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Département d’hydraulique
Titre :
Promotion 2007/2008
REMERCIEMENTS
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été réalisés au sein de l’entreprise Cabinet
Merlin, Ingénieurs conseils dont je remercie tous les collaborateurs pour leur disponibilité et
pour leur accueil notamment monsieur Thierry Vergnais qui a co-encadré ce mémoire.
Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur Nakib Mâamar, qui a encadré ce mémoire
de fin d’étude en me laissant une grande liberté et beaucoup d’autonomie. Je le remercie
également pour sa disponibilité, la pertinence de ses remarques, la confiance qu’il m’a
toujours témoignée et pour sa rigueur.
Je remercie également les membres du jury pour avoir pris la peine d’évaluer ce
modeste travail.
Je ne saurais oublier tous mes amis qui ont su m’encourager et me soutenir et à qui je
dédie ce travail en témoignage de ma profonde affection.
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à :
Mon père sans qui je n’aurais pas pu faire des études.
Ma mère
Mes frères
Mes sœurs
Ainsi qu’à tous mes amis de Bouraoui : Nabil, Mouloud, Mustapha, Naim, Nacer,
Nadir(Zizi) avec lesquels j’ai partagé des moments inoubliables…
A mes amis de Tidjounane : cheikh Rafik, cheikh Farouk, Idir Bouboul, Tintin,
Toufik, Sofiane…
:
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Résumé :
Notre travail consiste dans le dimensionnement d’une station de traitement des
eaux potables. L’eau brute présente des teneurs élevées en fer, en manganèse, en
arsenic et en azote sous forme d’ammonium. D’où, notre objectif de dimensionner les
différentes phases de traitement afin de rendre cette eau propre à la consommation
humaine en tenant compte des normes de potabilité.
Mots clés : eau potable, filtration, désinfection.
Abstract :
The present work aims to calculate the dimension of a plant treatment of
drinking water. The water which will be treated is highly concentrated in iron,
manganese, arsenic and nitrogen. So, this treatment is done in order to make the water
fresh to the human consumption by respecting the drinkability standards .
Key words : drinking water, filtration, desinfection.
TABLE DES MATIERES
II.2.9. Le jar-test............................................................................................................ 17
II.3.2. Décantation......................................................................................................... 18
ii
Table des matières
iii
Table des matières
v
Table des matières
ii
Table des matières
ANNEXES ................................................................................................................... 89
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................... 92
vi
Liste des tableaux
Tableau 2 : Tableau des normes des paramètres organoleptiques d’une eau potable. .. 8
Tableau 4 : Tableau des normes des substances indésirables une eau potable ........... 10
Tableau 5 : Tableau des normes des paramètres de pollution d’une eau potable. ...... 10
Tableau 6 : Tableau des normes des substances toxiques d’une eau potable.............. 11
Tableau 7 : Tableau des normes des paramètres bactériologiques d’une eau potable. 11
vii
Liste des figures
viii
Introduction Générale
Traitement des eaux potables Introduction générale
Introduction générale
L’eau se trouve presque partout sur Terre, elle recouvre près des trois quarts de
la superficie du globe et entre, pour 60% environ, dans la constitution des animaux,
80% dans celle des végétaux et est présente à hauteur de 70% dans le corps humain.
L’eau dont nous disposons dans la nature n’est pas directement utilisable pour
la consommation humaine ni pour l’industrie car elle n’est pas suffisamment pure ;
lors de sa circulation dans le sol, à la surface de la terre ou même dans l’air, l’eau se
pollue et se charge de matières organiques et minérales en suspension ou en solution.
Dans le cas présent, l’eau brute se caractérise par des teneurs élevées en
certaines substances indésirables qui peuvent même s’avérer dangereuses, au-delà de
certaines concentrations, pour la santé humaine. La présence simultanée de fer, de
manganèse, d’arsenic et d’azote ajouté à cela une concentration élevée en matières
organiques supposent un traitement poussé et un contrôle rigoureux. Donc, notre
travail consiste à proposer des phases de traitement qui permettent d’éliminer les
substances indésirables, ainsi que de dimensionner les ouvrages de la station de
traitement. Ceci, en respectant les normes de potabilité en vigueur.
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Traitement des eaux potables Introduction générale
sur charbon actif en grains. La dernière étape est la désinfection qui consiste à éliminer
les germes pathogènes et les matières organiques résiduelles. Cette désinfection est
réalisée par un désinfectant fort tel le chlore gazeux.
PFE 2008 2
Partie I :
Présentation de la société
Traitement des eaux potables Présentation de la société
La société Cabinet Merlin est une entreprise familiale créée en 1922 par M.
Marc Merlin. Elle regroupe environ 500 collaborateurs permanents, répartis dans toute
la France au sein de 25 agences et de 11 filiales Les agences sont regroupées en 6
régions, comportant chacune une Direction Régionale, le siège social du Cabinet étant
situé à Lyon
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Traitement des eaux potables Présentation de la société
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Partie II :
II.1.1. Introduction
Une eau potable est une eau qu’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de
définir précisément une eau potable, des normes (AFNOR, OMS…) ont été établies.
Ces dernières fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain
nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait
qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle
soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée
suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur.
Outre ces dernières caractéristiques, une eau potable doit être exempte de
germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques
sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines
substances chimiques qu’en quantité limitée : il s’agit en particulier de substances
qualifiées d’indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les
métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des "
concentrations maximales admissibles " ont été définies. À l’inverse, la présence de
certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments
indispensables à l’organisme.
Les principales caractéristiques d’une eau potable sont les suivantes [10]:
• Température : Il est important de connaître la température d'une eau puisque
les équilibres physiques et chimiques en solution aqueuse en dépendent: la
solubilité des sels et surtout des gaz, la dissociation des sels dissous et par là
même la conductivité électrique, le pH. L'eau distribuée ne doit pas dépasser
25°C au delà, les risques de contaminations bactériennes et virales augmentent
• pH : L’eau peut être soit acide, soit neutre, soit alcaline mais pour une eau
potable, on considère les valeurs comprises entre 7 et 8,5 comme acceptable et
comme limites extrêmes les valeurs 6,5 et 9.
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Traitement des eaux potables Eau potable
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Traitement des eaux potables Eau potable
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Traitement des eaux potables Eau potable
• Résidus secs : Ce sont les solides dissous et les solides en suspension qui
restent après évaporation à 105°C.
• Matières en suspension MES : La mesure des matières en suspension fournit
la quantité de substances non dissoutes présentes dans l’eau.
• Potentiel électronique rH2 ou potentiel d’oxydo-réduction : Le rH2 ou
potentiel électronique est une mesure qui indique, pour un pH donné, l’état
d’oxydation ou de réduction d’une solution.
0 ≤ rH2 <28 : milieu réducteur
rH2 = 28 : milieu neutre
rH2 > 28 : milieu oxydant
Tableau 2 : Tableau des normes des paramètres organoleptiques d’une eau potable.
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Traitement des eaux potables Eau potable
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Traitement des eaux potables Eau potable
Tableau 4 : Tableau des normes des substances indésirables une eau potable
Paramètres indésirables Unité Normes OMS Normes CEE
Fer total µg/l 300 200
Manganèse µg/l 500 50
Aluminium mg/l 0,2 0,2
Cuivre mg/l 5 1
Zinc mg/l 5 5
Argent mg/l 15 10
Fluor mg/l 5 1,5
La pollution des eaux est due à plusieurs facteurs dont l’activité industrielle,
l’activité agricole, le déversement des effluents domestiques et industriels etc. Les
normes imposent les teneurs maximales admissibles des paramètres de pollution
suivantes :
Tableau 5 : Tableau des normes des paramètres de pollution d’une eau potable.
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Traitement des eaux potables Eau potable
Les substances toxiques présentes dans l’eau peuvent s’avérer très dangereuses
pour la santé humaine si elles dépassent certaines teneurs détaillées sur le tableau
suivant :
Tableau 6 : Tableau des normes des substances toxiques d’une eau potable.
Une eau potable doit être exempte de tout germe pathogène et de tout virus
pouvant présenter un danger pour la santé du consommateur.
Tableau 7 : Tableau des normes des paramètres bactériologiques d’une eau potable.
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
II.2. Coagulation-floculation
II.2.1. Introduction
La turbidité de l’eau est principalement causée par des particules très petites,
appelées particules colloïdales qui peuvent rester en suspension dans l’eau. Ces
particules n’ont pas tendance à s’accrocher le unes aux autres à cause de leur
concentration stable. On a alors recours aux procédés de coagulation et de floculation
pour éliminer les matières en suspension (MES) qui sont soit de nature minérale
(argiles, limons, sables…) soit de nature organique (produits de décomposition de
matières végétales…). L’élimination des substances dissoutes nécessite pour chaque
espèce un traitement spécifique.
La coagulation a pour but principal de déstabiliser les MES en facilitant leur
agglomération. Ce procédé consiste dans l’injection de produits chimiques. La
floculation a pour objectif de favoriser le contact entre les particules déstabilisées. Ces
particules s’agglutinent pour former un floc qu’on peut facilement éliminer par
d’autres procédés qu’on définira ultérieurement.
Les colloïdes sont des particules qui décantent très lentement, ils sont à
l’origine de la couleur et de la turbidité de l’eau. Ces particules sont caractérisées par
deux points essentiels : d’une part, elles ont un diamètre très faible compris entre 1 µm
et 1nm, d’autre part, elles ont la particularité d’être chargées électronégativement
engendrant des forces de répulsion intercolloïdales. Les colloïdes proviennent de la
dissolution de substances minérales, de l’érosion, de la décomposition des matières
organiques, des déchets agricoles et le déversement des eaux résiduaires.
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
+
+
- + +
-+ - - + -
- - + - Couche liée
- +
- - Particule - +
+- -+
+- - - +
Couche diffuse
- +
- + - -+
+ -+ + -
-
-
+
II.2.3. Coagulation
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
Influence du mélange :
Au cours de la coagulation, on procède au mélange des produits chimiques en
deux étapes. Premièrement, on effectue un mélange rapide qui a pour but principal de
diffuser les produits dans la totalité du volume d’eau à traiter. Deuxièmement, le
mélange se fait plus lentement et a pour objectif de favoriser le contact entre les flocs.
Influence de la turbidité :
La turbidité de l’eau est causée par la présence de particules assez grosses
pouvant se décanter naturellement, la coagulation de ces particules est donc assez
facile à réaliser en maintenant le PH dans sa plage optimale.
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
II.2.6. Floculation
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Traitement des eaux potables Coagulation-Floculation
Aucune règle ne permet de prévoir lequel des floculants peut donner les
meilleurs résultats, il est donc nécessaire de faire des essais au laboratoire. Dans le
cas de la clarification des eaux, le choix est à faire entre un floculant anionique et
un floculant cationique. Si le PH est neutre et en présence de grandes quantités de
matières organiques, on expérimente les floculants cationiques.
II.2.9. Le jar-test
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Traitement des eaux potables Décantation
II.3. Décantation
II.3.1. Introduction
II.3.2. Décantation
Toute particule présente dans l’eau est soumise à trois forces : la force de
pesanteur qui permet la chute de cette particule et la force de frottement due à la
traînée du fluide qui s’oppose au mouvement de chute et poussée d’Archimède.
Stokes a établi une loi qui permet de calculer la vitesse de chute d’une particule
dans l’eau :
g ( ρ p − ρ eau ) d 2
Vp =
18η
Où
g : accélération gravitationnelle
Vp : vitesse de chute de la particule
ρp : masse volumique de la particule
ρeau : masse volumique de l’eau
d : diamètre apparent de la particule
η : viscosité dynamique de l’eau
La vitesse de chute des particules présentes dans l’eau peut être influencée en
agissant sur certains paramètres tels que l’augmentation de leur diamètre par le
procédé de la floculation, la modification de leur densité par l’emploi de microsables
injecté en tête du décanteur et l’augmentation de la température de l’eau, ce qui a pour
conséquence de diminuer sa viscosité et ainsi favoriser la décantation des flocs. [2]
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Traitement des eaux potables Décantation
Le principe dans la décantation statique est que les particules atteignent le fond
du décanteur avant de sortir.
Cette décantation se fait sur un décanteur rectangulaire à flux horizontal, les
particules étant considérées indépendantes et tombant à leur propre vitesse.
L’écoulement doit être laminaire sans turbulences ni courants.
Q
Zone de décantation
Vf
Zone de sortie
H
Zone d’entrée
Vs
Zone de boues
L
Figure 2 : Décanteur statique.
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Traitement des eaux potables Décantation
Dans ce type de décantation, les particules entrent en contact les unes avec les
autres puis reposent au fond de l’ouvrage. En traitement des eaux de consommation,
on combine la floculation et la décantation dans un appareil unique tel que le
Circulator (qui utilise une recirculation des boues) ou le Pulsator (qui comporte un
voile de boue au sein duquel la concentration en MES est élevée), qui permettent
l’obtention de réactions complètes avec des précipités denses. On peut augmenter la
vitesse de circulation de l’eau qui permet d’obtenir une eau décantée de bonne qualité
et ceci quelle que soient la turbidité de l’eau brute et la nature du traitement.
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Traitement des eaux potables Décantation
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Traitement des eaux potables Filtration
II.4. Filtration
II.4.1. Introduction
La filtration est un procédé qui permet de clarifier une eau contenant des solides
en suspension en la faisant passer à travers un milieu poreux ou média filtrant
constitué d’un matériau granulaire. La filtration, généralement précédée des
traitements de coagulation-floculation et de décantation, permet d’obtenir une bonne
élimination des bactéries, de la couleur, de la turbidité et certains goûts et odeurs.
Les matériaux utilisés pour la filtration doivent être composés de granulés
inertes non adhérents les uns aux autres, insolubles, inattaquables ni par l’eau filtrée ni
par les solides retenus et résistants aux phases de lavage.
La filtration rapide s’effectue à des vitesses très importantes qui peuvent atteindre
50 m/h. Il existe trois modes de filtration rapide :
1. filtration directe, où l’eau ne subit aucun apport de réactif ;
2. filtration avec coagulation de l’eau non décantée au préalable ;
3. filtration de l’eau coagulée et décantée ;
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Traitement des eaux potables Filtration
Pour le traitement des eaux potables, les filtres les plus utilisés sont :
Les filtres à sable rapides : Ces filtres sont les plus utilisés dans le traitement
des eaux de consommation. L’écoulement de l’eau se fait de haut en bas et le
matériau filtrant est maintenu en place par gravité. Le lavage du filtre
s’effectue en inversant le sens de l’écoulement de l’eau : le milieu filtrant est
en expansion et les impuretés, moins denses que les grains de sable, sont
décollées et évacuées vers l’égout à l’aide de goulottes de lavage. Ce type de
filtre doit être précédé par un traitement de coagulation-floculation car il
élimine difficilement les particules non absorbées par le floc.
Les principaux éléments d’un filtre rapide sont :
Le fond du filtre : C’est la structure qui sépare le milieu filtrant de
l’eau filtrée. Il doit être suffisamment solide pour supporter le milieu
filtrant (1m de sable et de gravier). Ce fond permet d’une part, de
collecter et d’évacuer les eaux filtrées et d’autre part, de distribuer
uniformément l’eau de lavage.
Gravier de support : Il est situé immédiatement au-dessus du fond de
filtre. Son rôle est de retenir le sable du milieu filtrant et d’améliorer la
répartition de l’eau de lavage dans le filtre.
Milieu filtrant : Les matériaux filtrants les plus utilisés sont le sable et
l’anthracite.
Les filtres à sable lents : Ces filtres sont construits de telle façon que l’eau
traverse lentement une couche de sable fin et que les particules les plus grosses
soient arrêtées à la surface du sable. Les avantages des filtres lents sont
multiples : ils permettent de ne pas recourir à la coagulation, la disponibilité du
sable et leur construction simple.
Les filtres à sable sous pression : Ces filtres fonctionnent selon les mêmes
principes que les filtres rapides, sauf que les couches de sable et de gravier
ainsi que leur réseau de drainage sont situés sur des cylindres verticaux ou
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Traitement des eaux potables Filtration
horizontaux. Ces cylindres sont conçus pour résister à des pressions de l’ordre
de 1MPa. Ces filtres présentent beaucoup d’inconvénients :
• L’addition de produits est difficile à réaliser sous pression ;
• L’eau ne peut pas être observée lors de la filtration ;
• Il est difficile d’examiner, de nettoyer et de remplacer le sable sous
pression ;
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Traitement des eaux potables Filtration
Avec :
Q : Débit de l’eau
A : Aire de la couche filtrante
∆H : Chute de la pression à travers la couche filtrante
L : Epaisseur de la couche filtrante
K : Coefficient de perméabilité
Au cours de la filtration, le lit se colmate plus ou moins rapidement et la perte
de charge augmente. Au bout d’un temps plus ou moins long d’utilisation, le filtre
s’encrasse sur toute sa hauteur. Le filtre ne peut plus stocker de matières en suspension
et il peut, éventuellement, les relarguer dans l’eau filtrée. Il a donc atteint sa capacité
de stockage maximum : c’est la crevaison du filtre.
Lorsqu’on lave un filtre à l’eau seule, le brassage est assuré par des laveurs de
surface, qui peuvent être soit fixes ou rotatifs. Chaque type de laveur envoie de jets de
3mm de diamètre faisant un angle de 15 à 30° avec l’horizontale.
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Traitement des eaux potables Filtration
Au cours du lavage la turbidité de l’eau qui se déverse par les goulottes baisse
progressivement. La durée habituelle du lavage est d’environ 15 minutes et la
consommation d’eau qu’exige ce lavage ne devrait pas dépasser 2,5% de l’eau
produite.
II.4.8. Rinçage
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Traitement des eaux potables Adsorption sur charbon actif
II.5.1. Introduction
Le charbon actif fait partie d’une gamme de substances présentant une très
grande porosité et une surface spécifique importante de l’ordre de 500 à 1500m2 par
gramme de charbon. Ces qualités confèrent au charbon actif un grand pouvoir
d’adsorption. L’adsorption sur charbon actif est utilisée dans le traitement des eaux
potables pour fixer les matières organiques dissoutes, les pesticides et pour éliminer le
carbone organique dissous. [2]
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Traitement des eaux potables Adsorption sur charbon actif
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Traitement des eaux potables Adsorption sur charbon actif
L’eau est pompée dans une colonne qui contient du charbon actif, cette eau
quitte la colonne à travers un système drainant. L’activité de la colonne de charbon
actif dépend de la température des substances. L’eau passe à travers la colonne
continuellement, ce qui entraîne une accumulation des substances sur le filtre d’où son
remplacement périodique. Un filtre utilisé peut être régénéré de différentes manières,
le charbon actif en grains est régénéré en oxydant la matière organique, son efficacité
diminue alors de 5 à 10%.
Comme le charbon actif est un produit très coûteux, il n’est pas intéressant de
remplacer le charbon actif saturé. Donc, la régénération s’impose comme solution
alternative.
Le charbon actif peut être régénéré par trois méthodes :
1. Régénération à la vapeur : cette méthode est limitée au charbon n’ayant fixé
que quelques produits volatils. Toutefois, l’application de la vapeur peut être
intéressante pour décolmater la surface des grains et stériliser le charbon.
2. Régénération thermique : cette régénération se fait par combustion des
substances organiques adsorbées.
3. Régénération biologique : ce mode de régénération est très peu utilisé. [4]
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Traitement des eaux potables Elimination du fer et du manganèse
II.6.1. Introduction
L’étape de précipitation par oxydation chimique peut aussi être réalisée à l’aide
d’oxydants plus forts tels que le dioxyde de chlore ClO2, l’ozone O3 ou le
permanganate de potassium KMnO4.
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Traitement des eaux potables Elimination du fer et du manganèse
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Traitement des eaux potables Elimination du fer et du manganèse
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Traitement des eaux potables Elimination du fer et du manganèse
Une économie d’oxydant chimique est réalisée si, avant l’oxydation, on effectue
une aération ce qui permet aux substances facilement oxydables (fer bivalent,
hydrogène sulfuré….) de s’oxyder par aération et non par oxydant chimique. [2]
Si une eau présente à la fois du fer et du manganèse, il faut séparer le traitement
en deux étapes successives. La première est réglée pour éliminer le fer tandis que la
deuxième servira à l’élimination du manganèse en tenant compte de la différence de
vitesse de filtration qu’il faudra adopter pour chacun des traitements. Des valeurs de
40m/h sont préconisées pour la déferrisation et de la moitié pour la démanganisation.
[2]
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Traitement des eaux potables Elimination de l’azote
II.7.1. Introduction
L’oxydant utilisé pour éliminer l’ammonium présent dans l’eau est le chlore et
ses dérivés. L’acide hypochloreux HOCl ou l’ion hypochlorite ClO- oxydent l’azote
ammoniacal en diazote par une suite de réactions qui mènent dans un premier temps à
la formation de chloramines.
Le pourcentage d’hydroxyde d’ammonium et d’ammonium dans l’eau dépend
du pH et de la température. En effet, plus le pH est faible et la température élevée plus
le pourcentage d’ions ammonium augmente dans l’eau. De même, plus le pH est faible
plus la proportion de HOCl est grande lorsqu’on introduit du chlore dans l’eau. [5]
Ainsi, il en résulte les réactions suivantes :
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Traitement des eaux potables Elimination de l’azote
En fait, plus le pH est faible et plus la dose de chlore est élevée, plus le degré de
substitution est élevé. Les précipités formés sont instables en présence d’un excès
d’HOCl et conduisent à la formation de l’azote N2 selon les réactions :
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Traitement des eaux potables Elimination de l’azote
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Traitement des eaux potables Elimination de l’arsenic
II.8.1. Introduction
H3AsO3 + O3 H2AsO4- + H+ + O2
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Traitement des eaux potables Elimination de l’arsenic
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Traitement des eaux potables Elimination de l’arsenic
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Traitement des eaux potables Elimination de l’arsenic
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Traitement des eaux potables Elimination de l’arsenic
Pour ces bactéries, qui requièrent une source carbonée pour leur croissance et
leur besoin énergétique, l’oxydation de l’arsenic est considérée comme un mécanisme
de détoxification et la réaction mise en jeu est la suivante :
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Traitement des eaux potables Désinfection
II.9. Désinfection
II.9.1. Introduction
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Traitement des eaux potables Désinfection
Les produits les plus utilisés pour obtenir une désinfection des eaux par le
chlore sont : le chlore gazeux Cl2, l’hypochlorite de sodium NaOCl, l’hypochlorite de
calcium Ca(OCl)2 et le dioxyde de chlore ClO2. Le chlore gazeux est le plus utilisé
pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.
Le chlore réagit rapidement dans l’eau pour former de l’acide hyperchloreux
HOCl, qui est le produit actif dans la désinfection.
La réaction du chlore gazeux dans l’eau se fait selon l’équation suivante :
HOCl ClO- + H+
L’effet batéricide du chlore étant plus grand lorsqu’il se trouve sous la forme
HOCl, il est donc plus efficace dans un milieu acide qu’en milieu alcalin.
Le dioxyde de chlore est un gaz de couleur jaune et possède une odeur piquante.
Il doit être utilisé de préférence au chlore lorsque l’eau à traiter présente des traces de
phénol susceptible de combiner avec le chlore et de donner à l’eau un goût désagréable
de chlorophénol.
On utilise le dioxyde de chlore pour son pouvoir oxydant élevé, grâce auquel on
peut éliminer les goûts, les odeurs, le fer et le manganèse présents dans l’eau. Le
dioxyde de chlore est employé principalement lorsque l’eau à traiter contient beaucoup
de matière organique. En effet, il permet de la désinfecter et de l’oxyder et d’éliminer
les goûts et les odeurs. Lorsqu’une fraction importante de la matière organique est
éliminée ou oxydée, on effectue une post chloration qui permet de maintenir une
concentration résiduelle du chlore.
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Traitement des eaux potables Désinfection
Les rayons Ultra Violets font partie des radiations non visibles émises par le
soleil, de longueur d'onde comprise entre 100 et 400 nanomètres. Seuls les UVC
(longueur d'onde : 200 à 280 nm) ont un effet germicide : ils détruisent les bactéries,
virus, champignons, levures et algues en agissant directement sur des composés
cellulaires essentiels.
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Traitement des eaux potables Désinfection
La désinfection par Ultra Violets se fait à l’aide d’un appareil composé d’une
chambre d’irradiation, à l’intérieur de laquelle l’eau est au contact avec des lampes à
UV. Contrairement à la désinfection par le chlore et ses dérivés, une eau traitée par
Ultra Violets ne contient pas une dose résiduelle de produits désinfectants. On peut
donc craindre une dégradation de la qualité microbiologique des eaux en aval du
traitement sur le réseau des distributions.
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Traitement des eaux potables Equilibre calco-carbonique
II.10.1. Introduction
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Traitement des eaux potables Equilibre calco-carbonique
1
CaCO3 + CO2 + H2O Ca (HCO3)2
2
II.10.3.1. Neutralisation
Ce traitement est réservé aux eaux dont le CO2 libre est en excès. Il se situe en
fin de filière pour mettre l’eau à l’équilibre afin d’atteindre le pH optimal. Il faut
consommer le CO2 agressif et augmenter le TAC, pour cela deux procédés sont
possibles :
1) l’aération : la teneur en gaz carbonique chute ce qui entraîne la
l’augmentation du pH tout en maintenant l’alcalinité constante.
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Traitement des eaux potables Equilibre calco-carbonique
II.10.3.2. Reminéralisation-recarbonatation
Les eaux alcalines présentent un TAC élevé et un déficit en CO2 libre, d’où la
nécessité d’ajouter du dioxyde de carbone ou de consommer l’alcalinité mais
l’injection de gaz carbonique reste la solution la plus simple.
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Traitement des eaux potables Equilibre calco-carbonique
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Traitement des eaux potables Traitement des boues
II.11.1. Introduction
Les boues produites lors du traitement des eaux potables se présentent au départ
sous forme liquide et avec une forte charge en matière organique hautement
fermentescible. Ces deux caractéristiques sont gênantes quelle que soit la destination
des boues et imposent la mise en place d’une filière de traitement, c’est-à-dire une
suite organisée de procédés qui agissent de façon complémentaire. L’objectif du
traitement des boues est de diminuer leur teneur en eau afin qu’elles soient acheminées
soit vers les centres d’enfouissement technique (CET) soit vers les décharges.
Il existe plusieurs traitements de boues dont voici les principaux :
II.11.2. Epaississement
Pour obtenir des boues pouvant être pompées, il est possible d’avoir recours à
l’égouttage naturel. Pour cela, il faut que la boue soit préalablement conditionnée de
manière à modifier les forces de cohésion interne de la boue et augmenter
artificiellement la taille des particules. Le conditionnement qui a pour but de rendre la
boue drainable, s’effectue en général à l’aide de polyélectrolytes.
Il existe différents systèmes :
Tambour
Poches filtrantes
Grille ou table d’égouttage
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Traitement des eaux potables Traitement des boues
II.11.3. Déshydratation
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Traitement des eaux potables Traitement des boues
élevées. Ces matériels sont réservés aux installations les plus importantes, car plus
coûteux et contraignants d'emploi que les filtres à bande et les centrifugeuses. Des
perfectionnements technologiques sont régulièrement enregistrés.
La boue floculée est égouttée sur une première toile par drainage libre favorisé
par l’action de rouleaux et de herse, avant d’être prise en compression progressive
(inférieure à 2 bars) sous une deuxième toile (ou un tambour). L’essorage ainsi obtenu
est amélioré par un effet de cisaillement produit par le cheminement des toiles sur des
rouleaux très rapprochés. Enfin, un module de pressage supplémentaire (jusqu’à 10
bars) est parfois adapté afin d’optimiser la siccité finale du gâteau. En fin de
traitement, des couteaux permettent de décoller le gâteau des toiles qui seront
nettoyées par lavage à l’eau claire sous pression (6 à 8 bars).
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Partie III :
Les eaux à traiter proviennent des forages effectués dans la commune d’Ondres
dans le département des Landes.
La station de traitement est dimensionnée, dans un premier temps, pour un débit de
15000m3/j puis, dans un deuxième temps, pour une extension de la capacité de la
station à 30000m3/j.
La station de traitement est dimensionnée pour un fonctionnement de 20 heures
par jour.
La commune d’Ondres est située dans le département des Landes, faisant partie
de la région de l’Aquitaine, dans le sud ouest de la France. Elle comptait 3650
habitants en 1999.
Les analyses effectuées sur les eaux souterraines ont donné les résultats
rapportés sur le tableau ci-dessous :
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
D’après les résultats des analyses effectuées sur les eaux brutes, nous pouvons
faire les remarques suivantes :
Fer : Le seuil réglementaire de 200µg/l est largement dépassé d’où la nécessité
d’éliminer le fer en excès.
Manganèse : la concentration en manganèse total dépasse le seuil en vigueur. Les
analyses sur les formes du manganèse indiquent une forte proportion de Mn2+.
Ammonium : l’ammonium présent dans l’eau brute est du, certainement, à l’activité
agricole et industrielle.
Arsenic : la teneur en arsenic est assez élevée. Il est indispensable d’éliminer l’arsenic
présent dans l’eau brute. Les analyses effectuées révèlent une forte présence de
l’As(III).
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Ces pompes ne sont pas à débit variable, le fonctionnement sur une seule
pompe, ou en réduisant la durée de fonctionnement journalière, permettent d’ajuster le
volume produit quotidiennement.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Caractéristiques du sable
Le sable utilisé pour les filtres doit avoir une granulométrie moyenne comprise
entre 0,3 et 0,8mm. Nous prendrons un sable ayant 0,5mm de granulométrie moyenne.
La hauteur du sable est comprise entre 1 et 2m, nous prendrons une hauteur
intermédiaire de 1,5m pour les filtres utilisés dans notre cas. La hauteur d’eau au
dessus du lit filtrant est prise égale à 1m afin d’assurer une bon fonctionnement de la
filtration, en sachant que cette hauteur se situe entre 0,8m et 1,2m.
La vitesse de filtration se situe entre 8 et 15m/h, pour notre cas nous prendrons
une vitesse égale à 10m/h.
Le sable utilisé dans les lits filtrants doit avoir un coefficient d’uniformité
proche de 1,5 et ne doit contenir aucune impureté.
Caractéristiques du gravier
Le gravier est placé entre le support des filtres et le lit de sable. Son rôle est de
retenir le sable du milieu filtrant et d’améliorer la répartition de l’eau de lavage dans le
filtre. La hauteur du support de gravier est prise égale à 0,2m.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Un temps de contact de dix minutes est prévu pour assurer une bonne oxydation
du manganèse.
D’où, le volume de la bâche
10
V = Q*t = 750* = 125m3
60
Les dimensions de la bâche d’oxydation sont les suivantes :
- Hauteur de la bâche : 5m.
- Longueur de la bâche : 5m.
- Largeur de la bâche : 5m.
Cette bâche est alimentée gravitairement depuis la sortie des filtres de déferrisation.
Elle est divisée en deux compartiments et est agitée, dans le but d’obtenir une bonne
oxydation du manganèse. La bâche d’oxydation alimente par surverse les filtres de
démanganisation.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Caractéristiques du sable
Le sable utilisé pour les filtres doit avoir une granulométrie moyenne comprise
entre 0,3 et 0,8mm. Nous prendrons un sable ayant 0,5mm de granulométrie moyenne.
La hauteur du sable est comprise entre 1 et 2m, nous prendrons une hauteur
intermédiaire de 1,5m pour les filtres utilisés dans notre cas. La hauteur d’eau au
dessus du lit filtrant est prise égale à 1m afin de permettre l’évacuation des eaux sales
produites lors du lavage, en sachant que cette hauteur se situe entre 0,8m et 1,2m.
La vitesse de filtration se situe entre 8 et 15m/h, pour notre cas nous prendrons
une vitesse égale à 12m/h.
Le sable utilisé dans les lits filtrants doit avoir un coefficient d’uniformité
proche de 1,5 et ne doit contenir aucune impureté.
Caractéristiques du gravier
Le gravier est placé entre le support des filtres et le lit de sable. Son rôle est de
retenir le sable du milieu filtrant et d’améliorer la répartition de l’eau de lavage dans le
filtre. La hauteur du support de gravier est prise égale à 0,2m.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Les filtres sur charbon actif sont dimensionnés avec une vitesse de filtration de
10m/h, afin d’éliminer les matières organiques responsables de la couleur, du goût et
des odeurs.
La surface totale de filtration est :
Q 750
S= = = 75m 2 au minimum.
V 10
La hauteur des filtres est prise égale à 1,5m.
Donc, Le volume du charbon nécessaire est :
V = S * h = 75 * 1,5 = 112,5m 3
Nous devons disposer de six filtres dont les caractéristiques sont les suivantes :
Volume unitaire de CAG : 20m3.
Surface unitaire : 12m2.
Hauteur d’un filtre : 1,5m.
Hauteur d’eau au dessus du filtre : 1m.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Les filtres à CAG sont de forme parallélépipédique dont les dimensions sont les
suivantes :
longueur d’un filtre : L = 6m.
largeur d’un filtre : l = 2m.
hauteur d’un filtre : H = 1,5 + 1 = 2,5m.
Une variante consiste à désorber à l’air chaud (150 à 300°C) : le lit de charbon
actif s’échauffe et les espèces désorbées sont entraînées par le flux d’air.
L’inconvénient de cette méthode est que l’air a une faible capacité thermique et que
par conséquent, un grand volume d’air chaud est nécessaire. Cette méthode est utilisée
comme étape de pré-concentration avant incinération des composés organiques
volatils. De plus, certaines installations d’adsorption sont équipées in situ de système
de désorption par chauffage intrinsèque. Ainsi, une désorption par effet Joule sous air
ou gaz inerte des tissus ou toiles de charbons actifs mise sous tension permet de
régénérer l’adsorbant. La désorption par induction électromagnétique peut avoir lieu
sur charbon en tissu ou en grain : le charbon est placé au cœur d’un solénoïde auquel
on applique une différence de potentiel alternative. Les courants de Foucault ainsi crée
provoquent un échauffement de l’adsorbant par effet Joule, et donc la désorption. [5]
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Q : débit de l’eau
Qps : débit à pleine section
Q V h
= 0,8 ⇒ = 1,1 et = 0, 68
Q ps V ps d
Donc
Q Q 750
= 0,8 ⇒ Q ps = = = 937,5m 3 / h
Q ps 0,8 0,8
4S 4 * 0,34
d= = = 0,57m
π π
Nous avons :
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
h
= 0,68 ⇒ h = 0,68 * d = 0,408m
d
2
42 / 3V ps
i= = 0, 0078 = 0, 78%
K d 2/3
s
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
III.6.6. Désinfection
Le chlore tue les organismes pathogènes tels que les bactéries et les virus en
cassant les liaisons chimiques de leurs molécules. Les désinfectants qui sont utilisés à
cette fin sont des composés de chlore qui peuvent échanger des atomes avec d'autres
composés, tels que des enzymes dans les bactéries et autres cellules. Lorsque l'enzyme
vient en contact avec le chlore, un ou plusieurs atomes d'hydrogène de la molécule
sont remplacés par le chlore. Ceci va modifier la structure entière de la molécule et
dans la plupart des cas provoquer sa dissociation ou sa désactivation.
Lorsque le chlore est ajouté à l'eau, l'acide hypochlorique est formé:
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
chlore est déterminée par la quantité de matière organique dans l'eau, du pH, le temps
de contact et la température. Le chlore réagit avec la matière organique pour donner
des sous-produits de désinfection, tels que les trihalométhanes et les acides acétiques
halogénés.
Le chlore peut être ajouté pour la désinfection de différentes manières. Quand
une chloration ordinaire est appliquée, le chlore est simplement ajouté à l'eau et aucun
traitement antérieur n'est nécessaire. Une pré ou une post chloration peuvent être
effectuées en ajoutant du chlore à l'eau avant ou après d'autres étapes de traitement.
Rechlorination signifie l'addition de chlore à l'eau traitée dans un ou plusieurs points
du système de distribution afin de préserver la désinfection.
Le dioxyde de chlore est un gaz de couleur jaune qui possède une odeur
piquante. C’est un agent très oxydant possédant un grand pouvoir décolorant et
désodorisant. Le dioxyde de chlore est toujours produit in situ par réaction du chlore
en solution ou de l’acide chlorhydrique sur le chlorite de sodium.
La réaction de préparation du dioxyde de chlore à partir de l’acide chlorhydrique est la
suivante :
5NaClO2 + HCl 4ClO2 + NaCl + 2H2O
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
L’ozone est un gaz qui se décompose lentement dans l’air sec à température
ordinaire, mais très rapidement à température élevée ou en présence d’eau et de
matières organiques.
L’ozone peut être injecté, dans l’eau à traiter, de plusieurs manières différentes.
Les plus utilisées sont :
L’hydro injection par tube venturi : consiste à injecter l’ozone via un orifice
dans un tube venturi.
La diffusion : Un diffuseur travaille sous pression afin de créer une colonne de
bulles. Le rendement est élevé, la mise en place simple, et l'on peut traiter des
débits importants. Cela dit, la surface d'échange doit être importante, et par
conséquent la taille des appareils peut être conséquente. [5]
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
A la sortie des filtres, l’eau est collectée dans une bâche. Celle-ci aura plusieurs
fonctions dont :
• Assurer la désinfection de l’eau au moyen d’une pompe doseuse.
• Permettre le pompage pour le lavage des filtres.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
La chaux peut être apportée sous forme d’eau de chaux ou sous forme de lait de
chaux, par une pompe doseuse. Le dosage doit être régulé avec précision puisqu’un
excès de chaux transformerait l’eau, initialement agressive, en eau entartrante.
La quantité de chaux à introduire s’exprime, si on connaît le TAC de départ et le TAC
après neutralisation, par la formule :
Mchaux = 7,4 ∆TAC (g/m3). [11]
PFE 2008 73
Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Pour éliminer 1gramme de gaz carbonique, il faut injecter 0,91grammes de soude pure.
Ce procédé permet d’augmenter le TAC de l’eau en n’ayant aucune influence sur sa
dureté.
Les eaux alcalines présentent un TAC élevé et un déficit en CO2 libre, il est
donc indispensable d’ajouter du dioxyde de carbone ou de consommer de l’alcalinité.
L’injection de gaz carbonique est la solution la plus simple, le taux de traitement est
donné en déterminant la teneur en CO2 libre nécessaire pour que l’eau atteigne son
équilibre. En effet, ce taux est égal à la différence du CO2 d’équilibre et du CO2 de
l’eau brute. Ce traitement modifie le pH mais l’alcalinité demeure constante. [2]
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Les eaux sales, résultant du lavage des différents filtres, sont recueillies dans
une bâche. Cette dernière permet aux matières solides de décanter au fond et à l’eau
surnageante de se déverser dans la rivière par surverse. Les boues décantées sont
récupérées puis dirigées vers l’épaississeur.
Les eaux sales contiennent :
• Des boues de déferrisation
• Des oxydes de manganèse
• Des matières en suspension présentes dans l’eau brute
PFE 2008 75
Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
d’augmenter la siccité des boues avant des les acheminer vers leur destination finale.
Les filtres-presses produisent par contre des boues de structure solide (30 à 35 % de
siccité) car conjuguant un conditionnement au lait de chaux et des pressions élevées.
Ces matériels sont réservés aux installations les plus importantes, car plus coûteux et
contraignants d'emploi que les filtres à bande et les centrifugeuses.
Les boues déshydratées sont stockées dans des bennes avant de les envoyer soit
vers les centres d’enfouissement techniques (CET) soit vers les incinérateurs.
PFE 2008 76
Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Oxydation
Injection de KMnO4
Filtration : Elimination du
manganèse
Bâche de lavage
Bassin de
désinfection Bâche d’eaux sales
Epaississement
Stockage
Déshydratation
Distribution
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
III.9.2. Résultats
Dans certains sondages à la pelle mécanique, des petits horizons aliotiques (se
présentant sous la forme d’accumulation de petits blocs sableux) ont été observés à
environ 2m de profondeur.
Au même titre que la lithologie, les caractéristiques mécaniques sont assez
homogènes avec des modules pressiométriques généralement compris entre 15 et 30
Mpa.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
La commune d’Ondres est dotée d’un P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme) dont la
dernière révision date de janvier 2006.
Le site du l’usine est classé en zone No « Zone naturelle ordinaire ». Les zones
N du PLU comprennent les espaces équipés ou non, à protéger en raison soit de la
qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et/ou de leur intérêt, notamment du
point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une
exploitation forestière, soit de leur caractère d’espace naturel.
Les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou
d’intérêt collectif sont autorisés dans toutes les zones du PLU.
Le règlement de la zone No précise :
Accès : pour les constructions autres qu’à usage d’habitation, il convient d’aménager
un accès et/ou une desserte conformes aux prescriptions du Service Départemental
d’Incendie et de Secours.
1) Le niveau des rez-de-chaussée des constructions et/ou des installations
nouvelles doit être édifié au minimum à 0.2m au dessus de la voie desservant le
projet. Les sous-sols complément enterrés ne sont autorisés que dans les
secteurs situés à l’Est de la RN10.
2) Les constructions et/ou les installations doivent prévoir un système de recueil et
de traitement des eaux pluviales.
3) Les eaux usées des constructions et/ou des installations doivent être dirigés vers
le réseau public d’assainissement dès qu’il existe. Le cas échéant, les dispositifs
individuels conformes aux textes en vigueur devront être employés et contrôlés
par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).
4) Les réseaux d’électricité, téléphone et éclairage extérieur doivent être enterrés.
5) Sauf dispositions contraires portées au plan de zonage, les constructions doivent
être implantées à 5m minimum en retrait de l’alignement existant ou à créer.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
Une conduite de gaz enterrée passe en limite du terrain (borne GDF en bordure
du cours d’eau). Elle a été levée lors de l’établissement du plan topographique.
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Traitement des eaux potables Dimensionnement de la station de traitement
- un laboratoire – 20m²
- un local d’archives – 20m²
- une salle de réunion – 42m²
- un coin repos-tisanerie – 16m²
- un atelier et un magasin – 185m²
- des places de parking pour 10 voitures et un bus
- un circuit de visite simple (pas d’accès aux ouvrages, visite par groupes de moins de
20 personnes encadrée par le personnel du site). L’usine n’est pas classée en ERP
(Etablissement Recevant du Public).
- Un monte charge permettant l’accès à l’étage ainsi que la manutention des matériels
entre le sous-sol et l’atelier.
Il est également prévu un groupe électrogène de secours pour secourir
l’ensemble de l’usine. [15]
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Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
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ANNEXES
Annexes
Annexes
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Annexes
PFE 2008 90
Annexes
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Bibliographie
Bibliographie
Bibliographie
Référence Détail
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Bibliographie
Ressources Web
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