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Dimensionnement parasismique

Nadjia MIHOUBI BAOUCHE

Ecole Nationale Polytechnique


Département de Génie Civil
Dimensionnement parasismique
Quelles sont les principales étapes d’une analyse sismique?
L’analyse sismique comporte quatre grandes étapes:
1. Détermination de l’accélération spectrale
2. Evaluation de la résultante sismique à la base
3. Distribution de la résultante suivant la hauteur
4. Répartition l’effort de cisaillement horizontal d’un niveau donné aux différents plans de
stabilisation

Remarques
Les trois premiers points sont traités aux chapitres II et III.

Nadjia BAOUCHE
Dimensionnement parasismique

Répartition de la force sismique aux


differents plans de contreventement
Dimensionnement parasismique
Comment répartir l’effort tranchant d’un niveau aux différents plans
de stabilisation?
1. Notions élémentaires
Considérons une structure stabilisée par une série de refends, et soumise à une action sismique. La
déformation en plan résultante, peut-être décomposée en:
▪ une déformation de translation parallèle à l’action horizontale,
▪ et une déformation de rotation autour d’un point fixe qui est le centre de torsion ou centre de
rigidité C.

Le centre de torsion ou centre de cisaillement est donc caractérisé par deux principales propriétés:
▪ un effort horizontal passant par ce point entraine uniquement une translation,
▪ un couple dont l’axe vertical passe par le centre n’entraine qu’une rotation des refends.

En d’autres termes, il représente le centre de gravité des moments d’inertie des plans de stabilisation.

En admettant que les refends sont parfaitement encastrés à leur base, que le produit EI de ces éléments
est constant sur toute leur hauteur, et que les planchers restent indéformables horizontalement, l’effort
repris par chaque refend est proportionnel à son inertie ainsi qu’au déplacement qu’il subit.
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Y
xC
𝐋𝐱

4
3
●G 2
𝐋𝐲 y4 1 ● ●C 1
𝐲𝟒
YC
5

x1 X
x2
x3
Coordonnées du centre de torsion
𝐣=𝐦
σ𝐢=𝐧
𝐢=𝟏 𝐈𝐢𝐱 𝐱 𝐢
σ𝐣=𝟏 𝐈𝐣𝐲 𝐲𝐣
xC = σ𝐢=𝐧
→ yC = 𝐣=𝐦
𝐢=𝟏 𝐈𝐢𝐱 σ𝐣=𝟏 𝐈𝐣𝐲
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Dimensionnement parasismique
Y
xC

4
3
𝐋𝐲 VX ●G 2
y4 1 ●C ● 1
yG yC yC
5 X
xG e
H VY

𝐋𝐱

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Dimensionnement parasismique

1.4. Comment les codes parasismiques tiennent compte de la torsion?


Les coordonnées du centre de cisaillement sont déterminées en se basant sur un raisonnement
purement statique. Sur le plan dynamique, le phénomène est beaucoup plus complexe car il entraine
une modification des modes propres de vibration , et par conséquent les périodes propres de la
structures (interaction des oscillations de translation + rotation).
Les codes, pour simplifier le problème de modélisation, proposent des approches statiques.

1.4.1. Prise en compte de la torsion dans le code algérien


Le RPA99/2003 recommande:
- Pour les bâtiments réguliers ( méthode statique équivalente, analyse par modèle plan):
eacc = 5% L → L= plus grande dimension du bâtiment
ecalcul = max (eacc, ethé) ethé = excentricité théorique résultant des plans de stabilisation
ecalcul = excentricité /G à chaque niveau et dans chaque direction

- Pour les bâtiments irréguliers (méthode dynamique modale spectrale, analyse tridimensionnelle):
ecalcul = ethé + 5% L ( au niveau du plancher considéré et dans chaque direction)
→ 5% L = excentricité accidentelle additionnelle (L= dimension du plancher à l’action sismique)

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1.4.2. Prise en compte de la torsion selon certaines normes étrangères
▪ Normes parasismiques suisses (SIA 262)
La norme SIA 262 définit une plage de variation possible de la ligne d’action de la force horizontale F i
(force agissant au niveau i) autour du centre de masse G pour tenir compte, en plus de l’incertitude liée
à la position du centre G, de l’interaction des oscillations de flexion et de torsion.

Pour les bâtiments réguliers, la norme SIA 262 recommande les limites suivantes:
emax = 1,5 ethé + 0,05 L
emin = 0,5 ethé - 0,05 L

L = dimension en plan du bâtiment perpendiculaire à l’action sismique considérée (L=Lx pour Vy et L=Ly
pour Vx)
ethé = excentricité résultant des plans de stabilisation
1,5 ethé et 0,5 ethé → pour tenir compte de la modification de l’excentricité théorique suite à
l’interaction des oscillations de flexion et de torsion.

En pratique, il faut considérer le cas plus défavorable pour chaque plan de stabilisation.

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▪ Normes parasismiques canadiennes (CNBC, 1995)
Le code national canadien (CNBC, 1995) propose deux façons de considérer l’effet de la torsion:
- Dans la méthode statique , l’excentricité de calcul pour un plancher donné correspond à:
ecalcul = 1,5 ethé ± 0,1 L ou ecalcul = 0,5 ethé ± 0,1 L

L = dimension en plan du bâtiment perpendiculaire à l’action sismique considérée (L=L x pour Vy et L=Ly
pour Vx)
ethé = excentricité résultant des plans de stabilisation
0,1 L = excentricité accidentelle pour tenir compte du mouvement de rotation du sol, des variations du
calcul des rigidités, des masses, de l’addition des cloisons, etc.

- Dans la méthode dynamique , si l’analyse est faite en utilisant un modelé spatial (tridimensionnel),
le CNBC recommande d’ajouter les effets de la torsion accidentelle à chaque niveau, soit:
ecalcul = ethé ± 0,1 L

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2. Répartition des forces horizontales dans un système isostatique
2.1. Cas de deux refends parallèles
Si les planchers sont considérés comme suffisamment rigides dans leur plan pour agir comme des
diaphragmes, alors les efforts dans les refends sont ceux d’un système isostatique indépendant de la
rigidité des refends.

Démonstration
1 2

- Equations d’ équilibres
I1 I2
C
∑F/y = 0 → R1 + R2 = V
𝐕𝐱𝐚 𝐕𝐱𝐛
∑M/1 = 0 = R2 L + V a = 0 → R2 = → R1 =
𝐋 𝐋

a V b
- Conclusion
L
R1 et R2 sont indépendantes de la rigidité des refends.
R1 R2

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2.2.
R3

●C L

R1 d V R2

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Dimensionnement parasismique
3.

3.1.

3.2.

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Δ
V

V h3
h (I, E) Δ=
3EI

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3.3. Application au cas de trois refends parallèles
Pour répartir les forces latérales aux différents plans de stabilisation, il faut tenir compte de la
contribution des forces de translation et de rotation. La force V d’un niveau i étant une force d’inertie,
elle agit au centre de masse G. Pour les déplacements de niveau, les forces sont prises par rapport au
centre de torsion C.

La méthode du centre de torsion consiste donc à ramener V au centre de cisaillement des différents
refends C , puis corriger les efforts obtenus en tenant compte du moment de torsion M.

Considérons une structure stabilisée par trois refends et soumise à une force latérale V :
I1 I2 I3

M=Vxe
●C ●G

V V

e Nadjia BAOUCHE
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I1 I2 I3 a) Translation
VI 1
R1’=
I 1 +I 2 +I 3
VI 2
R 2’=
I 1 +I 2 +I 3
●C ●G VI 3
R3’=
I 1 +I 2 +I 3

b) Rotation
x1 La rotation autour de c provoque
x3 les déplacements Δ1, Δ2, et Δ3.
3EI 1 Δ 1 R ′′1 h 3
x2 V R1’’= (Δ1= )
h3 3EI 1

e
3EI 2 Δ 2
R2’’=
h3

Δ2 Δ3
Δ1
3EI 3 Δ 3
R1’’ R2’’ e V R3’’ R3’’=
h3
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Figure 1D: Comportement de trois refends parallèles
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3.4. Application au cas général
3.4.1. Comportement d’une structure symétrique

V C=G C=G

V
3.4.2. Comportement d’une structure dissymétrique

y y

V
V C G x C G x

V Nadjia BAOUCHE
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3.4.3. Répartition des efforts aux différents plans de stabilisation
Vy
part de la translation part de torsion M(+)
y ȳ VX

4
2 3
1

●G M
●C
1 𝐱
5
x
eX
M = Vy . eX
𝐈𝐢𝐲 𝐈𝐢𝐲 𝐘ഥ𝐢 Vy Vy
Rix = VX – M ഥ 𝟐 ) (*)
ഥ 𝟐 +𝐈𝐢𝐲 𝐘
σ𝐈𝐢𝐲 σ(𝐈𝐢𝐱 𝐗 𝐢
ഥ𝐢
𝐢 ഥi2 +Iyi 𝐘
→ Jθ = ∑( IXi 𝐗 ഥi2) = rigidité à la torsion
𝐈𝐢𝐱 𝐈𝐢𝐱 𝐗
Riy = VY + M ഥ 𝟐 +𝐈𝐢𝐲 𝐘
ഥ𝟐)
σ𝐈𝐢𝐱 σ(𝐈𝐢𝐱 𝐗 𝐢 𝐢

(*) Le signe négatif dans cette équation provient du système de coordonnées adopté. En pratique, il est conseillé de
s’aider d’un schéma pour déterminer le sens des efforts. Nadjia BAOUCHE
Dimensionnement parasismique
3.5.

●C

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Dimensionnement parasismique
Déplacements du noyau sous l’action de V

Figure 2D: Allure de la déformée


Sous l’effet de la résultante V, il y a en premier lieu, l’effet de la translation qui donne :
𝐈 𝐈
R1’= V 𝟏 → R2’= V 𝟐
𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝐈𝟏 +𝐈𝟐

Puis, l’effet de la rotation qui provoque les déplacements Δ1, Δ2, Δ3 et Δ4. Ces déplacements engendrent les efforts
suivants :
𝟑𝐄
R1’’= k I1 Δ1 → R2’’= k I2 Δ2 → R3’’= k I3 Δ3 → R4’’= k I4 Δ4 (k = 𝟑 )
𝐡
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→ V x d x I1 x x0 = R1’’ [ I1x02 + I2(a - x0) 2 + I3y02 + I4(b - y0) 2]

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3.6. Refend avec des files d’ouvertures : Méthode d’Albiges et Goulet
Dans ce paragraphe, on ne s’intéresse qu’aux refends avec des ouvertures reparties
« uniformément » en files verticales.

Concernant les autres cas, il n’existe pas de méthode générale d’étude. Chaque cas est traité
par une méthode spécifique qui peut aller de l’estimation forfaitaire, basée sur les lois de la
résistance des matériaux, pour déterminer les efforts, jusqu’à un calcul plus précis (méthode
des éléments finis) si le rôle du refend l’exige.

Les principaux résultats exposés dans ce paragraphe sont tirés de la publication suivante :
M. ALBIGES et J. GOULET - Contreventement des bâtiments - Annales de l’ITBTP - Série
Théories et Méthodes de Calcul - n°149 - mai 1960 - pages 474 - 500).
Les calculs théoriques présentés dans cet article sont assez complexes et longs. Ils
nécessitent une bonne maitrise du calcul intégrale. Aussi, seuls les résultats les plus
importants seront exposés.
Dimensionnement parasismique

3.6.1. Cas d’un refends avec une seule file d’ouvertures soumis à un chargement linéaire
Hypothèses
1) Chargement linéaire sur toute la hauteur du bâtiment.
2) Hauteur d’étage constante.
3) Nombre d’étages au moins égal à 7.
4) Linteaux ayant les mêmes caractéristiques géométriques avec une inertie transversale
faible par rapport à celle de chacun des éléments du refend.
5) Eléments de refend encastrés à leur base, et restent dans un même plan après application
des efforts horizontaux.
Dimensionnement parasismique

3.6.2. Données utiles


Dimensionnement parasismique

T0
Dimensionnement parasismique
G1, G2 = centre de gravité du trumeau 1, trumeau 2
G = centre de gravité du refend
I = moment d’inertie/G = I1 + I2 + 2mc
m = moment statique/G de la partie de section située d’un côté de l’ouverture
𝟐𝒄
m= 𝟏 𝟏
+
Ω𝟏 Ω𝟐
E’ = module d’élasticité du linteau
E = module d’élasticité du refend
V0 = effort tranchant à la base
3.6.3. Equation fondamentale pour un refend avec une seule file d’ouvertures
L’équation fondamentale de base pour un refend avec une seule file d’ouvertures soumis à
un chargement horizontal quelconque est :
𝐦𝐡
π’’(z) - ω2π (z) = - ω2 T(z)
𝐈
Où,
𝟑𝐄′𝐢 𝐜 𝐈
ω2 = . .
𝐚𝟑 𝐄 𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝐦𝐡
Si E = E’ (c’est généralement le cas), alors :
𝟑𝐢 𝐜 𝐈
ω2 = . .
𝐚𝟑 𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝐦𝐡
En posant : 𝐈𝟎 = 𝐈𝟏 + 𝐈𝟐 , on obtient :
𝟑𝐢 𝐜 𝐈
ω2 = . .
𝐚𝟑 𝐈𝟎 𝐦𝐡
Dimensionnement parasismique
3.6.4. Degré de monolithisme
Le développement de la méthode d’Albiges et Goulet fait apparaitre un paramètre "α"
permettant de déterminer le degré de monolithisme d’un refend donné. Il vaut :
𝐄′ 𝐈 𝐢 𝐜 𝟑𝐢 𝐜 𝐈 𝟑𝐢 𝐜 𝐈
α=H 𝟑 . . . =H . . =H . . = Hω
𝐄 𝐈𝟏 + 𝐈𝟐 𝐦 𝐚𝟑 𝐡 𝐚𝟑 𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝐦𝐡 𝐚𝟑 𝐈𝟎 𝐦𝐡
α = Hω = degré de monolithisme

En fonction de l’importance de l’intervention des linteaux dans la stabilité du refend sous


l’action des charges horizontales (vent, séisme, …), on distingue trois cas pour lesquels
correspondent des méthodes de calcul particulières.
α < 1 → Refend avec ouvertures de grande dimension
α > 10 → Refend avec ouvertures de faible dimension
1 ≤ α ≤ 10 → Refend avec ouvertures de moyenne dimension
Il s’agit de déterminer la part d’effort reprise par chaque élément du refend (trumeaux +
linteau) connaissant la distribution de l’effort tranchant et du moment fléchissant sur toute
la hauteur du bâtiment.
Dimensionnement parasismique
3.6.5. Evaluation des sollicitations dans les refends
A) Cas d’un refend sans ouverture

N H

V0 = T0

σ1
σ2
Dimensionnement parasismique
À la base :
𝐪𝐇
Effort tranchant : T0 =
𝟐

𝐪𝐇 𝟐
Moment fléchissant : M0 =
𝟑

À ces sollicitations, il faut ajouter celles dues aux charges verticales transmises par
les différents éléments de la structure.

Et, en tenant compte des actions verticales, les contraintes à la base sont :

𝐍 𝐌𝐯
Contraintes normales : σ’1, 2 = ±
𝛀 𝐥

𝐓𝟎 𝐦 𝟑𝐓𝟎
Contrainte tangentielle maximale : τ = =
𝐛𝐥 𝟐𝐛𝐥
Dimensionnement parasismique
B) Cas d’un refend avec une seule file d’ouvertures soumis à un chargement
linéaire
B.1) Refend avec des ouvertures de moyennes dimensions : 1 ≤ α ≤ 10
Sous l’action des forces horizontales, chaque élément de refend (trumeaux +
linteaux) est soumis à un moment fléchissant, un effort tranchant et un effort
normal.
a) Moment de flexion dans les trumeaux
Sous réserve que la longueur des parties pleines soit nettement plus grande que la
hauteur des ouvertures, on démontre les résultats suivants :
Chaque élément de refend (i = 1 ou i = 2) est soumis à un moment de flexion
Mi et à un effort normal Ni. Soit :
Ni = ± N
𝐈𝟏 𝟐−𝟑𝛏+𝛏𝟑 𝟐𝐜𝐦
M1 = T0 H - Λ (α, ξ)
𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝟑 𝐈
𝐈𝟐 𝟐−𝟑𝛏+𝛏𝟑 𝟐𝐜𝐦
M2 = T0 H - Λ (α, ξ)
𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝟑 𝐈

Avec :
𝟏 𝟐 𝟐−𝛂𝟐 𝟐 𝐜𝐡𝛂𝛏
Λ (α, ξ) = (2 - 3ξ + 𝛏𝟑 ) + 𝟐ξ+ 𝟑 shα (1 - ξ) - 𝟐
𝟑 𝛂 𝛂 𝐜𝐡𝛂 𝛂 𝐜𝐡𝛂
ξ = 𝒛/H = ordonnée relative de la section ou de l’élément considéré
Dimensionnement parasismique
b) Effort tranchants à l’encastrement de chaque linteau

h
N
N
M
M

T0
2c
G1 G2 Diagramme de l’effort tranchant π
2a

La résolution de l’équation fondamentale de base d’un refend avec une file


d’ouverture donne :
𝐦𝐡 𝐦𝐡
π’’ - ω2π = - ω2 T0 → π (α, ξ) = T0 χ (α, ξ)
𝐈 𝐈
π (α, ξ) : efforts tranchants à l’encastrement de chaque linteau
𝟐 𝟐−𝛂𝟐 𝐜𝐡𝛂(𝟏−𝛏) 𝟐 𝐬𝐡𝛂𝛏
χ (α, ξ) = = 1 - ξ2 - + +
𝛂𝟐 𝛂𝟐 𝐜𝐡𝛂 𝛂 𝐜𝐡𝛂
Dimensionnement parasismique
𝐦𝐡
En posant F0 = T0 , l‘équation de π devient :
𝐈
π (α, ξ) = F0 χ (α, ξ)

c) Effort normal dans chaque trumeau


L’effort normal dans chaque élément de refend est la somme de tous les efforts
tranchants, soit :
N = ∑ πi

Dans chaque linteau, le moment d’encastrement vaut :


M = ± πa

Remarque
Dans le cas où le nombre d’étages est inferieur à 7, on peut utiliser la méthode
suivante :
Si,
n : indice du dernier linteau
1 : indice du premier linteau
Vi : effort tranchant global au niveau i
𝛂
ω : ( )𝟐
𝐇
Dimensionnement parasismique
Alors, les efforts tranchants successifs se calculent comme ce qui suit :
𝐦 𝛚𝟐 𝐡𝟑
π2 - (2 + 𝛚𝟐 𝐡𝟐 ) π1 = - ( ) 𝐕𝟏
𝐈
𝐦 𝛚𝟐 𝐡𝟑
π3 - (2 + 𝛚𝟐 𝐡𝟐 ) π2 + π1 = - ( 𝐕𝟐 )
𝐈
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
𝐦 𝛚𝟐 𝐡𝟑
πn - (2 + 𝛚𝟐 𝐡𝟐 ) πn-1 + πn-2 = - ( ) 𝐕𝐧−𝟏
𝐈

Et,
𝐦 𝛚𝟐 𝐡𝟑 𝐕𝐧
πn - (𝟏 + 𝛚𝟐 𝐡𝟐 ) - πn-1 = +
𝐈 𝟐

Les moments Mi dans les trumeaux à la cote z où le moment global est M(z) sont
donnés par l'expression suivante :
𝐈
Mi = 𝒊 [M(z) – 2c σ𝐇 𝐳 𝛑𝐤 ]
𝐈𝟏 +𝐈𝟐

Cette méthode est applicable quel que soit le nombre de niveau, mais elle requiert
une très grande précision dès qu’il y a plus de 4 étages.
Dimensionnement parasismique
B.2) Refend avec de grandes ouvertures : α < 1
Dans ce cas la rigidité des linteaux est très faible. Par conséquent, les moments d’encastrement sont
négligeables : les deux parties du refend se comportent comme si elles étaient simplement entretoisées, donc
elles subissent les mêmes déformations horizontales. Pour cette raison, la répartition des efforts se fait
proportionnellement à leurs rigidités.

Sous l’action d’un chargement horizontal, chaque élément du refend est soumis à la base aux
sollicitations suivantes :
𝐈𝟏 𝐈𝟐
T01 = T0 T02 = T0
𝐈𝟏 +𝐈𝟐 𝐈𝟏+𝐈𝟐

Elément 1 Elément 2
𝐈𝟏 𝐈𝟐
M01 = 𝐈 M (ξ ) M 02 = 𝐈 M (ξ)
𝟏 +𝐈𝟐 𝟏 +𝐈𝟐

À ces sollicitations viennent s’ajouter celles dues aux charges verticales.


Dimensionnement parasismique
Remarque
Lorsque α → 0, la fonction χ tend vers 0, les efforts tranchants et les moments
d’encastrement dans les linteaux sont négligeables. Les trumeaux sont calculés
indépendamment. Chaque élément du refend se comporte comme si l’intervention des
linteaux est négligeable.
B.3) Refend avec de petites ouvertures : α > 10

h
π π z

T0
M π

Quand α → ∞, la fonction π tend vers F0 (1 - ξ𝟐 ). L’ensemble du refend peut être considéré


comme monolithique. Les ouvertures ont une influence purement locale.
Dimensionnement parasismique
Les sollicitations dans les linteaux sont, à chaque niveau :
- Une sollicitation d’effort tranchant :
𝐦𝐡
π (α, ξ) = τbh = T0 (1 - ξ𝟐 )s
𝐈
- Une sollicitation de flexion
M = ± πa

2a
+πa

-πa

À ces sollicitations, il faut ajouter celles d’effort normal dues aux charges permanentes et d’exploitations.

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