Vous êtes sur la page 1sur 8

Chapitre 2 : Contexte général

I. Contexte géologique et géomorphologique local


Le présent document entre dans le cadre du projet de la voie ferré Oued Zem / Béni-Mellal.
Le tracé du projet est scindé en deux tronçon qui sont présentés du nord vers le sud, comme
suit :
• Lot 1 : Entre Oued Zem et Fquih Ben Salah qui s’étend sur une longueur de 42 Km,
borné entre PK 000+000 et PK 42+000
• Lot2 : Entre Fquih Ben Salah et Béni-Mellal qui s’étend sur une longueur de 28Km,
une borné entre PK 42+000 et PK70+000
a noter que nous allons travailler sur le Lot 1 et sur une distance de 30 Km ( fig n°3) .

Figure 1 : Vision en 3D du relief de la zone d’étude

2. Contexte géologique Générale


Oued Zem se situe dans la partie Nord-Est du plateau des phosphates, sur un plateau calcaire
turonien. Le turonien est parfois surmonté de terrains sénonien plus récents et parfois éocène.

→ Le plateau des phosphates:


Ce plateau ne présente pas une morphologie tabulaire uniforme, mais constitue un ensemble
de plates-formes emboîtées, disséquées par l'érosion, qui correspondent chacune aux niveaux
calcaires les plus résistants de la série sédimentaire. Celle-ci s'étend du Crétacé à l'Eocène.

Les plates-formes s'étagent à 450 m d'altitude dans la région de Settat et à 850 m aux environs
de Khouribga. Au Nord et au Sud, ils se terminent par un relief en « cuesta » avec buttes-
témoins en avant de la ligne de côtes.

→ La plaine de Tadla:

Le Mio-Pliocène couvre des faibles surfaces (fig. n°4), situé dans l'Est de la ville de Fquih
Ben Saleh et surtout le long de la zone du piémont de l'Atlas. Il est constitué essentiellement
par des calcaires lacustres. Le Villafranchien situé le long des rives de l'Oum Er Rbia et dans
l'ouest de la Plaine. Il se forme principalement par des faciès marno-calcaires roses, rouges
ou blancs avec des conglomérats à éléments paléozoïques (El Antaki et El boustani, 1991).
Le Quaternaire ancien est formé par des calcaires lacustres (région de Ouled Zidouh) et des
conglomérats à éléments siliceux, localement consolidés (entre Beni Chegdal et Beni Oukil
et au Nord-Est de Fquih Ben Salah). Il comprend aussi des limons, des calcaires, des marno-
calcaires et des conglomérats lacustres. Ces formations sont attribuées à l'Amirien.
De nombreux cônes de déjection en bordure de l'Atlas ainsi que les terrasses moyennes et
hautes de l'Oum Er-Rbia sont aussi attribuées à L'Amirien. De même, pendant le Tensiftien
(Quaternaire moyen) on constate des terrasses de l'Oum Er Rbia et des cônes de déjection
(Etienne et Guessab, 1976).
Figure 2 : Schéma géologique de la Plaine de Tadla

Le Soltanien ou Quaternaire récent est constitué par des limons, des calcaires et des marno-
calcaires avec des conglomérats affleurant sur de grandes surfaces dans les Béni Moussa.

1 : ville principale

2 : limite de la zone d'étude 3


: barrage

4 : rivière

pIV : Mio-Plio-Quaternaire

em : Eocène moyen

cS : Sénonien

cT : Turonien

cM : Cénomanien
Figure 3 : Esquisse de la carte géologique au 1/500000 [21] et coupe sur la zone du
cIC : Infra-Cénomanien.
plateau des phosphates et la plaine de Tadla
Dans le même âge on trouve également de basses terrasses limoneuses le long de l'Oum Er-
Rbia ainsi que des cônes de déjection en piémont des montagnes de l'Atlas.
Le tracé ferroviaire en question traverse la plaine de Tadla. Sur la figure n°5, on dresse une
coupe typique des terrains traversés et composant le substratum naturel.

I.Ressources hydrographiques

La région est drainée par un cours d’eau principal qui est Oued Oum Er-Rbia et ses
affluents (Oued Derna, Oued El Abid, Oued Lakhdar et Oued Tassout).
L’Oued Oum Er-Rbia s’alimente principalement du Moyen Atlas où les précipitations sont
importantes et où de nombreuses sources lui apportent un étiage assez régulier que connaît la
région à la suite des précipitations et de la fonte des neiges. Les divers apports que l’on
enregistre au niveau de la région garantissent au fleuve de l’Oum Er Rbia un étiage très
soutenu faisant de lui le cours d’eau le plus régulier du pays.
✓ Ressources en eaux superficielles et utilisation :
Le territoire de la région se trouve à 80% au niveau du bassin versant d’Oum Er Rbia. Le
reste qui correspond à la zone nord de la région se trouve au niveau du bassin versant de
Bouregreg (fig. n°6).
Sur les 128 grands barrages qui sont actuellement en service au Maroc, 20 sont implantés sur
le bassin du Sebou et 7 sur le bassin de la Moulouya. La région de Béni Mellal-Khénifra en
compte 15 barrages en plus de 7 systèmes de transfert d’eau. Ces ouvrages permettent de
garantir, tant pour le bassin de l’Oum Er-Rbia que pour les bassins limitrophes, la satisfaction
des besoins en eau potable, industrielle et agricole ainsi que le soutien des débits nécessaires à
la salubrité des cours d’eau.
Cette infrastructure hydraulique actuelle permet de mobiliser, en moyenne, près de 3 550
millions de mètre cube. Ces ressources permettent l’irrigation de près de 493 575 ha et la
production d’environ 350 millions de mètres cubes par an pour l’alimentation en eau potable
et industrielle.
Grâce à une puissance installée de 629 MW, la mobilisation des ressources permet également
une production moyenne de 1 866 millions de KWh par an d’énergie hydro-électrique, soit
plus de 70% du productible national.
✓ Eaux souterraines

Quant aux eaux souterraines le complexe aquifère du bassin de l’Oum Er Rbia est constitué
par un ensemble de nappes phréatiques du plio-quaternaire. On peut citer les nappes
phréatiques du Turonien, l’Eocène de Tadla, les nappes de Béni Moussa et de Béni Amir et
enfin la nappe phréatique du Dir.

Figure 4 : Situation géographique du bassin versant de l'Oum Er Rbia sur la carte du Maroc

II. Climat et precipitations

La position géographique de la région de Béni Mellal-Khénifra, lui confère une diversité


climatique qui varie d’un climat humide (sommets de la chaîne du Haut Atlas et certains pics
du moyen Atlas) à un climat subaride en contrebas des massifs montagneux.
Le climat dominant est donc froid intense en hiver avec des étés très chauds.
Par ailleurs, la pluviométrie moyenne annuelle connaît d'importantes variations. En 2012, la
province de Béni Mellal enregistre des précipitations de l’ordre de 291mm souvent mal
réparties le long de l’année. Un chiffre qui diminue d’année en année (il était de l’ordre de
460,3mm en 2008).
La mauvaise répartition au cours de l’année se trouve à l’origine de certaines catastrophes
telles que les inondations et l'affaissement de terrains et l'effondrement de vielles maisons.
La province d’Azilal quant à elle, enregistre une pluviométrie de 450 mm avec des chutes de
neige assez importantes. Ce qui contribue à l’amélioration des volumes d’eau des retenues.
Alors que Khouribga et Kasba Tadla enregistrent respectivement 278 mm et 334 mm.
Les températures moyennes annuelles varient entre des maximales de 40°C dans la province
de Béni-Mellal et des minimales de 2°C dans la province d’Azilal. La neige apparaît à partir
de 900m d’altitude et le vent dominant est le chergui en période d’été.

Figure 5 : Précipitations annuelles

Malgré cette pluviométrie les terrains calcaires et drainent bien cette eau. Ils sont par
conséquent secs.

III.Risque Sismique :

Selon le règlement de construction parasismique (RPS 2011) applicable aux bâtiments, le


Maroc est divisé en cinq zones de sismicité homogène et présentant approximativement le
même niveau de risque sismique pour une probabilité d’apparition donnée.
Dans chaque zone, les paramètres définissant le risque sismique, tels que l’accélération et la
vitesse maximale horizontale du sol, sont considérés constants.
La carte de zonage sismique adoptée par le RPS 2011 au Maroc (Cf. fig. n°8) comporte
actuellement cinq zones reliées à l’accélération horizontale maximale du sol, pour une
probabilité d’apparition de 10% en 50 ans (période correspondant à la durée de vie utile d’un
bâtiment : RPS 2011)

Figure 6 : la carte de zonage sismique adoptée par le RPS 2011 au Maroc A gauche on a les vitesses et à droites les pourcentages
des accélérations horizontales

l'intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné , dépend dans une large
mesure de la nature des sols traversés par l'onde sismique. Un classement des sites en trois
types est adopté en fonction de la classe des sols . Les sols sont classés selon leurs
caractéristiques mécaniques .
le choix du site tient compte à la fois de la classe de sol et de son épaisseur . A chaque type
de site correspond un coefficient d'influence donné comme montre le tableau 1 :
Tableau 1 : coefficient de site

* la valeur sera établie par un spécialiste

 Le tronçon étudié est situé dans la zone 3 de moyenne sismicité (fig. n°8) :
▪ Zone sismique : 3
▪ Accélération maximale an: 0,10 g
▪ Type du site : S2 → Coefficient du site S : 1.2

 Calcul d'accélération horizontale / verticale :


→ ah = 0.5 S an = 0.51.2 0.16 = 0.096 m/s²
→ av = ± 0.33 ah = 0.0316 m/s²

Ces valeurs seront introduites dans le calcul de la stabilité des remblais dans le cas sismiques

Vous aimerez peut-être aussi