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EN GÉOGRAPHIE
Justine Poagnide
DUMAS PASCAL 2023
L’aménagement est l’ac.on volontaire d’un groupe social pour organiser, voire
transformer l’espace dans le but de générer des effets posi.fs sur la société.
Cependant, l’aménagement de la Province Nord est un projet de la Nouvelle-
Calédonie nécessaire afin de par.ciper au rééquilibrage. Néanmoins, l’accord de
Nouméa mandate sur le fondement de l’ac.on de la collec.vité provinciale avec les
orienta.ons des poli.ques publiques de 2000. Avec le poids administra.f poli.que et
économique de Nouméa, depuis 1989, les élus poli.ques de la Province Nord
entreprennent une réflexion à propos d’un aménagement concerté et réfléchi. En
quoi l’aménagement du territoire en Province Nord est-il un moteur du
rééquilibrage ?
I- Contexte : Une histoire entre le pays et sa province
a) À l’échelle de la Nouvelle-Calédonie :
À parIr de 1989, après les accords de MaIgnon a eus lieu la provincialisaIon. Ce dernier
consistait à conférer le statut de province à une région ou un territoire. De ce fait il y a eu les
trois provinces : Province Sud, Province Nord et Province des Îles. Néanmoins, les élus
poliIques de la Province Nord on entrepris une réflexion à propos d’un aménagement
concerté et réfléchi du territoire provincial.
Cependant, 10 ans après, les accords de Nouméa en 1998 convient d’ouvrir une nouvelle
étape, celle d’une série de transferts de compétence en meOant en avant la refondaIon d’un
contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie et par un
partage de souveraineté avec la France. Ainsi, le passé a été de colonisé et le présent devient
le temps du partage, par le rééquilibrage de la Nouvelle-Calédonie.
b) À l’échelle de la province :
Le plan d’urbanisme est le document de planificaIon qui établit les lignes directrices de
l’organisaIon spaIale et physique d’une commune tout en présentant une vision
d’ensemble de l’aménagement de son territoire.
De part et d’autre les communes de la province Nord se développe selon le PUD mais aussi
par rapport au projet des mairies lors des mandature (ex : le Maire de Pouembout).
II- VKPP, un nouveau pôle urbain au enjeux mulIples
Néanmoins, l’aménagement de la zone VKP a été conçu à parIr d’un Schéma Directeur
d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) adopté en 2005. Le SDAU organise la vocaIon des
trois communes : le centre urbain majeur à Koné qui est devenu la « capitale » de la
Province nord avec centre d’affaires, centres culturels, commerces, zones industrielles et
arIsanales, l’usine du nord à Voh et une dimension agropastorale à Pouembout.
Cependant, le pôle urbain appelé VKPP recensait en 2014 plus de 16 000 habitants. Ces
communes sont situées et avantagées par le complexe métallurgique à dimension
internaIonale : Koniambo Nickel.
De part-et-d ’autres, c’est environ 50 milliards de Francs qui ont été invesIs pour la
construcIon de logements, de zones d’acIvités, d’infrastructures publiques (écoles,
équipements de loisires,
hôpital, centres de
secours,..), la formaIon, le
transport, la gesIon des
déchets et le souIen aux
entreprises. De même
l’économie mixte joue un
rôle majeur dans le
développement de ce
territoire.
Les efforts entrepris pour accompagner les invesIssements privés intéressés par la zone VKP
sont considérable. Ces invesIssements sont une nécessité afin de fixer les populaIons et
diversifier les acIvités économiques. L’objecIf est de sorIr du « tout nickel ». De plus, le but
est de répondre à la demande de services générés par le projet usine du nord.
En outre, l’habitat reste une priorité dans la zone. Il y a Un besoin très important dans la
zone VKP de logements : augmentaIon du prix de l’immobilier qui ont tendance à se
rapprocher de ceux de Nouméa (locaIon ou accession). Mais l’enjeux principale est de fixer
les populaIons car c’est une des réponses aux rééquilibrage Nord-Sud tout en répondant
aux besoins primaires de la populaIon :
- Se loger (créaIon de nouveau quarIer)
- S’alimenter (projet barrage de Pouembout)
a) Situa>on et contexte :
Par ailleurs, les ressources pour l’alimentaIon en Eau Potable (AEP) ou les autres usages,
comme notamment l’irrigaIon agricole, sont déjà largement exploitées.
C’est ainsi qu’est née l’idée sur le besoin de créer une nouvelle ressource en eau pour
sécuriser la poursuite du développement de la zone VKP et rassurer la volonté de
rééquilibrage. Alors c’est en 2013, qu’a été retenue la meilleure soluIon pour renforcer la
ressource sur le long terme.
Dans l’aOente de la mise en œuvre de ceOe opéraIon, le partage de l’eau s’est organisé, afin
d’anIciper et de limiter les crises éventuelles, et c’est en 2015 que le plan sécheresse et
Pénurie d’eau de la zone VKP voit le jour.
Figure3. Les trois niveaux de sécheresse et de pénurie d’eau dans la zone VKP
a) Un élément de développement
Le barrage de Pwêbuu est un aménagement mis en place pour le développement de la zone
et de la Province Nord.
Cependant, c’est un projet à mulIples usages car elle génère de nombreux avantages
comme :
Néanmoins les besoins en eau de la Zone VKP sont basés sur les hypothèses suivantes :
- ÉvoluIon de la populaIon : 2% / an
- ConsommaIon : 250L / jour/ habitant
- Rendement des réseaux : 70 %
Nous avons alors un besoin en eau potable de 2,34 millions de m3 pour 18 000 habitants.
Néanmoins les lâchers d’eau du barrage vont permeOre de renforcer l’alimentaIon
naturelles de la nappe alluviale mais aussi d’augmenter son exploitaIon pour le futur.
o L’agriculture :
Pour l’agriculture, la nouvelle ressource en eau va permeOre de débloquer le
développement des producIons agricoles, notamment par la mise en valeur de terres
coutumières. Cela aura aussi un impact sur l’ensemble des secteurs associés comme la
transformaIon, la distribuIon ou la commercialisaIon. Enfin, il contribuera à la réussite de
la transiIon alimentaire engagée à l’échelle du pays.
Néanmoins, il y aura un potenIel maximal esImé à plus de 3000ha, soit 3 fois plus de
surface irriguée.
o Environnement :
Pour le projet du barrage, la retenue d’eau devra à la fois s’intégrer au mieux dans
l’environnement naturel de haute-vallée et contribuera à créer les condiIons de
préservaIon de l’environnement dulçaquicole de la rivière de Pouembout.
Néanmoins, il faut retenir que l’espace où le barrage sera installé : il y a une faune et une
flore assez « pauvre ». C’est-à dire qu’il y a peu d’espèce fragile dans ceOe zone.
o Économie :
Les retombées économiques du projet barrage à usages mulIples sont l’objet des travaux
qui seront menés dans le cadre du projet de Territoire. Le barrage mènera au
développement des producIons agricoles, la créaIon d’emplois et l’amélioraIon de
l’aOracIvité de la zone pourra aussi voir le jour.
o Patrimoine culturel :
La haute-vallée de Pouembout présente des atouts pour le développement d’acIvités
culturelles et sporIves indéniables. Pouembout a des paysages vallonnés caractérisIque de
la côte Ouest, des creeks, des cascades ou encore le secteur de forêt plate qui présente un
fort potenIel parIculièrement intéressant pour les acIvités de pleine nature. Néanmoins, il
existe encore de nombreux vesIges archéologiques relevant de la civilisaIons kanak
tradiIonnelle. CeOe vallée devient alors unique en Nouvelle-Calédonie.
o Hydroélectricité :
o Projet de Territoire :
Pour appuyer, formaliser, structurer et développer une cohérence sur ce projet, la province
nord a voulu mener une démarche de concertaIon avec l’ensemble des acteurs concernée
et la populaIon de la zone VKP. CeOe démarche devra permeOre d’imaginer le futur de la
zone avec l’eau du barrage et de définir avec précision les acIons à mener pour développer
les projets qui auront été idenIfiés.
b) Les aSentes, enjeux et ambi>ons :
Dans ce contexte, les enjeux, les aOentes et les ambiIons sont donc parIculièrement
prononcées et essenIelles pour l’avenir du pays.
En 1er lieu, la nouvelle ressource en eau devra permeOre de sécuriser de façon pérenne et
durable le besoin fondamental d’alimentaIon en eau potable de la populaIon.
Ensuite, les aspiraIons sociétales pour la transiIon alimentaire, avec des producIons locales
et raisonnées, sonnent comme un enjeu à la hauteur de la plus grande plaine agricole du
pays, dans la vallée de Pouembout, avec un potenIel de mise en valeur sur plusieurs milliers
d’hectares, de droit privé et de droit coutumier.
o Légifrance : hOps://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000555817