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Elaboration d’un programme de calcul des évacuateurs de

crues à seuils libres, et des bassins de dissipation.

Mémoire de projet de fin d’études pour l’obtention du diplôme


d’ingénieur d’Etat de l’Ecole Hassania des Travaux Publics

:
Présenté par : Encadré par :

JABROUNI Anas Mohamed TALEB (EHTP)

ACHIRI Khaldoune Abdellah ZAKARIA (NOVEC)

Mohamed ZOUBEIDI (NOVEC)


Mohamed TALEB (EHTP)

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Remerciements :

Nous tenons à exprimer, au terme de ce travail, nos sincères remerciements à toutes les

personnes dont l’intervention, de près ou de loin au cours de ce projet, a favorisé son

aboutissement.

Nous tenons à exprimer notre sincère et profonde reconnaissance à l’égard de nos encadrant

externes M. Abdellah ZAKARIA et M. Mohamed ZOUBEIDI, chef du département barrages et

chef de projet au sein du bureau d’études NOVEC, ainsi que M. Idriss ZAKI et M. Tijani

AAYADI, qui nous a énormément aidé dans le cadre de notre application. Nous les

remercions pour leurs soutiens, leurs conseils judicieux, leurs critiques constructives, leurs

disponibilités et pour leurs savoir-faire et l’expérience qu’ils ont partagés avec nous avec

toute générosité et modestie.

Nos vifs remerciements s’adressent également à notre encadrant interne, M. Mohamed

TALEB, professeur à l’école Hassania des travaux publics qui n’a ménagé ni son temps ni son

énergie pour nous aider à élaborer ce travail dans les meilleures conditions. Nous exprimons

aussi notre grande admiration à la fois pour son expérience et sa maîtrise du domaine et

pour la modestie de sa personne et son sens de l’humour.

Nous remercions chaleureusement l’ensemble des professeurs du département hydraulique

notamment M. Mohammed KENFAOUI notre professeur de l’hydraulique appliqué qui a pris

tout le soin de nous bien aider dans quelques calculs hydrauliques, ainsi que les professeurs

des autres départements qui ont contribué à notre formation le long de notre parcours à

l’école Hassania des travaux publics.

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Dédicace :

A ceux qui m’ont toujours soutenu et aimé et qui ont forgé ma personnalité.
A mes parents et ma cousine kawtar
A ceux qui m’ont encouragé à donner le meilleur de moi-même.
A mes frères et sœurs et à mes amis

Khaldoune

Dédicace :

A mes très chers parents pour leur amour, leurs sacrifices, leurs conseils et leurs prières.

A mes chères sœurs et mon cher frère, les personnes les plus proches de mon cœur.

A mes chers amis et à tous ceux que j’aime.

Je dédie en signe de reconnaissance et de dévouement ce travail qui n’a pas pu être achevé

qu’avec vos encouragements et votre collaboration.

Anas

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Résumé :

Le présent projet intitulé « Elaboration d‟un programme de calcul des évacuateurs de crues à
seuils libres, et des bassins de dissipation » s‟inscrit dans le cadre de notre travail de fin
d‟études à l‟Ecole Hassania des Travaux Publics, au sein de l‟équipe du professeur Mohamed
TALEB qui s‟intéresse à l‟élaboration d‟un programme établi sur le logiciel Matlab, ce travail
intègre tous les calculs concernant la géométrie de l‟évacuateur de crue à seuil libre, les
calculs hydrauliques, ainsi que le dimensionnement des différents types de bassins de
dissipation et pour un évacuateur avec un saut de ski et pour un évacuateur versant
directement dans un bassin de dissipation.
Ce travail proposé par le bureau d‟étude NOVEC a pour principal objectif d‟étudier les
écoulements à grandes vitesses sur les évacuateurs de crues, et de donner des solutions
efficaces pour les problèmes qui y sont liés, notamment les problèmes liés à la cavitation,
raison pour laquelle, une partie importante de ce rapport est consacrée à ce phénomène.
Dans le but d‟affiner cette étude, on a fait l‟étude de trois études de cas qui sont : le barrage
Mdez dans la province Sefrou, barrage Dar Khrofa dans la province de Larache et enfin le
barrage Tamalout au sud-ouest de la ville de Midelt.
Une grande partie de notre rapport sera consacrée aux bassins de dissipation, leurs types, les
cas de leurs applications, leur dimensionnement, ainsi que les différentes recommandations
pour les différents types de dissipation. Il est à noter que dans le cas d‟un évacuateur de crue
avec un saut de ski (une cuillère), on utilisera une fosse d‟érosion.
En ce qui concerne le choix du langage Matlab comme langage de programmation, on a jugé
qu‟il est le plus performant et le plus scientifique dans ses démarches de programmation, ainsi
qu‟on s‟intéresseraient à ses diverses options de tabulations et d‟affichages 2D et 3D.
Les interfaces graphiques de Matlab, quant à eux présentent une variété d‟options de calculs
et de dessins. Ainsi on peut afficher des résultats numériques ou bien dessiner les différents
profils et géométries.

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Table des matieres :


I ETUDE DESCRIPTIVE DES EVACUATEURS DE CRUES A SEUIL LIBRE :_______________ 13

I.1 Introduction : _____________________________________________________________ 13

I.2 Profil type Creager : ________________________________________________________ 15

I.3 Seuil profilé selon WES : ____________________________________________________ 20


I.3.1 Profil standard type WES (original) : ______________________________________________ 20
I.3.2 Cas WES elliptical :____________________________________________________________ 22

I.4 le coursier :_______________________________________________________________ 24


I.4.1 profil en long : _______________________________________________________________ 24
I.4.2 les raccordements : ___________________________________________________________ 25
I.4.3 convergence et divergence : ____________________________________________________ 27

I.5 L’écoulement sur le corps du barrage: _________________________________________ 29


I.5.1 profil de la nappe sur les déversoirs WES: _________________________________________ 29
I.5.2 Débit de l’écoulement par-dessus le déversoir de type WES : __________________________ 30
I.5.3 Évolution de l’écoulement sur le seuil profilé WES :__________________________________ 35
I.5.4 Calcul de la lame d’eau au-dessus du coursier : _____________________________________ 37
I.5.4.1 Définitions des écoulements permanents non uniformes : _______________________ 37
I.5.4.2 Ecoulement brusquement varié: ____________________________________________ 38
I.5.4.3 Ecoulement graduellement varié: ___________________________________________ 38
I.5.4.4 Principe de base: ________________________________________________________ 39
I.5.4.5 Méthodes de calcul des courbes de remous : __________________________________ 41
I.5.4.6 Méthodes itératives :_____________________________________________________ 42
I.5.5 la cavitation : ________________________________________________________________ 44
I.5.5.1 définition : _____________________________________________________________ 44
I.5.5.2 La cavitation sur le coursier : _______________________________________________ 45
I.5.5.3 Effets de l’air sur la cavitation : _____________________________________________ 46
I.5.5.4 Dispositifs de ventilation : les aérateurs : _____________________________________ 47
I.5.5.5 Etude de l’entrainement de l’air : ___________________________________________ 48
I.5.5.5.1 Choix de la section de mise en place de l’aérateur de fond: ____________________ 48
I.5.5.5.2 Dimensionnement de l’aérateur de fond : __________________________________ 48
I.5.5.5.3 Espacement des aérateurs : _____________________________________________ 51

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II LES BASSINS DE DISSIPATION : ____________________________________________ 53

II.1 Introduction : ___________________________________________________________ 53

II.2 Classification des ouvrages de dissipation : ___________________________________ 53


II.2.1 Bassins de dissipation par ressaut hydraulique :_____________________________________ 53
II.2.2 Dissipateurs par jet libre: ______________________________________________________ 54
II.2.3 Bassins de dissipation par rouleau : ______________________________________________ 54
II.2.4 Bassins de dissipation d’impact :_________________________________________________ 55

II.3 Bassins de dissipation : ___________________________________________________ 55


II.3.1 Introduction :________________________________________________________________ 55
II.3.2 Ressaut hydraulique : _________________________________________________________ 56
II.3.2.1 Définition : _____________________________________________________________ 56
II.3.2.2 Ressaut hydraulique sur radier horizontal : ____________________________________ 56
II.3.2.2.1 Profil rectangulaire : ___________________________________________________ 57
II.3.2.2.2 hauteurs conjuguées :__________________________________________________ 57
II.3.2.2.3 Perte de charge relative : _______________________________________________ 58
II.3.2.3 Types de ressaut hydraulique : _____________________________________________ 59
II.3.3 Bassins de dissipation : ________________________________________________________ 60
II.3.3.1 Différents types de dissipateurs à changement local : ___________________________ 61
II.3.3.2 Bassins dissipateurs type USBR : ____________________________________________ 62
II.3.3.2.1 Bassin type I USBR : (1 < F1 < 2,5) _________________________________________ 62
II.3.3.2.2 Bassin type II USBR: (F1 ≥ 4,5) :___________________________________________ 64
II.3.3.2.3 Bassin type III USBR: (F1 ≥ 4,5 et V1 < 18 m/s): ______________________________ 64
II.3.3.2.4 Bassin de type IV USBR : (2,5 ≤ F1< 4,5):____________________________________ 65

II.4 Critères de choix des ouvrages de dissipation d’énergie: ________________________ 66


II.4.1 Conditions hydrauliques : ______________________________________________________ 66
II.4.1.1 Vitesse d’écoulement : ___________________________________________________ 66
II.4.1.2 Débit spécifique : ________________________________________________________ 67
II.4.2 Contraintes topographiques : ___________________________________________________ 67
II.4.2.1 Topographie des rives:____________________________________________________ 67
II.4.2.2 Topographie de la vallée:__________________________________________________ 67
II.4.3 Contraintes géologique: _______________________________________________________ 68
II.4.3.1 Cas du terrain rocheux : ___________________________________________________ 68
II.4.3.2 Cas du terrain meuble : ___________________________________________________ 68
II.4.4 Conditions hydrologiques:______________________________________________________ 69
II.4.5 Mode d’évacuation des crues : __________________________________________________ 69

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II.4.5.1 Evacuateur à paroi mince ou à chute : _______________________________________ 69


II.4.5.2 Evacuateur à seuil arrondi ou standard : ______________________________________ 70
II.4.5.3 Evacuateur en tulipe : ____________________________________________________ 70
II.4.6 Contrainte économique : ______________________________________________________ 70

II.5 Recommandations sur chaque type de dissipateurs d’énergie : ___________________ 71


II.5.1 Dissipateur en saut de ski : _____________________________________________________ 71
II.5.1.1 Calcul du rayon de la cuillère : ______________________________________________ 72
II.5.1.2 Trajectoire du jet : _______________________________________________________ 72
II.5.1.3 Dimensionnement de la fosse d’érosion : _____________________________________ 73
II.5.2 Dissipateurs en marches d’escalier : ______________________________________________ 74
II.5.3 Bassins de dissipation : ________________________________________________________ 75

III LE PROGRAMME ELABORE : ______________________________________________ 76

III.1 Le langage MATLAB : _____________________________________________________ 76


III.1.1 Introduction au langage de calcul scientifique MATLAB : ______________________________ 76
III.1.2 Choix du langage Matlab comme outil de développement : ___________________________ 76
III.1.3 L’interface graphique de la plateforme MATLAB : ___________________________________ 77
III.1.4 Compilation et création de l’exécutable : __________________________________________ 77

III.2 Explication des grandes lignes du programme :________________________________ 78


III.2.1 Saisie des données et préparation des calculs : _____________________________________ 78
III.2.1.1 La saisie de données : ____________________________________________________ 78
III.2.1.2 La préparation des calculs : ________________________________________________ 78
III.2.2 Détermination de la géométrie de la section déversante : _____________________________ 79
III.2.2.1 Délimitation de la géométrie de la section déversante : __________________________ 80
III.2.3 Calcul des bassins de dissipation USBR correspondants : ______________________________ 83
III.2.4 Calcul des enrochements correspondants : ________________________________________ 83
III.2.4.1 Formule empirique de SOGREAH :___________________________________________ 83
III.2.4.2 Formule d’IZBACH : ______________________________________________________ 84
III.2.5 Calcul du débit de l’écoulement : ________________________________________________ 84
III.2.6 Évolution de l’écoulement sur le corps du barrage :__________________________________ 85
III.2.6.1 Évolution de l’écoulement sur le seuil profilé WES : _____________________________ 85
III.2.6.2 Evolution de l’écoulement sur le coursier de l’évacuateur : _______________________ 90

III.3 Le logiciel de calcul : _____________________________________________________ 91


III.3.1 Présentation du logiciel : _______________________________________________________ 91
III.3.2 Organigramme général du logiciel : ______________________________________________ 92
III.3.3 Guide d’utilisation du logiciel : __________________________________________________ 93

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III.4 Application du logiciel à des cas réels : _____________________________________ 109


III.4.1 Le barrage M’dez :___________________________________________________________ 109
III.4.1.1 Fiches synoptique : _____________________________________________________ 111
III.4.1.2 Résultats obtenus par l’application du logiciel : _______________________________ 112
III.4.2 Le barrage DAR KHROFA : _____________________________________________________ 119
III.4.2.1 Fiche synoptique : ______________________________________________________ 119
III.4.2.2 Résultats obtenus par l’application du logiciel : _______________________________ 120
III.4.3 Barrage de TAMALOUT : ______________________________________________________ 123
III.4.3.1 Fiches synoptique : _____________________________________________________ 123
III.4.3.2 Résultats obtenus par l’application du logiciel : _______________________________ 124
Conclusions et recommandations---------------------------------------------------------------------------------------------------125
Bibliographie-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------126
Liste des annexes-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------127

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Liste des figures :


Figure 1 : Déversoir à seuil libre _____________________________________________________________ 13
Figure 2 : Principe de la dérivation du profil de la crête. ___________________________________________ 15
Figure 3:COORDONNEES DU PROFIL DU BARRAGE DEVERSOIR CREAGER ET DE LA NAPPE DEVERSANTE _____ 17
Figure 4: Nappe libre et profil géométrique du barrage déversoir type Creager (dessiné à l’aide de MATLAB). 18
Figure 5: Représentation graphiques de z/H en fonction de (x/H-0,30) (dessiné à l’aide de MATLAB). _______ 19
Tableau 1: VALEURS DES PARAMETRES K ET n DE L’EQUATION _____________________________________ 21
Figure 6: Schéma détaillé du profil standard type en WES, à paroi amont verticale _____________________ 21
Figure 7: Profil elliptique suggéré par Murphy __________________________________________________ 23
Figure 8: schéma explicatif des pentes du coursier _______________________________________________ 25
Figure 9: explicatif du raccordement convexe___________________________________________________ 26
Figure 10: schéma explicatif du raccordement concave entre deux pentes. ____________________________ 27
Figure 11: schéma explicatif de la convergence de l’évacuateur de crue ______________________________ 29
Figure 12: Lame d’eau sur déversoir standard type WES à paroi amont verticale._______________________ 30
(Représentation adimensionnelle de la nappe supérieure selon les valeurs du tableau 5 donné en annexes). _ 30
Figure 13: la charge He au-dessus de la crête du déversoir tout en tenant compte de la hauteur capable de la
vitesse d’approche Ha de l’écoulement. _______________________________________________________ 31
Figure 14: Représentation graphique de la relation fonctionnelle f (He/Hd, s/ Hd, C/Cd) et du coefficient de
correction du coefficient de débit.____________________________________________________________ 33
Tableau 2: coefficients de débit en fonction des paramètres de l’écoulement. _________________________ 35
Figure 15: schéma explicatif des différentes grandeurs h, d et H ____________________________________ 36
Figure 16: Illustration de l’angle Ѳ (𝑖). ________________________________________________________ 37
Figure 17: Illustration d'un écoulement graduellement varié _______________________________________ 39
Figure 18: Diagramme d'énergie pour un écoulement non–uniforme. ________________________________ 39
Figure 19: Schéma d’écoulement non uniforme entre deux sections. _________________________________ 43
Figure 20: dommages dus à l’érosion par cavitation sur un coursier _________________________________ 46
Figure 21: Distributions de concentration en air près de la surface du coursier. ________________________ 47
Figure 22: schéma d’un aérateur de fond. _____________________________________________________ 48
Figure 23: Les différents paramètres du coefficient d’entrainement d’air. _____________________________ 50
Figure 24: schéma d'un aérateur de fond pour un coursier lisse. ____________________________________ 51
Figure 25: ‘’buckets‟ submergées. ___________________________________________________________ 54
Figure 26: ressaut hydraulique. ______________________________________________________________ 58
Figure 27: différents types de ressauts hydrauliques. _____________________________________________ 60
Figure 28: différents types de dissipateurs à changement local _____________________________________ 62
Figure 29: Bassin de dissipation USBR type I. ___________________________________________________ 63
Figure 30: Bassin de dissipation USBR type II. ___________________________________________________ 64

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Figure 31: Bassin de dissipation USBR type III ___________________________________________________ 65


Figure 32: Bassin de dissipation USBR type IV. __________________________________________________ 66
Figure 33: Dissipateur en saut de ski. _________________________________________________________ 71
Figure 34: Forme d’une cuillère simple.________________________________________________________ 73
Figure 35: Vue en plan de la fosse d’érosion ____________________________________________________ 73
Figure 36: Vue en long de la fosse d’érosion ____________________________________________________ 74
Figure 37: Coursier en marches d’escalier. _____________________________________________________ 74
Figure 38: Bassin de dissipation. _____________________________________________________________ 75
Figure 39: Organigramme du logiciel élaboré. __________________________________________________ 92
Figure 40: Schéma explicatifs des différentes entrées géométriques. ________________________________ 96
Figure 41: Schéma de longueur aval de base ___________________________________________________ 79
Figure 42: Le premier cas où on a une intersection entre le parement aval et le profil WES. _______________ 81
Figure 43: Le deuxième cas où on n’a pas d’intersection entre le parement aval et le profil WES. __________ 82
Figure 44: Construction des vecteurs X1, X2 et X3 (dans le cas où il n’y a pas d’intersection). ______________ 82
Figure 45: schéma explicatif des différentes grandeurs h, d et H ____________________________________ 86
Figure 46: Illustration de l’angle Ѳ (𝑖). ________________________________________________________ 87
Figure 47: Illustration de l’intervalle I. ________________________________________________________ 87
Figure 48: Illustration de l’angle β(i). _________________________________________________________ 88
Figure 49: Relation entre les angles β(i) et Ѳ (𝑖). ________________________________________________ 88
Figure 50: Schéma explicatif de yinitial et xinitial. _______________________________________________ 90

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INTRODUCTION :

Aujourd‟hui, grâce aux efforts consentis, le Maroc a intimement lié son développement
économique et social à la maîtrise et à la valorisation de l‟eau.
Ainsi, plus de130 grands barrages sont actuellement en service, totalisant près de 17.2
milliards de m3 de capacité, constituent le résultat de l‟effort entrepris dans la mise en œuvre
de la politique des barrages.
Les grands ouvrages hydrauliques jouent un rôle clé dans l‟économie du pays. Ils
contribuent de manière décisive à l‟approvisionnement en eau des secteurs de l‟eau potable,
de l‟irrigation et de la production énergétique. Ils permettent également la protection contre
les inondations de larges zones du territoire national, d‟améliorer l‟environnement et la qualité
des eaux à l‟aval des cours d‟eau dominés par des grands réservoirs.
Ils ont enfin contribué à un développement équilibré du pays en permettant l‟émergence de
véritables pôles régionaux d‟activités économiques. Ces ouvrages constituent également les
piliers des projets de transfert d‟eau entre les régions humides et les zones déficitaires en eau.

Pour satisfaire tous ces besoins, une importance particulière est accordée aux ouvrages
annexes, en l‟occurrence les ouvrages d‟évacuation et de dissipation.
L‟évacuateur de crue est parmi les principaux ouvrages d‟évacuation, il est un organe
essentiel pour la sécurité du barrage en permettant l‟évacuation des différentes crues.
Les ouvrages de dissipation, quant à eux sont vitaux pour la protection des barrages contre
la grande énergie véhiculée par l‟eau évacuée, Ces ouvrages permettent de palier l‟effet de
l‟érosion à l‟aval de l‟ouvrage et maintiennent ainsi la stabilité des barrages.

C‟est dans ce cadre que s‟inscrit notre projet, qui a pour but de permettre le
dimensionnement des évacuateurs de crues à seuils libres; et de permettre aussi le
dimensionnement des bassins de dissipation.
Notre travail, vise à élaborer un logiciel pour le calcul complet des évacuateurs à seuils
libres, les bassins de dissipation, et les enrochements de protection, en permettant un suivi de
l‟évolution de l‟écoulement au-dessus de la section déversante et sur le coursier. Ainsi que de
donner des critères de choix entre ces différents ouvrages.

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Nos recherches en termes de bibliographie nous ont montré qu‟il y a eu une grande
littérature concernant les évacuateurs de crues à seuils libres et les écoulements graduellement
variés. La contribution du BET NOVEC (Organisme d‟accueil pour notre stage) dans ce
travail, était importante, aussi bien au niveau de la documentation qu‟au niveau de
l‟encadrement.
La première partie de ce travail consiste à l‟étude descriptive des évacuateurs de crue à seuil
libre, puisque c‟est le type le plus répandu des évacuateurs. La deuxième partie a été dédiée à
l‟étude et le dimensionnement des différents ouvrages de dissipation, ainsi qu‟aux critères de
choix entre ces différents ouvrages. La troisième partie, quant à elle est consacrée au logiciel
élaboré : son utilisation et les grandes lignes de sa réalisation, puis son application pour le calcul
des barrages Mdez, Dar Khrofa et Ain Tamalout.

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CHAPITRE 1 :

I ETUDE DESCRIPTIVE DES EVACUATEURS DE CRUES A SEUIL


LIBRE :
I.1 Introduction :
Le déversoir à seuil libre est le type le plus courant d‟évacuateurs de crues, et c‟est aussi le
modèle le plus simple sans aucun organe mécanique. Sa débitance est donné par la formule
hydraulique en h3 /2.

Figure 1 : Déversoir à seuil libre

Le niveau du seuil est normalement celui de la retenue normal avec un déversement par trop-
plein dès que le niveau a tendance à monter. Pour les barrages poids ou voûte, le déversoir est
souvent placé dans l‟axe de la vallée en entaillant la crête de l‟ouvrage : un pont ou une
passerelle, sous lequel il convient de vérifier le tirant d‟air, permet de rétablir la continuité de
la circulation de rive à rive. On peut être amené à déporter le déversoir sur les rives.

 Pour éviter une chute d‟eau directe sur une fondation trop érodable.

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Parce que la largeur L du seuil est trop importante, ce qui impose d‟implanter le seuil
parallèlement aux rives avec déversement latéral, l‟eau étant ensuite conduite vers
l‟aval dans un chenal ou une galerie.

Le seuil en rive avec chenal latéral est fréquemment employé pour les barrages en remblai
pour lesquels, il est impossible d‟admettre un écoulement important sur le corps du barrage
qui risquerait d‟être érodé, Ceci dit, il reste plus préférable de localiser l‟évacuateur de crue
sur l‟axe du cours d‟eau.
Le seuil est fréquemment découpé par des becs de fractionnement qui ont pour but d‟assurer
une bonne aération de la veine liquide écoulant sur le seuil. L‟absence de vanne apporte une
sécurité importante de fonctionnement. Par ailleurs, l‟évacuateur de crue ne nécessite pas
l‟intervention active d‟un personnel d‟exploitation.

La forme de la crête des déversoirs adoptée induit un état d‟écoulement, ayant des
caractéristiques hydrauliques bien définies et spécifiques. La forme de la crête adoptée par le
passé était de forme parabolique. Henri Emile Bazin (1829-1917), ingénieur hydraulicien
français qui travailla au début de sa carrière avec H.P.G Darcy, fut l‟un des premiers à avoir
entreprit des essais au laboratoire concernant la forme de la nappe déversante .L‟application
pratique des mesures de Bazin conduit à une forme de la crête du déversoir coïncidant avec la
face inférieure de la nappe aérée franchissant un déversoir à paroi mince. Théoriquement,
l‟adoption d‟un tel profil dit « profil de Bazin » ne devrait pas engendrer de pression négative
sur la crête du déversoir. En réalité ,des pressions négatives peuvent exister sur un tel profil en
raison des frottements occasionnés par la rugosité du parement aval du déversoir et ces
pressions peuvent mener à un effet néfaste de la cavitation .Différents profils ont été élaborés
de par le temps :Le profil de De Marchi (1928) ,le profil Creager (1929) développé, par une
approche mathématique, sur la base des mesures de Bazin, le profil Scimemi (1930), le profil
Escande (1937) , le profil Smetana (1948), le profil Creager modifié (1950) issu des données
de l‟U.S. Bureau of Réclamation (USBR). Ces divers profils ont été largement commentés et
discutés dans l‟excellente étude de Grzywienski (1951).
Pour illustrer le fonctionnement hydraulique de ces ouvrages d‟évacuation, on a choisi de ne
présenter que quelques profils géométriques et notamment ceux les plus connus. Il s‟agit en
l‟occurrence du barrage déversoir de type Creager (1929) et de types WES (1952),(US Army

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Corps of Engineers Waterways Experiment Station),dont on connait le mieux le


comportement et les équations du profil géométrique.

I.2 Profil type Creager :


Soit un déversoir vertical, à mince paroi. L‟écoulement par-dessus le déversoir s‟effectue à
nappe librement aérée, passant par l‟arête du déversoir. Le long du profil de la lame
déversante, correspondant au profil limite, la pression est égale à la pression atmosphérique.
Si l‟on remplissait de béton l‟espace situé sous cette lame, nous obtiendrions un barrage-
déversoir à seuil épais dont le coursier épouserait exactement la forme du profil inférieur de la
nappe libre. La pression correspondrait également à la pression atmosphérique le long du
barrage-déversoir obtenu, ce qui revient à conclure que la nappe n‟exerce aucune pression sur
le coursier.

Figure 2 : Principe de la dérivation du profil de la crête.

Avec :

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 H : Hauteur de la charge totale au large, par rapport au niveau du sommet de la paroi


mince.
 P : Distance comme définie dans la figure, qui en réalité réfère à la pelle du barrage.
 ha : Hauteur capable de la vitesse d‟approche.
 Hd : Charge de dimensionnement (m).

C‟est Bazin qui fut l‟un des premiers à entreprendre des essais au laboratoire concernant la
forme de la nappe déversante , entre les années 1886 et 1888. Au début, l‟équation
mathématique qui définissait le profil de la crête se basait sur une simple équation parabolique
de type:

( ) ( ) (1)

x : abscisse du profil (m).


y : ordonnée du profil (m).
Les valeurs des différentes constantes A, B, C et D ont étés le sujet de plusieurs travaux, et
notamment celles de William Pitcher Creager (1878-1953).
En 1929, Creager publia ses travaux établis sur un barrage-déversoir, type fonctionnant sous
une charge H=1m et dont les coordonnées x et z du profil, rapportées au parement amont sont
regroupées dans le (TABLEAU 1.1), dans ce même tableau sont également consignées les
coordonnées x et z de la surface libre de la nappe guidée par le profil.

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Figure 3:COORDONNEES DU PROFIL DU BARRAGE DEVERSOIR CREAGER ET


DE LA NAPPE DEVERSANTE

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Figure 4: Nappe libre et profil géométrique du barrage déversoir type Creager (dessiné
à l’aide de MATLAB).

Il est à noter que le profil adopté par Creager n‟épouse pas tout à fait le profil inférieur de la
nappe déversante libre (Figure 1.4), mais il se situe légèrement au-dessus. Il correspond en
fait au profil ASM, au lieu du profil ASN représenté sur la même figure. Ainsi, la nappe
déversante exerce une légère pression sur le parement aval du profil géométrique, ce qui
permet d‟éviter des dépressions éventuelles qui pourraient se produire si l‟on devait adopter le
profil ASN de pression nulle (p=0).

Le coefficient de débit d'un seuil Creager est d'environ : μ0 = 0,50 lorsque la charge est
voisine de H, alors que pour un seuil plat il est de l'ordre de 0,32 seulement. Le bénéfice est

18
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

donc significatif. Lorsque la charge H est très faible, le coefficient de débit tend vers 0,385.
Lorsqu‟elle est très forte, il vaut environ 0,55. Le coefficient de débit varie ainsi en fonction
de la charge :
Pour 0.2* H0<H<2*H0, avec μ0=0,5 :

(2)

C‟est Scimemi qui en 1930, avança que le profil de Creager rapporté au sommet S (voir
Figure 1.4), pouvait admettre comme équation :

(3)

La relation (2.3) peut être confirmée en représentant graphiquement, dans un système d‟axes
à coordonnées à divisions cartésiennes, z/H en fonction de (x/H-0.30), valeurs tirées du
tableau 2.1. L‟origine des axes correspond au sommet S du profil type Creager.

Figure 5: Représentation graphiques de z/H en fonction de (x/H-0,30) (dessiné à l’aide de


MATLAB).

19
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le graphique ainsi obtenu a été soumis à un ajustement, basé sur la méthode des moindres
carrés non linéaires, qui a permis d‟écrire :

(4)

La relation a été obtenue avec un excellent coefficient de corrélation : R2=0,9995.

I.3 Seuil profilé selon WES :


I.3.1 Profil standard type WES (original) :

Entre les années 1932 et 1948, des expériences sur la forme de la nappe liquide franchissant
un déversoir à paroi mince ont été effectuées par l‟USBR (1948). En considérant en outre les
résultats obtenus par Bazin (1888-1898), l‟USBR définit les coordonnées des surfaces
inférieure et supérieure de la nappe pour des déversoirs à paroi amont verticale ou inclinée.
Les résultats de ces essais expérimentaux ont été utilisées par l‟USCE (U.S Army Corps of
Engineers) et plusieurs formes standard ont été développées et sont désignées par WES
(Waterways Experiment Station). Ces formes répondent à l‟équation suivante :

(5)

et sont respectivement les coordonnées longitudinale et verticale du profil du déversoir


dont le point le plus haut correspond à l‟origine des axes. Le paramètre est la charge de
dimensionnement, tandis que et coefficients dépendant du rapport de dimensionnement
et du fruit du parement amont. étant le terme de l‟énergie cinétique de la charge
au-dessus de la crête.
Les valeurs des paramètres K et n, et des paramètres de raccordement amont du seuil profilé
selon WES sont déduites à partir des abaques de la figure 1 en annexes.

L‟hydraulics of spillways and energy dissipators”, précise des valeurs exactes pour les
paramètres K et n pour les quatre pentes amont, et cela en négligeant la vitesse d‟approche.

20
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le tableau 1 regroupe les valeurs de K et de n en fonction de la pente amont du déversoir


standard.

Pente amont K n

vertical 2.00 1.850

3/1 1.936 1.836

3/2 1.939 1.810

3/3 1.873 1.776

Tableau 1: VALEURS DES PARAMETRES K ET n DE L’EQUATION

La figure 6 montre le schéma détaillé du déversoir standard type WES à paroi amont
verticale correspondant, selon le tableau 1.2, aux valeurs k=2.00 et n=1.850.

Figure 6: Schéma détaillé du profil standard type en WES, à paroi amont verticale

Les autres schémas détaillés des profils standards type WES, pour les différentes pentes de
la paroi amont, sont illustrées dans la figure 4 en annexes.

21
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

I.3.2 Cas WES elliptical :

C‟est Murphy, du corps WES, qui en 1973 avança qu‟il n‟existait pas qu‟une simple et
unique procédure pour ajuster le design du seuil du déversoir, et que par conséquent les
concepteurs devaient choisir une des procédures confirmés, à savoir celle de WES (1953), ou
celle développée par Murphy lui-même dans la même année, selon que le concepteur juge
nécessaire de prendre en compte ou de négliger la vitesse d‟approche. Aussi, il y avait
plusieurs paramètres de conception qui dépendaient de l‟inclinaison du parement amont de
l‟évacuateur. Murphy sentit le besoin d‟éliminer la discontinuité à l‟intersection entre la crête
du déversoir et le parement amont de l‟évacuateur.
Dans la procédure développé par Murphy, utilisant les mêmes données de bases que
l‟USBR, le raccordement amont est conçu selon l‟équation d‟une ellipse :

(6)

Ou : A = la moitié du grand axe.


B = la moitié du petit axe.
Les valeurs de A et B sont déduites des courbes données sur la figure 6 en annexes, en
fonction de , où P est la pelle du barrage et Hd la hauteur de dimensionnement.
Le profil aval du déversoir quant à lui, a pour équation :

(7)

Où est un paramètre dépendant de la vitesse d‟approche et de la hauteur de conception

22
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 7: Profil elliptique suggéré par Murphy

Ainsi, on remarque que l‟équation de la courbe développée par Murphy, recouvre en elle les
deux paramètres déterminants pour l‟écoulement sur le seuil , en l‟occurrence la charge de
dimensionnement Hd et et la hauteur capable de la vitesse d‟approche ha ,et du coup elle
facilite le choix de la pente du parement amont juste avant le seuil, même pour un parement
vertical, éliminant ainsi la discontinuité à l‟intersection entre la crête du seuil et le parement
amont.

23
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

I.4 le coursier :
I.4.1 profil en long :

Les coursiers lisses sont les plus utilisés dans les barrages, ils sont le type le plus standard
pour les évacuateurs de crues, la nature du béton utilisé ainsi que son traitement, interviennent
dans les paramètres de l‟écoulement et les problèmes qui y sont liés. Ce type de coursier
permet le passage de débits importants contrairement à d‟autres types.
Il est à noter qu‟au cours des deux dernières décennies, il y a eu un intérêt croissant
concernant les déversoirs en marches d‟escalier dans différents laboratoires à travers le
monde. Cela est dû aux progrès techniques dans la construction avec le béton compacté au
rouleau (BCR), et le niveau considérable de la dissipation d'énergie le long de cet évacuateur
menant à la réduction de la taille du bassin de dissipation. Cependant, l'utilisation des
déversoirs en marches d‟escalier est limitée à un débit unitaire de 30 m3/s/m, en raison de la
crainte de cavitation pour un débit plus grand.

Pour le cas de notre logiciel, on s‟intéressera qu‟aux coursiers lisses, et le programme


élaboré définit en générale un coursier lisse à trois pentes, comme le montre le schéma au-
dessous :

24
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 8: schéma explicatif des pentes du coursier

I.4.2 les raccordements :


Pour éviter les problèmes liés à l‟angulation de la géométrie aux points d‟intersections des
pentes, on doit réaliser des raccordements au niveau de ces zones de coursier.
En effet, les angulations concaves et convexes développeront des écoulements non
satisfaisant et doivent être évitées. Les angulations convexes doivent être suffisamment
aplaties pour maintenir les pressions positives, et cela évite la tendance de l‟eau à décoller du
radier. Les angulations concaves, quant à eux doivent avoir un rayon de raccordement assez
suffisant, afin de minimiser les forces dynamiques sur le radier créées par les forces
centrifuges à cause du changement de la direction de l‟écoulement.
Afin d‟éviter que l‟eau décolle du radier, l‟écoulement doit être plus aplati que la trajectoire
d‟un jet libre partant dès la fin de la première pente. La courbature peut être définie
approximativement par l‟équation :

+ (8)

Avec :
θ : Angle de la pente amont de la trajectoire.
K : Coefficient de perte de charge par frottement air-eau. Pour le cas d‟un jet décollant d‟une
surface inclinée, et pour assurer des pressions positives le long de la surface de contact, K doit
être égal ou supérieur à 1.5
hv : terme d‟énergie cinétique (v²/2g).
d : tirant d‟eau à la sortie de la pente amont du jet.

25
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 9: explicatif du raccordement convexe

Pour ce qui est du raccordement concave, la pression exercée sur la surface du radier par les
forces centrifuges de l‟écoulement varie proportionnellement avec l‟énergie de l‟écoulement,
et inversement avec le rayon de courbature. Une relation liant tous ces paramètres peut être
exprimée comme suit :

(9)

Avec :
R : le rayon minimum de la courbature en (ft).
q : le débit unitaire en (ft 3/s/ft).
v : la vitesse d‟écoulement en (ft/s).
d : le tirant d‟eau en (ft).
p : la pression dynamique normale exercée sur la surface du radier en (pounds/ft 2).

Une valeur de 1000 pounds/ft2 donne des rayons acceptables, toutefois dans aucun cas le
rayon de courbature doit être inférieur à dix fois le tirant d‟eau en amont.
Pour le cas de notre programme, on a réalisé les raccordements concaves par la méthode
utilisée dans le génie civil pour les raccordements des routes, et cela à l‟aide des paramètres
géométriques expliqués dans le schéma au-dessous :

26
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 10: schéma explicatif du raccordement concave entre deux pentes.

Avec :
et A : en grade

: Les angles définissant les pentes 1 et 2.

( ) √

I.4.3 convergence et divergence :

La meilleure performance hydraulique pour un canal est obtenue quand les bajoyers sont
parallèles et la distribution de l‟écoulement à travers le canal serait uniforme. Toutefois, les
contraintes économiques, ou topographiques dictent des sections plus larges ou plus étroites le
long de l‟évacuateur de crue ; ce qui impose des raccordements de convergences ou de
divergences au début ou à la fin de notre évacuateur.
Ces convergences sont mise en œuvre de façon à ce qu‟on ait pas la création de vagues ou
d‟ondes ou des turbulences pouvant endommager les bajoyers du canal. Les forces d‟inertie et

27
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

de gravitation dans un canal peuvent être exprimées par le nombre de Froude , ce nombre

exprimera ainsi les variations de l‟écoulement qui causent l‟expansion ou la contraction de


l‟écoulement. Les expériences ont montré que les variations angulaires des bajoyers ne
doivent pas excéder la valeur donnée par l‟équation 10, ces valeurs fournissent des transitions
acceptables et pour les canaux convergents et pour les canaux divergents :

(10)

F : Nombre de Froude égale à .


: Angle entre le bajoyer et l‟axe du canal.


Sont respectivement la vitesse et la profondeur d‟eau au début de la transition.

Pour le calcul du mur bajoyer la hauteur du mur latéral se fait pour chaque cote radier
en ajoutant au tirant d‟eau calculé une revanche R calculée de la façon suivante :


(11)

Avec :
V : la vitesse de l‟écoulement en m/s.
h : le tirant d‟eau en m.

Pour le cas de notre logiciel, on ne traitera que le cas d‟un évacuateur de crue convergent, la
longueur de convergence variera selon l‟angle , qui est une valeur maximale vérifiée dans
chaque pas du calcul du logiciel.

28
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 11: schéma explicatif de la convergence de l’évacuateur de crue

I.5 L’écoulement sur le corps du barrage:


I.5.1 profil de la nappe sur les déversoirs WES:
En ce qui concerne le profil de la surface supérieure de la nappe franchissant le déversoir
standard type WES, de nombreux essais sur modèles réduits ont été effectués. Le tableau de la
figure 5 en annexe, regroupe les valeurs des coordonnées adimensionnelles
et de la surface supérieure de la nappe pour des vitesses
d‟approche de l‟écoulement négligeables et pour diverses valeurs de la charge relative

 : représente la charge de dimensionnement ne tenant pas compte de l‟effet de la


vitesse d‟approche de l‟écoulement.
 : représente la charge franchissant le seuil du déversoir autre que la charge de
dimensionnement.

Trois valeurs seulement de la charge relative sont proposées par le tableau donné en
Annexe ; = 0,5 ; 1 ; 1,33. Les différents profils de surface intermédiaires doivent être
obtenus par interpolation.
L‟équation du profil standard type WES à paroi amont verticale
représenté sur la figure 6, peut être transformée en une équation adimensionnelle en divisant
chacun de ses membres par . Nous obtenons alors la relation suivante :
29
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

(12)

En tenant compte d‟une part des valeurs consignées dans la figure 5 (annexe), et de la
formule 5. D‟autre part, nous représentons sur la figure 12 le tracé adimensionnel du profil
géométrique du déversoir ainsi que celui de la surface supérieure de la nappe. Nous obtenons

ainsi trois profils de la nappe supérieure selon les valeurs de = 0,5 ; 1 et 1,33.

Figure 12: Lame d’eau sur déversoir standard type WES à paroi amont verticale.
(Représentation adimensionnelle de la nappe supérieure selon les valeurs du tableau 5
donné en annexes).

I.5.2 Débit de l’écoulement par-dessus le déversoir de type WES :

30
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le débit de l‟écoulement franchissant le déversoir peut être estimé par une équation pour les
déversoirs standards type WES, qui s‟écrit :

(13)

Dans cette dernière relation, He désigne la charge au-dessus de la crête du déversoir tout en
tenant compte de la hauteur capable de la vitesse d‟approche Ha de l‟écoulement (figure 13).

 C : Le coefficient de débit.
 L : La longueur qui correspond à la longueur déversante.

Figure 13: la charge He au-dessus de la crête du déversoir tout en tenant compte de la


hauteur capable de la vitesse d’approche Ha de l’écoulement.

Des essais sur modèles réduits, à l‟échelle du laboratoire, ont clairement montré que l‟effet
de la vitesse d‟approche Ha de l‟écoulement est négligeable lorsque la hauteur géométrique s
du déversoir est plus grande que 1,33 Hd. Sous cette condition, c'est-à-dire pour la charge de
dimensionnement Hd telle que s/Hd > 1,33 et He = Hd (vitesse d‟approche négligeable), le
coefficient de débit C figurant dans la relation 13 est tel que C = Cd = 4,03. Cd est le

31
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

coefficient de débit obtenu pour la charge de dimensionnement Hd. Il est à noter que
l‟inégalité s/Hd > 1,33 implique généralement que le déversoir est géométriquement haut
(déversoir important en hauteur). Pour les petits déversoirs (dimension peu importante en
hauteur), tels que s/Hd< 1,33 la vitesse d‟approche de l‟écoulement a un effet non
négligeable, voire appréciable sur le coefficient de débit C et par conséquent sur le profil de la
nappe déversante.
Un digramme adimensionnel (figure 14), tracé selon les données de « Water Experiment
Station », et qui traduit la relation fonctionnel f (He/Hd, s/Hd (=P/Hd), C/Cd) = 0 où Cd =
4,03, peut être utilisé pour montrer l‟effet de la vitesse d‟approche de l‟écoulement dans le cas
des déversoirs standards type WES à paroi amont verticale. Pour les déversoirs type WES à
paroi amont inclinée suivant les rapports 3/1, 3/2 et 3/3, le coefficient de débit C obtenu pour
une paroi amont verticale doit être multiplié par un coefficient de correction dépendant non
seulement de la pente de la paroi amont mais aussi du rapport P/Hd (P=s). Ce facteur de
correction peut être également déterminé par voie graphique, selon les données de l‟USBR
(1948), sur la même figure.

32
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 14: Représentation graphique de la relation fonctionnelle f (He/Hd, s/ Hd, C/Cd)


et du coefficient de correction du coefficient de débit.

D‟autre part, des valeurs très proches de celles obtenues d‟après le graphe de la figure 14
peuvent être données par « Design of small dams » de l‟USBR :

33
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études


(14)
Avec:
 Q : le débit (m3/s)
 C : la débitance.
 L : la longueur déversante.
 He: la charge totale au-dessus de la crête.

La débitance C dépend de plusieurs facteurs ; pour la déterminer, on commence par


déterminer C0 correspondant à la charge maximale H0 de dimensionnement du déversoir, à

partir du graphe de la figure 7 dans l‟annexe, qui donne C0 en fonction de (P: la pelle du

barrage).

Puis, on détermine C à partir du graphe de la figure 8 dans l‟annexe, qui donne en

fonction de . Dans le cas où le parement amont (juste avant le déversoir) est vertical, la

valeur de C est celle déduite de , sinon on détermine Cincliné à partir de Cvertical , à partir du

graphe de la figure 9 dans l‟annexe, qui donne en fonction de .

Pour le cas de notre application, le programme nous permet de choisir la pente du parement
amont et d‟entrer toutes les données nécessaires pour le calcul du débit, en utilisant les
courbes déjà citées, qui ont été digitalisées dans „Hydraulique générale-L‟encastre‟. Le débit
déversé est donné par l‟expression :

√ (15)

 L : longueur de la crête en (m).


 H : charge de fonctionnement en (m).
 µ : coefficient de débit.

34
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le coefficient de débit µ, comme le montre le tableau 2 varie en fonction de la vitesse

d‟approche, traduite par le rapport ; du rapport entre la charge totale et la charge de

dimensionnement ; et de la pente du parement amont, m.

Tableau 2: coefficients de débit en fonction des paramètres de l’écoulement.

I.5.3 Évolution de l’écoulement sur le seuil profilé WES :


Dans la partie supérieure du seuil profilé selon WES du coursier, l‟épaisseur d de la lame
d‟eau est donnée par la relation :

√ (16) Sous condition h > 0.8 *H

H : La charge sur le seuil.


h : La dénivelée des plus hautes eaux exceptionnelles.
La figure 15 illustre les différentes grandeurs, h et d et H.

35
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 15: schéma explicatif des différentes grandeurs h, d et H

Xc : abscisse du point A.
Yc : ordonnée du point A.

Le h formulé dans la relation (16), peut être formulé selon l‟équation :

𝑖 𝑖 𝑖 (17)

h(i) : La dénivelée des plus hautes eaux exceptionnelles, au point A(i) de coordonnées
xc(i) et yc(i).
xc(i) et yc(i): L‟abscisse et l‟ordonné au point A(i), dans le système d‟axe (O, Xc, Yc) (voir la
figure ci-dessus), à savoir que yc(i) est l‟image de xc(i) par la fonction définissant le type du
profil du déversoir, exemple : type WES, ou Creager.
C : L‟ordonnée du seuil déversant, dans le système d‟axe (O,Xc,Yc).

36
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Ѳ (𝑖) : L‟angle défini comme dans la figure ci-dessous.

Figure 16: Illustration de l’angle Ѳ (𝑖).

La formule 16 est une équation implicite en d. Pour le cas de notre application, un algorithme
se charge de la résoudre avec une précision d‟un pas égale à 1 cm.

I.5.4 Calcul de la lame d’eau au-dessus du coursier :


I.5.4.1 Définitions des écoulements permanents non uniformes :
L'écoulement est non uniforme si les paramètres du canal tels que la vitesse, la hauteur, la
rugosité, la section transversale changent d'une section à l'autre. Les changements peuvent
être graduels ou lents (écoulement graduellement varié) ou rapides (brusquement varié).
Il est à noter que si le canal est uniforme (axe rectiligne, pente et section transversale
constantes, rugosité homogène) la non uniformité de l‟écoulement se produit au voisinage
d‟une singularité (déversoir, chute d‟eau….).
On utilise le théorème de Bernoulli qui est le théorème de base de la mécanique des fluides
pour l'étude des écoulements graduellement variés.

37
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Ce théorème repose sur le principe de la conservation de l'énergie, qui nous permet de


comprendre les principes de base de l'écoulement graduellement varié.
On peut classer l'écoulement non uniforme en deux grandes catégories, suivant que la
vitesse croit ou décroît dans le sens de l'écoulement (accéléré, décéléré).

I.5.4.2 Ecoulement brusquement varié:


C'est un écoulement permanent c.à.d. que la variation du débit par rapport au temps est
négligeable (Q constant) et les changements de section de l'écoulement, causés par des
changements brusques ou bien rapides des paramètres hydrauliques, se produisent
généralement dans une zone très courte (ressaut, chute).

I.5.4.3 Ecoulement graduellement varié:


Dans un canal dont la pente, la section, la rugosité et le débit sont constants, c'est toujours le
régime uniforme qui finit par s'établir loin des extrémités. La présence d'une singularité
(rétrécissement, élargissement, discontinuité de la pente ou de la rugosité du fond…)
provoque non seulement une perte localisée d'énergie, mais aussi une modification de la
surface libre. Le régime est alors diffèrent du régime uniforme. On l'appelle le régime varié ;
graduellement varié si les caractéristiques hydrauliques ne changent que très lentement d'une
section à l'autre.
Autrement dit, un écoulement graduellement varié est obtenu lorsque :
 Les dimensions, les formes, la rugosité, la pente du canal varient faiblement sans
brusquerie ;
 Le tirant d‟eau varie faiblement.

38
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 17: Illustration d'un écoulement graduellement varié

I.5.4.4 Principe de base:


Considérons une section courte d'un canal pour lequel la surface libre n'est plus parallèle au
fond:

Figure 18: Diagramme d'énergie pour un écoulement non–uniforme.

39
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

On écrit l'équation de Bernoulli entre les sections 1 et 2 :

(18)

En introduisant la notion d'énergie spécifique :

(19)

On obtient encore:

On divise par Δx puis on passe à la limite, sachant que :

En posant la pente de la ligne d'énergie , c'est-à-dire la perte de charge par unité de

surface et la pente du fond , il vient:

(20)

Et en exprimant l'énergie spécifique en termes de débit on peut écrire :

(21)
D’où l'on tire:

(22)
J sera calculé avec une équation d'écoulement uniforme. En utilisant l'équation de Manning on
aura:

(23)
La résolution de l'équation :

40
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Est la base du calcul de la position de la surface libre pour les écoulements graduellement
variés. C'est ce que l'on appelle le calcul des courbes de remous.
La pente énergétique J est donnée par la formule de Chézy :

(24)
Ce qui donne:

(25)
C’est l’équation de l'écoulement graduellement varié.
Cette équation est une équation différentielle du premier ordre. Elle nous permet de
déterminer la profondeur d'eau, h(x) en fonction de la distance (x) pour un débit Q donné.

Pour un canal donné les arguments C, S et Rh sont des fonctions de x et de h ; tandis que I
et une fonction de x.

I.5.4.5 Méthodes de calcul des courbes de remous :


L'étude et le calcul exact des formes de la surface libre passent par l‟intégration de l‟équation
différentielle :

Ce qui implique que le débit, la pente du lit, ainsi que la rugosité sont connus. Toutefois on
ne connaît pas la cote de la surface libre ou bien la profondeur d'eau. Par conséquent, les
variables sont l‟abscisse x et la profondeur h correspondante.
L‟intégration de l‟équation différentielle du mouvement graduellement varié conduit à une
intégrale indéfinie. Il faudra donc connaître les caractéristiques de l‟écoulement dans une

41
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

section référentielle ou de contrôle où il existe une relation univoque entre le débit Q et la


profondeur d‟eau h.

Il existe plusieurs méthodes de calcul des formes de la surface d'eau dont les principales
sont :
1. Méthodes itératives.
2. Méthodes par intégration directe.
3. Méthodes par intégration graphique.

I.5.4.6 Méthodes itératives :


Pour le cas de notre application, nous nous intéresserons qu‟aux méthodes itératives qui
seront expliquées par la suite.
À partir de l‟équation de base on écrit:

(26)
En passant des équations différentielles aux différences finies on peut écrire :

(27)
Jmoy : représente la perte de charge moyenne, elle est définie au milieu de l‟intervalle Δx par :

En remplaçant Jmoy par sa forme dans la formule de Δx on trouve :

(28)
Finalement l‟équation des écoulements graduellement variés s‟écrit simplement sous la
forme suivante:

(29)

42
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Et la résolution se fait de deux manières :


 méthode des tronçons (Δx fixé).
 méthode des variations de profondeur (Δh fixé).

On n‟a traité dans le cadre de notre application la méthode des tronçons ; La méthode
(implicite) des tronçons ou à pas standard est utilisée pour les canaux prismatiques en général
et les canaux prismatiques à courtes distances particulièrement.

Figure 19: Schéma d’écoulement non uniforme entre deux sections.

Cette méthode de calcul procède par „‟approximations successives‟‟ de la manière suivante :


Pour un débit donné, le niveau h1 est connu dans la section 1 et on désire connaitre h2 pour la

section 2. On se donne alors une valeur approchée de h2 et on calcule A2, V2, , et H2 charge

dans la section 2 par les relations habituelles. En particulier on a :

(30)

Avec :
Connaissant le coefficient de Manning n du tronçon 1-2, nous pouvons calculer Jm qui est la
moyenne arithmétique de J1 et J2 et obtenir ainsi la perte de charge par :

D‟où H2 :

43
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Si cette valeur de H2 coïncide avec celle calculée à partir de h2, alors h2 est correct sinon il
faut apporter une correction au niveau h2 dans la section 2 (supposée à l‟amont de 1 ici). Le
but de la méthode est d‟obtenir la même valeur de H2.
Soit alors He la différence (l‟erreur) entre les deux valeurs de H2. Le but à atteindre est
d‟annuler He, en changeant h2, c‟est-à-dire y2 puisque z2 est fixé pour une section donnée.
Nous nous intéresserons donc aux variations de He avec y2 d‟où :

(31)

Avec : ⁄
(R est le rayon hydraulique).

Ou encore :

(32)

Puisque J varie approximativement comme l‟inverse du cube de y, alors :

Et nous obtenons donc :

(33)

Ou : est la correction à apporter à h2, pour annuler He.

I.5.5 la cavitation :
I.5.5.1 définition :
La cavitation est un phénomène dynamique qui peut se produire dans les écoulements à
grandes vitesses, et qui est la formation, puis le collapsus de cavités, ou poches, pleines de
vapeur. En général, ces poches se forment dans des zones ou l‟augmentation de la vitesse
baisse presse locale jusqu‟à la tension de vapeur. Le collapsus commence, en aval, quand les
poches sont transportées par l‟écoulement dans une région ou la pression locale est supérieur
à la tension de vapeur. La résorption de ces poches provoque la destruction locale des
surfaces.

44
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le béton offrant une faible résistance aux effets de la cavitation, il importe, pour l‟éviter, de
réduire les pressions négatives et de donner aux parements ou elle s‟installe une finition
soignée.
I.5.5.2 La cavitation sur le coursier :
Avec l‟accroissement de la hauteur des barrages, les vitesses d‟écoulement sur le coursier
peuvent atteindre 50 m/s. Dans ces conditions les dommages dus à l‟érosion par cavitation
sont inacceptables. Des études ont montrées que les dangers d‟érosion par cavitation
apparaissent pour des vitesses supérieures à 15 m/s.
Pour prévenir ou ralentir cette érosion, il est possible d‟utiliser des bétons spéciaux (à haute
résistance), des revêtements d‟acier, des surfaçages en résine polymère ou époxy. Ces
solutions sont couteuses et ne sont pas satisfaisantes pour des vitesses supérieures à 30 m/s.
Ce type de protection est en outre dépendant des conditions de vieillissement des revêtements
de surface.
Une autre méthode consiste à augmenter la compressibilité du fluide près de la surface du
coursier en introduisant de l‟air dans l‟écoulement. Cette disposition est parfois moins
couteuse si elle est prévue dès le début du projet et n‟est pas soumise aux contraintes de
vieillissement de la surface de l‟évacuateur de crues.

45
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 20: dommages dus à l’érosion par cavitation sur un coursier

I.5.5.3 Effets de l’air sur la cavitation :


PETERKA (1953) et RUSSELL et SHEEHAN (1974) étudièrent l‟influence de l‟air sur
l‟érosion par cavitation de spécimen en béton, et leurs résultats sont reportés sur les figures 14
et 15 dans l‟annexe.

Au contact du coursier, la concentration en air est nulle. En effet les contraintes de


cisaillement appliquent à une bulle d‟air à la surface du coursier, la désagrégeraient en
minuscules bulles de volumes négligeables. Des mesures de concentration en air obtenues sur
prototypes (CAIN 1978) et sur modèle (CHANSON 1988) sont portées sur la figure 15 dans
l‟annexe et comparés avec le profil théorique d‟écoulement uniforme. Les résultats suggèrent
la présence d‟une couche limite de concentration en air de 10 à 15 mm d‟épaisseur près de la
surface du coursier.

46
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 21: Distributions de concentration en air près de la surface du coursier.

Pour des conditions d‟expérimentation données, les figures 14 et 15 dans l‟annexe indiquent
que l‟érosion par cavitation est fortement réduite si la concentration en air près de la surface
du coursier est supérieure à 1-2 %, et l‟érosion est stoppée pour des concentrations en air
supérieur à 6-8 %.

I.5.5.4 Dispositifs de ventilation : les aérateurs :


Les expériences ont prouvé une variété d‟aérateurs, on n‟expliquera ci-après qu‟un seul
type : un aérateur de fond.
Un aérateur de fond comprend généralement : un déflecteur (angle ϕ), une marche (hauteur
ts) et une rainure. Un déflecteur est bien adapté aux petits et moyens débits. Une marche est
plus efficace pour les grands débits. La rainure améliore les conditions d‟alimentation en air
de l‟aérateur.

47
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 22: schéma d’un aérateur de fond.

I.5.5.5 Etude de l’entrainement de l’air :


I.5.5.5.1 Choix de la section de mise en place de l’aérateur de fond:
La distance Xi entre la crête et le point d‟entrainement de l‟air est donnée par la formule de
Chanson (1994) dans l‟hydraulics of spillways :

(34)

Avec :
h : hauteur d‟une marche en m. (pour notre cas h=ts)
: angle entre l‟horizontale et le pseudo fond en radian.
q : est le débit spécifique par unité de largeur.
est donné par la relation suivante :

(35)

I.5.5.5.2 Dimensionnement de l’aérateur de fond :


La demande en air d‟un aérateur est définie comme la relation entre le débit d‟air fournie par
l‟alimentation en air, la dépression dans la cavité et les caractéristiques de l‟écoulement.
KOBUS (1984), PINTO (1984), LAALI and MICHEL (1984) indiquent que les effets de
viscosité et de tension superficielle influencent peu la demande en air si : 1) le nombre de

48
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Reynolds Re = Vd/ν est supérieur à 105, et 2) le nombre de Weber supérieur à 400.Dans ces
conditions, et pour une configuration géométrique donnée, la relation adimensionnelle de
demande en air devient :

(36)

Tels que :
: Débit adimensionnel d‟air fourni par l‟alimentation en air.
: Débit en air de ventilation (m3/s).
: Débit total en eau (m3/s).
: Le nombre adimensionnel de Froude.
: Gradient adimensionnel de pression.
ΔP : Différence de pression entre la pression atmosphérique et la pression dans la
cavité située sous l‟interface inferieur du jet.
: Masse volumique de l‟eau (kg/m3).
d : Profondeur d‟eau.
V : Vitesse moyenne de l‟écoulement.

Pour différentes profondeurs d‟écoulement, les résultats expérimentaux peuvent être


présentés comme =f( pour différents nombre de Froude, ou =f( pour
différents gradients de pression (voir figures 16 et 17 dans l‟annexe).

Pour le cas de notre application, nous nous sommes amenés à considérer une application
pratique afin de trouver le coefficient d‟entrainement d‟air β.
En effet, dans „‟Constructions hydrauliques‟‟ du „‟ Traité de Génie Civil de l'Ecole
polytechnique fédérale de Lausanne‟‟, on évalue le coefficient d‟entrainement d‟air β comme
suit :

(37)

Ce coefficient dépond en premier lieu de la géométrie de l‟aérateur et du système d‟aération,


des conditions d‟approche et de la géométrie de la cavité produite.
PINTO et al. Ont démontré, par des essais sur des prototypes, que l‟on peut poser :

(38)

49
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Ou dépond de la géométrie de l‟aérateur et du système d‟aération. est la hauteur d‟eau


à l‟amont du dispositif. Et est la longueur du jet décollant à cause de la marche t s.

Le coefficient se situe entre . Des essais sur modèles hydrauliques


indiquent que : la hauteur optimale de l‟aérateur ts dépond de h0 la lame d‟eau à l‟amont du
dispositif d‟aération. Le coefficient , quant à lui dépend fortement de la vitesse amont
V0=q/h0 et n‟est que légèrement fonction du débit spécifique.
Une fois le coefficient d‟injection est déterminé, et tout en assimilant la vitesse de l‟air à
celle de l‟eau, on peut déterminer la section d‟injection de notre aérateur, comme le montre le
schéma de la figure 27.

Figure 23: Les différents paramètres du coefficient d’entrainement d’air.

Il est à noter que le schéma de l‟aérateur de fond est symétrique par rapport à l‟axe du
coursier; c‟est-à-dire que l‟on aura un aérateur similaire dans la partie symétrique du mur
bajoyer.

50
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 24: schéma d'un aérateur de fond pour un coursier lisse.

I.5.5.5.3 Espacement des aérateurs :


A l‟exception des débits minimaux, l‟aération superficielle des écoulements à haute vitesse
ne suffit pas à aérer la zone en danger près du fond. En particulier, le maximum de la vitesse
et le minimum de la concentration d‟air sont atteints dans la zone axiale du coursier. Dans
cette zone, une alimentation en air suffisante doit donc être garantie.
Comme règle approximative, on peut admettre une perte d‟air de 0.5 à 0.8% par mètre de
longueur d‟un canal rectiligne, et de 1.2 à 1.5% par mètre d‟un canal à fond concave.
Comme cela a déjà été indiqué, la distance entre deux aérateurs dépond fortement de la
vitesse moyenne de l‟écoulement. Elle est normalement comprise entre 30 et 100m. Jusqu‟à

51
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

présent, les valeurs de ces distances ne peuvent être déterminées qu‟à l‟aide de modèles
réduits.
Pour le cas de notre application, et vu que la première étude de cas contient des écoulements
à très hautes vitesses, nous avons choisi des espacements entre les aérateurs de l‟ordre de
70m.

52
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

CHAPITRE 2 :

II LES BASSINS DE DISSIPATION :


II.1 Introduction :
Chaque retenue artificielle constitue une intervention plus ou moins grave sur le régime
naturel d‟un cours d‟eau. Il importe, par conséquent, de reconstituer au mieux les conditions
de l‟écoulement original.
Lorsque les crues entrent dans des retenues pleines, des débits et des volumes d‟eau
considérable doivent être restitués directement à l‟aval dans la rivière. Sans protection, le lit
de la rivière sera endommagé par l‟érosion. La protection de la zone aval d‟un ouvrage est
donc indispensable. Par conséquent, il faut prévoir en un endroit bien précis un ouvrage
appelé dissipateur d’énergie, pour convertir un écoulement à haute énergie mécanique en un
écoulement à faible énergie mécanique.
Bien qu‟il existe plusieurs modes de dissipation, le choix ne doit être fait selon des critères
qu‟on citera après.

II.2 Classification des ouvrages de dissipation :


Les dissipateurs d‟énergie peuvent être groupés sous les quatre catégories suivantes :
Bassins de dissipation par ressaut hydraulique.
Dissipateurs par jet libre.
Bassins de dissipation par rouleau.
Dissipateurs d‟impact.

II.2.1 Bassins de dissipation par ressaut hydraulique :


Les bassins de dissipation par ressaut hydraulique comprennent des tabliers horizontaux et
avec pente, et des bassins équipés d‟accessoires de dissipation tels que blocs de chute, les
seuils finaux dentés, etc. Pour les charges excédant 100m, les bassins de dissipation par
ressaut hydraulique ne sont pas recommandés à cause des problèmes liés à la turbulence,
comme la cavitation, les vibrations… ; la hauteur des murs latéraux est fonction des
caractéristiques du ressaut, et en particulier des oscillations de la surface libre, et comme
approximation pour la marge de sécurité à adopter, on pourra prendre la valeur 0,25 h2.

53
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

II.2.2 Dissipateurs par jet libre:

Les dissipateurs par jet libre ne sont pas de vrais dissipateurs d‟énergie. Ils dévient l‟eau à
grande vitesse dans l‟air, pour tomber sur une zone loin de la structure. Tout affouillement qui
peut avoir lieu, va être loin de la structure, et il ne va pas la mettre en danger, mais parfois la
régression de la fosse d‟affouillement vers la structure peut causer des problèmes.
II.2.3 Bassins de dissipation par rouleau :

Lorsque le niveau d‟eau aval est plus élevé que le niveau conjugué de ressaut qui se
formerait dans un bassin de dissipation (ressaut submergé), il est recommandé d‟utiliser des
structures de dissipation du type „‟buckets‟ submergées.
Deux types de „‟buckets‟ submergés ont été fréquemment adoptés : simples et avec
déflecteurs.

Figure 25: ‘’buckets‟ submergées.

Pour les „‟buckets‟ solides, l‟écoulement à la sortie de la lèvre est entièrement dirigé vers le
haut, et forme à la surface de l‟eau un matelas et deux rouleaux, l‟un situé sur le „‟bucket‟ et
l‟autre immédiatement en aval, près du lit.

54
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Pour le ‟‟bucket‟ avec déflecteurs, l‟écoulement à la sortie, est en partie, dirigé vers le haut
par les déflecteurs ; il passe, en partie, entre les déflecteurs et est dirigé davantage
horizontalement que vers le haut. On obtient ainsi une grande dispersion de l‟écoulement.
II.2.4 Bassins de dissipation d’impact :

L‟impact est induit par un obstacle placé en face de l‟écoulement, et est également utilisé
pour accomplir la dissipation d‟énergie pour les petits déversoirs. Mais vu que la performance
de ces structures dépend de la stabilité du bloc d‟impact contre la fluctuation de la force de
traînée et contre la cavitation, l‟utilisation de ces modèles a été limitée pour de faibles
charges, et petites décharges.
En outre, il y a des types de dissipateurs d‟énergie non conventionnels, adaptés aux
conditions spécifiques du site, aucune procédure généralisée n‟est développée, l'expérience, le
jugement et l‟imagination du concepteur peut jouer un rôle important dans leur choix.
Récemment, les déversoirs en marches d‟escalier qui combinent, à la fois, les
caractéristiques de l'évacuateur de crues et du dissipateur d'énergie, sont devenus de plus en
plus utilisables. Ils sont adaptés pour les barrages construits en béton compacté au rouleau
(BCR) en raison de la facilité de réalisation. Ils offrent une dissipation d'une partie de
l'énergie sur le déversoir lui-même, et permettent de réduire la taille du bassin
d'amortissement, mais leur utilisation est limitée à la décharge unitaire de 30 (m3/s/m), en
raison de la crainte de cavitation.
II.3 Bassins de dissipation :
II.3.1 Introduction :

Les retenues d‟eau qui risquent d‟être alimentées par des débits importants non contrôlables
comme, par exemple, ceux provenant d‟une crue, doivent être équipées d‟un ouvrage
d‟évacuation qui permet une dérivation efficace des eaux excédentaires. Les évacuateurs les
plus utilisés sont les déversoirs à seuil libre ou vanné. L‟eau ainsi évacuée et conduite
jusqu‟au pied de la retenue, peut atteindre des vitesses très élevées. Ce débit à haute vitesse
peut endommager, à cause de l‟énergie cinétique importante mise en jeu, le lit naturel de la
rivière à l‟aval de la retenue, et peut même menacer la stabilité du barrage. La manière de
contrôler l‟écoulement à haute vitesse est de dissiper une partie de son énergie cinétique, et
d‟obtenir par des moyens appropriés un écoulement à vitesse convenable dans le lit de la
rivière. Ces ouvrages s‟appellent les bassins de dissipation ou amortisseurs.

55
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

II.3.2 Ressaut hydraulique :


II.3.2.1 Définition :
Lorsqu‟un écoulement torrentiel rencontre un écoulement fluvial, la jonction se fait avec une
forte discontinuité du tirant d‟eau, et une importante agitation qui dissipe une grande partie de
l‟énergie acquise dans le tronçon torrentiel. L‟observation montre de grands tourbillons, des
remous, ainsi que de nombreuses bulles d‟air entraînées. Cette zone de transition s‟appelle
ressaut hydraulique.

II.3.2.2 Ressaut hydraulique sur radier horizontal :


L‟écoulement dans des canaux découverts peut être caractérisé par le nombre de Froude F,
donné par :

(39)

Avec :
Q : le débit (m3/s).
G : l‟accélération gravitationnelle.
A=A(x, h) : la section mouillée.
x : la coordonnée longitudinale.
h : la hauteur d‟eau.

Le nombre de Froude peut être interprété comme un indice de l‟importance des effets
d‟inertie de l‟écoulement considéré.
En introduisant la vitesse moyenne , le nombre de Froude peut être également donné

par :
√ ⁄

Notons : √ ⁄
(la vitesse de référence), alors : .

 Si V=0, alors F=0 : état purement hydrostatique.


 F → ∞ : écoulement à vitesse V infiniment plus grande que la vitesse de référence V*.

56
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Si V=V*, alors F=1 : les effets d‟inertie et de pression sont égaux, c‟est l‟état de la
condition d‟équilibre critique.
 F < 1 : l‟écoulement se trouve dans la condition fluviale.
 F > 1 : l‟écoulement se trouve dans la condition torrentielle.

La vitesse de référence V*, ne dépend pas du débit ou de la vitesse d‟écoulement V, mais


uniquement de la géométrie du profil en un point x=x* considéré.
Pour les écoulements caractérisés par la transition de F < 1 à F > 1, la surface de
l‟écoulement se caractérise par un changement graduel, et les lignes de courant convergent.
Alors que pour le cas de passage de F > 1 à F < 1, les lignes de courant divergent fortement et
l‟écoulement devient rapidement varié en ce qui concerne le profil de surface.

II.3.2.2.1 Profil rectangulaire :

Le profil rectangulaire est d‟une grande importance pour les constructions hydrauliques, et
c‟est, en général, le profil des bassins de dissipation. Pour ce profil, le nombre de Froude
s‟exprime :

(40)

Avec :
V : la vitesse de l‟écoulement.
g : l‟accélération gravitationnelle.
h : la profondeur d‟eau.

II.3.2.2.2 hauteurs conjuguées :

En amont du ressaut, l‟écoulement est caractérisé par la profondeur d‟eau et la charge

57
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 26: ressaut hydraulique.

A l‟aval du ressaut hydraulique de longueur , l‟écoulement devient de nouveau parallèle au


fond, avec une profondeur d‟eau y2 et un charge H2.

Pour le profil rectangulaire, les hauteurs conjuguées h1 et h2 sont liées par la relation :

√ (41)

Tel que : , est le nombre de Froude correspondant à h1 (l‟amont du ressaut).


II.3.2.2.3 Perte de charge relative :


L‟intérêt technique d‟établissement du ressaut hydraulique est particulièrement dû à la
dissipation d‟énergie mécanique qu‟il permet de réaliser.
L‟équation de Bernoulli impose :

58
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

L‟efficacité 𝜂 d‟un ressaut hydraulique est définie par : (0 < 𝜂 < 1).

Une approximation de 𝜂 pour le profil rectangulaire peut s‟exprimer par Pour (F1 > 2,5) :


(42)

Cette dissipation d‟énergie induite par le ressaut, peut être aussi donnée par le graphe de la
figure 10 en annexes, pour différents profils et différentes valeurs de F1.

II.3.2.3 Types de ressaut hydraulique :


Le ressaut hydraulique est généralement caractérisé par le nombre de Froude en amont :


 F1 ≤ 1 : le régime est lent, ou critique, et il n‟y a pas de ressaut.
 1 < F1 ≤ 1,7 : la différence des profondeurs conjuguées en amont et en aval
est très faible, et le ressaut est caractérisé par de légères rides à la surface libre,
aspect qui diffère peu de celui que l‟on observe dans le régime critique : c‟est le
ressaut ondulé.
 1,7 ≤ F1 < 2,5 : on constate le même phénomène que pour le ressaut ondulé,
mais plus accentué. Dans ce cas se produisent déjà de petits tourbillons
superficiels. Jusqu‟à ces valeurs de F1, la surface libre est raisonnablement
plane et la distribution de vitesse est régulière : ressaut faible.
 2,5 ≤ F1 < 4,5 : l‟écoulement est pulsatoire ; la plus grande turbulence se
vérifie soit près du fond, soit à la surface, chaque pulsation produit une onde de
période irrégulière, qui dans la nature peut se propager sur plusieurs kilomètres,
ce qui peut causer des dommages aux berges: c‟est le ressaut oscillant.
 4,5 ≤ F1 < 9 : pour ces valeurs de nombre de Froude, le ressaut est bien
caractérisé et bien localisé, et très efficace comme dissipateur d‟énergie :
ressaut établi.

59
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 F1 ≥ 9 : on constate des masses d‟eau qui roulent par dessous, au début du
ressaut, et tombent sur le circuit rapide d‟amont, d‟une manière intermittente,
provoquant de nouvelles ondulations en aval : ressaut fort. 

Figure 27: différents types de ressauts hydrauliques.

II.3.3 Bassins de dissipation :


Les différentes configurations et types de barrages, la variabilité de la topographie et de la
géologie, ainsi que les conditions hydrauliques, ont imposé de nombreux types de bassins de
dissipation.

60
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

II.3.3.1 Différents types de dissipateurs à changement local :


Pour la géométrie du canal, le profil rectangulaire est généralement utilisé. Pour la transition
d‟un écoulement torrentiel à un écoulement fluvial, on peut la forcer par un changement local:

 De la géométrie du radier :

 De la largeur du canal :

 Du débit :

61
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 De la rugosité du canal :

Figure 28: différents types de dissipateurs à changement local

II.3.3.2 Bassins dissipateurs type USBR :


Le «United States Bureau of Réclamation » (USBR), a proposé divers types de bassins de
dissipation qui ont été examiné sur des prototypes et aux laboratoires. Ces bassins sont
constitués de combinaisons optimales de divers éléments de dissipation à savoir les seuils et
les blocs, afin de d‟obtenir des dissipateurs efficaces et économiques.
II.3.3.2.1 Bassin type I USBR : (1 < F1 < 2,5)
Ce type de basins, est un bassin simple qui ne contient ni déflecteurs, ni blocs
d‟amortissement. Il est à utiliser dans le cas d‟un nombre de Froude 1 < F1 < 2,5.

62
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 29: Bassin de dissipation USBR type I.

La longueur du bassin est prise égale à la longueur du ressaut hydraulique, qui donnée par la
relation suivante :

√ (43)

Avec :
 C : la longueur du ressaut.
 h2 : la hauteur conjuguée à la sortie du bassin.
 L1 : la largeur de l‟entrée du bassin.
 L2 : la largeur à la sortie du bassin.

En générale, on utilise des bassins rectangulaires (L1 = L2), donc on aura : C = 5 h2.
Dans le cas d‟un ressaut submergé (la hauteur d‟eau dans le cours d‟eau naturel h, est
supérieure à la hauteur d‟eau conjuguée h2), la longueur du ressaut devient :

(44)

63
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Avec :

 (h : hauteur d‟eau dans le cours d‟eau naturel).

II.3.3.2.2 Bassin type II USBR: (F1 ≥ 4,5) :


C‟est un bassin avec blocs de chute et seuil dentelé. Il est à utiliser pour des chutes
inférieures à 65 m, et des débits par unité de largeur inférieurs à 45 m²/s.
Grâce à ce procédé, on peut réduire jusqu‟à 70% de la longueur du bassin, par rapport à celle
d‟un bassin simple. Toutefois, il ne faut jamais les adopter pour une valeur de F1 < 4,5.
Le dimensionnement est effectué conformément à la figure suivante :

Figure 30: Bassin de dissipation USBR type II.

Tels que h1 et h2 sont les hauteurs conjuguées.


La longueur L du bassin est donnée par l‟abaque de la figure 11 dans l‟annexe.

II.3.3.2.3 Bassin type III USBR: (F1 ≥ 4,5 et V1 < 18 m/s):


C‟est un bassin avec blocs de chute, blocs d‟amortissement et seuil terminal continu.

64
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

On utilise ce type de bassins pour des vitesses en amont V1 < 18m/s, et des débits unitaires q
< 18m²/s. pour des vitesses supérieures, la cavitation pourra se produire sur les blocs
d‟amortissement placés comme indiqué sur la figure suivante :

Figure 31: Bassin de dissipation USBR type III

Les blocs de chute sont identiques à ceux du bassin type II. Les valeurs de h3 et h4 pour les
blocs d‟amortissement et le seuil de sortie, ainsi que la longueur du bassin sont donnés par
l‟abaque du graphe de la figure 12 dans l‟annexe.
Cette solution permet de réduire jusqu‟à 45% la longueur du bassin, par rapport à un bassin
simple.

II.3.3.2.4 Bassin de type IV USBR : (2,5 ≤ F1< 4,5):


Ces bassins sont spécialement indiqués dans le cas où le ressaut est oscillant, ce qui arrive
quand le nombre de Froude, dans la section de la première profondeur conjuguée est compris
entre 2,5 et 4,5. Leur efficacité, dans les limites de ces valeurs du nombre de Froude, réside
dans l‟action des déflecteurs, qui atténuent d‟une manière significative les ondulations.

65
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 32: Bassin de dissipation USBR type IV.

La longueur L du bassin, est donnée par l‟abaque du graphe de la figure 13 dans l‟annexe.

II.4 Critères de choix des ouvrages de dissipation d’énergie:


Les facteurs qui régissent le choix du type sont les suivants: les conditions hydrauliques, la
topographie, la géologie, l‟hydrologie, le type de barrage ou mode d‟évacuation, comparaison
économique, la fréquence d‟utilisation, ainsi que les considérations environnementales.
Quand un certain nombre de solutions sont possibles, la préférence personnelle du concepteur
peut aussi régir le choix. Dans la plupart des cas, un choix favorisé par une majorité de
facteurs pourrait encore être un sujet de rejet comme dicté par d'autres facteurs.

II.4.1 Conditions hydrauliques :


II.4.1.1 Vitesse d’écoulement :
La vitesse d‟écoulement joue un rôle important dans le choix du type de dissipateur.
En effet, seules des vitesses élevées en générale supérieures à 15 m/s, permettent un décollage
du jet d‟eau dans le cas du saut de ski. Cependant, si les vitesses dépassent les 25m/s, elles
occasionnent un entraînement d‟air, et par la suite un problème de cavitation qui doit être
traité.

66
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le nombre de Froude qui gouverne le choix du type de bassin, dépend de la vitesse


d‟écoulement. Car une vitesse trop élevée, nécessite des bassins de longueurs plus
importantes, afin de dissiper l‟énergie cinétique de l‟eau.

II.4.1.2 Débit spécifique :


La largeur du coursier présente une grande influence sur le mode de dissipation à choisir. Un
coursier de largeur constante, permet d‟établir les différents dissipateurs cités, contrairement à
un coursier convergeant, que peut-nous imposer la topographie de la vallée, qui peut imposer
des restrictions sur l‟utilisation du dissipateur à marches d‟escalier.
Pour une largeur du coursier trop importante, l‟utilisation des bassins de dissipation est
limitée, à cause du coût onéreux qui s‟en suit. Une fois la largeur du coursier est fixée, on
parle du débit spécifique au lieu du débit conventionnel, chose qui permet de mieux apprécier
les grandeurs telles que la vitesse ou le débit par mètre linéaire évacué au niveau de la section
aval du coursier.

II.4.2 Contraintes topographiques :


Les contraintes topographiques qui interviennent dans le choix du mode de dissipation,
prennent en considération la topographie globale du site, et principalement la topographie des
rives et de la vallée en aval du barrage.

II.4.2.1 Topographie des rives:


Si les conditions topographiques au niveau des rives le permettent, il est possible de mettre
l‟évacuateur au niveau des rives, et dans ce cas on l‟appel évacuateur de crue auxiliaire. Ainsi,
la configuration du dissipateur d‟énergie est totalement modifiée.
A part l‟évacuateur auxiliaire, une évacuation frontale placée au niveau de la retenue est
possible : évacuateur en tulipe (si les conditions topographiques l‟imposent).

II.4.2.2 Topographie de la vallée:


La topographie de la vallée a une grande importance pour le choix du mode de dissipation
d‟énergie. En effet, c‟est selon la forme de la vallée qu‟on pourra adopter tel ou tel mode de
dissipation. Une vallée large permettra de réaliser les différents modes de dissipation,
contrairement à une vallée étroite qui présente des restrictions pour le dissipateur de grands
largueurs. Cependant, même pour des vallées étroites, on peut réaliser des modes de

67
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

dissipation étroits, en réduisant la largeur du coursier, mais au détriment de l‟économie faite


sur la hauteur du barrage, qui se voit augmentée considérablement afin d‟augmenter les débits
évacués.
Pour un lit de rivière aval non rectiligne, le saut de ski reste intéressant à faire si on lui donne
une certaine inclinaison afin que le rejet d‟eau puisse retomber dans la rivière et suivre son
cours d‟eau. Alors que pour un bassin de dissipation, la rivière non rectiligne rend impossible
son utilisation, à moins d‟y mettre les grands moyens pour l‟excavation et le changement de la
morphologie de l‟oued.

II.4.3 Contraintes géologique:


Les contraintes géologiques du site en général, et l‟état du terrain de la vallée en aval du
barrage en particulier, sont parmi les facteurs déterminants lors du choix du mode de
dissipation d‟énergie.
La nature du terrain de couverture, l‟état du substratum, le pendage des couches, les failles,
les fissures, l‟altérabilité et autres éléments géologiques sont à examiner de très près, surtout
pour des ouvrages immenses et des conditions hydrauliques défavorables.

II.4.3.1 Cas du terrain rocheux :


En général, une fondation rocheuse s‟adapte à tous les modes de dissipation d‟énergie,
puisqu‟elle pose souvent moins de problèmes. Mais il faut noter que le comportement du
massif rocheux est commandé par le degré de fracturation ou d‟altération du rocher in situ.
Dans le cas d‟un rocher fissuré ou altéré, il est obligatoire de traiter la fondation.

II.4.3.2 Cas du terrain meuble :


Ce type de terrains nécessite en général de prendre les précautions nécessaires lors du choix
du mode de dissipation d‟énergie, car souvent le barrage pour ce type de fondation est en
remblais, c'est-à-dire fragile aux affouillements au niveau de son pied aval.
Trois types de sols meubles peuvent être distingués :
 Sol en silts ou composé de sable fin, très susceptible à l‟érosion causée par la
restitution de l‟eau.
 Sol en alluvions grossières, formé de couches sablo-graveleuses plus ou moins
homogènes jusqu‟au substratum.

68
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Sol argileux, en général incapable de résister à l‟érosion et aux affouillements


causés par l‟évacuation de l‟eau, d‟où la nécessité d‟excavation dans le cas de
réalisation d‟un bassin de dissipation, pour arriver au bon sol.

Dans le cas du saut de ski, il faut prévoir des protections en enrochements dans le lieu
d‟impact du jet d‟eau ou aux alentours de la fosse de dissipation.

II.4.4 Conditions hydrologiques:


La fréquence des crues joue un rôle important pour le choix des dissipateurs. Pour des
conditions hydrauliques défavorables, des crues importantes et fréquentes, une grande
importance doit être donnée au mode de dissipation d‟énergie, et si nécessaire, on aura
recours à des combinaisons de dissipateurs d‟énergie. Dans le cas contraire, un mode de
dissipation d‟énergie efficace et coûteux n‟est pas nécessaire, car dans plusieurs barrages,
l‟évacuateur de crues n‟a jamais fonctionné.
Il faut noter aussi que la durée des crues est aussi très importante. Pour les fosses
d‟affouillement après un saut de ski par exemple, il faut être prudent si l‟écoulement est
permanent ou quasi-permanent.

II.4.5 Mode d’évacuation des crues :


Les évacuateurs de crues ont une grande influence sur le mode de dissipation choisi,
puisqu‟ils se situent juste à l‟amont des ouvrages de dissipation, et contrôlent le volume d‟eau
évacuée. Et suivant le fonctionnement hydraulique des évacuateurs, on peut les classer en
deux types : les évacuateurs à surface libre, et les évacuateurs en charge.

II.4.5.1 Evacuateur à paroi mince ou à chute :


C‟est lorsque l‟eau tombe en chute libre depuis la crête du barrage. Ce type convient
principalement pour un barrage voûte, à contrefort, ou un seuil pour lequel la face en aval est
presque verticale. Le seuil est élargi sous forme d‟une lèvre, pour diriger les faibles débits loin
de la section de chute. La forme d‟un barrage voûte ne permet pas l‟implantation d‟un seuil
libre standard, à cause de l‟indisponibilité du coursier. Vu le fonctionnement hydraulique de
l‟évacuateur à chute, un bassin de réception est toujours prévu dans la zone d‟impact du jet
d‟eau, afin de réduire l‟affouillement au pied aval du barrage. Si l‟aval n‟est pas protégé,
l‟affouillement peut avoir lieu et formera ainsi une fosse au pied du barrage. Le volume et la
profondeur du bassin, sont fonction du débit, de la hauteur de chute, et de la profondeur d‟eau

69
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

à l‟aval. Aussi, la nature des matériaux du lit de la rivière, ainsi que la disposition
d‟enrochements ont une influence sur la taille de la fosse engendrée par l‟affouillement.
Ce type d‟évacuateurs n‟est utilisé qu‟en cas extrême, il est préférable d‟établir une
évacuation au niveau des rives si la topographie le permet.

II.4.5.2 Evacuateur à seuil arrondi ou standard :


Ces évacuateurs présentent un seuil dont le profil suit la nappe inférieure d‟un jet d‟eau aéré.
L‟écoulement au-dessus du seuil adhère à la surface du profil, empêchant la pénétration de
l‟air au-dessous du jet. Pour les écoulements qui s‟effectuent au débit de dimensionnement,
l‟eau glisse sur le seuil, et l‟écoulement s‟effectue avec une perte de charge minimale, chose
idéale pour les dissipateurs en saut de ski.
Le profil du seuil peut être plus raide ou plus doux que celui de la nappe correspondante à la
charge de dimensionnement.
 Pour un profil plus raide, la nappe tend à se décoller du seuil et à produire une
pression sub-atmosphérique le long de la surface de contact. Cet effet de pression
négative augmente la charge effective et par conséquent augmente le débit.
 Pour un profil plus doux, il peut supporter la nappe avec l‟apparition d‟une pression
hydrostatique positive le long de la surface de contact, la nappe supportée crée dans ce
cas un effet de retour d‟eau, et réduit l‟évacuation de l‟écoulement.

Donc un profil plus raide nécessite un mode de dissipation et une protection plus efficaces
qu‟un profil plus doux, vu la nature de l‟écoulement à l‟aval de chaque profil.

II.4.5.3 Evacuateur en tulipe :


Ce type d‟évacuateurs a l‟avantage de possibilité d‟être plus économique qu‟un déversoir
rectiligne suivi d‟un coursier, surtout si une galerie horizontale déjà existante (prévue
éventuellement pour la dérivation provisoire) peut être raccordée à la tulipe.
L‟évacuateur en tulipe a la particularité de se situer entièrement en dehors du corps du
barrage, ce qui le rend très utilisable pour les barrages voûte et à contrefort, et surtout pour les
digues.

II.4.6 Contrainte économique :

70
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le coût revêt toujours une importance primordiale et déterminante, et bien sûr dans le
domaine de l‟ingénierie aussi.
Pour les ouvrages de dissipation, les marches en escalier et le saut de ski présentent des coûts
compétitifs. Alors que les bassins de dissipation, sont très chers par rapport aux autres modes
de dissipation, cela est dû à la complexité des opérations qui précèdent la mise en place d‟un
bassin : excavation, ancrage du bassin, protection du lit par un revêtement en béton d‟usure,
protection de la fondation par des parafouilles coûteuses, et enfin prévoir des seuils et des
blocs dissipateurs énormes en béton armé.

II.5 Recommandations sur chaque type de dissipateurs d’énergie :


II.5.1 Dissipateur en saut de ski :
Ce type de dissipateurs est sécuritaire dans son fonctionnement, car il permet le refoulement
d‟eau loin du pied du barrage. Il s‟adapte très bien aux vallées étroites, grâce à un coursier
convergent qui va concentrer le jet d‟eau et augmenter la vitesse de l‟écoulement. Et si l‟axe
de la rivière n‟est pas perpendiculaire à l‟axe du barrage, on peut prévoir une courbure au
niveau de la cuillère du saut de ski, afin de bien diriger l‟eau vers le cours de la rivière.
Pour des barrages de grande hauteur, donc avec des écoulements à grandes vitesses, le saut de
ski est souvent utilisé, vu qu‟il permet d‟éloigner le jet d‟eau à une distance proportionnelle à
la vitesse du jet. Cependant, vu les grandes vitesses que peut atteindre l‟écoulement au niveau
de la cuillère du saut de ski, des problèmes de cavitation peuvent se poser, donc on doit
prévoir des dispositifs d‟aération.

Figure 33: Dissipateur en saut de ski.

71
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

II.5.1.1 Calcul du rayon de la cuillère :


Le rayon de la cuillère doit être suffisamment long pour maintenir l‟écoulement concentré en
épousant la courbe de la cuillère. Le rayon R minimum de la cuillère en foot est donné par
l‟équation suivante de « Design of small dams » :

(45)

Avec :
q : le débit spécifique en ft 3/s/ft de largeur.
v : la vitesse en ft/s en amont du rayon de la cuillère.
p : la pression dynamique normale en pounds/ft 2. Elle doit être inférieure à 1000 pounds/ft 2.

Une valeur de pression normale prise à 1000 pounds/ft 2 produit un rayon acceptable.
Toutefois, on peut retenir une valeur du rayon égale à cinq fois le tirant d‟eau à l‟amont de la
cuillère.

II.5.1.2 Trajectoire du jet :


L‟eau quitte la structure sous forme d‟un jet dont la trajectoire est donnée par l‟équation
suivante :

(46)

Avec :
X, Y : Coordonnées de la courbe du jet comme montrées sur la figure 34.
θ : Angle du tir du jet généralement. La valeur optimale est de 45°, mais on adopte en
général une valeur de entre 25° et 30°.
K : Coefficient de perte de charge par frottement air-eau égal à 0.9
hv : terme d‟énergie cinétique (v²/2g) en amont de la cuillère.
d : tirant d‟eau à l‟entrée de la cuillère.

72
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 34: Forme d’une cuillère simple.

II.5.1.3 Dimensionnement de la fosse d’érosion :


La profondeur de la fosse d‟érosion due à l‟impact du jet est estimée par la relation empirique
donnée par « Design of small dams » :
(47)
D : est la profondeur de la fosse d‟érosion en (m),
H : est la hauteur de chute y compris la lame d‟eau en (m).
q : est le débit unitaire en (m3/s/m).

Figure 35: Vue en plan de la fosse d’érosion

73
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 36: Vue en long de la fosse d’érosion

II.5.2 Dissipateurs en marches d’escalier :


La nature des évacuateurs en marches d‟escalier, permet de dissiper de l‟énergie sur le
coursier même, ce qui atténue l‟altération du lit aval, la chose qui est très intéressante pour
des fondations qui demandent un traitement onéreux.
Si le taux de dissipation d‟énergie est suffisant, le coursier en marches d‟escalier peut être
utilisé seul, sans l‟obligation d‟ajouter un bassin de dissipation, est c‟est à ce niveau
qu‟apparait l‟intérêt de ce type de dissipateur, vu l‟économie qu‟il permet d‟avoir, et vu
l‟écoulement calme qu‟il permet d‟obtenir à l‟aval.
Ce mode de dissipation, est très facile à réaliser en béton compacté au rouleau (BCR), et il
est particulièrement utilisé pour les petits et moyens barrages, siège de vitesses maximales ne
dépassant pas 25 m/s, car des vitesses plus élevées peuvent causer un arrachement de béton au
niveau des marches.

Figure 37: Coursier en marches d’escalier.

74
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

II.5.3 Bassins de dissipation :


L‟avantage des bassins de dissipation, c‟est qu‟ils sont plus sécuritaires que les autres
modes de dissipation. La formation du ressaut hydraulique et la turbulence, dissipent l‟énergie
de l‟eau, avant qu‟elle rencontre le lit de la rivière.
Ce mode de dissipation est particulièrement adapté aux fondations meubles ou fondations
sensibles à l‟érosion. Cependant, les bassins de dissipation présentent des problèmes
d‟ancrage et de vibration en cas de grands débits. Et pour des débits spécifiques relativement
élevés, le ressaut hydraulique peut se déplacer hors du bassin et créer des affouillements à
l‟aval du bassin, au niveau du lit de la rivière.
Pour des coursiers de largeurs importantes, ce mode de dissipation n‟est pas intéressant, car
la largeur du bassin est au moins égale à la largeur du coursier. Le coût des excavations et des
armatures d‟acier et du béton nécessaires pour la réalisation du bassin, est extrêmement
onéreux en comparaison avec les coûts des autres dissipateurs d‟énergie, et c‟est
l‟inconvénient majeur des bassins de dissipation.

Figure 38: Bassin de dissipation.

75
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

CHAPITRE 3 :

III LE PROGRAMME ELABORE :


III.1 Le langage MATLAB :
III.1.1 Introduction au langage de calcul scientifique MATLAB :
Nous nous bornons ici à décrire le langage Matlab qui est indépendant de la plateforme
utilisée (du même nom).Puisque Matlab est en même temps un langage de programmation et
un environnement permettant d'utiliser ce langage.
MATLAB est un langage hautes performances pour le calcul scientifique et technique. Il
intègre la possibilité de calculs, de visualisation et de programmation dans un environnement
très simple d‟emploi. Les résultats sont exprimés sous une forme mathématique standard.
Ce langage fut développé dans les années 70 pour des applications impliquant des matrices,
l‟algèbre linéaire et l'analyse numérique, d‟où le nom, puisque "Matlab" est en fait la forme
courte de "Matrix Laboratory".
Pour le calcul numérique, matlab est beaucoup plus concis que les “vieux” langages (C,
Pascal, Fortran, Basic).il peut être utilisé pour une grande variété d‟applications, incluant le
traitement du signal et d‟images, les communications, la conception de systèmes de contrôle,
les tests et les mesures, la modélisation et l‟analyse financière, ainsi que la biologie
informatique. Il permet aussi de réaliser des simulations numériques basées sur des
algorithmes d'analyse numérique. Il peut donc être utilisé pour la résolution approchée
d'équations différentielles, d'équations aux dérivées partielles ou de systèmes linéaires. Le
langage Matlab comporte des structures de contrôles, des fonctions, des structures de données,
des fonctions d‟entrées-sorties et une programmation orientée objet. Il inclue des fonctions de
visualisation 2D et 3D de haut niveau.
Signalons que des logiciels en shareware et freeware émulent Matlab (le logiciel) de
manière de plus en plus satisfaisante. Leur utilisation permet de palier l'inconvénient principal
du coût de la licence, il est possible notamment de télécharger Scilab gratuitement sur le site
internet de l‟INRIA (Institut national en recherche informatique et automatique).

III.1.2 Choix du langage Matlab comme outil de développement :

76
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

MATLAB et son environnement interactif est un langage de haut niveau permettant


l‟exécution de tâches nécessitant une grande puissance de calcul et dont la mise en œuvre sera
plus rapide qu‟avec des langages de programmation traditionnels tels que le C, le C++ ou le
fortran.il permet aussi d‟utiliser un code simple et court aux fonctionnalités multiples, ainsi
que de recourir à plusieurs fonctions mathématiques.
La nature des calculs qui sont faits dans le cas de notre sujet, et qui passent d‟une simple
relation empirique à des calculs nécessitant des instructions ,plus complexes, notamment des
calculs relatifs à la géométrie comme celles des raccordements des pentes avales ou des
raccordements amonts du seuil WES pour l‟évacuateur de crue , ou la détermination de la
distance de décalage entre le profil de type WES et le parement aval, ou encore les calculs
relatifs à la résolution de certaines équations ,qui nécessitent des algorithmes spéciales ,cette
panoplie de besoins en calculs diversifiés , selon les cas, nous a pousser indélébilement à
choisir le langage MATLAB pour développer nos calculs. En connaissant aussi la puissance
de la plateforme MATLAB comme outil de développement, qui offre comme diverses
fonctionnalités, permettant de parfaire une bonne interface graphique.
III.1.3 L’interface graphique de la plateforme MATLAB :
Les IHM (Interfaces Homme Machine), sont appelées GUI (Graphical User Interfaces)
dans MATLAB. Elles permettent à l'utilisateur, grâce à des objets graphiques (boutons,
menus, cases à cocher, ...) d'interagir avec un programme informatique.
Du fait du nombre important d'objets et surtout du nombre encore plus élevé des paramètres
associés, leur programmation "à la main" déroute généralement le débutant. Depuis la version
5.0 (1997), MATLAB possède un outil dédié à la création des interfaces graphiques. Cet outil,
appelé GUIDE (Graphical User Interface Development Environment), permet de concevoir
intuitivement ces interfaces graphiques.

III.1.4 Compilation et création de l’exécutable :


Pour pouvoir utiliser un programme ayant une interface graphique indépendamment de
MATLAB, il faut le rendre exécutable. Et pour rendre un programme fichier exécutable, on
tape la commande „mcc‟, suivie de „-m‟, suivie du „nom du programme‟ : mcc –m
nomprogramme, puis on clique sur le bouton „Entrée‟ de notre clavier.
Pour exécuter le fichier exécutable, l'utilisateur final doit en premier lieu installer le moteur
„MCR‟ sur les machines cibles. Le moteur MCR prend en charge la totalité du langage
MATLAB et il permet d'inclure les fonctions offertes par les boîtes à outils MATLAB. Le
„MCR‟ est téléchargeable gratuitement sur internet.

77
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.2 Explication des grandes lignes du programme :


III.2.1 Saisie des données et préparation des calculs :
Quelques notions importantes :
Affectation : une affectation est une opération qui permet d'attribuer une valeur à une
variable.
Variable globale : une variable globale est une variable déclarée à l'extérieur du corps de
toute fonction ou classe, et pouvant donc être utilisée n'importe où dans le programme. On
parle également de variable de portée globale.
Variable locale : une variable locale est une variable qui ne peut être utilisée que dans la
fonction ou le bloc où elle est définie.
Variable boolienne: Un booléen en logique et en programmation informatique est un type de
variable à deux états. Les variables de ce type sont ainsi soit à l'état vrai soit à l'état faux.

III.2.1.1 La saisie de données :


La saisie des données nécessaires aux calculs se fait en deux étapes. La première étape qui
se fait au niveau de la première interface, où l‟utilisateur en activant l‟un des boutons, affecte
à la variable boolienne g , une valeur qui représente le type du seuil selon les deux cas, cette
variable qui est prédéfini comme globale afin d‟être utilisée comme un critère pour initialiser
selon le choix ,soit les calculs pour évacuateur sans ou avec cuillère, notamment le calcul du
débit ,et le calcul correspondant aux formules de dissipation.
Après la validation de la première étape, la deuxième étape est enclenchée
automatiquement .Cette étape est faite au niveau de la deuxième interface qui s‟affiche selon
le choix préalable de l‟utilisateur, les entrées de données qui y sont effectués sont stockés
dans des variables, l‟activation des boutons, génère aussi l‟affectation de variables, dont les
valeurs servent comme outil de distinction entre les différentes options prédéfinis.

III.2.1.2 La préparation des calculs :


La préparation des calculs se fait au niveau des variables entrées qui sont prédéfinis comme
globales, et au niveau de l‟affectation de nouvelles variables déduites de celles entrées.
Les valeurs déduites, des valeurs entrées par l‟utilisateur :

78
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 La hauteur de marnage : ho, est déduite comme étant la différence entre la côte
PHE et la côte RN
 La profondeur d‟eau dans le cours d‟eau naturel en mètre est égale à la différence
entre la côte du cours d‟eau naturel en NGM et la côte Terrain Naturel aval en
NGM.
 l‟angle Ѳ1 entre le parement aval n°1 et l‟axe horizontale est déduite ainsi :

Avec : h1 la composante horizontale du fruit aval n°1.


 Idem pour les deux autres angles et .

 La largeur de la base L en mètre, en aval de l‟axe vertical passant par la crête

L= L1+L2+L3
Avec chaque L est calculée comme suit :
Li = (côte de la crête-côte du terrain naturel aval) * hi

Figure 39: Schéma de longueur aval de base

III.2.2 Détermination de la géométrie de la section déversante :


MATLAB permet de dessiner tous les types de courbes usuelles, soit en 2D ou 3D.
L‟instruction correspondante est „fplot‟ pour dessiner des courbes de fonctions mathématiques
continues prédéfinies dans matlab, ou „plot‟ pour dessiner des courbes représentants la

79
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

jonction entre points discrets, ces points sont entrés sous forme de vecteurs. Dans notre cas le
choix de l‟instruction „fplot‟ s‟avérerait très difficile, puisque les courbes des seuils profilés
contiennent des paramètres fluctuant selon la variabilité des conditions générales.

Exemple : cas du profile WES (original), l‟équation est :

Dans cette équation l‟exposant n et le paramètre k prend des valeurs spécifiques, selon le
choix de la pente juste en amont du seuil .Le recours à l‟instruction „plot‟ est donc imposé par
la nature des équations.
La pente extrait alors les valeurs de k et n du tableau définit dans la partie géométrique du
seuil WES original ensuite, et par une discrétisation de l‟intervalle d‟étude, matlab fait le
dessin de la fonction du seuil.
III.2.2.1 Délimitation de la géométrie de la section déversante :
La délimitation de la géométrie de la section déversante concernant le seuil WES original et
elliptique s‟avère vitale dans la conception de notre logiciel qui se veut être indépendant de
tout autre outil de dessin.
 La délimitation du parement aval, se fait à l‟aide de l‟équation : = −tan(ϴ) +
 La construction de la courbe du profil de la crête du déversoir se fait selon le choix de
l‟utilisateur, choix porté sur le seuil WES original ou seuil elliptique (voir chapitre 1
pour le détail des équations), ceci génère un choix précis concernant l‟équation.
 Délimitation de la section déversante sans marches en escaliers (parement aval et seuil
profilé).

 La problématique :

Le choix porté sur le fruit aval et la différence d‟altitude entre la côte de la crête et la
retenue normale, induisent deux cas géométriques distincts.
Le premier cas : le seuil profilé selon WES, et le parement aval se coupent au moins dans un
point, ce point d‟intersection définit ainsi le point de début du parement aval.
Le deuxième cas : Il n y a aucun point d‟intersection entre le seuil profilé et le parement aval,
ceci implique la nécessité d‟un décalage du seuil profilé, pour se raccorder au parement aval.
Ainsi le problème qui se pose est de trouver la distance de décalage pour le deuxième cas,
avec un bon critère logique permettant d‟optimiser cette distance, et évitant du même coup un
ajustement fait à l‟aide d‟un outil de dessin externe.

80
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 La Solution : algorithme :


La démarche de l‟algorithme :
o Discrétiser l‟axe des ordonnées entre 0 et RN (la cote relatif de la retenue normale par
rapport au niveau du terrain naturel aval) avec un pas de 1 cm.
o Construire un vecteur X1 comme étant l‟image de l‟intervalle [0 RN] discrétisé, par la
fonction réciproque de celle définissant l‟équation du parement amont (on fait la
vérification juste pour la première pente), la formulation de l‟équation tient compte de
l‟orientation des différents axes.
o Construire un vecteur X2 comme étant l‟image de l‟intervalle [0 RN] discrétisé, par la
fonction réciproque de celle définissant l‟équation du seuil profil selon WES, tout en
tenant compte de l‟orientation des axes.
o Construire un vecteur X3 dans les éléments représente la différence entre X1 et X2
o Schéma explicatif :

Figure 40: Le premier cas où on a une intersection entre le parement aval et le profil
WES.

81
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 41: Le deuxième cas où on n’a pas d’intersection entre le parement aval et le
profil WES.

Figure 42: Construction des vecteurs X1, X2 et X3 (dans le cas où il n’y a pas
d’intersection).

Après ce calcul, on détecte s‟il y a la présence d‟un élément de X3 au moins qui est négatif,
dans ce cas on a la présence d‟une intersection entre les deux courbes, donc il n‟y aura aucun
décalage de la courbe profilé. Dans le cas contraire on est sûr qu‟il n‟y a aucune intersection
entre le parement aval et le seuil profilé.
Distinction faite entre ces deux cas, on s‟intéresse au deuxième, où il reste à connaître la
distance avec laquelle il faudra décaler le profil de WES, cette distance est choisie comme
étant la valeur minimale du vecteur X3, qui représente la distance minimale entre le parement
aval et le profil WES.

82
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.2.3 Calcul des bassins de dissipation USBR correspondants :


Le type de bassin à utiliser dépend du nombre de Froude et de la vitesse au pied du barrage,
soit à l‟amont du bassin.
 2,5 < F1< 4,5 :
Dans ce cas, on utilise le bassin type IV :
Les caractéristiques de ce bassin sont indiquées sur le graphe la figure 13 en annexes, que
l‟on a digitalisée pour en tirer la valeur de L à partir du nombre de Froude.
 F1 > 4,5 et V1 < 18 m/s :
Dans ces conditions, on utilise le bassin type III :
La longueur du bassin, ainsi que Les valeurs de h3 et h4 pour les blocs d‟amortissement et le
seuil de sortie, sont donnés par l‟abaque de l‟annexe. (USBR), qu‟on a digitalisée pour en tirer
les valeurs directement.
 F1 > 4,5 et V1 > 18 m/s :
Dans ce cas, on utilise le bassin type II :
La longueur L du bassin est donnée par l‟abaque dans l‟annexe. (USBR), qu‟on a digitalisée.
Le choix du type de bassin est effectué par le logiciel selon la valeur du nombre de Froude, et
éventuellement selon la vitesse, et il nous affiche ses dimensions sur un schéma.

 Calcul du bassin de dissipation de type 1 correspondant :


 1< F1<2,5:
Dans ce cas, on utilise le bassin type I.

III.2.4 Calcul des enrochements correspondants :


Pour protéger le lit du cours d‟eau en aval du barrage contre l‟érosion, il est nécessaire de
prévoir une protection par enrochements, dont la stabilité dépend de leurs poids. Pour faire le
calcul concernant ces enrochements, sur fond horizontal, on utilise les deux formules :
III.2.4.1 Formule empirique de SOGREAH :
Cette formule nous donne le poids moyens des enrochements :

(48)

Avec :
 W : poids moyen des enrochements (Kg).
 V : vitesse du courant d‟eau (m/s).

83
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En assimilant le bloc d‟enrochement à une sphère, et en considérant le poids volumique


correspondant, on peut déduire le diamètre moyen des enrochements : D50.

III.2.4.2 Formule d’IZBACH :


Pour cette formule, elle nous donne le diamètre moyen directement :

(49)

 D50 : diamètre moyen de l‟enrochement (m).


 V : vitesse moyenne de l‟écoulement (m/s).
 g : intensité de la pesanteur (9,81 m/s2).
 kB : coefficient expérimental (kB = 1,22).
 Ws : poids volumique de l‟enrochement.
 W : poids volumique de l‟eau (W = 10 KN/m3).

Pour le cas des enrochements sur talus, le diamètre moyen est obtenu en divisant le diamètre
moyen sur fond horizontal par :

√ (50)

 θ : l‟angle que forme le talus avec l‟horizontale.


 Φ : l‟angle du frottement interne du matériau des enrochements.

III.2.5 Calcul du débit de l’écoulement :


Pour le calcul du débit pour un seuil libre, on utilise la formule donnée par « Design of small
dams » de l‟USBR :

Avec:
 Q : le débit (m3/s)
 C : la débitance.
 L : la longueur déversante.
 He: la charge totale au-dessus de la crête.

La débitance C dépend de plusieurs facteurs ; pour la déterminer, on commence par


déterminer C0 correspondant à la charge maximale H0 de dimensionnement du déversoir, à

84
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

partir du graphe de la figure 7 dans l‟annexe, qui donne C0 en fonction de (P: la pelle du

barrage).

Puis, on détermine C à partir du graphe de la figure 8 dans l‟annexe, qui donne en

fonction de . Dans le cas où le parement amont (juste avant le déversoir) est vertical, la

valeur de C est celle déduite de , sinon on détermine Cincliné à partir de Cvertical , à partir du

graphe de la figure 9 dans l‟annexe, qui donne en fonction de .

Pour le cas de notre logiciel, il nous permet de choisir les pentes et d‟entrer toutes les
données nécessaires pour le calcul du débit, en utilisant les courbes déjà citées, qui ont été
digitalisées dans „Hydraulique générale-Lencastre‟.Le débit déversé est donné par
l‟expression :

 L : longueur de la crête en (m).


 H : charge de fonctionnement en (m).
 µ : coefficient de débit.

Le coefficient de débit µ, comme le montre le tableau 3 dans le paragraphe I.5.2 varie en

fonction de la vitesse d‟approche, traduite par le rapport ; du rapport entre la charge

totale et la charge de dimensionnement ; et de la pente du parement amont, m.

III.2.6 Évolution de l’écoulement sur le corps du barrage :


III.2.6.1 Évolution de l’écoulement sur le seuil profilé WES :
Dans la partie supérieure du seuil profilé selon WES du coursier, l‟épaisseur d de la lame
d‟eau est donnée par la relation :

√ (51) Sous condition h > 0.8 *H

85
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

H: La charge sur le seuil.


h: La dénivelée des plus hautes eaux exceptionnelles.
La figure suivante illustre les différentes grandeurs, h et d et H.

Figure 43: schéma explicatif des différentes grandeurs h, d et H

Xc : abscisse du point A.
Yc : ordonnée du point A.

Le h formulé dans la relation ( ), peut être formulé selon la relation en :

𝑖 𝑖 𝑖 (52)

h(i) :La dénivelée des plus hautes eaux exceptionnelles, au point A(i) de
coordonnées xc(i) et yc(i).
xc(i) et yc(i) : L‟abscisse et l‟ordonné au point A(i), dans le système d‟axe (O, Xc,
Yc) (voir la figure ci-dessous), à savoir que yc(i) est l‟image de xc(i) par la fonction
définissant le type du profil du déversoir, exemple : type WES, ou Creager.
C : L‟ordonnée du seuil déversant, dans le système d‟axe (O,Xc,Yc).
Ѳ (𝑖) : L‟angle défini comme dans la figure ci-dessous.

86
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 44: Illustration de l’angle Ѳ (𝑖).

On discrétise l‟intervalle I appartenant à l‟axe des abscisses, dont les extrémités représentent
respectivement l‟abscisse du début du seuil profilé et l‟abscisse de la fin du seuil profilé, donc
du début du parement aval, avec un pas de 1mm.

Figure 45: Illustration de l’intervalle I.

87
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 46: Illustration de l’angle β(i).

Figure 47: Relation entre les angles β(i) et Ѳ (𝑖).

On peut en déduire la relation :

𝑖 ) Avec 𝑖 𝑖

88
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Il est clair, par simple déduction géométrique concernant la relation entre les angles β(i) et
Ѳ(i).
que: 𝑖 𝑖

Or: 𝑖

D‟ou:

𝑖 ( 𝑖 ) 𝑖

Et en utilisant la relation: ( 𝑖 ) √

On trouve que :

( 𝑖 )
√ 𝑖 𝑖
𝑖 𝑖

Ainsi la relation entre d(i) et h(i) devient :


En utilisant :

𝑖 𝑖 √

(53)
√ √

C‟est une équation implicite en d(i).


On a programmé la résolution de cette équation, ainsi :
o On discrétise l‟intervalle I avec un pas de 1 mm
o L‟utilisateur entre la distance yinitial en mètre, on en déduit xinitial, comme étant
l‟antécédent de (C-y initial) par la fonction du type de profil. Xinitial= (C-yinitial),
f étant la fonction qui définit le seuil profilé. yinitial est défini de tel façon à initialiser
le calcul pour vérifier la condition h> 0.8 *H. Cette condition est affiché comme
respectée ou non, sur l‟interface graphique du logiciel.
89
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 48: Schéma explicatif de yinitial et xinitial.

o On calcule la lame d par le calcul itératif sur l‟intervalle délimité par xinitial et la fin
de la courbe du seuil profilé , en utilisant à chaque fois la lame d‟eau précédente
calculé comme valeur initiale pour le calcul itératif.
o On interpole entre le début du seuil et xinitial (par itérations successives) pour trouver
les valeurs de la lame d‟eau correspondant aux éléments de l‟intervalle discrétisé aussi
avec un pas de 1 cm.

III.2.6.2 Evolution de l’écoulement sur le coursier de l’évacuateur :


Méthode de calcul :
On a d‟après l‟équation de Bernoulli :
Ei = Ei+1 + ∆Hi - i+1

Où : Ei : énergie dans la section amont i


Ei+1 : énergie dans la section aval i+1
∆Hi - i+1 : perte de charge entre la section I et i+1
Avec ∆Hi - i+1 = 0.5 * ∆X * (Ji + Ji+1)

Nous utilisons la méthode implicite qui consiste à calculer la profondeur en toute section
d‟abscisse prédéterminée. On considère ainsi un pas ∆X = 1 cm, et en utilisant un algorithme

90
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

d‟annulation, on aura les lames d‟eau sur le coursier de l‟évacuateur de crue sur chaque
section d‟un pas 1cm.

III.3 Le logiciel de calcul :


III.3.1 Présentation du logiciel :
Le logiciel élaboré est un outil de calcul des ouvrages de dissipation, en l‟occurrence les
évacuateurs de crues à seuil libre, les bassins de dissipations, et les enrochements. Ce logiciel
permet plusieurs fonctionnalités qui sont:

 Le Calcul de la dissipation et le dimensionnement des ouvrages de dissipation :

Calcul de la dissipation au pied du barrage, pour les évacuateurs de crues à seuil libre.
Calcul des bassins de dissipation USBR, correspondant aux évacuateurs de crues à
seuil libre.
Calcul des bassins de dissipation USBR, dimensionnés seuls.
Calcul des enrochements, correspondant aux évacuateurs de crues à seuil libre.
Calcul des enrochements, dimensionnés seuls.
Calcul de la fosse d‟érosion dans le cas d‟un dissipateur à saut de ski.
Calcul des enrochements correspondant à la fosse d‟érosion.

 La Conception des évacuateurs de crues à seuil libre :

 L‟évolution du tirant d‟eau sur le corps du barrage :

Évolution du tirant d‟eau sur le seuil de l‟évacuateur de crue du barrage.


Évolution du tirant d‟eau sur le coursier.
Évolution de la trajectoire du jet d‟eau dans le cas du saut de ski.

 Le dessin 2D de l‟évacuateur de crue et de la lame d‟eau :

Le dessin du seuil WES.


Le dessin du coursier avec les différentes pentes possibles.
Le dessin du coursier avec la cuillère dans le cas du saut de ski.

91
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le dessin de la lame d‟eau le long de l‟évacuateur de crue.

 Le dessin 3D de l‟ensemble de l‟évacuateur de crue.

III.3.2 Organigramme général du logiciel :

Figure 49: Organigramme du logiciel élaboré.

92
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.3.3 Guide d’utilisation du logiciel :


Cette partie a pour but d‟expliquer l‟utilisation du logiciel, en décrivant les différentes
fonctionnalités de chaque interface.
Au lancement du logiciel, la première page qui apparaît est la suivante :

En cliquant sur „Suivant‟, on obtient la page suivante, qui nous permet de faire le choix entre
« Coursier avec Cuillère », « Coursier sans Cuillère » ou « un Calcul de la Dissipation seule »,
pour la suite des calculs :

93
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

On a donc trois possibilités, soit de choisir de faire le calcul pour un coursier avec un saut de
ski, soit un coursier sans cuillère ou bien un calcul de la dissipation seule.

 Pour le calcul d‟un coursier avec cuillère, on obtient la page suivante :

94
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Les entrées de données qui sont effectués par l‟utilisateur sont de deux types, on parle du
mode de saisie. Le premier type de saisie est représenté par l‟entrée de valeurs représentants
les grandeurs entrant dans les calculs, cette entrée de donnée se fait au niveau de case dédié à
ce genre de saisie appelé édit, le deuxième type de saisie se fait au niveau des cases à cocher
ou radiobutton,chaque case choisie par activation manuelle à l‟aide d‟un click, représente un
choix fait par l‟utilisateur parmi deux ou plusieurs autres choix prédéfinis.
L‟utilisateur doit saisir les côtes :
 La côte du PHE (point des hautes eaux) en NGM.
 La côte de la RN (retenue normale) en NGM.
 La côte du terrain naturel amont en NGM.
 La côte du terrain naturel aval en NGM.
 La cote de la retenue normale (=PHE en cas de dimensionnement).
 La longueur déversante en mètre.
 La distance horizontale de la partie convergente de l‟évacuateur.
 La largeur de la partie constante du coursier.
 La cote du cours d‟eau aval (=PHE si PHE amont) en NGM.
 La cote de l‟entrée de la cuillère.
 L‟angle de tir de la cuillère en degré.
 Le coefficient de Manning Strickler.
 La vitesse seuil pour l‟apparition de la cavitation.
 La composante horizontale du fruit aval pour chaque pente en (m).
 La longueur horizontale de chaque pente en (m).
 Le pas de calcul au-dessus de l‟évacuateur qui est en générale fixé à 1 cm.

L‟utilisateur doit ensuite choisir entre les différentes options déjà prédéfinies :
 Choix de la pente amont de raccordement entre le seuil et le parement amont fait sur
l‟une des pentes conventionnelles, en l‟occurrence (la pente verticale, la pente 1H/3V,
la pente 2H/3V, la pente 3H/3V), ce choix est nécessaire pour le calcul de débit.
 Choix du type du seuil entre le seuil WES original, et le seuil WES elliptique.

Le bouton „Schémas‟, donne des schémas explicatifs pour clarifier quelques entrées.

95
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Figure 50: Schéma explicatifs des différentes entrées géométriques.

Il est à noter que si, l‟utilisateur manque une donnée, ou il a saisi une entrée illogique, par
exemple cote retenue normale supérieur à la cote PHE. Alors un message d‟erreur ait bloqué le
passage à la fenêtre suivante. Dans le cas contraire, on accèdera a la fenêtre du menu :

96
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Cette fenêtre nous permet le choix entre les différentes options fournies par le logiciel, en
l‟occurrence :
 Le lancement du calcul géométrique et hydraulique.
 L‟affichage des résultats de calcul.
 Le traitement du problème de la cavitation.
 Le dimensionnement de la fosse d‟érosion.
 Et enfin la visualisation 3D de l‟ensemble de l‟évacuateur de crue.
Il est à noter que le passage par le premier choix est primordiale, et ceci pour lancer le calcul
géométrique et pour l‟évolution de l‟écoulement sur le corps du barrage.
Ce chemin mène d‟abord au calcul du débit, ou bien l‟utilisateur peut entrer un autre débit pour
la suite des calculs.

97
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Une fois le débit évacué est calculée, on pourra lancer le calcul. On revient par la suite au menu
principale ; et en cliquant sur „‟Affichage des résultats de calcul‟‟, on aura trois choix sur un
nouveau petit menu :

Ce menu, quant à lui contient trois options différentes :

98
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Le choix de la „‟Géométrie et écoulement au-dessus du seuil WES‟‟, qui nous permet


d‟afficher le dessin du seuil ainsi que les différents résultats numériques du calcul.

En cliquant sur le bouton „‟ Résultats numérique‟‟, un tableau contenant tous les résultats de
l‟évolution de la lame d’eau sur le seuil WES. Les résultats nécessaires pour chaque section de
s‟affiche comme suit :

99
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En cliquant sur „‟Informations supplémentaires‟‟, on obtient d‟autres données pratiques telles


qu‟elles sont affichées dans la figure suivantes :

Par la suite, on suit la même démarche pour le coursier, pour le cas de M‟dez on aura les
résultats suivants :

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le choix du „‟ Trajectoire du jet‟‟, nous permet d‟afficher les résultats suivants :

En cliquant sur „‟Résultats numériques‟‟, on obtient le tableau des résultats numériques suivant :

101
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En cliquant sur „‟Informations pratiques‟‟, on obtient les la fenêtre suivante :

Le choix „‟Cavitation‟‟ dans le menu principale nous permet (si la vitesse seuil de cavitation est
dépassée) de choisir la distance de mise en place de l‟aérateur de fond, et ensuite, on aura les
dimensions de l‟aérateur de fond :

Le choix de „‟Fosse d‟érosion „‟ nous permet le dimensionnement de la fosse d‟érosion :

102
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

La dernière option à choisir dans le menu principale est la visualisation 3D de l‟ensemble de


l‟évacuateur de crue, elle nous permet de changer l‟angle de vue de l‟évacuateur, ainsi que la
possibilité de faire le Zoom In et Out pour chaque angle et élévation choisi :

103
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Les deux boutons, ‟Zoom Avant‟‟ et „‟Zoom Arrière‟‟ nous permettent d‟agrandir ou de réduire
le profil 3D de l‟évacuateur.

 Pour le calcul d‟un coursier sans cuillère, la même démarche sera suivie qu‟avec le cas
d‟un coursier avec un saut de ski, sauf qu‟on ait dans l‟étape de la dissipation, le
dimensionnement d‟un bassin de dissipation USBR selon les données de chaque
évacuateur. On obtient alors la page suivante :

104
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Si l‟utilisateur souhaite les résultats de dimensionnement des bassins de dissipation, sans


autant passer par l‟enchainement des calculs fais précédemment, il aura la possibilité de
choisir l‟option „‟Calcul de la dissipation seule‟‟. En cochant ce choix dans la figure choix, la
fenêtre suivante s‟affichera :

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En calculant le nombre de Froude, le programme choisit le bassin de dissipation convenable


pour les données saisies par l‟utilisateur ; pour les données affichées ci-dessus, on obtient un
bassin type 1 dont les dimensions sont affichées comme suit :

En changeant les données saisies, on aura un bassin USBR type 4 dont les dimensions :

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EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Pour le cas d‟un bassin USBR type 3, on aura les résultats suivant :

Pour le cas d‟un bassin USBR type 2, on aura les résultats suivant :

107
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Enrochements : En cliquant sur le bouton enrochement, et en entrant les données


nécessaires pour le calcul qui sont le poids volumique de l‟enrochement, ainsi que
l‟angle du talus par rapport à horizontale et l‟angle de frottement interne de
l‟enrochement, on obtient la page suivante :

108
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.4 Application du logiciel à des cas réels :


III.4.1 Le barrage M’dez :
La note de calculs hydrauliques et les plans de définition des ouvrages donnent l'essentiel
des informations nécessaires sur leur dimensionnement et leur mode de fonctionnement.
Le barrage Mdez est une digue en alluvions naturelles à masque amont en béton armé,
d'environ 100m de hauteur, dont les ouvrages années sont disposés en rive droite à la faveur
de coude que marque l'oued vers cette rive au droit de l'axe.
L'évacuateur de crue est à seuil libre, comporte un seul Creager de forme ayant une longueur
développée de 50m, la dérivation provisoire et la vidange de fond sont aménagées en tunnels
souterrains.
III.4.1.1 Laminage du barrage M’dez :
Pour dimensionner un évacuateur de crues, on doit procéder à deux opérations : déterminer
la crue dont on veut protéger l‟ouvrage et évaluer l‟effet de laminage provoqué par la réserve
sur cette crue.
Description et principe de l‟effet de laminage :
La surface de la retenue étant relativement importante, une crue fait monter le plan d‟eau
jusqu‟au niveau des PHE, on dit alors que la retenue lamine la crue. Le laminage sera autant
plus important que la retenue sera plus étendue.
Autrement dit, pendant la crue de débit Qc, si l‟évacuateur permet l‟écoulement d‟un débit
Qe<Qc, la différence Qc - Qe sert à élever le niveau du plan d‟eau, la baisse de ce plan
s‟effectuant après le passage de la crue. Ainsi un déversoir de capacité plus faible que le débit
de pointe de la crue peut suffire pour protéger le barrage.
Chronologiquement, le phénomène se déroule de la façon suivante :
 Dans un premier temps, l‟augmentation de l‟épaisseur d‟eau au-dessus du seuil du
déversoir provoque un stockage temporaire.
 Dans un deuxième temps, ce volume supplémentaire d‟eau retenue est déstocké
progressivement. Le débit de pointe sur l‟évacuateur Q emax, est donc inférieur au débit
de pointe de crue Qcmax.

109
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Avec :
 a : hydrogramme de crue à l‟entrée de la retenue.
 b : hydrogramme de crue sortant de l‟évacuateur.
A chaque pas de temps on a : volume stocké = volume entrant – volume sortant.
Si S désigne la surface du plan d‟eau et z la côte, Q c le débit de crue entrant et Qe le débit
évacué par le déversoir, alors : S(z).Δz = Qc(t).Δt - Qe(z).Δt
L‟hydrogramme d‟entrée Qc = f1(t) et la de l‟écoulement aval Q e = f2(z) étant données, on
peut donc déterminer le volume V stocké et d‟où le niveau d‟eau à chaque instant. Ainsi la
côte des PHE correspond à la plus grande côte atteinte par l‟eau.

Cas du barrage M‟dez :


Il est supposé qu‟à l‟arrivée de la crue décamillennale, le plan d‟eau est établi à la cote de
retenue normale (810 NGM).
On obtient les résultats suivants :
Période de retour Débit de pointe Cote maximale de Débit maximale
3
T (en ans) Qp en m /s la retenue NGM restitué en m3/s
10 000 5 000 816.30 2 200

Il ressort donc qu‟au passage de la crue de projet le débit maximum évacué est de l'ordre de
2200 m3/s pour une charge de 6.30 m environ sur le seuil, les courbes des débits évacués sont
illustrées en annexes.

110
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.4.1.2 Fiches synoptique :


Données générales :
 Nom de l'ouvrage : Barrage de M'DEZ
 Maître d'œuvre : Direction des Aménagements Hydrauliques
 Bureau d'Etudes : NOVEC.
 Situation : 60 km environ à vol d'oiseau au Sud-Est de la ville de
FES.
 Destinations principales : Régularisation, protection contre les crues, production
d'énergie.

Caractéristiques hydrologiques :
 Bassin versant : 3490 km²
 Pluviométrie moyenne annuelle : 455 mm
 Apports moyens annuels : 196 hm3/an
 Apport solide moyen annuel : 3 hm3/an
 Débit de la crue de projet (1/10000) : 5000 m3/s
 Débit de la crue de chantier (1/100) : 1300 m3/s

Caractéristiques de la retenue :
 Niveau normal : (810.00) NGM
 Niveau des plus hautes eaux : (816.30) NGM
 Volume au niveau normal : 700 hm3
 Surface au niveau normal : 27.5 km²
Barrage :
 Type : Remblai à masque amont en béton
 Terrain de fondation : Alternance de marnes et de grés
 Hauteur maximale sur fondation : 109 m
 Hauteur maximale sur terrain naturel : 101 m
 Cote de la crête : 820.0 NGM
 Longueur en crête : 320 m
 Largeur en crête :8m
 Pente du talus amont : 1.6H/1V.
 Pentes du talus aval : 1.6H/1V.

111
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Volume du barrage : 2.5 Mm3

Evacuateur de crues :
 Type : Latéral à seuil libre
 Implantation : sur la rive droite
 Longueur déversante développée : 50 m
 Largeur de la partie convergente : 64.44 m
 Largeur du coursier : 20 m
 Pentes du coursier : 15H/1V ; 2.5H/1V ; 2H/1V.
 Charge maximale : 6.30 m
 Débit maximal évacué : 1540 m3/s sous les PHE (816.30 NGM).

III.4.1.3 Résultats obtenus par l’application du logiciel :


En appliquant le logiciel pour le cas du barrage M‟dez, on obtient les résultats suivants :
Evolution de l’écoulement sur le profil WES :
Tous les résultats numériques de calcul sont récapitulés dans le tableau affiché dans la
fenêtre des « Résultats Numériques » :

112
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

On obtient aussi dans la figure des « Informations pratiques » les différentes données du
dimensionnement du seuil WES, comme le montre la figure suivante :

 Le tirant d‟eau à l‟entrée du seuil(=4.60 m).


 Le coefficient de débit est de 2.10.
 Le profil WES et la pente aval se coupent.
 Les paramètres géométriques du seuil WES sont k=2.00 et n=1.85.
 Angle de convergence acceptable.
 Le rayon de convergence est de 145.92 m.

Evolution de l’écoulement sur le coursier :

Les résultats concernant le coursier, quant à eux s‟afficheront comme suit :

113
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Vers la fin du coursier (à l‟amont de la cuillère on aura une lame d‟eau de 2.27 m.
 Les vitesses, quant à eux atteindront des valeurs de 33.9 m/s, ce qui dépassent la
valeur seuil de la cavitation ; ce qui nécessite la mise en place d‟un aérateur.
 Les résultats numériques sur chaque section de calcul sont affichés en détails sur le
tableau du calcul numérique.

Trajectoire du jet d’eau après le saut de ski :


Le calcul de la trajectoire du jet d‟eau donne les résultats suivant :

114
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Les résultats numériques sont affichés sur le tableau de calcul en cliquant sur le
bouton « Résultats numériques » :
Des informations supplémentaires affichent d‟autres données nécessaires pour la suite du
calcul :

 Le rayon de la cuillère est de 11.23 m.


 L‟angle d‟ouverture de la cuillère est de 56.57°.
 La cote du bec de la cuillère est de 751.83 NGM.

115
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 La distance horizontale d‟impact est de 130 m.


 La dénivelée entre le bec de la cuillère et le point d‟impact est de 25.83 m.
 Le tirant d‟eau à la sortie de la cuillère est de 2.27 m.

la cavitation :
Les vitesses à la fin du coursier dépassent largement les 26m/s, qui sont le seuil de la
cavitation, d‟où la nécessité de mise place d‟un aérateur. Le programme affiche la distance ou
la vitesse seuil est dépassée-calculée à partir de l‟axe de la crête-, toutefois l‟utilisateur peut
entrer une autre distance de mise en place de l‟aérateur ; pour le cas de M‟dez, les résultats
s‟afficheront comme suit :

 La distance de mise en place de l‟aérateur est de 85 m.


 La lame d‟eau à l‟amont de l‟aérateur est de 3.27 m.
 La hauteur de la marche est de 1.51 m et la longueur du jet d‟eau est de 3.58 m.
 Et enfin les dimensions de l‟aérateur sont 1.21m×1.60m.
Dimensionnement de la fosse d’érosion :
Les paramètres à calculer pour la fosse d‟érosion sont principalement sa profondeur, pour le
cas M‟dez on obtient une profondeur de 42m.

116
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Le calcul de la profondeur s‟affiche comme suit :

Visualisation 3D de l’ensemble de l’évacuateur de crue :


Cette partie nous permet de visualiser en 3D l‟ensemble de l‟évacuateur du barrage M‟dez
sous différents angles et pour des Zoom différents, ainsi on obtient le profil suivant :

117
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

118
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.4.2 Le barrage DAR KHROFA :


Irriguer d’importantes superficies de la zone nord du bas Loukkous (24.700 ha), en permettant
d’atteindre les objectifs stratégiques liés à l’amélioration de la productivité agricole et de
l’intensification des cultures.
III.4.2.1 Fiche synoptique :
Données générales :

 Nom de l‟ouvrage : Barrage Dar Khrofa.


 Cours d‟eau : Oued El Makhazin.
 Maître d‟ouvrage : Agence du bassin hydraulique de Loukkous.
 Maître d‟œuvre : Direction des aménagements hydrauliques.
 Bureau d‟études : NOVEC.
 Situation : Commune Rurale Béni gorfet, cercle Mly Abdeslam Ben M’chich.
 Destinations principales : Irrigation, et intensifications des cultures.

Caractéristiques principales :
 Type d‟ouvrage : Enrochement
 Bassin versant : 441 km2
 Volume régularisé annuellement : 130 Mm3
 Apport moyen annuel : 211 Mm3/an
 Crue du projet : 3730 m3/s
 Crue de chantier : 1200 m3/s
 Haute sur fondation : 53 m
 Longueur de la crête : 255 m
 Largeur de la crête : 4m
 Volume de l‟ouvrage : 0,53 Mm3
 Volume de la retenue : 413 Mm3
 Aménagements hydro - agricoles : 17400 ha

119
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

III.4.2.2 Résultats obtenus par l’application du logiciel :


Les différentes données à entrer :
 La côte du PHE (point des hautes eaux) en NGM. = 169.40
 La côte de la RN (retenue normale) en NGM. = 165
 La côte du terrain naturel amont en NGM. = 163
 La côte du terrain naturel aval en NGM. = 104.6
 La cote de la retenue normale (=PHE en cas de dimensionnement). = 169.40
 La longueur déversante en mètre. = 50
 La distance horizontale de la partie convergente de l‟évacuateur = 32.13
 La largeur de la partie constante du coursier = 30
 La cote du cours d‟eau aval (=PHE si PHE amont) en NGM = 116.30
 La cote de l‟entrée de la cuillère = 122.53
 L‟angle de tir de la cuillère en degré = 30
 Le coefficient de Manning Strickler = 0.0143
 La vitesse seuil pour l‟apparition de la cavitation = 26
 La composante horizontale du fruit aval h1 en (m) = 20
 La longueur horizontale de la pente n°1 en (m) = 71.70
 La composante horizontale du fruit aval h2 en (m) =4
 La longueur horizontale de la pente n°2 en (m) = 136.4
 Le pas de calcul au-dessus de l‟évacuateur = 0.01
 La pente du parement amont = 2H/3V
 Le type du seuil = WES original

Evolution de l’écoulement sur le seuil WES :


Les profils de la lame d‟eau et du radier sont montrées sur la figure ci-dessous :

120
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Les différents paramètres du seuil sont affichés sur la figure suivante :

Evolution de l’écoulement sur le coursier :


La lame d‟eau à la sortie du coursier est de 1.23m, et les vitesses atteindront les 26m/s.
Le profil de la lame d‟eau et du radier sont montrés sur la figure ci-dessous :

121
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Trajectoire du jet d’eau :

Le point d‟impact du jet est à 68m du bec de la cuillère en distance horizontale.et la


dénivelée entre le bec de la cuillère et le point d‟impact du jet est de 6.86m. Avec une lame
d‟eau à la sortie de la cuillère de 1.23m.

122
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En ce qui concerne la cavitation, et vu que les vitesses atteindront sur le coursier des valeurs
maximales de 26m, le programme affiche qu‟une aération potentielle n‟est pas envisageable.

La fosse d’érosion, quant à elle aura une profondeur de 19m placée au point d‟impact du jet
qui est de 68m.

Visualisation en 3D de l’évacuateur de crue :

III.4.3 Barrage de TAMALOUT :


III.4.3.1 Fiches synoptique :
Données générales :
 Nom de l‟ouvrage : Barrage Tamalout.
 Cours d‟eau : Oued Ansegmir.
 Maître d‟ouvrage : Ministère chargé de l‟aménagement du territoire, de l‟eau et de
l‟environnement.
 Maître d‟œuvre : Direction des aménagements hydrauliques.
123
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

 Bureau d‟études : NOVEC.


 Situation : 35 Km au sud-ouest de la ville de Midelt.
 Destinations principales : Irrigation, eau potable et protection des périmètres aval.

Barrage :

Type : Béton compacté au rouleau (BCR).


Hauteur maximale sur fondation : 60,5 m.
Hauteur maximale sur terrain naturel : 53,5 m.
Côte de la crête : 1729,50 NGM.
Longueur en crête : 320 m.
Largeur en crête : 7 m.
Pente du talus amont : 0,5H/1V.
Pente du talus aval : 0.7H/1V.
Volume du barrage (BCR) : 380.000 m3

Evacuateur de crue :
Type : Evacuateur de surface à seuil libre.
Emplacement : Sur le parement aval du barrage.
Longueur déversante : 90 m.
Largeur du coursier : 90 m.
Charge maximale : 2,50 m.
Débit maximal évacué : 750 m3/s.

III.4.3.2 Résultats obtenus par l’application du logiciel :


En appliquant le logiciel pour le cas du barrage de TAMALOUT, on obtient les résultats
suivants:
On a intégré cette étude de cas afin d‟exploiter le volet des bassins de dissipation, pour ce, et
après le lancement des calculs, le bassin dimensionné par le programme est un bassin USBR type
IV.
 La vitesse à la sortie du bassin est de 10.36 m/s.
 La largeur du bassin est de 90 m.
 La lame d‟eau à l‟entrée du bassin est de 0.80 m.

124
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Les dimensions du bassin sont affichées sur la figure ci-dessous :

Les résultats sont affichés comme suit :


 La longueur du bassin est de 21.76 m.
 La longueur des dents est au minimum 1.60 m.
 La largeur des dents est de 0.60 m.
 La hauteur des dents est de 1.60 m.
 Deux dents sont distantes de 1.52 m.
 La hauteur du seuil à la fin du bassin est de 1 m.

Toutefois, on peut obtenir les dimensions du bassin USBR correspondant sans autant passer
par tout le processus du calcul. Il faut seulement entrer les données nécessaires pour ce calcul
à savoir :
 Le débit entrant au bassin en m3/s.
 Le tirant d‟eau à l‟entrée du bassin en m.
 La largeur du bassin en m.
 La hauteur en aval du bassin (correspondante au cours d‟eau aval).

125
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

En changeant la largeur du bassin pour le cas du barrage Tamalout(choisie égale à 70m), on


obtient un bassin USBR type 3 dont les dimensions sont affichés sur la figure au-dessous :

La longueur du bassin est de 11.50 m. Les dimensions des différents seuils et blocs sont
affichés sur la figure ci-dessus.

126
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Conclusions et recommandations:

Le sujet de notre projet de fin d‟études a traité un compartiment, parmi autres, dans les
études faites sur les barrages. En effet, vu l‟importance des ouvrages d‟évacuation notamment
l‟évacuateur de crue, on s‟est intéressé qu‟au calcul et dimensionnement de cette partie du
barrage.
Afin de permettre l‟utilisation de nos calculs pour différentes études de cas, leur
programmation s‟avère indispensable, d‟où le choix de la plateforme Matlab comme outil de
calcul de la géométrie de l‟évacuateur, de l‟évolution de l‟écoulement, le traitement du
problème des grandes vitesses, notamment celui de la cavitation, et enfin le dimensionnement
des ouvrages de dissipation.
La visualisation en en 2D est necessaire pour avoir une idée sur le profil du seuil et du
coursier, ainsi que sur l‟évolution de l‟écoulement.
La visualisation 3D, quant à elle permet d‟avoir une vue en perspective de l‟ensemble de
l‟évacuateur de crue.
Quant au problème des grandes vitesses qui était l‟axe de notre sujet d‟études, on a envisagé
l‟introduction des aérateurs de fond sur le coursier quand les vitesses seuil pour la cavitation
sont dépassées. Il est à noter que les études déjà faites dans ce domaine conduisent à des
résultats empiriques compliqués dans leur traduction pratique afin de les utiliser dans le cadre
de notre application. On a alors essayé de simplifier les formules de calcul des débits d‟air à
injecter dans l‟aérateur du fond, et après plusieurs recherches, on a utilisé les formules
explicites dans le chapitre de la « Cavitation et aération forcée » dans l‟ouvrage des
constructions hydrauliques de l‟école fédérale de Lausanne.
Les résultats donnés par le logiciel sont globalement compatibles avec ceux du bureau
d‟études. Il est à noter qu‟un modèle réduit du barrage de M‟dez est réalisé au laboratoire
LPEE, toutefois les résultats de ce modèle ne sont pas encore disponibles.

127
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

Bibliographie :

Design of Small Dams (1987), third edition, United States Bureau of reclamation, USA, 827

pages.

Hydraulics of Spillways and Energy Dissipators (Civil and Environmental Engineering), R.M.
Khatsuria.
Dam Hydraulics, Daniel Vischer, Willi H. Hager, 1998 - 316 pages.

Hydraulique générale, Armando Lencastre, Eyrolles, 1961 - 411 pages.

Constructions Hydrauliques. Traité de Génie Civil de l‟Ecole polytechnique fédérale de

Lausanne. Volume 15. Willi H. Hager et Anton J. Schleiss.

The Hydraulics of Open Channel Flow: An Introduction; Basic principles, sediment motion,

hydraulic modelling, design of hydraulic structures, Second Edition, Hubert Chanson,

Department of Civil Engineering. The University of Queensland, Australia.

Etude des phénomènes d‟entrainement d‟air. Application aux évacuateurs de crue. Hubert
CHANSON. 1989.
TALEB, M. (2011) . Cours des barrages, Ecole Hassania des Travaux Publics,

Casablanca,140 pages.

KENFAOUI, M. (2011) cours hydraulique à surface libre, Ecole Hassania des Travaux

Publics, Casablanca, 140 pages.

Thèse de doctorat en hydraulique de l‟université El Hadj Lakhdar-Batna, Ouvrages

d‟évacuation, Juin 2007.

Débuter avec MATLAB, Stéphane Balac, Centre de Mathématiques INSA de Lyon.


http://www.mathworks.com/

128
EHTP Mémoire de projet de fin d‟études

LISTE DES ANNEXES :

Figure 1: détermination des coefficients K et n

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Figure 2 : détermination de Xc et Yc

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Figure 3 : détermination des rayons R1 et R2

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Figure 4 : Schémas détaillés des profils standards type WES, pour les différentes pentes de la
paroi amont.

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Figure 5 : tableau des valeurs des coordonnées adimensionnelles et


de la surface supérieure de la nappe pour des vitesses d‟approche de l‟écoulement
négligeables et pour diverses valeurs de la charge relative

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Figure 6 : Les paramètres de l‟ellipse A et B, et les valeurs de K en fonction de .

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Figure 7 : Graphe de coefficient de débit pour un parement amont vertical.

Figure 8 : Graphe du rapport de coefficient de débit en fonction du rapport He/H0

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Figure 9 : Graphe des coefficients de corrections de débit pour différents parements amont.

Figure 10 : Graphe de dissipation d‟énergie induite par le ressaut hydraulique.

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Figure 11 : Caractéristiques du bassin type 2 USBR pour des nombre de Froude supérieur à
4.5.

Figure 12 : Dimensionnement des blocs d‟amortissement et le seuil de sortie, ainsi que la


longueur du bassin type 3 USBR pour des nombres de Froude supérieur à 4.5 et des vitesses
inférieurs à 18 m/s.

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Figure 13 : Caractéristiques du bassin type 4 USBR pour des nombres


de Froude entre 2.5 et 4.5.

Figure 14 : Relation entre l‟érosion par cavitation et la concentration en air pour


V = 46 m/s. RUSSELL et SHEEHAN (1974).

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Figure 15 : Relation entre l'érosion par cavitation et la concentration en air pour


V = 30.5 m/s. PETERKA (1953).

Figure 16 : Demande en air pour d/ts = 0.95. Aérateur avec un déflecteur (ϕ = 5.7°).
CHANSON (1988).

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Figure 17 : Demande en air pour = 0. Aérateur avec un déflecteur (ϕ = 5.7°). CHANSON


(1988).

Figure 18 : Principaux mécanismes d‟entrainement d‟air.

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Figure 19 : courbe du laminage de la crue de chantier 1/10 000 (barrage M‟dez).

Figure 20 : courbe du laminage de la crue de projet 1/10 000 (barrage M‟dez).

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