2010/2011
صدر دافئ للبردان ،نبع محبة للعطشان...همس حنان في كل زمان...يا من تحت أقدامك
الجنة...أمي الغالية ف اضلة.
إلى الجبين الندي و اليد المعطاءة ...والدي عبد العزيز أعانه اهلل .
إلى أعز من أحب…إلى أغلى البشر…إلى من هم مني و أنا منهم…إلى أهلي األعزاء.
إلى كل من تتلمذت على أيديهم و نهلت من علومهم ،إلى الذين قدموا لي العلم و
الدعم عبر حياتي الدراسية فكانوا ينابيع عطاء...إلى أساتذتي األف اضل أقدم شكري و
عرف اني.
إلى من بنوا معي آمال الغد و شاركوني الحب و االهتمام...إلى قناديل دربي و أحلى
لحظات عمري...أصدق ائي.
أتمنى أن تجدوا في عملي هذا ثمرة جهدكم و عربون محبتي و امتناني لكم.
حمزة األشهب
Nous ne saurions terminer ces remerciements sans rendre grâce à tous le personnel
du département ressources en eau au sein de NOVEC pour la gentillesse et la patience
qu'ils ont manifestée à notre égard durant ces trois mois
Nous tenons à remercier également les membres de jury qui ont accepté de juger ce
modeste travail. Page 4 Mémoire de fin d’étude
Résumé
Durant les dernières décennies, les phénomènes physiques sont modélisés à l’aide
des approches basés sur le calcul numérique, dites déterministes. L’hydraulique, non
plus, n’est pas épargnée de cette tendance. Ainsi des modèles basés sur les équations
Vus les dommages et dégâts importants causés par les inondations en dépit de la
prise de décision s’avère nécessaire. Notre projet de fin d’études s’inscrit dans ce
mise en place d’une description plus réaliste des écoulements bidimensionnels, plus
compréhension d’une manière exhaustive les équations et les méthodes numériques sur
lesquels se base l’outil Mike by DHI, utilisé dans cette étude. Enfin, à la mise en
Bibliographie………………………………………………………………………………………….……111
U : Vitesse
: Contrainte
: Masse volumique
: Tenseur de contrainte
: Pression d‟eau
: Pression atmosphérique
: Hauteur d‟eau
: Elévation du fond
: Rapport d‟aspect
: Nombre de Reynolds
FM : Flexible Mesh
HD : hydrodynamic
Introduction générale
Une inondation est une submersion temporaire d‟une zone habituellement hors d‟eau.
Partout dans le monde, les inondations causent chaque année des dégâts très importants, autant
d‟un point de vue matériel qu‟humain. Elles représentent le type de catastrophes naturelles le plus
fréquemment rencontré dans le monde : en effet, selon le site (The OFDA/CRED International
Disaster Database, 2007), 34% des catastrophes naturelles survenues sur la planète depuis 1990
jusqu‟à 2007 sont des inondations.
Le risque d‟inondation est donc un risque majeur à l‟échelle du globe. L‟Homme se doit donc de
tenter de réduire ce risque en essayant de maîtriser les écoulements.
La gestion de l‟eau est également au cœur de nombreuses problématiques et des mesures sont
prises chaque jour pour améliorer l‟utilisation et la gestion de l‟eau. En effet, au vu des récentes
catastrophes naturelles, il est aujourd‟hui primordial de concevoir les projets tout en intégrant les
problématiques d‟inondation et de gestion durable des eaux.
Le présent projet s‟inscrit dans le cadre du développement durable de la Plaine Smir. Cette zone
va recevoir deux projets d‟aménagements futurs, ces projets vont contenir des constructions
installées sur des terrains en remblais. Il s‟avère nécessaire de déterminer les côtes des remblais afin
que ces projets ne soit pas inondés par les eaux de la crue centennale sans nuire à l‟équilibre
hydraulique et écologique de la Plaine Smir, reconnu comme Zone humide. Pour cela on a généré
un modèle hydraulique bidimensionnelle de la Plaine qui va permettre l‟introduction des
aménagements futurs et sur lequel on va se baser lors de la prise de décision.
Les décisions à prendre dans le cadre de la gestion des rivières ne sont généralement pas du type
« oui » ou « non » mais correspondent plutôt à l‟élaboration de scénarios complexes. L‟outil
numérique permet d‟étudier rapidement plusieurs scénarios différents.
L‟utilisation des outils numériques doit ainsi permettre d‟aider l‟expert à évaluer les impacts des
aménagements prévus et, dans une perspective plus globale, doit permettre d‟améliorer la
compréhension du fonctionnement des systèmes fluviaux de manière à pouvoir définir des
politiques de gestion rationnelles.
Ces applications des modèles numériques se retrouvent finalement pour beaucoup de systèmes
naturels, et avant de nous intéresser plus précisément au cas de la modélisation de la Plaine Smir,
nous présentons dans le paragraphe suivant un aperçu sur la modélisation des systèmes naturels.
(LINARES, (2007))
La zone objet de cette étude se trouve à l‟extrême Nord du Maroc, dans l‟espace compris entre la
chaine calcaire d'Haouz et la Méditerranée et entre les localités de Ceuta et Fnideq au Nord, et de
M'diq au Sud (Figure I-2).
Le site s‟étendait vers le Sud dans une dépression marécageuse à submersion temporaire, dont la
limite Sud s'approchait de Koudiet Taïfour ; cette dépression a été récemment remblayée et
urbanisée (incluse dans la ville de M‟diq).
À l‟amant de la région Rechakka la limite Ouest du site se trouve barrage Smir. La limite Nord
se trouve au pied de Jbel Zem-Zem.
Les marais de Smir correspondent à une zone humide méditerranéenne côtière d‟environ 175
hectares, occupant la petite plaine alluviale de l‟Oued Smir. Elle se situe au pied de montagnes
basses sur la façade Est de la Péninsule, au Nord immédiat de la petite ville de M‟diq.
Actuellement, la physionomie des marais de Smir est marquée par deux paysages bien districts :
une petite lagune au Nord (qu'on appellera zone lagunaire) dans laquelle débouche la rivière Smir et
qui est inondée par les eaux marines ; un marécage peu profond au Sud, parcouru par des chenaux
et envahi par des hydrophytes. La zone de passage entre ces deux grandes unités est occupée par
une végétation basse plus au moins halophile et dégradée.
La communication de la zone lagunaire avec la mer se fait à travers une cluse artificielle ouverte
en 1990 sous le pont de la route côtière. Les flux autorisés par cette ouverture restent réduits ; si
l'amplitude de la marée se trouve déjà naturellement faible dans cette région de la Méditerranée
(moins de un mètre), son rythme reste visible et régulier dans la zone lagunaire et se fait avec des
avancées et des retraits progressifs. Ces eaux marines envahissent une zone plate où débouche
également l'Oued Smir (dont le cours terminal subit l‟effet de la marée) ; elles remontent également
en direction de la zone marécageuse à travers quelques chenaux dont le plus important se situe près
de la rive Ouest du site. Cette zone "estuarienne" justifie l'appellation de "lagune de Smir" donnée à
ce système.
Cette lagune a été reconnue internationalement comme la seule zone humide de la façade
méridionale du détroit de Gibraltar possédant des valeurs Ecosystémiques claires, ceci grâce à
l'importance de l‟avifaune qu'elle abrite et étant donné qu'elle offre un point de repos lors des
migrations annuelles des oiseaux. Pour plus d‟information voir Annexe A.
Figure I-1 : Système hydrographique en gradin de la zone Smir avec successivement Barrage, marais, lagune et
Mer
Mer méditerrané
Zone étude
Koudiat Taifour
M’Diaq
Rechakka
Koudiat Taifour
Barrage
Smir
Le projet Tamuda Bay Ritz Carlton Golf & Spa Resort vise à accompagner le positionnement de
Tamuda Bay comme un acteur fort sur le marché du tourisme de luxe.
- Un centre Spa où seront installés des programmes complets de remise en forme, des soins à
base de produits modernes et traditionnels et des services de massage.
- Des terrains lotis pour des unités résidentielles de grand standing situés sur la colline, ou au
sein du golf, offrant des vues étourdissantes soit sur le parcours de golf soit sur la mer.
Objectifs du projet :
Situation : Préfecture de M‟diq – Fnideq (Commune urbaine de M‟diq) Domaine privé de l‟état pris par
location.
Premier axe : La Zone SMIR, est amenée à recevoir un important aménagement touristique
et écologique. Ces projets seront situés sur une zone inondable par submersion, la lagune et Merja
de Smir. L‟eau joue donc un rôle essentiel lors de la conception de ces nouveaux aménagements Il
est dès lors indispensable de voir l‟impact de la crue centennale sur les aménagements projetés, afin
de prévoir des solutions optimales permettant leurs protections tout en conservant l‟équilibre
hydraulique et écologique du site.
Deuxième axe : Après assimilation de la théorie de la modélisation des écoulements à
surface bidimensionnels, on étudiera à travers plusieurs scénarios, l‟influence des différents
paramètres d‟entrée de notre modèle sur les résultats obtenus, la stabilité et le temps de calcul
numériques. De plus, on aura à comparer entre deux modules proposé par le logiciel utilisé
(MIKE21), le module HD avec un maillage rectangulaire et régulier basé sur le schéma des
différences finies, et le module FM avec un maillage flexible et non régulier basé sur le schéma des
éléments finis.
I.2.4. Méthodologie
Une partie théorique, où on va voir à travers différentes simulations, l‟influence des paramètres
d‟entrée d‟un modèle Bidimensionnel sur la stabilité, le temps de calcul et les résultats. Puis dans le
cinquième chapitre, on va passer à la comparaison des deux modules Mike 21 HD (2D, maillage
régulier) et Mike 21 FM (Maillage irrégulier) du logiciel Mike By DHI.
Pour pouvoir effectuer des comparaisons cohérentes, il est évident que les simulations de chaque
modèle devront être réalisées dans les mêmes conditions hydrauliques. D‟où on a choisi de faire les
comparaisons sur le modèle hydrodynamique de la pleine Smir.
Les conclusions retenues de cette étude comparative vont servir lors du montage du modèle qui
Dans la deuxième partie, on va choisir à travers plusieurs variantes la solution optimale pour la
mise en place des aménagements de protection des deux zones touristiques Sienna et Ecoparc en
l‟occurrence de la crue centennale.
DHI (Danish Hydraulic Institute) est un bureau d‟étude danois indépendant spécialisé dans les
domaines de l‟eau, de l‟environnement, et de la santé. En France, cette entreprise danoise est
surtout connue pour son développement de différents outils de modélisation dans le domaine de
l‟eau tels que Mike Urban, Mike Flood, Mike 21, Mike 11…
Mike 21 :
MIKE 21 est une suite logicielle professionnelle de modélisation numérique 2D des écoulements
à surface libre basé sur les équations de Barré de Saint Venant voir paragraphe II.3, développée par
DHI Water & Environment.
Il permet la simulation de l‟hydraulique et des phénomènes associés dans les rivières, les lacs, les
baies, les zones côtières et les océans. MIKE 21 est ainsi particulièrement adapté pour traiter des
problèmes relevant des principaux domaines d‟application suivants :
L‟hydraulique fluviale ;
La houle.
Mike 21 Flexible Mesh FM, un système de modélisation basé sur le maillage triangulaire
irrégulier.
Dans cette optique, la suite logicielle MIKE 21 est composée de différents modules répondant à
une problématique précise :
Les divers modules communiquant entre eux, différents processus à simuler peuvent être ainsi
combinés et superposés de manière souple.
Le module hydrodynamique est le module de base. Il simule les variations du niveau d‟eau et des
débits en réponse à une quantité de variables (vent, marée, précipitation, évaporation, rugosité du
lit…). Le modèle 2D s‟appuie sur un semis de points et des contours qui fixent les limites du
modèle. L‟utilisateur définit un maillage (rectangulaire ou triangulaire). Les cotes des points du
maillage sont ensuite obtenues par interpolation des points du semis. Les simulations permettent
d‟obtenir les niveaux d‟eau et les composantes de la vitesse dans le domaine étudié.
Les résultats peuvent être visualisés sous forme de vue en plan, de profils, d‟animations mais
également en 3D avec l‟outil MIKE Animator. MIKE 21 HD est ainsi parfaitement adapté à l‟étude
des problèmes d‟hydraulique fluviale (impact d‟aménagements de berges, impact des piles d‟un
pont en rivière…).
Mike 11 :
MIKE 11 lui aussi basé sur la résolution des équations de Barré de saint Venant, simule les
écoulements transitoires unidimensionnels, les phénomènes de transport et de dispersion de produits
polluants et de sédiments, et les réactions biologiques et chimiques.
Grâce à la formulation générale des phénomènes, qui est associée, MIKE 11 est utilisable pour
un grand nombre d‟applications, dont en particulier :
Mike flood :
Cet outil très intéressant permet de coupler un modèle 2D issu de Mike 21 avec un modèle 1D
créé par Mike 11. Le modèle 1D simule l‟écoulement de la rivière dans le lit mineur alors que le
modèle 2D simule les écoulements dans le lit majeur. Ce couplage permet d‟avoir une précision
plus importante au niveau des résultats mais demande plus de temps pour construire les modèles
ainsi que pour les simulations.
Les fluides 'non newtoniens" ont en plus , la particularité d'avoir leur viscosité qui varie
en fonction de la vitesse et des contraintes qu'ils subissent lors de l'écoulement. Comme
autres branches de la mécanique des fluides, on distingue l‟hydraulique, l'hydrodynamique,
l'aérodynamique, etc. Une nouvelle approche a vu le jour depuis quelques décennies : la
mécanique des fluides numérique (CFD ou Computational Fluid Dynamics en anglais), qui
simule l'écoulement des fluides en résolvant les équations qui les régissent à l'aide de
l'ordinateur. La mécanique des fluides a de nombreuses applications dans divers domaines
comme l‟ingénierie navale, l'aéronautique , l'étude de l'écoulement du sang (hémodynamique),
mais aussi la météorologie, la climatologie ou encore les écoulements hydraulique des lagunes.
(Wane, 2008).
Les équations de Navier-Stokes sont obtenues en introduisant la loi de comportement des fluides
newtoniens dans l'équation de conservation de la quantité de mouvement et en considérant
La loi de comportement des fluides newtoniens est basée sur le fait que les forces de contact
dépendent de la pression et des dérivés spatiaux de la vitesse constituant le tenseur des « taux de
déformation ». Il est nécessaire de définir le « tenseur des contraintes » pour décrire ces forces de
contact.
II.3-1
Avec :
U : Vitesse
: Contrainte
: Masse volumique
D’où II.3-2
Les équations de Navier-Stokes pour un fluide newtonien incompressibles sont (Marc, 2007) :
II.3-3
Soit :
II.3-4
Où sont les trois composantes de la vitesse, et la pression qui s‟exerce sur le fluide,
est la masse volumique exprimée en Kg/m3, est l‟accélération de la pesanteur (environ 9.81 m/s2)
et viscosité dynamique de l‟eau qui est en Kg.m-1.s-1.
Première hypothèse : cette hypothèse sur l‟écoulement porte sur le rapport d‟aspect .
Comme on s‟intéresse à des écoulements en eau peu profonde, on suppose que la dimension
caractéristique h de la hauteur d‟eau est petite devant la dimension L d‟espace horizontal. On
a .
défini par (avec la viscosité cinématique) On suppose alors que l‟inverse de ce nombre
En combinant les deux hypothèses, on peut négliger l‟effet de la viscosité sur l‟écoulement.
D‟où découle le fait que la pression exercée par le fluide correspond à la pression
équilibrée avec la force de gravité et l‟équation en se réduit à : . Cela signifie que toutes
les autres forces dans la direction verticale sont négligées et qu‟en tout point du domaine fluide, la
II.3-5
II.3-6
II.3-7
II.3-8
II.3-9
C‟est-à-dire II.3-10
Equation de saint venant à partir de Navier-Stokes.
II.3-11
D‟où II.3-12 ,
Donc II.3-14
II.3-15
Ensuite, pour obtenir les équations de Saint-Venant, on procède à l‟intégration sur la verticale,
entre les cotes et de chaque équation du système (NS). Cette opération fait
apparaître les variables u et v qui correspondent aux deux composantes de la vitesse moyennée sur
la verticale. On a en particulier (Wane, 2008):
II.3-16
II.3-18
II.3-19
II.3-20
II.3-21
D’où II.3-22
II.3-23
Les inconnues sont des fonctions des variables d‟espaces horizontales et ainsi que du
temps .
Pour des écoulements réalistes, il est cependant nécessaire de prendre en compte l‟effet des
forces de friction sur le fond, qui sont liées à la viscosité négligée ici et des forces liées au vent.
Ceci va être fait dans la partie suivante par l‟introduction d‟un terme de frottement sur le fond et des
forces dû au vent. Une forme visqueuse des équations de Saint-Venant a été proposée de manière
rigoureuse ci-dessous.
Conservation de la masse
. II.3-24
Théorème (Caignaert):
Avec
D’où On néglige ,
On néglige ,
On néglige ,
On néglige .
Après introduction de ces termes sur l‟équation II.3-25 et simplification on trouve que :
II.3-26
du haut au bas de la tranche. Le bilan de quantité de mouvement est fait dans la tranche. La tranche
est soumise à des forces de pression que l‟on écrit dans le cadre hydrostatique précédent. Les forces
de pression poussent vers la droite en et vers le sens des positifs, soit sur toute la hauteur on a :
II.3-27
Et poussant vers la gauche en . Le bilan des forces de pression suivant est donc :
II.3-28
Et poussant vers le sens opposé des positifs en . Le bilan des forces de pression suivant
est donc :
II.3-29
Attention à ce stade à ne pas omettre un terme un peu subtil de poids du à la pente de fond, qui
très lentement, ce terme est donc très petit. Ce terme traduit la non connaissance exacte de
l‟horizontale car la pente est très faible. Une fois réintroduit nous allons voir que ce terme préserve
l‟équilibre du lac. Enfin, il ne faut pas oublier la contrainte de frottement visqueux
qui agit sur la surface, sa résultante sera suivant
, et
mouvement dans la tranche compte tenu des flux qui rentre et sort suivant la
direction et en :
II.3-30
Et en :
II.3-31
II.3-32
II.3-33
D‟où :
II.3-34
Remarquons que ces équations vérifient « l‟équilibre du lac », à savoir, si la surface de l‟eau est
toujours bien faire attention à ce problème d‟horizontalité qui est récurrent. Les différents
utilisateurs négligent souvent la variation de g avec l‟angle.
II.3-35
Si l‟écoulement est turbulent donc ; et sont des vitesses moyennes et sont leur
perturbation de moyenne nulle, et on a le terme de tenseur de contraintes de Reynolds en plus de la
viscosité
II.3-36
II.3-37
Par définition est appelé le coefficient de Chézy, il n‟est pas sans dimension.
Historiquement en 1776, pour le canal du Courpalet, Chézy trouva Cc = 31 et 44 pour la Seine. Les
valeurs vont de 30 pour un canal petit et rugueux à 90 pour un canal large et lisse.
D’où II.3-38
Force de Coriolis
De nos jours, la démonstration la plus utilisée pour enseigner la force de Coriolis utilise
les outils de la cinématique.
Pour des applications mettant en jeu des centaines de kilomètres, ile ne faut pas négliger la force
d‟inertie d‟entraînement de Coriolis qui est :
II.3-39
D’où II.3-40
Force du vent
Enfin, dans le cas de calculs pour des grandes surfaces d‟eau, on peut tenir compte aussi de la
force du vent. Bien entendu, l‟interaction air eau est très complexe. On modélise la force du vent
sous la forme simplifiée suivante :
II.3-41
Conclusion
Au terme de cette première partie, on a introduit les équations de Saint Venant (Shallow Water)
à partir des équations de Navier Stokes, en supposant les vitesses débitantes sont plus grande que
la vitesse transversale, l‟épaisseur mince de la couche d‟eau et le nombre de Reynolds qui est faible.
Ces équations moyennées sur l‟épaisseur permettent de retrouver les équations de Saint Venant.
Puis on a retrouvé les équations de Saint Venant à partir de considération de conservation de la
masse et de la quantité de mouvement d‟une couche mince d‟eau dans laquelle on a considéré que
la vitesse ne dépendait pas de la profondeur et que la pression vérifie toujours la relation d‟équilibre
hydrostatique.
Nous avons enfin présente des simplifications usuelles de l‟expression du frottement sur le fond
(Chézy) et des termes sources (Coriolis, vent).
La méthode aux différences finies classiques est une méthode bien connue dans le cadre de la
modélisation hydraulique. Cette méthode consiste à déterminer les valeurs de la fonction recherchée
notée f en quelques points particuliers.
Les méthodes aux différences finies sont toutes basées sur les développements de Taylor des
fonctions continues et dérivables. Lorsque les pas de temps et d‟espace sont petits, les
développements limités sont proches des valeurs exactes. Selon l‟utilisation des développements
limités, on obtient des expressions différentes des dérivées qui engendrent 3 types de schémas
(centré, progressif ou régressif).
La base de la méthode des éléments finis est de diviser le domaine en éléments par exemple
triangulaires ou quadrilatéraux dans le cas 2D et en des segments dans le cas 1D, et de chercher la
solution numérique approchée dans un espace fonctionnel choisi a priori. La solution est donc écrite
à l´aide d´une base de fonctions connues sous le nom des fonctions d´interpolations. Il faut noter
qu‟avec cette méthode on peut choisir autant de nœuds qu‟on veut par élément, ce qui donne une
meilleure précision de la solution. Le choix des fonctions d‟interpolations est essentiel pour définir
cette méthode.
La méthode des volumes finis est, de nos jours, la méthode la plus utilisée pour résoudre
numériquement les équations de Barré de Saint-Venant. Cette méthode est basée sur la
discrétisation intégrale des équations et nécessite la subdivision du domaine en un nombre de
volumes finis. L‟intégrale est applicable localement sur chaque volume et conserve la même valeur
dans chaque cellule de calcul.
L‟expression la plus générale de la dérivée de f par rapport à x est donnée par Kovacs (1988) :
Les différentes combinaisons du choix des paramètres , nous donnes des schémas
numériques différentes en vitesse, en stabilité et en précision.
Pondération schéma
explicite
implicite
progressif
centré
régressif
mixte centré
II.4.1.1. Bathymétrie
La modélisation des écoulements de surface nécessite premièrement celle de la géométrie et la
topographie considérées, car les écoulements à surface libre sont des écoulements gravitaires et
donc contrôlés par la pente du terrain. C‟est pourquoi la définition de la topographie de la zone
siège de l‟étude est sans doute la tâche la plus importante dans le processus de modélisation. La
bathymétrie sur laquelle on se base pour implémenter un modèle, est une bathymétrie obtenue par
interpolation des données topographiques traitées. Le résultat de l‟interpolation réalisée par le
logiciel, dépendra de plusieurs paramètres à savoir, la densité des points relevés, la taille des mailles
considérées pour la discrétisation et enfin le type de l‟interpolation et son rayon.
II.4.1.2. Vent
Un modèle avec MIKE21 peut inclure les effets d'un vent soufflant sur la zone de l‟étude en
introduisant la force motrice exercée par le vent dans les équations sur lesquelles se base le logiciel
pour la détermination des inconnues du problème, cette force a pour expression :(DHI, (2005))
Avec :
« Le vent ne fera pas partie des paramètres d‟entrée du modèle dans notre étude, puisque les
données détaillées sur le vent ne sont pas disponibles. De plus la zone couverte par l‟eau à l‟état
permanent de la lagune n‟occupe que des faibles superficies. »
II.4.1.3. Pression
Dans les équations que résout le logiciel, un terme lié à la variation spatiale de la pression
atmosphérique est introduit pour représenter les forces engendrées par les surpressions et les
dépressions météorologiques, ce terme est :
« L‟étendu est le nivellement de la zone d‟étude est relativement faible. D‟où La variation
spatiale de la pression barométrique n‟aura aucun effet sur la zone car elle est négligeable. »
Par définition est appelé le coefficient de Chézy, il n‟est pas sans dimension.
Historiquement en 1776, pour le canal du Courpalet, Chézy trouva Cc = 31 et 44 pour la Seine. Les
valeurs vont de 30 pour un canal petit et rugueux à 90 pour un canal large et lisse.
D‟où
II.4.2.1. Maillage
Le maillage du domaine est une étape déterminante lors d‟un travail de modélisation, car un
mauvais maillage peut accentuer les irrégularités bathymétriques ce qui est la cause principale des
résultats incohérents et instable, en outre, la taille et la densité des mailles, influence
considérablement le temps de calcul, et ceci sur deux niveaux distincts, le premier, c‟est que par
l‟augmentation de la densité des mailles, on fait augmenter le nombre de nœuds à compiler, et par
conséquent la durée de compilation, le deuxième, c‟est par le choix des maille de taille de plus en
plus petite, on change les conditions de stabilité numérique, ce qui nous imposera des pas de temps
plus petits.
Un bon maillage doit avoir le même rythme de variation que les caractéristiques physiques d‟une
zone, précisément la topographie, le maillage doit être capable de représenter tous les reliefs ayant
un impact sur les écoulements hydrauliques. Pour cela, la résolution du modèle doit être
suffisamment précise. Mais la résolution du modèle a ses limites. Il est certes possible d‟augmenter
la densité du maillage, mais les conséquences sur les temps de calculs et sur la satisfaction de la
condition de stabilités CFL citée à l‟annexe A, sont notables. Augmenter la résolution du modèle a
également pour conséquence de considérer toutes les petites aspérités du relief n‟ayant pas toujours
d‟impact sur les écoulements. Or ces microreliefs peuvent entraîner des problèmes de stabilité du
modèle qui empêchent les simulations numériques. Les problèmes de stabilité peuvent parfois être
réglés par la réduction du pas de temps lors de la simulation ce qui augmente une nouvelle fois les
temps de calculs.
Les logiciels dédiés à la modélisation des écoulements bidimensionnels à surface libre se basent
sur la résolution numérique d‟un système d‟équations aux dérivées partielles qui régit cet
écoulement. C‟est le cas pour les systèmes EDP, elles nécessitent des conditions aux limites pour
assurer la fermeture du problème (nombre des inconnues égal au nombre des équations). Ce
paramètre joue un rôle majeur pour la détermination de la solution numérique du problème.
Dans le cas d‟un modèle unidimensionnel, seulement deux conditions aux limites, une amont et
une aval doivent être spécifiées. Les conditions aux limites peuvent être définies par une hauteur
d‟eau ou par un débit constant ou variable au cours du temps (exemple : un hydrogramme). Une
courbe de tarage peut également être utilisée comme condition à la limite aval pour mieux prendre
en compte la relation débit hauteur d‟eau. Alors que dans un modèle bidimensionnel la définition
des conditions aux limites risque d‟être beaucoup plus compliquée.
Dans un modèle 2D, on distingue deux types de frontières limites, et par conséquent deux types
de conditions aux limites.
Frontières fermées : appelées limites glissantes, ou également des limites solides fluides, là où
les vitesses sont parallèles aux frontières solides. Pour ce type de limite, une condition
d‟imperméabilité est donnée :
Aucun débit ne peut traverser une limite solide d‟où la formulation de la condition au limite
suivante :
Frontières ouvertes : ou appelées limites fluide-fluide, ces limites sont plus délicates à traiter
parce qu‟elles supposent l‟existence d‟une masse d‟eau sur une frontière qui ne fait pas partie du
domaine de calcul mais qui néanmoins l‟influence fortement. Pour introduire correctement ces
limites liquides dans le système de calcul, il est demandé à l‟utilisateur de préciser quel type de
limite liquide il veut introduire aux frontières de son domaine. (Martin, (2006))
Ainsi pour la résolution complète des équations de Saint-venant, et l‟extraction des valeurs des
trois inconnues, hauteur d‟eau, et les deux composantes de la vitesse, Mike traite les conditions aux
limites d‟une manière à simplifier la tâche à l‟utilisateur. Vu qu‟il est carrément impossible pour ces
derniers de donner les valeurs de la vitesse sur chaque points appartenant à la limite ouverte, et
pendant chaque pas de temps.
Mike demande à l‟utilisateur de donner les valeurs de la hauteur d‟eau aux frontières ouvertes, et
propose quatre façons de gérer les flux à travers ces frontières.
FAB type 0 FAB est nul chaque pas de temps, et dans chaque point
frontière
FAB est obtenue par extrapolation des valeurs des points
FAB type 1 intérieurs
FAB type 12 Utilise le FAB type 1 pour le flux sortant, et le FAB type
2 pour le flux entrant.
Tableau II-2: les types des conditions aux limites adopté par MIKE21 HD
Conditions initiales
Pour lancer une simulation sur un domaine donné, il faut initialiser le calcul. Pour cela, il
faudrait connaître les valeurs de hauteur d‟eau et de vitesse pour l‟ensemble des points du maillage
au premier pas de temps. Comme il est impossible d‟avoir de telles informations, il est possible de
prendre une valeur fixe de hauteur sur le domaine, et une vitesse nulle. Il est couramment observé,
que le système se stabilisant par lui-même, cette erreur initiale disparaissant au fur-et-a-mesure du
calcul. (ENSEEIHT, 2006) .
Mais rien ne nous garantit que cela marche pour notre modèle, surtout que notre zone d‟étude
n‟est pas totalement submergée
Vu l‟absence des données pour effectuer le calage puis la validation de notre modèle. La
démarche adoptée dans les paragraphes suivants pour le montage du modèle permet de
s‟approcher de la réalité de la zone, du point de vu précision bathymétrique, et hydrologique.
Afin de créer un modèle numérique de terrain, qui est considérer comme la principale entrée
d‟un modèle bidimensionnel, on a besoin des relevés topographiques réels. Les données
topographiques disponibles sont sous format DWG, format natif du logiciel de dessin assisté par
ordinateur AUTOCAD. Voir (Figure III-1)
Lagune
Zone
marécageuse(Merja)
Pour arriver à importer les données topographiques à l‟intérieur de MIKE, il faut les convertir en
format xyz. Cela a été fait par un Module(Lisp) développé au sein de NOVEC.
La bathymétrie sur laquelle nous nous sommes basés pour implémenter notre modèle est
obtenue par interpolation des données topographiques traitées. Le résultat de l‟interpolation réalisée
par le logiciel dépendra de plusieurs paramètres à savoir : la densité des points relevés, le taux des
irrégularités qui caractérise la topographie, la taille des mailles considérées pour la discrétisation et
enfin le type de l‟interpolation et son rayon.t
La MNT généré représente les zones modélisés à savoir, la zone marécageuse au Sud-Ouest, la
lagune au Nord-Ouest, la lagune au Nord-est, enfin les terrains entre la lagune est la limite Est de
l‟autoroute.
Les données topographiques ne couvrent pas la totalité de la zone voir Figure III-1.Donc on a été
amené à introduire des données interpolées manuellement pour combler ce vide.
III.1.2. Hydrologie
Sachant que les entrées d‟eau de modèle 2D sont défini par leurs hydrogrammes et leurs
coordonné X, Y.
Les points sources représentent pour notre modèle, les apports d‟eaux des sous bassin versant.
Le but de cette étude hydrologique est de définir Les hydrogrammes centennaux des différentes
sources qui alimentent la zone d‟étude du modèle 2D.
La zone amant de la lagune est divisé en bassins versants qui alimente cette dernière voir figure :
Viaduc Smir
Exutoire SBV 13
Exutoire SBV 11
Figure III-2 : Bassins versants de la zone Smir et tracé en plan d’Oued Smir
Le bassin versant BV12 représente la crue laminé à la sortie de la tulipe. L‟oued Smir à l‟aval du
barrage Smir draine les sous bassins BV11 et BV13 puis traverse l‟autoroute pour alimenter la
lagune à travers un Viaduc.
Un seul collecteur draine les eaux des sous bassins BV1, 2, 3, 4 et 5 pour les verser au Sud-Est
de notre zone d‟étude.
Les autres sous bassins BV6, 7, 8, 9, 14, 15, 16, et 17 alimentent la lagune à travers des dalots ou
des buses.
Les caractéristiques de chaque bassin ainsi que les débits de pointes pour les périodes de retour
égal à T=10, 20, 50 et 100 ans sont présentés dans le tableau ci-dessous (Ingema, Avril 2004):
Coordonn Coordonn
S Tc Q10 Q20 Q50 Q100 ée ée
BV
suivant X Suivant Y
km² min m3/s m3/s m3/s m3/s
1 0.28 11.40 3.96 4.58 5.43 6.10
2 0.30 12.00 4.08 4.71 5.58 6.25
3 0.40 12.62 5.36 6.20 7.32 8.20 505949 566552
4 0.05 5.00 1.11 1.30 1.58 1.81
5 0.32 11.78 4.33 5.00 5.92 6.64
6 0.79 18.61 8.74 10.03 11.71 12.98
7 1.54 21.20 15.88 18.19 21.16 23.36 505019 565729
504459 565923
8 1.29 16.56 14.97 17.22 20.17 22.42
504126 568746
16 0.03 5.00 0.53 0.62 0.75 0.87
La forme des hydrogrammes retenue après l‟étude statistique est triangulaire avec un temps de
concentration . Voir étude hydrologique faite par NOVEC.
La forme de l‟hydrogramme qui passe par le Viaduc et entre à la lagune a été obtenue à partir de
la modélisation de la vallée de Smir à l‟aval du barrage jusqu‟au l‟entrée de la lagune. On s‟est
basé sur le modèle 1D monté lors de l‟étude (Ingema, Avril 2004). Les données d‟entrées de ce
modèle ainsi qu‟une petite présentation de la zone sont présentées ci-dessous.
Le lit mineur de l‟oued Smir depuis le Barrage jusqu‟à l‟embouchure a une largeur entre 4 et 5
m. Le lit majeur du même Oued a une largeur entre 150 et 200 m.
D‟autres petit Oueds qui prennent naissance dans les hauteurs de la région de Rechaka viennent
alimenter aussi cette Merja.
Entrées du modèle :
Pour ce qui est de la modélisation de Smir cette étude a été basée sur les données suivantes:
Topographie :
Le détail des profils en travers disponible est donné en annexe du rapport (Ingema, Avril 2004).
Condition Amont :
L'hydrogramme de crue adopté comme condition à l'amont de l'Oued Smir au chainage 0 est
celui de la crue centennale T=100 ans issue de l'étude hydrologique réalisée dans le cadre du même
projet (Ingema, Avril 2004).
Condition aval :
La courbe Q = f(h) de la section aval au chainage 5113, calculée par la formule de Manning –
Points sources :
Deux points sources représentent l‟apport des sous bassins versants 13 et 11 à notre modèle.
Pour modéliser l‟apport de chaque SBV, on entre leurs hydrogrammes sous forme de point source à
leurs exutoires (voir annexe B, hydrologie). Les chainages des exutoires sont comme suivant
BV11 :3029, BV13 :3680.
Conditions initiales :
Les simulations des écoulements selon les scénarios, seront chaque fois précédées d‟une
simulation avec un hydrogramme constant à l‟entrée de l‟oued. Les résultats obtenus en fin de
simulation seront utilisés comme condition initiale pour la simulation en question. Une hauteur
d‟eau de 0.9 m a été retenue pour notre modèle.
Ouvrage :
Le tronçon modélisé comporte deux ouvrages d‟art pour le franchissement de l‟Oued Smir.
Le premier ouvrage d‟art, depuis l‟amont, est le dalot sur la route tertiaire qui mène de
M‟diaq à la station de pompage sur Oued Smir. Cet ouvrage a un seul pilier et ne présente pas une
influence remarquable sur l‟écoulement à cet endroit de l‟Oued, ce qu‟on peut constater d‟ailleurs
sur les photos (voir annexe B, paragraphe 2). Cependant, on peut constater que le pont est entouré
de végétation.
Dans le logiciel MIKE 11, la modélisation du frottement des oueds s‟effectue de façon classique
à l‟aide du coefficient de frottement K (Strickler).
Lors de l‟étude ils ont appliqué la méthode de Cowan pour calculer le coefficient Strickler K de
l'oued. Un rappel succinct de cette méthode est donné à (l‟annexe B, coefficient de rugosité).
Ceci dit le document (Ingema, Octobre 1985) signale un Strickler, pour les sections justes à
l‟aval du barrage Smir, de 25 pour le lit mineur (Z NGM < 17) et de 30 pour (Z NGM > 17).
Conditions de calculs :
Le logiciel MIKE 11 offre plusieurs possibilités de calculs, dans la présente étude se sont les
équations complètes de Saint-Venant qui seront utilisées (Fully dynamic Model) sans
simplifications de termes. Le schéma de résolution des équations différentielles est réalisé par un
schéma implicite.
Les grandeurs calculées par Mike 11 et sauvegardées lors de chaque simulation sont les
suivantes :
Les résultats qui nous seront utile pour monter notre modèle 2D sont l‟hydrogramme à la sortie
du modèle 1D ainsi que les vitesses.
Figure III-5 : Propagation de l’hydrogramme de laminage des crues centennales à travers Oued Smir
L‟hydrogramme a généralement gardé son allure, le débit de pointe est resté le même. On
remarque une élévation du débit de 14 m 3/s au début de l‟hydrogramme de sortie. Cette variation
traduit la propagation des hydrogrammes des deux sous bassin versant 11 et 13 à travers l‟Oued
Smir jusqu‟au Viaduc.
On remarque aussi un décalage dans le temps entre les deux hydrogrammes de 16 min
maximum.
III.1.3. Marée
Se référant au document «Note préliminaire concernant l‟aménagement de l‟oued Negro,
Ingéma », la marée est semi-diurnal dans l‟intervalle entre 0.4 m (marée basse) et 0.9 m (marée
haute) autour du Zéro NGM. Le niveau moyen est de 0.65 NGM.
Se référant au document « Etude de protection des berges de l‟oued Martil, de CID », le cycle de
la marée est de période 12,25 heures. La marée est dans l‟intervalle entre -0.6 m (marée basse) et
0.48 m (marée haute) autour du Zéro NGM. Le niveau moyen est de -0.06 NGM.
Des observations effectuées sur le site portuaire de Restinga – Smir par le L.P.E.E ont donné des
niveaux de 0.5 NGM pour la marée haute et de – 0.6 NGM pour la marée basse.
Les annuaires de marée de Sebta montrent que du moins pour les évènements de crues observées
et servant pour le calage du modèle, les marées maximales étaient de :
Le marégramme de la zone pris à la date de simulation 07 /08/ 2006 du site des services
hydrographiques et océanographique de la marine (SHOM) est présenté sur la figure suivante :
Pour être du côté de la sécurité, il est prudent d‟adopter un niveau aval constant lors des
simulations des crues pour différentes périodes de retour.
La seule zone d‟échange entre la lagune et la mer, se trouve au niveau du port, à travers le pont
RN13, voir ( Figure III-7). Pour modéliser cette zone d‟échange et l‟introduire dans notre modèle,
deux variantes se présentent. La première est de la considérer comme une limite ouverte (limite
liquide-liquide). La deuxième, propose d‟introduire le port ainsi que la mer dans le modèle.
La comparaison des résultats entre les deux choix envisagés est présentée dans le chapitre
suivant.
Pour les deux choix il faut entrer la valeur des conditions aux limites sur les bords ouvertes. On
a choisi de prendre la valeur du niveau d‟eau de la marée haute maximale atteinte Z=0.9 NGM.
Pour justifier ce choix, il faut dire qu‟on a choisi de travailler avec une hauteur de 0.9 pour être
du côté de la sécurité, en effet, si on travaille avec une hauteur variable en fonction du temps, il est
difficile de faire coïncider le niveau d‟eau le plus haut, avec le débit de la crue maximum qui arrive
sur le port.
Le premier choix comme montre la Figure III-7, consiste à placer les limites ouvertes à l‟aval
immédiat du pont RN13.
Par le faite d‟introduire le port et une partie de la côte marine dans le domaine à modéliser, le but
n‟était pas de déterminer la hauteur ou les vitesses au niveau de la mer, mais, on a cherché à
éliminer un éventuel effet de la valeur constante de 0.9 sur le niveau d‟eau dans la lagune à
proximité du port, et donc éloigné les conditions aux limites des endroits critiques.
Une autre raison pour laquelle on a considéré cette variante, est l‟existence du pont RN13 sur la
limite, vu qu‟il est recommandé de ne pas introduire un ouvrage d‟art près des limites du modèle.
Il est évident que les zones les plus sensibles à l‟influence des conditions aux limites sont les
zones les plus proches des limites du modèle. De ce faite il fallait que notre choix nous permette de
voir la propagation de cette condition imposée. C‟est pourquoi on a choisi trois points de plus en
plus proches du port.
Point3
Point2
Point1
Les graphs suivants illustrent les différences remarquées dans le PHE pour les trois points, P1,
P2 et P3.
Remarque :
Le niveau de la surface libre issu de la variante 1 est légèrement inférieur à celui obtenu par la
variante 2, et atteint un écart maximum au niveau du pic. Cet écart et d‟autant plus grand qu‟on
s‟approche de la limite ouverte. Cependant cet écart reste faible, il présente un maximum de 4 cm.
Explication :
En ce qui concerne le niveau de la surface libre, la différence peut être expliquée par le faite
qu‟on a imposé une condition aux limites constante très proche de la lagune dans la variante 1,
chose qui a forcé le niveau d‟eau à converger graduellement vers la valeur constante sur la limite.
Conclusion :
Pour définir l‟emprise du modèle, il est nécessaire d‟éloigner les frontières du modèle de la zone
d‟étude qui nous concerne. Afin de s‟affranchir des « effets de bords » et disposer de conditions aux
limites fiables.
Même si le faite d‟éloigner les bords de la zone d‟étude (Plaine Smir) en intégrant la mer, n‟a pas
d‟influence visible sur les résultats.
La deuxième raison pour laquelle on a introduit la mer dans le modèle c‟est parce qu‟elle nous
permet de voir l‟effet du pont RN13, qu‟on va introduire par la suite. Et qui ne peut être
représentatif que si on introduit la Marina.
On vu d‟avoir le scénario le plus pessimiste, on a supposé que le niveau de la marée la plus haute
a était atteint (voir partie III.1.3). De plus on a supposé que l‟écoulement de la mer vers la Plaine a
suffisamment durée pour avoir un niveau d‟eau aux zones basses (Z < 0.9 NGM) égale à la marée.
La simulation sur laquelle on s‟est basé lors de ces études d‟influence est la simulation de l‟état
naturel de la lagune Smir. Les données d‟entrées sont définies au chapitre III .
Le modèle obtenu dans l‟étude de cette zone doit être calé et validé à partir des données
mesurées réellement, dans des stations d‟enregistrement conformes. Vu l‟indisponibilité de ces
données, l‟opération de calage et de validation nous était impossible.
L‟opération de calage consiste à trouver les valeurs optimales de certains paramètres, pour que le
modèle obtenu reproduise les valeurs réelles mesurées.
Dans notre cas, vu l‟absence des autres paramètres comme le vent, la température et la salinité,
Le seul paramètre à caler est le coefficient de rugosité de Manning.
Pour pallier à ce manque de données nécessaires pour le calage on a procéder à une étude de
sensibilité, pour montrer que notre modèle n‟est pas sensible à la variation du coefficient de
Manning.
Cela ne justifie en rien la véracité de notre modèle, mais on aurait fait de notre mieux.
Cas 1 :
Cas 2 :
Cas 3 :
On a lancé trois simulations avec ces trois valeurs du coefficient de Manning, puis on a extrait,
grâce à un outil de comparaison de MIKE Zero des fichiers qui illustrent la différence dans les
PHEs obtenus.
Notant :
On remarque un écart maximum de 0.08m entre les deux cas au niveau de la lagune.
On remarque un écart maximum de 0.03m entre les deux cas au niveau de la lagune.
On remarque un écart maximum de 0.03m entre les deux cas au niveau de la lagune.
IV.1.3. Conclusion
Les résultats concernant les PHEs se sont avérés peu sensible au coefficient de Manning. On
peut dire que les résultats obtenus pour les PHE seront vraisemblables, et peuvent être utilisés pour
prévoir les PHE en l‟occurrence de la crue centennale.
La taille de la maille utilisée, conditionne fortement le pas de temps de calcul, ce dernier est
d‟autant plus petit que la taille de la maille est petite. On remarque une forte corrélation entre la
taille de la maille et la bathymétrie résultante. Lorsqu‟on définit le maillage, le logiciel cherche à
avoir une valeur de l‟élévation à chaque nœud du maillage, en passant par une méthode
d‟interpolation. De ce faite la taille de la maille qu‟on va choisir dépondra de la densité des données
et du taux des irrégularités topographiques de la zone.
Mike21 propose deux modules pour la modélisation 2D. Un module HD (hydrodynamique) avec
un maillage régulier, et un module Flexible Mesh avec un maillage triangulaire. (voir partie
maillage).
Pour le module HD :
On va étudier dans ce qui suit la différence entre les modèles bathymétriques obtenue par les
maillages de 3, 5, 7 et de 10 m le long des rives du lit mineur d‟Oued SMIR (Figure IV-4). Le tableau
suivant présente les écarts relatifs entre les valeurs bathymétriques.
OUED SMIR
La comparaison est faite à l‟aide d‟Excel avec une macro. La méthode est simple, pour chaque
point réel le long de l‟Oued SMIR le code cherche le point le plus proche parmi les points obtenus
Le profil en long de la rive d‟Oued SMIR est tracé pour les quatre modèles bathymétriques.
M3 : Un maillage 3m* 3m
M5 : Un maillage 5m* 5m
M7 : Un maillage 7m* 7m
On remarque clairement que, la bathymétrie générée par un maillage de 5m, épouse mieux la
bathymétrie réelle que celle générée par un maillage de 10*10 m ou de 7*7m. Quand à celle de 3m,
elle présente quelques lacunes, du fait qu‟elle cherche des détails inutiles dans les zones à très petit
variation.
Pour le module FM :
- Dans le premier graphique la forme du profil interpolé épouse celle du profil réel mais
les écarts dépassent 1 m dans certain point.il est à noter ici qu‟un maillage large ne prend pas
en comptes les irrégularités, en revanche la forme générale est respectée.
- Les deux autres maillages représentent conformément la morphologie du profil. Les
irrégularités de ce dernier sont également mises en valeur. Cependant pour le maillage 3
même si le degré de précision est plus élevé, le nombre de point générer dédouble celui
générer par le maillage 2. Ainsi que le nombre CFL augmente pour ce dernier maillage
puisque diminue d‟où il faut diminuer le pas de temps.
De ce faite le temps de calcul augmente.
On va étudier la variation du temps de calcul, avec la taille des mailles, pour les deux
modules HD et FM.
Temps de calcul : est le temps qu‟a fait la machine pour donner le résultat finale de la
simulation.
On tracer les tableaux suivant à partir des simulations qu‟on a pu réaliser, ces simulations
ont été réalisé sur la même machine, pour éviter l‟influence de la capacité des ordinateurs.
Pour le HD :
HD
caractéristique du maillage Temps de calcul
nombre de nœud exigé Tc/Ts
100 40539 6 0.02
75 60501 5 0.05
50 83900 4 0.09
25 164000 2 0.40
16 299481 1.5 0.72
9 434962 1 2.15
Pour le FM :
FM
caractéristique du maillage temps de calcul
surface de la maille nombre de nœud exigé Tc/Ts
Avec :
Tc : temps de calcul
Ts : période de simulation
Tableau IV-4: Variation du pas temps de calcul maximal en fonction de la surface de la maille
Remarque :
On remarque que le temps de calcul varie suivant une fonction hyperbolique, pour les deux
modules. Sauf que la pente de variation est nettement plus importante chez le module FM.
C‟est à dire que, le temps de calcul augmente plus rapidement lorsqu‟on diminue la surface de
la maille considérée.
Cela vient du fait que, le module FM exige un pas de temps plus petit, et qui augmente
lentement avec l‟augmentation de la surface de la maille, contrairement au module HD, qui
exige des pas de calcul beaucoup plus grande, ce qui réduit considérablement le temps de
calcul.
Conclusion :
Les deux modules sont basés sur les mêmes équations physiques, équations de Navier
stockes.
La différence entre ces deux modules réside dans le schéma de résolution numérique
adopté pour la résolution de ces équations. Le module Mike 21 HD utilise la méthode des
différences finies avec un maillage rectangulaire régulier, cependant le module Mike 21 FM
utilise la méthode des éléments finis avec un maillage triangulaire irrégulier.
Il est dès lors utile de comparer les deux modules, à travers des simulations lancées pour
l‟état naturel de la lagune.
Figure V-1: Comparaison des bathymétries réelles avec celles du modèles Mike 21 HD, et Mike 21 FM pour
Figure V-2:Comparaison des bathymétries réelles avec celles du modèles Mike 21 HD, et Mike 21 FM pour
une surface de maille de 25 m²
Figure V-3 :Comparaison des bathymétries obtenues pour un maillage régulier de 25 m² et un maillage
irrégulier de 50 m²
Puisque il n‟y a pas de grande différence entre les bathymétries et que les temps de calcul
pour le module Mike 21 FM augmente exponentiellement. On a choisi de monter le modèle
Mike 21 FM par un maillage irrégulier de surface maximale égale à 50 m² à la place d‟un
maillage de 25m² pour le comparer à un modèle Mike 21 HD monté par un maillage de 5*5.
Le nombre de nœud que génère le module Mike 21 HD est de 164948, celui obtenue par
Mike 21 FM est de 74804.
des conditions au limites ainsi que la valeur d‟élévation du niveau d‟eau affectée
,la même zone d‟étude et les mêmes limites sauf que la bathymétrie diffère d‟un modèle à
l‟autre, le module Mike 21 HD exige un pas de temps de 2s pour ne pas diverger cependant le
module Mike 21 FM exige un pas de temps de 0.3s pour satisfaire la condition CFL.
La durée qu‟a pris le modèle Mike 21 HD pour tourner est de Tc= 6h42min, tandis que le
modèle Mike 21 FM a pris Tc= 1j14h43min.
Cela est dû au nombre de pas de temps qui augmente pour le module Mike 21 FM puisque
le pas de temps qu‟exige ce dernier est presque le 1/6éme du pas de temps qu‟exige le module
Mike 21 HD.
On remarque donc que pour une bathymétrie générée par le module Mike 21 HD plus
précise que celle obtenue par Mike 21 FM et un nombre de nœuds plus grands le temps de
calcul qu‟a pris le Module Mike 21 FM est très grand devant celui de Mike 21 HD. Pour plus
de détail voir paragraphe IV.2.2
Pour pouvoir comparer les résultats on a choisi la même durée d‟enregistrements des
résultats de 30 minutes. Le modèle calcul les hauteurs d‟eau ainsi que les vitesses à chaque
pas de temps et ne les enregistre que chaque 30 minutes. Pour des grandes durées de
simulation, un grand nombre de nœuds et un petit pas de temps la taille des fichiers devient
très grande c‟est là où intervient cette durée d‟enregistrement. Elle permet de diminuer la
taille des fichiers résultats.
On s‟est contenté de montrer pour les deux modules les images qui illustrent l‟étendu
maximale des zones inondées atteinte lors des simulations ainsi que l‟état initiale. Voir Figure
V-4et Figure V-5.
La ligne des plus hautes eaux a été atteinte dans le même instant T=18 heures pour les
deux modèles.
On a utilisé les mêmes tablettes de couleur pour les deux graphes pour que les résultats soit
comparables.
On s‟est basé pour le choix des trois points qui vont mieux représenter les deux modèles
lors de la comparaison des niveaux de l‟eau sur les critères suivants:
Pour que les points choisis ne soient pas influencé par l‟effet des lames d‟eaux
minces. Il faut qu‟il soit situé dans une zone plate et moyennement basse.
Les points doivent être éloignés l‟une de l‟autre pour qu‟elles puissent représenter les
trois zones importantes de notre modèle.
Sauf que pour la comparaison des vitesses il faut choisir des zones ou l‟eau ne stagne pas.
Des zones ou les vitesses sont relativement importantes.
D‟après les trois graphiques si dessus on voie que les profils d‟eaux gardent la même allure pour
les deux modules.
Les écarts maximum obtenus pour les trois graphes sont faibles. Ces écarts sont :
D‟où on peut conclure que les deux modules donnent les mêmes résultats d‟élévation des
niveaux d‟eaux.
L‟allure des graphes pour les deux points 1 et 2 et la même. Sauf que pour le point 3 même si
l‟allure est la même le module Mike 21 HD présente des instabilités. Ces instabilités s‟expliquent
par les faibles valeurs des vitesses dans la zone marécageuse.
Les écarts maximum des vitesses obtenues par les deux modules au trois points sont faibles.
V.2. Conclusion
D‟après la comparaison de la précision bathymétrique des deux modules, des temps de calcul et
des résultats. On constate que, pour les mêmes résultats obtenus le temps de calcul est cinq fois plus
important pour Mike 21 FM que Mike 21 HD.
On peut dire que Mike 21 FM est conçu pour des zones ou les mailles de grande taille dominent.
Par exemple la modélisation de la houle dans une mer où le raffinage ne s‟impose qu‟au niveau du
port et tous près des côtes. Pour cet exemple le pas de temps sera faible puisqu‟il est conditionné
par la plus petite maille. Le nombre de nœuds à son tour va diminuer vu la dominance des grandes
mailles. L‟augmentation du temps de calcul dû au pas de temps va être réduite par le faible
nombre de nœuds.
Cependant, pour notre modèle, on ne pouvait guère utiliser des grandes mailles puisque le but de
notre étude est de voir les zones inondables. Le niveau de précision voulu est le même pour tous les
régions modélisées.
Maillage utilisé
Manning adopté
D‟une manière générale, l‟impact des ouvrages sur les écoulements est plutôt local. Mais ces
ouvrages étant localisés la plupart du temps au niveau des villages, il est très important de les
intégrer dans les modèles pour étudier précisément les débordements dans les zones occupées par
l‟Homme.
Le pont RN13 se trouve tout près de l‟embouchure sur la RP28 reliant M‟diaq à Fnideq, juste en
amont de marina SMIR.
Il franchi en fait la zone marécageuse à l‟aval de l‟Oued, cette dernière est en partie soumise à
l‟effet de marée.
Pont RN13
Figure VI-1 : Vu spatial du Pont RN13, plus image rive droite du pont.
On note la présence d‟un mur en béton qui berne l‟Oued sous le pont avec des pertuis, il est cassé par des
endroits.
Ce mur a été probablement réalisé pour protéger la marina des crues de l‟Oued SMIR.
Le profil en travers du pont est illustré dans le schéma suivant :
Le pont doit être introduit dans le modèle pour tenir compte des pertes de charge engendrées par la
présence de cet ouvrage d‟art.
Pour matérialiser le pont et l‟introduire dans modèle, on a pensé à utiliser les trois moyens suivants:
Le module HD de Mike 21 présente la possibilité d‟introduire un pont sous format d‟un tableau qui a la
forme suivant :
Type de section :
Section 2
Section 2
Section 1
Vu la complexité de la forme du pont, il nous était impossible de la faire entrer sous forme de
tableau. On a cherché alors un autre moyen.
Mike Flood est le module élaborer par DHI pour satisfaire le couplage entre les modules 2D et
Pour cette liaison, il faut monter le module 2D puis vérifier s‟il est simulable.
L‟étape suivante consiste à déterminer les mailles qui vont être lié à l‟aval et l‟amant du modèle
1D. Ces mailles doivent être choisies de telle sorte que le transfert d‟eau de l‟amant vers l‟aval de
l‟ouvrage ne soit assuré que par Mike 11.
Figure VI-4 : Liaisons amant et aval entre Mike 21 HD de la lagune à l’état naturel et Mike 11 du pont RN-13
La ligne verte représente les mailles liées au profil amant de Mike 11. La ligne rose représente
les mailles liées au profil aval du modèle 1D.
Le modèle a été monté par le module Mike 21 HD. La bathymétrie utilisée est celle de la lagune
à l‟état naturel. Le pas de temps utilisé est de ∆T=1s. Les hydrogrammes entrés pour chaque source
ainsi que leurs coordonnés sont définis au chapitre III.1.2. Le niveau d‟eau initiale est égale au
niveau de la marée Z = 0.9m pour qu‟il n‟y ait pas d‟écoulements des limites avales vers la zone
marécageuse.
Les profils en travers amant et aval ont une bathymétrie constante de 3 m. Les pertes de charges
singulières dû au piles de ponts seront faibles devant celles dû au mur avale à pertuis. De ce faite
on a choisi d‟entrer l‟ouvrage sous forme de Dalot (Culvert) ; voir annexe B, Couplage.
Les conditions aux limites ainsi que la condition initiale ont le même niveau d‟eau que celui de
Mike 21, Z=0.9m.
Les résultats obtenus (vitesses, niveau d‟eau) présentent des instabilités, qui s‟accentuent et
atteignent des valeurs importantes en s‟approchant de la liaison annexe B, Couplage.
Le transfert d‟eau commence dès que le niveau d‟eau à l‟amant de la liaison atteint une valeur de
Z=1.5m. Cependant d‟après la courbe de tarage de l‟ouvrage annexe B, Couplage ,pour une
hauteur d‟eau de Z=1.2m le débit atteint une valeur importante de Q= 42 m3/s. De ce fait, les
résultats obtenus par le couplage ne traduisent pas ce qu‟y est défini dans le modèle 1D.
Pour remédier à ces instabilités, On a eu à diminué le pas de temps de ∆T=2s à ∆T=1s, ce qui
résout en général les problèmes d‟instabilités d‟ordre numérique. Puis on a imposé une bathymétrie
fixe à la zone avale de la liaison (Le Port), pour éliminer les instabilités dû aux irrégularités
bathymétrique.
Malgré ces corrections, les instabilités apparaissent toujours. Vue le manque de documentation
faite par DHI pour ce module, ainsi que le temps qu‟il nous a pris lors du montage, on avait qu‟à
chercher une autre solution qui va nous permettre de prendre en compte l‟effet de l‟ouvrage sur
notre modèle.
Au dernier recours, on a matérialisé l‟ouvrage en introduisant le mur avec ses pertuis, comme
étant une partie du terrain naturel. Pour ce faire, on a affecté les valeurs de la topographie du mur à
celle du terrain naturel.
Il s‟agit de considérer comme débits d‟entrée, les hydrogrammes de la crue centennale présentés
dans le paragraphe III.1.2.
La figure suivante présente les niveaux d‟eux atteints dans la Merja en l‟occurrence de la crue
centennale :
A la sortie du viaduc vers la Merja, le plan d‟eaux se divise en deux bras principaux, le premier
bras suit le trajet du lit mineur en direction de la lagune, le deuxième se fait un chemin vers la zone
marécageuse.
Par contre, les vitesses sont faibles et arrivent à leur maximum à proximité du port, pour
atteindre la valeur 0.5m/s.
- Les élévations des remblais des iles artificiels du Projet Ecoparc (Figure VI-6) ;
- Les élévations des Passages Lacustres Sur Pilotis (Figure VI-6) ;
- La surélévation de la piste existante sachant que sa côte moyenne est de 0.75 NGM (Figure
VI-6).
Seuil
Digue de protection
Gorge
Lacs Lagune
artificiels
Contraintes hydrauliques :
Les terres non inondées par la crue à l‟état naturel de la lagune doivent restées intactes après
l‟installation des aménagements. D‟où l‟impact des aménagements sur les PHE doit être faibles ;
Le lit mineur de l‟Oued Smir va être envahi par les remblais du Projet Sienna. Le débit
permanent d‟environ 10 m3/s qui passait à travers l‟Oued doit être évacué vers la lagune sans
déborder sur les terres riveraines.
Les eaux des crues collectent à leurs passages les débris flottants ainsi que les matières en
suspension (Argile). De ce fait il faut empêcher le contact entre ces eaux et ceux des lacs artificiels
Contraintes écologiques :
Il faut assurer l‟intrusion des eaux salées vers la lagune, ainsi que la zone marécageuse
comme à l‟état naturel.
L‟échange d‟eau en période de crue fait partie de l‟équilibre écologique du site. D‟où les
eaux de la crue doivent atteindre les zones marécageuses même après la mise en place des
aménagements futurs.
Contrainte architectural :
Il faut respecter au maximum le plan de masse des deux projets proposé par les Architectes.
Contrainte économique :
Il est assez difficile d‟estimer les dommages occasionnés par une crue car les
incertitudes sont très importantes . De plus on raisonne à vulnérabilité constante, ce qui est
rarement le cas, car une fois les digues construites, l‟urbanisation se développe dans la zone
protégée.
Une estimation économique des dommages ne tient pas compte du traumatisme
engendré par les crues à répétition, or les décideurs sont sensibles à l‟opinion de leurs administrés
et souhaitent une certaine équité de traitement.
Modélisation avec prise en charge de la présence des projets Sienne et Ecoparc à l‟état brute.
On a commencé en premier par voir l‟impact de la mise en place des aménagements Sienna et
Ecoparc sur l‟étendue des zones inondables en l‟occurrence de la crue centennale ainsi que les
PHE.
On a entré les limites des deux projets dans le modèle comme zone non inondable. Toute en
gardant les mêmes ouvertures proposées par les plans de masses. ( voir Figure VI-8)
Les ouvertures d‟échange d‟eau avec le projet Ecoparc ont une largeur de 10 m. (voir Figure VI-8)
Variantes étudiées :
La hauteur de la digue de protection du projet Sienna ainsi que la côte des iles à remblayer
dépend du niveau d‟eau maximum atteint lors de la simulation.
Les aménagements initiaux proposés pour toutes les variantes qui vont suivre sont comme
Une canalisation qui va drainer les eaux permanentes d‟Oued Smir. Cette canalisation sera
assurée par un canal de largeur 20 m, de hauteur variable et d‟une pente d‟environ 0.3% placé au
pied de la digue de protection de Sienna.
Des ouvertures à pont de 5m de longueur qui assure le transfert d‟eau de et vers Ecoparc.
Un seuil dont la hauteur va être précisée pour chaque variante après simulation, doit être
placé à l‟amant entre la lagune et les lacs artificiels du projet Sienna.
Cependant ces aménagements vont subir des modifications de telle sorte à les rendre plus
performantes.
MNT
Seuil protection
Lacs
Gorge d‟entrée
Sienna
Digue de
Protection Sienna
Canal de drainage
Remblais Ecoparc
Ouvertures sur
: les remblais
d‟Ecoparc
Figure VI-8 : MNT d’entrée de la lagune en présence des Projets Sienna et Ecoparc
Scénario 1 :
Ce scénario propose de garder le plan de masse intacte. Les limites des projets, ainsi que les
superficies des aménagements futurs ne vont subir aucun changement.
Variante 2 : tout en gardant les ouvertures de 10m (Variante 1). On va augmenter la capacité
d‟évacuation des eaux directement vers la lagune, en ramenant la largeur du canal de 20 à 40 m.
Scénario 2 :
Ce scénario propose des changements dans le plan de masse initiale du Projet Sienna. (Figure
VI-7)
Variante 1 : Vise à élargir la gorge qui amène l‟eau de l‟extérieur du projet Sienna vers la lagune.
Ce rétrécissement a une largeur de 40 m au plan de masse il va être élargie de 10 m de plus. Cet
élargissement sera accompagné du canal de 20 m de largeur au pied de la digue de protection du
projet Sienna, ainsi que des ouvertures de 10 m sur les remblais d‟Ecoparc.
Variante 2 : Vise à enlever le seuil à l‟aval du Pont RN13, tout en gardant les propositions de la
variante 1, scénario2. Cette variante a pour but de rendre la lagune à l‟Ouest du Port navigable.
Le tableau suivant résume les résultats des simulations des différents scénarios ainsi que l‟état
naturel de la lagune.
Scénario 1, Variante 1 et
1.89 78.33 220.8 15.0 355837.5 454304.2
Variante 2
On remarque que les pertes de charges induites par la gorge à la Figure VI-8, conditionne
l‟écoulement à son amant. De ce fait, on a eu à modifié la largeur de cette gorge, d‟où modifié le
plan de masse du projet Sienna.
Les solutions du scénario 2, variante 1, apportent une baisse du PHE de 20 cm et une réduction
des surfaces inondées de presque 3 hectares (voir Tableau VI-3).
Une évaluation économique des remblais nous a été nécessaire pour juger l‟apport des solutions
proposées. Cependant les valeurs de volume de remblais ainsi que les coûts ne sont pas exacte à
cent pour cent mais il donne une idée claire sur les ordres de grandeur des investissements.
Sachant que la superficie de la digue à remblai de protection du projet Sienna est de 23.4 ha,
cette digue assurera à la fois la protection de Sienna et sera une plateforme où des villas seront
construites. La superficie des iles à remblais du projet Ecoparc est de 59000 m². Le calcul des
volumes de remblais sera basé sur ces superficies.
Tableau VI-5: Comparaison des coûts des remblais par rapport à l'état brute des projets
On remarque que les solutions du scénario 2 ont diminué les coûts des remblais de 11.5 %. Cette réduction
est due à la diminution de la côte des PHEs.
On a choisi les aménagements proposés au Scénario 2, Variante 2, comme solution pour une
implantation optimale des deux projets Sienna et Ecoparc. Les Aménagements retenues Sont :
- Une digue de protection du Projet Sienna avec une hauteur de 2.2 NGM ;
- La côte des remblais des iles du projet Ecoparc est de 2.2 NGM ;
- Les élévations des Passages Lacustres Sur Pilotis sont les mêmes que la côte du remblai
Z=2.2 NGM (Figure VI-6) ;
- La surélévation de la piste existante sera de 1.5m (Figure VI-6).
- La côte du seuil de protection des lacs artificiels du projet Sienna sera de 1.3 NGM (Figure
VI-7) ;
- La largeur des ouvertures de transfert d‟eau du projet Ecoparc sont de L=10 m ;
- La largeur du rétrécissement à l‟entrée du projet Sienna est de 50 m (Figure VI-8)
- Le canal d‟évacuation d‟eaux au pied de la digue du Projet Sienna d‟une largeur de 20 m
(Figure VI-8).
Les vitesses dans la gorge à l‟entrée du projet Sienna atteignent une valeur de 2.1 m/s. Cette
zone va recevoir un pont à pile qui va assurer le passage de la rive gauche du projet vers la route
nationale. Vu la nature argileuse des sédiments dans la zone du projet, il est recommandé de
mettre en place un matelas de gabions qui va protéger le pont de l‟affouillement et garder un
niveau de lit stable. Le gabion sera sous forme de matelas (voir Figure B-7) avec une épaisseur
comprise entre 0.15 et 0.17, et un enrochement de diamètre D50=85mm. Voir Tableau B-4 à
l‟Annexe B.
Des travaux de déblayage doivent être faits sur la lagune pour qu‟elle soit navigable.
Proposition de solution pour alimenter les lacs artificiels du projet Sienna à partir des eaux de
l‟Oued Smir :
Les lacs artificiels du projet Sienna nécessiteront des volumes d‟eaux importants lors de leurs
remplissages. De plus, puisque l‟eau dans les lacs est stagnante, l‟utilisation des aérateurs
s‟imposent pour faire face au phénomène d‟eutrophisation. D‟où surgit l‟idée d‟alimenter ces lacs à
partir des de l‟Oued Smir afin d‟assurer un renouvellement permanent des eaux.
- Il faut que les eaux qui vont alimenter les lacs ne soient pas très chargées de sédiments ni de
matière en suspensions.
- Les débits ainsi que les vitesses d‟entrés vers les lacs doivent être contrôlés
- La solution doit être la moins coûteuse possible en étant pérenne.
- La solution doit s‟adapter aux solutions proposées pour la protection de Sienna et d‟Ecoparc
contre les crues.
Vu les critères cités en haut, on a proposé deux solutions qui reste à juger :
Première solution :
Cette solution consiste à mettre en place une prise d‟eau à partir du canal d‟eau principale qui
draine l‟eau d‟Oued Smir. Cette prise doit être sous forme de canal vanné. Ce choix a été fait de
telle sorte à empêcher le passage des eaux lors des périodes de crues, ou lorsqu‟on juge nécessaire.
Cette solution est plus simple, moins coûteuse mais ne permet pas de profiter des eaux de la
période de crue.
Deuxième solution :
La deuxième proposition est de mettre un bassin de régulation juste à l‟amont des lacs. L‟eau
va être prise du canal principale à travers un petit canal qui va conduire l‟eau vers le bassin de
rétention. Une digue va assurer la séparation entre le bassin et les lacs. Des ouvrages de
franchissements dans la plupart des cas, des galeries ou des canalisations, vont permettre le passage
d‟eau du bassin vers le lac juste à l‟aval.
Les bassins de régulation, lieu de transit des eaux de ruissellement avant le milieu naturel, sont
des ouvrages susceptibles d'améliorer la qualité des eaux. Ils jouent le rôle d‟un décanteur.
En concevant les ouvrages de manière à favoriser au mieux la décantation, on peut d'ores et déjà
espérer une élimination conséquente de sédiment, de matières en suspension et de plusieurs autres
polluons.
D‟où la nécessité du dragage périodique du bassin de rétention pour assurer son bon
fonctionnement.
Cette solution est plus coûteuse, mais satisfait plus les critères de protection des lacs.
L‟étude comparative des deux modèles de modélisation bidimensionnelle des écoulements à surface
libre sur la base du schéma numérique de résolution des équations de BSV qu‟il utilise lors de la
modélisation n‟est pas évident. Ce choix dépend des objectifs de l‟étude et du degré de précision
des résultats.
On peut dire que Mike 21 FM est conçu pour des zones ou les mailles de grande taille sont
dominantes. Par exemple la modélisation de la houle dans une mer. Ce module est plus approprié
aux autres phénomènes tels le transport solide et qualité des eaux puisqu‟il permet le couplage avec
un module 3D, Mike 3.
Cependant Mike 21 HD donne des résultats satisfaisants avec moins de temps de calcul lors de la
modélisation des écoulements simple dans des plaines, où l‟objectif n‟est que d‟établir les cartes
d‟inondations.
Comme conclusion du dernier chapitre, Pour palier aux risques d‟inondations, les côtes du projet
qui sont de 2.2 NGM ont été adaptées afin que les deux projets ne soient pas inondés par les eaux de
la crue centennale. Et pour ne pas amplifier le phénomène du champ d‟expansion des crues, on a
élargie le rétrécissement à l‟entrée du projet Sienna de 10m pour assurer l‟évacuation rapide des
eaux vers la sortie de la plaine.
Recommandations :
On a trouvé sur des forums Marocains des images qui montrent des niches de cigognes délaissés à
cause des travaux de terrassement effectué dans la lagune. Il faut que les travaux doivent être
accompagnés d‟une équipe d‟écologue qui jugera le comportement des oiseaux vis-à-vis des
travaux.
L‟objectif final de l‟étude était de simuler le transport de sédiment dans la lagune Smir. On a réalisé
Le modèle hydrodynamique des marais de la Plaine Smir en le couplant avec d‟autres modules du
logiciel Mike-DHI est capable de reproduire le comportement observé et les phénomènes tels que
les variations de niveau d‟eau, le transport solide, la salinité et le transport de polluants. Il peut ainsi
être pleinement utilisé pour les études écologiques.
On suggère à nos encadrants externes à Novec de proposer un sujet pour compléter le travail dans
le cadre d‟un Projet de Fin d‟Etude.
Ces modèles doivent pouvoir intégrer les modifications issues de scénario de prospective.
Nous voulons que ces modèles constituent un véritable instrument d‟aide à la décision pour la
gestion intégré de risque d‟inondation au niveau de toutes les agences de bassin hydraulique.
abdallah, M. (2005). Thèse de Doctorat Sur les méthodes de discrétisation numérique de problèmes
hyperboliques nonlinéaires appliquées aux équations de Barré de Saint-Venant pour la modélisation
de l’hydraulique en réseau d’assainissemen. Strasbourg.
CIRIA, CUR, & CETMEF. (2009). Guide Enrochement. L'utilisation des enrochements pour les ouvrages
hydrauliques. Version française du Rock Manual. (C. CETMEF, Éd.)
Ingema. (Avril 2004). Modélisation hydraulique de la propagation des ondes de rupture du barrage Smir.
Rapport mission 1.
Ingema. (Octobre 1985). Barrage sur l'Oued Smir . avant projet détaillé - note de calculs hydrauliques.
KREIS, N. (2004). Modélisation des crues des rivières de moyenne montagne pour la gestion intégrée des
risque d'inondation. Application a la vallée de la Thur. Strasbourg, Haut Rhin, France:
ENGEES/Université Louis Pasteur.
Marc, H. (2007, octobre 3). Assimilation de données Lagrangiennes pour la simulation numérique en
hydraulique fluviale. Thèse,institut national polytechnique de Grenoble. Grenoble, France.
Pierre-Yves, L. (2010, Juin 15). Equations de Saint-Venant et Application aux mouvements de fonds
érodables. Ecoulements en milieux naturels. Paris, France: Institut Jean Le Rond d'Alembert.
SAIAC, J.-H. (2006, Juin 8). Analyse numérique des équations aux dérivées partielles. Méthode des éléments
finis. Polycopié des cours de calcul scientifique CSC108 et CSC109.
The OFDA/CRED International Disaster Database. (2007, Juin). Notre-planete.info. Récupéré sur
TIE, B. (2004, Septembre ). Eléments finis en elasticité linéaire. Paris, France: Laboratoire mécanique des
sols-structures-matériaux (CNRS URA 850),Ecole Centrale Paris.
Wane, B. A. (2008). Discrétisation par éléments finis des équations de Saint-Venant linéaires.
Mémoire,faculté des sciénces et génie université Laval. Québec, Canada.
Dans le cas d‟une équation unidimensionnelle et avec la méthode des différences finies la dérivée
partielle par rapport au temps s‟exprime sous la forme :
A-1
L‟expression la plus générale de la dérivée de f par rapport à x est donnée par KOVACS (1988) :
A-2
Les différentes combinaisons du choix des paramètres , nous donnes des schémas
numériques différentes en vitesse, en stabilité et en précision.
pondération schéma
explicite
implicite
progressif
centré
régressif
mixte centré
Seule la dérivée de u par rapport au temps s‟exprime en fonction des valeurs de u au pas de temps
n+1. La différentielle par rapport à x s‟exprime en fonction des valeurs de u au pas de temps
précédent de calcul (pas n). On calcule connaissant les valeurs de u calculées au temps
pour, en général, les pas d‟espaces i-1, i et i+1, (Figure A-1).
Pour tous les schémas numériques de nature explicite, se pose le problème du choix du pas de temps
à utiliser pour la résolution. De ce choix dépend la stabilité du schéma numérique considéré. Pour
les problèmes non linéaires, à chaque pas de temps, on a plusieurs vitesses de propagation. Pour
qu´un schéma explicite soit stable, il faut que l‟onde la plus rapide ne parcoure pas plus que la
longueur d‟une cellule , pendant le temps . En appelant la vitesse de l‟onde la plus rapide
dans le domaine de calcul au pas de temps n, on définit le nombre de Courant maximum comme le
rapport entre ces deux vitesses :
A-3
Pour les méthodes implicites, les variables sont calculées simultanément à un nouveau pas de
temps, par la résolution d'un système avec autant d'inconnues que de nœuds du maillage. La
stabilité de ces schémas n´est pas conditionnée par la condition CFL, mais par la nature de la
solution.
Les schémas sont implicites si la différentielle de u par rapport à x se calcule en fonction d‟au
moins deux valeurs de position d‟espace de u au temps n+1. Le caractère implicite d‟un schéma
numérique est lié au fait que l‟on ne puisse pas exprimer explicitement chaque valeur inconnue en
fonction uniquement de valeurs connues. Chaque équation à résoudre contient au moins deux
valeurs inconnues de u au pas de temps de calcul . Dans le cas présenté sur la figure ci-
Remarque : le schéma implicite centré est inconditionnellement stable, mais très couteux.
Les différences finies, les volumes finis et les éléments finis, sont les différentes classes de
méthodes numériques de résolution du système de BSV. Ces méthodes permettent de calculer les
hauteurs d‟eau, les vitesses et les débits dans les tronçons de façon approchée.
La méthode aux différences finies classiques est une méthode bien connue dans le cadre de la
modélisation hydraulique. Cette méthode consiste à déterminer les valeurs de la fonction recherchée
notée f en quelques points particuliers.
Les méthodes aux différences finies sont toutes basées sur les développements de Taylor des
fonctions continues et dérivables. Lorsque les pas de temps et d‟espace sont petits, les
développements limités sont proches des valeurs exactes. Selon l‟utilisation des développements
limités, on obtient des expressions différentes des dérivées qui engendrent 3 types de schémas
La base de la méthode des éléments finis est de diviser le domaine en éléments par exemple
triangulaires ou quadrilatéraux dans le cas 2D et en des segments dans le cas 1D, et de chercher la
solution numérique approchée dans un espace fonctionnel choisi a priori. La solution est donc écrite
à l´aide d´une base de fonctions connues sous le nom des fonctions d´interpolations. Il faut noter
qu‟avec cette méthode on peut choisir autant de nœuds qu‟on veut par élément, ce qui donne une
meilleure précision de la solution. Le choix des fonctions d‟interpolations est essentiel pour définir
cette méthode.
La méthode des volumes finis est, de nos jours, la méthode la plus utilisée pour résoudre
numériquement les équations de Barré de Saint-Venant. Cette méthode est basée sur la
discrétisation intégrale des équations et nécessite la subdivision du domaine en un nombre de
volumes finis. L‟intégrale est applicable localement sur chaque volume et conserve la même valeur
dans chaque cellule de calcul.
A.2.1.1 Généralité
Le système des équations sur lesquels se base MIKE 21 déjà cité ci-dessus, sont résolues
numériquement avec le schéma des différences finies ainsi que la méthode de la direction alternée
implicite (alterneting direction implicit scheme), connue sous le nom ADI. (MTH, 2009)
A-4
Ou U est la fonction vecteur inconnue, sont les opérateurs de discrétisation selon les deux
directions, pour la direction x et pour la direction y.
A-5
Soit :
A-6
n n+ 1/2 n+1
t
Pendant la première demi pas du temps, on traite l‟opérateur A1 (dérivée suivant x par exemple)
implicitement, et l‟opérateur A2 (dérivée suivant y), explicitement. Puis pendant la deuxième demi
pas de temps, on traite l‟opérateur A1 (dérivée suivant x par exemple) implicitement, et l‟opérateur
A2 (dérivée suivant y).
A-7
A-8
Les équations sont résolue avec un balayage unidimensionnelle, alternativement entre la direction X
et la direction Y. (DHI, mauel:scientific documentation HD Module (page_12-16), 2005)
instants .
Balayage-X
Balayage-Y
Balayage-X
Remarque :
Les équations de saint venant sont loins d‟être linéaires, mais avec une discrétisation du temps
adéquate on va linéatiser le problème.
Exemple :
On propose :
A-10
Avec :
A-11
A-12
Notation du maillage
Balayage suivant X
A-13
A-14
Avec :
A-15
A-16
Donc, il est claire que une fois on a un seul pair de (ou , on aura toutes les
valeurs .
Balayage suivant Y :
A-17
A-18
A-19
A-20
Avec :
Cette partie a pour but de données les idées de base dans un cas extrêmement simple (SAIAC,
2006).
A-21
Et l‟espace des fonctions de carré sommable sur , c‟est-à-dire telles que l‟intégrale
suivante existe :
A-22
Soit l‟espace des fonctions , de carré sommable et dont la dérivée et également de carré
sommable.
, ,
A-23
A-24
A-25
D‟où une nouvelle formulation du problème, dite formulation variationnelle, qui en prenant en
compte les conditions sur l‟espace
S‟écrit :
A-26
En résume, nous remplaçons dans le cadre de la méthode des éléments finis, le problème initial sous
L'approximation par éléments finis consiste à remplacer l'espace des fonctions tests du
problème continu par un sous-espace de dimension finie qui caractérise la méthode d'éléments
finis adoptée.
A-27
a b
Les éléments n'ont pas forcément même longueur. est alors l'espace des fonctions continues
affines par morceaux (c'est à dire affines sur les segments ) et nulles aux extrémités a et b.
L'utilisation de fonctions affines, fonctions polynomiales de degré un, justifie la dénomination
d'éléments P1.
Chaque fonction est déterminée de manière unique par la donnée de ses valeurs aux points
∀ et ∀
Ces N-1 fonctions forment une base de et une fonction quelconque s‟écrit dans cette base :
A-28
A-29
Le problème étant linéaire, l‟égalité est vraie pour tout si elle est vraie pour une base de l‟espace
vectoriel
Pour
A-30
∀ A-31
∀ A-32
Soit
Et
D’où , ∀
On a ainsi obtenu un système linéaire de N-1 équations à N-1 inconnues, qui peut s‟écrire sous la
forme matricielle suivante :
A-33
Le calcul des coefficients de la matrice A et du second membre se fait, par assemblage des
contributions des éléments pour .La matrice apparait comme suit :
A-34
On calcul les coefficients en sommant les contributions des différents éléments selon :
A-35
Considérons par exemple l‟élément . Sur cet élément, il n‟ya que 2 fonctions de base
non nulles :
L‟élément produira donc effectivement une contribution non nulle aux 4 coefficients
de la matrice globale .
Calculons les contributions élémentaires de et disposons les sous forme d‟une matrice
élémentaire .
Avec
D’où
A-36
Le choix des fonctions test se fait suivant les méthodes indiquées sur le tableau suivant : (YOUNG,
1996)
collocation
moindres carrés
GALERKIN
Les maillages structurés qui fournissent une discrétisation régulière obtenue par transformation
d'une grille régulière sur un domaine rectangulaire.
En dimension deux, les éléments sont des triangles ou des quadrangles de côtés droits ou
curvilignes. En dimension trois, ce sont des tétraèdres, pentaèdres ou hexaèdres.
On donne dans cette section un aperçu non exhaustif des méthodes existantes pour générer un
maillage élément fini.
Les mailleurs basés sur la déformation d'une grille a priori consistent à poser une grille
régulière sur la structure à mailler, puis projeter les points de la grille extérieurs à la
structure sur sa frontière voir Figure A-11. L'intérêt de cette méthode est qu'elle est simple et
que le maillage obtenu est régulier sur une grande partie de la structure. Mais les éléments
sur les frontières sont souvent très aplatis, donc de mauvaise qualité. Une procédure de
régularisation au voisinage des frontières pour améliorer la qualité de ces éléments est donc
nécessaire.
Pour les Mailleurs par blocs réguliers, la structure est divisée en blocs de forme régulière
(quadrilatéraux ou cubiques), en suite les grilles régulières des blocs de référence sont transformées
sur les blocs réels par une transformation géométrique régulière voir Figure A-12. L'intérêt de la
méthode est qu'elle est simple et que le maillage obtenu est localement structuré.
Malheureusement, cette méthode rencontre beaucoup de difficulté pour mailler les structures
quelconques ayant une forme et une topologie complexe.
Les Mailleurs par fronts construisent par couches des triangles ou des quadrilatères de la
meilleure qualité possible à partir de la frontière de la structure voir Figure A-13. L'intérêt de
la méthode est sa très grande souplesse d'utilisation. Il faut noter néanmoins les difficultés à
la mettre au point, lorsque la distribution des nœuds sur la frontière est disparate.
mauvais triangle (le plus aplati) est le meilleur possible. Cette méthode possède une très
grande souplesse d'utilisation, il est assez facile de la mettre en œuvre. Combinée avec des
techniques de régularisation afin d'améliorer encore la qualité de maillage, cette méthode
est capable de générer un maillage avec une bonne qualité pour une structure de forme et de
topologie très complexe.
Figure A-14 : Une triangulation de Delaunay avec les cercles circonscrits en gris.
Soit un domaine borné polygonal de de frontière . Supposons que sur sont imposées des
conditions de Dirichlet.
A-37
La formulation du problème s‟écrit dans l‟espace des fonctions de nulles sur la partie de
la frontière. On se ramène aux conditions de Dirichlet homogènes sur en introduisant une fonction
auxiliaire simple prenant les valeurs imposées sur la frontière : et on
posant
A-38
Le problème approché s'écrit dans l'espace des fonctions continues affines par triangles et nulles
sur la partie de la frontière. Notons l'ensemble des indices des nœuds du maillage
correspondants à une valeur inconnue de la solution . C'est à dire ici l'ensemble des nœuds
n'appartenant pas à . Notons l'ensemble des indices des sommets du maillage appartenant à .
A-39
La fonction auxiliaire sera approchée par une fonction continue et affine par morceaux
prenant les valeurs imposées sur et nulle sur toutes les nœuds d‟indices .
A-40
La solution cherchée et la solution calculée prennent les mêmes valeurs aux points .
Les conditions aux limites ne produisent qu‟une modification limitée du système linéaire qui
n‟intervient que sur quelques composantes du second membre.
A-41
A-42
A-43
A-44
Où l‟on reconnaît :
fait par une procédure d‟assemblage des contributions apportées par chacun des éléments de la
triangulation.
A-45
On observe que la matrice est très creuse, un grand nombre de ses coefficients sont nuls, en
raison du choix de fonction de support limité.
La méthode des Volumes Finis est la méthode de choix pour les équations de conservation non
linéaires. Nous allons en étudier quelques propriétés. Soit par exemple le système de lois de
conservation en dimension deux d‟espace.
On se donne un maillage du plan. Les mailles sont notées , leur mesure de surface est . La
voisines ont une interface qui est un segment de droite noté . La normale sortante du
côté est notée . La mesure de longueur au bord est . On pourra confondre la
maille Ωj et son numéro j. De même pour l‟interface jk. On commence par intégrer (6.3) dans la
maille j
A-46
On a utilisé la formule de Stokes pour obtenir l‟intégrale sur le bord de la maille j. On peut aussi
écrire en décomposant sur tous les bords voisins :
A-47
Si la maille k n‟est pas voisine de la maille j alors . Une discrétisation de type Euler
explicite en temps et Volumes Finis en espace est :
A-48
et k. De ce fait la définition d‟une méthode de Volumes Finis revient à la définition de son flux
numérique en fonction des valeurs de l‟inconnue dans les mailles proches. Si le flux numérique est
fonction des inconnues au pas de temps n la méthode est dite explicite. Si le flux numérique est
fonction des inconnues au pas de temps n + 1 la méthode est dite implicite. Les deux flux
numériques sur le bord pourrait parfaitement être différents pour la maille j et pour la maille k.
Néanmoins les méthodes de Volumes Finis exploitent la conservativité sous-jacente des équations
en choisissant un flux numérique commun (au signe près) pour les mailles j et k. C‟est à dire qu‟on
prend :
A-49
A-50
Cette propriété est intéressante au regard du contexte physique sous-jacent. Pour la dynamique des
gaz compressible par exemple, la conservation de la masse, de l‟impulsion et de l‟énergie totale sont
parmi les principes de base. Il est particulièrement agréable que ces principes de conservation soient
également respectés au niveau numérique. La preuve repose sur :
A-51
Par aux termes de bords près on entend par là que les mailles aux bords du domaine dans lequel on
discrétise n‟ont pas de vis-à-vis. De ce fait l‟équation de bilan discret devient :
A-52
Ce principe de base étant posé, il reste à construire le flux numérique en fonction de valeurs de
l‟incon
ANNEXE B
B.1 Hydrologie
Le coefficient de rugosité de Manning tient compte du fait que la rugosité des berges et du lit entraîne
des pertes de charge par frottement. Celles-ci augmentent avec la rugosité. Cette dernière dépend
principalement de la nature des matériaux qui constituent le lit et de la végétation.
À l'aide de la procédure de Cowan (1956), il est possible de calculer le coefficient de rugosité de Manning
Équation B-1
Où
Coefficient qui dépend du matériau constitutif du chenal ; il peut être déterminé soit à
l'aide de la formule de Strickler : où D50 = diamètre médian des, sédiments du lit (m) ;
soit avec (Simons et Senturk, 1977), où D90 = diamètre auquel 90 % (en masse) des
sédiments du lit sont inférieurs. La relation entre et D90 est approximativement constante pour des
profondeurs variant de : ;
Le Tableau suivant donne les valeurs des coefficients utilisés dans l'Équation ci-dessus Pour
différentes caractéristiques du chenal.
Tableau B-1 Valeurs du coefficient de Manning proposées par l'Agence américaine pour la préservation des sols
(US Soil Conservation Service ; Chow, 1959)
James (1994) a proposé une expression linéarisée de m5 (voir l'Équation ci-dessous) qui dépend de la
sinuosité, Is.
Équation B-2
L'équation de Manning peut être résolue pour la valeur moyenne de n lorsque l'on connaît les débits
correspondant aux profils de la ligne d'eau observés. Si les données montrent que n varie avec le niveau, il
faut déterminer la valeur de n à partir d'une courbe représentant n en fonction du niveau ou à partir du profil
observé qui s'approche le plus du niveau du profil désiré. Si aucune chronique ne peut être fournie par
l'autorité compétente (services de navigation, agence pour l'environnement, etc.), il faut se servir des valeurs
de n calculées pour des conditions d'écoulement similaires ou de valeurs (telles que celles du Tableau B-1)
obtenues à partir de données expérimentales, pour choisir les valeurs de n appropriées. Il est possible
d'utiliser pour cela les tableaux et photographies proposés par Chow (1959) pour choisir les valeurs de n.
Lorsque l'on mesure le débit pour déterminer les valeurs de n, il est préférable d'obtenir également la valeur
de la pente de la surface libre. Ces données peuvent permettre de calculer des valeurs de n plus fiables que
celles obtenues uniquement à partir du niveau des hautes eaux. (CIRIA, CUR, & CETMEF, 2009)
plaine montagne
n1 0 0 0 0
n2 0 0 0 0
n3 0 0 0 0
m5 * 1.15 1 1.15 1
n = (n0+n1+n2+n3
0.1 à 0.11 0.04 0.04 0.033
+n4) *m5
k=1/n 9 à10 25 25 30
Tableau B-B-2 : Facteur du coefficient de rugosité pour Oued Smir
Le coefficient m5 a été calculé pour le tronçon modélisé de l'oued sur la base du ratio entre les
longueurs curviligne et droite du lit mineur ou majeur de ces tronçons. Pour les lits majeurs,
l’écoulement est considéré droit, le coefficient m5 est pris égal à 1. Pour les lits mineurs, le tableau
ci-dessous présente les résultats des calculs :
montagne plaine
m5 1.15 1.15
Tableau B-3 : Facteur de sinuosité pour Oued Smir
Figure B-2:Lit mineur de l’oued Smir ; présence d’une végétation très dense
Ouvrage :
Figure B-4 : Vue de l’ouvrage sur la rive gauche de l’Oued Smir : section dégagée et entourage boisé
Tableau B-4 : Valeurs indicatives des vitesses critiques et limites pour les matelas (CIRIA, CUR, & CETMEF,
2009)
Figure B-8 : Vue du pont RN-13 à partir des profils amant et aval
Figure B-10 : La variation temporelle du niveau d’eau d’un point juste à l’amant de la liaison
Figure B-12 : Variation temporelle du niveau d’eau d’un point juste à l’aval de la liaison
ANNEXE C
C.1 LAGUNE
Figure C-3: Vue sur la lagune depuis le pont de la RN13 vers l’amont
Figure C-4: Vue sur la lagune et la future zone de l’Hôtel Ritz Carlton
Figure C-6: Vue depuis le future Ritz Carlton vers la lagune et le pont RN13
C.2 MERJA
C.3 Climat
La région la plus septentrionale du Maroc se caractérise du point de vue climatique par une grande
variabilité, avec des différences très remarquables entre les différentes régions. Les variables
climatiques se rangent parmi des catégories humides et semi-arides, mais en général, le climat de
cette zone peut être défini comme méditerranéen sous-humide, avec une influence océanique et,
classé, comme un climat de type méso-méditerranéen.
Situe à l‟Ouest de la zone d'étude, ou les précipitations peuvent dépasser 1 000 mm annuels, le
relief de la chaine d'Haouz constitue un exemple de cette variabilité. Nous sommes donc témoins
d'un climat montagneux sous influence méditerranéenne, caractérise par des précipitations
abondantes en hiver et par un été sec assez chaud. Les zones proches des sommets enregistrent le
plus haut niveau de pluviométrie, dont les valeurs diminuent progressivement vers la cote. La zone
côtière méditerranéenne présente en général des valeurs de 600 à 800 mm/an.
Dans le but d'obtenir la caractérisation climatique de la zone d'étude, nous avons utilisé, en ce qui
concerne les précipitations, des données issues des stations de Smir, Torreta et Amsa, les plus
proches de l‟espace soumis à étude.
Le tableau suivant présente les données correspondantes à la localisation des stations
météorologiques sélectionnées au préalable :
Précipitation :
Les précipitations dans la région sont modérément élevées et, comme il vient d'être établi, elles se
caractérisent par une grande variabilité temporelle du volume de précipitations.
Le tableau suivant présente les données de précipitation interannuelle moyenne dans les trois
stations sélectionnées pour la période 1969-2005 :
Smir 668.7
Torreta 551.8
Amsa 617.3
Tableau C-2 : Précipitation des stations sélectionnées
La figure suivante reprend la distribution des précipitations mensuelles dans chacune des stations.
On a observé des précipitations presque exclusivement saisonnières distribuées dans des cycles de
80-90 jours. Les précipitations les plus importantes ont lieu pendant les mois d'hiver, de novembre à
février, puis décroissent jusqu'à des niveaux très bas pendant les mois d'été.
En ce qui concerne la station météorologique de Smir, les données moyennes révèlent des valeurs
moyennes annuelles de 668,7 mm/an. La figure suivante présente des valeurs maximales qui ont
dépassé 1 000 mm (surtout à la fin et au début des années 90), et les valeurs minimales sont peu
souvent au-dessous de 300 mm, même si les valeurs inferieures a cette quantité ont été enregistrées
au début des années 80 et 90.
D'une manière plus précise, dans cette station l'on a observé que les valeurs maximums mensuelles
ont été enregistrées au mois de décembre, avec un pic secondaire aux mois de mars et avril. Par
conséquent, la plupart des précipitations sont enregistrées d'octobre à mai. La saison sèche a une
durée de quatre mois, de juin à septembre, et ses précipitations représentent 2,45 % de la valeur
annuelle moyenne.
Vents :
La zone d'étude se caractérise par deux directions dominantes dans le régime des vents, toujours
sur l‟axe est-Ouest, ainsi que la prédominance de l‟un ou de l‟autre en fonction de la saison de
l‟année.
Pendant l‟hiver, du mois de novembre au mois de février, prédominent les vents dénommes «
Gharbi », qui sont d'origine atlantique, possèdent un pourcentage élevé d'humidité et, par
conséquent, donnent lieu à la plupart des précipitations.
Le reste de L‟année, surtout entre mai et octobre, dominent les vents provenant de l‟est,
dénommes « Chergui ». Pendant les mois de mars et avril, on observe un certain équilibre entre les
vents de l‟Est-Nord-Est et de I „Ouest-Sud-Ouest.
Les vitesses moyennes oscillent entre 1 et 3,5 m/s, même si les plus fréquentes se trouvent entre
1,7 et 2 m/s.
Nonobstant, dans la zone objet de cette étude, les vents d'origine méditerranéenne sont
plus fréquents car il s'agit d'une zone plutôt ouverte vers l‟Ouest, tandis que les vents provenant de
l‟Atlantique exercent une faible influence grâce a l‟effet barrière des chaines de montagne
En ce qui concerne les eaux souterraines, la dépression dans laquelle se trouve la lagune de Smir
agit comme une grande bouche d‟égout vers laquelle convergent les flux des eaux souterraines
provenant des reliefs limitrophes (au Nord la chaîne Jbel Zem-Zem, au Sud celle de Koudiet6taifor
et à l‟Ouest la dorsale calcaire d‟Haouz). Ces eaux sous-superficielles, auxquelles viennent s‟ajouter
les eaux infiltrées par les précipitations, se concertent dans un aquifère d‟environ 12 Km². Cet
aquifère possède un bassin versant total de 74 km², et se compose de marnes, d‟argiles, de limons,
de sables et de graviers. Les deux premiers matériaux lui confèrent un caractère d‟aquitard et/ou
aquiclude, c‟est-à-dire qu‟il s‟agit d‟un ensemble de sédiments auxquels arrive l‟eau souterraine en
les inondant et les saturant d‟eau. Mais, comme ces matériaux ont une faible transmissivité, les eaux
ne circulent pas, ce qui empêche la progression de l‟invasion saline dans cet aquifère.
Dû à l‟apport des eaux reçues par l‟aquifère, le niveau phréatique se trouve à quelques mètres de la
surface et est en partie le responsable de l‟inondation d‟un grand nombre de zones de cette
dépression. Dans ce sens, nous avons observé que la profondeur moyenne de l‟eau souterraine dans
l‟aquifère est de 0 à 9 m.s.n.m., et que dans les environs de ce secteur la profondeur se trouve entre
0 et 0,5 m. La transmissivité est de l‟ordre de 138 m²/jour (Stitou et Pulido-Bosch, 1995 et Stitou
2002).
La figure suivante montre le plan d'isopièces (lignes de hauteur piézométrique similaire) qui en
même temps signale quelle est la direction du flux de l‟eau souterraine.
Figure C-13 : Carte piézométrique de l’aquifère de Smir relative au mois de mai 2006.
Cette carte permet d'apprécier comment l‟élévation du niveau piézométrique de la zone occupée
par la parcelle d'action se situe entre 0 et 1 m.s.n.m. Cette zone ne gagne en profondeur qu'au fur et
à mesure que la côte s'élève dans le secteur Nord-Ouest de la parcelle. On peut aussi observer la
manière dont les flux d'eau souterraine convergent vers la situation de la lagune.
L'aquifère de Smir est alimente fondamentalement par l'infiltration des précipitations (d'environ 1,5
hm3/an) et le ruissellement superficiel dans son bassin versant (d'environ 1,8 hm3/an). A une
moindre échelle, une petite partie de l'infiltration est issue de l'alimentation de la rivière Smir et des
déversements d'eaux usées provenant des villes de la zone (environ 0,5 hm3/an).
La zone humide est l‟espace de comportement hydrogéologique libre de l'aquifère de Smir. Cette
zone est soumise à l'évaporation et constitue donc l'une des sorties naturelles de l'aquifère, avec un
débit estime d'environ 0,6 hm3/an.
Le barrage SMIR comporte une digue principale dans la vallée de l'oued SMIR et une digue de col
côté rive gauche de celle-ci.
La digue principale, d'une hauteur sur fondation de 45m maximum, est un barrage zoné à noyau
central en terres limoneuses et à recharges en enrochements fondés sur le substratum schisteux.
(fruit total 4H/1V).
La digue de col, d'une hauteur sur fondation de 17 m maximum, est un remblai homogène de fruit
total 6.5H/1V.
Les ouvrages annexes du barrage sur l'oued Smir, sont concentrés dans une même structure qui
comporte :
- une conduite sous remblais,
- une tour amont de vidange de fond et d'évacuation de crues et de prise d'eau,
- un ouvrage de restitution aval.
Les caractéristiques du barrage Smir et ces ouvrages annexes sont comme suit :
Généralité:
- Côte de la retenue normale : 43.50 NGM
- Volume stocké sous la RN : 43 hm3
- Surface de la retenue à la RN: 3.25 km²
- Volume régularisé : 17 hm3
Digue principale:
- Type : remblai zoné avec noyau étanche
- Terrain de fondation : schiste altéré sur schistes sains
- Hauteur maximale au-dessous
De fond de fouilles : 45 m
- Longueur en crête
(axe rectiligne) : 298 m
- Largeur en crête : 8.0 m
- Largeur maximale au niveau de TN : 128 m
- Fruit des parements : 2h/1v
- Altitude de la crête de la digue : 48.00 NGM
- Volume approximatif des remblais : 570 700
La digue de col:
- Type terre homogène : terre homogène
- Terrain de fondation : schiste altéré et marnes gréseuses
- Hauteur maximale au-dessous de fond de fouilles : 17 m
- Longueur déversante : 30 m
- Débit maximal : 212 m3/s sous ( 45.85) (NGM)
- Evacuation des eaux : conduite sous remblai
Figure C-15 : Digue principale et sortie de la conduite sous remblais de l’évacuateur de crue à l’aval du barrage
Smir
La figure suivante présente le barème cotes - débits des ouvrages de restitution (Evacuateur des
Figure C-16 : Côtes - débits des ouvrages de restitution (Evacuateur des crues et vidange de fond)