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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS


DIRECTION DES EQUIPEMENTS PUBLICS

GUIDE SUR LES DISPOSITIONS


CONSTRUCTIVES
DES FONDATIONS DANS
LE NORD DU ROYAUME
3

Préface
Le présent guide est établi dans le but de vulgariser les comportements et les
principaux risques géotechniques particuliers aux sols de fondations couramment
rencontrés dans le Nord du Royaume.

Il ne prétend pas traiter à fond les comportements des différentes formations


géologiques recensées dans cette Région à haut risque géotechnique vis-à-vis de la
solidité des fondations, car le sujet est extrêmement vaste et complexe.

Le but poursuivi, beaucoup plus modeste, par ce guide est de sensibiliser les
intervenants dans l’acte de construire aux phénomènes d’instabilité des fondations
des bâtiments projetés sur ces terrains ainsi que les dispositions générales qu’ils
doivent prendre pour pallier leurs comportements dans le temps et dans l’espace.

Ce guide ne peut en aucun cas se substituer aux indispensables études


géotechniques pour éviter une mauvaise adaptation du mode de fondation à la
nature et l’importance de chaque bâtiment projeté, d’une part, et à la nature du
terrain constituant le substratum de celui-ci, d’autre part. Ce qui exige de recourir
systématiquement à des reconnaissances géotechniques appropriées, c’est-à-
dire, en nombre suffisant et descendant à des profondeurs suffisantes afin de bien
appréhender les risques inhérents au terrain sur lequel on veut chaque fois construire.
Ces études géotechniques sont du domaine des organismes spécialisés que sont les
LABORATOIRES DE SOL.

Dans ce contexte, un autre but, non moins important poursuivi par ce guide est
également d’aider les constructeurs à établir les termes de référence des missions
à confier à ces LABORATOIRES DE SOL et s’assurer que le contenu de ces missions
est adapté à la nature et aux risques à craindre découlant des comportements
mécaniques et rhéologiques des sols de fondation dans le Nord du Royaume et aux
phénomènes de karsification, d’instabilité des pentes, de liquéfaction et de présence
permanente ou occasionnelle de l’eau qui sont typiques à ce!e Région.

Abdallah Bouhouche
Directeur des Equipements Publics

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


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SOMMAIRE

CHAPITRE .A. : APERCU GEOLOGIQUE ........................................................... 7

CHAPITRE .B. : SISMICITE DU NORD .............................................................. 11

CHAPITRE .C. : IDENTIFICATION DES SOLS PAR REGION ................................... 15

CHAPITRE .D. : RISQUES ET PROBLEMATIQUES DU NORD................................. 21

CHAPITRE .E. : FONDATIONS SUR SOLS GONFLANTS ....................................... 27

CHAPITRE .F. : FONDATIONS SUR SOLS COMPRESSIBLES .................................. 59

CHAPITRE .G. : FONDATIONS SUR SOLS AFFAISSABLES .................................... 63

CHAPITRE .H. : FONDATIONS SUR SOLS KARSTIFIES ........................................ 65

CHAPITRE .I. : FONDATIONS SUR SOLS MARECAGEUX ..................................... 69

CHAPITRE .J. : FONDATIONS SUR SOLS HETEROGENES .................................... 71

CHAPITRE .K. : FONDATIONS SUR PENTES ...................................................... 73

CHAPITRE .L. : FONDATIONS SUR SOLS LIQUEFIABLES ..................................... 79

CHAPITRE .M. : EXCAVATION EN SITE URBAIN MITOYENNETE .......................... 95

CHAPITRE .N. : OUTILS PERMETTANT DE FORMULER LES COMMANDES


ET VERIFIER LES RECOMMANDATIONS .......................................................... 99

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CHAPITRE .A.

APERCU GEOLOGIQUE
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CHAPITRE .A. : APERCU GEOLOGIQUE

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CHAPITRE .B

SISMICITE DU NORD
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CHAPITRE .B.: SISMICITE DU NORD


I. DONNEES SISMIQUES
1. Sismicité du Maroc :
Le territoire Marocain est suscep"ble d’être soumis à de violents tremblements
de terre à cause de sa situa"on dans un domaine de collision con"nentale due au
rapprochement des plaques tectoniques Afrique-Europe. A l’Ouest du Détroit de Gibraltrar
le Maroc est soumis à l’influence de l’ac"vité de la zone transformante dextre des Açores-
Gibraltar qui sépare l’Atlan"que central et l’Atlan"que Nord à croûte océanique (source du
grand tremblement de terre du 1er Novembre 1755, de magnitude 9 qui est responsable
d’importants dégâts sur le territoire marocain et d’un tsunami destructeur sur la côte
atlan"que). A l’Est du détroit de Gibraltar, Le Maroc est ce!e fois-ci soumis à l’influence
des failles d’échelle crustale de la mer d’Alboran (source du séisme du 22 Septembre 1522
qui a été destructeur dans le Nord du Rif et à Fès) qui se prolonge vers le Nord du Maroc
par des failles majeures (Jebra, Nekor etc ..). Les magnitudes maximales les plus fréquentes
des séismes ayant lieu au Maroc sont comprises entre M=4 et M=5.9. La valeur maximale
enregistrée dans le nord du royaume de 1900 à 1999 est de l’ordre de 6.0.
2. Zonage sismique :
La compila"on des données rela"ves à la sismicité historique et instrumentale ainsi
que les données géologiques a permis de définir des zones de sismicité homogène où les
tremblements de terre obéissent à la même loi de distribu"on magnitude-fréquence. Le
Maroc est ainsi partagé en trois zones séismiques. Dans chaque zone les paramètres de
l’intensité sont considérés constants :
Tableau 1 : Coefficient d’accéléra!on et
vitesse de zones
(Probabilité 10% en 50 ans)
Coefficient A
Zones
en % g

Zone 1 0.01

Zone 2 0.08

Zone 3 0.16

Zonage sismique du Maroc


3. Cœfficient de site :
Le cœfficient de site doit être déterminé en fonc"on de la nature du sol moyennant
une reconnaissance jusqu’à 15m de profondeur, des essais pressiométriques, de
pénétra"on sta"que, standard pénétra"on test, mesures de Rc, de vitesse sonique et de
densité rela"ve.

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Le classement du sol s’effectue selon le tableau ci-après, selon le RPS 2000.

Tableau 2 A : Classement des sols


Essai Essai
Rc ou Vs
pressiométrique pénétra!on Ess Dr
Classe du sol Type de sol qw (m/
sta!que Qc Nspt %
PI(Mpa) EM(Mpa) (bars) s)
(Mpa)
Rocher sain >5 - > 100 - > 100 - 700
Sols pulvérulents très >
>2 > 15 > 20 > 30 -
Sols fermes denses 65
> 40
Sols cohérents très
>2 >5 > 25 >8 >4 -
raides
Rocher altéré 300-
50-1 - 2.5-5 - 10-10 -
fracturé 7
Sols pulvérulents
Sols 35-
moyennement 6-2 5-15 1-2 10-3 -
moyennement 6
denses 150-
fermes
Sols cohérents 4
moyennement 5-2 1.5-5 0.5-2 4-8 1-4 -
consistants
Sols pulvérulents <
<8 <5 <1 < 10 - < 15
Sols mous lâches 35
Sols cohérents mous <5 < 1.5 < 0.5 <4 <1 -
Note :
PI : Pression limite,
EM : Module pressiométrique,
Qc : Résistance du pénétromètre sta"que,
Nspt : Essai de pénétra"on standard
Rc : résistance à la compression simple respec"vement du rocher ou du sol.
Dr : densité rela"ve du sol.
Vs : vitesse de l’onde de cisaillement donnée par :
(où G désigne le module de cisaillement du sol et sa masse volumique)

A chaque type de site correspond un cœfficient d’influence.

Tableau 2 B : Valeurs du coefficient de site


Type de site Nature Coefficient

• rocher toute profondeur


S1 1
• sols fermes épaisseur < 15m
• sols fermes épaisseur > 15m
S2 • sols moyennement fermes épaisseur < 15m 1,5
• sols mous épaisseur < 10m
• Sols moyennement ferme épaisseur > 15m
S3 1,5
• Sols mous épaisseur > 10m

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4. La liquéfaction du sol :
Il y aura lieu d’iden"fier les sols selon le RPS 2000 pour déterminer sa suscep"bilité
ou non à la liquéfac"on.

Les sols suscep"bles de se liquéfier en cas de séisme sont :

• Les sables et limons.


• Les sols argileux.
• Les sols sableux.

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CHAPITRE .C.

IDENTIFICATION DES
SOLS PAR REGION
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CHAPITRE .C. : IDENTIFICATION DES SOLS PAR REGION


I. FORMATIONS GEOLOGIQUES PAR REGION
Les forma"ons géologiques en présence par région sont les suivantes :

Région de Tétouan-Chaouen-Jebha (Triangle)


- Sols afaissables: tufs
- Sols gonflants: marnes bleues et
argiles
- Sols compressible: vases
- Sols rocheux résistants moins
kars"fiables: calcaires nodules,
siliceux et dolomi"que –
conglomérats et grès peli"ques
rouges et jaune
Schistes
- Roches primaires: schistes et
basaltes
- Dépôts dunaires : sables à débris d’huîtres
- Instabilités de talus

Région d’Al Hoceima


- Alluvions et sables liquéfiables
- Calcaires dolomi"ques
- Schiste
- Argilites
- Grès
- Flish marno-calcaire (alternance marne, microconglomérat, grès et grès
sableux)
- Dépôts dunaires sous forme de remblayage
- Instabilités de talus

Région de Tanger
- Primaire : psammites en bancs et
schistes calcaireux et gréseux
- Secondaire : argiles, marnes grises et
jaunes, argilites, marnes blanches,
marno-calcaire, argiles bariolées,
marnes bleues
- Quaternaire : grès coquillers,
Calcaires
alluvions limono-sableuse et marno-
limoneuse noire et grise, sable,
caillou"s à matrices argileuses,
limons sableux rouges, sables blancs
éoliens, vases.

Région de Ksar El Kébir


- Primaire : schistes gréseux, gypses
- Secondaire : argile marno-calcaire,
marnes bleues
- Quaternaire : calcaire dolomi"que, Sables
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marneux, grès sableux et marneux dépôts caillouteux

Région de Kétama-Targuist
- Bancs gréseux au nord (quaternaire)
- Schistes gréseux mais parfois ardoisiers au sud (primaire)
- Brèches volcanique (primaire)
- Limons grisâtres, sables dunaires, matériaux alluvionnaires (oueds)
(quaternaire)
Région de Nador
- Limons argileux, limons roses à
lits graveleux
- Forma"on alluvionnaire Quaternaire
- Lits de graviers
- Calcaires, conglomérats,
- Roches métamporphiques et
volcaniques
- Croûtes bréchiques roses Primaire
- rhyolites

Région de Sidi Kacem


- Argiles et marnes bleues
(secondaire)
- Présence de sels dans les marnes

Région de Larache
- Sols compressibles : vases
- Marnes
- gypses

Région de Taza Limons


- Primaire : schiste, basalte dolomi"que
- Secondaire : marnes rouges, marnes blanches (400 à 1000m) marnes sableuses
jaunes, marno-calcaires argile roses
- Quaternaire : grès, conglomérats,
tufs
- Prise des sols solubles : sels

Région de Taounat
- Marnes (Eocène)
- Schistes gréseux (secondaire)
- Marno-calcaires (crétacé)
- Limons et alluvions (quaternaire) Argiles brunes

Région de Fès
- Marnes jaunâtres
- Marno-calcaires (craie)
- Calcaires dolomi"ques

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Région de Kénitra
- Dominance de dépôts quaternaires récents avec grande réserve d’eau :
§ Sables,
§ Sables grésifiés,
§ Galets,
§ Limons jaunes (soltanien),
§ Limons sableux,
§ Argiles rouges à noires ("rs),
§ Marnes bleues (sud de kénitra),
§ Calcaires gréseux (cordon dunaire)

II. IDENTIFICATION DES SOLS INSTABLES


1. Les argiles
On dis"ngue, les argiles de couleur noire
("rs) et les argiles de couleur rouge à brune
ou ocre.

Les argiles noires ou "rs se caractérisent


par :

- leur caractère superficiel


- leur granulométrie sablo- Argiles rouges
limoneuse
- leur très forte plas"cité (Ip= 30 à 50%)
- leur forte instabilité (fissura"on intense en été et forte capacité de réten"on
d’eau en période pluvieuse)
La classifica"on LPC les classe parmi les argiles très plas"ques instables par
excellence, ces sols sont à proscrire en tant qu’assise des fonda"ons, et plateforme sous
plancher-bas.

Les argiles rouges à brunes se caractérisent par :

- Une structure en caillots à plans de cisaillement naturels lustrés


- Leur granulométrie très fine (80 à 100% inférieure à 80µm)
- Une forte plas"cité (30 à 60% avec une rouge de 45%)
- Une forte instabilité volumétrique à l’origine de nombreux désordres dans les
bâ"ments
Elles se classent d’après la classifica"on LPC en argiles très plas"ques.

2. les marnes du crétacé


Les marnes présentent une diversité
minéralogique importante d’un site à un
autre.
Elles peuvent être de couleur jaune
à vertes à bariolées avec des poches
crayeuses.
Elles se caractérisent par de très fortes
plas"cités qui leur confèrent une forte Marnes jaunes
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instabilité, en effet dans la région du Nord, elles sont responsables de grands glissements
naturels ou des talus rou"ers.
D’après la classifica"on LPC, elles se classent parmi les argiles très plas"ques.

3. les tufs
Il s’agit d’un limon très calcaire, présentant un encroûtement très poussé, diffus
et nodulaire. Cet encroûtement lui confère à l’état sec une résistance mécanique très
importante et un squele!e graveleux qui se détruit au compactage mécanique.

Son origine limoneuse lui donne une


faible plas"cité (Ip=10% à 20%) et par
conséquent une stabilité volumétrique
appréciable.

Cependant en cas d’imbibi"on, les


micro-voûtes disparaissent et l’on observe un
effondrement de structure s’accompagnant
de tassements importants.
Limons

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CHAPITRE .D.

RISQUES ET
PROBLEMATIQUES DU NORD
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CHAPITRE .D. RISQUES ET PROBLEMATIQUES DU NORD


I. INSTABILITE DES SOLS GONFLANTS
1. Définition :
Sols argileux se caractérisant par une minéralogie par"culière, et qui changent de
comportement et de volume en fonc"on de leur teneur en eau.(gonflement ou retrait).

2. Identification :
- Mesure de la granulométrie (pourcentage des inférieurs à 2µ)
- Mesure de la plas"cité (Ip)
- Mesure de la limite de retrait

3. Quantifier le gonflement
Une fois le sol gonflant est iden"fié on pourrait quan"fier le gonflement par des
essais oedométriques de laboratoire. Le principe consiste à prendre un certain nombre
d’éprouve!es qu’on charge à la teneur en eau naturelle sous différentes contraintes. Une
fois les déforma"ons stabilisées on sature l’échan"llon et on détermine le pourcentage
de déforma"on Ainsi pour les faibles charges on assistera à un gonflement des
éprouve!es et pour les charges élevées à un tassement. L’intersec"on de la courbe avec
la droite donne la pression de gonflement pour la teneur en eau de l’essai. Ainsi
en fonc"on des charges appliquées in-situ et de la teneur en eau on peut évaluer le
gonflement prévisible.

4. Risques
Les mouvements de sols dus aux gonflements sous les fonda"ons, entraînent des
désordres très importants dans les bâ"ments pouvant conduire à la ruine de ceux-ci :

- Fissura"on des murs


- Déforma"ons des fenêtres et des portes.
- Rupture des canalisa"ons
- Perte de portance au niveau des poutres
- Possibilité de rupture au niveau des poteaux

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II. INSTABILITE DES SOLS COMPRESSIBLES


1. Définition
Ce sont généralement des sols argileux normalement consolidés ou sous consolidés
qui se déforment d’une manière notable sous de nouvelles charges. Ils sont généralement
sous eau et les déforma"ons durent longtemps.

2. Identification
On les iden"fie rapidement in-situ à par"r d’essais de pénétromètres ou
pressiométriques, avec des résistances très faibles.

qc 0,8 Mpa ou pénétromètre sta"que


Pl 0,7 Mpa au pressiomètre

Ce sont généralement des dépôts récents qu’on rencontre soit au niveau des
vallées soit au niveau de zones de dépressions.

Ils se caractérisent aussi par une plas"cité élevée (Ip> 25) et un pourcentage des
fines élevé (plus de 80% des inférieurs à 80µ).

3. Quantifier la compressibilité
L’essai le plus courant u"lisé est l’oedomètre pour pouvoir évaluer les tassements
de ces sols ainsi que leur évolu"on dans le temps.

Ainsi on réalise un essai oedométrique classique selon la norme en vigueur et pour


des charges proches de celle de service on fait des suivis de la déforma"on pendant 24h,
ce qui perme!ra de connaître l’évolu"on du tassement en fonc"on du temps.

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4. Le risque de la compressibilité :
Une déforma"on excessive ne!ement différen"elle du sol sous les ouvrages
entraîne des désordres importants se traduisant par des fissura"ons au niveau des murs,
et des structures.

III. INSTABILITE DES SOLS AFFAISSABLES


1. Identification des sols affaissables
Ce sont des sols non saturés de fortes porosités et dès qu’ils sont imbibés, ils
donnent lieu à des affaissements ou effondrement de structure.
Ces sols sont sous consolidés et la consolida"on est empêchée par une résistance
interne du sol soit due à une cimenta"on (cas des tufs) soit due à une succion capillaire
(cas des limons).
A côté de ces sols naturels on peut rencontrer les remblais argileux mal compactés
ou compactés du côté sec ou les remblais de grande hauteur.
Pour iden"fier ces sols, on détermine leur densité sèche qui se trouve généralement
inférieure à 15 (KN/m3).

2. Quantifier l’affaissement
L’essai le plus simple est celui de l’oedomètre avec mise en eau retardée. En effet on

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prend un échan"llon et on le soumet à une charge proche de celle de service. Une fois
la déforma"on stabilisée on sature l’échan"llon.

3. Risques :
L’effondrement de structure du sol est fortement préjudiciable pour l’ouvrage,
dans la mesure où le sol perd de ses caractéris"ques mécaniques.

IV. INSTABILITE DES ROCHES KARSTIQUES


1. Identification des roches karstiques
Ce sont des sols qui renferment des roches qui peuvent connaître une dissolu"on
naturelle sous les écoulements d’eaux.
Ainsi les roches calcaires sont les plus répandues au Nord et renferment d’importants
vides kars"ques ou gouffres.
De même on rencontre, mais en moindre importance, les sous-sols qui con"ennent
du gypse ou des sels. A l’inverse des roches calcaires ces deux derniers ont une vitesse
de dissolu"on très rapide.
Pour iden"fier ces risques il faut se référer aux coupes du sol. Le risque est donc
présent dès qu’on a affaire à des calcaires ou sols renfermant des gypses ou des sels.
A noter qu’à côté de ces karsts naturels, on peut rencontrer des vides dus à des
exploita"ons souterraines.

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2. Quantifier les karsts


Pour pouvoir situer le niveau des karsts et leur importance il n’y a pas de méthode
qui donne sa"sfac"on. Mais en couplant plusieurs inves"ga"ons on arrive à avoir une
idée sur l’ampleur des vides qui existent en sous-sol. Ainsi on pourrait u"liser :
- la microgravimétrie
- les sondages destruc"fs avec enregistrement de paramètres
Ainsi à par"r de ces reconnaissances on pourrait repérer les horizons qui con"ennent
des karsts avec une idée sur leur importance.

3. Risques
Les phénomènes de quars"fica"on, ou d’exploita"on souterraines ont les mêmes
conséquences.
Une fois l’ouvrage édifié au dessus de ces vides, on peut assister à terme à des
désordres importants dus à l’appari"on de déforma"ons en surface.
En effet les vides qui se sont crées, leurs toits ne "ennent plus par effet de dalle
ou de voûte, et l’on assiste à une déconsolida"on et rupture progressive du niveau du
vide jusqu’à la surface.

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CHAPITRE .E.

FONDATIONS SUR SOLS


GONFLANTS
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CHAPITRE .E.: FONDATIONS SUR SOLS GONFLANTS

I. IDENTIFICATION DES SOLS GONFLANTS


Les sols gonflants s’iden"fient par :
- L’analyse granulométrique
- La détermina"on de l’indice de plas"cité
- L’essai oedométrique
Les valeurs de ces paramètres varient dans les fourche!es suivantes :
- Pourcentage des éléments de diamètre inférieur à 0,008 mm : 80% à 100%
- Indice de plas"cité Ip : 30% à 50%
- Indice de gonflement Ig : ≥ 0,04
- Pression de gonflement Pg : > 1 bar

II. TRAITEMENT DES SOLS GONFLANTS ET DISPOSITIONS


CONSTRUCTIVES
Les sites dans le cas de sols gonflants sont classés selon le soulèvement total
suivant la classifica"on suivante :
Tableau n° 1 :
Soulèvement total Classement Groupe
0 à 0,5cm Très bon site 1
0,5 à 1,5cm Bon site 2
1,5 à 5,0cm Site moyen 3
5 à 10,0 cm Mauvais site 4
supérieur à 10cm Très mauvais site 5
Les disposi"ons construc"ves seront étudiées compte tenu du niveau de qualité
requis, et qui est décrit dans le tableau ci-après :

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Tableau n° 2 :
Niveau
Groupe de Degré de
Soulèvement Etat de fissura"on et de dommage (*) de
soulèvement dommages
qualité

Fissures d’ouverture jusqu’à 1 à 2mm en nombre 1 (élevé


Négligeable
1 0 à 0.5cm modéré qui peuvent être traitées facilement. Ces à très
fissures sont rarement visibles à l’extérieur à très faible
élevé)
Fissures d’ouverture 3 à 6mm en nombre modéré :
Fissures d’ouverture 0 à 2mm en plus grand nombre. 2
2 0,5 à 1,5cm Quelques fissures devront être rejointoyées à Faible
l’extérieur pour assurer l’imperméabilisa"on. (moyen)
Portes et fenêtres peuvent se coincer légèrement
Fissures d’ouverture 5 à 15mm en faible nombre
(jusqu’à à 5) et les autres en beaucoup plus
grand nombre, surtout celles d’ouverture 0
3 1,5 à 5,0cm à 2mm. rejointoyer les fissures à l’extérieur Moyen 3 (faible)
s’avère nécessaire.. Portes et fenêtres restent
coincées. Les canalisa"ons peuvent se rompre.
L’imperméabilisa"on est délimitée.
Des fissures d’ouverture 15 à 25mm apparaissent ;
les autres sont en plus grand nombre. 4(**)
Fenêtres et portes sont déformées. Les planchers
4 5,0 à 10cm Fort (très
penchent sensiblement. Les murs tombent ou
bougent sensiblement. Les poutres perdent de la faible)
portance. Les canalisa"ons se rompent.
Les dommages sont tels (avec des fissures d’ouvertures
supérieures à 25mm) que la maison devient quasiment
inhabitable, nécessitant de nombreuses répara"ons 5 (**)
5 > 10cm ou bien même une reconstruc"on. Très fort
Les poutres perdent leur portance. Les murs penchent (nul)
beaucoup. Les fenêtres sont très déformées ou même
rompues. Il y a danger d’instabilité
(*) : l’ouverture des fissures n’est qu’un des facteurs perme$ant d’évaluer les dommages et ne doit pas être
u!lisée comme une mesure directe de ces derniers
(**) : ces niveaux de qualité ne sont donnés qu’à "tre indica"f et n’ont pas été pris en considéra"on

II.1. Passage d’un très mauvais site à un site moyen


Afin de passer d’un site de groupe 5 (très mauvais site) à un site de groupe 3 (site
moyen) les deux techniques de fonda"ons possibles sont les suivants :
Semelles superficielles sur remblais :

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Radier superficiel sur remblais :


Les mêmes disposi"ons décrites ci-dessus seront adoptées avec un radier général
légèrement armé reposant directement sur le remblai.

II.2. Passage d’un très mauvais site à un bon site


Afin de passer d’un site de groupe 5 à site de groupe 2.
Semelles superficielles + vide sanitaire :
Cette solution dérive de la solution T2A, mais avec un remblai moins épais
et l’introduction d’une dalle portée ou d’un plancher porté en béton armé sur
vide sanitaire. La structure est flexible avec renforcement des angles.

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Semelles superficielles sur remblais par!el + vide sanitaire

Semelle superficielle ou radier sur remblais épais de l’ordre de 2m

II.3. Passage d’un très mauvais site à un très bon site


Les disposi"ons construc"ves décrites ci-après conduisent à un niveau de qualité 1
(élevé à très élevée) (faible fissura"on du bâ"ment peu visibles à l’extérieur et facilement
réparables).

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Semelle semi-superficielle rigidifiée (poutre-échelle)

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Fonda!on profonde (puits ou pieu)


Les couches possédant un poten"el de gonflement devant être traversées pour
a!eindre un niveau non suscep"ble de se soulever.

II.4 - Passage d’un mauvais site à un site moyen


Semelles superficielles sur remblais (≈ 1,00m)

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Radier sur remblais (≈ 1,00m)

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III. SYNTHESE DES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR SOL GONFLANT PAR GROUPE DE SOULEVEMENT
1- Bon site

Classement du Niveau de Proposi!ons techniques


Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 2 Groupe 1 T1A Semelle
superficielle
Soulèvement Très bon site sur remblai
entre 0,5 et (1m)
1,5cm Dommages
négligeables

Bon site Qualité élevée


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à très élevée

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 2 Groupe 1 T1B Radier sur
remblai (1m)
Soulèvement Très bon site
entre 0,5 et
1,5cm Dommages
négligeables

Bon site Qualité élevée


à très élevée
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2- Site moyen
Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 3 Groupe 2 T1A Semelle
superficielle
Site moyen TBon site sur remblai
(1m)

Soulèvement Dommages
entre 1,5 et 5cm faibles

Qualité
moyenne
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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 3 Groupe 2 T1B Radier sur
remblai
Site moyen Bon site (1m)

Soulèvement Dommages
entre 1,5 et 5cm faibles

Qualité
moyenne
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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 3 Groupe 1 T2A Semelle
superficielle
Site moyen Très bon site Sur remblai
(1,3-1,5m)
Soulèvement Dommages
entre 1,5 et 5cm négligeables

Qualité élevée
à très élevée
39

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 3 Groupe 1 T2B Radier sur
remblais
Site moyen Très bon site (1,3-1,5m)

Soulèvement Dommages
entre 1,5 et 5cm négligeables

Qualité élevée
à très élevée
40

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


3- Mauvais site
Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 3 T1A Semelle
superficielle
Soulèvement Site moyen sur remblai
entre 5 et10cm (1m)
Dommages
Mauvais site moyens

Qualité faible
41

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 3 T1B Radier sur
remblai
Soulèvement Site moyen (1m)
entre 5 et10cm
Dommages
Mauvais site moyens

Qualité faible
42

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 2 T2A Semelle
superficielle
Soulèvement Bon site sur remblai
entre 5 et 10cm (1,3 – 1,5m)
Dommages
faibles
Mauvais site
Qualité
moyenne
43

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 2 T2B Radier sur
remblais
Soulèvement SBon site (1,3 – 1,50m)
entre 5 et 10cm
Dommages
faibles
Mauvais site
Qualité
moyenne
44

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 1 T3A Semelle sur
remblai + vide
Soulèvement Très bon site sanitaire
entre 5 et 10cm

Mauvais site Dommages


négligeables

Qualité élevée
45

à très élevée

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 1 T3B Semelle sur
remblai
Soulèvement Très bon site
entre 5 et 10cm Par"el + vide
sanitaire

Mauvais site Dommages


négligeables

Qualité élevée
46

à très élevée

M.E.T Direc!on des Equipements Publics


Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 4 Groupe 1 T3C Semelle ou
radier sur
Soulèvement Très bon site remblai (épais)
entre 5 et 10cm (2m)

Mauvais site Dommages


négligeables

Qualité élevée
47

à très élevée

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4- Très mauvais site
Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 3 T2A Semelle
superficielle
Soulèvement Site moyen sur remblai
>10cm (1,3m - 1,5m)
Très mauvais site Dommages
moyens

Qualité faible
48

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 3 T2B Radier sur
remblai
Soulèvement Site moyen (1,3m - 1,5m)
>10cm
Très mauvais site Dommages
moyens

Qualité faible
49

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 2 T3A Semelle sur
remblai par"el
Soulèvement Bon site avec vide
>10cm sanitaire
Très mauvais site Dommages
faibles

Qualité
moyenne
50

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 2 T3B Semelle sur
remblai par"el
Soulèvement Bon site avec vide
>10cm sanitaire
Très mauvais site Dommages
faibles

Qualité
moyenne
51

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 2 T3C Semelle ou
radier sur
Soulèvement Bon site remblai épais
>10cm (2,0m)
Très mauvais site Dommages
faibles

Qualité
moyenne
52

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 1 T4A Semelle semi
superficielle
Soulèvement Très bon site rigidifiée
>10cm
Très mauvais site Dommage
négligeable

Qualité élevée
à très élevée
53

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Classement du Niveau de Proposi!ons techniques
Disposi!ons construc!ves
site qualité requis de fonda!on
Groupe 5 Groupe 1 T4B Vide sanitaire

Soulèvement Très bon site Dallage sur


>10cm terre plein
Très mauvais site Dommage
négligeable Fonda"on
profonde

Qualité élevée Puits ou pieu


à très élevée
54

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55

IV. DESCRIPTION POUR LA MISE EN PLACE DE FONDATIONS SUR


SOLS GONFLANTS
IV.1. Règles d’or :
Eviter à tout prix les varia"ons de teneur en eau sous la construc"on ainsi qu’à son
voisinage immédiat.
Protec!on périphérique du bâ!ment par un tro$oir :

Eviter les fuites de canalisa!on sous le bâ!ment :

IV.2. Dispositions à proscrire :


♦ Penser que l’on peut toujours équilibrer une pression de gonflement par une égale
pression de fonda"on :
Dans le cas de bâ"ments légers sur semelles isolées de pe"tes dimensions, même
à pression égale, vu la répar""on et la diffusion des contraintes dans le sol, les niveaux
semi-profonds ne sont pas équilibrés par la pression de fonda"ons.
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56

♦ Poser des drains près des fonda"ons en pensant que l’on pourrait ainsi stopper ou
limiter les apports d’eau dans l’argile, car il faut bien voir :
• qu’une argile ne se draine pas par simple gravité,
• que sauf technologies coûteuses et entre"en, les drains se colmatent
et cons"tuent souvent des ressources d’eau qui vont alimenter le
gonflement.

♦ Penser que l’on peut résister aux pressions de gonflement par la rigidité de la
structure

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57

♦ Se fonder par puits courts jusqu’à un niveau non gonflant mais sans précau"on sur
le fût du pieu

♦ Se fonder correctement sur puits courts mais en posant les dallages directement
sur le sol gonflant. Nécessité d’une structure portée et d’un vide sanitaire très
largement dimensionné.

♦ D’humidifier le sol avant la construc"on :


Ceci peut accentuer le retrait des sols, ce risque étant d’autant plus grand, que le
gonflement est important.
♦ Traiter le sol à la chaux uniquement en surface :
Cela ne change rien au gonflement des couches semi-profondes et ne cons"tue pas
une barrière à l’eau vis-à-vis de ces couches.

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CHAPITRE .F.

FONDATIONS SUR SOLS


COMPRESSIBLES
60

CHAPITRE .F.: FONDATIONS SUR SOLS COMPRESSIBLES


I. IDENTIFICATION DES SOLS COMPRESSIBLES
Les sols compressibles posent le problème de :
• Portance au cours de construc"on
• Des tassements qui durent dans le temps
Les essais qui perme!ent de les iden"fier sont :
• Les essais d’iden"fica"on (densité, plas"cité, …)
• Les essais oedométrique avec mesure du CV (coefficient de tassement dans le
temps) et B (coefficient de consolida"on).
Ce sont des sols essen"ellement limoneux ou vaseux de très faible portance, et de
compressibilité élevée.

II. PRESENTATION DES TECHNIQUES DE CONSTRUCTIONS


II.1. Substitution totale du mauvais sol
Ø Descrip"on et principe de fonc"onnement
La subs"tu"on consiste simplement à excaver le mauvais sol et à le remplacer par
de bons matériaux d’apport compactés. Elle est plus difficile à me!re en oeuvre sous
l’eau (cas fréquent dans les tourbes) et est limitée en pra"que à des profondeurs de
quelques mètres.
D’autre part, elle est contraignante vis-à-vis de l’environnement (nécessité de
trouver des emprunts et des lieux de dépôt).
Le remplacement de tout ou par"e du sol compressible par un matériau plus
résistant et moins déformable élimine tout ou par"e des problèmes de tassement et
de stabilité.

II.2. Substitution partielle (colonnes ballastées)


Ø Descrip"on et principe de fonc"onnement
Un réseau de colonnes de ballast compacté est cons"tué dans le sol au moyen
d’une aiguille vibrante ou d’un tube ba!u pilonné. Ces colonnes agissent comme points
de renforcement du sol mou. Elles améliorent la stabilité et diminuent les tassements
en reportant une par"e de la charge sur le substratum. Elles servent aussi de drains
ver"caux.
M.E.T Direc!on des Equipements Publics
61

II.3 – Surcharge du sol – drains verticaux


Descrip!on et principe de fonc!onnement
Ce!e technique est u"lisée pour accélérer les tassements de consolida"on
des sols fins saturés de faible perméabilité. La durée de la consolida"on des sols
est propor"onnelle au carré de la distance de drainage. L’introduc"on de colonnes
ver"cales drainantes dans un massif de forte épaisseur permet de raccourcir fortement
ce!e distance de drainage et de contrôler ainsi les vitesses de consolida"on. Les drains
ver"caux ont été ini"alement exécutés en sable. Les drains plats préfabriqués sont en
général moins onéreux actuellement. L’eau sortant des drains doit être évacuée sous le
remblai (couche drainante). Ce!e technique n’a d’effet que sur la vitesse de tassement
(le tassement doit être créée par ailleurs).

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CHAPITRE .G.

FONDATIONS SUR SOLS


AFFAISSABLE
64

CHAPITRE .G.: FONDATIONS SUR SOLS AFFAISSABLE

I. IDENTIFICATION DES SOLS AFFAISSABLES


Il s’agit des tufs, des limons, des vases qui subissent sous l’effet des charges et de
l’imbibi"on d’eau de grandes déforma"ons dues soit à des tassements excessifs soit
carrément à un effondrement de structure.
Les essais perme!ant d’iden"fier ces sols sont :
- La granulométrie
- Les Limites d’A!erberg
- L’essai oedométrique avec mise en eau retardée

II. FONDATIONS SUR SOLS AFFAISSABLES


Ø Dans ces sols, il est donc recommandé de :
- d’adopter un système rigide de semelles filantes armées et entre- croisées
- d’adopter une surpression admissibles faible de l’ordre de 1 bar.
- I’implanta"on de tous les sanitaires à la périphérie des bâ"ments pour que les
canalisa"ons ne circulent pas sous les bâ"ments
- veiller à la bonne exécu"on de tous les joints de conduites d’assainissement.
les berceaux de ces conduites doivent être réalisés avec des sables très fins,
évitant le transport des par"es fines du tuf à travers ces berceaux.
- limiter la surpression admissible entre 1 et 1,5 bars avec une fonda"on sur
radier général nervuré ou radier ajouré formé par un quadrillage de semelles
filantes entrecroisées selon une trame régulier de 4mx4m par exemple.
Ø Dans le cas où l’épaisseur de ces forma"ons est rela"vement faible on pourrait
reprendre en compactage l’assise des semelles et opter ainsi pour un taux
élevé de 2,5 bars et semelles isolées.

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CHAPITRE .H.

FONDATIONS SUR SOLS


KARSTIFIES
66

CHAPITRE .H.: FONDATIONS SUR SOLS KARSTIFIES

I. PROBLEMES DE KARSTIFICATION
Le phénomène de kars"fica"on, intéresse les faciès gréseux, calcaires, marno-
calcaires et dolomi"ques, qui sont le siège de dissolu"on des calcaires par les
écoulements souterrains.
Les signes de vides kars"ques peuvent apparaître à la surface de l’horizon calcaire,
ou être cachés à l’intérieur du massif.
En cas de fonda"on sur les horizons calcaires il y a lieu de s’assurer de l’absence de
ces vides au moins sur une épaisseur de l’ordre de 3m sous la semelle de fonda"on.
Ce!e vérifica"on peut s’effectuer soit à l’aide de fleurets soit à l’aide de sondages
avec enregistrement des paramètres (vitesse …).
En cas de confirma"on de la présence de ces vides, plusieurs solu"ons sont
envisageables.

II. SOLUTION DE TRAITEMENT DES SOLS ET FONDATIONS

1- vide au droit de semelle de faibles dimension :


Curer jusqu’au niveau rocheux et remplir de gros béton (figure 2).

2- Vide sous semelles de dimensions importantes :


- Prévoir une dalle en béton en guise de bouchon, qui formera le support de la fonda"on
(figure 3).
- Prévoir un puits en béton descendu jusqu’au niveau rocheux (figure 4).

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67

3- Vide très profond :


Report des charges de la semelle 2 sur les semelles avoisinantes posées sur le rocher

4- Vide caché en profondeur :


Prévoir des injec"ons de coulis pour le remplissage des vides

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68

Synthèse des DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES DES SOLS INSTABLES


Type Subs"tu"on totale Subs"tu"on par"elle Surcharge du sol drains
de du mauvais sol colonnes ballastées ver"caux
sol
Sols compressibles
Sols affaissables
Sols kars"fiés

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CHAPITRE .I.

FONDATIONS SUR SOLS


MARECAGEUX
70

CHAPITRE .I.: FONDATIONS SUR SOLS MARECAGEUX


I. Définition :
Un sol marécageux est un sol présentant une imbibi"on permanente. Ce!e
imbibi"on permanente a pour cause la nature imperméable du sol, où la configura"on
topographique du terrain cons"tuant une zone d’accumula"on des eaux.

Sol marécageux
II. Identification :
Les sols marécageux sont généralement des sols limoneux fins ou argileux
imperméables.

III. Risques
Les risques sont les mêmes que pour les zones compressibles avec possibilités de
remontées capillaires et inonda"ons.

IV. Dispositions constructives :


Il y aura lieu de :
- s’assurer du niveau des plus hautes eaux ;
- procéder au traitement préalable des sols en place si ceux-ci sont vaseux et de
faible portance ;
- prévoir un remblai sélec"onné pour rehausser les niveaux des plateformes ;
- Prévoir les fonda"ons selon la qualité du remblai mis en place et les résultats
des contrôles de celui-ci.

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CHAPITRE .J.

FONDATIONS SUR SOLS


HETEROGENES
72

CHAPITRE .J.: FONDATIONS SUR SOLS HETEROGENES

I. Identification des sols hétérogènes :


Un terrain peut contenir plusieurs types de sols répar"s en plan ou en profondeur.
Il peut arriver que le niveau de fonda"on retenu pour un bâ"ment soit de nature
géologique et de caractéris"ques géotechniques diverses.

I.1. Fondation sur sol rocheux et sol meuble :


Il sera alors possible d’adopter un taux de travail variable selon l’assise de fonda"on
et de veiller à ce que les tassements différen"els restent dans les limites admissibles.

I.2. Fondations sur sols meubles de caractéristiques géotechniques différentes :


Il y aura lieu d’adopter la contrainte admissible la plus faible, et de tenir compte
des tassements absolus et différen"els les plus élevés.
La structure devra donc être rigidifiée en conséquence.

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CHAPITRE .K.

FONDATIONS SUR PENTES


74

CHAPITRE .K.: FONDATIONS SUR PENTES


I. PENTES ET TALUS INSTABLE
I.1. Identification des instabilités de pentes
Les terrains du nord sont accidentés topographiquement et donc il y a toujours risque
de construc"on sur une pente instable. Ainsi quelque soient les mesures prises au niveau
des fonda"ons, les construc"ons ne peuvent pas tenir vis à vis de glissement du terrain.
Généralement lorsqu’on a affaire à des terrains argileux dès que la pente naturelle
dépasse 15° il y a risque d’instabilité naturelle. Ainsi dès que la topographie du terrain
donne une pente supérieure à ce!e valeur, ou dès que les aménagements prévoient un
mouvement du terrain pouvant créer un déséquilibre, le risque d’instabilité se pose.

I.2. Quantifier les instabilités


Pour pourvoir évaluer la stabilité, le meilleur moyen est de réaliser les essais de
cisaillement rec"ligne à la boite rec"ligne soit au triaixial. Ces essais perme!ent d’avoir
la cohésion et l’angle de fro!ement nécessaires au calcul de tout glissement. Par ailleurs
il est impéra"f de connaître l’hydrogéologie du site, le niveau de la nappe, le sens
d’écoulement moyennant la réalisa"on de piézomètres.
En cas de zones instables et en vue de détecter la ligne de glissement ou
l’épaisseur des couches instables il faut procéder soit à des essais de pénétra"on soit à
l’instrumenta"on du site par inclinomètre.
Toutes ces inves"ga"ons perme!ent d’évaluer le risque d’instabilité et d’iden"fier
les masses suscep"bles d’être liées à celles-ci et ce en vue d’arrêter les confortements.

I.3. Risques
Glissement des pentes entraînant la ruine par"elle ou totale de l’ouvrage.

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75

I.4 Fondations sur pentes instables


Les risques affectant les pentes instables se présentent sous plusieurs aspects :
a) Glissement de terrain
Glissement plan

Figure 1. Glissement plan de couverture sur substratum stable

Glissement circulaire

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76

Figure 2. Glissement circulaire

b) Coulées boueuses ou pierreuses

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77

c) Les ruptures en milieu rocheux

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78

d) Les ravinements

I.5 Moyen de détection des pentes instables


- Etude sur documents (cartes et plans topographiques)
- Etude environnementale (examen visuel de la topographie, drains naturels et
végéta"on).
- Etude géologique par un géologue spécialisé
- Sondage de reconnaissance profonde
- Eventuellement instrumenta"on et moyens de surveillance.

I.6. Techniques de traitement


(voir ci-après tableau des différentes techniques de stabilisa"on des glissements de
terrain)

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79

Tableau 1 : Différentes techniques de stabilisa"on des glissements de terrain


Technique de
stabilisa!on

Coefficient de sécurité F
Principe de Moyens Méthode de
Final
stabilisa!on techniques dimensionnement

Rééquilibrage des Calcul de stabilité avec la


Remblai 1.20 à 1.30
masses géométrie modifiée
Butée de pied

Contraintes d’u"lisa"on :

- accès et emprises nécessaires


- présence d’un horizon résistant à faible profondeur
- assurer la stabilité en aval

Rééquilibrage des Calcul de stabilité avec la


Déblai 1.20
masses géométrie modifiée
Allègement en tête

Contraintes d’u"lisa"on :

- accès et emprises nécessaires


- assurer la stabilité en amont

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80
Technique de
stabilisa!on

COEFFICIENT DE SECURITE F
PRINCIPE DE MOYENS
METHODE DE DIMENSIONNEMENT FINAL
STABILISATION TECHNIQUES

Le massif est stable Calcul de stabilité avec la géométrie


Déblai 1.50
après la purge modifiée
Purge

Contraintes d’u"lisa"on :

- s’applique à de pe"ts volumes


- protec"on de la surface mise à nu
- assurer la stabilité en amont

Adoucissement de Calcul de stabilité avec la géométrie


Déblai 1.20
la pente modifiée
Reprofilage des talus

Contraintes d’u"lisa"on :

- accès et emprises nécessaires


- terrassements importants

Déblai Calcul de stabilité avec les


Apport de matériau de
remblai caractéris"ques du matériau de 1.50
meilleure résistance
subs"tu"on
Subs!tu!on totale des matériaux glissés

Contraintes d’u"lisa"on :

- terrassements importants
- ancrer sous la surface de rupture
- travail par plots

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81

Technique de COEFFICIENT DE
stabilisa!on PRINCIPE DE METHODE DE SECURITE F
MOYENS TECHNIQUES
STABILISATION DIMENSIONNEMENT FINAL

Déblai Calcul de stabilité avec


Apport de matériau de les caractéris"ques du
Remblai 1.20
meilleure résistance matériau ini"al et de
celui de subs"tu"on
Subs!tu!on par!elle: bêche, contrefort, éperon, masque

Contraintes d’u"lisa"on :

- ancrer sous la surface de rupture


- travail par plots
- gérer le drainage

Déblai, polystyrène
Subs!tu!on en tête, matériau

Diminu"on du Calcul de stabilité avec


moment moteur Matériau les caractéris"ques
1.20
(moment entraînant le Alvéolaire de poids du matériau
glissement) allégé
allégé

Contraintes d’u"lisa"on :

- terrassements réduits
- protec"on du matériau allégé
- gérer les circula"ons d’eau

Cune!es, Drains Calcul de stabilité avec


Collecte et canalisa!on
des eaux de surface

Limiter les pressions le champ de pressions


Agricoles 1.30
inters""elles inters""elles es"mé
après drainage

Contraintes d’u"lisa"on :

- implique une surface supérieure à celle du glissement


- entre"en indispensable

Trancheuse, Haveuse, Calcul de stabilité avec


Tranchées drainantes

Diminuer les pressions le champ de pressions


Pelle 1.30
inters""elles inters""elles es"mé
après drainage

Contraintes d’u"lisa"on :

- connaissance préliminaire du réseau d’écoulement


- entre"en indispensable

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82
Technique de
stabilisa!on

PRINCIPE DE METHODE DE COEFFICIENT DE SECURITE F


MOYENS TECHNIQUES
STABILISATION DIMENSIONNEMENT FINAL

Drains, Plas"ques, Calcul de stabilité avec le champ


Diminuer les pressions
Drains subhorizontaux

Moyens de forage de pressions inters""elles après 1.30


inters""elles
drainage

Contraintes d’u"lisa"on :

- connaissance préliminaire du réseau d’écoulement


- vérifica"on du raba!ement
- entre"en indispensable

Drains ver"caux Calcul de stabilité avec le champ


Drainages profonds

Diminuer les pressions


Puits, galeries de pressions inters""elles après 1.30
inters""elles
drainage

Contraintes d’u"lisa"on :

- connaissance préliminaire du réseau d’écoulement


- entre"en indispensable

Murs fixes : calcul de la longuer


Ouvrages fixes de massif mis en butée, 1.50

Apporter un effort
stabilisateur horizontal murs souples : calcul de
Ouvrages souples stabilité en tenant compte de la 1.20
résistance du mur
Soutènements

Contraintes d’u"lisa"on :

- ancrer l’ouvrage sous le niveau de la rupture


- gérer la circula"on des eaux derrière l’ouvrage

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83

COEFFICIENT DE

stabilisa"on
Technique
PRINCIPE DE METHODE DE
de
MOYENS TECHNIQUES SECURITE F
STABILISATION DIMENSIONNEMENT
FINAL

Calcul de stabilité en

introduisant les efforts


Apporter un effort
Torons, barres stabilisateurs, calcul à 1.20
stabilisateur horizontal
la rupture des "rants
(F =1,5)
Stabilisa"on par clouage et "rants d’ancrage

Contraintes d’u"lisa"on :

- problème des déplacements de sol (phases de chan"er et en service)


- associer un bon drainage

Calcul de stabilité en
Apporter un effort
Barres, tubes, introduisant les efforts 1.20
stabilisateur
micro pieux stabilisateurs, calcul à
perpendiculaire à la
à la rupture des clous 1.30
surface de rupture
Clous

(F = 1,5)

Contraintes d’u"lisa"on :

- technicité importante
- es"ma"on correcte des interac"ons sol/inclusions
- associer un bon drainage

Calcul de stabilité en

introduisant les efforts


Apporter un effort Pieux bétons, profilés
stabilisateurs, calcul 1.10 à 1.20
stabilisateur horizontal H. palplanches
à la rupture des pieux
Pieux

(F = 1,5)

Contraintes d’u"lisa"on :

- technicité importante
- es"ma"on correcte des interac"ons sol/inclusions
- associer un bon drainage

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84
Technique de
stabilisa!on

PRINCIPE DE METHODE DE COEFFICIENT DE SECURITE F


MOYENS TECHNIQUES
STABILISATION DIMENSIONNEMENT FINAL

I.7. Fondations sur pentes stabilisées


- Sols gonflants : Adopter les techniques décrites dans la par"e E.
- Sols compressibles : Adopter les techniques décrites dans la par"e F
- Sols affaissables : Adopter les techniques décrites dans la par"e G
- Sols kars"fiés : Adopter les techniques décrites dans la par"e H
II. LES PENTES STABLES
L’étude de l’implanta"on d’un ouvrage sur un terrain en pente ne doit pas se limiter à
l’étude des caractéris"ques des sols sous les fonda"ons, mais doit également comprendre
l’analyse de la stabilité de l’ensemble du site avant, pendant et après exécu"on des
travaux.

II.1. Moyen de détection des pentes stables


- Examen et analyse environnementale
- Analyse topographique
- Reconnaissances géologiques et géotechniques
- Calculs de stabilité

II.2. Impact de l’ouvrage sur la stabilité


La réalisa"on de l’ouvrage et de ses fonda"ons sur des fortes pentes nécessite toujours
des travaux de terrassements, avec des déblais et des remblais.
Ces terrassements sont suscep"bles de déclencher des instabilités qui peuvent être de
grandes extensions.
Il y aura lieu pour les pentes réputées stables de procéder à l’analyse des risques
associés à la réalisa"on du projet en incluant l’es"ma"on de la portance du terrain par
les fonda"ons.
La concep"on architecturale du projet doit s’adapter et par"ciper à la stabilisa"on de
la pente.

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85

1. D’une façon générale, on préfère une maison avec entrée à l’amont et


circula"on descendante (voir schéma figure 10) avec espace de séjour à l’étage
et chambres à l’étage inférieur.
2. Pour des construc"ons implantées sur des forma"ons géologiques apparentes
avec une stra"fica"on bien marquée, on pourra adopter un par" architectural
qui épouse la morphologie géologique ; c’est-à-dire des blocs dalles qui
soulignent et prolongent des strates naturelles subhorizontales (voir schéma
figure 11)
3. Ou bien des blocs à étages mul"ples assimilables à des cristaux subver"caux qui
accentuent l’érec"on des piles rocheuses naturelles (voir schéma figure 12).

II.2.1- Cas de pente stable


Dans le cas où les condi"ons et architecture du projet assurent la stabilité de la pente,
les fonda"ons seront réalisées normalement.

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86

II.2.2- Cas de pente instable


Dans le cas où les condi"ons du projet ne perme!ent pas d’assurer la stabilité de la
pente, il y aura lieu d’étudier les moyens de confortement tels que :

II.2.3- Les ouvrages de soutènement


Dans l’ensemble des risques d’instabilité de terrains meubles ou de massifs rocheux
qui ont été évoqués, il est certain que les ouvrages de soutènement "ennent une place
prédominante pour établir des condi"ons de stabilité sa"sfaisante.
Par ailleurs, dans le cas de fortes pentes d’angle supérieur à 30° sur l’horizontale,
la réalisa"on de remblais devient impossible du fait que l’angle de talus naturel des
remblais peut être du même ordre que celui de la pente, l’ouvrage de soutènement
implanté dans une fouille de faible importance creusée dans les forma"ons de bonne
portance cons"tue la seule solu"on.
On peut dis"nguer deux grandes familles d’ouvrages :

A. Les ouvrages rigides tels que :

1. Les murs en maçonnerie (figure 1) :

2. Les murs en béton (figure 2) :

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87

3. Les murs en palplanches ancrées (figure 3) :

4. Les murs en voile ancré (figure 4) :

5. Les parois moulées ancrées ou non ancrées (figure 6) :

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88

6. Les murs encastrés en béton armé


B. Les ouvrages simples pouvant s’accommoder des déforma!ons assez importantes :

1. Les massifs en enrochements (fig.7),

2. Les gabions de cailloux simples ou renforcés (fig.8),

3. Les ouvrages en terre armée (fig.9).

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CHAPITRE .L.

FONDATIONS SUR SOLS


LIQUEFIABLES
90

CHAPITRE .L.: FONDATIONS SUR SOLS LIQUEFIABLES

I. RISQUE DES SOLS LIQUEFIABLES SOUS L’EFFET DES


SECOUSSES SISMIQUES
I.1. Identification des sols liquéfiables
La liquéfac"on est la perte totale de la résistance au cisaillement d’un sol saturé suite
à une augmenta"on de la pression inters""elle. Les sols suscep"bles de se liquéfier sont:
- les sables et limons
- les sols argileux
- les sols sableux

I.2. Quantifier la liquéfaction


Pour évaluer la résistance à la liquéfac"on, on peut se baser soit sur des essais de
laboratoire, soit sur des essais in-situ.
- Essais de laboratoire : essais triaxiaux cycliques
- Essais in-situ : essais SPT
Lorsqu’on a affaire à des sols liquéfiables, il ne faut envisager aucune construc"on,
avant le traitement du sol lui même. Sinon il faut reposer les ouvrages sur des fonda"ons
profondes dimensionnées pour résister à la liquéfac"on. Ainsi on trouve comme
solu"on:
§ soit de reposer l’ouvrage sur des inclusions rigides descendues jusqu’au bon
sol et résistant aux efforts parasites dus à la liquéfac"on. Ce!e solu"on n ‘est
généralement appliquée que lorsqu’on a des ouvrages lourds perme!ant d’avoir
une forêt de pieux ou d’inclusions avec faible espacement pour pouvoir résister
aux efforts horizontaux.

§ Soit de traiter le sol sous l’ouvrage et d’opter pour des fonda"ons classiques pour
le bâ"ment.

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91

Comme c’est ce dernier traitement qui est le plus répandu pour les bâ"ments, nous
le développerons ci-après :

II. DENSIFICATION DES SOLS GRENUS


Le principe consiste à augmenter la densité du sol et donc sa résistance vis à vis de
la liquéfac"on.
La plupart des techniques de densifica"on u"lisent l’effet de sollicita"ons
dynamiques sur le sol (vibra"ons, chocs) comme le montre le tableau 1 qui donne
un panorama de l’ensemble de ces techniques. La densifica"on dynamique du sol est
d’ailleurs souvent associée à un apport de matériau granulaire, c’est le cas par exemple
de la vibroflo!a"on et du compactage dynamique.

TECHNIQUES DE DENSIFICATION :
1. Densifica"on sta"que :

2. Densifica"on dynamique (vibra"on) :

* : Vibra"ons en profondeur : propaga"on des vibra"ons à par"r d’un élément ver"cal (tube, semelle, barre ou pales).
** : Vibra"ons horizontales : u"lisa"on de jets d’eau (vibroflo!a"on) ou moteur vibrant (vibrocompactage).
*** : Vibra"ons ver"cales: u"lisa"on d’un vibreur lourd placé au sommet d’une sonde ou aguilles avec fréquences variables ou
constantes.

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92

3. Densifica"on dynamique (chocs) :

III. INJECTIONS
Types d’injec"on et mécanismes
On dis"ngue quatre grands types d’injec"on (figure 1 à 4) : l’imprégna"on, la
fissura"on, l’expansion et la déstructura"on.
a- Imprégna!on :
Dans l’imprégna"on, l’injec"on de coulis ne modifie pas la structure des grains du
sol. Sous l’effet de la pression d’injec"on, Pi qui croît progressivement avec le volume Vi
de coulis injecté, le coulis pénètre dans le sol et remplit progressivement les vides. La
distance d’imprégna"on est très variable suivant les natures du terrain et du coulis, mais
est en général de l’ordre de quelques dizaines de cm dans les sables fins et de plus de 1m
dans les sols grossiers. Dans ce type d’injec"on les mouvements du terrain sont réduits
au minimum et le coulis, qui fait prise avec le temps, augmente la résistance du terrain
et/ou diminue sa perméabilité.

b- Fractura!on hydrique :
L’injec"on de coulis pénètre le long de plans ou de chemins de fractura"on
hydraulique du terrain : le sol subit des mouvements et en par"culier un soulèvement.
Les courbes (Pi, Vi) comportent un pic, suivi d’une chute rapide de la pression d’injec"on,
ce qui est le signe de la fractura"on hydraulique. Une fractura"on contrôlée peut être
u"lisée pour augmenter la résistance du terrain, mais en règle générale on cherche à
éviter la fractura"on hydraulique.

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93

c- Expansion :
Injec"on par expansion ou injec"on solide, a pour but de compacter les terrains.
Elle consiste à injecter sous pression élevée (Pi=1 à 2MPa) dans le terrain un coulis
fro!ant et très peu fluide en évitant tout fractura"on hydraulique. L’expansion de la
cavité ainsi formée augmente avec la pression injectée, dans un mécanisme analogue à
celui du pressiomètre Une a!en"on par"culière est portée au coulis qui est cons"tué de
sable addi"onné de bentonite, de ciment et d’eau. Celui-ci doit être à la fois pompable,
suffisamment visqueux pour éviter la fractura"on hydraulique et doit conserver un
comportement plas"que durant tout le processus de compactage. Ce type d’injec"on
est également u"lisé pour compenser les tassements en surface au fur et à mesure de
l’excava"on des tunnels.

d- Déstructura!on :
L’injec"on avec déstructura"on du terrain nécessite des pressions d’injec"ons très
élevées de l’ordre de 20 à 70 MPa. Le jet horizontal de coulis de ciment, est en général
tournant et remontant. Il est soit seul (jet simple), soit enrobé d’air (jet double), soit
accompagné d’un jet d’eau enrobé d’air (jet triple) selon la puissance de déstructura"on
souhaitée. Le jet détruit le terrain et le mélange au coulis pour cons"tuer un terrain
traité dont les caractéris"ques mécaniques sont améliorées et la perméabilité diminuée.
Pra"quement tous les sols sont suscep"bles d’être traités par ce type d’injec"on. Les
mouvements du sol doivent être contrôlés avec précau"on, car ce!e technique peut
entraîner des soulèvements importants (déplacements latéraux du sol, claquage).
L’u"lisa"on la plus courante consiste à créer des colonnes de 1 à 2m de diamètre, pour
cons"tuer soit des colonnes portantes, soit des parois, soit des radiers.

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CHAPITRE .M.

EXCAVATION EN SITE
URBAIN MITOYENNETE
96

CHAPITRE .M.: EXCAVATION EN SITE URBAIN MITOYENNETE


I- Excavation mitoyenne à une construction existante :
La réalisa"on d’une excava"on dans un terrain mitoyen à une construc"on existante,
et ce en absence de disposi"ons construc"ves assurant la stabilité des fonda"ons de la
construc"on entraîne très souvent des désordres importants, et voire la ruine de celle-
ci. En effet, le creusement de la fouille entraîne la suppression de la butée qui maintenait
la paroi AB.

II- Excavation trop longtemps ouverte :


Même dans des terrains rocheux tels que schistes, si la fouille reste ouverte, il peut
se produire des effondrements de parois rocheuses, suite aux lessivages des joints par
les venues d’eau.

III- Dispositions constructives :


Les disposi"ons consistent à prévoir le soutènement des parois mitoyennes soit à
une construc"on, soit à une voie d’accès, en a!endant de couler les voiles du sous-sol.

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97

Les soutènements peuvent êtres soit provisoires (palplanches, etc …) soit défini"fs
(murs voiles).

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CHAPITRE .N.

OUTILS PERMETTANT
DE FORMULER LES
COMMANDES ET VERIFIER LES
RECOMMANDATIONS
100

CHAPITRE .N.: OUTILS PERMETTANT DE FORMULER LES


COMMANDES ET VERIFIER LES RECOMMANDATIONS
I.PROBLEMES GEOTECHNIQUES TYPIQUES :
L’objec"f des études géotechniques consiste à bien iden"fier les problèmes et
risques encourus par les ouvrages, et donner la possibilité soit de les prendre en compte
dans le dimensionnement de celui-ci soit d’éviter leurs effets.
Les problèmes géotechniques typiques recensés dans le Nord du royaume sont :
-le gonflement de certains sols,
-l’affaissement et compressibilité de certains sols,
-la kars"fica"on des roches calcaires,
-la satura"on de certains sites,
-le risque de liquéfac"on des sols sableux,
-l’instabilité des pentes et talus.
Le sol en tant que support de l’ouvrage joue un rôle capital pour la sécurité de
celui-ci. De part sa nature variable et complexe, le sol est imprévisible et cons"tue à
chaque fois un cas par"culier.
Sa reconnaissance et son étude sont indispensables pour toute entreprise.

I.1. Risques dus à la déformation des sols :


- les sols meubles des milieux déformables sous charges et également sous
l’ac"on de la varia"on de la teneur en eau,
- la consolida"on du sol sous le poids de l’ouvrage évolue dans le temps suivant
une loi qui peut être définie et aussi en fonc"on de la varia"on de l’humidité
du sol,
- le retrait par densifica"on s’effectue en période sèche,
- le gonflement du à l’imbibi"on naturelle ou accidentelle du sol,
- la discon"nuité naturelle du sol,
- la discon"nuité ar"ficielle du sol due à l’interven"on de l’homme.

I.2. Risques dus à la rupture du terrain :


- l’instabilité naturelle ou accidentelle du terrain (pentes et talus, glissement de
terrain),
- terrassements importants.

I.3. Risques dus à la sismicité :


- liquéfac"on des sols (sables).
Les études peuvent comporter plusieurs niveaux :
A. Etude géotechnique préalable,
B. Etude géotechnique normale,
C. Etude géotechnique spécifique.
La phase C ne s’applique qu’à des cas tels que :
- l’étude géotechnique normale n’a pas mis en évidence un problème
géotechnique pour lequel il convient d’approfondir l’étude,
- la non disponibilité à la fin de l’étude d’un paramètre perme!ant d’op"miser
le calcul des fonda"ons de l’ouvrage.

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A. ETUDE PREALABLE :
Niveau d’étude Données Objec"fs Méthodologie Conclusions

Défini"on - Carte géologique du nord, - Niveau probable de fonda"on - Visite du site accompagné par équipe - Descrip"on détaillée du site,
- Carte ou relevé topographique, - Ordre de grandeur des paramètres composée par un ingénieur géologue - Défini"on couche de fonda"on
- Archives d’études géotechniques antérieures géotechniques à considérer dans le calcul géotechnicien et éventuellement un - Ordre de grandeur de la contrainte
de construc"ons voisine (si possible) de prédimensionnement topographe admissible,
- Défini"on des problèmes qui risquent - Etablissement d’un document de synthèse à - Mise en évidence d’un éventuel problème
d’être rencontrés lors de l’exécu"on (vides par"r des données de la visite. géotechnique
kars"ques, instabilité fouilles, - Si données non concluantes, procéder à une
reconnaissance par des moyens rapides
tels que essais de pénétra"on in-situ ou
géophysiques

B. ETUDE GEOTECHNIQUE NORMALE :


101

Niveau d’étude Données Objec"fs Méthodologie Conclusions

Avant projet Résultats de l’étude de défini"on : - détermina"on du ou des types de - reconnaissance du terrain par sondages - solu"on de fonda"on,
- descrip"on détaillée du site, fonda"on, caro!és puits ou/et essais in-situ - recommanda"ons nécessaires à la
- résultats des inves"ga"ons éventuelles - détermina"on du niveau d’ancrage des définissant les paramètres, stabilité des fonda"ons,
in-situ (problèmes géotechniques), fonda"ons, - prélèvement d’échan"llon et essais de - traitement des problèmes géotechniques
- défini"on de la couche probable de - Calcul du taux de travail admissible, laboratoire, éventuels
fonda"on - Calcul des tassements prévisionnels, - Interpréta"on des résultats
- Recommanda"ons rela"ves à l’exécu"on
des fonda"ons

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RECONNAISSANCE ESSAIS IN-SITU ESSAIS DE LABORATOIRE
NATURE DES SOLS Nombre pour un
Moyens Fréquences Types Fréquence Essais
sondage

Densité sèche, limites d’A!erbergs, granulométrie,


Un essai tous
Argiles molles Sondage caro!é 1 à 2 sondages Scissomètre Un essai tous les 1m de forage oedomètre avec mesure de Cv, scissomètre de labo
les 2m
2à3

Argiles raides et Puits manuels Maillage selon superficie Pressiomètre Un essai tous les 1m de caro!age Densité sèche, limites d’A!erbergs, granulométrie,
marnes Sondages caro!és du terrain Mesure de la pression de gonflement, Essais triaxial, Un essai tous
oedomètre les 2m

Sables Sondage caro!é Maillage selon superficie Standard pénétra"on Un essai tous les 1m de forage Teneur en eau, Granulométrie, Densité rela"ve, Cinq essais
Tarière à main du terrain test (SPT) 1 à 3 essais par ouvrage Equivalent de sable
Pénétra"on sta"que

Sables graveleux Puits manuels Maillage selon superficie Pénétra"on dynamique 1 à 3 essais par ouvrage Teneur en eau, Granulométrie, Cinq essais
Sondage caro!é du terrain Essais de plaques Un essais tous les 1,5m de
1 à 2 sondages par profondeur de tranchée
ouvrage
102

Alluvions grossières Puits manuels Maillage selon superficie Pénétra"on dynamique 1 à 3 essais par ouvrage Teneur en eau, Granulométrie, Cinq essais
du terrain

Sondage caro!é Un essais tous les 1,5m de


1 à 2 sondages par Essais de plaques profondeur de tranchée
ouvrage

Roches Sondage caro!é 1 à 2 sondages par Dilatomètre méthodes - Densité sèche, Cinq essais
ouvrage géophysiques - Porosité, Cinq essais
- Vitesse sonique, Dix essais
- Résistance à la compression simple, Dix essais
- Mesure du module de déforma"on. Trois essais

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103

C. ETUDE GEOTECHNIQUE SPECIFIQUE :


Parmi les problèmes géotechniques fréquents dans le Nord, les plus importants
sont :
- la présence d’un sol vaseux compressible,
- la présence d’un sol marécageux,
- l’appari"on de vides kars"ques,
- la présence d’une faille dans le massif rocheux,
- l’instabilité des pentes naturelles.

1. Sol vaseux compressible :


Les inves"ga"ons consisteront en :
- des sondages caro!és avec des mesures scissométriques dans le cas des
vases molles, et pressiométriques dans le cas des vases sableuses plus
consistantes,
- des essais de pénétra"on sta"que donnent les caractéris"ques mécaniques
des vases et le niveau du refus.
Les paramètres à définir par les calculs des tassements sont :
- la cohésion à court terme,
- le coefficient de tassement dans le temps ver"cal (Cv),
- le coefficient de tassement dans le temps radial (Cr),
- l’accéléra"on des tassements des vases s’effectue au moyen de drains
de sable dont le maillage et les dimensions sont calculés en fonc"on des
caractéris"ques définies ci-dessus.

2. Sol marécageux :
- des sondages caro!és avec des mesures scissométriques dans le cas de sol
mou, et pressiométriques dans le cas de sol ferme,
- des essais de pénétra"on sta"que.
Tous les paramètres de sol sont à définir afin de s’assurer des caractéris"ques de
portance et de déforma"ons, et de procéder éventuellement au traitement des sols.
Une enquête devra perme!re de définir le niveau des plus hautes eaux, et ce dans
l’objec"f de prévoir un remblai sélec"onné me!ant les bâ"ments hors eau.
Le remblai devra lui-même faire l’objet d’une étude afin de lui assurer la qualité
requise pour supporter les fonda"ons :
- étude d’agrément du matériau à retenir,
- défini"on des paramètres de mise en œuvre,
- contrôle de qualité du remblai

3. Mise en évidence de vides karstiques :


Dans le cas de mise en évidence de vides kars"ques ou de cheminées de dissolu"on,
il faudra recourir à une reconnaissance complémentaire par des sondages destruc"fs
avec mesure de la vitesse d’avancement, selon un maillage assez serré.
Après détermina"on de la configura"on des vides et leurs direc"ons, il y aura lieu
de procéder à des injec"ons de coulis de béton afin de les combler.

4. Failles ou fissuration d’un massif rocheux :


En cas de fondation de l’ouvrage sur un massif fissuré ou en cas de traversée
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104

par une faille, l’étude consisterait tout d’abord à procéder à un examen géologique
minutieux définissant les éléments suivants :
- la con"nuité de la faille ou des fissura"ons en profondeur,
- la nature du remplissage s’il existe,
- le caractère évolu"f de la faille.
L’examen géologique sera accompagné de sondages caro!és ou au fleuret
perme!ant de définir leur profondeur, le pendage et la direc"on de la faille.
Les remèdes envisageables pour la stabilisa"on des massifs sont :
- les injec"ons visant à le consolider,
- les ancrages en barres passives ou "rants précontraints ou boulons ancrés
qui perme!ent le serrage du massif.

5. Versants instables :
Les pentes et versants naturels cons"tuent généralement un danger pour l’ouvrage
de par leur instabilité.
Les causes envisageables dans l’étude d’un glissement de terrain peuvent se
ra!acher à trois catégories :
- la nature des terrains cons"tuant le site (données géologiques et
géotechniques),
- les diverses formes d’ac"on de l’eau :
§ ac"on rhéologique sur le milieu,
§ pression inters""elle,
§ pression de courant.
- Les ac"ons mécaniques externes :
§ pentes des versants,
§ fouilles et affouillements de pied,
§ surcharges de pentes et de crêtes,
§ déboisement du site,
§ séismes ou vibra"ons.
Les terrains vulnérables aux glissements sont :
- les silts et limons,
- les argiles.
Une étude efficace du processus du glissement, doit nécessairement associer
l’approche géologique et l’approche mécanique. Ce!e étude comprendra les éléments
suivants :
a)- le repérage topographique de la zone instable : établissement d’un plan
topographique à grande échelle (1/1000e ou 1/500e).

b)- le repérage sur le terrain, par un géologue, des traits caractéris!ques du


glissement: Il s’agit, par une observa"on directe et minu"euse du site, de repérer tous
les éléments caractérisant le phénomène :
- zone de glissements ac"fs,
- zone en mouvement endémique lent,
- zone stable.
Lors de ce!e observa"on, les traits caractéris"ques sur lesquels doit porter
l’a!en"on sont :

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105

- les arbres (ver"caux, penchés ou tordus),


- les poteaux électriques ou téléphoniques (perme!ant la data"on du
phénomène),
- les murs de construc"ons ou de soutènements existants (observa"on des
fissura"ons),
- les routes ou chemins (fissures, dénivella"on, crevasses).

c)- l’étude de l’hydrogéologie du site :


- les précipita"ons moyennes mais persistantes sont beaucoup plus
dangereuses pour la stabilité d’un versant que les fortes averses, car elles
favorisent une infiltra"on,
- en ce qui concerne l’hydrogéologie de surface, il s’agit de :
§ définir les condi"ons d’écoulement des eaux sauvages,
§ repérer les zones d’écoulement préféren"el,
§ repérer les principales zones d’infiltra"on de ruissellement,
§ prêter a!en"on aux rôles des rivières qui coulent (sapement des
berges en périodes de crues),
§ envisager les apports d’eau artificiels (réseaux d’irrigation,
canaux, …
d)- travaux de reconnaissance in-situ : l’objec"f est de fournir les éléments suivants:
- défini"on géologique précise du site,
- épaisseur des forma"ons rencontrées,
- défini"on de la posi"on de la surface de glissement,
- mesurer les caractéris"ques mécaniques des divers terrains concernés,
- repérer le niveau piézométrique des fonda"ons aquifères.
L’implanta"on des sondages sera effectuée de manière à recouper la zone de
rupture préalablement définie à l’aide des observa"ons.
Les sondages seront généralement ver"caux avec quelques sondages inclinés dans
la par"e haute du glissement.
Les premiers sondages seront caro!és en con"nu avec prélèvement d’échan"llons
intact.
Dès que l’on possède une idée de la géométrie du glissement, de son épaisseur et
des caractéris"ques de la masse glissée, il est possible d’approfondir la reconnaissance
par des sondages destruc"fs qui seront étalonnés par les premiers sondages caro!és.

Les sondages caro!és peuvent de même être complétés par l’une ou l’autre des
techniques suivantes :
- la reconnaissance diagraphique qui permet parfois de faire apparaître
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106

ne!ement la surface du glissement,


- les essais pressiométriques qui perme!ent d’obtenir les caractéris"ques du
sol dans la zone de glissement,
- la mise en place de tubes piézométriques,
- la mise en place de tubes de déforma"ons de certains sondages ver"caux
afin de suivre l’évolu"on du glissement et repérer avec précision la surface
de rupture,
- des mesures inclinométriques périodiques.

e)- les essais géotechniques : il s’agit de déterminer les caractéris"ques mécaniques


des zones de faiblesse à la rupture.
Les caractéris"ques géotechniques des sols au niveau des zones de rupture peuvent
être déterminés par des essais in-situ ou des essais de laboratoire.
f)- calcul de stabilité : une fois que la géométrie de la ligne de glissement, il y aura
lieu de procéder au calcul de stabilité du versant.
Ce calcul permettra l’estimation du coefficient de sécurité « F » qui indiquera
le « degré de stabilité » du versant. A partir de là, il sera possible d’étudier les
diverses dispositions constructives.
g)- les remèdes : il n’existe pas de remède passe-partout et chaque cas a un remède
spécifique. Les remèdes envisageables peuvent se classer en deux grandes familles :
- les ac"ons rhéologiques qui visent à accroître la résistance à la rupture
du milieu, en améliorant les caractéris"ques géotechniques par drainage,
traitement, planta"ons.
- les ac"ons mécaniques qui visent à créer des forces extérieures stabilisatrices
telles que les ouvrages de soutènement, terrassements, élimina"on des
surcharges.
Le tableau ci-après récapitule les méthodologies d’études et solu"ons envisageables.

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107

Tableau - récapitulant les méthodologies d’études et solu!ons envisageables.

Problème
géotechnique Méthodologie d’étude Solu!ons Observa!on
spécifique
- Reconnaissance complémentaire - Procéder à des injec"ons en
par sondages destruc"fs cas de vides quars"ques ou
avec mesure de vitesse cheminées de dissolu"on. Les injec"ons
Les vides
quars"ques d’avancement. - Remplissage des marmites de sont onéreuses
- Défini"on des volumes et dimensions limitées par du gros
ou et nécessitent
configura"on des volumes et béton.
cheminées configura"on des vides. - Fonda"ons sur pieux pour les des entreprises
dissolu"on - Défini"on du maillage des trous ouvrages. spécialisées
de forage pour injec"on selon la
configura"on des vides.
- Inves"ga"ons complémentaires - Fonda"ons sur pieux pour les
par sondages caro!és avec ouvrages
Les sols vaseux mesures scissométriques ou - Traitement du sol compressible
compressibles pressiométriques si possible. - préchargement
- Associa"on d’essais de
ou
pénétra"on sta"que donnant
sols l’épaisseur des vases et le niveau
marécageux du refus.
- Essais de laboratoire sur
échan"llons intacts.
- Examen géologique minu"eux. - Injec"ons pour consolida"on du Etude
- Sondages caro!és ou au fleuret massif.
nécessitant
Failles dans définissant la profondeur de la - Ancrages par barres passives,
les massifs faille. "rants précontraints, boulons un examen
rocheux ancrés pour serrage du massif géologique
au droit de la faille.
sérieux.
- Repérage topographique de la - Elles sont spécifiques à chacun
zone, des cas.
- Repérage sur terrain des traits - Il existe deux catégories de
caractéris"ques du glissement, solu"ons :
- Etude hydrologique du site,
- Reconnaissance de la zone § Améliora"on des caractéris"ques
Etudes longues
instable (par sondages caro!és géotechniques par drainage,
de préférence), traitement des sols ou et coûteuses
- Essais in-situ tels que planta"on. nécessitant
Instabilité des
diagraphie, § Stabilisa"on par des ouvrages de
versants une bonne
- pressiomètre, soutènement des terrassements
- Mise en place de piézomètres et/ou l’élimina"on des expérience
et parfois de tubes de surcharges.
géotechnique.
déforma"on,
- Mesures inclinométriques,
- Essais géotechniques in-situ et
de laboratoire,
- Calcul de stabilité (coefficient de
sécurité.

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