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Nanterre 2030,
les défis de l’avenir

Ce nouvel Atlas sociodémographique et économique


de Nanterre, plus de dix ans après celui dressé à partir
de l’exploitation des résultats du recensement de 1999, permet
de disposer d’un portrait actualisé des Nanterriens et des autres
usagers fréquentant le territoire (salariés et étudiants notam-
ment).
Pour une plus grande homogénéité des sources, ce portrait reste
essentiellement fondé sur celles diffusées par l’INSEE pour
l’année 2007.
Dans un contexte de forte mutation du territoire, qui subi en-
core les contrecoups de la crise financière mondiale de 2008,
cet Atlas ne peut être conclu sans en évoquer les évolutions déjà
observées depuis 2007, ainsi que le travail de prospective d’ores
et déjà engagé et devant assurer à Nanterre la poursuite
de la maîtrise de son développement à l’heure du Grand Paris
et de la définition du nouveau Schéma Directeur Régional
de la Région Ile-de-France.
Atlas des enjeux sociaux
ATLAS 2012
et démographiques de la ville de Nanterre

Nanterre, acteur du développement métropolitain

.1 Contexte de développement et ambitions


nanterriennes
Nanterre se retrouve à un moment charnière de son histoire, où ■ tension entre la Ville à vivre et la Ville à travailler ;

il s’agit non seulement de poursuivre les dynamiques de déve- ■ tension entre préservation de la qualité des lieux

loppement engagées au début des années 2000, tout en amor- et la nécessité de gérer des flux croissants.
çant l’élaboration d’un projet à l’horizon 2030, qui vient Le PADD comprend également une orientation forte concer-
requestionner non seulement la place de Nanterre dans l’Ouest nant la protection de l’environnement, annonçant les pres-
Parisien, mais plus largement dans le grand projet de territoire criptions adoptées par la Ville avec son Plan Climat Territorial.
métropolitain.
Enfin, le PADD esquisse le portrait de la ville souhaitée pour
Le maintien des équilibres locaux Nanterre, marquée par une forte diversité, aussi bien sociale
Mais ces développements à venir ne doivent pas se faire au qu’économique, à l’échelle de ses quartiers et de la globalité
détriment des équilibres locaux. de son territoire.
C’est pourquoi la ville œuvre depuis de nombreuses années
pour un développement territorial équilibré :
■ Une ville à vivre / Une ville à travailler : la ville s’est d’ores et

déjà engagée à maintenir les équilibres locaux, comme ceux


constatés à l’échelle du territoire plus vaste que composent
les villes limitrophes au secteur de la Défense, soit 1,89 emplois
par actif, un taux qui reste par ailleurs largement supérieur 2012
à ceux d’Ile de France et même de Paris.
■ Un équilibre entre les 10 quartiers qui composent le terri-

toire : les anciens quartiers industriels en bord de Seine et le


Nanterre
pôle tertiaire jouxtant la Défense, le quartier Université, les
grands quartiers d’habitat social et les vieux quartiers cen-
traux.
se retrouve
Faire de la politique de renouvellement urbain à un moment
un outil d’habitat social.
Cette politique est largement engagée depuis 2003 avec
la mise en œuvre des Projets de Renouvellement Urbains
charnière de son
et Sociaux sur le quartier du Petit-Nanterre et université.
Même si ses effets ne sont encore que partiellement visibles,
la poursuite de cet effort reste un enjeu décisif pour la ville.
histoire
Lutter contre la logique de spécialisation sociale
du territoire :
■ volonté de répondre aux besoins des ménages modestes,

d’où l’importance de son parc social


■ mais lutter contre le déséquilibre qui existe entre le parc

nanterrien et le parc résidentiel des communes de l’ouest


parisien : partage de l’effort
■ pour rendre au parc social de la ville sa vocation d’accueil

diversifié et faciliter les parcours résidentiels des ménages.


La période 2007-2012 a été marquée à Nanterre par la poursuite
d’un rythme de développements importants, compatible avec
l’ambition de « faire la ville » au rythme des Nanterriens, avec
eux, et continuer de développer une ville unie et durable,
où chacun trouve sa place.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable


(PADD) adopté avec le PLU en 2003 s’est fixé comme défi de
relever deux tensions auxquelles est aujourd’hui confrontée
Nanterre :

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Atlas socio-démographique
et économique de la ville de Nanterre
2012

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

.2 2007-2012 : les développements en cours

Ces quatre orientations, inscrites dans le PLU, fondent depuis


2003 le projet spatial de Nanterre caractérisé par des règles dis-
La mise en œuvre du projet
tinguant quatre grands secteurs : de renouvellement urbain
■ celui du projet de renouvellement urbain et social du
du territoire Seine-Arche :
territoire Seine-Arche comprenant la ZAC éponyme et du projet des Terrasses
les cités d’habitat construits après guerre, largement en-
gagé : les PRUS du Petit Nanterre et du quartier Univer- aux PRUS des Provinces
sité sont en phase opérationnelle, la Société d’Economie
Mixte Nanterre Aménagement (SEMNA) a été sélectionnée
françaises et du Petit Nanterre
en tant qu’aménageur des premiers projets prioritaires
du Chemin de l’Ile et le schéma directeur des quartiers Résultant d’âpres débats de près d’une décennie entre l’Etat
du Parc est entré en phase de concertation en 2010 (début et la Ville, depuis 2000, le projet Seine-Arche a permis l’enga-
des études pré-opérationnelles). gement d’un processus de réparation des friches laissées
par l’enfouissement de l’autoroute A14. Pensé comme un
■ le secteur du Centre Ancien et de ses anciens fau-
levier de renouvellement urbain, cette opération se réalise
bourgs, dont la confortation en tant que centralité historique aujourd’hui concomitamment à celle des cités voisines
partagée à l’échelle communale est entrée dans une nouvelle du Petit Nanterre et du Quartier Université.
phase avec l’engagement de l’Opération Programmée
d’Amélioration de l’Habitat – Renouvellement Urbain C’est un important processus de renouvellement urbain et
et de réflexions sur l’évolution de la place Foch et ses abords. social qui est ainsi aujourd’hui à l’œuvre et verra la réalisation
En parallèle, la préservation de ses faubourgs urbains tradi- de la Seine à l’Arche d’un espace public unique majeur
tionnels (Vieux-Pont, Plateau-Mont Valérien, boulevard d’envergure métropolitaine, les Terrasses de Nanterre, le dé-
de la Seine) est assurée par le règlement et la mise en veloppement de nouveaux commerces et de nouveaux
place de plusieurs recommandations à destination des équipements publics parmi lesquels la nouvelle gare Nanterre
pétitionnaires. Université, la réalisation de plusieurs milliers de nouveaux
logements et la réhabilitation d’une grande part du parc social
■ l’ensemble des grands axes dont la reconquête est un des
existant.
objectifs du PLU : hors zone d’aménagement, les opérations
de reconversion de terrains permises par le PLU s’y sont mul- Comprenant également la démolition de près de 600 loge-
tipliées, participant à réduire le caractère de coupures urbaines ments, ces projets prévoient une forte diversité de l’offre de
de ces avenues. logements au sein de ces cités tout en prévoyant des possibi-
lités de relogement dans l’ancien et le neuf dans les quartiers
■ l’ensemble des zones d’activités dont la valorisation et
moins pourvus en logements sociaux, notamment autour
l’accompagnement de leur mutation vise à mieux les inté- de la place de la Boule.
grer à la Ville, à y maîtriser le développement de bureaux,
à maintenir un tissu économique diversifié maintenant une PRUS Petit-Nanterre et Quartier Université
place importante aux petites et moyennes entreprises et La municipalité a toujours porté une attention particulière
à l’économie productive, particulièrement en bord de Seine au quartier du Petit Nanterre. C’est ainsi que le Programme de
et à développer l’économie sociale et solidaire. Renouvellement Urbain et Social (PRUS) a permis de rassembler
autour d’une même table les habitants et les principaux parte-
naires du quartier, tels que le CASH et les bailleurs, pour mettre
en œuvre de premières actions destinées à améliorer la vie quo-
tidienne des habitants. Il s’agit désormais de franchir une
nouvelle étape de la réalisation de ce projet à travers un impor-
tant projet de réaménagement concernant en premier lieu
les Canibouts.
■ Démolition/reconstruction sur site de 330 logements

■ Réhabilitation de 1000 logements et leur résidentialisation

■ Création des voiries et amélioration des espaces publics

■ Restructuration/amélioration des équipements existants

(école, maison de l’Enfance)

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Atlas socio-démographique
2012
et économique de la ville de Nanterre

■ Amélioration de l’offre commerciale Un processus de renouvellement urbain également


■ Etude sur le franchissement du pont de Rouen engagé dans le Vieux Nanterre : l’OPAH-RU
et la démolition du Bateau
Un dispositif de Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (M.O.U.S) L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et de Re-
piloté par la ville est mis en place en partenariat avec les prin- nouvellement Urbain (OPAH-RU) du centre ancien, lancée pour
cipaux organismes bailleurs du quartier afin de répondre aux 5 ans par la Municipalité le 27 juillet 2009, vise à coordonner et
besoins et aux inquiétudes exprimés par les habitants concer- mettre en œuvre des moyens de grande envergure afin d’éra-
nés par les opérations de démolition. La ville et l’ensemble diquer l’habitat insalubre et de traiter les îlots anciens confrontés
des partenaires du PRUS s’engagent à proposer des solutions à de graves dysfonctionnements tant sous l’angle de l’habitat
conformes aux attentes des habitants. que sur les aspects sociaux et urbains.

PRUS Université Quatre opérations de RHI (Résorption de l’habitat Insalubre)


Le Quartier Université a particulièrement souffert de l’implan- sont en œuvre. Elles concernent 4 immeubles en copropriété,
tation d’infrastructures lourdes : la RN 314 devenue depuis la soit au total 47 logements. Au vu de la situation extrême d’indi-
RD 914, les voies du RER A, l’autoroute A14 ont progressive- gnité, l’acquisition publique de ces sites a été décidée par la ville.
ment isolé les cités Anatole France et Provinces françaises, La réalisation de ces opérations nécessite de trouver une solution
de logement pérenne aux occupants avant la démolition de ces
l’Université Paris X. Aujourd’hui, le projet Seine Arche amorce
immeubles impropres à l’habitation.
la réparation de ce territoire. Afin que ces améliorations pro-
Un plan de relogement, animé par le service logement en par-
fitent pleinement aux habitants présents dans les cités envi-
tenariat avec les travailleurs sociaux, dans le cadre d’une Maîtrise
ronnant le projet, la Ville de Nanterre, en lien étroit avec les
d’Œuvre Urbaine et Sociale (M.O.U.S.), a été mis en place pour
habitants du quartier, mène un projet d’évolution des cités vi-
accompagner la quarantaine de ménages concernés. Ces der-
sant à créer un quartier cohérent où les améliorations appor- niers sont le plus souvent composés d’une seule personne, et
tées profiteront à tous. font face à des fragilités sociales prégnantes.
Au total, plus de 400 nouveaux logements seront crées dans
le quartier, dont 64 « Maisons sur le Toit », qui prendront place Aujourd’hui, la totalité des ménages a été relogé dans le parc
sur les immeubles réhabilités de l’OMHLM et qui constituent social de la ville, principalement dans le quartier du Chemin
une des originalités de ce projet, présentant la particularité de de l’Ile et Université.
superposer du logement neuf sur l’ancien et de l’individuel
sur du collectif. Autre grand projet qui aura marqué cette seconde partie
De plus, 92 logements sur les Terrasses s’ajouteront à ces des années 2000 : la démolition des logements de l’immeu-
constructions neuves pour reconstituer le patrimoine de ble « Le Bateau », situé dans le quartier du Vieux-Pont, décidée
l’OMHLM faisant l’objet de démolitions.
et menée par l’OPDHLM.

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Atlas socio-démographique
2012
et économique de la ville de Nanterre

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

Développement de l’offre de logements neufs 2007 - 2012

Programmes...
livrés
engagés
Nombre de logements
150
100
50

source : ville de Nanterre - Observatoire des Constructions Neuves (OCN)

Ce sont 185 logements qui sont aujourd’hui vides et sur le point du profil distinct des ménages, en permettant l’accueil aussi bien
d’être démolis pour céder la place à 253 des logements neufs. de ménages familiaux, de jeunes décohabitants ou encore d’étu-
diants.
En outre, les choix des formes urbaines, des matériaux, des
modes d’énergies, des types de végétaux, sont guidés par les
ambitions fortes en termes de développement durable.
Un processus
de renouvellement urbain
générateur d’une offre
importante de logements
neufs diversifiés, répartis
sur l’ensemble de la Ville

Au total, c’est plus de 3000 logements qui auront été livrés tout
au long de cette période.
Toujours avec le souci de garantir la diversité de l’offre,
la ville s’est engagée depuis le 20 mars 2007 à maintenir 40%
de logements sociaux pour tous les programmes de plus de
1 200 m2 (ce qui correspond à des constructions d'au moins
15 logements).

Pour diversifier au mieux l’offre de logements sur son territoire,


la ville incite les bailleurs et promoteurs à présenter des pro-
grammes aux typologies mixtes.
Des typologies allant de la maison de ville à l’immeuble collectif
permettent de respecter la diversité du tissu ancien.
La typologie des logements doit également tenir compte

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.3 2013-2017 : poursuivre les dynamiques engagées

Les grandes ambitions affichées


dans le cadre du PLH intercom-
munal : une offre suffisante,
de qualité et diversifiée
■ Diversifier l’offre de logements : proposer un parcours rési-

dentiel aux habitants en répondant aux besoins en logements


de la population en développant des produits diversifiés
■ Requalifier les parcs de logements et soutenir leurs renou-

La population vellements
■ Poursuivre les interventions dans le parc privé pour résorber

les situations d’habitat dégradé

nanterrienne ■ Lutter contre les situations de précarité énergétique

■ Adapter les logements en anticipation et en accompagne-

ment du vieillissement de la population


pourrait avoisiner ■ Répondre aux besoins spécifiques en logement et en

hébergement : proposer des solutions adaptées en matière

les 100 000 de logements ou d’hébergements destinés aux étudiants,


aux jeunes en formation ou en insertion professionnelle

habitants D’ores et déjà, des objectifs quantitatifs ont été affichés pour
la période 2013-2017, soit en moyenne près de 850 à 1 000
logements par an, un objectif qui reste en cohérence avec ceux
dès 2017 déjà envisagés.

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Atlas socio-démographique
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et économique de la ville de Nanterre

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

Développement de l’offre de logements neufs 2013 - 2017

Programmes...
engagés
à l’étude
Nombre de logements
150
100
50

source : ville de Nanterre - Observatoire des Constructions Neuves (OCN)

La population varie en fonction de plusieurs facteurs, plus


La population nanterrienne pourrait avoisiner ou moins faciles à appréhender :
les 100 000 habitants dès 2017 ■ l’intensité de la construction neuve

■ le renouvellement du parc ancien


Lors de l’élaboration du PLU de 2003, au regard des projets de ■ la part des logements vacants
développement à venir, le conseil Municipal fixait comme am- ■ la taille des ménages (nombre moyen de personnes
bition démographique à la commune le non dépassement du par logement occupé)
seuil de 100 000 habitants, seuil à partir duquel la vie en ville ■ l’évolution de la population hors ménage, particulièrement présente

ne serait plus soutenable. sur le territoire (population des collectivités, population vivant dans un
Or, les tendances qui se dessinent tendent à montrer que la ville établissement (scolaire) et n’ayant pas de résidence personnelle, la po-
s’est engagée dans un rythme de croissance, qui aboutira pulation des
à dépasser le seuil des 100 000 habitants aux alentours de 2017. habitations mobiles)

Tendance d’évolution démographique à l’horizon 2017

120 000

110 000

100 000

90 000

80 000

70 000

60 000
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

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Atlas socio-démographique
et économique de la ville de Nanterre
2012

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

.4 Demain, poursuivre Une croissance importante


du nombre d’emplois sur
la consolidation le territoire depuis 2004,
d’un positionnement qui s’est stabilisée
ces dernières années
économique fort
et renforcer
Les données sur l’évolution de l’emploi salarié privé, communi-
quées par Pôle Emploi, ne sont pas disponibles au-delà de l’an-
née 2009.
la diversité économique Nous pouvons cependant observer que sur la période 2007-
2009, après avoir connu une croissance très forte (arrivée en
2005 d’AXA : 4000 salariés et d’SFR 2500 salariés ; en 2008 de
TOTAL avec 1400 salariés et de la Société Générale avec 3500
salariés), celle-ci semble s’être stabilisée. Nanterre reste néan-
moins un pôle d’emploi majeur au sein de l’Ile-de-France (2ème
pôle d’emploi, après Paris).

Sur la période plus récente, 2010-2012, d’importants mouve-


ments d’entreprises se sont opérés sur Nanterre.
Ces derniers ont certainement eu un impact positif sur la crois-
sance du nombre de salariés nanterriens, comme l’arrivée de
900 salariés de Manpower France (2010), de 3400 salariés de
BNP-Paribas-Cardif (2011), ou encore de 200 salariés du Labo-
ratoire Grunenthal (2011). A noter cependant la délocalisation
en 2010 de 500 salariés d’HSBC et de 120 salariés du site des Pa-
pèteries.

Une volonté de diversifier


les emplois du territoire
Confrontée ces vingt dernières années aux départs de grandes
unités industrielles, Nanterre a su accompagner la mutation de
son tissu économique et s’est positionnée très tôt pour accueillir
les activités de services tout en faisant le choix de maintenir sur
son territoire des fonctions diversifiées : artisanat, fabrication, lo-
gistique/distribution, commerce, tertiaire supérieur.
L’objectif est double : maintenir une diversité d’activités sur le
territoire de Nanterre pour éviter tout risque de fragilisation
qu’induirait une spécialisation trop forte et offrir à l’Ouest de la
Défense un pôle d’emplois regroupant un maximum de métiers
et ouvert à tous les niveaux de formation.

Le renforcement du tissu
tertiaire nanterrien
et le maintien de l’industrie
Un pôle tertiaire supérieur s’est structuré autour des activités
de la finance, du conseil, de l’assurance, regroupant des sièges
et directions régionales de grands groupes : Société générale,
Groupe crédit coopératif, HSBC, AXA France, SFR, France Télé-
com, GTM BATIMENT, ADP etc.

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Atlas socio-démographique
2012
et économique de la ville de Nanterre

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

De nombreuses entreprises de services travaillant avec les sièges qui perdure, la ville s’engage depuis plusieurs années pour une
sociaux de La Défense ou de l’Ouest Parisien ont également économie alternative, qui apporte une autre vision de l’entre-
choisi de s’implanter à Nanterre. Elles contribuent activement prenariat, de l’innovation et de la place de l’entreprise dans la so-
au renforcement d’un secteur à haute valeur ajoutée, celui des ciété.
services aux entreprises : technologies de l’information et de la Le développement de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) reste
communication (EDS, Atos Origin, ECS, SCC ), logistique et né- donc un engagement municipal fort, avec notamment la créa-
goce (Peugeot, Calberson, Plateforme du Bâtiment, CGEA, DHL, tion d’un poste dédié au sein du Service du Développement
Metro cash and carry France...), services opérationnels (ISOR, local; le soutien des structures et des projets d’ESS, l’application
Euroguard, Locatel...), maintenance urbaine et éco-industries (Sita de la clause d’insertion dans ses marchés publics, ou encore
France, Elyo, Forclum Seine Essonne, Veolia, Plastic omnium sys- l’adhésion en 2010 à l4atelier, centre de ressources régional de
tems urbains). l’ESS.
Outre les activités de service, la ville œuvre pour le maintien du
tissu industriel de son territoire. L’ESS concerne les entreprises et associations dont la finalité est
L’implantation récente de près de 80 salariés de la PME Finsecur, davantage tournée vers la plus-value sociale ou environnemen-
fabricant de détecteurs de fumée, sur le site de la société CAM- tale que vers la recherche du gain financier.
PARI (dont l’activité a cessé en Juin 2011) situé avenue du Maré- L’économie solidaire reste d’autant plus intéressante, dans un
chal Joffre, ainsi que celle de près de 50 salariés dans le secteur contexte de chômage de masse, de montée des exclusions,
des Guilleraies de la Société Parcours, spécialiste de la location auxquels un nombre important de nanterriens sont aujourd’hui
de véhicules, viennent conforter cette volonté. exposés, et de la recherche d’un nouveau mode de développe-
ment, alternatif a celle qui prime de nos jours.
Pour une économie 149 acteurs de l’ESS ont été recensés sur le territoire en 2011, où
au service d’un autre les associations sont les plus représentées (75%).
Le nombre de Structures d’Insertion par l’Activité Economique
développement : (SIAE) reste encore limité au regard des besoins de la population
l’Economie Sociale et du territoire.

et Solidaire (ESS) Parmi les 21 domaines d’activité listés, les secteurs de l’insertion
et de l’action sociale représentent 30% de l’activité des 121
Du fait de la proximité de Nanterre avec le pôle d’affaire de la acteurs opérationnels, hors agences mutualistes. Si l’action
Défense, d’envergure mondiale, et fortement spécialisé dans sociale est portée par les associations, l’insertion est un domaine
l’emploi tertiaire de cadres, et du contexte de crise économique partagé.

CHIFFRES CLÉS CHIFFRES CLÉS


ESS Nanterre Hauts-de-Seine

249 établissements employeurs, 3 281 établissements employeurs,


soit 9 % des établissements employeurs du territoire soit 6,1 % des établissements employeurs départementaux

3 838 salariés, 50 661 salariés,


soit 4 % des salariés du territoire soit 5,2 % des salariés du département
Source : Insee, CLAP 2009 / Traitement : Observatoire régional ESS IDF
Atlas socio-démographique
et économique de la ville de Nanterre
2012

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

Évolution récente du nombre de demandeurs d’emplois sur Nanterre (cat A, B, C)

8000

7000

6000

5000

4000
1er tr. 2e tr 3e tr 4e tr 1er tr. 2e tr 3e tr 4e tr 1er tr. 2e tr 3e tr 4e tr 1er tr. 2e tr 3e tr 4e tr 1er tr. 2e tr

2008 2009 2010 2011 2012

Source : DIRECCTE Ile-de-France

Les principales entreprises ou associations implantées sur le ter-déterminé par la structure socio-professionnelle des habitants.
ritoire : Ainsi, le nombre de chômeurs comptabilisé sur le territoire ne
- SIAE (Mangotine, Halage : chantier insertion Espaces verts, faiblit pas depuis plusieurs années, pour atteindre au 2ème tri-
AZRO-BATICINO, Essor92, EMMAUS, SOTRES) mestre 2012, 6821 Demandeurs d’emploi en fin de mois, les
ESAT Les Ateliers de la Garenne jeunes et les non diplômes demeurant les plus vulnérables.
- Les Associations : Voiture and co, Créa Monde (Commerce De nombreuses familles sont aujourd’hui confrontées à des si-
équitable), CEAN – Soupe aux cailloux, SOL, MC2A (Maison tuations de grande précarité économique. En 2011, sur l’ensem-
de la culture, des Arts et des Artisans) ble des allocataires nanterriens de la Caisse Nationale des
Allocations Familiales (CNAF), qui représente près de la moitié
La ville s’est engagée à développer l’ESS sur son territoire, par des ménages nanterriens, 19% percevaient le RSA (14% pour la
la mise en œuvre dès 2011 d’un plan d’action pluriannuel, qui moyenne départementale et 17% pour la région) et près de 16%
vise à : ont un revenu constitué à 100% de prestations sociales (11%
■ conforter l’accompagnement des porteurs de projets et pour la moyenne du département).
leur accueil sur le territoire
■ développer la communication et la promotion de l’offre Loin d’être exhaustifs, ces éléments indiquent très clairement
■ structurer l’émergence ou le développement de l’ESS que la situation sociale de la population nanterrienne est large-
au travers des filières ment plus fragilisée que dans la plupart des villes voisines.

Là où la crise et les politiques menées ces dernières années ont


aggravé le chômage, l’échec scolaire, la fermeture de services
publics, la pénurie de l’offre médicale, la ville s’engage pour une

Bien que Nanterre politique de la ville volontariste et ambitieuse, et oeuvre pour


qu’elle soit portée avant tout par l’Etat.

figure parmi les plus


Nanterre, ville solidaire pour faire face à l’aggravation du chô-
mage, de la précarité, de la pauvreté et lutter contre les exclu-
sions, renforce ses interventions en direction des personnes les
grands pôles d’emploi plus démunies, des familles et son soutien aux centres sociaux
pour améliorer le lien social dans ses quartiers.

d’Ile-de-France, Dans ce cadre, l’analyse annuelle des besoins sociaux réalisée par

les fragilités sociales


l’Observatoire social aide la ville à cibler au mieux les actions mu-
nicipales en direction des personnes les plus démunies.

y sont prégnantes
Plusieurs indicateurs viennent attester de l’ampleur des consé-
quences de la crise sur Nanterre.
A Nanterre le taux de chômage atteint 13,4% en 2007, un taux
bien supérieur à la moyenne francilienne (10,8%) et à la
moyenne départementale (9,8%), ce qui est en grande partie

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Atlas socio-démographique
2012
et économique de la ville de Nanterre

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

.5 2017-2030 : Nanterre, acteur clef de l’avenir


de la métropole parisienne

La ville de Nanterre souhaite affirmer la nécessité nombre conséquent de logements neufs finalisant la consti-
de construire un projet alternatif fondé sur les valeurs tution du quartier République
qu’elle défend - un projet de ville solidaire et durable - ■ le devenir du site des Papèteries de la Seine (le groupe

et s’est engagée auprès d’autres collectivités pour la SMURFIT ayant cessé sont activité sur Nanterre en Mars
construction d’un projet métropolitain à la fois juste 2011)
et ambitieux. ■ Le secteur de la Boule et de l’avenue Clémenceau où, si la

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de poursuivre gare du Métro Grand Paris Express est confirmée, les déve-
les dynamiques importantes de développement ouvertes loppements devront être réinterrogés en conséquence.
par le PLU de 2003 tout en engageant l’élaboration d’un Il en découle de ces différentes orientations et projets la volonté
projet à l’horizon 2030, qui requestionnera non seulement
la place de Nanterre dans l’Ouest Parisien, mais aussi celle
de maintenir à l’Ouest du plus grand pôle d’affaires d’Europe un
du pôle d’affaires de la Défense. territoire aux fonctions équilibrées, participant pleinement au
rayonnement économique et culturel de l’ouest parisien à tra-
La ville de Nanterre s’est ainsi engagée dans cette vers de grands équipements et un parc immobilier de bureaux
démarche modernisés tout en permettant une offre de services, de com-
■ en adhérant au syndicat mixte d’études ouvert Paris
merces, de logements répondant aux besoins de tous ses usa-
Métropole gers, habitants, salariés et étudiants
■ en étant à l’initiative de la création du Syndicat Inter-

communal d’Etudes et de Projets (SIEP) des Deux


Seine rassemblant outre Nanterre, Courbevoie, La Ga- Une contribution à l’effort
renne Colombes, Puteaux, Rueil-Malmaison et Su-
resnes afin de travailler ensemble à un projet de de production attendu
développement de l’Ouest parisien. Ce syndicat per-
mettra de peser plus lourd dans ce rapport de force
dans l’ensemble de la région
qui oppose l’intérêt des collectivités locales à l’intérêt
national. Un Schéma Directeur de la Région Ile-de-France qui envisage,
■en rejoignant depuis le 1er janvier 2011, la Communauté sur la période 2010-2030, la construction de 1 470 000 loge-
d’agglomération du Mont Valérien. ments sur le territoire francilien, soit près de 70 000 logements
par an
Nanterre, qui doit se positionner dans les prochains mois sur La production totale est donc bien inférieure au volume néces-
sa contribution à ces développements s’est déjà inscrite dans saire pour couvrir les besoins, estimé à 70 000 logements par an
différentes instances de réflexion. dans le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (en cohé-
rence aujourd’hui avec le Grand Paris), avec le maintient d’un
D’ores et déjà, des réflexions à long terme ont été engagées par objectif, non prescriptif, de 30% de logements sociaux, mieux
la ville (horizon 2030), qui a d’ores et déjà pu identifier des sec- répartis au sein du territoire.
teurs qui pouvaient répondre à ces besoins : Le projet est associé à la création d’un réseau de transport public
■ sur les Groues, une convention d’étude entre la ville de
de voyageurs d’envergure : un nouveau métro des banlieues et
Nanterre, l’EPASA, la SNCF et RFF a permis d’engager l’éla- le renforcement du Réseau Express Régional est-ouest.
boration d’un plan guide visant à requestionner l’avenir de
cette zone. La superficie de ce secteur permet d’envisager Ce niveau de production a été envisagé, à partir de 4 principales
un développement important de logements neufs, pou- composantes :
vant être ainsi appelé à constituer le « 11ème quartier » de ■ Des logements pour répondre à la croissance démogra-
Nanterre phique : avec notamment l’arrivée de nouveaux habitants
■ sur les Guilleraies, un diagnostic stratégique a été entamé
et l’installation de nombreux adultes. Cette croissance serait
visant à poursuivre l’amélioration de ce secteur limitée par les échanges migratoires avec le reste de la France,
■ les Bords de Seine
qui demeurent déficitaires. Ce déficit pourrait se creuser
■ la reconquête des Axes
davantage vis-à-vis des régions limitrophes en raison
■ Les abords de l’échangeur A14-A86, qui à la condition de
d’une hausse des départs de franciliens âgés.
la finalisation du projet de couverture, pourront accueillir un ■ Des logements pour accueillir des ménages de plus en plus

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Atlas socio-démographique
et économique de la ville de Nanterre
2012

 Ville à travailler / ville à vivre : un équilibre à maintenir

Territoires du Grand Paris

Source : IAU-IDF

nombreux : les évolutions sociétales et le vieillissement de la Les prix de revient des logements neufs ayant considérablement
population viennent modifier la structure des ménages ainsi augmenté, un nombre croissant de ménages, en situation de
que leur taille, et influencent d’autant les besoins en logement. précarité économique, ont de plus en plus de difficultés à se
■ De nouveaux logements pour renouveler le parc : la vétusté, loger.
« l’usure » d’une partie du parc immobilier nécessite d’en Les fonctions essentielles du logement social s’en retrouvent
assurer ponctuellement le renouvellement, au-delà de la seule ainsi fortement affectées par la crise.
réhabilitation Mais cette crise, au-delà de conséquences sociales importantes,
■ Maintenir un stock de logements vacants pour préserver induit aussi des conséquences économiques.
la fluidité du marché (IAU, Note Rapide : Comment décliner Le taux d’effort des ménages a fortement augmenté ces der-
les objectifs de construction à l’échelle locale ? octobre 2011») nières années, on assiste à une érosion du pouvoir d’achat hors
logements des ménages franciliens.
Selon les projections de l’Insee, la population francilienne serait La hausse des prix, conjuguée au caractère atypique des flux mi-
alors comprise en 11,3 millions et 13,6 millions en 2030, soit près gratoires en Ile-de-France (arrivée de jeunes actifs et d’étudiants,
de 1,1 millions d’habitants supplémentaires (11,6 M en 2007). départ de familles et de séniors), se traduit par une évasion im-
9 personnes sur 10 seraient âgées de 60 ans et plus, et la région portante des dépenses en dehors de la région.
resterait celle ayant la plus grande part de personnes en âge de
travailler. (IAU, Note Rapide : de 680 000 à 1,1 million de ménages fran-
ciliens en plus à l’horizon 2030, Juillet 2012 »)
Des impacts
socio-démographiques
Pour répondre à une crise du logement qui s’est installée
durablement sur le territoire francilien que la ville devra mesurer
La crise du logement qui frappe tout particulièrement l'Île-de-
France contribue à dégrader la qualité de vie de nombreux Fran-
dans les prochaines années
ciliens, nuit à la cohésion sociale des territoires, et fragilise la
qualité de vie et l'attractivité de la région. Ces projets de développement auront très certainement des
Essentiellement liée à l’insuffisance de la construction, qui ne dé- impacts sur l’évolution de la population, sur son profil socio-éco-
passe pas 40 000 logements par an, cette crise a des consé- nomique, la composition de ses ménages, etc. ...
quences sociales et économiques considérables. La ville devra anticiper au plus prêt pour être le plus en adéqua-
La faiblesse de la construction neuve a conduit à réduire les tion avec les besoins de sa population.
marges de manœuvre et d’ajustement sur le parc existant (va-
cance, transformations d’usage et Résidences Secondaires) tan-
dis que se développait parallèlement le déficit de construction
neuve par rapport aux besoins.

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