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Partie 1
Le béton armé est un matériau né de l’association judicieuse du béton et de l’acier. L’acier est
généralement placé dans les zones tendues de l’élément afin de remplacer le béton, matériau médiocre
en traction mais suffisamment résistant en compression, après fissuration. Pour illustrer ce principe
nous examinons le comportement d’un élément soumis à la flexion. « Poutre appuyée sur deux appuis
simples aux extrémités. »
a F F a
A B
RA = F L RB = F
Ce type de chargement induit les diagrammes des moments fléchissant et efforts tranchant suivants :
Moment
+ fléchissant
M= F×a
+ F
Effort tranchant
- F
F F
C
T
Allure de la déformée de la poutre après chargement
Dans ces conditions nous aurons la fibre supérieure comprimée et la fibre inférieure tendue.
Maintenant traitons cette même poutre dans les deux cas suivants :
La forme de la rupture montre que cette dernière provient d’une insuffisance du béton en traction. Ce
résultat n’est pas surprenant en effet la résistance en traction du béton est dix fois plus faible que sa
résistance en compression. Pour remédier à cette faiblesse on placera des barres d’acier en zones
subissant des tractions. L’acier est un matériau possédant d’excellente qualité mécanique tant en
traction qu’en compression (400 500 MPa)
ii) 2ième cas : la poutre est en béton comportant des armatures en fibre inférieure
En conclusion : nous pouvons dire que l’idée du béton armé consiste à combiner le béton et l’acier
dans une même pièce de façon à ce que le béton reprenne les efforts de compression et l’acier résiste
les efforts de traction.
1.2.1 Le béton : Les constituants du béton et mode de sa préparation sont supposés connus « cours
matériaux de construction »
a°) Résistance à la compression : Pour l’établissement des projets, un béton est caractérisé par la
valeur de sa résistance à la compression à l’age 28jours dite valeur caractéristique requise ou spécifiée.
Celle-ci noté « fc28 » est choisie à priori compte tenu des possibilités locales et des règles de contrôle.
A un âge j ≤ 28jours la résistance du béton est déterminée en fonction de fc28 et l’âge j en jours, pour
les bétons non traités thermiquement, par les expressions suivantes :
HADJ TAIEB Med. – Cours Béton Armé I - 2020 3
Introduction & Généralités
j
f cj f c 28 pour f c28 40 MPa
4, 76 0,83 j
j
f cj f c 28 pour f c28 40 MPa
1, 4 0, 95 j
Pour les ages supérieurs à 28 jours et lorsqu’il s’agit de vérifier la résistance des sections, la valeur de
fcj est prise égale à fc28.
b°) Résistance à la traction : La résistance caractéristique à la traction du béton à un âge j notée ft28 est
conventionnellement définit en fonction de fcj pour des béton ayant fc28 ≤ 60 MPa par:
f tj 0, 6 0, 06 f cj
E ij 11000 3 f cj (E ij et f cj en MPa)
Sous des charges de longue durée, le module de déformation longitudinale différée est donné par:
Cette réduction dans la valeur du module de déformation longitudinale est essentiellement due aux
effets des déformations différées du béton notamment le retrait et le fluage.
d°) Coefficient de poisson : Est le rapport entre la déformation longitudinale et la déformation latérale
0, 2 pour le béton non fissuré
noté « ν » et il est pris :
0 pour le béton fissuré
e°) Diagramme Contrainte – Déformation du béton :
En compression pure le diagramme (σ – ε) est constitué d’une parabole dont la déformation
correspondante à l’écrasement est ε0 = 2‰
En compression avec flexion (compression induite par flexion) le diagramme est de forme
parabole – rectangle comme il est indiqué sur le diagramme suivant :
Parable - rectangle
εbc
2‰ 3,5 ‰
0, 85 f cj
f bu
εbc =2‰ εbc =3,5 fbu b
‰
0,8 yu
yu
b°) Caractéristiques mécaniques : L’acier est caractérisé par sa limite élastique garantie ou (résistance
caractéristique.) On distingue :
Les ronds lisses : Fe E215 fe= 215 MPa
Fe E235 fe= 235 MPa
Les fils tréfilés HA et les treillis soudés formé de ces fils (TSHA)
FeTE400 fe =400 MPa: fils HA
FeTE500 fe =500 MPa : fils HA et TSHA
Les fils Tréfilés assemblés en treillis soudés (TSL) :
TSL 500 fe = 500MPa
σs
fe Diagramme caractéristique
εsl 10‰ εs
Diagramme : contrainte - déformation des aciers
Masse Section
diamètres
nominaux par 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
mètre barre barres barres barres barres barres barres Barres barres barres
Ø « mm » P « kg » cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm²
6 0,22 0,28 0,57 0,85 1,13 1,41 1,70 1,98 2,26 2,54 2,83
8 0,39 0,50 1,00 1,51 2,01 2,51 3,01 3,52 4,02 4,52 5,02
10 0,62 0,79 1,57 2,36 3,14 3,93 4,71 5,50 6,28 7,07 7,85
12 0,89 1,13 2,26 3,39 4,52 5,65 6,78 7,91 9,04 10,17 11,30
14 1,21 1,54 3,08 4,62 6,15 7,69 9,23 10,77 12,31 13,85 15,39
16 1,58 2,01 4,02 6,03 8,04 10,05 12,06 14,07 16,08 18,09 20,10
20 2,47 3,14 6,28 9,42 12,56 15,70 18,84 21,98 25,12 28,26 31,40
25 3,85 4,91 9,81 14,72 19,63 24,53 29,44 34,34 39,25 44,16 49,06
32 6,31 8,04 16,08 24,12 32,15 40,19 48,23 56,27 64,31 72,35 80,38
40 9,86 12,56 25,12 37,68 50,24 62,80 75,36 87,92 100,48 113,04 125,60
50 15,41 19,63 39,25 58,88 78,50 98,13 117,75 137,38 157,00 176,63 196,25
Caractéristiques des armatures pour Béton Armé
Ils correspondent aux limites imposées par les conditions d’exploitation normales et de durabilité
définie de la structure (par exemple les flèches tolérables pour un pont rail et une passerelle ne sont
pas les mêmes. Pour un pont rail la flèche est plus limitée).
On peut distinguer les états limites correspondant à:
L'état limite de service vis-à-vis la compression du béton: La compression excessive du béton peut
entraîner des désordres graves dans les éléments.
L'état limite de service d'ouverture des fissures: La corrosion des armatures insuffisamment
protégées compromet la durabilité des de l'ouvrage. Les fonctions d'étanchéité ou des critères
esthétiques d'aspect extérieur peuvent également ne pas être respectés.
L'état limite de service de déformation: Des déformations trop importantes de l'ouvrage peuvent
créer des désordres: fissuration de cloison ou de carrelage, sur une dalle trop fléchie, par exemple.
Exercice d’application
Dans le but de faciliter le calcul des éléments en béton armé les codes de calcul tel que le BAEL
posent les hypothèses simplificatrices suivantes:
H1 : Au cours de la déformation, les sections droites restent planes et conservent leurs dimensions
(Principe de Navier – Bernoulli).
H2 : Il n’ y’a pas de glissement relatif entre les armatures d’acier et le béton.
Le problème consiste à trouver les positions limites du diagramme de déformation d’une section
droite de façon qu’aucune des déformations limites ne soit dépassée.
La section étant sollicitée à l’état limite ultime selon les différents types de sollicitation
notamment :
- La traction simple.
- La traction excentrée.
- La flexion simple.
- La flexion composée.
- La compression simple.
-10 ‰ 0‰ 2 ‰ 3,5 ‰
d'
B
Asc
0,259×d 3
h
7
h d C
1
2
Ast 3
A
-10 ‰
0 2‰
Pivot A (Région 1) : Allongement de l’acier le plus tendu (εs = 10 ‰) ; pièces soumises à la traction
simple ou à la flexion simple ou composée avec état limite ultime atteinte sur l’acier.
Pivot B (Région 2) : Raccourcissement de la fibre de béton la plus comprimée (εbc=3,5 ‰) ; pièces
soumises à la flexion simple ou composée avec état limite ultime atteinte sur le béton.
3
Pivot C (Région 3) : Raccourcissement de la fibre de béton à la distance ( h ) de la fibre la plus
7
comprimée (εbc=2 ‰) ; pièces soumises à la flexion composée ou à la compression simple.
La notion de sécurité consiste à déterminer un coefficient dit coefficient de sécurité qui est
appliqué à la résistance connue d’un matériaux à fin de définir une contrainte admissible.
rupture
adm ; 1 ; = Coefficient de sécurité
Cette notion de sécurité est apparue au début du 19ieme siècle avec l’invention de la construction
métallique et le développement de l’RDM. Cette méthode convenait bien aux métaux qui ont des
résistances en compression et en traction comparables.
Au début du 20ieme siècle, cette approche est mise à défaut à l’occasion du calcul des cheminées en
béton par l’ingénieur Français Caquot, vu que le béton présente une résistance en traction nettement
plus faible que celle en compression alors le domaine de sécurité ne peut pas être centré dans le
domaine de résistance.
Exemple: Soit un cheminé en béton encastré à sa base AA’ et soumis à son poids propre
(compression) et à l’effet du vent (flexion simple). Les contraintes produites sur AA’ sont en MPa :
A A’
Si le vent est de 10% plus fort, les contraintes deviennent
TR CR
0 Domaine de résistance
On constate que le domaine de sécurité n’est pas centré dans le domaine de résistance.
En conclusion il parait qu’une variation d’action quelconque entraîne des variations différentes dans
les contraintes résultantes aux différents points de la structure. Alors un coefficient de sécurité
global ne peut pas tenir compte de toutes variations dans les actions. Par conséquent il faut
décomposer le coefficient de sécurité global en coefficients de sécurité partiels afin de prendre en
compte l’incertitude dans l’évaluation de chaque action et dans la détermination des résistances des
matériaux. Alors, la sécurité devient s’exprimer par:
R
i i
m
m Coefficient de sécurité partiel exprimant l’incertitude sur les résistances des matériaux dont les
valeurs sont données dans le tableau suivant:
b) Charges d’exploitation:
Les charges d’exploitation englobent toutes charges pouvant varier dans le temps tels que les
charges climatiques (vent, neige, température…), et les charges de service auquel est destinée la
construction (habitations, bureaux, archives, locaux recevant du public...). Les charges
d’exploitation sont généralement définies dans les pièces du marché (cahier de charges) en
fonction de l’utilisation futur des locaux. Par exemple on ne peut pas transformer une pièce
d’appartement « charge d’habitation 1,5kN/m² » en une salle d’archive (5kN/m² ou plus).
c) Exemple d’application : Parmi les charges citées ci-dessous définir celles qui sont permanentes et
celles qui sont variables :
2.2.2 - Sollicitations:
Les sollicitations sont les forces et couples appliqués à une section. Elles se déduisent des actions
qui s’exercent sur la structure en faisant appel à des méthodes de calcul appropriées et, le plus
souvent, à celle de la résistance des matériaux.
Exemple:
Considérons le cas du tablier d’un pont routier.
Les actions comprendront :
- les actions permanentes : poids propre et poids des superstructures (chaussée, bordures, trottoirs,
garde corps ...).
Ad = valeur de l’action accidentelle (exemple: choc de bateaux ou camions sur les piliers de pont,
séisme;
11Q1k = valeur fréquente de l’action variable de base
2i Qik = valeur quasi-permanente des actions variables
Les valeurs des coefficients ψ0 ; ψ1 et ψ2 conformément au BAEL 91 sont données dans le tableau
ci-dessous selon les différents types d’actions.
3.1-Définition de l'adhérence:
On appelle adhérence l'action des forces de liaison qui s'opposent au glissement relatif des
armatures par rapport à la gaine du béton qui l'enrobe.
Pour une adhérence parfaite nous avons en tous points de l'élément la déformation de l’acier est
égale à la déformation du béton qui l’enrobe εs = εb
Béton
Acier Ø
Acier
Soit un élément de barre AB de longueur LAB soumis aux points A et B à des efforts de traction
FA et FB respectivement avec FB > FA.
Supposant que τs est constante sur la longueur LAB nous aurons :
FA FB=FA+∆F
Ø
A B
LAB
τs
dF s dx
F FB FA s LAB
En conclusion : Ancrer une barre soumise à un effort axial de traction « Fs », c’est assurer la
transmission intégrale de cet effort au béton par adhérence.
Longueur de scellement
Ls
fe
0
2
Si FB As f e = fe l'ancrage est total
4
fe
Ls
4 s
ls/ϕ
fe fc28 20 22 25 30 35 40 45
400 41,2 38,6 35,3 30,9 27,4 24,7 22,4
500 51,4 48,2 44,1 38,6 34,3 30,9 28,1
235 54,4 51,0 46,6 40,8 36,3 32,6 29,7
Tableau1 : Calcul de la longueur de scellement ls en fonction de ϕ , fe et fc28
Soit un tronçon de barre courbe tendue infiniment petit et représenté par sa ligne moyenne IJ
d’ouverture dθ
dR
dT μ×dR
I J
dθ/2 dθ/2
F F+dF
r dθ/2
dθ
En désignant par (μ) le coefficient de frottement entre acier et béton l’effort (dR)
développe un effort tangentiel (μ.dR). La projection des forces sur la médiatrice du segment IJ
nous donne:
d d
F sin( ) ( F dF ) sin( ) dR 0
2 2
d d d
or sin( ) et dF sin( ) est negligeable
2 2 2
dR F d
dF dR dT
s r
dF d ( F )
dF
d (*)
s r
F
Pour un tronçon courbe de barre de longueur AB et d’ouverture θ
Ø
A B
FA
r FB > FA
O
Par intégration de (*) sur le tronçon AB nous obtenons :
r s B
Log(F ) A ( ) BA
r s
FB
(e 1)
e F FA e r s
r s B
FA
Étant donnée θ, r, Ø
Ao
λ1× Ø : Longueur de retour droit d’extrémité λ1× Ø
→ FA2 s (k1 1 k 2 )
2
En remplaçant FA1 par sa valeur
FA2 s (k1 1 k 2 )
2
2
FA 3 s (k 1 1 k 2 ) ( 2 s )
2 2
fe
4
2
FA 3 s ( k1 1 k 2 2 )
2
fe
4
fe
Rappelons que : Ls =
4 s
il vient que : Ls ( k1 1 k 2 2 ) *
(* )
D’après le schéma ci–dessus nous avons
1
La 2 (k1 1 k2 2 ) (k1 1 (k2 1) )
2 2
1
Ce qui donne d'aprés (* ) La Ls (k1 1 (k2 1) )
*
2
1
La Ls avec (k1 1 (k2 1) )
2
Remarque :
Les résultats qu’on peut obtenir à partir d’un calcul d’ancrage courbe sont :
1. La longueur (λ1×Ø) du retour rectiligne d’extrémité tout en connaissant la longueur (La ou
λ2×Ø)
2. La profondeur de l’ancrage (La ) tout en connaissant la longueur du retour droit d’extrémité
(λ1×Ø)
15 Ø
10 Ø
5Ø
θ =90°
θ =180° θ =135°
3.7.3-Poussé au vide
Lorsque des aciers non rectilignes sont en traction il se développe des contraintes dans le béton
avoisinant qui risquent de le faire eclater ; c’est le phénomène de poussée au vide. Il suffit de
respecter certaines règles de construction pour éviter ce phénomène de poussée au vide.
Ligature
Incorrect Correct
Corrigé
1°) Type d’ancrage
s 0, 6 s2 f t 28
avec ψs =1,5 pour H.A.
s 0, 6 1,52 (0, 6 0,06 f c 28 ) 2,835MPa
fe 32 400 λ1× Ø Ao
Ls 1 1 2 8 m m 1,1 2 8 m
4 s 4 2, 835
Ls La
26,812
1
( (k 2 1) )
1 2 26,812 (5,5 (3,9 1) 0,5) 4,44
k1 2,56
Exercice 2
Déterminer le retour droit d’un crochet normal (θ=180°) pour que l’ancrage soit équivalent à un
scellement droit de (40×Ø). La barre à ancrer est de 16mm de diamètre et fe=400MPa. L’ancrage total
de la barre est supposé à l’origine de la courbure.
λ1× Ø
B
C
Corrigé
Ancrage rectiligne F.A.R. r O
FA C s ( k 1 1 k 2 )
2
FA R FAC 40 2 s 2 s ( k 1 1 k 2 )
40 k 2
1
k1
L2
D
θ
R=5.5Ø
Origine de l’ancrage
B A
L1=10cm
Exercice 4
La poutre présentée ci-dessous participe à l’ossature d’un plancher haut Rez-de-chaussée
ouvert sur l’extérieur « enrobage min = 3 cm »
Poutre
P Barre d’acier
Poteau
Une barre d’acier Fe E 400 de diamètre 12mm doit être ancrée à partir du
nu intérieur de l’appui ; calculer la longueur d’ancrage nécessaire à cette
barre. Peut- on réaliser cet ancrage de façon linéaire ? si non, calculer les
caractéristiques de l’ancrage courbe nécessaire. On donne : θ=135° ; r
22 cm
= 5,5 Ø ;fe = 400 MPa ; fc28 =25 MPa
CHAPITRE – 4
DESCENTE DES CHARGES
Semelle filante
Voiles « murs porteurs »
Poteaux
Poutres
Longrines
Infrastructure Superstructure.
Portée « L »
Portée « L »
a a’
a/3 a’/3
Portée « L »
Nervures
Porteurs Poteaux
Raidisseurs
Plancher en pré-dalle « dalle préfabriqué » les charges sont reprises généralement sur deux
cotés du panneau.
Porteurs
Pré-dalles
Poteaux
Plancher en dalle pleine coulée sur place les charges peuvent être reprises soit sur deux ou sur
quatre cotés selon le rapport lx/ly
lx/ly < 0,4 la dalle est reprise sur deux côtés selon la plus petite portée « lx »
0,4 < lx/ly <1 la dalle est reprise sur quatre côtés selon lx et ly.
Porteurs
Dalle pleine
lx
Les moments non nuls sur les appuis intermédiaires d’une poutre continue induisent des efforts
tranchant supplémentaires sur les appuis de rive et voisins de rive.
Sur les appuis de rive ces efforts tranchant minorent les réactions par rapport à celle calculée
dans la poutre isostatique de référence mais pour des raisons de sécurité cette minoration n’est pas
considérée ; par contre sur les appuis voisins de rive ils les majorent.
La majoration des réactions des appuis voisins de rive due à l’effet de la continuité dépend du
nombre de travées et estimée forfaitairement comme suit :
La réaction de l’appui central d’une poutre à deux travées sera majorée de 15% par rapport à
celle calculée pour la poutre isostatique de référence
1 1,15 1
Q2,l2 Q3,l3
Q1,l1 Q5,l5
Q4,l4
1 1,1 1 1 1,1 1
Exemple d’application
4.5 – Joints :
Les joints de structure sont des éléments importants dans l’étude de la descente des charges. On
distingue deux types de joint :
Les joints de rupture prévus quand il existe des risques de tassement différentiel dus à des
différences importantes de charges, nature de sol, de types de fondations. Les joints rupture
coupent les fondations.
Sous l’effet d’un gradient thermique les matériaux aciers et béton se dilatent en produisant des
sollicitations additionnelles dans les éléments structuraux du bâtiment. Par conséquent des
joints de dilatation sont à prévoir pour les bâtiments de grande dimension. Selon le BAEL91
(B.5.1), il est loisible de ne pas prendre en compte les effets du retrait et de la température si la
distance « L » entre joints de dilatation est telle que :
Joint de rupture
Les joints de dilatation ne traversent pas les fondations qui ne sont pas affectées par le gradient
thermique
4.5 – Application numérique
Soit un bâtiment composé d’un rez-de-chaussée plus 3 étages et présenté par la vue en plan et la coupe
suivantes : Acrotère en
0.1m 0.6 m
Terrasse béton armé
A
R2(22×21)
2.9 m
3ième étage
A3(22×45)
A1(22×45) 2.9 m 2ième étage
6m
Nervure
(16+5) A2(22×60) 2.9 m 1erétage
3.5 m
RDC
R1(22×21)
A
4m 4m 6m
La charge d’exploitation sur le plancher courant est de 1.5 kN/m², celle sur le plancher terrasse est
de 1kN/m² (terrasse non accessible). Les raidisseurs et les poutres de rive supportent une charge
permanente répartie des cloisons de 13 kN/m
2°) Tracer les diagrammes des moments fléchissant et des efforts tranchant.
3°) Calculer l’effort normal appliqué sur un poteau de coin au niveau du rez-de-chaussée
N. B. tous les poteaux sont identiques (22cm×22cm)
5.1-Introduction
Une pièce en béton armé est sollicitée en traction simple lorsque les forces agissant à gauche d’une
section (Σ) se ramènent au centre de gravité de la section à une force unique (N) (effort normal)
perpendiculaire à (Σ) et dirigée vers la gauche.
Le béton tendu était négligé, le centre de gravité de la section droite est confondu avec celui de la section
des armatures.
N G
G As B
Σ
Remarque :
Les tirants en béton armé sont relativement rares; il est en effet préférable de les réaliser en béton
précontraint qui permet de bien meilleures performances notamment :
Une bonne résistance à la corrosion meilleure longévité.
Faible allongement sous charge.
Le béton comprimé sous l’effet de la précontrainte est efficace sous charge de service.
La totalité des efforts de traction est supportée par les armatures de section As qui subissent toutes la
même contrainte (en raison de la symétrie). L’ELU est atteint au pivot (A) puisque seuls les aciers sont pris
fe
en compte. La contrainte dans l’acier est donc: su
s
Etant donné l’effort de traction ultime (Nu), la section d’armature s’écrit :
N
A su u
fe s
La résistance à l’ELS n’est considérée que pour le cas d’une fissuration préjudiciable ou très
préjudiciable. Dans ce cas l’ouverture des fissures doit être limitée en limitant la contrainte dans les armatures.
5.2.2.1 - Contrainte limite des aciers tendus (σs).
a) fissuration préjudiciable
Cas des pièces exposées aux intempéries ou à des condensations
2
fe 1 ronds lisses
st Min 3 Avec
Max 0,5 f e ; 110 f tj
1.3 H.A. < 6mm
1.6 H.A. 6mm
b) fissuration très préjudiciable
Cas des pièces placées en atmosphère agressive ou des éléments devant assurer une étanchéité.
2
fe
st 0,8 Min 3
Max 0,5 f e ; 110 f tj
5.2.2.2 - Calcul aux ELS
Comme précédemment la totalité de l’effort de traction etant supportée par les armatures de
section (As) qui subissent une contrainte ne dépassant pas la contrainte limite admissible ( st ).
Connaissant Nser la section d’armature As s’écrit :
N ser
As
st
Remarque : En raison de risque de corrosion des armatures il est judicieux de toujours considérer un tirant
comme étant soumis au minimum aux conditions de la fissuration préjudiciable.
Le règlement impose que la sollicitation provoquant la fissuration du béton ne doit pas entraîner le dépassement
de la limite d’élasticité (fe) dans l’acier
B f t 28
As f e B f t 28 As As min
fe
Les armatures utilisées auront un diamètre au moins égal à 6mm valeur portée à 8mm dans le
cas de la fissuration très préjudiciable
La section de béton doit être suffisante pour assurer l’enrobage des armatures et permettre les éventuelles
jonctions par recouvrement. Cette section de béton doit aussi satisfaire à la condition de non fragilité.
5.2.5 – Résumé
La formule générale de dimensionnement s’écrit donc :
N u N B f t 28
As Max ; ser ;
f e / s st f e
m.A.fe Ø m.A.fe
At
st
Du fait de la transmission à 45°, l’effort transversal et l’effort longitudinal sont égaux, il faut donc que la
somme des sections ΣAt rencontrées sur la longueur Ls soit telle que
D’où, pour m barres de même diamètre en recouvrement de part et d’autre du même plan
At
Ls f et m A f e
st
fe At A m s
Ls f et m s t
4 s st st f et
2
A
4
Les armatures transversales ainsi déterminées doivent être distribuées sur toute la longueur Lr (et non Ls
seulement ; or Lr = Ls que si c≤5×Ø)
Exercice1 : Soit un tirant qui doit supporter les efforts de traction simple suivants :
Sous charges permanentes NG =0,33 MN et d’exploitation NQ =0.57 MN.
Calculer les sections d’armatures nécessaires dans les deux cas suivants :
1. Le tirant est réalisé avec du béton de fc28 =30 MPa armé par des aciers HA feE400, en fissuration
préjudiciable. La section du tirant est carrée de coté 40cm
2. Le tirant est réalisé avec du béton de fc28 =30 MPa armé par des aciers HA feE500, en fissuration très
préjudiciable. La section du tirant est carrée de coté non fixé mais si possible voisin de 50 cm.
Corrigé :
Nu =1,35×NG + 1,5×NQ =1,35×0,33+1,5×0,57=1,3MN
Nser =NG + NQ =0,33 + 0,57=0,9MN
Cas 1 fissuration préjudiciable
2 2
3 fe 400
st Min Min 3 215,5 MPa
Max 0,5 f e ; 110 f tj
Max 0,5 f ; 110 1,6 2,4
e
1.3 0,9 0,16 2, 4
As Max ; ;
400 1,15 215,5 400
As Max(37,37;41,76;9,6) (cm2 )= 41,76 cm2
Soit (4 HA32 dans les coins et 4 HA20 au milieu des faces).
Le tirant aura donc une section carrée de coté 50cm armé par une section d’armature
As =45cm2 soit (6HA25 dans les coins et 8 HA16 au milieu des faces).
Exercice 2
Soit un bâtiment constitué d’un RDC plus 4 étages et ayant la coupe présentée sur le schéma ci-dessous. Les charges
permanentes indiquées sur le schéma comportent toutes les actions y compris le poids propre du plancher. On donne:
fe=400MPa, fc28=25 MPa. Calculez le tirant T1 de section carré (25×25 cm²).
g = 2 8 k N /m
3 ,8 0
3,20
q = 1 2 k N /m T ira n t T 1
g = 2 8 k N /m
1 2 ,3 0
0,30
2,90
q = 1 2 k N /m
g = 2 8 k N /m
3,20
q = 1 2 k N /m
g = 2 8 k N /m
3,20
q = 1 2 k N /m
g = 2 8 k N /m
3,20
q = 1 2 k N /m
g = 2 8 k N /m
0 ,3 0
6 ,0 0 6 ,0 0
4,00
CHAPITRE 6
LA COMPRESSION SIMPLE « Poteaux »
6.1-Définition
Une pièce en béton armé est sollicitée en compression simple lorsque les forces agissant à gauche
d’une section (Σ) se ramènent au centre de gravité de la section à une force unique (N) (effort
normal) perpendiculaire à (Σ).
Les pièces soumises à la compression simple sont nommées généralement poteaux ou piliers et sont
susceptibles de flamber (perte de stabilité de forme).
N
G Σ
G
Al B
I0
lo R0
I0 R0
l0 l0
I2
l0 R2
lf = 2×lo lo lo lo/2 6 7 l2
2
1
k = 2 1 1 1/2
2
6 : Si R1 > Ro plus encastrement dans la fondation k=0,7 Si non k=1
7 : Si R1 > Ro et R2 > Ro k=0.7 Sinon k=1
lf Longueur de flambement
i Rayon de giration
l I m in a 3b a
f or i
i B 12 ab 12
lf 12 l f
a a
12
Exemple2 : Calcul de l’élancement « λ » pour un poteau circulaire
l I m in a 4 a
f or i
i B a
2
4
a 64
4
lf 4 lf
a a
4
Hypothèse : on admettra qu’il n’y aura pas de glissement relatif entre l’acier et le béton
εsc = εbc à l’ELU εsc = εbu = 2‰
fe f
se 2 0 00 Acier plastifié (valable pour FeE400 seulement) f su e
s Es s
B a
b
L’effort normal théorique est donné par :
Nur th B fbcu Al f su
Pour la détermination de l’effort normal résistant de calcul le règlement BAEL91 apporte sur la
valeur théorique les correctifs suivants:
Pour tenir compte des défauts d’exécution notamment pour les poteau de faibles
dimensions transversales, la section réelle (B) est remplacée par section réduite (Br) telle
que Br =(a-2cm)×(b-2cm)
1cm
1cm Br a
Pour compenser les effets du second ordre (flambement), la valeur de l’effort normal
résistant est minorée par un coefficient réducteur α(λ). D’où
f c 28 f
N ur ( ) ( Br Al e )
0.9 b s
0,85
( )
50
1 0, 2( )2
Avec : 35 Nous pouvons constater que α(λ) < 1
50 2
( )=0.6 ( ) 50 70
f bu f 0.85 f c 28
k N u ( Br 0,85 Al e ) avec fbu [1]
0, 9 s b
Le paramètre « k » tient compte de l’âge du béton lors du chargement
1,10 si plus de la moitié des charges est appliquée à j 90 jours
1,2
k si la majorité des charges est appliquée à j 28 jours
et f c 28 est remplacée par f cj
1 dans les autres cas
Données : fe ; fc28 ; NG ; NQ ; lo ; lf
B et Al sont inconnues Reprenons l’expression de l’effort normal résistant [1]
f bu f
k Nu ( B r 0,85 A l e )
0,9 s
f bu A f
k Nu B r ( 0,85 l e )
0,9 Br s
k Nu
Br
f A f
( bu 0,85 l e )
0,9 Br s
Al
Prenons 0.01 soit 1%
Br
k Nu
Br Or β dépend de λ qui dépend de la section du béton (B)
f bu 0,85 f e
( )
0,9 100 s
12 l Br
a lf f b 0, 02
35 10 a 0, 02
Si la valeur calculée de (b) est inférieure à (a) on prendra un poteau carré (a×a)
12 l f
On calcule puis f ( )
c
Br
A partir de β, fe , fc28 et Nult On calcule Br puis c r 0, 02
a 0, 02
Br
Si c < cr (c ) est la plus petite dimension c = a et b 0, 02
c 0, 02
Br
Si c > cr (c ) est le plus grand coté c = b et a 0, 02
c 0, 02
Dans ce dernier cas on a commis une erreur dans la détermination de λ puisque le paramètre λ
doit être exprimé en fonction du plus petit coté (a). Par conséquent le problème doit être résolu
par itération comme suit :
12 l f Br1
On fixe 1 on calcule β1 puis Br1 a1 0, 02
a b 0, 02
12 l f Br2
2ième itération 2 on calcule β2 puis Br2 a2 0, 02
a1 b 0, 02
On continue avec les itérations jusqu’à an+1= an La convergence est rapide
22 Données :
T1(22×22)
Q=15 kN/m 300 fc28 =25 MPa
G=25 kN/m
fe =400 MPa
40
A1(22×40) ρbéton = 25 kN/m3
400 Fissuration est préjudiciable
450 22 P2
P1 Les dimensions sont en cm
RDC
P3
S1 S3 S2
CHAPITRE - 7
LA FLEXION SIMPLE
7.1-Définition
Une pièce en béton armé est sollicitée en flexion simple lorsque les forces ou couples agissant à
gauche d’une section (Σ) se ramènent au centre de gravité de la section en :
Un moment fléchissant M. V
Un effort tranchant V. M
G
Σ
Les effets du moment fléchissant M et ceux de l’effort tranchant (V) sont étudiés séparément. Le
présent chapitre est consacré à l’étude des effets du Moment fléchissant M.
7.2-Convention de signe :
Une contrainte de traction est prise négative
Une contrainte de compression est prise positive
Un moment négatif engendre une traction en fibre supérieure et compression en fibre
inférieure.
Un moment positif engendre une traction en fibre inférieure et compression en fibre
supérieure.
- -
+ + +
- -
+ + +
fbc fbc
y 0,8y
G G
Simplification
2‰ 3.5 ‰ εbc
a- Etat limite ultime au pivot A
αd 0,167d
Cet état limite est caractérisé par 0,259d
Le mode d’obtention de l’état limite ultime est déterminé en comparant α à 0,259 valeur qui
correspond à un état limite ultime atteint simultanément dans le béton et dans l’acier.
A partir des diagrammes de déformations ci-dessus nous pouvons constater que :
Mu
Ast [2]
z fe / s
Mu
Posons u = Moment ultime réduit
bd 2 f bu
Connaissant Mu μu connue α connue εst connue σst connue z
connue enfin Ast est obtenue à partir de l’équation [2]
N.B. Il est interdit de faire travailler les armatures à εst ≤ εse
Lorsque εst = εse α = αlim μ = μl ← moment ultime réduit limite ce qui correspond au
moment maximal que peut supporter le béton sans armatures comprimées.
l 0,8 lim (1 0, 4 lim )
3,5 f
or lim et se su
3, 5 10 se
3
Es
b
εbc fbu
d' εsc Nsc
yu 0,8yu Nbc
Asc ε A.N.
h d σ
z
( u l ) bd 2f bu
A sc
sc (d d ')
Nous pouvons montrer que σsc= fsu :
lim d d ' f
sc bu 3.103 se sc f su e
lim d s
Ayant Asc il reste à déduire Ast d’après l’équation d’équilibre :
v=h/2
h M f v' 6 M f 1
f t 28 2
Mf ft 28b0 .h 2
v'=h-v I bh 6
b0
La section d’armatures équilibrant ce moment sous une contrainte égale à fe est donnée par
1 ftj .b0 h 0, 23 b0 .d .f t 28
2
Mf Amin . 1 ftj .b0 d A min
Amin 6 0,9.d . f e Amin .
zb . f e d 0,9.h 6.0, 93 fe fe
zb 0,9.d
Si μu ≤ μl Asc=0
1, 25(1 1 2u ) avec 0,1
yu =α×d z=d-0,4×yu
Mu
Ast
z f su
Si μu > μl Asc ≠ 0
l
u Si non : il faut redimensionner la section du béton
0, 6
« augmenter h par exemple » et recalculer
Si oui
( u l ) bd 2 f bu
Asc
f su (d d ')
L2 L1
L2/10 L1/10
Arctg(2/3)
On ne doit pas attribuer une même zone d’hourdis à deux poutres différentes
La largeur du hourdis à prendre en compte, de chaque coté d’une nervure à partir de son
parement ne doit pas dépasser le dixième de la travée considérée
d z
Ast εst σst Fst
b0
h0
M tu b h0 f bu (d )
2
Si Mu ≤ Mtu 0,8×yu ≤ h0 La section se comporte comme étant rectangulaire
(b×h)
Si Mu > Mtu 0 ,8yu > h0 une partie de la nervure sera comprimée
La section se comporte comme une section en T
c°) - Détermination des armatures (cas ou Mu > Mtu) section en T
b b - b0
εbc Fbc2
h0 h0 yu 0,8yu
Fbc1
d zb1 zb2
Ast
= + σst
Ast1 Ast2 εst
Fst
b0 b0
Mu = Mu1 + Mu2
Section fictive 2 :
HADJ TAIEB Med. – Cours Béton Armé I - 2020 54
La flexion simple
Fbc 2 (b b 0 ).h0 .f bu A st 2 f su
h0
h0 M u 2 Fbc 2 .z b 2 (b b 0 ).h0 (d ).f bu
zb2 d 2
2
b b0
M u 2 M tu .
b
Section fictive 1
b b0 1, 25.(1 1 2.u )
M u 1 M u M u 2 M u M tu .
b f
st f su e
u
M u1 s
b0 .d 2 .f bu z b 1 d (1 0, 4. )
M u1
A st 1
z b 1.f su
Cas1 : μu ≤ μl Asc = 0 :
b b0
M u M tu
Ast = Ast1 + Ast2 Ast b (b b0 ) h0 f bu
( d 0, 4 yu ) f su f su
0,8 yu b0 f bu (b b0 ) h0 fbu
Ast
f su
b b - b0
εbu Fbc2
Asc εsc
h0 yu h0 0,8yu
Asc Fbc1 Fsc
La force dans l’acier tendu doit équilibrer les forces de compression de la partie d’âme comprimée
(Fbc1), de la table (Fbc2), et des armatures comprimées (Fsc)
Fbc 2 (b b0 )h0 f bu
M u ( l b0 .d 2 . f bu Fbc 2 zb 2 )
Asc avec h0
(d d ') f su zb 2 (d 2 )
0,8 l d b0 f bu (b b0 ) h0 f bu Asc f su
Ast
f su
I f I f
A min . t 28 pour M > 0 ; A min . t 28 pour M < 0
0,81.h .v ' f e 0,81.h .v f e
I f I f
A min . t 28 pour M > 0 ; A min . t 28 pour M < 0
0,81.h .v ' f e 0,81.h .v f e
On doit vérifier que Ast>Astmin si non Ast =Astmin
Avec : ISRH = moment d’inertie par rapport à l’axe neutre de la section réduite homogène
Soit (y1 ) la distance entre l’axe neutre de la section et la fibre la plus comprimée.
by13
n Asc y1 d ' Ast d y1
2 2
Moment d’inertie: I SRH
3
M ser
Contrainte dans le béton: bc y1 bc 0,6 f c 28
I SRH
M ser
Contrainte dans les aciers: st n (d y1 ) st
I SRH
b) cas d’une section en T
Données : b ; b0 ; h ; h0 ; d ; d’ ; Ast ; Asc ; Mser ; fe ; fc28 ; type de fissuration
Inconnues : σbc quelque soit le type de fissuration σst en fissuration préjudiciable et très
préjudiciable
b
d' εbc σbc
εsc
h0
Asc y1
h ε σ
d
Ast εst
σst/15
b0
15 M ser
st .(d y 1 ) [5]
I SRH
b0 2 h2
y 1 (b b0 )h0 15A sc 15 A st y 1 (b b 0 ) 0 15A st d 15A sc d ' 0 [6]
2 2
de la forme : f ( y 1 ) Ay 12 By 1 C 0 y1 : la racine positive de [6]
b
Analyse de signe de f(h0) avec f (h0 ) h02 15 Asc (h0 d ') 15 Ast (d h0 )
2
Si f(h0) < 0 y1> h0 Section en T y1 est calculé à partir de [6] ISRH à partir de [7]
σbc à partir de [4] et σst à partir de [5]
Le dimensionnement aux ELS est généralement le critère prépondérant pour les conditions de
fissuration préjudiciable (FP) et très préjudiciable (FTP) il est logiquement suivi d’une vérification
aux ELU.
Lorsqu’il s’agit de dimensionner une poutre en flexion, les inconnues sont la section du béton
(b×h) et les sections d’acier tendue (Ast) et éventuellement comprimée (Asc).
Pratiquement on se donne les dimensions de la section de béton (b×h) et le calcul se passe
ensuite en deux temps :
b
σbc
1
y1 N bc bc . y 1b
2
σ
h d 1
z d .y 1
3
Ast
σst/15 Nst =Ast× σst
1 1
Σ Mi/Ast = Mser Mser= Nbc×z M ser bc y 1 b (d . y 1 )
2 3
1 1 6M ser
M ser bc d 2b (1 .12 ) 31 12
2 3 bc d 2b
6M ser
12 31 0 [8]
bc d 2b
3 8M ser
α1 solution de l’équation [8] comprise entre 0 et 1 d’où 1 1 1
2 3bd 2 bc
b
σbc
1
y1 N bc bc . y 1b
2
σ
h d 1
z d .y 1
3
Ast
σst/15 Nst
y1 y
Soit y 1 y 1 1 et 1 1
d d
15 bc 9 f c28
D’après le diagramme de contrainte 1 1
st 15 bc st 9 f c28
1 y
M rb N bc z y 1.b . bc (d 1 )
2 3
1
M rb b .d 2 bc 1 (1 1 )
2 3
30M ser
Posons u l’équation [9a] devient
bd 2 st
bd 12
D’où A st
30(1 1 )
cas où ser rb A sc 0
15( y1 d ') bc 9 f c 28
sc . bc et y1 1.d or 1 =
y1 bc st /15 9 f c 28 st
Et à partir de l’équilibre statique on calcule :
1
b bc y1 Asc sc
Ast 2
st
d z1
Ast Nst
b0
1 h
Moment de la table aux ELS = M Ts N bc z 1 bc b h0 (d 0 )
2 3
i°) Mser < M Ts section rectangulaire (b×h) « voir paragraphe précédent »
b
b0 b - b0
εbc bc bc
εsc Nbc1 Nbc2
h0 h0
Asc y1 σ
εbu
d
z1 z2
= Ast1
+
Ast εst σst/15 Nst1 Ast2 σst/15 Nst2
b0
Figure 7.5.2 : discrétisation de la section en T
Le bras de levier de cette force par rapport aux armatures tendues est :
h 3 y 2 h0
z 2 d 0 1
3 2 y 1 h0
y1 h0 3 2
posons et z 2 d 1
d d 3 2
M ser
Posons s l’équation devient:
bc d 2 b0
b b0 b b0
3 3 2 6 s (3 2 6 ) ( )(3 2 2 3 ) 0 [10]
b0 b 0
bc d b0 b b 0 2 2
A st ( )( )
2 st b0
lorsque bc bc et st st
b b0 b - b0
εbc bc bc
εsc Nbc1 Nbc2
h0 y1 h0
Asc ε σ
d z2
z1
= Ast1
+
Ast εst st 15 Nst1 Ast2 st 15 Nst2
b0
15 bc 9f c 28
1 1
st 15 bc st 9f c 28
Le moment résistant aux ELS de la section du béton comprimée est donné par :
T
M Rb N bc 1 z 1 N bc 2 z 2
1 y h 3 2
M Rb
T
bc y 1 b0 (d 1 ) (b b0 )h0 (1 0 ) bc d 1 1
2 3 2y 1 3 21
bc d 2b 0 b b0 b b0 2
3
M T
Rb (3
1 2
1 ) ( ) 6 3 2
1 ( ) 2 3
3
61 b0 b0
T
Cas ou Mser > M Rb Asc ≠ 0
T
(Mser - M Rb ) sera équilibré par Asc
(M ser M Rb
T
) 15( y 1 d ')
A sc avec sc . bc
sc (d d ') y1
N bc 1 N bc 2 A sc sc
A st
st
bc d b 0 b b0 2 A sc sc
A st 1 ( ) ( 1 )
2 st b 0 1 st
Fixons st st et bc bc
b b0 b - b0
εbc bc bc
εsc Nbc1 Nbc2
h0 h0
y1 σ
ε
d
z1 z2
= Ast1
+
Ast εst st 15 Nst1 Ast2 st 15 Nst2
b0
b b0 b b0
13 312 (
) 3 2 6 3u 1 3u ( ) 3 2 2 3 0 [11]
b0 b0
Mu
d 3
0, 4l .f bu
M ser
d 3
0, 4 rb . bc
h G=18 kN/m
4cm
30 cm 6,00 m
1°) Déterminez dans la section la plus sollicitée les armatures de flexion (pour h=0,5m et h=0,3m)
2°) Quelle serait cette armature si la fissuration était très préjudiciable (considérez h=0.5m)
Exercice 2 :
Soit une section en forme de T réalisée en béton de résistance fc28=22MPa armé par des aciers HAFeE400.
La fissuration est considérée peu préjudiciable. Les dimensions de la section sont indiquées sur le schéma
suivant :
0,3
1°) Calculez les armatures de flexion nécessaires dans les trois cas suivants :
Mu = 900 kN.m et Mser = 640 kN.m
Mu = 1400 kN.m et Mser = 1000 kN.m
Mu= -700 kN.m et Mser = -500 kN.m
2°) Vérifiez la section à l’état limite de service en considérant les trois cas précédents.
Exercice 3 :
Soit le bâtiment en béton armé, à usage bureautique dont la charge d’exploitation est de 2,5 kN/m². Le
coffrage du plancher haut RDC est présenté ci-après:
0,22
A2 (35×75)
Carrelage (2,5cm P.V. 24 kN/m3)
N1(16+5) Mortier de pose (2cm ; P.V.= 22 kN/m3)
A3 (22×50)
A1(22×50) Lit de sable (5 cm ; P.V.= 17 kN/m3) 5,00 m
Poteau naissant (22×22)
A4 (22×50)
Plancher en corps creux (2,85 kN/m²)
0,22
4,20 4,20 4,20
Les charges permanentes et d’exploitation apportées par le poteau naissant sur la poutre A2 sont estimées à 120
kN et 50 kN respectivement. On donne : poids volumique du béton = 25 kN/m3 ; fc28=22MPa ; fe=400
MPa ; d=0,9h ; la fissuration est considérée peu préjudiciable.
1°) Calculer les charges réparties permanentes et d’exploitation appliquées sur la poutre A2, présenter
son schéma mécanique en indiquant toutes les charges appliquées.
ANNEXE « 0 »
Masse Section
diamètres
nominaux par 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
mètre barre barres barres barres barres barres barres Barres barres barres
d P
mm kg cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm² cm²
6 0,22 0,28 0,57 0,85 1,13 1,41 1,70 1,98 2,26 2,54 2,83
8 0,39 0,50 1,00 1,51 2,01 2,51 3,01 3,52 4,02 4,52 5,02
10 0,62 0,79 1,57 2,36 3,14 3,93 4,71 5,50 6,28 7,07 7,85
12 0,89 1,13 2,26 3,39 4,52 5,65 6,78 7,91 9,04 10,17 11,30
14 1,21 1,54 3,08 4,62 6,15 7,69 9,23 10,77 12,31 13,85 15,39
16 1,58 2,01 4,02 6,03 8,04 10,05 12,06 14,07 16,08 18,09 20,10
20 2,47 3,14 6,28 9,42 12,56 15,70 18,84 21,98 25,12 28,26 31,40
25 3,85 4,91 9,81 14,72 19,63 24,53 29,44 34,34 39,25 44,16 49,06
32 6,31 8,04 16,08 24,12 32,15 40,19 48,23 56,27 64,31 72,35 80,38
40 9,86 12,56 25,12 37,68 50,24 62,80 75,36 87,92 100,48 113,04 125,60
50 15,41 19,63 39,25 58,88 78,50 98,13 117,75 137,38 157,00 176,63 196,25
Caractéristiques des armatures pour Béton Armé
ANNEXES « I »