Chapitre 1 Bat

Cours
Béton Armé I
selon le Règlement Eurocode 2
Chapitre - 1
École Nationale d’Ingénieurs de Sfax
Par: Mounir Ben Jdidia & Mohamed Hadj Taieb

1
Sommaire
 CHAPITRE – 1 PRINCIPES DES
 CHAPITRE – 4 : LA TRACTION
JUSTIFICATIONS DES SIMPLE –TIRANTS
ELEMENTS D’OSSATURES EN
B,A  CHAPITRE – 5 : LA
 CHAPITRE – 2 : ASSOCIATION COMPRESSION SIMPLE
ACIER – BETON « POTEAUX »
(ADHERENCE)
 CHAPITRE – 6 : LA FLEXION
SIMPLE
 CHAPITRE – 3 : DESCENTE
DES CHARGES
2
CHAPITRE – 1 : GENERALITES & PRINCIPES DES JUSTIFICATIONS
DES ELEMENTS D’OSSATURES EN BA
I - Principe de fonctionnement du béton armé
II - Présentation des Eurocodes (EC2)
III - Généralités sur les structures en B.A
1- Domaine de construction
2- Types d’ossatures des bâtiments
3- Eléments Porteurs dans une ossature en BA
IV – Matériaux pour Béton Armé

1- Les bétons et classes d’expositions
2- Les Caractéristiques d’un béton
3- Aciers et classification des aciers
4- Propriétés et caractéristiques
3
CHAPITRE – 1 : GENERALITES ET PRINCIPES DES JUSTIFICATIONS DES
ELEMENTS D’OSSATURES EN BA
V - Actions et Combinaisons d’actions aux Etats Limites:

1- Actions permanentes Gi
2- Actions variables Qi
3 - Actions Accidentelles Ai
4 – Etats Limites
5 – Combinaison des actions aux états limites
VI - Hypothèses de calcul
VII - Règle des trois pivots
VIII – Classes d’exposition et enrobage
4
CHAPITRE – 1 : GENERALITES & PRINCIPES DES JUSTIFICATIONS DES ELEMENTS D’OSSATURES EN BA
Chargement
C
T
La première
Poutre fissuration
en Béton engendre
non armé
une rupture brutale et rapide.
 Cause de cette rupture ?:
 faiblesse du béton en traction: la résistance en traction est
dix fois plus faible que sa résistance en compression.
 Solution ?:
 Placer des barres d’acier en zones subissant des

tractions. L’acier est un matériau possédant
d’excellentes qualités mécaniques tant en traction qu’en
compression (400  500 MPa)
5
Chargement
C Armatures
T
Poutre en Béton armé

 Le chargement de la poutre engendre l’apparition
des microfissures en zone centrale.
 Cette fissuration prouve que le béton a cessé de
résister et que l’acier a pris la relève.
 Conclusion : l’idée du béton armé consiste à

combiner le béton et l’acier dans une même pièce
de façon à ce que le béton reprenne les efforts de
compression et l’acier résiste les efforts de traction
6
II - Présentation des Eurocodes
10 textes :
EN 1990 : Bases de calcul des structures
EN 1991 : Actions sur les structures (EC1)
EN 1992 : Structures en béton (EC2)
EN 1993 : Structures en acier (EC3)
EN 1994 : Structures mixtes acier-béton (EC4)
EN 1995 : Structures en bois (EC5)
EN 1996 : Structures en maçonnerie (EC6)
EN 1997 : Calcul géotechnique (EC7)
EN 1998 : Résistance au séisme (EC8)
EN 1999 : Structures en aluminium (EC9) 7
1- Domaines de construction
• Domaine du bâtiment : à usage d’habitation; commercial;
administratif; scolaire et universitaire; hospitalier; ….
8
• Domaine des ouvrages d’art : Ponts et les ouvrages de

franchissements; Tunnels; ouvrages de soutènement; ….
9
• Ouvrages spécifiques : Salle Polyvalente; Stade et parcs

sportifs; Piscines; châteaux d’eaux ; stations d’épuration ….
Stade Poissy France. Stade olympique de Montréal Canada. 10

Les réservoirs d’eau en béton armé.
11
Piscine en béton armé

12
3 – Eléments Porteurs
3.1- Plancher corps creux
Plancher corps creux 16+5
Plancher corps creux 19+6
13

Plancher corps creux 16+platérière+6
Plancher corps creux 19+platérière+6
14
b=33cm
h0=5cm
h=21cm
Ast
b0=7 cm
Type de Hauteur «h» Portée maximale Poids surfacique

Plancher (cm) (m) (kN/m²)
16+5 21 4,72 2,85
19+6 25 5,62 3,3
16+7+6 29 6,52 3,82
19+7+6 32 7,20 4,05
15
3.2- Plancher dalle pleine en BA

1- Panneau isolé
B1
y
C C C C
A1
x x
A2
x x
ly
ly
A1
A2
y
B2
lx lx
e e
Coupe C-C
Coupe C-C
lx / ly sens de flexion sens de portée Épaisseurs « e »

< 0,5 Dans un seul sens xx Dans un seul sens xx e ≥ lx /25
≥ 0,5 Dans les deux sens xx et yy Dans les deux sens xx et yy e ≥ lx /30
16

2- Panneau continu
C C
x x x x x x
ly
A3
A1
A4
A2
lx1 lx2 lx3
e
Coupe C-C
Épaisseurs « e »
lx / ly sens de flexion sens de portée
Travée de rive Travée intermédiaire
< 0,5 Dans un seul sens xx Dans un seul sens xx e ≥ lx /30 e ≥ lx /35
17

2- Panneau continu
B11 B12 B13
y y y
x x x x
x x
C
A3
ly
A1
A4
A2
y y
y
B21 B22 B23

lx1 lx2 lx3
e
Coupe C-C
Épaisseurs « e »
l x / ly sens de flexion sens de portée
Travée de rive Travée intermédiaire
≥ 0,5 Dans les deux Dans les deux e ≥ lx /30 e ≥ lx /35

sens xx et yy sens xx et yy 18
3.3- Poutres en BA
Pré dimensionnement
Travée isostatique (une seule travée)
h
Portée: L
Poutre continue (hyperstatique) : (plusieurs Travées)
h
L1 L2 L3
Dimensions
Type de travée
des poutres
h
Poutre sur deux appuis

h > L/14
(travée isostatique)
b Travée de rive
h > L/18
(poutre hyperstatique)
Section de la poutre
Travée intermédiaire
h > L/20
(Poutre hyperstatique)
Largeur de la section b = 0,5 h 19

IV – Matériaux pour Béton Armé

Corrosion par les chlorures Environnement avec

Aucun
Classe Carbonatation substances chimiques
risque Eau de mer Autres chlorures agressives
d’exposition
X0 XC1 XC2 XC3 XC4 XS1 XS2 XS3 XD1 XD2 XD3 XA1 XA2 XA3
E/C maxi 0.65 0.60 0.55 0.50 0.50 0.45 0.45 0.55 0.55 0.45 0.55 0.50 0.45
Classe de
12/15 20/25 30/37 30/37 35/45 35/45 35/45 35/45 30/37 30/37 35/45 30/37 30/37 35/45
résist. mini
Dosage mini en
260 280 280 300 300 320 340 300 300 320 300 320 360
ciment (kg/m3)
Ciments
Autres
prescriptions
résistants aux
sulfates
Classe de résistance désignée par C25/30 (fck sur cylindres / fcksur cubes)
20
21
1- Les bétons et classesd’expositions
22
23
2- caractéristiques mécaniques d’un béton
2.1 Lois de comportement du béton :

Essai de Compression simple
24

2.1 Lois de comportement du béton :
Essai de Compression simple
Phase 1: le béton se comporte a peu prés comme un matériau homogène et

élastique, et l’on a : σ = ε×Ec
avec : Ec= module de déformation tangent a l’origine.
Phase 2: une microfissuration due a des tractions transversales se
développe, d’ou incurvation progressive de la courbe jusqu’a la contrainte fcm
atteinte pour une valeur « εc1 » de la déformation sensiblement égale a 2.10–3.
Phase 3: la fissuration longitudinale se généralise et la courbe redescend :
• lentement pour un béton non fragile ;
• rapidement dans le cas contraire.
Phase 4: (sans intérêt pratique), le béton se comporte comme un sol tout-venant
qui aurait été placé entre les plateaux de la presse hydraulique.
La limite pratique de déformation conventionnellement admise entre les
phases 3 et 4 a pour valeur : « εcu1 =3,5‰»
Remarque
En traction, le diagramme ne présente que la phase 1, la rupture se produit pour
un allongement: « εct =8×10-5» 25
2.1 - Lois de comportement du béton
Définition de déformations limites des matériaux (EC2, fck < 50 MPa):

Le raccourcissement relatif du béton est limité à :
• En flexion 3,5 ‰
• En compression 2 ‰
Compression simple Compression par flexion
Contrainte de compression Contrainte dans la zone comprimée
fck fck
Ԑc Ԑc
Essai de compression simple

« Parabolique » Essai de flexion simple
(parabole rectangle)
p
fk = ; P en MN pour eprouvette cylindrique 16×32 26
0, 02
2.2 - Résistance de calcul en compression : fcd

La résistance de calcul en compression :fcd = αcc fck / c avec (c = 1,5)
acc = 1 pour le béton armé et 0,8 pour le béton non armé
a-Diagrammes contrainte-déformation : 3 types proposés pour les calculs de section

(parabole rectangle ou 2 diagrammes simplifiés : bilinéaire ou rectangle – EC2 3.1.7)
X
Ԑc σc fc η.fcd
d
Xu Xu
Ԑc σc
Ԑs
Diagramme déformation Diagrammes contrainte
27
Diagramme adopté
X
Ԑcu η.fcd
Fc
Ac Xu Xu
d Ԑc σc
As Ԑs Fs
 = 0, 8 et =1 pour f ck  50
 = 0,8  ( f ck  50) / 400 
 pour 50 < f ck  90
 = 1  ( f ck  50) / 200 
28
2,3 Résistance caractéristique à la compression en fonction du temps :
pour un âge compris entre 3j et 28 j on peut utiliser:
fck (t)= fcm (t) - 8 en MPa (EC2, 3.1)
Avec f cm (t ) = βcc (t ) f cm tel que : fcm = fck+ 8 MPa et

 28 
S 1 
 cc (t ) =  t 
e (t en jours)
où S est un coefficient qui prend les valeurs :

 0,20 pour les ciments CEM 42,5 R, CEM 52,5 N, CEM 52,5 R ;
 0,25 pour les ciments CEM 32,5 R, CEM 42,5 N ;
 0,38 pour les ciments CEM 32,5 N.
29

fcm : résistance moyenne en compression à 28 j
Pour t ≥ 28 jours fck (t) = fck
βcc(t)
t (jours)
Evolution de βcc en fonction du temps

30
2.4 - Résistance caractéristique à la traction (EC2, 3.1) :
 f ctm = 0,3  f ck2/3 pour f ck < 50MPa

 Valeur moyenne: f cm
 f ctm = 2,12  Log (1  ) pour f ck  50MPa
 10
 Valeur inférieure de la résistance caractéristique:
f ctk 0,05 = 0, 7  f ctm

 Valeur supérieure de la résistance caractéristique :
f ctk 0,95 = 1,3  f ctm

La valeur à introduire dans les calculs dépend du type de problème à résoudre :
 fctm : pour calculer les déformations de la structure
 fctk0,95 :pour calculer les effets des actions indirectes avant fissuration (par
exemple, pourcentage minimal d’armatures) ;
 fctk0,05 :pour calculer la contrainte ultime d’adhérence et le moment de

31
fissuration.

2.5 - Module d’élasticité :
a-Module instantané:
0,3
 f cm 
Ecm = 22000 
10 
(MPa) et f cm en MPa

Remarque
Le module de déformation instantanée dépend de la nature des granulats
utilisés dans la fabrication du béton. Il peut être corrigé par le facteur
multiplicateur suivant: (EC2 3.1.3(2))
1 : granulats de quartzite ou de type silico  calcaire,

0,9
 : granulats calcaires,

0, 7 : granulats issus de grés,
1,2 : granulats issus de basalte.
32

b - module différé :
Ecm
Ec ,eff = ; , t0 : coefficient de fluage
(1   (, t0 ))
Pour la détermination du coefficient de fluage « , t0 »
voir diapos 38 paragraphe 2,8 fluage
2.6 - Coefficient de poisson

Le coefficient de poisson est le rapport entre la
déformation transversale relative et la déformation
longitudinale relative noté «ν» : a
En béton armé, ce coefficient v = a
l
intervient surtout dans le calcul des
l
dalles ou il prend les valeurs:
 = 0,2 en zones non fissurées et
 = 0 en zones fissurées 33
2.7- Retrait (EC2, 3.1.4) : diminution de volume
dans les bâtiments, les effets de la température et du retrait peuvent être

négligé si (EC2, 2.3.3 et AN), des joints espacés de djoint sont prévus :
djoint ≤ 25 m : départements proches de la Méditerranée
djoint ≤ 30 à 35 m : Est, Alpes et massif central
djoint ≤ 40 m : région parisienne et Nord,
djoint ≤ 50 m : Ouest de la France
La déformation totale de retrait Ԑcs est égale à : cs= cd+ ca
cd : retrait de dessiccation évolue en fonction du temps

t  ts
 cd (t ) =  ds (t , ts )  kh   cd ,0 avec:  ds (t , ts ) =
(t  ts )  0, 04 (h0 )3
Ԑcd,0 : retrait de dessiccation non gêné (Tableau 1 ci-dessous)
kh : coefficient dépendant du rayon moyen h0 (Tableau 2 ci-dessous)
34
2.7- Retrait (EC2, 3.1.4)
t : est l'âge du béton à l'instant considéré, en jours

ts : est l'âge du béton (jours) au début du retrait de dessiccation (en
général à la fin de la cure).
h0 :est le rayon moyen (mm) de la section transversale (h0= 2Ac/u ) avec :
Ac: aire de la section du béton
u: périmètre de la partie de la section exposée à la dessiccation.
Ԑca : retrait endogène évolue en fonction du temps :
 ca (t ) =  as (t )   ca ()
 as (t ) = 1  e( 0,2 t)
 ca () = 2,5  ( f ck  10) 106 35

Tableau 1 : Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné « cd,0»
(en%) pour le béton avec des ciments CEM de classe N
Tableau 2 :coefficient kh dépendant du

rayon moyen h0
36

2.8 - Fluage (EC2, 3.1.4)
- Déformation de fluage du béton à l’instant t = , sous une contrainte de
compression constante c ≤ 0,45 fck(t0) appliquée à l’âge du béton t0 (fluage linéaire) :
c
 cc (, t0 ) =  (, t0 ) 
Ec
Ec : module tangent (peut être pris égal à 1,05 Ecm)
- Déformation de fluage du béton à l’instant t = , sous une contrainte de

compression constante c > 0,45 fck(t0) appliquée à l’âge du béton t0 (fluage non
linéaire) :
c
c 1,5( 0,45)
 cc (, t0 ) =  (, t0 )   e fcm (t0 )
Ec
Nota. : pour évolution de la déformation de fluage en fonction du temps EC2, Annexe B
37
Détermination de φ( , t0): coefficient de fluage du béton pour RH = 50%
38
Détermination de φ( , t0): coefficient de fluage du béton pour RH = 80%
Note :
- le point d’intersection des droites 4 et 5 peut également se situer au-dessus du point 1
- pour to > 100, il est suffisamment précis de supposer to = 100 (et d’utiliser la tangente)
39
Exemple de détermination de φ( , t0): coefficient de fluage du béton
Exemple:
 Classe de ciment :CEM 42,5R
 t0 = 20jours ; RH=50%
 Classe de béton: C25/30
 h0 =1300 (mm)
 φ(ꝏ,t0)=2,2
40
Application numérique: Détermination du coefficient de fluage
et du module d’élasticité effectif
41
Application numérique:
42
43

44

45

46
3 – Acier et classification des acier
3.1 - caractéristiques géométriques
Les barres utilisées sont caractérisées par leur diamètre nominal Ø.

La section nominale vaut : A=πϕ2/4
47
3- Aciers et classifications des aciers

3.2 - Caractéristiques mécaniques
EC2 retient 3 types d’acier :

• Classe A : acier à ductilité normale Ԑuk ≥ 2,5% (laminé à froid ou tréfilé)
• Classe B : acier à haute ductilité Ԑuk ≥ 5% (laminé à chaud)
• Classe C : acier à très haute ductilité Ԑuk ≥ 7,5%
 
 uk  2,5% et k=  ft f   1,05 classe A
 y k
 ud = 0,9   uk = 0,9  2,5 = 2,25% = 22,5%0

 
 uk  5% et k=  ft f   1,08 classe B
 y k
 ud = 0,9   uk = 0,9  5 = 4,5% = 45%0
48
𝜀𝑢𝑘
 
 uk  7,5% et 1,15  k=  ft f  < 1,35 Classe C
 y k
 ud = 0,9   uk = 0,9  7,5 = 6,75% = 67,5%0

49

3.3 Diagramme de calcul
50
3.3 Diagramme de calcul à palier incliné
51
3.3 Diagramme de calcul à palier incliné
équation de la droite AB : palier incliné:
k  f yd  f yd  f yd   f yd (k  1)  f yd (k  1)
 s = f yd   s   = 1    f yd  s
f yd  Es   Es uk  f yd  f
 uk   uk  yd
Es Es
𝑓𝑡𝑘
Pour les aciers à ductilité normale (Classe A) εsu = 2,5% et = 1,05 𝑎𝑣𝑒𝑐:
𝑓𝑦𝑘
 s   ud = 0,9   uk = 22,5%0 D'où
- S 400 A:  s = 346,52  747, 66   s  363 ( MPa)
- S 500 A:  s = 432,71  952, 38   s  454 ( MPa)
52
𝑓𝑡𝑘
Pour les aciers à haute ductilité (Classe B) εsu = 5% et = 1,08 𝑎𝑣𝑒𝑐:
𝑓𝑦𝑘
 s   ud = 0,9   uk = 45%0 D'où
- S 400 B:  s = 346,82  576,57 s  373 ( MPa)
- S 500 B:  s = 433,21  727, 27. s  466 ( MPa)

𝑓𝑡𝑘
Pour les aciers à Très haute ductilité (Classe C) εsu = 7,5% et = 1,15 𝑎𝑣𝑒𝑐:
𝑓𝑦𝑘
 s   ud = 0,9   uk = 67,5%0 D'où
- S 400 C:  s = 346,59  712,17. s  395 ( MPa)

- S 500 C:  s = 432,84  895,238. s  454 ( MPa)
53

3.4 Diagramme de calcul à palier horizontal: Classe C
54
3.5 types d’acier utilisés sur le marché
On utilise couramment :
• des ronds lisses : S 220 , fyk= 220 MPa ;
• des barres a haute adhérence (HA) :

S 400 A, B ou C , fyk= 400 MPa ; sur le marché tunisien on trouve S 400 B
S 500 B ou C ; fyk= 500 MPa ϕ ≥ 6 mm ;
S 500 A ; fyk = 500 MPa ϕ < 6 mm ;
• des fils tréfiles laminés a froid et des treillis soudés formés de ces fils
(TSHA) : S 500 A ; fyk= 500 MPa ϕ < 6 mm.
Pour les ponts, les classes de ductilité recommandées sont les classes B et C
55
1- Actions permanentes Gi
Les charges permanentes sont constituées des poids propres des

éléments structuraux tels que: poutres, nervures, raidisseurs, dalles
pleines, poteaux, voiles …. et les éléments non structuraux tels que
revêtement du plancher, cloisons, enduit, forme de pente sur terrasse,
étanchéité, isolation…. Les charges permanentes ne varient pas dans le
temps. 56
Matériaux Poids volumique γ (kN/m3)
Béton (voir EN 206)
Béton léger
Classe de masse volumique LC 1,0 9,0 à 10,0
Béton de poids normal 24,0

Tableau
Béton lourdA,1 : Matériaux de construction
> – Béton et mortier 57
Matériaux Poids volumique γ (kN/m3)
Mortier
Mortier de ciment 19,0 à 23,0
Mortier de plâtre 12,0 à 18,0
Mortier de chaux et de ciment 18,0 à 20,0
Mortier de chaux 12,0 à 18,0
1) Augmenter de 1kN/m3 dans le cas d’un taux d’armatures de béton armé ou de
béton précontraint normal
2) Augmenter de 1kN/m3 dans le cas d’un béton non durci.
Les surcharges d’exploitation englobent toutes charges pouvant varier
dans le temps tels que les charges climatiques (vent, neige,
température…), et les charges de service auxquelles est destinée la
construction (habitations, bureaux, archives, locaux recevant du
58
public...)
59
60
61

3 - Actions Accidentelles Ai
Les actions d’un séisme
Les actions dues à une explosion (exemple : chaudière)
Les actions dues à une collision ou à un choc)
4 – Combinaison d’ actions aux états limites

4.1 - Combinaison d’action à l’ELU de résistance)
62

4.1 - Combinaison d’action à l’ELU de résistance
4.1.1- Combinaison fondamentale
Qk,1 = valeur caractéristique de l’action variable ≪ dominante ≫ (successivement chaque

action variable) ;
Gkj,sup= valeur caractéristique de l’action permanente défavorable (effet de
même sens que celui de l’action variable dominante) ;
Gkj,inf = valeur caractéristique de l’action permanente favorable (effet de sens
contraire a celui de l’action variable dominante) ;
Qk,i = valeur caractéristique des actions variables ≪ d’accompagnement » i>1
63
Par simplification, pour les bâtiments, les combinaisons d’actions à
considérer sont les suivantes :
► lorsque l’on ne considère que l’action variable la plus défavorable :
1,35.Gkj ,sup   Gkj ,inf  1,5.Qk ,1

j j
► lorsque on considère toute les actions variables :
1,35.Gkj ,sup   Gkj ,inf  1,5.Qk ,1  1,5. 0,iQk ,i

j j i >1
64
4.1.1- Combinaisons accidentelles
Ces combinaisons font intervenir les actions accidentelles.

pour les situations de projet accidentelles :
 Gkj  Ad  1,1.Qk ,1   2,i .Qk ,i

j i >1
pour les situations de projet sismiques
 Gkj  AEd   2,i .Qk ,i

j i 1
avec :
– Ad = valeur représentative de l’action accidentelle,
– Aed = valeur représentative de l’action sismique,
– Gk,j = Gkj,sup ou Gkj,inf = actions permanentes d’origines differentes,
– ψ1,1.Qk,1 = valeur fréquente de l’action variable dominante,
– ψ2,i.Qk,i = valeur quasi permanente des actions variables dominante ou d’accompagnement.
Dans ce cas, les coefficients de sécurité sur γc= 1,2 : pour les bétons
les matériaux sont réduits et pris égaux à: γs= 1: pour les aciers 65
4.2 - Combinaison d’action à l’ELS
66
4.2 - Combinaison d’action à l’ELS
Les valeurs couramment utilisées pour ψ0 , ψ1 , ψ2 sont les suivantes:

ψ0 =0,7 ; ψ1 =0,5 ; ψ2=0,3 (à vérifier au cas par cas dans l’EC0)
67
Par simplification, pour les bâtiments, les combinaisons d’actions à

considérer sont les suivantes :
► lorsque l’on ne considère que l’action variable la plus défavorable :
 Gkj ,sup   Gkj ,inf  Qk ,1

j j
► lorsque on considère toute les actions variables :
 Gkj ,sup   Gkj ,inf   0,iQk ,i

j j i 1
68
Dans le but de faciliter le calcul des éléments en béton armé les codes de
calcul tel que l’Eurocode 2 posent les hypothèses simplificatrices suivantes:
H1 : Au cours de la déformation, les sections droites restent planes et

conservent leurs dimensions (Principe de Navier – Bernoulli).
H2 : Il n’ y’a pas de glissement relatif entre les armatures d’acier et le
béton.
H3 : La résistance à la traction du béton est négligée à cause de la
fissuration
H4 :
 La déformation de compression maximale dans la fibre du béton la
plus comprimée d’une section en béton armé soumise à la flexion
simple ou composée est de : εcu = 3,5‰ 69
 La déformation de compression maximale d’une section en béton armé

soumise à la compression simple est de : εc = 2‰
 La déformation de traction limite dans l’armature (acier) est de
εud = 0,9 εuk
H5 : Pour le dimensionnement des pièces en béton armé on distingue deux

types d’états limites :
 État Limite Ultime : de résistance ou de stabilité de forme (flambement
des poteaux)
 État Limite de Service : par compression du béton,
par ouverture des fissures,
par déformation excessive.
70
Détails illustratifs pour l’hypothèse H5 :
H5.1-Etats limite ultime
Définition de déformations limites des matériaux (EC2, fck < 50 MPa):

Le raccourcissement relatif du béton est limité à :
• En compression par flexion (cu=3,5 ‰)
• En compression simple (c=2 ‰)
L’allongement relatif de l’acier (ud) :
 n’est pas limité si on considère un diagramme à palier horizontal
 dépend du type d’acier utilisé (classe de ductilité A, B ou C)
Le dimensionnement à l’ELU se fait en supposant que le diagramme
des déformations passe par l’un des trois pivots A, B ou C.
71
H5.2-Etats limite de service
 Limitation de la compression du béton à 0,6fck

à vérifier pour certaines classes d’exposition (XD, XF, XS)
à faire sous la combinaison caractéristique (G + Q1 + 0,7Q2)
 Limitation de la contrainte dans l’acier
pour éviter une fissuration excessive du béton, EC2 recommande de
limiter la contrainte dans les aciers à 0,8fyk pour la combinaison
caractéristique
72
H5.2-Etats limite de service
 Maîtrise de la fissuration
sous combinaison quasi permanente: (G + 0,3 Q)
Tableau 7.1: Valeurs recommandées pour wmax
Éléments en béton armé et éléments en Éléments en béton précontraint
béton précontraint à armatures non à armatures adhérentes
Classe d’exposition adhérentes
Combinaison quasi-permanentes des Combinaison fréquente des
charges charges
X0, XC1 0,4 1 0,2
XC2, XC3 , XC4 0,2
XD1, XD2 , XS1 , XS2, 0,3
Décompression 2
XS3
Note 1 : pour les classes d’exposition X0, XC1, l’ouverture des fissures n’a pas d’incidence sur la durabilité et
cette limite est fixée pour garantir un aspect acceptable. En l’absence de condition sur l’aspect cette limite
peut être traiter de manière moins stricte
Note 2: pour ces classes d’exposition, en outre, il convient de vérifier la décompression sous la combinaison des
73
charges quasi-permanente
Es
H6 : Par convention le rapport appelé coefficient d’équivalence « αe »
Ecm
avec
Es = 200000 MPa,
pour fck = 30 MPa,
Ei = 34180 MPa  ae = 5,85
Ev = 11497 MPa  ae = 17,39
Les recommandations professionnelles publiées par la Fédération

Française du Bâtiment indique que si une grande précision n’est pas
exigée, on peut prendre ae = n = 15 pour des bétons courants et 9 pour
des BHP.
74
H7 : Portées des poutres à considérer dans un calcul de flexion
75
H7 : Portées des poutres à considérer dans un calcul de flexion

Le problème consiste à trouver les positions limites du diagramme de déformation
d’une section droite de façon qu’aucune des déformations limites ne soit dépassée.
La section étant sollicitée à l’état limite ultime selon les différents types de
sollicitation notamment :
La traction simple.
La traction excentrée (flexion composée avec traction).
La flexion simple.
La flexion composée.
La compression simple. 76

εud εc =2‰ εcu = 3,5‰
d'
3 B
As' αAB.d c
(1  )h
 cu
h d C
1
2
3
As
A
εud 0 2‰
Pivot A (Région 1) : Allongement de l’acier le plus tendu (εs = εud selon la classe de ductilité) ;
état limite ultime atteinte sur l’acier  traction simple et flexion simple ou composée.
Pivot B (Région 2) : Raccourcissement de la fibre de béton la plus comprimée (εcu = 3,5‰ ):

état limite ultime atteinte sur le béton  flexion simple ou composée.
c 3
Pivot C (Région 3) : Raccourcissement de la fibre de béton à la distance (1  )h = h
 cu 7
de la fibre la plus comprimée (εc=2 ‰)  compression simple ou
flexion composée avec compression. 77

a cc f ck
εcu=3,5‰  f cd = 
c
α'.d
B
Fc =   a  d  b  f cd
αAB.d Xu = α.d
λ×Xu Xu
d
ε σ Z=d.(1-0,5λα) Axe neutre
A Fst
εud = 45‰ classe B par exemple
b Déformation Contrainte
Calcul de αAB:
Classe de ductilité A : εud=22,5%0
a AB d d  cu 3, 5
=  a AB = = = 0, 134
 cu  cu   ud  cu   ud 3, 5  22, 5
Mu
Appelons  = = a (1  0, 5a )  pour a = 0, 134   AB = 0, 102
b  d ²  f cd
 pour a  0,134 ou   0,102   le pivot A
d'ou 
et a  0,134 ou   0,102   le pivot B 78

Classe de ductilité B : εud=45%0
 cu 3, 5
a AB = = = 0, 072
 cu   ud 3, 5  45
Mu
Appelons  = = a (1  0, 5a )  pour a AB = 0, 072   AB = 0, 056
b  d ²  f cd
 pour a  0,072 ou   0,056  on a le pivot A
d'ou 
et a  0,072 ou   0,056  on a le pivot B
Classe de ductilité C: εud=67,5%0

 cu 3, 5
a AB = = = 0, 049
 cu   ud 3, 5  67 , 5
Mu
Appelons  = = a (1  0, 5a )  pour a AB = 0, 049   AB = 0, 038
b  d ²  f cd
 pour a  0,049 ou   0,038   le pivot A
d'ou 
et a  0,049 ou   0,038   le pivot B 79
VIII. Classes d’exposition et enrobage
80
avec 
cmin = max cmin,b ; cmin,dur  cdur ,  cdur ,st  cdur ,add ;10 mm 
81
Enrobage nominal (EC2 – Tableau 4.4.1)

cmin,b : enrobage minimal requis vis-à-vis de l’adhérence
 armature individuelle :
si  ≤ 32 mm : cmin,b = 
sinon: cmin,b=  + 5 mm
 paquet de barre :
diamètre équivalent n =   nb  55 (mm)
82
Enrobage nominal (EC2 – Tableau 4.4.1)

cmin,dur : enrobage minimal requis vis-à-vis des conditions d’environnement
(Tableau 4.4.N)
Enrobage minimal cmin,dur (mm) vis-à-vis des conditions d’environnement
83
84
85
cdur,γ : marge de sécurité (= 0 ; valeur recommandée par EC2 et

AN)
cdur,st : réduction de l'enrobage minimal dans le cas d'acier

inoxydable (= 0 en général)
cdur,add : réduction de l'enrobage minimal dans le cas de protection

supplémentaire (= 0 en général)
86
CHAPITRE – 1 : GENERALITES & PRINCIPES DES JUSTIFICATIONS DES ELEMENTS
D’OSSATURES EN BA
87
D’OSSATURES EN BA
Application Numérique : Enrobage
88
D’OSSATURES EN BA
89
D’OSSATURES EN BA
90
D’OSSATURES EN BA
91
D’OSSATURES EN BA
92
D’OSSATURES EN BA
h  d =  = 5,8 cm d = h    d = 65  5,8 = 59,2 cm

d >< 0,9.h d = 59,2 cm > 58,5 cm = 0,9.65 = 0,9.h O.K.
93
D’OSSATURES EN BA
94

Chapitre 1 Bat

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Cours

École Nationale d’Ingénieurs de Sfax

Par: Mounir Ben Jdidia & Mohamed Hadj Taieb

IV – Matériaux pour Béton Armé

V - Actions et Combinaisons d’actions aux Etats Limites:

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Plancher corps creux 19+6

3.1- Plancher corps creux

Plancher corps creux 19+platérière+6

3.1- Plancher corps creux

Type de Hauteur «h» Portée maximale Poids surfacique

3.2- Plancher dalle pleine en BA

lx / ly sens de flexion sens de portée Épaisseurs « e »

3.2- Plancher dalle pleine en BA

lx1 lx2 lx3

3.2- Plancher dalle pleine en BA

B21 B22 B23

≥ 0,5 Dans les deux Dans les deux e ≥ lx /30 e ≥ lx /35

Poutre sur deux appuis

Largeur de la section b = 0,5 h 19

IV – Matériaux pour Béton Armé

Corrosion par les chlorures Environnement avec

1- Les bétons et classes d’expositions

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2- caractéristiques mécaniques d’un béton

2.1 Lois de comportement du béton :

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Phase 1: le béton se comporte a peu prés comme un matériau homogène et

2- caractéristiques mécaniques d’un béton

2.1 - Lois de comportement du béton

Définition de déformations limites des matériaux (EC2, fck < 50 MPa):

Essai de compression simple

2.2 - Résistance de calcul en compression : fcd

a-Diagrammes contrainte-déformation : 3 types proposés pour les calculs de section

Diagramme déformation Diagrammes contrainte

2- caractéristiques mécaniques d’un béton

2- caractéristiques mécaniques d’un béton

2,3 Résistance caractéristique à la compression en fonction du temps :

pour un âge compris entre 3j et 28 j on peut utiliser:

fck (t)= fcm (t) - 8 en MPa (EC2, 3.1)

Avec f cm (t ) = βcc (t ) f cm tel que : fcm = fck+ 8 MPa et

où S est un coefficient qui prend les valeurs :

2- caractéristiques mécaniques d’un béton

Evolution de βcc en fonction du temps

f ctk 0,05 = 0, 7  f ctm

f ctk 0,95 = 1,3  f ctm