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MINI PROJET

DES BARRAGES

Etudes de conception du barrage Sidi


Abdellah dans la Province de Taroudant
2020-2021

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A. INTRODUCTION
Dans le cadre du développement économique et social du monde rural,
l’Administration projette la réalisation d’un barrage au site appelé « Sidi Abdellah » sur
l’oued Ouaâr dans la province de Taroudant.

B. SITUATION ET BUT DU PROJET


L'Oued Ouaâr est un affluent - rive droite de l'Oued Souss. La zone de confluence se
trouve à proximité de la ville de Taroudant.
L'accès au site se fait à partir de la ville de Taroudant en empruntant une piste en
direction de Tamaloukt, puis vers Souk Ahad Imoulass, sur une distance d'environ 23
Km. Cette piste ne présente pas de difficultés particulières d'accès.
Le projet a pour but de protéger la zone aval contre les inondations, de permettre
l'irrigation et la recharge de la nappe souterraine de la plaine du Souss et l’alimentation
en eau potable.
La cuvette du site appelé « Sidi Abdellah » s'étend principalement suivant la direction
Nord-Sud. Elle est peu développée et présente dans la majeure partie un versant droit
moyennement doux et un versant gauche assez raide.

C. CADRE GEOLOGIQUE
C.1 Cadre géologique régional
La zone du projet est située au pied du flanc Sud du Haut Atlas Occidental.
Le Haut Atlas est représenté par une barrière montagneuse d'environ 800 Km de
longueur et 40 à 80 Km de large. Il s'élève brusquement au-dessus d'une faille bordière
suivant un front rectiligne qui indique le rôle des failles récentes. Avec des sommets
de 4000 m et des vallées étroites, le Haut Atlas est la chaîne la plus élevée de toute
l'Afrique du Nord.
Le Haut Atlas Occidental, s'élève depuis la côte atlantique jusqu'au segment le plus
haut de toute la chaîne. Il est constitué d'un socle précambrien et de terrains primaires
plissés et granitisés durant l'orogenèse hercynienne.
Du côté atlantique, le Haut Atlas Occidental calcaire, séparé du massif ancien par le
couloir triasique d'Argana, offre une série où après un Trias essentiellement détritique,
dominent le Jurassique supérieur et le Crétacé inférieur, suivis du Crétacé supérieur
et de l'Eocène calcareux et marneux dans l'ensemble.

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C.2 Litho-stratigraphie
Il s'agit du massif granitique de Tichka se présentant sous forme de dôme encaissé
dans des terrains carbonatés. Les principales caractéristiques du massif granitique
peuvent se résumer en:
• Il a émis dans sa partie NE, quatre feuillets péribatholitiques, grandes lames de
granite qui ont traversé l'auréole métamorphique et dont l'une atteint 12 km de
longueur ;
• Il renferme d'immenses bandes de terrains sédimentaires encagées dans le
granite ;
• Il montre dans sa moitié méridionale, une structure zébrée formée par
l'alternance de bandes de granite et de diorite ;
• Sur le socle vient se déposer une série sédimentaire détritique constituée par:
✓ Le Crétacé inférieur argileux et marno-calcaire, qui diminue de plus en
plus de l'Est vers l'Ouest,
✓ Le Turonien représenté par une barre de calcaires dolomitiques à la
base, surmontée de calcaire à silex en plaquettes. Il présente une
épaisseur de 50 m à l'Ouest de Taroudant et de 10 à 30 m à l'Est,
✓ Le Crétacé supérieur qui est essentiellement marneux, marno-calcaire,
et constitué de grès du Mastrichien.
En fin de série viennent se déposer les terrains Plioquaternaires : ils sont constitués
par des argiles rouges à galets dans les piedmonts, des calcaires lacustres et des
conglomérats. On observe également les alluvions actuelles des oueds.

C.3 Tectonique
L'orogenèse hercynienne est la plus importante des orogenèses anciennes dans
l'ensemble du Maroc après les orogenèses précambriennes. Elle s'est développée
surtout au Nord de la flexure saharienne, dans le domaine atlasique.
Les mouvements hercyniens sont importants. Leur âge est Westphalien (Choubert,
1952) et la direction des plis y est à peu près SSW-NNE, se redressant vers la direction
N-S au Nord et s'inclinant vers le SW-NE au Sud.
Le bassin de sédimentation permien est une zone de subsidence occupant
l'emplacement de la chaîne actuelle, recouvrant une surface d'érosion post-
hercynienne. Le Haut Atlas doit ainsi tout son relief et l'ensemble de ses structures à

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des mouvements récents, post-permiens. Ces mouvements ont reçu le nom
"d'atlasiques".
Les failles de direction atlasique (WSW - ENE) sont d'une façon générale inverses, à
chevauchement vers le Nord dominant et recoupées localement par des cassures
secondaires.
Le contact entre la bordure Sud du Haut Atlas et les terrains sédimentaires du Crétacé
est souligné par l'accident sud-atlasique qui se prolonge dans une direction NW-SW
et E-W.
La série du Crétacé également plissée a subi des mouvements suivant des plans
verticaux à la faveur des failles orientées Est-Ouest affectant le Primaire. Ces
mouvements ont engendré des déplacements des terrains du Crétacé aussi bien vers
le Sud que vers le Nord.

C.4 Cadre géologique local


L'Oued Ouaâr prend naissance à partir du versant Sud du Haut Atlas Occidental et
plus précisément dans l'auréole métamorphique Est du massif granito-dioritique du
Tichka et son encaissant. Le cours d'eau vient entailler ensuite un anticlinal orienté N-
S (amont-aval) dont le cœur est composé d'un socle schisteux attribué au Cambro-
ordovicien. L'auréole de l'anticlinal est constituée par des formations calcaires,
pélitiques et gréseuses d'âge Crétacé. Le site étudié se trouve au niveau de la
terminaison Sud de l’anticlinal
Les formations géologiques au droit du site du barrage se présentent suivant une
direction N75-90° (parallèle à l'axe du barrage) et un plongement de 25° à 35° vers
l’aval avec une composante vers l’intérieur des rives traduisant la structure de la
terminaison de l’anticlinal.
Les terrains d’assise du barrage sont des terriens schisteux en rive gauche, dans la
partie centrale de la vallée et partiellement en rive droite ; des formations pélitiques
situées à mi-versant en la rive droite et des calcaires en haut de la rive droite.

D. ALEA SEISMIQUE
La région du projet se situe sur le flanc Sud du Haut-Atlas Occidental.
Il s’agit d’un domaine intensément tectonisé caractérisé par une forte dispersion de
l’activité sismique, avec des épicentres disséminés dans toute la chaîne.
Dans la région du site, la répartition des séismes enregistrés de 1901 à 1980 montre
que les linéaments sismiques de direction SW-NE, depuis Agadir, sont les plus

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importants. Cette direction est liée à l’accident Sud Atlasique qui passe à une
quinzaine de kilomètres en amont du site du barrage.
L’étude d’évaluation de l’aléa séismique à prendre en considération pour ce site,
effectuée au stade des études d’avant-projet menés à la fin des années 1990, a
recommandé d’adopter une accélération horizontale maximale au site du barrage de
0,20g.

E. CHOIX DE L’AXE DU BARRAGE


Deux emplacements d’axe du barrage ont été repérés et examinés :
▪ Le premier axe, correspondant au resserrement maximal de la vallée créé par
des falaises calcaires, avec une perméabilité élevée de ces calcaires qui
renferment en surface et en profondeur des cavités métriques et d’autre part,
de l’étroitesse dans le sens amont-aval des appuis en rives ;
▪ Le second axe du barrage est situé à 300 m environ à l’amont du premier. Il
se caractérise d’une part, par l’affleurement en rive gauche des schistes fins
étanches en grand et constituant le substratum rocheux sur cette rive, en fond
de vallée et en partie basse de la rive droite et d’autre part, la limitation au
maximum possible de la surface baignée des terrains calcaires qu’on ne
retrouve qu’au sommet de la rive droite. A l’amont immédiat de cet axe, la
vallée s’ouvre largement.
1) Est-ce que les bonnes conditions géologiques suffisent pour choisir un site de
barrage ? Pourquoi ?

2) Lequel des deux axes examinés est favorable pour l’implantation d’un barrage ?
Justifier votre réponse.

3) Donner l’échelle adoptée pour le plan définissant l’axe du barrage suivant l’assise
de l’ouvrage.

4) Énumérer et décrire les types de travaux de reconnaissances géologiques à


effectuer dans le cadre d’un projet de barrage.

L'axe du barrage choisi est repéré sur la restitution topographique au 1/500 par les
points A et B aux coordonnées Lambert suivantes :
A : X = 171 500,00 et Y = 408 856,00
B : X = 172 000,00 et Y = 408 852,00

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Au droit de cet axe, la vallée présente un profil dissymétrique dont les caractéristiques
sont les suivantes:
• Le lit de l'Oued présente une largeur de 108 m et se situe à la cote 478 NGM.
• La rive gauche a une pente moyenne de 70 %.
• La rive droite présente des pentes plus douces: de l'ordre de 22 % jusqu'à la
cote 512,50 NGM et de 50 % en moyenne jusqu'à la cote 532,50 NGM.
Une campagne de reconnaissance par 8 sondages carottés a été réalisée pour cet
axe. Il s’agit des forages suivants :
▪ En rive gauche
✓ SG3 avec une profondeur de 50 m;
✓ SG1 avec une profondeur de 80 m ;
✓ SG2 avec une profondeur de 45 m
▪ Au lit de l’Oued
✓ SO1 avec une profondeur de 60m
✓ SO2 avec une profondeur de 65 m;
✓ SO3 avec une profondeur de 15 m
▪ En rive droite
✓ SD1 avec une profondeur de 80 m ;
✓ SD2 avec une profondeur de 70 m.
L’implantation des forages est donnée en annexe.
Le tableau suivant fournit le récapitulatif des résultats des essais d’eau effectués pour
l’ensemble des sondages réalisés :
Absorption en Unité Lugeon
Profondeur
Rive gauche Fond de vallée Rive droite
en mètre
SG3 SG1 SG2 SO1 SO2 SO3 SD2 SD1
0-3 1.20 -- -- 14.38 -- -- -- 11.29
3-6 1.02 -- 1.98 FA 4.75 1.60 -- FA
9-12 2.62 3.07 1.13 5.45 2.72 0.74 2.18 3.33
18-21 1.29 2.79 0.86 5.02 2.50 -- 1.50 10.14
33-36 0.88 1.18 0.97 1.43 3.03 -- 2.89 5.29
42-45 0.79 1.76 4.26 1.79 1.94 -- 0.81 0.72
57-60 -- 0.95 -- 2.02 1.48 -- 0.69 0.94
75-78 -- 0.82 -- -- -- -- -- 0.91

5) Interpréter les résultats des essais d’eau pour l’ensemble des sondages réalisés
au droit de l’axe du barrage.

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F. MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Les matériaux disponibles en grandes quantités à proximité du site du barrage sont :
▪ Les alluvions grossières de l’Oued Ouaâr ;
▪ Les matériaux fins des terrasses en bordure du lit de cet oued ;
▪ Les enrochements calcaires de la zone du site du barrage en haut des rives
dominant le barrage et à l’aval immédiat (resserrement topographique
maximal de la vallée).

F.1 Matériaux fins pour remblais étanches


Les zones d’emprunt pour matériaux fins reconnues, au stade des études d’APD à la
fin des années 1990, se situent en aval du site du barrage. D’autres zones de terrasses
à matériaux fins existent à l’amont du site du barrage dans l’emprise du bassin de la
retenue mais n’ont pas été reconnues au stade des études d’APD compte tenu du fait
que l’étendue de ces zones n’offraient pas les volumes nécessaires pour la réalisation
du barrage suivant la variante « Digue zonée à noyau étanche en matériaux fins »
retenue à l’époque.
Une autre alternative est prévue également pour l’approvisionnement du chantier en
matériaux fins. Il s’agit des matériaux fins accumulés derrière les seuils construits sur
l’Oued Souss à une dizaine de kilomètres à l’amont de la ville de Taroudant
correspondant à une trentaine de kilomètres à l’aval du site du barrage Sidi Abdellah.
Ces matériaux avaient fait également l’objet de travaux de reconnaissance au stade
des études d’APD à la fin des années 1990.
Les zone situées à une distance comprise entre 5 et 12 km à l’aval du site du barrage
de part et d'autre de la piste principale d'accès au site, ayant fait également l’objet de
travaux de reconnaissance, sont au nombre de quatre (4). Quinze puits y ont été
creusés dans lesquels des échantillons ont été prélevés à divers niveaux et soumis à
des essais de laboratoire.

F.2 Alluvions grossières pour remblais et pour la production des


agrégats à bétons
Deux zones ont fait l’objet d’une reconnaissance par puits manuels. La première,
située sur l’Oued Ouaâr, a été identifiée sur une distance de 6 km à l’aval de l’axe du
barrage. La deuxième se trouve sur l’Oued Souss à une trentaine de kilomètres du site
du barrage Sidi Abdellah et une dizaine de kilomètres en amont de la ville de

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Taroudannt. Des échantillons prélevés à divers niveaux (1 à 4 m de profondeur) ont
été soumis à des essais in situ et au laboratoire.
Il est à souligner que l’approvisionnement en alluvions grossières pour la production
des agrégats à bétons devra être envisagé uniquement comme complément à la
production de ces agrégats par l’ouverture d’une carrière dans les calcaires largement
affleurants aux alentours immédiats du site du barrage. En effet, les plages d’alluvions
grossières sont limitées à l’amont du site du barrage au lit mineur de l’Oued Ouaâr
étroit, encaissé et souvent occupé par l’écoulement de l’Oued et celles situées à l’aval
sont à préserver pour les besoins locaux.
Les matériaux rencontrés dans 30 puits réalisés dans le lit de l’Oued Ouaâr, sur des
profondeurs de 1 à 4 m, se présentent sous forme d’alluvions grossières dont la
dimension maximale dépasse 500 mm. La fraction sableuse (0-5 mm) et les graviers
représentent respectivement 25 et 40 % du mélange global.
La propreté des sables décroît avec la profondeur (ES = 23 à 85 %). Des inclusions
de matériaux fins y ont été rencontrées localement sous forme de couches limoneuses
et sont assez nocives (\lB = 1,5 en moyenne).
Les caractéristiques de dureté (LA) et d’usure (MDE) des alluvions grossières de
l’Oued Ouaâr (fraction 10/14 mm) sont satisfaisantes (respectivement 20 et 16,60%).
Les matériaux rencontrés dans 4 puits réalisés dans le lit de l’Oued Souss, jusqu’à 4
m de profondeur, se présentent sous forme d’alluvions grossières 0/100 mm. La
proportion sableuse (0-5 mm) du mélange est de 40 %, alors que les gros galets (> 80
mm) ne représentent que 9 %.
Les caractéristiques de dureté (LA) du sable et des graviers-cailloux de l’Oued Souss
sont globalement satisfaisantes (respectivement 15 et 7,40%).

F.3 Roches calcaires en carrière pour la production


d’enrochements, des agrégats à bétons et des fillers
Les calcaires, dominant en haut des rives la zone d’implantation du barrage constituant
à l’aval immédiat de l’axe du barrage la zone de resserrement topographique maximal
de la vallée, se présentent favorablement pour l’ouverture d’une carrière en vue de la
production d’enrochements, des agrégats à bétons et des fillers pour les besoin de la
construction d’un barrage en BCR.
Leurs affleurements au droit la zone de resserrement topographique maximal de la
vallée à l’aval immédiat de l’axe du barrage ont fait l’objet d’une campagne de

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reconnaissance par la réalisation de plusieurs sondages carottés dans le cadre de
l’étude de ce resserrement comme possibilité pour l’implantation de l’axe du barrage.
Ces sondages avaient mis en évidence la bonne qualité du rocher calcaire mais ce
resserrement n’a pas été retenu pour l’implantation de l’axe du barrage en raison des
cavités karstiques visibles en surface et dont la présence en profondeur a été
confirmée par les sondages carottés réalisés.
La zone du projet offre dans les alentours immédiats du site du barrage plusieurs
possibilités pour l’ouverture d’une carrière au sein de ces calcaires. Le choix entre ces
zones sera opéré en fonction de l’organisation du chantier par l’Entrepreneur et en
particulier les accès provisoires en évitant les projections par tirs à l’explosif vers la
zone du barrage et vers les riverains implantés à l’aval de cette zone. Les niveaux
calcaires les plus favorables pour la production de fillers sont ceux situés dans la zone
de transition des calcaires aux marnes au sommet de la série calcaires et les
intercalations de calcaires tendres au sein de la série marneuse.
6) Tenant compte de tout ce qui précède, proposer le type de barrage à adopter pour
ce site en Justifiant votre choix.

7) Citer et décrire quatre essais de laboratoire utilisés pour l’identification des


granulats à béton.

G. HYDROLOGIE DU SITE
G.1 Climatologie de la région
Le climat de la région est de type aride, caractérisé par une grande variabilité
pluviométrique interannuelle et des écarts importants entre les hauteurs annuelles
extrêmes. De plus, il faut rappeler que pendant les hivers, les sommets du Haut-Atlas
sont enneigés.
D’après la répartition mensuelle de la pluviométrie, les maxima et minima sont relevés
respectivement au mois de Janvier (73,8 mm) et au mois de Juillet (1,3 mm).
Les températures moyennes mensuelles calculées à partir des relevés de la station
climatologique de l'oued Issen sont maximales en Juillet (25,4°) et minimales en
Janvier (14,6°).
L'évaporation est comparable à celle observée au barrage Abdelmoumen, soit de
l'ordre de 1530 mm/an.

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G.2 Les apports
Le bassin versant, contrôlé par le barrage au site choisi ci-dessus, a une superficie de
233 km2, est caractérisé par une forme allongée (Kc = 1,28) et des pentes fortes. Sur
un parcours de 28 km, l'oued descend de la cote 3500 m à la cote 480 m.
Les relevés des hauteurs d'eau au niveau de la station hydrologique Aït khoraif (proche
du site) n'ayant débuté que depuis Mai 1992, les approches utilisées pour l'estimation
des caractéristiques hydrologiques de ce barrage sont :
▪ Utilisation d'un modèle mathématique de bilan élaboré lors des études du plan
directeur d'aménagement des bassins du Souss et Massa.
▪ Comparaison avec les résultats de l'étude hydrologique du barrage Tamzigt
récemment réalisé.
Les apports moyens annuels estimés à partir du modèle mathématique sont de 20
Mm3. Ceux estimés en comparaison avec le site du barrage Tamzigt sont de 21,4 Mm 3.

G.3 Etudes de crues


L'absence d'observations suffisamment longues a conduit à l'emploi de méthodes
indirectes pour le calcul des débits de pointe pour des fréquences choisies.
8) Quelles sont les différentes méthodes que vous proposez pour calculer les débits
de pointes pour des périodes de retour données ?

Selon les différentes périodes de retour, le tableau suivant récapitule les résultats
retenu après utilisation et comparaison des différentes méthodes. Il donne les valeurs
des débits de pointe pour chaque période de retour.
Les volumes ont été calculés avec un temps de base estimé à 5 h et un temps de
montée de 1 h 30 mn.
Pour les périodes de retour données, le débit de pointe de crue est :
T(ans) 10 20 100 1000 10 000
Q m3/S 175 326 600 900 1 300
V (Mm3)

L’hydrogramme des crues est donné en annexe.

G.4 Envasement
Par comparaison avec les sites Zaouiet El Kheng et Tamzigt, une dégradation
spécifique de l'ordre de 430 m3/km2/an a été retenue à Sidi Abdellah.

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G.5 Caractéristiques principales du site
9) Compléter le tableau suivant relatif aux principales caractéristiques physiques du
bassin versant qui sera contrôlé par le barrage :

Surface Sb
Longueur de l’oued principal
Périmètre 69 km
Altitude maximale 3551 m
Altitude médiane 1380 m
Altitude moyenne 1560 m
Altitude minimale 480 m
Indice de pente global 8.9 %
Apport moyen annuel Ap
Dégradation spécifique Ds

G.6 Données hydrologiques


10) Donner la crue de projet à considérer pour le dimensionnement de l’évacuateur de
crue. Justifier votre choix.

11) Trouver les volumes des crues pour les périodes de retour de 10, 20, 100, 1000 et
10000 ans.

12) Calculer le volume annuel des apports solides.

13) Calculer le volume de la tranche morte pour une durée de 30 ans et 50 ans.

14) Donner la cote correspondante à la tranche morte pour une durée de vie de 50
ans.

15) Proposer des solutions préventives pour atténuer le phénomène de l’envasement


du barrage.

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H. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES
Le barrage permettra de stocker un volume de 10 Mm3 d’eau.
16) Trouver la hauteur du barrage sur terrain naturel.

17) Proposer une coupe type du barrage à réaliser (Profil). Justifier votre choix.

18)Compléter le tableau suivant relatif aux données du barrage :

Cote du terrain de fondation


Hauteur du barrage
Cote de la retenue normale
Fruit du parement amont
Fruit du parement aval
Largeur de la crête
Cote des plus hautes eaux

19)Pour le profil choisi, faire le bilan des forces horizontales et verticales agissant sur
le barrage pour le cas de charge correspondant à la cote de la retenue normale.

20) Calculer les coefficients de sécurité du barrage pour le cas statique.

21) Réajuster votre profil et refaire les calculs de stabilité jusqu’à obtention d’un
coefficient de sécurité optimal.

On donne :
▪ Poids volumique du béton : 24 KN/m3
▪ Poids volumique de l’eau : 10 KN/m3
▪ Angle de frottement béton/rocher : 45°
▪ La cohésion C = 0.20 MPa
▪ Poids volumique des sédiments : 20 KN/m3
22)Citer les différents types d’évacuateurs de crues envisageables pour ce site et ce
type de barrage. Justifier votre réponse.

23)Donnez le type d’évacuateur de crues et son implantation en justifiant votre choix.

On considère par la suite que le barrage est doté d’un évacuateur de crues à seuil libre
dont la largeur du seuil est L = 85 m. Le débit transité par cet évacuateur de crues au
moment du passage de la crue milléniale est Q = 785 m3/s.
Sachant que le coefficient de débit C est égal à 2.0 ;

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24) Trouver la cote de calage de la conduite de la vidange de fond en justifiant votre
choix.

25) Trouver la superficie de la retenue du barrage ?

26) Calculer La hauteur de la charge maximale H au-dessus du seuil de l’évacuateur


de crues au moment du passage de la crue (plus hautes eaux).

Le barrage sera équipé d’une vidange de fond qui comporte un pertuis sous forme de
conduite métallique disposée dans le corps du barrage avec un diamètre D = 1800
mm et une longueur L= 20 m. Sachant que :
▪ Les pertes de charge le long de la vidange de fond sont données par :
V2
✓ Pour l’entonnement amont d’entrée :  E = 0.15
2g

LQ 2
✓ Pour les pertes de charge linéaires : L = K S2 .S 2 .Rh 4:3

V2
✓ Pour l’entonnement de sortie :  S = 0.10
2g
▪ g = 10 m²/s
▪ V : Vitesse de l’écoulement (m/s)
▪ S : Section de la conduite
▪ Ks : Coefficient de Strickler de la conduite égal à 75
▪ Rh : Rayon hydraulique de la conduite
▪ L : Longueur de la conduite
27) Calculer le débit total sortant de la vidange de fond pour un niveau d’eau
correspondant à la cote de la retenue normale et à la cote de 514.00 NGM.

28) Calculer le temps (en nombre de jours) de la vidange totale de la retenue du


barrage à partir de la cote RN.

Par la suite, l’Administration a choisi de construire en béton compacté au rouleau


(BCR).
29) Quels sont les avantages des barrages en BCR par rapport aux barrages poids en
béton conventionnel ?

30) Dans la construction des barrages en BCR, on a généralement recours à


l’utilisation des fillers dans la formulation du BCR. Préciser une provenance de ce
matériau ainsi que les principales raisons de son utilisation.

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31) Avant la mise en place du BCR dans le corps du barrage, on procède d’abord par
la réalisation des planches d’essai. Quels sont des objectifs visés à travers ces
planches d’essai ?

La construction de ce barrage nécessitera la construction d’une digue de col qui sera


posée sur des alluvions.

32) Vu ce qui précède, citer les procédés de traitement de fondation à adopter pour le
présent barrage et pour sa digue de col. Justifier vos choix.

I. EXECUTION DES TRAVAUX


L’Administration a confié la construction du barrage en question à une entreprise
marocaine via un appel d’offres ouvert. L’ordre de service de commencement des
travaux a été notifié le 01/08/2013 et le CPS contient les délais contractuels suivants :

Désignation Délai limite après notification O.S.

A- Remise du mémoire technique 03 mois


B- Achèvement des installations de chantier 08 mois
C- Fouilles du barrage 18 mois
D- Achèvement de tous les travaux et
42 mois
remise en état des lieux

L’Entreprise a présenté dans avec offre technique le planning joint en annexe.


Toutefois, ce planning reste incomplet et présente des erreurs.
33) Trouver les erreurs commises sur le planning.

34) Corriger et compléter le planning proposé par l’Entrepreneur.

Pour la réalisation des travaux, le chantier de ce barrage dispos d’une centrale a béton
dont la capacité totale est de 30m3/h.
Le volume du barrage étant de 350 000 m3 dont 10% en BCV et le reste en BCR.
35) Calculer la durée (en mois et jours) de mise en place du BCR en considérant que
le chantier travaille en un poste de 11 heures par jour.

La formule retenue pour le BCR comprend 34% de sable. Le dosage en ciment du


BCR est de 100 kg/m3 et le dosage en ciment du BCV est de 250 kg/m3.
36) Calculer le volume de sable nécessaire pour le BCR.

37) Calculer la quantité de ciment nécessaire pour la réalisation du barrage.

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J. ÉLECTROMECANIQUE DU BARRAGE
38) Citer les types de vannes utilisables comme vannes de réglage ou de garde pour
les vidanges de fond.

39) Quel est le rôle principal d’une vanne de garde pour la vidange de fond d’un
barrage ?

K. AUSCULTATION DU BARRAGE
40) Citer les appareils du dispositif d’auscultation permettant de suivre le
comportement d’un barrage en béton en indiquant pour chaque appareil le
paramètre de suivi concerné.

L. EXPLOITATION, ENTRETIEN ET MAINTENANCE DES BARRAGES


Pendant la phase d’exploitation de l’ouvrage, le technicien chargé de l’inspection
annuelle du barrage doit effectuer des visites régulières du barrage.
41) Quelles sont les différents aspects qu’il doit examiner lors de chaque visite
d’inspection ?

42) Décrire la Méthode de Conduite de l’Entretien Préventif (MECEP) adoptée pour


les grands barrages au Maroc.

Lors de l’exploitation d’un barrage, le technicien de l’Administration a constaté une


anomalie sur le mur bajoyer de l’évacuateur de crue.
43) Quelle est la procédure à suivre dans le cadre de la MECEP pour l’anomalie
constatée ?

Les barrages du Maroc perdent chaque année en capacité de stockage à cause du


phénomène de l’envasement des retenues.
44) Proposer des solutions curatives pour gagner en capacité de stockage d’une
retenue envasée.

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Plan de situation

Annexe 2 : Coupe géologique le long de l’axe du barrage

Annexe 3 : Coupes géologiques au droit du site du barrage

Annexe 4 : Coupes géologiques

Annexe 5 : Bassin versant

Annexe 6 : Hydrogrammes des crues

Annexe 7 : Courbes H-S-V

Annexe 8 : Planning prévisionnel des travaux

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