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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
**==***==***==***==**
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
**==***==***
Option : Bâtiments et Travaux Publics (BTP)
6ème Promotion
Mémoire de fin de Formation pour l’obtention du diplôme
d’Ingénieur de Conception en Génie Civil
THEME

ETUDE ALTERNATIVE DE DIMENSIONNEMENT D’UNE


TOITURE EN VOILE MINCE PAR LA METHODE DES
ELEMENTS FINIS : CAS DE L’HEMICYCLE DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE DU BENIN

Présenté et soutenu par :


YEGBEMEY Elvice Chélidoine

Devant le jury composé de :

Dr. SAVY Mathias Président


Dr. ANANOUH Victor Examinateur 1
Dr. OLODO Emmanuel Examinateur 2
Prof. Dr. GIBIGAYE Mohamed Rapporteur 1
Ing ACCALOGOUN Léandre Rapporteur 2

Sous la supervision de :

Prof. Dr. GIBIGAYE Mohamed


Ing ACCALOGOUN Léandre
Décembre 2013
Dédicaces

DEDICACES

A Mon père YEGBEMEY Bonaventure et à ma mère HOUNNON Pélagie pour


m’avoir mis à l’école.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine i


Remerciements

REMERCIEMENTS
La présente étude n’aurait connu un aboutissement heureux sans le concours
de plusieurs personnes tant physiques que morales. Nous voudrions saisir cette
opportunité pour adresser nos sincères remerciements:
Au Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de L’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi et au Professeur Martin AINA chef du Département de Génie Civil.
Au Professeur Mohamed GIBIGAYE qui a accepté, malgré ses multiples
charges et occupations de nous orienter et de nous guider tout au long de la
réalisation de ce travail. Vos qualités professionnelles, humaines et morales se
passent aujourd’hui de commentaires.
A Monsieur Léandre ACCALOGOUN, Directeur du Bureau d’Etudes et de
Contrôle ACL Consultant pour nous avoir proposé le présent Thème et pour nous
avoir suivi avec attention pendant tout le déroulement de ce travail au cours de notre
stage de fin de formation au sein dudit bureau. Ce document n’aurait pu être réalisé
sans ses conseils, sa disponibilité permanente, son esprit d’écoute et son soutien.
A tous les enseignants notamment ceux du département de Génie civil qui ont
énormément contribué à notre formation. Nous voulons citer :
 Pr. ADJOVI Edmond, Maître de conférences en Sciences de l’Ingénieur ;
 Dr ALLOBA Ezéchiel, Maitre-assistant des universités :
 Dr BACHAROU Taofick, Docteur Ingénieur en Hydraulique ;
 Dr CODO François de Paule, Maitre-assistant des universités ;
 Dr CHAFFA Gédéon Maitre-assistant des universités ;
 Dr DEGBEGNON Léopold, Docteur Ingénieur en Géodésie ;
 Dr DIOGO Noël, Docteur architecte ;
 Pr GBAGUIDI Aïssè Gérard, Maitre de conférences des universités ;
 Pr GBAGUIDI S. Victor, Maitre de conférences des universités;
 Pr GIBIGAYE Mohamed, Docteur Ingénieur en Génie Civil spécialiste en
structure ;
 Dr HOUINOU Agathe SOUROU, Docteur Ingénieur en Mécanique des sols ;
 Dr HOUINOU Gossou Jean, Docteur Ingénieur en Génie Minier et
Topographie ;
 Dr SAVY Mathias, Maitre-assistant des universités ;
 Dr TCHEHOUALI Adolphe, Maitre-assistant des universités ;

YEGBEMEY Elvice Chélidoine ii


Remerciements

 Dr WANKPO Tonalémi Epiphane Sonon, Docteur Ingénieur en Hydraulique ;


 Dr ZEVOUNOU Crépin, Maitre-assistant des universités ;
 Dr ZINSOU Codjo Luc, Docteur Ingénieur en Mécanique des sols ;
 Ing. ZOHOUNGBOGBO Prosper, Enseignant à l’EPAC, cours de base de
qualité
 Ing Maximin d’ALMEIDA, Enseignant à l’EPAC, cours de Construction
Appliquée.
Au doctorant Karka BOZABE qui s’est toujours montré disponible chaque fois
que nous étions dans le besoin ;
A l’ingénieur Daniel AGOSSOU, au doctorant Valérye DOKO et à monsieur
Joël ZINSALO pour leurs conseils et leur soutien.
A Mr Rodrigue IDOHOU pour son soutien permanent.
A tout le personnel du bureau d’études ACL-Consultant pour leur soutien
A tous les camarades de la 6ème promotion et plus particulièrement mes amis
Lévis, Franck, Joseph, Anicet, Ralph et Adèle avec qui nous avons passé cinq (5)
mémorables années de notre vie et pour les nostalgiques moments d’entraide, de
solidarité et de joie.
A mes amies Corinne, Carinne, Grâce, Elyette, Alida, Gwladys, Razidath et
Stéphanie avec qui j’ai passé de très bons moments durant ces cinq années.
Nous tenons également à rendre un hommage aux illustres membres du jury
qui ont en charge l’appréciation de la qualité de ce travail. Nous sommes persuadés
que vos sages remarques, contributions et suggestions nous aiderons à améliorer la
qualité scientifique de ce travail.
Je voudrais enfin remercier tout spécialement ma famille :
Mon père YEGBEMEY Bonaventure pour l’éducation et pour tous les
sacrifices consentis à mon égard
Ma mère HOUNNON Pélagie pour tous les sacrifices
Mon frère YEGBEMEY Evince pour son soutien indéfectible et inconditionnel.
Sans toi mon cursus universitaire n’aurait peut-être pas connu un aussi heureux
aboutissement.
Mes frères YEGBEMEY Rosaine et YEGBEMEY Rosette pour leur soutien
moral et financier.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine iii


Résumé

RESUME
Les voiles minces sont des structures autoportantes qui permettent de couvrir
de grands espaces sans appuis intermédiaires. Leur légèreté, l’économie dans les
armatures, les appuis et fondations de même que l’esthétique des constructions sont
autant de paramètres qui poussent le concepteur à choisir les toitures voile en béton
armé.
La présente étude vise à valoriser leur utilisation comme couverture des
bâtiments de grandes envergures. A cet effet, l’étude de leur stabilité a été faite par
la méthode des éléments finis. Ainsi, pour réduire les temps de calculs, le logiciel
Robot Millénium a été utilisé pour modéliser, analyser et interpréter les résultats. Par
ailleurs une étude économique a été réalisée afin de comparer les coûts de
réalisation d’une toiture en charpente métallique et d’une structure en voile mince.
Cette étude a montré que l’augmentation de l’épaisseur de la plaque entraine
une diminution des déplacements tandis que l’augmentation de la résistance
caractéristique du béton permet la réduction de la densité du ferraillage. Pour le
modèle de panneaux avec des butées en poutres retenu, les résultats ont révélé que
la plaque travaille en général en flexion composée avec traction. La traction étant
une sollicitation à laquelle résiste peu le béton, il a fallu augmenter l’épaisseur de la
plaque pour assurer sa stabilité. Par ailleurs, l’étude économique a révélé que les
toitures en charpente métallique sont plus onéreuses que celles en voile mince dans
les pays où l’acquisition du matériau acier est difficile. Ces différents résultats
constituent des arguments favorables pour la promotion des voiles minces.

Mots clés : Epaisseur, Méthode des éléments finis, plaque, valorisation, Voile mince
en béton armé.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine iv


Abstract

ABSTRACT
Thin shells are self-supporting structures which make it possible to cover great
spaces without intermediate support. Their lightness, the economy in the
reinforcements, the supports and foundations as well as the esthetics of the
constructions are as many parameters which lead the designer to choose the roofs in
reinforced concrete hulls. The present study aims at promoting their use as cover of
the buildings of high buildings. Accordingly, the study of their stability was made by
the finite element method. Thus, the software ‘Robot Millennium’ was used to model,
analyze and interpret the results in order to reduce the computing times. Additionally,
an economic survey was carried out in order to compare the costs of realization of a
roof out of metallic frame and a structure in thin shell. This study showed that
increasing the thickness of the plate leads to a reduction in displacements while the
increase in characteristic resistance of the concrete causes the reduction of the
density of reinforcement. For the model of panels chosen with thrusts in beams, the
results revealed that the plate works generally in compound inflection with traction.
Therefore, it was necessary to increase the thickness of the plate to ensure its
stability as the traction is a solicitation to which the concrete resists a little. Moreover,
the economic survey revealed that the roofs of metal frame are more expensive than
those in thin shell. Accordingly, these results are favorable arguments for the
promotion of the thin shells.

Key words: Finite element method, plate, thickness, thin reinforced concrete shell,
valorization.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine v


Sommaire

SOMMAIRE
DEDICACES ........................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
RESUME ............................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................ v
SOMMAIRE ........................................................................................................................... vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................ vii
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... viii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... ix
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................ xi
LISTE DES ANNEXES ......................................................................................................... xii
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
2. GENERALITES SUR LES VOILES MINCES .................................................................. 5
3. ETAT DE L’ART ET CHOIX DE FORME .......................................................................12
4. COMPORTEMENT STRUCTURAL DES VOILES MINCES ..........................................17
5. METHODES DE CALCUL DES VOILES MINCES ........................................................25
6. MATERIELS ..................................................................................................................35
7. DESCRIPTION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU SIEGE DE L’ASSEMBLEE
NATIONALE .........................................................................................................................37
8. DESCENTE DES CHARGES ET POSSIBILITES DE CONCEPTION ...........................42
9. MODELISATION ...........................................................................................................47
10. RESULTATS D’ANALYSE STRUCTURALE ..............................................................77
11. DISCUSSION ............................................................................................................93
12. CONCLUSION ET SUGGESTIONS ..........................................................................95
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................96
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................98
ANNEXES ..........................................................................................................................102

YEGBEMEY Elvice Chélidoine vi


Liste des sigles et acronymes

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES


 : Coefficient de poisson
 x ,  y ,  z : Contraintes normales dans les directions x, y et z

 xy , xz , yz : Contraintes tangentielles

 x ,  y ,  z : Déformation linéaire suivant les axes x, y et z respectivement

 xy ,  xz ,  yz : Déformations angulaires

u, v, w : Déplacement suivant les axes x, y et z respectivement

N x , N y : Efforts normaux créés par les contraintes  x ,  y

h : Epaisseur de la plaque

K  : Matrice de rigidité
E : Module d’élasticité longitudinal

G : Module de cisaillement

M x , M y : Moments de flexion par unité de longueur dans les plans normaux à x et à y

M xy : Moments de torsion par unité de longueur dans le plan normal à x

D : Rigidité cylindrique de la plaque

Rx , Ry , Rz : Rotations suivant les axes x, y et z respectivement

d  : Vecteur déplacement

BAEL : Béton Armé aux Etats Limites

d.d.l : Degré de liberté

ELS : Etat Limite de Service

ELU : Etat Limite Ultime

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Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 9.1 : Résultats des réactions d’appui par la méthode manuelle .................. 61
Tableau 9.2 : Résultats des réactions d’appui avec le logiciel .................................. 61
Tableau 9.3: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=25MPa ............... 65
Tableau 9.4: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=30MPa ............... 66
Tableau 9.5: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=35MPa ............... 68
Tableau 9.6: Variation des déplacements entre deux résistances caractéristiques du
béton .................................................................................................................. 74
Tableau 10.1: Sections d'acier pour chaque panneau .............................................. 89
Tableau 10.2: Evaluation des massifs ...................................................................... 91

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Liste des figures

LISTE DES FIGURES


Figure 2.1: Poutre- cloison.......................................................................................... 6
Figure 2.2: Voiles prismatiques .................................................................................. 7
Figure 2.3: Voiles plissés ............................................................................................ 7
Figure 2.4: Voiles cylindriques .................................................................................... 7
Figure 2.5: Surfaces conoïdales ................................................................................. 8
Figure 2.6: Conoïdes .................................................................................................. 8
Figure 2.7: Paraboloïdes hyperboliques ..................................................................... 9
Figure 2.8: Paraboloïdes elliptiques ........................................................................... 9
Figure 2.9: Coupoles surbaissées ............................................................................ 10
Figure 2.10: Voiles toriques ...................................................................................... 10
Figure 3.1:Hypothèses en théorie des plaques et des coques ................................. 13
Figure 3.2:Coque cylindrique entrecoupée à angle droit .......................................... 14
Figure 3.3: Surface de définition d'un hypar ............................................................. 15
Figure 3.4: Tuiles plates et tuiles avec courbure ...................................................... 16
Figure 4.1: Elément de plaque.................................................................................. 17
Figure 5.1: Fonctions de forme à une dimension ...................................................... 30
Figure 5.2: Fonctions d'interpolation linéaires du triangle ......................................... 31
Figure 5.3: Fonctions d'interpolation quadratiques du triangle ................................. 31
Figure 7.1:Structure métallique (Hémicycle plénière et locaux) ................................ 40
Figure 7.2: Structure métallique (Hémicycle hall d’accueil et salle des pas perdus) . 41
Figure 9.1: Modèle de panneaux sur poutres ........................................................... 47
Figure 9.2: Assemblage d’un élément barre et d’un élément poutre ........................ 48
Figure 9.3: Modèle autoportant................................................................................. 62
Figure 9.4: Position des nœuds dans le plan xy ....................................................... 64
Figure 9.5: Evolution des déplacements suivant y et z en fonction de l’épaisseur et
de fc28 ............................................................................................................... 70
Figure 9.6: Evolution des déplacements suivant y et z en fonction de l’épaisseur et
de fc28 ............................................................................................................... 71
Figure 9.7: Variation des déplacements suivant y en fonction des résistances
caractéristiques du béton ................................................................................... 72
Figure 9.8: Variation des déplacements suivant z en fonction des résistances
caractéristiques du béton ................................................................................... 73

YEGBEMEY Elvice Chélidoine ix


Liste des figures

Figure 10.1: Allure des déplacements en chaque nœud pour chaque panneau ...... 78
Figure 10.2: Cartographie des déplacements ........................................................... 78
Figure 10.3: Allure des moments fléchissant en chaque nœud ................................ 80
Figure 10.4: Cartographies des moments fléchissant (a) direction 1(b) direction 2 (c)
direction composée 1-2 ...................................................................................... 81
Figure 10.5 : Répartition des contraintes dans la plaque au niveau des fibres
supérieure, moyenne et inferieure:..................................................................... 83
Figure 10.6: Efforts de membrane dans la plaque .................................................... 83
Figure 10.7: Cartographie des contraintes au niveau des fibres (a) supérieure (b)
moyenne (c) inférieure ....................................................................................... 84
Figure 10.8: Cartographie des efforts de membrane au niveau des fibres ............... 86
Figure 10.9: Ferraillage lit supérieur ......................................................................... 90
Figure 10.10: Ferraillage lit inférieur ......................................................................... 90

YEGBEMEY Elvice Chélidoine x


Liste des photos

LISTE DES PHOTOS


Photo 2.1: Grand hall de l'université royale de Phnom Penh .................................... 10
Photo 2.2: Auditorium de l'université de Constantine ............................................... 10
Photo 2.3: Palais des sports de Rome ..................................................................... 11
Photo 2.4: Terminal aéroport de New York............................................................... 11
Photo 2.5: Cathédrale de Brasilia ............................................................................. 11
Photo 2.6: Bâtiment à la défense à Paris.................................................................. 11
Photo 2.7: Opéra de Sydney .................................................................................... 11

YEGBEMEY Elvice Chélidoine xi


Liste des annexes

LISTE DES ANNEXES


Annexe 1: Graphes utilisés pour la détermination de la pression du vent ............. 103
Annexe 2: Résultats détaillés des réactions aux appuis au niveau des barres ....... 105
Annexe 3: Résultats détaillés des efforts dans les barres ...................................... 105
Annexe 5: Résultats détaillés des déplacements aux nœuds ................................. 106
Annexe 6: Résultats détaillés des moments fléchissant pour chaque panneau ..... 108
Annexe 7: Résultats détaillés des contraintes de Von Mises.................................. 110
Annexe 8: Résultats détaillés des efforts de membrane ......................................... 112
Annexe 9: Résultats des sections d'acier pour chaque panneau............................ 114
Annexe 10: Cartographie des sections d’acier ....................................................... 116

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

1. INTRODUCTION
1.1. Problématique, contexte et justification
La toiture représente la fermeture supérieure des constructions. Sa
conception, tant dans son ensemble que dans ses détails, requiert un soin particulier.
Son rôle primordial est de protéger ces dernières contre les intempéries
(précipitations et autres influences atmosphériques), elle doit être étanche, résister
aux contraintes mécaniques des vents violents et contribuer à l’esthétique de
l’ouvrage. Il existe deux grandes familles de toiture du point de vue mode de
résistance. La première, l’étanchéité est assurée par la couverture, (les tuiles, les
ardoises, les matériaux métalliques, etc.) et la résistance par la charpente (charpente
bois ou métallique). La seconde regroupe les toitures terrasses où la résistance est
assurée par les éléments horizontaux ou obliques en béton armé et l’étanchéité
constituée par un traitement spécial exécuté à la surface exposée aux intempéries [1]
La charpente métallique constitue un élément de construction rigide qui
permet de dégager de grands espaces utiles au sol [2]. La portée de ces éléments
d’ossatures peut atteindre plusieurs dizaines de mètres. Plusieurs études ont été
menées sur les charpentes métalliques. FRUITET [3] dans son ouvrage « Aciers de
construction, caractéristiques et bases de choix » s’est intéressé à la conception
générale des constructions métalliques. Il ressort de ces résultats que la
préfabrication des éléments de la charpente métallique nécessite des études
importantes en évitant les improvisations sur le chantier. Toutefois, leur légèreté peut
entrainer des phénomènes d’instabilité élastique tels que le flambement, le
voilement, le déversement lorsqu’elle est soumise au vent. De plus, Les qualités du
matériau acier, son homogénéité, sa forte résistance, sa ductilité, la fiabilité de ses
caractéristiques, s’assortissent d’un coût relativement élevé [4]. Ces insuffisances
font de la structure métallique une toiture non adaptée au contexte socioéconomique
des pays en voie de développement dont le Bénin. Ainsi, d’autres types de toitures
réalisables avec les matériaux disponibles localement et à moindres coûts peuvent
être explorées.
Au nombre de ceux-ci distingue-t-on les voiles en béton armé. Ce sont des
couvertures autoportantes. Les voiles se caractérisent par le fait que les contraintes
agissant sur une facette normale à la surface moyenne varient sur l’épaisseur du
voile [5]. Elles permettent de couvrir de grands espaces sans appuis intermédiaires.
YEGBEMEY Elvice Chélidoine 1
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Leur légèreté, l’économie dans les armatures, les appuis et fondations de même que
l’esthétique des constructions sont autant de paramètres qui poussent le concepteur
à choisir les toitures en voiles en béton armé [1]. Une étude réalisée sur les voiles a
révélé qu’elles sont efficaces pour résister aux charges réparties [6]. Les charges
concentrées et les changements de géométrie nécessitent des renforcements
locaux.
Par ailleurs, les réalités socio-économiques inhérentes au développement
ascendant du monde, surtout des pays au Sud du Sahara, imposent aux
concepteurs de faire une gestion appropriée des ressources disponibles. De plus, les
lourds investissements consentis dans l’acquisition du matériel et les prestations de
services onéreuses constituent un frein à la réalisation d’infrastructures importantes
dans la plupart de ces pays.
C’est le cas du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée
Nationale du Bénin. Dans le cadre de ce projet, les études relatives à la toiture ont
été réalisées par un bureau d’études étranger qui a proposé une structure de toiture
en charpente métallique [7]. Suite à cela, les commandes de profilés ont été faites à
l’extérieur. Ce qui a nécessité des investissements importants autant pour
l’acheminement que pour la réalisation des ouvrages sur le terrain.
De ces constats, plusieurs interrogations sont nées : N’existe-t-il pas de
compétences béninoises capable de dimensionner une telle structure ? Ne pourrait-
on pas penser à une autre structure réalisable avec les matériaux locaux ?
C’est donc à juste titre que vient notre étude intitulée : « Etude alternative de
dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis :
cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN ».

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

1.2. Objectifs
L’objectif général est de promouvoir l’utilisation des structures de voiles en
béton armé comme toiture des bâtiments de grandes envergures.
De façon spécifique, cette étude vise à :
 Utiliser les éléments finis comme outils d’aide au dimensionnement des
éléments porteurs et structures de voiles en béton armé ;
 Evaluer l’influence des paramètres épaisseur et rayon de courbure sur la
stabilité du voile ;

 Réaliser l’étude comparative d’une structure en voile mince et d’une charpente


métallique.

1.3. Plan de l’étude


Le présent travail se présentera essentiellement en trois grandes parties. La
première partie "Revue Bibliographique" aborde les généralités sur les voiles minces
et fait un point des travaux réalisés par d’autres auteurs. La deuxième partie
"Matériels et Méthodes" présente les matériels qui nous ont permis de mener notre
étude et les méthodes utilisées. Enfin, la troisième partie "Résultats et Discussion"
montre les résultats de l’analyse structurale et confronte nos résultats à la littérature.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 3


Synthèse bibliographique
 Généralités sur les voiles minces
 Etat de l’art et choix de forme
 Comportement structural des voiles
 Méthodes de calcul des voiles minces
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

2. GENERALITES SUR LES VOILES MINCES

2.1. Définitions
Les voiles minces sont des structures spatiales dont l’épaisseur est faible par
rapport aux deux autres dimensions et dans lesquelles les contraintes agissant
parallèlement à la surface moyenne sont prépondérantes [5]. Les voiles minces
peuvent se subdiviser en membranes et en coques.
Les membranes se caractérisent par le fait que les contraintes agissant sur
une facette quelconque normale à la surface moyenne sont constantes sur toute
l'épaisseur du voile.
Les coques se caractérisent par le fait que les contraintes agissant sur une
facette normale à la surface moyenne varient sur l’épaisseur du voile. Dans ce cas,
les moments de flexion et de torsion sollicitent la facette en plus des tensions.

2.2. Avantages et inconvénients


Le principal avantage de ces structures réside dans leur légèreté. En effet les
éléments porteurs sont éliminés avec la forme particulière qui est donnée aux
éléments couvrants, et celle-ci devra être adaptée aux charges qu’ils supportent.
Leur légèreté entraîne automatiquement une économie qui n’est nullement
négligeable au niveau des armatures, des supports et des fondations. Ces modèles
de structure représentent souvent une solution idéale pour la couverture des salles
de réunion et des centres de compétition sportive en ce sens qu’ils permettent de
créer des espaces de très grandes dimensions sans appuis intermédiaires [8].
Enfin comme dernier avantage il faut mentionner l’aspect élégant de ces
structures. Elément très favorable au point de vue de l’esthétique des constructions il
constitue en conséquence un moyen d’expression architecturale bien adapté à notre
époque dominée par de grandes constructions civiles et industrielles où les styles,
les modes et la recherche plastique sont utilisés comme moyen de vente.
Cependant, malgré tous ces avantages, il convient de souligner certains
inconvénients qui peuvent parfois faire hésiter les constructeurs pour le choix de ces
structures.
En effet, le handicap majeur des voiles minces se situe surtout dans le coût
des coffrages qui demeure en général la clé du prix de revient de ces ouvrages.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

D’autre part, le façonnage de gabarits courbes nécessite souvent une main d’œuvre
spécialisée qui peut être onéreuse dans les pays où celle-ci coûte chère. De plus la
réalisation de coffrages étanches nécessite un soin particulier pour les surfaces à
double courbure. Enfin, la difficulté de calculs des résistances de la plupart des
structures peut parfois faire hésiter les constructeurs ou les conduire à avoir recours
aux solutions classiques.
C’est pourquoi, pour surmonter tous ces inconvénients, il paraît utile, avant
d’entamer l’étude de la résistance et de la stabilité des voiles minces en béton armé,
de choisir la forme adéquate, c’est-à-dire, une surface qui sera relativement facile à
tracer, à façonner et à coffrer, et de surcroît, dont le coût du coffrage aura une
incidence réduite sur le prix de revient.

2.3. Différentes formes de voiles minces


Il existe différentes formes de voiles minces. Nous pouvons les classer en trois
grandes catégories à savoir:
 Les surfaces à courbure gaussienne nulle,
 Les surfaces à courbure gaussienne négative,
 Les surfaces à courbure gaussienne positive.

2.3.1. Surfaces à courbure gaussienne nulle


Dans ce groupe de surface, un au moins des rayons de courbure principaux
est infini. C'est le cas des voiles plan :
 la poutre-cloison dont la hauteur est comparable à la portée : (Figure 2.1).

Figure 2.1: Poutre- cloison

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 6


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 les voiles prismatiques : (Figure 2.2).

Figure 2.2: Voiles prismatiques

 les voiles plissés : (Figure 2.3).

Figure 2.3: Voiles plissés

 Les voiles cylindriques qui sont relativement faciles à coffrer mais résistent
moins bien aux phénomènes d'instabilité élastique (Figure 2.4).

Figure 2.4: Voiles cylindriques

 Les voiles coniques qui sont d'un emploi très rare vu leur forme peu
économique.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

2.3.2. Surfaces à courbure gaussienne négative

Il s'agit de voiles à double courbure, tels que pour chaque point de la surface
moyenne, les centres de courbure principaux se situent de part et d'autre du plan
tangent. Ce plan coupe donc la surface suivant deux lignes. Les principales surfaces
sont :
 Les surfaces conoïdales : ces surfaces sont engendrées par une droite mobile
s'appuyant sur deux directrices situées dans des plans verticaux et astreinte à
couper une droite verticale fixe. Elles présentent un intérêt pour la construction
d'auvents (Figure 2.5)

Figure 2.5: Surfaces conoïdales

 Les conoïdes : (Figure 2.6)

Figure 2.6: Conoïdes

 Les paraboloïdes hyperboliques : ce sont des surfaces doublement réglées.


Elles connaissent de nombreuses applications (constructions industrielles, églises,
auvents ...) On leur reconnait également des simplicités de coffrages qui se
construisent pratiquement de la même façon que ceux des dalles (Figure 2.7).

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 2.7: Paraboloïdes hyperboliques

2.3.3. Surface à courbure gaussienne positive


Les centres de courbure relatifs à un point quelconque de la surface sont tous
situés d'un même coté du plan tangent. La forme générale de ces surfaces est celle
d'une coupole. Leur géométrie est, sans doute la plus utilisée dans la plupart des
toitures en voiles en Afrique. Quelques formes plus particulières peuvent cependant
être définies :
 Paraboloïdes elliptiques: la parabole qui fait partie de leur géométrie peut être
de révolution ou à base elliptique (Figure 2.8).

Figure 2.8: Paraboloïdes elliptiques

 Coupoles surbaissées : Ces dernières surfaces ont des rayons de courbure


très grands par rapport aux dimensions de l'aire à couvrir, de telle sorte que les plans
tangents sont tous voisins du plan horizontal; en général les pentes ne dépassent
nulle part 30% (Figure 2.9).

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 2.9: Coupoles surbaissées

 Voiles toriques (Figure 2.10) :

Figure 2.10: Voiles toriques

2.4. Quelques exemples de voiles à travers le monde


Les architectes ont considéré le béton comme le symbole de l’architecture
moderne. Le béton armé rend possibles les différentes solutions techniques :
l’ossature, le porte- à-faux, et les voiles minces [9].

Photo 2.2: Auditorium de l'université de Photo 2.1: Grand hall de l'université royale de
Constantine Phnom Penh

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Photo 2.3: Palais des sports de Rome Photo 2.4: Terminal aéroport de New
York

Photo 2.6: Bâtiment à la défense à Paris Photo 2.5: Cathédrale de Brasilia

Photo 2.7: Opéra de Sydney

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

3. ETAT DE L’ART ET CHOIX DE FORME


3.1. Dispositions constructives des toitures
Ces dispositions tiennent compte de l’architecture et de l’économie car les
objectifs visés sont : la qualité et le coût. Cette économie ne devant pas se faire au
détriment de la résistance de la structure, il est alors nécessaire de mener une étude
approfondie sur la faisabilité, la validité du comportement global, la stabilité générale
et la fiabilité des modes de fonctionnement de la structure.

3.1.1. Forme de la surface à couvrir

L’architecture de la surface à couvrir et la position des appuis sont les facteurs


qui déterminent la forme du voile à utiliser.

3.1.2. Eclairage
La forme des voiles favorise l’éclairage car la lumière est facilement réfléchie.
On peut également prévoir des ouvertures recouvertes de coupoles translucides.

3.1.3. Ecoulement des eaux pluviales


La forte pente que présentent les voiles a un effet favorable sur l’étanchéité.
L’attention doit être portée sur les descentes d’eau qui doivent être raccordées aux
différents fonds de cuvette que forme la couverture elle-même. Le choix du type de
voile doit faciliter l’écoulement des eaux pluviales sans grandes dispositions
constructives. La couverture doit être réalisée de telle sorte qu’il n’y ait jamais de
stagnation d’eau ; ce qui pourrait engendrer des sollicitations anormales et nuisibles
à la structure.

3.1.4. Isolation thermique


Le béton armé n’est pas un bon isolant thermique. Il devient alors évident que
le voile mince en béton armé n’ait pas de bonnes caractéristiques d’isolant
thermique. Il serait alors indispensable d’incorporer un matériau isolant pour diminuer
les déperditions calorifiques et surtout pour éviter les condensations.

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

3.2. Quelques travaux sur les voiles


Plusieurs études ont été réalisées dans le monde sur les voiles minces. Les
éléments de coques et de plaques interviennent dans la modélisation numérique des
structures minces a surface moyenne, plane (modélisation plaque) ou courbe
(modélisation coques) [10], [11].

Figure 3.1:Hypothèses en théorie des plaques et des coques

Les éléments de coque sont des éléments courbes alors que les éléments de
plaques sont plans. La variation de la géométrie (c’est-à-dire son rayon de courbure)
en fonction de son épaisseur est prise en compte pour les éléments de coques mais
pas pour les éléments de plaques. Cette variation implique un couplage entre les
effets de membrane et de flexion pour des structures non planes qui ne peut pas être
observé avec des éléments de plaque plan pour un matériau homogène. Le choix
des fonctions de forme pour la discrétisation de ces éléments est différent car les
éléments de coques courbes ont un nombre de degrés de liberté plus important.
Ainsi, les éléments de plaques sont des éléments linéaires en membrane alors
que les éléments de coques sont quadratiques. Ils sont particulièrement utilisés pour
modéliser des structures minces où les rapports entre les dimensions
(épaisseur/longueur caractéristique) sont très inférieurs à 1/10 (coques minces) ou
de l’ordre de 1/10 (coques épaisses) [11].

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Les structures en coque sont des structures légères très intéressantes qui
sont tout à fait adaptées aussi bien pour les bâtiments que pour les applications
industrielles [6]. La résistance structurelle d'une coque est basée sur la courbure de
ses surfaces. Dans les coques deux modes de résistance sont généralement
combinés : un état de membrane dans lequel se développent des forces en plan et
un état de flexion où existent des forces hors du plan. La flexion est généralement
limitée aux zones où il y a des changements de conditions aux limites d'épaisseurs
ou de types de charges [12]. Elle se développe aussi où se produit une instabilité
locale. Les coques sont plus efficaces pour résister aux charges réparties.
Ainsi, dans son travail intitulé « Conception d’une toiture autoportante en
béton armé destinée à la couverture d’un hall omnisport »,[8] a opté pour les coques
cylindriques entrecoupées à angle droit. Il a montré que l’arc transmet des charges
par compression aux appuis une sollicitation à laquelle résiste bien le béton. La
forme arquée permet donc une réduction de l’épaisseur du voile ce qui compense
dans certains cas le coût du coffrage.

Figure 3.2:Coque cylindrique entrecoupée à angle droit

Plus tard [5] dans son travail « Etude et technologie des voiles minces » s’est
intéressé aux paraboloïdes hyperboliques. Il s’est également rendu compte que leur
double courbure permet un transfert efficace des charges aux supports et toute
section transversale (facette normale à la surface moyenne) est uniformément
sollicitée. Il a apparenté son voile aux dalles nervurées. Ainsi les efforts de flexion à
transmettre ne sont pas importants.[13] a abondé dans le même sens que lui. Il

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 14


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

ressort de leurs travaux que les voiles minces ont de larges capacités structurales et
une capacité d'autoportance élevée.

Figure 3.3: Surface de définition d'un hypar

Une étude réalisée sur les plaques montre que les charges hors plan ont un
effet défavorable sur la stabilité d'une plaque non raidie dans les cas où la déformée
due au chargement hors plan est similaire à la déformée de voilement sous les
charges dans le plan agissant seules. Tout comme pour les plaques non raidies, la
stabilité est influencée défavorablement par les charges transversales si ces
dernières provoquent une déformée similaire au mode de voilement prépondérant
[14], [15]. La stabilité d'une plaque est fortement influencée par la présence de
charges transversales. A l'aide de la méthode des éléments finis, il est aisé de tenir
compte des deux types de charges, dans le plan et hors du plan, lors de l'étude du
comportement d'une plaque.
Très récemment une étude réalisé sur les tuiles en micro béton de petite et de
grande taille a clairement montré que les tuiles présentant des courbures résistent
mieux aux sollicitations par rapport aux tuiles plates lorsqu’on les considère avec les
mêmes dimensions et les mêmes conditions aux limites[16]. Mieux, il a proposé les
tuiles avec courbure pour des couvertures de grandes dimensions et les tuiles plates
pour celles de petites dimensions.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 3.4: Tuiles plates et tuiles avec courbure

Nous pouvons donc retenir de tout ce qui précède que les coques à double
courbure sont plus stables que les coques à simple courbure. La diminution du rayon
de courbure augmente la stabilité (éviter de construire trop surbaissé). De même,
l’augmentation de l’épaisseur du module élastique augmente la stabilité (problème
de fissuration du béton).

3.3. Choix de forme


En dehors des dispositions étudiées plus haut, il faut faire un choix
économique entre les différentes formes de voiles minces. Autrement, il faut une
surface qui sera relativement facile à tracer, à façonner et à coffrer, et de surcroît,
dont le coût du coffrage aura une incidence réduite sur le prix de revient de la
structure.
Toutefois, dans le cas présent (l’hémicycle), la forme de notre voile est déjà
définie par les architectes. Nous ne modifierons pas la forme de la charpente
métallique. Notre objectif est d’utiliser les matériaux locaux et de proximité en vue de
faire une conception optimale et économique.
Des travaux réalisés à travers le monde, nous pouvons déjà dire que nous
avons à étudier un voile plan ou une plaque (c’est-à-dire sans rayon de courbure).

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

4. COMPORTEMENT STRUCTURAL DES VOILES MINCES


Aux yeux des définitions relatives aux voiles minces données plus haut, nous
pouvons dire qu'un voile mince peut être obtenu à partir d'une plaque complète c’est-
à-dire une plaque en flexion simple et une plaque en membrane [17]. Les
hypothèses de distribution des contraintes et des déformations des plaques sont
donc valables pour les voiles minces. Par conséquent, d'une part les voiles minces
travaillent en flexion (comportement de plaques) et d'autre part transmettent
également des efforts dans leur plan (effet membrane). Les résultantes des
contraintes agissant parallèlement au plan moyen des coques ont des composantes
normales à la surface et supportent de ce fait la plus grande partie de la charge; une
raison économique pour le choix de ces types de structure.
Vue les contraintes architecturales auxquelles nous sommes confrontées,
nous pouvons dire que notre dalle fonctionne comme une plaque. Dans notre
analyse nous étudierons donc les éléments de la dalle comme une plaque en flexion.

4.1. Comportement et hypothèses


Une plaque est un élément prismatique d’épaisseur h petite devant les deux

autres directions de l’espace. Le plan moyen sera le plan  o, ox, oy  ,le déplacement
transversal étant la direction z .On supposera dans la suite, l’hypothèse des petites
déformations est vérifiée.

Figure 4.1: Elément de plaque

Les plaques minces se calculent par une théorie approchée basée sur un certain
nombre d’hypothèses établies par KIRCHOFF. On a :
 Hypothèse1 : Les déplacements sont faibles par rapport à l’épaisseur ;

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 Hypothèse2 : Toutes les déformations dans le plan moyen sont nulles après
flexion ;
 Hypothèse3 : Les points situés sur une normale à la surface moyenne de la
plaque avant déformation s’y trouvent toujours après déformation ;
 Hypothèse4 : Les contraintes normales agissant sur des surfaces parallèles à
la surface moyenne sont négligeables.
Toutes ces hypothèses permettent de réduire la complexité liée à l'analyse
structurale et de rapprocher un problème de plaque en trois dimensions à un
problème de deux dimensions (problème plan). En effet avec ces hypothèses, la
plaque se comporte comme un empilage de feuillets d'épaisseur infinitésimale dz qui
se trouvent chacun en état plan de contraintes.

4.2. Flexion simple des plaques


4.2.1. Déformations et déplacements
La déformation linéaire suivant n’importe quelle direction est égale à la
dérivée partielle de la composante du vecteur déplacement dans cette direction
par la variable prise dans la même direction. Ces équations des composantes de la
déformation linéaire et angulaire en fonction des composantes du vecteur
déplacement ont été établies par Cauchy et sont appelées Equations de CAUCHY.



 u
x 
 x

 v
y 
 y

 w
 z  z
 (1)


  xy  u  v
 y x

 w u
  zx  
 x z

 v w
  yz  
 z y


Pour un problème plan cette équation devient :

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN



  u
 x x

 v
  y 
y

 w
 z  0
 z

 u v
 xy  
 y x (2)

  w  u  0
 zx x z

 v w

 yz   0
z y

  
  
  v  w  0  v   w v  z( w )  f (x, y)
 yz z y  z y  y 1
  
 w u  u w  w
(3)
 zx   0   u  z( )  f2(x, y)
 x z  z x  x
  

D’après l’hypothèse 2 (Toutes les déformations dans le plan moyen sont


nulles après flexion) on a :

v0  0 v0  f ( x, y )  0
1
 

 0
u 0
u0  f ( x, y )  0
2

Et par suite (3) devient :

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN



v  z( w )
 y
 (4)
 w
u  z( )
 x

En remplaçant (4) dans (2) :

 2
  w
 x  z
 x²

  ²w (5)
 y  z
 y²

  z ²w  z ²w  2z ²w
 xy yx xy xy


Ainsi, nous obtenons les déformations en tout point de la plaque. On peut


donc dire que les déplacements et les déformations d’une plaque sont connus si la
déflexion de la surface moyenne est connue.

4.2.2. Contraintes dans une plaque


Rappelons la loi généralisée de Hooke dans le domaine élastique : relations
entre contraintes et déformations

Pour les déformations linéaires, nous avons :

 1 
 x  E  x  ( y  z ) 


 1
 y   y  ( x  z )  (6)
 E


  1   (  )  Les déformations angulaires se présentent comme suit :
 z E  z x y 

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 xy  xy / G



 xz  xz / G


 yz  yz / G

E représente le module d’élasticité linéaire et G le module de cisaillement

Avec  le coefficient de poisson


E
G
2(1   )

 z  0

 zx  0
  0
 yx

 

 x 
1
E
 x   ( y   z )

 x 
1
E
 x   y 
 
 
(7)
 y  1  y   ( x   z )  y  1  y   x
 E   E

1 2  2  2

E

  x - y   w
=-z 2
x 
 w
 x =-Ez 2 + y
x
 w
 x =-Ez 2 + y
 x
 2

2

2

 1  -
 E y x   w
=-z 2
y
 =-Ez  w +
 y y
2 x
 =-E z  w + ²
 y y
2 x
(8)

 2
 w
 x +Ez 2   y  0
 x (9)
 2
 +E z  w   ² =0
 y y
2 x

 2
 w
2
 w
 x +Ez 2   y   y +E z 2   ² x =0 (10)
 x y

 2
 w
2
 w
 ²  1  x -Ez 2 -E z 2 =0 (11)
 x y


 1   2w  w
2
(12)
 x = +E z 2 
 ²  1  x 2
Ez

 y 
YEGBEMEY Elvice Chélidoine 21
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN


 1   2w  w
2

 x 
1   ²   x 2 2
= -Ez -E z
(13)

 y 

Par analogie on a :

  Ez   w
2
 w
2
 x =  2  2 
 1   ²   x y 
(14)
  Ez   w
2
 w
2


 y 
1   ²   y 2 x 2 
= 

  Ez  w
2
 xy 
 1    xy

 E

 x = 1   ²   x   y 
 (15)

 y =
 
E



 y   x 
 1 ²
 xy  G xy

On peut donc remarquer d’après ces relations, que les contraintes


varient de façon linéaire sur l’épaisseur de la plaque et sont nulles au niveau de la
surface moyenne ( z  0)
La distribution des contraintes suivant l’épaisseur de la plaque produit des
moments de flexion, des moments de torsion et des forces de cisaillement verticales.
Ces efforts calculés par unité de longueur peuvent s’établir comme suit :

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dN   dz
 x x


 N x   h /2  x dz or
 h /2


  Ez   2 w 2w 
 
 x 1  ²  2    
  2
  x y  (16)



 N   h /2 Ez   w    w dz
2 2
 x h /2
1  ²  x 2 y 2 



  E  2w  2 w  h /2
Nx     zdz
1  ²  x 2  h /2
 y 2 


Nx  0



dM  dN .zdz   zdz
 x x x


h /2 Ez ²   w  w 
2 2

 x M     dz
h /2 1  ²  2 2
  x  y 


 E   2 w  2 w  h /2
    
 x 2 y 2  h /2
M z ² dz
 1   ²  
 x  (17)


  2 2  h /2
 M   E   w   w   1 z3 
 x 1  ²  x 2 y 2   3   h /2



 E   2 w  2 w   h3 
 xM      
 1  ²  x 2 y 2   12 

Soit D la rigidité cylindrique de la plaque :

Eh3
D
12(1  ²)

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 2w 2w 
M x  D   
 x 2 y 2 
 

Par analogie nous pouvons écrire :

  2w 2w 
M x   D  2   2 
  x y 


  2w 2w  (18)
 M y   D  2   2 
  y x 
 2
 M   D (1   )  w
 xy xy

  Ez   2 w 2w 
 x    
 1   ²  x 2  2
  y    Ez   M x  Ez 12(1  ²) 12M x
   x     Mx( ) z (19)
  2w 2w   1  ²  D  1  ² Eh3 h3
 M x   D  2  2 

  x y 

 12 M x
 x  3
z
 h
 12 M y
 y  z (20)
 h3
 12 M xy
 xy  z
 h3

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5. METHODES DE CALCUL DES VOILES MINCES


5.1. Généralités sur les méthodes de calcul
L'inconvénient principal des voiles minces est la difficulté de calculs des
efforts. Plusieurs théories et méthodes sont élaborées. Les méthodes de calcul
peuvent être classées en général en deux grands groupes :
 La théorie des membranes ou théorie simplifiée des coques, basée sur
l'hypothèse que l'épaisseur du voile est suffisamment faible pour que l'on puisse
admettre que les contraintes ne varient pas sur cette épaisseur.
 La théorie des coques souvent dénommée théorie de flexion des coques qui
sont plus exactes mais assez complexes, qui tient compte de la variation des
contraintes sur l'épaisseur du voile et associe par conséquent, aux efforts de
membrane, des moments de flexion et de torsion.
Il existe d’autres méthodes :
 Les méthodes simplifiées de résolution
Les simplifications peuvent être de deux sortes :
- On admet dans les calculs une forme théorique qui diffère légèrement de la
forme réelle ;
- On néglige certaines conditions de continuité, surtout aux rives. Mais les
conditions d’équilibre doivent toujours être respectées.
Pour des calculs plus évolués et "exacts", plusieurs méthodes numériques
sont établies. Dans les récentes années, la méthode des différences finies a
largement simplifié la complexité des calculs en remplaçant les différentes équations
différentielles et les conditions aux limites régissant les structures en voiles minces
par des équations équivalentes ayant des coefficients tabulés.
De nos jours la généralisation de l'utilisation de l'ordinateur a permis l'emploi
de la méthode des éléments finis qui a l'avantage de décomposer les structures en
de petits éléments faciles à calculer et d'introduire dans l'établissement des
équations un nombre fini de degrés de liberté et une forme discrète des conditions
d'équilibre et de continuité [8].

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

5.2. Choix de la méthode de calcul


Pour notre étude, notre choix s’est porté sur la méthode des éléments finis. La
méthode des éléments finis est une méthode de résolution approchée d'équations
aux dérivées partielles. Les outils d’aide à la modélisation devenant de plus en plus
perfectionnés, l’utilisation de la méthode des éléments finis s’est largement
développée et parait de moins en moins une affaire de spécialistes[18]. Ainsi on note
une démocratisation de la méthode du fait de la simplicité croissante de mise en
œuvre, de la fiabilité des algorithmes et de la robustesse de la méthode.
Dans notre développement, nous présenterons les principes de base de cette
méthode en insistant sur l’enchaînement des tâches (démarche et hypothèses
associées) qui assurent la cohérence du processus de calcul. Il est à noter que
l’analyse des résultats nécessite une bonne compréhension des différentes étapes
mathématiques utilisées lors de l’approximation, pour pouvoir estimer l’erreur du
modèle numérique par rapport à la solution exacte du problème mathématique.
L’idée fondamentale de cette méthode est de discrétiser le problème en
décomposant le domaine matériel à étudier en éléments de forme géométrique
simple.

5.3. Procédure de calcul par éléments finis


Elle comporte les étapes suivantes:
 La discrétisation du milieu continu en sous domaines ;
 La construction de l’approximation nodale par sous domaine ;
 Le calcul des matrices élémentaires correspondant à la forme intégrale du
problème ;
 L’assemblage des matrices élémentaires ;
 La prise en compte des conditions aux limites ;
 La résolution du système d’équations.

5.3.1. Discrétisation de la structure


La discrétisation est l'opération qui consiste à sectionner fictivement la
structure en éléments simples et à choisir le type de ces éléments. Autrement dit, elle
consiste à procéder à un découpage du domaine continu en sous domaines :

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
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n
D   De tel que lim (U De )  D
e1 e0 e
Il faut donc pouvoir représenter au mieux la géométrie souvent complexe du
domaine étudié par des éléments de forme géométrique simple. Il ne doit y avoir ni
recouvrement ni trou entre deux éléments ayant une frontière commune. Lorsque la
frontière du domaine est complexe, une erreur de discrétisation géométrique est
inévitable. Cette erreur doit être estimée, et éventuellement réduite en modifiant la
forme ou en diminuant la taille des éléments concernés [18].

5.3.2. Construction de l’approximation nodale par sous domaine

La méthode des éléments finis est basée sur la construction systématique

d’une approximation u * du champ des variables u par sous domaine. Cette


approximation est construite sur les valeurs approchées du champ aux nœuds de
l’élément considéré, on parle de représentation nodale de l’approximation ou
d’approximation nodale.
L’approximation par éléments finis est une approximation nodale par sous
domaines ne faisant intervenir que les variables nodales du domaine élémentaire De.

 M  De , u* (M)  N(M)u n Où u* (M) représente la valeur de la fonction


approchée en tout point M de l’élément et N, la matrice ligne des fonctions
d’interpolation de l’élément u n variables nodales relatives aux nœuds d’interpolation
de l’élément.
Dans le cas général le champ à approcher est un champ vectoriel. Nous

utilisons alors la notation matricielle suivante u* (M)  N(M)u n


Les nœuds M i sont des points de l’élément pour lesquels on choisit
*
d’identifier l’approximation u à la valeur du champ de variables u. Nous en
déduisons que :

 Mi , u* (Mi )  u i
Soit pour l’approximation nodale :
 Mi , N j (Mi )  ij

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 27


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

5.3.2.1. Construction d’une approximation nodale linéaire


L’interpolation nodale est construite à partir d’une approximation générale :

 M, u* (M)  (M)a

 est une base de fonctions connues indépendantes, en général une base


polynomiale et a, le vecteur des paramètres de l’approximation aussi dits paramètres
généralisés, qui n’ont pas de signification physique.

 Bases polynomiales complètes

Une dimension
- linéaire (1, x) : deux variables
- quadratique (1, x, x²) : trois variables
Deux dimensions
- linéaire (1, x, y) : trois variables
- quadratique (1, x, y, x2, xy, y2) : six variables
Trois dimensions
- linéaire (1, x, y, z) : quatre variables
- quadratique (1, x, y, z, x2, xy, y2, xz, z2, yz) : dix variables
Pour utiliser une base polynomiale complète, le nombre de termes doit être
égal au nombre de variables nodales à identifier. Si l’on ne peut pas utiliser un
polynôme complet, le meilleur choix consiste à respecter la symétrie des monômes
conservés.

 Bases polynomiales incomplètes


- deux dimensions : « bi - linéaire » (1, x, y, xy) : quatre variables
- trois dimensions : « tri - linéaire » (1, x, y, z, xy, xz, yz, xyz) : huit variables
En identifiant aux nœuds l’approximation u* à la valeur du champ de
variables u, nous pouvons exprimer les paramètres généralisés a en fonction des
variables nodales un :

u n = u* (Mn )  (Mn )a
Soit, par inversion du système total : a  Tun

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 28


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Pour éviter des erreurs de modèle trop importantes, la matrice à inverser doit
être bien conditionnée. Ce conditionnement est lié au choix de la base polynomiale
et à la géométrie des éléments. En reportant ce résultat dans l’approximation nous
obtenons la matrice des fonctions d’interpolation :
N(M)  (M)T

5.3.2.2. Construction des fonctions d’interpolation d’un élément


triangulaire

 Approximation nodale de quelques éléments de référence


Un élément de référence est un élément de forme géométrique simple, à
frontière rectiligne par exemple, pour lequel l’approximation nodale est construite en
suivant la démarche analytique précédente. Le passage de l’élément de référence à
l’élément réel sera réalisé par une transformation géométrique. Nous entendons par
élément réel un élément quelconque du domaine discrétisé. Deux grandes familles
d’éléments sont souvent présentées :
− Les éléments de type Lagrange ;
− Les éléments de type Hermite.
Pour les éléments de type Lagrange, on augmente le nombre de nœuds en
conservant une seule variable nodale. Pour les éléments de type Hermite on
augmente le nombre de variables nodales, en retenant par exemple les valeurs des
dérivées du champ aux nœuds.

 Éléments à une dimension

La base de fonction linéaire illustrée sur la figure (5.1 a) s’écrit avec s ∈ [0, 1] :
N1(s) = L1 = 1 − s, N2(s) = L2 = s
Cette base est utilisée pour les éléments barres et génère une discontinuité au
niveau des champs de déformations et de contraintes au passage d’un élément à
son voisin. Une base un peu plus riche, constituée de polynômes d’ordre 2 peut
aussi être utilisée
N1(s) = L1 (2L1 − 1), N2(s) = 4L1L2, N3(s) = L2 (2L2 − 1)
Ces fonctions de forme sont schématisées sur la figure (5.1 b). Le passage à
l’ordre supérieur donne la base de la figure (5.1 c) où seules N1 et N2 sont illustrées :

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 29


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

les deux autres fonctions N3 et N4 sont respectivement les symétriques de N1 et N2


par rapport à s = 1/2.
L1
N1(s)  (3L1  1)(3L1  2)
2
9
N2(s)  L1L2(3L1  1)
2

9
N3(s)  L1L2(3L2  1)
2

L2
N4 (s)  (3L2  1)(3L2  2)
2
L’élément associé est construit avec autre nœuds et une variable par nœud. Il
est possible, avec la même base polynomiale, de construire un élément à deux
nœuds ayant deux variables par nœud, c’est un élément de type l’Hermite illustré sur
la figure (5.1 d) pour N1 et N2 : de la même manière que précédemment, les
fonctions N3 et N4 se trouvent par symétrie. Si nous utilisons comme variables
nodales le champ et sa dérivée première, nous obtenons les fonctions d’interpolation
d’élément poutre :
N1(s)  1  3s2  2s3

N2(s)  s  2s2  s3

N3(s)  3s2  2s3

N4 (s)  s2  s3

Figure 5.1: Fonctions de forme à une dimension

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 30


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 Élément triangulaire

Pour ce type d’élément, l’approximation utilise la base polynomiale linéaire (1,


s, t). L’élément de référence, aussi dit parent, est un triangle rectangle à trois nœuds
de type « T3 ».

Figure 5.2: Fonctions d'interpolation linéaires du triangle

L’approximation quadratique quant à elle utilise la base (1, s, t, s2, st, t2).
L’élément de référence est un triangle rectangle à six nœuds de type « T6 ». Posons
L1 = 1 − s − t, L2 = s et L3 = t. Pour :
- les trois nœuds sommet i = 1, 2, 3, les fonctions de forme s’écrivent :

Ni = Li (2Li − 1)

- les trois nœuds d’interface i = 1, 2, 3 :

Ni+3 = 4LjLk pour j  i k  i, j

La figure donne une représentation de deux des fonctions d’interpolation. Les autres
s’obtiennent par permutation des indices.

Figure 5.3: Fonctions d'interpolation quadratiques du triangle

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 31


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 Élément à deux dimensions rectangulaire

L’approximation bilinéaire est déduite de la base polynomiale (1, s, t, st) sur


(s, t) ∈ [−1 1].
L’élément de référence est un carré à quatre nœuds de type « Q4 ». Les
fonctions d’interpolation sont :
1
N1  (1  s)(1  t)
4
1
N2  (1  s)(1  t)
4
1
N3  (1  s)(1  t)
4
1
N4  (1  s)(1  t)
4

5.3.3. Calcul des matrices élémentaires correspondant à la forme intégrale du


problème
Les expressions des matrices élémentaires font apparaître des opérateurs
différentiels et des intégrales sur le domaine élémentaire. Or, le calcul analytique des
dérivations et de l’intégration n’est possible que pour des éléments très simples tels
que la barre et la poutre.
Dans un code éléments finis, ces calculs utilisent les notions d’intégration
numérique sur des éléments de référence et de transformation géométrique entre
éléments réels et éléments de référence.

5.3.4. Assemblage des matrices élémentaires et prise en compte des


conditions aux limites
Les règles d’assemblage sont définies par la relation :
ne
D   De
e1
Matrices
L’assemblage des matrices élémentaires masse Me et raideur Ke s’effectue
selon les mêmes règles. Ces règles sont définies par sommation des termes
correspondant au travail virtuel calculé pour chaque élément.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 32


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

ne

 u
e 1
T
n M e u n  U T MU
ne

 u
e 1
T
n K e u n  U T KU
Cette opération traduit simplement que la forme quadratique associée à
l’ensemble du domaine est la somme des formes quadratiques des sous-domaines.
Elle consiste à ranger dans une matrice globale, les termes des matrices
élémentaires. La forme de cette matrice dépend bien évidemment de l’ordre dans
lequel sont définies les variables globales de U.

Efforts imposés
L’assemblage ne pose pas de problème, il est défini par sommation des
termes correspondant au travail virtuel calculé pour chaque élément.
ne

 u
e 1
T
n deF  U T Fd

Efforts inconnus
L’assemblage peut être mené de façon identique. Cependant, si les liaisons
entre les éléments sont parfaites la somme des efforts inconnus aux nœuds internes
de la structure est nulle. Nous pouvons en tenir compte pour simplifier l’expression
du travail virtuel des efforts inconnus, en ne calculant que le travail virtuel des efforts
correspondants aux liaisons cinématiques imposées à la structure, et à celui des
liaisons non parfaites. Après assemblage, nous obtenons la forme matricielle du

principe des travaux virtuels : MU  KU  Fd  Fi


Sous cette forme, nous avons N équations pour N + P inconnues. Pour
résoudre, il faut tenir compte des P conditions aux limites cinématiques associées
aux P composantes inconnues du vecteur Fi

5.3.5. Résolution du système d’équations

Elle consiste à la résolution de l’équation :  K U   F 


Avec  K  la matrice de rigidité

U  le vecteur déplacement et F  le vecteur forces extérieures.

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Matériels et Méthodes
 Matériels
 Description du Projet de l’Assemblée Nationale
 Descente des charges
 Modélisation
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des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

6. MATERIELS
Le passage à l’outil informatique est indispensable pour la rapidité et la
productivité. Il permet une évolution des techniques utilisées dans nos bureaux
d’étude. Ainsi, pour mener à bien notre étude nous avons eu besoin d’un ordinateur
et de certains logiciels.

6.1. Ordinateur
L’ordinateur utilisé est un TOSHIBA C650. Ces caractéristiques sont les
suivantes :
Processeur : Céléron (R) Dual Core
Mémoire Ram : 3 Go
Disque dur : 320 Go
Type du système : Système d’exploitation 32 bits

6.2. Logiciel Excel


Le logiciel Excel est un logiciel de calcul de données et de programmation.
Dans un premier temps nous avons programmé la matrice de rigidité de
l’assemblage et calculé les thèmes de cette dernière en introduisant les paramètres
relatifs à chaque élément. Dans un second temps nous avons pu calculer les
charges à chaque nœud de la structure. Notons que sans ce logiciel nous n’aurions
pas pu avancer dans le calcul des matrices et la résolution des systèmes.

6.3. Logiciel Robot Millenium


Le logiciel Robot Millenium a été choisi pour modéliser, analyser et
dimensionner notre structure car son code de calcul est basé sur la méthode des
éléments finis.

6.3.1. Formulation avec le logiciel Robot Millenium


Le logiciel Robot a été utilisé pour effectuer tous les calculs se rapportant à
l'analyse structurale du voile mince retenu [19].
L'analyse s'est portée sur un modèle composé de deux panneaux. Les
dimensions de chaque panneau sont : en largeur 14,960m, en longueur 23,782m
avec une hauteur de 13,443m. Les panneaux sont symétriques.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 35


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6.3.2. Présentation sommaire du logiciel


Robot est un programme d'analyse par éléments finis de toute structure
tridimensionnelle. Il effectue 3 types d'analyses : statique, modale et dynamique.
Dans notre étude seule l'analyse statique sera faite car nous n'avons que des
chargements statiques.
Bien que le logiciel robot soit un outil souple de calcul en ingénierie, l’usager
doit être capable de générer un modèle adéquat et fonctionnel d'éléments finis de la
structure, de l’analyser, d'interpréter correctement les résultats de l'analyse et d'
exploiter les résultats pour le dimensionnement de la structure physique.
Pour effectuer toute analyse statique, l'équation caractéristique que le
programme établit et résout est du type de  K U   F  qui relient les vecteurs

chargements et les déplacements par l’intermédiaire de la matrice de rigidité.


Les modèles d’éléments finis utilisés par le programme dans l'analyse des
voiles minces peuvent être triangulaires à 3 ou 6 nœuds ou quadrangulaires à 4 ou 8
nœuds. Toutefois pour définir des éléments plaque avec une procédure de
génération rapide, les éléments quadrangulaires sont plus indiqués.

6.3.3. Création des modèles


La sollicitation principale de la structure est le poids propre. Néanmoins nous
tiendrons compte des surcharges dues à l’entretien, du système d’étanchéité et du
vent vu la hauteur de la structure.
La décomposition en éléments finis a été effectuée avec des éléments
quadrangulaires à 6 degrés de liberté par nœud : les trois translations u, v et w
suivant les axes x, y et z respectivement et les rotations correspondantes.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 36


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7. DESCRIPTION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU SIEGE DE


L’ASSEMBLEE NATIONALE
7.1. Description du projet
Le projet initial consistait à la réhabilitation des bâtiments abritant l’actuel
Siège de l’Assemblée Nationale. Mais très tôt, l’idée de construire de nouveaux
édifices a prévalu ; et en 2002, une étude de programmation a été effectuée par le
Cabinet d’architecture PIA recruté par la SERHAU-SA. Le site retenu à cette époque
était celui de l’INJEPS à Porto-Novo d’une superficie de 4ha. De cette étude, le coût
d’objectif des travaux était estimé à environ 24 milliards de francs CFA. Le coût réel
devant être obtenu après les appels d’offres et attribution des marchés de travaux
d’entreprises [20].
Mais, par la suite, le Gouvernement a estimé que la superficie de ce site de
l’INJEPS ne convenait pas pour abriter la deuxième institution de la République. Il a
en effet recommandé :
 un domaine plus vaste,
 des surfaces de bureau plus grandes et des zones plus étendues
d’espaces verts,
 la construction de deux résidences séparées pour les deux questeurs,
 la construction de bureaux pour autres députés,
 la prise en compte à terme dans le programme de 300 députés au lieu de
83 initialement,
 la construction du secrétariat administratif de l’Assemblée Nationale,
 la prise en compte des coûts relatifs au dédommagement des occupants
du site et le transfert de certains équipements administratifs,
 la prise en compte du coût de viabilisation du nouveau site.
Le choix fut porté sur le site marécageux de la berge Est de la lagune de
Porto-Novo qui couvre une superficie de 7 ha environ.
Après le choix du site, la sélection d’un cabinet d’architecture a eu lieu en
2005. Les études architecturales et techniques ont suivi. Le Projet de construction
du nouveau Siège de l’Assemblée Nationale est un complexe composé de trois (03)
grands ensembles et des ouvrages connexes définis ainsi qu’il suit :
 Un premier ensemble au Sud-Ouest du site constitué de :

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 37


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des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 Le bloc Assemblée plénière (l’hémicycle avec une capacité de 200


sièges pour les députés et 530 places pour les autres toutes activités confondues),
 Le bloc Salle Polyvalente et Restauration,
 Le bloc Infirmerie Bibliothèque Locaux chauffeurs et espaces Projets et
Programme,
 Le Cabinet du président et Le bloc Administratif RDC+4 composé d’un
Secrétariat Général, des bureaux des membres du Bureau de l’Assemblée Nationale
et des bureaux des Présidents des groupes parlementaires et des commissions.
 Un second ensemble situé dans la zone intermédiaire entre le premier et le
troisième ensemble :
 Un bâtiment RDC + 3, destiné à recevoir 250 bureaux et 05 secrétariats
et salles d’attente pour les députés.
 Le troisième ensemble situé au Sud-est du site :
 Les résidences des questeurs.
 Les ouvrages connexes composés :
 des murs de clôture,
 de trois grandes entrées munies de postes de contrôle (une entrée
principale et deux entrées secondaires),
 des Espaces verts, jet d’eau, parking et éclairage et
 des locaux techniques (groupes électrogènes, locaux de maintenance,
les bâches à eau).

7.2. L’hémicycle : le bloc Assemblée plénière


7.2.1. Présentation
L’hémicycle est composé de deux grands ensembles :
 Un premier regroupant le Hall d’accueil et la salle des pas perdus.
 Un second qui est l’hémicycle proprement dit avec une mezzanine

7.2.2. Structure actuelle


La couverture de la Salle des Pas Perdus, du Hall d’Accueil et de
l’Hémicycle est assurée par une charpente métallique. Plusieurs types et formes de
profilés ont été utilisés. Ainsi, les profilés ont été commandés et sont actuellement
stockés sur le chantier. Notons que la complexité de cette structure métallique avec

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 38


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des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

un nombre impressionnant de profilés de diverses formes et dimensions pourrait


conduire à l’impasse ; et il faudrait une main d’œuvre vraiment spécialisée et un
équipement adéquat.
De même, sous l’action conjuguée des intempéries, cette structure est
appelée à rouiller si elle n’est pas bien entretenue. Autant de raisons qui ont poussé
le Bureau ACL Consultant, chargé du Contrôle des travaux de ce lot à nous
demander de nous pencher sur la conception et le dimensionnement d’une structure
de type Voile mince par une étude alternative à la structure métallique, en l’essayant
par les méthodes usuelles de calcul, en l’occurrence celle des éléments finis.
.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 39


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
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Figure 7.1:Structure métallique (Hémicycle plénière et locaux)

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 40


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Figure 7.2: Structure métallique (Hémicycle hall d’accueil et salle des pas perdus)

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8. DESCENTE DES CHARGES ET POSSIBILITES DE


CONCEPTION
8.1. Descente de charge
8.1.1. Charges permanentes
On distingue :
 Poids propre : il revient au poids de chaque élément de la structure. En
fonction de l’épaisseur nous aurons : 25 x e kN/m² avec 25 kN/m3 le poids volumique
du béton armé.
 Poids chape d’étanchéité : la forte pente que présente notre ouvrage n’offre
aucune possibilité de stagnation des eaux pluviales. Pour ce faire, nous utiliserons
un système d’étanchéité très simple soit une charge de 10 daN/m².

8.1.2. Charges d’exploitation


Nous avons les surcharges dues à l’entretien; la structure ne nécessitera pas
un grand entretien. Néanmoins nous prenons comme surcharge 1 kN/m².

8.1.3. Charges dues à l’action du vent


L’action du vent sur les couvertures se ramène à une dépression extérieure.
Elle sera déterminée par les normes NV65[21, 22].
L’action unitaire résultante Pr du vent est donnée par la formule suivante :
Pr  qro  Ks  K h  K m   C
Avec
q ro : Pression dynamique de base
K s : Coefficient dû à l’effet de site
K h : Coefficient dû à la hauteur au-dessus du sol
K m : Coefficient dû à l’effet de masque
 : Coefficient de réduction des pressions dynamiques pour les grandes surfaces
C : Coefficient de pression élémentaire

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 42


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8.1.3.1. Détermination de la pression dynamique de base


Les présentes Règles prennent comme base de calcul non pas la vitesse du
vent de laquelle on déduirait son action, mais la pression qu'il exerce sur une surface
plane, normale à sa direction au point frappé par le filet d'air dont la vitesse s'annule.
Cette pression, dite pression dynamique, est donc indépendante de la nature, de la
position et des dispositions de la construction Elle est donnée par la formule :
v²
q établie par application du théorème de Bernoulli où
20
 est la masse volumique en kg / m3 de l'air sec débarrassé de gaz carbonique, à

15° C et sous une pression atmosphérique normale   1,225kg / m3


V = vitesse du vent en mètres par seconde (m/s) ;
·q = pression dynamique du vent en déca newtons par mètre carré (daN/m²), ce qui

donne pour q la valeur q ro 
16,3
Par convention, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont
celles qui s'exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol, pour un site normal
sans effet de masque sur un élément dont la plus grande dimension est égale à 0,50
m. Porto Novo n’est pas située aux abords immédiats du littoral et elle n’admet pas
de vent très particulier de vitesse importante. Ainsi pour une simulation entre les
régions I et II de la France, nous pouvons prendre une vitesse
Vro  110km / h  30,56m / s

Vro2 30,562
q ro    57,30daN / m²
16,3 16,3

8.1.3.2. Détermination du coefficient dû à l’effet de site


La nature du site d'implantation en comparaison avec celui des relevés
météorologique peut conduire à une diminution ou une augmentation de la vitesse du
vent et donc des pressions correspondantes. Les règles NV 65 considèrent trois
types de site :
 site protégé: par exemple, fond de cuvette bordée de collines sur tout son
pourtour ou site urbain dense ;

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 43


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

 site normal : par exemple, plaine de grande étendue avec des dénivellations
peu importantes, de pente inférieure à 10 % (vallonnements, ondulations);
 site exposé : par exemple, littoral en général sur une profondeur de 6 km,
sommet des falaises, îles ou presqu'îles étroites, vallées étroites.
Au vu de ses définitions, Porto-Novo peut être considérée comme un site peu
exposé du fait qu’elle n’est pas située aux abords immédiats de la mer, mais le site
du projet présente un relief légèrement en déclivité.
Prenons alors le coefficient Ks  1,20 .

8.1.3.3. Détermination du coefficient dû à l’effet de la hauteur au-dessus


du sol

Pour une hauteur H inférieure à 500m le coefficient Kh est donné par la

formule :
2,5(H  18)
Kh  Où H désigne la hauteur au-dessus du sol
H  60
Ici, H  15m
2,5(15  18)
Kh   1,1
15  60
K h  1,1

8.1.3.4. Détermination du coefficient dû à l’effet de masque


Il y a effet de masque lorsque la construction envisagée est masquée et
protégée par d'autres constructions de grande probabilité de durée. Dans ce cas, les
pressions dynamiques de base peuvent être réduites de 25 %. La réduction pour
effet de masque doit être prise en compte avec prudence, le masquage d'une
construction par une autre pouvant, au contraire, conduire à une augmentation de la
vitesse du vent par effet de sillage.
Dans notre cas, l’effet de masque est négligeable vu qu’il n’existe
pratiquement pas de bâtiments environnant. Km  1

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 44


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

8.1.3.5. Détermination du coefficient de réduction des pressions


dynamiques
Il est donné en fonction de la plus grande dimension de la surface frappée par
le vent. Nous ne sommes pas dans le cas d’éléments continus. La hauteur H=15m et
la plus grande dimension est L=23,78m.
Coefficient de réduction des pressions dynamiques   0,77

8.1.3.6. Détermination du coefficient de pression élémentaire


Le bâtiment sera assimilé à une construction prismatique à base
quadrangulaire.
Détermination du coefficient dû aux actions extérieures
f  13, 443m; a=39,231m; b=14,960m; H=15m

H 15
a    0,38
a 39, 231

H 15
b   1
b 14,960
 0  0,95
Grâce à la courbe (voir annexe 1) nous avons

Ce  0, 28   34, 42

Détermination du coefficient Ci
La construction est fermée
Ci  0, 6(1,8  1,3 0 )  0,34

Le coefficient C
C  Ce  Ci  0, 28  0,34  0, 62

L’action résultante
Pr  q ro  Ks  K h  K m    C

Pr  57,30  1, 2  1,1  1  0,77  (0,62)  36, 2daN / m²


La charge due au vent est :
Pr  36,2daN / m²

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 45


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8.2. Différentes possibilités de conception


Au vu de la forme donnée à la charpente par les architectes, plusieurs
possibilités de modélisation s’offrent aux concepteurs. Dans notre étude, vue le
temps qui nous ait donné nous calculerons une partie de la toiture. Ainsi, notre choix
s’est porté sur la partie couvrant le hall d’accueil à cause de ses dimensions.
Retenons deux modèles. Le premier, nous aurons des poutres de rive et une
faitière pour assurer le support de notre dalle de couverture. Les poutres de rive
seront encastrées dans des poteaux. Le second modèle sera une toiture entièrement
autoportante. Nous prévoyons une butée en poutre aux pieds de la structure pour
encaisser les efforts normaux et pour empêcher la structure de s’étaler.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 46


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9. MODELISATION

9.1. Modèle de panneaux sur poutres

Figure 9.1: Modèle de panneaux sur poutres

Cette modélisation nous permettra de mieux manipuler les éléments finis et de


mieux analyser les résultats.

9.1.1. Méthode de détermination des matrices de rigidité

9.1.1.1. Hypothèses

Les poutres travaillent en flexion composée. Ceci revient à l’assemblage d’un


élément barre et d’un élément poutre en flexion plane. Le comportement d’un
élément barre et d’un élément poutre en flexion plane est connu ainsi que la matrice
de raideur de chacun de ses éléments [17].

9.1.1.2. Matrice de raideur d’un élément barre

 ES ES 



l l 
k  (21)
 ES ES 
local él  
 l l 

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 47


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.1.1.3. Matrice de raideur d’un élément poutre en flexion plane

 12 6l 12 6l 
 6l 2l ² 
k  
EI z
3 12
4l ²
6l
6l
12 6l 
(22)
local él l
 
 6l 2l ² 6l 4l ² 

L’assemblage de ces deux éléments conduits à la structure à deux nœuds


avec six sollicitations et six degrés de liberté (d.d.l.) associés. La matrice de raideur
de cette structure possède donc 6 lignes et 6 colonnes.

Figure 9.2: Assemblage d’un élément barre et d’un élément poutre

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

F  Str
d  Str

X1 u1
Z1 w1
N1  y1
X2 u2
Z2 w2
N2  y2
On peut trouver la matrice de raideur de la structure en recalant la matrice de
raideur de chaque élément dans un tableau de dimensions (6x6), soit :

 ES 0 0 
ES 
 l l
0 0
 0 0 0 0 0 0 
 0 0 0 0 0 0 0 12 6l 0 12 6l 
 K Str   0 0 0 0 0 0 EI
 3 0
6l 4l ² 0 6l 2l ² 
 ES ES  l 0
0 0 0 0 0  (23)
 l 0 0
l
0 0
 0
12 6l 0 12 6l

 0 0 0 0 0 0 0
6l 2l ² 0 6l 4l ² 

 0 0 0 0 0 0 matrice de raideur de l'élément poutre


en flexion recalée (6x6)
matrice de raideur de l'élément barre
recalée (6x6)

 ES 
ES 
 l 0 0
l
0 0

 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI 
 0 3 2
0 
3 2 
 2 EI 
l l l l
6 EI 4 EI 6 EI
 0 2
0 
2 
 K Str   ES l l
ES
l l
 (24)
 0 0 0 0 
 l l 
 0 
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
  0 
 l 
3 2 3 2
l l l
 0 6 EI
0
2 EI

6 EI 4 EI

 l
2
l l
2
l  
matrice de raideur de l'élément poutre
équivalent (6x6)

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Et on obtient pour relation de comportement :

 X1   u1 
 Z1   v1 
F  k  .d  .XN1    K6xStr6 .uy1 
Str Str Str
 Z 22   v22 
N 2   y 2 

 ES 
ES 
 l 0 0
l
0 0

 0 12 EI 6 EI

12 EI 6 EI 

 X1  
2 
0
 u1 
3 2 3
l l l l

 Z1   0
2 EI  w
6 EI 4 EI

6 EI
 1 

 2
0
2   (25)
X 2   ES . y1 
N1
 l l l l
ES  u2
 Z 2   0 0 0 0
  w2 
N 2   l 12 EI 6 EI
l
12 EI 6 EI    y 2 
  
 l 
0 0
3 2 3 2
l l l
 0 6 EI 2 EI

6 EI 4 EI 

 l 
0
l
2
l l
2

Pour faciliter les notations dans la suite, posons :

ES 12 EI 6 EI 4 EI 2 EI
A ; B= 3 ; C= ; D= ; F=
l l l² l l

L’équation (25) devient :

 X1   A 0 0 A 0 0   wu1 
 Z1   0 C  1 
B C 0
C
B

F   y1 
X 12    A .
0  u2 
N 0 C D 0 (26)
0 0 A 0
Z 2   0  B C 0 B C   w 
N 2   0 D  y 2 
2
C F 0 C 

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

On voit sur l’expression que les matrices de raideur des deux éléments de
base s’additionnent sans véritablement se combiner du fait que leurs d.d.l. initiaux
sont distincts [23].
Cette association fournit un élément poutre équivalent qui possède
simultanément un comportement de flexion plane simple et comportement de traction
compression. Il est ainsi plus performant que chacun des éléments de base qui la
constituent [17]. Dans un repère global coplanaire, la matrice de passage du repère
global au repère local :

 cos  sin  0 0 0 0
 sin  cos  0 0 0 0
 0
 P   00 0 1
0 cos 
0 0
sin 
 (27)
 0 0

 0 0 0  sin  cos  0
 0 0 0 0 0 1 

9.1.2. Détermination de la matrice de rigidité de chaque élément

9.1.2.1. Elément 1 et 3

4
 
5
 4 4 
 cos(  5 ) sin( 
5
) 0 0 0 0

 4 4 
 sin(  ) cos(  ) 0 0 0 0
 5 5 
 P   0 0 1 0
4
0
4
0

(28)
cos(  ) sin( 
 0 0 0
5 5
) 0

 4 4 
 0 0 0  sin(  ) cos(  ) 0
 5 5 
 0 0 0 0 0 1

4 4
cos(  )a sin( )b
En posant 5 5

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

a b 0 0 0 0
 b a 0 0 0 0
0 0 0
  0
P 
0 1 0
 (29)
 0 0 a b 0

0 0 0 b a 0 
 0 0 0 0 0 1 

k  P .k  .P


T
él él
global local

 a b 0 0 0 0  A 0 0 A 0 0  a b 0 0 0 0
b a 0 0 0 0  0 B C 0  B C   b a 0 0 0 0
   

k 
0 0
0 0
1
0
0 0
a b
0  0
.
C
0  A 0
D
0
0 C F   0
A 0
.
0  0
0
0
1 0
0 a
0
b
0
0
(30)
global él
0 0 0 b a 0   0  B C 0 B C   0 0 0 b a 0
   
0 0 0 0 0 1  0 C F 0 C D   0 0 0 0 0 1

 a² A  b² B abA  abB bC  a ² A  b ² B  abA  abB bC 


 abA  abB b² A  a² B aC  abA  abB b ² A  a ² B aC 
 bC F 
k  
 a ² A  b² B
aC
 abA  abB bC
D bC
a² A  b² B
 aC
abA  abB bC

 (30)
global él
 abA  abB b ² A  a ² B  aC abA  abB b² A  a² B  aC 
 bC aC F bC  aC D 

9.1.2.2. Elément 2 et 4


 
5

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

   
cos(  ) sin(  )
 5 5
0 0 0 0

   
 sin(  ) cos(  ) 0 0 0 0
 5 5 
 P   0 0 1 0

0

0

(31)
cos(  ) sin(  )
 0 0 0
5 5
0

   
 0 0 0  sin(  ) cos(  ) 0
 5 5 
 0 0 0 0 0 1

 
cos(  )  c sin( )  d
En posant 5 5

c d 0 0 0 0
 d c 0 0 0 0
 0 0
 P   00 0 1 0
 (32)
 0 0 c d 0

0 0 0 d c 0
 0 0 0 0 0 1 

k  P .k  .P


T
él él
global local

c d 0 0 0 0 A 0 0 A 0 0 c d 0 0 0 0
d c 0 0 0 0 0 B C 0 B C   d c 0 0 0 0
0 0  0 F  0 0 0
k 
0 1 0 0
d
.
  A
C D 0 C
.
0 1 0
 (33)
global  0 
él 0 0 0 c 0 0 0 A 0 0 0 0 c d 0
0 0 0 d c 0  0  B C 0 B C   0 0 0 d c 0
 0 0 0 0 0 1   0 C F 0 C D   0 0 0 0 0 1 

 c ² A  d ² B cdA  cdB dC c ² A  d ² B cdA  cdB dC 


 cdA  cdB d ² A  c ² B cC cdA  cdB d ² A  c ² B cC 
 

k 
 dC cC D dC cC F 
él  c ² A  d ² B cdA  cdB dC c ² A  d ² B cdA  cdB dC  (34)
global  
 cdA  cdB d ² A  c ² B cC cdA  cdB d ² A  c ² B cC 
 dC cC F dC cC D 

9.1.2.3. Elément 5

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
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  0

 cos(0) sin(0) 0 0 0 0
 sin(0) cos(0) 0 0 0 0
 0 0
   0
P 
0 1 0 0
 (35)
 0 0 cos(0) sin(0) 0

 0 0 0  sin(0) cos(0) 0
 0 0 0 0 0 1 

1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0
 
0 0 1 0 0 0
 P   
0 0 0 1 0 0 (36)
0 0 0 0 1 0
 
0 0 0 0 0 1

    .k  .P
T
k  P
él él
global local

1 0 0 0 0 0 A 0 0 A 0 0 1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 B C 0 B C 0 1 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0  0 0 1 0 0 0
 k 
él 0 0 0 1 0 0
.
  A
C
0
D
0 A
0 C
0 0
F
.
 0 0 0 1 0 0


(37)
global
0 0 0 0 1 0  0  B C 0 B  C  0 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1   0 C F 0 C D  0 0 0 0 0 1 

A 0 0 A 0 0 
0 B C 0 B C 
0 
 k 
A
C D 0 C F
 (38)
global  
él 0 0 A 0 0
0  B C 0 B C 
 0 C F 0 C D 

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 54


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.1.3. Détermination de la matrice de rigidité de l’assemblage

La matrice de rigidité de l’assemblage consiste à sommer la matrice de rigidité


de chaque élément dans une matrice globale de taille (18x18) soit six nœuds fois
trois d.d.l par nœuds.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 55


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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.1.4. Conditions aux limites


Les nœuds 1, 3, 5 et 6 seront considérés comme des encastrements. Par
conséquent, les déplacements à ces nœuds sont nuls. Les deux autres nœuds sont
libres, donc les déplacements inconnus.
Nœud 1 : Encastrement
u 0 w 0  0
1 1 y1
X ? Z ? N ?
1 1 1
Nœud 2 : nœud libre
u ? w ?  ?
2 2 y2
X 0 Z P N M
2 2 2
Nœud 3 : Encastrement
u 0 v 0  0
3 3 z3
X ? Y ? N ?
3 3 3
Nœud 4 : nœud libre
u ? w ?  ?
4 4 y4
X 0 Z P N M
4 4 4
Nœud 5 : Encastrement
u 0
5
w 0
5
 y5  0

X ? Z ? N ?
5 5 5
Nœud 6 : Encastrement
u 0 w 0  0
6 6 y6
X ? Z ? N ?
6 6 6
Dans le cas d’une charge répartie q sur un élément, la détermination du
vecteur des forces nodales élémentaires équivalentes est rapportée aux nœuds
d’extrémités. Le vecteur de charge nodale correspondant est [24] :
*e T
F   q   N  dl
Pour une charge uniformément répartie sur un élément poutre dans le plan, le
vecteur de charges équivalent est :

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 57


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

*e T
F   q 0  N  dl
L

Soit, après intégration :


t
*e  L L2 L L2 
F   0 q q 0 q -q 
 2 12 2 12 
9.1.5. Calculs des déplacements et des réactions aux appuis
Le calcul des déplacements et des réactions aux appuis reviennent à la
résolution de deux sous-systèmes [25] et [24].
On obtient le premier en supprimant les lignes correspondant aux d.d.l. nuls
ou bloqués et les colonnes de même rang. Dans le sous-système ainsi obtenu
n’apparaissent que les déplacements nodaux inconnus (d.d.l. libres) et les actions
mécaniques nodales connues (équation 39). Le second s’obtient en revenant aux
lignes précédemment supprimées dans le système. Il vient en éliminant des termes
nuls (équation 40). Ainsi, pour la résolution des deux systèmes, nous avons tenu
compte de quelques paramètres :
Module d’élasticité E=30000MPa
Coefficient de poisson v=0.2
Dimensions des poutres :
Elément 1, 2,3 et 4 b=0,70m ; h= 2m
Elément 5 : b=0,50m ; h= 1,5m
Epaisseur de la plaque e=0,25m
Notons que nous avons envoyé sur chaque poutre la moitié de la charge de
chaque dalle. Ensuite toutes les charges ont été envoyées aux nœuds.
Vu la taille de la matrice, nous avons programmé la matrice avec le logiciel
Excel. Ainsi, après la répartition des charges aux différents nœuds nous avons
résolus les deux sous-systèmes. Comme il a été dit plus haut, la résolution du
premier sous-système conduit à la détermination des déplacements et le second
sous-système la détermination des réactions aux nœuds d’appui. Tous les calculs
ont été menés à l’ELU (la combinaison des différents cas de charges). Nous n’avons
pas présenté ici tous les détails des calculs.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
l’Assemblée nationale du BENIN

 (a 2 A  b 2 B )  
 1 1
( abA1  abB1 )  
 (c 2 A  d 2 B )  bC1  dC2  A5 0 0 
 2 2 (cdA2  cdB2 ) 
 A5 
 
 
 
 (b 2 A1  a 2 B1 )  
( abA1  abB1 )   aC1  cC2 
X2   ( d 2 A2  c 2 B2 )   B5

   (cdA2  cdB2 ) C5
0 C5   u2 
   B5  
 Z2    
     w2 
    aC1  cC2 
 
 N   bC  dC D1  D2  D5 C5



 2  1 2 C5
0 F5   y 2 
    

X    u 
(39)
 4    4 
( a 2 A3  b 2 B3 ) 
   ( abA3  abB3 )   
Z     w4 
 4   A5 0 0 (c 2 A4  d 2 B4 )  cdA4  cdB4  bC3  dC4    

    
N     y 4 
A5 A5
 
 4  
 
 ( abA3  abB3 )  (b 2 A3  a 2 B3 )  
 
 0  B5 C5 cdA4  cdB4  ( d 2 A4  c 2 B4 )  aC3  cC4  C5 
 
 A5 B5 
 
 
 0 C5 F5 bC3  dC4 aC3  cC4  C5 D3  D4  D5 
 

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
l’Assemblée nationale du BENIN

 a 2 A  b2 B  abA1  abB1 bC1 0 0 0 


 X1   
1 1
   
    abA  abB b 2 A1  a 2 B1

 Z1   1 1 aC1 0 0 0 
   
    aC1

N  
bC1 F1 0 0 0 
   1 
   2 
 X   c A2  d B2 0  u 
2 cdA2  cdB2 dC2 0 0
  3   2 
    
 Z   cdA  cdB  d 2 A2  c 2 B2 cC2 0 0
 w 
0 
 3  2 2 
2

    
N    dC2
  
 3  
cC2 F2 0 0 0  y2
 
      
X    
 5  0 0 0  a 2 A3  b 2 B3  abA3  abB3 bC3   u4 
    
(40)
Z   
 5  0 0 0  abA3  abB3 b 2 A3  a 2 B3
 w 
 aC3  4 
    
N   
 5    y 4 
0 0 0 bC3 aC3 F3   
   
   
X6  
   0 0 0 c 2 A4  d 2 B4 cdA4  cdB4 dC4 
   
 Z6   
   0 0 0 cdA4  cdB4  d 2 A4  c 2 B4 cC4 
   

 N 6   
 0 0 0  dC4 cC4 F4 

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Les résultats obtenus se présentent comme suit :

Tableau 9.1 : Résultats des réactions d’appui par la méthode manuelle

Nœud FX [kN] FZ [kN] MY [kNm]


1 579,94 2179,84 60,41
3 -700,61 2859,88 73,02
5 534,99 2612,69 214,55
6 655,87 2736,18 -16,25

Dans le souci de nous rassurer de notre compréhension de la méthode, nous


avons modélisé la structure dans le logiciel robot avec les mêmes paramètres
considérés manuellement. Les résultats se présentent comme suit :
Tableau 9.2 : Résultats des réactions d’appui avec le logiciel

Nœud FX [kN] FZ [kN] MY [kN.m]


1 629,75 2229,79 62,43
3 -750,67 2909,51 74,57
5 -584,61 2662,83 216,35
6 705,53 2786,03 -18,65

A la vue des résultats, nous remarquons une légère différence entre les
valeurs déterminées manuellement et les valeurs données par le logiciel. Cet écart
pourrait être expliqué par le fait que nous ayons fait quelques arrondis et avons
considérés les plaques comme une dalle simple. Par contre, le logiciel réalise de
façon minutieuse le maillage de la dalle avant d’entamer les calculs. La démarche
utilisée a été la même que celle adoptée par BOZABE K. [16] dans son article
«Point sur les dispositifs d’essais d’identification des caractéristiques mécaniques
des tuiles, large format, en micro-béton : conception et validation».
Ces résultats nous permettent de passer de la méthode manuelle à
l’ordinateur afin de vite évoluer dans les calculs qui deviennent très fastidieux lorsque
le nombre de degré de liberté et le nombre de nœuds augmentent.

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.2. Modèle de panneaux avec butée en poutre

Figure 9.3: Modèle autoportant

En éléments finis, les éléments barre et poutre sont les plus faciles à
manipuler à la main. Ces éléments caractérisaient un état plan de contraintes c’est-
à-dire limité dans le plan (xy) aux composantes de contraintes :  x ,  y , xy . On

rappelle que selon la définition de l’état plan de contraintes, ces dernières varient
dans le plan (xy) mais ne dépendent pas de la coordonnée z. On dit encore que les
structures concernées par ces états de contraintes travaillent « en membrane », ou
encore se déforment « dans leur plan », leurs déformées restent planes.
On sait d’usage qu’une plaque mince apparait d’autant plus flexible qu’elle est
de grandes dimensions par rapport à son épaisseur. Lorsqu’elle est fléchie sous
sollicitations appropriées, son plan moyen devient une surface courbe. Ainsi, suivant
les sollicitations, on peut :
 Faire travailler la plaque en membrane en générant un état plan de contraintes
 Faire travailler la plaque en flexion en générant des déplacements hors du
plan, ou transversal c’est-à-dire perpendiculaire au plan moyen de la plaque.
L’étude faite au chapitre précédent nous a permis de nous familiariser avec
les éléments finis. Dans le cas d’une structure complexe discrétisée en de nombreux
éléments, il est courant qu’un même nœud appartienne à un nombre d’éléments
supérieur à deux. Le nombre total d’éléments étant élevé, la numérotation manuelle
n’est plus possible. Elle est prise en charge par le logiciel de façon à minimiser les

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

écarts entre les numéros attribués à des voisins. Dans la suite nous modéliserons
notre structure par le logiciel Robot.

9.2.1. Modélisation de la structure


Après la modélisation, nous avons laissé le logiciel choisir son maillage. Ainsi,
il a retenu un maillage quadrangulaire à quatre nœuds.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
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Figure 9.4: Position des nœuds dans le plan xy

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.2.2. Calculs des déplacements


Les tableaux 9.3, 9.4, et 9.5 et les figures 9.5, 9.6, 9.7 et 9.8 présentent les
résultats d’évolution des déplacements en fonction de l’épaisseur et de la résistance
caractéristique du béton.
Tableau 9.3: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=25MPa

u [cm] v [cm] w[cm] RX [Rad] RY [Rad] RZ [Rad]


Maximum 0 135,7 0 0,297 0,043 0,029
Epaisseur=6cm Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -135,8 -198,2 -0,297 -0,043 -0,029
Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0 76,6 0 0,168 0,024 0,016


Epaisseur=8cm Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -76,6 -111,9 -0,168 -0,024 -0,016
Nœud 4 54 54 19 17 54

Epaisseur=10cm Maximum 0 49,2 0 0,108 0,015 0,01


Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -49,3 -72,1 -0,108 -0,015 -0,011
Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0 34,4 0 0,076 0,011 0,007


Epaisseur=12cm Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -34,5 -50,5 -0,076 -0,011 -0,007
Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0 22,4 0 0,05 0,007 0,004


Epaisseur=15cm Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -22,5 -32,9 -0,05 -0,007 -0,005
Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0 13,1 0 0,03 0,004 0,002


Epaisseur=20cm Nœud 3 17 1 56 54 62
Minimum 0 -13,2 -19,3 -0,03 -0,004 -0,003
Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0 8,7 0 0,021 0,002 0,002


Epaisseur=25cm Nœud 3 17 1 56 54 62

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

u [cm] v [cm] w[cm] RX [Rad] RY [Rad] RZ [Rad]


Minimum 0 -8,8 -13 -0,02 -0,003 -0,002
Nœud 4 54 54 19 17 54

Tableau 9.4: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=30MPa

u (cm) v (cm) w (cm) RX (rad) RY (rad) RZ (rad)

Maximum 0,0 127,7 0,0 0,280 0,040 0,027

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 6cm
Minimum -0,0 -127,8 -186,6 -0,279 -0,040 -0,028

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 72,1 0,0 0,158 0,023 0,015

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 8cm
Minimum -0,0 -72,1 -105,4 -0,158 -0,023 -0,015

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 46,4 0,0 0,102 0,014 0,010

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 10cm
Minimum -0,0 -46,4 -67,9 -0,102 -0,014 -0,010

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 32,5 0,0 0,072 0,010 0,007

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 12cm
Minimum -0,0 -32,5 -47,6 -0,072 -0,010 -0,007

Nœud 4 54 54 19 17 54

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
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u (cm) v (cm) w (cm) RX (rad) RY (rad) RZ (rad)

Maximum 0,0 21,1 0,0 0,047 0,006 0,004

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 15cm
Minimum -0,0 -21,2 -31,0 -0,047 -0,006 -0,004

Nœud 4 54 54 19 17 17

Maximum 0 12,3 0 0,028 0,003 0,002

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 20cm
Minimum 0 -12,4 -18,2 -0,028 -0,003 -0,002

Nœud 4 54 54 19 17 17

Maximum 0 8,3 0 0,02 0,002 0,002

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 25cm
Minimum 0 -8,4 -12,3 -0,019 -0,003 -0,002

Nœud 4 54 54 19 17 17

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Tableau 9.5: Déplacements en fonction de l’épaisseur pour fc28=35MPa

u (cm) v (cm) w (cm) RX (rad) RY (rad) RZ (rad)

Maximum 0,0 120,6 0,0 0,264 0,038 0,026

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 6cm
Minimum -0,0 -120,7 -176,2 -0,264 -0,038 -0,026

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 68,1 0,0 0,150 0,021 0,014

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 8cm
Minimum -0,0 -68,2 -99,6 -0,149 -0,021 -0,015

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 43,8 0,0 0,097 0,014 0,009

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 10cm
Minimum -0,0 -43,9 -64,1 -0,096 -0,014 -0,009

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 30,7 0,0 0,068 0,009 0,006

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 12cm
Minimum -0,0 -30,8 -45 -0,068 -0,009 -0,006

Nœud 4 54 54 19 17 54

Maximum 0,0 20 0,0 0,045 0,006 0,004

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
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u (cm) v (cm) w (cm) RX (rad) RY (rad) RZ (rad)

= 15cm Minimum -0,0 -20,1 -29,4 -0,045 -0,006 -0,004

Nœud 4 54 54 19 17 17

Maximum 0 11,7 0 0,027 0,003 0,002

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 20cm
Minimum 0 -11,8 -17,3 -0,027 -0,003 -0,002

Nœud 4 54 54 19 17 17

Maximum 0 7,8 0 0,019 0,002 0,001

Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 25cm
Minimum 0 -7,9 -11,7 -0,018 -0,003 -0,002

Nœud 4 54 54 19 17 17

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 9.5: Evolution des déplacements suivant y et z en fonction de l’épaisseur et de fc28

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis : cas de l’Hémicycle de
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Figure 9.6: Evolution des déplacements suivant y et z en fonction de l’épaisseur et de fc28

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Figure 9.7: Variation des déplacements suivant y en fonction des résistances caractéristiques du béton

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Figure 9.8: Variation des déplacements suivant z en fonction des résistances caractéristiques du béton

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

9.3. Choix de l’épaisseur optimale


Tableau 9.6: Variation des déplacements entre deux résistances caractéristiques du
béton
Epaisseur v w
(cm)
∆25-30 ∆25-35 ∆30-35 ∆25-30 ∆25-35 ∆30-35
Valeurs maximales
6 8 15,1 7,1 0 0 0
8 4,5 8,5 4 0 0 0
10 2,8 5,4 2,6 0 0 0
12 1,9 3,7 1,8 0 0 0
15 1,3 2,4 1,1 0 0 0
20 0,8 1,4 0,6 0 0 0
25 0,4 0,9 0,5 0 0 0
Valeurs minimales
6 -8 -15,1 -7,1 -11,6 -22 -10,4
8 -4,5 -8,4 -3,9 -6,5 -12,3 -5,8
10 -2,9 -5,4 -2,5 -4,2 -8 -3,8
12 -2 -3,7 -1,7 -2,9 -5,5 -2,6
15 -1,3 -2,4 -1,1 -1,9 -3,5 -1,6
20 -0,8 -1,4 -0,6 -1,1 -2 -0,9
25 -0,4 -0,9 -0,5 -0,7 -1,3 -0,6

Lorsqu’on s’intéresse à la résistance caractéristique du béton à 28 jours de


25MPa, on remarque que les déplacements aux différents nœuds diminuent lorsque
l’épaisseur de la dalle augmente. Les mêmes résultats sont obtenus pour les
résistances caractéristiques du béton à 28 jours de 30MPa et 35MPa. De plus, la
variation de déplacement entre deux résistances caractéristiques successives du
béton (c’est-à-dire 25 et 30 ou 30 et 35 MPa) reste constante aussi bien pour les
valeurs maximales que celles minimales (Confère Tableau 9.6). De tout ce qui
précède, l’épaisseur de 25 cm offre un déplacement moindre. Pour ce qui est de la
résistance, celle de 30 MPa serait la mieux indiquée afin de réduire la densité du
ferraillage.
Toutefois, nous sommes toujours dans le cas de plaque mince car l’épaisseur
retenue est encore très petite par rapport aux dimensions de la dalle (23,782 x 14,96
m² pour un panneau) et est de l’ordre de 1/10 de la longueur caractéristique
(épaisseur/longueur caractéristique).

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 74


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Par ailleurs, une évaluation économique de la toiture en béton armé sera


réalisée afin de comparer les coûts de réalisation de la structure en voile mince à
celle de la structure en charpente métallique.

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Résultats et discussion
 Résultats d’analyse structurale
 Discussion
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10. RESULTATS D’ANALYSE STRUCTURALE


10.1. Définition des cas de charge

La sollicitation principale de la structure est le poids propre constitué


uniquement des charges de gravité. Toutefois nous considérerons trois cas
d'analyse avec les charges de service suivantes :
- Le poids propre de la structure (P)
- L’étanchéité d’une valeur de 10 daN/m² (E)
- L’exploitation estimée à 1kN/m² (Q)
- Les charges dues au vent d’une valeur de 36,2daN/m² (W)

Pour la présentation de nos résultats, nous avons retenu une combinaison qui
est la plus défavorable pour la structure.
COMBINAISON = 1,35x (P+E) +1,5xQ +1,2xW

10.2. Présentation et analyse des résultats

10.2.1. Déplacements correspondants aux degrés de liberté en chaque


nœud
Les figures 10.1 et 10.2 présentent les déplacements suivant l’axe z
correspondants aux degrés de liberté en chaque nœud (Voir Annexe 5 pour les
résultats détaillés).

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 77


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 10.1: Allure des déplacements en chaque nœud pour chaque panneau

A B

Figure 10.2: Cartographie des déplacements

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 78


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Lorsqu’on s’intéresse au panneau A, on se rend compte que les déplacements


sont maximaux au niveau des nœuds 54, 77, 72, 67 et 62 c’est-à-dire au centre de
ce panneau. Sur le panneau B, les déplacements sont également maximaux au
centre (les nœuds 17, 36, 37, 38 et 24). Ces déplacements se présentent sous forme
de couches longitudinales superposées. Ils diminuent progressivement du milieu
lorsqu’on se rapproche du sommet et de la base de chaque panneau.
Ainsi, les déplacements sont pratiquement nuls au sommet (les nœuds 1, 29,
28, 27 et 13) et à la base de chaque panneau (les nœuds 3, 59, 58, 57 et 4 pour le
panneau A et les nœuds 10, 20, 21, 7 et 2 pour le panneau B).
Ceci implique donc que les centres de chaque panneau sont les plus sollicités
et nécessitent donc une attention particulière lors du ferraillage de la plaque.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 79


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10.2.2. Moments fléchissant


Les figures 10.3 et 10.4 présentent l’allure des moments fléchissant dans la
plaque (Voir annexe 6 pour les résultats détaillés).

Figure 10.3: Allure des moments fléchissant en chaque nœud

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 80


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

(a)

(b)

(c)

Figure 10.4: Cartographies des moments fléchissant (a) direction 1(b) direction 2 (c)
direction composée 1-2

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 81


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

L’analyse de ces résultats montre que les moments fléchissant prennent des
valeurs positives au sommet et à la base de chaque panneau et des valeurs
négatives au centre dans les directions principales1 et 2 (confère figure 10.4 (a) et
10.4 (b). Nous en déduisons que la plaque travaille en flexion composée avec
traction au sommet et à la base et travaille en flexion composée avec compression
au centre. Dans la direction composée 1-2, toutes les valeurs sont positives (confère
figure 10.4 (c). Il s’en suit que la plaque en général travaille en flexion composée
avec traction.
Ce résultat est dû au fait que les plaques sont encastrées dans les butées en
poutre. Ainsi en se référant aux notions de RDM les valeurs des moments restent
maximales sur appuis
Etant donné que le béton travaille mieux en compression qu’en traction, le
ferraillage sera plus dense au sommet et à la base de chaque panneau. Toutefois, Il
sera relativement faible au centre car le béton à lui seul pourra supporter les
sollicitations auxquelles la plaque est soumise.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 82


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis: cas de l’Hémicycle de
l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 10.5 : Répartition des contraintes dans la plaque au niveau des fibres supérieure, moyenne et inferieure:

Figure 10.6: Efforts de membrane dans la plaque

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10.2.3. Contraintes dans les plaques


Les figures 10.5 et 10.7 présentent la répartition des contraintes de Von Mises
au niveau des fibres supérieure, moyenne et inférieure. (Voir Annexe 7 pour les
résultats détaillés).
(a)

A B

(b)

B
A

(c)

A
B

Figure 10.7: Cartographie des contraintes au niveau des fibres (a) supérieure (b)
moyenne (c) inférieure

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 84


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
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Les valeurs principales des contraintes sont calculées selon les formules
suivantes :

sXX  sYY (sXX  sYY )2


s1    sXY 2
2 4

sXX  sYY ( sXX  sYY )2


s2    sXY 2
2 4
s1  s2
s12 
2

1  2s 
angle  arctg  12 
2  s1  s2 
La contrainte de Von Mises est la contrainte équivalente des contraintes
principales calculées. Elle est calculée suivant la formule :

1
 sXX  sYY   sXX 2  sYY 2   3sXY 2
2
sMises 
2 

1
 s1  s2   s12  s22 
2
sMises 
2 

Lorsqu’on s’intéresse aux fibres supérieure et inférieure, les contraintes de


Von Mises sont maximales aux nœuds 1, 29, 28, 27 et 13 c’est-à-dire au sommet à
la jonction des deux panneaux (confère figure 10.7 (a) et (c)), et aux nœuds 4, 57, 3
et 59 pour le panneau A et 10, 20, 2 et 7 pour le panneau B donc à la base de
chaque panneau. Les valeurs restent toutefois élevées au centre des deux panneaux
même si elles ne sont pas maximales.
Les contraintes restent toutefois élevées au niveau de la fibre inférieure qu’au
niveau de la fibre supérieure.
Pour ce qui est de la fibre moyenne, les contraintes de Von Mises sont
maximales à la base de chaque panneau. Toutefois elles sont élevées au centre de
chacun d’eux mais pas maximales et tendent à s’annuler au sommet. (Confère
figure 10.7 (b)).
Comme nous l’avons dit plus haut, toutes les valeurs des contraintes sont
positives du fait que la plaque travaille en générale en flexion composée avec
traction.
Il ressort de tout ce qui précède que nous aurons deux lits de ferraillage (un lit
supérieur et un lit inférieur) car les contraintes sont relativement faibles au niveau de

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 85


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

la fibre moyenne. Toutefois, le ferraillage au niveau de la fibre inférieure sera plus


dense que celui de la fibre supérieure.

10.2.4. Efforts de membrane dans les plaques


Les figures 10.6 et 10.8 présentent les efforts de membrane dans les plaques.

B
A

Figure 10.8: Cartographie des efforts de membrane au niveau des fibres

Il ressort de l’analyse de ces figures que les efforts sont maximaux à la base
de chaque panneau. Les valeurs sont élevées mais pas maximales quand on se
rapproche de leur centre. Toutefois elles sont très faibles au sommet.
Avec les hypothèses de Kirchhoff les efforts de membrane sont supposés
nuls. Ce qui ne reflète pas la réalité. Ici, les sollicitations dues au vent et les efforts
résiduels dus au cisaillement pourraient expliquer le fait que les efforts de membrane
ne soient pas nuls. Quelques dispositions particulières doivent être prises à ces
points particuliers pour assurer la stabilité de l’ouvrage.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 86


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10.3. Dimensionnement
Hypothèses de calcul
Règlement BAEL 91 modifié 99
Type de fissuration : préjudiciable
Béton
La composition du béton consistera à déterminer les proportions des
constituants entrant dans sa confection. Plusieurs méthodes basées sur différentes
normes propres à chaque pays sont toutes valables. Au Bénin, les méthodes basées
sur les normes européennes sont couramment utilisées. On peut citer : la méthode
de Faury, la méthode de Valette, de Bolomey, de Joisel et la méthode de Dreux-
Gorisse.
Ainsi, pour atteindre la résistance caractéristique souhaitée à 28 jours, il est
nécessaire de connaitre la nature de l’ouvrage. On pourra donc déterminer grâce à
l’une des méthodes citées le dosage en ciment, le dosage en eau et le dosage en
granulats. La contrainte caractéristique de compression souhaitée à 28 jours est
fc 28  30MPa

La contrainte de référence de traction à 28 jours est :


ft 28  2,7MPa

La contrainte de compression du béton à l’ELU vaut :


0,85 f c 28
 bu  avec  b  1,15 pour les cas accidentels et  b  1,5 pour le cas général
b
Considérons  b  1,5

0,85 f c 28 0,85  35
 bu    19,83MPa
b 1,5

 bu  19,83MPa
La fissuration étant préjudiciable, la contrainte du béton comprimé à l’ELS est
limitée à la valeur :
 b  0, 6 f c 28
 b  0, 6  35  21
 b  21MPa

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis: cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

L’acier
Les armatures seront à haute adhérence de nuance fe500 et de diamètre
maximal 25mm. Sa contrainte admissible à l’ELU est :
fe
 su 
s
fe  500MPa

 s  1 dans les cas accidentels


 s  1,15 dans le cas général
Considérons  s  1,15

500
 su   434, 78
1,15
 su  434,78MPa
La fissuration étant préjudiciable, la contrainte admissible à l’ELS est :
2
 s  min( fe;150 ) Pour les HA,   1, 6
3
2
 s  min(  500;150 1, 6)
3
 s  min(333,33 ; 240)

 s  240MPa
L’enrobage est de 3cm

10.3.1. Section d’acier pour les plaques

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis: cas de l’Hémicycle de
l’Assemblée nationale du BENIN

Tableau 10.1: Sections d'acier pour chaque panneau

PANNEAU A
Ax (cm²/m²) Ay (cm²/m²)
0-4m 4-8m 8-12m 12- 16- 20-24m 0-4m 4-8m 8-12m 12-16m 16-20m 20-24m
16m 20m
Lit inférieur 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0,0 12,34- 22,09- 22,09- 15,53- 0-40,61
13,71 23,96 23,96 17,53

Lit supérieur 25,53- 4,52 0-4,52 0-4,52 0,01- 4,52- 27,81 4,82-6,16 0,0 0,0 4,52 32,65-
26,74 4,52 11,86 57,70

PANNEAU B

Lit inférieur 0,0 13,36- 13,36- 13,36- 13,36- 0-33,34 0-5,27 4,52-5,27 4,52 4,52 4,52 0-4,52
22,12 22,12 22,12 22,12

Lit supérieur 25,53- 4,54- 0,0 0,0 4,52 24,15- 27,81 4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 4,52-
26,74 6,06 57,38 26,15

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l’Assemblée nationale du BENIN

Figure 10.9: Ferraillage lit supérieur

Figure 10.10: Ferraillage lit inférieur

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10.4. Evaluation économique

10.4.1. Charpente métallique


D’une superficie totale au sol de 3062,64 m² le coût de réalisation de la
charpente métallique a été estimé à cinq cent quatre-vingt-quatorze millions cinq
cent cinquante-six mille quatre cent soixante-six Francs CFA (594.556.466 FCFA).
Notre étude ayant porté sur une partie de cette charpente (soit une superficie au sol
de 588,65 m²), son coût de réalisation a été estimé à cent quatorze millions deux
cent quarante mille quatre-vingt Francs CFA (114.240.080 FCFA).
Par ailleurs, l’évaluation économique des massifs destinés à supporter la
charpente se trouve résumée dans le tableau qui suit :

Tableau 10.2: Evaluation des massifs


Massifs Dimensions Nombre Volume (m3) Coût (FCFA)
Type A 0,85 0,85 1,5 4 4,34 1 114 095
Type B 0,415 0,45 1,65 4 1,23 316 765,35
Type C 0,39 0,6 1,65 4 1,54 396 910,8
Type D 0,75 0,75 1,5 4 3,38 867 375
Type E 1,2 1,8 1,5 2 6,48 1 665 360
Type F 0,55 0,5 1,8 2 0,99 254 430
Type G 0,58 0,58 1,65 2 1,11 285 300,84
Type H 0,53 0,53 1,65 2 0,93 238 231,29
Type Q 0,66 0,4 10,35 3 8,20 2 106 680,4
Type R 0,66 1,6 10,35 2 21,86 5 617 814,4
Type S 0,8 0,85 7,483 2 10,18 2 615 458,16
Total 60,23 15 478 421

Le m3 de béton a été estimé à 257.000 FCFA (y compris le ferraillage et le


coffrage). Ainsi, les massifs reviennent à un coût d’environ quinze millions quatre
cent soixante-dix-huit mille quatre cent vingt-deux Francs CFA (15.478.422 FCFA).
En somme, la réalisation de la charpente métallique additionnée des massifs
revient alors à cent vingt-neuf millions sept cent dix-huit mille cinq cent deux Francs
CFA (129.718.502 FCFA).

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

10.4.2. Voile mince


Le m3 de béton a été également estimé à 350.000 FCFA (y compris le
ferraillage et le coffrage).

Dimensions (m) Nombre Volume (m3) Coût (FCFA)


Panneaux 14,96 0,25 23,782 2 177,88936 62 261 276
Butées 1 1,5 15 2 45 15 750 000
Massifs 1,2 1,2 1,5 4 8,64 3 024 000
TOTAL 231,52936 81 035 276

Le voile mince revient à un coût de quatre-vingt et un millions trente-cinq mille


deux cent soixante-seize francs CFA (81.035.276 FCFA).
En faisant une différence des deux coûts de revient, nous gagnerons
quarante-huit millions six cent quatre-vingt-trois mille deux cent vingt-six francs CFA
(48.683.226 FCFA). Soit une réduction de 37,5% du coût de la charpente métallique.
Notons que nous n’avons pas fait une estimation exhaustive car nous n’avons pas
tenu compte des coûts de calculs, de l’importation du matériau acier et beaucoup
d’autres détails. Toutefois il apparait assez clairement que la charpente métallique
est plus onéreuse que le béton armé.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

11. DISCUSSION
Les résultats obtenus ont montré que les déplacements dans la plaque sont
maximaux au centre et tendent à s’annuler au sommet et à la base de chaque
panneau. Les moments fléchissant quant à eux prennent des valeurs positives dans
la direction composée. Ceci a engendré un état de contraintes à l’intérieur des
panneaux qui permettent de déduire que la plaque travaille en général en flexion
composée avec traction. La traction étant une sollicitation à laquelle le béton résiste
peu ; il a été alors nécessaire d’augmenter l’épaisseur de la plaque afin d’assurer sa
stabilité et sa résistance face aux sollicitations auxquelles elle est soumise. Cela a
alors entrainé deux lits de ferraillage.
De même, il a été remarqué que la résistance caractéristique du béton à 28
jours (fc28) ne permet pas une diminution des déplacements. Elle intervient au
niveau de la densification du ferraillage. Par conséquent une très bonne résistance
caractéristique permet de réduire le taux de ferraillage.
Ainsi, pour les portées utilisées, et les contraintes architecturales auxquelles
nous étions confrontées, les résultats sont assez satisfaisants et cela montre qu’il est
possible de réaliser des structures autoportantes de formes planes. Toutefois
l’épaisseur aurait été moindre si l’architecture était de forme un peu arquée.
En effet dans la littérature, les voiles plans sont très peu utilisés. Ceci fait que
nous n’avons pas eu d’autre choix que de comparer nos résultats avec les résultats
obtenus pour les voiles à courbures.
Nos résultats auraient donc pu se rapprocher de ceux de MISSIHOUN qui a
choisi une paraboloïde hyperbolique et qui a finalement trouvé une épaisseur de 6
cm pour un modèle réduit de dimensions 4 x 4 m². De même, HOUNKPE a retenu
une toiture qui présente une configuration à l’instar de deux demi-cylindres accolés.
L’épaisseur finale de la toiture était également de 6 cm. Plusieurs autres auteurs ont
travaillé sur la question et ont trouvé des épaisseurs comprises entre 6 et 8cm [8] et
[13].
Ceci montre bien que la courbure joue un rôle assez important dans la stabilité
de l’ouvrage et la réduction du volume de béton. Aussi, nos résultats confirment ceux
de BOZABE[16] qui préconise des voiles avec courbure pour des couvertures de
grandes dimensions et voiles plan pour celles de petites dimensions.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

En ce qui concerne l’évaluation économique de l’ouvrage, il ressort clairement


que la toiture en charpente métallique est plus onéreuse que la toiture en béton
armé. De même, l’épaisseur des toitures en béton armé a une incidence significative
sur le coût de revient de la structure L’entretien des constructions métalliques est
plus couteux que celui du béton et peut augmenter considérablement le coût de
revient des constructions à long terme [1].
Malgré tous les avantages qu’aurait offerts une toiture en forme arquée, nous
ne discréditons pas systématiquement les voiles plans. Il est possible de les réaliser.
Tout dépend de l’architecture recherchée. L’idéale serait de continuer la recherche
dans l’optique de réduire encore l’épaisseur en utilisant d’autres alternatives.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

12. CONCLUSION ET SUGGESTIONS


L’utilisation des voiles minces comme couverture des bâtiments de grandes
envergures s’inscrit parfaitement dans la politique de promotion des matériaux
locaux de nos pays en voie de développement.
La présente étude a permis de mieux appréhender la notion de voile mince et
de comprendre les avantages qu’offre une telle structure. Au terme de cette étude il
ressort que les voiles plans travaille en général en flexion composée avec traction ;
une sollicitation à laquelle le béton résiste peu. De même, les voiles plans sont
adaptés pour les couvertures des bâtiments de petites dimensions et les voiles avec
courbure pour ceux de grandes dimensions. Toutefois nous en déduisons que les
voiles ont de larges capacités structurales.
En ce qui concerne l’évaluation économique, l’étude a montré que les voiles
sont plus économiques que les toitures en charpente métallique dans les pays au
Sud du Sahara du fait des contraintes liées à l’acquisition du matériau acier dans ces
pays.
Ainsi tous les objectifs assignés à cette étude ont été atteints. Toutefois pour
une meilleure intégration des voiles minces dans les constructions des bâtiments de
grandes envergures dans nos pays, nous suggérons que:
 Les caractéristiques du béton soient améliorer ou augmenter de manière
significative afin de diminuer la densification du ferraillage,
 Les plaques soient pré contrainte en vue d’une réduction de l’épaisseur,
 Les voiles plans soient réalisés avec des épaisseurs variables pour réduire le
volume de béton,
 Des parties de plaque soient préfabriquées afin de réduire sensiblement les
durées de constructions.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. HOUNKPE, P., Conception et calcul d'une salle polyvalente de spectacle à
couverture spatiale à parois minces. mémoire de fin de cycle pour l'obtention
du diplôme d'ingénieur des travaux, 1998: p. 151.
2. FRUITET, L., Constructions métalliques Bâtiments à étages. Techniques de
l’Ingénieur, traité Constructions, non daté: p. 21.
3. FRUITET, L.M., G., Aciers de construction Caractéristiques et bases de choix.
Techniques de l’Ingénieur, traité Constructions, 1997: p. 25.
4. BROZZETTI, J., La construction métallique. techniques de l’Ingénieur, traité
Constructions, non daté p. 11.
5. MISSIHOUN, M., Calcul et technologie des voiles minces. Projet de fin
d'études en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur de conception, 1992: p.
171.
6. ESDP., Introduction à la théorie des coques. cours de plaque et coque, non
daté: p. 11.
7. PMI., Projet de Construction du Siège de l'Assemblée Nationale. Plans
d'exécution de la charpente métallique, 2009.
8. NDIAYE, E., Conception d’une toiture autoportante en béton armé destinée à
la couverture d’un hall omnisport. Projet de fin d'études en vue de l'obtention
du diplôme d'ingénieur de conception, 1986: p. 99.
9. FOURA, M., le béton armé et l'architecture. non daté: p. 117.
10. DESROCHES, X., Notice d’utilisation des éléments plaques et coque. Code
Aster, 2009(U2.02.01): p. 54.
11. DE SOZA, T., Notice d’utilisation des éléments plaques, coques,coques
volumiques SHB, grilles et membranes. Code Aster, 2013(U2.02.01): p. 55.
12. COURBON, J., Calcul des structures voiles minces. techniques de l’Ingénieur,
traité Constructions, non daté: p. 33.
13. ABDOULAYE, L.H., W., Etude et réalisation de toiture hypar de type "hipped
roof" en béton arme. Projet de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme
d'ingénieur de conception, 1993: p. 128.
14. ESDP., Comportement et dimensionnement des plaques raidies. cours de
plaque et coque, non daté: p. 17.

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 96


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

15. ESDP., Comportement et dimensionnement des plaques non raidies. cours de


plaque et coque, non daté: p. 23.
16. BOZABE, K.A., C. TOUKOUROU, A. HOUNKONNOU ,N., Comparative study
by digital mechanical simulation of the behavior of tiles in micro - concrete,
small and wide size. International Journal of Development Research, 2013.
3(06): p. 005-016.
17. GAY, D.G., J., Dimensionnement des structures une introduction. Hermes
Sciences Publications, 1999: p. 676.
18. OUDIN, H., Méthode des éléments finis. Note de cours, 2008: p. 67.
19. MILLENIUM., R., Manuel d utilisation ROBOT Béton Armé. 2004. 18: p. 220.
20. SERHAU., Projet de construction du Siège de l’Assemblée Nationale. Rapport
mensuel, 2009: p. 41.
21. MAYERE, J., Règles neiges et vent nv65. Techniques de l’Ingénieur, traité
Constructions, non daté: p. 23.
22. ANONYME, Règles NV 65 règles définissant les effets de la neige et du vent
sur les constructions et annexes. Document technique unifié, 2007: p. 224.
23. LEGAY, A., Calcul des structures par éléments finis. Note de cours, 2012: p.
100.
24. TOUKOUROU, C.A., C. BOZABE, R. HOUNKONNOU, N., Abstract study and
validation of a device of tests of quality control of the mechanical
characteristics of tiles in micro-concrete. International Journal of Development
Research, 2013. 3(05): p. 041-048.
25. BATOZ, J.D., G, Modélisation des structures par éléments finis. Note de
cours, 1990. 2: p. 483.

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

TABLE DES MATIERES


DEDICACES................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS ..................................................................................................... ii

RESUME .................................................................................................................... iv

ABSTRACT ................................................................................................................. v

SOMMAIRE ................................................................................................................ vi

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ..................................................................... vii

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... viii

LISTE DES FIGURES ................................................................................................ ix

LISTE DES PHOTOS ................................................................................................. xi

LISTE DES ANNEXES .............................................................................................. xii

1. INTRODUCTION ................................................................................................. 1

1.1. Problématique, contexte et justification ......................................................... 1

1.2. Objectifs ........................................................................................................ 3

1.3. Plan de l’étude ............................................................................................... 3

2. GENERALITES SUR LES VOILES MINCES ....................................................... 5

2.1. Définitions...................................................................................................... 5

2.2. Avantages et inconvénients ........................................................................... 5

2.3. Différentes formes de voiles minces .............................................................. 6

2.3.1. Surfaces à courbure gaussienne nulle .................................................... 6

2.3.2. Surfaces à courbure gaussienne négative .............................................. 8

2.3.3. Surface à courbure gaussienne positive ................................................. 9

2.4. Quelques exemples de voiles à travers le monde ....................................... 10

3. ETAT DE L’ART ET CHOIX DE FORME ........................................................... 12

3.1. Dispositions constructives des toitures ........................................................ 12

3.1.1. Forme de la surface à couvrir ............................................................... 12

3.1.2. Eclairage ............................................................................................... 12

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
3.1.3. Ecoulement des eaux pluviales............................................................. 12

3.1.4. Isolation thermique................................................................................ 12

3.2. Quelques travaux sur les voiles ................................................................... 13

3.3. Choix de forme ............................................................................................ 16

4. COMPORTEMENT STRUCTURAL DES VOILES MINCES .............................. 17

4.1. Comportement et hypothèses ..................................................................... 17

4.2. Flexion simple des plaques ......................................................................... 18

4.2.1. Déformations et déplacements ............................................................. 18

4.2.2. Contraintes dans une plaque ................................................................ 20

5. METHODES DE CALCUL DES VOILES MINCES ............................................ 25

5.1. Généralités sur les méthodes de calcul ....................................................... 25

5.2. Choix de la méthode de calcul .................................................................... 26

5.3. Procédure de calcul par éléments finis ........................................................ 26

5.3.1. Discrétisation de la structure ................................................................. 26

5.3.2. Construction de l’approximation nodale par sous domaine ................... 27

5.3.3. Calcul des matrices élémentaires correspondant à la forme intégrale du


problème ............................................................................................................ 32

5.3.4. Assemblage des matrices élémentaires et prise en compte des


conditions aux limites ......................................................................................... 32

5.3.5. Résolution du système d’équations ...................................................... 33

6. MATERIELS....................................................................................................... 35

6.1. Ordinateur ................................................................................................... 35

6.2. Logiciel Excel .............................................................................................. 35

6.3. Logiciel Robot Millenium.............................................................................. 35

6.3.1. Formulation avec le logiciel Robot Millenium ........................................ 35

6.3.2. Présentation sommaire du logiciel ........................................................ 36

6.3.3. Création des modèles ........................................................................... 36

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
7. DESCRIPTION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU SIEGE DE
L’ASSEMBLEE NATIONALE .................................................................................... 37

7.1. Description du projet.................................................................................... 37

7.2. L’hémicycle : le bloc Assemblée plénière .................................................... 38

7.2.1. Présentation .......................................................................................... 38

7.2.2. Structure actuelle .................................................................................. 38

8. DESCENTE DES CHARGES ET POSSIBILITES DE CONCEPTION ............... 42

8.1. Descente de charge .................................................................................... 42

8.1.1. Charges permanentes .......................................................................... 42

8.1.2. Charges d’exploitation .......................................................................... 42

8.1.3. Charges dues à l’action du vent ............................................................ 42

8.2. Différentes possibilités de conception ......................................................... 46

9. MODELISATION ................................................................................................ 47

9.1. Modèle de panneaux sur poutres ................................................................ 47

9.1.1. Méthode de détermination des matrices de rigidité ............................... 47

9.1.2. Détermination de la matrice de rigidité de chaque élément .................. 51

9.1.3. Détermination de la matrice de rigidité de l’assemblage ....................... 55

9.1.4. Conditions aux limites ........................................................................... 57

9.1.5. Calculs des déplacements et des réactions aux appuis ........................ 58

9.2. Modèle de panneaux avec butée en poutre ................................................ 62

9.2.1. Modélisation de la structure .................................................................. 63

9.2.2. Calculs des déplacements .................................................................... 65

9.3. Choix de l’épaisseur optimale ...................................................................... 74

10. RESULTATS D’ANALYSE STRUCTURALE .................................................. 77

10.1. Définition des cas de charge .................................................................... 77

10.2. Présentation et analyse des résultats ...................................................... 77

10.2.1. Déplacements correspondants aux degrés de liberté en chaque nœud


………………………………………………………………………………77

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
10.2.2. Moments fléchissant .......................................................................... 80

10.2.3. Contraintes dans les plaques ............................................................ 84

10.2.4. Efforts de membrane dans les plaques ............................................. 86

10.3. Dimensionnement .................................................................................... 87

10.3.1. Section d’acier pour les plaques ........................................................ 88

10.4. Evaluation économique ............................................................................ 91

10.4.1. Charpente métallique......................................................................... 91

10.4.2. Voile mince ........................................................................................ 92

11. DISCUSSION ................................................................................................. 93

12. CONCLUSION ET SUGGESTIONS ............................................................... 95

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................... 96

TABLE DES MATIERES .......................................................................................... 98

ANNEXES .............................................................................................................. 102

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

ANNEXES

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 1: Graphes utilisés pour la détermination de la pression du vent

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 104


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 2: Résultats détaillés des réactions aux appuis au niveau des barres

Nœud FX [kN] FY [kN] FZ [kN] MX [kN.m] MY [kN.m] MZ [kN.m]


5 1660,53 1084,94 1911,96 614,49 331,79 -136,11
6 -1662,58 1085,74 1924,68 641,75 -325,42 142,01
8 1694,14 -1090,29 1918,7 -615,03 324,79 163,89
9 -1692,1 -1080,39 1912,68 -630,66 -325,43 -169,51

Annexe 3: Résultats détaillés des efforts dans les barres

Barre Nœud FX [kN] FY [kN] FZ [kN] MX [kN.m] MY [kN.m] MZ [kN.m]


9 10 701,58 -97,02 768,21 1436,31 -1877,1 -381,18
9 2 -24,89 140,85 18,3 21,3 123,47 116,1
10 3 829,36 56,2 859,03 -1632,14 -1996,31 321,05
10 4 830,17 -49,49 -863,79 1631,66 -2005,05 308,26
11 5 1911,96 1084,94 -1660,53 -136,11 331,79 -614,49
11 10 1840,43 1084,94 -1660,53 -136,11 -2159 -2241,9
12 6 1924,68 1085,74 1662,58 142,01 -325,42 -641,75
12 7 1853,15 1085,74 1662,58 142,01 2168,46 -2270,36
13 8 1918,7 -1090,29 -1694,14 163,89 324,79 615,03
13 3 1847,17 -1090,29 -1694,14 163,89 -2216,43 2250,47
14 9 1912,68 -1080,39 1692,1 -169,51 -325,43 630,66
14 4 1841,15 -1080,39 1692,1 -169,51 2212,71 2251,24

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 105


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 4: Résultats détaillés des déplacements aux nœuds

Nœud u [cm] v [cm] w [cm] RX [Rad] RY [Rad] RZ [Rad]


1 0 0 -0,1 0 0 0
2 0 0 0 0 0 0
3 0 0 0 0 0 0
4 0 0 0 0 0 0
5 0 0 0 0 0 0
6 0 0 0 0 0 0
7 0 0 0 0 0 0
8 0 0 0 0 0 0
9 0 0 0 0 0 0
10 0 0 0 0 0 0
13 0 0 -0,1 0 0 0
15 0 2,4 -3,6 0,017 0 0
16 0 6,3 -9,3 0,015 -0,002 -0,001
17 0 8,2 -12,1 0,001 -0,002 -0,001
18 0 6,8 -10 -0,014 -0,001 -0,001
19 0 2,8 -4,2 -0,019 0,002 0,001
20 0 0,1 -0,3 -0,008 0 0
21 0 0,1 -0,3 -0,008 0 0
22 0 2,7 -4,1 -0,019 -0,003 -0,002
23 0 6,7 -9,9 -0,014 0,001 0,001
24 0 8,2 -12,1 0,001 0,002 0,001
25 0 6,3 -9,3 0,015 0,002 0,001
26 0 2,3 -3,6 0,017 -0,001 0
27 0 0 -0,1 0 0 0
28 0 0 -0,1 0 0 0
30 0 2,3 -3,6 0,017 0 0
31 0 2,3 -3,5 0,017 0 0
32 0 2,3 -3,5 0,017 0 0
34 0 6 -8,9 0,014 0 0
35 0 6,1 -9 0,014 0,001 0
36 0 7,9 -11,6 0,001 0 0
37 0 7,9 -11,6 0,002 0 0
38 0 8 -11,8 0,001 0,001 0,001
39 0 6,7 -9,8 -0,012 0 0
40 0 6,7 -9,8 -0,012 0 0
41 0 6,7 -9,8 -0,013 0 0
42 0 3,2 -4,7 -0,017 0 0
43 0 3,2 -4,8 -0,017 -0,001 -0,001
44 0 2,8 -4,2 -0,019 -0,002 -0,001
52 0 -2,4 -3,7 -0,017 0 0

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 106


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Nœud u [cm] v [cm] w [cm] RX [Rad] RY [Rad] RZ [Rad]
53 0 -6,4 -9,4 -0,015 0,002 -0,001
54 0 -8,3 -12,2 -0,001 0,002 -0,001
55 0 -6,9 -10,1 0,014 0,001 -0,001
56 0 -2,9 -4,3 0,019 -0,002 0,001
57 0 -0,1 -0,2 0,007 -0,001 0
58 0 -0,2 -0,3 0,009 0 0
59 0 -0,1 -0,2 0,007 0,001 0
60 0 -2,9 -4,3 0,019 0,002 -0,001
61 0 -6,8 -10,1 0,014 -0,001 0,001
62 0 -8,3 -12,2 -0,001 -0,002 0,001
63 0 -6,3 -9,4 -0,015 -0,002 0,001
64 0 -2,4 -3,6 -0,017 0,001 0
65 0 -2,4 -3,6 -0,017 0 0
66 0 -6,1 -9,1 -0,014 0 0
67 0 -8 -11,8 -0,001 0 0
68 0 -6,7 -9,9 0,012 0 0
69 0 -3,2 -4,7 0,018 0,001 -0,001
70 0 -2,3 -3,5 -0,017 0 0
71 0 -6,1 -9 -0,014 0 0
72 0 -8 -11,7 -0,002 0 0
73 0 -6,8 -10 0,012 0 0
74 0 -3,3 -4,9 0,017 0 0
75 0 -2,4 -3,6 -0,017 0 0
76 0 -6,2 -9,1 -0,014 0 0
77 0 -8 -11,8 -0,001 0,001 0
78 0 -6,8 -9,9 0,012 0 0
79 0 -3,2 -4,7 0,018 -0,001 0,001

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 107


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 5: Résultats détaillés des moments fléchissant pour chaque panneau

Panneau Nœud M1 [kN.m/m] M2 [kN.m/m] M(1-2) [kN.m/m]


A 1 336,66 67,97 134,34
A 3 452,23 103,21 174,51
A 4 453,09 103,18 174,96
A 13 332,81 69,91 131,45
A 27 336,44 66,92 134,76
A 28 333,55 66,47 133,54
A 29 340,25 67,52 136,36
A 52 63,26 -17,13 40,2
A 53 4,75 -121,02 62,89
A 54 -3,06 -188,57 92,76
A 55 7,46 -147,46 77,46
A 56 14,01 -32,7 23,36
A 57 228 39,58 94,21
A 58 170,94 22,33 74,31
A 59 227,71 39,53 94,09
A 60 13,68 -32,58 23,13
A 61 7,39 -147,42 77,4
A 62 -3,02 -188,44 92,71
A 63 4,62 -120,6 62,61
A 64 64,97 -16,5 40,74
A 65 54,1 16,28 18,91
A 66 -16,56 -113,91 48,67
A 67 -24,62 -178,38 76,88
A 68 -25,03 -137,41 56,19
A 69 20,48 -4,44 12,46
A 70 56,32 15,4 20,46
A 71 -17,35 -114,24 48,45
A 72 -32,1 -176,75 72,32
A 73 -29,87 -133,95 52,04
A 74 8,9 -20,88 14,89
A 75 53,32 15,53 18,89
A 76 -16,74 -114,15 48,7
A 77 -24,67 -178,45 76,89
A 78 -24,98 -137,44 56,23
A 79 20,81 -4,55 12,68
B 1 334,62 67,76 133,43
B 2 447,94 187,28 130,33
B 7 443,65 150,02 146,81
B 10 439,86 100,54 169,66
B 13 338,72 69,03 134,85

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 108


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Panneau Nœud M1 [kN.m/m] M2 [kN.m/m] M(1-2) [kN.m/m]
B 15 63,19 -16,52 39,86
B 16 4,33 -120,52 62,43
B 17 -2,87 -187,38 92,25
B 18 6,53 -145,66 76,1
B 19 17,44 -28,81 23,13
B 20 188,5 27,11 80,69
B 21 183,03 23,83 79,6
B 22 22,8 -47,65 35,22
B 23 12,73 -154,58 83,66
B 24 -3,47 -188,82 92,68
B 25 5,7 -121,9 63,8
B 26 65,1 -16,79 40,95
B 27 340,46 66,26 137,1
B 28 331,77 67,24 132,27
B 29 338,91 68,5 135,21
B 30 52,99 14,82 19,09
B 31 56,37 13,12 21,62
B 32 54,68 15,34 19,67
B 33 -17,57 -113,61 48,02
B 34 -17,74 -113,94 48,1
B 35 -13,8 -113,37 49,79
B 36 -27,31 -176,69 74,69
B 37 -32,14 -175,93 71,9
B 38 -15,74 -180,65 82,45
B 39 -28,55 -133,9 52,67
B 40 -29,26 -133,76 52,25
B 41 -10,03 -141,73 65,85
B 42 17,58 -6,81 12,19
B 43 17,43 -11,89 14,66
B 44 6,76 -31,84 19,3

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 109


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 6: Résultats détaillés des contraintes de Von Mises

Panneau Nœud Fibre supérieure Fibre moyenne Fibre inférieure


A 1 29,05 0,58 30,16
A 3 36,26 3,91 42,68
A 4 36,36 3,85 42,73
A 13 28,64 0,55 29,71
A 27 29,1 0,54 30,13
A 28 28,84 0,53 29,87
A 29 29,44 0,53 30,47
A 52 6,51 0,57 7,57
A 53 12,47 0,62 11,24
A 54 18,64 0,69 17,28
A 55 15,39 0,92 13,67
A 56 4,44 2,18 4,65
A 57 20,36 0,94 20,2
A 58 15,35 0,3 15,55
A 59 20,31 1,04 20,21
A 60 4,38 2,18 4,64
A 61 15,4 0,93 13,65
A 62 18,64 0,7 17,26
A 63 12,43 0,62 11,18
A 64 6,64 0,59 7,7
A 65 4,08 0,56 5,15
A 66 10,87 0,65 9,59
A 67 16,79 0,72 15,36
A 68 12,96 0,82 11,39
A 69 2,59 0,72 2,03
A 70 4,3 0,57 5,39
A 71 10,88 0,65 9,6
A 72 16,32 0,67 14,99
A 73 12,17 0,48 11,22
A 74 2,94 0,58 2,23
A 75 4,03 0,56 5,09
A 76 10,88 0,64 9,62
A 77 16,79 0,71 15,37
A 78 12,96 0,82 11,39
A 79 2,62 0,71 2,06
B 1 28,87 0,57 29,96
B 2 34,41 3,46 40,48
B 7 34,75 2,92 40,32
B 10 35,48 3,46 41,26
B 13 29,22 0,56 30,31

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 110


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Panneau Nœud Fibre supérieure Fibre moyenne Fibre inférieure
B 15 6,47 0,58 7,53
B 16 12,41 0,63 11,16
B 17 18,55 0,7 17,16
B 18 15,19 0,94 13,43
B 19 4,21 2,04 4,56
B 20 17,22 0,65 16,69
B 21 16,81 0,59 16,3
B 22 4,8 2,21 7,63
B 23 16,34 0,87 14,64
B 24 18,65 0,69 17,28
B 25 12,6 0,62 11,37
B 26 6,67 0,57 7,72
B 27 29,5 0,53 30,53
B 28 28,65 0,52 29,67
B 29 29,28 0,54 30,32
B 30 4,02 0,56 5,08
B 31 4,36 0,56 5,45
B 32 4,15 0,56 5,23
B 33 10,81 0,64 9,53
B 34 10,83 0,64 9,56
B 35 10,92 0,64 9,65
B 36 16,52 0,71 15,11
B 37 16,25 0,68 14,91
B 38 17,35 0,72 15,92
B 39 12,41 0,74 11,05
B 40 12,27 0,61 11,12
B 41 14,09 0,94 12,22
B 42 2,39 0,54 1,9
B 43 2,73 0,47 2,25
B 44 3,82 2,01 4,12

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 111


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 7: Résultats détaillés des efforts de membrane

Panneau Nœud Fibre supérieure Fibre moyenne Fibre inférieure


A 1 144,11 144,11 144,11
A 3 976,26 976,26 976,26
A 4 961,7 961,7 961,7
A 13 138,46 138,46 138,46
A 27 134,32 134,32 134,32
A 28 132,91 132,91 132,91
A 29 133,37 133,37 133,37
A 52 142,47 142,47 142,47
A 53 154,07 154,07 154,07
A 54 172,02 172,02 172,02
A 55 229,75 229,75 229,75
A 56 545,74 545,74 545,74
A 57 236,16 236,16 236,16
A 58 75,06 75,06 75,06
A 59 260,1 260,1 260,1
A 60 545,82 545,82 545,82
A 61 232,5 232,5 232,5
A 62 174,47 174,47 174,47
A 63 156,09 156,09 156,09
A 64 146,38 146,38 146,38
A 65 140,95 140,95 140,95
A 66 161,6 161,6 161,6
A 67 179,63 179,63 179,63
A 68 205,87 205,87 205,87
A 69 179,26 179,26 179,26
A 70 141,88 141,88 141,88
A 71 161,44 161,44 161,44
A 72 168,4 168,4 168,4
A 73 119,29 119,29 119,29
A 74 144,03 144,03 144,03
A 75 140,41 140,41 140,41
A 76 160,21 160,21 160,21
A 77 178,46 178,46 178,46
A 78 204,87 204,87 204,87
A 79 177,15 177,15 177,15
B 1 142,27 142,27 142,27
B 2 864,74 864,74 864,74
B 7 730,79 730,79 730,79
B 10 864,02 864,02 864,02
B 13 139,37 139,37 139,37

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 112


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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Panneau Nœud Fibre supérieure Fibre moyenne Fibre inférieure
B 15 146,01 146,01 146,01
B 16 156,66 156,66 156,66
B 17 175,41 175,41 175,41
B 18 234,13 234,13 234,13
B 19 509,08 509,08 509,08
B 20 162,83 162,83 162,83
B 21 146,58 146,58 146,58
B 22 553,65 553,65 553,65
B 23 217,59 217,59 217,59
B 24 172,05 172,05 172,05
B 25 153,98 153,98 153,98
B 26 143,06 143,06 143,06
B 27 131,38 131,38 131,38
B 28 130,72 130,72 130,72
B 29 134,21 134,21 134,21
B 30 140,64 140,64 140,64
B 31 141,18 141,18 141,18
B 32 140,62 140,62 140,62
B 33 161,22 161,22 161,22
B 34 160,26 160,26 160,26
B 35 159,51 159,51 159,51
B 36 177,09 177,09 177,09
B 37 169,1 169,1 169,1
B 38 179,05 179,05 179,05
B 39 185,75 185,75 185,75
B 40 151,89 151,89 151,89
B 41 234,74 234,74 234,74
B 42 135,06 135,06 135,06
B 43 118,29 118,29 118,29
B 44 503,44 503,44 503,44

YEGBEMEY Elvice Chélidoine 113


Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 8: Résultats des sections d'acier pour chaque panneau

Panneau Nœud [-]Ax [-]Ay [+]Ax [+]Ay


Principal Perpendiculaire Principal Perpendiculaire
[cm2/m] [cm2/m] [cm2/m] [cm2/m]
A 1 0 0 25,49 27,39
A 3 0 40,6 11,72 57,7
A 4 0 40,61 11,86 57,85
A 13 0 0 26,28 27,15
A 27 0 0 26,74 27,79
A 28 0 0 25,37 27,09
A 29 0 0 25,53 27,81
A 52 4,52 0 0 5,95
A 53 0,07 13,78 4,52 0
A 54 4,52 23,96 0 0
A 55 0,41 17,53 4,52 0
A 56 4,52 0 0 0
A 57 0 0 4,52 32,65
A 58 0 0 4,52 22,12
A 59 0 0 4,52 32,53
A 60 4,52 0 0 0
A 61 0,38 17,46 4,52 0
A 62 4,52 23,92 0 0
A 63 0,1 13,71 4,52 0
A 64 4,52 0 0 6,16
A 65 0 0 4,52 4,52
A 66 4,52 12,28 0 0
A 67 4,52 22,09 0 0
A 68 4,52 15,17 0 0
A 69 0 0 0,01 4,52
A 70 0 0 4,52 4,82
A 71 4,52 12,34 0 0
A 72 4,52 21,9 0 0
A 73 4,52 15,53 0 0
A 74 4,52 0 0 0
A 75 0 0 4,52 4,52
A 76 4,52 12,33 0 0
A 77 4,52 22,11 0 0
A 78 4,52 15,19 0 0
A 79 0 0 0,03 4,52
B 1 0 0 25,49 27,39
B 2 33,15 0 57,87 34,39
B 7 33,34 0 57,38 26,15

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Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Panneau Nœud [-]Ax [-]Ay [+]Ax [+]Ay
Principal Perpendiculaire Principal Perpendiculaire
[cm2/m] [cm2/m] [cm2/m] [cm2/m]
B 10 32,96 0 54,14 14,12
B 13 0 0 26,28 27,15
B 15 0 4,52 5,78 0
B 16 13,36 0,28 0 4,52
B 17 21,87 4,52 0 0
B 18 16,98 0,77 0 4,52
B 19 0 4,52 0 0
B 20 0 0 24,15 4,52
B 21 0 0 23,88 4,52
B 22 0 5,27 0 0
B 23 19,15 1,04 0 4,52
B 24 22,12 4,52 0 0
B 25 13,84 0,38 0 4,52
B 26 0 4,52 6,06 0
B 27 0 0 26,74 27,79
B 28 0 0 25,37 27,09
B 29 0 0 25,53 27,81
B 30 0 0 4,52 4,52
B 31 0 0 4,54 4,52
B 32 0 0 4,52 4,52
B 33 11,46 4,52 0 0
B 34 11,49 4,52 0 0
B 35 11,45 4,52 0 0
B 36 20,14 4,52 0 0
B 37 20,13 4,52 0 0
B 38 20,81 4,52 0 0
B 39 13,97 4,52 0 0
B 40 14,24 4,52 0 0
B 41 15,3 4,52 0 0
B 42 0 0 4,52 0
B 43 0 0 4,52 0
B 44 0 4,52 0 0

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

Annexe 9: Cartographie des sections d’acier

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

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des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN

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l’Assemblée nationale du BENIN

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l’Assemblée nationale du BENIN

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