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Introduction
A – Historique :
Pendant les années 70 et à la suite de problèmes de santé publique et de perturbation de
populations animales provoqués par certains polluants, l’écotoxicologie est née. Le terme
écotoxicologie est la juxtaposition de trois mots grecs oikos (l’écologie = habitat), toxicon (le
poison) et logos (la science). Ce terme a été créé par les Professeurs Jean-Michel Jouany et
Jean-Marie Pelt à la fin des années 1960. Ensuite, en juin 1969, le Professeur René Truhaut
(toxicologue français) a introduit ce terme qui traite les effets toxiques et le comportement
de diverses substances toxiques (métaux lourds, produits pharmaceutiques…) sur les
organismes vivants (faune et flore) (domaine de toxicologie animale et végétale) et les
populations et les communautés (domaine de l’écologie) d’un milieu naturel donné (milieu
marin, milieu limnique, milieu terrestre).
- L’écologie est une science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu en tenant compte de
leurs interactions. Cet ensemble, qui contient les êtres vivants, leur milieu de vie et les
relations qu’ils entretiennent, forme un écosystème.
- La toxicologie est la science des poisons. Elle étudie les effets nocifs des substances
chimiques sur les organismes vivants.
Parmi les problèmes de santé qui ont marqué les mémoires, on peut citer les exemples
suivants :
a- Les pesticides : appliqués sur les cultures, on les retrouve notamment dans les sols et les rivières
(ex : le glyphosate, le chlordécone, le DDT, etc.)
b- les PCB (Polychlorobiphényles) : massivement utilisés des années 1930 aux années 1970 comme
lubrifiants pour la fabrication des transformateurs électriques, condensateurs, ces composés se sont
accumulés dans les sédiments de cours d’eau et sont notamment à l’origine de l’interdiction de la
consommation de poissons pêchés à partir de ces cours d’eau.
c- Les CFC (Chlorofluorocarbones) anciennement utilisés dans les systèmes de réfrigération sont
responsables de la destruction de la couche d’ozone.
1.2- Que désigne le terme "Micropolluant" ?
Un micropolluant désigne une substance détectable dans l’environnement à très faible
concentration (μg/L voire ng/L).
Sa présence est, au moins en partie, due à l’activité humaine (procédés industriels, pratiques
agricoles ou activités quotidiennes) et peut à ces très faibles concentrations engendrer des effets
négatifs sur les organismes vivants en raison de sa toxicité, de sa persistance (= non biodégradable)
et/ou de sa bioaccumulation (= accumulation dans les tissus de l’organisme).
- Les consommateurs regroupent les êtres vivants, animaux, champignons, bactéries ou tout être non
chlorophyllien, qui transforment cette matière organique pour leur propre métabolisme. Exemple les
herbivores consommateurs de végétaux, des carnivores consommateurs d’autres carnivores.
- Décomposeurs sont des micro-organismes qui sont prédominant dans le fonctionnement du point
de vue quantitatif mais qui ne sont pas moins des consommateurs de matière organique morte.
Pollution atmosphérique : présence dans l’air de particules ou de gaz nocifs ou non, qui
entraînent, en fonction de leur concentration, un inconvénient quelconque (oxydes de
carbone, de soufre et d’azote, poussières, particules radioactives provoquées par les rejets).
Pollution de l’eau : présence dans l’eau (océans, mers, lacs, fleuves, nappes phréatiques, etc.)
d’éléments toxiques qui engendrent la destruction de la faune et de la flore. Elle peut rendre
l’eau impropre à la consommation ou à la baignade (effluents industriels, urbains (eaux-
usées), agricoles (nitrates, pesticides), hydrocarbures (marées noires) …
Pollution du sol : provoquée par l’infiltration d’eau polluée, elle est souvent d’origine
industrielle ou agricole : utilisation d’engrais chimiques, de pesticides ...
3.2. L’individu
La population est un groupe hétérogène au sein duquel il existe une grande variabilité entre les
individus. Ceux-ci peuvent être affectés différemment par une même dose toxique, et une personne
peut y réagir différemment selon le moment (relation dose-réponse).
Deux principales catégories de facteurs contribuent à expliquer la nature et l’intensité des effets
toxiques.
3.2.1. Facteurs génétiques :
Des différences génétiques peuvent intervenir dans la capacité des individus à transformer des
toxiques.
3.2.2. Facteurs physiopathologiques :
L’âge : la sensibilité aux effets toxiques est habituellement plus grande chez les enfants et les
personnes âgées.
Le sexe : il existe des différences entre les mâles et les femelles, en ce qui concerne le
métabolisme des toxiques.
L’état nutritionnel : la toxicité peut être influencée par la masse de tissus adipeux, la
déshydratation, etc.
L’état de santé : les individus en bonne santé sont plus résistants, car ils métabolisent et
éliminent les toxiques plus facilement que ceux qui souffrent de maladies hépatiques ou
rénales.
La gestation (grossesse) : il se produit des modifications de l’activité métabolique des
toxiques au cours de la gestation.
3.3. L’Environnement
Certains facteurs environnementaux, c’est-à-dire les éléments extérieurs à l’individu, peuvent
influencer la toxicité. La lumière et la température peuvent notamment modifier les effets d’un
toxique. Mentionnons comme exemple la réaction photo-allergique au cours de laquelle la peau
exposée à l’éthylène diamine peut devenir plus sensible à la lumière.