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FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE TANGER

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

LICENCE GENIE CIVIL

Intitulé par :

COMPARAISON ENTRE RPS 2000 V2011 & EUROCODE 8

ETUDE D’UNE CLINIQUE DENTAIRE

Présenté par :

AAIAD YOUSSRA ADNANE SOUMAYA ADNANE SAMIA

Encadrant FST : Pr. HAFIDI ALAOUI ADIL

Encadrant Entreprise : Mr. R’HONI AHMED

Jury : Pr. MABSSOUT MOKHTAR – Pr. HAFIDI ALAOUI ADIL – Pr. DKIOUAK RACHID

Année Universitaire : 2020/2021


REMERCIEMENTS

On tient tout d’abord à remercier nos directeurs de recherche, monsieur


R’HONI AHMED et monsieur METILI MOHAMED, pour avoir dirigé nos travaux
de recherche. Nous aimerions surtout exprimer envers eux reconnaissance
pour le temps et les conseils qu’ils nous ont donné.

On remercie également les professeurs Mr. HAFIDI ALAOUI ADIL et M.


MABSSOUT MOKHTAR, membres du jury, pour le temps consacré à
l’évaluation de ce mémoire.

On voudrait remercier nos collègues avec qui nous avons grandement


collaboré pendant ces trois dernières années. On a énormément apprécié
le temps passé à travailler à leurs côtés, mais surtout l’amitié que nous
avons développée.

On tient également à remercier du plus profond de nos cœurs nos familles,


spécialement, nos parents ainsi que nos proches amis. Grace à eux, on a
eu le courage de mener à bien ce projet. On n’aura jamais réussi sans leur
amour et leur support.

A vous tous, nos sincères gratitudes.


INTRODUCTION 1
RESUME 2
AVANT PROPOS 3
CHAPITRE 1 :
REGLEMENT PARASISMIQUE RPS 2000 V2011
INTRODUCTION : REGLEMENT DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE RPS 2000 5

I. Généralités sur le règlement de construction parasismique


RPS2000 v2011 6
1.1. OBJET DU REGLEMENT : 6
1.2. DOMAINE D’APPLICATION : 6
1.3. PHILOSOPHIE ET PRINCIPE DE BASE DU CALCUL SISMIQUE : 7
1.4. REGLE DE BASE DE CONCEPTION : 7
1.4.1. Classification des bâtiments selon leurs Régularité : 7
1.4.2. Espacement entre deux Blocs : 8

II. Calcul par l’approche Statique selon RPS2000 v2011 9


2.1. Condition d’application : 9
2.2. Paramètres sismiques de RPS 2000 v2011 : 9
2.2.1. Usage des structures : 9
2.2.2. Dissipation d’énergie et ductilité : 10
2.2.3. Zonage sismique : 11
2.2.4. Spectre d’amplification dynamique : 12
2.3. Force sismique latérale équivalente : 14
2.4. Répartition de la force sismique suivant l’élévation : 15
2.5. Evaluation de la période fondamentale : 15
2.6. Effet de torsion : 16
2.7. Vérification des éléments structuraux : 17
2.8. Combinaison d’action fondamentale : 18

III. Calcul par l’approche dynamique selon RPS2000 v2011 19


3.1. Généralités : 19
3.2. Modélisation : 19
3.3. Analyse par spectres de réponse (APPROCHE MODALE) : 19
3.4. Analyse par Accélérogrammes ou calcul direct : 20
CHAPITRE 2 :
REGLEMENT PARASISMIQUE EUROCODE 8
I. Généralités sur le règlement de construction parasismique
EC8 22
1.1. Exigences du règlement : 22
1.2. Domaine d’application : 22
1.3. Philosophie de base de conception : 22
1.4. Règles de base de conception : 23
1.4.1. Régularité de la structure : 23
1.4.2. Espacement entre deux blocs : 24
1.4.3. Eléments non structurés : 25

II. Conditions de sol et l’action sismique 26


2.1. Classification des bâtiments : 26
2.2. Les classes du sol : 27
2.3. Zonage règlementaire : 28
2.4. Spectre de réponse élastique : 29
2.5. Coefficient de comportement : 30
2.6. Spectre de calcul : 31
2.7. La ductilité : 32
2.8. La masse sismique : 32

III. Analyse de l’action sismique 33


3.1. Analyse simplifiée : 33
3.1.1. Condition d’application : 33
3.1.2. Les efforts tranchants : 34
3.1.3. Les efforts horizontaux : 34
3.1.4. Evaluation des périodes T : 35
3.1.5. Vérification des éléments non structuraux : 36
3.2. Analyse multimodale : 37
3.2.1. Généralités : 37
3.2.2. Combinaison des réponses modales : 38
3.2.3. Effet d torsion : 38

IV. Comparaison théorique entre L’EC8 et RPS v2011 39


CHAPITRE 3 :
ETUDE DE CAS
I. Etude de l’action sismique 42
1.1. Etude sismique selon RPS v2011 : 42
1.2. Etude sismique selon Eurocode 8 : 43
1.3. Comparaison entre RPS v2011 et EC8 : 43
1.3.1. Méthode d’analyse (analyse modale) : 43
1.3.2. Stabilité globale de la structure : 45

II. Etude des quantitatifs 47

III. Estimation de coût 47

CONCLUSION 49
BIBLIOGRAPHIE 50
ANNEXE A : RATIOS DE L’OUVRAGE 51
ANNEXE B : PLANS D’ARCHIS 52
ANNEXE C : PLANS DE COFFRAGE 54
Liste des figures

Figure 1.1 : Système de portiques 7


Figure 1.2 : Système de voiles. 7
Figure 1.3 : Système mixte. 7
Figure 1.4 : Carte sismique d’accélération au Maroc (vitesse cm/s). 12
Figure 1.5 : Carte sismique de vitesse au Maroc (accélération %g). 12
Figure 1.6 : Spectre d’amplification dynamique. 14
Figure 1.7 : Estimation des effets de la torsion. 16

Figure 2.1 : carte sismique de la France. 28


Figure 2.2 : Spectre de réponse élastique. 29
Figure 2.3 : Spectre de calcul. 31
Liste des tableaux

Tableau 1.1- Coefficient de priorité I. 10


Tableau 1.2- Ductilité et classes de bâtiments. 11
Tableau 1.3- Facteur de comportement K. 11
Tableau 1.4- Coefficient d’accélération. 12
Tableau 1.5- Coefficient de vitesse. 12
Tableau 1.6- Coefficient de site. 13
Tableau 1.7- Facteur d’amplification D. 14

Tableau 1.8- coefficient de 𝜓. 15

Tableau 2.1- Relation entre régularité, modèle et méthode d'analyse linéaire autorisés. 23
Tableau 2.2- Classes des bâtiments. 26

Tableau 2.3- Coefficient d’importance 𝛾𝐼 . 26


Tableau 2.4- Classification des sites selon Eurocode 8. 27
Tableau 2.5- Les paramètres des sols considérés par l’EC8. 27

Tableau 2.6- coefficient accélération 𝑎𝑔𝑟 . 28

Tableau 2.7- Forte sismicité zone 1 à 4. 29


Tableau 2.8- Forte séismicité zone 5. 29

Tableau 2.9- Valeurs de base 𝑞0 du coefficient de comportement. 31

Tableau 2.10- Valeur de base de coefficient de comportement. 32

Tableau 2.11- Coefficients 𝜓2,𝑖 et 𝝋 de l’EC8 33

Tableau 2.12- coefficient réduite de l’évènement sismique. 36


INTRODUCTION
Il est évident qu’un meilleur et brillant avenir professionnel dans le domaine de Génie civil est en
fonction des différentes expériences acquises à travers les pratiques après les compétences
théoriques acquises à l’établissement scolaire.

C’est grâce à ce projet et ce stage que nous avons eu l’opportunité de cumuler les
connaissances théoriques avec celles de la pratique. Ceci permet également de rentrer dans la
vie active et de découvrir plus précisément le milieu professionnel.

L’objectif de notre projet de fin d’études est d’établir une étude de comparaison des règlements
parasismique RPS 2000 version 2011 (norme Marocaine) et EUROCODE 8 (norme Européenne)
concernant une clinique dentaire. Cette comparaison est basée sur une approche statique et
dynamique en introduisant les différentes exigences de chaque norme et les coefficients
participants à évaluer l’action sismique.

L’élaboration de ce rapport a pour principales sources nos connaissances acquises tout au long
de notre formation scolaire et de nos recherches personnelles.

Ce stage a été effectuer dans le bureau d’étude CIER sous la responsabilité de Mr. R’HONI AHMED
et Mr. METILI MOHAMED durant deux mois.

PRESENTATION DE BUREAU D’ETUDE CIER

Le bureau d’étude CIER (Cabinet d’Ingénierie & d’Expertise R’honi) est une entreprise à
responsabilité limitée agissant en qualité d’entreprise de construction et Bureau d'étude,
spécialisée dans les métiers de: Bâtiment, Génie civil et Construction métallique.

Secteur d’activité : étude des structures, études d’impacts socio-économiques, routes, ouvrages
d’art et hydraulique urbaine, constructions métalliques...

Siege social : 10, Rue Al Kortobi, Marchane, Tanger-Médina.

E-mail : cabinet.ingenierie.rhoni@gmail.com

Tél : +2125-39-93-98-90

1
RESUME

Le présent travail s’articule autour de la comparaison entre RPS2000 v2011 et


EUROCODE8 qui sont définies comme des règlements de construction parasismique qui
sert à définir l’action sismique sur les constructions en général au cours de tremblement
de terre.

Pour faire cette comparaison on a rédigé dans notre rapport les différences entre les
deux règlements au niveau théorique qui résident dans la classification des bâtiments,
classe des sols, zonage sismique, etc.

En ce qui concerne le niveau pratique, on a fait une étude de cas d’une clinique
dentaire en R+2 avec sous-sol, situé dans la ville de Tanger.

Le bâtiment se compose d’une ossature de portiques en béton armé, l’étude a été


effectué en respectant les normes RPS2000 v2011 et BAEL99, et la deuxième étude avec
Eurocode8 et Eurocode2 pour le dimensionnement des éléments de structure en béton
armé.

La conception et le redimensionnement des éléments structuraux ont été réalisés en


tenant compte des contraintes architecturales et structurales.

Concernant les logiciels de calcul, on a eu recours au logiciel CYPECAD qui nous a


facilité de comparer RPS2000 v2011 et Eurocode8 au niveau de la détermination des
armatures nécessaires pour chaque élément en béton armé ainsi que la vérification de
la stabilité de l’ouvrage et de la sécurité.

2
Avant-propos

Le présent règlement de construction parasismique (RPS2000) a pour objectif de limiter


les dommages en vies humaines et en matériel susceptibles de survenir suite à des
tremblements de terre.
Il définit ainsi la méthode de l’évaluation de l’action sismique sur les bâtiments à prendre
en compte dans le calcul des structures et décrit les critères de conception et les
dispositions techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments de résister aux secousses
sismiques.

Aujourd’hui, et avec un retour d’expérience de 10 ans, le RPS 2000 a fait l’objet de


différentes améliorations pour tenir compte des expériences acquises au fil du temps et des
enseignements tirés des séismes survenus, pour aboutir au RPS 2000 version 2011 qui a
été approuvé par délibération en conseil de gouvernement, réuni le 23 mai 2013.

D’autre part, à l’échelle internationale, il existe la norme européenne EN 1998-1 depuis


Septembre 2005, Eurocode 8, qui a évolué au fur et à mesure des progrès de la
connaissance aussi bien sur la sismologie que sur les techniques de construction
parasismique.

Ces règles constituent un ensemble de normes de conception très avancé. Parmi les
objectifs visés de ces normes sont d’assurer la protection des vies humaines et de limiter
les dommages que peut avoir la structure durant une secousse sismique. Il importe
désormais de poursuivre les efforts pour une meilleure diffusion et application de ces
règles de construction et de sensibiliser tous les acteurs concernés au risque sismique :
État, collectivités territoriales, professionnels de la construction, organismes scientifiques,
particuliers…

3
Chapitre 1:
REGLEMENT PARASISIMIQUE
RPS 2011
Introduction :
REGLEMENT DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE 2000

(RPS 2000) a été approuvé par le décret n° 2- Le rapport A, dit coefficient d’accélération
02-177 du 22 février 2002. Il a pour objectif de ,entre l’accélération maximale 𝑨𝒎𝒂𝒙 du sol et
limiter les dégâts humaines et matériels l’accélération de la gravite g , dans les
susceptibles de survenir suite à des différentes zones donnée dans le tableau
tremblements de terre. suivant :

ZONES A(g)
➢ CLASSIFICATION DES
Zone 1 : faible sismicité 0,01
BATIMENTS :
Zone 2 : moyenne sismicité 0,08
Le RPS 2000 repartit les bâtiments selon leur Zone 3 : forte sismicité 0,16
usage principal en deux classes de priorité. A
chaque classe de bâtiment correspond un
facteur d’importance ou de priorité I.

CLASSE DE COEFFICIENT
USAGE
CONSTRUCTION I
Bâtiments
Classe I d’importance 1,30
vitale
Bâtiments
Classe II courants à usage 1,00
d’habitation

La force sismique latérale équivalente V est


➢ CLASSES DES SOLS :
donnée par une expression forfaitaire qui relie
d’une façon quantitative les paramètres de
Les sols sont classés selon leurs caractéristiques mouvement du sol. On peut l’exprimer avec la
mécaniques en trois types. Le choix du site tient formule suivante :
compte à la fois de la classe de sol et de son
épaisseur. A chaque type de site correspond un 𝑨. 𝑺. 𝑫. 𝑰. 𝑾
coefficient d’influence donne par le tableau 𝑽=
𝑲
suivant :

SITE COEFFICIENT S A : Le coefficient d’accélération de zones ;


S1 1,00 S : le coefficient de site ;

S2 1,20 D : le facteur d’amplification dynamique ;

S3 1,50 I : le coefficient de priorité ;

K : le facteur de comportement ;

W : la masse sismique totale du bâtiment.


➢ ZONES DE SISMICITE :

La carte de zones sismique adoptée par le RPS


2000 comporte trois zones reliées à
l’accélération horizontale maximale du sol.
5
1. Généralités sur le règlement de construction
parasismique RPS2000 v2011

1.1. OBJET DU REGLEMENT

L’objet du présent Règlement de Construction Parasismique « RPS 2000, version 2011 » est de
définir l’action sismique sur les bâtiments ordinaires et les structures de comportement similaire,
au cours des tremblements de terre. En plus donner un recueil d’exigences minimales de
conception et de calcul ainsi que des dispositions constructives à adopter pour permettre aux
bâtiments ordinaires de résister convenablement aux secousses sismiques.
Par ailleurs, au cas où les sollicitations dues au séisme sont moins importantes que celles issues
des effets du vent, ce sont ces dernières qui sont à prendre en considération.

Dans les zones à risque sismique, les objectifs essentiels du « Règlement de Construction
Parasismique (RPS 2000, version 2011) » consistent à assurer:
• La sécurité du public pendant un tremblement de terre;
• La protection des biens matériels;
• La continuité de la fonctionnalité des services de base.

1.2. DOMAINE D’APPLICATION

Le présent règlement s’applique aux constructions nouvelles, aux bâtiments existants subissant
des modifications importantes, tels qu’un changement d’usage ou une construction d’ajout.
Le système de résistance aux forces sismiques horizontales est assuré par l’un des trois systèmes
structuraux suivants :

Système de portiques : Il s’agit d’une ossature composée de poteaux et poutres à nœuds rigides
ou d’une charpente contreventée, capable de résister aussi bien aux charges verticales qu’aux
charges horizontales (Figure 1.1).

Système de voiles : Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à
résister aux forces verticales et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des
linteaux régulièrement espacés et adéquatement renforcés (Figure 1.2).

Système mixte : C’est le système structural composé de portiques et de voiles. La résistance aux
efforts sismiques est assurée par les voiles et les portiques, proportionnellement à leurs rigidités
respectives (Figure : 1.3).

6
Figure 1.1 : Figure 1.2 : Figure 1.3 :

Système de portiques Système de voiles Système mixte

Le domaine d’application du règlement ne s’étend donc pas à toutes les catégories de constructions
par exemples les centrales nucléaires, usines chimiques, les ouvrages enterrés tunnels et barrages.

1.3. PHILOSOPHIE ET PRINCIPE DE BASE DU CALCUL SISMIQUE

Le niveau de performance sismique d’une structure est obtenu par un dimensionnement qui
confère à la structure, la résistance, la rigidité et la ductilité adéquates. La philosophie de base
pour le calcul sismique des structures est donc axée sur les principes suivants :

Pour un séisme à faible intensité, le calcul doit permettre de conférer à la structure d’un
bâtiment courant une rigidité suffisante afin d’éviter les dommages en limitant ses déformations.

Pour un séisme à intensité moyenne, la structure d’un ouvrage courant, doit avoir non
seulement une rigidité capable de limiter les déformations, mais aussi une résistance suffisante
pour limiter les dommages en demeurant essentiellement dans le domaine élastique.

Pour un séisme violent, le calcul doit permettre de conférer à la structure non seulement une
rigidité et une résistance suffisante, mais également une ductilité importante pour absorber
l’énergie sismique, par grandes déformations inélastiques, et résister sans s’effondrer.

1.4. REGLE DE BASE DE CONCEPTION

1.4.1. Classification des Bâtiments selon leurs Régularité :

L’approche dite « analyse statique équivalente » est basée sur la distribution régulière de la rigidité
et de la masse dans la structure. Historiquement, les bâtiments à configuration régulière se sont
mieux comportés vis à vis des séismes.

Toute structure doit être classée selon sa configuration, en plan et en élévation, en structure
régulière ou irrégulière.

7
Régularité en plan
a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dépasser
0.25 fois la dimension du côté correspondant : a + b ≤ 0.25 B

c) A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée


perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dépasser 0.20 fois la racine
carrée du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.

d) L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3.5.

Régularité en élévation

La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière le long de la hauteur


du bâtiment. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne doivent
pas dépasser 30 %.
a) Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit
pas dépasser 15% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait global
ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.

b) Dans le cas d’un élargissement graduel en élévation, la saillie à chaque niveau ne doit
pas dépasser 10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
c) La hauteur totale du bâtiment ne doit pas dépasser 4 fois la plus petite dimension de sa
base.

d) Un élément vertical du système structural résistant aux forces latérales ne doit pas avoir
de décalage. Le trajet de forces latérales doit être continu.
e) La résistance au cisaillement du système structurel à un niveau donné ne doit pas être
inférieure à 80% de la résistance du niveau supérieur.

1.4.2. Espacement entre deux blocs :

Il faut séparer par des joints les bâtiments de hauteurs et de masses très différentes (écart supérieur
à 15%); ou de niveaux intercalés.

8
a) Le joint de séparation entre deux blocs adjacents doit assurer le libre déplacement des
blocs sans contact préjudiciable. Son matériau de remplissage ne doit pas pouvoir transmettre
l’effort d’un bloc à l’autre.
b) La largeur du joint entre deux structures ne doit pas être inférieure à la somme de leurs
déformations latérales respectives incluant les déformations de torsion.
c) A défaut de justification la largeur du joint entre deux blocs sera supérieure à a . H2 avec
H2 la hauteur du bloc le moins élevé, a = 0.003 pour les structures en béton a = 0.005 pour
les structures en acier.
d) La largeur minimale entre joints ne doit pas être inférieure à 50 mm.
e) Si la largeur du joint entre deux bâtiments est insuffisante, ceux-ci doivent être rigidifiés,
par voiles ou par poteaux, ou être reliés entre eux.

2. Calcul par l’approche Statique Selon RPS2000 v2011

2.1. CONDITION D’APPLICATION

L’approche statique équivalente, adoptée par le présent règlement, est requise si le bâtiment est
régulier conformément aux critères définis par « Comité National du Génie Parasismique », et la
hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.

2.2. PARAMETRES SISMIQUE DE RPS2000 v2011

2.2.1. Usage des structures :

Classe I : bâtiments d’importance vitale


Les constructions destinées à des activités sociales et économiques vitales pour la population et
qui devraient rester fonctionnelles (Les établissements de protection civile, les hôpitaux, les
centrales électriques et de télécommunication, les postes de police, etc…)

Classe II : bâtiments du grand public


Sont groupées dans cette classe les constructions présentant un risque en raison du grand public
qu’elles abritent (Les bâtiments scolaires et universitaires, les bibliothèques, les musées, les salles
de spectacles et de sport, les grands lieux de culte (mosquées, églises, etc.).

Classe III : bâtiments ordinaires


Sont groupées dans cette classe les constructions n’appartenant ni à la classe 1, ni à la classe 2,
tels que les bâtiments courants à usage d’habitation, de bureaux ou de commerce.

9
Coefficient d’importance ou de priorité I

Le coefficient d’importance I est égal à 1.3 pour les bâtiments de classe I, à 1.2 pour les
bâtiments de classe II et à 1 pour les autres bâtiments de la classe III.

Classe de constructions Coefficient I


Classe I 1.30
Classe II 1.20
Classe III 1.0

Tableau 1.1- Coefficient de priorité I.

2.2.2. Dissipation d’énergie et ductilité :

Classes de ductilité

Le système structural de tout bâtiment conçu pour résister aux efforts sismiques doit présenter une
ductilité suffisante au cours du séisme. Pour des raisons de simplicité, le règlement définit trois
niveaux de ductilité.

Faible ductilité : ND1


Ce niveau de ductilité correspond aux structures dont la réponse sismique doit évoluer
essentiellement dans le domaine élastique, conçues selon le règlement de béton armé et charpente
métallique.

Ductilité moyenne : ND2


Pour ce niveau de ductilité des prescriptions sismiques spécifiques sont à adopter pour permettre
à la structure d’entrer dans le domaine inélastique au cours du mouvement sismique avec une
protection raisonnable contre toute rupture prématurée.

Ductilité élevée : ND3


Pour ce niveau de ductilité, des prescriptions spéciales relatives à l’évaluation de l’action de
calcul, au dimensionnement et aux détails d’assemblage des éléments doivent être adoptées pour
assurer la formation des mécanismes stables prévus, permettant le développement d’une grande
capacité de dissipation d’énergie.

Ductilité et classes de bâtiments


Le tableau 1.2 illustre le niveau de ductilité requis pour les trois classes de bâtiments en
fonction de l’intensité du séisme.

10
Classes de Niveau du séisme (v :facteur de vitesse)
bâtiments ѵ ≤0.10 0.10≤ ѵ ≤ 0.20 0.20< ѵ

CLASSE I
ND1 ND2 ND3
CLASSE II

CLASSE III ND1 ND2

Tableau 1.2- Ductilité et classes de bâtiments.

Facteur de comportement K

Le facteur de réduction de la force sismique de calcul, ou coefficient de ductilité K, caractérise la


capacité d’une structure à dissiper l’énergie par comportement inélastique.

Ce coefficient est donné, par le tableau 1.3 en fonction du type du système de contreventement
et du niveau de ductilité choisi.

Système de contreventement ND1 ND2 ND3


OSSATURES EN BETON ARME
Portiques en Béton armé 2 3.5 5
Voile et Portique 2 3 4
Voile 1.4 2.1 2.8
Voiles couplés 1.8 2.5 3.5

Tableau 1.3- Facteur de comportement K.

2.2.3. Zonage sismique :

a) Le « RPS 2000, version 2011 » utilise l’approche des zones. Il s’agit de diviser le pays
en plusieurs zones de sismicité homogène et présentant approximativement le même
niveau d’aléa sismique pour une probabilité d’apparition donnée.

b) Pour identifier adéquatement le caractère particulier d’un séisme en un endroit donné


le règlement adopte un zonage séparé pour les paramètres Amax et Vmax exprimées
respectivement en fraction de 1 g et 1 m/s.

c) Chacune des deux cartes de zonage sismiques adoptées par le « RPS 2000, version
2011 » comporte actuellement cinq zones (0 à 4) reliées à l’accélération horizontale

11
maximale du sol Amax (Za = 0 ; 1 ; 2; 3 ; 4) et à la vitesse horizontale maximale du sol
Vmax (Zv = 0; 1; 2; 3; 4). Les deux cartes des zonages sismiques relatives à Amax et à
Vmax sont présentes respectivement dans la figure 1.4 et la figure 1.5.
d) Le rapport v de vitesse de la zone, est égal à la vitesse horizontale du sol pour la zone
rapportée à l’unité 1m/s. Les valeurs de v pour les différentes zones sont données dans
le tableau 1.5.

Paramètre Paramètre de Numéro de


Numéro de
d’accélération vitesse v/1(m/s) zone
zone
ag/1 (g )
0.04 0 0.00 0
0.07 1 0.07 1
0.10 2 0.10 2
0.14 3 0.13 3
0.18 4 0.17 4

Tableau 1.4- Coefficient d’accélération. Tableau 1.5- Coefficient de vitesse.

Figure 1.4 : Carte sismique d’accélération Figure 1.5 : Carte sismique de


vitesse au Maroc (accélération %g) au Maroc (vitesse cm/s)

2.2.4. Spectre d’amplification dynamique :

Effet de site
L’intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné, dépend dans une large mesure
de la nature des sols traversés par l’onde sismique et des conditions géologiques et géotechniques
locales. Les conditions locales du sol sont très importantes.
12
En effet si la fréquence du sol est proche de celle de la structure, on est en présence d’une
amplification dynamique du sol.
Pour tenir compte de ces effets sur le spectre de réponse du mouvement du sol, un classement des
sites en cinq types est adopté en fonction des caractéristiques mécaniques du sol et de son
épaisseur.
A chaque type de site correspond un coefficient.
En cas de manque d’informations sur les propriétés du sol pour choisir le type de site adéquat,
on adopte le coefficient et le spectre du site S2.

Sites Nature Coefficient S


Rocher toute profondeur
S1 1
Sols fermes épaisseur < 30 m
Sols fermes épaisseur ≥ 30 m
S2 1,20
Sols meubles épaisseur < 30 m
Sols meubles épaisseur ≥ 15 m
S3 1,4
Sols mous épaisseur < 10 m
S4 Sols mous épaisseur ≥ 10m 1,8

S5 Conditions spéciales *

Tableau 1.6- Coefficient de site.


* La valeur du coefficient de S5 sera établie par un spécialiste.

Facteur d’amplification D

a) Le règlement tient compte à la fois des paramètres Amax et Vmax, fournis par les cartes.

b) Alors que le paramètre vitesse établit la zone pour identifier le niveau du risque sismique,
l’influence du paramètre d’accélération, se fait par l’intermédiaire du facteur d’amplification
qui qualifie le comportement de la structure en fonction de sa période de vibration. Il est
représenté par l’ordonnée du spectre de calcul.

c) Le spectre de calcul défini pour un coefficient d’amortissement égal à 5 % pour le site S1


préconisé par le présent règlement est représenté dans la figure 1.6. L’ordonnée du spectre
représentant le facteur d’amplification sismique, est défini conformément au tableau 1.7.

d) Pour des valeurs du coefficient d’amortissement différentes de 5 %, les corrections des


spectres normalisés sont obtenues en multipliant les ordonnées du spectre de la figure 1.6
𝟓 𝟎,𝟒
par le coefficient m = ( 𝛏 )
13
Rapport des zones
T ≤ 0.25 0.25 < T < 0.50 0.50 ≤ T
Za/Zv
1< 1.9 1.9
1= 2.5 -2.4 T + 3.1 1,20
2
1> 3.5 -6.4 T + 5.1 T3

Tableau 1.7- Facteur d’amplification D.

Za = valeur de l’accélération selon le zonage


Zv = valeur de la vitesse selon le zonage

Figure 1.6 : Spectre d’amplification dynamique.

2.3. FORCE SISMIQUE LATERALE EQUIVALENTE

Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par la
force équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul.

La force sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique F doit être calculée à l’aide
de la formule suivante :

𝒗𝑺𝑫𝑰𝑾
𝑭= (1.1)
𝑲
Avec:

𝑣 : Coefficient de vitesse de zones donnée dans le tableau 1.5.


S : Coefficient du site donné par le tableau 1.6.
D : Facteur d’amplification dynamique donnée par le spectre d’amplification dynamique ou le
tableau 1.7.
I : Coefficient de priorité donné dans le tableau 1.1.
K : Facteur de comportement donné dans le tableau 1.3.
14
W : La charge prise en poids de la structure.

La charge W de la structure correspond à la totalité des charges permanentes G et une fraction ψ


des charges d’exploitation Q en fonction de la nature des charges et leur durée.

On prend: W=G+ψQ (1.2)

Type des bâtiments ψ


Bâtiments à usage d’habitation et
0,2
administratif
Bâtiments d’utilisation périodique par le
0,3
public
Bâtiments tels que restaurants, salle de
0,4
classe
Bâtiments dont la charge d’exploitation
1
est de longue durée

Tableau 1.8- coefficient de ψ.

2.4. REPARTITION DE LA FORCE SISMIQUE SUIVANT


L’ELEVATION

La force sismique latérale totale F doit être répartie sur la hauteur de la structure de la manière
suivante :
Une partie Ft de la force F est affectée au sommet du bâtiment ; Le reste (F-Ft) doit être réparti
sur tous les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :

𝑾𝒏 𝒉𝒏
𝑭𝒏 = (𝑭 − 𝑭𝒕 ) × (1.3) (i varie de 1 à n)
𝚺𝑾𝒊 𝒉𝒊

Ft = 0 Si T ≤ 0.7 s
Ft = 0.07*F*T Si T > 0.7 s

2.5. EVALUATION DE LA PERIODE FONDAMENTALE

La période fondamentale de vibration T, caractérisant la masse et la rigidité de la structure, peut


être évaluée par un calcul dynamique précis ou la méthode de Rayleigh :

𝚺𝒎𝒊 𝒖𝟐
𝑻 = 𝟐𝝅√ 𝒊
(Formule de Rayleigh) (1.4) 15
𝚺𝒎𝒊 𝒖𝒊
La valeur de la période fondamentale de vibration T peut être déterminée par les formules
forfaitaires suivantes :

a) Ossature en portiques en béton armé ou en charpente en acier contreventée

𝟑
𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟕𝟓 𝐇 𝟒 (1.5)

𝟑
b) Portique en acier à nœuds rigides 𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟖𝟓 𝐇 𝟒 (1.6)

𝐇
c) Autre ossature: 𝐓 = 𝟎, 𝟎𝟗 (1.7)
𝐋𝟎,𝟓

Où, H et L exprimés en mètre, sont respectivement la hauteur totale du bâtiment et la longueur du


mur ou de l’ossature qui constitue le principal système de contreventement, dans la direction de
l’action sismique.

2.6. EFFET DE TORSION

A chaque niveau du bâtiment la force sismique latérale de calcul est déplacée de 𝐞𝟏 dans un sens
puis de 𝐞𝟐 dans l’autre sens, données par les expressions suivantes et illustrées par la figure 1.7 :
𝐞𝟏 = 0.5 e + 0.05 L
𝐞𝟐 = 0.05 L (1.8)

T : centre de torsion
G : centre de gravité des masses

Figure 1.7 : Estimation des effets de la torsion.

Avec:

e : distance entre le centre de rigidité et le centre des masses dans la direction perpendiculaire du
séisme.

L : est la dimension horizontale du plancher dans la direction perpendiculaire à l’action sismique


F.

Chaque élément de résistance est conçu pour résister aux effets extrêmes des différents cas de
chargement.

16
2.7. VERIFICATION DES ELEMENTS STRUCTURAUX

Une structure est considérée répondre aux exigences de sécurité et de fonctionnalité dans une zone
sismique si la vérification de la stabilité, de la résistance et des déformations limites est satisfaite.

Vérification de la stabilité :

La vérification de la stabilité inclut le glissement, la stabilité des fondations et le renversement.

Stabilité au glissement

Lorsque les constructions sont en pente, il doit être vérifié, par toute méthode scientifique
confirmée par l’expérience, que le massif défini par la surface de glissement la plus critique reste
stable. Le bâtiment doit être dimensionné pour résister à une poussée de glissement au moins 1.5
fois supérieure aux charges agissant sur le bâtiment.

Stabilité au renversement

La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dus aux combinaisons
des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à provoquer ce
phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation.

𝑲𝑾∆𝒆𝒍
a) La stabilité est considérée satisfaite si: 0.10 ≥ Θ = (1.9)
𝒗𝒉
b) L’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul pour:
0.20 ≥ Θ ≥ 0.10 (1.10)
c) La stabilité est considérée non satisfaite si: Θ > 0.20 (1.11)

Avec :

Θ : Indice de stabilité h : Hauteur de l'étage

W : Poids au-dessus de l'étage considéré Δel : Déplacement relatif

𝒗 : Action sismique au niveau considéré K : Coefficient de comportement

Vérification des déformations :

Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés pris en compte
dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites acceptables.

a) Il doit être vérifié que, sous l’effet des actions d’ensemble, les déformations des éléments
de la structure restent limitées aux valeurs maximales fixées par le présent
règlement. 17
b) Les déplacements latéraux inter-étages Δel évalués à partir des actions de calcul doivent
être limités à:

K Δel ≤ 0.007 h Pour les bâtiments de classe I (1.12)

K Δel ≤ 0.010 h Pour les bâtiments de classe II (1.13)

h : Hauteur de l’étage K : Coefficient du comportement

− Le déplacement latéral total du bâtiment Δg doit être limité à 0,004 H : Δg ≤ 0.004 H


H: Hauteur totale de la structure

c) Les éléments non structuraux doivent être conçus de manière à ne pas transmettre au
système structurel des efforts des actions qui n’ont pas été pris en compte dans les
calculs.
d) Dans le cas d’interaction entre l’ossature et des éléments non structuraux rigides tels que
les cloisons et les murs, il faut respecter les règles techniques et dimensionnelles définies
à leur sujet et faire de telle sorte que la résistance du système structural ne soit pas
affectée par leur présence

2.8. COMBINAISON D’ACTIONS FONDAMENTALE

a) La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des sollicitations et


la vérification des états limites est donnée par l’expression suivante :

Sc= G + E + 0.3 N + ψ Q (1.14)


Avec :
G : Le poids mort et charges permanentes de longue durée
E : Effets du séisme
N : Action de la neige
Q : Charges d’exploitation
Ψ: Facteur d’accompagnement dont les valeurs sont données dans le tableau 1.8.

b) L’action du vent n’est pas à combiner avec celle du séisme et si le calcul au vent produit
des sollicitations plus défavorables que celles obtenues en utilisant la combinaison
(1.14), le dimensionnement et la vérification de la structure s’effectuent pour les
sollicitations dues au vent.

18
3. Calcul par l’approche dynamique selon RPS2000
v2011

3.1. GENERALITES

• Si les conditions de régularité ou de hauteur d’une structure, exigées par l’approche


statique équivalente ne sont pas satisfaites, il est admis d’utiliser une approche
dynamique pour l’analyse de l’action sismique.

• L’approche dynamique peut être basée sur:


* La réponse maximale de la structure au moyen de spectres de réponse adaptés au site
de la construction.
* Un calcul direct en fonction du temps par l’utilisation d’accélérogrammes adaptés au
site de la construction.

• La valeur de l’effort latéral sismique V servant au calcul ne doit pas être inférieure à
0.90 fois la valeur obtenue par l’approche statique équivalente.

3.2. MODELISATION

• La structure est analysée au moyen d’un modèle spatial, en général, qui puisse tenir
compte des couplages des degrés de liberté et des propriétés dynamiques réelles de la
structure.
• Si la structure possède deux directions orthogonales, sans couplage entre les degrés de
liberté horizontaux et verticaux, elle peut être analysée au moyen de deux modèles plans
séparés, chacun suivant une direction orthogonale.
• Pour déterminer les forces d’inertie agissant à chaque niveau de la structure, celle-ci peut
être modélisée par un système élastique où les masses sont concentrées à chaque niveau.

3.3. ANALYSE PAR SPECTRES DE REPONSE "APPROCHE


MODALE"

L’approche de l’analyse spectrale est basée sur la détermination de la réponse maximale de la


structure pour chacun de ses modes propres. La technique des modes normaux dite « méthode
modale » est la plus utilisée en régime linéaire.

Combinaison des modes


La réponse maximale de la structure est alors donnée comme une combinaison des réponses des
modes propres dominants. Une combinaison classique consiste à adopter la racine carrée des
carrés des réponses maximales.
19
Dans le cas des modèles plans, l’analyse doit prendre en compte un minimum de trois modes de
vibration (les trois premiers). Dans le cas d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les quatre
premiers modes au minimum.

Spectre de calcul
Le spectre présenté dans la figure (1.6) est utilisé pour le calcul de l’effort sismique relatif à chaque
mode de vibration considéré.

3.4. ANALYSE PAR ACCELEROGRAMMES OU CALCUL DIRECT

L’analyse de la structure par un calcul direct nécessite l’utilisation de plusieurs accélérogrammes


adaptés au site considéré.
a) Dans le cas d’un système linéaire, la technique des modes propres est la plus utilisée. La
réponse dynamique de la structure à tout instant, est alors donnée comme une
combinaison des réponses des quatre premiers modes au moins.
b) Dans le cas d’un système non linéaire, on adopte la méthode couramment utilisée dite «
pas à pas ».

20
Chapitre 2:
REGLEMENT PARASISIMIQUE
EUROCODE 8
1. Généralités sur le règlement de construction
parasismique EC8 :

1.1 EXIGENCES DU REGLEMENT

L’Eurocode8 définit 2 objectifs au projet parasismique:

a) Le non-effondrement sous un séisme majeur :


La structure doit être conçue et construite pour résister sans effondrement local ou général,
conservant ainsi son intégrité structurale et une capacité portante résiduelle après l’événement
sismique. Les vérifications associées à cet objectif sont celles d’un Etat Limite Ultime (ELU).

b) La limitation des dommages sous un séisme plus fréquent :


La structure doit être conçue et construite pour éviter des dommages et des limitations
d’exploitation dont le coût serait disproportionné par rapport à celui de la structure. Les
vérifications associées à cet objectif sont celles de l’Etat Limite de Service (ELS).

1.2 DOMAINE D’APPLICATION

L’Eurocode 8 s’applique au dimensionnement et à la construction de bâtiments et d’ouvrages de


génie civil en zone sismique. Il fixe des exigences de performance et des critères de conformité.
Ses objectifs en cas de séisme sont de protéger les vies humaines, limiter les dégâts et garantir
l’opérationnalité des structures importantes pour la protection civile.

1.3 PHILOSOPHIE DE BASE DE CONCEPTION

Afin d’assurer un comportement dissipatif et ductile d’ensemble, les ruptures fragiles ou la


formation prématurée de mécanismes instables doivent être évitées.

Dans ce but, on doit recourir à la méthode de dimensionnement en capacité, qui est utilisée pour
hiérarchiser les résistances des différents composants structuraux et les modes de défaillance, ce
qui est nécessaire pour assurer un mécanisme plastique adéquat et pour éviter les modes de rupture
fragile.

Dans la mesure où la résistance sismique d’une structure dépend largement du comportement de


ses zones ou éléments critiques, les dispositions constructives de la structure dans son ensemble
et de ces zones ou éléments en particulier doivent être telles que la capacité de transmettre les
efforts et de dissiper l’énergie dans des conditions de sollicitations cycliques soit maintenue.

22
1.4 REGLES DE BASE DE CONCEPTION

1.4.1 Régularité de la structure :

Généralités :

Les structures de bâtiment sont classées en structures régulières et structures irrégulières. Cette
distinction a des implications sur les aspects suivants du dimensionnement sismique :

- Le modèle de structure peut être un modèle simplifié plan, ou bien un modèle spatial ;

- La méthode d’analyse peut être soit une analyse spectrale simplifiée (méthode des forces
latérales), soit une analyse modale ;

- La valeur du coefficient de comportement q, qui doit être minorée pour les bâtiments
irréguliers en élévation.

SIMPLIFICATIONS COEFFICIENT DE
REGULARITE
ADMISES COMPORTEMENT
Analyse
(pour l’analyse
Plan Elévation Modèle élastique
linéaire)
linéaire
Oui Oui Plan Force latérale Valeur de référence

Oui Non Plan Modale Valeur minorée

Non Oui Spatial Force latérale Valeur de référence

Non Non Spatial Modale Valeur minorée

Tableau 2.1- Relation entre régularité, modèle et méthode d'analyse linéaire.

Critères de régularité en plan

Un bâtiment classé comme régulier en plan doit respecter toutes les conditions données dans les
alinéas suivants :

a) La structure du bâtiment doit être approximativement symétrique en plan par rapport à


deux directions orthogonales, en ce qui concerne la raideur latérale et la distribution de la
masse.

b) La configuration en plan doit être compacte, c'est-à-dire qu’elle doit être délimitée pour
chaque plancher par un contour polygonal curviligne.

23
c) La raideur en plan des planchers doit être suffisamment importante, comparée à la
raideur latérale des éléments verticaux de structure, pour que la déformation du plancher
ait peu d’effet sur la distribution des forces entre les éléments verticaux de structure.

d) L’élancement 𝝀 = 𝑳𝒎𝒂𝒙 /𝑳𝒎𝒊𝒏 (2.1) de la section en plan du bâtiment ne doit pas être
supérieur à 4, où 𝐋𝐦𝐚𝐱 et 𝐋𝐦𝐢𝐧 sont respectivement la plus grande et la plus petite
dimension en plan du bâtiment mesurées dans les directions orthogonales.

e) À chaque niveau et pour chaque direction de calcul x et y, l’excentricité structurale doit


vérifier les deux conditions ci-dessous, qui sont exprimées pour la direction de calcul y :

𝒆𝒐𝒙 ≤ 𝟎, 𝟑𝟎 ⋅ 𝒓𝒙 (2.2)
𝒓𝒙 ≥ 𝒍𝒔 (2.3)
Où :
𝒆𝒐𝒙 : est la distance entre le centre de rigidité et le centre de gravité, mesurée suivant la direction x
perpendiculaire à la direction de calcul considérée.
𝒓𝒙 : est la racine carrée du rapport de la rigidité de torsion à la rigidité latérale dans la direction y (« rayon
de torsion »)
𝒍𝒔 : est le rayon de giration massique du plancher en plan.

Critères de régularité en élévation


a) Tous les éléments de contreventement, comme les noyaux centraux, les murs ou les
portiques, doivent être continus depuis les fondations jusqu’au sommet du bâtiment ou,
lorsqu’il existe des retraits à différents niveaux, jusqu’au sommet de la partie concernée
du bâtiment.

b) La raideur latérale et la masse de chaque niveau doivent demeurer constantes ou sont


réduites progressivement, sans changement brutal, entre la base et le sommet du bâtiment
considéré.

c) Dans les bâtiments à ossature, le rapport entre la résistance effective de chaque niveau et
la résistance exigée par le calcul ne doit pas varier de manière disproportionnée d’un
niveau à l’autre.

d) En cas de retraits des dispositions supplémentaires sont préconisées.

1.4.2 Espacement entre deux blocs :

* Les bâtiments doivent être protégés contre l’entrechoquement avec des structures
adjacentes ou entre des unités structurellement indépendantes du même bâtiment. (P)
* (P) est considéré comme satisfait :

24
→ Pour les bâtiments ou des unités structurellement indépendantes qui
n’appartiennent pas à la même propriété, si la distance entre la ligne de séparation
et les points d’impact potentiels n’est pas inférieure au déplacement horizontal
maximal du bâtiment au niveau correspondant, calculé par l’expression (2.4).

𝒅𝒔 = 𝒒 𝒅 𝒅𝒆 (2.4)

→ Pour les bâtiments ou les unités structurellement indépendantes qui appartiennent à


la même propriété, si la distance entre eux n’est pas inférieure à la racine carrée de
la somme des carrés des déplacements horizontaux maximaux des deux bâtiments
ou unités au niveau correspondant, calculé par l’expression (2.4).

* Si les niveaux de planchers d’un bâtiment ou d’une unité indépendante en cours


d’étude sont les mêmes que ceux du bâtiment adjacent ou de l’unité adjacente, la
distance minimale citée ci-dessus peut être réduite par un coefficient de 0,7.

* La largeur des joints entre blocs ne doit pas être inférieur à :


• 4cm en zones 2 et 3 ;
• 6cm en zones 4 et 5.

1.4.3 Eléments non structurés :

Généralités
Les éléments non structuraux des bâtiments (éléments accessoires) qui peuvent, en cas de rupture,
exposer les personnes à des risques ou affecter la structure principale du bâtiment ou des
installations, doivent résister à l’action sismique.

Analyse
Les effets de l’action sismique peuvent être déterminés en appliquant aux éléments non
structuraux une force horizontale Fa définie comme suit :

𝑺𝒂 .𝑾𝒂 .𝜸𝑰
𝑭𝒂 = (2.5)
𝒒𝒂

Avec :

𝐅𝐚 : Force sismique horizontale, agissant au centre de gravité de l’élément non structural, dans la
direction la plus défavorable.
𝐖𝐚 : Poids de l’élément.
𝐒𝐚 : Coefficient sismique applicable aux éléments non structuraux.
𝛄𝐈 : Coefficient d’importance de l’élément donnée par le tableau 2.3.
𝐪𝐚 : Coefficient de comportement de l’élément.

25
2. CONDITIONS DE SOL ET L’ACTION SISMIQUE

2.1 CLASSIFICATION DES BATIMENTS

La classification règlementaire des ouvrages

Les bâtiments sont classés en général en 4 classes d’importance qui dépendent de la dimension
du bâtiment, de sa valeur, de son importance pour la sécurité publique et de la possibilité de
pertes de vies humaines en cas d’effondrement.
Ces quatre classes correspondent respectivement aux catégories d’importances I, II, III et IV de
l’Eurocode 8, à l’exception des établissements scolaires de la classe B qui passent en catégorie
d’importance III de l’Eurocode 8.

Catégorie
Bâtiments
d’importance
Bâtiments d’importance mineure pour la sécurité des
I personnes par exemple bâtiments agricoles

II Bâtiments courants n’appartenant pas aux autres catégories

Bâtiments dont la résistance aux séismes est importante


III compte tenu des conséquences d’un effondrement par
exemple écoles salle de réunion instruction culturelle etc.

Bâtiments dont l’intégrité en cas de séisme est


IV d’importance vitale pour la protection civile par exemple
hôpitaux casernes de pompier centrales électriques etc.

Tableau 2.2 – Classes des bâtiments.

Ainsi on distingue quatre catégories de bâtiments assorties du coefficient d’importance γI :

Catégorie
Coefficient γI
d’importance
I 0,8
II 1

III 1,2

IV 1,4

Tableau 2.3 – Coefficient d’importance γI.

26
2.2 LES CLASSES DU SOL

Les sols sont principalement classés en 5 catégories selon leur composition et leur agencement
interne. Le paramètre S permet de traduire l’amplification de la sollicitation sismique exercée par
certains sols.

S
Classe S
Description du profil stratigraphiques (Zones 1
de sol (Zone 5)
à 4)

A Site rocheux. 1 1

B Site ferme. 1,35 1,2

Site profond de sable de densité moyenne, de gravier


C 1,5 1,15
ou d’argile moyennement raide.

D Site de sol sans cohésion de densité faible a moyenne 1,6 1,35

Site de sol comprenant une couche superficielle


E 1,8 1,4
d’alluvions repose sur un matériau plus raide.

Site contenant une couche argileuse de plus de 10m


S1 - -
d’épaisseur.

Site de sol liquéfiable d’argiles sensibles ou autre sol


S2 - -
non compris précédemment.

Tableau 2.4- Classification des sites selon Eurocode 8.

Paramètres
Classe de sol
𝑽𝒔 ,30(m/s) 𝑵𝑺𝑷𝑻 (coups/30cm) 𝑪𝒖 (kPa)

A >800 - -

B 360 - 800 >50 >250

C 180 - 360 15 - 50 70 - 250

D < 180 < 15 <70

E - - -

S1 < 100 - 10 – 20

S2 - - -

Tableau 2.5- Les paramètres des sols considérés par l’EC8.

27
2.3 ZONAGE REGLEMENTAIRE

Accélération du sol
Cette nouvelle carte correspond à une évaluation probabiliste de l’aléa sismique. Le zonage
sismique réalisé permet ainsi une estimation en tout point du niveau d’accélération du sol (m/s²)
susceptible d’être atteint pendant une période de temps donnée.

Concernant les ouvrages à risque normal (hors barrages, installations classées et installations
nucléaires), la probabilité d’occurrence de l’événement sismique est de 10% d’ici 50 ans.
L’événement sismique de référence est traduit en termes d’accélération du sol.

Carte sismique

Le zonage règlementaire définit cinq zones de sismicité croissantes basées sur un découpage
communal. La zone 5 regroupant les iles antillaises, correspond au niveau d’aléa le plus élevée de
territoire nationale.

Zone de
Niveau d’aléa 𝒂𝒈𝒓 (m/s2)
sismicité
Zone 1 Très faible 0,4
Zone 2 Faible 0,7
Zone 3 Modéré 1,1
Zone 4 Moyen 1,6
Zone 5 Fort 3

Tableau 2.6- coefficient accélération 𝒂𝒈𝒓 .

Figure 2.1 : carte sismique de la France.

28
2.4 SPECTRE DE REPONSE ELASTIQUE

Les branches du spectre de réponse élastique Se(T) sont définies par les équations suivantes:

𝑻
0≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑩 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. [𝟏 + (𝜼𝟐. 𝟓 − 𝟏)] (2.5)
𝑻𝑩
𝑻𝑩 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑪 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. 𝜼. 𝟐. 𝟓 (2.6)
𝑻
𝑻𝑪 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑫 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺𝜼. 𝟐. 𝟓 [ 𝑪 ] (2.7)
𝑻
𝑻𝑪 𝑻𝑫
𝑻𝑫 ≤ 𝑻 ≤ 𝟒𝒔 𝑺𝒆 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. 𝜼. 𝟐. 𝟓 [ ] (2.8)
𝑻𝟐

Où :
𝑺𝒆 (𝑻) : Spectre de spectre de réponse élastique,
T : période de vibration d’un système à un degré de liberté,
𝒂𝒈 : accélération de calcul au niveau d’un sol de classe A (𝑎𝑔 = 𝛾𝐼 × 𝑎𝑔𝑟 ),
𝑻𝑩 ,𝑻𝑪 ,𝑻𝑫 : périodes caractéristiques des branches du spectre,
S : paramètre du sol,
η : coefficient de correction d’amortissement (η=1 pour l’amortissement 5%).

Figure 2.2 : Spectre de réponse élastique.

CLASSE CLASSE
DE SOL
S 𝑻𝑩 (𝒔) 𝑻𝑪 (𝒔) 𝑻𝑫 (𝒔) DE SOL
S 𝑻𝑩 (𝒔) 𝑻𝑪 (𝒔) 𝑻𝑫 (𝒔)
A 1 0,03 0,2 2,5 A 1 0,15 0,4 2
B 1,35 0,05 0,25 2,5 B 1,2 0,15 0,5 2
C 1,5 0,06 0,4 2 C 1,15 0,2 0,6 2
D 1,6 0,1 0,6 1,5 D 1,35 0,2 0,8 2
E 1,8 0,08 0,45 1,25 E 1,4 0,15 0,5 2

Tableau 2.7- Forte sismicité zone 1 à 4. Tableau 2.8- Forte séismicité zone 5.

29
2.5 COEFFICIENT DE COMPORTEMENT

Le coefficient de comportement est une approximation de rapport entre les forces sismiques que
la structure subirait si sa réponse était complètement élastique est les forces sismiques qui peuvent
être utilisées lors de la conception et du dimensionnement.

Dans le cas d’un calcul sismique, il traduit le côté ductile de la structure et c’est une astuce qui
permet de s’affranchir d’un calcul dynamique non-linéaire.

Le coefficient de comportement va déterminer de l’expression suivante :

𝒒 = 𝒒𝟎 . 𝑲𝑫 . 𝑲𝑹 . 𝑲𝜼 . 𝑲𝑾 ≥ 𝟏, 𝟓 (2.9)

Le facteur 𝑲𝑫 dépend de la classe de ductilité doit prendre l’une des valeurs suivantes :

1,00 pour DC «H»


𝑲𝑫 = {0,75 pour DC «M» (2.10)
0,50 pour DC «L»

Le facteur 𝑲𝑹 dépend de la régularité en élévation :

1,00 pour des structures régulières


𝑲𝑹 = { (2.11)
0,80 pour des structures irrégulières

Le facteur 𝑲𝒘 reflétant le mode de rupture prédominant les systèmes a murs doit prendre une
valeur suivante :

1,00 pour les ossatures et les systémes mixtes


𝑲𝒘 = { 1 (2.12)
≤ 1 pour les systémes à murs et les systemes à noyau
2,5−0,5.a0

𝑯𝒘 Hw ∶ Hauteur de mur
Avec 𝒂𝟎 = ⇒ { (2.13)
𝒍𝒘 lw ∶ Longeur de la section de mur

Le facteur 𝑲𝜼 reflétant de la densité de cloisonnement et autres éléments secondaires participants


à la dissipation d’énergie est pris égale à :

1 Pour les bâtiments courant comportant


𝑲𝜼 = { une densité normal de cloisons (2.14)
0,9 pour les bâtiments faiblement cloisonnées

𝒒𝟎 : Valeur de base du coefficient de comportement, dépendant du type de structure.

30
Type de structure 𝐪𝟎
Système à portique 5.0

Equivalent à une ossature 5.0


Equivalent à un système à murs
Système mixte 5.0
couplés
Equivalent à un système à murs non
4.5
couplés
Avec murs couplés 5.0
Système à murs
Avec murs non couplés 4.0

Système à noyau 3.5

Tableau 2.9- Valeurs de base q0 du coefficient de comportement.

2.6 SPECTRE DE CALCUL

Pour les composantes horizontales de l’action sismique, le spectre de calcul 𝑆𝑑 (T), doit être défini
par les expressions suivantes :

𝟐 𝑻 𝟐.𝟓 𝟐
𝟎 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑩 : 𝑺𝒅 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. [ + .( − )] (2.15)
𝟑 𝑻𝑩 𝒒 𝟑
𝟐.𝟓
𝑻𝑩 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑪 : 𝑺𝒅 (𝑻) = 𝒂𝒈 . 𝑺. (2.16)
𝒒
𝑻
= 𝑺𝒅 (𝑻). [ 𝑪 ]
𝑻𝑪 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝑫 : 𝑺𝒅 (𝑻) = { 𝑻 (2.17)
≥ 𝜷. 𝒂𝒈
𝟐.𝟓 𝑻𝒄 𝑻𝑫
𝒂𝒈 . 𝑺. .[ ]
𝑻𝑪 ≤ 𝑻: 𝑺𝒅 (𝑻) = { 𝒒 𝑻² (2.18)
≥ 𝜷. 𝒂𝒈

Figure 2.3 : Spectre de calcul.


31
2.7 LA DUCTILITE

La ductilité est la capacité d'un matériau à plastifier. On recherche ainsi des matériaux capables
de plastifier longtemps, et des structures pouvant plastifier dans un maximum de zones, et ainsi
d'absorber un maximum d'énergie (dissipation).

Trois classes de ductilité sont instituées par l’EC8 :

DCL : ductilité faible


Pour un niveau bas de ductilité, les mesures ne sont mises en œuvre que pour éviter des ruptures
fragiles et ne conviennent pas pour des constructions simples, régulières, relativement rigides. Les
valeurs de q sont voisines de l’unité. Ce niveau de ductilité intéresse les structures d’importance
stratégique élevée ou les zones de faible sismicité.

DCM : Ductilité moyenne


Pour un niveau moyen de ductilité, les dispositions visent à mettre la structure en état de supporter
quelques cycles de déformations post-élastiques répétées ou alternées, de faibles amplitudes.

DCH : Haute ductilité


Pour un niveau élevé de ductilité, les mesures réglementaires conduisent à mettre la structure en
état de dissiper d’importantes quantités d’énergie sous plusieurs cycles de déformations de
grandes amplitudes. Elles sont avantageusement mises en œuvre aux zones de forte sismicité. Ce
niveau de ductilité intéresse les structures de faible importance stratégique et implantés dans les
zones de forte sismicité.

𝜶𝟏 : est la valeur avec laquelle l’action sismique horizontale de calcul est multiplié.
𝜶𝒖 : est la valeur avec laquelle l’action sismique horizontale de calcul est multipliée

Type structural DCM DCH


Système à ossature, système à contreventement
3,0 𝜶𝒖 /𝜶𝟏 4,5 𝜶𝒖 /𝜶𝟏
mixte, système de murs couplés
Système de murs non couplés 3,0 4,0 𝜶𝒖 /𝜶𝟏
Système à noyau 2,0 3,0
Système en pendule inversé 1,5 2,0

Tableau 2.10- Valeur de base de coefficient de comportement.

2.8 LA MASSE SISMIQUE

Les effets d’inertie de l’action sismique de calcul doivent être évalués en comptant toutes les
masses présentes dans la structure au moment du séisme et qui vont osciller avec celle-ci. Le poids
G de la structure peut être évalué avec une bonne précision.

32
Pour les actions variables Q, on considère la fraction 𝝍𝑬𝒊 . 𝑸𝑲𝒊 représentant la fraction dont la
présence est la plus probable.
On obtient la masse sismique par la combinaison :

∑ 𝑮𝑲,𝒋 " + " ∑ 𝝍𝑬,𝒊 . 𝑸𝑲,𝒊 (2.20)

Les coefficients de combinaison 𝜓𝐸,𝑖 prennent en compte la probabilité que les charges𝝍𝟐𝒊 . 𝑸𝑲𝒊
ne soient pas présentes sur la totalité de la structure pendant le séisme, ainsi que le caractère réduit
de la participation de certaines masses dans le mouvement de la structure, due à leur liaison non
rigide avec celle-ci.

On calcule 𝝍𝑬,𝒊 comme : 𝝍𝑬𝒊 = 𝝋 . 𝝍𝟐𝒊 . (2.21)

Les valeurs de 𝝍𝟐,𝒊 et 𝝋 sont données au Tableau 2.11.

Type d’action
𝝍𝟐,𝒊 Etage 𝝋
variable
Cat. A : résidence 0,3
Toit 1
Etages à occupation
Cat. B : bureau
0,3 corrélées 0,8

Cat .C : salle de réunion, Etages à occupations


rassemblement
0,6 0,5
indépendantes
Cat .D : Magasin 0,6
Cat .E : stockages 0,8 -
1,0
Cat .F : zone de trafic
(véhicule ≤ 𝟑𝟎 𝒌𝑵)
0,6

Tableau 2.11- Coefficients 𝝍𝟐,𝒊 et 𝝋 de l’EC8.

3. Analyse de l’action sismique


3.1 ANALYSE SIMPLIFIEE

3.1.1 Condition d’application :

Ce type d’analyse peut être appliqué aux bâtiments dont la réponse n’est pas affectée de manière
significative par les contributions de modes de vibration de rang plus élevé que le mode
fondamental dans chaque direction principale.

33
Ces exigences sont considérées comme satisfaites dans les bâtiments qui remplissent les deux
conditions suivantes :
* Ils présentent dans les deux directions des périodes de vibration T1 inférieures aux
valeurs suivantes :
𝟒 ⋅ 𝑻𝒄
𝑻𝟏 ≤ { (2.22)
𝟐𝒔
* Ils respectent les critères de régularité en élévation.

3.1.2 Les efforts tranchants :

L’effort tranchant sismique à la base, Fb, doit être déterminé, pour chaque direction principale
dans laquelle le bâtiment est analysé, au moyen de l’expression suivante :

𝑭𝒃 = 𝑺𝒅 (𝑻𝟏 ). 𝒎. 𝝀 (2.23)
Où :

𝑺𝒅 (𝑻𝟏 ) : est l’ordonnée du spectre de calcul pour la période 𝑇1 .


𝑻𝟏 : est la période fondamentale de vibration du bâtiment pour le mouvement de translation dans la
direction considérée,
m : est la masse totale du bâtiment, au-dessus des fondations ou du sommet d’un soubassement rigide.
𝝀 : est le coefficient de correction, dont la valeur est égale à : 𝝀 = 0,85 si 𝑻𝟏 ≤ 2 𝑻𝑪 et si le bâtiment a
plus de deux étages, autrement λ = 1,0.

3.1.3 Les efforts horizontaux :

Les effets de l’action sismique doivent être déterminés en appliquant, dans les 2 modèles plans,
des forces horizontales Fi à tous les étages :

𝑺𝒎
𝑭𝒊 = 𝑭𝒃 . 𝚺𝑺𝒊 .𝒎𝒊 (2.24)
𝒋 𝒋

Où :

𝑭𝒊 : est la force horizontale agissant au niveau i


𝑭𝒃 : est l’effort tranchant à la base obtenue par la relation (2.23)
𝑺𝒊 ,𝑺𝒋 sont les déplacements des masses mi, mj dans le mode fondamental
𝒎𝒊 ,𝒎𝒋 sont les masses des niveaux.

Lorsque le mode fondamental est déterminé de manière approximative en supposant que les
déplacements horizontaux croissent linéairement suivant la hauteur, les forces horizontales Fi
doivent être prises comme donné par l’expression :

𝒛 .𝒎
𝑭𝒊 = 𝑭𝒃 . 𝚺𝒛𝒊 .𝒎𝒊 (2.25)
𝒋 𝒋

34
Où : 𝒛𝒊 , 𝒛𝒋 sont les hauteurs des masses 𝒎𝒊 , 𝒎𝒋 au-dessus du niveau d’application de l’action
sismique (fondations ou sommet d’un soubassement rigide).

3.1.4 Evaluation des périodes T :

Pour les bâtiments jusqu’à 40 m de hauteur, une valeur approchée de T1 (en s) peut être obtenue
𝟑
par l’expression suivante : 𝑻𝟏 = 𝑪𝒕 . 𝑯𝟒 (2.26)

Où :

𝑪𝒕 : est égal à 0,085 dans le cas des portiques spatiaux en acier, à 0,075 dans le cas des portiques
spatiaux en béton et pour les triangulations excentrées en acier et à 0,050 pour toutes les autres
structures.
𝑯 : Est la hauteur du bâtiment, en m, depuis les fondations ou le sommet d’un soubassement
rigide.
Par ailleurs, la valeur de 𝑪𝒕 dans l’expression (2. 26) pour les structures avec des murs de
contreventement en béton ou en maçonnerie, peut être prise égale à :

𝟎.𝟎𝟕𝟓
𝑪𝒕 = (2.27)
√𝑨𝑪

𝟐
𝒍
Où : 𝑨𝑪 = ∑ [𝑨𝒊 . (𝟎. 𝟐 + ( 𝑯𝑾𝒊𝟐 )) ] (2.28)

Et :
𝑨𝑪 : est l’aire effective totale des sections des murs de contreventement au premier niveau du
bâtiment, en m².
𝑨𝒊 : est l’aire effective de la section transversale du mur de contreventement dans la direction
considérée i au premier niveau du bâtiment, en m².
H : est la hauteur du bâtiment.
𝒍𝑾𝒊 : est la longueur du mur de contreventement i au premier niveau dans la direction parallèle
𝒍𝑾𝒊
aux forces appliquées, en m, sous la condition que ne dépasse pas 0,9.
𝑯

En variante, la valeur de T1 (en s) peut être estimée par l’expression suivante :

𝑻𝟏 = 𝟐. √𝒅 (2.29)

Où : d est le déplacement élastique horizontal du sommet du bâtiment, en m, dû aux charges


gravitaires appliquées horizontalement.

35
3.1.5 Vérification des éléments non structuraux :

L’exigence de non-effondrement (état limite ultime) dans la situation sismique de calcul est
considérée comme satisfaite si les conditions suivantes, concernant la résistance, la ductilité,
l’équilibre, la stabilité des fondations et les joints sismiques sont respectées.

➢ Vérification de la stabilité (renversement, glissement) :

𝑷𝒕𝒐𝒕 𝒅𝒓
𝜽= ≤ 𝟎. 𝟏 (2.30)
𝑽𝒕𝒐𝒕 𝒉

Avec :

𝜽 : Coefficient de sensibilité au déplacement relatif entre étages, sa valeur ne doit pas dépasser
0.3.
𝑷𝒕𝒐𝒕 : Charge gravitaire totale due à tous les étages situés au-dessus de l’étage considéré.
𝒅𝒓 : Déplacement relatif de calcul entre étages, pris comme la différence de déplacement latéral
moyen entre le haut et le bas du niveau considéré.
𝑽𝒕𝒐𝒕 : Effort tranchant sismique total au niveau considéré.
h : Hauteur du niveau, entre étages.

➢ Limitation des déformations :

Les limites suivantes doivent être respectées :

Pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux constitués de matériaux fragiles liés à la
structure :
𝒅𝒓 𝝁 ≤[0.004] .h (2.31)

Pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux avec un mode de fixation tel que ces
éléments ne subissent pas la déformation de la structure :
𝒅𝒓 𝝁 ≤ [𝟎. 𝟎𝟎𝟔]. 𝒉 (2.32)

Avec :

𝒅𝒓 : Déplacement relatif entre les étages.


𝒉 : Hauteur de l’étage.
𝝁 : Coefficient de réduction tenant compte d’une période de retour

Catégorie d’importance I II III IV

Coefficient de réduction 𝝁 2.5 2.5 2.0 2.0

Tableau 2.12- coefficient réduite de l’évènement sismique.

36
3.2 ANALYSE MULTIMODALE

3.2.1 Généralités :

Si les conditions de régularité exigée par l’analyse modale simplifiée ne sont pas satisfaites. Il est
admis d’utiliser une analyse multimodale pour l’analyse de l’action sismique.

Les bâtiments qui ne respectent pas ces critères seront analysés en utilisant un modèle
tridimensionnel.
Les réponses de tous les modes de vibration contribuant de manière significative à la réponse
globale doivent être prises en compte.

→ Soit en démontrant que la somme des masses modales effectives pour les modes considérés
atteint au moins 90 % de la masse totale de la structure ;
→ Soit en démontrant que tous les modes dont la masse modale effective est supérieure à 5
% de la masse totale sont pris en compte.

La masse modale effective, mk, correspondant à un mode k, est déterminée de sorte que l’effort
tranchant à la base Fbk à ce mode, agissant dans la direction d’application de l’action sismique,
puisse être exprimé par :
𝑭𝒃𝒌 = 𝑺𝒅 (𝑻)𝒎𝒌 . 𝒈 (2.33)

Il peut être prouvé que la somme des masses modales effectives (pour tous les modes et pour une
direction donnée) est égale à la masse de la structure.
Dans chacune des directions d’excitation étudiées, le calcul des modes de vibration doit être
poursuivi jusqu’à la fréquence de 33 Hz (période de 0,03 s).
La suite des modes peut être interrompue si le cumul des masses modales effectives ∑ 𝒎𝒊 dans la
direction de l’excitation considérée atteint 90% de la masse vibrante totale M du système ; dans
ce cas, les effets des modes non retenus peuvent être négligés.
En aucun cas, le nombre de modes retenus ne doit être inférieur à 3. Si, à la fréquence de 33 Hz
(période de 0,03 s), le cumul des masses modales effectives dans la direction de l’excitation
n’atteint pas 90% de la masse totale vibrante, il doit être tenu compte des modes négligés par
toute méthode scientifiquement établie et sanctionnée par l’expression ; en particulier, il peut être
considéré un mode résiduel affecté d’une masse égale à la masse vibrante négligée :
M-∑ 𝒎𝒊 (2.34)

La suite des modes peut également être interrompue avant la fréquence de 33 Hz (période de
0.33s) à condition que la somme des masses modales ∑ 𝒎𝒊 représente au moins 70% de la masse
totale vibrante M, le mode résiduel est calculé en multipliant la masse vibrante négligée soit par
𝒂𝒈 si tous les modes ont été pris en compte jusqu’à 33 Hz, soit par l’accélération spectrale du
dernier mode retenu.
37
→ Si sa fréquence est inférieure à 33Hz :
Il faut majorer toutes les variables d’intérêt (forces, déplacement, etc.) obtenues par la
combinaison des réponses modales par contrainte
𝑴
Obtenues par la combinaison des réponses modales par le facteur : ∑ 𝒎𝒊
(2.35)

3.2.2 Combinaison des réponses modales :

Les réponses de deux modes de vibration i et j (y compris les modes de torsion et de translation)
peuvent être prises comme indépendantes l’une de l’autre si leurs périodes Ti et Tj satisfont à la
condition suivante (avec Tj ≤ Ti) :

𝑻𝒋 ≤ 𝟎. 𝟗. 𝑻𝒊 (2.36)

Chaque fois que toutes les réponses modales prises en compte peuvent être considérées comme
indépendantes les unes des autres, la valeur maximale 𝑬𝑬 de l’effet d’une action sismique peut
être prise égale à :

𝑬𝑬 =√∑ 𝑬𝑬𝒊 𝟐 (2.37)

Où :

𝑬𝑬 : est l’effet de l’action sismique considéré (force, déplacement, etc.).


𝑬𝑬𝒊 : est la valeur de cet effet de l’action sismique due au mode de vibration i.

3.2.3 Effet d torsion :

Chaque fois qu’un modèle spatial est utilisé pour l’analyse, les effets de torsion accidentels,
peuvent être déterminés comme l’enveloppe des effets résultant de la prise en compte de charges
statiques consistant en des moments de torsion d’axe vertical appliqués à chaque niveau i :

𝑴𝒂𝒊 = 𝒆𝒂𝒊 . 𝑭𝒊 (2.38)


Où :

𝑴𝒂𝒊 : est le moment de torsion d’axe vertical appliqué au niveau i ;


𝒆𝒂𝒊 : est l’excentricité accidentelle de la masse du niveau i ;
𝑭𝒊 ∶ est la force horizontale agissant au niveau i.

38
4. Comparaison théorique entre L’EC8, RPS2000 v2011

Cette étude bibliographie nous a permet de faire une comparaison entre quelques chapitres des
normes Eurocode8 (EC8) et les règles parasismiques marocaines RPS2000/v2011. Les remarques
qui peuvent être citées sont :

➢ Principes et conditions de base de la conception

Les deux codes (EC8) et (RPS2000/v2011) adoptent les mêmes principes de conception des
bâtiments dans les zones sismiques. Ces principes sont les suivants :

— la simplicité de la structure ;

— l’uniformité, la symétrie et l’hyperstaticité ;

— la résistance et la rigidité dans les deux directions ;

— la résistance et la rigidité vis-à-vis de la torsion ;

— l’action des diaphragmes au niveau des planchers ;

— des fondations appropriées.

➢ Classification des sites

Les recommandations de L’Eurocode 8 classent les sols sur la base de la valeur moyenne de la
vitesse de propagation des ondes cisaillement, en 7 catégories. Par contre, RPS2000/v2011 adopte
5 catégories seulement.

➢ Classification des zones

Les zones sismiques selon l’Eurocode 8 et RPS2000/v2011 sont classés en cinq zones. Ce
paramètre est intégré dans le calcul des spectres dans L’Eurocode8. Cependant, dans
RPS2000/v2011, ce paramètre est considéré avec le paramètre de la classification des ouvrages
dans le calcul de la force sismique à la base.

➢ Classifications des ouvrages

L’Eurocode 8 et le RPS2000/v2011 classent les ouvrages selon leurs importances respectivement


en 4 et 3 catégories. La différence entre les deux codes réside dans la prise en compte de ce
paramètre dans le calcul de la force sismique à la base. Le RPS2000/v2011, considère ce paramètre
par le coefficient d’importance. Par contre, l’EC8, le considère en combinaison avec la
classification des zones dans un seul coefficient qui est le coefficient d’accélération des zones.

➢ Classe de ductilité des structures

L’Eurocode 8 divise la ductilité des structures en trois classes ; à savoir : DCL (Classe de Ductilité
Limitée), DCM (Classe de Ductilité Moyenne) et DCH (Haute Classe de Ductilité). Cependant,
le RPS2000/v2011 considère d’une manière implicite une classe de ductilité élevée ND3 qui
correspond à la classe de ductilité DCH de l’Eurocode8.

39
➢ Coefficients de comportement

Ce coefficient dépend de la classification des systèmes de contreventement et de ductilité des


structures expliquées précédemment. Dans l’EC8, il est déterminé par une formule approché par
contre dans le RPS2000/V2011, il est donné par des valeurs selon le type de contreventement.

➢ Spectre de réponse élastique

Eurocode 8 préconise trois spectres de réponse suivant le type de sol, alors que RPS2000/v2011
adopte un seul spectre de réponse élastique horizontale de calcul, similaire au 3àme spectre de
l’EC8.

➢ Les règles de conception et calcul sismique

Les deux codes (EC8) et (RPS2000/v2011) adoptent les mêmes principes de conception des
bâtiments dans les zones sismiques, à savoir : la simplicité, l’uniformité, la symétrie, la résistance
et la rigidité dans les deux directions ainsi que les fondations appropriées.

➢ Méthodes de calcul de la force sismique

Pour le calcul de la force sismique, l’Eurocode 8 utilise la méthode d’analyse par forces latérales,
or RPS2000/V2011 utilise méthode statique équivalente.

Cependant, la méthode d’analyse modale spectrale est utilisée par les deux codes.

40
Chapitre 3:
ETUDE DE CAS
1. Etude de l’action sismique
Le projet qui nous avons été confié porte sur l’étude sismique d’une clinique dentaire (Le centre
dentaire BENJELLOUN). Le centre dentaire BENJELLOUN est un bâtiment R + 2 avec sous-sol,
d’une hauteur totale, à partir du RDC de 11.25 mètres (14.35 mètres à partir du sous-sol). Ce
bâtiment est classé en usage périodique.

L’étude aboutie est une étude parasismique selon les deux règlements. On a également laissé les
mêmes dimensionnements de la structure et les mêmes conditions de sol et d’accélération de sol,
afin d’arriver à une comparaison quantitative.

Pour l’analyse sismique de bâtiment, les critères de régularités des règlements ne sont pas vérifiés,
une analyse modale a été effectuer par le logiciel CYPECAD pour déterminer les effets maximaux
d’un séisme sur la structure.

1.2. ETUDE SISMIQUE SELON RPS 2000 v2011

DONNEES SISMIQUES

Zone de vitesse : Zv3


Zone d’accélération : A3
Type de sol : S2

Importance de l’ouvrage : 2
Type de structure : système en portique
Hauteur de bâtiment : 12m
Ductilité : ND1
Amortissement: 𝝃 = 5% (𝜼 = 𝟏)
Facteur k = 3.5

Paramètres de calcul :
Nombre de mode de masse déplacée 90%
Facteur Ψ = 0.3
Facteur D=2.03

42
1.2. ETUDE SISMIQUE SELON EC8

DONNEES SISMIQUES

Accélération du sol : 𝒂𝒈𝒓 = 0.16g

Type de sol : C

Importance de l’ouvrage : Classe II


Type de structure : Régulier en élévation
Ductilité : DCM
Hauteur de l’ouvrage H =12m

Amortissement: 𝝃 = 5% (𝜼 = 𝟏)
Facteur q = 3

Paramètres de calcul :
Nombre de mode de masse déplacée 90%
Facteur 𝜳𝟐,𝒊 = 0.24

1.3. COMPARAISON ENTRE RPS 2000 v2011 ET EC8

1.3.1. Méthode d’analyse (analyse modale) :

L’analyse modale spectrale désigne la méthode de calcul des effets maximaux d’un séisme sur
une structure, basé sur :
• La sollicitation sismique décrite sous forme d’un spectre de réponse
• Le comportement supposé élastique de la structure permettant le calcul des modes propres.

L’analyse modale est basée sur les observations suivantes :


• La réponse d’une structure, description des oscillations sous l’action du séisme est
prépondérante au voisinage de certaines fréquences, dites fréquences modales ;
• Le comportement de la structure pour particuliers est appelé mode de vibration, le
comportement global peut être considéré comme la somme des contributions des différents
modes

43
Après le choix des hypothèses du calcul et l’établissement du modèle de calcul, la méthode modale
spectrale compare les étapes suivantes :
- Recherche des modes propres ;
- Sélection des modes utiles et prise en compte éventuellement du pseudo mode ;
- Combinaison des réponses modales ;
- Cumul des effets des composantes du mouvement sismique.

Après l’étape de recherche des modes, on dispose d’un certain nombre des modes propres de la
structure, connus par les périodes (ou fréquence) propre et les déformées propres, avec une
précision qui décroit vers les modes supérieurs. L’analyse des modes de vibration permet de
détecter les imprécisions dus à la conception du modèle.
Dans le cas général le simple examen de déformée propre ne constitue pas une méthode
suffisamment fiable pour faire la sélection nécessaire et on a besoin de critère quantitatifs
pour apprécier l’importance de chacun.
Le critère le plus généralement pratique pour valider la sélection effective sur les modes est
celui de la masse modale effective qui consiste donc à normaliser par rapport à la masse.
Pour une décomposition modale complète, il faut que la somme des masses modales soit égale au
total des masse actives dans la direction étudiée. L’obtention d’une somme des masses modales
d’au moins 90% de la masse totale vibrante est une vérification particulièrement efficace pour
éviter de négliger un mode important.

MASSE MODALE

Pourcentage total
de masse RPS2011 EC8
déplacée
𝐌𝐱 99.5% 99.49%
𝐌𝐲 99.99% 100%

On remarque que pour RPS2011, le pourcentage total de masse déplacée dans la direction X est
égal à 99.5% et dans la direction Y le pourcentage est égal à 99.99%. Alors que pour EC8 le
pourcentage dans la direction X vaut 99.49% et 100% dans la direction Y. Ce qui montre que
l’EC8 est plus sécurisé que le RPS2011.

RPS 2011 EUROCODE 8

Mode Lx Ly Mx My Lx Ly Mx My

Mode 1 0.1564 0.055 29.12 % 3.59 % 0.1561 0.0524 29.23 % 3.29 %

44
RPS 2011 EUROCODE 8

Mode Lx Ly Mx My Lx Ly Mx My

Mode 2 0.3663 0.9249 8.3 % 52.87 % 0.3498 0.9342 7.53 % 53.63 %

Mode 3 0.1393 0.0559 26.58 % 4.27 % 0.1412 0.053 27.24 % 3.84 %

Mode 4 0.0873 0.0531 2.4 % 0.89 % 0.087 0.0519 2.39 % 0.85 %

Mode 5 0.2988 0.1051 6.09 % 0.75 % 0.2975 0.1034 6.1 % 0.74 %

Mode 6 0.1947 0.1008 0.89 % 0.24 % 0.1937 0.1004 0.88 % 0.24 %

Mode 7 0.0839 0.0957 0.33 % 0.43 % 0.0839 0.095 0.33 % 0.42 %

Mode 8 0.018 0.3202 0.04 % 11.96 % 0.018 0.3223 0.04 % 12 %

Mode 9 0.262 0.028 0.05 % 0% 0.2615 0.0295 0.05 % 0%

Mode 10 0.0048 0.4361 0% 2.74 % 0.0043 0.4387 0% 2.75 %

Mode 11 0.3457 0.0066 0.06 % 0% 0.3444 0.0065 0.06 % 0%

Mode 12 0.0675 0.8826 0.13 % 22.13 % 0.067 0.8791 0.13 % 22.12 %

Mode 13 0.7104 0.2924 0.06 % 0.01 % 0.631 0.1917 0.12 % 0.01 %

Mode 14 0.4463 0.0424 0.91 % 0.01 % 0.4333 0.0499 0.84 % 0.01 %

Mode 15 0.7877 0.0508 24.54 % 0.1 % 0.7885 0.0507 24.55 % 0.1 %

Total 99.5 % 99.99 % 99.49 % 100 %

Lx, Ly: Coefficients de participation normalisés dans chaque direction de l'analyse.

Mx, My: Pourcentage de masse déplacée pour chaque mode dans chaque direction de l'analyse.

1.3.2. Stabilité globale de la structure :

Après avoir dimensionné et vérifié individuellement les éléments d’une structure, il faut
s’assurer de la stabilité globale du bâtiment.

RPS2000v2011 EC8

Moment de
3687.533 2563.493
renversement (t.m)

45
On remarque que le moment de renversement pour RPS 2000 v 2011 est plus grand que celui de
l’EC8. On peut conclue que la stabilité globale est assurée plus en utilisant l’Eurocode 8.

RPS 2000 v2011

Elément Base tête


Hypothèse
porteur N(t) Mx(t.m) My(t.m) N(t) Mx(t.m) My(t.m)

Séisme X Mode 1 1,43 -2,33 3,91 1,43 1,16 -1,92

Séisme X Mode 2 -0,50 -0,15 -0,90 -0,50 0,08 0,45

Séisme X Mode 3 -0,55 0.23 -1.18 -0.55 -0.10 0.58


P1
Séisme Y Mode 1 0.50 -0.82 1.37 0.50 0.41 -0.67

Séisme Y Mode 2 -1.27 -0.37 -2.26 -1.27 0.19 1.14

Séisme Y Mode 3 -0.22 0.09 -0.47 -0.22 -0.04 0.23

EUROCODE 8

Elément Base tête


Hypothèse
porteur N(t) Mx(t.m) My(t.m) N(t) Mx(t.m) My(t.m)

Séisme X Mode 1 0.99 -1.62 2.71 0.99 0.81 -1.33

Séisme X Mode 2 -0.30 -0.08 -0.52 -0.30 0.04 0.26

Séisme X Mode 3 -0.34 0.14 -0.72 -0.34 -0.06 0.35


P1
Séisme Y Mode 1 0.33 -0.54 0.91 0.33 0.27 -0.45

Séisme Y Mode 2 -0.79 -0.23 -1.40 -0.79 0.12 0.71

Séisme Y Mode 3 -0.13 0.05 -0.27 -0.13 -0.02 0.13

Les sollicitations appliquées sur l’élément structuré poteau 1 (P1) nous permet de comparer les
valeurs des sollicitations obtenues selon RPS 2000 v2011 et l’EC8. On trouve que celles de
RPS2000 v2011 sont plus grandes que celles de l’EC8.

46
2. Etude des quantitatifs

REGLEMET BETON ACIER


EUROCODE2 168,64 9217
BAEL99 168,67 9335
RPS2000 168,67 15143
RPS2011 168,23 16334
EUROCODE8 168,64 13787

✓ Au niveau du béton, les différents règlements ont approximativement les mêmes valeurs
du volume juste une petite différence des chiffres après la virgule. On justifie cette
différence par la variation de masse des armatures d’un règlement à l’autre sachant que la
section des ouvrages en béton armé a resté constante.
✓ D’après le tableau, on constate que les règlements parasismiques (RPS2000, RPS2000
v2011, E8) demandent plus de ferraillage qu’à la méthode statique (BAEL99, E2) pour
contreventer les sollicitations.
✓ On observe que la quantité de ferraillage de l’EC8 est faible par rapport à celle de RPS2000
v2011. On déduit que le modèle qu’on étudie doit avoir une conception précise.

3. Estimation de coût

RPS2000 RPS2000 v2011 EUROCOD8

L’élément Béton Acier Béton Acier Béton Acier


Plancher de dalle 3,46 509 2,82 568 3,46 473

Poutre préfabriqué 44,23 623 44,23 635 44 626


Poutres 39,02 2646 39,02 2646 39,02 2690
Murs 61,68 6765 61,68 6353 61,68 6169

Poteaux (coffrage.sup) 20,48 4600 20,48 6132 20,48 3829

Total 168,87 15143 168,23 16334 168,64 13787


Prix (DH) 168870 181716 168230 196008 168640 165444

Montent (DH) 350586 364238 334084

Béton (EC8) : C25/30 , fck = 255 kgf/cm2 , 𝜸𝒄 = 1.50 Béton (RPS) : B25 , fck = 255 kgf/cm2 , 𝜸𝒄 = 1.15 à 1.5

Acier (EC8) : S-500 , fyk = 5097 kgf/cm2 , 𝜸𝒔 = 1.15 Acier (RPS) : Fe-E500 , fyk = 5097 kgf/cm2 , 𝜸𝒔 = 1 à 1.15

47
Aciers total EC8∕RPS2000 EC8∕RPS2000
NORMES Béton (𝒎𝟑 )
(kg) v2011 v2011
RPS2011 196008 168230
84% 99%
Eurocode8 165444 168640

Cette étude des quantitatifs nous permet d’estimer le coût au niveau du béton et de ferraillage.
RPS2000 v2011 coûte au niveau de ferraillage plus que EC8, leur rapport donne 84%.

Alors qu’au niveau de béton, le coût est presque le même pour les deux règlements ce qui donne
un rapport de 99%.

48
CONCLUSION

Pour conclure, on peut dire qu’il est impossible de faire une comparaison
entre les deux règlements au niveau de la démarche utilisée. En raison
que l’action sismique n’est pas définie de la même façon.
Par contre, il est possible de comparer les résultats concernant les
sollicitations sismiques qui résultent de l’application de ces règlements de
calcul.

Le moment de renversement de l’Eurocode 8 représente une diminution


de 14% par rapport à celui de RPS2000 v2011. Ce qui a montré que la
stabilité globale est assurée plus avec l’EC8.
En plus, le tableau de pourcentage de masse déplacée a fait preuve que
l’EC8 est plus sécurisé.

En ce qui concerne le plan économique, la construction d’un bâtiment


suivant le code RPS2000 v2011 coût 11% plus cher qu’EUROCODE 8.

On conclut, que les bâtiments calculés pour résister aux sollicitations selon
l’EC8 ou le RPS2000 v2011 donnent approximativement même résultat.
Sauf que l’EC8 est plus économique et il assure la stabilité en même temps.

Et ce résultat ne peut être atteint, que si on a une bonne modélisation de


la structure.

Cette étude nous a permis d’approfondir l’application de RPS2000 v 2011


et l’EUROCODE 8 sur les bâtiments et de comprendre ainsi les différents
critères prise en considération pour les deux règlements.

49
BIBLIOGRAPHIE
ARTICLES
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d’évaluation de la vulnérabilité sismique des bâtiments. Research Team: Materials, Environment and Sustainable Development
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BP 416 – Tangier, Morocco

[2] Sciences & Technologie B – N°20 (2003), NOTIONS DE COMPORTEMENT GLOBAL –


COMPORTEMENT LOCAL DANS LA PERFORMANCE PARASISMIQUE DES PORTIQUES EN BETON
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ET DES AFFAIRES TECHNIQUES

SITES
[10] PLAQUETTE_MEDDTL_DGALN _REGLEMENTATION_PARASISMIQUE _V2.PDF

[11] COMPLEMENT D’EXPLICATIONS SUR LES CATEGORIES D ’IMPORTANCE DES BATIMENTS - LE PLAN SEISME

[12] ZONAGE, CATEGORIES D 'IMPORTANCE ET REGLES DE CONSTRUCTION - AGENCE QUALITE CONSTRUCTION

[13] FREELEM - EUROCODE 8 - DUCTILITE


50
ANNEXE A
Ratios de l’ouvrage
* Ne sont pas mesurés: Éléments de fondation et Semelles filantes.
Plancher Haut Sous-Sol - Surface totale: 150.02 m2

Élément Surface (m2) Volume (m3) Barres (Kg)


Planchers 122.46 10.92 205
Poutres 25.40 4.32 332
Coffrage latéral 21.64
Murs 352.03 44.00 4036
Poteaux (Coffrage Sup.) 66.99 5.46 987
Total 588.52 64.70 5560
Indices (par m2) 3.923 0.431 37.06
Plancher Haut RDC HAUT - Surface totale: 154.38 m2

Élément Surface (m2) Volume (m3) Barres (Kg)


Planchers 127.53 11.26 143
Poutres 24.69 11.36 725
Coffrage latéral 48.79
Murs 40.81 5.10 1013
Poteaux (Coffrage Sup.) 86.60 7.06 1210
Total 328.42 34.78 3091
Indices (par m2) 2.127 0.225 20.02
Plancher Haut 1°étage - Surface totale: 154.42 m2

Élément Surface (m2) Volume (m3) Barres (Kg)


Planchers 128.11 11.31 148
Poutres 24.70 11.25 759
Coffrage latéral 49.42
Murs 33.19 4.15 440
Poteaux (Coffrage Sup.) 58.68 4.16 941
Total 294.10 30.87 2288
Indices (par m2) 1.905 0.200 14.82
Plancher Haut Retrait - Surface totale: 165.08 m2

Élément Surface (m2) Volume (m3) Barres (Kg)


Plancher dalle 18.69 3.18 457
Plancher préfabriquée 119.04 10.51 130
Poutres 26.00 11.99 865
Coffrage latéral 55.34
Murs 34.83 4.35 359
Poteaux (Coffrage Sup.) 58.51 3.80 691
Total 312.41 33.83 2502
Indices (par m2) 1.892 0.205 15.16
P.H. cage d'assesseur - Surface totale: 3.53 m2

Élément Surface (m2) Volume (m3) Barres (Kg)


Planchers 1.90 0.28 16
Poutres 1.63 0.10 9
Coffrage latéral 1.62
Murs 32.65 4.08 321
Poteaux (Coffrage Sup.) 0.00
Total 37.80 4.46 346

51
ANNEXE B

SOUS-SOL RDC

1er ETAGE RETRAIT

FONDATIONS

52
ANNEXE B

53
ANNEXE C

54

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