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1. CONTEXTE
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2. OBJECTIFS
2.1 OBJECTIF GENERAL
Les SDAU sont des instruments de planification à moyen et à long terme qui fixent les
orientations de développement des agglomérations urbaines. L'objectif global de l’étude
recherché à travers cette mission est de doter les villes de : Nouadhibou, Kiffa, Kaédi,
Zouerate, Sélibaby, Atar, Guerrou, Aioun, Néma et le Camp des réfugiés de Mberra (cf.
section 3) des SDAU en les mettant dans le cadre défini par la nouvelle loi relative à
l’Urbanisme qui serviront de référence au développement de ces agglomérations.
L'élaboration de ces documents doit également être l'occasion d'instaurer une
dynamique locale autour de la question de la maîtrise du développement urbain en
tenant compte de la spécificité de chaque ville avec attention particulière à l’équilibre
entre développement urbain et spécificités rurales et la préservation des espaces
naturels ainsi que la résilience face aux risques.
En tant que document de planification, de programmation et de coordination des
investissements publics, les SDAU constituent un cadre de référence pour l’élaboration
des programmes d’investissements de l’Etat et des collectivités territoriales, notamment
en matière d’infrastructure et d’équipements.
2.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES POUR LES SDAU DES VILLES DE NOUADHIBOU, KIFFA,
KAEDI, ZOUERATE, SELIBABY, ATAR, GUERROU, AIOUN ET NEMA
Pour chacun des dix sites, les objectifs spécifiques des SDAU à mettre en place sont les
suivants :
EN MATIERE D’URBANISME ET AMENAGEMENT
✓ Définir une vision claire et cohérente du développement de la ville
optimisant les atouts et les contraintes observés en tenant compte des
principes du développement durable et des rapports avec les territoires
voisins ; Le parti d’aménagement doit être justifié et le lien établi avec les
perspectives démographiques et économiques et l’analyse des risques.
✓ Limiter l’étalement urbain et fixer de manière durable les limites des zones
urbanisables ;
✓ Organiser et rationaliser l’occupation du sol dans les agglomérations ;
EN MATIERE DE PRESERVATION DES ZONES NATURELLES ET DE LUTTE CONTRE LES ALEAS
✓ Identifier les risques et contraintes environnementale et réaliser une
cartographie dédiée à cette thématique.
✓ Identifier et préserver les zones non constructibles (dépressions, agricoles,
inondables etc..), des occupations anarchiques ;
✓ Proposer des solutions – y compris en matière d’aménagement - pour
prévenir de façon efficace les risques encourus, notamment
d’inondations ;
✓ Définir les principes d’assainissement et les principaux de rejet des eaux
usées et les endroits devant servir de décharges publiques, afin de
proposer un schéma global d’assainissement ;
✓ Prendre en compte les risques liés aux changements climatiques et autres
risques naturels à travers l’édiction de nouvelles règles, conditions et
servitudes d’utilisation du sol en conformité avec la nouvelle loi relative à
l’urbanisme ;
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EN MATIERE DE PROGRAMMATION URBAINE ET DE DEVELOPPEMENT
✓ Déterminer des infrastructures et superstructures qui sont en mesure de
répondre aux besoins des populations actuelles et futures en assurant une
optimisation de leur programmation compte tenu des ressources
disponibles ;
✓ Définir un schéma de mobilité précisant les principes d’organisation des
transports :
✓ Organiser et harmoniser les différentes interventions des acteurs publics
– nationaux et locaux – et du secteur privé sur le terrain ;
✓ Réfléchir aux possibles ressources des villes et aux aménagements
adéquats pour les valoriser et dynamiser le développement local et poser
les bases d’une meilleure rentabilité de l'assiette fiscale qui permettrait
des investissements et des leviers de relance économique en faveur du
développement ;
✓ Élaborer un Programme d’Investissements Prioritaires et proposer un
phasage de sa réalisation et des modalités pour son financement. Ce
programme doit coordonner les actions de l’Etat, des collectivités locales
et d’autres acteurs potentiels sur le territoire.
En plus des objectifs généraux ci-haut indiqués, l’étude du SDAU du camp de réfugiés doit
:
✓ Définir limites possibles d’occupation du camp en établissant la
circonscription des limites actuelles et les orientations vers les
occupations futures ;
✓ Définir une organisation spatiale permettant d’assurer les conditions de
mobilité, d’implantation des équipements et services, de réduction des
répercussions environnementales. Cette organisation doit également
intégrer les liens avec les villes de Bassikounou, au niveau des
infrastructures et des services ;
✓ Identifier les risques naturels impactant les populations et les moyens de
les prévenir, ainsi que les risques sur l’environnement liés à la
concentration des populations et les mesures nécessaires d’adaptation et
de mitigation ;
✓ Définir les infrastructures et équipements pour répondre aux besoins des
populations résidentes ;
✓ Identifier des pistes pour promouvoir les possibilités de développement
économique local puisant dans les possibilités de main d’œuvre que
procure le camp ;
✓ Arrêter, sur la base des éléments ci-haut mentionnés, le programme
d’action multi-échelle et multi-acteurs permettant de déterminer le
montage institutionnel et financier pour la réalisation des investissements
dus.
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3. ZONES D’ETUDE
L’étude est divisée en deux zones distinctes :
✓ Zone1 est composée de : Nouadhibou, Kaédi, Zouerate, Sélibaby, Atar ;
✓ Zone2 est composée de : Kiffa, Guerrou, Aioun, Néma et l’aire d’étude
correspondant au Camp des réfugiés de Mberra.
Les limites des périmètres de l’étude correspondent à celles de chaque ville et de sa zone
périurbaine seront définies en amont en concertation avec le Ministère de l’Intérieur et
le MHUAT.
Pour Mberra, un comité spécifique élargi sera mis en place constitué, à minima, du
Ministère de l’Intérieur, du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement
du Territoire et d’autres intervenants tels que le HCR, tâche qui va être réalisée avant le
démarrage de l’étude. Pour cela, le bureau d’étude est appelé à définir un périmètre
d’études pertinent pour le cas du camp de réfugiés de Mberra permettant d’étudier
l’ensemble du camp ainsi que ses relations avec les agglomérations avoisinantes. Ce
périmètre d’étude doit être également validé au démarrage de l’étude par le comité sus-
indiqué avant la poursuite des travaux.
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l’élaboration des documents d’urbanisme, et permet de les ajuster tout au long de leur
développement. Elle constitue une base pour un document d’urbanisme conçu comme
un projet de développement durable du territoire.
L’étude devra s'inspirer de la Directive de la Banque Mondiale sur les évaluations
environnementales stratégiques. Ainsi, elle devra ;
• Décrire l’état de l’environnement du périmètre d’étude en
procédant à une analyse objective, d’une part, des forces, aouts,
richesses qui peuvent être des facteurs d’attractivité ou de
développement, ainsi que les faiblesses et éléments de vulnérabilité
que le SDAU peut contribuer à prendre en charge, et d’autre part
des tendances passées et des perspectives d’évolution de cet état
au regard des politiques, programmes ou projets en cours ;
• Identifier et hiérarchiser, notamment sur la base de l’état de
l’environnement et de ses perspectives d’évolution, les enjeux
environnementaux du territoire et les orientations stratégiques en
découlant ;
• Identifier les composantes des documents d’urbanisme, ici le SDAU,
génératrices de pressions ou d’effets environnementaux qui
pourront avoir des impacts on incidences positives, négatives,
temporaires, permanentes, réversibles ou irréversibles sur le
territoire ;
• Questionner les dispositions ou orientations des documents
d’urbanisme, ici le SDAU, au regard des enjeux environnementaux
en vue d’identifier leurs incidences positives ou négatives sur le
territoire et de proposer des mesures de bonification, des
alternatives ou des dispositions préventives. La nouvelle loi relative
à l’urbanisme prévoit de contribuer á la lutte contre le changement
climatique et l'adaptation à ce changement, à travers la prévention
des risques naturels et le renforcement de la résilience aux
catastrophes : les documents d’urbanisme produits devront
décliner les ambitions de la loi;
• Qualifier et, si possible, localiser et quantifier les incidences pour
permettre de comparer des alternatives ou des orientations ;
• Analyser les incidences cumulées des orientations ou dispositions
des documents d’Urbanisme ;
• Analyser la consommation d’espace, de manière quantitative et
qualitative ;
• Identifier les éventuels conflits ou contradictions entre les
orientations ou dispositions des documents d’urbanisme au regard
des enjeux environnementaux ;
• Présenter les incidences des choix, orientations ou dispositions
retenues en faveur de l’environnement en expliquant la manière
dont les enjeux identifiés sont pris en charge ;
• Définir des indicateurs ciblés (et identifier les sources et les
modalités de calculs et d’analyse) sur les enjeux environnementaux
et incidences des documents.
Il conviendra de veiller à ce que les documents s’articulent avec les documents existants
ou en cours de préparation au niveau local (Plans de restructuration, PAPIRU, PDC, etc…)
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afin de proposer une vision cohérente pour les territoires.
6. PRESTATION A FOURNIR
Par l'Administration
L'étude est placée sous la supervision du MHUAT et particulièrement la Direction du
Développement, de la Planification et de la Réglementation Urbaine/DDPRU. Elle
assurera le suivi et l'approbation de l'avancement des études au niveau de chaque phase.
Elle mettra à la disposition du bureau chargé de l'étude toutes informations ou
documentations en sa possession et jugées nécessaire à l'étude (Photos aériennes,
croquis urbains, cartes…). Elle lui fournira les lettres d'introduction lui permettant l'accès
à l'information et la collecte des données aux niveaux régional et local concernés par la
présente étude. L’administration aidera aussi dans l’organisation des focus groups et
autres réunions de coordination en mobilisant les institutions publiques.
Le bureau chargé de l'étude fournira dans un délai d'une semaine les rapports de
réunions organisées auprès de l'administration et des autres intervenants.
Il remettra les rapports définitifs de chaque phase revus et corrigés à Ia lumière des
recommandations recueillies lors des réunions et ce dans le cadre des délais fixés.
7. CALENDRIER D’EXECUTION
La durée totale de l'étude ne devra pas excéder (8 mois) à compter de la date de
notification de l'ordre de service (non compris les délais nécessaires à l'approbation des
différentes phases de l'étude par l'administration). Cette durée se décompose comme
suit :
Phase 1 : 3 mois
Elle correspond aux éléments suivants des prestations du bureau d’études :
- Le pré-diagnostic
- Le diagnostic
- La délimitation du périmètre urbain
Les travaux de cette phase doivent être validés par l’administration régionale
(Municipalité et délégation régionale de l’urbanisme).
En cas de remarques fondamentales de la part de l’administration nécessitant une reprise
importante des rapports et entrainant non-approbation des travaux de la phase 1, le
bureau d’études dispose de 20 j pour réaliser lesdites actions avant approbation par
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l’administration. Les 20 j seront déduits de la durée de la phase 2.
En cas de réserves ou remarques de l’administration n’entrainant pas la non-validation
dans l’ensemble des travaux de la phase 1, le bureau d’études peut engager la phase 2 de
l’étude mais s’engage à livrer un rapport à jour de la phase 1 comportant réponse à
l‘ensemble des observations de l’administration.
L’administration dispose de 21 j pour établir ses observations.
Phase 2 : 4 mois
Elle correspond aux éléments suivants des prestations du bureau d’études :
✓ Réalisation du projet de SDAU
✓ Les travaux de cette phase doivent faire l’objet de :
• Concertation locale
• Examen par l’administration régionale (Municipalité et délégation régionale
de l’urbanisme)
• Examen par l’administration centrale
Les observations émises lors des concertations et validées par l’administration régionale
et locale, ainsi que les propres observations de l’administration locale et nationale sont
fournies aux bureaux d’études.
L’administration dispose de 30 j pour organiser la concertation et communiquer les
observations au bureau d’études.
Phase 3 : 1 mois
✓ Préparation du rapport final après prise en compte des observations
communiquées par l’administration
8. QUALIFICATIONS
Le Consultant recruté devra être spécialisé dans les domaines de la planification du
développement urbain et de l’environnement (prévention et gestion des risques et
catastrophes).
Pour les besoins de la mission, le consultant doit présenter deux équipes, chacune
travaillant sur une des deux zones définies dans la section 3. Chaque équipe doit
comprendre :
- Personnel clé :
✓ Un Chef de mission, Urbaniste avec un diplôme de bac+5 et une expérience de 15
ans, au moins, il devra justifier d’une forte expérience professionnelle dans
l’élaboration de documents cadre d’urbanisme et d’aménagement du territoire et
disposer de références dans les études stratégiques de projets de développement
urbain durable ;
✓ Un Urbaniste avec un diplôme de bac+5 et une expérience de 15 ans, au moins, il
devra justifier d’une forte expérience professionnelle dans l’élaboration de
documents cadre d’urbanisme et disposer de références dans les études
stratégiques de projets de développement urbain durable ;
✓ Un ingénieur génie civil, spécialiste en infrastructure disposant d’une expérience
professionnelle de 15 ans du moins et de références dans des questions de
programmation et d’étude des infrastructures urbaines ;
✓ Un Ingénieur hydraulicien spécialiste en modélisation fluviale disposant d’une
expérience professionnelle de 10 ans au moins et de références en matière
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d’hydrologie urbaine ;
✓ Un Environnementaliste titulaire d’un diplôme de bac+5 en Science de
l’Environnement ou équivalent, spécialiste en étude ou évaluation
environnementale et sociale de projets et programmes disposant d’une ou de
plusieurs expériences sur l’Evaluation Environnementale Stratégique de
documents d’Urbanisme ;
✓ Un Spécialiste Cartographie et SIG titulaire d’un diplôme de bac+5 (géomatique
ou équivalent avec une spécialisation en télédétection, aménagement, ingénierie,
etc.,) et ayant une bonne connaissance en cartographie et utilisation des logiciels
SIG, CAD et CAO. Il devra avoir une expérience de 10 ans au moins et posséder des
références dans l’élaboration de documents d’urbanisme et/ou d’aménagement
du territoire ;
✓ Un socio-économiste titulaire d'un diplôme de bac+5 en économie et spécialiste
de l’évaluation économique et financière des projets et programmes de
développement, il devra en outre avoir une expérience professionnelle de plus de
10 ans et avoir des références dans le développement local et le développement
urbain et celui du secteur privé) ;
- Personnel d’appui :
✓ Un juriste, expert foncier et domanial titulaire d’un diplôme de bac+4 au moins, il
devra avoir une expérience professionnelle de l5 ans et des références dans
l’élaboration de documents d’urbanisme.
✓ Tout autre expert jugé utile pour la réalisation de la mission.
9. RENDUS
Le consultant remettra les documents suivants :
Première phase
Deuxième phase
Troisième phase
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