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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT : BATIMENTS et TRAVAUX PUBLICS

Mémoire de fin d’études en vue d’obtention de diplôme d’ingénieur

CONTRIBUTION A UNE DEMARCHE QUALITE


D’UNE ETUDE GEOTECHNIQUE

Présenté par :RAKOTONDRAMANITRA Andriatinarivo Maminiaina

Directeur de mémoire :RABENATOANDRO Martin, Enseignant à l’ESPA

Encadreur professionnel : RAZAFINDRABE jacquy, chef de departement,


Ouvrage et bâtiment du LNTPB Madagascar

Date de soutenance : 30 Mars 2002

Promotion :2001

E.S.PA - BTP
REMERCIEMENTS
Mes profondes reconnaissances et vifs remerciements sont adressés à :
- Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin , directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo
- Monsieur RAJOELINANTENAINA Solofo, chef de département Bâtiment et
travaux Publics au sein de l’ Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo , qui a fait
de son mieux afin que nous soyons parmi les meilleurs et digne de notre école d’où nous
provenons ;
- Monsieur RABENATOANDRO Martin, Enseignant au sein du département BTP ,qui
a bien voulu dirigé notre mémoire ;
- Monsieur RAZAFINDRABE Jacquy, Chef de département Ouvrages et Bâtiments
au sein du laboratoire National des Tavaux Publics et du Bâtiment ; qui a bien voulu
accepté comme
comme notre encadreur professionnel malgré son occupation.
Mais également :
- Atout les enseignants du département BTP au sein de l’ESPA ;
- A tout le personnel Enseignant et administratif de l’ESPA qui m’ont inculqué toutes les
connaissances toutes les attitudes
attitudes nécessaires pour ma future vie professionnelel ;
- A toute ma famille, notamment mes parents qui m’ont appuyé moralement et
matériellement au cours de mes études.
A vous tous ,Merci !

Maminiaina A RAKOTONDRAMANITRA
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
INTRODUCTION
PARTIE1 GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE

I La géotechnique et l’étude géotechnique


II Particularité d’une étude géotechnique
III -Elément de base d’une bonne gestion de qualité d’ une prestation
d’étude géotechnique
IV Rappel des notions de mécanique des sols
V Justification de l’importance des travaux de reconnaissance
géotechnique

PARTIE II METHODOLOGIE DES TRAVAUX DE RECONNAISSANCE


GEOTECHNIQUE

I Etude géotechnique d’un tracé routier


II Reconnaissance des sols de fondation

PARTIE III DISPOSITION NECESSAIRE POUR LA FIABILITE DES RESULTATS D’UNE


RECONNAISSSANCE GEOTECHNIQUE

I Dispositions relatives à l’exécution des essais in-situ


II disposition relatives aux opérations de prélèvement des échantillons
et leurs exploitations
III Qualité des interprétations des essais
1

INTRODUCTION

La géotechnique est une discipline très vaste que tout projet de génie-civil ne peut
jamais nier. Elle constitue même un réel problème au stade de la conception de l’ouvrage
qui devrait, en quelques sortes, tenir compte les caractéristiques géotechniques du sol.

Nombreux ouvrages essaient d’éclaircir et de résoudre certains problèmes. Des


solutions ont été proposées, mais souvent, le problème réside sur la véracité pratique de ces
propositions.

En outre, chez nous à Madagascar , nombreux sont les ingénieurs qui s’intéressent
particulièrement aux conceptions des ouvrages de superstructure et beaucoup moins sont
ceux qui oeuvrent dans le problème de la géotechnique, une discipline qui conditionne la
stabilité de tout ouvrage.
De plus, face au progrès technologique de l’informatique qui a son ampleur
considérable dans les arts de l’ingénierie, en particulier dans le domaine de la
géotechnique.

Ainsi dans la plus part des cas, ce sont les expériences qui en font l’essentiels sur le
chantier rendant ainsi de plus en plus difficile les approches à suivre d’un projet à un autre,
tout simplement par faute de règles précises que tout praticien devrait avoir accès.

C’est l’objet même de cette étude qui s’est surtout articulée sur le thème « contribution
une démarche qualité d’une étude géotechnique ». Nous voulons donc nous intéresser à
ce qui fonde les valeurs et les attitudes que l’ingénieur civil doit mettre en œuvre dans sa vie
professionnelle devant les problèmes géotechniques et les remèdes à y apporter.

 Un synthèse sur les principes sur lesquels la méthodologie de reconnaissance


géotechnique se fondent ;
 La mise en relief des points forts des travaux d’investigation qui influent la
fiabilité des résultats.
Telles sont les grandes lignes de ce mémoire !

Nous subdivisions notre travail en quatre parties :


2

La première partie est la généralité sur la géotechnique . dans cette partie nous
évoquons la particularité d’une étude géotechnique par rapport aux autres discipline, nous
citerons ensuite les élément de base pour une bonne gestion de qualité d’une prestation
d’étude géotechnique sans oublier de donner un petit rappel sur la mécanique des sols.
Et comme tout projet d’étude , la géotechnique possède une méthodologie assez
particulière qui est un peut diversifiée aussi bien pour un projet routier que pour un projet de
fondation d’ouvrage. Les praticiens s’accordes à dire que ce sont les expériences qui
déterminent l’adéquation parfaite entre la méthodologie et l’environnement du projet. Mais
quel que soit le cas , il doit exister des principes généraux sur lesquelles se reposent chaque
méthodologie, c’est l’objet de la deuxième partie.

Les programmes des études comprennent de nombreuses opérations et font appel à


divers moyens d’investigation .quelles procédures doivent-t-on respecter pendant leurs
exécutions ? En quelle contexte du projet convient-il d’utiliser un tel moyen et quelles sont les
précautions dictées par les normes pour que les résultats soient valables ? comment peut-on-
y rattacher ?
La réponse à ces questions est l’objet de la troisième partie de notre travail.

La quatrième partie ; après un rappel des modes opératoires des essais permettant
de classer le sol, est l’informatisation de la classification LPC des sols, étant donné qu’il est
toujours nécessaire de procéder à l’identification des sols que soit l’ ouvrage à projeter.

Cet ouvrage est un peu théorique mais, axé vers la pratique , il servira de base pour
cerner le problème d’étude géotectonique, pour apprécier la fiabilité des résultats de
reconnaissance et pour maîtriser les limites des hypothèses de calcul à retenir.
Nous nous sommes efforcées de rédiger un ouvrage aussi simple et aussi clair que
possible. Des nombreuses formules pratiques et des abaques ou tableau y sont rassemblés
dans une optique d’une consultation facile.
Si grâce à ce livre se développe une meilleure compréhension des sols qui conduise,
d’abord pour le maître d’ ouvrage , à une mutation dans les investissements à y consacrer ?
puis pour le maître d’œuvre à un esprit critique et une bonne réflexion devant les résultats
des investigations qui leur sont parvenus , là notre but est atteint . il restera également un
document pour notre école qui s’est doté de ses propres matériels de laboratoire
géotechnique.
3

Partie I : GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE

I. LA GEOTECHNIQUE ET L’ETUDE GEOTECHNIQUE

I-1 LA GEOTECHNIQUE

La géotechnique est une adaptation d’un ensemble de théories de la mécanique rationnelle plasticité,
rhéologie, hydraulique, pour ne citer que les principales dont le but est d’essayer de prévoir de façon
rationnelle le comportement du sol sous ce que l’on pourrait appeler « les agressions » de l’homme :
application des charges importantes, ouvertures des fouilles, percement des grandes tranchées ou de tunnels
etc.

I-2 L’ETUDE GEOTECHNIQUE

L’étude géotechnique englobe tous les travaux d’investigation tant en bureau que sur le terrain en vue
de rassembler tous les renseignements relatifs aux propriétés géotechniques du site d’un projet. Elle débute
dès la phase la plus préliminaire et prend fin quelque fois par un suivi continuel du comportement de
l’ouvrage construit. La densification de l’investigation dépendra logiquement de l’état d’hétérogénéité du
terrain, de la dimension de l’ouvrage, de l’intensité des charges transmises en surface, du délai de mise en
service.

En générale elle fait intervenir :


 le maître de l’ouvrage
 le maître d’œuvre
 le bureau d’étude géotechnique et ou le
laboratoire
 l’entreprise d’exécution
4

et plusieurs spécialistes concourent à son organisation à savoir :


 le topographe
 géologue
 ingénieur civil
 géotechnicien

II. PARTICULARITE D’UNE ETUDE GEOTECHNIQUE

II – 1 POSITION DU MAITRE D’ŒUVRE

Les étude géotechniques constituent une spécialité pour lesquelles le maître d’œuvre n'a généralement
pas (mais pas toujours) de compétence, il les sous traitera donc le plus souvent. Par contre il doit en exploiter
les résultats et les intégrer à ses propres études. Il sera d’ailleurs amené souvent à les adopter au fait que son
projet évolue constamment durant les différentes phases d’études y compris pendant la reconnaissance
géotechnique.

II – 2 POSITION DU LABORATOIRE

Après la reconnaissance générale c’est au laboratoire de prendre les choses en main


en établissant un programme d’intervention adapté au site et de procéder à la
reconnaissance proprement dite suivant la progressivité souhaitée. Ainsi est-il raisonnable de
requérir les plus fortes compétences à la phase préliminaire car c’est à ce stade se prennent
les décisions ayant les incidences les plus fortes sur les difficultés à affronter plus tard.
Le laboratoire est chargé aussi de faire l’interprétation des résultats des essais entrepris

en essayant de définir les contraintes géotechniques de nature à influer sur la faisabilité du

projet sur le choix de dimensionnement de l’ouvrage ou des parties d’ouvrages.

Autre aspects qui montre la particularité de l’étude géotechnique :


5

• diversification de sa pratique qui dépend beaucoup de l’expérience


accumulée au fils des ans lors de l’ élaboration des projets

• il coexiste en géotechnique de méthodes concurrentes fondées sur des essais


spécifiques, des méthodes de calcul et de critère d’acceptabilité
différentiels, mais qui sont tous reconnus dans les textes normatifs
actuellement en vigueur.

• Elle laisse au projeteur une grande liberté quant à sa pratique, elle diffère en
cela d’autre domaines comme le calcul des structure ou un système de
modélisation unique est utilisé partout.

III. ELEMENT DE BASE D’UNE BONNE GESTION DE QUALITE


D’UNE PRESTATION D’ETUDE GEOTECHNIQUE

III - 1 LA QUALITE

La qualité se définit brièvement comme l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou
d’un service qui lui confère l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.

Si l’on s’intéresse à la qualité en matière de géotechnique selon la définition précédente, il

est bien logique qu’un certain critère soit respecté à savoir :

III – 1 – 1 POUR L’AUTORITE CHARGEE DE L’ETUDE

GEOTECHNIQUE

1. Une structure administrative adéquate :

Une bonne structure administrative doit respecter les deux règles suivantes ; la
délégation et la coordination des taches et des responsabilités, et la séparation des fonctions
incompatibles ;le respect de la première règle contribue au fonctionnement harmonieux de
l’entreprise(laboratoire) et facilitera la juxtaposition et l’orientation des différentes activités en
fonction des objectifs et contraintes de temps. La seconde règle signifie qu’on ne doit pas
confier à une personne ou à un service les étapes d’une opération dans toutes ses phases.
6
La participation de plusieurs personnes à une même opération favorise la détection des
erreurs tout en diminuant les risques de fraude

2. Moyens matériels et personnels suffisants :

Comme toute entreprise la capacité d’offrir une satisfaction à ses clients


dépendent de l’importance des moyens matériels et personnels. l’harmonisation correcte
des matériels conformément à l’organisation efficace de personnel contribue à la qualité
attendue de la prestation

3. Un personnel qualifié

Un personnel qualifié diminue les risques d’erreur et contribue à l’efficience et à l’efficacité des
opération. Pour s’assurer les services d’un personnel qualifié l’entreprise doit tout d’abord mettre en place la
structure nécessaire à la sélection de son personnel et choisir un personnel approprié aux taches à combler. Les
critères de sélection du personnel doivent habituellement être établis par les responsables des services
concernés avec le concours du service du personnel ou des responsables de l’embauche. Pour s’assurer les
services d’un personnel qualifié il ne suffit pas d’être exigent au moment de l’embauche, il faut aussi permettre
à son personnel de se développer et de se perfectionner pour être en mesure de s’adapter plus facilement aux
changements et ainsi de mieux répondre à l’évolution des technologies. Le laboratoire doit donc mettre en place
les mécanismes nécessaires pour favoriser et faciliter le perfectionnement du personnel.

III – 1 – 2 POUR L’ELABORATION D’UN PROJET D’ETUDE

GEOTECHNIQUE

En tenant compte de la particularité de l’étude géotechnique ci-avant, on peut dire

que la concertation entre maître d’œuvre et son bureau d’étude géotechnique est un

maillon important dans la chaîne de qualité pour l’adéquation du rapport géotechnique aux

besoins du maître d’œuvre. Cette collaboration est essentielle dans la mesure où elle

permettra l’échange des informations par lesquelles le problème s’éclaircisse selon la

progressivité des études.


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1. Convention avec le Client

Le maître d’œuvre ne doit pas se contenter de demander une étude géotechnique mais :

- définir son projet;


- fournir le problèmes que le projet peut poser;
- formuler les questions auxquelles doit répondre clairement l’étude demandée;
Ainsi est-il important d’élaborer une convention entre le laboratoire et le maître d’œuvre, son
client. Elle peut contenir les éléments ci-après :
- L’objet de la convention ;
- La liste des personnes responsables et ses qualifications ;
- La consistance de la mission ;
- La définition des prix ;
- Les prescriptions diverses(propriétés des documents, modalités de paiement,
délais d'exécution ;
- Un cahier de clause technique précisant la consistance technique de la
mission, le contenu détaillé des rapports et de leurs annexe, l’organisation des
études.

2. Méthode de la reconnaissance conforme

Un premier facteur des pratiques de caractérisation des sols et de calcul géotechnique est la
conformité de la méthodologie de reconnaissance qui interagit avec le budgets disponible et le délais
imposés par le client ou leur délégués. L’idéal c’est que le système ne soit pas trop simple ou insuffisant par
rapport aux besoins ; dans le cas contraire l’entreprise pourrait subir des pertes importantes dues aux
conséquences d’une sous estimation des risques ou plutôt à des solutions trop précautionneuses. Par ailleurs
si le système est beaucoup trop élaboré l’entreprise engagerai inutilement des coûts. L'adoption d'une
méthodologie d’étude tient compte plusieurs facteurs tels que :
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a) Le délai des études

Le temps peut influencer la pratique de l’étude géotechnique. Le délais proposé

par le client influe directement le choix d’essais en place ou d’essais de laboratoire. Les essais

en places ont la réputation justifiée d’être plus rapides et moins chers mais demandent

beaucoup de précaution quant à leur mode d’interprétation suivant la nature des sols

rencontrés. Les essais

de laboratoire par contre nécessite de prélèvement des matériaux intacts pas toujours

faciles et un peut longs(par exemple les essais de fluages)mais offre un accès direct aux

paramètres indispensables pour les calculs.

b) La géologie du site

Les conditions géologiques locales sont à l’origine des différences qui existent

entre les pratiques de la géotechnique dans différent pays. Elles permettent de comprendre

pourquoi certaines méthodes d’études ont été particulièrement développées dans certains

pays, sols mous et organiques du Pays bas argiles sensibles des pays scandinaves. La

possibilité des essais de laboratoires est étroitement liée à la nature des sols(texture et

dimensions des grains etc.)enfin l’histoire géologique détermine les conditions géométriques

des sols dans le projet.

c) L’importance de l’ouvrage

L’édification d’un abri de jardin d’une maison individuelle d’un immeuble ou

d’une centrale nucléaire ne peut se faire avec le même technique ;l’essentiel c’est

détecter les problèmes majeurs susceptibles de perturber le bon fonctionnement de

l’ouvrage voir de le détruire, pour ne pas laisser construire des ouvrages dangereux.

1. Présentation harmonieuse du rapport d’étude


Les documents de rapport devront fournir les indications répondant aux objectifs

de l’étude demandée.

Ils devront en particulier bien mettre en évidence les résultats principaux des opérations
entreprises et les anomalies relevées.
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Les fond et la forme des rapports géotechnique peuvent être définis au départ selon la
convention mais l’essentielle c’est que le contenu et la représentation des documents
faciliteront la détection des erreurs et permettront d’avoir rapidement une idée de fiabilité
des résultats des études.

IV. RAPPEL DES NOTIONS DE MECANIQUE DES SOLS

IV-1 DEFINITION ET FORMATION D’UN SOL

IV – 1 – 1 DEFINITION

Le sol se définit comme la partie superficielle de l’écorce terrestre au contact avec


l’atmosphère et qui est soumise à l’action de l’érosion(action mécanique et chimique)des
animaux et végétaux aboutissant à l’altération et à l’ameublissement des roches.

IV – 1 – 2 FORMATION

La dégradation de la roche mère sous-jacente sous l’action des agents atmosphérique :


la chaleur, le froid, l’humidité et le vent est à l’origine de la formation des sols. La roche
mère quelle que soit sa consistance se fissure et se réduit en éléments plus fins suivis d’une
altération chimique donnant naissance aux minéraux plus ou moins désagrégé ou non
encore altérés : blocs des pierres, gravier, sable, limon …
L’’altération est poursuivie par les matières organiques qui l’enrichissent en substances
chimiques et organiques dont l’humus. Ces dernières se mettent en mouvement
verticalement dans un sens donné selon le climat régnant. Sous un climat pluvieux il y a un
mouvement descendant des particules solubles appelé lessivage et le mouvement opposé
sous climat sec à forte évaporation. Cette migration d’élément va créer les couches de sol
définissant ainsi les horizons et constituent le profil pédologique du sol.
Ce mécanisme de migration des particules est très complexe d’ou l’infinité de sortes de sol et
de la variation de caractéristiques.
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V –2 ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN SOL

IV-2-1 LES PARTICULES SOLIDES

Les particules solides proviennent de l'altération mécanique ou chimique de la roche


mère.
Les plus gros éléments proviennent de la désagrégation mécanique. Pour les petits
éléments a cette désagrégation mécanique s'est superposée une altération chimique.
Suivant la dimension «d » des particules les dominations suivantes ont été adoptées :
d<2 µm argile
2µm<d<20 µm Limon
20µm<d<200 µm Sable fin
200µm <d< 2mm Sable grossier
2mm<d< 20mm gravier
2mm<d< 20mm cailloux
d>200mm enrochement

IV-2-2 LES CONSTITUANTS LIQUIDES

Ces sont généralement de l'eau. Elles se présentent sous plusieurs formes

1. L'eau de constitution :

elle est contenue dans le réseau cristallin du minéral présente dans la phase solide du sol

2. L'eau de rétention :
c'est l'eau qui est maintenue à la surface des grains par des forces d'attraction moléculaire
qui sont fonction de la diamètre des particules du sol

3. L'eau capillaire :
elle est retenue dans les pores du sol par les forces de capillarité dues à la tension
superficielle qui se développe à l'interface eau-aire

4. L'eau libre ou gravifique :


suffisamment éloigné des particules solides, elle n'est soumise que à l'action de la gravitation.
Elle peut s'écouler librement entre les vides interstitielles avec une vitesse qui dépend à la fois
des gradients de charges hydraulique et de la perméabilité du milieu.
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IV-2-3 LES CONSTITUANTS GAZEUX

Le sol est dit saturé lorsque tous les vides entre particules solides sont remplies par l'eau.
Dans le cas contraire l'eau libre est concentrée aux points de contacts et retenue à ces
endroits sous forme de ménisques par les forces de capillarité
Les interstices restants sont remplis d'un mélange d'air, de vapeur d'eau et éventuellement
de gaz divers provenant de la décomposition des matières organiques.

IV-2 LES SOLS NATURELS

BASE D’UNE CLASSIFICATION

La complexité du phénomène par lequel le sol naturel était formé est à l'origine de la
différenciation de dimensions des particules constitutifs et ses propriété.

Les propriétés d’un sol donné dépendront donc de la proportion des ses éléments constitutifs
ainsi que de la répartition des dimensions des particules solides.

Avant d’étudier les propriétés mécaniques des sols il est nécessaire par conséquent de
les classer. Actuellement il existe plusieurs types de classification, parmi elle ; nous referons
celle mise au point par le LABORATOIRE CENTRALE DE PONTS ET CHAUSSEES (LCPC) et qui est
largement utilisée en mécanique des sols.

CLASSIFCATION LPC DES SOLS NATURELS

Elle est basée sur l’analyse de la courbe granulométrique et les limites d’ATTERBERGUE

1- L’analyse granulometrique
Elle consiste à déterminer la répartition en poids des grains du sol suivant leur dimension
en fractionnant au moyen d’une série de tamis à mailles carrés l’échantillon du sol. Les
ouvertures des mailles et le nombre des tamis sont choisis en fonction des dimensions des
grains.
On notera : -gros éléments les éléments de diamètre supérieure à 0.08mm
-fines les éléments les éléments de diamètre supérieure à 0.08mm

2- Limite d’Atterberg
Cet essais est pratiqué sur la fraction granulométrique dont les particules ont une
dimension inférieure à 0.42mm et qu’on appelle le « mortier ». si sur un échantillon de mortier
d’un sol préalablement desséché et pulvérisé on fait croître la teneur en eau de façon
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homogène (par malaxage) il passe progressivement de l’état solide à l’état plastique puis à
l’état liquide.

Etat solide Etat plastique Etat liquide


W (teneur en eau)
WP WL
IP

Ainsi est –il définit les différentes paramètres


Wp : teneur en eau dite « LIMITE DE PLASTICCITE » qui sépare l’état solide à l’état

plastique du sol.
Wl : teneur en eau dite « LIMITE DE LIQUIDITE » qui sépare l’état plastique à l’état

liquide du sol
Ip = Wp - Wl Indice de plasticité qui mesure l’étendue du domaine de plasticité du

sol.

Suivant la valeur de Ip on peut attribuer au sol la qualification suivante :

I > 20 Sol très argileux


p
I > 10 Sol très argileux
p
I < 4 Sol maigre
p
I = 0 Sol exempte d'argile
p

3- Subdivision préliminaire
On distingue d'abord les sols grenus des sols fins
-Sol grenu plus de 50% des éléments ont un diamètre supérieure à80µm
-Sol fin plus de 50% des éléments ont un diamètre inférieure à 80µm

4- Cas des sols grenus


Sa classification fait intervenir les coefficients dits de «HAZZEN»
- Coefficient d'uniformité C = D /D
u 60 10
2
- Coefficient de courbure Cc=(D30) /(D60*D10).

Où Dx désigne le diamètre pour lequel le tamisât cumulé est de x %


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Tableau 1: CLASSIFICATION DES SOLS GRENUS

(plus de 50 % des élément > 0,08 mm)

Symboles
Définitions Conditions Appellations
L.P.C.

CU = (D60 /D10)< 4

et
Grave propre
Gb
Moins de 5% bien graduée
1 < CC =((D30)²) /(D10 . D60)< 3
d’éléments <
Plus de 50% 80µm

Graves des éléments > 80µm


Une des conditions de Gb
ont un diamètre > Grave propre
2mm Gm
mal graduée
non satisfaite

Limites d’Atterberg au-dessous de Grave


Plus de 12% GL
A limoneuse
d’éléments <
80µm Grave
GA Limites d’Atterberg au-dessus de A
argileuse

CU = D60 > 6
D10
et Sable propre
Sb
Moins de 5% bien gradué
d’éléments < 1 < CC =((D30)²) /(D10 . D60)< 3
Plus de 50% 80µm
Une des conditions de Sb
Sables des éléments > 80µm Sable propre
Sm
ont un diamètre > mal gradué
non satisfaite
2mm
Limites d’Atterberg au-dessous de Sable
Plus de 12% SL
A limoneux
d’éléments <
80µm Sable
SA Limites d’Atterberg au-dessus de A
argileux

Si 5% d’éléments < 80µm < 12%, on utilise un double symbole

A : Ligne du diagramme de plasticité


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5- Cas des sols fins


La classification est basée sur la détermination des limites d'ATTERBERG. Le sol est
caractérisé par le couple (WL;IP). Ce couple représentatif du sol sera porté sur le diagramme
de plasticité. Suivant la zone où se trouve ce point le sol prendra l'une des appellations ci-
après avec leur symbole respectif.

Figure 1 : Diagramme de plasticité

AP : Argile peu plastique Ot : Sol organique très plastique


At : Argile très plastique LP : Limon peu plastique
OP : Sol organique peu plastique Lt : Limon très plastique

IV-4 PARAMETRES DEFINISSANTS LES CARACTERISITIQUES


STRUCTURELS D’UN SOL
Des quantité respectives de solide, eau et gaz entrant dans un volume de sol donné
dépendent les caractéristiques mécaniques de ce sol.
Schéma : VOLUME POIDS
Soit un volume V de sol
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Volume Poids

Va GAZ
Vv Pa = 0
Vw EAU Pw P
V
Vs SOLIDE Ps

Figure 2 : Volume-poids

Dans ce volume V on définit :


-Les volumes élémentaires :
Le volume des grains ou volume du solide : Vs
Le volume d'eau : Vw
Le volume d'air : Va
Le volume de vide : V v=
Vw + Va
Le volume total : V=
Vs + Vv

-Les poids élémentaires :


Le poids des grains ou poids du solide : Ps
Le poids d'eau : Pw
Le poids d'air(négligeable) : Pa=0
Le poids total : P=Ps+Pw.

Toutes ces quantités sont déterminées par mesure de volumes de poids avant et après
étuvage à 105°C ou 60°C pour le sol organique ; jusqu'à poids constant.

Les paramètres qu'on va définir sont tous des rapports entre deux des quantités de base
désignés ci-dessus. Les relations entre ces paramètres sont donc indépendantes de la
quantité de sol considéré et l'une des quantités élémentaires pourra, dans la recherche de
ces relations, être prise égale à l'unité.

IV-4-1 POIDS VOLUMIQUES

Poids volumique du sol(apparent) :γ=P/V


Poids volumique du sol sec : γ d = Ps / V
Poids volumique du solide : γ s = Ps / Vs
Poids volumique de l'eau : γ w = Pw / Vw
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Poids volumique déjaugé : γ ' = γ – γw

IV-4-2 PARAMETRE SANS DIMENSION

Teneur en eau : w = Pw / Ps
Indice des vides : e = Vv / Vs
Porosité : n = Vv / V
Degré de saturation : Sr = Vw / Vv

IV-5 QUELQUES RELATIONS ENTRE LES PARAMETRES

Il arrive fréquemment que pour un sol donné on connaisse certains paramètre et dont
on ait besoin de paramètre inconnu. Il faut pouvoir retrouver rapidement par l’utilisation du
schémas poids-volumes la relation entre le paramètre inconnu recherché et les paramètres
connus.

Dans le cas général en fixant l’une des quantités élémentaires égale à 1 et en


supposant connu la teneur en eau (1 t /m3) on pourra à partir de trois paramètres
indépendants calculer tous les autres.
Paramètre connu : γ = P/V et la teneur en eau W =Pw / Ps
Paramètre à chercher γd = Ps / V

Volume Poids On prend Ps=1 ;


On en tire Pw=W alors P=1+W
GAZ
Par conséquent V=(1+W)/γ
1+W EAU W
γ 1+W d’où γd=γ/(1+W)
SOLIDE 1
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IV-6 ORDRE DE GRANDEUR DES PARAMETRES

Pendant la campagne de reconnaissance géotechnique il faut toujours se référer à des


valeurs expérimentales pour avoir une ordre de grandeur des paramètres à chercher. C’est
pour cela que nous regroupons les valeurs suivantes pour différents paramètres :

Pour γd : sol lâche γd =< 1.6


Sol dense γd = 1.6 à 1.8
Sol très dense γd > 1.8

Pour γs, généralement elle est prise égale à 2.7 t / m3 pour les grains non-
organiques.

Pour la densité apparente γ


Densité apparente en
Types des sols
t/m3
Sable serrée saturé ϒ = 2.2
Sable lâche saturé ϒ = 1.7
Argile raide ϒ=2
Vase ϒ = 1.4
Tourbe ϒ = 1.1
Marne ϒ = 2.3

IV-7 PROPRETES MECANIQUES DES SOLS

1- Résistance au cisaillement
Le tableau suivant résume tous les caractéristiques d’un sol vis-à- vis de sa résistance au
cisaillement.

Tableau 2 : Caractéristique de cisaillement

APPELLATION DEFINITION SYMBOLE


Cohésion effective Cohésion correspond à la contrainte transmis sur la squelette C’
solide(contrainte inter-granulaire)qui conditionne la stabilité à
long terme
Angle de Angle de frottement correspondant à la contrainte transmise sur Φ’
frottement effectif les squelette solide qui conditionne la stabilité à long terme
Cohésion Cohésion correspondant à la contrainte transmise sur Cu
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apparente l’ensemble grain eau qui détermine la stabilité à court terme
Angle de Angle de frottement correspondant à la contrainte transmise sur Φu
frottement l’ensemble grain eau qui détermine la stabilité à court terme
apparent

2- Perméabilité compressibilité et consolidation


Tableau 3 : Paramètre des Perméabilise compressibilité et consolidation
APPELLATION DEFINITION SYMBOLE UNITE

Pente de la droite de chargement ∆e


Indice de compression CC =
DE ∆logδ.'
Pente de la droite de déchargement
Cg = ∆e
Indice de gonflement
FG ∆logδ.'
Pression de consolidation La plus grande pression supportée
ou de Pression pré par le sol au cours de son histoire de δ'C ou δ'C K Pa
consolidation chargement
Contrainte effective Poids de terre surmontant l’horizon
δ'vo K Pa
verticale en place de prélèvement
Coefficient de perméabilité Kv m/s
Coefficient de
Cv m²/s
consolidation

V. JUSTIFICATION DE L’IMPORTANCE DES TRAVAUX DE


RECONNAISSANCE GEOTECHNIQUE

Les études géotechniques constituent une composante importante de l’établissement


et de la réalisation des projets de génie civil.

Un niveau de service voulu exige un certain degré de précision du mode de comportement


du sol vis-à-vis des sollicitations qui lui sont transmises.

V-1 SOLS : ELEMENTS FONDAMENTAUX POUR LE GENIE - CIVIL

V-1-1 ASSISE DES OUVRAGES

Mais si l’homme demeure maître de matériau qu’il utilise pour élever une
superstructure il doit par contre appuyer sa construction sur un élément naturel auquel il ne
19
peut rien : Le sol, et s’accommoder de ce que lui offre une nature souvent agressive et
trompeuse.

En effet nul ne peut construire sans avoir une idée sur les caractéristiques physiques ou
mécanique des couches du sous sol qui vont conditionner par la suite l’aptitude de ce
dernier à supporter les charges qui lui sont transmises ainsi que le types de fondation à
adopter.

La principe générale d’une fondation est la nécessité qu’ elle repose sur un sol ayant
une résistance suffisante. Mais la poussée de l’urbanisation, la croissance des villes et le
développement des agglomérations ne permettent plus ce choix. Les constructeurs sont
obligés de bâtir sur un sol de résistance médiocre. Une étude géotechnique conforme
adoptée au site permettra d’atteindre raisonnablement le niveau de qualité souhaité sans
engager utilement trop de budget.

V-1-2 SOLS : MATERIAUX DE CONSTRUCTION

Le sol fût parmi le premier matériau de construction que les hommes ont mis en œuvre.
Avec la terre on a pu construire différent ouvrage tel que habitats mur de clôture...

A l’heure actuelle le sol garde encore une vaste occupation dans le domaine du génie civil.

Dans le bâtiment il constitue la matière première des beaucoup des


matériaux(brique, hourdis, tuile...)

Dans le travaux publics il permet de réaliser un grand nombre d’ouvrages


remarquables très divers à savoir ; le barrage, les grands remblais routiers, les couches de
fondation des chaussés etc.

Des textes normatifs nationaux et ou internationaux régissent actuellement les


caractéristiques requises des sols utilisés comme matériaux ; mais quelque fois la nature
avoisinante n’offre pas cette qualité ; il arrive par conséquent de procéder à une méthode
d’amélioration ou autres solutions selon le cas.

Seule une étude soigneuse des sols du site en tenant compte des considérations
environnantes conduise à une décision proche de l’idéale.
20

V-2 PASSAGE SOUS SILENCE DES HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES


DES FORMULES EN MECANIQUE DES SOLS

Un travaux de reconnaissance géotechnique permet la distribution des valeurs


numériques aux paramètres d’études. Ces dernier sont pourtant variables d’un sondage à
un autre, d’un point à un autre pour le même sondage, d’un moment à un autre.

De plus les méthodes de calcul de la mécanique des sols obéissent aux hypothèses de
la continuité de milieu qui ignorent les caractères hétérogènes des sols naturels. Par
conséquent il est nécessaire pour ces théories d’être guidés puis interprétés avec un robuste
bon sens qui dans chaque cas particulier suggèrent les marges de sécurité à adopter et les li
mites des hypothèses à envisager.

Et malgré la tendance actuelle qui entreprend des méthodes d’analyse statistique et


probabiliste pour les études de mécanique des sols et le dimensionnement des ouvrages ;
ces incertitudes ne sont pas encore maîtrisées complètement puisqu’il n’est pas toujours
possible de distribuer les sondages régulièrement ; condition à laquelle ces théories doivent
respecter.

Une campagne de reconnaissance bien menée, l’expérience largement dispersée en


théorie et en pratique concourent à des fins qui représentent valablement la réalité avec la
sécurité nécessaire.

V-3 INCIDENCE DE L’INSUFFISANCE, VOIR L’ABSCENCE D’UNE


ETUDE GEOTECHNIQUE

Désordre des structures ; inaptitude au service ; diminution de niveau de service voir la


ruine des ouvrages ; Telles sont d’une étude non sérieuse du sous sol.

Il est ; cependant ; un principe essentiel à toujours respecter ; de refuser de procéder


par simple analyse et extrapolation des résultats obtenus sur un chantier voisin.
L’hétérogénéité des sols est telle, en effet, que même dans une zone supposée bien connue
et dite « HOMOGENE », des anomalies locales sont toujours à craindre. Il faut donc essayer de
les déceler ou tout au moins de réduire le plus possible l’importance des zones où elles
peuvent se présenter.

La série de photographie suivante montre des exemple des désastres survenus à des
ouvrages dus à des études imparfaites de la condition géotechnique du projet.
21

Figure 5 : La tour de Pise, la célèbre tour penchée du au tassement excessif

Figure 6 : Effondrement d’un Silo du au tassement différentiel non maîtrisé


22

Partie II : METHODOLOGIE DES TRAVAUX DE RECONNAISSANCE


GEOTECHNIQUE

Ce paragraphe aura pour objet la description et la mise en évidence des lignes


directrices d’une campagne de reconnaissance géotechnique pour des différents
ouvrages courants.

Pour chaque types d’études nous examinons les points suivants :

Les différent phases des études

Les opérations constitutives de chaque phase

les points d’implantations des sondages et leurs densité

les élément que le rapport doit contenir

Nous concevons le présent paragraphe dans une optique résolument pratique malgré les
nombreux facteurs influençant à ce pratique.

I- ETUDES GEOTECHNIQUES D’UN TRACE ROUTIER

I-1 GENERALITE ET OBJECTIF

Le choix d’un tracé s’effectue en fonction d’un certain nombre de critères


économique, politique, technique, etc. parmi ceux-ci, certains sont directement dépendants
de la nature du sous sol. cette connaissance du sous-sol est donc indispensable dès le début
de l’élaboration du projet, et elle a pour objet :

• D’aider à la définition du projet en donnant les contraintes géotechniques et en


identifiant les « les points durs » ou zones délicates ;

• De proposer des solutions réalisables ;

• De fournir des éléments nécessaires au maître d’œuvre ou à l’entrepreneur leur


permettant de choisir une technique, une méthode et programme de réalisation.

Les principes sur lesquels une étude géotechnique routière est fondée sont généralement
les suivants :

 Reconnaissance générale dont l’objet est une modélisation géologique du


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 site quasi indépendante du projet et dont l’importance est directement liée à


la phase d’étude.
 Investigations en vue d’une étude de dimensionnement qui correspond à des
réponses techniques aux divers aspect du projet pour lesquels le projeteur a
des besoins d’information précises. Les degrés de précision de ces
dimensionnements est subordonné encore à la phase d’élaboration du projet
et aussi à l’acuité des problèmes à résoudre.

Pour assurer une bonne démarche qualité, trois conditions impératives sont à respecter au
cours de l’organisation de l’étude :

• Dialogue avec le projeteur : ce dialogue permet la prise en compte dans le tracé


étant donné qu’un bon projet n’est pas la somme d’un bon tracé géométrique et d’une
bonne reconnaissance. Ainsi le géotechnicien doit donc être constamment au travail du
projeteur et en contre partie il doit fournir tous les résultats de la reconnaissance au fur et à
mesure qu’il les obtient.

• Adaptation des objectifs et des méthodes au contexte particulier du projet. Deux


projets ne sont jamais identiques; c’est au niveau de chaque projet qu’il convient de
déterminer les moyens et les méthodes de reconnaissance à mettre en œuvre, il faut donc
rechercher constamment les méthodes les mieux adaptées à chaque phase du projet ou à
chaque difficulté nouvelle à sur monter. Il n’est donc pas raisonnable de fixer à priori un
cadre fixe aux études et à plus forte raison un prix au kilomètre.

• Présentation des dossiers ; l’utilisateur du rapport géotechnique est rarement un


géotechnicien. Il est donc nécessaire que tous les résultats soient interprétés et que les
conclusions soient présentées de manière claire. En outre ce rapport étant aussi une pièce
de référence, les éléments analytiques doivent y figurer.

I- 2 LES DIFFERENTS PROBLEMES QUE L’ON PEUT RENCONTRER AU

COURS D’UNE ETUDE GEOTECHNIQUE ROUTIERE

La géotechnique routière traite des nombreux problèmes que l’on peut classer comme suit.

• Problème relatif au travaux de terrassement ; il comprend l’extraction des matériaux


et leur réutilisation :
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- L’extraction des matériaux : les coûts au mètre cube extrait dépendent des
difficultés d’extraction qui nécessite suivant le cas l’emploi : d’engins à lame ; de
défonceuse ; d’explosifs.

La possibilité d’utiliser tel ou tel moyen dépend de la nature du matériau de sa


résistance mécanique, de la densité et de l’orientation des discontinuités.

- Réutilisation des matériaux ;

Le mouvement de terre ne doit pas se limiter à l’aspect quantitatif : volume des déblais
égale volume des remblais ; il doit tenir compte des différents réemplois possibles pour les
matériaux tel que ; corps de remblais, matériaux drainant, couche de forme, matériaux de
chaussée.

Pour cela il est nécessaire de connaître la nature et l’état des sols en place ainsi que les
conditions météorologiques probable au moment de l’exécution du chantier car elles
conditionnent l’évolution de l’état des sols. Elle doit donc conduire à l’établissement d’un
mouvement des terres.

• Le second types de problème est le problème de stabilité des ouvrages(point dur) ;il
comprend :

- Le problème de zone compressible ;

- Le problème de stabilité des remblais de grande hauteur ;

- La stabilité de talus des déblais ;

- La stabilité de versant naturel ;

- Problème particulier(hydrologie, grands ouvrages d’art).

• Le troisième type de problème est le problème d’emprunt : emprunt pour matériaux


meubles et celles pour matériaux rocheux

• Le dernier genre de problème qu’on aura dû prévoir lors d’une reconnaissance est
l’étude d’impact environnementale. Le problème d’impact environnementale constitue un
cadre très spécifique lorsqu’il s’agit d’un projet routier ; il ne fera pas l’objet de notre étude.

Ces différents problèmes que nous venons de citer ci-dessus ne sont pas limitatifs
certains peuvent ne pas être subsister par contre il peut y avoir d’autre difficulté qui est
spécifique au site du projet.
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I-3 PRINCIPE ET ARTICULATION GENERALE DE LA METHODOLOGIE

Le déroulement administratif des études, la prise en compte de répercussions de


décision à prendre sur l’environnement du projet, et la nécessité de dialoguer avec les
collectivités concernées conduisent naturellement à un déroulement par phases de l’étude
géotechnique.

Dans chacun de ce phase, il est important que les deux conditions suivantes sont
satisfaites

I-3-1 LA PROGRESSIVITE

Les tracés, à priori possibles, sont souvent très nombreux et concernent ainsi une
surface de terrain trop vaste pour être étudier à fond systématiquement dans des conditions
de coût et de délais raisonnables.

Ayant à sa disposition un éventail de méthodes d’investigation qui diffèrent par le


coût la rapidité et la richesse d’information apportée, le géotechnicien doit travailler en
plusieurs étapes. Il utilisera les méthodes les plus rapides et économique sur des grandes
surfaces au début( à un moment où des nombreuses variantes restent en concurrence
)réservant les méthodes « lourdes » à des zones plus limitées lorsque le tracé est pratiquement
fixé. Les résultats de la phase n -1 permettent d’éliminer les secteurs reconnus comme les plus
défavorables et restreignent ainsi le champ d’investigation de la phase n en définissant le
type et la localisation des reconnaissances qui seront nécessaires.

I- 3-2 LA GLOBALITE

Un tracé routier est linéaire, c’est une ligne que l’on doit choisir sur la surface
topographique. Il ne peut être question d’envisager sa détermination en partant d’une
extrémité construisant ainsi un tracé à l’avancement, car la reconnaissance ne se réduit pas
à une succession d’une étude particulière : déblais, remblais, ouvrage d’art…

En effet, compte tenu des impératifs géométrique(limitations de courbure, de


pente) et de contrainte diverse, un choix effectué en un point donné peut avoir des
conséquences largement en amont et en aval. Le choix d’un tracé optimal ne peut se faire
que par une considération globale de toute la longueur du tracé.

Ainsi, il est admis de distinguer la reconnaissance en 3 phases :


26

• Phase 0 : dite d’Etude préliminaire : Elle consiste à apporter les éléments géologique
et géotechnique nécessaire au choix de fuseau présentant les moindres contraintes, c’est
une approche sur la faisabilité du projet.

• La phase 1 : dite d’Avant projet Sommaire : elle doit fixer les grandes lignes du projet
(emprise, tracé définitif, matériaux)

• La phase 2 : qui est l’Etude du projet, elle comprend l’étude de détail et des
solutions géotechniques éventuelles du tracé.

Ce découpage par phase de l’étude géotechnique doit être montée en parallèle à


l’avancement du projet. L’Organigramme suivant illustre ce montage.

Définition de la zone d’étude

Topographie, ETUDE PRELIMINAIRE

Définition des fuseaux possibles Phase 0


économie

Comparaison des fuseaux


Choix des fuseaux

Etude de projet Sommaire dans Reconnaissance géotechnique


une bande de 500 m de largeur Sommaire Phase 1

Modification éventuelles du projet pour


simplifier les problèmes géotechniques ; choix du
tracé définitif

Etude détaillée du projet Reconnaissance géotechnique


Définition du tracé en plan en détaillée. Phase 2
long et en travers
Etude géotechnique spécifique
calculs géotechniques.

Projet définitif ; approbation

Construction

Suivi du comportement des ouvrages

Figure 6 : Organigramme de l’articulation de la méthodologie d’étude géotechnique routière


27

Dans certains cas cette phase se prolonge par des chantiers expérimentaux lorsque
ceux-ci se révèlent être le seul moyen de prévoir les conditions suivant lesquelles se feront les
travaux.

Pour chaque classe problème cité ci-avant (§ I-2) il est possible de définir les contenus
des études spécifiques en trois niveaux :

• Le niveau 0 qui est une estimation de difficulté


• Le niveau 1 qui est un prédimensionnement
• Le niveau 3 est l’étude détaillée.
Une autre règle que l’on souhaite à respecter le long de chaque phase c’est que le
choix effectués à une phase donnée ne puissent être remis en cause ultérieurement en
raison des difficultés géologiques.

En conséquence lors de la phase n les études particulières sont au niveau n sur la


majeure partie du tracé sauf en certains secteurs limités où l’on peut être amené :
• Soit à ne pas dépasser le niveau n-1 si aucune difficulté ne se fait jour ;
• Soit au contraire de pousser l’étude jusqu’au niveau supérieur où tout au moins de
la débuter pour tenir compte de la durée importante de ces études et pour éviter que le
problème soulevé risque de remettre en question une partie du tracé.

I-4 DEROULEMENT GENERAL DE L’ETUDE

I-4-1 PHASE 0 : LA RECONNAISSANCE PRELIMINAIRE

La phase préliminaire se fait en deux étapes


• L’enquête préliminaire qui est fondée essentiellement sur une étude documentaire
(Carte topographique, géologique, photographie aérienne, études antérieures, …). Elle
permet d’établir une carte ou fiche rassemblant les contraintes géotechniques prévisibles et
de définir les moyens à mettre en œuvre pour effectuer les étapes ultérieures. Cette étape
consiste à arrêter un ou plusieurs fuseaux de passage de largeur d’environ 1 à 2 Km.
• Reconnaissance géotechnique préliminaire. En faisant appel aux moyens de
reconnaissance adoptés à la nature de sol ; cette étape permet une détermination
approximative de la nature, des propriétés géotechniques et de la géométrie des différentes
couches, et évidemment de localiser sur site les différents secteurs répertoires lors de l’étude
en bureau.
28

1- Problèmes relatifs aux travaux de terrassement

L’expérience montre que le terrassement représentent environ le quart du coût du projet. Par
conséquent, il est fondamental de tenir compte la nature du terrain pour caler le fuseau du passage du tracé.

Pendant la première étape de l’étude préliminaire, on doit limiter la nature géologique du

terrain traversé. Nous signalons que généralement on travaille sur carte d’échelle 1/80.000 à

1/25.000 avec son support topographique. Une hypothèse d’homogénéité de zone dans

chaque fuseau retenu sera fournie.

La visite sur le terrain permet de préciser et de confirmer la nature des sols constituants les zones
jugées homogènes précédemment. Cette reconnaissance préliminaire comprend une densité de sondage peu
faible ; un sondage par puits ou à la tarière et moins par zone homogène, prélèvement d’échantillons pour
identification et essai de portance. On peut utiliser également des sondages par pénétromètre dynamique
légère.

2- Problèmes relatifs aux stabilités des ouvrages (des points durs)


a- Le problème de zone compressible
Un sol est compressible en matière de géotechnique lorsque sa compressibilité dépasse de
façon sensible la déformation admissible de l’ouvrage projetée. Ce sont le plus souvent des argiles molles,
des vases ou des tourbes qui sont caractérisés par :

• une nature le plus souvent argileuse avec une teneur en matières organiques plus
ou moins importante
• une teneur en eau très forte
• un poids spécifique apparent faible
• une résistance au cisaillement très faible

Ce passage entraîne des problèmes sérieux pour l’ouvrage par exemple la


rupture d’un remblai construit, problème de frottement négatif pour les fondations d’ouvrages
d’art etc.

Le choix des fuseaux, après avoir répertorier les zones compressibles, dans la
mesure du possible, doit effectuer en évitant les zones. Ne subsisteront alors que quelques
zones qui seront donc des « passages obligés ».

L’étape basée sur l’étude en bureau aura pour but d’estimer une ordre de
grandeur de l’épaisseur des couches compressibles, sa nature et éventuellement l’existence
d’un substratum sous-jacent. Une première supposition des contraintes géotechniques du site
étudié sera faite.
29

Pendant la descente sur terrain, l’opération consiste à vérifier les contour


généraux des différentes zones de sol mous repéré sans oublier de relever les indice et
observation diverses (aspects physiques végétations environnantes déformations ou
dégradations diverses) qui servent de base la limitation de répercussion des hypothèses
simplificatrices.

Toujours est-il préférable d’effectuer un sondage à la tarière à main et un essai


scissométrique et ou pénétrométrique léger par zone des sols mous. On définira la nature, et
si possible, l’épaisseur des couches rencontrées.

Remarques : Les sondages peuvent être multipliés si deux variantes importantes sont encore
à comparer dans ce passage (traitement des sols et ouvrage d’art par exemple)

b- Le problème de remblai de grande hauteur.


On entend par grand remblai ici un remblai ayant une hauteur supérieure à 5 m.
Pour ce point dur, les problèmes qui peuvent survenir sont généralement la déformation par
poinçonnement du sol d’assise la perturbation du régime d’écoulement au sein de ce sol de
fondation qui peut mettre en cause l’équilibre à terme de l’ouvrage, le problème de
matériaux et règles d’exécution.

Dans un premiers temps de la phase préliminaire les secteur là où il faut traverser


en mettant en œuvre des grands remblais seront décelés afin de constituer les majeurs
facteurs qui conditionnent le meilleur choix de tracés. On prête aussi l’attention sur le
p)problème d’ordre hydrologique et hydrogéologique.

Dans un second, l’opération conduite sur terrain permettra de vérifier les


différents problèmes appréhendés en bureau. Le géologue chargé de l’opération pourra
préciser la nature des sols d’assise de futur remblai en faisant exécuter quelques puits de
reconnaissances ou sondages à la tarière pour prélèvement d’échantillons en vue des essais
au laboratoire. Le pénétromètre dynamique est aussi à conseiller pour apprécier les différents
horizons du sol support. La densité de cette reconnaissance préliminaire est fonction du
nombre de famille de nature du terrain : un sondage par nature au moins.

c- Le problème du passage en déblais profonds


En génie civil, déblai traduit toute quantité de matériaux enlevés du site naturel.

Les traversées en déblai posent des problèmes spécifiques surtout concernant la


stabilité des excavations. Les autres problèmes comme la mode d’extraction et la possibilité
de réutilisation des déblais sont traités dans l’étude de terrassement sauf dans le cas où celle-
30

ci a une profondeur supérieur à 5 m là il constitue une étude spécifique de la


reconnaissance.

La phase préliminaire permet de localiser ce passage dans le fuseau et


connaître la nature des contours géologique, il permet aussi de déceler les différents
problèmes particuliers qui peuvent influencer l’étude.

L’étude sur terrain permet de vérifier les contours géologique, fournis par
l’étude documentaire. Il consiste également de recueillir tous renseignement d’ordre
hydrologique ou autres pouvant influencer le contexte du projet.

On effectue un ou deux sondages par puits ou même par pénétromètre


dynamique léger selon la difficulté à estimer on exécute aussi un sondage à la tarière
manuelle au moins, pour prélèvement d’échantillon. On entreprend pour chaque échantillon
issu de chaque sondage :
• Un essais de portance et mécanique
• Un essais d’identification

d- Problème de passage sur versant instable


Les versants instables constituent des problèmes complexes pour un projet routier quelque soit
la forme de désordre qui résulte.

L’idéal c’est que cet endroit à haut risque ne se présente pas dans les fuseaux.

Dans le cas où ce secteur est un passage obligé ; le problème est de savoir

quelle disposition doit on prendre pendant et après l’exécution pour minimiser la répercussion

de l’instabilité (Disposition confortative, drainage ; … )

A partir des documents existants, on situe dans le ou les fuseaux étudiés les zones

de versants susceptibles de provoquer un désordre. On décrit également le cadre

géologique des contours intéressés pour fixer l’idée sur la classe d’instabilité (par fluage ; par

glissement ; par écroulement … )

La descente sur terrain consiste à vérifier et préciser les contours généraux des
versants. Pendant cette étape, on doit relever tous les indices d’instabilité telle que perte
moutonnée, bourrelets, fissures, arbres penchés.
31

On ne doit pas omettre de déceler la présence de nappe ; les zones


préférentielles d’écoulement des eaux, c’est à dire les facteurs naturels qui influent la tenue
des versants.
Il est parfois indispensable de prélever des échantillons pour identification des sols et même
on essai beaucoup plus élaboré pour localiser les différentes couches du terrain et de
préciser la configuration générale de la zone à étudier.

Cette phase s’achève par l’établissement d’une carte de zone à haut risque.

3- Le problème d’emprunt
La reconnaissance du tracé proprement dit doit s’accompagner d’une recherche assez extensive
des sources des matériaux , meubles et rocheux.

Nombreuses sont les conditions qui régissent le choix


• Localisation des gisements en vue de réduire les coûts de transport
• La qualité et quantité des matériaux
• Les accès
• L’incidence des exploitations sur l’environnement

a- Emprunt des matériaux meubles


Dans la construction routière les matériaux meubles sont destinés :
• Pour une route revêtue. Remblais, couche de forme, couche anti-contaminante ;
couche drainante et anti-capillaire, couche de fondation, couche de base.
• Pour une route en terre ils sont destinés pour la confection des remblais et couche de
roulement.

Nous trouvons dans l’ANNEXE 1 les critères géotechniques exigés pour chaque
usage cité ci-dessus.

Dans l’étude préliminaire basée sur la recherche documentaire. On repère tous


les sites possibles de gisements et on estime leur qualité en analysant la nature géologique du
contour.
Lors de la visite sur terrain, on vérifiera le cadre géologique des contours des différents sites
sélectionnés sur carte en examinant la topographie, la végétation, les possibilités d’accès.
On réalise des sondages par creusement des puits où à la tarière à main avec compactage.
On veille à ne pas omettre l’étude de la nappe.
32

b- Emprunt des matériaux rocheux


L’usage des matériaux rocheux dans le projet routier sont nombreux tel que : corps de
chaussées revêtues, granulats pour béton, maçonnerie.

Les caractéristiques des roches pour chaque utilisation sont cités dans l’ANNEXE 2.

Une première approche consiste à situer les indices rocheux intéressants et les
carrières en cours d’exploitation ou ancienne. De préférence on choisi les sources dans les
limites des fuseaux sauf dans le cas où la nature n’en offre pas là, on doit accepter des
distances de transport relativement importantes.
On établira, une carte à l’échelle 1: 50.000 à 1: 25.000 sur laquelle doit figurer.
• Les zones de morphologie caractéristique à une roche
• Les escarpements rocheux décelés
• Les carrières existantes ou ancienne.

L’intervention sur le site permet de vérifier sur le terrain l’exactitude des


renseignements qu’on aura pu recueillir en bureau.
L’investigation sur le terrain se fera :
• Par l’étude géologique rapide des indices répertoriés ou reconnus
• Par des observations visuelles et examen à la loupe des roches prélevées sur les
affleurements.
• Par des relevés topographiques simple à l’aide de boussole et de topofil et équerre
optique.
• Par des mesures à la boussole des traits majeurs des gisements direction générale ;
pendage etc.
• Par des prise de photographies

Ces tâches permettent de donner une valeur approchée du volume


exploitable. On reporte ces renseignements sur un croquis pour chaque site visité.
Il est très important d’effectuer un bon nombre de prélèvement en vue des essais en Labo
pour éviter des éventuels aléas.

A la stade préliminaire donc la qualité des études dépend beaucoup des données existantes,
alors il est avantageux de requérir une forte qualification quand au personnel qui en charge. Ce sont les
géologues qui en sont les plus capables mais ils sont toujours assistés par les ingénieurs routiers et le
géotechnicien. Une bonne communication entre ces personnes responsables peut aboutir à la qualité voulu.
33

I-4-2 PHASE 1 DITE ETUDE D’AVANT PROJET SOMMAIRE

Les résultats et conclusion de la reconnaissance géotechnique préliminaire qui était basées sur
un ou plusieurs fuseaux de largeur d’environ 1 à 2 km vont permettre l’orientation de l’étude d’avant projet
sommaire.

A son tour, l’étude d’avant projet Sommaire sera concentrée dans une bande de largeur
d’environ 500m centré sur le tracé provisoire. Ce bande, pour que l’étude soit de bonne qualité, doit-être
matérialisée topographiquement sur terrain et on établira un plan réel au 1: 5.000 pour support de toute autre
études ultérieures.

1- Problèmes relatifs aux travaux de terrassement.


Dans la bande d’étude, les polygones du tracé doivent tout d’abord matérialisés
sur terrain. L’étude d’APS consiste à arrêter le choix des variantes des tracés en parallèle au
tracé provisoire dans la bande de largeur 500m et d’optimiser le tracé en long et en plan en
fonction des paramètre cinématique de la route et des caractéristiques géotechniques.
L’étude du terrassement s’effectuera par zones homogènes repérées lors de la
phase 0 et confirmées lors de l’élaboration du levé dans la bande d’étude.

On exécutera des sondages :

• Par puits prolongés à la tarière à main


• Penétrométriques.

L’intensification des sondages d’investigation doit être modulée en fonction des


difficultés rencontrées, pour apprécier la faisabilité du projet et le choix des options.
D’après les expériences du LNTPB, par exemple, pour un base de 100 km la
densité de sondages varie de 50 à 250 en APS selon la complexité des sites :
• Zone facile 50 à 70
• Zone moyenne 50 à 150
• Zone difficile 150 à 250

Ces sondages confirment, par observation visuelle et prise d’échantillon, la


succession des couches et leur côtes respectives afin de dresser une coupe du terrain.

Les échantillons prélevés seront soumis aux essais de laboratoire tel que
Granulométrie, Limite d’Atterberg ; Equivalent de sable ; Essai de compactage et de
portance ; etc.
34

En particulier, pendant ce phase, on étudie la plate forme beaucoup plus


poussée pour permettre la subdivision du tracé par zone homogène en terme de portance
en vue d’un prédimensionnement des chaussées.

 Le documents de Rapport
A la fin de la phase APS pour le problème de terrassement, un rapport sera
rédigé dans lequel devrait figurer les implantations des sondages, leurs analyses possible et
les programmes à entreprendre ultérieurement.
Il comprend :
• Un linéaire géotechnique établi à l’échelle 1: 5.000 comprenant :
- les limites des zones homogènes par nature géologique
- les coupes synthétiques des sondages effectués sur le sol du tracé
- les éléments géotechniques essentiels (degré de Mipabilité, consistance, qualification
pour réutilisation … )
- les limites des zones de portance homogènes et profil en travers types.

• Un annexe comportant tous les résultats des essais effectués ; on note que pour
chaque zone étudiée, deux cas sont possible : le premier c’est que ce stade
suffit pour résoudre le problème, le deuxième est qu’il faut compléter les sondages
dont le programme et les recommandations doivent être bien claires.
• Un tableau dit de correspondance et du mouvement des terres sommaires.

2- Problèmes relatifs aux stabilités des ouvrages : les points durs


a- Le problème de passage en zone compressible
L’objectif visé dans ce phase est de donner un avis sur la stabilité des ouvrages, les amplitudes
et les vitesses de tassements, l’utilisation éventuelle des techniques particulières de construction (phasage des
travaux, traitement du sol de fondation … )

Pour se faire l’opération doit :


• déterminer au mieux la géométrie des couches ;
• définir la nature des sols compressibles.
• évaluer la consistance relative des sols et estimer leur caractéristique mécanique et
notamment leur résistance à court terme ;
• étude hydrogéologique orienté pour détermination du niveau de la nappe et
éventuellement la perméabilité du substratum ;
35

Pendant la compagne, deux sortes de moyens sont appelés à intervenir :


• les moyens des essais in situ tels que scissomètre pénétromètre dynamique du
statique ; pressiomètre et piézomètre éventuellement ;
• les moyens de prélèvement des échantillons.

La densité d’intervention sur le site comporte naturellement une fonte majorité


d’essais ou carottage implantés sur l’axe du projet. L’expérience toutefois montre que la
reconnaissance des sols de part et d’autre de l’axe est indispensable, ce qui conduit à la
maille de reconnaissance représentée sur la figure 9 suivante.

4L
50 m

T O T
 
50 m

L L L L L
Indice d’intervention

T : Tarière manuelle ou mécanique avec PIR

 : Scissomètre de chantier
 : Pénétromètre dynamique ou statique
O : Sondage carotté

Figure 9: Maillage type des sondages en APS d’un passage sur sol compressible

L dépend de la géométrie de la zone étudiée


50 < L ≤100m pour un franchissement d’une zone peu étendue (moins de 500m)
200m < L ≤ 300m pour un franchissement d’une zone d’étendue (plus de 1km)
36

 Le document de Rapport
Pour ce secteur, la phase APS s’achève par la rédaction d’un rapport comportant, en général
quatre parties :

• liste des travaux effectués avec le schéma d’implantation

• Synthèse géotechnique des sols rencontrés sur le site sous forme de coupe en long
et en travers sur lesquelles sont portés le sondage et leur interprétation ; le synthèse
de la phase antérieur plus la modification apportée.

• Indication sur les problèmes posés par l’implantation du projet (tassement,


disposition à prévoir pour la construction etc.)

• Définition du programme complémentaire.

Les conclusions de l’étude sommaire en zone compressible doivent permettre de


choisir parmi les trois options suivantes :

• Les solutions techniques sont simples et ne nécessite pas une étude détaillée.

• Les solutions techniques sont plus difficiles à mettre en œuvre et il est nécessaire de
réaliser une étude détaillée afin de préciser les problèmes d’exécution et les choix à
envisager (option Remblai ou Ouvrage d’art, condition d’exécution, amélioration ou
renforcement du sol de fondation etc.)

• Le tracé est à modifier soit pour des raisons techniques soit pour des raisons
économiques (solution trop onéreuse, délais de construction trop importants … )

b- Le problème de Remblai de grande hauteur.


Le fuseau étant choisi, un esquisse du tracé est inscrit dans la bande de largeur
500m du fuseau.

Si le problème de passage en grand Remblai subsiste dans le tracé, l’étude


d’avant projet sommaire consiste de confirmer et d’apporter une précision beaucoup plus
poussée de l’étude sur les sols de fondation et sur les matériaux constitutifs du futur remblai.

b-1 Investigation sur les sols de fondation.


Les opérations devront permettre :

• de préciser la géologie générale du secteur concerné en partant des hypothèses


prises lors de la phase préliminaire ;
• de définir la géométrie des couches, leur nature et leur caractéristique mécanique ;
• de préciser la profondeur du substratum incompressible ;
37

• d’indiquer le niveau de la nappe phréatique et ses variations.


• de données un avis sur la stabilité et les tassements des sols d’assise et en déduire, si
possible, les caractéristiques géométrique maximales du Remblai et son mode de
construction.

Pour se faire, on fait appel à :


- pénétromètre dynamique et ou statique,
- sondage par carottage pour préciser la nature et effectuer des essais en laboratoire,
- sondage par puits ou tarière à main en vue d’apprécier la côte au niveau de
laquelle seront exécutés les essais au scissomètre, pressiomètre, et éventuellement la
pose de piézomètre.
Voici un maillage types pour l’implantation de ces sondages par ordre d’intervention.

4L
≤50 m

‫ ڤ‬PER ‫ ڤ‬PER ‫ ڤ‬PER ‫ ڤ‬PER ‫ ڤ‬PER ‫ ڤ‬PER


  
≤50 m

L L L L L
↓ Pénétromètre dynamique (éventuellement statique)
Indice d’intervention

Puits ou tarière manuelle


⊗ Scissomètre de chantier ou pressiomètre normale
PER Prélèvement d’échantillon remanié
PEI Prélèvement d’échantillon intact

Figure 8 : Maillage type des sondages en APS d’un secteur de grand Remblai

L est toujours fonction de la géométrie et topographie du site. L prend la valeur suivante.


50 à 100 m Zone peu étendue (au environ de 500m)
200 à 500 m Zone étendue (plus e 1.000m)
Remarque :
- les essais scissométrique et ou préssiométriques sont faits tous les mètres en général
- les échantillons seront pris au moins par nature des sols.
38

b-2 Etude des matériaux constitutifs du futur Remblai


La géométrie du Remblai en fonction de l’aptitude du sol de fondation permet
d’arrêter le choix des matériaux parmi les provenances possibles pour assurer un meilleur
rapport qualité prix.

L’étude de ces matériaux choisis permet de fixer


• La géométrie du Remblai en concordance avec le sol de fondation
• Sa stabilité interne
• Le programme d’exécution avec des éventuelles dispositions particulières
• Les volumes nécessaires des matériaux.
 Le document de Rapport
Le rapport peut comporter normalement trois parties
• Le rapport géotechnique
• Le rapport des études de stabilité du Remblai
• Le rapport de synthèse

- La partie première du dit Rapport géotechnique comprend :



La localisation du Remblai dans une carte au 1: 5.000ème
 La description du site
 Les coupes géologiques et géotechniques
 Fiches de sondages
 Tableau numérique des caractéristiques
 Valeurs moyennes de chaque paramètre
Cette partie comporte également le rapport des études des matériaux la
localisation de source, sa nature et le volume que l’on peut y extraire, et surtout ses divers
caractéristiques.

- La partie 2 qui est le rapport des études de stabilité comprend :


 L’étude sommaire de la stabilité de l’ouvrage ln servant les abaques dites de
stabilité exemple celle de M.M. PILOT et MOREAU.
 Les prédimensionnements de Remblai (Pente des talus, technique et programme
d’exécution ; dispositions diverses…)
 L’étude de tassements sommaires en prendra des hypothèses simples (Remblai
assimilé à une semelle)
- La partie 3 est un Rapport de synthèse. En fonction des résultats des études ; on représente
la décision concernant les éventuelles opérations qu’on devrait entreprendre
ultérieurement ; le synthèse mentionne aussi les éventuelles modifications ; en plan ou en
long du tracé.
39

c- Le problème de passage en déblai profond


Parmi les passages en déblai profond pour caler le fuseau définitif nous supposons que
certaines subsistent dans la bande d’étude d’APS, c’est à dire qu’ils constituent des points de passages
obligés du tracé.

L’ objectif de la phase Sommaire cette fois c’est de connaître :

• Les dimensions de l’ouvrage (hauteur et emprise)

• Le profil en travers à retenir pour chaque famille de sol et éventuellement les


protection

à prévoir :
- fosses latéraux
- fosses de crête et de pieds
- descente d’eau
- drainage…
• Les possibilités de réutilisation des matériaux.

Par conséquent, l’investigation de la phase sommaire va être orientée pour


déterminer d’une façon plus précise :
• La géologie détaillée des sites de déblais
• La nature des matériaux constituants le déblai (Meuble, Rocheux)
• La nature de fond de déblai qui supporteront ultérieurement la chaussée
• Les caractéristiques géotechniques du matériaux
• Les problèmes hydrogéologique et hydrologique

Les moyens sont par conséquent conditionnés selon qu’il s’agit d’un déblai
meuble ou d’un déblai Rocheux.

c-1 Déblai Meuble

Les travaux de Reconnaissance utilise surtout les moyens d’intervention in situ

• Puits et sondages à la tarière manuelle avec prélèvements d’échantillons. En effet,


son

exécution permet d’apprécier, en utilisant des outillages courants, visuellement la

configuration du terrain en place. La tarière manuelle par sa légèreté et sa


maniabilité,

complète les puits manuels

• Tarière mécanique qui permet l’investigation à forte profondeur dans des sols à forte
40

compacité ou graveleux cas où la tarière à main est inapte

• Pénétromètre dynamique ou statique, qui ont l’avantage d’être rapide pour évaluer
les

caractéristiques mécaniques et l’homogénéité du terrain ainsi que la côte des

différentes couches.
• Prospection géophysique par résistivité ou par la sismique réfraction qui permet de

préciser la géologie du terrain et de confirmer la côte du Substratum. La prospection

géophysique donne aussi une appréciation sur la Rippabilité des matériaux.

• La pose des piézomètres qui permet du régime hydrogéologique du massif. Cette

étude amène à la bonne maîtrise des conséquences néfastes dites à la perturbation

de la circulation des eaux dans le massif après excavation.


Teneur de la reconnaissance

Le comportement d’un déblai est dû non pas au sol qui est dans l’axe du tracé et
qui sera terrassé mais au sol qui restera en amont du pieds de talus voir en amont de la crête
elle-même.
Les reconnaissances dans l’axe sont généralement indispensables vis-à-vis des

problèmes de terrassement.

Par conséquent, la reconnaissance doit être répartie aux mieux les différents types

d’investigations dans le secteur du déblai.

Un sondage tous les 100 mètres paraît un minimal pour apprécier la coupe du
terrain.
La pose de piézomètre sera faite sur le profil parallèle au sens présumé de
l’écoulement avec un espacement de 50 mètres environ. la figure9suivante montre un
exemple
41

Voici un exemple d’implantation des sondages pour l’étude d’un déblai

Figure 9 : Exemple d’implantation des sondages pour Une étude d’un secteur de déblai

c-2 Déblai Rocheux


La phase préliminaire de la reconnaissance a présumé la nature rocheuse du
déblai.
42

Les moyens de Reconnaissance sont les mêmes que ceux utilisés pour le déblai meuble sauf
que les sondages à la tarière ne peuvent plus être utilisés. On complète l’étude géophysique
(sismique réfraction) par quelque sondage destructif pour permettre le connaissance exacte
de la nature du roche. Une étude de fracturation du massif sera également entreprise par
l’intermédiaire des paramètres :
• Intervalle entre Discontinuité ID qui est une indice globale décrivant la fracturation
du
massif
• Le Rock Quality Designation RQD utilisant les données obtenues grâce au sondage
carotté dont il ne retient que les longueurs des carottes supérieures à 10 cm. RQD
est
calculé sur la longueur de la passe de sondage qui peut varier de 1 à 3 m voir 5 m.
Somme des longueurs de carottes de longueur ≥10 cm
RQD = 100 x ( )
Longueur de la passe de Sondage

Pour les sondages destructifs, on notera la vitesse d’avancement et la nature des

éclats.

Consistance de la reconnaissance
Ce teneur est un peu difficile à estimer car elle dépend plusieurs facteurs : l’étendue
du site, la contexte géomorphologique,…
Toutefois, Deux sondages carottes paraissent un minimal

 Le Document de Rapport
Outre les fiches géotechniques des essais entreprises ; le rapport doit mentionner
particulièrement :
• La localisation du site
• Les aperçus géologiques et topographiques
• Toutes les interprétations et résultats des investigations qui sont traduises par un
dimensionnement de l’ouvrage et par une décision quant à la destination possible
des
matériaux extraits.
• La description des problèmes spécifiques et les dispositions en remèdes (fossé de
crête,
drainage, ouvrage confortatif…)
• La conclusion de tous les résultats des investigations (suivant le profil en long et le
profil
en travers)
43

Dans le Rapport on ne doit pas omettre les éventuels programmes de


reconnaissance

pour la phase d’étude détaillée.

d- Problème de Passage sur le versant instable


Nous supposons que pour ce secteur la reconnaissance déroule normalement suivant le processus
de méthodologie d’étude. Le versant est donc figuré dans le fuseau là où le tracé va passer.

L’investigation relative à la phase sommaire du projet a pour objectif :

• L’étude des paramètres d’instabilité et l’influence de chacun d’eux

• La première évaluation de la stabilité du ou des versants avant et après travaux

• Les premières recommandations concernant les dispositions particulières relatives au

secteur.

Par conséquent, les reconnaissances doivent être orientées de façon à permettre :

• La détermination de la géométrie des couches

• La détermination de la géométrie du substratum et ses caractéristiques (perméabilité

surtout)

• La définition de la nature des couches

• L’évaluation des caractéristiques mécaniques régissant la condition de tenue du site

• L’étude du régime hydraulique du site

• De dresser le programme du suivie de l’évolution de l’état d’équilibre dudit versant

instable.

Pour se faire, l’autorité chargée de l’étude, en partant des hypothèses de l’étude


préliminaire et après appréciation théorique à partir d’un plan du secteur au 1: 500 à 1: 1.000
; procède aux investigations faisant appel.

• Le scissomètre ou pressiomètre pour l’évaluation de la cohésion non drainée des sols.

• Le pénétromètre dynamique pour déterminer la subdivision des horizons et pour les

interpréter qualitativement.

• Le piézomètre pour cerner la variation du niveau de la nappe

• Les matériels et moyens pour prélèvement d’échantillons, intacts ou non. Un


échantillon

au moins devrait être prélevé par horizon homogène.


44
Consistance de la Reconnaissance

Les sondages de reconnaissance sont implantés le plus souvent suivant la ligne de grande pente
ou dans le sens supposé du glissement. On peut procéder également à une reconnaissance suivant la
perpendiculaire de la ligne de la plus grande pente.

Mais quel que soit le cas il est très important de se référer aux études préliminaires car elles
permettent de choisir les zones représentatives du secteur.

En effet, la densité de sondages dépend :

• de la topographie

• de la géologie

• de la masse risquant à être mise en mouvement

• de la position du tracé dans le secteur

• des résultats exemptés

Pour les essais de laboratoire les règles ce sont que pour chaque couche
rencontrées on entreprend :

• Les essais d’identification :

- teneur en eau naturelle

- limite d’Atterberg

- Granulométrie

- Poids volumiques

• Les essais de comportement physique et mécanique

- Résistance au cisaillement

- Perméabilité

- Mesure volumiques

 Le document de Rapport

Il comprend trois parties

1° Rapport géotechnique qui comprend

• Les listes des travaux effectués sur terrain avec le plan d’implantation

• Le synthèse géotechnique des différents sols rencontrés qui comprend :

- les profils géotechniques

- les fiches géotechnique des sols types (phases préliminaire complétée de celle de la
45
phase sommaire)

• Un tableau récapitulatif des caractéristiques des différents sols.

2° Etude de stabilité avant et après travaux à partir d’une modélisation


mécanique qui satisfait les conditions d’instabilité du site.

3° La troisième partie est le synthèse général qui se traduit par la définition de la


stabilité du versant. Là, encore trois cas peuvent apparaître : -soit que le versant ne fera plus
l’objectif d’une reconnaissance détaillée en vue sa stabilité non dangereuse, après
disposition particulière donnée.
-soit que sa stabilité est douteuse et il sera indispensable de recourir à une

investigation plus serrée. On mentionne le contenu de ce programme dans ce partie de

synthèse générale,

-soit qu’on devra modifier le tracé ;

3- Le problème d’Emprunt :
La sélection des emprunts des matériaux pour un projet routier est assujettie sous multiples
conditions pour la sélection des sources possibles des matériaux.

Parmi ces conditions, on cite :


• Les conditions de transport. Le choix devra conduire à une distance moyenne de

transport minimale sans multiplier exagérément les points de prélèvement. On

considère toutefois qu’il sera préférable d’exploiter un gisement de matériaux de

qualités moyennes acceptables proche de l’axe du projet ; plutôt qu’un gisement

de

très bons matériaux mais éloigné ou d’accès difficile.

Comme valeur référentielle que k’on souhaite à ne pas dépasser pour différents
matériaux, on peut prendre généralement :

- Matériaux pour Remblai 5.000 m


- Matériaux pour couche de fondation 2.000m
- Matériaux pour couche de forme 2.000 m
- Matériaux pour couche de roulement de route en terre 2.000m
- Matériaux traités sur place 5.000 m
46

- Matériaux devant être traités en centrale fixe 10.000 m

• La quantité exploitable

On rappelle que si Vu désigne le volume utile des matériaux (après travaux) et Vb le


volume brute des matériaux, on site (volume en place),
alors Vu = Vb + Cm
où Cm est un coefficient minorateur exprimé comme suit :

Cm = Cr x Cs x Cp

Dans cette expression , la signification est la suivante :


Cr : coefficient de rendement qui est égale au produit du coefficient de foisonnement au
coefficient de tassement ou encore le rapport de volume en place en volume fini

Cs : coefficient de sécurité à l’exploitation qui tient compte de l’épaisseur des couches


intéressées et celle de la couche de couverture

Cp : coefficient de perte en générale la perte de matériaux pendant l’opération est prise


égale à 5 %

Les tableaux suivants donnent les valeurs de ces différents paramètres ;

Tableau 4 : Valeur de Cr ; Cf ; Ct

Coefficient de
Nature des Coefficient de Coefficient de
Tassement Ct (95%
matériaux foisonnement Cf rendement Cr = Cf x Ct
OPM)

Latérité 1,1 à 1,2 0,7 à 0,8 0,8 à 0,9


Sable 1,15 à 1,3 0,7 à 0,85 0,8 à 0,9
Sable argileux 1,2 à 1,3 0,7 à 0,8 0,85 à 0,95
Grave concassé 0/40 1,6 à 1,7 0,7 à 0,8 1,10 à 1,2

Tableau 5 : Valeur de Cs

Epaisseur des couches exploitables (m) Coefficient de sécurité à l’exploitation Cs

0,2 à 0,5 0,6


0,5 à 1 0,8
1à2 0,9

• La troisième critère pour la sélection des emprunts des matériaux est l’incidence sur
l’environnement. Son importance est généralement liée à sa localisation :
47
- zone forestière
- zone à haut risque d’instabilité
- zone cultivée
- zone d’habitation

Le fait d’extraire un tel matériau en un tel site peut avoir comme effet :
- La stérilisation de ressources utiles, eau souterraine
- Des modifications de l’état mécanique des terrains
- Perturbation des circulations d’eau souterraine et de surface
- Pollution des nappes
Il est alors très important de prêter une grande attention à ce fait pour
sélectionner rationnellement les emprunts des matériaux pour un projet routier.

a- Emprunt des matériaux meubles.


Les conclusions de la phase préliminaire, l’étude de terrassement qui a donné sommairement la
quantité de déblai réutilisable, ont conduit à une idée de sélection première des gytes

L’étude de la phase sommaire dot à son tour, confirmer le renseignements et


indices reconnus pour chaque emprunt retenu.
• Renseignement d’ordre qualitatif tel que :

- Granularité
- Plasticité
- Activité des éléments fins
- Teneur en matériau organique
- Propriétés mécanique

• Renseignement d’ordre quantitatif tel que


- épaisseur de la découverte
- épaisseur des couches exploitables
- surfaces exploitables

• Renseignement relatif aux problèmes d’évacuation des matériaux

- distance par rapport au tracé

- aménagement de la voie d’évacuation

Par conséquent, pour atteindre le niveau de précision conformément à la phase


d’avant projet sommaire, la prospection des gisements doit être effectuée suivant un
processus bien claire, ce procédure est identique pour chaque site.
48

La reconnaissance se fera essentiellement par puits creusés manuellement ou


mécaniquement suivant un maillage fixe et identique pour tous les sites dont le repérage se
fera suivant des règles bien claires.

Dans un premier temps, il faut que les indices reconnues après conclusion de la
phase préliminaire soient repérés sur terrain.

La campagne a un caractère progressif qui priorise le site d’accès facile et dont


les caractéristiques géotechniques paraissent suffisantes. On laisse de côté d’autres sites de
qualité géotechnique peut être meilleures mais d’accès difficiles ou trop éloigné du projet,
quitte à y revenir si les matériaux étudiés se révélaient en qualité ou en quantité insuffisante.

Autre, le chef de mission et les ingénieurs géotechniques chargés de l’étude, le


brigade emprunt est composé de deux équipes :

- équipe 1 chargé du travail d’implantation et de layonage des mailles de sondages

- équipe 2 chargé d’effectuer les puits et sondages éventuels.

La procédure et l’organisation de la connaissance peuvent être représentées


comme la figure 10 suivante montre
49

Date

Equipe 1 de la brigade Equipe 2 de la brigade

Layonage et implantation Préparation diverse


T1 des puits du gisement n°1

Layonage et implantation Exécution des puits de sondage


T2 des puits du gisement n°2 du gisement 1

Layonage et implantation Exécution des puits de sondage


des puits du gisement n°3 du gisement 2
T3

Visites des chefs mission et géotechnicien des sites n°1


et 2 et première évaluation des qualités et quantités
des matériaux + Définition du programme de
prélèvement des sols

Figure 12 : Processus et Organisation de Reconnaissance des sites d’emprunt des matériaux


meubles.

• Les puits ont en général les dimensions suivantes :

- profondeur ≤ 3 m 1,2 à 1,5 par 0,7 à 0,8 m

- profondeur > 3m 3,6 x 1m avec deux ou trois paliers intermédiaires avec éventuellement
un système de blindage.

Pour les moyens de reconnaissance, on peut utiliser :

• les tarières : elles sont utilisées pour prolonger les puits voir, dans certains cas, de la
50

• remplacer même s’il n’offre ni l’observation visuelle complète ni un échantillon


suffisant et précis. Son inconvénient c’est qu’elles donnent une délimitation imprécise des
différentes couches, la profondeur d’investigation est limitée.

• La géophysique par résistivité électrique.

On pourra être amené à avoir recours à un tel moyen dans certains cas pour
illustrer la reconnaissance de la découverte en jouant sur la longueur de ligne.

Quant au échantillons prélevés, ils feront l’objet des essais de laboratoire (de
chantier ou centrale)

- granulométrie par tamisage

- limite d’Atterberg

- équivalent de sable

- teneur en eau naturel

- essais de compactage

- essais de portance

- granulométrie par sédimentométrie

- essais des propriétés chimiques

- essais de traitement ou d’amélioration

Teneur des sondages


Pour un tronçon de 100 km, on estime une cinquantaine de gisement des
matériau meubles subsistants en phase sommaire.
La phase sommaire consiste à entreprendre un maillage de surface 120 m x 120 m
comprenant 9 puits. Les directions principales du maille et l’emplacement du gisement
doivent être bien positionnés et bien repérés par rapport à un point du polygone du tracé.
La figure II.5 suivante donne un exemple simple d’implantation des mailles de sondages avec
les repérages divers et la numérotation pratique de chaque puits.
51

Bande ou fuseau
De passage du tracé

Délimitation
de la découverte

Figure 11 : Exemple d’implantation des mailles de sondage avec les systèmes de repérage.

Remarques :

On pourra au fur et à mesure de la reconnaissance implanter si nécessaire


d’autres puits en respectant toutefois la maille élémentaire choisie.

Concernant la séquence de prélèvement, on estime 6 à 9 prélèvement par site


pour identification et au moins 2 ou 3 prélèvements pour essais de portance et de
compactage si le gyte paraît intéressant.

Quant à la prospection géophysique, elle est fonction de la topographie du


terrain et des problèmes à résoudre. Toutefois, on estime qu’au stade de l’Avant Projet
Sommaire, le maille élémentaire est de 50 m x 150 m pour l’espacement des traînés
électriques.

 Le document de Rapport

Le rapport comporte deux parties distinctes :


• La première est un compte rendu des opérations entreprises : essais et sondage ;

elle

fournit la synthèse des différents résultats.

Elle comprend :
52

• une fiche de gisement qui mentionne :

 Le numéro et le repérage du gisement.

 Le numérotage et le description des puits exécutées

 La qualification des puits (positif ou négatif)

 Les épaisseurs et les volumes moyens de la découverte avec le coefficient de


majoration

 Les indication concernant l’accès aux gisements

 Une description visuelle des matériaux faisant référence à sa granularité, sa


plasticité, sa couleur et tout autre élément susceptible de le caractériser

 La destination possible des matériaux .

• une fiche de synthèse des résultats des essais de laboratoire par gisement, elle doit
contenir la classification, la portance, les paramètres d’état

• un cahier annexe qui regroupe le détail de tous les résultats des essais réaliser sur le
gisement à savoir : les courbes granulométrique, les limites d’Atterberg, les essais
Proctor, les essais CBR …

• La deuxième patrie est l’aboutissement de l’étude géotechnique des gisements des


matériaux meubles. Il s’agit de la sélection des gisements qui fourniront les
différents matériaux nécessaires à la réalisation des différentes couches de la
chaussées.

Elle comprend :

• une carte géologique du projet sur laquelle sont reportées tous les gisements qu’ils
soient retenus ou non

• un plan de l’emprunt mettant en évidence la délimitation de la surface


exploitable, courbe de niveau, repérage éventuel, puits exécutés … accompagné
de sa fiche de synthèse géotechnique.

• la répartition sommaire des matériaux exploitables en fonction de leur utilisation


possible.

b- Emprunt des matériaux rocheux


Les conclusions de l’étude préliminaire aboutissent à une première sélection de carrière. Elles
bénéficient déjà un certain nombre de renseignements qui permettent d’orienter convenablement la phase
APS.
53

L’APS de l’étude géotechnique lorsqu’on parle d’un problème de source des


matériaux rocheux, a pour objectif de juger si les gisements sélectionnés préliminairement
sont valables du point de vue technique et économique.

En effet, lors de cette phase 1, on veille à obtenir une meilleur connaissance des
caractéristiques géométriques et géotechniques du massif étudié afin de permettre une nouvelle sélection.

Pour se faire l’étude doit comporter :


• Une étude géologique
• Une étude par prospection géophysique
• Une étude par procédé mécanique

b-1 L’étude géologique


Les conditions morphologiques et géologiques des gisements orienteront les travaux à
entreprendre et fixeront leurs implantations et leurs densités.

• La cartographie
Le géologue établira un plan détaillé du gisement en y reportant les affleurements rocheux et les
limites de contact entre les différents faciès. Pour cela il s’aidera d’observations des puits de tranchés ou de
talutages dont l’implantation dépendra de la configuration du gisement. Ces travaux de reconnaissance devront
avoir des sections suffisantes, par exemple 1 m x 1 m pour un puits.

• L’étude structurale

Si les conditions le permettent, l’affleurement rocheux, falaise, front de taille, l’on étudiera les
discontinuité affectant le massif. Elles renseigneront sur les possibilités de débitage et sur la pollution éventuelle
du gisement. Les discontinuité comprennent : les contacts géologiques, les failles, les plans de stratification, les
plans de litage, les plans de foliation…

- Le nombre N de familles principales de discontinuité obtenu par représentation


graphique à partir de canevas d’étude structurale.

- L’espacement moyen entre les discontinuité de chaque famille

- La densité de discontinuités par la mesure de leur intervalle le long d’une ligne tracée
sur les affleurements ou les parois des ouvrages de reconnaissance.

b-2 Etude par prospection géophysique


Les mesures géophysiques constituent une meilleure approche pour préciser certains caractères
physiques des roches. Non seulement elles complètent l’étude géologique mais surtout elles permettent
54

l’emplacement judicieux des points de sondages mécaniques et d’élargir la connaissance obtenue


ponctuellement à un secteur déterminé.

Pour le problème de recherche de matériaux rocheux deux méthodes de mesure sont


utilisables : la sismique par réfraction et la mesure de résistivité électrique.

• La sismique réfraction

Cette méthode est basée sur la mesure des temps de propagation d’ondes sismiques émises par
un choc ou une explosion et se propageant dans les couches constituants le sous-sol à des vitesses différentes
suivant leur nature et leur degré de compacité.

Elle permet surtout :

- de calculer l’épaisseur des différentes couches

- d’apprécier l’inclinaison du toit rocheux

Le tableau suivant donne des fourchettes de valeurs de vitesse de propagation enregistrée en


fonction de la nature des matériaux.

Tableau 6 : Valeur de la vitesse sismique pour différents matériaux

Matériaux Vitesse de propagation


(m /s)
Air 330
Eau douce 1450
Vases 200-600
Terre végétale 200-500
Alluvions sèches 200-1200
Alluvions noyées 1600-2400

Argile 700-2000
Marne 800-3000
Sables fins propres 350-1000

Calcaire crayeux sain 800-2000


Calcaire crayeux altéré 600-800
Calcaire 1250-3000
Dolomie 3000-5000

Schistes 3000-4500
Gneiss 3500-5000
Arène granitique 1000-1650
Granite 4000-6000
Basalte 2500-4000

• La résistivité électrique
55

Cette méthode est basée sur l’étude des conductibilités électriques dans le sol, elle consiste à
calculer la résistivité du sous-sol à partir des mesures de différences de potentiel aux bornes d’un dispositif
géométrique, constitué d’un résistivimètre d’un générateur électrique et de quatre électrodes (Figure II-6).

La distance des électrodes A et B caractérise la longueur de la ligne et détermine


la profondeur d’investigation.

A M N B

Figure 14 : Schéma de principe d’une résistivité électrique

En jouant sur la distance entre les quatre électrodes on peut avoir soit la
détermination des contacts géologiques soit les épaisseurs des masses de terrain de
même résistivité.
Le tableau 7 suivant donne l’ordre de grandeur de résistivité en fonction de la

nature des matériaux prospectés.

Tableau 7: Valeurs de la résistivité des différents matériaux


Matériaux Résistivité (Ohm)
Eau de mer 0,2
Eau de source 50-100

Limon 30-100

Sables et graviers secs 100-10.000


Graves sèches 200-10.000
Sable et gravier imbibé d’eau douce 30-5.000
Grave noyée 100-2.000
Sables et graviers imbibé d’eau salée 0,5-5

Argiles 2-20
Argiles caillouteuses 10-50
Marnes 5-50
Calcaires 100-5.000

Grés argileux 50-300


Grés et quartzites 300-10.000

Schistes graphiteux 0,5-5


Schistes altérés 100-300
Schistes sains 300-5.000

Gneiss et granites altérés 100-1.000


Gneiss et granites sains 1.000-10.000
Basaltes 800-10.000
56

b-3 Etude par procédé mécanique

Les moyens mécaniques permettent la définition précise de la qualité de la roche en profondeur


et de son épaisseur.

On fait appel :

• La pénétromètre dynamique pour situer la côte exacte du toit rocheux surmonté


d’autre couche meuble. Son implantation régulière suivant des profils servira des
corrélations avec les renseignements obtenus par ailleurs.

• Les sondages ou forages légers tels que marteau perforateur, sondeuse portative…

Les sondages carottés nécessitent une grande précaution alors son implantation
doit être étudiée avec soin.

Le forage est moins coûteux et des matériels légers s’avèrent suffisants quelquefois.

Dans tous le cas, il pourra être fait des diagraphies d’avancement pour caler la
variation en profondeur des paramètres physiques.

On doit aussi prélever des échantillons afin d’étudier la roche en laboratoire ; on


effectue généralement les essais suivants :

- Essai de dureté : L.A (Essai Los Angeles ; Résistance à la fragmentation)

MDE (Micro Dieval en présence d’eau ; résistance à l’attribution)

- Essai de résistance mécanique :

- essai de compression simple

- essai de traction

- Mesure de la masse volumique apparente

 Le document de rapport

A la fin de l’étude d’Avant projet Sommaire, une sélection de carrière sera faite celles ci
feront l’objet d’une étude détaillée si c’est nécessaire. Pour la sélection il sera naturellement
tenu compte de situation et de la répartition des gisements par rapport au tracé.

Ainsi le document de rapport comprendra :

• une carte sur fond géologique à l’échelle 1: 50.000ème positionnant les différents
sites étudiés.

• Les résultats des études de chaque site comportant

- Le plan de gisement à une échelle 1: 2.000 à 1: 500 sur quoi figurent les points
d’implantation des reconnaissances et les renseignements géologiques et structuraux,
57

- Les fiches techniques des travaux et les coupes des puits de forage ou de sondages
de la géophysique et leur interprétation.

- Les résultats des essais de laboratoire ;

• L’interprétation générale des données précédente faisant apparaître les


caractéristiques de la roche, le volume exploitable et les utilisations possibles des
matériaux.

• Des éventuelles recommandations pour le programme de la phase suivante sous


forme des plans, des fiches et de coupe.

I-4-3 PHASE 2 DITE ETUDE D’AVANT PROJET DETAILLEE


L’étude de l’Avant Projet Détaillée (APD) pour la géotechnique routière a pour but, dans le
cadre général du traie, de vérifier si les hypothèses faites lors de la phase 1 sont vérifiées. Sinon, on pourrait
être conduit à remettre en cause le tracé. Pour les différents problèmes se situent, en principe, au niveau II
sauf pour certaines qui n’ont pas à être poussées plus loin que le niveau en raison de l’absence de difficulté.

L’étude d’avant projet détaillée est constituée par les études du détail des solutions
géotechniques du tracé, des gisements des matériaux en vue de l’établissement du document d’appel d’offre.

Autre que le tracé en plan et le profil en long définitif, les mouvements des terrés définitifs, et les
données sur le trafic futur qui son tous des points de départ de l’APD, les conclusion et synthèse de l’APS,
pour les différents problèmes doivent constituer une référence pour l’orientation de l’étude de phase 2.

1- Problèmes relatifs aux travaux de terrassements


L’étude d’Avant Projet Détaillé pour les travaux de terrassement a pour but d’effectuer des plus
amples reconnaissances sur la plate forme de façon à ne plus avoir d’ambiguïté quant aux solutions
géotechniques du tracé.

Les études à ce niveau devront conduire au dimensionnement correcte du corps


de chaussée compte tenu des ressources en matériaux locaux.
Pour ce faire, les moyens à utiliser pour la reconnaissance sont pratiquement les mêmes que
les opérations lors de la phase APS. On s’efforce toujours d’employer des moyens simples tels
que :
• les moyens pour l’exécution des puits de sondages.
• les tarières manuelles
• la pénétromètre dynamique
le sondage d’investigation pour chaque cas doit attendre au moins
• 1 m au dessous de la ligne rouge pour le secteur de déblai
• 1 à 2 m pour les zones de mauvaise portance en secteur de remblai
58
Densité de sondage
La densité de sondage dépend de la nature de difficulté du site (topographie,

géologie, hydrologie … )

On estime, pour compléter le sondage effectué en APS, pour une longueur de 10


km.
• 10 à 12 sondages en zone facile

• 20 à 25 sondages en zone moyenne


• 25 à 35 sondages en zone difficile
On note que des prélèvements devront effectuer parallèlement aux sondages in-
situ en vue de réaliser des essais d’identification, de portance , et éventuellement des essais
de compactage.

 Le document de Rapport
L’étude d’avant projet détaillé s’achève par la rédaction d’un rapport qui
comprend :
• un mémoire qui précise le but et la consistance de l’étude
• un compte rendu des travaux effectués des interprétations ; et définitions des
solutions apportées aux problèmes spécifique
• un linéaire géotechnique comprenant :
• la géologie détaillée
• les subdivisions en zone de portance homogène
• le dimensionnement
• les recommandations d’exécution des terrassement
• un tableau de correspondance et de mouvement des terres définitif avec la
modification ou correction éventuelle.

2- Problème relatifs aux stabilités des ouvrages

a- Le problème de passage en zone compressible

Dans le cas où le niveau d’étude antérieur donne déjà suffisamment les


indications sur la nature de la zone compressible et sur les problèmes à résoudre il est possible
de ne pas effectuer la reconnaissance géotechnique détaillée.

Dans le cas contraire l’étude détaillée peut être entreprise et elle a pour but :

• La définition exacte de la géométrie des couches en profil en long et en travers

• La détermination précise de la nature et les caractéristiques de ces couches ; le


caractère drainant ou non du substratum ; c’est à dire tous les paramètres de
59
stabilité.

Par conséquent, la campagne fera appel aux moyens des sondages identiques à
ceux de la phase antérieure. La différence se situe sur la façon de les répartir suivant un ordre
d’intervention un peu spécial.

La figure 13 suivante illustre un répartition typique des sondages de la phase APD


pour compléter la phase sommaire.

4L
50 m

T O T
 ⊕   ⊕    ⊕   ⊕    ⊕ 
O O
O
50 m

L L L L L

APS APD
T Tarière manuelle ou mécanique avec ⊕
Scissomètre de chantier
Ordre d’intervention

P.E.R 
Pénétromètre
⊗ Scissomètre de chantier O Sondage carotté (P.E.I)
↓ Pénétromètre dynamique ou statique
O Sondage carotté continue

Figure 13 : Maillage type des sondages en phase APD


pour la reconnaissance d’une zone compressible.

Remarque :

• Pour les essais scissométriques ils seront exécutés en raison de 50 cm suivant la


profondeur

• Concernant les échantillons intacts (P.E.I) des essais d’identification seront exécutés
systématiquement par mettre de profondeur ; et un essai mécanique au moins par
nature de sols.

Essai d’identification : - teneur en eau naturelle

- Poids spécifique du sol

- Poids spécifique du sol sec


60
- Poids spécifique des grains solides

- Teneur en matière organique

- Analyse granulométrique

- Limite d’Atterberg
Essai mécanique : - Essai triaxial
- Essai de compressibilité
- Essai de perméabilité

 Le document de Rapport
Le dossier de rapport peut comprendre trois parties :
• Un mémoire géotechnique, qui lui aussi, composé de
- Un rappel de l’ensemble des études effectuées ; implantations des essais in-situ,
qui consiste ceux en APS*
- Une synthèse géotechnique qui contient :
 une copie géotechnique suivant le profil en long et en travers sur lesquelles seront
portées la géométrie des couches rencontrées, les caractéristiques géotechniques
correspondantes ;
 des fiches géotechniques des sols types
 un tableau récapitulatif des caractéristiques géotechniques moyens de chaque
famille, les valeurs numériques servant aux différents calculs de stabilité et de
déformation.
 Les fiches des essais
• La deuxième partie est une étude de stabilité. Cette partie vise à définir la stabilité
du remblai à long ou à court terme en tenant compte de l’influence de la densité
de sondage et la variabilité des paramètres afin de proposer le mode d’exécution
le plus adopté.
• La troisième est l’étude de déformation (Tassements)
• L’étude est étroitement en liaison avec celle de la stabilité pourtant on la traite à
part vue l’étendu de son influence sur le projet (Délai d’exécution ; calendrier de
confection du remblai … )
L’étude est décomposée en deux :
- Calcul des tassements de consolidation
- Calcul de tassements secondaires ;

En fonction des résultats des calculs, on mentionne dans le rapport toues les
dispositions particulières conformément aux hypothèses. On définit également le programme
de contrôle du travaux ainsi que la nécessité de procédure par site expérimental si ce
61
dernière est le seul moyen pour avoir les garanties indispensables contre les aléas et
les incidents dont les conséquences financières sont sans commune mesure avec coût.

b- Le problème de remblai de grande hauteur


L’étude d’APS a défini le programme pour l’orientation de là où la stabilité estime
est encore incertaine ou encore que les modes de construction envisagé exigent une étude
beaucoup plus poussées.
L’APD doit par conséquent permettre d’adopter les solutions géotechniques
définitives.
En effet, les moyens d’investigation qu’on appelle à intervenir seront les même
que ceux de la précédente. On veuille seulement à ce que le suspens des hétérogénéités
latérales de faciès ou des caractéristiques géotechniques en certains points soient précises.

L’étude détaillée aboutira à une parfaite connaissance du sol de fondation tant


du point de vue géologique que géotechnique et hydrogéologique. Ses résultats se
traduisent par la définition exacte de la géométrie du remblai, le mode d’exécution de
l’ouvrage et sa stabilité.

Le complément de l’étude consiste, par ordre d’intervention, à utiliser :


• Le pénétromètre dynamique
• Le Scissomètre de chantier
• Le pressiomètre
• La tarière
• Le piézomètre
• Les moyens de sondage par carottage (P.E.I)

Ces sondages seront implantés d’une manière analogue que l’APS, seul la teneur
est commandée par l’hétérogénéité des sols et leur géométrie et également de la précision
à atteindre pour les calculs. La figure 16 ci-après montre un cas de répartition des sondages
pour la phase APD relative à l’étude d’un secteur de grand remblai.
62
4L

⊕ ⊕
50 m

‫ڤ‬ ‫ڤ‬ O‫ ڤ‬PEI ‫ڤ‬ O ‫ ڤ‬PEI ‫ڤ‬


 ⊕   ⊕   ⊕   ⊕   ⊕ 
O O
O
50 m

⊕ ⊕

APS APD
d’intervention

Pénétromètre
↓ Pénétromètre
ordre


Puits ou tarière
⊕ ⊕ Scissomètre de chantier
Scissomètre de chantier ou
⊗ O Sondage carotté
pressiomètre

Figure 15 : Maillage type des sondages en phase APD


pour la reconnaissance d’un sol support d’un grand remblai.

Quant aux échantillons prélevés, il sera exécuté les essais suivant :

• Echantillon remanié

- Granulométrie

- Teneur en eau

- Equivalent de sable

- Limite d’Atterberg

- Mesure de perméabilité

- Mesure de gonflement

• Echantillon intact :

- essai triaxial

- essai de compressibilité.

 Le document de Rapport
Normalement le document de rapport comprend trois parties :
• Un mémoire rendant compte tous les travaux entrepris ainsi les données de départ
de l’étude. Cette partie comporte :

-un plan de localisation du secteur

-un plan au 1: 200ème du site sur lequel figure les points d’implantation des sondages.
63

Si des investigations complémentaires ont dû être entreprises sur les matériaux du


futur remblai, le rapport sera compris dans cette partie.
• La deuxième est l’étude de stabilité et de déformation, elle commande la
géométrie définitive du remblai (hauteur admissible pente de talus. … ). Elle
conditionne le délais d’exécution.
• La dernière partie est la synthèse générale, elle comprend :

- La définition exacte de la géométrie du remblai

- La mode de construction

- L’utilité éventuelle des dispositifs spécifiques (drainage, mur de pieds, …)

- La quantité et la provenance des matériaux à mettre en œuvre.

c- Problème de passage en déblai profond


Le tracé définit étant choisi le secteur de déblai profond pour qui les conclusions de la phase
APS laissent encore supposer l’existence des difficultés susceptible de survenir, fera l’objet d’une étude
détaillée afin de lever toutes indéterminations décelées précédemment.

L’objet de l’étude à ce niveau est de permettre de conclure sur :


• La géométrie des talus déterminée sommairement au niveau 1
• Les dispositifs confortatifs à mettre en œuvre
• Eventuellement le déroulement du chantier
En effet, comme chaque déblai étant un cas spécifique, il est difficile de définir à
priori la densité et la nature de la reconnaissance complémentaire.

Les sondages seront implantés en vue d’une meilleur définition géométrique de la coupe en travers
géotechnique des déblai ; ainsi que d’une meilleure appréciation des caractéristiques mécaniques des
matériaux. Certains sondages particuliers peuvent être à prévoir dans l’optique d’une bonne définition du
régime hydrologue leur type dépendra du but recherché.

A Titre indicatif, on peut envisager :


• une extension de la reconnaissance pénétrométrique à l’amont de la crête des
talus pour juger les risques d’extension des glissements potentiels
• de faire des prélèvements complémentaires d’échantillon intacts dans des
sondages carottiers
• de compléter les essais de laboratoire :
- sur les formations les plus dangereuses pour confirmer les résultats antérieurs.
- Sur les formations non étudiées à la phase APS et qui sont apparues depuis
comme intéressantes
- Sur les formations hétérogènes pour lesquelles il est utile de disposer d’un
64

- maximum de renseignement mettant en relief la dispersion des valeurs


caractéristiques.

 Le document de Rapport
Le document de rapport pour chaque étude détaillée de déblai doit indiquer :
• d’abord le dossier antérieur servant de référence
• les plans d’implantation des reconnaissances
• l’interprétation des résultats et leur traduction en terme de chantier
• seront précisés :
- les travaux confortatifs à envisager
- les moyens d’extraction des matériaux et ses destination
- les dispositifs particuliers pour maîtriser l’action des eaux.

d- Problème de passage sur versant instable.


On rappelle qu’au début de la phase 2 de la reconnaissance le tracé est fixé définitivement. Au
passage d’un versant naturel instable lorsqu’il y a lieu de pousser l’étude jusqu’au niveau 2 ce qui est
toujours le cas ; l’objectif est d’apprécier et apporter une précision élevée aux hypothèses de modélisation
mécanique du versant.

A partir des hypothèses de l’APS, on peut choisir rationnellement les points là où


l’investigation complémentaire sera exécutée.

La reconnaissance sera par conséquent orientée afin de :


• de définir exactement la géométrie de la formation et leur caractéristiques
respectifs
• d’affirmer le problème hydrologique dont le résultat devrait être corrolé avec la
pluviosité.
Les moyens d’investigation pour la phase APD sont les mêmes que ceux utilisés
lors de la phase APS.

 Le document de Rapport
Le rapport comprend deux parties :
• La première est le rapport des opérations entreprises ; parmi ses contenus on note :
- l’implantation des sondages sur un plan à fond topographique
- les coupes synthétiques transversales ou longitudinales sur lesquelles figure la
succession des couches avec leurs caractéristiques moyens.
- Les synthèses de tous les travaux effectués avec les fiches ou procès verbal
des essais,
- Un chapitre récapitulant les caractéristiques des familles des sols rencontrés.
• La deuxième partie est l’analyse de la stabilité par les calculs tels que :
65
calcul de déformation
calcul de stabilité proprement dit suivant la modélisation mécanique supposée du
site,

Les résultats de calcul commandent les dispositions spécifiques concernant :


• La mode de construction
• Les ouvrages confortatifs
• La définition des programmes pour le suivi du comportement de la dite zone
instable pendant et après travaux.

3- Le problème d’emprunt
a. Emprunt des matériaux meubles
La phase APS a permis de sélectionner définitivement les sources des matériaux meubles.
Chacun de ces gytes possède une fiche géotechnique sur laquelle figure les propriétés des matériaux et leur
quantités.

Pour certains cas, des reconnaissances complémentaires sont indispensables pour


confirmer l’exactitude de la qualification à qui est attribuée.

Pour certains autres, l’objectif à viser est la possibilité d’extension de la source tant
en profondeur que surfacique. Il arrive même quelque fois, d’entreprendre une étude de
nouveau gisement que l’on aurait écartés en phase sommaire.

Pour ce faire, on fait appel aux mêmes moyens que la phase précédente. Ainsi la phase détaillée
consiste à multiplier les points de reconnaissance.

Quant à l’implantation de ces points l’on adoptera une longueur de maille sous-
multiple de celle de l’APS par exemple 30m x 30m pour une maille originelle de 60 m x 60 m
en profitant du layonnage existant et en réalisant ceux nécessaire à la circulation.

En voici un exemple d’implantation des sondages en phase APD de l’étude géotechnique.


66

P200

P201
P203

⊕ Sondages de reconnaissance en APD


P204
 Sondages de reconnaissance en APS
Figure 16 : Reconnaissance complémentaire d’un emprunt des matériaux meubles

Pour les prélèvements d’échantillons la quantité sera la même que celle de la phase APS ; il en est de même
pour le nombres nécessaires des essais en Laboratoire.

 Le document de rapport
Normalement il y a même consistance que le rapport des études APS mais
complète et actualisé en fonction des opérations complémentaires.
A part, un document de synthèse sera rédigé par gyte. Ces documents traduisent en terme
de chantier tous les investigations effectuées, il comprend :
• Un tableau récapitulatif sur lequel doit porter :
- Le numéro du gisement et sa localisation
- Les caractéristiques géotechniques et la description visuelle des matériaux
- La classification des sols
- Le volume de la découverte (Surface et Profondeur exploitable)
- La condition d’accès
- L’utilisation possible des matériaux
- Et éventuellement des observations et recommandation diverses
• Un plan du gisement
• Des synthèses des résultats principaux
67

b. Emprunt des matériaux rocheux


Nous rappelons qu’à la fin du niveau 1 de l’étude de gisement rocheux leur géométrie et leur
qualité sont cernées, et la sélection des gisements est arrêtée définitivement.

Parmi le gisement retenu, certains méritent une meilleur connaissance des


massifs.
Cette étude à ce niveau sera orientée de façon à préciser l’exactitude de :
• La géométrie des massifs
• Les éléments compositifs du massif pour maîtriser la variation de la qualité de la

roche.
Les objectifs visés sont :

• établissement des recommandations en vue d’aboutir à une exploitation satisfaisante


• prescription des dispositions spécifiques relatives à l’installation
des usines d’élaboration des matériaux.

Par conséquent, les moyens à mettre en œuvre sont :


• Les sondages carottés ou destructifs avec diagraphie
Les essais à entreprendre sur les échantillons issus des forages permettrons :
• la connaissance des matériaux et la masse rocheuse par l’observation de la couleur
l’aspect et par examen microscopique et/ou macroscopique
• la caractérisation mécanique et technique des roches par l’intermédiaire des essais de
reconnaissance,
Notons que la teneur de tous ces sondages et essais dépend avant tout du type
d’hétérogénéité supposé. Normalement, c’est la synthèse de l’étude APS qui commande les
points où l’on implante les sondages d’étude détaillée. Mais dans tous le cas, les essais
suivants sont à prévoir pendant la phase d’étude détaillée des gisements rocheux.
• Essais mécanique : - Los Angeles
- Fragmentation dynamique
- Micro Deval
- Compression simple
• Essais chimiques : - Analyse chimique
• Essais des propriétés physiques : - masse volumique
- essai de forme
- essai de concassage
- essai d’adhésivité

 Le document de Rapport
Le document de rapport comprend pour chaque gisement étudié.
• Un mémoire géotechnique qui montre sur un plan les points d’implantations des
68
sondages
• Le résultat de ces sondages sous forme d’une coupe synthétique
• L’interprétation des résultats des sondages et des essais de laboratoire avec les fiches
d’essais respectives
• Des plans et coupes de gisement à l’échelle 1: 2.000 au 1: 500, avec report des
reconnaissance réalisées, avec délimitation de zone exploitable et leur plan d’attaque
respectif.
• Ces plans doivent avoir un fond topographique afin que les contraintes géographiques
soient mises en évidence convenablement.
• Des éventuelles observations et recommandations concernant la technique
d’exploitation et de transformation.

II- RECONNAISSANCE DES SOLS DE FONDATION

II-1 GENERALITE ET BUT DE LA RECONNAISSANCE

II-1-1 GENERALITES
L’étude des fondations présente pour le projeteur, les particularités suivantes :

• Le sol est un matériau auquel il ne peut rien. Il ne peut même pas de le choisir comme il
le faut avec la maçonnerie le bois, le béton ou l’acier. Il doit se contenter de ce que lui
offre le sol et ne tenir compte.
• La conception des fondations dépend autant de l’ouvrage qu’elles doivent supporter,
et donc des efforts auxquelles elles seront soumises que de la qualité ou de
l’homogénéité du terrain sur lequel elles devront déposer.
• Il y a interaction entre le sol de fondation, la fondation et la superstructure.

Ainsi, les fondations de tout ouvrage : immeuble bâtiment industriel, pont,


barrage, murs de soutènement, … nécessiteront d’une part de connaissance de la nature et
des propriétés géotechniques des sols sur lesquels il sera implanté d’autre part, les
informations plus ou moins précises suivant le stade de l’avancement du projet.

II-1-2 BUT DE LA RECONNAISSANCE


La reconnaissance géotechnique d’une fondation d’ouvrage doit donner les éléments
d’information qui permettront de répondre aux questions suivantes :

• quel est le sol ? Le sol pose-t-il des problèmes difficiles ?


Trop souvent encore le maître d’œuvre choisit un type de fondation à priori et après
étude complète de la superstructure, en particulier les fondations profondes, à partir
69

d’une étude des sols faites sans idées directrices et parfois même sans avoir fait l’étude
préalable.
• Comment faire le choix du type de fondation ? (semelles, pieux battus, pieux forés, puits,
caissons …)
• Dimensionnement de la fondation qui doit être résolu en fonction des deux exigences :
- Détermination des contraintes admissibles (coefficient de sécurité vis-à-vis de la
rupture du sol)

- Prévision des tassements (compatibilité des tassements avec la structure envisagée)


• Mode d’exécution de la fondation :

II-2 ORGANISATION DE LA RECONNAISSANCE

II-2-1 DEBUT DE L’ETUDE


L’étude géotechnique doit avoir lieu la plus idéale avant la définition du projet de construction.
Cela permet de prévoir les aléas géotechniques qui influent directement l’enveloppe financière envisagée et
le projet de superstructure et son emplacement définitif.

L’étude peut débuter également lorsque le projet de superstructure est déjà arrêté et
d’autre exigences ne permettent plus le choix d’implantation avant l’élaboration de l’étude
de fondation. L’objectif est donc de chercher une fondation compatible à la supers structure
en fonction de la qualité que le sol offre. Ce cas est très fréquent, pour le projet de bâtiment
surtout.

II-2-2 AUTORITE CHARGEE DE L’ETUDE


La responsabilité de la définition de la reconnaissance géotechnique appartient au maître
d’œuvre, il devra la confirmer à une entreprise spécialisée ou à un laboratoire. L’interprétation des
données de la reconnaissance appartient au maître d’œuvre, mais ce dernier peut la confier à l’autorité
d’étude géotechnique, selon leur contrat.

Pour avoir un résultat fiable, nous pensons qu’il est avantageux de confier toutes
interprétations possibles des reconnaissances entreprises au laboratoire d’étude étant donné
que le laboratoire il connaît beaucoup mieux la réalité que les sols cachent.

Alors quelque soit le cas, la collaboration entre ces divers intervenants est essentielle pour
construire le mieux possible au meilleur coût.

Il est indispensable pour cela que la transmission des informations puisse se faire
afin d’éviter entre autres des études ou des essais « pour rien ». Ainsi, par exemple, il s’agit
d’éviter :
70

• que le projet de fondation soit fait avant les études de sols,


• que le laboratoire retarde l’envoie du rapport d’étude,
• que le maître d’œuvre impose des délais incompatibles avec une reconnaissance
géotechnique sérieuse.

II-3 DEROULEMENT GENERAL DE LA RECONNAISSANCE


GEOTECHNIQUE
On peut la subdiviser en trois parties :

• Définition et exécution de la compagne de reconnaissance des sols


• Interprétation des résultats permettant de déterminer les différents caractéristiques
géotechniques du sol.
• Détermination du mode de fondation et de l’infrastructure en général, en fonction
des caractéristiques ci-dessus, de la superstructure, du niveau d’assise, des
conditions d’exécution des travaux, des critères financiers, etc.

Il faut insister sur la souplesse qui doit caractériser le programme de la compagne


de reconnaissance. Celui-ci doit pouvoir être évolutif en fonction notamment des premiers
résultats et des premières interprétations.
D’où, l’intérêt de la collaboration signalée ci-dessus. A partir d’une enveloppe du
coût de la reconnaissance fixée au préalable à un taux raisonnable, le maître d’œuvre, le
laboratoire serait ainsi à même de décider soit de réduire la campagne projetée soit de
l’augmenter.
La souplesse et le caractère évolutif de la reconnaissance se traduiront par
exemple par décision d’effectuer en priorité l’essai in-situ le plus rapide et le moins onéreux
compte tenu de la nature et des qualités supposées du sol et (éventuellement) du type de
fondation probable. Les résultat acquis permettront d’orienter la suite de la compagne de
reconnaissance.
L’évaluation de l’homogénéité du site sera un souci constant des responsables de la
reconnaissances car elle permettra de réduire ou au contraire de multiplier les essais prévus
au programme initial.
71

II-4 DEFINITION ET EXECUTION DE L CAMPAGNE DE


RECONNAISSANCE DES SOLS DE FONDATION.

II-4-1 POUR UN PROJET DE BATIMENT

En se référant aux paragraphes précédents, on constate que cette étude n’est pas une opération
isolée, on peut schématiquement la décomposer en trois étapes :

• L’enquête préalable
• La reconnaissance normale
• La reconnaissance spécifique

1- L’enquête préalable
Elle vise à regrouper toutes les renseignements disponibles sur le site ou
susceptibles d’être recueillies après examen du site
• Etude géologique
Elle peut être entreprise à partir des études sur carte géologique disponible avec
un fond topographique en courbe de niveau ou à partir des mémoires géologiques locaux
et archives diverses. Un examen des affleurements ou des fouilles complète cette étude.
Dans des cas qui paraissent délicats, on fait appel à l’intervention des géologue
qualifié.
Ces renseignements peuvent être obtenus également par consultation des
fiches de sondages et essais de sols déjà réalisés sur le site ou du voisinage ou dans le cadre
d’une antérieure plus large.
- par examen des ouvrages voisins
- par enquête orale auprès des habitants …
Cette partie d’étude par des renseignements d’ordre qualitatif et quantitatif doit
permettre de préciser :
- L’implantation la plus judicieuse de l’ouvrage, dans la mesure où elle n’a pas
été imposée par d’autres considération.
- La nature probable de la fondation
- La consistance du programme de reconnaissance.
Ce première phase d’étude est commune tant pour un projet de bâtiment que pour le pont
à part que pour ce dernier l’enquête est beaucoup plus étendue vue la diversité des
paramètres qui en régit.
72

2- La reconnaissance normale
Objectif : La reconnaissance normale doit mettre en évidence :
• La structure du site au voisinage de l’ouvrage à construire
- succession des couches
- nature des sols
- contrôle de l’homogénéité
- niveau de la nappe phréatique et régime hydraulique
- cavités souterraines, versant instable …
• Les propriétés mécaniques des sols pour le dimensionnement complète de
fondation
• Certains principes d’exécution.
Si le choix de la superstructure est déjà fait ou si elle n’est pas définitivement
arrêtée, les variantes possibles devront être fournies par le maître d’œuvre et les descentes
de charge en service (en différenciant éventuellement poids propre et surcharges) devront
être définies.
En fait, les résultats de l’enquête préalable conduisent à trois cas possibles.
1er cas : La fondation superficielle est possible sous réserve de vérification de
tassement.
2ème cas : La fondation profonde est indispensable
3ème cas : La solution n’est pas évidente soit que l’enquête n’ait fourni que très peu
des renseignements utilisables, soit que la formation superficielle semble techniquement
possible mais les informations sont insuffisantes pur faire une comparaison économique avec
la fondation profonde.
Par conséquent, le programme d’investigation normale dépend alors des cas
mentionnés ci-dessus.

a- La fondation superficielle est possible.

On rappelle que la norme actuellement en vigueur à Madagascar (AFNOR)


définie la fondation superficielle comme une fondation dont le rapport encastrement largeur
est inférieure à 5.
Les méthodes de calcul correspondant au type superficielle d’une fondation
laissent la concurrence des méthodes de calcul issus directement de la formalisme de la
mécanique des milieux continus dans sa version adaptée au comportement mécanique des
sols ; avec les méthodes de prévision directe à partir d’essais en place.
73

a-1 Investigation relative à la méthode de calcul utilisant le formalisme de


la mécanique des sols.
On fait appel aux essais de Laboratoires. Les paramètres à chercher sont
généralement : les modules, les coefficients de Poisson, des paramètres de fluage, des
paramètres de résistance.
Dans le présent cas, les problèmes fréquemment rencontrés par les ingénieurs sont :
• En quel endroits prélève-t-on les échantillons afin qu’ils soient représentatifs du site ?
• En fonction des densités des études, quelle quantité d’échantillon faut-il ?
• Comment choisir les éprouvettes à soumettre aux essais dans l’échantillon ?

a-1-1 Point de prélèvement d’échantillon


A ce stade de l’étude, l’implantation de l’ouvrage est également connu. Les
règlements actuellement en vigueur à ce matière ne montre aucune impérative concernant
la densité et l’implantation des sondages. Ce sont les premiers résultats qui indiquent ce qu’il
faut faire ; ça peut être l’interprétation de l’étude préalable.
En outre, les ouvrages de mécanique des sols et géotechnique ne traitent ces
problèmes que sommairement.
Des conversations constructives avec les personnels compétents à la matière,
des analyses des documents de rapport d’étude géotechnique, et également des suivis de
quelque chantier d’étude géotechnique ; nous ont permis de tirer des règles qui peuvent
être généralisés comme suit : concernant les conditions d’implantation des sondages :
• Les sondages sont effectués aux moins aux extrémités et au centre de la zone
chargée.
• Les points de prélèvements doivent être repartis (régulièrement si possible) suivant la
base de l’ouvrage.
• La campagne de prélèvement doit être précédé d’une investigation
pénétrométrique genre pénétromètre dynamique ;
En voici un exemple d’implantation des sondage de reconnaissance relative à une méthode
de calcul basée sur la détermination des paramètres de cisaillement du sol.
74

l > 25 m
↓ Pd4 Pd3 ↓ Pdi : Pénétromètre dynamique n° i

↓ Pd2 L > 25 m

↓ Pd1 Pd5 ↓

Figure 16 : Etape n°1 de l’ investigation pour une fondation superficielle

1ère étape investigation avec de la pénétromètre dynamique.

2ème étape campagne du prélèvement d’échantillon.


Le prélèvement aura lieu aux zones où la pénétromètre dynamique est
défavorable, en générale on prend les deux derniers défavorables. Mais quelque soit le cas, il
est usagé de prélever un échantillon au centre de l’horizon à étudier.
Dans notre exemple, nous supposons donc que ce sont Pd1 et Pd4 qui sont les défavorables.
Les points de prélèvement possible seront alors montrés dans la figure qui suive :

L > 25 m

O P4

Pi prélèvement n° i

O P2
L > 25 m

O P1

Figure 17 : Etape 2 de l’investigation pour une fondation superficielle


75

Remarque

• L’intervalle de dispersion des valeurs des caractéristiques du sol- issus des essais
réalisés (1 essai triaxial par sondage de prélèvement du moins), détermine s’il est
possible de représenter le terrain par une seule valeur pour chaque paramètre ou
non.
• Pour confirmer l’homogénéité d’un site de surface ne dépassant pas 25 x 25 m ; il
faut au moins 3 essais (triaxial et identification et oeudomètre) pour chaque
échantillon issus des 3 prélèvements différents.
Les deux autres problèmes cités ci-avant, ils seront traités plus tard, nous étudierons aussi
l’influence des différents paramètres sur la sécurité voulue.

a-2 Investigation basée sur l’utilisation et interprétation des essais en place


Pour cette méthode d’investigation, comme précédemment, nous supposons que
l’implantation de l’ouvrage est connu.

La campagne se déroule par étapes et il n’y a pas non plus des règlements
impératifs quant aux points d’implantation des essais et sa densité. Tout dépend de la
géologie présumée du site. Mais on peut quand même admettre les principes selon lesquels
l’endroit où l’on effectue les sondages sont les extrémités et/ou le centre de la zone chargée.

a-2-1 Première étape de l’investigation


Avant l’essai de dimensionnement de la fondation, on doit effectuer d’abord des
reconnaissances à la pénétromètre dynamique. Cet étape préliminaire de la phase normale permet d’apprécier
l’homogénéité surfacique ou suivant la profondeur du terrain. Sa répartition dépend de la topographie, de la
géologie, et évidemment de la dimension du bâtiment à projeter.

Mais il est très pratique de répartir 3 sondages pénétrométiques suivant un diagonal de la base
du bâtiment. Si le résultat de ces sondages aboutissent à une homogénéité du sol, alors on procède
directement aux essais permettant le dimensionnement de la fondation. Dans le cas contraire, la
multiplication des essais pénétrométriques s’avère nécessaire avant d’entamer aux sondages de
dimensionnement.
76

a-2-2 Deuxième étape de l’investigation


Suivant les résultats des essais pénétrométriques réalisés, l’on détermine les points
d’implantation et la densité de l’essai qui permet le dimensionnement complet de l’ouvrage de fondation.
L’essai le plus adapté et le plus réaliste pour dimensionner une fondation est « l’essai préssiométrique ».

Généralement, les essais préssiométriques sont effectués aux endroits où la pénétromètre


dynamique est la plus favorable. On peut augmenter le nombre de sondage pressiométrique pour déceler
l’existence d’une anomalie et de cerner son origine probable.

Exemple, un processus d’une reconnaissance normale basée sur l’interprétation des essais en
place.
1er étape

Pd3 Pd4 Pd3


Pd1 ; Pd2 ; Pd3 sont très
dispersés
Pd2 Pd2
On multiplie les sondages
pénétrométriques
Pd1 Pd1 Pd5

Pd1 ; Pd2 ; Pd3 sont plus


Pd1 et Pd3 semblent
ou moins la même
les plus défavorables
variation ; et Pd2 est la
plus défavorable

2ème étape

⊕ Pr2

⊕ Pr

Figure 19 : d’une reconnaissance basée sur l’interprétation des essais en place pour une fondation
superficielle

⊕ Pr : Pressiomètre Pd : Pénétromètre dynamique


77

Remarque

Nombreux sont les cas qui utilise la combinaison des essais in-situ avec la
méthode basée sur les essais de laboratoire. Dans ce cas la méthode de dimensionnement
utilise le formalisme de la mécanique de milieu contenu mais les paramètres sont déduits par
corrélation des essais en place.

b- La fondation profonde est indispensable


D’une manière assez générale, les fondations profondes sont utilisées pour traverser les mauvais
terrains afin de reporter les charges en profondeur sur une couche plus déviée qui est d’ailleurs très rarement
rocheuse.

Les fondations profondes sont dimensionnées sur la base d’essais en place avec parfois des
tables des valeurs de portance en fonction de la nature de la fondation et de leur méthode
d’exécution.
L’avenir des approches fondées sur la description des sols en contrainte et déformation est peu
favorable car la modélisation de l’exécution du pieu qui a un effet majeur sur son comportement est très
complexe.

Les essais les plus élaborés pour ce pratique sont la pressiomètre et le pénétromètre statique.
D’après ce qu’on vient de dire ci-dessus, le programme de reconnaissance est étroitement en
relation avec son mode d’exécution. Pour orienter notre étude nous supposons toujours que l’implantation du
bâtiment est déjà arrêté. Par ailleurs quelle que soit la technologie de l’exécution les principes de la
reconnaissance sont les suivants :

• L’essai pénétrométrique répartit en maille lâche constitue le début de la campagne


et conditionne le programme ultérieur.
• Les sondages d’investigation devront être implantés au droit de chaque appui.

b-1 Exécution de la première approche de l’étude par utilisation


des pénétromètres dynamiques
Dans ce premier étape de l’étude du sol, l’exécution pénétrométrique, le but à cibler c’est
d’apprécier la qualité des différentes couches sous jacentes. Par ce moyen de sondage, il est possible de connaître
les côtes respectives de chaque couche est donc la profondeur d’énergie des pieux.

Par conséquent, pour rassembler ces renseignements qui sont d’ordres qualitatifs, une densité de
reconnaissance évolutive s’avère très intéressante et très pratique.

Un maillage lâche (5 points de reconnaissance) débute la phase. L’évolution du maille des essais
pénétrométriques dépendra des résultats issus d’un maille lâche selon qu’on cherche le profil du toit du
substratum s’il en existe, ou que l’on cherche l’étendue d’une anomalie.
78

La figure 20 suivante montre un exemple de l’étape d’investigation


pénétrométrique d’une étude géotechnique d’un bâtiment dont la fondation profonde est
indispensable.

 
Pd3
Pd3 Pd5 Pd9 Pd5

Pd1 ; Pd2 montrent


L ≤ 25m
Pd6
Pd2 Pd7 Pd2 Pd8
un résultat uniforme

Pd10
Pd1 Pd4 Pd4
Pd1

L ≤ 25m

Figure 20 : l’étape d’investigation pénétrométrique d’une fondation profonde pour un


bâtiment

On peut conclure que pour la façon avec laquelle le maillage des sondages, il est impossible
d’adapter un règle adaptable aux différents cas, c’est toujours la première investigation qui oriente la suivante.
Dans certains cas la campagne est accompagnée d’un ou plusieurs prélèvements issus d’un forage profond.

b-2 Reconnaissance permettant le dimensionnement complet de


l’ouvrage de fondation
Nous supposons que le premier étape qui a consisté à entreprendre des essais
pénétrométriques, a permis au choix de technique d’exécution des pieux et ses dimensions
probables. Nous tenons toujours à préciser que la descente de charge

Les plans de la structure du bâtiment font partie des données pour orienter le programme de la
reconnaissance.

Dans ce paragraphe, nous traiterons le cas relatif à l’exécution par battage et


par forage des pieux (pieux battus ; pieux forés) qui sont les plus répandus du moins à
Madagascar.
79

b-2-1 1er cas : Les pieux forés semblent les plus adaptés au site du
projet
Pour dimensionner un pieu foré et autre type assimilable, il convient d’entreprendre la
reconnaissance en utilisant le pressiomètre. La pénétromètre a été utilisé pour avoir l’ordre de grandeur des
frottements mobilisables au sein des différentes couches. Pour le pressiomètre que nous verrons plus tard le
mode de fonctionnement, il permet d’évaluer les pressions limites horizontales en différent niveau et par
l’intermédiaire d’une formule qui est basée sur des corrélations directes sans qu’on ait besoin de passer par
l’intermédiaire des caractéristiques mécaniques traditionnelles à la rupture du sol (ϕ et C) ; on peut connaître très
rapidement la capacité portante du pieu.

On peut envisager également les moyens pénétrométriques statiques mais le


choix des moyens appartient au Maître d’œuvre en étroite collaboration avec le laboratoire.
Mais quel que soit le moyen d’investigation, il est d’usage dans la construction de bâtiment
de ne pas dépasser, entre les sondages de dimensionnement, une distance de 15 m dans
deux directions perpendiculaires. Dans la plupart des cas, on place ces sondages au
voisinage des points pour lesquels la pénétromètre est défavorable.

b-2-2 2ème cas : Les pieux battus sont possibles


Dans le cas de pieux battus, les essais de battage doivent être exécutés conformément aux
dispositions du cahier de charge DTU n° 13.2 (Septembre 1992) P11 212 Chapitre 1 Paragraphe 2-1-1.

L’article montre que les essais doivent, de préférence, être pratiqués sur 1 pieu
par 20. L’essai sera réalisé à proximité de point de reconnaissance de sol de manière à
pouvoir effectuer des éventuelles corrélations.
On établit ainsi un paragraphe de battage en portant en ordonnées les
profondeurs et les abscisses la résistance dynamique Rd calculée par la formule des
Hollandais sans coefficient de réduction. On rappelle que ce procès verbal d’essais doit
contenir les différents paramètres qui régissent les résultats ; à savoir :
• Le type de mouton utilisé
• Le poids de la masse frappante et de la masse frappée (pieu, faux pieu, casque …)
• Le nombre de coups nécessaire pour enfoncer le pieu d’une longueur donnée (30
cm en général). Ce comptage est effectué sur toute la longueur de pénétration
dans le sol en précisant la ou les hauteurs de chute du mouton.
• Le refus élastique en fin battage
• Les refus sont les trois dernières volées de 10 coups de mouton.
• Les incidents qui peuvent survenir en court de battage (Obstacles s’opposant à la
pénétration du fût, déplacements des têtes des pieux voisins, interruption de
battage…)
80

3- La reconnaissance spécifique
Ce supplément de reconnaissance a pour objet l’étude de problèmes bien déterminés intéressant
l’élaboration du projet de fondation et la mise au point de certaines dispositions constructives. Elle n’est
nécessaire que si les études prévues normalement lors de l’enquête préalable et de la reconnaissance normale
sont insuffisantes ou mal adaptées.

Parmi les problèmes pouvant donner lieu à une reconnaissance spécifique, on


peut signaler :

a- Les fondations spéciales


- Phénomène de tassement faisant intervenir principalement le phénomène de
consolidation en fonction du temps. Cas d’une couche faible sous appui.
- Groupe de pieu surmontant une couche molle
- Pieux ou puits soumis au frottement négatif et à des efforts latéraux importants
- Pieux flottants
- Injections à la base des pieux et puits forés
- Problèmes liés à la présence d’eau : rabattement nappe, interception de nappes sur
des ouvrages continus, stabilité des batardeaux , crainte d’altération du béton frais par des
circulations d’eau ou des eaux agressives…

b- Les fondations exceptionnelles


- Traitement de la masse du sol par injections
- Ancrages des tirants de palplanches ou de parois moulées
- Caissons havés ou foncés à l’air comprimé
Par conséquent, les moyens d’investigation supplémentaires spécifiques pourront être :
• Des sondages complémentaires avec prélèvements d’échantillons intacts
• Des essais en place complémentaires
• Des essais de sol en laboratoire (consolidation en fonction du temps, essais triaxiaux,
perméabilité…)
• Des mesures de perméabilité et de vitesse d’écoulement « in situ »
• Des essais statiques de chargement de pieux
• Des essais de battage en vraie grandeur
• Des études de nappe
• Des analyses d’eau
• Des études de mécanique des roches.
81

Ces reconnaissances souvent nécessaires seront plus onéreuses et souvent

beaucoup plus longues que la reconnaissance normale. Elles seront prescrites, quelque fois

dès l’élaboration du programme de reconnaissance de sols, et est-il besoin encore de le

préciser en étroite collaboration entre le Maître d’œuvre et l’autorité chargée de l’étude

géotechnique.

II-4-2 POUR UN PROJET DE PONT


1- Généralités
On appelle « point » un ouvrage d’art destiné à traverser les fleuves, les ruisseaux,
les dépressions du relief et les autres obstacles.
Certains ingénieurs s’intéressent tout particulièrement au dessin et au calcul des
superstructures et beaucoup moins aux fondations des piles et culées. Pourtant, la stabilité de
l’ouvrage dépende tout d’abord de celles-ci.
A cet égard, l’étude géologique et géotechnique des conditions de fondations
est largement justifiée.
Comparativement aux fondations des constructions classiques, celles des points
posent des problèmes spécifiques qui tiennent aux circonstances suivantes :
• Au niveau des piles, il est généralement impossible d’effectuer une reconnaissance
à vue (sauf les cas de l’utilisation d’une enceinte de palplanches ou les caissons)
• Au niveau des culées ou des massifs d’ancrage, les efforts ne sont pas verticaux.
• Les charges ponctuelles sur les sols de fondation sont souvent très élevées.
Les défaillances pour les fondations portantes qui reposent soit sur le rocher franc,
soit sur des sédiments jugés suffisamment compacts peuvent être dues :
• A un affaissement exagéré ; le sol de fondation présente, sous la charge d’une pile,
une compaction excessive ou bien il flue, faute de grandes contraintes latérales.
• A une rupture du sédiment par cisaillement sous la charge
• A un glissement banc contre banc dans le rocher d’appui
• A un glissement le long du contact entre fondation et rocher
• A une érosion localisée sous l’effet d’un surcreusement. Ce surcreusement est un
phénomène qui affecte le lit d’un cours d’eau à l’érosion des crues. Son action se
fait sentir de façon maximal dans les secteurs où l’écoulement est le plus rapide,
c’est à dire quand la section utile qui lui est offerte se trouve réduite soit par la
configuration naturelle, soit par l’édification d’obstacles.
82

La reconnaissance du site doit être particulièrement attentive et soignée. Les


études doivent s’orienter dans deux directions : connaissance géologique approfondie de la
région et connaissance précise des conditions géologiques locales.
On distingue deux stades des investigations : stade préliminaire et étude en détail

2- Stade préliminaire de l’étude


Pendant ce stade, il faut tenir compte d’impératifs suivants :
• Le pont doit avoir la longueur la plus courte
• Le tronçon de passage doit être droit
• La profondeur et la vitesse d’écoulement ne doivent être assez grandes (sans
changement brutal de la direction)
• Les terrains sujets à des phénomènes et processus géologiques dangereux doivent
être évités
• Le mode de gisement des sols doit être uniforme, leurs propriétés doivent être
favorables.
Pour faire le choix d’emplacement d’un pont, on étudie la géomorphologie et l’hydrogéologie des
terrains, leurs propriétés physiques, hydrauliques et mécaniques, l’existence et l’intensité des processus
géologiques (glissement, érosion séismique, marécages…) et enfin le régime hydrologique d’écoulements des
eaux, leur compositions chimiques et leur agressivité.

Pour avoir ces données sur chaque variante d’emplacement de pont, on fait :
• Etudes et confrontation de toutes les publications et documentations d’archives
précédentes
• Lever géologique et topographique de l’échelle de 1 : 10.000 à 1 : 5.000 limité à
une bande de largeur de 200 à 400 m.
• Travaux d’exploration (géophysique, forage…) pour composer les coupes et les
cartes géologiques caractérisant chaque éléments du relief.
Sur la base d’analyse de ces données on choisit la meilleure variante
d’emplacement du pont.

3- Etude détaillée de la variante principale


On l’accomplit pour :
• justifier le type de construction d’un pont et sa fondation
• faire le choix des sols portants de la profondeur de fondation
• déterminer les propriétés physiques hydrauliques et mécaniques des sols
• évaluer la stabilité de l’ouvrage : les conditions des travaux et son exploitation.
83

L’étude détaillée comprend :


Lever géologique (géotechnique des travaux d’exploration ; essais
géotechniques ; opération de contrôle et de surveillance ; travaux de laboratoire et
composition d’un compte rendu.
L’échelle du lever dépend de l’importance de l’ouvrage et de la complexité
des conditions géologiques et varie de 1 : 2.000 à 1 : 5.000.
Les travaux d’exploration incluent les observations géophysiques et les forages. Il
est recommandé de commencer cette campagne par les investigations géophysiques
(méthodes de sismique-réfraction ; ou résistivité électrique). Leurs résultats orienteront, dès le
début, les travaux ultérieurs.
Quant au nombre et à l’emplacement des sondages, on peut adopter les règles
pratiques suivantes :
• les sondages sont disposés en une ligne correspondant à l’axe du pont et en deux
lignes aux extrémités des piles et des culées ; les profils sont orientés suivant les axes
de chaque pile, accès et ouvrage régulateur annexe.
• En cas général, on fait un sondage par pile et par culée ; pour un pont bas à
arches nombreuses, on peut se borner à un sondage toutes les deux piles, mais on
en exécutera au contraire un plus grand nombre au niveau de culées
volumineuses et massives.
• Les sondages doivent être caractériser tous les éléments du relief.

Un schéma approché d’un emplacement des forages ou sondages est présenté


sur la figure suivante
84

Fleuve

≥5m

Figure 21 : Emplacement approché des sondages pour un projet de Pont

La profondeur des forages est déterminée de la zone d’influence de chaque pile et culée et est
égale en moyenne de 25 à 30 m. sous la couche d’ancrage (rocher ou sol très compact) la reconnaissance doit
descendre au moins 5 m.

Parmi les essais géotechniques, on exécute tout d’abord la pénétrométrie,


ensuite des essais de chargement.

Les observations et les mesures hydrologiques (régime, vitesses, débits) ont une
importance majeure parmi les méthodes de contrôle et de surveillance.

Quant aux travaux de laboratoire, ils comprennent l’étude des propriétés


physiques, hydrauliques et mécaniques des sols et de la composition chimique et l’agressivité
des eaux superficielles et souterraines.
85

D’après les résultats de la reconnaissance géologique et géotechnique, on


présente le compte rendu contenant toutes les documentations écrites et iconographiques
(coupes, cartes géomorphologiques, cartes spéciales, par exemple cartes du relief de tort
de la couche portante).

Exemple d’emplacement des sondages de reconnaissance en fonction de la


nature probable du terrain et de la dimension de l’ouvrage.

4- Exemple type de reconnaissance

a- Reconnaissance d’ouvrage d’art long (largeur inférieure ou égale à 11


m)

*Terrain homogène : bonnes performances

O Sr1
⊕ Pr2 ⊕ Pr2
⊕ Pr2 ⊕ Pr2

*Terrain homogène : performances moyennes

⊕ ⊕ PR2 ⊕ PR2
O S R1

⊕ ⊕ PR2

⊕ O S2I O S2I
86

*Hétérogénéité reconnue ou à craindre

⊕ PR2

O SI O SI

⊕ ⊕ PR2 O SI ⊕ PR2

Légendes
Essai pénétromètrique

O SI Sondage avec prélèvement d’échantillon Intact

O S R1 Sondage avec prélèvement d’échantillon remanié

⊕ Essai pressiométrique
Figure 22 : Exemple type des implantations des sondages pour la variante principale pour un
projet de Pont

Tous les essais sont à exécuter lors de la reconnaissance détaillée de la variante principale,
sauf les pénétromètres et les sondages avec prélèvement d’échantillon remanié.

b- Reconnaissance d’ouvrage d’art large (largeur supérieure à 11 m)


Large et court


2
O S R1

⊕1
2


⊕2 ⊕1
87

Large et long

 2  2B ⊕2  2B  2

O S R1

 2A  2A

2

2
⊕  2B  2  2B

Légende


Essais pressiométriques
 Essais pénétrométriques (de préférence type SPT)

⊕ Essais pénétrométriques ou pressiométriques

Sondage avec prélèvement d’échantillon remanié


O SR
1 : Première phase
1+2A : deuxième phase APD terrain normal assez homogène
1+2B : deuxième phase APD terrain hétérogène

On souligne toujours que les opérations de reconnaissance ne constituent pas des travaux de
routine, il y faut de jugement, l’esprit critique, l’esprit d’observation et de synthèse.
88

PARTIE III : DISPOSITIONS NECESSAIRE POUR LA FIABILITE DES RESULTATS D’UNE


RECONNAISSANCE

Dans le cadre de cette troisième partie, il sera essentiellement traité les procédures
qu’on doit respecter durant les interventions sur terrain.
La pratique de la géotechnique comprend deux approches protagonistes et
exclusives de la caractérisation des sols :
- L’exécution des essais en place ;
- L’exécution des essais de laboratoire
Pour le second cas ,l’opération sur terrain consiste aux prélèvement d’échantillons. La
stratégie d’étude a été déjà définie, la question maintenant c’est de savoir quels sont les
facteurs pratiques fondamentaux qui conditionnent la bonne réalisation d’un essai et qui ont
une grande importance sur la fiabilité des résultats.

i-DISPOSITION RELATIVES A L’EXECUTION DES ESSAIS IN-SITU

Nous limitons nos études sur les essais en place les plus couramment utilisés (du moins à
Madagascar) et qui constituent d’ ailleurs les principales opérations lorsqu’on parle de la
caractérisation in-situ d’un sol.
Ce sont : - Le pressiomètre
- Le scissomètre
- Le pénétrometre Dynamique
- Le pénétrometre Statique.

b-1 Terme de pointe


Le terme de pointe est donné comme pour les semelles superficielles par la relation :

q = q0 + k (Ple – P0)
où P0 et q0 sont des pressions horizontales et verticales totales des terres au niveau considéré,
termes qui peuvent le plus souvent être négligés.
Ple : pression limite équivalente qui est une pression limite pondérée ; et qui tient compte de
la distribution des pressions limites mesurées de part et d’autre de la pointe du pieu.

Ple = Pl1xPl2xPl3
Les trois valeurs sous le radical représentent respectivement les pressions limites
mesurées un mètre au dessus de la pointe du pieu, au niveau de cette pointe et un mètre au
dessous.
k : facteur de portance. Il dépend de la nature et du compacité du terrain, du type de pieu,
de sa mise en œuvre, ainsi que de son encastrement.
89

b-1-1 Méthode de détermination du facteur de portance k :


Nous allons passer en revue les évolutions des règles de choix du facteur de portance.

• Méthode proposée par L. Ménard (1965)


Cette méthode fut adoptée telle quelle par la ministère de l’Equipement
français dans le dossier pilote FOND 72 (1972)
Tableau 17 : Détermination du facteur de portance k pour des fondations profondes Fond 72

Plages des pressions Encastrement


Nature du sol Catégorie k pour hc/R
limites (bar) critique hc/R
0-12 Argile
I 4 1,8 2
0-7 Limon
18-40 Argile raide et Marne
12-30 Limons compacts
II 10 3,2 3,6
4-8 Sables compressibles
10-30 Roches tendre
10-20 Sable et gravier
III 16 5,2 5,8
40-100 Roche
Sable et gravier très
30-60 III bis 22 7 9
compact
Pieu Pieu
R : est le rayon du pieu
foré battu
90

Figure 33 : Détermination du facteur de portance k pour des fondations profondes : Fond72.

Méthode de détermination du fonction kP selon (Fascicule 62, 1993)


L’accent y est mis sur une classification encore plus détaillée des sols qui figure
dans le tableau 19, pour le choix des valeurs de kP données dans le tableau 20.
91

Tableau 18 : Classification des sols pour le choix du facteur de portance kP (Fascicule 62,
1993)

Classe de sol Pl (M Pa)

A Argiles et Limons mous < 0,7


Argiles, limons B Argiles et Limons fermes 1,2 – 2,0
C Argiles très ferme à dures > 2,5
A Lâches < 0,5
Sables, Graves B Moyennement compacts 1,0 – 2,0
C Compacts > 2,5
A Molles < 0,7
Craies B Altérées 1,0 – 2,5
C Compactes > 3,0
Marne, Marno- A Tenders 1,5 – 4
calcaire B Compacts > 4,5
A Altérées 2,5 – 4,0
Roches
B Fragmentée > 4,5

Tableau 19 : valeur du facteur de portance kp (Fascicule 62, 1993)


Elément mis en œuvre avec Elément mis en œuvre sans
Nature des terrains
refoulement du sol refoulement du sol
A 1,4 1,1
Argiles, limons B 1,5 1,2
C 1,6 1,3
A 4,2 1,0
Sables, Graves B 3,7 1,1
C 3,2 1,2
A 1,6 1,1
Craies B 2,2 1,4
C 2,6 1,8
Marne, Marno-
2,6 1,8
calcaire
Roches altérées 1,8 à 3,2 1,1 à 1,8

b-2 Terme de frottement latéral


Le frottement unitaire latéral à chaque niveau est déduit de la pression limité mesurée à ce même niveau.

Nous portons sur les figures 35,36, 37 pour les diverses méthodes du détermination
du frottement latéral unitaire
92

Figure 35 : frottement latéral unitaire selon le dossier FOND 72

Pour cette méthode le tableau 20 ci-après donne la courbe à considérer suivant la


nature du sol et le type du pieu.
Tableau 20 : Courbe de frottement latéral à considérer (d’après M. Bustamente et L.
Gianeselli)

Mise en œuvre et nature du pieu Injectés


Pression
Nature du sol limite P Foré-
(P ma) Foré Battu Faible Haute
tube Béton Métal
Béton Métal pression pression
béton
Argile molle, limon et
sable lâche, craie 0 à 0,7 Abis Abis Abis Abis Abis A -
molle
Argile moyennement 1,2 à (A)* (A)* (A)*
Abis Abis A D**
consistante et limon 2,0 Abis Abis Abis
Argile raide à très (A)* (A)* (A)* A
> 2,0 Abis A D
raide Abis Abis Abis Abis
Sable et grave
(B)* (A)* (B)*
moyennement 1à2 Abis A B ≥D
A Abis A
compacts
93
Sable et grave
(C)* (B)* (C)*
compacts à très < 2,5 A B C ≥D
B A B
compacts
Craie altérée à (C)* (B)* (C)*
>1 A B C ≥D
fragmentée B A B

(E)* (C)*
Marne et marno- 1,5 à 4 B E*** E*** E F
C B
calcaire

Marne très compacte > 4,5 E - - - - F >F

Roche altérée 2,5 à 4 F F - F*** F*** ≥F >F

Roche fragmentée > 4,5 F - - - - ≥F >F

* : les valeurs entre parenthèse ( ) correspondent, pour les pieux forés, à une exécution
soignée du pieu et un technologie de mise en œuvre susceptible de remanier au minimum le
sol au contact du fût. Pour les pieux battus, par contre, à un resserrement du sol sur le pieu
après battage.
** : préconisé pour des sols dont P1 ≥ 1,5 Mpa
*** : seulement pour les cas où le battage est possible.

Figure 37 : frottement latéral selon fascicule 62


94

Le tableau 21 ci-après donne la courbe à considérer suivant la nature et le type du pieu

Argiles, limons Sables, graves Craies Marnes

A B C A B C A B C A B

Foré simple Q1 Q1,Q2(1) Q2,Q3(1) Q1 Q3 Q4,Q5(1) Q3 Q4,Q5(1)

Foré boue Q1 Q1,Q2(1) Q1 Q2,Q1(2) Q3,Q2(2) Q1 Q3 Q4,Q5(1) Q3 Q4,Q5(1)

Foré tubé (tube


Q1 Q1,Q2(3) Q1 Q2,Q1(2) Q3,Q2(2) Q1 Q2 Q3,Q4(3) Q3 Q4
récupéré)
(4)
Foré tubé (tube perdu) Q1 Q1 Q2 Q2 Q3

Puits (5) Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5

(4)
Métal battu fermé Q1 Q2 Q2 Q3 Q3 Q4

Battu préfabriqué (4)


Q1 Q2 Q3 Q3 Q4
béton

Battu moulé Q1 Q2 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3 Q3 Q4

(4)
Battu enrobé Q1 Q2 Q3 Q4 Q3 Q4

Injecté basse pression Q1 Q2 Q3 Q2 Q3 Q4 Q5

Injecté haute pression


(6) Q4 Q5 Q5 Q6 Q5 Q6 Q6

Tableau 22 : frottement latéral selon fascicule 62

(1) Réalésage et rainurage en fin de forage.

(2) Pieux de grandes longueurs (supérieure à 30m).

(3) Forage à sec, tube non louvoyé.

(4) Dans le cas des craies, le frottement latéral peut être très faible pour
certains types de pieux. Il convient d’effectuer une étude spécifique dans
chaque cas.
(5) Sans tubage ni virole foncé perdu (parois rugueuses).

6. Injection sélective et répétitive à faible débit.


95

Remarque :
• En parte courante du fût du pieu, on voit que le frottement latéral unitaire est limité a
0,8 bar
• Dans le cas des pieux métalliques, ou à chemisage métallique perdu, il est
raisonnable de réduire les valeurs du frottement données par l’abaque. La réduction à
prendre dans le cas des sables et graviers immergés est de 30 % environ et de 20 % dans le
terrain argileux
• Il est conseillé également de réduire le frottement lorsque le pieu devient important.
Le coefficient de réduction sont les suivantes :
- 0,9 pour un pieu de 0,80 m de diamètre
- 0,7 pour un pieu de 0,80 m de diamètre

a) Estimation de l’angle de frottement d’un sol granulaire


Pour le sol granulaire, il est presque impossible de déterminer les paramètres de
cisaillement au laboratoire étant donné ses granularités qui échappent les conditions de
validité des essais. De plus pour le sol granulaire aucune technique n’est adoptée pour
prélever un échantillon intact.
Les mécaniciens de sol, devant cet état de chose ont recouvrit à l’essai
pressiométrique pour déterminer l’angle de frottement interne du sol granulaire.

Dans ce paragraphe, on va exposer la méthode la plus récente pour cette


technique de détermination. Cette méthode est élaborée par Olivier COMBARIEU en 1995.
Cet auteur a adopté la théorie pressiométrique sur une modèle élastique linéaire
parfaitement plastique avec dilatance (Avec critère de MOHR COULOMB).
Cet hypothèse amène à l’expression suivante pour le sol uniquement frottant (cas
des sols granulaires) pour Pl.

sinϕ
(1+sinψ)
 E(1+sinϕ)  1+sinϕ
Pl - u = (qo – u)
 2(1+ν)(qo−u)sinϕ(1+sinψ) 

Pour ϕ ∈ [25° ; 50°] qui sont d’ailleurs les valeurs usuelles.


Cette expression peut être mise sous une forme moins simple et ceci à ± 1% près.

sinϕ
(1+sinψ)
Pl −u E ] 1+sinϕ
= 1,25 [1 - 1 sinϕ] [1 - 2 sinϕ sinψ] [
qo − u 3 3 2(qo−u)

sinϕ
(1+sinψ)
= f (ϕ ; ψ)
 E  1+sinϕ
 2(qo−u) 
96
la perméabilité de la fonction f (ϕ ; ψ) et qu’elle varie peu elle aussi avec ϕ de telle
sorte qu’on peut écrire
f (ϕ ; ψ) = a avec approximativement
a = 1,1 pour ϕ ≤ 32°
a=1 pour 32° < ϕ ≤ 37°
a = 0,9 pour ϕ > 37°
Nombreuses sont les méthodes de calcul issues de cette formule, chaque formule
correspondant un type d’essai.
Nous retiendrons celle correspondant à l’essai classique où Pl est effectivement mesuré ; en
tout cas c’est l’expression la plus pratique.

 ln Pl −u 
 qo−u
Sin ϕ = 9  1 +
8 8
 qo−u 2 
()
3
 ln Pl −u + 3 

Cette formule montre bien que l’angle de frottement est faible en surface et plus
élevé en profondeur.
Dans toutes les formules que nous venons d’exprimer ci-dessus, la signification de
chaque terme est la suivante.
Pl : pression limite pressiométrique
U : pression intertitielle régnant au niveau considéré
qo : pression due au poids de terre
ϕ : angle de frottement interne
ψ : angle de dilatance tel que ψ = ϕ - ϕi où ϕi est l’angle de frottement intergranulaire
qui paraissent généralement comprises entre 30° et 37°
ν : coefficient de Poisson
E : module de déformation pressiométrique
97

III-1-2 INTERPRETATION DES ESSAIS SCISSOMETRIQUES


On rappelle qu’un sondage scissométrique consiste à mesurer le moment de torsion en fonction de l’angle de rotation imposé au
moulinet.

Le résultat d’un essai en un profondeur donné est obtenue à partir d’une courbe
dite »courbe scissométrique » dont l’allure est la suivante.

Moment de torsion Résistance au cisaillement

Partie I Partie II

Tmax ζmax ou Su

Tr ζr ou Sr

Angle de rotation de la barre


de torsion au niveau du
Figure 38 : Courbe Scissométrique couplemètre

La courbe comprend deux parties :


- la partie I correspond à la phase pseudo-élastique suivie d’une déformation
avec rupture
- la partie II représente la cisaillement résiduel après avoir fait un grande rotation
du moulinet.

1- LES PARAMETRES SCISSIOMETRIQUES


Un essai scissiométrique fournit deux caractéristiques du sol
ζmax ou Su : résistance au cisaillement maximale
ζu ou Sr : résistance au cisaillement après grande déformation
On définit également la sensibilité St du sol St = Su/Sr

Expression des résultats.


98

La résistance au cisaillement de sols est calculée conventionnellement au moyen de


l’expression.

ζ= T
K
T : est le moment de tension lu au couplemètre
K : caractéristique géométrique conventionnelle du moulinet

ζmax = T max
K

ζr = Tr
K
2- PRESENTATION DES RESULTATS D’ESSAIS
Les valeurs corrigées de la cohésion maximale Su et de la cohésion remaniée Sr,
obtenues au cours des sondages scisométrique sont représentées sur des tableaux
synoptiques en fonction de la profondeur. On n’omet pas de reporter la valeur de la
sensibilité St = Su / Sr pour chaque côte auscultée.

3-EXPLOITATION DES RESULTATS DES SONDAGES SCISSOMETRIQUE DANS LES


PROBLEMES
GEOTECHNIQUE
L’essai scissométrique est un essai rapide qui donne la valeur de la cohésion non drainée
d’un sol cohérent.

a- Evaluation de la charge limite d’une fondation superficielle


L’essai scissométrique est d’un intérêt assez limité dans l’étude des fondations

superficielles, car il ne s’applique, rappelons-le qu’aux vases et aux argiles de faible

résistance dont la cohésion est inférieur à 0,15 M pa.

Par contre, son intérêt est incontestable dans l’étude de comportement des
remblais sur sols mous et dans celui de la stabilité des pentes naturelles argileuses comme
nous le verrons plus loin.
a-1 Semelle fondée sur couche argileuse de grande épaisseur
La contrainte limite sous un fondation superficielle continue s’obtient
immédiatement à partir de la relation de Prandtl Caquot pour ϕu = 0
q = CU x NC + σ.D
σ : poids spécifique du sol
D : encastrement de la fondation
Cu : cohésion non drainée (Su) corrigée
Nc : terme de cohésion
99

Pour une semelle carrée ou circulaire, il suffira de multiplier les résultats ci-dessus
par 1,3
L’expérience montre que pour Nc l’expression la plus proche de la réalité est celle
proposée par Skempton.

5,4+6 D
Nc = B pour une semelle continue
1+0,75 D
B

6,2+7,5 D
Nc = B pour une semelle carrée ou circulaire
1+0,75 D
B

a-2 Semelle fondée sur bicouche argileux


Lorsqu’une fonction superficielle est fondée sur un bicouche argileux la contraint
limite de rupture est de la forme
q = Fc.Nc.Cu + σ.D
où Fc est un facteur correctif qui dépend de la nature du bicouche.
Nc : facteur de portance relatif à une couche de grande épaisseur.

a-2-1 Expression du facteur correctif Fc par nature de bicouche


Nous retiendrons les valeurs proposées par Mandel et Saleçon qui sont les plus
couramment utilisées par les praticiens.
• Couche argileuse sur substractum rigide

♦Semelle rigueuse

B
h ≤ 2 2 3 4 >4

π +1 + B
Fc 1 1,02 1,11 1,21
π + 2 2(π +2)h
100

♦Semelle lisse

B
h ≤ 2 2 >2

Fc 1 0,778 0,694 + 0,049 B


H

• Bicouche constitué de deux couches de cohésion différente C1 et C2

C1
H

C2

♦ C1 < C2

h ≤ 1- 2 ≤ 2
B 2 4

Fc 1+ (CC −1) (1−2,677 Bh )


2
1
1

♦ C1 > C2

h ≤ 1 ≤ 2
B 2 4

Fc 1+ (1−CC ) (1−1,261Bh )
2
1
1

Pour la valeur intermédiaire de h ; Fc est obtenue par simple interpolation.


B

b- Evaluation de la capacité portance d’une fondation profonde


Dans le cas général, le principal intérêt d’une fondation profonde est de reporter
les charges sur un horizon résistant, c’est à dire dans un terrain où le scissomètre et inutilisable.
Mais il arrive quelquefois en présence de dép^ts meubles de très grande
épaisseur que l’on se trouve dans l’obligation d’arrêter les pieux dans une formation de faible
résistance où les charges appliquées par la superstructure sont essentiellement équilibrée par
le frottement latéral. Ce sont les pieux flottants.
Dans ce cas, on pourra toujours bénéficier d’un terme de pointe très faible mais qui
pourra ne pas être négligeable.
101

b-1 Terme de pointe


Le terme de pointe s’évalue par la théorie classique pour ϕu = 0 à partir de Cu
mesurée au scissomètre.
q = Cu Nc + σ D
Les valeurs de Nc figurent dans tous les traités de mécanique du sol et son
d’ailleurs variables selon les auteurs. L’une des formulations qui nous paraît la plus réaliste et la
plus commode est celle de Skempton.

6,2+7,5 D
Nc = B
1+0,75 D
B
Au-delà de la profondeur critique, qui dans une argile est relativement peu importante

(
2 xB à 4 B environ) ; Nc = 10
2

b-2 Terme de frottement latéral


On rappel que le terme de frottement est mobilisé dès que l’enfoncement du
pieu devient supérieur aux déformations du sol avoisinant. Ce phénomène dépend des
caractéristiques de cisaillement du sol et dans l’argile, il n’est fonction que de la seule
cohésion.
Comme l’exécution d’un pieu modifie les caractéristiques du sol, le frottement
latéral sera nettement plus fiable que la cohésion. Il peut se mettre sous la forme.
f = β x Cu avec β < 1
l’expérience montre que ce coefficient β est une fonction décroissante de la cohésion non
drainé et qu’il est d’autant plus voisin de 1 que la cohésion est plus faible.

Caquot et Kérisel en ont donné une expression algébrique :

β=
1+Cu 2
1+7Cu
2

pour avoir la force portance admissible, on applique un coefficient de sécurité 3 au terme


de pointe et 2 au terme de frottement latéral.
c- Etude du comportement des remblais sur sol compressible.
Les problèmes des remblais sur sol compressible se présente très fréquemment
dans les projets de voie de communication ou d’aménagement divers. La non maîtrise des
phénomènes qui régissent son comportement peut entraîner une perte incontestable.
Les essais de laboratoires, essais triaxiaux, essais oeudomètriques normaux vu de
longue durée constituent dans le cas général les moyens pour traiter ce genre de problème.
Il n’entre pas dans nos intentions de développer ici les diverses méthodes et théories
ctuellement utilisées pour tenter de le résoudre ; nous nous proposons plus
102
modestement d’attirer l’intention sur le profit que le sondage scissométrique
peut apporter.
Le schéma type du remblais sur sol compressible est indiqué sur la figure
suivante. Le remblai est défini par ses caractéristiques mécaniques ϕr et Cr, sa densité σr et sa
hauteur H. La couche compressible qui repose par hypothèse sur un substractum
indéformable est définie par son épaisseur D et sa cohésion non drainé Cu.

B
2

ϕr Cr γr
H

ϕ0
D
Cu

Définition du remblai sur sol compressible.

En effet, l’expérience et la théorie montrent que c’est la stabilité à court terme


qui est la plus défavorable. On voit déjà que les essais scissométriques qui est sans drainage
sont bien adaptés à ce genre de problème.

Stabilité au poinçonnement :
Cette étude se fait en assimilant le remblai à une fondation superficielle filante
dont les bords seraient limités par le milieu de chacun des talus de remblai.
Dans ce condition, le coefficient de sécurité est le rapport de la capacité portante à la
contrainte transmise.

• Pour D ≥ B F = (π + 2)Cu
2 γrH


 1+π + 1  Cu
Couche compressible de faible épaisseur F =  H Dtgβ  γr
 
Stabilité en rupture circulaire :
Le calcul se fait par la méthode des tranches de Bishop laquelle se prête bien à la
prise en compte de matériaux différents et de caractéristiques variées.
Le calcul de coefficient de sécurité pour cette méthode ne peut être traité qu’à
l’ordinateur et plusieurs programmes sont actuellement bien au point.
103
Mais fort heureusement, G. Pilot et M. Moreau ont établit à partir de cette
théorie des abaques qui donnent le coefficient de sécurité minimum en fonction des
paramètres adimensionnels suivants :
tg β : pente du talus de remblai

D : rapport des épaisseurs de la couche compressible et du remblai


H
ϕr : angle de frottement interne du remblai

N: Cu
γnH
Cr : rapport des cohésions du remblai et du sol compressible.
Cu

Figure 39 : Abaque de calcul du coefficient de sécurité en rupture circulaire (d’après Pilot et


Moreau 1974)
Nous avons bien constaté que la résistance au cisaillement sous forme de la
cohésion non drainée Cu entre directement dans les calculs de stabilité. La valeur de la
cohésion non drainée Cu dépend du type d’essai (essai triaxial en laboratoire, essai en place
au scissomètre, etc.) du type d’appareil utilisé et du mode opératoire employé. D’où l’intérêt
104

du choix d’un processus de référence pour la détermination de Cu ; compte tenu de son


emploi quasiment universel, c’est le scissomètre de chantier qui est retenu comme appareil
de base pour la mesure de la cohésion non drainée des sols fins.

d- Etude de stabilité à court terme d’un talus de déblai en terrain argileux


Dans l’étude de stabilité des talus ; les essais mécaniques in-situ sont de peu de
secours. Tout au plus pourra-t-on les utiliser dans l’étude de la stabilité à court terme pour
autant qu’il s’agisse d’une argile suffisamment molle pour qu’on puisse y réaliser des essais
scissométriques.
Dans ce condition l’hypothèse de glissement circulaire pourra être dégrossir en
utilisant la formule de Frontard et de Mandel basée sur l’hypothèse beaucoup plus réaliste
d’une rupture progressive qui conduit à une ligne de glissement en cycloïde et qui donne la
hauteur limite d’un talus appelé encore hauteur critique Hc.

γHc
= π - 2β + 2 (β en radian)
Cu
On peut alors définir le coefficient de sécurité d’un talus de hauteur H par la relation

F= Hc
H

e- Analyse de la stabilité à court terme d’un talus naturels en rupture plane


Les talus naturels sont différents des talus artificiels par leurs dimensions qui peuvent être
considérables.
En effet, les glissements des talus naturels intéressent en général le manteau
d’altération plus ou moins argileux qui repose sur un substratum pus résistant. La surface de
séparatin de ces deux terrains constitue une surface potentielle de glissement ; il suffit donc
qu’une circulation d’eau s’établisse à cette interface pour provoquer la rupture.
On assistera à un phénomène analogue si dans le sein même du manteau, il
existe une couche plastique dont le pendage est voisin de celui du versant.

L’apport du sondage scissométrique dans ce genre de problème sont ; d’abord il


permet évidemment de localiser les zones faibles ; mais il faut le compléter par d’autre essai
comme le pénetromètre car le scissomètre peut laisser échapper une couche mince étant
donné que l’espacement entre les mesures ne peut pas réduire au-dessous de 0,50 m.
105

Ensuite, si l’on se trouve en présence d’argiles molles, le scissomètre est intéressant


pour déterminer la cohésion non drainée. Pour ce type de terrain, un schéma de la rupture
plane est plus fréquent. C’est à dire que le glissement se fait sur le plan qui est l’interface
entre la couche mise en mouvement et la couche résistante. Par conséquent, le coefficient
de sécurité est le rapport de résistance au cisaillement maximale susceptible de se
développer à celle transmise par la couche argileuse.
ζ max
F=
ζ
Dans un couverture homogène, le coefficient de sécurité minimal à court terme
sera :
Cu
F=
(qo+γh)sin β cos β
où qo : surcharge uniforme s’exerçant sur le versant
h : épaisseur du manteau d’altération par rapport au niveau du substratum
β : pente du versant.
Notons que l’emploi du scissomètre est limité dans l’étude de stabilité à court
terme. Ce sont les essais de laboratoire qui sont évidemment fondamentaux pour une étude
complète.

Remarque :
La valeur de Cu que l’on introduit dans toutes les formules ci-vant doit-être
corrigée par un coefficient lié à l’indice de plasticité IP. Ce coefficient noté µ (Ip) (coefficient
de Bjerrum) est donné par la courbe suivante.

Figure 40 : coefficient de Bjerrum


106

III.1.3 INTERPRETATION DES ESSAIS AU PENETROMETRE STATIQUE


1- Les paramètres pénétromètriques statiques
Le sondage au pénétromètre statique donne les paramètres suivants :
- Effort total de pénétration Qt qui est donné pour la profondeur atteinte par la
base du cône
- Effort total sur le cône Qc et résistance apparente à la pénétration du cône qc
QC
= , Ac surface latérale des tiges.
AC
- Effort total de frottement latéral QS et résistace apparente au frottement fs =
Qs
, As : surface latérale des tiges.
As

2- Présentation des résultats d’essais :


Les diagrammes de pénétration donnent en général deux courbes représentant
les variations de la résistance de pointe et celles de l’effort latéral, en fonction de la
profondeur.
On notera particulièrement que ces valeurs ont les dimensions différentes et sont
mesurées à des profondeurs distinctes. En effet :
- L’effort latéral Qs à la profondeur D correspond au frottement latéral de
l’ensemble des couches supérieures à la profondeur D.QS est un effort intègre.
En revanche, la résistance au cône qc donne la mesure à ce profondeur D.
La difficulté aura lieu sur le choix de la valeur représentative sur les courbes
brutes lorsqu’elles représentent des ondulations, voir des dents de scie. On remarquera que
les différentes méthodes d’interprétations proposées ci-après font intervenir des moyennes
pondérées des valeurs de la résistance de la pointe mesurée, et ceci parce que
évidemment le sol est sollicité dans la masse.

3- Exploitation des résultats des sondages au pénétromètre statique dans le


problème géotechnique.
a- Interprétation qualitative
a-1 Coupe géotechnique du terrain
Quels que soient l’appareil et le mode opératoire, les mesures étant effectuées tous les 10
cm, on obtient un diagramme de pénétration qui présente fidèlement et de manière
continue la résistance à l’enfoncement des couches rencontrées. Toute variation de
résistance, même pour une couche de faible épaisseur est immédiatement décelée. On
notera que les diagrammes peuvent présenter des discontinuités très importantes, mais très
ponctuelles : elle s ne sont dues qu’à la blocs ou cailloux épars. Par contre, les diagrammes
mettent clairement en évidence l’homogénéité des couches traversées.
107

a-2 Détermination du niveau d’assisse des fondations


Les diagrammes permettent de choisir sans ambiguïté et en toute sécurité pour un
ouvrage donné, le niveau d’assise de chacun des types de fondations possibles. En
particulier l’épaisseur des couches molles, et surtout celles des couches dites « dures »
peuvent être rapidement décelées avec un pénétromètre de force suffisante. Avant de
considérer une couche « dure » comme « porteuse », il sera nécessaire de la traverser sur
plusieurs mètres afin de déceler d’éventuelles couches molles sous-jacentes.

b- Evaluation de la capacité portante d’une fondation superficielle


b-1- Sols pulvérulent :
Le fait qu’en terrain purement frottant, l’interprétation d’un essai de pénétration statique à
partir des formules classiques se heurtait à des difficultés théoriques, et qu’il fallait dès lors
considérer le terme de pointe comme une caractéristique quasi-intrinsèque du sol.

Cette conception implique pour le calcul des fondations l’utilisation des règles
et des formulations nouvelles certainement plus empiriques que théoriques.
Nous indiquerons néanmoins quelques méthodes résultant directement de l’interprétation
en théorie classique et faisant intervenir l’angle de frottement interne, en insistant sur le fait
que ces méthodes sont très rapprochées donc elles servent tous simplement pour apercevoir
la valeur de la capacité portante.

b-1-1 Méthode de l’HERMINIER


Cet auteur en parlant de la classique de la capacité portante a essayé
d’exprimer les facteurs Nσ et Nq en fonction de la résistance de la pointe qc. Pourtant, il a
constaté lui-même que ce méthode ne coïncide pas trop à la réalité, elle est trop optimiste.
Par conséquent, il a proposé une méthode pratique : pour des semelles encastrées d’au
moins 1m dans un terrain sableux, l’auteur a conseillé pour l’estimation du taux de travail
admissible par la formule.
qc
q =
10
Cette formule qui a été utilisée dans une multitude de cas n’a jamais conduit à
des désordres et toujours donné entière satisfaction.

b-1-2 Méthode Meyerhof


L’auteur part de la formule classique que l’on écrit sous la forme :

q= 1 γBNσ1+ 2Nq . D 
2  Nσ B 
108

Meyerhof a remarqué que


2Nq est toujours supérieur à 1 et propose d’écrire dans le sens de

sécurité.

q = qo (1+ DB )
où 1γBNσ contrainte limite de rupture pour une fondation rigoureusement superficielle.
2
Cet auteur a par ailleurs montré que l’on pouvait admettre approximativement
qc
qo = B (B base de la fondation exprimée en mettre)
12

On obtient alors q =
qc
12
( )
B 1+ D
B
Meyerhof a proposé pour avoir le taux de travail admissible, un coefficient de sécurité 3. Il
faut toutefois remarquer que lorsque B est supérieur à 4 pieds soit 1,20 m environ ; si l’on veut
être à l’abri de tout risque de tassement différentiel, il faudra limiter la capacité portante
qB
admissible à ce qui est très différent de la règle de l’Herminier.
40

b-2 Argile purement cohérente


Pour ce type des sols, la résistance de pointe permet de déduire une valeur
approximative de la cohésion non drainée Cu.

• SANGLERAT propose les règles suivantes :


- Argiles normalement consolidées (Qc < 20 bars)
qc qc
 < Cu < (si qc mesurée avec un cône avec manchon de protection ou cône
18 15
hollandais)
qc
 Cu = 10 (si qc mesurée avec un cône simple)
qc qc
- Argiles surconsolidées (qc > 25 bars) < Cu <
22 26
SANGLERAT, lui aussi, a adopté une valeur de 3 pour le coefficient de sécurité pour la
capacité portante issue de cette règle.

• M. CASSAN a proposé pour Cu


qc −q'o
- Pointe conique Cu =
10
qc −q'o
- Pointe hollandaise Cu =
20
p'o étant la contrainte verticale au niveau de la fondation après travaux.
109

Le coefficient de sécurité a adopté, pour estimer la contrainte admissible, à partir de cette


méthode est de 3.

c- Evaluation du tassement d’une fondation superficielle


On se limite à la méthode de Buisman qui d’ailleurs constitué les hypothèses des
nombreuses autres méthodes.
Buisman a assimilé la pointe du pénétromètre à une demi-sphère et a accepté la théorie de
Boussines q quant à la distribution des contraintes.
L’auteur a aboutit à l’expression suivante par analogie de la théorie de Terzaghi.

∆h = h .∆p
PoC
C : désigne la constante de compressibilité et c’est ici que l’essai de pénétration statique
que intervient.
qc
C = 1,5
Po
∆p : augmentation de la contrainte due à la surcharge artificielle
h : épaisseur de la couche intéressée.

Des expérimentations diversifiées ont permis aux nombreux chercheurs de définir la valeur
d’un coefficient α tel que :
qc
C=α
Po
• Kérisiel indique que l’on peut admettre
- Sables moyennement compacts α = 1
- Sables peu compacts α = 1,5

• Sanglerat propose
- sables α = 1,5
- sable argileux et argile compacte 2 < α < 5 (1,5 < qc < 3MPa)
- argile molle 5 < α < 10 (qc < 1 MPa)
• Bachelier et Parez à la suite d’une étude statique portant sur 200 essais
comparatifs ont obtenus les résultats suivants.
- Tourbes α = 0,7 à 0,8
- Sable 1<α<2
- Sable argileux 2<α<4
- Limon argileux 2,5 < α < 4
- Argiles compactes et marnes 3<α<5
110

d- Evaluation de la capacité portante d’une fondation profonde


d-1 Terme de pointe
Les études expérimentales ont montré que le terme de pointe d’une fondation
profonde ne correspond pas directement à la résistance du cône du pénétromètre statique.
On ne peut donc pas écrire dans tous les cas qp = Rp. Ceci tient à deux phénomènes
d’une part à la résistance de pointe n’est généralement pas constante, il faut en prendre
une moyenne ; d’autre part il faut tenir compte de la profondeur critique d’encastrement.

La méthode la plus répandue et la plus pratique est celle proposée par Van Der
Ween. Autre que la prise en considération de la valeur moyenne de la résistance de pointe, il
a également fait intervenir un coefficient k ≤ 1 pour tenir compte la nature du sol.
Qp = k.qc moyen

1
où qc moyen = ∫
(a+b)φ bφ qc(Z)dZ (Z = 0 à la côte de la base du pieu)

a = 3,5 ; b=1
k = 1 pour les argiles (qc < 1,5 bars)
k = 0,9 pour le limon ; argile sableux, sable lâche (15 < qc < 50)
k = 0,8 pour le sable moyennement compact (50 < qc < 150 bars)
k = 0,7 pour le sable compact (150 < qc < 200 bars)

d-2 terme de frottement latéral


La différence de la nature du frottement sol pénétromètre en acier et sol pieu en
béton est à l’origine de l’incertitude assez vaste de la détermination du terme de frottement
latéral d’un pieu à ceux du pénétromètre. De plus, le frottement latéral unitaire
pénétromètre dans une couche donnée est déduit par différence des deux valeurs du
frottement latéral total, valeur qui sont elles même tirées de la soustraction effort total moins
terme de pointe ; c’est dire combien une telle évaluation peut être entachée d’erreur.

En pratique, on préfère actuellement déduire le frottement latéral unitaire à un


niveau donné de la résistance de pointe mesurée à cette même profondeur.

- Dinesh Mohan, en comparant les résultats d’essais de chargement de pieu et d’essais de


pénétration, a obtenu avec une très bonne approximation :
qc
F=
100
Il est curieux de noter que le résultat est indépendant de la nature du sol puisque
la dispersion paraît tout aussi faible pour les essais dans le sable que pour les essais dans les
argiles.
111

- Sanglerat, à la suite de recherches entreprises sous sa direction à l’Ecole Centrale de Lyon


en France, a donné les expressions suivantes :
qc qc
• Sables <f<
150 100
qc
• Graviers et sables grossiers f <
110
D’autre auteur propose pour l’estimation de frottement latéral unitaire comme suit :

qc
• Milieu moyennement compact f =
100
qc
• Milieu argileux f =
50
qc
• Milieu intermédiaire f =
60
Pratiquement, on transpose ce résultat aux pieux étudiés avec un coefficient de
sécurité de 3 sur la résistance de pointe et de 2 sur le frottement latéral.

On constate bien la diversification de cette méthode d’estimation du terme de


frottement à partir du terme de pointe. On remarque même avec grande différence. Il n’en
demeure pas moins vrai qu’il ne faut considérer, en pratique, ces valeurs comme des ordres
de grandeur très grossièrement approchés qui devront être confrontés avec résultats
d’autres méthodes.

III-1-4 INTERPRETATION DES ESSAIS AU PENETROMETRE DYNAMIQUE

1.Les paramètres pénétromètriques dynamique


Un sondage au pénetromètre dynamique donne en général la résistance en
pointe qd à une profondeur donnée. qd est obtenue par la formule de battage. Parmi la
formule la plus utilisée pour le battage, on note celle dite « formule des Hollandais » selon
laquelle qd s’exprime comme suit :
2
H 1
Qd = M . (bar)
(M + P) A.e
M : est la masse du mouton (kg)
D : est la somme des masses du terrain de tiges et de l’enclume (kg)
A : section droite de la pointe (cm²)

e: h refus pénétrométrique
Nd
h : étant l’hauteur de l’enfoncement (m)
Nd : nombre de coups nécessaire à l’enfoncement h
112
2.Présentation des résultats d’essais
Les graphiques de pénétration dynamique représentent, en général, en fonction
de la profondeur atteinte par la pointe, soit le nombre de coups donnant un enfoncement h
(0,20 m en général) en coordonnées normales ou en coordonnées semi-logarithmiques, soit
la résistance dynamique évaluée en bar ou MPa déduite de la formule de battage.
Dans ce dernier cas, il faudra évidemment que la formule soit spécifiée.
3-Interprétation des résultats des sondages au pénétromètre dynamique
dans le problème géotechnique.
a-Interprétation qualitative
A partir du diagramme de pénétration, on peut obtenir les informations suivantes :

• Repérage des différents horizons d’un site :


- Pour le problème de fondation ; on peut profiter à partir de ce diagramme, la
côte d’assise de la fondation ; les horizons pouvant être à l’origine d’instabilité
(couche des sols compressibles, vide, zone aquifère …)
- Pour le problème de tenue des talus, l’interprétation du diagramme
pénétromètrique permet la localisation des zones d’affaiblissement et conditionne le
programme du programme d’intervention ultérieure.

• Extrapolation de l’identification par sondage mécanique ; à partir de l’étalonnage


sur un sondage d’identification ; les essais dynamiques voisins permettent
d’extrapoler la nature géotechnique des couches sur l’ensemble du site.

• Extrapolation des résultats obtenus à l’aide d’autres essais


géotechnique.

b- Evaluation de la charge limite d’une fondation superficielle


Les pénétromètres dynamiques donnent surtout des renseignements d’ordre
qualitatif et permettent de définir rapidement un type de fondation beaucoup plus que d’en
étudier le comportement.
Pour les fondations superficielles au dessus de la nappe phréatique, on peut, cas
des sols pulvérulents, d’après SANGLERAT, prendre pour pression admissible.

q= 1 qd
20
à condition que le rapport entre la profondeur d’encastrement et la largeur de la semelle
soit supérieur à 1 (qd évaluée à partir de la formule des hollandais)
M. CASSAN quant à cette estimation a donné »
113

qd
• Pour le sable et Argile sableuse q=
20
qd
• Sable grossier compact : q=
15
Mais il ne faut pas perdre de vue que les estimations sont des armes dangereuses
qui peuvent être mise entre toutes les mains. Son utilisation exige une expérience largement
étendue du géotechnicien, avec toutes les réserves que la méthode implique.

c-Estimation de la force portante de fondations profondes battues


Comme les batteurs de pieux ont l’habitude d’utiliser la formule des hollandais
avec un coefficient de sécurité de 6, on pourra selon SANGLERAT en première

approximation, pour les projets de fondation profondes prévoir que la pression admissible q
des pieux battus sera donnée par la fourchette suivante :
qd qd
< q<
12 6
c’est une corrélation quelque peu arbitraire qui traduit l’ignorance des phénomènes et qui
confirme l’intérêt essentiellement qualitatif de essais de pénétration dynamique.
114

CONCLUSION

Notre souci, tout au long de ce travail de mémoire, est d’essayer de présenter avec le plus
d’objectivité possible , d’abord les principes de l’ étude géotechnique, ensuite les lignes
directrices des opérations des investigations afin que les résultats soient fiables.

Mais arrivé au terme de cette étude , il nous paraît souhaitable de dégager quelques
idées générales et de tirer quelques conclusions.

Nous attirons d’abord l’attention sur le fait que l’étude géotechnique est
conditionnée par des nombreux facteurs dont les principaux sont : la géologie du site, sa
géographie, l’importance de l’ouvrage et le délai de l’étude. Elle a un aspect progressif,
l’investigation débute par l’utilisation des moyens simples moins coûteux à densité peu
importante . ce sont les résultats de ces derniers qui déterminent les opérations ultérieures.

Pour un projet routier , la méthodologie est plus ou moins claire, elle est subdivisée en
trois phases : phase préliminaire, phase sommaire et phase détaillée. Dans certains cas , le
suivi du comportement des ouvrages finis s’avère obligatoire.
Pour un projet de fondation, la méthodologie est subjective, mais on accepte qu’elle
est subdivisée en générale en deux étapes : Etude préliminaire et étude normale. Il se peut
qu’ une étude dite « spécifique » est nécessaire lorsque le projet présente une grande
particularité. Pour un bâtiment, trois sondages paraissent un minimum pour apprécier
l’homogénéité du sol de fondation si la surface d’assise ne dépasse pas 25m x 25m : au delà ,
deux sondages ne doivent pas excéder de 15m dans deux directions perpendiculaires.
Pour un pont, tout dépend de l’état d’homogénéité et de la qualité supposée du
terrain. l’investigation est progressive et est débutée par un maillage lâche.

En second lieu, durant les nombreuses opérations constituant la stratégie d’étude, les
ingénieurs ne doivent pas perdre de vue sur la validité des résultats de ces moyens.
Parmi les opérations les plus courantes, on cite les essais in-situ, les opérations de
prélèvement des échantillons, les essais de laboratoire et éventuellement les essais de
chargement.

Concernant les essais in-situ, nous avons limité l’étude sur le sondage scissométrique,
sondage préssiométrique et essai de pénétration dynamique et statique, qui sont les plus
couramment rencontrés dans un programme d’étude géotechnique.
BIBLIOGRAPHIE

1. CAQUOT – KERSEL : Table de buté de poussée et des forces portantes des fondations.
2. Centre d’étude géotechnique : Règles d’utilisation des techniques pressiométriques
et d’exploitation des résultats obtenus pour le calcul des fondations.
3. COSTET – SANGLERAT : Cours pratique de mécanique des sols -Tome 1.
Plasticité et calcul de tassements 1981
4. COSTET SANGLERAT : Cours pratique de mécanique des sols -Tome 2
Calcul des ouvrages. Déc 1982
5. DUNOD : Comptes rendus du 5ème congrès international de mécanique des sols et des
travaux de fondation.
6. F.SCHLOSSER : Développement récent dans le domaine des essais en place. Bulletin
de liaison des laboratoires des Ponts et chaussées. Déc 1977
7. Georges PILOT : Foundation engineering ; Presse de l’ENPC . 1er trimestre 1983
8. Georges PILOT – Daniel CHAPUT- Daniel QUEYROL : Remblais routiers sur les sols
compressibles ; étude et construction. 1988
9. Gérard BIGOT- Moulay I. ZERHOUNI : Retrait, gonflement et tassements des sols fins.
Bulletin des laboratoires des ponts et chaussées n° 229 Nov- Dec 2000.
10. Henri CAMBEFORT : Géotechnique de l’ingénieur. Reconnaissance des sols et
fondation spéciale. 1983
11. Henri CAMBEFORT : Forages et sondages, leurs emplois dans les travaux publics. 1984.
12. INSA Lyon. Département Génie civil ; géotechnique ; mécanique des sols ; les
fondations (force portante, reconnaissance géotechnique) juillet 1973.
13. JEZEQUEL ::Les pénétromètres statiques ; influence du mode d’ emploi sur la résistance
de pointe .Bulletin de liaison des laboratoires des ponts et chaussée janv-fév1969
14. J.PMAGNAN-Shorab BCHERY : Statistique et probabilités en mécanique des sols :Etat
de reconnaissance Rapport de recherche L.P.C n°109.1982
15. J.PMAGNAN Corrélation entre les propriété des sols .Technique de l’ingénieur
.ArticleC.218
16. J.PMAGNAN Remblai et fondation sur sol compressible. Presse de l’ENPC 1986
17. J.PMAGNAN : Réflexion sur la place des essais de laboratoire dans la pratique de la
géotechnique. Bulletin des Laboratoire des ponts et chaussées .Nov-Déc.2000
ANNEXE I
CARACTERISTIQUES OPTIMALES DES MATERIAUX ROUTIERS MEUBLES
1- Matériaux pour chaussées revêtues
a- Spécification générale
 Teneur en matériaux organique < 5%
 Limite de liquidité WL < 65%
 γdmaxOPM > 16KN/m3
 CBR > 10 à 90% OPM (96h d’immersion)
 Gonflement relatif < 2%
b- Pour différentes utilisations
- Couche de forme
 Ip < 20
 γdams à l’OPM>16KN/m3
 CBR >15 à 95% de l’OPM (96h d’immersion)
- Couche anti-contaminante
 Condition sur la granularité (condition des filtres)
o D15 filtre < 5D85 du sol à protéger
D15 filtre
o 4< < 20
D15
o D50 filtre < 25D50 du sol à protéger
- Couche drainante et anti-capillaire
 ES > 85
 Degré de perméabilité K > 5.10-4 cm/s
- Couche de fondation
 Ip < 17
 Pourcentage de fine comprise entre 10 et 35%
 CBR ≥ 30 après 96h d’immersion à 95% OPM
 Gonflement relatif < 2%

- Couche de base
 Ip < 12
 Pourcentage de fine comprise entre 10 et 25%
 CBR ≥ 80 après 96h d’immersion à 95% OPM
 Gonflement relatif < 2%
c- Matériaux pour route en terre
Les matériaux ont les même spécifications que ceux d’une chaussée
revêtue mais doivent avoir les particularités suivantes :
 Une bonne résistance à l’érosion
 Une bonne résistance à l’usure
 Non formation des tôles ondulées
 Insensibilité au phénomène de glissement.
ANNEXE 2

CARACTERISTIQUES DES MAT2RIAUX ROUTIERS ROCHEUX

1 Matériaux pour le corps de la chaussées


- LA<40
- MDE<35
- CA<25
-
2 Pour maçonnerie de moellon et gabion, gravillon pour
béton
- LA<50
- MDE<50
- Résistance à la compression simple>20Mpa
Nom : RAKOTONDRAMANITRA
Prénoms : Andriatinarivo Maminiaina

Titre de mémoire : CONTRIBUTION A UNE DEMARCHE QUALITE D’UNE ETUDE


GEOTECHNIQUE

Nombre de page : 120


Nombre de figure : 46
Nombre de tableau : 22

RESUME

Ce mémoire permet de mieux comprendre le pourquoi d’une pensée scientifique


devant le problème géotechnique. Pourquoi tel moyen est utilisé ? Est ce que les résultats
sont valables ? Dans quelle circonstance du projet ces derniers sont-ils exportables ?
Et comme toute discipline scientifique. La géotechnique n’est seulement la théorie ,
c’est aussi la pratique, le dernier mot devra rester au bon sens et à l’expérience, c’est à dire
à ce que l’on appelle finalement « l’art de l’ingénieur ».
L’ouvrage fournit une aide précieuse aussi bien au professionnel qu’il soit jeune
diplômé ou professionnel confirmé, que pour les étudiants.

Rubrique : Etude géotechnique – Ouvrage d’art – Bâtiment – route.

Mots clés : Qualité – Interprétation – Variabilité – caractéristique – Essai – Sondage –


fondation – Stabilité des ouvrages géotechnique.

Adresse : Caserne CR GN Groupement Antanimenakely ANTSIRABE (101)


Bâtiment C porte 34c Cité Ampefiloha ANTANANARIVO (101)

Directeur de mémoire : RABENATOANDRO Martin, Enseignant à l’ESPA


Encadreur professionnel : RAZAFINDRABE Jacquy, chef de département,
Ouvrage et Bâtiment du LNTPB Madagascar.

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