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deux avantages : résistance à la rupture par compression, σr, plus grande (σr
gros éléments de dimensions inférieures à 250 mm. Le choix de gros éléments présente
proportionnelle à la racine cinquième des dimensions des plus gros agrégats) et prix réduit
des installations de concassage.
Une comparaison des dosages types des bétons de masse, de parement et ordinaire
des autres parties (déversoirs, supports de vannes des évacuateurs, galeries, bâtiments des
usines hydroélectriques etc...) est donnée dans le tableau suivant :
Tableau II-6.1 : Dosage type du béton des ouvrages hydrauliques
Composants Béton de masse Béton de Béton ordinaire
(Kg/m3) parement (Kg/m3) (Kg/m3)
Ciment 250 300 300
Sable (0-2) mm 330 300 -
Sable (0-4) mm 170 150 800
Gravillon (12-25) mm 565 565 1800
Pierre (70-150) mm 1070 1070 -
Eau 150 155 160
La résistance à la rupture par compression σr, d’un béton à gros agrégats au dosage
en ciment de 2500 Kg/m3 peut être caractérisé par les valeurs suivantes : 250 daN/cm2 à 90
jours et 300 daN/cm2 à un an.
Les contraintes admissibles σc (valeurs maximales des contraintes calculées) ont été
exemple, en France, σc a passée de 25 daN/cm2 en 1935 à 100 daN/cm2 en 1955. Soit des
sans cesse accrues depuis que l’on utilise le béton dans la construction des barrages. Par
présente un léger fruits (m ≅ = H/V = 0.05) et la somme des fruits des parements amont et
ils sont soumis, entièrement par leur poids propres. En pratique, le parement amont
aval est voisine de 0.75. L’engraissement du profil permet l’établissement d’un passage en
crête avec une largeur de 4 à 6 m. Enfin, le parement amont présente, en général, une
48
OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
forme cylindrique pour éviter que des contraintes de traction ne prennent naissance dans le
béton au voisinage de ce parement ; dans ce cas le barrage se comporte comme une voûte
travaillant à la compression. Dans certains cas, le parement aval présente une forme en
marches d’escalier pour des raisons de coffrage et de construction.
II-6.1.1 Forces agissant sur un barrage poids
La recherche des conditions de stabilité des ouvrages et le calcul des contraintes
dans les matériaux qui les constituent nécessitent la connaissance des forces appliquées à
ces ouvrages. Celles-ci sont communes aux différents types de barrages fixes et sont
représentées sur la Figure II-6.1. Les calculs de stabilité sont effectués en décomposant le
barrage en tranches verticales de largeur unitaire, 1m, supposées indépendantes les une des
autres. Les vérifications doivent être faites, en principe, pour toutes les assises horizontales
de l’ouvrage.
b
Surface d’eau B C
F5
G
Fv Fv F4
h
F6
α
Fh G’
Fh F5 F5
Q
α F4
0,425 h
h s F2 W
ρgh
E’ A’ A E
P0 (1) R
R
(1) répartition triangulaire (2) Pr
(2) répartition trapézoïdale P0
B
Figure II-6.1 : Force agissant sur un barrage rigide (HB Civil Eng.).
suivante :
Fh = ρ g h 2
1
(II-6.1)
barrage.
49
OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
Q= = ρ g h2
sin α 2 sin α
Fh 1
(II-6.3)
1 ⎛ 1 − sin ϕ ⎞
pression des terres, appliquée au poids apparent ou submergé des vases :
F2 = ⎜ ⎟ ρ s g hs2
2 sin α ⎜⎝ 1 + sin ϕ ⎟⎠
(II-6.4)
avec, ρs : masse volumique des vases ; ϕ : angle de frottement du sol ; hs : profondeur des
vases déposées.
Poussée de la glace F3 : La glace qui se forme à la surface du plan d’eau du réservoir en
hiver, à la suite d’augmentation de la température, exerce une poussée horizontale au
voisinage couronnement en haut du parement amont du barrage. Cette poussée peut varier
de 10 à 50 t/ml. A titre indicatif, les barrages suédois sont calculés avec une force de 30
t/m2.
Forces d’actions des séismes F4 et F5 : Ces forces représentent les composantes
horizontale et verticale des forces d’accélération dues aux séismes. Aux USA, la plus part
des barrage des régions actives ont été dimensionnés pour une accélération égale à 0.1 g,
soit le dixième de l’accélération de la pesanteur, agissant dans toutes les directions.
Force d’inertie d’un tremblement de terre F6 : Cette force représente la force d’inertie
de l’eau sur la face amont du barrage, suite à un tremblement de terre. Une bonne
F6 = 0.555 a ρ h 2
approximation de cette force est donnée par Von Karman :
(II-6.5)
avec, a : accélération due au tremblement de terre ; ρ : masse volumique de l’eau ; h :
hauteur d’eau en amont du barrage.
Cette force s’applique en un point situé à 0.425 h au-dessus de la base.
Force de sous-pressions S : Les sous-pressions sont des pressions internes de soulèvement
qui résulte des fuites d’eau à travers les pores ou les canaux capillaires des fondations ou à
travers des joints non étanches des ouvrages en maçonnerie. Cette force agit sur toute la
longueur de base du barrage. La distribution des sous-pressions sur la base plane du
barrage est, en général, supposée linéaire pour le calcul de stabilité ; elle décroît de l’amont
parement aval si celui-ci est à la pression atmosphérique (profil (1) sur la figure II-6.1). Si
le parement aval contient une certaine profondeur d’eau, la répartition des sous pressions
est trapézoïdale, comprise entre P0 en amont et Pr en aval (profil (2) sur la figure II-6.1).
Par exemple, pour un barrage poids de hauteur h et de base B = 3/4 h et en
supposant une répartition triangulaire, l’expression de S sur une largeur unitaire :
S = ρ g B h = ρ g h2
1 3
(II-6.6)
2 8
La force S apparaît donc comme une fraction de la pression hydrostatique (ρ g h).
Poids propre W : Elle s’applique au centre de gravité de la section transversale du barrage
et dépend de la forme de cette dernière et de la densité moyenne des matériaux. Dans le cas
d’un barrage en maçonnerie ou en béton, la densité est de l’ordre de 2.4 à 2.5 ; pour les
barrages en terre compactée, elle est comprise entre 2.1 et 2.3 suivant le type de matériau.
Le poids d’un barrage de section trapézoïdale est donné par :
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
W= d ρ g ( B + b) h
1
(II-6.7)
avec, d = ρm/ρ : densité du matériau constituant le barrage (ρm étant la masse volumique du
2
matériau).
Autres forces : certains ouvrages sont calculés en prenant en considération les effets
thermiques (cas des barrages rigides seulement) et des efforts dus aux explosions des
bombes en plus des efforts dus tremblements de terre.
II-6.1.2 Conditions de stabilité des barrages poids
Soit le profil en travers OAB d’un barrage de forme triangulaire (la plus
économique) représenté sur la figure II-6.2. Considérons pour simplifier que ce profil est
soumis aux trois forces principales suivantes :
- Poids propre, W, appliqué au centre de gravité G,
- Poussée de l’eau, Q, appliquée au point PQ,
- Sous pressions, S, son point d’application est PS pour une répartition triangulaire.
La résultante de ces forces est équilibrée par les réactions de la surface d’appui AB.
RN O
h A’ B’
S
pQ G
Q
A Ps B
mh
Les forces horizontales ( ∑ Fh ), telles que la poussée de l’eau, Q, et des vases, qui
a) Stabilité au glissement des barrages poids
s’exercent sur le barrage tendent à le déplacer vers l’aval. La résistance à ces forces
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
∑F ≤ tgϕ
∑F
h
(II-6.8)
∑ Fv tgϕ > 1
Le coefficient de sécurité au glissement doit vérifier :
∑ h
Fsg = (II-6.9)
F
Cette condition exprime que la composante horizontale des forces appliquées est
inférieure à la résistance due au frottement de l’ouvrage sur la section AB et peut s’écrire
Q < tgϕ (W − S )
sous la forme :
(II-6.10)
Si le diagramme des sous-pressions est triangulaire, l’équation (II-6.10) s’exprime
comme suit :
⎛1 ⎞
< tgϕ ⎜ d m h 2 − m h 2 ⎟
h2 1
⎝2 ⎠
(II-6.11)
2 2
d’où :
m>
(d − 1) tgϕ
1
(II-6.12)
soit pour, tg ϕ = 0.75 et d = 2.4, m > 0.96 ; et si les sous-pressions sont négligeables, cette
condition devient :
m> > 0.55
d tgϕ
1
(II-6.13)
Fondation
perméable
∑
motrices (poussée de l’eau Q et sous-pression S par exemple) définit le coefficient de
sécurité au renversement :
∑
Fsr = >1
Mr
(II-6.14)
Mm
52
OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
soit pour d = 2.4, m>0.60, condition respectée dans un profil type où m = 0.75.
Les barrages poids ont en général, une face amont légèrement inclinée pour faciliter
la construction et éventuellement pour augmenter la stabilité de ces ouvrages.
c) Stabilité interne des barrages poids (équilibre élastique)
La méthode de calcul consiste à déterminer les contraintes dans les sections
horizontales, à partir des formules de la flexion composée (RDM : résistances des
matériaux), compte tenu des actions extérieures appliquées à l’ouvrage et d’éventuelles
actions internes telles que les pressions interstitielles dans les fissures.
La sommation des moments des forces verticales par rapport à n’importe quel point
du barrage (point B par exemple) donne les contraintes (pressions) normales au sol (Figure
∑F ∑ Fv (1 + 6 e )
II-6.4) :
σA = (1 − 6 ) et σ B =
ve
(II-6.17)
b b b b
∑
h
∑
Fv
Fh
h
A B
σA G
σB
e
b
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
h1
Q
drain h2
γ h2 S γ h2
γ d (h1-h2)
γ h1
Ecran d’étanchéité
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
produit lorsque la charge exercée est égale à la charge limite de la fondation σlim :
rupture plastique se produit dans celle-ci : c’est le phénomène de poinçonnement qui se
Le calcul à court terme (cu, ϕu) est généralement le cas le plus défavorable.
général, Fs est pris voisin de 3.
(e − e i )
Wi = H i o
1 + ei
(II-6.22)
avec, e0 est l’indice initial des vides du sol soumis au poids des terres qui le surmontent ;
Hi : épaisseur d’une tranche ; ei : indice des vides après application de la surcharge, valeurs
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
W = ∑ Wi
n
(II-6.23)
1
où, n : nombre de tranches
c- Etanchéité et drainage des fondations
Pour réduire les sous-pressions sou la base du barrage, plusieurs méthodes peuvent
être distinguées :
- soit un écran vertical d’étanchéité qui coupe en totalité les couches perméables. Cet
écran peut être simplement constitué par une tranchée remplie de matériau étanche
compacté en prolongement du noyau si ce dernier est prévu ou du massif du barrage en
sol étanche homogène.
- Soit d’un tapis étanche horizontal amont. Cependant, un tel tapis ne permet pas
toujours de diminuer convenablement les fuites d’eau sous le barrage. Il est alors
conseillé d’adjoindre aux matériaux argileux des polymères synthétiques et de la
bentonite qui rendent l’étanchéité du tapis plus efficace. L’épaisseur du tapis doit avoir
au moins une épaisseur de 1m après compactage.
- Le drainage vise à réduire et, si possible, à annuler les sous-pressions dans la masse de
l’ouvrage et dans les fondations (Figure II-6.6). Il est réalisé au moyen de puits
verticaux de 0.50 à 1 m de diamètre, dont la distance entre axes est de l’ordre de
quelques mètres, établis à proximité du parement amont. Ces puits débouchent dans des
galeries transversales reliées à l’aval ; l’eau d’infiltration s’écoule par ces galeries.
RN
Conduite forcée
Usine
de visite φ 3.00 m
Galerie de drainage et
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OUVRAGES HYDRAULIQUES CHAPITRE II OUVRAGES DE RETENUE
II-6.1.3 Conclusion
Les barrages poids peuvent être construit sur des fondations en terre, mais dans ce cas
leur hauteur doit être limitée à 20 m. La raison principale de recours aux barrages poids est
leur capacité à laisser passer des crues importantes par leur sommet (submersion) sans
dommages appréciables. Leurs prix de construction et de maintenance sont souvent plus
élevés que ceux des barrages en terre ou en enrochements de hauteurs et longueurs en crête
comparables.
II-6.2 Barrage à contreforts (buttress dams)
Ce sont des barrages poids évidés pour économiser du béton. Ils sont formés de
membranes imperméables soutenues par des contreforts perpendiculaires à l’axe du
barrage. Bien qu’il existe plusieurs types de contreforts, les deux plus importants sont les
murs plats (flat-slab) et les voûtes multiples (multiple-arch). Dans les premiers, la
membrane supportant l’eau est une plaque plane et continue en Béton Armé, s’étalant le
long des contreforts (plots séparés dont la section horizontale a la forme d’une poutre en I
ou en T). Dans les seconds, la membrane est faite d’une série de coûtes elles aussi en béton
armé (Figure II-6.7).
4 4
Légende :
1) contre fort; 2) recouvrement à dalle plane; 3)recouvrement à voûte; 4) poutre de rigidité
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