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‫الجم ورية الجزائ ية الديمق اطية الشع ية‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET ALGERIENNE

‫ار التعليم العالي ال حث العلمي‬

MINISTERE DE L’ENSEGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

Université Blida 1 1 ‫جامعة ل يد‬

Faculté de Technologie ‫ك ية لتك ولوجيا‬

Département des Sciences de L’eau et Environnement ‫قسم ع و لميا و ل ي ة‬

Mémoire de fin d’étude présenté en vue de l’obtention du diplôme de

Master
Filière : Hydraulique

Spécialité : Sciences de l’Eau

Thème :

Etude hydrologique, dimensionnement du réservoir et laminage


des crues du barrage Sidi-Khelifa,
Wilaya de Tizi Ouzou
Présenté par :
Mlle BELKAS Meriem
Mr HADDADEN Ilyes

Devant le jury composé de :


Mr BOUIKNI.A ………………..… MCA …………. (Président)
Mme TAIBI.S ……………….……. MAA ……….… (Examinatrice)
Mr MESSAOUD NACER.N ….…. MCA ………… (Examinateur)
Mr GUENDOUZ.A ………………. Professeur ……. (Promoteur)

Promotion 2016 - 2017


Remerciements

À notre encadreur,

Nous tenons tout d’abord à remercier notre promoteur Mr GUENDOUZ.A pour ses
orientations, et sa patience durant toute la période du travail.

Au jury,

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour avoir accepté d’examiner
notre travail.

À nos professeurs,

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à Mr BENSAFIA, le chef de département


de Sciences de l’Eau et Environnement, à Mr TAIBI, le directeur des études, et à tous les
professeurs qui nous ont enseigné et qui par leurs compétences nous ont soutenu dans la
poursuite de nos études.

Nous remercions également Mme OUCHAR, directrice des études à l’Agence Nationale des
Barrages et Transfert, pour nous avoir proposé le thème de notre travail ainsi que Mr NOUI et
Mr OUSAAD pour leurs conseils, leurs services et leur disponibilité.

Nous remercions aussi toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Dédicaces

Je dédie ce mémoire …

À mes parents,
Pour leur affection et leurs prières et encouragements dont ils ont fait preuve durant
toutes mes années d’études et qui ont toujours cru en moi, à qui je dois ce que je suis
devenu aujourd’hui.

A mes grands-parents

A mes frères et sœurs,


Qui m’ont toujours poussé à aller de l’avant.

A tous mes amis.


A toute la promotion SEE 2017.

Ilyes
Je dédie ce mémoire….

À mes parents,
Qui m’ont mis sur cette voie, qui m’ont apporté soutien, amour et affection afin que je
puisse venir à l’aboutissement de mes études et sans qui, rien ne pourrait être possible.

À mon frère et ma sœur,


Pour leur présence et leur encouragements permanents.

À mes grands-parents,
Mani,

Pour ses prières, son attention, et sa présence permanente à mes côtés.

Daddy et Mamouti,

Pour leur soutien moral, leurs conseils et pour le temps qu’ils m’ont consacré, je ne serais
jamais arrivé sans leur précieuse aide.

À ma famille,
Mes tantes et oncles, cousins et cousines.

À mes Amis,
Pour ceux qui ont cru en moi, encouragé et motivé.

Meriem
:‫ملخص‬
. ‫لي‬ ‫لك إل ت في ب ن مج سع لتع‬ ‫ ق‬.‫من نقص م ئي م ح ظ‬ ‫تع ني لجز ئ م س‬
‫لتي‬ ‫ل ع‬ ‫ل ئي من جل ت زين ماليين ألمت‬ ‫ل‬ ‫لحف ظ ع‬ ‫ي لتي ت ف إل‬ ‫الست تيجي ل‬ ‫في إ‬
‫ب‬ ‫ يجب الهت‬،‫لك‬ ‫إث‬ ‫ ع‬. ‫إنش ء س‬ ‫لتح يال ض‬ ‫ي لس‬ ‫ل كل ل‬ ‫ل ت‬، ‫لح‬ ‫إل‬ ‫تتس‬
‫لك يأتي‬ ‫ته في إ‬ ‫مت‬ ‫س ج يع م حقت‬ ‫قع‬ ‫ألمثل ل‬ ‫الختي‬ ‫ل سي‬ ‫من حيث تق ي ألبع‬ ‫ل ش‬
. ‫ب الي تيز‬ ‫ف‬ ‫مست‬ ‫س مفص لس م ئي ع‬ ‫ج ه لت‬ ‫ت‬ ‫مش‬

‫ تحجيم لس‬، ‫ن‬ ‫ تصفيح لفي‬،‫ لت يم‬، ‫ل ي‬ ‫ مستج ع‬، ‫ل جي‬ ‫س هي‬ : ‫الكلما المفتاحي‬

RESUME :
L’Algérie connait depuis quelques années un stress hydrique assez marqué. Ceci a
conduit à la mise en œuvre d’un vaste programme de mobilisation des eaux. Dans le cadre de
la stratégie nationale en matière de conservation des eaux et afin de mobiliser les millions de
mètre cubes d’eau qui sont perdus (rejet en mer). L’Agence Nationale des Barrages et
Transfert s’est vue réaliser des barrages. Toutefois l’étude, le choix et le dimensionnement des
ouvrages de stockage méritent d’être approfondis. Ainsi, l’étude que nous avons menée dans
ce projet de fin d’études est une étude de faisabilité d’un futur barrage dans la région
d’Azeffoune dans wilaya de Tizi Ouzou.

Mots clés: Etude hydrologique, bassin versant, régularisation, laminage des crues,
dimensionnement d’une digue.

ABSTRACT:
Algeria has for some years experienced a marked water stress. This has led to the
implementation of an extensive water mobilization program. In the setting of the national
strategy concerning conservation of water, in order to mobilize an important quality of water
that is lost (dismissal in sea). The ANBT saw itself achieving dams. However, the survey, the
choice and the dimensionality of the storage works deserve to be deepened. Sow to survey we
led in this thesis is a feasibility of a dam in Azeffoune at the wilaya of the area of Tizi Ouzou.

Key words: Hydrological study, watershed, regulation, flood lamination, dimensioning of a


dike.
LISTE DES FIGURES

PARTIE 1 ETUDE DU SITE


Chapitre I: Présentation de la zone d'étude
Figure I.1. Zone d’étude………………………………..…..............................................3
Figure I.2. Oued Sidi Ahmed Youcef. ……………………………...…...…….......….....4
Chapitre II : Etude hydrologique
Figure II.1. Localisation du bassin versant de Sidi Khelifa………………………….…..8
Figure II.2. Courbe hypsométrique…………………………………………………......10
Figure II.3. Le rectangle équivalent……………………………………………….........12
Figure II.4. Réseau hydrographique du bassin versant de Sidi Khelifa…………...…....15
Figure II.5. Positionnement des stations pluviométriques………………………....…...20
Figure II6. Droite de régression linéaire des stations Yakourene et Tala Gassi..….......25
Figure II.7. Méthode des polygones de THEISSEN…………………………...….....…28
Figure II.8. Méthode des deux axes……………………………………………...….….29
Figure II.9. Droite de l’ajustement à la loi de GUMBEL…………………………….…33
Figure II.10. Droite d’ajustement à la loi Log-normale……………………………….…37
Figure II.11. Hydrogramme de crues pour différentes périodes de retour.…………........50
Figure II.12. Crue de projet…………………………………………………………........51
.
PARTIE 2 CAPACIE DE LA RETENUE
Chapitre I: Etude de régularisation
Figure I.1. Courbe hauteur-capacité-surface…………………………...………...…….59
Figure I.2. Taux de régularisation optimum…………...……………………….……....60
Figure I.3. Organigramme explicatif de la régularisation saisonnière………..………..63
Figure I.4. Taux de régularisation optimum………………………………...….….…...64
Figure I.5. Taux de régularisation optimum……………………………….....………...66
Chapitre II : Etude de laminage des crues
Figure II.1. Exemple d’un laminage de crue………………...……………………...…...69
Figure II.2. Courbe du graphe H-S-V……………………………………………...…….70
Figure II.3. Profil de la dénivelée de la gorge……………...………………….......….....71
Figure II.4. Schéma de la digue……………………………………………....……...…..71
Figure II.5. La courbe caractéristique……………………...………………....….......….72
Figure II.6. Laminage par la méthode graphique………...……………….….….............76
Figure II.7. Exemple de laminage pour ( b = 30m)……………………….……........…..77
Figure II.8. Croquis du déversoir………………………………………...………….…..78
Figure II.9. Schéma de la digue………………………………………..…..…..….......…79
Figure II.10. Coupe de la digue. ………………………………………………….…....…79
Figure II.11. Répartition des sections de la digue. …………..……………….…....…..…79
Figure II.12. Largeur de déversoir optimum …………………………………....…..…....82

Chapitre III: Dimensionnement de la digue


Figure III.1. L’axe de la digue………………………………………............................... 83
Figure III.2. Profile d’une digue……………………………………………………….... 84
LISTE DES TABLEAUX

PARTIE 1 ETUDE DU SITE


Chapitre II : Etude hydrologique
Tableau II.1. Tableau de la courbe hypsométrique………...………………………….......9
Tableau II.2. Tableau de la largeur des intervalles du rectangle équivalent……….....….11
Tableau II.3. Données pour le calcul de Ip………………………………………........….13
Tableau II.4. Classification O.R.S.T.O.M (type de relief)………………..…..…..……...14
Tableau II.5. Différents valeurs du temps de concentration…………………..….………18
Tableau II.6. Tableau récapitulatif des résultats…..…………………………….......……19
Tableau II.7. Caractéristiques des stations pluviométriques……………....…….....….…20
Tableau II.8. Tableau du test de WILCOXON………………………....………..………22
Tableau II.9. Tableau représentatif de la régression linéaire simple entre les stations de
Yakourene et de Tala Gassi………………………………………....……………..………...24
Tableau II.10. Matrice des coefficients de corrélation…………………………..….……..25
Tableau II.11. Résultats du comblement et l’extension……………...….….…..………....26

Tableau II.12. Répartition des pluies moyennes des stations pluviométriques selon leurs
surfaces……………………………………..…………………..…………………..………..28
Tableau II.13. La méthode des deux axes…………..…………………………..…....…....30
Tableau II.14. Tableau récapitulatif des précipitations moyennes……………..……….....30
Tableau II.15. Tableau de l’ajustement à la loi de GUMBEL………………....………….32
Tableau II.16. Test de Kolmogorov-Smirnov………………………………....…………..34
Tableau II.17. Ajustement à la loi Log-normale……………………………..................…36
Tableau II.18. Test de KOLMOGROV……………………………………......………......38
Tableau II.19. Récapitulatif des résultats du test de KOLMOGOROV……..………….....39
Tableau II.20. Pluies journalières maximales pour différentes périodes de retou…….......40
Tableau II.21. Récapitulatif des apports liquides ………………………………................44
Tableau II.22. Données de la station hydrométrique de Tifezouine…………..……..…....45
Tableau II.23. Débits maximals des crues de différentes périodes de retour (Formule de
GIANDOTTI ……………….………………………………………………………..……...46
Tableau II.24. Les Débits de crues selon différentes périodes de retour (Formule
TURAZA). …………....…………..………………………………………………………...46
Tableau II.25. Débits de crues selon différentes périodes de retour (MALLET
GAUTIER)………………………………………………………………………..………....47
Tableau II.26. Débits maximals des crues de différentes périodes de retour (Formule de
SOKOLOVSKY)………………………………………………………………….…...…….48
Tableau II.27. Récapitulatif des résultats des débits maximums…………….……...…….48
Tableau II.28. Tableau de l’hydrogramme de crues…………………………....…..……...49
Tableau II.29. Tableau des recommandations pour l’estimation de la crue de projet……..51
Tableau II.30. Valeurs de la variation de la perméabilité…………………………………52
Tableau II.31. Valeurs du coefficient Z……………….………………..……………..…..53
Tableau II.32. Récapitulatif des résultats……………………………..……………..…….54
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Chapitre I: Etude de régularisation


Tableau I.1. Répartition mensuelle des apports. ………………………………….….......57
Tableau I.2. Répartition mensuelle des apports……………………………………......…57
Tableau I.3. Evaporation moyenne mensuelle de la retenue……………………….......…57
Tableau I.4. Modulations mensuelles de la demande en AEP et en eau d’irrigation…......58
TableauII.5. Modulation mensuelle de la demande en AEP + irrigation……………….....58
Tableau I.6. Tableau du volume résiduel minimum en fonction du taux……………........60
Tableau I.7. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,999……….…...….61
Tableau I.8. Tableau du volume résiduel minimum en fonction du taux………..………..64
Tableau I.9. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,99……………..….65
Tableau I.10. Tableau du volume résiduel maximum en fonction du taux………………...66
Tableau I.11. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,999……………….67

Chapitre II : Etude de laminage des crues


Tableau II.1. Courbe surface- capacité – hauteur……………………………..…......…….70
Tableau II.2. L’hydrogramme de la crue dix milléniale...…………………………..…..…71
Tableau II.3. Tableau de la courbe caractéristique………………………………...…..…..72
Tableau II.4. Volume entrant au barrage……………………………………...…...…..…..73
Tableau II.5. Tableau du graphe du débit déversé………………………………..….……75
Tableau II.6. Hauteurs et Débits max pour différentes largeurs d’évacuateur de crue…....78
Tableau II.7. Cout du déversoir pour différentes largeurs………………………..…….…78
Tableau II.8. Calcul du volume de la digue……………………………………..…….…..80
Tableau II.9. Cout de la digue pour différentes largeurs de déversoir………...…….…….81
Tableau II.10. Cout total………………………………………………………..…….……..81
Tableau II.11. Tableau du graphe du cout optimum…………………………..…..…...…...81

Chapitre III : Dimensionnement de la digue


Tableau III.1. Calcul de la largeur de la crête……………………………………..…….…86
Tableau III.2. Détermination des pentes des talus (élaboré par CEMAGREF) ………....….87
TABLE DES MATIERES
Introduction générale …………………………………...………………….....1

ETUDE DU SITE
PARTIE 1

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE


1. Introduction……………………………………..……….……………............3
2. Situation géographique ……………………………...……………….…........3
3. Topographie du site du barrage et de sa cuvette………………………....…...4
4. Contexte géologique du site du barrage et sa cuvette ………......................... 4
4.1. Contexte géologique local…………………………………………………….4
4.2. Contexte géologique du site…………………………………………….……..4
5. Climat de la région …………………………...………………………..……...5
6. Géotechnique et zones d'emprunt ……………….………………….….…......6
6.1. Géotechnique du site ..………………………………….……………..……... 6
6.2. Matériaux de construction……………….…………………….……..………. 6
6.2.1. Matériaux de recharge….………………………………..…………….……....6
6.2.2. Matériaux pour enrochement et rip rap……………………………….........….6
6.2.3. Matériaux pour béton …………………………………………………..…......7
6.2.4. Matériaux fins pour noyau …………………….………….……..……..……..7
7. Sismicité…………………………………….....................................................7
8. Conclusion…………...………………………..................................................7

CHAPITRE II : ETUDE HYDROLOGIQUE


1. Caractéristiques du bassin versant de sidi khelifa
1.1. Introduction …………………………………………..................……….…….8
1.2. Les caractéristiques de forme du bassin versant de Sidi Khelifa ………….......8
1.2.1. La forme …………….…………...…..………………….…..……….…..........8
1.2.2. Le relief …………..……………………...………………………….…….......9
1.2.3. Le réctangle équivalent ……………………………………..…………...…...10
1.2.4. Les indices de pente ………………….............................................................12
1.3. Les caractéristiques physiographiques du bassin versant .…………...……… 15
1.3.1. La densité de drainage ………………..………………...…..…...............….. 15
1.3.2. La densité des talwegs élémentaires …………………………...………...… 16
1.3.3. Coefficient de torrentialité …………………………………..….....................16
1.3.4. Temps de concentration ………….…...…………………………...................16
1.3.5. Vitesse de ruissellement……………..….……………….……............……....18
1.4. Conclusion……………………………..…………...……...............................19
2. Etude des précipitations
2.1. Introduction………………………………………………………..………….20
2.2. Présentations des données pluviométriques ………………...……………….20
2.3. Critique et homogénéité des données pluviométriques …………………..….21
2.4. Comblement des lacunes et extension des séries d’observation ….......……...23
2.4.1. Comblement des lacunes des séries pluviométriques ………......................… 23
2.4.2. Extension des séries pluviométriques ………………………......…….……... 25
2.5. Evaluation de la pluie moyenne ……………….…………………..…..…...... 27
2.5.1. La moyenne arithmétique ……………...………..……………….….…...…. 27
2.5.2. La méthode des polygones de THEISSEN ……………...…………….……. 27
2.5.3. La méthode des deux axes …………….……..…………...…………….…... 29
2.5.4. Récapitulation des résultats …………………...……..…….………....….…. 30
2.5.5. Conclusion …………………………………………...…….………......……...30
2.6. Estimation des pluies journalières maximales ……….……………...……….31
2.6.1. Le choix de la station la plus représentative .…………………….….………. 31
2.6.2. Ajustements statistiques …………………………………..…………….….. 31
3. Etude de des apports liquides
3.1. Introduction……………………………………………………………….…..41
3.2. Estimation de l’apport moyen annuel ……………………………...……..…..41
3.2.1. Les formules empiriques …………………...………….…………………......41
3.2.2. La méthode de transposition…………...……………….……………..………43
3.2.3. La méthode analogique………........…………………..……………….…...…43
3.3. Caractéristiques de l’écoulement ……….…………........…...……….....…….44
3.3.1. La lame d’eau ruisselée ……………………...……………….……….….......44
3.3.2. Le coefficient de ruissellement…………………..…..……………......…...….44
3.3.3. Le coefficient d’écoulement…………………..………………….....….…......44
4. Etude des crues
4.1. Introduction …………………………………………………………………..45
4.2. Données disponibles…………………………………..…….……...…....…....45
4.3. Détermination des débits maximum de crue ……………………….........…...45
4.3.1. Les méthodes empiriques …………………...……………………....…...…...46
4.4. Détermination des hydrogrammes de crues ……...………….…….…….…...48
4.4.1. Equation de la courbe de monter (Qm(t))………………………..……….…...48
4.4.2. Equation de la courbe de décrue (Qd(t))……………………….......…….........49
4.4.3. Graphe de l’hydrogramme des crues …………………………………........…50
4.5. Choix de la crue de projet………………...…...…….…….….………........….50
5. Etude des apports solides
5.1. Introduction………………………………………………………………...…52
5.2. Calcul du taux d’abrasion ……………………….………….……..…….........52
5.3. L’apport solide moyen ……………………………………...……….…..........55
5.4. Calcul du volume mort……………….……………...………...……….……..55
5.5. Conclusion……………………………………………………………………………55
CAPACITE DE LA RETENUE
PARTIE 2

CHAPITRE I : ETUDE DE REGULARISATION


1. Introduction……………………………….……………..………………...56
2. Caractéristiques de la retenue .……………………...……...……..….........56
2.1. Répartition des apport…………………………………………………......56
2.2. Répartition des précipitations moyennes mensuelle………………………57
2.3. Perte par évaporation ………………………………………………….….57
2.4. Perte par infiltration ………………………….………………….………..57
2.5. Volume mort ………………………...………………………......…..........57
2.6. Répartition des besoins ……………………………………………..…….57
2.7. Courbe Capacité – Surface – Hauteur ………………………....................58
3. Etude de régularisation ………………………………….……….……...59
3.1.1. Choix de type de régularisation ………………………………….…….…59
3.1.2. Principe de calcul ……………………………………..…….………........59
4. Conclusion……………………………..…………………………….........68

CHAPITRE II : ETUDE DE LAMINAGE DES CRUES


1. Introduction ……………………………………………..…………..….…69
2. But du laminage des crues ………………………………………..…….....69
3. La méthode grapho-analytique……………………..…………….…......... 71
3.1. La courbe caractéristique ………………….……………………………....71
3.2. Le volume entrant au barrage …………………………………………......72
3.3. Equation de bilan………………………………………………….........….73
3.4. Calcul de Qdev Max et hmax correspondante ………………............................73
3.5. Calcul de la largeur optimale du déversoir ……………………….…….....78
4. Conclusion………………………………………………...………..……....82

CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DE LA DIGUE


1. Introduction ……………………………………………………….……....83
2. Choix de l’axe de la digue …………………………………………….......83
3. Choix du type de digue ………………………………………….….……..84
4. Dimensionnement de la digue …………………………………….…..…..84
4.1. Le niveau des plus hautes eaux (NPHE ) …………………………..……..85
4.2. La hauteur du barrage (Hb) …………………………………………..........85
4.3. Calcule de La revanche ………………………………………....................85
4.4. Longueur en crête du barrage……………………………….………….….86
4.5. Largeur en crête du barrage ……………………………………….……....86
4.6. Largeur à la base du barrage ………………………….………….………..86
5. Conclusion …………………………………...………………….………....87
Conclusion générale ………...………………..……..…………….……...88
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE
Le développement de notre pays suppose la maîtrise des ressources en eau, parmi
lesquelles les eaux de surface qui ont une importance vitale pour toute entreprise agricole ou
pastorale entre autres. Depuis la dernière décennie, l'édification des barrages a été une
solution très largement utilisée pour résoudre les délicats problèmes de mobilisation des
ressources en eau.
A cause de la sécheresse, qui sévit à Tizi Ouzou, les terres classées comme cultivables
ne cessent de se réduire et leur fertilité de baisser en raison du manque d'eau, de l'érosion, de
la disparition du couvert végétal et de la pression démographique. Les nappes phréatiques
risquent d'être épuisées d'ici quelques années à cause du pompage excessif. C'est pourquoi il
est important de réduire la consommation en eau et d'améliorer les techniques d'irrigation.
Cependant, cette lutte pour l'accessibilité sera très difficile dans notre pays qui est en voie de
développement.
Dans cette optique, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d’importants projets de
réalisation des aménagements hydrauliques, parmi lesquels celui de Sidi-Khelifa destiné pour
l'irrigation des périmètres situé à l'aval de ce barrage et pour l'AEP (Alimentation d'eau
potable) des agglomérations voisines.
Pour la réalisation d'un barrage, il est nécessaire avant tout de bien examiner les
objectifs qui en découlent pour les caractéristiques de l'ouvrage à concevoir est son
implantation, en tenant compte de la bonne connaissance des conditions géologiques,
géotechniques et hydrologiques du site. Le projet du barrage comporte deux éléments, la
digue, l’évacuateur de crue et d’autres ouvrages annexes, ces derniers sont nécessaires à la
protection et l'exploitation du barrage.
Evaluer les ressources en eau superficielle d’un bassin versant, aussi bien dans son
aspect quantitatif que qualitatif, exige une certaine méthodologie. Cette dernière doit
déterminer la disponibilité de la ressource en eau, et tenir compte des caractéristiques
aléatoires des paramètres hydrologiques. C’est ainsi, qu’en plus de la régionalisation, joue un
rôle important dans l’évaluation des ressources en eau.

Le présent travail concerne le dimensionnement hydraulique du futur barrage de Sidi


Khelifa que l’Agence Nationale des Barrages et Transfert projette de réaliser.
Il est structuré de deux parties: La première partie est composée de deux chapitres.
Le premier englobe les caractères généraux sur la région d’étude, la géologie du bassin
versant de l'Oued Sidi Ahmed Youcef ainsi que d’autres paramètres.
Le deuxième chapitre intitulé "Etude hydrologique " comporte 5 sous chapitres :
1. Caractéristiques du bassin versant de l’oued sidi Ahmed Youcef qui fait partie du
bassin hydrographique des côtiers Algérois.
2. Etude des précipitations qui permettra d’analyser différentes données pluviométriques
dans le but de définir la pluie moyenne sur le bassin versant ainsi que la station
représentative.

-1-
INTRODUCTION GENERALE

3. Etude des apports liquides qui est très importante pour le dimensionnement de notre
ouvrage.
4. Etude des crues, elle a pour but la détermination de l’hydrogramme de crue et la crue
de projet.
5. Etude des apports solides, le transport solide est un phénomène très fréquent en
Algérie qui diminue la durée de vie d’un barrage d’une maniéré assez rapide, cette
partie de l’étude nous permettra de déterminer le volume mort du futur barrage de Sidi
Khelifa.

La deuxième partie est composée de trois chapitres, le premier est consacré à : La


régularisation des apports en eau entrants au barrage selon la demande en eau en aval, qui a
pour but de déterminer le volume utile.
Le deuxième traite le laminage des crues qui nous permettra de déterminer le volume
de l’évacuateur de crue qui représente un élément très important dans les ouvrages d’un
barrage, suivi d’une étude économique pour évaluer le cout de l’évacuateur de crue et la
digue. Le troisième et dernier chapitre met en relief le dimensionnement de la digue et enfin
une conclusion générale.

Etant donné la difficulté d’appréhender en un si peu de temps tous les éléments qui
composent ce champ d’étude, Notre étude se limitera au dimensionnement des ouvrages cités
préalablement,

-2-
Partie 1
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1. Introduction :

Afin de pallier aux besoins en eau de la wilaya Tizi Ouzou la prospection des
ressources en eau de surface devient plus qu’une nécessité. Ainsi le barrage de Sidi
Khelifa projeté est destiné à l'alimentation en eau potable de la Ville de Tizi Ouzou et à
l'irrigation des terrains agricoles côtiers. [3]

2. Situation géographique :

Le site du barrage de Sidi Khelifa est localisé à environ 10 km à l’est de la ville


d’Azeffoune, wilaya de Tizi Ouzou, et à 2 km en amont du pont de la RN 24,
franchissant l’oued Sidi Ahmed Youcef, aux coordonnées UTM suivantes :
X = 633 869
Y = 4 080 349 [1]

Figure I.1. Zone d’étude. [4]

-3-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

3. Topographie du site du barrage et de sa cuvette :


Afin de délimiter ce bassin versant on a utilisé deux cartes topographiques :
Azeffoune Est et Djebla Ouest à l’échelle 1/25000.
Le site du barrage est une plaine avec des versants escarpés recouverts d’une
végétation assez dense de type maquis arboré. Les versants s’élèvent selon une altitude
qui varie de 24 m jusqu’à 1465m.
La topographie de la cuvette se présente sous une forme allongée avec une pente de
0,04%.

Figure I.2. Oued Sidi Ahmed Youcef. [8]

4. Contexte géologique du site du barrage et sa cuvette :

4.1.Contexte géologique local :


La région étudiée fait partie du grand ensemble géologique de l’atlas tellien qui
appartient au domaine plissée alpin.
La région du NE de la Grande Kabylie est caractérisée par un empilement
complexe de nappes de flysch, a matériel crétacé et nummulitique. Ces nappes sont
charriées surtout sur les zones externes du TeIl (c.-à-d. au Sud de la dorsale Kabyle,
mais aussi dans le domaine Nord-Kabyle auquel appartient cette région.

-4-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

La vallée de l'oued Sidi Ahmed Youcef coupe sur deux tiers de sa longueur le
flysch de Port Gueydon correspondant à la localité d’AzeFfoun. Ce flysch est constitué
d’une série continue gréso-pélitique de 550- m d’épaisseur environ, comprenant des
terrains crétacés (Albo Aptien, Sénonien], paléocènes, éocènes (Yprésien-Lutétien
Supérieur), oligocènes et miocènes-inférieur (Stampien- Aquitanien}.
La zone autour du site du barrage est située sur l‘oued Sidi Ahmed Youcef à
l’intérieur de la Grande Kabylie représentée surtout par les formations de flysch de la
période du Crétacé-oligocène avec une tectonique très complexe.
Les massifs côtiers de la région d’Azeffoune, Ait Aahouna, Cap Sigli, jusqu’à
Azazga vers le sud sont constitués de terrains allochtones de type flychs, recouverts par
endroits, par le numidien argilo-gréseux. Ces flyschs (massyliens et mauritaniens) sont
en position nord-kabyle par rapport à la chaine calcaire du Djurdjura. La fragilité des
terrains qui les constituent, à dominance pélitique, et leur mode de mise en place
(charriage, écaillage, plissement) leur confèrent une structure tectonique complexe. A
l’échelle de la cuvette du barrage de Sidi Khelifa, cette complexité est accentuée par la
présence d’une dense végétation et des recouvrements superficiels qui masquent une
grande partie des flyschs sub-affleurants. [3]

4.2.Contexte géologique du site


Le site du barrage est situé à proximité de la jonction entre la vallée étroite et de la
basse plane alluviale constituant toutes les deux l'oued Sidi Ahmed Youcef. Au droit du
site, la rivière coule vers le nord, puis change de direction (écoulement du SO vers le
NE)
L’oued Sidi Ahmed Youcef est caractérisé par deux grands ensembles
morphologiques : la plaine alluviale basse, de 500 à 1000 m de largeur, orientée NE –
SO, et située en aval du site du barrage ; et les vallées plus étroite de 150 à 200 m de
largeur, d’orientation Nord – Sud. [3]
Ces ensembles morphologiques sont caractérisés par une structure tectonique
complexe, marquée par de nombreux charriages, écaillages, et plissements.
Les pentes régulières des versants du bassin témoignent de leur stabilité, à
l’exception des deux zones de glissement observées aux endroits suivants :

 En rive droite de l’Oued Sidi Ahmed Youcef.


 En amont de la cuvette, sur la rive gauche de l’Oued Sidi Ahmed Youcef.
La série stratigraphique observée est représentée de la base vers le sommet par :
- Le flysch massylien, quartzito-pélitique, d’âge crétacé,
- Le flysch maurétanien, gréso-pélitique et calcaro-gréseux, d’âge crétacé-éocène,
- Des grès du Numidien,
- Des éboulis de grès numidiens,
- Des colluvions et cônes de déjection,
- Des terrasses alluviales. [2]

-5-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

5. Climat de la région :

Le climat de la région fait partie du bassin méditerranéen et subit l’influence de


celui-ci. Il est caractérisé par une saison froide relativement tempérée, durant
laquelle des perturbations cycloniques apportent - surtout sur les reliefs - des pluies
souvent substantielles suivies d'une période chaude, sèche et à atmosphère calme.
[5]

6. Géotechnique et zones d'emprunt :

6.1. Géotechnique du site :


La région du Nord-Est de la Grande Kabylie, où est situé le site du barrage, est
caractérisée par un empilement complexe de nappes charriées de flysch, à matériel
crétacé et nummulitique.
Les roches affleurant dans le réservoir ont été décrites comme peu perméables,
suite aux essais de perméabilité Lugeons, surtout dans le complexe marno-calcaire. De
plus, il n'a pas été effectué assez d'essais de perméabilité dans les sols alluvionnaires du
lit de l'oued.

6.2.Matériaux de construction :
La diversité des roches identifiées dans la cuvette du barrage et dans la plaine
côtière, permet de donner une estimation qualitative des formations susceptibles d'être
réutilisées comme matériaux de construction de cet ouvrage, en admettant que celui-ci
sera conçu en remblai.
6.2.1. Matériaux de recharge :
Deux formations lithologiques peuvent être retenues pour les parements amont et
aval de la clique :
 Les terrasses alluviales localisées dans la cuvette du barrage.
 Les colluvions et cônes de déjection, formes de débris anguleux de flysch
(éléments gréseux, pelitiques et marno-calcaires, enrobés dans une matrice
argilo limoneuse). Ces colluvions se développent, suivant des épaisseurs très
variables, au pied des versants de la cuvette et de la plaine côtière.

6.2.2. Matériaux pour enrochement et rip rap :


Les matériaux pour enrochements et rip rap ont deux sources potentielles: Les gros
blocs alluvionnaires en amont du barrage, ou bien des sites d'affleurement rocheux.
Les alluvions grossières sont représentées par de gros blocs arrondis, de 20 à 50cm
de diamètre, qui tapissent le lit mineur de l’oued Sidi Ahmed Youcef sur toute la
longueur de la cuvette. Ces blocs sont constitués de grès dur, souvent quartzitique, en
grande proportion (70 à 80%), et de calcaire. La matrice sableuse y est rare. Leur
utilisation est envisageable comme enrochement et en particulier comme rip rap.

-6-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Les quantités existantes, sont suffisantes. Les galets et blocs de moindre taille, qui
parsèment le lit mineur, dans la plaine côtière, sont utilisables comme gabionnage.
6.2.3. Matériaux pour béton :
Les alluvions grossières contenues dans la cuvette sont utilisables, âpres
concassage, pour la confection des bétons. Cependant, la dureté excessive des blocs
quartzitiques, qui sont en grande proportion, nécessite des équipements (concasseurs)
adéquats.
Les alluvions fines, sableuses, n'existent qu'en très faible proportion dans la cuvette
et sont ainsi, difficilement exploitables. Les sables sont par contre, plus répandus dans la
partie littorale de la plaine côtière, en aval de la RN24.

6.2.4. Matériaux fins pour noyau :


Ce type de matériaux est le moins répandu sur le site ou à sa proximité.
Pour ce qui concerne les matériaux fins pour noyau, deux formations géologiques
ont été considérées : les marnes grises miocènes, largement développées dans le bassin
d'Azazga-Tizi Ouzou, et les colluvions argileuses des bas piémonts de Mlata le long de
la RN 24, (bande de plusieurs kilomètres de long) a 10 - 12 km à l'ouest du site du
barrage. [2]

7. Sismicité :
La région de Tizi Ouzou est situé en zone II de la carte de zone sismique, (sismicité
moyenne). [11]
Le rapport géologique obtenu de l’ANBT fournit une étude détaillée de l'analyse
sismique réalisée pour le site du barrage. En se basant sur ces données géologiques,
tectoniques et sismiques des données, il peut être conclu que la zone où est situé le
barrage a une activité sismique modérée. [3]

8. Conclusion :
Notre zone d’étude présente des caractéristiques positives pour l’implantation du
barrage de Sidi Khelifa en raison d’une hydrologie favorable, des bonnes conditions
géologiques et de la disponibilité des matériaux de construction.

-7-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

CHAPITRE II : ETUDE HYDROLOGIQUE


1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT DE SIDI
KHELIFA :
1.1. Introduction :

Le bassin versant de Sidi Khelifa est un sous bassin du bassin des côtiers Algérois
(0209) situé dans la partie centrale du nord de l’Algérie. [6]
Ce Sous bassin d’une surface S = 202 km2 est localisé dans la wilaya de Tizi Ouzou
à environ 10 kilomètres à l’est de la ville d’Azeffoune, et à 2 kilomètres en amont du
pont de la route nationale 24 franchissant l’oued Sidi Ahmed Youcef. [1]

Figure II.1. Localisation du bassin versant de Sidi Khelifa. [6]

1.2. Les caractéristiques de forme du bassin versant de Sidi Khelifa:

1.2.1. La forme :
a. L’indice de compacité :
L’indice de compacité Kc caractérise ce phénomène. On compare le périmètre P du
bassin versant à celui, Pa, d’un cercle ayant la même surface :
P
Kc = … (1)
Pa
S P
Mais Pa = 2πR, S = πR², R=√ et Pa=2√𝜋. 𝑆 donc : Kc = √ ×0,282 … (2)
π S

Pour trouver Kc, il suffit de mesurer S au planimètre, P au curvimètre, et


d’appliquer la formule 2.

-8-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Où : KC : Indice de compacité
S : Surface du bassin versant (Km²)
P : Périmètre du bassin versant (Km) [12]

Kc = , ×

 Kc = 1, 38

KC = 1  un bassin de forme circulaire,

KC >1  un bassin de forme allongé.

Dans notre cas : Kc = 1,38  Notre bassin est alors allongé.

b. Le coefficient d’allongement :
P2
Ce coefficient est obtenu par la relation : KP=
S
Avec : P : le périmètre du bassin versant. S : la superficie du bassin versant. [12]

𝐾𝑝 =  Ca= 29, 26

1.2.2. Le relief :
Il est caractérisé par la courbe hypsométrique, Cette courbe est obtenue en portant
en abscisses l’altitude considérée et en ordonnées la surface partielle du bassin versant
pour laquelle chaque point a une côte au moins égale à cette altitude.
Elévation bornes surface entre surface en Surfaces surface
les bornes % cumulée cumulée en %

Plus de 1465 1465 0 0 0 0

1465-1000 1000 15 7,5 15 7,5

100-800 800 35 17,5 50 25

800-650 650 90 45 140 70

650-450 450 20 10 160 80

450-300 300 10 5 170 85

300-150 150 20 10 190 95

150-24 24 10 5 200 100

Tableau II.1. Tableau de la courbe hypsométrique. [3]

-9-
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

1600

1400

1200
Hauteur (m)

1000

800

600

400

200

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Surface (km2)

Figure II.2. Courbe hypsométrique.

A partir de cette courbe on détermine :

 L’altitude maximale : HM = 1465 m.

 L’altitude minimale Hm = 24 m.

 L’altitude moyenne H=710 m.

 H95% = 150 m.

 H5% = 1100m.
1.2.3. Le réctangle équivalent :
Ce paramètre facilite la comparaison entre les bassins versants du point de vue de
leur influence sur l’écoulement.
Il s’agit d’une transformation purement géométrique dans laquelle: le contour du
bassin devient un rectangle de même périmètre, les courbes de niveau sont des droites
parallèles à la largeur du rectangle, l’exutoire est un des petits côtés du rectangle.
Les dimensions sont tirées comme suit :
P
Kc= 0,282 , et P = 2(L+1)
√S
c√ c√
Par conséquent, on a : P = ,
= 2(L+l), ce qui donne : 2(L+l) ,
=0
c√
En multipliant cette équation par L, on obtient : 2L2 + (2L.l)  ,
=0

- 10 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

c√
C’est-à-dire : 2L2  ,
+ 2S = 0 → équation du second degré en L de type
 c√
ax2+bx+c = 0, ou : a = 2, b = , et c = 2
,

En remplaçant on obtient :

 2   2 
L = Kc S 1  1   1.12   et l = Kc S 1  1   1.12  

1.12 
 Kc    1.12 
 Kc  
 

Avec : Lr Longueur du rectangle équivalent en [Km].


lr Largeur du rectangle équivalent en [Km]. [12]

Lr =
, ×√
,
× +√ −
,
,
 Lr = 27, 75 km

lr =
, ×√
,
× −√ −
,
,
 lr = 7,28 km

Elévation Surface de surface en % Largeur de


l’intervalle (km2) l'intervalle (Km)

Plus de 1465 0 0 0

1465-1000 15 7,5 2,08

100-800 35 17,5 4,86

800-650 90 45 12,49

650-450 20 10 2,78

450-300 10 5 1,39

300-150 20 10 2,78

150-24 10 5 1,39

Tableau II.2. Tableau de la largeur des intervalles du rectangle équivalent.

- 11 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Figure II.3. Le rectangle équivalent.

1.2.4. Les indices de pente :


a. Indice de pente de Roche :
C’est la moyenne de la racine carrée des pentes mesurées sur le rectangle équivalent, et
pondérée par les surfaces comprises entre 2 courbes de niveau Hi est Hi-1.

1 n
Ip   Si H i  H i1 
L i

L : longueur de rectangle équivalent [m].


Si : surface partielle (%) comprise entre 2 courbes de niveau consécutives Hi et Hi-1. [12]

12
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Elévation surface entre surface en Dénivelé Si (Hi-Hi_1) S i hi  hi 1 


les bornes %

1465-1000 15 7,5 465 3487,5 59,06

1000-800 35 17,5 200 3500 59,16

800-650 90 45 150 6750 82,16

650-450 20 10 200 2000 44,72

450-300 10 5 150 750 27,39

300-150 20 10 150 1500 38,73

150-24 10 5 126 630 25,1

 = 336,32

Tableau II.3. Données pour le calcul de Ip.

Ip =
√ ,
,
×
 Ip = 2,02 m/m

b. Indice de pente global :


C’est le rapport de dénivelée pour les fréquences de 5% et 95% et la longueur de
rectangle équivalente.
H 5%  H 95%
Ig 
L

Avec : L : longueur du rectangle équivalent. [12]

Ip =

,
,
 Ig = 34,23 m/km

c. Indice de pente moyenne :


C’est le rapport entre la dénivelée et la longueur de rectangle équivalent.

 H max  H min
Ipm  
L L

Avec : L : longueur du rectangle équivalent. [12]



Ipm =
,
 Ipm = 51, 93 m/km, Ipm= 5%

13
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

d. La dénivelée spécifique :
Elle sert à comparer les indices de pentes du bassin de superficie différentes, d’après la
deuxième classification de l’O.R.S.T.O.M appliquée à tout basin quelle que soit sa surface.
Elle est donnée par la formule suivante :

Ds  Ig S [12]

Ds = , ×√  Ds= 486,50
R1 Relief très faible DS<10m

R2 Relief faible 10< DS <25m

R3 Relief assez faible 25< DS <50m

R4 Relief modéré 50< DS <100m

R5 Relief assez fort 100< DS <250m

R6 Relief fort 250< DS <500m

R7 Relief très fort DS >500m

Tableau II.4. Classification O.R.S.T.O.M (type de relief). [12]

D’après le tableau ci-dessus, notre bassin présente un relief fort.

14
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

1.3. Les caractéristiques physiographiques du bassin versant :

Figure II.4. Réseau hydrographique du bassin versant de Sidi Khelifa. [6]

1.3.1. La densité de drainage :


C’est le rapport entre la longueur totale de tous les cours d’eau et la superficie du bassin
versant.

Dd = l i

s
n

L
i 1
i
: La longueur totale de tous les cours d’eau.

S : superficie du bassin versant. [12]

Dd =
,
 Dd = 0,78 km/km2

Chaque kilomètre carré de notre bassin versant contient 0,78 km de cours d’eau, donc
notre bassin est bien drainé.

15
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

1.3.2. La densité des talwegs élémentaires :


C’est le rapport entre le nombre des canaux d’écoulement d’ordre 1 et la superficie du
bassin versant
N1
F1 
S

N1 : nombre d’affluent d’ordre 1.


S : surface du bassin versant. [12]

F =  F1= 0,32 talweg par km2

1.3.3. Coefficient de torrentialité :


Ct = DdF1 , Ct = 0, 78 × 0, 32  Ct = 0, 25 km-3
D’après les résultats obtenus ci-dessus, on peut conclure que le chevelu hydrographique est
dense, ce qui confirme que notre bassin est bien drainé.

1.3.4. Temps de concentration :


a. Définition :
On appelle temps de concentration d’un bassin, la durée nécessaire pour qu’une goutte
d’eau tombant sur le point « hydrologiquement » le plus éloigné de l’exutoire atteigne celui-
ci. Le calcul du temps de concentration intervient dans l’estimation des paramètres
nécessaires au dimensionnement du barrage et des ouvrages annexes, sa sous-estimation peut
avoir des conséquences fâcheuses quant à la sécurité des différents ouvrages hydrauliques.
[12]

b. Calcul du temps de concentration :


Son estimation est faite par des formules empiriques.

 Formule de Giandotti :
4 S  1,5L
TC 
0,8 H

S : surface du bassin versant [Km2].


L : longueur du thalweg principal [Km].
ΔH : différence entre l’altitude moyenne et minimale [h].
ΔH = Hmoy- Hmin [12]
√ + , ×
Tc =
, √ −
 Tc = 4, 36 h

16
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

 Formule de Ventura:
S
TC  0,1272
Im

Im : pente du cours d’eau [m/km2].


S : surface du bassin versant [km2]. [12]

Tc = , ×
,
 Tc = 0,25h

 Formule de Turaza :
3
S .L
TC  0,108
Im

Tc = temps de concentration [h].


S = surface du bassin versant [km2].
L= longueur de talweg principale [km].
Im = pente moyenne du cours d’eau principale [12]

√ ×
Tc = , ×  Tc = 2, 68h
√ ,

 Formule Algérienne :

Tc = 0, 0055.S + 0, 1657.L + 0,0078ΔH + 0,821


S = surface de bassin versant [km²].
L = longueur de cours d’eau principal [km].
ΔH = différence entre l’altitude moyenne et l’altitude minimale du bassin versant [m].
[12]

𝑇𝑐 = , × + , × +( , × − )+ ,  Tc =
11,59 h

17
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

 Formule de SCS (Soil conservation service, USA) :

0.385
 0.87 L3 
TC   
 H 

L : longueur du thalweg principal [km].


H: Hmax – Hmin [12]

, × ,
Tc =  Tc = 2,48 h

c. Tableau récapitulatif :
Formules TC [h]

Giandotti 4, 36

Ventura 0,25

Turaza 2, 68

Algérienne 11,59

SCS 2,48

Tableau II.5. Différentes valeurs du temps de concentration.

On prend la moyenne des formules de Gianodtti, Turara et SCS car leurs valeurs se
rapprochent contrairement à celles des formules de Ventura et l’Algérienne.

Tc= 3 h
Le traçage par coloration ou par des produits chimiques reste le moyen le plus exacte
pour calculer le temps de concentration, cela dit il faut que les cours d’eau soient permanents
pour pouvoir effectuer cette méthode.

1.3.5. Vitesse de ruissellement :


La vitesse de ruissellement est déterminée par la formule suivante :

L
Vr 
TC

L : longueur du thalweg principal [km].


TC : temps de concentration [h].[12]

Vr =  Vr= 8,66 km/h  Vr = 2, 40 m/s


18
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

1.4. Conclusion:
D’après les paramètres calculés on peut conclure que notre écoulement sera assez fort sur
une pente importante ce qui peut engendrer une érosion du sol. On déduit aussi que les crues
qui surviendront seront assez dangereuses.

Désignation Symboles Unités Valeur

Superficie S Km² 202

Périmètre P Km 70

Longueur du thalweg
L Km 33
principal

Indice de compacité Kc 1,38

Coefficient d'allongement KP 29,26

Longueur Lr Km 27, 75
Rectangle
équivalent largeur lr Km 7,28

maximale Hmax m 1465


Altitudes

moyenne Hmoy m 710

minimale Hmin m 24

Indice de pente de Roche Ip m/m 2,02

Indice de pente globale Ig m/Km 34,23

Indice de pente moyenne Im % 5

densité de drainage Dd Km/km2 0,78

Coefficient de torrentialité Ct Km-3 0,25

Temps de concentration TC h 3

Vitesse de ruissellement Vr Km/h ; m/s 8,66 ; 2, 40

Tableau II.6. Tableau récapitulatif des résultats.

19
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

2. ETUDE DES PRECIPITATIONS :

2.1.Introduction :
L’étude des précipitations dans un bassin versant consiste à traiter les données
pluviométriques et a pour but de déterminer la pluie moyenne annuelle et les pluies
fréquentielles sur le bassin versant. Elle permet aussi de choisir la station pluviométrique la
plus représentative du bassin versant.

2.2. Présentations des données pluviométriques :


Nous avons obtenu de l’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH)les données
pluviométriques de toutes les stations existantes dans et aux alentours du bassin versant de
Sidi Khelifa qui sont au nombre de 5. Ces stations pluviométriques sont présentées dans le
tableau ci-dessus :

Stations Code ANRH X(km) Y(km) Z(km) Durée


pluviométriques disponible
Yakourene 020902 655.2 382.15 820 1980-2014
Tagma Pépinière 020909 660.25 382.95 950 1980-2013
Tala Gassi 020918 654.6 389.45 560 1991-2012
Aguemoune 020919 687.15 385 600 1991-2012
Timri Mahmoud 020920 670.5 382 960 1991-2003
Tableau II.7. Caractéristiques des stations pluviométriques. [6]

Figure II.5. Positionnement des stations pluviométriques. [6]

20
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

2.3. Critique et homogénéité des données pluviométriques :


L’utilisation de méthodes statistiques exige que les séries étudiées soient homogènes,
c’est-à-dire : tous les éléments de la série doivent êtres aléatoires et proviennent de la même
population.
C’est pourquoi avant d’utiliser les données des stations pluviométriques il faut détecter
toutes anomalies existantes dans ces séries.
Ces anomalies sont dues à l’une des causes suivantes :

 Une modification de l’appareillage ou de l’environnement du pluviomètre.


 Un déplacement de pluviomètre.
 Un changement de l’observateur.
 Des erreurs de transcription, etc.
L’utilisation des méthodes statistiques et graphiques est donc le moyen le plus sûr et le
plus efficace pour détecter ces anomalies.
Nous utilisons le test de WILCOXON sur les séries d’observations des stations retenues pour
vérifier leurs homogénéités. [12]

 Test de WILCOXON :
Soit une série d’observations de longueur N à partir de laquelle on tire deux échantillons
X et Y tels que N1 et N2 sont respectivement les tailles de ces échantillons, avec N= N1 + N2
et N1<N2.
On classe ensuite les valeurs de notre série par ordre croissant. Par la suite, nous ne nous
intéresserons qu’au rang de chacun des éléments des deux échantillons dans cette série. Si une
valeur se répète plusieurs fois, on lui associe le rang moyen correspondant.
On calcule ensuite la somme Wx des rangs des éléments du premier échantillon dans la
série commune classée : Wx = Rang x
Wilcoxon a montré que, dans le cas où les deux échantillons X et Y constituent une série
homogène, la quantité Wxest comprise entre deux bornes Wmax et Wmin, données par les
formules suivantes:
W min 
N1  N 2  1  Z N1N 2  N1  N 2  1
1/ 2
2 12

Z1/ 2 : représente la valeur de la variable centrée réduite de la loi normale correspondant


à 1-α/2 (au niveau de confiance de 95% nous avons Z1/ 2 = Z10.96 / 2 = Z 0.025 =1.96)

Wmax = (N1 + N2 +1)×N1 –Wmin [12]


Nous allons utiliser le test de WILCOXON pour vérifier l’homogénéité des séries des
pluies annuelles des stations Yakourene,(020902), Tagma Pépinière(020909), Tala
Gassi(020918) Aguemoune, (020919), Timri Mahmoud(020920)au niveau de signification de
5%.
21
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Les calculs et les résultats de ce test pour une des stations (station de Yakourene) sont
représentés dans le Tableau II.8 suivant du test de WILCOXON :

XuY
Année Ordre X Y XuY classé Rand de X Origine
mesuré
1980 1 1259,1 1259,1 1174,3 631,9
1981 2 1042,4 1042,4 696 696
1982 3 1078,1 1078,1 1663 717,9 X 3
1983 4 1207,3 1207,3 988,3 806,4 X 4
1984 5 1360,5 1360,5 831,6 829,4 X 5
1985 6 1144,6 1144,6 968,3 831,6
1986 7 1342,4 1342,4 631,9 890,3 X 7
1987 8 829,4 829,4 1700,4 968,3
1988 9 890,3 890,3 1256,3 988,3
1989 10 717,9 717,9 1066,9 990,6
1990 11 1163,2 1163,2 990,6 1024,1 X 11
1991 12 1024,1 1024,1 1232,5 1033,2 X 12
1992 13 1033,2 1033,2 1196,8 1042,4 X 13
1993 14 806,4 806,4 1374,9 1066,9
1994 15 1173,4 1173,4 1154,6 1078,1 X 15
1995 16 1174,3 1334,5 1144,6 X 16
1996 17 696 1268,9 1154,6
1997 18 1663 1317,8 1163,2 X 18
1998 19 988,3 1232,8 1173,4 X 19
1999 20 831,6 1316,9 1174,3
2000 21 968,3 1196,8
2001 22 631,9 1207,3 X 22
2002 23 1700,4 1232,5
2003 24 1256,3 1232,8
2004 25 1066,9 1256,3
2005 26 990,6 1259,1 X 26
2006 27 1232,5 1268,9
2007 28 1196,8 1316,9
2008 29 1374,9 1317,8
2009 30 1154,6 1334,5
2010 31 1334,5 1342,4 X 31
2011 32 1268,9 1360,5 X 32
2012 33 1317,8 1374,9
2013 34 1232,8 1663
2014 35 1316,9 1700,4
N1=15 N2=20 N=35

22
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Wx=234 , Wmin=210,7 , Wmax=329,3


Wmin=210,7<Wx=234<Wmax=329,3 donc la série des pluies annuelles est homogène.
[12]

2.4.Comblement des lacunes et extension des séries d’observation :

2.4.1. Comblement des lacunes des séries pluviométriques:


Pour le comblement on utilise la méthode de la régression linéaire. Cette méthode
consiste à estimer les valeurs manquantes d’une série pluviométrique lacunaire à partir des
observations d’une autre station (homogène). Pour que cette méthode soit efficace, il faut que
les variables confrontées suivent une loi normale et que le coefficient de corrélation entre les
deux séries soit élevé (r > 0.85). La mesure de corrélation entre deux variable X et Y peut
être obtenue à partir du coefficient de corrélation :

n  XiYi    Xi   Yi 
n n n
i 1  i 1  i 1 
r
2 2
   Xi  n  Yi     Yi 
2 n n 2 n
n  Xi
 i 1   i 1   i 1 

Le coefficient de corrélation linéaire varie entre -1et +1, plus les points sont étroitement
alignés selon une droite, plus la valeur du coefficient de corrélation sera élevée et
s’approchant de + 1 ou - 1 selon le cas. On estime la variable Y à partir de la variable X grâce
à l’équation de la droite de régression : Y=aX+b.
Y : valeur estimée
a: La pente de la droite de régression
b: L’ordonnée à l’origine de la droite de régression

n XiYi   Xi  Yi 
a ; b  y  ax
n Xi 2   Xi 
2

Avec : n  Taille de l’échantillon

X 
 Xi : Moyenne de X. Y
 Yi : Moyenne de Y. [13]
n n

23
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Le calcul se fait par le logiciel HYDROLAB. On prend pour exemple la régression


linéaire simple des stations Yakourene (020902) et Tala Gassi (020918) :

Régression linéaire simple


Y X
Moyenne 1204,1 1228,96
Ecart-type 308,6 318,5
Coefficient de corrélation r= 0,9
Nombre de couples n= 19

Y = 0,8 X+ 191

Variables à expliquer explicatif Y


Observations Y X le plus probable
5 692 760,6 818,0
10 776 759,3 816,9
2 834,6 889,7 924,4
13 968 1333,8 1290,5
1 1005,6 1092,6 1091,7
8 1013 963,9 985,6
3 1062,5 1211,3 1189,5
9 1138 1028,3 1038,7
14 1160,5 1226,1 1201,7
18 1162,5 1417,8 1359,7
15 1227,4 1271,2 1238,9
16 1264,7 1201,3 1181,3
12 1272,5 1425,6 1366,2
7 1335,4 1285,6 1250,8
19 1339 1046,9 1054,0
17 1466 1425,1 1365,8
4 1518,7 1178,5 1162,5
11 1816,3 2040,5 1873,1
6 1824,8 1792,1 1668,3

Valeurs de Y
X le plus prob.
191,01

Tableau II.9. Tableau représentatif de la régression linéaire simple entre les stations de
Yakourene et de Tala Gassi.

24
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Regression linéaire simple


1850

1650

1450
Station de Tala Gassi

1250

1050

850

650

450

250

50
700 900 1100 1300 1500 1700 1900 2100
Station de Yakourène
Figure II.6. Droite de régression linéaire des stations Yakourene et Tala Gassi.

Les résultats des coefficients de corrélation pour toutes les stations sont représentés dans le
tableau ci – dessous :

Codes des 020902 020909 020918 020919 020920


stations
020902 1
020909 0,90 1
020918 0,91 0,85 1
020919 0,95 0,86 0,91 1
020920 0,98 0,92 0,97 0,98 1
Tableau II.10. Matrice des coefficients de corrélation.

2.4.2. Extension des séries pluviométriques:


Soit k le nombre de couples (x, y) communs après le comblement des séries, n le nombre
d’années de la série x. Ces valeurs peuvent se situer avant ou après les observations
communes. Soient : Xk ; Yk ; kбx ; kбy : les moyennes et les écarts-types déterminer à partir
𝑘𝜎
des k couples. 𝑌̂𝑗 = 𝑅𝑘 (𝑋𝑗 − 𝑋𝑘) + 𝑌𝑘, k < j ≤ n , j : année à étendre.
𝑘𝜎

L’extension de Y à partir de X se fait selon l’équation 𝑌̂j sur 𝑛́ années calculées comme
𝑘 − 𝑘− 𝑘²
suit : 𝑛́ = 𝑘⁄𝐸 avec : 𝐸= + −𝑛 𝑘−

E est défini comme l'efficacité de l'extension.


Les résultats du comblement et de l’extension des six stations sont représentés dans le
tableau suivant. Les valeurs en bleu sont les valeurs obtenues par le comblement, et celles en
rouge sont obtenues par l’extension. [13]

- 25 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Années Station Tala Station Station


Gassi(020918) Aguemoune Timri
090819 020920
1980
1981
1982
1983 1169,7
1984 1318,3
1985 1231,2 949,5 1108,9
1986 1424,1 1110,6 1300,7
1987 923,8 692,8 803,2
1988 983,2 742,4 862,3
1989 815 602 695
1990 1249,4 964,6 1126,9
1991 1113,7 851,4 992,0
1992 1092,6 1061,6 1061,646
1993 889,7 585 585
1994 1211,3 865,5 865,5
1995 1178,5 937,2 937,2
1996 760,6 552,5 552,5
1997 1792,1 1286,4 1286,4
1998 1285,6 873,5 873,5
1999 963,9 637,7 637,7
2000 1028,3 779 779
2001 759,3 489,6 489,6
2002 2040,5 1346 1346
2003 1425,6 1039 1217,218
2004 1333,8 981,1 1033,538
2005 1226,1 927,5 959,542
2006 1271,2 883,9 1194,137
2007 1094,708 1083,7 1159,515
2008 1238,969 1396,512 1332,236
2009 1201,3 840,8 1118,589
2010 1425,1 1026,9 1293,057
2011 1417,8 1097,9 1229,438
2012 1046,9 1104,5 1276,861
2013 1317,2 1021,3 1194,428
2014 1399,3 1089,8 1275,988
Tableau II.11. Résultats du comblement et l’extension.

- 26 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

2.5. Evaluation de la pluie moyenne :


L’évaluation de la pluie moyenne nous permettra de choisir la station représentative du
bassin pour calculer les averses de n’importe quelle période de retour. Il existe plusieurs
méthodes d’estimation parmi celle-ci on distingue :
- La moyenne arithmétique.
- La méthode analytique.
- La méthode de THIESSEN.
- La méthode des deux axes. [12]

2.5.1. La moyenne arithmétique :


Cette méthode est la plus simple, elle consiste à calculer la moyenne arithmétique des
valeurs obtenues aux stations étudiées.
La tranche d’eau moyenne tombée, calculée d’une façon arithmétique d’après la formule :

P
 Pi
n

P : Lame d’eau moyenne tombée sur le bassin (mm).


Pi : lame d’eau annuelle tombée à la station i (mm).

n : Nombre de stations prise en compte dans l’étude [12]


, + , + , + , + ,
P = , P =1067,13 mm

2.5.2. La méthode des polygones de THEISSEN :


Cette méthode permet d’estimer la pluie moyenne du bassin en prenant en considération
chaque valeur des stations pluviomètres pondérés par leurs surfaces, ces surfaces sont
délimitées par les polygones dans le bassin d’étude. Son procédé est de relier les points
d’intersection des médiatrices de chaque droite du triangle formé par trois stations adjacentes
en formant des polygones qui divisent la surface totale du bassin versant. Les polygones ne
doivent pas se superposer, ils doivent être adjacents.
∑ 𝑆𝑖𝑃𝑖
𝑃 =
𝑆
Avec :

P= Précipitation moyenne sur le bassin.


S = Aire totale du bassin = (∑Si).
Pi = Précipitation enregistrée à la station i.
Si = Superficie du polygone associer à la station i. [12]

- 27 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Figure II.7. Méthode des polygones de THEISSEN.

Station Pluies (mm) Surfaces (km²) Pi*Si


020902 1127,7 18,35 20693,3
020909 1199,6 50,96 61155,6
020918 1228,96 69,22 85068,6
020919 912,5 16,31 15029,7
020920 1027,4 36,70 37705,6

Tableau II.12. Répartition des pluies moyennes des stations pluviométriques selon leurs
surfaces

,
P = P = 1087,39mm

- 28 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

2.5.3. La méthode des deux axes :


Cette méthode permet de calculer la moyenne des précipitations sur un bassin versant en
tenant compte des distances des différentes stations par rapport au centre de gravité du bassin.
On commence par tracer le segment de droite AB va de l’exutoire au point le plus éloigné
suivant le cours d’eau principal et situé sur la limite du bassin versant. On trace ensuite le
premier axe qui est formé par la médiatrice CD du segment AB. CD est appelé l’axe mineur.
Le second axe ou axe majeur est la médiatrice EF de l’axe mineur CD. Le coefficient de
pondération de chaque station est égal :
i
Yi=∑k [12]
i= i

Figure II.8. Méthode des deux axes.

Station pluviométrique 020902 : L11=SP02-A, L12=SP02-F, L13 = AF


Station pluviométrique 020909 : L11=SP09-A, L12=SP18-E, L13 = AE
Station pluviométrique 020918 : L11=SP18-F, L12=SP18-A, L13 = AF
Station pluviométrique 020919 : L11=SP19-A, L12=SP19-D, L13 = AD
Station pluviométrique 020920 : L11=SP20-A, L12=SP20-D, L13 = AD

- 29 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Stations L11 L12 L13 Bi (°) Yi Pi (mm) Pi.Yi(mm)


(Km) (Km) (Km)
20902 10,5 7,6 11,3 75,52 0,24 1127,7 270,84
20909 10 8,2 4,6 27,13 0,09 1199,6 103,50
20918 6,9 7,4 11,3 104,48 0,33 1228,96 408,35
20919 17,5 18,8 10 31,79 0,10 912,5 92,25
20920 10,5 7,6 11,3 75,52 0,24 1027,4 246,75
= 314,44 =1121,70

Tableau II.13. La méthode des deux axes.

k : nombre de stations SPi numérotées de 1 à k.

La pluie moyenne calculée par la méthode des deux axes est égale à la somme des pluies
de chaque pluviomètre Pi multipliées chacune par son coefficient de pondération Yi.

P = Yi Bi [12]
P = 1121,70 mm

2.5.4. Récapitulation des résultats :


Les valeurs des précipitations moyennes annuelles obtenues par les différentes
méthodes sont résumées dans le tableau suivant :

Méthodes Pluie moyenne


Arithmétique 1067,13
THEISSEN 1087,39
Les deux axes 1121,70
Tableau II.14. Tableau récapitulatif des précipitations moyennes.

2.5.5. Conclusion :

On prend la valeur de la moyenne entre le résultat obtenu par la méthode arithmétique


et la méthode de THEISSEN car c’est les méthodes les plus utilisées au monde et les
plus fiables, de plus les deux résultats se rapprochent.

, + ,
P = , P = 1077,53 mm

- 30 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

2.6. Estimation des pluies journalières maximales :

Le but de l’étude fréquentielle des pluies journalières maximales de la station


représentative est l’estimation des valeurs limites atteintes pendant une période de retour
donnée. Ceci nous mène à chercher une loi d’ajustement la mieux adaptée à la distribution des
pluies.
Nous allons utiliser les lois d’ajustements les plus acclimatées à la région
méditerranéenne pour les valeurs extrêmes : loi de GUMBEL et la loi de log- normale.
Pour déterminer la loi qui s’ajuste le mieux à notre série, on applique le test de
KOLOGROV-SMIRNOV pour conclure de la propriété de l’ajustement. [12]

2.6.1. Le choix de la station la plus représentative :


Le choix de la station pluviométrique de Yakourene (020902), comme représentative de
la pluie sur bassin de l’oued Sidi Ahmed Youcef, a été basé sur le raisonnement suivant :

 Elle se trouve dans le bassin versant de l’oued Sidi Ahmed Youcef.


 Son altitude (H=820m) est celle qui se rapproche le plus de l’altitude moyenne du
bassin versant (H=710m).
 La station de Yakourene a pour valeur de pluie moyenne (Pmoy = 1127,7mm) assez
proche de la pluie moyenne du Bassin versant (1077,53 mm).

2.6.2. Ajustements statistiques :


Les ajustements seront faits en utilisant le logiciel HYDROLAB appliqué à une série de
données, ce logiciel nous a permet d’avoir la droite d’ajustement ainsi que les courbes
enveloppes pour différents intervalles de confiance.

a. Ajustement à la loi de GUMBEL :


La fonction de répartition de la loi GUMBEL est :
−∝ − −
F x = e−e = e−e

y : variable réduite de GUMBEL liée à la probabilité attachée à la valeur x.


F(x) : fréquence au non dépassement (FND) de la variable x.

La valeur de la FND expérimentale égale a : FND = i − . ⁄N

L’équation de la variable réduite s’écrit :x = ⁄α y + x

⁄α = . s, x0=X-0,577 [12]

- 31 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Ajustement
à une loi de
Gumbel
Taille
n= 35 Xo= 73,28
I.C. à
g= 26,02 (en%)= 80 UGauss= 1,2817
Valeurs
de Valeurs Ordre de Fréquence Variable Valeur Valeur Borne Borne
départ classées classement expérimentale réduite expérimentale théorique inférieure supérieure
106,1 38,4 1 0,014 -1,447 38,4 35,65 23,05 44,39
63,5 40,2 2 0,043 -1,147 40,2 43,43 32,68 51,18
144,5 45,9 3 0,071 -0,970 45,9 48,04 38,29 55,27
94,5 46,3 4 0,100 -0,834 46,3 51,58 42,57 58,48
97 51,3 5 0,129 -0,718 51,3 54,59 46,14 61,25
143,5 51,4 6 0,157 -0,616 51,4 57,27 49,28 63,75
115,4 53 7 0,186 -0,521 53 59,73 52,13 66,10
55,7 55,7 8 0,214 -0,432 55,7 62,04 54,77 68,34
38,4 61,1 9 0,243 -0,347 61,1 64,25 57,25 70,51
51,3 63,5 10 0,271 -0,265 63,5 66,38 59,60 72,64
103,5 67,1 11 0,300 -0,186 67,1 68,45 61,86 74,76
67,1 67,5 12 0,329 -0,107 67,5 70,50 64,05 76,89
67,5 67,8 13 0,357 -0,029 67,8 72,52 66,18 79,03
53 80,6 14 0,386 0,048 80,6 74,54 68,27 81,20
67,8 83,2 15 0,414 0,126 83,2 76,57 70,33 83,42
80,6 84,3 16 0,443 0,205 84,3 78,62 72,37 85,70
40,2 84,6 17 0,471 0,285 84,6 80,70 74,41 88,04
97,7 88,2 18 0,500 0,367 88,2 82,82 76,46 90,46
45,9 93,2 19 0,529 0,450 93,2 84,99 78,53 92,98
107,1 94,5 20 0,557 0,536 94,5 87,23 80,63 95,60
84,3 95,6 21 0,586 0,626 95,6 89,56 82,78 98,35
46,3 96,6 22 0,614 0,719 96,6 91,99 85,00 101,26
172,3 97 23 0,643 0,817 97 94,53 87,30 104,33
61,1 97,7 24 0,671 0,920 97,7 97,23 89,70 107,61
113,3 97,7 25 0,700 1,031 97,7 100,10 92,24 111,14
96,6 103,5 26 0,729 1,150 103,5 103,20 94,94 114,96
148,6 106,1 27 0,757 1,279 106,1 106,57 97,86 119,15
97,7 107,1 28 0,786 1,422 107,1 110,29 101,06 123,79
93,2 113,3 29 0,814 1,583 113,3 114,46 104,62 129,03
51,4 115,4 30 0,843 1,766 115,4 119,24 108,67 135,06
95,6 133,6 31 0,871 1,983 133,6 124,88 113,42 142,20
133,6 143,5 32 0,900 2,250 143,5 131,83 119,24 151,04
83,2 144,5 33 0,929 2,602 144,5 140,98 126,86 162,73
84,6 148,6 34 0,957 3,128 148,6 154,66 138,19 180,25
88,2 172,3 35 0,986 4,241 172,3 183,63 162,03 217,49
Tableau II.15. Tableau de l’ajustement à la loi de GUMBEL.
- 32 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

250 Ajustement à une loi de GUMBEL

200
Pluies journalières maximales

150

100

50

0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
Variables réduites de GUMBEL

Figure II.9. Droite de l’ajustement à la loi de GUMBEL.

 Test de Kolmogorov-Smirnov :
C'est un test d'ajustement qui permet de comparer une distribution de valeurs observées à
une distribution théorique.

Avec le test de Kolmogorov-Smirnov, on cherche la valeur maximale de la valeur


absolue de la différence entre la fonction de répartition empirique FN(x) d'un échantillon de N
valeurs et la fonction de répartition théorique F(x) correspondante soit:
DN = Dmax = max | FN(x)- F(x) | [12]
On va appliquer le test de Kolmogorov-Smirnov à la série de pluies maximales
journalières de la station de Yakourene. La procédure est exposée dans le tableau ci-dessous :

- 33 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

FND FND Différences


i Xi Yi
expérimentales théorique absolues
1 38,4 0,014 -1,34 0,022 0,008
2 40,2 0,043 -1,27 0,028 0,015
3 45,9 0,071 -1,05 0,057 0,014
4 46,3 0,100 -1,04 0,060 0,040
5 51,3 0,129 -0,84 0,097 0,031
6 51,4 0,157 -0,84 0,098 0,059
7 53,0 0,186 -0,78 0,113 0,073
8 55,7 0,214 -0,68 0,140 0,074
9 61,1 0,243 -0,47 0,202 0,040
10 63,5 0,271 -0,38 0,233 0,038
11 67,1 0,300 -0,24 0,281 0,019
12 67,5 0,329 -0,22 0,287 0,042
13 67,8 0,357 -0,21 0,291 0,066
14 80,6 0,386 0,28 0,470 0,084
15 83,2 0,414 0,38 0,505 0,091
16 84,3 0,443 0,42 0,520 0,077
17 84,6 0,471 0,43 0,523 0,052
18 88,2 0,500 0,57 0,569 0,069
19 93,2 0,529 0,77 0,628 0,100
20 94,5 0,557 0,82 0,642 0,085
21 95,6 0,586 0,86 0,654 0,069
22 96,6 0,614 0,90 0,665 0,051
23 97,0 0,643 0,91 0,669 0,026
24 97,7 0,671 0,94 0,676 0,005
25 97,7 0,700 0,94 0,676 0,024
26 103,5 0,729 1,16 0,731 0,003
27 106,1 0,757 1,26 0,753 0,004
28 107,1 0,786 1,30 0,761 0,024
29 113,3 0,814 1,54 0,807 0,008
30 115,4 0,843 1,62 0,820 0,023
31 133,6 0,871 2,32 0,906 0,035
32 143,5 0,900 2,70 0,935 0,035
33 144,5 0,929 2,74 0,937 0,009
34 148,6 0,957 2,90 0,946 0,011
35 172,3 0,986 3,81 0,978 0,008
Moyenne 88,29
Ecart type 33,35
1/a 26,02
X0 73,28
Tableau II.16. Test de Kolmogorov-Smirnov.
- 34 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

On cherche dans la colonne 6 la valeur DMax, on trouve la DMax= 0,1 pour 19éme valeur.
Le tableau des valeurs de dndonne pour N = 35 et α = 0,05, c’est à dire pour une PND =
0,95, dn = 022425.
Comme DMax est inférieur à dn, on accepte l’hypothèse qu’une loi de Gumbel avec 1/ α =
26,02 et x0= 73,28 peut représenter lespluies journalières maximales au bassin versant de
l’oued Sidi Ahmed Youcef.

b. Ajustement à une loi log normale :


La fonction de répartition de la loi log - normale s’écrit:
𝑍
²⁄
𝐹 𝑥 = ∫ 𝑒−
𝜎√ 𝜋
−∞

Où z = aLog( x – x0) + b.

- 35 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Ajustement à une loi Log-normale


Taille Moy.
n= 35 log(x-xo)= 1,914940375
E.T.
xo= 0 log(x-xo)= 0,169282643 I.C. à (en%)= 80 UGauss= 1,282
Valeurs Valeurs Ordre de Fréquence Variable Valeur Valeur Borne Borne
de
départ classées classement expérimentale réduite expérimentale théorique inférieure supérieure
106,1 38,4 1 0,014 -2,190 38,4 35,01 29,25 40,23
63,5 40,2 2 0,043 -1,719 40,2 42,07 36,13 47,43
144,5 45,9 3 0,071 -1,466 45,9 46,44 40,44 51,88
94,5 46,3 4 0,100 -1,282 46,3 49,88 43,86 55,39
97 51,3 5 0,129 -1,133 51,3 52,86 46,81 58,43
143,5 51,4 6 0,157 -1,006 51,4 55,54 49,48 61,18
115,4 53 7 0,186 -0,894 53 58,03 51,95 63,75
55,7 55,7 8 0,214 -0,791 55,7 60,39 54,29 66,19
38,4 61,1 9 0,243 -0,697 61,1 62,66 56,53 68,55
51,3 63,5 10 0,271 -0,608 63,5 64,86 58,70 70,86
103,5 67,1 11 0,300 -0,524 67,1 67,02 60,82 73,14
67,1 67,5 12 0,329 -0,443 67,5 69,16 62,91 75,41
67,5 67,8 13 0,357 -0,366 67,8 71,29 64,98 77,69
53 80,6 14 0,386 -0,290 80,6 73,42 67,03 79,98
67,8 83,2 15 0,414 -0,216 83,2 75,57 69,1 82,31
80,6 84,3 16 0,443 -0,143 84,3 77,74 71,18 84,69
40,2 84,6 17 0,471 -0,071 84,6 79,95 73,27 87,13
97,7 88,2 18 0,500 0,000 88,2 82,21 75,40 89,64
45,9 93,2 19 0,529 0,071 93,2 84,54 77,58 92,24
107,1 94,5 20 0,557 0,143 94,5 86,93 79,80 94,96
84,3 95,6 21 0,586 0,216 95,6 89,44 82,11 97,81
46,3 96,6 22 0,614 0,290 96,6 92,05 84,50 100,82
172,3 97 23 0,643 0,366 97 94,81 87,00 104,02
61,1 97,7 24 0,671 0,443 97,7 97,72 89,63 107,44
113,3 97,7 25 0,700 0,524 97,7 100,84 92,41 111,13
96,6 103,5 26 0,729 0,608 103,5 104,20 95,39 115,15
148,6 106,1 27 0,757 0,697 106,1 107,87 98,60 119,57
97,7 107,1 28 0,786 0,791 107,1 111,92 102,12 124,50
93,2 113,3 29 0,814 0,894 113,3 116,47 106,03 130,10
51,4 115,4 30 0,843 1,006 115,4 121,70 110,48 136,60
95,6 133,6 31 0,871 1,133 133,6 127,87 115,68 144,38
133,6 143,5 32 0,900 1,282 143,5 135,49 122,02 154,10
83,2 144,5 33 0,929 1,466 144,5 145,56 130,29 167,14
84,6 148,6 34 0,957 1,719 148,6 160,66 142,49 187,07
88,2 172,3 35 0,986 2,190 172,3 193,03 168,00 231,08

Tableau II.17. Ajustement à la loi Log-normale.

- 36 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Ajustement à une loi Log-normale


1000
Pluies journalières maximales

100

10
-2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Variables résuites de la loi Log-normale

Figure II.10. Droite d’ajustement à la loi Log-normale.

 Test de Kolmogorov-Smirnov :
On va appliquer le test de Kolmogorov-Smirnov à la série de pluies maximales journalières de
la station de Yakourene. La procédure est exposée dans le tableau suivant :

- 37 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

FND FND Fréquences


i Pi Ln Pi Zi
expérimentales théorique absolues
1 38,4 0,0143 3,648 -1,953 0,0254 0,0111
2 40,2 0,0429 3,694 -1,835 0,0332 0,0096
3 45,9 0,0714 3,826 -1,495 0,0674 0,0040
4 46,3 0,100 3,835 -1,473 0,0704 0,0296
5 51,3 0,129 3,938 -1,210 0,1131 0,0154
6 51,4 0,157 3,940 -1,205 0,1141 0,0430
7 53 0,186 3,970 -1,126 0,1300 0,0557
8 55,7 0,214 4,020 -0,999 0,1589 0,0553
9 61,1 0,243 4,113 -0,761 0,2232 0,0197
10 63,5 0,271 4,151 -0,663 0,2538 0,0176
11 67,1 0,30 4,206 -0,521 0,3011 0,0011
12 67,5 0,329 4,212 -0,506 0,3065 0,0221
13 67,8 0,357 4,217 -0,495 0,3105 0,0467
14 80,6 0,386 4,389 -0,051 0,4797 0,0940
15 83,2 0,414 4,421 0,031 0,5122 0,0979
16 84,3 0,443 4,434 0,064 0,5256 0,0828
17 84,6 0,471 4,438 0,073 0,5293 0,0578
18 88,2 0,500 4,480 0,180 0,5716 0,0716
19 93,2 0,529 4,535 0,322 0,6262 0,0976
20 94,5 0,557 4,549 0,357 0,6396 0,0824
21 95,6 0,586 4,560 0,387 0,6506 0,0649
22 96,6 0,614 4,571 0,414 0,6605 0,0462
23 97 0,643 4,575 0,424 0,6643 0,0215
24 97,7 0,671 4,582 0,443 0,6710 0,0004
25 97,7 0,700 4,582 0,443 0,6710 0,0290
26 103,5 0,729 4,640 0,591 0,7226 0,0059
27 106,1 0,757 4,664 0,654 0,7436 0,0136
28 107,1 0,786 4,674 0,678 0,7513 0,0345
29 113,3 0,814 4,730 0,823 0,7947 0,0196
30 115,4 0,843 4,748 0,870 0,8078 0,0350
31 133,6 0,871 4,895 1,246 0,8936 0,0221
32 143,5 0,900 4,966 1,429 0,9235 0,0235
33 144,5 0,929 4,973 1,447 0,9260 0,0025
34 148,6 0,957 5,001 1,519 0,9356 0,0216
35 172,3 0,986 5,149 1,898 0,9712 0,0145
LnPi 4,41
LnPi 0,39

Tableau II.18. Test de KOLMOROROV.

- 38 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

On cherche dans la colonne 7 la valeur DMax, on trouve la DMax= 0,0979 pour 19éme
valeur.
Le tableau des valeurs de dn donne pour N = 35 et α = 0,05, c’est à dire pour une PND =
0,95, dn = 0,22425.
Comme DMax est inférieur à dn, on accepte l’hypothèse qu’une loi log - normale, ayant
pour moyenne des log la valeur 4,41 et un écart type des logs de 0,39 peut représenter les
pluies maximales du bassin versant de l’oued Sidi Ahmed Youcef.

Les résultats de test de KOLMOGROV-SMIRNOV sont résumés dans le tableau :

Loi Les valeurs de Dmax La valeur de dn donnée

GUMBEL 0,100 0,22425

Log-normale 0,0979 0,22425

Tableau II.19. Récapitulatif des résultats du test de KOLMOGOROV.

 Conclusion pour l’ajustement :


Suite à l’analyse d’ajustement on constate que la valeur de dn de la loi de log-normale est
plus faible que celle de la loi de GUMBEL, cela signifie que la valeur théorique obtenue avec
la loi de GUMBEL se rapproche le plus de la valeur réelle de la série. Pour cela nous avons
conclu que la loi Log-normale s’ajuste le mieux à notre échantillon des pluies journalières
maximales.

Les résultats des pluies journalières maximales et les pluies de courtes durées pour
différents périodes de retour sont résumés dans le tableau suivant :
b
Pc(t) = 1,13 Pjmax  t 
 24 
Avec:
Pc(t) : pluies de courtes durées en mm.
Pjmax : pluies maximales journalières en mm.
t : tempsde concentration en h.
b : Exposant climatique, b = 0,34 d’après l’ANRH,[12]

- 39 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Temps de retour T (an) 10 20 50 100 1000 10000

FND 0,9 0,95 0,98 0,99 0,999 0,9999

Valeur réduite de Gauss 1,30 1,60 2,10 2,40 3,1 3,8

Pjmaxtirée de la droite(mm) 130 160 190 210 280 362,12

Pjmax calculée(mm) 136,6 153,55 186,6 209,77 275,61 380

Pc(t) (mm) 80,60 90,60 110,09 123,76 162,61 224,2

Tableau II.20. Pluies journalières maximales pour différentes périodes de retour.

- 40 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

3. ETUDE DES APPORTS LIQUIDES :

3.1. Introduction :
Les apports annuels sont une notion fondamentale en hydrologie. C’est le volume d’eau
qui arrive en 365 jours à l’exutoire d’un bassin. Son estimation est vitale pour les calculs du
volume d'eau régularisé par la retenue d'un barrage.
La détermination de ces apports est faite de préférence en utilisant les observations
hydrométriques, quand elles existent sur le bassin versant propre du site étudié ou par
analogie avec un bassin voisin ayant la même morphologie. A défaut d’observations
hydrométriques, des modèles et des formules empiriques basées sur la pluviométrie devront
être appliqués. [8]

3.2. Estimation de l’apport moyen annuel :


Dans notre bassin versant de l'oued Sidi Ahmed Youcef, il n'y a qu'une seule station
hydrométrique (code020916), mais dont la longueur de série n'est que six ans. Ces données
sont insuffisantes pour effectuer l’estimation de l’apport moyen annuel au site du barrage,
c’est pourquoi on a utilisé les méthodes suivantes :
- Formules empiriques.
- Méthode de transposition.
- Méthode d’analogie.

3.2.1. Les formules empiriques :


Les formules empiriques sont des formules élaborées à partir de données réelles
observées dans plusieurs bassins versants différents.
Le calcul de l’apport liquide est obtenu par la formule suivante :

A=Le S
A= apport moyen annuel en hm3
Le = lame ruisselée (précipitation efficace) en m.

S = surface du bassin versant en km2 [8]

 Formule de SAMIE I :
Le = 0 ,784 (Pm - 0.232) 2 où Pm = pluie moyenne annuelle [8]
Le = 0,784(1,07753-0,232)2 Le = 0,56 m
A = 0,56×202 A = 113,12 hm3

- 41 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

 Formule de SAMIE II:


Le = Pmoy2(293-2,2 S ) [8]

Le = , × − , √ )Le = 303,89 mm

A = 0,30389×202 A= 61,39 hm3


 Formule de MEDINGER I:
Le = Pmoy2 (0, 24 –0,0014 S ) [8]

Le = , × , − , √ Le= 0,26 m
A = 0,26×202A = 52,52 hm3

 Formule de MEDINGER II:


Le=1,024(Pmoy-0,26)2 [8]

Le = 1,024(1,07753-0,26)2 Le = 0,69 m


A = 0,69×202 A = 139,38 hm3
 Formule de MAIILET-GADTIER:
2
Le = 0,6 Pmoy (1-10 -0,36Pmoy ) [8]

Le =0,39 m
2
Le = 0,6×1,07753×(1-10-0,36×(1,07753) )

A = 0,39×202 A = 78,78 hm3


 Formule de COUTAGNE :
Le = (0,164-0,00145 S ) Pmoy [8]

Le = ( , − , √ )× , )Le = 0,15 m

A = 0,15×202 A = 30,3 hm3

 Formule de l’ANRH :
2
Le = Pmoy(1-10-k×P moy ), k = a-0.01 log(s) Avec a : coefficient de sécurité
a = 0,18 condition favorable à l’écoulement
a = 0.2 condition défavorable à l’écoulement [8]
k = 0,18-0,01×log 202 k = 0,127
Le = 1,07753×(1-10-0,127×(1,07753) ) Le = 0,31 m
2

A = 0,31×202 A = 62,62 hm3

- 42 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

3.2.2. La méthode de transposition :


Pour utiliser cette méthode nous disposons de l’apport annuel de la station hydrométrique
de OUED MISSA (03-04-08) qui se trouve à 30 km en aval du barrage d’Erraguène dans la
wilaya de Jijel. [9]
On a choisi cette station car elle se trouve sur un bassin versant qui dispose de
caractéristiques et un climat semblables à ceux de notre bassin versant.

𝑺 𝜶
𝑨= 𝑨 ×{ }
𝑺
A : l’apport relatif à l’emplacement du barrage en hm3
S : la surface du bassin versant en km2
A0 : l’apport au niveau du bassin équipé de la station en hm3
S0 : la surface du bassin équipé de la station en km2
 : Coefficient géographique (pour le nord d’Algérie  =0,8)
Avec:
S = 202 km2
S0= 402 m2
A0=179,60 hm3 [9]
A= , × ,
A = 103, 6 hm3
3.2.3. La méthode analogique
Cette méthode consiste à estimer les débits d’un bassin versant de superficie connue S, à
partir d’une série des débits connus enregistrés dans un autre bassin versant de superficie S0,
si les deux bassins en question sont morphologiquement et hydrologiquement semblables
S
Elle est valable seulement si la condition suivante est satisfaite :0,5 < <2s
S0
L’apport moyen dans ce cas est obtenu par la formule suivante :
𝐒
𝐀=𝐀
𝐒
Tel que : A,A0 ,S et S0 dont des paramètres définis précédemment.
S 202
Le rapport des surfaces nous a donné :   0,51
S 0 402
La condition est vérifiée, donc on peut appliquer la méthode d’analogie. [9]
2
 202  3
A  179,60    A = 113,5 hm3
 402 

- 43 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

 Récapitulatif des résultats obtenus :

Méthodes A (hm3)
Formule de SAMIE I 113,12

Formule de SAMIE II 61,39

Formule de MEDINGER I 52,52

Formule de MEDINGER II 139,38

Formule de MAIILET- 78,78


GADTIER
Formule de COUTAGNE 30,3

Formule de l’ANRH 62,62

Méthode de transposition 103, 6

Méthode analogique 113,5

Tableau II.21. Récapitulatif des apports liquides

 Conclusion :
L’apport moyen annuel sur le bassin versant de l’oued Sidi Ahmed Youcef est de
52,52hm3, cette valeur est donnée par la formule de MEDINGER I qui donne un apport
annuel qui se rapproche de l’apport annuel de la station de Tifezouine (020916) d’une série de
6 ans et qui est égale à 54,77 hm3 base sur des données réelles.

3.3.Caractéristiques de l’écoulement :
3.3.1. La lame d’eau ruisselée :
A
Le =
S
Avec A : l’apport moyen annuelen hm et S : la surface du bassin versant en S2 [9]
3

,
Le =  Le = 0,26 m

3.3.2. Le coefficient de ruissellement :


, ×
Cr = Pmo
e
[9] Cr =
,
 Cr = 0,24

3.3.3. Le coefficient d’écoulement :

Le ,
Ce= × 100 [9] Ce =
,
× Ce = 24,13%
Pmoy

- 44 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

4. ETUDE DES CRUES :

4.1. Introduction :
Une crue est une augmentation brutale du débit quel que soit ce débit ou la période durant
laquelle le débit dépasse le débit moyen annuel. L’intérêt de la détermination du débit
maximum probable des crues d’un cours d’eau, est de dimensionner certains ouvrages, tel que
les réseaux d'assainissement, les ouvrages de protection, les évacuateurs de crues des
barrages, la hauteur des digues de protection contre la crue maximum probable à laquelle ces
ouvrages devront faire face. [8]

4.2. Données disponibles :


Les données hydrométriques de la station de Tifezouine (020916) qui se trouve sur le
bassin versant de Sidi Khelifa sont présentées dans le tableau suivant

Station Tifezouinz(020916)
Années Débit Hauteur (mm) heure
3
maximum(m /s)
1990 96,45 285 17h00
1991 60,54 222 6h45
1992 101,58 294 2h00
1993 77,64 252 13h00
1994 51,99 207 23h30
1995 130,60 332 15h00
1996 47,08 198 16h15
1997 113 310 12h00
1998 171,80 330 16h00
1999 342,206 470 12h00
2001 362,66 392 08h30
Tableau II.22. Données de la station hydrométrique de Tifezouine. [6]

4.3. Détermination des débits maximum de crue :


Le calcul des débits des crues se fera par deux méthodes :

 Les méthodes empiriques.


 Ajustement statistique de la série des débits de pointe.

On dispose d’une série d'observations hydrométriques sur l’Oued Sidi Khelifa d’une
durée de 11 ans. Cela reste insuffisant pour déterminer le débit maximum des crues
probables. Cela a suscité l’utilisation de nombreuses formules pour le calcul du débit
maximum de crue probable d’après les caractéristiques essentielles (superficie, pluviométrie,
fréquence des crues,) de notre bassin versant.
Ces formules sont basées sur l’analyse des données recueillies au niveau du bassin
versant étudié.
- 45 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

4.3.1. Les méthodes empiriques :

 Formule de GIANDOTTI :
C  S  Pct H moy  H min 2
1

Qmax 
4 S  1,5L
Avec :
C : Coefficient topographique variant entre 66 et 170, on prend C = 110.
S : Superficie du bassin versant en km².
PCt : Précipitation de probabilité P% correspondant à un temps de concentration en m,
(pluie de courte durée).
Hmoy : Altitude moyenne en m.
Hmin : Altitude minimale en m.
L : Longueur de thalweg principal en m. [8]
× ×Pct× −
Q ma =
√ + , ×
Qmax = 6071,71 Pct
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

Période de retour
T (an) 10 20 50 100 1000 10000
Pc(t) (mm) 80,60 90,60 110,09 123,76 162,61 224,2

Qmax(m3/s) 489,38 550,1 668,43 751,43 987,32 1361,28

Tableau II.23. Débits maxima des crues de différentes périodes de2retour (Formule
GIANDOTTI.

 Formule de TURAZA :
P (%).S .C
Qmax= 0
3,6.TC
Avec :
P0(%) : Pluies maximales journalières de fréquence donnée(Pjmax) en mm.
S : Superficie du bassin versant en km².
C : Coefficient de ruissellement selon Chaumont pour différentes périodes de retour.
TC : Temps de concentration en h.
P % × ×
Qmax =
, ×
[8]  Qmax =18,70. P0(%).C
Les résultats de la méthode sont représentés dans le tableau suivant :

Périodes de retour T(ans) 10 20 50 100 1000 1000


Coefficient de ruissellement 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
P0(%) (mm) 136,6 153,55 186,6 209,77 275,61 380
Qmax (m3/s) 1021,77 1148,55 1395,77 1569,08 2061,56 2842,4

Tableau II.24. Les Débits de crues selon différentes périodes de retour (Formule TURAZA).
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PARTIE 1 ETUDE DU SITE

 Formule de MALLET GAUTIER :


Qmax  2 KLog 1  APmoy
S

1  4 LogT  LogS
L
Avec :
k = Coefficient dépendant de la géomorphologie du bassin versant, variant entre 2 et 4,
pour un bassin peu perméable, k =3.
A = Constante relative au bassin, variant entre 20 et 30, valeur généralement admise en
Algérie par l’A.N.R.H, A=20
Pmoy = Précipitation moyenne annuelle.
S = Superficie du bassin versant en m².
L : Longueur de thalweg principal en km, T =Périodes de retour en années. [8]
𝑄𝑚𝑎𝑥 = × log + × , × × √ + 𝑙𝑜𝑔𝑇 − 𝑙𝑜𝑔

𝐐𝐦𝐚𝐱 = , 𝟗 × √ 𝐥𝐨𝐠𝐓 − ,

Les résultats de la méthode sont représentés dans le tableau suivant :

Période de retour,
T (ans) 10 20 50 100 1000 10000
Débit maxQmax(m 3/s)
529,69 637,31 755,81 835,34 1055,94 1237,83

Tableau II.25. Débits de crues selon différentes périodes de retour (MALLET GAUTIER).

 Formule de SOKOLOVSKY :

 0,28PC t CV S 
Qmax   f
 TC 
Avec :
PCt : Précipitation de probabilité P% correspondant à un temps TC en [mm], (Pluie de
courte durée),
CV : Coefficient de ruissellement du bassin versant, CV =0,24.
S : Superficie du bassin versant en km2.
TC : Temps de concentration en h.
12
f : Coefficient de forme de la crue, f 
4  3 
 Pour un bassin boisé avec un sol peu perméable : 2    2,5
 Pour un bassin versant boisé : 3    4,
On prend : = 2,5 ; D’où : f = 1,04 [8]
Qmax =
, × , × ×Pct
× , Qmax = 4,71 Pct
- 47 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

Période de retour T (ans) 10 20 50 100 1000 10000

Pluie de courte durée pct (mm) 80,60 90,60 110,09 123,76 162,61 224,2

Debits max Qmax(m 3/s) 379,63 426,73 518,52 582,91 765,89 1055,98

Tableau II.26. Débits maxima des crues de différentes périodes de retour (Formule
SOKOLOVSKY).

 Evaluation des résultats :

Les résultats des débits maxima des différentes périodes de retour appliqué par diverses
formules empiriques sont résumés dans le tableau :

T(an)
10 20 50 100 1000 10000
Formules
GIANDOTTI
489,38 550,1 668,43 751,43 987,32 1361,28
TURAZA 1021,77 1148,55 1395,77 1569,08 2061,56 2842,4
MALLET GAUTIER 529,69 637,31 755,81 835,34 1055,94 1237,83
SOKOLOVSKY 379,63 426,73 518,52 582,91 765,89 1055,98

Tableau II.27. Récapitulatif des résultats des débits maximums.

Nous retiendrons les résultats fournis par la formule de SOKOLOVSKY, car elle inclut
des paramètres spécifiques aux crue tels que le coefficient de ruissellement, le temps de
concentration, le coefficient de forme de la crue et l’intensité des pluies. De plus c’est la
formule qui donne un débit maximum décennale le plus proche de celui des données
disponibles à la station hydrométrique (020916) Qmax = 362 m3/s

4.4. Détermination des hydrogrammes de crues :

Pour la détermination de l’hydrogramme de crue, nous avons employé la méthode de


SOKOLOVSKY, dans cette méthode l’hydrogramme est assimilé à deux équations
paraboliques :

4.4.1. Equation de la courbe de monter (Qm(t));


 t 
m
Qm t   Qmax  
t
 m
Avec :
Qm(t): Débit instantané t de la montée en (m3/s) , Qmax : Débit maximal de la crue à une
fréquence considérée en (m3/s), t : Intervalle de temps.
m : Exposant de la parabole, pour la montée de la crue m = 2
tm : Temps de montée supposé égal au temps de concentration tm= tcn = 3 h. [8]
- 48 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

4.4.2. Equation de la courbe de décrue (Qd(t)):


t t
n
Q t   Qmax  d 
d t
 d 
Avec :

Qd(t) : Débit instantané de la décrue, (après la pointe de la crue) en (m3/s)


Qmax : Débit maximal de la crue à une fréquence considérée en (m3/s)
t : Intervalle de temps.
n : Exposant de la parabole, pour la décrue n = 3.
td : temps de décrue ; td = C  tm
C : coefficient de la taille du cours d’eau, de la perméabilité et du taux de boisement du
bassin versant.
 C = 2 à 2,5 pour les petits cours d’eau des bassins versants faiblement perméables.
 C = 3 à 4 pour les petits cours d’eau des bassins boisés et perméables.
 C = 4 à 7 pour les grands et moyennes cours d’eau avec terrasses de déformation.
Dans notre cas C = 3. [8]
Donc : td= 3  3 = 9 h
t
Qm t = Qmax  Pour la montée de la crue. (0  t  3h)

−t
Qd t = Qmax Pour la décrue. (0  t  9h)
Les résultats obtenus pour différentes périodes de retour sont indiqués dans le tableau
suivant :
t (heures) Q10 Q20 Q50 Q100 Q1000 Q10000
0 0 0 0 0 0 0
1 30,1 47,4 57,6 64,8 85,1 117,3
2 120,5 189,6 230,4 259,1 340,4 469,3
3 271,1 426,7 518,5 583 766 1056
4 190,4 299,7 364,2 409,5 538,0 741,7
5 127,6 200,8 244,0 274,3 360,4 496,9
6 80,3 126,4 153,6 172,7 227,0 312,9
7 46,5 73,2 88,9 100,0 131,3 181,1
8 23,8 37,5 45,5 51,2 67,2 92,7
9 10,0 15,8 19,2 21,6 28,4 39,1
10 3,0 4,7 5,7 6,4 8,4 11,6
11 0,4 0,6 0,7 0,8 1,1 1,4
12 0 0 0 0 0 0
Tableau II.28. Tableau de l’hydrogramme de crues.

- 49 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

4.4.3. Graphe de l’hydrogramme des crues :


La détermination de l’hydrogramme de crues se fait de manière très précise dans le sens
où il faut savoir qu’il est composé de deux équations et donc de deux courbes :
 Courbe de concentration : se détermine lors du temps de montée (tm) qui met l’eau
tombée à partir de la crue jusqu'à la pointe de l’hydrogramme.
 Courbe de décrue : commence là où la première termine, elle représente le temps de
décrue (td) qui est déterminée en fonction du temps de montée. [8]

1200

Q10
1000
Q20
Q50
800
Débits en m3/s

Q100
Q1000
600
Q10000

400

200

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Temps en heures

Figure II.11. Hydrogramme de crues pour différentes périodes de retour.

4.5. Choix de la crue de projet :


La crue du projet est définie comme étant la crue maximale que l’ouvrage doit être
capable d’évacuer sans dommages graves à l’aval. Le choix de cette crue dépend
essentiellement de l’importance de l’ouvrage à réaliser, des conséquences qui peuvent être
causées à l’aval et des considérations technico-économiques liées à l’aménagement et à
l’environnement.
Autrement dit, il s’agit de chercher un compromis optimum entre l’aspect économique de
la construction et les risques en crues à l’aval.
Alors, pour son estimation nous évaluons la crue de projet selon la catégorie des
dommages en aval du barrage. [8]

- 50 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Crues de projet recommandée de


Catégories des dommages probabilité de dépassement annuel.
Elevé : perte de vie et dommages 100000 à 10000
considérables
Importants : pas de pertes de vie et 10000 à 1000
dommages importants
Faibles : pas de perte de vie et dommages 1000 à 100
légers

Tableau II.29. Tableau des recommandations pour l’estimation de la crue de projet

Nous optons pour une crue de projet de probabilité de 0,1% (T = 1000 Ans)
D’où Q0,1%= 766 m3/s

L’hydrogramme de crue de projet (Q0,1%) est donné dans la figure suivante :


900 Q1000
800

700

600 Q1000
Débits en m3/s

500

400

300

200

100

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Temps en heures

Figure II.12. Crue de projet

- 51 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

5. ETUDE DES APPORTS SOLIDES :

5.1. Introduction :
Les principaux responsables du phénomène d’envasement des retenues des barrages sont
l’érosion des berges et le transport solide apporté par l'oued. La connaissance de l’apport
solide moyen annuel permet d’estimer la perte de capacité du réservoir et le calcul du volume
mort. La quantification des volumes des apports solides est une étape importante lors du
dimensionnement d’un barrage.
Le transport des sédiments apparaît selon 2 formes :

 Le transport par suspension ;


 Le transport par charriage ;
Le taux d’abrasion est la quantité des terres arrachées au sol par les pluies. Il est exprimé
en (t/km2/an). Les facteurs qui influent sur le taux d’abrasion sont :
 La pente du bassin ;
 La couverture végétale ;
 La nature géologique du sol ;
 L’intensité des précipitations ;
 L’aptitude du bassin versant à l’érosion ; [8]
La quantification du taux d’abrasion se fait par des formules empiriques et à l’aide des
mesures de turbidité effectuées à la station hydrométrique Sidi Khelifa (020918).

5.2. Calcul du taux d’abrasion :


La quantification du taux d’abrasion se fait par des formules empiriques.

 Formule de TIXERONT 1960 :


Ta = α × Lr0.15
Lr : lame ruisselée.
α : paramètre empirique dépendant de la perméabilité.
Ta : apport solide total en t/km2/an.

Variation de perméabilité Elevée Moyen élevé moyen faible Imperméable


α 8.5 75 350 1400 3200

Tableau II.30. Valeurs de la variation de la perméabilité. [8]

- 52 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Dans le bassin de Sidi Khelifa, la perméabilité est faible à moyenne, d’où le choix d’un
coefficient α = 875. [8]
Ta = × ,
 Ta = 2015 t/km2/an

 Formule de GRAVILLOVIC :
Z
Ts = T × Pmoy ×  ×

t
T  0.1
10

P H moy
D
0.2L  10

Avec :
Ta : taux de production annuelle de matériaux en m³/km².an
T : coefficient de température
t° : température moyenne annuelle en °C
Pmoy : précipitation moyenne annuelle en m
P : périmètre du bassin versant en km
Hmoy : altitude moyenne du bassin versant en m
L: longueur du thalweg principal km
Z : coefficient empirique lié à l’érosion du bassin versant

Type d’érosion Z

Excessive 1 – 1,5

Intense 0,7 – 1

Moyenne 0,4 – 0,7

Faible 0,2-0,4

Très faible 0,1 – 0,2

Tableau II.31. Valeurs du coefficient Z. [8]

- 53 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

Dans notre cas Z =0,5

,
T=√ + ,

 T = 1,44


D=
√ ×
, ×
×
+
 D = 0, 83

Ts = , × , ××
,
,
[8]  Ts = 1065, 66 t/km2/an

 Tableau récapitulatifs des résultats :

Formules TIXERONT GRAVILLOVIC

Ts(t/km2/an) 2015 1065,66

Tableau II.32. Récapitulatif des résultats.

 Conclusion :
La formule de TIXERONT a été établie à partir de 32 bassins algériens et 9 bassins
tunisiens pour des durées d’observation comprises entre 2 et 22ans ; elle tient compte de la
répartition du bassin versant en fonction de sa perméabilité.
On prend le résultat obtenu par la formule de TIXERONT, Ts = 2015 t/km2/an.

- 54 -
PARTIE 1 ETUDE DU SITE

5.3. L’apport solide moyen :


As = Ts×S [8]

As = 2015 × 202  As = 407030 t/an

5.4. Calcul du volume mort:


Le volume d’envasement (volume mort) est un volume constant qui est destiné à être
rempli par les matériaux en suspension et charriés.
Le volume des sédiments dans la retenue sur une durée de 50 ans est donné par la formule
suivante :

ts : Taux d'abrasion = 2015 t/km²/


T : Durée de vie du projet = 50 ans
S : Surface du bassin versant.
γs : Poids spécifique des sédiments = 1,5 t/m3 [8]

Vm =
𝐭/𝐤𝐦²/𝐚𝐧×
, t/m
𝐚𝐧𝐬× 𝐤𝐦²
 Vm= 13.567.666, 67 m3

 Vm= 13,57 hm3

5.5. Conclusion:

Le débit solide du bassin versant de Sidi Khelifa est de 2015 t/km²/an. Le volume estimé
de l’apport solide dans la cuvette du barrage, accumulé pendant 50 ans est de 13,57 Hm3.

- 55 -
Partie 2
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

CHAPITRE I : ETUDE DE REGULARISATION

1. Introduction :
L’écoulement superficiel est la source principale pour garantir l’approvisionnement en
eau de différentes branches de l’économie de la région considérée, mais cet écoulement varie
beaucoup avec le temps et l’espace c'est-à-dire qu’il est difficile d’utiliser les richesses en eau
dans leur état naturel pour assurer l’approvisionnement en eau au moment voulu et en quantité
nécessaire; il faut donc régulariser l’écoulement superficiel de manière à ce qu'il soit
disponible lorsque la demande se manifeste.

La régularisation est une nouvelle répartition artificielle des débits naturels irréguliers au
cours du temps conformément aux exigences des consommateurs et des utilisateurs de l’eau.
L’étude de régularisation a pour but de définir le rapport entre le volume demandé et
celui qui peut être stocké par la retenue afin de satisfaire la demande avec une meilleure
garantie et un minimum de déficit possible.
Cette étude permet de déterminer :
- La capacité utile de la retenue, qui est à la base du dimensionnement d'un barrage.
- Le volume régularisé, c'est à dire le volume que peut fournir le barrage.

2. Caractéristiques de la retenue :
Les données nécessaires pour mener l’étude d’une régularisation, sont généralement les
résultats de l’étude hydrologique, dont :
- La répartition mensuelle des apports.
- La répartition mensuelle des précipitations.
- La répartition mensuelle de l’évaporation.
- La répartition mensuelle de l’infiltration.
- Le volume mort.
- La répartition des besoins.
- La courbe de capacité – hauteur – surface du réservoir.

2.1.Répartition des apports :

L’étude des apports liquide permet d’évaluer un apport moyen annuel de 56,6 hm3
obtenue par la formule empirique.

- 56 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

On a obtenu la répartition mensuelle des apports liquides à partir d’une série de données
de la station hydrométrique de Tifezouine (020916) située dans notre bassin versant. Les
apports moyens mensuels sont les suivants :

Mois Sep Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
3)
Apport(hm 0,01 0,03 1,74 6,36 20,21 13,85 7,89 2,20 2,41 0,07 0 0
Tableau I.1. Répartition mensuelle des apports. [6]

2.2.Répartition des précipitations moyennes mensuelles :

Mois Sep Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
Précipitations 40,73 79,34 135,31 196,41 164,95 142,41 127,07 109,73 69,66 15,26 4,52 10,47
(mm)
Tableau I.2. Répartition mensuelle des apports. [6]

2.3.Perte par évaporation :


La valeur moyenne annuelle de l’évaporation au niveau de la retenue est estimée à 1300
mm, avec une répartition mensuelle présentée au tableau :

Mois Sep Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
Evap(mm) 135 89 57 44 45 56 74 98 131 175 209 178

Tableau I.3. Evaporation moyenne mensuelle de la retenue. [3]

2.4.Perte par infiltration :


L’étude géologique de la cuvette a montré que cette dernière est peu perméable, les
infiltrations sont alors estimées à 1% de l’évaporation.
INF=0,01EVP
INF : infiltration moyenne annuelle.
EVP : évaporation moyenne annuelle. [14]
INF= 0,1×1300  INF= 130 mm

2.5.Volume mort :
L’étude des apports solides a évalué un volume Vm = 15hm3, le volume de sédiments qui
sera accumulé dans la retenue à l’issue de 50 années, correspondant à la durée de vie
économique de l’ouvrage.

2.6.Répartition des besoins :


Les besoins en eau potable et en eau d’irrigation ne sont pas définis à priori. L’objectif de
cette étude est de rechercher l’optimum technico-économique permettant de maximiser la
fourniture d’eau potable et d’eau d’irrigation par le barrage. Selon les recommandations de
l’ANBT, la priorité est accordée à l’alimentation en eau potable (80% du volume régularisé).

- 57 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

La modulation mensuelle de la demande en eau potable et en eau d’irrigation (en %), telle
que fixée par l’Administration, est donnée par le Tableau suivant:

Mois Sep Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
AEP 8 8 8 8 8 8 8 8 9 9 9 9
Irrigation 13 9 2 0 0 0 0 7 15 17 18 19
Tableau I.4. Modulations mensuelles de la demande en AEP et en eau d’irrigation. [3]

Pour notre futur barrage l’utilisation de l’eau sera mixte, pour cela il faut trouver la
modulation adéquate à la demande en AEP et en Irrigation pour cela on utilise la règle de
trois.
Mois Sep Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
AEP+Irri 9 8,2 6,8 6,4 6,4 6,4 6,4 7,8 10,2 10,6 10,8 11
Tableau I.5. Modulation mensuelle de la demande en AEP + irrigation.

2.7.Courbe Capacité – Surface – Hauteur :


Les principales caractéristiques physiques d’un réservoir de barrage sont la superficie du
plan d'eau, sa capacité et sa hauteur.
Les valeurs de ces trois paramètres peuvent être calculées par la méthode suivante :
- La tranche utile du réservoir est divisée dans le sens de sa hauteur en n tranches
d’égales hauteurs,
- La superficie de chacune de ces tranches est déterminée à l’aide d’un planimètre sur
la vue en plan,
- Le volume entre deux tranches de surfaces Si et Si+1 et de sa hauteur hi et hi+1est établie
selon l’expression suivante :
S  S i 1
Vi  i hi 1  hi 
2
Avec :
Si : Surface du plan d’eau correspondant à la courbe de niveau hi en m².
Si+1 : Surface du plan d’eau correspondant à la courbe de niveau hi+1 en m².
hi1  hi  : Différence d’altitude entre les deux courbes de niveau successives en m. [12]
Deux courbes Surface – Hauteur et Capacité – Hauteur sont tracées pour présenter le
réservoir

- 58 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

250 60

50
200
Surface de la retenue (ha)

Volume de la retenue(hm3)
40
150

30

100
20

50
10

Surface
0 0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Cote de terrain Volume

Figure I.1. Courbe hauteur-capacité-surface.

3. Etude de Régularisation :
Il existe trois types de régularisation :
- Régularisation Saisonnière.
- Régularisation interannuelle : Cette méthode est fondée sur une simulation du
fonctionnement du barrage. On le fait « tourner » sur une période assez longue. Cette
période dépend de la longueur de la série des apports. Cette série peut être historique
(mesurée) ou simulée, c’est-à-dire créée artificiellement. [14]

3.1.Choix de type de régularisation :


Dans cette étude, on a effectué une régularisation saisonnière pour le futur barrage de Sidi
Khelifa.
La régularisation annuelle (saisonnière) est distinguée par l’écoulement annuel d’une
fréquence donnée qui pourraient couvrir la demande en eau durant une année et aussi les
pertes d’eau du barrage. Ce type de régularisation permet de déterminer une restitution en eau
optimale qui est destinée à satisfaire des besoins limités.
Par ailleurs, cette régularisation est fondée sur l’hypothèse, que la retenue est destinée
uniquement à utilisation des eaux de l’année en cours. [14]

3.2.Principe de calcul :
Les calculs sont faits mois par mois, le taux de régularisation optimal est celui pour
lequel la retenue est vide en début de saison (hypothèse de départ) et en fin de saison, pour
éviter un sous dimensionnement ou un sur dimensionnement de la retenue.
- 59 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Le volume utile est alors égal au volume résiduel max diminué du volume mort pendant
l’année. Vutil = Vrésid - Vm
 Si le volume résiduel > volume mort, cela veut dire que nous n’avons pas consommé
toute l’eau disponible, on augmente donc le taux de régularisation.
 Si le volume résiduel < volume mort, on diminue le taux de régularisation.
 Si le volume résiduel = volume mort, donc on obtient un taux de régularisation
optimum. [14]
On trace ci-dessous les droites de variation du volume résiduel en fonction du taux de
régularisation pour trouver les taux de régularisation optimums ainsi que les tableaux de
régularisation des trois cas :

 Cas de régularisation pour l’AEP :


Afin de déterminer le taux optimum on trace la droite du volume résiduel minimum en
fonction des différents taux, on trace ensuite la droite du volume mort.

Taux 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,999


Volume résiduel Maximum 41,7 36,36 30,99 25,59 20,18 14,8
Tableau I.6. Tableau du volume résiduel minimum en fonction du taux.

45.00

40.00
Volume de régularisation Max

35.00

30.00

25.00
Volume risiduel minimum
20.00 Volume mort

15.00

10.00

5.00
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1
Taux de régularisation

Figure I.2. Taux de régularisation optimum.

- 60 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Taux = 0,999 17

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 V résiduel

Mois Apports Précip Evap Infil Modulation Apports S1 S2 Smoy Vol Vol Vol Besoins Vol Vol 13,57
(mm) (mm) (mm) cumulés (km²) (km²) précip évap Inf mens consommé restant

Sept 0,01 40,73 135,00 13,50 8,00 13,58 0,70 0,70 0,70 0,03 0,09 0,01 4,38 4,48 -4,44 9,13

Oct 0,03 79,34 89,00 8,90 8,00 9,16 0,74 0,74 0,74 0,06 0,07 0,01 4,38 4,45 -4,36 4,77

Nov 1,74 135,31 57,00 5,70 8,00 6,50 0,82 0,78 0,80 0,11 0,05 0,00 4,38 4,43 -2,58 2,18

Dec 6,36 196,41 44,00 4,40 8,00 8,55 0,88 0,75 0,81 0,16 0,04 0,00 4,38 4,42 2,11 4,29

Jan 20,21 164,95 45,00 4,50 8,00 24,50 0,83 0,77 0,80 0,13 0,04 0,00 4,38 4,42 15,92 20,21

Fev 13,85 142,41 56,00 5,60 8,00 34,06 0,71 1,02 0,87 0,12 0,05 0,00 4,38 4,43 9,54 29,75

Mars 7,89 127,07 74,00 7,40 8,00 37,65 0,89 1,17 1,03 0,13 0,08 0,01 4,38 4,46 3,56 33,32

Avril 2,20 109,73 98,00 9,80 8,00 35,51 1,00 1,08 1,04 0,11 0,10 0,01 4,38 4,49 -2,18 31,14

Mai 2,41 69,66 131,00 13,10 9,00 33,55 0,93 1,01 0,97 0,07 0,13 0,01 4,92 5,06 -2,58 28,56

Juin 0,07 15,26 175,00 17,50 9,00 28,63 0,85 0,86 0,86 0,01 0,15 0,01 4,92 5,09 -5,00 23,55

Juil 0,00 4,52 209,00 20,90 9,00 23,55 0,75 0,75 0,75 0,00 0,16 0,02 4,92 5,10 -5,09 18,46

Ao 0,00 10,47 178,00 17,80 9,00 18,46 0,70 0,70 0,70 0,01 0,12 0,01 4,92 5,06 -5,05 13,40

54,77 1095,86 1291 129,1 100

Tableau I.7. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,999

- 61 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Dans le tableau précédent :

 La colonne 1 indique le mois.


 La colonne 2 montre les apports mensuels, en millions de m3, qui en principe doivent
égaux aux moyennes interannuelles des apports mensuels,
 La colonne 3 montre les précipitations, en mm, qui en principe doivent égaux aux
moyennes interannuelles des précipitations mensuelles,
 La colonne 4 donne l’évaporation mensuelle, en mm, au site du barrage,
 La colonne 5 donne l’infiltration mensuelle, en mm, au site du barrage,
 La colonne 6 indique la modulation de la demande r le mois considéré, c’est-à-dire le
% de la demande totale nécessaire au mois considéré,
 La colonne 7 donne l’apport cumulé, en milliers de m3, il est égal au volume résiduel
du mois précédent augmenté de l’apport de la colonne 2 (mensuel), le volume résiduel
du premier mois est égal au volume mort,
 La colonne 8 indique la surface, S1 en km2, du plan d’eau en début de mois. Dans ce
logiciel, elle est calculée à partir du volume,
 La colonne 9 montre la surface, S2 en km2, du plan d’eau en fin de mois,
 La colonne 10 donne la surface moyenne, en km2, du plan d’eau pendant le mois,
S S
Smoy  1 2 ,
2
 La colonne 11 montre le volume d’eau précipité sur la retenue en Mm3,
 La colonne 12 montre le volume d’eau évaporé en milliers de m3,
 La colonne 13montre le volume d’eau infiltré en milliers de m3,
 La colonne 14 indique le volume des besoins mensuels, en milliers de m3 ; chaque
besoin mensuel est égal au produit de l’apport moyen annuel multiplié par le taux de
régularisation τ multiplié par la modulation mensuelle de la demande (colonne 5) ; le
taux de régularisation τ est choisi à l’avance comme un pourcentage de l’apport
moyen annuel,
 La colonne 15 montre le volume consommé, en milliers de m3, pendant le mois ; il est
égal à la somme des besoins, des infiltrations et de l’évaporation,
 La colonne 16 donne le volume restant, en milliers de m3, qui est égal au volume de
l’apport mensuel diminué du volume consommé,
 La colonne 17 indique le volume résiduel, en milliers de m 3, qui est égal qui est égal
au volume résiduel du mois précédent augmenté ou diminué du volume restant du
mois considéré. Le volume résiduel du mois 1 est égal au volume mort. [14]

- 62 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Début

Vrésid i1=VM Api mois(i)  i


A Pi M S (Vi) hevp

Apc =Api+Vresid i1 i Vevpi=hevpi .Si Vinfi = Vevpi /100


Vrég=  API .
100

M Vci=Vbi+Vinfi+Vevpi
Vbi= Vrég .
100

Vut= VT-VM Vrést=Api-Vci

Vrésidi=Vrésidi-1+Vrést
τ

Tracer du graphe :  = op i≥


V resid min
 f  
j V resid min
 V mort
VT= max
V
Fin
Figure I. 3. Organigramme explicatif de la régularisation saisonnière.

- 63 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

 Cas de régularisation pour l’irrigation :

Taux 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,999


Volume résiduel Maximum 41,49 36,12 30,75 25,36 19,95 14,59

Tableau I.8. Tableau du volume résiduel minimum en fonction du taux.

45.00

40.00
Volume résiduel
minimum
35.00
Volume résuduel Max

30.00

25.00

20.00

15.00

10.00

5.00
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1
Taux de régularisation
Figure I.4. Taux de régularisation optimum.

- 64 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Taux = 0,999 17

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 V résiduel

Mois Apports Précip Evap Infil Modulation Apports S1 S2 Smoy Vol Vol Vol Besoins Vol Vol 13,57
(mm) (mm) (mm) cumulés (km²) (km²) précip evap Inf mens consommé restant

Sept 0,01 40,73 135,00 13,50 13,00 13,58 0,70 0,70 0,70 0,03 0,09 0,01 7,11 7,22 -7,18 6,39

Oct 0,03 79,34 89,00 8,90 9,00 6,42 0,78 0,78 0,78 0,06 0,07 0,01 4,92 5,00 -4,91 1,48

Nov 1,74 135,31 57,00 5,70 2,00 3,22 0,90 0,85 0,88 0,12 0,05 0,00 1,09 1,15 0,71 2,19

Dec 6,36 196,41 44,00 4,40 0,00 8,55 0,88 0,75 0,81 0,16 0,04 0,00 0,00 0,04 6,48 8,67

Jan 20,21 164,95 45,00 4,50 0,00 28,88 0,74 0,86 0,80 0,13 0,04 0,00 0,00 0,04 20,30 28,97

Fev 13,85 142,41 56,00 5,60 0,00 42,82 0,87 1,42 1,14 0,16 0,06 0,01 0,00 0,07 13,94 42,91

Mars 7,89 127,07 74,00 7,40 0,00 50,81 1,43 1,92 1,67 0,21 0,12 0,01 0,00 0,14 7,97 50,88

Avril 2,20 109,73 98,00 9,80 7,00 53,08 1,92 2,08 2,00 0,22 0,20 0,02 3,83 4,05 -1,63 49,25

Mai 2,41 69,66 131,00 13,10 15,00 51,67 1,81 1,98 1,89 0,13 0,25 0,02 8,21 8,48 -5,93 43,32

Juin 0,07 15,26 175,00 17,50 17,00 43,39 1,45 1,45 1,45 0,02 0,25 0,03 9,30 9,58 -9,49 33,83

Juil 0,00 4,52 209,00 20,90 18,00 33,83 1,02 1,02 1,02 0,00 0,21 0,02 9,85 10,08 -10,08 23,75

Ao 0,00 10,47 178,00 17,80 19,00 23,75 0,76 0,76 0,76 0,01 0,13 0,01 10,40 10,54 -10,54 13,22

54,77 1095,86 1291 129,1 100

Tableau I.9. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,999

- 65 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

 Cas de régularisation pour l’AEP et l’irrigation:

Taux 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,999


Volume résiduel Maximum 41,66 36,31 30,94 25,55 20,14 14,77
Tableau I.10. Tableau du volume résiduel maximum en fonction du taux.

45.00

40.00

35.00
Volume résiduel Max

30.00 Volume résiduel


minimim
25.00

20.00

15.00

10.00

5.00

0.00
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1
Taux de régularisation

Figure I.5. Taux de régularisation optimum.

- 66 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Taux = 0,999 17

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 V résiduel

Mois Apports Précip Evap Infil Modulation Apports S1 S2 Smoy Vol Vol Vol Besoins Vol Vol 13,57
(mm) (mm) (mm) cumulés (km²) (km²) précip évap Inf mens consommé restant

Sept 0,01 40,73 135,00 13,50 9,00 13,58 0,70 0,70 0,70 0,03 0,09 0,01 4,92 5,03 -4,99 8,58

Oct 0,03 79,34 89,00 8,90 8,20 8,61 0,75 0,75 0,75 0,06 0,07 0,01 4,49 4,56 -4,47 4,11

Nov 1,74 135,31 57,00 5,70 6,80 5,85 0,83 0,79 0,81 0,11 0,05 0,00 3,72 3,77 -1,92 2,19

Dec 6,36 196,41 44,00 4,40 6,40 8,55 0,88 0,75 0,81 0,16 0,04 0,00 3,50 3,54 2,98 5,17

Jan 20,21 164,95 45,00 4,50 6,40 25,37 0,81 0,78 0,80 0,13 0,04 0,00 3,50 3,54 16,80 21,96

Fev 13,85 142,41 56,00 5,60 6,40 35,81 0,73 1,09 0,91 0,13 0,05 0,01 3,50 3,56 10,42 32,38

Mars 7,89 127,07 74,00 7,40 6,40 40,28 0,97 1,29 1,13 0,14 0,08 0,01 3,50 3,59 4,44 36,83

Avril 2,20 109,73 98,00 9,80 7,80 39,02 1,13 1,23 1,18 0,13 0,12 0,01 4,27 4,40 -2,07 34,76

Mai 2,41 69,66 131,00 13,10 10,20 37,17 1,05 1,15 1,10 0,08 0,14 0,01 5,58 5,74 -3,25 31,51

Juin 0,07 15,26 175,00 17,50 10,60 31,58 0,94 0,94 0,94 0,01 0,16 0,02 5,80 5,98 -5,89 25,61

Juil 0,00 4,52 209,00 20,90 10,80 25,61 0,79 0,79 0,79 0,00 0,16 0,02 5,91 6,09 -6,09 19,53

Ao 0,00 10,47 178,00 17,80 11,00 19,53 0,71 0,71 0,71 0,01 0,13 0,01 6,02 6,16 -6,15 13,38

54,77 1095,86 1291 129,1 100

Tableau I.11. Tableau de régularisation saisonnière avec un taux de 0,999

- 67 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

4. Conclusion :
Pour un apport moyen annuel de 54,77 Mm3 au futur barrage de Sidi Khelifa, on a obtenu
les résulatats suivants :
Vutile = Vrésiduel max - Vmort , Vrégularisé = Apport moyen annuel × τ [14]
 AEP :
Vutile = 33,32 - 13,57 = 19,75 Mm3
Vrégularisé = 54,77 × 0,999 = 54,71 Mm3
 Irrigation:
Vutile = 50,88 - 13,57 = 37,31 Mm3
Vrégularisé = 54,77 × 0,999 = 54,71 Mm3
 AEP + Irrigation:
Vutile = 36,83 - 13,57 = 23,26 Mm3
Vrégularisé = 54,77 × 0,999 = 54,716 Mm3

Dans le cas d’une régularisation pour l’AEP le volume utile est égale à 19,75 Mm3 et un
volume régularisé de 54,71 Mm3.
Dans le cas d’une régularisation pour l’irrigation le volume utile est égale à 37,31 Mm3 et
un volume régularisé de 54,71 Mm3.
Dans le cas d’une régularisation mixte (AEP + irrigation) le volume utile est égale à
23,26 Mm3 et un volume régularisé de 54,71 Mm3.

- 68 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

CHAPITRE II : ETUDE DE LAMINAGE DES CRUES

1. Introduction :

Le phénomène de laminage des crues est la transformation de l’onde de crue entre l'entrée
du réservoir du barrage et son évacuateur de crues.
Parmi tous les risques d’accident qui menacent l’existence d’un barrage, la submersion de
la digue est la plus grave. Le déversement sur la crête d’un tel ouvrage est un phénomène très
dangereux qui peut engendrer la rupture du barrage. Le débit qui passe à travers l’évacuateur
de crue est inférieur à celui de la pointe de la crue à l’entrée de la retenue. L’effet de laminage
de crue dépend de la forme de l’hydrogramme des crues entrantes, de la capacité de
l’évacuateur de crue et de la forme de la retenue.
Pour cela une crue critique peut provoquer des dommages humains et matériels d’où
l’importance de dimensionner correctement le barrage et son évacuateur de crue.

Figure II.1. Exemple d’un laminage de crue.

Il a pour effet de diminuer le débit de pointe (le débit maximal) en répartissant le


volume de la crue dans le temps. Ceci est possible grâce au stockage temporaire d’une partie
du volume de la crue dans le lit majeur d’un cours d’eau (laminage naturel) ou dans la retenue
d’un barrage (laminage artificiel).

2. But du laminage des crues :


L’étude de laminage de crue va nous permettre de déterminer la cote maximale du
plan d’eau, ainsi que le dimensionnement optimum de l’évacuateur de crue.

- 69 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

C’est-à-dire sa largeur, en fonction des hauteurs laminées sans affecter la sécurité globale de
l’aménagement, et justifier tout cela par une étude d’optimisation. [15]
Il existe plusieurs procédés permettant le calcul du laminage des crues. Parmi ces
méthodes il convient de citer les suivantes :

 La méthode analytique dans le cas de calculs approximatifs,


 La méthode grapho-analytique que nous avons adoptée dans notre étude.

Les données de base de cette méthode sont :


 La courbe Hauteur – Surface – Volume :

Cote (m) 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Volume (Mm3) 0,15 1,09 3,28 7,17 12,91 20,15 28,84 38,92 50,38
Surface (km2) 8,8 31,12 57,85 99,94 130,24 159,68 188,44 214,99 243,7
Tableau II.1. Courbe surface- capacité – hauteur.

250 60

50
200
Surface de la retenue (ha)

Volume de la retenue(hm3)
40
150

30

100
20

50
10

Surface
0 0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Cote de terrain Volume

Figure II.2. Courbe du graphe H-S-V

 Le volume mort et le volume utile :

Le volume mort du futur barrage de Sidi Khelifa et son volume utile obtenues de
l’études de régularisation sont les suivants :

Le volume utile est égal à 23,26 Mm3, Le volume mort est égal à 13,57 Mm3.

- 70 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

 L’hydrogramme de la crue dix milléniale :

Les données de l’hydrogramme de la crue dix millénaire (crue de projet) obtenu à


partir de l’étude des crues sur le sb de sidi khelifa sont représentés dans le tableau suivant :

t (heures) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Q1000 0 85,10 340,40 765,89 131,33 67,24 28,37 8,40 1,05 0
Tableau II.2. L’hydrogramme de la crue dix milléniale.

 La forme de la digue :
On a tracé la forme de la digue selon le profil du dénivelé de la gorge ou sera
construite la digue.

Figure II.3. Profil de la dénivelée de la gorge. [10]

Figure II.4. Schéma de la digue.

3. La méthode grapho-analytique :

Le laminage des crues avec la méthode grapho-analytique se déroule selon les étapes
suivantes :

3.1. La courbe caractéristique :


A partir de la courbe Hauteur – Capacité, on tire la courbe caractéristique h = f(V) à
partir du NNR (Niveau Normal de la Retenue qui correspond au volume utile + la garde
d’envasement). Ce volume, trouvé dans l’étude de régularisation, est égal à 36,83 Mm3.
On considère que le volume au niveau normal de la retenue (NNR) est égal à 36,83
3
Mm . Ce qui fait que l’origine des abscisses de la courbe caractéristique est 589 m et
l’origine des ordonnées est 36,831 Mm3. [15]

- 71 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

On a :

Hauteur à partir du lit de Volume à partir du lit de Hauteur à partir Volume à partir
l’oued l’oued de la NNR de la NNR
59 36,83 0 0
60 38,92 1 2,09
61 41,5 2 4,67
62 43,8 3 6,97
63 46 4 9,17
64 48 5 11,17
65 50,38 6 13,55
Tableau II. 3. Tableau de la courbe caractéristique.

16
Volume à partir de la NNR

14

12

10
Mm3)

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Hauteur à partir de la NNR (m)

Figure II. 5. La courbe caractéristique.

3.2.Le volume entrant au barrage :


A partir de l’hydrogramme de crue Q = f(t) on va tirer la courbe des volumes entrant dans le
réservoir (au-dessus de la NNR) Vmoyen = f(t) pour des pas de temps Δt de 1 heure :

Vmoyen= ((Q1+ Q2)/2)×Δt/106 en Mm3. [15]

- 72 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

t (heures) Q1000 Vmoy(Mm3)


0 0 0,00
1 85,10 0,15
2 340,40 0,77
3 765,89 1,99
4 131,33 0,89
5 67,24 0,36
6 28,37 0,17
7 8,40 0,07
8 1,05 0,02
9 0,00 0,00

Tableau II.4. Volume entrant au barrage.

3.3.Equation de bilan :
𝐝𝐒
𝐈 𝐟𝐥 𝐰 − 𝐎 𝐟𝐥 𝐰 =
𝐝

Où : Inflow = débit entrant, Outflow = débit sortant et S = stockage dans le réservoir.


Comme S varie avec le temps, on suppose que ces variations se font dans un temps très court
pendant lequel : I = Imoyen = Constante et O = Omoyen = Constante
à t1 on a I1 et O1 ; à t2 on a I2 et O2 et pendant Δt on a : Imoyen= (I1 + I2)/2 et Omoyen= (O1 +
O)/2. Si ΔS = emmagasinement dans la retenue pendant Δt on a :

ΔS/ Δt = Imoyen- Omoyen= (I1 + I2)/2 – (O1 + O)/2


et S2 – S1 = [I1 + I2)/2] × Δt – [O1 + O)/2] × Δt
𝑂 𝐼 +𝐼 O
C’est à dire: + ∆𝑡 = Δt + S − Δt

Volume entrant + Volume existant dans la retenue au temps t1 – (Volume déversé) /2 à


l’instant t1 = Volume existant dans la retenue au temps t2 + (Volume déversé) /2 à
l’instant t2 [15]

3.4.Calcul de Qdev Max et hmax correspondante :

On calcule graphiquement pour chaque largeur de déversoir (b1 = 20 m, b2 = 30 m, b3


= 40 m, b4 = 50 m, b5 = 60 m, b6 = 70 m, b7 = 80 m,), le débit déversé max et la hauteur
d’eau correspondante.
Pour b = 20 m nous avons le tableau ci-dessous dans le quel:
 La colonne 1 indique les hauteurs d’eau au-dessus du niveau de la retenue normale
(NNR).
- 73 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

La colonne 2 donne le volume déversé pour chaque hauteur d’eau calculée avec la formule ci-
dessus( 𝑣 é = 𝑚𝑏√ 𝑔 × ℎ ⁄ ) où m = coefficient de Graiger = 0,495
b = largeur du déversoir,
g = accélération de la pesanteur = 9,81,
h = hauteur d’eau au-dessus du seuil du déversoir.

 La colonne 3 montre le volume de la cuvette en fonction de la hauteur d’eau (courbe


caractéristique).
 La colonne 4 indique le volume déversé par-dessus l’évacuateur : Vdev=((Qdev1-
Qdev2)/2×Δt.
 La colonne 5 donne Vdev/2.
 La colonne 6 donne le volume caractéristique diminué de Vdev/2.
 La colonne7 donne le volume caractéristique augmenté de Vdev/2. [15]

On donne l’exemple de calcule pour b=30m

- 74 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

1 2 3 4 5 6 7
Volume
Hauteur Qdev (m3/s) Volume déversé caractéristique Vdev/2 V - Vdev/2 V + Vdev/2
0 0 0 0 0,00 0,00 0,00
1 66 0,12 2,09 0,06 2,03 2,15
2 132 0,36 4,67 0,18 4,49 4,85
3 197 0,59 6,97 0,30 6,67 7,27
4 263 0,83 9,17 0,41 8,76 9,58
5 329 1,07 11,17 0,53 10,64 11,70
6 395 1,30 13,55 0,65 12,90 14,20

Tableau II.5. Tableau du graphe du débit déversé.

- 75 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Pour obtenir le débit déversé et la hauteur correspondante, on procède comme suit :


Sur du papier millimétré, avec une échelle adéquate, on trace les hauteurs (m) en
ordonnées, les volumes (Mm3) en abscisses vers la droite et les débits (m3/s) en abscisses vers
la gauche. Les étapes sont les suivantes :

 On trace la courbe caractéristique h=f(V),


 On trace la courbe h=f(V-ΔV/2),
 On trace la courbe h=f(V+ΔV/2),
 On trace la courbe h=f(Qdev),
 A partir du tableau Vmoyen=f(t), ci-dessus, on tire la première valeur V1 du volume
moyen qui entre dans la retenue, elle est égale à 0,15 Mm3. [15]

Figure II.6. Laminage par la méthode graphique. [15]

 On porte cette valeur comme un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗𝑂 sur l’axe des volumes avec zéro pour
origine et une longueur de 0,15
 ⃗⃗⃗⃗⃗ , on trace un vecteur vertical ⃗⃗⃗⃗⃗
Verticalement, à partir de l’extrémité A du vecteur𝑂
jusqu’à son intersection avec la courbe h = f (V+ΔV/2) au point B,
 A partir de cette intersection on revient horizontalement vers la gauche jusqu’à
l’intersection avec la courbe h = f (V-ΔV/2) au point C, ensuite l’intersection avec
l’axe des hauteurs au point D et enfin l’intersection avec la courbe h = f (Qdev) au point
E.
 A partir du point E on descend verticalement jusqu’à l’intersection F avec l’axe des
débits. L’abscisse du point F est le débit déversé par l’évacuateur de crue au temps t1
et l’ordonnée du point D est la hauteur atteinte par les eaux au bout du temps t1.
- 76 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

 A partir du tableau Vmoyen=f(t), on tire la seconde valeur V2 du volume moyen qui


entre dans la retenue à l’instant t2, elle est égale à 0,77 Mm3. On porte cette valeur
comme un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ parallèle à l’axe des volumes avec pour origine le point C et
une longueur de 0,77.
 Verticalement, à partir du point G, on trace une verticale jusqu’à son intersection H
avec la courbe h=f(V+ΔV/2),
 A partir du point H on revient horizontalement vers la gauche jusqu’à l’intersection
avec la courbe h=f(V-ΔV/2) au point I, ensuite l’intersection avec l’axe des hauteurs
au point J et enfin l’intersection avec la courbe h=f(Qdev) au point K.
 A partir du point K on descend verticalement jusqu’à l’intersection L avec l’axe des
débits. L’abscisse de K est le débit déversé par l’évacuateur de crue au temps t2 et
l’ordonnée du point J est la hauteur atteinte par les eaux au bout du temps t2.
On continue ainsi jusqu’à ce que les valeurs de Qdev commencent à diminuer. On
obtient aussi comme résultat le débit déversé maximum ainsi que la hauteur maximale atteinte
par les eaux, c'est-à-dire le NPHE pour b = 30 m.[15]
On continue le même processus pour chaque largeur de déversoir : b1 = 20 m, b2 = 30 m,
b3 = 40 m, b4 = 50 m, b5 = 60 m, b6 = 70 m, b7 = 80 m, b8. Les résultats sont les suivants :

Figure II. 7. Exemple de laminage pour b = 30m.

- 77 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Largeur du déversoir (m) 20 30 40 50 60 70


Hauteur d’eau max (m) 1,5 1,45 1,4 1,35 1,3 1,25
Q déversé max (m3/s) 63 96 125 144 175 189
Tableau II. 6. Hauteurs max et Débits max pour différentes largeurs d’évacuateur de crue.

3.5.Calcul de la largeur optimale du déversoir :


Maintenant on va trouver la largeur optimale c'est-à-dire celle qui permet le coût du
barrage le plus bas. Pour ce faire, on calcule les coûts de l’évacuateur ainsi que les coûts de la
digue pour différentes hauteurs de laminage. [15]

 Calcul des coûts du déversoir pour différentes largeurs :


Pour simplifier, nous supposerons que la section du déversoir a la forme d’un quart de
cercle de rayon égal à la hauteur maximale correspondant à la largeur concernée. Un croquis
du déversoir est représenté ci-dessous. De plus on considère que le coût total de l’évacuateur
de crue est 20 fois le cout du déversoir et ceci pour inclure : le coût des fondations, du
coursier et du dissipateur d’énergie de l’évacuateur. [15] Le prix du m3 de béton est pris égal à
50.000,00 DA/ m3 :

Figure II.8 : Croquis du déversoir.

Largeur du déversoir (m) 20 30 40


Hauteur d’eau max (m) 1,5 1,45 1,4
3
Volume du déversoir(m ) 706,5 990,3 1230,9
Cout du déversoir(DA) 35 325 000,00 49 513 875,00 61 544 000,00
Largeur du déversoir (m) 50 60 70
Hauteur d’eau max (m) 1,35 1,3 1,25
Volume du déversoir(m3) 1430,7 1592,0 1717,2
Cout du déversoir(DA) 71 533 125,00 662 342 750,00 85 859 375,00

Tableau II.7. Cout du déversoir pour différentes largeurs.

- 78 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

 Calcul des coûts de la digue pour différentes largeurs du déversoir :


On considère que notre gorge présente la forme suivante :

Figure II.9. Schéma de la digue.

La digue, en terre homogène, a la coupe suivante :

Figure II.10. Coupe de la digue.

Pour calculer le volume de terre nécessaire pour la réalisation de la digue, on


commence tout d’abord par diviser la gorge en sections selon le changement de la
topographie, nous aurons donc 4 sections numérotées de 0 à 3, comme ceci :

Figure II.11. Répartition des sections de la digue.

- 79 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

On a : Si = b × Hi + ½ m1 × Hi² + ½ m2 × Hi²

pour notre cas Si = 12×Hi + ½ × 2.5 × Hi² + ½ × 2.5 × Hi² = 12 × Hi + 2.5 × Hi²

- Si moy = la moyenne des Si entre 2 sections successives, Si moy = ½ (Si + Si+1)


- Li = la distance entre 2 sections successives
- Vi = le volume de terre entre 2 sections successives, Vi = Li x Si moy

Nous formons, ensuite, pour chaque largeur de déversoir, un tableau comme ci-dessous, où :

- Hi = hauteur verticale de la section considérée = NNR + Hauteur Max du déversoir


(HMD) + Revanche = 59 + (HMD) + 1,32
- Si = surface verticale de la digue dans la section considérée perpendiculaire à l’axe du
barrage,
- Le NNR = 59 m (résultat de l’étude de régularisation),
- La revanche est prise égale à 1,32 m [15]
-
On prend pour exemple le tableau suivant :

b2 = 30 m
Si Hi (m) Si (m²) Si moy(m²) Li (m) Vi (m3)
0 0 0
6124,8 207,7 1272121,863
1 61,77 12249,6 0,0 0
12249,6 103,7 1270284,422
2 61,77 12249,6 0,0 0
6124,8 251,4 1539775,814
3 0 0 0 0
Vol Digue 4 082 182,10

Tableau II.8. Calcul du volume de la digue

- 80 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

On répète cette procédure pour chaque largeur du déversoir et en finale nous


obtenons les résultats suivants en prenant 7500 DA comme prix du m3 de terre mis en place,
pour obtenir le tableau suivant.

Largeur déversoir(m) Volume de digue (m3) Coût de digue (DA)


20 11918420,18 8 938 815 137,40
30 4 082 182,10 3 061 636 574,46
40 4 075 792,53 3 056 844 397,80
50 4 069 407,96 3 052 055 970,21
60 4 063 028,39 3 047 271 291,68
70 4 056 653,82 3 042 490 362,21

Tableau II.9. Cout de la digue pour différentes largeurs de déversoir.

Ensuite on additionne les couts du déversoir et de la digue pour chaque largeur de


déversoir :
Largeur du déversoir (m) Cout du déversoir (DA) Coût de digue (DA) Somme (DA)
20 35 325 000,00 8 938 815 137,40 8 974 140 137,40
30 49 513 875,00 3 061 636 574,46 3 111 150 449,46
40 61 544 000,00 3 056 844 397,80 3 118 388 397,80
50 71 533 125,00 3 052 055 970,21 3 123 589 095,21
60 662 342 750,00 3 047 271 291,68 3 709 614 041,68
70 85 859 375,00 3 042 490 362,21 3 128 349 737,21
Tableau II.10. Cout total.

Largeur du déversoir (m) Cout (DA)


20 8 974 140 137,40
30 3 111 150 449,46
40 3 118 388 397,80
50 3 123 589 095,21
60 3 709 614 041,68
70 3 128 349 737,21
Tableau II.11. Tableau du graphe du cout optimum.

- 81 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

10,000,000,000.00

9,000,000,000.00

8,000,000,000.00

7,000,000,000.00
Cout (DA)

6,000,000,000.00

5,000,000,000.00

4,000,000,000.00

3,000,000,000.00

2,000,000,000.00
20 30 40 50 60 70 80
Largeur du déversoire (m)
Figure II.12. Largeur de déversoir optimum.

4. Conclusion :
La largeur optimale est celle pour laquelle le coût total est minimal c'est-à-dire 30 m,
ce qui correspond à un débit déversé égale à 69 m3/s et une hauteur d’eau déversée de 1,45 m.

- 82 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DE LA DIGUE


1. Introduction :

Le dimensionnement de la digue tient compte de plusieurs paramètres dont le choix et


type de la digue, nous avons détaillé ci-dessous les calculs nécessaires à la stabilité de
l'ouvrage et aux respects des contraintes de son implantation.

2. Choix de l’axe de la digue :


Le choix de l’axe de la digue dépend de plusieurs facteurs :

 Créer une retenue spacieuse,


 Choisir une gorge étroite qui soit un rétrécissement de la vallée facilitant
l’établissement économique de la digue,
 Avoir un terrain d’assise et des rives favorables,
 S’assurer de l’étanchéité de la retenue et des fondations.

Un axe de direction Est-Ouest a été choisi pour les raison suivantes :


- La longueur de l’axe est la plus petite, engendrant ainsi un volume minimum de
remblai.
- Les conditions d'un tunnel sont favorables sur la rive gauche de l'axe E-O.
- L’axe est éloigné des failles affectant les versants ainsi que des zones de glissement de
terrain. Un ajustement mineur tels que la légère rotation de l’axe vers l’aval est
avantageuse, puisqu’il permet de diminuer la longueur de l’axe ainsi le volume de la
digue. [2]

Figure III.1. L’axe de la digue. [10]

- 83 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

3. Choix du type de digue :


Le choix du type du barrage s’est porté sur un barrage en terre avec un noyau argileux
Il existe différentes structures de barrage en terre ; le barrage homogène et le barrage
zoné. Compte tenu des résultats de la campagne de reconnaissance, l’on a conclu que la
variante optimum adoptée porte sur un barrage en alluvions avec un noyau imperméable
central. [2]
4. Dimensionnement de la digue :
Le profil général du barrage peut être représenté par la coupe type schématisée ci-
dessous :

Figure III.2. Profile d’une digue.

NPHE : niveau des plus hautes eaux


Hb : Hauteur du barrage
R : la revanche ou la hauteur de sécurité
bc : la largeur en crête
B : la largeur à la base
m1,m2 : pentes des talus à l’amont et à l’aval respectivement.

- 84 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

4.1. Le niveau des plus hautes eaux (NPHE) :


On appelle niveau des plus hautes eaux, le niveau normal de retenue majoré de la charge
sur le déversoir (Hdev), déterminée par l’étude du laminage.

NPHE = NNR + Hdev [8]


Avec : NNR : Niveau Normal de la Retenue, NNR = 59 m
Hdev : Hauteur déversée d’eau, Hdev = 1,45 m

NPHE = 59 + 1, 45  NPHE= 60, 45 m

4.2. La hauteur du barrage (Hb) :

La hauteur du barrage est déterminée à partir du niveau du terrain naturel jusqu’au sommet,
comprenant le niveau normal de retenue additionné de la charge maximale au dessus du seuil
du déversoir et de la revanche, ainsi que du tassement du barrage après sa réalisation formulée
comme suit :
Hb = NNR + Hdev + R + T
Avec :
NNR : Niveau Normal de la Retenue,
Hdev : Hauteur d’eau déversée,
T : Tassement du Barrage, T = 0,5m
R : Revanche ou hauteur de sécurité. [8]

4.3. Calcul de La revanche :


La revanche est une tranche comprise entre la côte des plus hautes eaux et la côte de
couronnement du barrage. En effet, c’est une hauteur de sécurité qui protège l’ouvrage contre
les élévations de niveau d’eau dues aux vagues qui pourraient causer des submersions.
Pour calculer la hauteur de la revanche on va appliquer la formule simplifiée :

R  1 0.3 F
F : le Fetch exprimé en Km, c’est la longueur continue du plan d’eau comprise entre le
barrage et la rive opposée la plus éloignée selon la direction du vent. [8]

Pour le barrage de Sidi Khelifa nous avons : F= 1,15 Km


D’où : = + , √ ,  R = 1,32 m.
Donc Hb = 59 + 1,45 + 1,32 + 0,5  Hb=62,27 m

- 85 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

4.4. Longueur en crête du barrage :


La longueur en crête est tirée à partir du plan de l'aménagement qui est égale à
L =563 m

4.5. Largeur en crête du barrage :


Cette largeur doit assurer une sécurité contre les risques de submersion et permettre la
circulation des engins pour la finition de l’ouvrage et ultérieurement pour son entretien ; cette
largeur en crête du barrage interne doit être supérieure à 3 m.[8]
Elle est déterminée par les formules suivantes :

Désignation Formule Résultats


, √Hb 13,02
KNAPPEN
, √Hb + 9 ,7
PREECE
, √Hb − 11,39
Simplifiée
15,45
Rechercher ( ) 𝑏+

Avec Hb : Hauteur du barrage.


Tableau III.1 : Calcul de la largeur de la crête. [8]

On prend la moyenne des largeurs obtenues, ça nous donne approximatives b=13 m.

4.6. Largeur à la base du barrage :


La formule est présentée comme suit :
B = (m1 + m2) × Hb + b
Avec:
m1 : Pente du talus amont,
m2 : Pente du talus aval,
Hb : Hauteur du barrage, Hb = 62,27m,
b : largeur en crête, b = 13m,

Pour de déterminer la largeur de base, il faut faire le choix des pentes de talus du barrage,
qui sont fixées par des conditions de stabilité mécanique du massif et de ses fondations.
Le choix se fait à partir du tableau suivant:

- 86 -
PARTIE 2 CAPACITE DE LA RETENUE

Hauteur de Pentes des talus


Type de barrage
barrage (m) Amont (m1) Aval (m2)

*Homogène 2,5 2
3 à 5m
*Zoné 2 2

*Homogène, granularité étendue 2 2

5 à 10m
2,5 2,5
*Homogène à fort pourcentage d’argile

*Zoné 2 2,5

*Homogène, granularité étendue 2,5 2,5

10 à20m *Homogène à fort pourcentage d’argile 3 2,5

*Zoné 2 3

*Homogène à granularité étendue 3 2,5


>20m
*Homogène à fort pourcentage d’argile 3,5 2,5

*Zoné 3 3

Tableau III.2. Détermination des pentes des talus (élaboré par CEMAGREF). [8]

5. Conclusion :

Vu le tableau ci-dessus, notre barrage est zoné avec un noyau imperméable au centre, il
est d’une hauteur de 67 m, donc : m1=3 et m2=3

Ainsi la largeur du barrage sera calculée comme suit :


B = (3+ 3) × 62,27 + 13  B = 387 m

- 87 -
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE
Les résultats de l’analyse et calculs exécutés dans le cadre de l’étude de faisabilité du Barrage
de Sidi Khelifa ont permis de tirer les conclusions suivantes :

 Le profil géologique présente des caractéristiques adéquates à l’implantation d’un


barrage, les matériaux nécessaires à la construction de cet ouvrage sont disponibles à
proximité du site.

 Les caractéristiques du bassin versant engendrent un écoulement assez fort (vitesse de


ruissellement = 2,4 m/s) dû à une pente prononcée.

 Après le traitement des données pluviométriques des différentes stations présentes sur
le bassin versant de Sidi Khelifa, on a déterminé la pluie moyenne annuelle et les
pluies fréquentielles sur le bassin versant. On a choisi la station pluviométrique la plus
représentative du bassin versant (station de Yakourene 020902) pour calculer les
pluies journalières maximales et les pluies de courtes durées pour différentes périodes
de retour.

 En se basant sur les formules empiriques, et les données de la station hydrométrique


de l’Oued Sidi Khelifa (020916), on a déterminé les paramètres suivants :
 L’apport moyen annuel : 54,77 Hm3.
 L’hydrogramme de crue, avec une crue de projet milléniale de Q= 766 m3/s.
 Le volume mort de la retenue pour une durée de vie de 50 ans
(Vm=13,57 hm3).

 L’étude de régularisation du futur barrage de Sidi Khelifa, destiné à l’alimentation en


eau potable et à l’irrigation, a permis d’établir un volume utile égale à 23,26 Mm3 et
un volume régularisé de 54,71 Mm3.

 La largeur optimale de l’évacuateur de crues, évaluée dans l’étude de laminage des


crues, est de 30m ce qui correspond à un débit déversé de 69 m3/s et une hauteur d’eau
déversée de 1,45 m.

 Sur le volet technico-économique, le prix du déversoir est estimé à 49 513 875,00 DA et


celui de la digue est à 3 061 636 574,46 DA.

 Le futur barrage est de type en terre avec un noyau argileux, dimensionné comme
suit :
 Hauteur : 62,27 m.
 Longueur en crête : 563 m.
 Largeur en crête : 13 m.
 Largeur à la base de la digue : 387 m.

- 88 -
CONCLUSION GENERALE

o ég a i é
 Notre barrage aura un rapport = , ce qui est acceptable, à notre
o a ig
avis.

Recommandations :

Le taux de sédimentation évolue de plus en plus, du fait de la forte érosion du


bassin versant. Afin de prolonger la durée de vie du barrage il serait recommandé de
mettre en place une approche qui viserait à un aménagement harmonieux et durable à
l’instar : du reboisement des terres en friches, l’aménagement des berges, la disposition
d’obstacles tout au long du cours d’eau.

Cette étude est un début et doit être complétée par d’autres études et investigations
telles que : études des sols, des filtres, de la stabilité des talus, des ouvrages annexes etc.

- 89 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Agence Nationale des Barrages et Transferts, Aout 2005, Etude d’Avant-Projet Détaillé du
barrage de Sidi Khelifa (Wilaya de Tizi Ouzou), Mission 2 : géologie du barrage de Sidi
Khelifa et de sa cuvette.
[2] Agence Nationale des Barrages et Transferts, Octobre 2005, Etude d’Avant-Projet Détaillé
du barrage de Sidi Khelifa (Wilaya de Tizi Ouzou), Mission 3 : Etude géologique,
géotechnique et de sismicités.
[3] Agence Nationale des Barrages et Transferts, Février 2006, Etude d'Avant-Projet Détaillé
du barrage de Sidi Khelifa (Wilaya de Tizi Ouzou), Mission 2 : Étude de Régularisation.

[5] Agence Nationale des Barrages et Transfert, hydrologie-faisabilité.

[6] Agence Nationale des Ressources Hydriques.


[7] Cartes topographique de l’Institut Nationale de la Cartographie et Télédétection.

[8] Etude de faisabilité du futur barrage de Zaouia Wilaya de Tizi Ouzou, AFROUN. K, 2008,
Université Houari Boumediene, Alger

[9] Etude du barrage de Tabellout Wilaya de Jijel, MIMOUNI.N et ZAID.R, 2008, Université
Houari Boumediene, Alger

[10] Google Earth Pro.

[11] Règles parasismiques algériennes RPA99, Version 2003.

[12] SARI AHMED.A, 2002, Maitre de conférence associé, faculté de génie civil, USTHB
Alger, Initiation à l’hydrologie de surface (Cours), Edition distribution HOUMA.

[13] SARI AHMED.A, 2010, notes du TD d'hydrologie, Les Précipitations : La corrélation et


la régression linéaire, faculté de génie civil, USTHB. Alger.

[14] SARI AHMED.A, 2010, Cours ouvrages hydrauliques, Régularisation d’un oued par un
barrage (Cas du Barrage de Soubella, wilaya de M’sila), faculté de génie civil, USTHB.
Alger.

[15] SARI AHMED.A, 2010, Cours de barrages, Calcul du volume forcé d’un barrage –
Laminage de crues (Cas du barrage de Tagharist, sur l’oued Tagharist, wilaya de Khenchela),
faculté de génie civil, USTHB. Alger.

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