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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Intitulé par :
Présenté par :
Jury : Pr. MABSSOUT MOKHTAR – Pr. HAFIDI ALAOUI ADIL – Pr. DKIOUAK RACHID
CONCLUSION 49
BIBLIOGRAPHIE 50
ANNEXE A : RATIOS DE L’OUVRAGE 51
ANNEXE B : PLANS D’ARCHIS 52
ANNEXE C : PLANS DE COFFRAGE 54
Liste des figures
Tableau 2.1- Relation entre régularité, modèle et méthode d'analyse linéaire autorisés. 23
Tableau 2.2- Classes des bâtiments. 26
C’est grâce à ce projet et ce stage que nous avons eu l’opportunité de cumuler les
connaissances théoriques avec celles de la pratique. Ceci permet également de rentrer dans la
vie active et de découvrir plus précisément le milieu professionnel.
L’objectif de notre projet de fin d’études est d’établir une étude de comparaison des règlements
parasismique RPS 2000 version 2011 (norme Marocaine) et EUROCODE 8 (norme Européenne)
concernant une clinique dentaire. Cette comparaison est basée sur une approche statique et
dynamique en introduisant les différentes exigences de chaque norme et les coefficients
participants à évaluer l’action sismique.
L’élaboration de ce rapport a pour principales sources nos connaissances acquises tout au long
de notre formation scolaire et de nos recherches personnelles.
Ce stage a été effectuer dans le bureau d’étude CIER sous la responsabilité de Mr. R’HONI AHMED
et Mr. METILI MOHAMED durant deux mois.
Le bureau d’étude CIER (Cabinet d’Ingénierie & d’Expertise R’honi) est une entreprise à
responsabilité limitée agissant en qualité d’entreprise de construction et Bureau d'étude,
spécialisée dans les métiers de: Bâtiment, Génie civil et Construction métallique.
Secteur d’activité : étude des structures, études d’impacts socio-économiques, routes, ouvrages
d’art et hydraulique urbaine, constructions métalliques...
E-mail : cabinet.ingenierie.rhoni@gmail.com
Tél : +2125-39-93-98-90
1
RESUME
Pour faire cette comparaison on a rédigé dans notre rapport les différences entre les
deux règlements au niveau théorique qui résident dans la classification des bâtiments,
classe des sols, zonage sismique, etc.
En ce qui concerne le niveau pratique, on a fait une étude de cas d’une clinique
dentaire en R+2 avec sous-sol, situé dans la ville de Tanger.
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Avant-propos
Ces règles constituent un ensemble de normes de conception très avancé. Parmi les
objectifs visés de ces normes sont d’assurer la protection des vies humaines et de limiter
les dommages que peut avoir la structure durant une secousse sismique. Il importe
désormais de poursuivre les efforts pour une meilleure diffusion et application de ces
règles de construction et de sensibiliser tous les acteurs concernés au risque sismique :
État, collectivités territoriales, professionnels de la construction, organismes scientifiques,
particuliers…
3
Chapitre 1:
REGLEMENT PARASISIMIQUE
RPS 2011
Introduction :
REGLEMENT DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE 2000
(RPS 2000) a été approuvé par le décret n° 2- Le rapport A, dit coefficient d’accélération
02-177 du 22 février 2002. Il a pour objectif de ,entre l’accélération maximale 𝑨𝒎𝒂𝒙 du sol et
limiter les dégâts humaines et matériels l’accélération de la gravite g , dans les
susceptibles de survenir suite à des différentes zones donnée dans le tableau
tremblements de terre. suivant :
ZONES A(g)
➢ CLASSIFICATION DES
Zone 1 : faible sismicité 0,01
BATIMENTS :
Zone 2 : moyenne sismicité 0,08
Le RPS 2000 repartit les bâtiments selon leur Zone 3 : forte sismicité 0,16
usage principal en deux classes de priorité. A
chaque classe de bâtiment correspond un
facteur d’importance ou de priorité I.
CLASSE DE COEFFICIENT
USAGE
CONSTRUCTION I
Bâtiments
Classe I d’importance 1,30
vitale
Bâtiments
Classe II courants à usage 1,00
d’habitation
K : le facteur de comportement ;
L’objet du présent Règlement de Construction Parasismique « RPS 2000, version 2011 » est de
définir l’action sismique sur les bâtiments ordinaires et les structures de comportement similaire,
au cours des tremblements de terre. En plus donner un recueil d’exigences minimales de
conception et de calcul ainsi que des dispositions constructives à adopter pour permettre aux
bâtiments ordinaires de résister convenablement aux secousses sismiques.
Par ailleurs, au cas où les sollicitations dues au séisme sont moins importantes que celles issues
des effets du vent, ce sont ces dernières qui sont à prendre en considération.
Dans les zones à risque sismique, les objectifs essentiels du « Règlement de Construction
Parasismique (RPS 2000, version 2011) » consistent à assurer:
• La sécurité du public pendant un tremblement de terre;
• La protection des biens matériels;
• La continuité de la fonctionnalité des services de base.
Le présent règlement s’applique aux constructions nouvelles, aux bâtiments existants subissant
des modifications importantes, tels qu’un changement d’usage ou une construction d’ajout.
Le système de résistance aux forces sismiques horizontales est assuré par l’un des trois systèmes
structuraux suivants :
Système de portiques : Il s’agit d’une ossature composée de poteaux et poutres à nœuds rigides
ou d’une charpente contreventée, capable de résister aussi bien aux charges verticales qu’aux
charges horizontales (Figure 1.1).
Système de voiles : Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à
résister aux forces verticales et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des
linteaux régulièrement espacés et adéquatement renforcés (Figure 1.2).
Système mixte : C’est le système structural composé de portiques et de voiles. La résistance aux
efforts sismiques est assurée par les voiles et les portiques, proportionnellement à leurs rigidités
respectives (Figure : 1.3).
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Figure 1.1 : Figure 1.2 : Figure 1.3 :
Le domaine d’application du règlement ne s’étend donc pas à toutes les catégories de constructions
par exemples les centrales nucléaires, usines chimiques, les ouvrages enterrés tunnels et barrages.
Le niveau de performance sismique d’une structure est obtenu par un dimensionnement qui
confère à la structure, la résistance, la rigidité et la ductilité adéquates. La philosophie de base
pour le calcul sismique des structures est donc axée sur les principes suivants :
Pour un séisme à faible intensité, le calcul doit permettre de conférer à la structure d’un
bâtiment courant une rigidité suffisante afin d’éviter les dommages en limitant ses déformations.
Pour un séisme à intensité moyenne, la structure d’un ouvrage courant, doit avoir non
seulement une rigidité capable de limiter les déformations, mais aussi une résistance suffisante
pour limiter les dommages en demeurant essentiellement dans le domaine élastique.
Pour un séisme violent, le calcul doit permettre de conférer à la structure non seulement une
rigidité et une résistance suffisante, mais également une ductilité importante pour absorber
l’énergie sismique, par grandes déformations inélastiques, et résister sans s’effondrer.
L’approche dite « analyse statique équivalente » est basée sur la distribution régulière de la rigidité
et de la masse dans la structure. Historiquement, les bâtiments à configuration régulière se sont
mieux comportés vis à vis des séismes.
Toute structure doit être classée selon sa configuration, en plan et en élévation, en structure
régulière ou irrégulière.
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Régularité en plan
a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dépasser
0.25 fois la dimension du côté correspondant : a + b ≤ 0.25 B
d) L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3.5.
Régularité en élévation
b) Dans le cas d’un élargissement graduel en élévation, la saillie à chaque niveau ne doit
pas dépasser 10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
c) La hauteur totale du bâtiment ne doit pas dépasser 4 fois la plus petite dimension de sa
base.
d) Un élément vertical du système structural résistant aux forces latérales ne doit pas avoir
de décalage. Le trajet de forces latérales doit être continu.
e) La résistance au cisaillement du système structurel à un niveau donné ne doit pas être
inférieure à 80% de la résistance du niveau supérieur.
Il faut séparer par des joints les bâtiments de hauteurs et de masses très différentes (écart supérieur
à 15%); ou de niveaux intercalés.
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a) Le joint de séparation entre deux blocs adjacents doit assurer le libre déplacement des
blocs sans contact préjudiciable. Son matériau de remplissage ne doit pas pouvoir transmettre
l’effort d’un bloc à l’autre.
b) La largeur du joint entre deux structures ne doit pas être inférieure à la somme de leurs
déformations latérales respectives incluant les déformations de torsion.
c) A défaut de justification la largeur du joint entre deux blocs sera supérieure à a . H2 avec
H2 la hauteur du bloc le moins élevé, a = 0.003 pour les structures en béton a = 0.005 pour
les structures en acier.
d) La largeur minimale entre joints ne doit pas être inférieure à 50 mm.
e) Si la largeur du joint entre deux bâtiments est insuffisante, ceux-ci doivent être rigidifiés,
par voiles ou par poteaux, ou être reliés entre eux.
L’approche statique équivalente, adoptée par le présent règlement, est requise si le bâtiment est
régulier conformément aux critères définis par « Comité National du Génie Parasismique », et la
hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.
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Coefficient d’importance ou de priorité I
Le coefficient d’importance I est égal à 1.3 pour les bâtiments de classe I, à 1.2 pour les
bâtiments de classe II et à 1 pour les autres bâtiments de la classe III.
Classes de ductilité
Le système structural de tout bâtiment conçu pour résister aux efforts sismiques doit présenter une
ductilité suffisante au cours du séisme. Pour des raisons de simplicité, le règlement définit trois
niveaux de ductilité.
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Classes de Niveau du séisme (v :facteur de vitesse)
bâtiments ѵ ≤0.10 0.10≤ ѵ ≤ 0.20 0.20< ѵ
CLASSE I
ND1 ND2 ND3
CLASSE II
Facteur de comportement K
Ce coefficient est donné, par le tableau 1.3 en fonction du type du système de contreventement
et du niveau de ductilité choisi.
a) Le « RPS 2000, version 2011 » utilise l’approche des zones. Il s’agit de diviser le pays
en plusieurs zones de sismicité homogène et présentant approximativement le même
niveau d’aléa sismique pour une probabilité d’apparition donnée.
c) Chacune des deux cartes de zonage sismiques adoptées par le « RPS 2000, version
2011 » comporte actuellement cinq zones (0 à 4) reliées à l’accélération horizontale
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maximale du sol Amax (Za = 0 ; 1 ; 2; 3 ; 4) et à la vitesse horizontale maximale du sol
Vmax (Zv = 0; 1; 2; 3; 4). Les deux cartes des zonages sismiques relatives à Amax et à
Vmax sont présentes respectivement dans la figure 1.4 et la figure 1.5.
d) Le rapport v de vitesse de la zone, est égal à la vitesse horizontale du sol pour la zone
rapportée à l’unité 1m/s. Les valeurs de v pour les différentes zones sont données dans
le tableau 1.5.
Effet de site
L’intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné, dépend dans une large mesure
de la nature des sols traversés par l’onde sismique et des conditions géologiques et géotechniques
locales. Les conditions locales du sol sont très importantes.
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En effet si la fréquence du sol est proche de celle de la structure, on est en présence d’une
amplification dynamique du sol.
Pour tenir compte de ces effets sur le spectre de réponse du mouvement du sol, un classement des
sites en cinq types est adopté en fonction des caractéristiques mécaniques du sol et de son
épaisseur.
A chaque type de site correspond un coefficient.
En cas de manque d’informations sur les propriétés du sol pour choisir le type de site adéquat,
on adopte le coefficient et le spectre du site S2.
S5 Conditions spéciales *
Facteur d’amplification D
a) Le règlement tient compte à la fois des paramètres Amax et Vmax, fournis par les cartes.
b) Alors que le paramètre vitesse établit la zone pour identifier le niveau du risque sismique,
l’influence du paramètre d’accélération, se fait par l’intermédiaire du facteur d’amplification
qui qualifie le comportement de la structure en fonction de sa période de vibration. Il est
représenté par l’ordonnée du spectre de calcul.
Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par la
force équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul.
La force sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique F doit être calculée à l’aide
de la formule suivante :
𝒗𝑺𝑫𝑰𝑾
𝑭= (1.1)
𝑲
Avec:
La force sismique latérale totale F doit être répartie sur la hauteur de la structure de la manière
suivante :
Une partie Ft de la force F est affectée au sommet du bâtiment ; Le reste (F-Ft) doit être réparti
sur tous les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :
𝑾𝒏 𝒉𝒏
𝑭𝒏 = (𝑭 − 𝑭𝒕 ) × (1.3) (i varie de 1 à n)
𝚺𝑾𝒊 𝒉𝒊
Ft = 0 Si T ≤ 0.7 s
Ft = 0.07*F*T Si T > 0.7 s
𝚺𝒎𝒊 𝒖𝟐
𝑻 = 𝟐𝝅√ 𝒊
(Formule de Rayleigh) (1.4) 15
𝚺𝒎𝒊 𝒖𝒊
La valeur de la période fondamentale de vibration T peut être déterminée par les formules
forfaitaires suivantes :
𝟑
𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟕𝟓 𝐇 𝟒 (1.5)
𝟑
b) Portique en acier à nœuds rigides 𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟖𝟓 𝐇 𝟒 (1.6)
𝐇
c) Autre ossature: 𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟗 (1.7)
𝐋𝟎,𝟓
A chaque niveau du bâtiment la force sismique latérale de calcul est déplacée de 𝐞𝟏 dans un sens
puis de 𝐞𝟐 dans l’autre sens, données par les expressions suivantes et illustrées par la figure 1.7 :
𝐞𝟏 = 0.5 e + 0.05 L
𝐞𝟐 = 0.05 L (1.8)
T : centre de torsion
G : centre de gravité des masses
Avec:
e : distance entre le centre de rigidité et le centre des masses dans la direction perpendiculaire du
séisme.
Chaque élément de résistance est conçu pour résister aux effets extrêmes des différents cas de
chargement.
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2.7. VERIFICATION DES ELEMENTS STRUCTURAUX
Une structure est considérée répondre aux exigences de sécurité et de fonctionnalité dans une zone
sismique si la vérification de la stabilité, de la résistance et des déformations limites est satisfaite.
Vérification de la stabilité :
Stabilité au glissement
Lorsque les constructions sont en pente, il doit être vérifié, par toute méthode scientifique
confirmée par l’expérience, que le massif défini par la surface de glissement la plus critique reste
stable. Le bâtiment doit être dimensionné pour résister à une poussée de glissement au moins 1.5
fois supérieure aux charges agissant sur le bâtiment.
Stabilité au renversement
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dus aux combinaisons
des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à provoquer ce
phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation.
𝑲𝑾∆𝒆𝒍
a) La stabilité est considérée satisfaite si: 0.10 ≥ Θ = (1.9)
𝒗𝒉
b) L’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul pour:
0.20 ≥ Θ ≥ 0.10 (1.10)
c) La stabilité est considérée non satisfaite si: Θ > 0.20 (1.11)
Avec :
Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés pris en compte
dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites acceptables.
a) Il doit être vérifié que, sous l’effet des actions d’ensemble, les déformations des éléments
de la structure restent limitées aux valeurs maximales fixées par le présent
règlement. 17
b) Les déplacements latéraux inter-étages Δel évalués à partir des actions de calcul doivent
être limités à:
c) Les éléments non structuraux doivent être conçus de manière à ne pas transmettre au
système structurel des efforts des actions qui n’ont pas été pris en compte dans les
calculs.
d) Dans le cas d’interaction entre l’ossature et des éléments non structuraux rigides tels que
les cloisons et les murs, il faut respecter les règles techniques et dimensionnelles définies
à leur sujet et faire de telle sorte que la résistance du système structural ne soit pas
affectée par leur présence
b) L’action du vent n’est pas à combiner avec celle du séisme et si le calcul au vent produit
des sollicitations plus défavorables que celles obtenues en utilisant la combinaison
(1.14), le dimensionnement et la vérification de la structure s’effectuent pour les
sollicitations dues au vent.
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3. Calcul par l’approche dynamique selon RPS2000
v2011
3.1. GENERALITES
• La valeur de l’effort latéral sismique V servant au calcul ne doit pas être inférieure à
0.90 fois la valeur obtenue par l’approche statique équivalente.
3.2. MODELISATION
• La structure est analysée au moyen d’un modèle spatial, en général, qui puisse tenir
compte des couplages des degrés de liberté et des propriétés dynamiques réelles de la
structure.
• Si la structure possède deux directions orthogonales, sans couplage entre les degrés de
liberté horizontaux et verticaux, elle peut être analysée au moyen de deux modèles plans
séparés, chacun suivant une direction orthogonale.
• Pour déterminer les forces d’inertie agissant à chaque niveau de la structure, celle-ci peut
être modélisée par un système élastique où les masses sont concentrées à chaque niveau.
Spectre de calcul
Le spectre présenté dans la figure (1.6) est utilisé pour le calcul de l’effort sismique relatif à chaque
mode de vibration considéré.
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Chapitre 2:
REGLEMENT PARASISIMIQUE
EUROCODE 8
1. Généralités sur le règlement de construction
parasismique EC8 :
Dans ce but, on doit recourir à la méthode de dimensionnement en capacité, qui est utilisée pour
hiérarchiser les résistances des différents composants structuraux et les modes de défaillance, ce
qui est nécessaire pour assurer un mécanisme plastique adéquat et pour éviter les modes de rupture
fragile.
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1.4 REGLES DE BASE DE CONCEPTION
Généralités :
Les structures de bâtiment sont classées en structures régulières et structures irrégulières. Cette
distinction a des implications sur les aspects suivants du dimensionnement sismique :
- Le modèle de structure peut être un modèle simplifié plan, ou bien un modèle spatial ;
- La méthode d’analyse peut être soit une analyse spectrale simplifiée (méthode des forces
latérales), soit une analyse modale ;
- La valeur du coefficient de comportement q, qui doit être minorée pour les bâtiments
irréguliers en élévation.
SIMPLIFICATIONS COEFFICIENT DE
REGULARITE
ADMISES COMPORTEMENT
Analyse
(pour l’analyse
Plan Elévation Modèle élastique
linéaire)
linéaire
Oui Oui Plan Force latérale Valeur de référence
Un bâtiment classé comme régulier en plan doit respecter toutes les conditions données dans les
alinéas suivants :
b) La configuration en plan doit être compacte, c'est-à-dire qu’elle doit être délimitée pour
chaque plancher par un contour polygonal curviligne.
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c) La raideur en plan des planchers doit être suffisamment importante, comparée à la
raideur latérale des éléments verticaux de structure, pour que la déformation du plancher
ait peu d’effet sur la distribution des forces entre les éléments verticaux de structure.
d) L’élancement 𝝀 = 𝑳𝒎𝒂𝒙 /𝑳𝒎𝒊𝒏 (2.1) de la section en plan du bâtiment ne doit pas être
supérieur à 4, où 𝐋𝐦𝐚𝐱 et 𝐋𝐦𝐢𝐧 sont respectivement la plus grande et la plus petite
dimension en plan du bâtiment mesurées dans les directions orthogonales.
𝒆𝒐𝒙 ≤ 𝟎, 𝟑𝟎 ⋅ 𝒓𝒙 (2.2)
𝒓𝒙 ≥ 𝒍𝒔 (2.3)
Où :
𝒆𝒐𝒙 : est la distance entre le centre de rigidité et le centre de gravité, mesurée suivant la direction x
perpendiculaire à la direction de calcul considérée.
𝒓𝒙 : est la racine carrée du rapport de la rigidité de torsion à la rigidité latérale dans la direction y (« rayon
de torsion »)
𝒍𝒔 : est le rayon de giration massique du plancher en plan.
c) Dans les bâtiments à ossature, le rapport entre la résistance effective de chaque niveau et
la résistance exigée par le calcul ne doit pas varier de manière disproportionnée d’un
niveau à l’autre.
* Les bâtiments doivent être protégés contre l’entrechoquement avec des structures
adjacentes ou entre des unités structurellement indépendantes du même bâtiment. (P)
* (P) est considéré comme satisfait :
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→ Pour les bâtiments ou des unités structurellement indépendantes qui
n’appartiennent pas à la même propriété, si la distance entre la ligne de séparation
et les points d’impact potentiels n’est pas inférieure au déplacement horizontal
maximal du bâtiment au niveau correspondant, calculé par l’expression (2.4).
𝒅𝒔 = 𝒒 𝒅 𝒅𝒆 (2.4)
Généralités
Les éléments non structuraux des bâtiments (éléments accessoires) qui peuvent, en cas de rupture,
exposer les personnes à des risques ou affecter la structure principale du bâtiment ou des
installations, doivent résister à l’action sismique.
Analyse
Les effets de l’action sismique peuvent être déterminés en appliquant aux éléments non
structuraux une force horizontale Fa définie comme suit :
𝑺𝒂 .𝑾𝒂 .𝜸𝑰
𝑭𝒂 = (2.5)
𝒒𝒂
Avec :
𝐅𝐚 : Force sismique horizontale, agissant au centre de gravité de l’élément non structural, dans la
direction la plus défavorable.
𝐖𝐚 : Poids de l’élément.
𝐒𝐚 : Coefficient sismique applicable aux éléments non structuraux.
𝛄𝐈 : Coefficient d’importance de l’élément donnée par le tableau 2.3.
𝐪𝐚 : Coefficient de comportement de l’élément.
25
2. CONDITIONS DE SOL ET L’ACTION SISMIQUE
Les bâtiments sont classés en général en 4 classes d’importance qui dépendent de la dimension
du bâtiment, de sa valeur, de son importance pour la sécurité publique et de la possibilité de
pertes de vies humaines en cas d’effondrement.
Ces quatre classes correspondent respectivement aux catégories d’importances I, II, III et IV de
l’Eurocode 8, à l’exception des établissements scolaires de la classe B qui passent en catégorie
d’importance III de l’Eurocode 8.
Catégorie
Bâtiments
d’importance
Bâtiments d’importance mineure pour la sécurité des
I personnes par exemple bâtiments agricoles
Catégorie
Coefficient γI
d’importance
I 0,8
II 1
III 1,2
IV 1,4
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2.2 LES CLASSES DU SOL
Les sols sont principalement classés en 5 catégories selon leur composition et leur agencement
interne. Le paramètre S permet de traduire l’amplification de la sollicitation sismique exercée par
certains sols.
S
Classe S
Description du profil stratigraphiques (Zones 1
de sol (Zone 5)
à 4)
A Site rocheux. 1 1
Paramètres
Classe de sol
𝑽𝒔 ,30(m/s) 𝑵𝑺𝑷𝑻 (coups/30cm) 𝑪𝒖 (kPa)
A >800 - -
E - - -
S1 < 100 - 10 – 20
S2 - - -
27
2.3 ZONAGE REGLEMENTAIRE
Accélération du sol
Cette nouvelle carte correspond à une évaluation probabiliste de l’aléa sismique. Le zonage
sismique réalisé permet ainsi une estimation en tout point du niveau d’accélération du sol (m/s²)
susceptible d’être atteint pendant une période de temps donnée.
Concernant les ouvrages à risque normal (hors barrages, installations classées et installations
nucléaires), la probabilité d’occurrence de l’événement sismique est de 10% d’ici 50 ans.
L’événement sismique de référence est traduit en termes d’accélération du sol.
Carte sismique
Le zonage règlementaire définit cinq zones de sismicité croissantes basées sur un découpage
communal. La zone 5 regroupant les iles antillaises, correspond au niveau d’aléa le plus élevée de
territoire nationale.
Zone de
Niveau d’aléa 𝒂𝒈𝒓 (m/s2)
sismicité
Zone 1 Très faible 0,4
Zone 2 Faible 0,7
Zone 3 Modéré 1,1
Zone 4 Moyen 1,6
Zone 5 Fort 3
28
2.4 SPECTRE DE REPONSE ELASTIQUE
Les branches du spectre de réponse élastique Se(T) sont définies par les équations suivantes:
𝑻
0≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑩 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. [𝟏 + (𝜼𝟐. 𝟓 − 𝟏)] (2.5)
𝑻𝑩
𝑻𝑩 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑪 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. 𝜼. 𝟐. 𝟓 (2.6)
𝑻
𝑻𝑪 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑫 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺𝜼. 𝟐. 𝟓 [ 𝑪 ] (2.7)
𝑻
𝑻𝑪 𝑻𝑫
𝑻𝑫 ≤ 𝑻 ≤ 𝟒𝒔 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. 𝜼. 𝟐. 𝟓 [ ] (2.8)
𝑻𝟐
Où :
𝑺𝒆 (𝑻) : Spectre de spectre de réponse élastique,
T : période de vibration d’un système à un degré de liberté,
𝒂𝒈 : accélération de calcul au niveau d’un sol de classe A (𝑎𝑔 = 𝛾𝐼 × 𝑎𝑔𝑟 ),
𝑻𝑩 ,𝑻𝑪 ,𝑻𝑫 : périodes caractéristiques des branches du spectre,
S : paramètre du sol,
η : coefficient de correction d’amortissement (η=1 pour l’amortissement 5%).
CLASSE CLASSE
DE SOL
S 𝑻𝑩 (𝒔) 𝑻𝑪 (𝒔) 𝑻𝑫 (𝒔) DE SOL
S 𝑻𝑩 (𝒔) 𝑻𝑪 (𝒔) 𝑻𝑫 (𝒔)
A 1 0,03 0,2 2,5 A 1 0,15 0,4 2
B 1,35 0,05 0,25 2,5 B 1,2 0,15 0,5 2
C 1,5 0,06 0,4 2 C 1,15 0,2 0,6 2
D 1,6 0,1 0,6 1,5 D 1,35 0,2 0,8 2
E 1,8 0,08 0,45 1,25 E 1,4 0,15 0,5 2
Tableau 2.7- Forte sismicité zone 1 à 4. Tableau 2.8- Forte séismicité zone 5.
29
2.5 COEFFICIENT DE COMPORTEMENT
Le coefficient de comportement est une approximation de rapport entre les forces sismiques que
la structure subirait si sa réponse était complètement élastique est les forces sismiques qui peuvent
être utilisées lors de la conception et du dimensionnement.
Dans le cas d’un calcul sismique, il traduit le côté ductile de la structure et c’est une astuce qui
permet de s’affranchir d’un calcul dynamique non-linéaire.
𝒒 = 𝒒𝟎 . 𝑲𝑫 . 𝑲𝑹 . 𝑲𝜼 . 𝑲𝑾 ≥ 𝟏, 𝟓 (2.9)
Le facteur 𝑲𝑫 dépend de la classe de ductilité doit prendre l’une des valeurs suivantes :
Le facteur 𝑲𝒘 reflétant le mode de rupture prédominant les systèmes a murs doit prendre une
valeur suivante :
𝑯𝒘 Hw ∶ Hauteur de mur
Avec 𝒂𝟎 = ⇒ { (2.13)
𝒍𝒘 lw ∶ Longeur de la section de mur
30
Type de structure 𝐪𝟎
Système à portique 5.0
Pour les composantes horizontales de l’action sismique, le spectre de calcul 𝑆𝑑 (T), doit être défini
par les expressions suivantes :
𝟐 𝑻 𝟐.𝟓 𝟐
𝟎 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑩 : 𝑺𝒅 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. [ + .( − )] (2.15)
𝟑 𝑻𝑩 𝒒 𝟑
𝟐.𝟓
𝑻𝑩 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑪 : 𝑺𝒅 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. (2.16)
𝒒
𝑻
= 𝑺𝒅 (𝑻). [ 𝑪 ]
𝑻𝑪 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑫 : 𝑺𝒅 (𝑻) = { 𝑻 (2.17)
≥ 𝜷. 𝒂𝒈
𝟐.𝟓 𝑻𝒄 𝑻𝑫
𝒂𝒈 . 𝑺. .[ ]
𝑻𝑪 ≤ 𝑻: 𝑺𝒅 (𝑻) = { 𝒒 𝑻² (2.18)
≥ 𝜷. 𝒂𝒈
La ductilité est la capacité d'un matériau à plastifier. On recherche ainsi des matériaux capables
de plastifier longtemps, et des structures pouvant plastifier dans un maximum de zones, et ainsi
d'absorber un maximum d'énergie (dissipation).
𝜶𝟏 : est la valeur avec laquelle l’action sismique horizontale de calcul est multiplié.
𝜶𝒖 : est la valeur avec laquelle l’action sismique horizontale de calcul est multipliée
Les effets d’inertie de l’action sismique de calcul doivent être évalués en comptant toutes les
masses présentes dans la structure au moment du séisme et qui vont osciller avec celle-ci. Le poids
G de la structure peut être évalué avec une bonne précision.
32
Pour les actions variables Q, on considère la fraction 𝝍𝑬𝒊 . 𝑸𝑲𝒊 représentant la fraction dont la
présence est la plus probable.
On obtient la masse sismique par la combinaison :
Les coefficients de combinaison 𝜓𝐸,𝑖 prennent en compte la probabilité que les charges𝝍𝟐𝒊 . 𝑸𝑲𝒊
ne soient pas présentes sur la totalité de la structure pendant le séisme, ainsi que le caractère réduit
de la participation de certaines masses dans le mouvement de la structure, due à leur liaison non
rigide avec celle-ci.
Type d’action
𝝍𝟐,𝒊 Etage 𝝋
variable
Cat. A : résidence 0,3
Toit 1
Etages à occupation
Cat. B : bureau
0,3 corrélées 0,8
Ce type d’analyse peut être appliqué aux bâtiments dont la réponse n’est pas affectée de manière
significative par les contributions de modes de vibration de rang plus élevé que le mode
fondamental dans chaque direction principale.
33
Ces exigences sont considérées comme satisfaites dans les bâtiments qui remplissent les deux
conditions suivantes :
* Ils présentent dans les deux directions des périodes de vibration T1 inférieures aux
valeurs suivantes :
𝟒 ⋅ 𝑻𝒄
𝑻𝟏 ≤ { (2.22)
𝟐𝒔
* Ils respectent les critères de régularité en élévation.
L’effort tranchant sismique à la base, Fb, doit être déterminé, pour chaque direction principale
dans laquelle le bâtiment est analysé, au moyen de l’expression suivante :
𝑭𝒃 = 𝑺𝒅 (𝑻𝟏 ). 𝒎. 𝝀 (2.23)
Où :
Les effets de l’action sismique doivent être déterminés en appliquant, dans les 2 modèles plans,
des forces horizontales Fi à tous les étages :
𝑺𝒎
𝑭𝒊 = 𝑭𝒃 . 𝚺𝑺𝒊 .𝒎𝒊 (2.24)
𝒋 𝒋
Où :
Lorsque le mode fondamental est déterminé de manière approximative en supposant que les
déplacements horizontaux croissent linéairement suivant la hauteur, les forces horizontales Fi
doivent être prises comme donné par l’expression :
𝒛 .𝒎
𝑭𝒊 = 𝑭𝒃 . 𝚺𝒛𝒊 .𝒎𝒊 (2.25)
𝒋 𝒋
34
Où : 𝒛𝒊 , 𝒛𝒋 sont les hauteurs des masses 𝒎𝒊 , 𝒎𝒋 au-dessus du niveau d’application de l’action
sismique (fondations ou sommet d’un soubassement rigide).
Pour les bâtiments jusqu’à 40 m de hauteur, une valeur approchée de T1 (en s) peut être obtenue
𝟑
par l’expression suivante : 𝑻𝟏 = 𝑪𝒕 . 𝑯𝟒 (2.26)
Où :
𝑪𝒕 : est égal à 0,085 dans le cas des portiques spatiaux en acier, à 0,075 dans le cas des portiques
spatiaux en béton et pour les triangulations excentrées en acier et à 0,050 pour toutes les autres
structures.
𝑯 : Est la hauteur du bâtiment, en m, depuis les fondations ou le sommet d’un soubassement
rigide.
Par ailleurs, la valeur de 𝑪𝒕 dans l’expression (2. 26) pour les structures avec des murs de
contreventement en béton ou en maçonnerie, peut être prise égale à :
𝟎.𝟎𝟕𝟓
𝑪𝒕 = (2.27)
√𝑨𝑪
𝟐
𝒍
Où : 𝑨𝑪 = ∑ [𝑨𝒊 . (𝟎. 𝟐 + ( 𝑯𝑾𝒊𝟐 )) ] (2.28)
Et :
𝑨𝑪 : est l’aire effective totale des sections des murs de contreventement au premier niveau du
bâtiment, en m².
𝑨𝒊 : est l’aire effective de la section transversale du mur de contreventement dans la direction
considérée i au premier niveau du bâtiment, en m².
H : est la hauteur du bâtiment.
𝒍𝑾𝒊 : est la longueur du mur de contreventement i au premier niveau dans la direction parallèle
𝒍𝑾𝒊
aux forces appliquées, en m, sous la condition que ne dépasse pas 0,9.
𝑯
𝑻𝟏 = 𝟐. √𝒅 (2.29)
35
3.1.5 Vérification des éléments non structuraux :
L’exigence de non-effondrement (état limite ultime) dans la situation sismique de calcul est
considérée comme satisfaite si les conditions suivantes, concernant la résistance, la ductilité,
l’équilibre, la stabilité des fondations et les joints sismiques sont respectées.
𝑷𝒕𝒐𝒕 𝒅𝒓
𝜽= ≤ 𝟎. 𝟏 (2.30)
𝑽𝒕𝒐𝒕 𝒉
Avec :
𝜽 : Coefficient de sensibilité au déplacement relatif entre étages, sa valeur ne doit pas dépasser
0.3.
𝑷𝒕𝒐𝒕 : Charge gravitaire totale due à tous les étages situés au-dessus de l’étage considéré.
𝒅𝒓 : Déplacement relatif de calcul entre étages, pris comme la différence de déplacement latéral
moyen entre le haut et le bas du niveau considéré.
𝑽𝒕𝒐𝒕 : Effort tranchant sismique total au niveau considéré.
h : Hauteur du niveau, entre étages.
Pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux constitués de matériaux fragiles liés à la
structure :
𝒅𝒓 𝝁 ≤[0.004] .h (2.31)
Pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux avec un mode de fixation tel que ces
éléments ne subissent pas la déformation de la structure :
𝒅𝒓 𝝁 ≤ [𝟎. 𝟎𝟎𝟔]. 𝒉 (2.32)
Avec :
36
3.2 ANALYSE MULTIMODALE
3.2.1 Généralités :
Si les conditions de régularité exigée par l’analyse modale simplifiée ne sont pas satisfaites. Il est
admis d’utiliser une analyse multimodale pour l’analyse de l’action sismique.
Les bâtiments qui ne respectent pas ces critères seront analysés en utilisant un modèle
tridimensionnel.
Les réponses de tous les modes de vibration contribuant de manière significative à la réponse
globale doivent être prises en compte.
→ Soit en démontrant que la somme des masses modales effectives pour les modes considérés
atteint au moins 90 % de la masse totale de la structure ;
→ Soit en démontrant que tous les modes dont la masse modale effective est supérieure à 5
% de la masse totale sont pris en compte.
La masse modale effective, mk, correspondant à un mode k, est déterminée de sorte que l’effort
tranchant à la base Fbk à ce mode, agissant dans la direction d’application de l’action sismique,
puisse être exprimé par :
𝑭𝒃𝒌 = 𝑺𝒅 (𝑻)𝒎𝒌 . 𝒈 (2.33)
Il peut être prouvé que la somme des masses modales effectives (pour tous les modes et pour une
direction donnée) est égale à la masse de la structure.
Dans chacune des directions d’excitation étudiées, le calcul des modes de vibration doit être
poursuivi jusqu’à la fréquence de 33 Hz (période de 0,03 s).
La suite des modes peut être interrompue si le cumul des masses modales effectives ∑ 𝒎𝒊 dans la
direction de l’excitation considérée atteint 90% de la masse vibrante totale M du système ; dans
ce cas, les effets des modes non retenus peuvent être négligés.
En aucun cas, le nombre de modes retenus ne doit être inférieur à 3. Si, à la fréquence de 33 Hz
(période de 0,03 s), le cumul des masses modales effectives dans la direction de l’excitation
n’atteint pas 90% de la masse totale vibrante, il doit être tenu compte des modes négligés par
toute méthode scientifiquement établie et sanctionnée par l’expression ; en particulier, il peut être
considéré un mode résiduel affecté d’une masse égale à la masse vibrante négligée :
M-∑ 𝒎𝒊 (2.34)
La suite des modes peut également être interrompue avant la fréquence de 33 Hz (période de
0.33s) à condition que la somme des masses modales ∑ 𝒎𝒊 représente au moins 70% de la masse
totale vibrante M, le mode résiduel est calculé en multipliant la masse vibrante négligée soit par
𝒂𝒈 si tous les modes ont été pris en compte jusqu’à 33 Hz, soit par l’accélération spectrale du
dernier mode retenu.
37
→ Si sa fréquence est inférieure à 33Hz :
Il faut majorer toutes les variables d’intérêt (forces, déplacement, etc.) obtenues par la
combinaison des réponses modales par contrainte
𝑴
Obtenues par la combinaison des réponses modales par le facteur : ∑ 𝒎𝒊
(2.35)
Les réponses de deux modes de vibration i et j (y compris les modes de torsion et de translation)
peuvent être prises comme indépendantes l’une de l’autre si leurs périodes Ti et Tj satisfont à la
condition suivante (avec Tj ≤ Ti) :
𝑻𝒋 ≤ 𝟎. 𝟗. 𝑻𝒊 (2.36)
Chaque fois que toutes les réponses modales prises en compte peuvent être considérées comme
indépendantes les unes des autres, la valeur maximale 𝑬𝑬 de l’effet d’une action sismique peut
être prise égale à :
Où :
Chaque fois qu’un modèle spatial est utilisé pour l’analyse, les effets de torsion accidentels,
peuvent être déterminés comme l’enveloppe des effets résultant de la prise en compte de charges
statiques consistant en des moments de torsion d’axe vertical appliqués à chaque niveau i :
38
4. Comparaison théorique entre L’EC8, RPS2000 v2011
Cette étude bibliographie nous a permet de faire une comparaison entre quelques chapitres des
normes Eurocode8 (EC8) et les règles parasismiques marocaines RPS2000/v2011. Les remarques
qui peuvent être citées sont :
Les deux codes (EC8) et (RPS2000/v2011) adoptent les mêmes principes de conception des
bâtiments dans les zones sismiques. Ces principes sont les suivants :
— la simplicité de la structure ;
Les recommandations de L’Eurocode 8 classent les sols sur la base de la valeur moyenne de la
vitesse de propagation des ondes cisaillement, en 7 catégories. Par contre, RPS2000/v2011 adopte
5 catégories seulement.
Les zones sismiques selon l’Eurocode 8 et RPS2000/v2011 sont classés en cinq zones. Ce
paramètre est intégré dans le calcul des spectres dans L’Eurocode8. Cependant, dans
RPS2000/v2011, ce paramètre est considéré avec le paramètre de la classification des ouvrages
dans le calcul de la force sismique à la base.
L’Eurocode 8 divise la ductilité des structures en trois classes ; à savoir : DCL (Classe de Ductilité
Limitée), DCM (Classe de Ductilité Moyenne) et DCH (Haute Classe de Ductilité). Cependant,
le RPS2000/v2011 considère d’une manière implicite une classe de ductilité élevée ND3 qui
correspond à la classe de ductilité DCH de l’Eurocode8.
39
➢ Coefficients de comportement
Eurocode 8 préconise trois spectres de réponse suivant le type de sol, alors que RPS2000/v2011
adopte un seul spectre de réponse élastique horizontale de calcul, similaire au 3àme spectre de
l’EC8.
Les deux codes (EC8) et (RPS2000/v2011) adoptent les mêmes principes de conception des
bâtiments dans les zones sismiques, à savoir : la simplicité, l’uniformité, la symétrie, la résistance
et la rigidité dans les deux directions ainsi que les fondations appropriées.
Pour le calcul de la force sismique, l’Eurocode 8 utilise la méthode d’analyse par forces latérales,
or RPS2000/V2011 utilise méthode statique équivalente.
Cependant, la méthode d’analyse modale spectrale est utilisée par les deux codes.
40
Chapitre 3:
ETUDE DE CAS
1. Etude de l’action sismique
Le projet qui nous avons été confié porte sur l’étude sismique d’une clinique dentaire (Le centre
dentaire BENJELLOUN). Le centre dentaire BENJELLOUN est un bâtiment R + 2 avec sous-sol,
d’une hauteur totale, à partir du RDC de 11.25 mètres (14.35 mètres à partir du sous-sol). Ce
bâtiment est classé en usage périodique.
L’étude aboutie est une étude parasismique selon les deux règlements. On a également laissé les
mêmes dimensionnements de la structure et les mêmes conditions de sol et d’accélération de sol,
afin d’arriver à une comparaison quantitative.
Pour l’analyse sismique de bâtiment, les critères de régularités des règlements ne sont pas vérifiés,
une analyse modale a été effectuer par le logiciel CYPECAD pour déterminer les effets maximaux
d’un séisme sur la structure.
DONNEES SISMIQUES
Importance de l’ouvrage : 2
Type de structure : système en portique
Hauteur de bâtiment : 12m
Ductilité : ND1
Amortissement: 𝝃 = 5% (𝜼 = 𝟏)
Facteur k = 3.5
Paramètres de calcul :
Nombre de mode de masse déplacée 90%
Facteur Ψ = 0.3
Facteur D=2.03
42
1.2. ETUDE SISMIQUE SELON EC8
DONNEES SISMIQUES
Type de sol : C
Amortissement: 𝝃 = 5% (𝜼 = 𝟏)
Facteur q = 3
Paramètres de calcul :
Nombre de mode de masse déplacée 90%
Facteur 𝜳𝟐,𝒊 = 0.24
L’analyse modale spectrale désigne la méthode de calcul des effets maximaux d’un séisme sur
une structure, basé sur :
• La sollicitation sismique décrite sous forme d’un spectre de réponse
• Le comportement supposé élastique de la structure permettant le calcul des modes propres.
43
Après le choix des hypothèses du calcul et l’établissement du modèle de calcul, la méthode modale
spectrale compare les étapes suivantes :
- Recherche des modes propres ;
- Sélection des modes utiles et prise en compte éventuellement du pseudo mode ;
- Combinaison des réponses modales ;
- Cumul des effets des composantes du mouvement sismique.
Après l’étape de recherche des modes, on dispose d’un certain nombre des modes propres de la
structure, connus par les périodes (ou fréquence) propre et les déformées propres, avec une
précision qui décroit vers les modes supérieurs. L’analyse des modes de vibration permet de
détecter les imprécisions dus à la conception du modèle.
Dans le cas général le simple examen de déformée propre ne constitue pas une méthode
suffisamment fiable pour faire la sélection nécessaire et on a besoin de critère quantitatifs
pour apprécier l’importance de chacun.
Le critère le plus généralement pratique pour valider la sélection effective sur les modes est
celui de la masse modale effective qui consiste donc à normaliser par rapport à la masse.
Pour une décomposition modale complète, il faut que la somme des masses modales soit égale au
total des masse actives dans la direction étudiée. L’obtention d’une somme des masses modales
d’au moins 90% de la masse totale vibrante est une vérification particulièrement efficace pour
éviter de négliger un mode important.
MASSE MODALE
Pourcentage total
de masse RPS2011 EC8
déplacée
𝐌𝐱 99.5% 99.49%
𝐌𝐲 99.99% 100%
On remarque que pour RPS2011, le pourcentage total de masse déplacée dans la direction X est
égal à 99.5% et dans la direction Y le pourcentage est égal à 99.99%. Alors que pour EC8 le
pourcentage dans la direction X vaut 99.49% et 100% dans la direction Y. Ce qui montre que
l’EC8 est plus sécurisé que le RPS2011.
Mode Lx Ly Mx My Lx Ly Mx My
44
RPS 2011 EUROCODE 8
Mode Lx Ly Mx My Lx Ly Mx My
Mx, My: Pourcentage de masse déplacée pour chaque mode dans chaque direction de l'analyse.
Après avoir dimensionné et vérifié individuellement les éléments d’une structure, il faut
s’assurer de la stabilité globale du bâtiment.
RPS2000v2011 EC8
Moment de
3687.533 2563.493
renversement (t.m)
45
On remarque que le moment de renversement pour RPS 2000 v 2011 est plus grand que celui de
l’EC8. On peut conclue que la stabilité globale est assurée plus en utilisant l’Eurocode 8.
EUROCODE 8
Les sollicitations appliquées sur l’élément structuré poteau 1 (P1) nous permet de comparer les
valeurs des sollicitations obtenues selon RPS 2000 v2011 et l’EC8. On trouve que celles de
RPS2000 v2011 sont plus grandes que celles de l’EC8.
46
2. Etude des quantitatifs
✓ Au niveau du béton, les différents règlements ont approximativement les mêmes valeurs
du volume juste une petite différence des chiffres après la virgule. On justifie cette
différence par la variation de masse des armatures d’un règlement à l’autre sachant que la
section des ouvrages en béton armé a resté constante.
✓ D’après le tableau, on constate que les règlements parasismiques (RPS2000, RPS2000
v2011, E8) demandent plus de ferraillage qu’à la méthode statique (BAEL99, E2) pour
contreventer les sollicitations.
✓ On observe que la quantité de ferraillage de l’EC8 est faible par rapport à celle de RPS2000
v2011. On déduit que le modèle qu’on étudie doit avoir une conception précise.
3. Estimation de coût
Béton (EC8) : C25/30 , fck = 255 kgf/cm2 , 𝜸𝒄 = 1.50 Béton (RPS) : B25 , fck = 255 kgf/cm2 , 𝜸𝒄 = 1.15 à 1.5
Acier (EC8) : S-500 , fyk = 5097 kgf/cm2 , 𝜸𝒔 = 1.15 Acier (RPS) : Fe-E500 , fyk = 5097 kgf/cm2 , 𝜸𝒔 = 1 à 1.15
47
Aciers total EC8∕RPS2000 EC8∕RPS2000
NORMES Béton (𝒎𝟑 )
(kg) v2011 v2011
RPS2011 196008 168230
84% 99%
Eurocode8 165444 168640
Cette étude des quantitatifs nous permet d’estimer le coût au niveau du béton et de ferraillage.
RPS2000 v2011 coûte au niveau de ferraillage plus que EC8, leur rapport donne 84%.
Alors qu’au niveau de béton, le coût est presque le même pour les deux règlements ce qui donne
un rapport de 99%.
48
CONCLUSION
Pour conclure, on peut dire qu’il est impossible de faire une comparaison
entre les deux règlements au niveau de la démarche utilisée. En raison
que l’action sismique n’est pas définie de la même façon.
Par contre, il est possible de comparer les résultats concernant les
sollicitations sismiques qui résultent de l’application de ces règlements de
calcul.
On conclut, que les bâtiments calculés pour résister aux sollicitations selon
l’EC8 ou le RPS2000 v2011 donnent approximativement même résultat.
Sauf que l’EC8 est plus économique et il assure la stabilité en même temps.
49
BIBLIOGRAPHIE
ARTICLES
[1] Journal of Water Sciences & Environment Technologies (2020), Synthèse comparative des Méthodes
d’évaluation de la vulnérabilité sismique des bâtiments. Research Team: Materials, Environment and Sustainable Development
(MEDD), Faculty of Sciences and Techniques of Tangier,
BP 416 – Tangier, Morocco
THESES
[3] Laila TATAIE, Méthodes simplifiées basées sur une approche quasi-statique pour l’évaluation de la vulnérabilité
des ouvrages soumis à des excitations sismiques. INSA de Lyon (2011)
[4] Metz MARIE- LAURE, Génie Civil, Comparaison BAEL/EC2 et modélisation PS92/ EC8 appliquée à un
établissement hospitalier. INSA STRASBOURG (2008)
[6] Joseph M. R. CORREA, Analyse Dynamique de Structures Cas de sollicitation sismique d’un bâtiment de grande
hauteur. Ecole Polytechnique de TRIES (1989)
LIVRES
[7] ALAIN C. ET VICTOR D. (1982), CALCUL DYNAMIQUE DES STRUCTURES EN ZONE SISMIQUE. EDITIONS
EYROLLES
[8] ÉDITEE ET DIFFUSEE PAR L ’ASSOCIATION FRANÇAISE DE NORMALISATION AFNOR (2005), EUROCODE 8 :
CALCUL DES STRUCTURES POUR LEUR RESISTANCE AUX SEISMES : PARTIE 1. NF EN 1988-1
SITES
[10] PLAQUETTE_MEDDTL_DGALN _REGLEMENTATION_PARASISMIQUE _V2.PDF
[11] COMPLEMENT D’EXPLICATIONS SUR LES CATEGORIES D ’IMPORTANCE DES BATIMENTS - LE PLAN SEISME
51
ANNEXE B
SOUS-SOL RDC
FONDATIONS
52
ANNEXE B
53
ANNEXE C
54