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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
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Option : Bâtiments et Travaux Publics (BTP)
6ème Promotion
Mémoire de fin de Formation pour l’obtention du diplôme
d’Ingénieur de Conception en Génie Civil
THEME
Sous la supervision de :
DEDICACES
REMERCIEMENTS
La présente étude n’aurait connu un aboutissement heureux sans le concours
de plusieurs personnes tant physiques que morales. Nous voudrions saisir cette
opportunité pour adresser nos sincères remerciements:
Au Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de L’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi et au Professeur Martin AINA chef du Département de Génie Civil.
Au Professeur Mohamed GIBIGAYE qui a accepté, malgré ses multiples
charges et occupations de nous orienter et de nous guider tout au long de la
réalisation de ce travail. Vos qualités professionnelles, humaines et morales se
passent aujourd’hui de commentaires.
A Monsieur Léandre ACCALOGOUN, Directeur du Bureau d’Etudes et de
Contrôle ACL Consultant pour nous avoir proposé le présent Thème et pour nous
avoir suivi avec attention pendant tout le déroulement de ce travail au cours de notre
stage de fin de formation au sein dudit bureau. Ce document n’aurait pu être réalisé
sans ses conseils, sa disponibilité permanente, son esprit d’écoute et son soutien.
A tous les enseignants notamment ceux du département de Génie civil qui ont
énormément contribué à notre formation. Nous voulons citer :
Pr. ADJOVI Edmond, Maître de conférences en Sciences de l’Ingénieur ;
Dr ALLOBA Ezéchiel, Maitre-assistant des universités :
Dr BACHAROU Taofick, Docteur Ingénieur en Hydraulique ;
Dr CODO François de Paule, Maitre-assistant des universités ;
Dr CHAFFA Gédéon Maitre-assistant des universités ;
Dr DEGBEGNON Léopold, Docteur Ingénieur en Géodésie ;
Dr DIOGO Noël, Docteur architecte ;
Pr GBAGUIDI Aïssè Gérard, Maitre de conférences des universités ;
Pr GBAGUIDI S. Victor, Maitre de conférences des universités;
Pr GIBIGAYE Mohamed, Docteur Ingénieur en Génie Civil spécialiste en
structure ;
Dr HOUINOU Agathe SOUROU, Docteur Ingénieur en Mécanique des sols ;
Dr HOUINOU Gossou Jean, Docteur Ingénieur en Génie Minier et
Topographie ;
Dr SAVY Mathias, Maitre-assistant des universités ;
Dr TCHEHOUALI Adolphe, Maitre-assistant des universités ;
RESUME
Les voiles minces sont des structures autoportantes qui permettent de couvrir
de grands espaces sans appuis intermédiaires. Leur légèreté, l’économie dans les
armatures, les appuis et fondations de même que l’esthétique des constructions sont
autant de paramètres qui poussent le concepteur à choisir les toitures voile en béton
armé.
La présente étude vise à valoriser leur utilisation comme couverture des
bâtiments de grandes envergures. A cet effet, l’étude de leur stabilité a été faite par
la méthode des éléments finis. Ainsi, pour réduire les temps de calculs, le logiciel
Robot Millénium a été utilisé pour modéliser, analyser et interpréter les résultats. Par
ailleurs une étude économique a été réalisée afin de comparer les coûts de
réalisation d’une toiture en charpente métallique et d’une structure en voile mince.
Cette étude a montré que l’augmentation de l’épaisseur de la plaque entraine
une diminution des déplacements tandis que l’augmentation de la résistance
caractéristique du béton permet la réduction de la densité du ferraillage. Pour le
modèle de panneaux avec des butées en poutres retenu, les résultats ont révélé que
la plaque travaille en général en flexion composée avec traction. La traction étant
une sollicitation à laquelle résiste peu le béton, il a fallu augmenter l’épaisseur de la
plaque pour assurer sa stabilité. Par ailleurs, l’étude économique a révélé que les
toitures en charpente métallique sont plus onéreuses que celles en voile mince dans
les pays où l’acquisition du matériau acier est difficile. Ces différents résultats
constituent des arguments favorables pour la promotion des voiles minces.
Mots clés : Epaisseur, Méthode des éléments finis, plaque, valorisation, Voile mince
en béton armé.
ABSTRACT
Thin shells are self-supporting structures which make it possible to cover great
spaces without intermediate support. Their lightness, the economy in the
reinforcements, the supports and foundations as well as the esthetics of the
constructions are as many parameters which lead the designer to choose the roofs in
reinforced concrete hulls. The present study aims at promoting their use as cover of
the buildings of high buildings. Accordingly, the study of their stability was made by
the finite element method. Thus, the software ‘Robot Millennium’ was used to model,
analyze and interpret the results in order to reduce the computing times. Additionally,
an economic survey was carried out in order to compare the costs of realization of a
roof out of metallic frame and a structure in thin shell. This study showed that
increasing the thickness of the plate leads to a reduction in displacements while the
increase in characteristic resistance of the concrete causes the reduction of the
density of reinforcement. For the model of panels chosen with thrusts in beams, the
results revealed that the plate works generally in compound inflection with traction.
Therefore, it was necessary to increase the thickness of the plate to ensure its
stability as the traction is a solicitation to which the concrete resists a little. Moreover,
the economic survey revealed that the roofs of metal frame are more expensive than
those in thin shell. Accordingly, these results are favorable arguments for the
promotion of the thin shells.
Key words: Finite element method, plate, thickness, thin reinforced concrete shell,
valorization.
SOMMAIRE
DEDICACES ........................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
RESUME ............................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................ v
SOMMAIRE ........................................................................................................................... vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................ vii
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... viii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... ix
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................ xi
LISTE DES ANNEXES ......................................................................................................... xii
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
2. GENERALITES SUR LES VOILES MINCES .................................................................. 5
3. ETAT DE L’ART ET CHOIX DE FORME .......................................................................12
4. COMPORTEMENT STRUCTURAL DES VOILES MINCES ..........................................17
5. METHODES DE CALCUL DES VOILES MINCES ........................................................25
6. MATERIELS ..................................................................................................................35
7. DESCRIPTION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU SIEGE DE L’ASSEMBLEE
NATIONALE .........................................................................................................................37
8. DESCENTE DES CHARGES ET POSSIBILITES DE CONCEPTION ...........................42
9. MODELISATION ...........................................................................................................47
10. RESULTATS D’ANALYSE STRUCTURALE ..............................................................77
11. DISCUSSION ............................................................................................................93
12. CONCLUSION ET SUGGESTIONS ..........................................................................95
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................96
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................98
ANNEXES ..........................................................................................................................102
xy , xz , yz : Contraintes tangentielles
xy , xz , yz : Déformations angulaires
h : Epaisseur de la plaque
K : Matrice de rigidité
E : Module d’élasticité longitudinal
G : Module de cisaillement
d : Vecteur déplacement
Figure 10.1: Allure des déplacements en chaque nœud pour chaque panneau ...... 78
Figure 10.2: Cartographie des déplacements ........................................................... 78
Figure 10.3: Allure des moments fléchissant en chaque nœud ................................ 80
Figure 10.4: Cartographies des moments fléchissant (a) direction 1(b) direction 2 (c)
direction composée 1-2 ...................................................................................... 81
Figure 10.5 : Répartition des contraintes dans la plaque au niveau des fibres
supérieure, moyenne et inferieure:..................................................................... 83
Figure 10.6: Efforts de membrane dans la plaque .................................................... 83
Figure 10.7: Cartographie des contraintes au niveau des fibres (a) supérieure (b)
moyenne (c) inférieure ....................................................................................... 84
Figure 10.8: Cartographie des efforts de membrane au niveau des fibres ............... 86
Figure 10.9: Ferraillage lit supérieur ......................................................................... 90
Figure 10.10: Ferraillage lit inférieur ......................................................................... 90
1. INTRODUCTION
1.1. Problématique, contexte et justification
La toiture représente la fermeture supérieure des constructions. Sa
conception, tant dans son ensemble que dans ses détails, requiert un soin particulier.
Son rôle primordial est de protéger ces dernières contre les intempéries
(précipitations et autres influences atmosphériques), elle doit être étanche, résister
aux contraintes mécaniques des vents violents et contribuer à l’esthétique de
l’ouvrage. Il existe deux grandes familles de toiture du point de vue mode de
résistance. La première, l’étanchéité est assurée par la couverture, (les tuiles, les
ardoises, les matériaux métalliques, etc.) et la résistance par la charpente (charpente
bois ou métallique). La seconde regroupe les toitures terrasses où la résistance est
assurée par les éléments horizontaux ou obliques en béton armé et l’étanchéité
constituée par un traitement spécial exécuté à la surface exposée aux intempéries [1]
La charpente métallique constitue un élément de construction rigide qui
permet de dégager de grands espaces utiles au sol [2]. La portée de ces éléments
d’ossatures peut atteindre plusieurs dizaines de mètres. Plusieurs études ont été
menées sur les charpentes métalliques. FRUITET [3] dans son ouvrage « Aciers de
construction, caractéristiques et bases de choix » s’est intéressé à la conception
générale des constructions métalliques. Il ressort de ces résultats que la
préfabrication des éléments de la charpente métallique nécessite des études
importantes en évitant les improvisations sur le chantier. Toutefois, leur légèreté peut
entrainer des phénomènes d’instabilité élastique tels que le flambement, le
voilement, le déversement lorsqu’elle est soumise au vent. De plus, Les qualités du
matériau acier, son homogénéité, sa forte résistance, sa ductilité, la fiabilité de ses
caractéristiques, s’assortissent d’un coût relativement élevé [4]. Ces insuffisances
font de la structure métallique une toiture non adaptée au contexte socioéconomique
des pays en voie de développement dont le Bénin. Ainsi, d’autres types de toitures
réalisables avec les matériaux disponibles localement et à moindres coûts peuvent
être explorées.
Au nombre de ceux-ci distingue-t-on les voiles en béton armé. Ce sont des
couvertures autoportantes. Les voiles se caractérisent par le fait que les contraintes
agissant sur une facette normale à la surface moyenne varient sur l’épaisseur du
voile [5]. Elles permettent de couvrir de grands espaces sans appuis intermédiaires.
YEGBEMEY Elvice Chélidoine 1
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
Leur légèreté, l’économie dans les armatures, les appuis et fondations de même que
l’esthétique des constructions sont autant de paramètres qui poussent le concepteur
à choisir les toitures en voiles en béton armé [1]. Une étude réalisée sur les voiles a
révélé qu’elles sont efficaces pour résister aux charges réparties [6]. Les charges
concentrées et les changements de géométrie nécessitent des renforcements
locaux.
Par ailleurs, les réalités socio-économiques inhérentes au développement
ascendant du monde, surtout des pays au Sud du Sahara, imposent aux
concepteurs de faire une gestion appropriée des ressources disponibles. De plus, les
lourds investissements consentis dans l’acquisition du matériel et les prestations de
services onéreuses constituent un frein à la réalisation d’infrastructures importantes
dans la plupart de ces pays.
C’est le cas du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée
Nationale du Bénin. Dans le cadre de ce projet, les études relatives à la toiture ont
été réalisées par un bureau d’études étranger qui a proposé une structure de toiture
en charpente métallique [7]. Suite à cela, les commandes de profilés ont été faites à
l’extérieur. Ce qui a nécessité des investissements importants autant pour
l’acheminement que pour la réalisation des ouvrages sur le terrain.
De ces constats, plusieurs interrogations sont nées : N’existe-t-il pas de
compétences béninoises capable de dimensionner une telle structure ? Ne pourrait-
on pas penser à une autre structure réalisable avec les matériaux locaux ?
C’est donc à juste titre que vient notre étude intitulée : « Etude alternative de
dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode des éléments finis :
cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN ».
1.2. Objectifs
L’objectif général est de promouvoir l’utilisation des structures de voiles en
béton armé comme toiture des bâtiments de grandes envergures.
De façon spécifique, cette étude vise à :
Utiliser les éléments finis comme outils d’aide au dimensionnement des
éléments porteurs et structures de voiles en béton armé ;
Evaluer l’influence des paramètres épaisseur et rayon de courbure sur la
stabilité du voile ;
2.1. Définitions
Les voiles minces sont des structures spatiales dont l’épaisseur est faible par
rapport aux deux autres dimensions et dans lesquelles les contraintes agissant
parallèlement à la surface moyenne sont prépondérantes [5]. Les voiles minces
peuvent se subdiviser en membranes et en coques.
Les membranes se caractérisent par le fait que les contraintes agissant sur
une facette quelconque normale à la surface moyenne sont constantes sur toute
l'épaisseur du voile.
Les coques se caractérisent par le fait que les contraintes agissant sur une
facette normale à la surface moyenne varient sur l’épaisseur du voile. Dans ce cas,
les moments de flexion et de torsion sollicitent la facette en plus des tensions.
D’autre part, le façonnage de gabarits courbes nécessite souvent une main d’œuvre
spécialisée qui peut être onéreuse dans les pays où celle-ci coûte chère. De plus la
réalisation de coffrages étanches nécessite un soin particulier pour les surfaces à
double courbure. Enfin, la difficulté de calculs des résistances de la plupart des
structures peut parfois faire hésiter les constructeurs ou les conduire à avoir recours
aux solutions classiques.
C’est pourquoi, pour surmonter tous ces inconvénients, il paraît utile, avant
d’entamer l’étude de la résistance et de la stabilité des voiles minces en béton armé,
de choisir la forme adéquate, c’est-à-dire, une surface qui sera relativement facile à
tracer, à façonner et à coffrer, et de surcroît, dont le coût du coffrage aura une
incidence réduite sur le prix de revient.
Les voiles cylindriques qui sont relativement faciles à coffrer mais résistent
moins bien aux phénomènes d'instabilité élastique (Figure 2.4).
Les voiles coniques qui sont d'un emploi très rare vu leur forme peu
économique.
Il s'agit de voiles à double courbure, tels que pour chaque point de la surface
moyenne, les centres de courbure principaux se situent de part et d'autre du plan
tangent. Ce plan coupe donc la surface suivant deux lignes. Les principales surfaces
sont :
Les surfaces conoïdales : ces surfaces sont engendrées par une droite mobile
s'appuyant sur deux directrices situées dans des plans verticaux et astreinte à
couper une droite verticale fixe. Elles présentent un intérêt pour la construction
d'auvents (Figure 2.5)
Photo 2.2: Auditorium de l'université de Photo 2.1: Grand hall de l'université royale de
Constantine Phnom Penh
Photo 2.3: Palais des sports de Rome Photo 2.4: Terminal aéroport de New
York
3.1.2. Eclairage
La forme des voiles favorise l’éclairage car la lumière est facilement réfléchie.
On peut également prévoir des ouvertures recouvertes de coupoles translucides.
Les éléments de coque sont des éléments courbes alors que les éléments de
plaques sont plans. La variation de la géométrie (c’est-à-dire son rayon de courbure)
en fonction de son épaisseur est prise en compte pour les éléments de coques mais
pas pour les éléments de plaques. Cette variation implique un couplage entre les
effets de membrane et de flexion pour des structures non planes qui ne peut pas être
observé avec des éléments de plaque plan pour un matériau homogène. Le choix
des fonctions de forme pour la discrétisation de ces éléments est différent car les
éléments de coques courbes ont un nombre de degrés de liberté plus important.
Ainsi, les éléments de plaques sont des éléments linéaires en membrane alors
que les éléments de coques sont quadratiques. Ils sont particulièrement utilisés pour
modéliser des structures minces où les rapports entre les dimensions
(épaisseur/longueur caractéristique) sont très inférieurs à 1/10 (coques minces) ou
de l’ordre de 1/10 (coques épaisses) [11].
Les structures en coque sont des structures légères très intéressantes qui
sont tout à fait adaptées aussi bien pour les bâtiments que pour les applications
industrielles [6]. La résistance structurelle d'une coque est basée sur la courbure de
ses surfaces. Dans les coques deux modes de résistance sont généralement
combinés : un état de membrane dans lequel se développent des forces en plan et
un état de flexion où existent des forces hors du plan. La flexion est généralement
limitée aux zones où il y a des changements de conditions aux limites d'épaisseurs
ou de types de charges [12]. Elle se développe aussi où se produit une instabilité
locale. Les coques sont plus efficaces pour résister aux charges réparties.
Ainsi, dans son travail intitulé « Conception d’une toiture autoportante en
béton armé destinée à la couverture d’un hall omnisport »,[8] a opté pour les coques
cylindriques entrecoupées à angle droit. Il a montré que l’arc transmet des charges
par compression aux appuis une sollicitation à laquelle résiste bien le béton. La
forme arquée permet donc une réduction de l’épaisseur du voile ce qui compense
dans certains cas le coût du coffrage.
Plus tard [5] dans son travail « Etude et technologie des voiles minces » s’est
intéressé aux paraboloïdes hyperboliques. Il s’est également rendu compte que leur
double courbure permet un transfert efficace des charges aux supports et toute
section transversale (facette normale à la surface moyenne) est uniformément
sollicitée. Il a apparenté son voile aux dalles nervurées. Ainsi les efforts de flexion à
transmettre ne sont pas importants.[13] a abondé dans le même sens que lui. Il
ressort de leurs travaux que les voiles minces ont de larges capacités structurales et
une capacité d'autoportance élevée.
Une étude réalisée sur les plaques montre que les charges hors plan ont un
effet défavorable sur la stabilité d'une plaque non raidie dans les cas où la déformée
due au chargement hors plan est similaire à la déformée de voilement sous les
charges dans le plan agissant seules. Tout comme pour les plaques non raidies, la
stabilité est influencée défavorablement par les charges transversales si ces
dernières provoquent une déformée similaire au mode de voilement prépondérant
[14], [15]. La stabilité d'une plaque est fortement influencée par la présence de
charges transversales. A l'aide de la méthode des éléments finis, il est aisé de tenir
compte des deux types de charges, dans le plan et hors du plan, lors de l'étude du
comportement d'une plaque.
Très récemment une étude réalisé sur les tuiles en micro béton de petite et de
grande taille a clairement montré que les tuiles présentant des courbures résistent
mieux aux sollicitations par rapport aux tuiles plates lorsqu’on les considère avec les
mêmes dimensions et les mêmes conditions aux limites[16]. Mieux, il a proposé les
tuiles avec courbure pour des couvertures de grandes dimensions et les tuiles plates
pour celles de petites dimensions.
Nous pouvons donc retenir de tout ce qui précède que les coques à double
courbure sont plus stables que les coques à simple courbure. La diminution du rayon
de courbure augmente la stabilité (éviter de construire trop surbaissé). De même,
l’augmentation de l’épaisseur du module élastique augmente la stabilité (problème
de fissuration du béton).
autres directions de l’espace. Le plan moyen sera le plan o, ox, oy ,le déplacement
transversal étant la direction z .On supposera dans la suite, l’hypothèse des petites
déformations est vérifiée.
Les plaques minces se calculent par une théorie approchée basée sur un certain
nombre d’hypothèses établies par KIRCHOFF. On a :
Hypothèse1 : Les déplacements sont faibles par rapport à l’épaisseur ;
Hypothèse2 : Toutes les déformations dans le plan moyen sont nulles après
flexion ;
Hypothèse3 : Les points situés sur une normale à la surface moyenne de la
plaque avant déformation s’y trouvent toujours après déformation ;
Hypothèse4 : Les contraintes normales agissant sur des surfaces parallèles à
la surface moyenne sont négligeables.
Toutes ces hypothèses permettent de réduire la complexité liée à l'analyse
structurale et de rapprocher un problème de plaque en trois dimensions à un
problème de deux dimensions (problème plan). En effet avec ces hypothèses, la
plaque se comporte comme un empilage de feuillets d'épaisseur infinitésimale dz qui
se trouvent chacun en état plan de contraintes.
u
x
x
v
y
y
w
z z
(1)
xy u v
y x
w u
zx
x z
v w
yz
z y
Pour un problème plan cette équation devient :
u
x x
v
y
y
w
z 0
z
u v
xy
y x (2)
w u 0
zx x z
v w
yz 0
z y
v w 0 v w v z( w ) f (x, y)
yz z y z y y 1
w u u w w
(3)
zx 0 u z( ) f2(x, y)
x z z x x
v0 0 v0 f ( x, y ) 0
1
0
u 0
u0 f ( x, y ) 0
2
v z( w )
y
(4)
w
u z( )
x
2
w
x z
x²
²w (5)
y z
y²
z ²w z ²w 2z ²w
xy yx xy xy
1
x E x ( y z )
1
y y ( x z ) (6)
E
1 ( ) Les déformations angulaires se présentent comme suit :
z E z x y
xy xy / G
xz xz / G
yz yz / G
z 0
zx 0
0
yx
x
1
E
x ( y z )
x
1
E
x y
(7)
y 1 y ( x z ) y 1 y x
E E
1 2 2 2
E
x - y w
=-z 2
x
w
x =-Ez 2 + y
x
w
x =-Ez 2 + y
x
2
2
2
1 -
E y x w
=-z 2
y
=-Ez w +
y y
2 x
=-E z w + ²
y y
2 x
(8)
2
w
x +Ez 2 y 0
x (9)
2
+E z w ² =0
y y
2 x
2
w
2
w
x +Ez 2 y y +E z 2 ² x =0 (10)
x y
2
w
2
w
² 1 x -Ez 2 -E z 2 =0 (11)
x y
1 2w w
2
(12)
x = +E z 2
² 1 x 2
Ez
y
YEGBEMEY Elvice Chélidoine 21
Etude alternative de dimensionnement d’une toiture en voile mince par la méthode
des éléments finis : cas de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale du BENIN
1 2w w
2
x
1 ² x 2 2
= -Ez -E z
(13)
y
Par analogie on a :
Ez w
2
w
2
x = 2 2
1 ² x y
(14)
Ez w
2
w
2
y
1 ² y 2 x 2
=
Ez w
2
xy
1 xy
E
x = 1 ² x y
(15)
y =
E
y x
1 ²
xy G xy
dN dz
x x
N x h /2 x dz or
h /2
Ez 2 w 2w
x 1 ² 2
2
x y (16)
N h /2 Ez w w dz
2 2
x h /2
1 ² x 2 y 2
E 2w 2 w h /2
Nx zdz
1 ² x 2 h /2
y 2
Nx 0
dM dN .zdz zdz
x x x
h /2 Ez ² w w
2 2
x M dz
h /2 1 ² 2 2
x y
E 2 w 2 w h /2
x 2 y 2 h /2
M z ² dz
1 ²
x (17)
2 2 h /2
M E w w 1 z3
x 1 ² x 2 y 2 3 h /2
E 2 w 2 w h3
xM
1 ² x 2 y 2 12
Eh3
D
12(1 ²)
2w 2w
M x D
x 2 y 2
2w 2w
M x D 2 2
x y
2w 2w (18)
M y D 2 2
y x
2
M D (1 ) w
xy xy
Ez 2 w 2w
x
1 ² x 2 2
y Ez M x Ez 12(1 ²) 12M x
x Mx( ) z (19)
2w 2w 1 ² D 1 ² Eh3 h3
M x D 2 2
x y
12 M x
x 3
z
h
12 M y
y z (20)
h3
12 M xy
xy z
h3
n
D De tel que lim (U De ) D
e1 e0 e
Il faut donc pouvoir représenter au mieux la géométrie souvent complexe du
domaine étudié par des éléments de forme géométrique simple. Il ne doit y avoir ni
recouvrement ni trou entre deux éléments ayant une frontière commune. Lorsque la
frontière du domaine est complexe, une erreur de discrétisation géométrique est
inévitable. Cette erreur doit être estimée, et éventuellement réduite en modifiant la
forme ou en diminuant la taille des éléments concernés [18].
Mi , u* (Mi ) u i
Soit pour l’approximation nodale :
Mi , N j (Mi ) ij
M, u* (M) (M)a
Une dimension
- linéaire (1, x) : deux variables
- quadratique (1, x, x²) : trois variables
Deux dimensions
- linéaire (1, x, y) : trois variables
- quadratique (1, x, y, x2, xy, y2) : six variables
Trois dimensions
- linéaire (1, x, y, z) : quatre variables
- quadratique (1, x, y, z, x2, xy, y2, xz, z2, yz) : dix variables
Pour utiliser une base polynomiale complète, le nombre de termes doit être
égal au nombre de variables nodales à identifier. Si l’on ne peut pas utiliser un
polynôme complet, le meilleur choix consiste à respecter la symétrie des monômes
conservés.
u n = u* (Mn ) (Mn )a
Soit, par inversion du système total : a Tun
Pour éviter des erreurs de modèle trop importantes, la matrice à inverser doit
être bien conditionnée. Ce conditionnement est lié au choix de la base polynomiale
et à la géométrie des éléments. En reportant ce résultat dans l’approximation nous
obtenons la matrice des fonctions d’interpolation :
N(M) (M)T
La base de fonction linéaire illustrée sur la figure (5.1 a) s’écrit avec s ∈ [0, 1] :
N1(s) = L1 = 1 − s, N2(s) = L2 = s
Cette base est utilisée pour les éléments barres et génère une discontinuité au
niveau des champs de déformations et de contraintes au passage d’un élément à
son voisin. Une base un peu plus riche, constituée de polynômes d’ordre 2 peut
aussi être utilisée
N1(s) = L1 (2L1 − 1), N2(s) = 4L1L2, N3(s) = L2 (2L2 − 1)
Ces fonctions de forme sont schématisées sur la figure (5.1 b). Le passage à
l’ordre supérieur donne la base de la figure (5.1 c) où seules N1 et N2 sont illustrées :
9
N3(s) L1L2(3L2 1)
2
L2
N4 (s) (3L2 1)(3L2 2)
2
L’élément associé est construit avec autre nœuds et une variable par nœud. Il
est possible, avec la même base polynomiale, de construire un élément à deux
nœuds ayant deux variables par nœud, c’est un élément de type l’Hermite illustré sur
la figure (5.1 d) pour N1 et N2 : de la même manière que précédemment, les
fonctions N3 et N4 se trouvent par symétrie. Si nous utilisons comme variables
nodales le champ et sa dérivée première, nous obtenons les fonctions d’interpolation
d’élément poutre :
N1(s) 1 3s2 2s3
N2(s) s 2s2 s3
N4 (s) s2 s3
Élément triangulaire
L’approximation quadratique quant à elle utilise la base (1, s, t, s2, st, t2).
L’élément de référence est un triangle rectangle à six nœuds de type « T6 ». Posons
L1 = 1 − s − t, L2 = s et L3 = t. Pour :
- les trois nœuds sommet i = 1, 2, 3, les fonctions de forme s’écrivent :
Ni = Li (2Li − 1)
La figure donne une représentation de deux des fonctions d’interpolation. Les autres
s’obtiennent par permutation des indices.
ne
u
e 1
T
n M e u n U T MU
ne
u
e 1
T
n K e u n U T KU
Cette opération traduit simplement que la forme quadratique associée à
l’ensemble du domaine est la somme des formes quadratiques des sous-domaines.
Elle consiste à ranger dans une matrice globale, les termes des matrices
élémentaires. La forme de cette matrice dépend bien évidemment de l’ordre dans
lequel sont définies les variables globales de U.
Efforts imposés
L’assemblage ne pose pas de problème, il est défini par sommation des
termes correspondant au travail virtuel calculé pour chaque élément.
ne
u
e 1
T
n deF U T Fd
Efforts inconnus
L’assemblage peut être mené de façon identique. Cependant, si les liaisons
entre les éléments sont parfaites la somme des efforts inconnus aux nœuds internes
de la structure est nulle. Nous pouvons en tenir compte pour simplifier l’expression
du travail virtuel des efforts inconnus, en ne calculant que le travail virtuel des efforts
correspondants aux liaisons cinématiques imposées à la structure, et à celui des
liaisons non parfaites. Après assemblage, nous obtenons la forme matricielle du
6. MATERIELS
Le passage à l’outil informatique est indispensable pour la rapidité et la
productivité. Il permet une évolution des techniques utilisées dans nos bureaux
d’étude. Ainsi, pour mener à bien notre étude nous avons eu besoin d’un ordinateur
et de certains logiciels.
6.1. Ordinateur
L’ordinateur utilisé est un TOSHIBA C650. Ces caractéristiques sont les
suivantes :
Processeur : Céléron (R) Dual Core
Mémoire Ram : 3 Go
Disque dur : 320 Go
Type du système : Système d’exploitation 32 bits
Figure 7.2: Structure métallique (Hémicycle hall d’accueil et salle des pas perdus)
Vro2 30,562
q ro 57,30daN / m²
16,3 16,3
site normal : par exemple, plaine de grande étendue avec des dénivellations
peu importantes, de pente inférieure à 10 % (vallonnements, ondulations);
site exposé : par exemple, littoral en général sur une profondeur de 6 km,
sommet des falaises, îles ou presqu'îles étroites, vallées étroites.
Au vu de ses définitions, Porto-Novo peut être considérée comme un site peu
exposé du fait qu’elle n’est pas située aux abords immédiats de la mer, mais le site
du projet présente un relief légèrement en déclivité.
Prenons alors le coefficient Ks 1,20 .
formule :
2,5(H 18)
Kh Où H désigne la hauteur au-dessus du sol
H 60
Ici, H 15m
2,5(15 18)
Kh 1,1
15 60
K h 1,1
H 15
a 0,38
a 39, 231
H 15
b 1
b 14,960
0 0,95
Grâce à la courbe (voir annexe 1) nous avons
Ce 0, 28 34, 42
Détermination du coefficient Ci
La construction est fermée
Ci 0, 6(1,8 1,3 0 ) 0,34
Le coefficient C
C Ce Ci 0, 28 0,34 0, 62
L’action résultante
Pr q ro Ks K h K m C
9. MODELISATION
9.1.1.1. Hypothèses
ES ES
l l
k (21)
ES ES
local él
l l
12 6l 12 6l
6l 2l ²
k
EI z
3 12
4l ²
6l
6l
12 6l
(22)
local él l
6l 2l ² 6l 4l ²
F Str
d Str
X1 u1
Z1 w1
N1 y1
X2 u2
Z2 w2
N2 y2
On peut trouver la matrice de raideur de la structure en recalant la matrice de
raideur de chaque élément dans un tableau de dimensions (6x6), soit :
ES 0 0
ES
l l
0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 12 6l 0 12 6l
K Str 0 0 0 0 0 0 EI
3 0
6l 4l ² 0 6l 2l ²
ES ES l 0
0 0 0 0 0 (23)
l 0 0
l
0 0
0
12 6l 0 12 6l
0 0 0 0 0 0 0
6l 2l ² 0 6l 4l ²
ES
ES
l 0 0
l
0 0
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 3 2
0
3 2
2 EI
l l l l
6 EI 4 EI 6 EI
0 2
0
2
K Str ES l l
ES
l l
(24)
0 0 0 0
l l
0
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0
l
3 2 3 2
l l l
0 6 EI
0
2 EI
6 EI 4 EI
l
2
l l
2
l
matrice de raideur de l'élément poutre
équivalent (6x6)
X1 u1
Z1 v1
F k .d .XN1 K6xStr6 .uy1
Str Str Str
Z 22 v22
N 2 y 2
ES
ES
l 0 0
l
0 0
0 12 EI 6 EI
12 EI 6 EI
X1
2
0
u1
3 2 3
l l l l
Z1 0
2 EI w
6 EI 4 EI
6 EI
1
2
0
2 (25)
X 2 ES . y1
N1
l l l l
ES u2
Z 2 0 0 0 0
w2
N 2 l 12 EI 6 EI
l
12 EI 6 EI y 2
l
0 0
3 2 3 2
l l l
0 6 EI 2 EI
6 EI 4 EI
l
0
l
2
l l
2
Pour faciliter les notations dans la suite, posons :
ES 12 EI 6 EI 4 EI 2 EI
A ; B= 3 ; C= ; D= ; F=
l l l² l l
X1 A 0 0 A 0 0 wu1
Z1 0 C 1
B C 0
C
B
F y1
X 12 A .
0 u2
N 0 C D 0 (26)
0 0 A 0
Z 2 0 B C 0 B C w
N 2 0 D y 2
2
C F 0 C
On voit sur l’expression que les matrices de raideur des deux éléments de
base s’additionnent sans véritablement se combiner du fait que leurs d.d.l. initiaux
sont distincts [23].
Cette association fournit un élément poutre équivalent qui possède
simultanément un comportement de flexion plane simple et comportement de traction
compression. Il est ainsi plus performant que chacun des éléments de base qui la
constituent [17]. Dans un repère global coplanaire, la matrice de passage du repère
global au repère local :
cos sin 0 0 0 0
sin cos 0 0 0 0
0
P 00 0 1
0 cos
0 0
sin
(27)
0 0
0 0 0 sin cos 0
0 0 0 0 0 1
9.1.2.1. Elément 1 et 3
4
5
4 4
cos( 5 ) sin(
5
) 0 0 0 0
4 4
sin( ) cos( ) 0 0 0 0
5 5
P 0 0 1 0
4
0
4
0
(28)
cos( ) sin(
0 0 0
5 5
) 0
4 4
0 0 0 sin( ) cos( ) 0
5 5
0 0 0 0 0 1
4 4
cos( )a sin( )b
En posant 5 5
a b 0 0 0 0
b a 0 0 0 0
0 0 0
0
P
0 1 0
(29)
0 0 a b 0
0 0 0 b a 0
0 0 0 0 0 1
a b 0 0 0 0 A 0 0 A 0 0 a b 0 0 0 0
b a 0 0 0 0 0 B C 0 B C b a 0 0 0 0
k
0 0
0 0
1
0
0 0
a b
0 0
.
C
0 A 0
D
0
0 C F 0
A 0
.
0 0
0
0
1 0
0 a
0
b
0
0
(30)
global él
0 0 0 b a 0 0 B C 0 B C 0 0 0 b a 0
0 0 0 0 0 1 0 C F 0 C D 0 0 0 0 0 1
9.1.2.2. Elément 2 et 4
5
cos( ) sin( )
5 5
0 0 0 0
sin( ) cos( ) 0 0 0 0
5 5
P 0 0 1 0
0
0
(31)
cos( ) sin( )
0 0 0
5 5
0
0 0 0 sin( ) cos( ) 0
5 5
0 0 0 0 0 1
cos( ) c sin( ) d
En posant 5 5
c d 0 0 0 0
d c 0 0 0 0
0 0
P 00 0 1 0
(32)
0 0 c d 0
0 0 0 d c 0
0 0 0 0 0 1
c d 0 0 0 0 A 0 0 A 0 0 c d 0 0 0 0
d c 0 0 0 0 0 B C 0 B C d c 0 0 0 0
0 0 0 F 0 0 0
k
0 1 0 0
d
.
A
C D 0 C
.
0 1 0
(33)
global 0
él 0 0 0 c 0 0 0 A 0 0 0 0 c d 0
0 0 0 d c 0 0 B C 0 B C 0 0 0 d c 0
0 0 0 0 0 1 0 C F 0 C D 0 0 0 0 0 1
9.1.2.3. Elément 5
0
cos(0) sin(0) 0 0 0 0
sin(0) cos(0) 0 0 0 0
0 0
0
P
0 1 0 0
(35)
0 0 cos(0) sin(0) 0
0 0 0 sin(0) cos(0) 0
0 0 0 0 0 1
1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0
P
0 0 0 1 0 0 (36)
0 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1
.k .P
T
k P
él él
global local
1 0 0 0 0 0 A 0 0 A 0 0 1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 B C 0 B C 0 1 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
k
él 0 0 0 1 0 0
.
A
C
0
D
0 A
0 C
0 0
F
.
0 0 0 1 0 0
(37)
global
0 0 0 0 1 0 0 B C 0 B C 0 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1 0 C F 0 C D 0 0 0 0 0 1
A 0 0 A 0 0
0 B C 0 B C
0
k
A
C D 0 C F
(38)
global
él 0 0 A 0 0
0 B C 0 B C
0 C F 0 C D
X ? Z ? N ?
5 5 5
Nœud 6 : Encastrement
u 0 w 0 0
6 6 y6
X ? Z ? N ?
6 6 6
Dans le cas d’une charge répartie q sur un élément, la détermination du
vecteur des forces nodales élémentaires équivalentes est rapportée aux nœuds
d’extrémités. Le vecteur de charge nodale correspondant est [24] :
*e T
F q N dl
Pour une charge uniformément répartie sur un élément poutre dans le plan, le
vecteur de charges équivalent est :
*e T
F q 0 N dl
L
(a 2 A b 2 B )
1 1
( abA1 abB1 )
(c 2 A d 2 B ) bC1 dC2 A5 0 0
2 2 (cdA2 cdB2 )
A5
(b 2 A1 a 2 B1 )
( abA1 abB1 ) aC1 cC2
X2 ( d 2 A2 c 2 B2 ) B5
(cdA2 cdB2 ) C5
0 C5 u2
B5
Z2
w2
aC1 cC2
N bC dC D1 D2 D5 C5
2 1 2 C5
0 F5 y 2
X u
(39)
4 4
( a 2 A3 b 2 B3 )
( abA3 abB3 )
Z w4
4 A5 0 0 (c 2 A4 d 2 B4 ) cdA4 cdB4 bC3 dC4
N y 4
A5 A5
4
( abA3 abB3 ) (b 2 A3 a 2 B3 )
0 B5 C5 cdA4 cdB4 ( d 2 A4 c 2 B4 ) aC3 cC4 C5
A5 B5
0 C5 F5 bC3 dC4 aC3 cC4 C5 D3 D4 D5
A la vue des résultats, nous remarquons une légère différence entre les
valeurs déterminées manuellement et les valeurs données par le logiciel. Cet écart
pourrait être expliqué par le fait que nous ayons fait quelques arrondis et avons
considérés les plaques comme une dalle simple. Par contre, le logiciel réalise de
façon minutieuse le maillage de la dalle avant d’entamer les calculs. La démarche
utilisée a été la même que celle adoptée par BOZABE K. [16] dans son article
«Point sur les dispositifs d’essais d’identification des caractéristiques mécaniques
des tuiles, large format, en micro-béton : conception et validation».
Ces résultats nous permettent de passer de la méthode manuelle à
l’ordinateur afin de vite évoluer dans les calculs qui deviennent très fastidieux lorsque
le nombre de degré de liberté et le nombre de nœuds augmentent.
En éléments finis, les éléments barre et poutre sont les plus faciles à
manipuler à la main. Ces éléments caractérisaient un état plan de contraintes c’est-
à-dire limité dans le plan (xy) aux composantes de contraintes : x , y , xy . On
rappelle que selon la définition de l’état plan de contraintes, ces dernières varient
dans le plan (xy) mais ne dépendent pas de la coordonnée z. On dit encore que les
structures concernées par ces états de contraintes travaillent « en membrane », ou
encore se déforment « dans leur plan », leurs déformées restent planes.
On sait d’usage qu’une plaque mince apparait d’autant plus flexible qu’elle est
de grandes dimensions par rapport à son épaisseur. Lorsqu’elle est fléchie sous
sollicitations appropriées, son plan moyen devient une surface courbe. Ainsi, suivant
les sollicitations, on peut :
Faire travailler la plaque en membrane en générant un état plan de contraintes
Faire travailler la plaque en flexion en générant des déplacements hors du
plan, ou transversal c’est-à-dire perpendiculaire au plan moyen de la plaque.
L’étude faite au chapitre précédent nous a permis de nous familiariser avec
les éléments finis. Dans le cas d’une structure complexe discrétisée en de nombreux
éléments, il est courant qu’un même nœud appartienne à un nombre d’éléments
supérieur à deux. Le nombre total d’éléments étant élevé, la numérotation manuelle
n’est plus possible. Elle est prise en charge par le logiciel de façon à minimiser les
écarts entre les numéros attribués à des voisins. Dans la suite nous modéliserons
notre structure par le logiciel Robot.
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 6cm
Minimum -0,0 -127,8 -186,6 -0,279 -0,040 -0,028
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 8cm
Minimum -0,0 -72,1 -105,4 -0,158 -0,023 -0,015
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 10cm
Minimum -0,0 -46,4 -67,9 -0,102 -0,014 -0,010
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 12cm
Minimum -0,0 -32,5 -47,6 -0,072 -0,010 -0,007
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 15cm
Minimum -0,0 -21,2 -31,0 -0,047 -0,006 -0,004
Nœud 4 54 54 19 17 17
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 20cm
Minimum 0 -12,4 -18,2 -0,028 -0,003 -0,002
Nœud 4 54 54 19 17 17
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 25cm
Minimum 0 -8,4 -12,3 -0,019 -0,003 -0,002
Nœud 4 54 54 19 17 17
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 6cm
Minimum -0,0 -120,7 -176,2 -0,264 -0,038 -0,026
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 8cm
Minimum -0,0 -68,2 -99,6 -0,149 -0,021 -0,015
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 10cm
Minimum -0,0 -43,9 -64,1 -0,096 -0,014 -0,009
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 12cm
Minimum -0,0 -30,8 -45 -0,068 -0,009 -0,006
Nœud 4 54 54 19 17 54
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
Nœud 4 54 54 19 17 17
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 20cm
Minimum 0 -11,8 -17,3 -0,027 -0,003 -0,002
Nœud 4 54 54 19 17 17
Epaisseur Nœud 3 17 1 56 54 62
= 25cm
Minimum 0 -7,9 -11,7 -0,018 -0,003 -0,002
Nœud 4 54 54 19 17 17
Figure 9.7: Variation des déplacements suivant y en fonction des résistances caractéristiques du béton
Figure 9.8: Variation des déplacements suivant z en fonction des résistances caractéristiques du béton
Pour la présentation de nos résultats, nous avons retenu une combinaison qui
est la plus défavorable pour la structure.
COMBINAISON = 1,35x (P+E) +1,5xQ +1,2xW
Figure 10.1: Allure des déplacements en chaque nœud pour chaque panneau
A B
(a)
(b)
(c)
Figure 10.4: Cartographies des moments fléchissant (a) direction 1(b) direction 2 (c)
direction composée 1-2
L’analyse de ces résultats montre que les moments fléchissant prennent des
valeurs positives au sommet et à la base de chaque panneau et des valeurs
négatives au centre dans les directions principales1 et 2 (confère figure 10.4 (a) et
10.4 (b). Nous en déduisons que la plaque travaille en flexion composée avec
traction au sommet et à la base et travaille en flexion composée avec compression
au centre. Dans la direction composée 1-2, toutes les valeurs sont positives (confère
figure 10.4 (c). Il s’en suit que la plaque en général travaille en flexion composée
avec traction.
Ce résultat est dû au fait que les plaques sont encastrées dans les butées en
poutre. Ainsi en se référant aux notions de RDM les valeurs des moments restent
maximales sur appuis
Etant donné que le béton travaille mieux en compression qu’en traction, le
ferraillage sera plus dense au sommet et à la base de chaque panneau. Toutefois, Il
sera relativement faible au centre car le béton à lui seul pourra supporter les
sollicitations auxquelles la plaque est soumise.
Figure 10.5 : Répartition des contraintes dans la plaque au niveau des fibres supérieure, moyenne et inferieure:
A B
(b)
B
A
(c)
A
B
Figure 10.7: Cartographie des contraintes au niveau des fibres (a) supérieure (b)
moyenne (c) inférieure
Les valeurs principales des contraintes sont calculées selon les formules
suivantes :
1 2s
angle arctg 12
2 s1 s2
La contrainte de Von Mises est la contrainte équivalente des contraintes
principales calculées. Elle est calculée suivant la formule :
1
sXX sYY sXX 2 sYY 2 3sXY 2
2
sMises
2
1
s1 s2 s12 s22
2
sMises
2
B
A
Il ressort de l’analyse de ces figures que les efforts sont maximaux à la base
de chaque panneau. Les valeurs sont élevées mais pas maximales quand on se
rapproche de leur centre. Toutefois elles sont très faibles au sommet.
Avec les hypothèses de Kirchhoff les efforts de membrane sont supposés
nuls. Ce qui ne reflète pas la réalité. Ici, les sollicitations dues au vent et les efforts
résiduels dus au cisaillement pourraient expliquer le fait que les efforts de membrane
ne soient pas nuls. Quelques dispositions particulières doivent être prises à ces
points particuliers pour assurer la stabilité de l’ouvrage.
10.3. Dimensionnement
Hypothèses de calcul
Règlement BAEL 91 modifié 99
Type de fissuration : préjudiciable
Béton
La composition du béton consistera à déterminer les proportions des
constituants entrant dans sa confection. Plusieurs méthodes basées sur différentes
normes propres à chaque pays sont toutes valables. Au Bénin, les méthodes basées
sur les normes européennes sont couramment utilisées. On peut citer : la méthode
de Faury, la méthode de Valette, de Bolomey, de Joisel et la méthode de Dreux-
Gorisse.
Ainsi, pour atteindre la résistance caractéristique souhaitée à 28 jours, il est
nécessaire de connaitre la nature de l’ouvrage. On pourra donc déterminer grâce à
l’une des méthodes citées le dosage en ciment, le dosage en eau et le dosage en
granulats. La contrainte caractéristique de compression souhaitée à 28 jours est
fc 28 30MPa
0,85 f c 28 0,85 35
bu 19,83MPa
b 1,5
bu 19,83MPa
La fissuration étant préjudiciable, la contrainte du béton comprimé à l’ELS est
limitée à la valeur :
b 0, 6 f c 28
b 0, 6 35 21
b 21MPa
L’acier
Les armatures seront à haute adhérence de nuance fe500 et de diamètre
maximal 25mm. Sa contrainte admissible à l’ELU est :
fe
su
s
fe 500MPa
500
su 434, 78
1,15
su 434,78MPa
La fissuration étant préjudiciable, la contrainte admissible à l’ELS est :
2
s min( fe;150 ) Pour les HA, 1, 6
3
2
s min( 500;150 1, 6)
3
s min(333,33 ; 240)
s 240MPa
L’enrobage est de 3cm
PANNEAU A
Ax (cm²/m²) Ay (cm²/m²)
0-4m 4-8m 8-12m 12- 16- 20-24m 0-4m 4-8m 8-12m 12-16m 16-20m 20-24m
16m 20m
Lit inférieur 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 0,0 12,34- 22,09- 22,09- 15,53- 0-40,61
13,71 23,96 23,96 17,53
Lit supérieur 25,53- 4,52 0-4,52 0-4,52 0,01- 4,52- 27,81 4,82-6,16 0,0 0,0 4,52 32,65-
26,74 4,52 11,86 57,70
PANNEAU B
Lit inférieur 0,0 13,36- 13,36- 13,36- 13,36- 0-33,34 0-5,27 4,52-5,27 4,52 4,52 4,52 0-4,52
22,12 22,12 22,12 22,12
Lit supérieur 25,53- 4,54- 0,0 0,0 4,52 24,15- 27,81 4,52 0-4,52 0-4,52 0-4,52 4,52-
26,74 6,06 57,38 26,15
11. DISCUSSION
Les résultats obtenus ont montré que les déplacements dans la plaque sont
maximaux au centre et tendent à s’annuler au sommet et à la base de chaque
panneau. Les moments fléchissant quant à eux prennent des valeurs positives dans
la direction composée. Ceci a engendré un état de contraintes à l’intérieur des
panneaux qui permettent de déduire que la plaque travaille en général en flexion
composée avec traction. La traction étant une sollicitation à laquelle le béton résiste
peu ; il a été alors nécessaire d’augmenter l’épaisseur de la plaque afin d’assurer sa
stabilité et sa résistance face aux sollicitations auxquelles elle est soumise. Cela a
alors entrainé deux lits de ferraillage.
De même, il a été remarqué que la résistance caractéristique du béton à 28
jours (fc28) ne permet pas une diminution des déplacements. Elle intervient au
niveau de la densification du ferraillage. Par conséquent une très bonne résistance
caractéristique permet de réduire le taux de ferraillage.
Ainsi, pour les portées utilisées, et les contraintes architecturales auxquelles
nous étions confrontées, les résultats sont assez satisfaisants et cela montre qu’il est
possible de réaliser des structures autoportantes de formes planes. Toutefois
l’épaisseur aurait été moindre si l’architecture était de forme un peu arquée.
En effet dans la littérature, les voiles plans sont très peu utilisés. Ceci fait que
nous n’avons pas eu d’autre choix que de comparer nos résultats avec les résultats
obtenus pour les voiles à courbures.
Nos résultats auraient donc pu se rapprocher de ceux de MISSIHOUN qui a
choisi une paraboloïde hyperbolique et qui a finalement trouvé une épaisseur de 6
cm pour un modèle réduit de dimensions 4 x 4 m². De même, HOUNKPE a retenu
une toiture qui présente une configuration à l’instar de deux demi-cylindres accolés.
L’épaisseur finale de la toiture était également de 6 cm. Plusieurs autres auteurs ont
travaillé sur la question et ont trouvé des épaisseurs comprises entre 6 et 8cm [8] et
[13].
Ceci montre bien que la courbure joue un rôle assez important dans la stabilité
de l’ouvrage et la réduction du volume de béton. Aussi, nos résultats confirment ceux
de BOZABE[16] qui préconise des voiles avec courbure pour des couvertures de
grandes dimensions et voiles plan pour celles de petites dimensions.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. HOUNKPE, P., Conception et calcul d'une salle polyvalente de spectacle à
couverture spatiale à parois minces. mémoire de fin de cycle pour l'obtention
du diplôme d'ingénieur des travaux, 1998: p. 151.
2. FRUITET, L., Constructions métalliques Bâtiments à étages. Techniques de
l’Ingénieur, traité Constructions, non daté: p. 21.
3. FRUITET, L.M., G., Aciers de construction Caractéristiques et bases de choix.
Techniques de l’Ingénieur, traité Constructions, 1997: p. 25.
4. BROZZETTI, J., La construction métallique. techniques de l’Ingénieur, traité
Constructions, non daté p. 11.
5. MISSIHOUN, M., Calcul et technologie des voiles minces. Projet de fin
d'études en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur de conception, 1992: p.
171.
6. ESDP., Introduction à la théorie des coques. cours de plaque et coque, non
daté: p. 11.
7. PMI., Projet de Construction du Siège de l'Assemblée Nationale. Plans
d'exécution de la charpente métallique, 2009.
8. NDIAYE, E., Conception d’une toiture autoportante en béton armé destinée à
la couverture d’un hall omnisport. Projet de fin d'études en vue de l'obtention
du diplôme d'ingénieur de conception, 1986: p. 99.
9. FOURA, M., le béton armé et l'architecture. non daté: p. 117.
10. DESROCHES, X., Notice d’utilisation des éléments plaques et coque. Code
Aster, 2009(U2.02.01): p. 54.
11. DE SOZA, T., Notice d’utilisation des éléments plaques, coques,coques
volumiques SHB, grilles et membranes. Code Aster, 2013(U2.02.01): p. 55.
12. COURBON, J., Calcul des structures voiles minces. techniques de l’Ingénieur,
traité Constructions, non daté: p. 33.
13. ABDOULAYE, L.H., W., Etude et réalisation de toiture hypar de type "hipped
roof" en béton arme. Projet de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme
d'ingénieur de conception, 1993: p. 128.
14. ESDP., Comportement et dimensionnement des plaques raidies. cours de
plaque et coque, non daté: p. 17.
REMERCIEMENTS ..................................................................................................... ii
RESUME .................................................................................................................... iv
ABSTRACT ................................................................................................................. v
SOMMAIRE ................................................................................................................ vi
1. INTRODUCTION ................................................................................................. 1
2.1. Définitions...................................................................................................... 5
6. MATERIELS....................................................................................................... 35
9. MODELISATION ................................................................................................ 47
ANNEXES
Annexe 2: Résultats détaillés des réactions aux appuis au niveau des barres