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ESSAIS SUR LES SOLS AU LABORATOIRE .

Ce document est le fruit d’un stage de quatre semaines


passées au Centre Expérimental des Sols (C.E.S.) de
2014 /2015
l’entreprise : le Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes
(L.P.E.E.).
Le but de ce stage est de savoir comment déterminer
et connaître les caractéristiques physiques et mécaniques
du sol ainsi que son comportement en place en état de
contrainte, de maitriser ces méthodes de caractérisation
des sols, d’apprendre à réaliser ces essais, et
d’interpréter les résultats obtenus en se basant sur les
notions acquises au cours de ma formation.

Encadré par :
M. KHABAZE Khaled
Responsable en Chef du
Réalisé par : service des essais sur sols.
CHAROUANI Mohamed 2 GC 3 CES -LPEE

Année universitaire : 2014- 2015

LABORATOIRE PUBLIC D'ESSAIS ET D'ÉTUDES


S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Après dix mois de formation continue et polyvalente dans le domaine


du génie civil au sein de l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP),
et suite aux programmes pédagogiques permettant d’initier et
d’approcher l’étudiant à la vie professionnelle, l’élève ingénieur est
obligatoirement sensé passer un stage ouvrier d’une durée de 4
semaines au minimum pour avoir la possibilité de pratiquer dans le
monde du travail ses connaissances préalablement acquises au sein
de l’école.
Ceci dit, il est fortement conseillé de pratiquer son stage ouvrier chez
un organisme concerné par le domaine d’étude -dans notre cas le
génie civil- afin d’augmenter ses connaissances et pour que ce soit
plus bénéfique.
C’est dans ce contexte que LPEE m’a donné l’occasion de passer ce
stage au Centre Expérimental des Sols (C.E.S.) du 15/07/2014 au
15/08/2014.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Je tiens à remercier tous les gens qui mon aidé de près ou de loin durant
mon stage
Je remercie vivement monsieur KHABAZE, ingénieur responsable en
chef des essais sur sols pour m’avoir accueillie au sein de ces
laboratoires et pour m’avoir fourni toute la documentation et les
explications nécessaires à la compréhension des essais
Je remercie M. Abdelmalek ADABDLKARIM chef de la cellule des essais
d’identification M.AHMED chef de la cellule des essais mécaniques et
monsieur Mustapha NAIM chef de la cellule des essais sur les roches
pour m’avoir accompagné et supervisé de très près pendant la période
de mon stage.
Aussi, je remercie tout le personnel du Centre Expérimental des Sols
(C.E.S.) Du Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes (L.P.E.E) qui m'ont
formés et accompagnés tout au long de cette expérience
professionnelle avec beaucoup de patience et de pédagogie et pour les
conseils qu'ils ont pu me prodiguer au cours de ces semaines et à
travers eux toute l’institution LPEE pour l’intérêt qu’elle porte aux
stagiaires.
Je remercie bien toute l’équipe pédagogique de mon école l’EHTP, les
expressions de circonstances ne sont pas assez fortes pour traduire ma
profonde gratitude envers tous mes enseignants pour leur bonne
volonté et leur disponibilité chaque fois que j’avais besoin de leur aide
et leur savoir-faire qui ma a été de grande utilité.

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Avant-propos
Remerciements
Présentation de l’organisme d’accueil
1. …………………………………………… LE LABORATOIRE PUBLIC D’ESSAIS ET D’ETUDES.
2………………………………………………………….…..LE CENTRE EXPERIMENTALE DES SOLS.
Préparation des échantillons du sol pour les essais :
1. ……………………………………………………………PRELEVEMENT ET ECHANTILLONNAGE.
2. ……………………………………………………………………………………………………….LE LAVAGE.
Les essais d’identification des sols :
1……………………………………………………………………………LA TENEUR EN EAU D’UN SOL.
2……………………..LE POIDS SPECIFIQUE DES GRAINS ƔS ET LA MASSE VOLUMIQUE.
3… L’ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE ET PAR SEDIMENTOMETRIE.
4………………………………………………………………………………….. L’EQUIVALENT DE SABLE.
5…………………………………… LA VALEUR AU BLEU DE METHYLENE D’UN SOL (V.B.S.).
6………………………………………………………………………………. LES LIMITES D’ATTERBERG.
Les essais mécaniques :
1………………………………………………….L’ESSAI DE CISAILLEMENT DIRECT RECTILIGNE.
2…………………………………………………………………………………. L’ESSAI OEDOMETRIQUE.
3. ………………………………………………………………………………………………L’ESSAI TRIAXIAL.
LES ESSAIS SUR LES ROCHES
1 …………….....…. DETERMINATION DE LA RESISTANCE A L’USURE - MICRO-DEVAL.
2…..DETERMINATION DE LA RESISTANCE A LA FRAGMENTATION : LOS ANGELES.
3……………………………………………………………… L’ESSAI DE COMPRESSION UNIAXIALE
LES ESSAIS IN-SITU REALISES LORS DE LA VISITE AU CHANTIER.
CONCLUSION

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I) LE LABORATOIRE PUBLIC D’ESSAIS ET D’ETUDES (LPEE)

L.P.E.E. : Initialement service de l’administration, est aujourd’hui une entreprise


publique au statut de Société Anonyme (S.A.) sous tutelle du Ministère de
l’Equipement. Créé depuis 1947 pour s’occuper des trois domaines de base à
savoir la Géotechnique, les Routes et
le Béton. Depuis, il a connu un grand
développement et extension pour
toutes les spécialités liées au génie
civil.
Actuellement, il emploie 1000
personnes dont 300 cadres et
techniciens supérieurs.
Il est organisé en 10 Centres
Spécialisés et 10 Centres Régionaux
pour couvrir tout le territoire .Depuis
quelques années, il a commencé à
s’exporter en accompagnant les
opérateurs du secteur BTP
(entreprises et bureaux d’études)
nationaux et des multinationales
intervenant au Maroc ou à travers des
collaborations avec les laboratoires
locaux.

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Activités de base : Le L.P.E.E. a ensuite étendu ses activités à :

 le sol ;  l’environnement et la pollution ;


 les matériaux et structures ;  la métallurgie ;
 les infrastructures de transport ;  l’emballage et le conditionnement ;
 les aménagements hydrauliques et  la métrologie et la certification ;
portuaires.  la prévention des risques naturels.

Le siège (25 route d’AZILAL, Casablanca) Les laboratoires à Casablanca (route d’El Jadida,
regroupant la direction générale : kilomètre 7, Casablanca) :
1). C.S.C.T. : Centre Scientifique et Technique des
 D.L.R.H. : Direction de la Logistique et de Constructions ;
Ressources Humaines ; 2).C.E.R.I.T. : Centre d’Etudes et de Recherche des
 D.R.D. : Direction Recherche et Infrastructure de Transport ;
Développement ; 3). C.E.G.T. : Centre Expérimental des Grands Travaux ;
 D.F. : Direction Financière ; 4).C.E.S. : Centre Expérimental des Sols ;
 C.F.D. : Centre de Formation, Documentation 5).C.E.E.E. : Centre d’Essais et d’Etudes Electriques ;
(communication et coopération) ; 6).L.N.M. : Laboratoire National de Métrologie ;
 C.I. : Centre Informatique. 7).C.E.H. : Centre Expérimental de l’Hydraulique ;
8).C.E.G.I. : Centre Expérimental du Génie Industriel ;
9).D.Q. : Direction de la Qualité.

Les laboratoires à Casablanca (Tit MELLIL croisement des RN 9 et 3015,


Casablanca) :
1).C.E.R.E.P. : Centre d’Etudes et de Recherche sur l’Environnement et la Pollution ;
2).C.E.M. : Centre Expérimental des Matériaux.

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Répartition du chiffre d'affaire par secteur


d'activité

12%
7% 32%

13%

14%
22%

Routes Matériaux Géotechnique Industrie Hydraulique Divers

Répartition du chiffre d'affaire par nature de


prestation

5%3%
12%
52%
28%

Contrôle Etudes Expertises Autres (formation etc) Recherche

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Le L.P.E.E. compte plus de 850 salariés dont plus de 25 % d’ingénieurs et de


cadres supérieurs avec des moyens matériels nécessaires afin de fournir des
prestations de qualité:

 équipements d’essais géotechniques et de mécanique des sols ;


 matériels de forage, de sondage et de réalisation d’essais
géotechniques in-situ ;
 laboratoires d’études de la qualité des matériaux de construction ;
 équipements spécifiques aux infrastructures routières
 laboratoire de métrologie ;
 chaînes d’acquisition et de traitement des signaux ;
 laboratoires mobiles d’analyse de l’air ambiant, de mesures à
l’émission et d’analyses bactériologiques in-situ ;
 laboratoires d’analyses physico-chimiques et microbiologiques, de
planctonologie et de parasitologie ;
 générateurs de houle et bassins pour la construction de modèles
hydrauliques réduits ;
 instruments de mesures électriques, dimensionnelles et capteurs de
forces ;
 stations d’essais diélectriques d’échauffement et de machines
tournantes ;
 logiciels informatiques de calcul, d’analyses des données, de
modélisation etc. ;
 presses à béton et essais de traction de l’acier ;
 ausculteurs dynamiques (qualité du béton) ;
 ausculteurs magnétiques (localisation des aciers) ;
 ausculteurs thermiques (température) ;
 capteurs de déformation et de pression ;
 chaînes de mesures automatiques pour les essais de portance des
ponts etc.

Etant donné le thème de mon stage, je me limiterai à la présentation de


l’activité « étude du sol» au L.P.E.E. Cette activité regroupe les domaines de
la géologie, de la géotechnique, de l’hydrogéologie et de la géophysique au
sein du Centre Expérimental des Sols (C.E.S.)

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II) Centre Expérimental des Sols : C.E.S. :


III)

a. études de géologie de surface et de


géophysique ;
b. réalisation d’échantillons de sols dans
les sondages mécaniques, mesures de
perméabilité, essais pressiométriques,
dilatométriques et scissométriques ;
c. essais d’identification, oedométriques,
de cisaillement et triaxial ;
d. essais de cisaillement à grande
échelle, de déformabilité et de
mesures de contraintes ;
e. essais pénétrométriques statiques ou dynamiques ;
f. études hydrogéologiques et recherche d’eau souterraine ;
g. études de faisabilité et d’exploitation de carrières ;
h. essais de porométrie, permittivité, poinçonnement et déchirure sur
géosynthétiques.

 études des conditions optimales des fondations superficielles et


profondes et dimensionnement ;
 stabilité de pentes naturelles et talus ;
 dimensionnement de soutènements ;
 moyens et dimensionnement des reprises en sous-œuvre ;
 traitement du sol (stabilité chimique, injections, drainages etc.) ;
 expertises de fondations et d’ouvrages divers.

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Le C.E.S. est composé de trois laboratoires selon le type d’essais à


effectuer. Il comporte en plus une unité assurant la réalisation d’essais
in-situ.
 laboratoire des essais d’identification ;
 laboratoire des essais de mécanique des sols ;
 laboratoire des essais de mécanique des roches ou matériaux
rocheux ;
 A.C.R.E.I. : Agence Centrale de Réalisation des Essais In-situ.

 mosquée Hassan II ;
 construction du siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération ;
 centrales thermiques à Mohammedia, Tétouan etc. ;
 siège du Conseil Constitutionnel et Conseil Consultatif des Droits de
l’Homme ;
 immeuble TWIN Center à Casablanca ;
 gare maritime de Nador…

S’il dispose des moyens humains et matériels de haut niveau, l’organisation du


travail reste indispensable pour avoir un rendement satisfaisant. Le Laboratoire
y a pensé et il a su adopter des méthodes de travail efficaces et transparentes.

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La première étape est la réception de l’échantillon.


La feuille de réception comporte des informations sur le client, le chantier, le
responsable et la date de prélèvement de l’échantillon ainsi que de sa livraison,
l’ingénieur responsable du dossier, ainsi que toutes les informations relatives à
l’échantillon : sa nature, son lieu de prélèvement, le conditionnement lors de la
réception, et la quantité. A l’issue de cette étape, le réceptionniste attribue une
référence LPEE à l’échantillon (ou parfois l’ensemble) qui permet de l’identifier
et de faciliter la communication entre les techniciens et la direction du
laboratoire.

La deuxième étape est la


programmation des essais, le responsable du dossier (l’ingénieur géotechnicien
par exemple) est le responsable sur le choix des essais à faire pour chaque
échantillon. Il indique éventuellement la date prévue pour le lancement et
l’achèvement des essais.
Une fois ces étapes sont exécutées, le chef de service laboratoire, en fonction
des essais à effectuer et des qualifications de chacun, coordonne le travail et
partage les tâches entre les techniciens pour traiter les différents points du
dossier.
Les techniciens programment et exécutent les essais dans les délais prévus.
Durant cette phase, ils sont appelés à remplir une feuille d’essai mise à leur
disposition qui comporte les différentes indications sur la démarche entreprise
lors de l’exécution et les différentes mesures à prendre ainsi que les résultats à
trouver.

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Une fois les résultats sont contrôlés et validés, le chef de service laboratoire
prépare la première partie du rapport qui reprend les différents renseignements
sur le dossier : client, chantier, nature des matériaux, type d’essai, date de
commande, lieu, date et responsable du prélèvement.
A l’issu de ce travail, les techniciens fournissent la partie technique du rapport
d’essais qui contient en principe les résultats finaux trouvés et les courbes
tracées.

Première partie du rapport Modèle du Rapport d’Essais (la deuxième partie)

Une fois les résultats sont contrôlés et validés, le chef de service


laboratoire prépare la première partie du rapport qui reprend les différents
renseignements sur le dossier : client, chantier, nature des matériaux, type
d’essai, date de commande, lieu, date et responsable du prélèvement. Le
dossier est alors clos.

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I) .
Lors d’une campagne de reconnaissance géotechnique, des
échantillons sont prélevés afin d’analyser leurs propriétés au laboratoire. Il
existe plusieurs techniques de prélèvement qui sont toutes normalisées :
 prélèvements dans des puits, fouilles tranchées ou galeries ;
 prélèvements grâce à un forage (carotté par exemple) ;
 prélèvements manuels de blocs ;
 prélèvements manuels à l’aide de boîtes...

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Schéma d’une campagne de prélèvement.

Objectif recherché :

 paramètres requis pour l’étude ;


 méthode de détermination de
ces paramètres.
Géotechnicien

Classe requise de prélèvement

Choix des techniques de


prélèvement : (sous réserve de
l’accord du géotechnicien)
Connaissances
 outils ;
Antérieures
 procédure de mise en œuvre. Laboratoire
d’essais

Exécution des prélèvements

Transport des prélèvements,


réception au laboratoire d’essais
Organisme de
sondage

Essais

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Schéma de préparation de l’échantillon avant essais.

Echantillon réceptionné au
laboratoire

Prélevé Prélevé en sacs,


sous forme boîtes, etc.
de carotte

Détermination
Echantillon
de la quantité
paraffiné
nécessaire aux
essais

Séparation par
quartage

Pesage et
répartition des
échantillons
suivant le type
d’essai

Pesage
(détermination
de la masse
Essais humide)
mécaniques

Etuvage
Essais
d’identification
Lavage

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La préparation d’un échantillon pour essai, telle qu’il soit représentatif


de l’échantillon global ou de l’échantillon pour laboratoire, s’applique aux
granulats d’origine naturelle ou artificielle, utilisés dans le domaine du
bâtiment et du génie civil.
1) Modes de division du matériau :

La séparation du matériau avant essai peut se faire par deux méthodes :


 par quartage ou fractionnement manuel d’une quantité de
matériau, lorsque l’on a des quantités de matériau
importantes (au-delà de 50 kg) ;
 au moyen d’un « diviseur échantillonneur », appareil séparant en
parties égales une quantité de matériau déterminée.

2) Division du matériau :
 Par quartage : le matériau doit être suffisamment
humidifié, pour éviter la perte d’éléments fins, et brassé.
On constitue ainsi un tas homogène, que l’on étale sur
une surface lisse. On sépare ce tas en quatre parties à peu
près égales suivant deux axes perpendiculaires et l’on
prélève les deux parties opposées. Ces deux parties sont
étalées afin de recommencer l’opération.

 Par diviseur échantillonneur : le matériau est versé dans


le diviseur de façon uniforme sur toute la surface des
couloirs. On actionne le système de séparation et le
matériau est divisé en deux parties égales dans les bacs.

Diviseur échantillonneur.

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II) Le lavage

Les échantillons doivent être lavés avant de subir les différents essais
d’identification. Il faut noter l’importance de cette phase de lavage cruciale
lors de la préparation du sol aux essais. En effet, un échantillon mal lavé nous
induira en erreur lors de l’interprétation des analyses quelles qu’elles soient.

Les échantillons prélevés et pesés en fonction du type d’essai à réaliser


sont pesés afin de déterminer leur teneur en eau. On les place ensuite dans
une étuve à 105° C pendant une heure s’il s’agit d’un matériau peu sensible
à la chaleur, ou dans une étuve à 50° C pendant deux heures si le matériau
est sensible à la chaleur (s’il contient des matières organiques par exemple).
Le matériau est ensuite lavé à l’eau et brossé sur des tamis dont
l’ouverture dépend du type d’essai à effectuer.

Granulométri Limites
Essai Sédimentométrie V.B.S.
e d’Atterberg
Passan
Ouverture Passants
Refus 80m Passants 80m ts
tamis 400µm
5mm

Récapitulatif de la granulométrie de l’échantillon en fonction


de l’essai à réaliser.

Lavage de l’échantillon.

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Avant d’effectuer les essais, il est nécessaire de connaître la


représentation du sol pour pouvoir mesurer ses caractéristiques.
Un sol est composé de grains solides, d’eau et d’air et l’on peut
schématiquement rassembler chacune de ces phases en un volume unique
comme le décrit le schéma suivant :
Va
Vv
Vw Pw
Vt Pt
Vs Ps

Schéma représentatif des différentes phases d’un sol.

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Va : volume de l’air ; Pw : masse de l’eau ;


Vw : volume d’eau ; Ps : masse de solide ;
Vs : volume solide ; Pt : masse totale.
Vv : volume des vides ;
Vt : volume total ;

I) La teneur en eau W :

C’est le rapport de la masse de l’eau évaporée lors de l’étuvage (mw) sur la masse
des grains solides (md), exprimée en pourcentage : w = mw/md.

La masse de l’eau évaporée est la différence de la masse de l’échantillon humide


et de la masse sèche du même échantillon.

Le principe de la détermination de la teneur en eau est donc d’effectuer deux


pesées, une à l’état initial (masse humide) et une après passage à l’étuve
pendant 24 heures à 105 °C pour les échantillons insensibles à la chaleur et 50°C
pour les échantillons sensibles à la chaleur.
La masse de l’échantillon à soumettre à l’essai est fonction de la dimension des
éléments qu’il contient :

C’est une étape primordiale pour plusieurs essais : l’équivalent de sable,


PROCTOR, CBR, VBS…
II) La masse volumique du sol

Définition :
La masse volumique des sols est un paramètre d’état c’est-à-dire qu’elle
définit l’état des sols. Combinée avec la teneur en eau, elle permet de

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déterminer l’indice des vides, la porosité, le degré de saturation ainsi que la


masse volumique du sol sec.
La masse volumique d’un sol  est le quotient de la masse (m) du sol par
son volume total (Vt) occupé.

 = m / Vt

Il existe trois méthodes de détermination de la masse volumique d’un


sol :
 méthode géométrique (trousse coupante ou moule) ;
 méthode par pesées ;
 méthode par immersion dans l’eau ou pesée hydrostatique.

 Détermination de la masse volumique :

La masse de l’échantillon est mesurée par pesage. On cherche à


déterminer le volume par une des trois méthodes suivantes :

1) Méthode géométrique :

Le volume est calculé à partir des données géométriques de la trousse


coupante ou du moule qui contient l’échantillon.
Dans le cas de la trousse coupante, cette dernière ayant été pesée au
préalable, l’ensemble trousse coupante-sol est pesé. Le volume de la prise
d’essai est donc par convention le produit de l’aire de la section d’entrée de
la trousse coupante par sa hauteur.
Dans le cas du moule, celui-ci est taré préalablement est pesé avec son
contenant. Le volume de l’échantillon est par convention le volume du
moule.

2) Méthode par pesées :

Le volume est déduit de pesées dont une est réalisée après immersion dans l’eau.

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Masse en état Paraffinage

3) Méthode de la pesée hydrostatique :

L’échantillon à peser doit être de forme simple afin de pouvoir être


paraffiné facilement. Il sera au besoin taillé pour avoir une masse comprise
entre 100 et 500 grammes.

La prise d’essai est pesée (sa masse vaut m) et paraffinée immédiatement après.
Lorsque la température de l’échantillon paraffiné est revenue à celle de la salle
d’essais, on pèse la prise d’essai à l’air libre (on obtient la masse mp) puis on
procède à la pesée hydrostatique proprement dite. L’échantillon est placé dans
un panier suspendu à l’étrier de la balance et est immergé afin d’être pesé avec
la balance hydrostatique : on a alors la masse m’p.

On a donc :
 m : la masse de l’échantillon avant
paraffinage ;
 mp : la masse à l’air libre de
l’échantillon paraffiné ;
 m’p : la masse dans l’eau de
l’échantillon paraffiné.

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La masse de la paraffine vaut donc : mpa = mp – m

Le volume de la paraffine Vpa = mpa / 880


Où 880 est la masse volumique de la paraffine.

Le volume de l’échantillon vaut donc :

(mp – m’p)
V=

1000 - Vpa

On en déduit la masse volumique du sol :

=m/V

Dans le cas d’un sol, la densité est déterminée par le rapport de la masse
volumique du sol sur la masse volumique de l’eau.

III) Le poids spécifique des grains s

 Le poids spécifique (ou poids volumique) du sol humide :

Il correspond au poids du matériau (phases liquide et solide) contenu


dans une unité de volume d’échantillon. C’est le poids spécifique « naturel »
ou « en place » du matériau. Ce poids est représenté par le symbole  ou h,
lorsque le sol est saturé on écrit sat afin d’éviter les ambiguïtés.

h = Ph / Vt

Avec : Ph : poids humide de l’échantillon ;


Vt : volume total de l’échantillon.

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 Le poids spécifique (ou poids volumique) du sol sec :


Le poids spécifique du sol sec aussi nommé poids volumique du sol
sec, noté d (d pour « dry » en anglais), est le poids de la phase solide par
unité de volume d’échantillon ; la phase liquide étant supposée éliminée.

d = Ps / Vt

Avec : Ps : le poids du sol solide ;


Vt : le volume total de l’échantillon.

 Poids spécifique du sol humide :

Pour calculer le poids spécifique du sol humide on fait déplacer de l’eau


et le volume d’eau déplacé en immergeant l’échantillon est égal au volume
de ce dernier.
On doit au préalable paraffiner l’échantillon afin qu’il ne se dissolve pas
dans l’eau.
On pèse l’échantillon paraffiné (on obtient le poids à l’air libre P) puis
on l’immerge dans l’eau dans le panier de la balance hydrostatique (on a le
poids dans l’eau Pw).

Le volume total Vt vaut :


Vt = P - Pw

Le volume de paraffine déposé est v :


v = P – Pw / 0.9

Le volume de l’échantillon est V :

V = Vt - v

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Le poids spécifique humide h vaut donc :

h = P / V

 Poids spécifique des grains s :

Pour déterminer le poids spécifique des grains, on se sert d’un


pycnomètre afin d’éliminer l’air et l’eau contenus dans l’échantillon.

 Etalonnage :

Tout d’abord, il est important d’étalonner le pycnomètre. Pour ce faire,


le pycnomètre ou ballon est pesé vide avec son bouchon. Cette masse sera
désignée par M1.
On remplit ensuite le ballon d’eau distillée en prenant soin de chasser
toutes les bulles d’air. Il faut attendre l’équilibre des températures entre le
ballon et l’eau ; mesurer ensuite la température d’équilibre t avant de
compléter le remplissage du pycnomètre jusqu’au repère du tube. On pèse
le tout et on obtient M2 la masse du ballon rempli d’eau.

 Essai et calculs :

 Calcul de la masse des grains :

Une masse de 25 grammes d’échantillon est versée dans le ballon


(préalablement séché) sans écraser les grains solides. Le ballon bouché et
son contenu sont pesés leurs masses valent M3.
On en déduit la masse des grains Mg :

Mg = M3 – M1.

 Calcul du volume des grains :


Le ballon contenant les grains est rempli d’eau distillée. Afin d’éviter la
formation de bulles d’air on agite le ballon si les grains sont assez gros.

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Le ballon rempli jusqu’au repère est pesé sa masse vaut M4.

 Calcul du poids spécifique des grains :

s = P / Vs où : P : poids sec des grains ;


Vs : volume des grains.

M4 = (V – v) w + v s + M1
M 3  M1
s 
Donc : M 2  M 3  M1 M 4
w

On peut en déduire le degré de saturation e: s


e 1
d

Figure 8: cloche à vide. Figure 9: pycnomètre.

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IV) L’ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE.

Cet essai permet d’identifier les sols en déterminant la répartition en masse des
granulats en fonction de leurs dimensions et ce en faisant passer le sol dans des
tamis de dimensions de plus en plus petites jusqu’au plus petit dans la
dimension est de 63 microns si on applique la norme européenne et 80 microns
si on se réfère à la norme française.
Il s’agit de fractionner les grains agglomérés d’une masse connue de matériau
au moyen d’une série de tamis normalisés et à peser successivement le refus
cumulé sur chaque tamis.
Exécution :

1. L’échantillonnage se fait par quartage ou à l’aide de l’échantillonneur


pour obtenir une prise d’essai dont la masse M est déterminée en
fonction du diamètre maximal de l’échantillon comme le montre le
tableau suivant :

Si on utilise la norme française, la masse à l’état initiale de l’échantillon


est pesée pour le calcul de la teneur en eau
2. Une fois réduit, l’échantillon doit être séché à l’étuve à une température
de 110°C±5°C jusqu’à masse constante M1.
3. On procède au lavage de l’échantillon dans un tamis de 63 microns
(Norme Européenne) ou 80 microns (Norme Française) avec protection
(400 µm ou 800 µm en général).
4. L’échantillon est séché à nouveau à l’étuve jusqu’à masse constante M2.
5. On laisse la prise d’essai refroidir, ensuite la totalité du matériau sec est
versée au sommet d’une colonne de tamis de mailles carrées et de
dimensions normalisées :
0,063 (EN) – 0,08 – 0,10 – 0,125 – 0,16 – 0,20 – 0,25 – 0,315 – 0,40 – 0,50
– 0,63 – 0,80 – 1,00 – 1,25 – 1,60 – 2,00 – 3,15 – 4 – 5 – 6,30 – 8 – 10 –
12,50 – 14 – 16 – 20 – 25 – 31,50 – 40 – 50 – 63 – 80 – 100 – 125 .

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Remarque : Les dimensions en gras sont dites nominales. Elles sont


recommandées par la norme européenne.
6. Sous le dernier tamis, on dispose d’un fond de tamis pour recueillir les
passants éventuels. On agite manuellement la colonne de tamis puis on
continue le tamisage en remuant le matériau dans chaque tamis à la main
pour s’assurer qu’il n’y a plus d’éventuels passants.
7. Les refus sur chaque tamis sont pesés successivement puis on inscrit les
refus cumulés. Ensuite le pourcentage massique du refus cumulé est
déterminé en rapportant les refus à la masse de l’échantillon sec avant
lavage M1.
8. Pourcentage massique de refus = 100* R/M1=100-T
Où : R : masse de refus cumulée ; T : pourcentage de passants cumulé
9. Il en découle alors le calcul du pourcentage de passants (tamisât) cumulé
via la formule :
T = 100 (1- R/ms)
Le pourcentage du matériau éventuellement perdu lors de l’exécution de
l’essai : 100 x (M2– (∑Refus+ P)) / M2 doit être < 1% où P est la masse du
matériau resté au fond du tamis
On peut calculer le pourcentage des fines : La masse des fines c’est la somme de
la masse des fines retirés par le lavage M1-M2 et de la masse du matériau resté
au fond du tamis P soit alors 100*[(M1-M2) + P]/M1.
L’analyse granulométrique aide à répertorier les sols dans les classifications
LCPC et GTR. Par ailleurs, la connaissance de la granulométrie est capitale pour
la formulation du béton.

Lavage (63 microns) différentes séries de tamis

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

V) L’analyse granulométrique par sedimentometrie.

I. Principe de l’essai:

Cet essai utilise le fait que, dans un milieu liquide au repos, la vitesse de
décantation des grains fins à très fins dépend de leur dimension. Dans le cas
de grains sphériques de même masse volumique, la loi de Stokes donne la
relation entre le diamètre des grains et leur vitesse de sédimentation. Cette
loi est donc par convention, appliquée aux éléments d’un sol afin de
déterminer des diamètres équivalents de particules.

II. Détermination de la granulométrie :

 Préparation de la prise d’essai

Le tamisât de l’échantillon de sol, préparé selon les prescriptions des


paragraphes « Prélèvements et échantillonnage » et « Lavage », est recueilli
avec son eau de lavage dans un bac ; le tout est mis à décanter. Une fois l’eau
du bac redevenue claire, on la siphone sans entrainer d’éléments fins.
Le bac et son contenu sont ensuite placés dans l’étuve pendant 4 heures
dans le cas d’un étuvage à 50°C, pendant 8 heures si l’étuvage est réalisé à
105°C.
Par convention, on considère que l’évaporation de l’eau est achevée si
la masse du matériau contenu dans le bac ne varie pas de plus de 2 pour
1000 entre deux pesées successives effectuées immédiatement à la sortie
de l’étuve.

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Le tamisât séché se
présente comme sur la figure, il
est donc nécessaire de le
désagréger grâce à un pilon puis
de l’homogénéiser avant l’essai.

On prélève une prise d’essai


de 80 g  10 g que l’on introduit
dans un bécher, additionné de
60 ml d’une solution
défloculante (solution
d’hexamétaphosphate de
sodium à 5 %), on complète Échantillon à la sortie de l’étuve.
avec 440 ml d’eau distillée.

On laisse reposer la prise


d’essai et la solution pendant
24 heures. Le mélange est
ensuite homogénéisé grâce à
une agitation mécanique
pendant 3 minutes à 10 000
tours par minute.
Immédiatement après cette
agitation, on verse la
solution dans une
éprouvette de 2000 mL et on
complète avec de l’eau
Béchers remplis avec la prise d’essai et la distillée.
solution d’imbibition.

La mesure de la densité de la solution s’effectue à l’aide d’un


densimètre, que l’on plonge à intervalles de temps réguliers dans
l’éprouvette. Pour chaque éprouvette on prend une lecture que l’on
reporte sur la feuille d’essais. Il est important de disposer d’une éprouvette
témoin remplie d’eau distillée dans laquelle on plonge le densimètre entre
deux mesures.

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Pour chaque série de lectures, on calcule le pourcentage


pondéral d’éléments inférieurs ou égaux à D (diamètre équivalent des
plus grosses particules non encore sédimentées) contenus dans la
suspension.
 Calcul du pourcentage massique :

Où :

: Pourcentage massique (par rapport à la prise d’essai à l’état


sec) des particules de diamètre inférieur ou égal à D ;

Vs : volume de la suspension ;

m : masse de sol sec prélevée sur le tamisât à 80µm ;

s : masse volumique des particules solides (par convention


2700 kg / m3 ; w: masse volumique de l’eau distillée ;

t : masse volumique de la suspension au temps t donné par


la formule :

t = Rc * w = (R + Ct + Cm + Cd) w

Où : Rc : lecture corrigée du densimètre à l’instant t ;

R : lecture du densimètre au sommet du ménisque à l’instant t ;

Ct : correction due aux variations de température au cours


de l’essai ;

Cm : correction due au ménisque ; Densimètre.

Cd : correction due au défloculant.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Ct, Cm et Cd sont des facteurs obtenus lors de l’étalonnage de l’appareil.

 Calcul du diamètre équivalent D :

Formule donnant le diamètre équivalent des plus grosses particules non


encore sédimentées :

18 Ht 
0,5

D 1 * *
 g  s  w t 

Où : D : diamètre équivalent des particules ;


: viscosité dynamique de la solution à l’instant t ;
s : masse volumique des particules solides ;
W : masse volumique de l’eau distillée à la température d’essai ;
g : accélération de la pesanteur ;
Ht : profondeur effective du centre de poussée du densimètre à
l’instant t ;
t : temps écoulé depuis le début de l’essai.

 Viscosité dynamique :

  0.00179
 ²

Où :
 : viscosité dynamique (Poiseuille) ;
: Température de l’éprouvette témoin à l’instant t (°C) ;
: Constante valant 0.03368 ;
: Constante valant 0.00022.

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 Profondeur effective du centre de poussée :

Ht = H – 100 * H1 * (R + Cm –1) – Hc

Où : Ht : profondeur effective du centre de poussée du densimètre à


l’instant t ;
H : distance entre le milieu du bulbe du densimètre et la
graduation 1.0000 ;

H = H0 + 0.5 * h1

H1 : distance entre les graduations 1.0000 et 1.0100 ;


R : lecture du densimètre au sommet du ménisque à l’instant t ;

Cm : correction due au ménisque ;


Hc : déplacement du niveau de la solution lié à l’introduction du
densimètre dans l’éprouvette d’essai.

H0, H1 et h1 sont des caractéristiques géométriques du


densimètre obtenues lors de l’étalonnage de l’appareillage.

 Hauteur de déplacement de la solution due au densimètre :

Pour le calcul de la profondeur effective du centre de poussée, on


détermine la hauteur de déplacement de la solution due à l’introduction du
densimètre dans l’éprouvette d’essai ainsi :

o pour les trois premières lectures, on prend par convention Hc =


0;
o à partir de la quatrième lecture, on adopte la formule :

Hc = 0.5 Vd / A

Avec : Hc : hauteur de déplacement de la solution due au densimètre ;

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Vd : volume du densimètre ;
A : aire de la section droite de l’éprouvette d’essai.

Vd et A sont des caractéristiques obtenues lors de l’étalonnage du


densimètre.

De même que pour l’analyse granulométrique par tamisage, les


résultats sont présentés sous forme d’une courbe granulométrique (souvent
en complément de la courbe granulométrique décrite dans l’essai
précédent), à échelle semi-logarithmique avec, en abscisses, la taille des
particules et, en ordonnées, leur pourcentage pondéral.

Eprouvettes pour
l’essai de
sédimentométrie.

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VI) L’EQUIVALENT DE SABLE.

Principe

L’essai d’équivalent de sable consiste à déterminer la teneur en fines d’un


échantillon de sable, il permet le contrôle de qualité des sables pour béton et de
certains granulats routiers.
Moins il contient des éléments fins, plus le sable est considéré propre.
Les fines sont préjudiciables au bon comportement mécanique du béton : ils
peuvent diminuer sa résistance et favoriser le phénomène du retrait.
Il faut quand même signaler qu’une teneur minimale en fine est nécessaire pour
la bonne maniabilité des bétons.
L’appareillage comprend les éléments suivants :
 2 éprouvettes, normalisées avec repères et bouchon plein
 1 bonbonne plastique 5 litres pour la solution lavante
 tube laveur avec siphon, bouchon et embout démontable,
 piston de mesure normalisé et un réglet de 500 mm
 entonnoir et des récipients de mesure.
Conduite
Une fois réduit, l’échantillon est tamisé pour retenir les passants du tamis 4mm
dans le cas des sables de concassage (dimension grande) et les passants du
tamis 2mm dans le cas d’un sable de dune ou de mer (petite dimension).
Une masse entre 100g et 200g est pesée puis séchée à l’étuve pour déterminer
la teneur en eau de l’échantillon.
Une masse suffisante au nombre de prises d’essai requis est conservée dans des
récipients bien fermés pour garder sa teneur en eau initiale.
Lorsque l’essai concerne la fraction 0/2mm, la teneur en eau doit être inférieure
à 2%. Dans le cas de la fraction 0/4mm, w doit rester inférieure à 8%.
Si ces conditions ne sont pas vérifiées, tout l’échantillon doit être partiellement
séché à l’étuve pour diminuer sa teneur en eau.
Lorsque la teneur en eau remplit les critères précités, on calcule la masse de
l’échantillon nécessaire pour une prise d’essai avec la formule suivante :

La solution lavante est siphonnée dans l’éprouvette en plastique (plexiglas), à


deux traits repères, jusqu’au premier cercle repère à l’aide du tube laveur.

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La prise d’essai de masse m est introduite dans


l’éprouvette grâce à l’entonnoir, puis on frappe
l’éprouvette à la paume de la main pour enlever
les bulles d’air et activer le pouvoir floculant de la
solution (elle va mouiller toutes les particules).
On laisse le mélange en repos pendant 10 min,
ensuite l’éprouvette est bouchonnée puis subit
une agitation mécanique pendant 30s±1s.
L’échantillon est rincé à l’intérieur de l’éprouvette
avec le tube lavant, du bas en haut, pour faire
remonter les fines. L’opération de lavage se
termine quand la solution atteint le deuxième
trait repère.
On laisse alors le mélange en repos pendant 20 min.
On est maintenant capable de calculer la valeur de l’équivalent de sable.
On distingue visuellement le niveau qui sépare le floculat de la solution lavante
décantée, on mesure alors avec le réglet la hauteur h1 du fond jusqu’au niveau
supérieur du floculat.Il est plus difficile de repérer à l’œil nu le niveau qui sépare
le floculat du dépôt du sable. On utilise alors le piston qu’on fait descendre
lentement jusqu’à ce que l’embase soit en contact avec le sable sédimenté. Et
on détermine la hauteur h2 entre le manchon et la tête du piston comme le
montre la figure.
La valeur de l’équivalent de sable est donnée par la relation :

Valeur de ES Type de sol

ES < 60 sable argileux, excès de fines et donc un risque de retrait ou de


gonflement pour les bétons en plus de la nécessité d’un dosage élevé
d’eau

60 < ES < 70 sable légèrement argileux, de propreté acceptable pour des bétons
de qualité moyenne

70 < ES < 80 sable propre à faible pourcentage de fines argileuses, recommandé


pour les bétons de haute qualité
ES > 80 sable très propre, un manque des fines qui risque de causer un
problème de maniabilité et de ségrégation des bétons

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Avant rinçage (premier cercle niveau). Agitateur mécanique

VII) LA VALEUR AU BLEU DE METHYLENE D’UN SOL (V.B.S.).

I. Principe de l’essai :

La détermination de la valeur au bleu de méthylène d’un sol (V.B.S.) a


pour but de mesurer la quantité et l’activité argileuse d’un sol par dosage de
la quantité de bleu de méthylène pouvant s’absorber sur la prise d’essai.
Cette valeur est rapportée par proportionnalité directe à la fraction 0/50 mm
du sol. La valeur au bleu du sol est directement liée à la surface des particules
constituant le sol, laquelle est régie par l’importance et l’activité des
minéraux argileux présents dans la fraction fine du sol.

II. Détermination de la V.B.S. :

 Préparation de l’échantillon :

Si le Dmax du matériau est inférieur ou égal à 50 mm, une masse m est


prélevée à sa teneur en eau telle que m soit supérieur à 200 Dmax.
Si le Dmax du matériau est supérieur à 50 mm, on prélève 10 kg de sa
fraction 0/50 mm.
Si le Dmax de l’échantillon prélevé est supérieur ou égal à 5 mm, on
sépare par tamisage voire par lavage la fraction 0/5 mm contenue dans cet
échantillon puis on détermine la proportion pondérale C de la fraction sèche
0/5 mm contenue dans le matériau. Cette fraction peut être lue sur la courbe
granulométrique du matériau si elle est connue ou déterminée sur un autre
échantillon représentatif du matériau.

On quarte et on homogénéise la fraction 0/5 mm ainsi séparée (ou la totalité


de l’échantillon dans le cas de Dmax < 5mm), de manière à préparer trois prises
d’essais de masses :

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

 30 à 60 g pour un sol très argileux à argileux ;


 60 à 120 g pour un sol moyennement à peu argileux.

La première prise d’essai sert à la détermination de la V.B.S. La


deuxième servira à la mesure de la teneur en eau (comme spécifié dans le
paragraphe « La teneur en eau d’un sol »). Quant à la troisième, elle est
conservée en prévision au cas où l’essai devrait être renouvelé.

On introduit la première prise d’essai dans un bécher de 3000 mL. On


ajoute 500 mL d’eau distillée. Cette solution est homogénéisée par agitation
mécanique pendant 5 minutes à 700 tours par minute.
Grâce au dispositif de dosage, on injecte 5 à 10 mL de bleu de méthylène
dans la solution en agitation ; au bout d’une minute, on procède à l’essai à la
tâche. Pour ce faire on prélève à l’aide d’une baguette en verre une goutte
de la solution et on la dépose sur un papier filtre.

Dispositif de dosage.

La tâche ainsi formée se compose d’un dépôt central de matériau


coloré bleu sombre entouré d’une zone humide incolore.
On procède à des injections successives, par paliers de 5 à 10 mL,
avec prélèvements comme indiqué ci-avant jusqu’à ce qu’apparaisse une
auréole bleu clair dans la zone périphérique de la zone humide de la tâche.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

A ce moment, on laisse se poursuivre l’adsorption de bleu, et l’on effectue


des essais chaque minute pendant 5 minutes.

Si l’auréole bleu clair disparaît avant la cinquième minute on procède


à de nouvelles injections. Chaque addition de bleu est suivie d’une mesure
de minute en minute. Ces opérations sont renouvelées jusqu’à ce que l’essai
devienne positif pendant 5 minutes consécutives. On lit le volume de bleu
injecté sur le dispositif de dosage.

Tâche avec auréole

Tâches sur papier filtre.

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 Expression des résultats :

La masse de bleu (B) introduite est directement déduite du volume :

B = V * 0.01

Où : V : volume de solution de bleu utilisée (cm3).

La Valeur au Bleu de méthylène du Sol (V.B.S.) (en grammes de bleu


pour 100 g de sol sec) vaut donc :

VBS = (B / m0) * 100

Où : m0 : masse sèche de la prise d’essai :


m0 = m1 / (1 + w)
Avec m1 : masse humide de la prise d’essai
w : teneur en eau

Pour les matériaux dont le Dmax est supérieur à 5 mm, la VBS vaut :

VBS = (B / m0) * C * 100

Où : m0 : masse sèche de la prise d’essai :


m0 = m1 / (1 + w)
C : proportion de la fraction 0/50 du sol sec.

 Ordres de grandeur :

V.B.S. < 0.2 : sol sableux ;


0.2 < V.B.S. < 2.5 : sol limoneux ;
2.5 < V.B.S. < 6.0 : sol limono-argileux ;
6.0 < V.B.S. < 8.0 : sol argileux ;
V.B.S. > 8.0 : sol très argileux.

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VIII) LES LIMITES D’ATTERBERG.

Définition :
Les limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales qui correspondent à
des états particuliers du sol en termes de sa consistance.
La transition entre l’état liquide caractérisé par une consistance très faible et
l’état plastique de consistance moyenne correspond à une teneur en eau dite la
limite de liquidité.
Le passage entre l’état plastique et l’état solide est relatif à la teneur en eau
appelée la limite de plasticité.

Le Guide des Travaux pour la Réalisation des Remblais et des couches de forme
fournit une classification des sols en se basant sur plusieurs paramètres dont les
limites d’Atterberg.
La classification des Laboratoires des Ponts et Chaussées s’appuie également, en
plus de l’analyse granulométrique, sur les limites de plasticité et de liquidité.
Les limites d’Atterberg sont alors reconnues dans le domaine de Génie Civil
comme des paramètres incontournables pour identifier les sols.
Ils permettent par la même occasion de prévoir la consistance d’un sol à partir
de sa teneur en eau grâce à l’indice de consistance :

Enfin, le comportement mécanique du sol (déformabilité ou non plastique,


élastique…) dépend de sa teneur en eau.

Abaque de
plasticité de
Casagrande –
Classification
LCPC

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 Préparation de l’échantillon :
L’échantillonnage se fait conformément à la norme. On prélève alors une masse >200*Dmax
qu’on trempe pendant 24h. On procède ensuite au tamisage par voie humide à 400 µm en
récupérant l’eau de lavage et le tamisât. On laisse alors l’échantillon pendant 12 h pour se
décanter. On se débarrasse de l’eau clair par siphonage et on de celle excédentaire par
séchage à 50 °C.
Limite de liquidité :
La norme propose deux méthodes pour la recherche de cette teneur en eau
 Méthode à la coupelle de Casagrande :
On étend la pâte du matériau qui se trouve à une teneur en eau élevée sur la coupelle de
Casagrande de caractéristiques normalisées. On la partage en deux à l’aide d’un outil à
rainurer et on imprime à la coupelle des chocs réguliers, on calcule le nombre de chocs
nécessaires pour fermer la rainure. On calcule la teneur en eau de l’échantillon.
L’essai est exécuté 4 fois.
 Exécution :
La coupelle est remplie de la prise d’essai en évitant l’emprisonnement des bulles d’air. La
pâte est étalée de telle sorte qu’elle recouvre la surface de la coupelle sauf une partie de 3
cm environ.
L’outil à rainurer doit être tenu perpendiculairement à la surface de la coupelle. On partage
alors la pâte.
On imprime à la coupelle des chocs réguliers à raison de 2 chocs par seconde. On note le
nombre N de coups nécessaire pour que les lèves de la rainure se rejoignent.
Si N<15, on est dans le domaine liquide, l’échantillon a une teneur en eau trop élevé, il faut
donc reproduire les étapes précédentes avec un matériau plus sec.
Si N>35, on est dans le domaine plastique, l’échantillon est trop sec, il faut humidifier la pâte
avec de l’eau distillée avant de recommencer.
Le résultat dans les deux cas est à rejeter.
Lorsque N est compris entre 15 et 35, on mesure la teneur en eau de l’échantillon et on note
la valeur du couple (N, w). Le prélèvement pour la masure de w est effectué au voisinage de la
zone de fermeture des lèvres.
Les 4 essais sont effectués à des teneurs en eau différentes et doivent fournir des résultats
encadrant 25 pour le nombre de chocs, et tels que l’écart entre deux valeurs consécutives ne
dépasse pas 10.
 Expression des résultats :

Méthode du cône de pénétration :


Il s’agit de la mise en évidence de la relation empirique entre la teneur en eau et la
pénétration d’un cône normalisé dans l’échantillon remanié de sol pendant 5s.
L’essai est exécuté 4 fois.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Exécution :
La pâte est introduite dans un récipient que l’on positionne correctement : la pointe du cône
doit être centrée par rapport au récipient et affleurer la surface de la pâte. Le pénétromètre
est déclenché et le cône s’enfonce dans la pâte pendant une durée de 5s ±1s, il est bloqué
juste après et on enregistre la profondeur d’enfoncement trouvée.
On désire avoir quatre valeurs de d’enfoncement encadrant la valeur 17 mm et compris dans
l’intervalle 12mm – 25mm. L’écart entre deux valeurs consécutives doit rester entre 2mm et
5mm.
Limite de plasticité :
On forme une boule avec la pâte de l’échantillon qu’on roule à la main sur une plaque lisse
(marbre par exemple) jusqu’à obtenir un rouleau de diamètre 3mm et d’une longueur de 10
cm. On contrôle alors si le rouleau se fissure. Sinon, il faut encore sécher la pâte avant de
recommencer.
La limite de plasticité est atteinte lorsqu’on arrive par ce processus à amincir la pâte jusqu’à
obtenir un rouleau de diamètre 10 cm sans avoir la possibilité d’obtenir un rouleau plus fin.
On prélève une portion de la pâte du centre du rouleau qu’on place dans une boîte pétri pour
la masure de la teneur en eau.
L’essai doit être effectué correctement deux fois.

Décantation
Pénétromètre

Siphonage
Coupelle Casagrande

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Roulement de la pâte Boîte pétri : mesure de la teneur en eau

Feuille d’essai

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I) L’ESSAI DE CISAILLEMENT DIRECT RECTILIGNE

 Définition du cisaillement :

Lorsqu’un système de forces est appliqué à un volume déterminé d’un


sol, il se développe des contraintes de cisaillement. Ces contraintes
entraînent des déformations du sol qui peuvent être importantes le long de
certaines surfaces appelées surfaces de glissement ou de rupture.
La résistance au cisaillement d’un sol est définie comme étant la
contrainte de cisaillement dans le plan de la rupture au moment de celle-ci.

Si on porte l’évolution de la contrainte de cisaillement  en fonction de


la déformation  dans le plan de cette contrainte de cisaillement, on obtient
le graphique suivant :

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Contrainte de
cisaillement
max

1

1  Déformation

Figure 27 : courbe contrainte / déformation.

Sur ce graphique, la résistance au cisaillement est exprimée comme


étant le maximum de la contrainte de cisaillement max.
Les valeurs de la résistance au cisaillement ainsi définies obtenues lors
de l’essai sont portées sur une courbe, en fonction de la contrainte normale
 s’appliquant sur le plan de rupture.

La courbe obtenue est approximativement une droite appelée droite


intrinsèque d’équation  = C +  tan, elle exprime la loi de Coulomb. L’angle
formé entre cette droite et l’axe des abscisses est l’angle de frottement  et
l’ordonnée à l’origine est la cohésion C.

Courbe intrinsèque.

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 But de l’essai :

Le but de l’essai de cisaillement est


de déterminer les valeurs de la cohésion
C et de l’angle de frottement.

On peut distinguer deux grandes


catégories de sols susceptibles d’être
soumises à l’essai : les sols pulvérulents
et les sols cohérents.

 Les sols pulvérulents :

Dans ce cas, la droite de Coulomb passe par l’origine c’est-à-dire que le


terme “C “est nul. L’équation de la droite devient :  =  tan.
L’angle, appelé angle de frottement interne, dépend principalement
de la compacité du sol, de la forme et de l’état de la surface des grains
solides.

 Les sols cohérents :

Dans le cas de ce type de sol, l’eau joue un rôle fondamental dans la


résistance au cisaillement. On considèrera uniquement les sols saturés.
Les valeurs de C et  dépendent essentiellement de la vitesse de l’essai
et de la perméabilité des sols. L’un des paramètres déterminants étant la
pression interstitielle de l’eau, pression directement liée aux conditions de
drainage de l’essai.
Dans la pratique de l’essai, des contraintes totales  s’exerceront sur
l’échantillon mais les caractéristiques de cisaillement d’un sol cohérent
dépendront largement des contraintes intergranulaires ou effectives qui
seront supportées par le squelette solide du sol.
Cette contrainte normale est figurée par l’équation  = ’ + u avec u la
pression interstitielle de l’eau.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

 Différents types d’essais :

On distingue trois types d’essai de cisaillement :

 l’essai non consolidé-non drainé (essai UU) ;


 l’essai consolidé-non drainé (essai CU) ;
 l’essai consolidé-drainé (essai CD).

Le dernier essai cité est celui que j’ai pu réaliser au cours de ce stage,
c’est pourquoi c’est celui que je développerai.

 Essai non consolidé-non drainé :

L’éprouvette ne subit aucune consolidation ni aucun drainage préalable,


sous la contrainte normale  de l’essai. C’est un essai rapide et sauf cas
particulier la droite de Coulomb dans le diagramme  = f (), est horizontale
pour un sol cohérent saturé. La rapidité de l’essai doit être telle qu’elle ne
permette aucun drainage de l’échantillon. On obtient l’équation :

 = Cu

 Essai consolidé-non drainé :

Chaque éprouvette de sol est consolidée avant l’expérience en lui


appliquant la même contrainte normale  que celle qu’elle va subir pendant
l’essai. La vitesse de cisaillement doit être suffisamment rapide pour que le
drainage ne puisse pas se réaliser et donc pour que la pression interstitielle
ne puisse se dissiper en cours d’essai. La contrainte de cisaillement à la
rupture est donnée par l’équation :

 = Ccu +  tan cu = Ccu + (’ + u) tan cu

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

 Essai consolidé-drainé :

Cet essai est composé de deux phases: une phase de drainage avec
consolidation, qui comprend l’immersion de l’éprouvette dans l’eau sous
une pression de consolidation égale à la contrainte qu’elle subira pendant
l’essai, et la phase de cisaillement. La vitesse de cisaillement doit être
suffisamment lente pour que la pression interstitielle de l’eau puisse se
dissiper et ainsi être considérée comme nulle à chaque instant.

Il en résulte que  = ’. L’essai se fait en contraintes effectives. Il donne


donc une cohésion et un angle de frottement effectifs. L’équation de
Coulomb est donc :

 = C’ + ’ tan 

 Description du cisaillement rectiligne :

L’échantillon est placé dans un cylindre constitué de deux demi-boîtes


pouvant coulisser horizontalement l’une sur l’autre. Deux pierres poreuses
assurent le drainage du sol. L’appareil comporte un dispositif permettant
d’appliquer sur l’échantillon une charge verticale par l’intermédiaire d’un
piston.
L’essai consiste à tirer horizontalement sur la demi-boîte inférieure de
façon à cisailler le sol selon le plan horizontal à une vitesse constante. L’effort
horizontal  est mesuré sur la demi-boîte supérieure ainsi que les
déplacements horizontaux relatifs l correspondants. On mesure également
la variation d’épaisseur h de l’échantillon ; elle peut correspondre soit à un
tassement (le sol est alors qualifié de contractant) ou à un gonflement (le sol
est alors dit dilatant).

 Préparation de l’échantillon pour l’essai :

Contrairement aux essais d’identification, les essais de mécanique des


sols nécessitent d’être exécutés sur un sol intact tel qu’il a été prélevé sur le
chantier. L’échantillon est donc directement extrait de son contenu (Mazier,
boîte, etc.) à l’aide d’un carottier, il est ensuite retiré de ce dernier pour être
placé dans l’éprouvette de cisaillement.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

 Déroulement de l’essai :

Pour un essai consolidé-drainé, il faut consolider quatre éprouvettes de


sol contenues dans quatre boîtes sous quatre pressions différentes telles que
0.5 ; 1 ; 2 ; 3 bars dans le cas d’un sol cohérent, seulement trois éprouvettes
sous trois pressions telles que 1 ; 2 ; 3 bars dans le cas d’un sol pulvérulent.

 Saturation et consolidation :

Le châssis contenant la boîte de cisaillement est rempli d’eau


déminéralisée et laissé à saturer pendant 24 heures. La saturation terminée,
la phase de consolidation est engagée. On applique une pression de
consolidation sur chaque éprouvette égale à la pression qu’elle subira
pendant l’essai. On mesure le
déplacement vertical du piston qui est
exprimé sur une courbe en fonction
de la racine carrée du temps.
La consolidation est considérée
comme achevée lors de la stabilisation
des mesures (en général au bout de 24
heures) c’est-à-dire lorsque la courbe
prend une direction asymptotique.
Une fois la consolidation terminée, on
passe à l’essai proprement dit.

 Cisaillement :

Sur les courbes obtenues lors de la phase de consolidation, on


détermine la vitesse maximale de cisaillement à appliquer. Pour cela, on
trace deux tangentes à chaque courbe. Une première tangente au point
d’inflexion (c’est-à-dire au niveau du point où la courbe commence à prendre
la direction asymptotique). Une deuxième tangente à l’asymptote elle-
même. L’intersection de ces deux droites donne le tassement (en
ordonnées) et le temps de consolidation primaire noté t100 en abscisses
(exprimé en minutes).
Le calcul de la vitesse maximale s’effectue selon la formule :

Vmax = 125 / t100

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Le cisaillement s’effectue à cette vitesse constante jusqu’à l’obtention


d’un déplacement de 5 mm.
On obtient deux courbes pour chaque échantillon :
 une courbe de tassement (mm) en fonction du déplacement
horaire (mm) ;
 une courbe de la contrainte de cisaillement (kPa) en fonction
du déplacement horaire (mm).

 Expression des résultats :

La droite intrinsèque est déduite de la courbe exprimant la contrainte


de cisaillement en fonction du déplacement horaire. On prend pour chaque
courbe obtenue les valeurs maximales et asymptotiques que l’on reporte sur
un graphique exposant la contrainte de cisaillement en fonction de la
contrainte normale n. La droite intrinsèque est la droite moyenne passant
par ces valeurs.
Il est important de noter que les valeurs obtenues ne révèlent pas
toujours la réalité géologique du sol étudié. Il est donc nécessaire d’apporter
des corrections qui soient cohérentes tant du point de vue mathématique
que géologique. Les paramètres C et  de l’échantillon sont déduits de sa
courbe intrinsèque comme exposé dans le paragraphe « Définition de
l’essai ».

II) L’ESSAI OEDOMETRIQUE.

L’essai s’effectue sur une éprouvette de matériau placée dans une


enceinte cylindrique rigide, l’œdomètre. Un dispositif applique sur cette
éprouvette un effort axial vertical, l’éprouvette étant drainée de haut en
bas et maintenue saturée pendant l’essai.
La charge est appliquée par paliers maintenus constants
successivement croissants et décroissants suivant un programme défini.
Les variations de hauteur de l’éprouvette sont mesurées pendant
l’essai en fonction de la durée d’application de la charge.

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L’essai de compressibilité par paliers


fournit des informations à la fois sur la
compressibilité du sol et sur sa vitesse de
consolidation. Pour l’interprétation des
courbes de consolidation, on utilise la théorie
de la consolidation unidimensionnelle de
Therzaghi qui suppose que le sol est saturé
d’un liquide incompressible. Il est donc pour
cette raison nécessaire de procéder à la saturation de l’éprouvette avant
l’essai.

 Préparation de l’échantillon :

Tout comme pour les essais précédents, l’échantillon est retiré de son
contenant grâce à un carottier. Il est ensuite placé dans un moule
œdométrique afin de procéder à l’essai.
Pour saturer une éprouvette de sol, il faut appliquer une contre-pression
pendant toute la durée de l’essai.
L’essai consiste à appliquer différentes charges par palier comme
expliqué précédemment.
Pour chaque palier, on lit la différence de hauteur de l’échantillon à
intervalles de temps définis jusqu’à la stabilisation puis on passe au palier
suivant.

 Expression des résultats :

On reporte les résultats obtenus sous forme d’une courbe avec en


abscisses le temps et en ordonnées la variation de déformation. Ce qui nous
donne la pression de consolidation.
D’après cette courbe, on détermine par une méthode de tangentes
(correspondant aux deux points d’inflexion de la courbe) deux valeurs nous
permettant ensuite de trouver le temps de demi-consolidation, noté t50 égal
à la moyenne de ces deux valeurs.
Avec ce temps, on peut ensuite calculer le coefficient de consolidation
Cv par la formule :
Cv = (0.197 h²) / t50
Où : h : demi-épaisseur de l’échantillon.

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III) L’ESSAI TRIAXIAL.

La résistance au cisaillement d’un sol est définie comme la contrainte


de cisaillement  s’exerçant le long de la surface de rupture, au moment de
la rupture. Elle s’exprime en fonction des paramètres C (cohésion) et 
(angle de frottement) de la contrainte normale  à la surface de rupture :
 = C +  tan.
L’essai triaxial a pour but de déterminer ces paramètres, comme l’essai
de cisaillement.

 But de l’essai :

Cet essai est réalisé sur des éprouvettes cylindriques d’élancement


voisin de 2 prélevées dans un échantillon de sol à étudier. Chaque
éprouvette est placée dans une cellule où elle est soumise à un champ
uniforme de contraintes. Ce champ a pour composantes :

 une pression hydrostatique 3 appliquée par


l’intermédiaire d’un fluide (généralement de l’eau)
remplissant la cellule ;
 une contrainte axiale ou déviateur 1- 3
appliquée par l’intermédiaire d’un piston.

La contrainte axiale totale appliquée à l’éprouvette vaut :


3 + (1- 3) = 1
L’essai consiste à faire
croître le déviateur jusqu’à la
rupture de l’éprouvette, la
pression hydrostatique étant
maintenue constante.
L’application du déviateur se
fait à vitesse de déformation
sensiblement constante. On
relève au cours de l’essai la
courbe déviateur-
déformation.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

On en déduit ainsi la contrainte principale 1 s’exerçant sur


l’éprouvette au moment de la rupture ; seuls les sols saturés seront
considérés.
 Différents types d’essais :
Comme pour l’essai de cisaillement, on distingue trois types d’essais :
 L’essai consolidé-drainé (CD) :

L’éprouvette est consolidée sous la pression hydrostatique 3 et


cisaillée à drainage ouvert sous cette même pression. La vitesse de
déformation de l’éprouvette au cours du cisaillement est suffisamment
faible pour que la pression interstitielle soit nulle à chaque instant.
La résistance au cisaillement vaut alors :

 = C’ + ’ tan ’

C’ et ’étant les paramètres de cisaillement drainé se rapportant aux


contraintes effectives.

 L’essai consolidé-non drainé (CU) :

L’éprouvette est consolidée sous la pression hydrostatique 3 et


cisaillée à drainage fermé sous cette même pression.
En pratique, cet essai permet de caractériser, d’une part la variation de
la résistance au cisaillement non drainé du sol en fonction de la pression de
consolidation, d’autre part de déterminer les caractéristiques C’ et ’des sols
saturés sans avoir recours à l’essai consolidé-drainé. On calcule ainsi les
contraintes effectives au moyen des relations :

’1 = 1 – u
’3 = 3 – u

Avec : u : pression interstitielle


 L’essai non consolidé-non drainé (UU) :
L’application de la pression hydrostatique 3 et le cisaillement sont
effectués à drainage fermé. La résistance au cisaillement a alors pour
expression :
 = Cu +  tan u

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Il s’agit de l’essai que j’ai réalisé c’est pour cela que je le développerai
plus que les autres.

 Description :

L’éprouvette de sol est un cylindre droit d’élancement (rapport de la


hauteur par la largeur) voisin de 2. Elle est placée dans une cellule triaxiale.

L’échantillon est protégé par une membrane (gaine élastique) étanche


et parfaitement déformable. La cellule est remplie
d’eau fournissant ainsi la pression hydrostatique lors
de l’essai. Par ailleurs, un piston comprime
verticalement l’éprouvette entraînant ainsi une
déformation verticale mesurée à l’aide d’un capteur.

 Essai :

On prélève trois échantillons afin de confectionner


trois éprouvettes.

Comme pour le cisaillement, l’échantillon est


prélevé dans son emballage d’origine à l’aide d’un
carottier. Il faut ensuite l’extraire de ce dernier en Cellule triaxiale.
veillant à ne pas rompre la prise d’essai, on
utilise pour cela un extracteur (figure 31).
L’échantillon doit avoir des parois lisses.
C’est pourquoi on le rectifie à l’aide d’un
gabarit. Il est ensuite introduit dans la cellule
triaxiale avec à sa base une pierre pleine. Il
est entouré d’une membrane en latex puis
surmonté d’une deuxième pierre pleine. Le
dispositif doit être parfaitement étanche car
la cellule est ensuite remplie d’eau.
Extraction de la prise d’essai du
carottier.

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La cellule est ensuite installée sur la presse triaxiale. On impose une


vitesse d’écrasement de 1 mm / mn. Enfin on applique respectivement aux
trois éprouvettes une pression de confinement de 100, 200 et 300 kPa.

 Expression des résultats :

Comme pour l’essai de cisaillement, les résultats sont présentés sous


forme de graphiques. On trace la courbe du déviateur, en ordonnées, en
fonction de la déformation, en abscisses. Lors de la rupture le déviateur de
contrainte maximal peut être lu sur la courbe qui atteint son maximum.

De même que pour le cisaillement, les maxima de ces courbes vont


servir à déterminer la droite intrinsèque.
En effet, on reporte ces valeurs en
abscisses du graphe contraintes de
cisaillement en fonction de la contrainte
totale. Ces valeurs nous donnent le
diamètre des cercles de MOHR. La
tangente passant par ces cercles est la
droite intrinsèque caractéristique de
l’échantillon.

La cohésion C et l’angle de
frottement  sont déduits de la courbe intrinsèque ainsi obtenue comme
pour l’essai de cisaillement “C“ est l’ordonnée à l’origine de la droite et 
est l’angle. Formé par la droite et l’horizontale.

Presse triaxiale.
Feuille d’essai

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

I) Détermination de la résistance à l’usure - Micro-Deval.

 Principe
Cet essai a pour principe de simuler des phénomènes d’usure par attrition liés aux
frottements entre les granulats en présence de charges abrasives et de l’eau.
A noter que dans certains cas, l’essai est réalisé à sec.
 Préparation de l’échantillon
Un échantillon de 2 Kg au minimum de la classe granulaire 10/14 doit être envoyé
au laboratoire.
La préparation de l’échantillon pour essai est exactement similaire à celle du Los
Angeles.
On réduit le matériau pour avoir deux prises d’essai de 500 ± 2 g chacune.
 Exécution de l’essai
On introduit chaque masse dans un cylindre d’essai avec 5 kg des billes d’acier et
2,5±0,05 litres d’eau avant de placer les deux cylindres sur les arbres du dispositif.
La machine fait tourner le granulat à une vitesse de 100 tours/min pendant 2h
(soit 12000 tours).

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

L’échantillon est retiré du cylindre et il est séparé des billets à l’aide d’un aimant
avant de subir le lavage et le tamisage au tamis 1,6 mm avec protection du 8mm.
Le refus est recueilli dans un plateau puis séché à l’étuve jusqu’à masse constante.
 Expression des résultats

Les billes d’acier Appareil Micro-Deval : les cylindres

II) DETERMINATION DE LA RESISTANCE A LA FRAGMENTATION :


LOS ANGELES

Le coefficient Los Angeles est un paramètre pour évaluer la dureté des granulats
en les faisant subir à des chocs de boulets en acier combinés à l’attrition par
frottement entre les particules.
Il s’agit du pourcentage de la masse fragmentée de l’échantillon soumis à l’essai
constituée par les éléments inférieurs à 1,6mm, la prise d’essai étant de classe
granulaire bien déterminée.
 Préparation de l’échantillon
La classe granulaire standard prévue dans l’essai de référence est 10/14mm.
Cependant, la norme indique la possibilité d’utiliser d’autres classes granulaires
selon le besoin (voir remarque).
Pour que l’essai soit faisable, le laboratoire doit réceptionner une quantité de 15
Kg des granulats de la fraction 10/14.
La prise d’essai est tamisée avec une série de trois tamis 10, 12,5 (ou 11,2), 14.
On écarte les passants du tamis 10 mm et les refus du tamis 14 mm et on retient
séparément les fractions 10/12,5 et 12,5/14.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Pour éliminer les fines et les impuretés affectant l’échantillon, on trempe les
deux fractions du matériau pendant un certain temps avant de procéder au
lavage sur un tamis d’ouverture 63 µm avec protection (1 ou 2mm). Elles sont
ensuite étuvées à 110±5 °C jusqu’à masse constante.
On mélange les deux fractions en respectant la granulométrie suivante : 60 à 70
% des passants du tamis 12,5. On réduit ce mélange pour avoir une masse de
prise d’essai de 5 Kg ± 5g.
 Exécution de l’essai
L’échantillon est introduit dans le tambour de la machine, exempt de toute
impureté, avec une charge abrasive de 11 boulets d’acier normalisés.
La machine Los Angeles fait tourner le granulat dans le cylindre avec les billes
d’acier à une vitesse de 33 tr/min pendant 15 min (soit 500 tours).
Par la suite, Le matériau est recueilli soigneusement dans un plateau en évitant
toute perte.
Les granulats sont alors tamisés puis lavés au tamis 1,6 mm le refus est étuvé à
110 °C jusqu’à masse constante.
 Expression des résultats
Le coefficient L.A est calculé, arrondi à l’unité la plus proche, par l’expression :

Remarque :
Le prélèvement de l’échantillon sur chantier doit se faire de manière à respecter
la granularité du matériau mis en œuvre : chaussées, ballast ferroviaire…de ce
fait la norme offre plusieurs options possibles quant à la classe granulaire de
l’échantillon comme le montre ce tableau :
Classe granulaire Taille du tamis Nombre de Nombre de
(mm) intermédiaire boulets rotations
(mm)
4 – 6.3 5 7 500
4–8 6 ,3 8 500
6.3 – 10 8 9 500
8 – 11,2 10 10 500
11,2 – 16 14 12 500
16 - 31,5 22,4 14 500

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31,5 – 50 40 12 1000
(ballast
ferroviaire)

Introduction de l’échantillon dans le tambour Matériau avec les boules

III) L’ESSAI DE COMPRESSION UNIAXIALE

L’essai consiste à imposer une vitesse constante de déformation


longitudinale à une éprouvette de matériau rocheux placée entre deux
plateaux d’une presse et donc mesurer la force axiale appliquée à
l’échantillon. Cet essai permet de déterminer la résistance à la rupture de
l’éprouvette soumise écrasée sans contraintes latérales. Il est applicable aux
sols naturels ou stabilisés (compactés), visant ainsi à juger de la consistance
du sol.

L’échantillon soumis à l’essai est prélevé de son emballage par


carottage, découpage ou fonçage. On travaille la plupart du temps sur des
échantillons issus de sondages carottés.
On mesure les dimensions de l’éprouvette avec un pied à coulisse afin
de déterminer la section de l’échantillon, qui est aussi pesé.

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La prise d’essai est placée entre les deux plateaux de la presse entre
deux morceaux de carton afin d’uniformiser la charge. On démarre la
compression à une vitesse
d’écrasement constante de 2 mm / s.
La rupture totale de l’éprouvette est
attendue, on lit la valeur de la
résistance à la compression (RC) de
cette dernière sur le cadran de la
presse.

Il est nécessaire de corriger la


valeur obtenue car elle dépend de
l’élancement de l’éprouvette. On
dispose pour cela d’un abaque
fournissant un coefficient diviseur.

III) LES ESSAIS IN-SITU REALISES LORS DE LA VISITE AU


CHANTIER.

La colonne continue remontée lors d’un


sondage carotté permet d’effectuer des
observations d’ordre géologique (pétrographie,
stratigraphie, données structurales etc.) et des
essais de laboratoire.
Selon le type de terrain traversés et la nature
des renseignements recherchés différentes
techniques de sondage peuvent être utilisées.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

 Carottage par poinçonnement :


 Carottage par rotation :

Le couple de forces nécessaire au carottier pour découper le sol est


transmis depuis la machine de forage par un train de tiges creuses dans
lesquelles circule le fluide d’injection.
Il existe plusieurs types de carottiers :

 Le carottier simple
 Le carottier double
 Le carottier triple enveloppe :
 Le carottier à trousse dépassante :
 Le carottier à câble :

 Les couronnes :
Les couronnes équipant la base des
carottiers et sont de nature diverse selon
le type de terrain traversé.

Couronnes de carottier.

 Choix des techniques :


Ce choix dépend principalement de la destination des informations
recherchées. En effet, les essais en laboratoire nécessitent des échantillons
d’une qualité supérieure par rapport à la simple identification visuelle des
horizons rencontrés.

Le principal critère en matière de carottage est le taux de récupération


(%) : rapport entre la longueur de la carotte et la longueur correspondante
du forage.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

longueur _ carotte
Taux _ de _ récupérati on  *100
longueur _ passe

La mise en œuvre d’une technique inappropriée peut entraîner un


taux de récupération nul dans certains sols qui ne sont alors pas détectés par
la reconnaissance.

 Expression des résultats :

Les résultats de sondages sont exprimés sous forme d’une coupe de


sondage comprenant :
 la profondeur et l’altitude des changements de nature du sol et sous-
sol ;
 la description lithologique et la représentation symbolique des
sols et sous-sols ;
 l’unité stratigraphique correspondante si elle est identifiable ;
 le pourcentage de récupération traduisant la qualité du carottage ;
 les niveaux aquifères relevés avec les dates correspondantes ;
 la description de l’équipement piézométrique éventuel (hauteur
crépinée, étanchéité etc.) ;
 pour les roches, le « Rock Qualification Design » (R.Q.D.) exprimant
la densité de fracturation.

R.Q.D.  
longueur _ des _ carottes  10cm
*100
longueur _ passe _ de _ carottage

IV) L’ESSAI PRESSIOMETRIQUE.

L’essai pressiométrique consiste à descendre, à une profondeur


donnée, une sonde cylindrique gonflable dans un forage calibré. Les
variations de volume du sol au contact de la sonde sont mesurées en
fonction de la pression radiale appliquée.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

On détermine trois caractéristiques du sol :


 le module pressiométrique EM qui définit le comportement pseudo-
élastique du sol ;
 la pression limite pl qui caractérise la résistance à la rupture du sol ;
 la pression de fluage pf qui définit la limite entre le comportement
pseudo-élastique et l’état plastique.

Avant tout essai, on doit étalonner la sonde. Pour ce faire, on doit


connaître la résistance propre de la sonde, en laissant cette dernière gonfler
à l’air libre à côté du forage. La constante de dilatation de l’appareillage et
des tubulures doit également être connue. Elle est obtenue en gonflant la
sonde sous forte pression après l’avoir placée dans un tube d’acier
indéformable. Cette constante traduit la déformabilité propre de
l’appareillage et des tubulures.
La sonde est descendue dans le forage à une profondeur H. L’essai
consiste à appliquer au sol une pression radiale croissante par paliers
successifs. L’incrément de pression est adapté à la résistance supposée du
sol. La pression dans les cellules de garde est toujours voisine de celle
régnant dans la cellule centrale.
A chaque palier de chargement, on mesure les variations de volume au
bout de 15, 30 et 60 secondes avant de passer au palier suivant.
La courbe brute est obtenue en reportant les valeurs obtenues à 60
secondes en fonction de la pression.

Pour un volume Vr mesuré, la pression réelle appliquée au sol à la


profondeur H est donnée par la formule :
p = pr – pe + (H + h0) w
Où : pr : pression mesurée au manomètre ;
pe : pression correspondant au volume Vr sur la couche de résistance
propre de la sonde ;
H : hauteur du forage ;
h0 : hauteur de la cellule centrale ;
p : pression corrigée. Il s’agit de la contrainte radiale totale
appliquée au sol ;
V : volume corrigé.
V = Vr – a * p r

Où : a : rayon du cylindre de la sonde.

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S.I.P C.E.S-L.P.E.E E.H.T.P 2014/2015

Les corrections correspondant à l’application des formules précédentes


étant faites, les résultats sont présentés sous forme de deux courbes :

 la courbe de fluage traduit les variations de volume mesurées


entre 30 et 60 secondes pour chaque palier de pression. Cette
courbe permet de définir la pression de fluage Pf.

 la courbe corrigée donnant le volume corrigé V en fonction de la


pression corrigée p, délimite trois domaines :

 le premier domaine correspond à la mise en contact


de la sonde avec la paroi du forage ;
 le second correspond au domaine pseudo-
élastique ;
 le troisième est le domaine plastique.

Dans le domaine pseudo-élastique, la relation volume-pression est


linéaire et peut être représentée par le module pressiométrique Ménard EM
définit par la formule : p
Em  K
V
Avec : K : coefficient dépendant du type de sonde utilisée et de la
valeur du volume moyen Vm de la phase pseudo-élastique.

La rupture se traduit par une branche asymptotique des courbes brutes


ou corrigées. La pression limite est définie conventionnellement comme
étant la pression nécessaire pour doubler le volume de la cavité.

L’essai au pressiomètre Ménard permet donc de connaître :


 le module pressiométrique Ménard EM ;
 la pression limite nette pl* ;
 la pression de fluage nette pf* ;
 la pression horizontale des terres au repos hs.
Avec : hs = K0 (vs – us) + u au-dessous de la nappe et hs = K0 * vs au-
dessus ;
K0 : coefficient des terres au repos ;
Vs : contrainte verticale totale au niveau de l’essai ;
Us : pression interstitielle au niveau de l’essai.
Pl* = pl - hs et pf* = pf - hs

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Représentation graphique des domaines définis grâce à


l’essai pressiométrique.

Contrôleur pression volume sonde pressiométrique

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Ce stage d’initiation professionnelle fut l’occasion pour élargir le domaine


de mes connaissances dans le domaine du génie civil et d'acquérir de nouveaux
savoir-faire. L'étude des différentes expériences et aussi par les techniques et
éléments de construction sont très bénéfiques surtout à ce stade où je me
confronte pour la première fois au monde professionnel.
J’ai aussi eu un grand plaisir à rédiger mon premier rapport de stage, une
expérience assez riche et assez intéressante.
L’ambiance qui règne au sein du laboratoire a été un facteur qui m’a poussé à
participer fortement et activement au travail.
Ce stage a été l’occasion de rencontrer des gens du DOMAINE : des ingénieurs,
des techniciens et des ouvriers. J’ai eu la chance de nouer de bonnes relations
avec beaucoup de personnes.
Enfin, je commence à mieux comprendre la valeur et l’utilité de la formation
académique et théorique que j’ai reçu dans mon école en trouvant l’occasion
de mobiliser le savoir et le savoir-faire acquis et ce à différentes reprises.

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