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CHAPITRE 4 : STABILITE AU GLISSEMENT ET AU

POINCONNEMENT

I.Introduction

Les sols compressibles rencontrés dans la zone d'étude (argiles, marne sableuse …) sont
réputés par leurs mauvaises caractéristiques géotechniques. Aussi, les talus en remblai
poseront généralement des problèmes liés à la stabilité.
Les méthodes d'étude de la stabilité des pentes permettent, de déterminer le coefficient de
sécurité d'un remblai vis-à-vis d'une rupture intéressant à la fois le sol de fondation et le
remblai connaissant. La sécurité sera fonction des :
✓ Caractéristiques géométriques du remblai et des couches du sol
✓ Caractéristiques mécaniques (résistance au cisaillement et poids spécifique du remblai
et des sols de fondation)
1. Types de rupture

Dans leur construction et leur fonctionnement, les talus subissent des conditions de
chargement variées.
On peut recenser plusieurs types de ruptures : plane, dièdre, basculement, flambage et
circulaire (fig n°12 ).

Figure 1 : Types de ruptures


Le mode de rupture dominant dans ce genre de travaux est la rupture circulaire qui est
fonction des conditions d’un cisaillement de la courbe.
D’autres phénomènes naturels peuvent aggraver ces processus de rupture et parfois même en
générés :
• L’écoulement d’eau
• La sismicité

i.Stabilité des talus naturels :

On s’intéresse ici à la stabilité des pentes des versants naturels et à la stabilité des pentes de
talus des déblais mis en place dans les zones concernés par les travaux.

Les éléments d’influence essentiels pour ces deux cas sont :


o le contexte géologique et hydrogéologique
o le relief et les caractéristiques géométriques de l'ouvrage
o les conditions sismiques de la région
Il convient donc de délimiter les zones à risques, c’est-à-dire, d’une part, les zones où les
instabilités sont actives en l’absence de tous travaux et d’autre part, celles où l’exécution des
terrassements peut réactiver des mouvements anciens et produire des instabilités. Si les
premières peuvent être détectées facilement par des expérimentés, pour les secondes il est
nécessaire de recueillir des données géotechniques et hydrologiques suffisantes à partir de
reconnaissances in-situ plus ou moins détaillées.

L’importance de la reconnaissance géotechnique, géologique et hydrogéologique, est liée aux


risques souhaités mais au type de problème.
En effet, un terrassement très limité peut avoir des répercussions de grandes ampleurs sur un
versant et l’évaluation exacte de ce risque peut nécessiter une reconnaissance importante dont
le coût serait sans rapport avec les travaux entrepris.
Pour limiter au maximum les risques, il convient en premier lieu de prévoir une plate-forme la
plus proche possible du terrain naturel. Par ailleurs, il est souvent nécessaire de prévoir des
travaux confortatifs avant l’exécution des travaux de terrassements. Ce qui peut entraîner, en
cas d’omission, des retards dans les travaux.
Au niveau de la stabilité des des talus naturels, deux types de problèmes sont rencontrés :
o les problèmes superficiels comme cité auparavant
o Les problèmes profonds de glissement de masse dans le talus pouvant affecter
outre le talus de délai, la plate-forme et même la partie remblais dans le cas
d’un profil mixte.

Les premiers nécessitent une connaissance géotechnique du terrain qui se trouve en parement
du talus après déblaiement, afin de prévoir les travaux de fixation indispensables.
Pour l’étude des problèmes profonds, il faudra poursuivre les investigations pour atteindre des
niveaux bien inférieurs à celui du parement du talus (surface du « cercle » de glissement
potentiel). Il faut aussi que cette reconnaissance permette d’explorer toute la surface du profil
en travers de déblai et non seulement la partie à l’aplomb de la plate-forme, de manière à y
inclure les talus. Il convient de rappeler l’influence sur les volumes de terrassement d’un
changement de pente de talus ou sur le coût des ouvrages de soutènement de celle de la
poussée des terres et du niveau de fondation à atteindre.

L’ensemble des caractéristiques des profils en travers et la situation et le type des ouvrages
confortatifs, doivent être totalement fixés en fin d’étude. Les rectifications éventuelles en
cours de travaux ne doivent être que de second ordre.

En considérant le profil en travers, la pente naturelle maximale atteinte est de 21.74°. Ce qui
est largement suffisant pour juger de la stabilité des pentes naturelles.

1.iii Talus en déblais et talus en remblais sur sols non compressibles


En général, les ruptures ont l’allure de glissements rotationnels circulaires. On distingue :
✓ Les cercles de talus qui se produisent généralement dans les sols hétérogènes ou très
fracturés. La base du cercle correspondant à une couche plus résistante ;
✓ Les cercles de pied (sont les plus courants dans ce type d’ouvrages) ;
✓ Les cercles profonds qui ne se produisent que dans le cas où le sol situé sous le niveau
du pied du talus est de mauvaise qualité.
1.iii Talus en remblais sur sols compressible

La rupture est constatée dans des remblais en sol compacté (remblai routier par exemple) qui
reposent sur une couche d’argile molle, de vase ou de tourbe souvent profonde. Les cercles de
rupture sont tangents à la base de la couche molle lorsque celle-ci est relativement peu
épaisse.

Si le facteur de sécurité vis-à-vis de la rupture est peu élevé tout en étant supérieur à 1, il peut
se produire un fluage du sol de fondation entraînant un tassement anormal du remblai latéral
de la couche molle et une perte de résistance du remblai ou de la fondation ou des deux.

i.Mode de calcul :

La méthode la plus courante pour le calcul de stabilité en rupture circulaire est la méthode des
tranches de Fellenius-Bishop (fig. n°14). Dans cette méthode, la courbe de rupture potentielle
est un cercle le long duquel on suppose que la contrainte de cisaillement mobilisée est égale à
la résistance au cisaillement du sol, divisée par le coefficient de sécurité F.

Figure 2 : la méthode des tranches de Fellenius-Bishop


Les forces agissant sur la nième tranche sont :
Son poids W
La force de réaction R à la base de la tranche
Les forces inter-tranches verticales et horizontales.
L’équilibre limite suppose de comparer la contrainte de cisaillement mobilisée par l’état de
chargement à la résistance au cisaillement du plan de rupture.
On définit ainsi un facteur de sécurité qui donne :
𝑐 + 𝜎 𝑡𝑎𝑛(𝜑)
𝐹𝑠 =
𝜏
Avec :
▪ Fs : facteur de sécurité
▪ c : cohésion des matériaux
▪ σ : contrainte normale au plan de cisaillement
▪ φ : angle de frottement interne
▪ τ : cisaillement mobilisé par l’état de chargement
Ce facteur de sécurité peut être évalué pour toutes les tranches afin d’apprécier la stabilité
globale.
Plusieurs modèles de solutions sont proposés dans la littérature tenant compte en plus de la
sismicité.

Formule de BISHOP :

Avec :
▪ n : nombre des tranches.
▪ 𝑏𝑖 : largeur de la tranche.
▪ 𝐻𝑖(𝑠𝑎𝑡) et 𝐻𝑖 : hauteurs moyennes saturées et non saturées de la n-ième
tranche.
▪ 𝛾𝑖(𝑠𝑎𝑡) et 𝛾𝑖 : densités du matériau traversé par le cercle hypothétique de
rupture.
▪ 𝑅𝑖 : Effort extérieur sollicitant la tranche i.
▪ 𝐶′𝑖 𝑒𝑡 𝜑′𝑖 : cohésion et angle de frottement interne du matériau traversé par le
cercle hypothétique.
▪ 𝛼𝑖 : l’inclinaison de la base de la tranche i par rapport à l’horizontal.
L’expression de 𝑚(𝛼𝑖) contient l’inconnu 𝐹𝑠 (implicite). L’équation est donc solutionnée par
itérations successives jusqu’à ce que la différence entre la valeur de Fs supposée et la valeur
obtenue soit négligeable.

ii. Hypothèse de calcul

La recherche du coefficient de sécurité critique nécessite souvent le calcul de nombreux


cercles. A chaque fois, on choisit un cercle et on évalue la stabilité de l’arc du cercle qui
traverse la structure.

C’est une opération particulièrement fastidieuse si elle est faite manuellement. Par conséquent
nous avons utilisé un logiciel pour alléger les calculs.

Les principaux types de données que le logiciel peut prendre en compte sont :
- la géométrie
- les caractéristiques de sol.
- les surcharges (charges réparties, charges linéaires)

L’étude de stabilité est menée dans :

→ Les conditions statiques (absence du séisme) : Le calcul a été effectué avec la


combinaison « Traditionnelle permanente », qui prend des coefficients partiels de 1 ;
et on exige un coefficient de sécurité de 1,5.
→ Les conditions sismiques : On considère des coefficients partiels de 1,25 pour l’angle
de frottement et la cohésion à long terme (C’ et 𝜑’), et de 1,4 pour la cohésion à court
terme (Cu). On exige un coefficient de sécurité de 0,95.
Pour le calcul, on prendra une accélération de 0,16g. Il sera réalisé en considérant la hauteur
maximale des remblais au niveau de chaque section.

La vérification de la stabilité externe a été menée en utilisant la méthode de BISHOP en


prenant en considération la ‘’combinaison traditionnelle définitive’’.

1. Section critique dans le lot 1 :

Pour évaluer la stabilité dans le lot n°1, on a convenu de chercher la section critique qui
correspondra à une hauteur maximale en remblai ou en déblai.

On a donc comparé la ligne du profil en long du projet avec le niveau des terrains. Les
résultats obtenus sont capitalisés dans les tableaux n°17 et n°18

→ Les tronçons du profil nécessitant un remblayage :


Tableau 1: Identification des hauteurs des remblais du lot1

PKi PKf Hmax (m)


Remblais
R1 0+000 0+720 2.5
Section 1

R2 2+080 4+160 13.6


R3 4+820 4+860 0.7
R4 6+630 6+700 4.5
R5 7+340 8+700 5.4
R6 10+260 11+220 12.9
R7 11+600 15+060 15.6
R8 15+540 17+540 14.5
Section 2

R9 17+900 19+260 7
R10 19+500 20+500 6.5
R11 20+680 21+100 3.4
R12 21+680 23+340 9.5
R13 23+580 28+760 20
R14 29+160 30+000 14

→ Les tronçons du profil nécessitant un déblayage :

Tableau 2 : Identification des hauteurs de déblais du lot 1

PKi PKf Hmax (m)


Déblais
D1 0+740 2+060 19.3
Section 1

D2 4+180 4+800 3.7


D3 4+880 6+340 4.1
D4 6+720 7+320 6.5
D5 8+720 10+240 14.3
D6 11+240 11+580 1.5
Section 2

D7 15+080 15+520 15
D8 17+560 17+880 14
D9 19+280 19+480 10.3
D10 20+520 20+660 2.3
D11 21+120 21+620 9.4
D12 23+360 23+560 11.8
D13 28+780 29+140 19

2. Etude de la stabilité des remblais

i.Hypothèses de calcul

L’analyse des contraintes géotechniques engendrées par les remblais mis en place, nous exige
de fixer des hypothèses de calcul.
En effet, les paramètres géotechniques des remblais utilisés sont résumés si dessous :
• Poids volumique du remblai : ϒr = 20 KN/m3
• Cohésion : Cr = 0 KPa
• Angle de frottement : 𝜑r = 30°
• Surcharge d’exploitation de 30kPa équivalente à 1.5m de remblai.

ii.Synthèse des Paramètres intrinsèque :

Les paramètres utilisés dans le calcul de stabilité : poids volumique, cohésion et angle de
frottement sont extraits des tableaux ci-dessous contenant les valeurs expérimentales des
paramètres mécaniques retenues dans les calculs de stabilité.
→ Grés Calcaire :
Sondages Profondeur C 𝜑 (°) ɣ ( KN/mᵌ)
(m) (KPa)
SC01-V1 5.4-10.4 * *
17
SC02-V1 1-5.7 150 35 20.9
SP04-V1 1-6 150 37 24.6
→ Marno -Calcaire altérées + Calcaire :

Sondages Profondeur C' ( 𝜑' ɣ ( KN/mᵌ)


(m) KPa)
SC04-V1 0.7-1.7 * 19.18

SC04-V2 1-2 12 27

SC05-V2 1-1.7 14 26 18.43

→ Marno -Calcaire Indurées :

Sondages Profondeur C 𝜑 ɣ ( KN/mᵌ)


(m) (KPa)
SC04-V1 2-15 * * 24.9

SP04-V1 8-15 85 34 23.3

SC04-V2 10-16 150 36 21.8

SC03-V1 7-15 120 38 21.6


SC03-V2 10-15 95 36 21
SC06-V2 3-10 - - 18.8
→ Grés Calcaire Conglomératique

Sondages Profondeur C 𝜑 ɣ ( KN/mᵌ)


(m) (
KPa)
SP01- 6- 8 95 34 22.3
V1
SP03- 1-15 * * 20.1
V1
iii.Etude de la stabilité interne du remblai :

Cette stabilité tient compte des matériaux constituants le remblai. Dans notre cas, si on
conçoit d’adopter une pente des talus de 2H/1V, nous aurons une pente de talus de β =27°.
Dans ce cas l’angle de frottement interne φ = 38° est supérieur à l’angle de talus. On conclut
qu’on aura stabilité interne du talus.

iv. Étude de la stabilité externe des remblais :

Les calculs de stabilité vis-à-vis à la rupture circulaire ont été effectués via le logiciel Géo-
Studio qui nous présente les coefficients de sécurité relatifs à la stabilité des remblais des
Sections (1+2).

Afin d’analyser la stabilité des remblais, on évalue ceux dont la hauteur et les formations
sous-jacentes sont critiques et présentent un éventuel risque de rupture.

Le relevé piézométrique de la zone d’étude, montre une absence de la nappe souterraine. Les
caractéristiques de cohésion, angle de frottement interne et le poids volumiques prélevés à
partir des essais triaxiales sont répertoriés dans les tableaux précédents.

1.iiiModélisation des Remblais de la section 1

Une étude de la stabilité sera faite uniquement pour les remblais de plus grande hauteur pour
déterminer le coefficient de stabilité le plus critique. Les remblais prévus dans notre cas ont
une pente de 2H/1V, un poids volumique de 20kN/m3, un angle de frottement de 38° et une
cohésion 0 kPa.

Pour étudier la stabilité des remblais et des déblais nous avons menés les calculs sur les
profils de terrain jugés critiques.

La modélisation a été faite sur la base des sondages réalisés le long du tracé
Figure 3 : Profil en travers du remblai R2

Figure 4 : profil en travers du remblai R*2 correspondant à la hauteur 9m

Les tableaux suivants contiennent respectivement les caractéristiques du remblai et les


caractéristiques mécaniques utilisées dans le calcul de la stabilité

Tableau 3 : : caractéristiques des remblais R2 et R*2

Remblai PK Talus Hmax(m) Sondages


R2 2880 2H/1V 13.658 SP01-V1
R*2 3240 2H/1V 9 SP01-V1
Tableau 4 : Caractéristiques mécaniques utilisés dans le calcul de la stabilité

Sondages Formation C' (kpa) 𝜑'(°) ɣ(


Remblai KN/mᵌ)
R2
SC01-V1 Grés
( 20m) Calcaire 226.4 0 17
227.4 0 22.3
SP01-V1 Grés
calcaire
conglomér
Remblai

atique
R*2

( 14.5
m)

Les figures n°17, 18 ,19 et 20 donnent les résultats de calcul de stabilité avec Géo-Studio :

40

30

1,740
20

10

Remblai
0

-10 Grés Calcaire

-20
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Figure 5 : Résultat de calcul de stabilité pour R2 (sans séisme)


40

30

1,000
20

10

Remblai
0

-10 Grés Calcaire

-20
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Figure 6 : Résultat de calcul de Stabilité pour R2 (avec séisme)

40,5

35,5

30,5

25,5

20,5

15,5
1,852
10,5

5,5
Remblai
0,5

-4,5

-9,5
Grés Calcaire Conglomératique
-14,5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Figure 7: Résultat de calcul de la stabilté pour R*2 (avec séisme)

40,5

35,5

30,5

25,5

20,5

15,5
1,083
10,5

5,5
Remblai
0,5

-4,5

-9,5
Grés Calcaire Conglomératique
-14,5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150
Figure 8 : Résultat de calcul de la stabilté pour R*2 (avec séisme)

Récapitulation :

Le tableau n°21 représente une synthèse des évaluations des coefficients de sécurité pour les
remblais.

Tableau 5 : les Coefficients de sécurité pour les remblais R2 et R*2

Remblai Coefficient de sécurité

Sans séisme Avec séisme


R2 1.74 >1.5 1> 0.95
R*2 1.852 > 1.5 1.083 > 0.95
 D'après les résultats de cette étude nous pouvons conclure que le remblai reste stable
dans les deux cas.

2.iiiModélisation des Remblais de la section 2

Figure 9 : profil en travers du remblai R2 correspondant à la hauteur 15.6m


Les tableaux suivants contiennent respectivement les caractéristiques du remblai et les
caractéristiques mécaniques utilisées dans le calcul de la stabilité.

Tableau 6 : caractéristiques des remblais R7

Remblai PK Talus Hmax(m) Sondages


R7 12+880 2H/1V 15.6 SC01-V1

Tableau 7 : Caractéristiques mécaniques utilisé dans le calcul de la stabilité

Sondages Formation C' 𝜑'(° ɣ (


(kpa) ) KN/mᵌ)
Rembais

PM04- Marno-Calcaire indurée 226.7 0 21.9


V2 (0.1-5) 4
R7
Figure 10 : profil en travers du remblai R2 correspondant à la hauteur 9m

Les figures n°23 et 24 donnent les résultats de calcul de stabilité avec Géo-Studio :

40

35

30

25 1,608
20

15

10

5 Remblai
0

-5
Marno-calcaire indurée
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Figure 11 : Résultat de calcul de la stabilité pour R7 (sans séisme)

40

35

30

25 1,012
20

15

10

5 Remblai
0
Marno-calcaire indurée
-5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Figure 12: Résultat de calcul de la Stabilité pour R7 (avec séisme)

Récapitulation :

Le tableau n°24 représente une synthèse des évaluations des coefficients de sécurité pour les
remblais.
Tableau 8 : Coefficient de sécurité pour le remblai R7

Remblai Coefficient de sécurité

Sans séisme Avec séisme


R7 1.608 >1.5 1.012> 0.95

 D'après les résultats de cette étude nous pouvons conclure que le remblai reste stable
dans les deux cas.

3.iiiModélisation des Remblais des zone compressible

Les tableaux n°25 et 26 contiennent respectivement les caractéristiques du remblai et les


caractéristiques mécaniques utilisées dans le calcul de la stabilité.

Tableau 9 : caractéristiques du remblais R12

Remblai PKi PKf Talus H Sondages


max(m)
R12 21+200 22+420 2H/1V 9.5 SP-OA-
V1

Tableau 10 : Caractéristiques mécaniques utilisé dans le calcul de la stabilité

Sondages Formation C' (kpa) 𝜑'(°) ɣ(


KN/mᵌ)
Argile 10.98 0 22
noirâtre à
présence de
galets
SP-OA-V1
Marne et 152.88 0 16
marne
Rembais
R12

Sableuse à
passage
indurés
Marno- 226.74 0 21.9
calcaire
indurée

Les figures suivantes donnent les résultats de calcul de stabilité avec Géo-Studio :

0,688

Remblai
Argile
Marne Sableuse
Marno-Calcaire indurées

Figure 13 : Résultat de calcul de la Stabilté pour R12 ( sans séisme )

Figure
0,374
14 Résultat de calcul de la Stabilité pour
R12 ( avec séisme )

Remblai
Argile
Marne Sableuse
Marno-Calcaire indurées

 le coefficient de sécurité faible du remblai R12 nous montre son instabilité dans les
deux cas de calcul.

3. Stabilité au poinçonnement
i.Méthodologie

Il s'agit de vérifier que la capacité portante du sol 𝑞𝑢 à court terme est supérieure à la
surcontrainte due au remblai multipliée par un coefficient de sécurité F :
𝑞𝑢>𝐹.𝛾𝑟.𝐻
Avec :
γr : Poids volumique du remblai
H : la hauteur du remblai
F : coefficient de sécurité pris égal à 1.5

La capacité portante ou la contrainte de résistance ultime est donnée par la formule :

𝑞𝑢 =𝑁𝑐(𝐵/𝐻) 𝐶𝑢
Avec :
Nc : facteur de portance fonction de B/H, en général on prend la valeur 5.14

ii. Application à l'étude

→ Calcul de coefficient de sécurité (section 1)

Les résultats des calculs de poinçonnement sont précisés dans le tableau n°27. A noter que par
simplification, nous avons supposé que la totalité de la couche avait les caractéristiques de la
partie la plus faible (Grés Calcaire). Cette hypothèse est naturellement très pessimiste mais
sans impact tant que le coefficient de sécurité est supérieur à 1,5. Le coefficient de sécurité au
poinçonnement est calculé à court terme par la formule :

𝐹=𝐶𝑢 .𝑁𝑐 /(𝛾𝑟.𝐻𝑟)


Avec :

Cu= 226.427 KPa (Grés Calcaire)


γr=20 KN/m3 , H =13.658m

Résultats de calcul (section 1 ) :

Tableau 11 : Le résultat de calcul de poinçonnement ( section 1)

Cu Nc γr H F
226.4 5.14 20 13.658 4.26>1.5
→ Calcul de coefficient de sécurité (section 2) :

Les paramètres de calcul dans ce sont :

Cu = 227.748 KPa (Marno-Calcaire indurée)


γr =20 KN/m3, H = 15.6m

Résultats de calcul (section 2) :


Tableau 12 : Le résultat de calcul de poinçonnement ( section 2)

Cu Nc γr H F
226.74 5.14 20 15.6 3.73>1.5
→ Stabilité au poinçonnement des remblais sur les sols compressibles :

La zone Remblai se caractérise par une formation géologique argileuse révélée par le
sondage SP-OA-V1 :

Les paramètres de calcul dans ce cas sont :

Cu= 10.98 KPa (Argile)


γr=20 KN/m3, H = 15.6m
Résultats de calcul pour la zone compressible :

Tableau 13 : Le résultat de calcul de poinçonnement ( zone compressible)

Cu Nc γr H F
10.98 5.14 20 9.5 0.29 <
1.5
Dans ce cas, la construction du remblai peut entrainer un risque de poinçonnement du sol.

4. Calcul des Tassements


i. Méthodologie de calcul
Deux méthodes de calcul de tassement peuvent être adoptées : pressiométrique et
oedométrique. On privilégiera la méthode oedométrique en cas d’existence de données
représentatives des formations rencontrées. A défaut, nous utiliserons les caractéristiques
pressiométriques qui représentent convenablement l’évolution des performances mécaniques
en fonction de la profondeur

→ Méthode pressiométrique :

Il existe une adaptation de cette méthode au calcul du tassement final pour les remblais ou
radiers, fondée sur une couche molle, compressible :
Avec :
EM : module pressiométrique.
α : Coefficient rhéologique

D’une façon générale, la contrainte Δσr(zi) s'exerçant sur une facette horizontale, résultant de
l'action d'une charge verticale uniformément répartie d'intensité q, est donnée par la relation :

Δz = q I
Avec :
I est un nombre sans dimension inférieur à 1, appelé coefficient d’influence.

Dans notre cas, ce coefficient est donné par l’abaque d’Osterberg. I sera fonction de la
profondeur z et des dimensions du remblai (a et b) (fig. n°27).

Figure 15 : l’abaque d’Osterberg.

Ce
coefficient d'influence est calculé aussi à partir de la relation suivante :
Avec :

Figure 16 : Calcul du coefficient d'influence

Ci-dessous
le résultat du
tassement calculé par la méthode pressiométrique sous le remblai de plus grande hauteur :

ii.Application à l'étude

→ Calcul du tassement au niveau de la section 1 :

On note que dans cette section, il existe des remblais dont la hauteur varie de 0.7 jusqu'à
13.6 m.
Afin d’évaluer le calcul du tassement pour le cas le plus défavorable, on prendra la hauteur
pour le remblai de 13.6 m sous un sol dont la cohésion non drainé est minimale (Grés
Calcaire).
On suppose qu’en plus de la charge du remblai Δσz, il existe une surcharge due au réseau
ferroviaire qui vaut 30KPa.

D’où : Δσ = Δσr + 136 = 302kPa

Tableau 14 : calcul du tassement par la méthode pressiomètrique ( Section 1 )

Δσ
Hi ΔH Tassement
Formations Izi (zi) Em (MPa) α
Zi (m) (cm) (cm)
(KPa)
(m)

Grés calcaire
SPO1- 0.5 0.5 151 260.7 1/3 14.5 0.27 0.27
Conglomératique
V1

Le tassement dans la section 1 dans le cas le plus défavorable est de 0.27 cm qui est une
valeur de tassement acceptable (par ce que est inférieur à 5cm).

→ Calcul du tassement au niveau de la section 2 :

On note que dans cette section, il existe des remblais dont la hauteur varie de 1.5 à 15.6 m.
Afin d’évaluer le tassement, on effectue les calculs pour le cas le plus défavorable soit pour le
remblai à 15.6 m de hauteur sous un sol dont la cohésion non drainé est minimale (Marno
Calcaire).

On suppose qu’en plus de la charge du remblai Δσz il existe une surcharge due au réseau
ferroviaire qui vaut 30KPa.

D’où : Δσ = Δσr + 312 = 342kPa.

Tableau 15 : calcul du tassement par la méthode pressiométrique ( Section 2 )

Δσ
Zi Hi ΔH Tassement
Formations Izi (zi) Em (MPa) α
(m) (cm) (cm)
(KPa)
(m)

Marno
PM04- calacire 0.1 0.5 171 226.4 1 4.9 0.37 0.37
V2 indurée

Le tassement dans la section 1 dans le cas le plus défavorable est de 0.37 cm qui est une
valeur de tassement acceptable (par ce que est inférieur à 5cm).
→ Calcul du tassement au niveau de la section 2 ( la zone compressible )

La hauteur de remblai correspond cette zone est de 9.5m et Δσ = Δσz + 95= 220kPa

Tableau 16 : calcul du tassement par la méthode pressiométrique ( Zone Compressible )

Δσ
Zi Hi ΔH Tassement
Formations Izi (zi) Em (MPa) α
(m) (cm) (cm)
(KPa)
(m)

Argile 0.8 0.5 110 7.1 0.5 2.5 1.936.

SP1- Marne
3.3 0.48 105.6 36.4 0.5 3.7 0.53 2.82
OA- Sableuse
V1
Marno-
Calcaire 7 0.45 99 226.4 1 8.1 0.354
Indurée

Nous signalons que les valeurs obtenus du tassement sont logiquement acceptables

Récapitulation :

Le tableau n°33 représente une synthèse des évaluations des tassements sous remblais

Tableau 17 : synthèses du tassement sous les remblais du tronçon étudié

Tassement
Sondag H
Remblai N° pressiométri
es (m)
que (cm)
SP01- R2
13.6 0.27
Lot 1 V1
R7 15.6 0.37
PM04-
V2
SP-OA-
R12 9.5 2.82
V1

Les valeurs des tassements varient en général entre 0.27 et 2.82 cm. Le tassement général est
inférieur à 5 cm pour l’ensemble des remblais du Lot

5. Étude de stabilité des déblais :

i.Généralités

1.iiiDéfinition et caractéristiques géométriques d'un déblai

On appelle talus de déblai (fig. n°29), un talus bordant une tranchée réalisée par excavation du
terrain en place. La hauteur H de tels ouvrages (différence de côtes entre crête et pied) peut
dépasser 50 mètres.

Figure 17 : caractéristique géométrique d'un déblai

Classiquement, les pentes adoptées pour les déblais dans les sols, valent 2/3, 1/2, 1/2,5 ou 1/3.
Selon les conditions locales, certaines pentes plus raides, voire verticales peuvent être
adoptées à titre provisoire : des pentes plus douces (1/4) sont retenues dans le cas des sols de
qualité exceptionnellement mauvaise ou soumis à un régime hydraulique particulièrement
sévère.

On verra que, pour des raisons de stabilité, le parement du talus peut parfois être subdivisé par
une ou plusieurs risbermes horizontales.
2.iiiNature des glissements de déblais

Les principales caractéristiques géométriques d'un glissement de déblai sont les suivantes :

Figure 18 : Glissement d'un déblai

Surface de glissement assimilable à un cylindre à directrice circulaire passant par le pied de


talus.
Profondeur du glissement, relativement faible (inférieure à H/3) et d'autant plus faible que le
sol est plus frottant et moins cohérent.

Analyse de stabilité
L'analyse de stabilité se fait par calcul en rupture circulaire ou non circulaire si l'hétérogénéité
du sol le justifie à priori. Il existe, par ailleurs, des abaques pour le traitement des cas
simples.
Dans un tel calcul, trois types de paramètres se présentent :
▪ La géométrie ;
▪ Le régime hydraulique
▪ La résistance au cisaillement.

L'introduction des données concernant la géométrie ne pose généralement pas de problèmes.


Le régime hydraulique est, au contraire, souvent très délicat à apprécier avec précision car,
d'une part, le régime initial n'est pas toujours connu et, d'autre part, comme on le verra au
paragraphe suivant, son évolution dans le temps est très difficile à prévoir.

Les paramètres de résistance au cisaillement à introduire dans les calculs se déterminent


essentiellement par des essais de laboratoire. Les valeurs à prendre en compte doivent faire
l'objet d'une réflexion approfondie et ne se déduisent pas toujours simplement des résultats
d'essais bruts.
Rôle de l'eau dans la stabilité :
Plus de 70 % des ruptures de déblais sont imputables à la présence d'eau dans les talus. Il est
donc indispensable d'examiner son incidence sur la stabilité.
Résistance au cisaillement
Les paramètres mécaniques à introduire dans les calculs sont en fonction de deux types de
considérations :
• Type de calcul effectué : stabilité à court terme ou à long terme (il faut, en principe,
faire les deux types de calcul) ;
• Terrassement dans un sol qui n'a jamais subi de glissement ou, à l'inverse,
terrassement dans un sol initialement instable. En particulier, la reprise de glissements
de déblais se rattache à cette deuxième catégorie.
Quatre types d'action (isolées et/ou combinées) peuvent être menés à partir d'un état initial
donné en vue d’améliorer la stabilité générale d'un déblai. Elles portent sur :
• La géométrie : modification du profil,
• le régime hydraulique : drainage et revêtement,
• Les renforcements : soutènement, clouage,
• La nature du sol : injection, substratum.

Il faut assurer en plus la pérennité de l'état de surface du talus et le préserver de l'érosion en le


protégeant par une végétation appropriée ou un revêtement.

ii.Modélisation des déblais de la section 1

L’étude de stabilité des déblais sera faite uniquement pour les déblais de plus grande hauteur
(fig. n°31).

Figure 19 : Profil en travers du déblai D1


I.

Les tableaux n°34 et 35 contiennent les caractéristiques des déblais.

Tableau 18 : caractéristiques du déblai D1

Déblai Pk H max Sondage


D1 1+840 19.328 SC01-V1

Tableau 19 : Caractéristiques mécaniques utilisé dans le calcul de la stabilité de Déblai D1

Sondages Formation C' (kpa) 𝜑'(°) ɣ(


KN/mᵌ)
Déblai
D1

SC01-V1 Grés
( 20m) Calcaire 226.4 0 17

La figure n°32 et 33 montre le résultat de calcul de stabilité par le logiciel Géo-Slope. :

5,263

Grés calcaire

Figure 20 : Résultat de calcul de la stabilité pour D1 (Sans séisme)


3,037

Grés calcaire

Figure 21 : Résultat de calcul de la stabilité pour D1 ( avec séisme )

iii. Modélisation des


déblais de la section 2

L’étude de stabilité des déblais sera faite uniquement pour les déblais de plus grande hauteur
(fig. n°34).
Figure 22 : Profil en travers du déblai D7

Les tableaux n°36 et 37 contiennent les caractéristiques des déblais.

Tableau 20 : caractéristiques du déblai D7

Déblai Pk H max Sondage

D7 15+220 15 SC03-V2
Tableau 21 : Caractéristiques mécaniques utilisé dans le calcul de la stabilité de déblai D7

Formation C' (kpa) 𝜑'(°) ɣ ( KN/mᵌ)


Tuf 7 27 19.17
marneux
Grés
170.71 0 26
Marno- 226.74 0 21.9
Déblai
D7

calcaire
indurée

Les figures n°35 et 36 montrent les résultats de calcul de stabilité par le logiciel Géo-Slope.

4,622

Tuf Marneux
Grés

Marno-Calcaire indurées
Figure 23 : Résultat de calcul de la stabilité pour D7 ( Sans séisme )

2,710

Tuf Marneux
Grés

Marno-Calcaire indurées

Figure 24 : Résultat de calcul de la stabilité du D7 (Avec séisme )

Récapitulation :

Le tableau n°38 représente une synthèse des évaluations des coefficients de sécurité pour les
déblais

Tableau 22 : Synthèse des coefficients de sécurité pour les déblais

Remblai Coefficient de sécurité

Sans séisme Avec séisme


D1 5.263 >1.5 3.037> 0.95
D7 4.622 > 1.5 2.710 > 0.95

Conclusion :

La ligne ferroviaire de Oued-Zem et Béni- Mellal s’étend sur 70 km entre PK 000+000 et PK


70 +000, on tient à préciser que l’étude ci- dessous intéresse uniquement le lot 1 qui contient
deux sections (1+2) .
 Quant aux formations géologiques, on note la présence d’une couche sol
contenant des Argiles Marne Sableuse , Marne Calcaire altérées et d’une
couche rocheuse contenant essentiellement des grés calcaires , des
conglomérats et des Marno-Calcaire indurées .
 D’autre part, le calcul du tassement des remblais avec la méthode
pressiométrique donne des valeurs admissibles. Pour la stabilité à la rupture
circulaire, le calcul avec Géo-Studio a montré que la stabilité est toujours
vérifiée sauf pour la zone compressible.
 La stabilité aux poinçonnements est vérifiée sauf dans la zone compressible qui
nécessite un renfoncement du sol.
 D’autre part, on note la présence de 13 zonez en déblais dans le lot 1 de la
section 1. Pour leur stabilité, on note que l’hypothèse de la pente a été bien
faite parce que tous les déblais du lot 1 de la section 1 sont stables avec la
pente 2H/1V.

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