Vous êtes sur la page 1sur 42

GOUVERNEMENT DU RWANDA

PROGRAMME DES
NATIONS UNIES
POUR
LE DEVELOPPEMENT

ONU-HABITAT

DOCUMENT DE PROJET D’AMELIORATION DES QUARTIERS PRECAIRES


DES VILLES DE KARONGI ET DE RUSIZI EN PROVINCE DE L’OUEST

DESCRIPTION SOMMAIRE

Le Projet "Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest au Rwanda" (AQUPO) a pour
but principale d’améliorer l’accès aux infrastructures et aux équipements de base (eau potable,
assainissement, voirie, etc.) pour une réduction de la pauvreté et une croissance socio-économique
durable des populations de deux quartiers précaires, Kamembe (District de Rusizi) et Kiniha (District
de Karongi). Ce projet permettra également de renforcer les capacités locales pour fournir, gérer et
entretenir efficacement les infrastructures existantes et celles nouvellement construites. A travers
ce projet, les quartiers cibles bénéficieront de la régularisation foncière, ce qui garantira la sécurité
de la tenure résidentielle. En plus de renforcer les capacités des deux districts en matière de
gestion et de la protection de l’environnement urbain, ce projet donnera un appui au Ministère des
Infrastructures dans la mise en œuvre de la politique nationale de l’urbanisation et de l’habitat.
Signature

Indicateurs d’effets UNDAF : La gestion de l’environnement urbain et des ressources


naturelles et foncières est durablement améliorée.

Indicateurs d’effets escomptés : • Une stratégie appropriée de gestion de l’environnement urbain


formulée et mise en œuvre dans les principaux districts,
• Des capacités techniques et opérationnelles des districts en
gestion des déchets et substances contaminantes
renforcées.

Produits attendus/cibles annuelles : Deux quartiers précaires de la Province de l’Ouest améliorés et


capacités de gestion urbaine de leurs districts renforcées.

Partenaire National d’Exécution : Ministère des Infrastructures (MININFRA)

Agence d’Exécution : ONU-HABITAT

Autres Parties Responsables : PNUD / MININFRA / MINECOFIN

Période du Projet : 2008 – 2010 Budget Total : 2500.000 US$


Ressources Allouées en 2008
Composantes du Projet : (1) Viabilisation de quartiers précaires ● Gouvernement : 201.000 US $
urbains,
● PNUD : 200.000 US $
(2) Renforcement de capacités locales
● ONU-HABITAT 233.000 US $
(One Fund)
Titre du Projet : Amélioration des Quartiers Précaires Année 2009
de la Province de l’Ouest (AQUPO)
● Gouvernement : 219.000 US $
Code du Projet :
● A mobiliser 1.388.500 US $
Année 2010
Durée du projet : 3 ans
● Gouvernement : 80.000 US $
● A mobiliser 178.500 US $

Approuvé par : Signature Date Nom et Titre

MINECOFIN ………………………. …………………. …………………………………

MININFRA ………………………. ………………….. ………………………………….

PNUD ………………………. …………………. …………………………………

ONU-HABITAT ………………………. …………………. …………………………………


PARTIE I – ANALYSE DE LA SITUATION
Le Rwanda est un pays enclavé, avec une superficie de 26.338 km2 et une population estimée actuellement
à 9,3 millions d’habitants ; ce qui lui confère la densité la plus élevée d’Afrique (340 habitants au km2). Tout
en étant également le moins urbanisé d’Afrique, le pays connaît, depuis 1994, une urbanisation
accélérée essentiellement due à l’exode rural et au retour des réfugiés au lendemain du génocide et de la
guerre civile : la population urbaine qui représente aujourd’hui près de 20 % de la population totale atteindrait,
selon les projections, environ 30% en 2020.
Selon les Actes de la Conférence Nationale sur "La réduction de la pauvreté et la bonne gouvernance face
aux défis de l’urbanisation durable et du logement au Rwanda" tenue à Kigali, en octobre 2007, cette
urbanisation accélérée, non planifiée et non maîtrisée a déséquilibré l’armature urbaine en concentrant
dans Kigali, la capitale, près de 45% de la population urbaine et 70% des activités de production de
richesse et a considérablement affaibli le niveau de desserte des services de base qui, aujourd’hui, suivant
les centres urbains, varie de moyen à médiocre. Près de 80% de la population vit dans des quartiers
précaires. Selon la définition de ONU-HABITAT, la population est dite habiter un quartier précaire, si : (i) elle
n’a pas accès à l’eau potable, (ii) elle n’a pas accès à l’assainissement, (iii) elle habite une structure non
permanente, (iv) elle ne dispose pas suffisamment d’espace par personne, (v) elle ne jouit pas de la sécurité de
la tenure résidentielle.
Cette précarité accentue le phénomène de pauvreté dans ces quartiers. En effet, 41,5 % des ménages des
centres urbains secondaires vivaient, sous le seuil de la pauvreté, en 2005. Les principales causes de cette
pauvreté urbaine sont (i) les faiblesses institutionnelles, (ii) l’insuffisance des investissements en
infrastructures, (iii) l’absence d’une planification économique qui intègre le développement urbain dans sa
globalité.
Face à ce défi, le Gouvernement s’est doté d’une stratégie du secteur "urbanisme et habitat" qui vise, entre autres
objectifs, la réhabilitation des quartiers communément appelés "utujagari", variablement qualifiés de précaires,
illégaux, non cadastrés, spontanés, informels, anarchiques, etc.
La zone d’intervention du présent projet est la Province de l’Ouest et particulièrement les quartiers urbains
précaires de deux de ses sept districts, à savoir Rusizi et Karongi. Ces quartiers compteraient ensemble,
aujourd’hui, près de 200.000 habitants. Ce choix a été dicté par plusieurs considérations : (i) la particularité
de la pauvreté dans cette Province malgré ses fortes potentialités économiques notamment agricoles,
commerciales, touristiques, énergétiques… (62% des ménages vivraient sous le seuil de pauvreté contre 56,9% au
niveau national), (ii) son sous-équipement spécifique par rapport aux infrastructures et services sociaux de base,
(iii) le nombre relativement limité d’intervenants en matière de développement urbain, (iv) la volonté clairement
exprimée par le Gouvernement rwandais, par le biais du Ministère des Infrastructures (MININFRA).
Le projet répond aux orientations prioritaires du Cadre de Programmation de l’UNDAF et du Cadre Commun
de Programmation de toutes les Agences du Système des Nations Unies qui sont tous deux élaborés pour
2008-2012 et en cohérence avec les indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il
s’inscrit dans le cadre du Document de Développement Economique et de Réduction de la Pauvreté du
Gouvernement (EDPRS) qui couvre également la même période.
L’appui multiforme du Système des Nations Unies (PNUD, ONU-HABITAT et autres) vise à renforcer les
capacités de l’Etat et des Districts dans leur rôle d’orientation et de conception des politiques et stratégies, de
régulation et d’impulsion du développement, à lutter contre la pauvreté urbaine et à améliorer les conditions de vie
des populations urbaines. Ce projet va contribuer à la réalisation de l’objectif primordial des 2 districts et de la
Province, d’élever la population à un niveau de vie acceptable et permettra au Gouvernement rwandais de
concrétiser sa volonté d’atteindre particulièrement la Cible 11 des OMD qui vise "l’amélioration significative des
conditions de vie de 100 millions d’habitants de taudis en 2020".
PARTIE II – STRATEGIE DU GOUVERNEMENT DANS LE SECTEUR

La Vision 2020 du Gouvernement est de faire du Rwanda un pays où plus de 30% de la population est concentré
dans les villes avec un taux d’accès à la sécurité résidentielle de 60%, où les ressources naturelles sont
rationnellement gérées, les terres protégées contre l’érosion et toute autre forme de dégradation, où
l’assainissement a réduit le taux des maladies liées à la dégradation de l’environnement. Cette vision
nécessite que, déjà en 2010, chaque ville ait un schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) à jour et
des plans particuliers d’aménagement ainsi que des infrastructures de base réalisées dans la plupart de ses
quartiers. L’EDPRS reconnaît, à cet effet, l’urbanisation comme un moteur de développement et lui accorde une
priorité en raison de sa vocation de pourvoyeur d’emplois qualifiés ou non et de stimulateur des activités de tous
les secteurs socio-économiques. En attendant l’adoption et la mise en oeuvre de la politique nationale
d’urbanisation récemment formulée (juin 2006), le cadre institutionnel de gestion urbaine et d’urbanisation est
constitué essentiellement par la politique nationale de l’habitat, la politique de décentralisation et la politique
nationale foncière.

La politique foncière a pour lignes directrices la tenure foncière, une bonne administration foncière, un bon
cadastre, une maîtrise des transactions foncières, la définition des limites et une bonne gestion des zones
urbaines, l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers précaires.

La politique nationale de l’habitat, quant à elle, a entre autres, pour objectif d’assurer une gestion rationnelle de
l’espace urbain et de mettre en adéquation la demande et l’offre des terrains à bâtir dans les centres urbains,
en viabilisant les quartiers urbains. Sa mise en œuvre se heurte à des difficultés majeures telles que (i) l’absence d’un
schéma national d’aménagement du territoire, (ii) la vétusté des instruments de planification urbaine : les SDAU de
toutes les villes datent de 1983/85 à l’exception de ceux de Kibuye (Karongi) et de Cyangugu (Rusizi) actualisés
respectivement en 2003 et 2005 et celui de Kigali en cours de mise à jour, (iii) une législation disparate et non
maîtrisée par la population et par les responsables urbains, l’insuffisance des ressources humaines et financières,
tant au niveau national que local.

La politique de décentralisation adoptée en 2000, découpe le Rwanda en 5 provinces (Kigali et 4 autres provinces)
subdivisées en 30 districts, 416 secteurs, 2.188 cellules et 15.155 villages ou "imidugudu", véritable
structure de sensibilisation et de mobilisation de la population, base de la décentralisation. Cette structure prend
le pas sur le quartier urbain dans la mesure où le concept de l’urbain n’est pas bien défini ici du fait de la tradition
rurale du Rwanda. Ce processus sera graduel et progressif pour parvenir, à l’horizon 2010, à la levée des
contraintes administratives, à l’imposition de la responsabilité et de la transparence comme base de la gestion des
institutions du sommet à la base, à une éventuelle disparition de la province pour laisser au district, en matière de
planification du développement local, les mêmes prérogatives que celles de l’Etat au plan national. Pour une
gestion territoriale durable et décentralisée, le Gouvernement a adopté deux outils : les "IMIHIGO" et le contrat de
ville (Cf. annexes 2 & 8). Ce cadre contractuel se révèle déjà efficace suite aux différentes évaluations récemment
effectuées.

La Communauté des Bailleurs de Fonds est fortement mobilisée autour du Rwanda, dans la mise en œuvre
de ces différentes politiques et des programmes de développement qui en découlent. C’est ainsi que suite
aux évènements de 1994, le PNUD, ONU-HABITAT et d’autres donateurs ont appuyé le programme de
reconstruction du pays à travers plusieurs projets tels que :

• RWA/94/010 "Réhabilitation et reconstruction de la Ville de Kigali" financé par un pool de bailleurs de fonds pour
10.114.747 US $, piloté par le PNUD et exécuté par ONU-HABITAT et qui a permis de réhabiliter les
immeubles abritant aujourd’hui plusieurs ministères et services ;
• RWA/95/005 "Restauration des capacités de gestion économique" dont le but était de restaurer certaines
capacités nécessaires à la relance de l’activité économique ;
• RWA/95/011 "Assistance préparatoire du PNUD au MINIREISO" pour la réalisation du Plan d’Action
pour le rapatriement, la réinstallation et la réintégration des réfugiés et anciens déplacés ;
• RWA/95/B06 "Assistance à l’Administration Communale" qui a fourni du matériel de bureau, des
véhicules et des motocyclettes nécessaires au fonctionnement normal de 56 Communes ;
• RWA/95/B20 "Réhabilitation et équipement des bâtiments communaux" qui a permis la réfection de 145
bâtiments nécessaires à l’administration et au logement des Bourgmestres ;
• RWA/95/B22 "Projet prioritaire de réinstallation urbaine des populations rapatriées" exécuté par ONU-
HABITAT, qui, en plus de diverses études urbaines, a aménagé un site de 21,2 ha, 400 parcelles et 7 km
de voirie à Gisozi, un site de 120 ha, 1.998 parcelles, 21 km de voirie et 90 logements à Kimironko, un
site de 60 ha, 720 parcelles, 6 km de voirie et 40 logements, à Ngoma.

A ces projets se sont récemment ajoutées des interventions portant essentiellement sur l’appui à la politique
gouvernementale, à savoir, entre autres :
- Plusieurs actions d’appui à la promotion de la participation et au renforcement des capacités financées par le
PNUD, l’USAID et autres bailleurs de fonds ;
- Le Projet CAGE du PNUD pour la révision des textes de loi sur la réorganisation de la préfecture et la
réforme de la loi communale ;
- Le Programme d’appui à la mise en œuvre de la décentralisation co-financé par le PNUD, les Pays Bas
et la Suisse pour environ 3 millions de US $;
- Le Projet "Appui à la formulation de la politique nationale du développement urbain" financé par le PNUD
pour 240.393 US $ et exécuté par ONU-HABITAT;
- Le Projet "Réintégration communautaire et développement" de la Banque Mondiale qui a appuyé les
activités de planification de 39 districts dans 4 provinces (Butare, Gikongoro, Gisenyi et Byumba) ;
- Le "Projet d’infrastructures et de gestion urbaine (PIGU)" par lequel la Banque Mondiale appuie
l’ASSETIP dans la mise en place des infrastructures urbaines, particulièrement dans Kigali et le
renforcement des capacités en matière de gestion urbaine ;
- Le Projet "Cadre de gestion de l’environnement industriel de Kigali (KIEM)" d’un coût de 150.000 US $
cofinancé par ONU-HABITAT et PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) à
hauteur de 50.000 US $ chacun et qui a permis d’élaborer le cadre d’aménagement et de protection de
l’environ de la Vallée de Gikondo ;
- Le Programme "Initiative globale de partenariat pour le développement de la jeunesse urbaine en Afrique (GPI) "
qui initie, depuis novembre 2006, avec l’appui de ONU-HABITAT, une collaboration avec la Ville de Kigali, le
Ministère chargé de la Jeunesse, le secteur privé et les organisations nationales de jeunesse en vue de la création
de modèles concrets et durables pour l’amélioration de la qualité de vie de la jeunesse au Rwanda particulièrement
dans le domaine de l’emploi de la jeunesse urbaine ;
- Le Programme "Eau pour les villes africaines Phase II" qui va investir, pour l’AEPA (adduction d’eau potable
et assainissement) à Kigali, 1.626.000 US $ dont 69% par ONU/Habitat et 31% par l’Etat ;
- Le nouveau Projet, financé par le PNUD pour réhabiliter, par des travaux HIMO, 25 km de la Route
Bralirwa-Nkora (Province de l’Ouest) pour faciliter l’accès à quatre stations de lavage de café pour le
compte de OCIR-Café ;
- Les études en cours, par l’Union Européenne, pour la réhabilitation des voies et ponts reliant le Rwanda
au Congo (RDC) par Rusizi et d’autres routes de la Province de l’Ouest ;
- Le prochain Cadre Commun de Programmation de toutes les Agences du Système des Nations Unies
qui se veut un outil pertinent de rationalisation de l’aide.
Il faut aussi souligner que c’est surtout sur la décentralisation et la bonne gouvernance que l’effort des
bailleurs de fonds est présentement concentré. Une carte de localisation des interventions de chaque organisme
dans ce domaine figure en annexe 9 ci-jointe. Les différents projets liés à ce secteur conjugués avec les efforts du
Gouvernement ont beaucoup contribué au relèvement du niveau du pays dans le domaine de la mobilisation
des populations et de la qualité des services rendus par l’administration tant nationale que locale.

Les projets axés sur la réinstallation ont, quant à eux, initié une vision d’ensemble des problèmes d’habitat.
L’aménagement de sites urbains pour la production de parcelles viabilisées ne s’est pas, en effet, réalisé sous
forme d’actions isolées et partielles : le "Programme prioritaire de réinstallation d’urgence" a plutôt engendré une
vision globale, de continuité et d’insertion urbaine. Ce qui a facilité, à moyen terme, un contrôle adapté des
actions d’urgence et des expériences pilotes menées. Ces interventions ont permis également l’évaluation de
nouveaux terrains disponibles et adéquats pour la réinstallation dans les villes de Kigali, de Butare et dans
d’autres centres urbains, l’aménagement et la viabilisation progressive de ces sites. Elles ont enfin donné
l’opportunité de développer une expertise, d’une part, aux bureaux d’études locaux en matière de planification
topographique des sites et d’études d’aménagement et, d’autre part, aux entreprises locales de construction en
travaux physiques d’aménagement de voirie, de systèmes de drainage, de réseaux d’AEPA et d’électrification.

On peut dire enfin que ces différents projets ont contribué à préparer un environnement propice à
l’expérimentation d’opérations intégrées donc plus complexes telles que le PIGU et le présent projet
d’amélioration des quartiers précaires.

PARTIE III – SITUATION DES QUARTIERS CIBLES DU PROJET

Les quartiers précaires retenus par les représentants des différents acteurs des districts respectifs lors des réunions
tenues pour l’identification des besoins et priorités sont le Quartier Kamembe (District de Rusizi), et le Quartier Kiniha
(District de Karongi). Leur amélioration est prévue par les SDAU des deux districts et fait partie des priorités de leur
plan de développement communautaire respectif. Ces choix ont été approuvés par le MININFRA. La situation
respective de ces deux quartiers est brièvement analysée ci-après.

3.1 – LE QUARTIER KAMEMBE A RUSIZI

Le Secteur Kamembe est limité au sud-ouest par le Secteur Mururu et le Lac Kivu, au nord-est par le Secteur
Gihundwe. Il connaît une démographie galopante due au mauvais contrôle des naissances et au phénomène de
l’exode rural. Il a la plus forte concentration humaine du District. Sa population, qui avoisine aujourd’hui 30.000
habitants, pourrait, selon les projections, aller au-delà de 53.000, d’ici l’an 2020. Kamembe dispose d’un très
fort taux de masculinité (72,3%) qui s’explique par son caractère commercial. Son centre commercial, le plus
important du District sinon de toute la Province de l’Ouest, attire beaucoup de non domiciliés (venant
d’autres districts, du Burundi et du Congo voisins…) qui y passent seulement la journée et rentrent, le soir,
dans leur localité d’origine.

3.1.1 – Aspects institutionnels et organisationnels du Quartier Kamembe

Le Secteur Kamembe est l’un des 18 secteurs de Rusizi et est composé de 5 cellules et 32 "Imidugudu". Le
fonctionnement de ces différentes institutions est résumé en annexe 3 ci-jointe.

3.1.2 – Aspects techniques du Quartier Kamembe

L’habitat à Kamembe est caractérisé par la configuration Demande et production par jour 2010 2015 2020
ci-après : les équipements tels que banques, assurances,
magasins, restaurants, pharmacies sont sur la route Demande d’eau potable (m ) 3.273 4.177 5.331
3

asphaltée tandis que les petits bars, restaurants et les Demande d’électricité (KVA) 2.455 5.482 9.996
maisons d’habitation sont construits derrière ceux-ci sans un
plan d’aménagement précis. Plus de 73% de ces maisons Déchets liquides (1.000 m3) 2.618 3.342 4.265
sont construites en bois/pisé non cimenté, plus de 96% Déchets ménagers (tonne) 17 21 27
sont couvertes de tôles et près de 72% ont le sol en terre
battue. La voirie à l’intérieur du quartier est en terre et Source : SDAU de Cyangugu
pas du tout entretenue. L’approvisionnement en eau est
très limité dans Kamembe. Il n’existe ni système d’évacuation des déchets, ni système d’égout et le drainage
des eaux de pluie se fait par 5 km de caniveaux seulement. Les besoins du secteur d’ici 2020 se projettent
comme dans le tableau ci-dessus.
3.1.3 – Aspects sociaux du Quartier Kamembe
Kamembe dispose d’importants infrastructures et équipements : 1 hôpital, 1 centre de santé, 2 dispensaires privés, 6
écoles maternelles, 6 écoles primaires, 3 écoles secondaires, 1 école professionnelle et 1 établissement
d’enseignement supérieur
3.1.4 – Aspects économiques du Quartier Kamembe
L’économie de Secteur Kamembe est caractérisée par diverses activités (agriculture, élevage, pêche,
pisciculture, apiculture, forêts, boisements, environnement, mines et carrières, industrie et artisanat,
commerce, entreprenariat et secteur privé, transport et communication, communication et information, énergie,
tourisme, hôtellerie, banque, assurance...). Le marché de Kamembe est le lieu de convergence de toute la
production du District de Rusizi qui est essentiellement agricole : banane, haricot, petit pois, arachide, soja,
maïs, pomme de terre, patate douce, manioc sont les produits les importants. Le District produit également
du thé, du café et du quinquina qui sont exportés ainsi que beaucoup de fruits et légumes. En 2005, Kamembe
détenait 336 des 520 magasins du District dont 60 petits commerces, 48 industries légères (ateliers,
garages et moulins) et 228 autres activités commerciales.
3.1.5 – Aspects financiers du Quartier Kamembe
En l’absence de données financières spécifiques à Kamembe, l’analyse s’est Recettes Montant %
portée sur celles disponibles sur le District. En 2006, les fonds propres ne
Propres 396,2 20,2
couvrent que 23,61% des dépenses du District. Il a fallu faire appel à des
ressources externes qui malheureusement ont été intégralement englouties Externes 1.562,7 79,8
dans les dépenses de fonctionnement. Ce qui a limité les efforts Total 1.958,9 100,0
d’investissement à 6,2% seulement des dépenses totales. Cette analyse n’est
pas significative dans la mesure où elle ne couvre qu’un exercice budgétaire, le Dépenses Montant %
district étant de création nouvelle. On ne peut effectuer une analyse financière Fonctionnement 1.575,0 93,8
fiable qu’en présence d’une série de données s’étendant sur une période bien
plus longue. Développement 102,5 6,2
Total 1.677,5 100,0
3.1.6 – Aspects liés aux capacités du Quartier Kamembe
Source : Rapport de District, 2006
La politique de décentralisation se heurte au manque de moyens
financiers. Tous les secteurs du District de Rusizi ont des bureaux mais n’ont pas d’équipements adéquats.
Les cellules, quant à elles n’ont ni bureau, ni équipement. Les membres des organes élus sont peu
motivés. Tout cela entraîne lenteur des activités et faible productivité des différents démembrements du
District. Au niveau du District même, le problème majeur est la faiblesse en ressources humaines : sur les 40 agents
du district, on compte 3 cadres supérieurs et 4 moyens (Cf. Programme de Développement de Rusizi).
3.1.7 – Faiblesses du Quartier Kamembe
Les problèmes actuels de Kamembe tels que identifiés et classés par ordre de priorité par les autorités du
secteur sont : le mauvais état des routes, le manque d’eau potable, le traitement des déchets, les latrines
publiques, l’éducation, les citernes d’eaux de pluie, le manque de bureau des Cellules du Secteur, l’agri-élevage,
le manque de logements pour les familles vulnérables, la canalisation des eaux de pluie, les problèmes de
santé, le problème de chômage et l’habitat désordonné.
3.1.8 – Forces et opportunités du Quartier Kamembe
Le centre commercial et le marché avec l’aéroport du même nom offrent à Kamembe un avantage comparatif
indéniable pour son développement futur. L’objectif primordial des autorités locales est d’en faire un
véritable centre d’affaires régional.
3.2 – LE QUARTIER KINIHA A KARONGI

Kiniha se trouve dans le Secteur Bwishyura un peu au Centre-ville, de part et d’autre de la Route Kibuye-Karongi
qui mène au poste de transformation électrique de Karongi, à 2 km du Bureau de la Province et à 500 m du
Bureau du Secteur Bwishyura. Il est à 140 km de Kigali, dans le "Albertine Rift Valley" dont la formation donne
naissance à des structures naturelles uniques. Sa population fait 5.000 habitants (58% d’hommes et 42%
de femmes) avec une croissance estimée à 3,5% par an.

3.2.1 – Aspects institutionnels et organisationnels du Quartier Kiniha

Kiniha est érigé en cellule (Cf. annexe 3) et est divisé en 8 "Imidugudu". Le SDAU de la Ville de Kibuye divise
Kiniha en 3 zones : (i) une zone commerciale près de la Route Kibuye-Karongi, une zone résidentielle moyen
standing situé à Kiyovu et une zone résidentielle bas standing à côté de l’école primaire Gatwaro.

3.2.2 – Aspects techniques du Quartier Kiniha

La population de Kiniha, relativement pauvre, vient essentiellement de Kibuye pour chercher du travail. Ce qui fait
que le quartier a été occupé de façon anarchique. L’habitat, constitué de maisons informelles et de bâtiments
commerciaux, est très insalubre et manque d’infrastructures de base. Le marché informel de Kiniha dessert
toute la population de Kibuye. La voirie est dans un état déplorable et presque impraticable puisque
inachevée. Le maigre réseau d’eau, d’électricité et de téléphone, qui alimente quelques rares abonnés,
n’est pas protégé : il risque de s’abîmer et de causer des accidents. Le relief de la localité et les méthodes
culturales actuelles (non adaptées) sont de nature à entraîner une érosion à grande échelle pouvant causer la
pollution du Lac Kivu et des Rivières environnants de collines escarpées et dénudées. L’exploitation abusive des
boisements, l’extraction des roches pour la construction et la non protection des Rivières et du Lac accentuent
fortement la dégradation de l’environnement.

3.2.3 – Aspects sociaux du Quartier Kiniha

Kiniha compte une école primaire et une secondaire. L’hôpital du District est situé à proximité du quartier.

3.2.4 – Aspects économiques du Quartier Kiniha

L’activité dominante est le commerce informel pour les zones situées à proximité de la grande route et du
marché central. Le secteur formel est constitué d’organismes publics comme les services de la Province et du
District, l’hôpital, les écoles, les ONGs, les banques, les hôtels. La plupart des commerces sont situés sur ou à
proximité de la Route Kibuye-Karongi et de quelques voies secondaires et vendent surtout des produits de
première nécessité (alimentation, vêtement…). Les activités informelles est concentré dans la réparation de
véhicule, de moto et de vélo. Les travaux de construction de routes et maisons ainsi que l’extraction de matériaux
de construction fournissent des emplois à la population et engendrent d’autres activités économiques secondaires. Il
faut ajouter que toutes les terres disponibles y compris les sommets de colline sont intensivement cultivées : il s’agit,
cependant, d’une agriculture essentiellement de subsistance.

3.2.5 – Aspects financiers du Quartier Kiniha


Peu d’analyse fiable peut être faite sur le Budget du District de Karongi
2006 2007
tableau ci-contre du fait que le district est de P R P R
création récente et que les données sur Total des recettes 2.737,2 1.898,8 6.371,2 4.451,4
l’ancienne Ville de Kibuye ne sont pas Total des dépenses 2.654,8 2.877,8 6.704,4 2.135,9
disponibles. Par ailleurs, les données de 2007 Epargne ou déficit budgétaire 82,4 – 979,0 –333,2 2.315,5
sont arrêtées à fin octobre. Légendes : P = Prévision, R = Réalisation ; Source : District

3.2.6 – Forces et faiblesses du Quartier Kiniha

La population de Kiniha est très pauvre à l’instar de celle de la Province. Le quartier est occupé de façon
anarchique, les infrastructures de base y sont en mauvais état ou presque inexistantes et le relief très
accidenté : son amélioration exigera beaucoup d’effort. Cependant, la population reste active et mobilisée
et les Autorités du Secteur et de la Cellule sont politiquement engagées.
3.2.7 – Potentialités et opportunités du Quartier Kiniha
Les potentialités du quartier sont presque nulles et se résument à la disponibilité de carrières des matériaux
de construction. Kiniha est néanmoins à 1 km du Lac Kivu qui présente des potentialités touristiques
exceptionnelles dont l’exploitation pourraient constituer un avantage comparatif précieux pour tout le District. Par
ailleurs, Kiniha possède un plan de lotissement préétabli suivant le SDAU et sa proximité avec le Centre-
ville favoriserait le développement du commerce et d’autres métiers. L’installation prochaine d’une usine
d’épuration du gaz méthane du Lac Kivu se révèlera également génératrice d’emplois, de revenus et
d’énergie avec d’autres effets induits à l’avenir.
PARTIE IV – DEFINITION DU PROJET
Le présent projet s’intitule Projet d’Amélioration des Quartiers Urbains Précaires de la Province de l’Ouest du
Rwanda, en abrégé "AQUPO". La situation des deux quartiers cibles du Projet décrite ci-dessus répond
parfaitement à la définition de quartier précaire donnée dans la Partie III du présent document.
Ce projet constitue un projet pilote dont les résultats, en cas de succès, pourraient être répliqués aux quartiers
précaires restants des deux districts et aussi à ceux des 28 autres districts du pays. Les bénéficiaires directs
sont les 35.000 habitants actuels des Quartiers Kamembe et Kiniha. D’une manière indirecte, les populations
d’autres districts du pays (en particulier les 5 autres de la Province de l’Ouest) vont pouvoir bénéficier des
acquis du projet et des principales bonnes pratiques, surtout en matière de formation, de renforcement des
capacités des institutions locales et de procédures de planification et de maintenance des infrastructures.
4.1 – Objectif du Projet
Le Projet vise l’amélioration de la situation des deux quartiers précaires (Kamembe et Kiniha) en vue de lutte
contre la pauvreté et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages,
• en renforçant les capacités des deux districts (Karongi et Rusizi) en matière de gestion urbaine en vue de les
préparer à la lutte contre la précarité des quartiers et à la protection durable de l’environnement urbain ;
• en appuyant le MININFRA dans la mise en œuvre de la politique d’habitat et d’urbanisation.
4.2 – Méthodologie du Projet
Pour rendre viables les quartiers précaires identifiés ci-dessus et garantir, à terme, l’accès des résidents et
particulièrement des ménages pauvres, à un cadre de vie décent, le Projet appuiera chaque district
concerné (i) à mettre en place les infrastructures et équipements nécessaires à la fourniture des services de
base essentiels aux ménages, (ii) à former les populations à l’entretien communautaire des équipements, (iii)
à se doter de capacités d’intervention pour une préservation durable des équipements du district.
Trois approches sous-tendront la mise en œuvre du Projet: (i) une approche par district permettant
d'identifier et de contribuer à la résolution des problèmes spécifiques dont souffrent les populations, (ii) une
approche participative impliquant fortement les populations des quartiers bénéficiaires dans la mise en œuvre
des activités en cours de projet et post projet et (iii) un partenariat public/privé pour faire appel au savoir-faire du
secteur privé local dans la réalisation des activités exigeant une technicité appropriée et particulièrement dans
le financement et la gestion de la filière des déchets solides. Dans un souci de pérennisation, les
bénéficiaires du projet seront formés afin d'être en mesure de prendre en charge eux-mêmes le suivi
rapproché ou l’entretien des réalisations. Concrètement, le Projet contribuera à la réalisation de ces objectifs de
la manière suivante.

4.2.1 – Dans le Quartier Kamembe à Rusizi

L’amélioration du quartier nécessitera le reprofilage et le compactage de quelques voies pénétrantes


partant de la Route asphaltée, l’équipement de ces voies de caniveaux secondaires pour drainer les eaux
de pluie (4 kml) et l’extension du réseau d’eau potable aux différentes voies du quartier (2,25 kml).
L’indemnisation des propriétaires des quelques concessions qui seront frappées d’alignement en raison des
travaux sera à la charge du District. Les éventuels délocalisés seront recasés, aux frais du District, sur le site
dénommé Kadashya déjà loti. Ces infrastructures seront complétées par la construction d’un bloc de 8 latrines
publiques à l’intérieur du marché central et de 5 bornes fontaines kiosques à des endroits appropriés. La gestion
de ces équipements sera confiée en affermage à l’association des commerçantes du marché pour les latrines et à
d’autres associations féminines pour les fontaines. En outre, des comptoirs de vente seront construits au profit
de la Coopérative des Femmes Vendeuses de Poissons et de Légumes du District pour appuyer celles-ci
dans l’amélioration de leur circuit de commercialisation suite à la demande faite par les intéressées au cours
de la réunion d’identification des priorités de la population tenue avec l’ensemble des acteurs de Kamembe. Ces
comptoirs seront implantés à Murwa, Kamembe, Risizi I et Risizi II, à raison, par site, de deux comptoirs, une
étagère, une table de balance, un banc long et une chaise. Chaque site sera doté d’un bloc de latrines.

4.2.2 – Dans le Quartier Kiniha à Karongi

L’amélioration de Kiniha nécessitera l’aménagement de la principale voie d’accès à l’agglomération et de


quelques voies secondaires, l’équipement de ces voies de caniveaux appropriés (6,5 kml) et l’extension du réseau
d’eau potable aux voies ainsi traitées. Ici, les travaux de voirie nécessiteront la destruction de quelques
concessions et donc la délocalisation des ménages qui en sont propriétaires. Ces délocalisés seront recasés,
aux frais du District, sur le site dénommé Nyarusazi déjà loti. Kiniha bénéficiera de la construction de 2 blocs
de latrines et de 5 bornes fontaines kiosques dont la gestion sera confiée en affermage aux associations
féminines du quartier.

4.2.3 – Au niveau des deux districts

Les deux districts souffrent d’une absence totale de système de collecte et de traitement des ordures
ménagères. Dès le démarrage du projet, une étude sera confiée, à un consultant international spécialisé, pour
proposer une organisation appropriée de cette filière, dans chaque district. Cette étude doit évaluer avec
beaucoup d’attention l’impact environnemental de la proposition dans les districts. Le Projet appuiera, par la
suite, les districts, dans la mise en œuvre des recommandations de l’étude. De même, les deux districts cibles
du Projet ont des difficultés de gestion urbaine et de gestion municipale. L’intervention du projet, à ce niveau,
consistera à contribuer au renforcement des capacités de chaque district, en fonction des besoins qui seront
identifiés, dès le démarrage des activités, à travers un audit urbain, financier et opérationnel à confier à un
consultant national. Ce renforcement viendra en complément des actions de formation des agents techniques de
districts actuellement en cours par, d’une part, le Projet "Appui à la formulation de la politique nationale du
développement urbain" et, d’autre part, par le PIGU. Le Projet aidera les deux districts à mettre également en
place, à titre d’exemple, des relais locaux du Forum Urbain recommandé par la "Conférence sur la réduction de la
pauvreté et la bonne gouvernance face aux défis de l’urbanisation durable et du logement" (Kigali, 19/10/07) et dont
l’étude démarrera bientôt.

4.2.4 – Au niveau du MININFRA

Le MININFRA a besoin d’être renforcé en raison de sa faible capacité actuelle au regard des multiples
programmes qu’il est appelé à mettre en œuvre, dans les prochaines années et qui exigent un personnel
suffisant sur le double plan quantitatif et qualitatif. Il s’agit des programmes de mise en œuvre de la politique
de l’habitat, de la politique du développement urbain et des autres politiques sectorielles dont il a la charge.
Dès le démarrage de ses activités, le Projet appuiera le MININFRA par la réalisation d’un audit
organisationnel du département qui débouchera sur l’évaluation qualitative et quantitative des ressources
humaines en place et la préparation d’un plan cadre de renforcement des services en vue de rationaliser la
mise en œuvre de la réforme technique et institutionnelle du département.
Ce plan couvrira : (i) la réorganisation éventuelle des services, (i) la formation initiale et continue du
personnel, (iii) l’élaboration des manuels de procédures pour les services et (iv) le recentrage des fonctions
sur l’exécution et le suivi des programmes. Cet audit sera confié à un consultant spécialiste de l’organisation
administrative et du management. Cet appui viendra compléter les actions de renforcement entreprises
actuellement, au profit du MININFRA, à travers le Projet "Appui à la formulation de la politique nationale du
développement urbain".

4.3 – Cadre des résultats et des ressources du Projet

En raison de ce qui précède, les activités du projet se résument en 2 composantes : (i) une composante
dénommée "Amélioration des quartiers urbains précaires" qui regroupe les activités d’investissements physiques et (ii) une
composante titrée "Renforcement des capacités de gestion urbaine" qui inclura aussi les relais du Forum
Urbain. Sur cette base, le cadre logique du Projet pourrait être synthétisé comme suit.

4.3.1 – Synthèse du cadre logique du Projet

N° Effets Produits Indicateurs de résultat annuel


• rapports d’évaluation externe sur
- un bureau de projet (doté de moyens l’évolution des activités du projet,
Des capacités nationales et locales sont
humains, financiers et matériels adéquats) • taux d’activités effectif du projet,
1 formées pour un suivi de la mise en œuvre de
opérationnel et sa stratégie d’intervention • fréquence des réunions des comités de
la politique nationale d’urbanisation et d’habitat.
internalisée auprès des acteurs urbains. supervision et de suivi du projet et taux
de présence aux réunions,

• nombre d’actes de cession foncière


délivrés aux propriétaires de concessions,
- des quartiers améliorés par l’équipement en
• nombre de ménages ayant accès à
infrastructures et services de base,
l’AEPA dans les quartiers améliorés,
• nombre d’associations d’îlot en fonction
- des associations d’îlot créées et fonction-
effectivement dans la gestion et
Une amélioration de la sécurité de la nelles dans la gestion et l’entretien des
l’entretien des équipements des
2 tenure est effective pour les ménages équipements de proximité des quartiers,
quartiers améliorés,
non intégrés dans le tissu urbain
• état des équipements et degré de
- une coopérative de vendeuses de poissons
salubrité des quartiers améliorés,
et légume dotée d’équipement susceptible
• transformations intervenues dans la
d’améliorer leur circuit de vente et leurs
situation financière de la coopérative
revenus.
et des vendeuses de poissons et
légumes.

- des SDAU respectés par les districts • degré d’utilisation et de respect des SDAU
pour le développement de leur périmètre par les districts,
urbain, • degré de participation et niveau de
satisfaction des usagers des équipements
Une amélioration de la capacité des - des projets prioritaires d’amélioration des
réalisés à travers les projets prioritaires du
districts à planifier et à maîtriser le quartiers précaires exécutés avec le
3 développement urbain.
développement spatial et l’équipement de concours effectif du personnel de district.
• appréciation des audits financiers et
leurs localités.
opérationnels de la gestion des districts,
- une base de données créée sur les • degré de fiabilité des données urbaines et
indicateurs urbains et la gestion foncière (y niveau de facilitation des études techniques et
compris informatisation des parcelles). financières par ces données.
Légende : AEPA = Adduction d’eau potable et assainissement
PLAN D’ACTION 2008

EFFETS ESCOMPTÉS : Les effets 1 à 3 sont transversaux et seront ressentis eux tous dès la première année
Indicateurs d’effets : Tels qu’énumérés dans la Synthèse du Cadre Logique (Point 431 ci-dessus)
Produits attendus Cible des produits Activités prévues
Période Partenaires Budget
d’exécution planifié en $
T1 T2 T3 T4
ACTIVITÉS Personnel national et 1.1.1 Recruter ou affecter et mettre en place le X MININFRA 93. 000
PRÉLIMINAIRES international en place, personnel du projet Districts de Karongi et
arrangements institutionnels de Rusizi
1.1 Structure de gestion et avec ministères et districts en 1.1.2 Procurer l’équipement non consommable X MINIRENA 127.000
de suivi du Projet mis en place, plan de travail approuvé, et consommable et le fonctionnement MINECOFIN
place : avril à juin 2008 au équipements procurés, 1ère PNUD
plus tard. revue tripartite tenue 1.1.3 Actualiser le budget et le plan de travail X 0
détaillé et mettre en place le bureau du projet

1.1.4 Organiser une réunion de mise à niveau des X 4.000


parties

1.1.5 Organiser et tenir la 1ère revue technique du


Projet X 4.000

1.1.6 Organiser et tenir la 1ère revue tripartite du X 4.000


Projet (décembre 2008
33.000
1.1.7 Effectuer l’évaluation du projet X
COMPOSANTE 1 Étude approfondie sur les 1.2.1 Organiser l’appel d’offres pour la X MININFRA 30.000
Amélioration quartiers données physiques, socio- campagne de sensibilisation des populations Districts de Karongi et
précaires économiques et administratives sur le processus de viabilisation, Durée de de Rusizi
des quartiers achevée prestation Nat. Tender Board,
1.2 – Quartiers Kamembe du
Plans de viabilisation préparés MINIRENA
District de Rusizi et Kiniha
et approuvés, standards 1.2.2 Organiser l’appel d’offres pour les études X 138.000
du District de Karongi
d’équipement pour ménages à techniques, le DAO pour la viabilisation des 2
dotés d’infrastructures et
bas revenus définis zones
services de base
complémentaires Plan et études techniques des 1.2.3 Indemniser, réinstaller et/ou recaser les X 66.000
équipements collectifs (bornes- victimes de servitudes
fontaines et latrines publiques,
comptoirs de vente) achevés,

Servitudes respectées par les


ménages dont les concessions
sont touchées par les travaux.
COMPOSANTE 2 Manuels de procédures des 2.1.1 Recruter un consultant pour l’audit du X MININFRA 15.000
Renforcement des services techniques préparés, MININFRA Districts de Karongi et
capacités mis en œuvre effectivement et de Rusizi
respectés, 2.1.2 Recruter un consultant pour l’audit des X MINIRENA 10.000
2.1 – MININFRA et 2 districts
Services techniques du districts:
de la Province de l’Ouest,
Rusizi et Karongi, renforcés et MININFRA et des 2 districts
renforcés à travers la formation 2.1.3 Recruter un consultant pour l’étude X 30.000
dotés d’outils appropriés de
sur le tas, des voyages d’organisation de la filière des déchets solides
planification urbaine d’étude/stages de dans les 2 districts
perfectionnement,
2.1.4 Former les personnels du MININFRA et X 65.000
Etude d’organisation de la filière des Districts
des déchets solides disponible
TOTAL 2008 634.000

13
PLAN D’ACTION 2009

EFFETS ESCOMPTÉS : Les effets 1 à 3 sont transversaux et seront ressentis eux tous dès la première année
Indicateurs d’effets : Tels qu’énumérés dans la Synthèse du Cadre Logique (Point 431 ci-dessus)
Produits attendus Cible des produits Activités prévues
Période Partenaires Budget
d’exécution planifié
T1 T2 T3 T4
ACTIVITÉS Personnel national et
PRÉLIMINAIRES international reconduit, 1.1.1 Maintenir le personnel du Projet en X X X X MININFRA 165.500
arrangements institutionnels place Districts de Karongi et de
1.1 Structure de gestion et avec ministères et districts Rusizi
de suivi du Projet consolidés, plan de travail révisé 1.1.2 Procurer l’équipement utile au X PNUD 42.000
pérennisé et approuvé, équipements fonctionnement MINIRENA
procurés. MINECOFIN
1.1.3 Effectuer la 2è revue technique du Projet X 4.000

1.1.4 Organiser et tenir la 2ère revue tripartite du X 4.000


Projet

1.1.5 Effectuer l’évaluation du projet X 45.000

14
COMPOSANTE 1 Infrastructures collectives 1.1.1 Organiser l’appel d’offres pour les X MININFRA 1.215.000
Amélioration quartiers réalisées, réceptionnées et travaux de viabilisation des quartiers précaires Districts de Karongi et de
précaires remises aux ayant droit (les Rusizi
Districts, ELECTROGAZ et
1.1.2 Organiser l’appel d’offres et X X X X Nat.Tender Board 37.000
1.1 – Quartiers Kamembe du population)
construction des équipements de base Secteur Privee
District de Rusizi et Kiniha
du District de Karongi Titres de propriété délivrés à
tous les propriétaires qui n’en 1.1.3 Appuyer les districts en gestion des X X X X 0
dotés d’infrastructures et
avaient pas équipements
services de base
complémentaires Plans de recollement établis
(pour les 2 quartiers améliorés)
et déposés
COMPOSANTE 2 Services techniques du 2.1.1 Former le personnel du MININFRA et X MININFRA 65.000
Renforcement des MININFRA et des 2 districts des Districts Disrticts de Karongi et de
capacités renforcés à travers la formation Rusizi
sur le tas, des voyages 2.1.2 Organiser l’appel d’offre pour l’étude et X X 30.000
2.1 – MININFRA et 2 districts
d’étude/stages de la mise en place des Forum Urbains dans les
de la Province de l’Ouest,
perfectionnement. 2 Districts.
Rusizi et Karongi, renforcés et
dotés d’outils appropriés de
planification urbaine
TOTAL 2009 1.607.500

15
PLAN D’ACTION 2010

EFFETS ESCOMPTÉS : Les effets 1 à 3 sont transversaux et seront ressentis eux tous dès la première année
Indicateurs d’effets : Tels qu’énumérés dans la Synthèse du Cadre Logique (Point 431 ci-dessus)
Produits attendus Cible des produits Activités prévues
Période d’exécution Partenaires Budget
planifié
T1 T2 T3 T4
ACTIVITÉS Personnel national et 1.1.1 Maintenir le personnel national en X X MININFRA, 90.500
PRÉLIMINAIRES international reconduit, place Districts de Karongi et
arrangements institutionnels de Rusizi
1.1 Structure de gestion et avec ministères et districts 1.1.2 Procurer l’équipement utile au X 42.000
de suivi du Projet consolidés, plan de travail révisé fonctionnement
pérennisé et programme et approuvé, équipements
d’investissement de la 2ème procurés. 1.1.3 Effectuer la 3 revue technique du projet X 4.000
phase du Projet formulé.
1.1.4 Organiser et tenir la 3ère revue tripartite du X 4.000
Projet.
X
1.1.5 Evaluation du projet 43.000

COMPOSANTE 2 Coopérative de vendeuses de 2.11 Former les personnels du MININFRA et X MININFRA 65.000
Renforcement des poissons et de légumes appuyée des Districts District de Rusizi
capacités et devenue une activité Association des
génératrice de revenus,
femmes vendeuses de
2.1 – MININFRA et 2
Services techniques du 2.1.2 Recruter un consultant pour former les X poissons 10.000
districts de la Province de
MININFRA et des 2 districts femmes de la Coopérative de vente de
l’Ouest, Rusizi et Karongi,
renforcés à travers la formation poissons et légumes en gestion financière et
renforcés et dotés d’outils
sur le tas, des voyages comptable Durée de formation
appropriés de planification
urbaine d’étude/stages de
perfectionnement
TOTAL 2010 258.500
TOTAL 2008+2009+2010 2.500.000

16
PARTIE V – PLAN ANNUEL DES ACTIVITES ET BUDGETS CORRESPONDANTS
Année : 2008
Respon
Produits attendus Activités Début Fin Donor Budget description Budget
sable
06 12 UNHSP PNUD 71500 Personnel International 30.000
Recruter le personnel permanent 06 12 UNHSP PNUD 71400 Personnel administratif 11.000
06 12 UNHSP PNUD 71400 Personnel local 76.000
ACTIVITES PRELIMINAIRES : Mise en Réaliser les missions de revue et d’évaluation - - UNHSP PNUD 75100 Support à la mise en oeuvre 41.000
place et gestion du Bureau du Voyages à l’Intérieur et à l’Extérieur du pays - - UNHSP O.F 71600 Voyages 10.000
Projet (Personnel, supervision, UNHSP PNUD 72200 Equipement 42.000
évaluation, équipement…) Procurer l’équipement nécessaire au Projet 06 12
UNHSP GOVT 72200 Equipement 55.000
UNHSP O.F 72400 Divers 10.000
Allouer les ressources pour le fonctionnement 06 12
UNHSP GOVT 72400 Divers 15.000
Total activités 290.000

Réaliser les études d’amélioration de quartiers 07 11 UNHSP O.F 72100 Contrats de service 138.000
COMPOSANTE 1: Amélioration
Sensibiliser les habitants des quartiers précaires 07 11 UNHSP O.F 72100 Contrats de service 30.000
des quartiers urbains (Kiniha
Indemniser les délocalisés de Kamembe et de Kiniha 11 12 UNHSP GOVT 72100 Contrats de service 66.000
et Kamembe)
Total activités 234.000

Etudier et organiser la filière de gestion des déchets 08 11 UNHSP O.F 71205 Consultant International 25.000
COMPOSANTE 2: Renforcement
Réaliser les audits du MININFRA et des Districts 06 10 UNHSP O.F 71310 Consultants Nationaux 20.000
des capacités du MININFRA et
Former le Personnel de MININFRA et des Districts 09 12 UNHSP GOVT 72100 Formation et séminaires 65.000
Districts (Rusizi et Karongi)
Total activités 110.000
TOTAL DE L’ANNEE 2008 634.000

Année : 2009
Respon
Produits attendus Activités Début Fin Donor Budget description Budget
sable
01 12 UNHSP TB C 71500 Personnel International 54.000
Maintenir le personnel permanent en place 01 12 UNHSP TBC 71400 Personnel administratif 28.500
01 12 UNHSP TBC 71400 Personnel local 80.000
ACTIVITES PRELIMINAIRES : Mise en Réaliser les missions de revue et d’évaluation - - UNHSP TBC 75100 Support à la mise en oeuvre 53.000
place et gestion du Bureau du
Voyages à l’Intérieur et à l’Extérieur du pays - - UNHSP TBC 71600 Voyages 15.000
Projet (Personnel, supervision,
évaluation équipement) Procurer l’équipement nécessaire au Projet 01 12 UNHSP TBC 72200 Equipement 10.000
UNHSP TBC 72400 Divers 12.000
Allouer les ressources pour le fonctionnement 01 12
UNHSP GOVT 72400 Divers 15.000
Total activités 260.500

COMPOSANTE 1: Amélioration Réaliser les travaux d’amélioration de UNHSP TBC 72100 Contrats de travaux 1.113.000
01 12
des quartiers urbains (Kiniha quartiers UNHSP GOVT 72100 Contrats de travaux 139.000
et Kamembe) Total activités 1.252.000

Former le Personnel de MININFRA et de


01 12 UNHSP GOVT 72100 Formation et séminaires 65.000
COMPOSANTE 2: Renforcement Districts
des capacités du MININFRA et Etudier et mettre en place les Fora Urbains
01 06 UNHSP TBC 72100 Contrats de service 20.000
Districts (Rusizi et Karongi) locaux
Total activités 95.000
TOTAL DE L’ANNEE 2009 1.607.500

Année : 2010
Respon
Produits attendus Activités Début Fin Donor Budget description Budget
sable
01 03 UNHSP TBC 71500 Personnel International 11.000
Maintenir le personnel permanent en place 01 12 UNHSP TBC 71400 Personnel administratif 28.500
01 12 UNHSP TBC 71400 Personnel local 76.000
ACTIVITES PRELIMINAIRES : Mise en Réaliser les missions de revue et d’évaluation - - UNHSP TBC 75100 Support à la mise en oeuvre 8.000
place et gestion du Bureau du
Voyages à l’Intérieur et à l’Extérieur du pays - - UNHSP TBC 71600 Voyages 20.000
Projet (Personnel, supervision,
évaluation équipement) Procurer l’équipement nécessaire au Projet 01 12 UNHSP TBC 72200 Equipement 10.000
UNHSP TBC 72400 Divers 15.000
Allouer les ressources pour le fonctionnement 01 12
UNHSP GOVT 72400 Divers 15.000
Total activités 185.500

Former les femmes vendeuses de poissons 02 03 UNHSP TBC 71310 Consultant National 10.000
COMPOSANTE 2: Renforcement
Former le Personnel de MININFRA et de
des capacités du MININFRA et 01 12 UNHSP GOVT 72100 Formation et séminaires 65.000
Districts
Districts (Rusizi et Karongi)
Total activités 73.000
TOTAL DE L’ANNEE 2010 258.500
O.F.: ONE FUND ; TBC: TO BE COFIRMED
PARTIE VI – ARRANGEMENTS ET MODALITES DE GESTION DU PROJET

Les activités du Projet relèvent de compétences dévolues à plusieurs administrations centrales (au sein du
MININFRA et d’autres ministères tels que ceux chargés du Plan, des Finances, de la Décentralisation…) et aux
collectivités locales (Province de l’Ouest, Districts de Karongi et Rusizi) ainsi que d’autres et nécessiteront la
coordination à un niveau élevé. A cet effet, le Projet sera rattaché institutionnellement au Secrétariat Général du
MININFRA et apportera son appui au renforcement des capacités des structures centrales et locales impliquées
dans sa mise en œuvre. Le montage institutionnel et les modalités de mise en œuvre du Projet impliquent
particulièrement les acteurs présentés ci-après :

5.1 – Le Gouvernement du Rwanda

Le Gouvernement assurera le financement du projet en partage des coûts avec le PNUD et ONU-HABITAT
conformément aux accords établis. Son financement couvrira le coût partiel des investissements en infrastructures
et en renforcement des capacités. Avec l’assistance du PNUD et de ONU-HABITAT, il aura la responsabilité de
l’exécution du Projet. Son organisation pratique suivra les modalités suivantes :

• Le Bureau du Projet, dirigé par un Coordinateur National (CNP) et comprenant un ingénieur expert aménagiste
national, un VNU international urbaniste ou ingénieur et un assistant administratif, devra rester dans des locaux à
mettre à disposition au sein des bureaux des districts bénéficiaires, pour une bonne visibilité des activités à
réaliser. Le CNP et l’Ingénieur Aménagiste auront leurs bureaux à Karongi alors que le VNU résidera à
Rusizi où il travaillera en étroite collaboration avec le Directeur des Infrastructures du District. Un schéma de
fonctionnement du Bureau du Projet figure en annexe 4. Le personnel national (expert et administratif) sera
recruté sous contrat PNUD. Ce personnel permanent sera appuyé par quatre consultants :

- un consultant international pour l’étude sur la filière de gestion et traitement des déchets solides, pour
une durée d’une (1) personne/mois (Cf. Tdrs en annexe 5) ;
- un consultant national en organisation administrative et management pour la préparation du plan
cadre de renforcement et des manuels de procédures des services du MININFRA, pour une durée
trois (3) personne/mois (Cf. Tdrs en annexe 6.2) ;
- un consultant national économiste financier pour l’audit financier et opérationnel des Districts de Karongi et
Rusizi pour une durée de deux (2) personne/mois (Cf. Tdrs en annexe 6.3) ;
- un consultant national comptable gestionnaire pour la formation des vendeuses de poissons et
légumes de Rusizi en marketing et en gestion comptable et financière, pour une durée de deux (2)
personne/mois (Cf. Tdrs en annexe 6.4).

• L’affectation des équipements acquis sur les fonds du Projet fera l’objet d’un accord entre le PNUD, l’ONU-
HABITAT et le Gouvernement, à l’issue des activités et de l’évaluation finale sur proposition de ONU-
HABITAT.

Le Gouvernement facilitera l’importation des matériaux et matériels nécessaires à la mise en œuvre du


Projet, ainsi que l’entrée au Rwanda du personnel expatrié pour les activités à court terme du Projet. Le
MININFRA, en sa qualité de maître de l’ouvrage du Projet, sera représenté par son Secrétaire Général qui
aura ainsi la responsabilité globale de supervision du Projet. Il organisera les activités du Projet comme
suit :

- l’exécution des études et travaux liés à l’aménagement urbain et à la restructuration des quartiers sera
confiée, suite à des appels d’offres spécifiques, à des bureaux d’études, entreprises privées, ONGs
spécialisées et Groupements d’Intérêt Publics (GIEs) de la place ;
- l’appui à la délocalisation sera confié, également, par appel d’offres, à des ONGs spécialisées ;
- la mise en place des arrangements juridiques et techniques liés à la mise en valeur des parcelles
(délivrance de permis de construire) et des dispositions relatives à la mobilisation des populations reviendra
aux districts bénéficiaires du Projet ;
- la mise en place des mécanismes institutionnels nécessaires à l’enregistrement foncier et la délivrance de titre
de propriété aux attributaires de parcelles relèveront aussi de la responsabilité des districts ;
- la mobilisation de l’ASSETIP, du Secrétariat Exécutif du TIG, des Coopératives des Démobilisés et d’autres
structures de travaux d’intérêt public et communautaire à apporter leur appui au Projet ;
- le recours aux techniques HIMO pour abaisser les coûts des travaux et pour créer des emplois.

Le CNP s’assurera régulièrement que toutes les conditions nécessaires de réalisation du Projet sont
remplies. Il travaillera en étroite collaboration avec le MININFRA et les districts bénéficiaires du Projet pour une
bonne coordination des activités. Il est responsable de la mise en œuvre de toutes les activités administratives et
techniques du Projet avec l’appui de son personnel et de consultants nationaux et international à recruter. Le
CNP sera membre, à part entière, des comités de dépouillement et d’analyse des offres des consultations liées
aux activités du Projet.

5.2 – Les districts impliqués dans le Projet

En leur qualité de bénéficiaires des infrastructures, les districts seront membres de toutes les structures de
supervision des activités du Projet. Ils mettront à la disposition du Bureau du Projet toute leur expérience en
matière (i) d’organisation, d’information et de sensibilisation des populations, (ii) de gestion et d’entretien des
infrastructures et équipements urbains et (iii) de gestion municipale.

5.3 – Le PNUD et l’ONU/HABITAT

Le PNUD et ONU-HABITAT assureront le financement des infrastructures et de l’assistance technique, y


compris l’expertise internationale, conformément aux accords le liant au Gouvernement. Il s’assurera de la bonne
marche du Projet conformément aux normes et procédures établies. ONU-HABITAT sera l’agence d’exécution pour
la réalisation de cette assistance. Il recrutera le personnel national nécessaire à cette assistance et organisera
les missions d’expertise technique de courte durée et les missions de suivi et d’évaluation. Il mettra à la
disposition de l’exécution du Projet toute l’expertise dont il dispose et veillera à un suivi très rapproché des activités. Il
prendra les dispositions nécessaires pour le renforcement des capacités du MININFRA et des districts cibles Projet.
Il veillera, avec le PNUD, à la mise en place, à bonne date, des apports du Système des Nations Unies
nécessaires au bon fonctionnement du Projet. Les ressources mobilisées seront déduites des frais
administratifs les accords signés entre ONU-HABITAT et chaque donateur.

5.4 – Les principaux prestataires de services du Projet


Ces institutions assureront leurs prestations moyennant rémunération, sur la base de contrats.
- Les bureaux d’études prépareront les études d’exécution et les dossiers d’appels d’offres pour la
réalisation à l’entreprise des travaux d’infrastructures. Ils apporteront leur assistance dans le suivi de
l’exécution et dans la réception des travaux.
- ELECTROGAZ apportera son expertise au Bureau du Projet pour les études techniques et les travaux
d’installation du réseau d’amenée d’eau sur les sites d’opération. Ce réseau, une fois installé, lui sera
rétrocédé, suivant une convention à négocier avec le Gouvernement.
- Les ONGs et GIEs chargés de la communication sociale seront responsables de la sensibilisation des
population cibles du projet et de l’assistance aux délocalisés pour leur recasement.

5.5 – Les ménages bénéficiaires et les associations de base


Ils apporteront leurs contribution et participation au Projet par (i) des travaux communautaires, (ii) l’auto
construction de leur logement, suite au recasement et (iii) l’utilisation des moyens de leurs associations et
coopératives pour l’entretien collectif de leur quartier et des équipements.
PARTIE VII – SUIVI ET EVALUATION DU PROJET

6.1. Suivi du Projet

Les activités du Projet seront supervisées par un Comité de Suivi à mettre en place par le MININFRA, dès le
démarrage des activités, et constitué comme suit :

- le Secrétaire Général du MININFRA, Président ;


- un représentant du Ministère chargé de la Terre ;
- un représentant du Ministère chargé de la Décentralisation ;
- un représentant du Ministère chargé du Plan et des Finances ;
- un représentant de chaque district bénéficiaire du Projet ;
- un représentant de chaque quartier bénéficiaire du Projet ;
- un représentant de ELECTROGAZ.

Ce comité aura pour rôle de superviser l’exécution des activités du Projet en veillant au respect des
orientations prévues par le présent Accord de Projet et à l’atteinte des objectifs visés. Il se réunira de façon
systématique, tous les trois (3) mois et pourra faire appel à toute personne dont il juge la compétence
nécessaire à la réalisation de sa mission.

La Chargée de Programme ONU-HABITAT au Rwanda assurera un suivi quotidien du Projet en collaboration avec
le MININFRA et tiendra le Siège d’ONU-HABITAT et le PNUD régulièrement informés des résultats de ce
suivi. Un appui administratif composé d’un assistant administratif et financier, d’un chauffeur et d’un véhicule
sera mis à sa disposition pour garantir l’efficience de ce suivi.

6.2. Rapports à préparer sur le Projet

- Rapport initial : Au plus tard 60 jours, après le démarrage du Projet, le CNP soumettra, aux parties au
Projet, un rapport initial présentant l’état des lieux, un plan d’exécution détaillé des activités et un plan des
déboursements pour la première année (2008).
- Notes mensuelles d’information : Le CNP soumettra, par courriel, tous les mois, aux Autorités de District au
MININFRA, au PNUD et à ONU-HABITAT, une note succincte sur l’évolution des activités du Projet.
- Rapports annuels : Des rapports annuels décriront, suivant le format du PNUD, les actions effectuées, au
cours de l’année, les difficultés rencontrées et des recommandations pour les résoudre.
- Rapport final : Un projet de rapport final établi par le CNP, suivant le format du PNUD, 6 mois avant la fin du
Projet, sera soumis à l’approbation d’ONU-HABITAT, en tant qu’agence d’exécution, avant diffusion. Il
présentera la description du Projet, les apports et résultats acquis, une analyse sur les problèmes rencontrés, les
solutions ayant permis de les surmonter. Le rapport final sera accompagné d’un rapport financier et comptable
de toutes les dépenses effectuées dans le cadre du Projet.
- Rapports intermédiaires : Outre les rapports visés ci-dessus, les parties au Projet se réservent le droit, en
cas de besoin, de demander, à tout moment, d’autres rapports sur l’état d’avancement ou sur un
problème spécifique lié aux activités du Projet.

6.3. Evaluation du Projet

Le Projet fera l’objet de quatre (4) revues tripartites (Gouvernement, PNUD et ONU/Habitat).

- La première, qui aura lieu, au plus tard trois (3) mois après le démarrage, sera consacrée à la mise à niveau
de tous les partenaires du Projet et sur les responsabilités des parties impliquées.
- La deuxième se tiendra vers la fin de la première année (2008),
- La troisième revue interviendra, au cours de la deuxième année (2009) d’activités du Projet.
- La dernière aura lieu vers la fin du Projet et préparera une éventuelle 2è phase du Projet.
- Il est prévu à la fin de chaque année une évaluation du projet

Le CNP soumettra, à chaque revue tripartite, un rapport d’avancement interne conforme au format PNUD.
PARTIE VIII – CADRE JURIDIQUE DU PROJET

Le présent Descriptif de Projet constitue l’instrument visé à l’article I de l’Accord de Base Standard d’Assistance
entre le Gouvernement du Rwanda et le PNUD signé, le 02 février 1977.

Les types de révision suivants peuvent être apportés au présent Descriptif de Projet avec la seule signature
du Représentant Résident du PNUD, à condition que ce dernier ait l’assurance que les autres signataires
du descriptif n’ont aucune objection à l’égard des changements proposés :

1. Révision de toute annexe au descriptif de Projet ;

2. Révision qui n’implique pas de changement significatif dans les objectifs immédiats, les effets ou les
activités du Projet mais qui est plutôt liée à des réaménagements d’intrants déjà agréés ou à
l’augmentation de coûts liée à l’inflation ;

3. Révision mandataire annuelle qui rephase la mise en œuvre d’intrants déjà agréés ou augmente
l’expertise ou reflète d’autres coûts dus à l’inflation, ou prend en compte la flexibilité de dépense des
agences.
ANNEXES
Annexe 1 : Situation de la Province de l’Ouest et de ses districts
A – ORGANISATION DE LA PROVINCE

La Province de l’Ouest est limitée au nord par la Province du Nord, au sud par le Burundi, à l’est par la Province du
Sud et à l’ouest par le Lac Kivu. Elle a une altitude moyenne de 1600 m et son sol est basalte généralement
perméable et riche en fer et peu d’acide. L’hydrographie est dominée par le Lac Kivu et plusieurs rivières
formant avec le relief des paysages et sites touristiques de rêve. Le climat est tropical tempéré et caractérisé
par 4 saisons et la température moyenne se situe entre 20° et 23° C. La végétation naturelle est en train de
disparaître au profit des cultures vivrières et industrielles (café et thé). La Province a une population de plus de 2
millions d’âmes réparties, comme suit, sur 5.632 km2.

Nom Situation Superficie Population Femmes Densité Nombre Secteur Cellule équipée Nombre Nombre
De district DP (en km2) (en hab) (en %) (hab/km2) secteurs s Electricité ES Cellules Imidugudu
APB
Nyamasheke Sud 1.174,0 325.032 --- 277 15 12 5 10 68 588
Rutsiro Nord 1.157,3 264.360 --- 228 13 5 1 --- 62 485
Karongi Centre 993,0 278.944 --- 281 13 12 7 --- 88 539
Rusizi Sud 718,9 367.321 55,3 511 18 --- 15 8 94 596
Ngororere Est 679,0 309.663 --- 456 13 11 1 3 73 419
Nyabihu Nord 521,5 289.210 --- 555 12 12 3 --- 73 474
Rubavu Nord 388,3 308.049 55,4 793 12 10 10 --- 80 525
TOTAL --- 5.632,0 2.142.579 380 96 65 42 21 538 3.626
Légendes : DP : Dans la Province ; APB = Ayant son propre bureau. Source : Province de l’Ouest ; ES = Energie Solaire

Selon la Politique Nationale de Décentralisation, les démembrements territoriaux de la Province sont le district
(Akarere), le secteur (Umurenge), la cellule (Akagari) et l’Umudugudu. Ils sont administrés tous par un Conseil
comme organe délibérant qui prend les décisions et un Comité Exécutif souvent animé par un secrétaire
Exécutif. Karongi est le Chef-lieu de la Province. Rusizi compte lui aussi parmi les districts les plus importants.

B – CARACTERISTIQUES DE LA PROVINCE

La Province a pour attributions de coordonner les activités de planification des districts, de suivre la mise en œuvre
de la politique nationale dans les districts et d’assurer la sécurité des personnes et des biens.

b.1 – Vision de la Province

La vision de la Province de l’Ouest est d’amener la population a un niveau de développement socio-économique


durable par l’unité, l’ouverture d’esprit, le développement des ressources naturelles de la Province, les échanges
commerciaux avec les voisins, la collaboration avec le secteur privé et le développement des NTIC dans les différentes
institutions. Son objectif primordial est d’élever la population à un niveau de vie acceptable et développer
l’économie a partir des ressources naturelles de la Province.

b.2 – Faiblesses dans le développement

Les infrastructures sont insuffisantes et désuètes. Il manque des industries de transformation des produits
agricoles et d’élevage. L’analphabétisme et la pauvreté touchent une importante partie de la population.
b.3 – Potentialités de la Province
Les potentialités susceptibles d’accélérer le développement de la Province sont : (i) les ressources
naturelles (forets, Lac Kivu et ses environs, pierres précieuses, volcans, eaux thermales, parc de Nyungwe,
gaz méthane, rivières et sites touristiques), (ii) les infrastructures de base (antennes de internationaux
communication, aéroports, barrages électriques), (iii) les terres fertiles et la population.
b.4 – Sources d’espoir pour le développement de la Province
Elles viennent de la sécurité des personnes et des biens dans le Pays, du Programme de développement et de
réduction de la pauvreté, des ressources naturelles de la Province susceptibles de générer des revenus dans
divers secteurs d’activités économiques, du Programme de bonne gouvernance et d’élever le niveau d’éducation de
la population et du fait que le pays soit membre de plusieurs communautés économiques.
C – STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE LA PROVINCE

La stratégie de la Province de l’Ouest repose sur trois piliers : (i) développer le programme de bonne
gouvernance, (ii) développer les programmes économiques et (iii) appuyer le secteur privé et l’intéresser a
investir dans la Province. Le programme d’action pour le quinquennat à venir est le suivant.

• Objectif n° 1 : Développer la bonne gouvernance et sensibiliser la population à participer dans le


processus de décentralisation par la mise en œuvre des programmes nationaux.
• Objectif n° 2 : Améliorer les conditions de vie de la population par la planification des naissances, la
protection contre les maladies transmissibles, la création de mutuelles de santé.
• Objectif n° 3 : Développer l’économie basée sur le tourisme, améliorer l’agriculture et l’élevage, le
commerce et extraction des mines

D – Plans de développement des Districts de la Province

Selon les impératifs de la décentralisation, chaque district est appelé à élaborer son plan de développement
quinquennal en répondant à trois conditions préalables d’appropriation du processus, à savoir : (i) le
caractère consultatif et participatif, (ii) la mise en place d’un processus systématique pour une définition des
activités et des dépenses prioritaires sur base d’une information appropriée et (iii) une planification des résultats,
des activités et des ressources nécessaires et avec un budget réaliste et atteignable. Les résultats plans des deux
districts cibles de la Province de l’Ouest sont résumés dans le tableau ci-après.
DISTRICT DE KARONGI DISTRICT DE RUSIZI
Difficultés actuelles
Faible production agricole Accès difficile à l’eau potable
Habitat inadéquat Accès difficile aux soins de santé
Faible rendement du système éducatif Accès difficile à l’éducation
Routes et ponts en très mauvais état Faible production agricole et animale
Consommation d’eau non potable Accès difficile à l’électricité
Mauvaises conditions des vulnérables Routes impraticables
Dégradation de l’environnement Habitat inadéquat
Faible capacité de création d’emplois Accès difficile à la communication
Faible qualité des services sanitaires Taux élevé du chômage
Activités modernes peu développées Décentralisation non encore effective
Potentialités et opportunités
Population motivée/volonté politique Population sensibilisée et mobilisée
Environnement de travail favorable Sol et climat favorables à l’agriculture
Gisement important de gaz méthane Matériaux de construction disponibles
Sites touristiques autour du Lac Kivu Lac et autres atouts touristiques
Programme pour 2008-2012
26 projets de développement 66 projets de développement
Coût : 40,1 milliards de FRW Coût : 60,4 milliards de FRW
Dont 36,5% pour le secteur "terre, habitat, urbanisme et Dont 51,05% pour le secteur "terre, habitat, urbanisme et
infrastructures" infrastructures"
Annexe 2 : Schéma de fonctionnement du Bureau du Projet

A – Schéma de fonctionnement du Projet

PNUD et Rusizi
MININFRA
ONU-HABITAT Karongi

Prestataires Bureau Acteurs


de Service du Projet Sociaux

Bénéficiaires du Projet
Kamembe Kiniha

B – Organigramme du Bureau du Projet

Coordonnateur
National du Projet
AQUPO (CNP)

ICA, Chef Antenne VNU, Chef Antenne


__________________________________ __________________________________
Homologue : Homologue :
DTUID Karongi DTUID Rusizi
DTUID = Directeur Technique "Terre, Urbanisme et Infrastructures du District"
Annexe 3 : Plan d’activités du Projet

Activités du Projet AQUPO 2008 2009 2010

N°s Trimestres 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

Arrangements institutionnels et de gestion du Projet

1.1.1 – Mise en place du personnel du Projet

1.1.2 – Acquisition de l’équipement utile au Projet

1.1.3 – Actualisation du budget et du planning détaillés

1.1.4 – Tenue de la réunion de mise à niveau des parties

1.1.5 – Tenue des revues techniques du Projet

1.1.7 – Tenue des revues tripartites du Projet

1.1.8 – Évaluation externe à mi-parcours du Projet

Composante 1 : Amélioration des quartiers précaires

1.2.1 – Sensibilisation à Kamembe et Kiniha

1.2.2 – Études pour l’amélioration des quartiers

1.2.3 – Indemnisation des délocalisés des quartiers

1.2.4 – Travaux de viabilisation de Kamembe et de Kiniha

1.2.5 – Construction des latrines et comptoirs de vente

Composante 2 : Renforcement des capacités

2.1.1 – Audit du MININFRA

2.1.2 – Audit des districts

2.1.3 – Organisation de la filière des déchets solides

2.1.4 – Renforcement des capacités du MININFRA et des districts

2.1.5 – Mise en place des antennes locales du Forum Urbain

2.1.6 – Formation des vendeuses de poissons et légumes


Annexe 5 : Descriptions des postes du personnel cadre du Bureau du Projet
Annexe 5.1 – Description du Poste du Coordonnateur National du Projet

Titre du Projet : Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest (Rwanda)


Numéro du Projet : -
Titre du Poste : Coordonnateur National du Projet AQUPO
Durée : Deux ans et six mois (30 mois)
Date de prise de service : Juin 2008
Lieu d’affection : Karongi avec déplacements à Kigali et à Rusizi

Objet de la mission : Le CNP travaillera sous la supervision du Bureau Régional pour l’Afrique et des
Pays Arabes de ONU-HABITAT, représenté au Rwanda, par la Chargée du
Programme ONU-HABITAT. Il sera placé auprès du Secrétaire Général du
Ministère des Infrastructures (MININFRA), avec résidence à Karongi, Chef-lieu
de la Province de l’Ouest. Son bureau sera au sein du Siège du District de
Karongi pour des raisons de visibilité du Projet.

Il sera responsable de la coordination et de la supervision du Projet et de toute


l’assistance fournie par celui-ci au Gouvernement de la République du RWANDA. Il
sera chargé de :

1 – l’exécution administrative et technique des activités et de la recherche des


résultats liés aux objectifs immédiats du Projet, à savoir, l’amélioration des Quartiers
Kamembe à Rusizi et Kiniha à Karongi en vue de la lutte contre la pauvreté et du
développement humain durable :

• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement


accessibles aux ménages,
• en procédant à la régularisation foncière de ces quartiers et
• en renforçant les capacités des deux (2) districts en matière de gestion urbaine
en vue de les préparer à la lutte contre la précarité dans leurs quartiers et à
la protection durable de l’environnement urbain,
• en appuyant le MININFRA dans la mise en œuvre de la politique d’habitat et
d’urbanisation ;

2 – gérer le personnel permanent et les consultants nationaux et international


nécessaires à la réalisation des activités ;

3 – gérer les ressources et le matériel mis à disposition par les parties pour la mise
en œuvre du Projet ;

4 – rendre compte aux parties de cette gestion conformément aux prescriptions de


l’Accord du Projet.

5 – répondre à toutes sollicitations des parties liées aux activités du Projet.

Qualifications requises : Le CNP devra avoir une formation universitaire A0 dans les domaines d’ingénieur
civil, d’architecte-urbaniste, ou autres domaines similaires avec une expérience d’au
moins 6 ans en gestion de projet. Il devra avoir aussi une expérience d’au mois
dix ans de travail avec les instituions gouvernementales et les partenaires en
développement. Il devra être capable de travailler presque tout son temps sur
le terrain et en dehors du domicile, avoir la capacité de prendre des décisions,
de formuler des projets ainsi que la préparation des rapports d’état
d’avancement de projet. Il doit avoir, en outre, le goût du travail en équipe et
enfin maîtriser l’outil informatique.

Connaissances de langues : Le Coordonnateur devra maîtriser le français, l’anglais et le kinyarwanda


Annexe 5.2 – Description du Poste de l’Ingénieur Aménagiste du Projet

Titre du Projet : Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest (Rwanda)


Numéro du Projet : …
Titre du Poste : Ingénieur aménagiste du Projet
Durée : Deux ans et six mois (30 mois)
Date de prise de service : Juin 2008
Lieu d’affection : Karongi avec déplacements à Rusizi

Objet de la mission : L’ingénieur aménagiste travaillera sous la supervision du Coordonnateur


National du Projet avec résidence à Karongi, Chef-lieu de la Province de
l’Ouest. Son bureau sera au sein du Siège du District de Karongi pour des
raisons de visibilité du Projet.

Il sera chargé d’appuyer le Bureau du Projet dans le contrôle technique et financier


des travaux d’aménagement urbain, de restructuration et réhabilitation de quartiers
précaires, de construction d’infrastructures et d’équipements de base (voirie,
caniveaux, latrines, bornes-fontaines, comptoirs de vente…). Il apportera ses conseils
sur les aménagements spatiaux et équipements publics à retenir, les choix
architecturaux, les matériaux et procédés de construction à utiliser et assister les
bénéficiaires des opérations dans l’auto construction. Il entreprendra des contrôles du
volume et de qualité des travaux sur les chantiers, contrôlera les décomptes soumis
et assistera à l’évaluation des soumissions liées aux nombreux appels d’offres à
lancer par le Projet. Il assurera l’intérim du Coordonnateur en son absence et
sur sa délégation.

Qualifications requises : Il doit être ingénieur ou architecte en constructions civiles ou aménagiste et avoir
au moins 5 ans d'expérience dans la conception et la gestion de projets de
développement urbain, d’infrastructures et de construction de logements. Il doit
avoir, en outre, le goût du travail en équipe. Il doit, enfin, maîtriser l’outil
informatique (en particulier des logiciels Word, Excel, Powerpoint).

Connaissances de langues : L’Ingénieur Aménagiste devra maîtriser le français, l’anglais et le kinyarwanda.


Annexe 5.3 – Termes de référence du VNU International, Chef d’antenne à Rusizi

Titre du poste : VNUI, Chef d’antenne à Rusizi

Durée : Deux ans (20 mois)

Lieu : District de Rusizi

Agence hôte : Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU/Habitat)
Préambule

Ce poste en tant qu’affectation du Programme des Volontaires des Nations Unies est basé sur les valeurs de libre
arbitre, de dévouement, de l’engagement et de la solidarité qui sont les fondements du volontariat. Le volontariat
profite à la fois à l’ensemble de la société et à la personne qui se porte volontaire. Il représente une
importante contribution tant du point de vue économique que social. Il contribue à renforcer la cohésion
sociale grâce aux liens de confiance et de réciprocité qu’il tisse entre les citoyens.
Le Programme des Volontaires des Nations Unies est, au sein des Nations Unies, l’organisation qui, au niveau
mondial, soutient le développement humain durable en encourageant le volontariat et en mobilisant les
volontaires. Celle-ci sert la cause de la paix et du développement en renforçant les chances de participation de
tous les peuples. Universelle et ouverte, elle prône l’action volontaire dans toute sa diversité.
Par sa diversité le volontariat fait partie de toutes les cultures et traditions. Dans ce contexte, en tant que
Volontaire des Nations Unies, nous vous encourageons à faire la liaison avec le volontariat national et à
vous identifier au concept. Nous attendons de vous de considérer vos collègues nationaux sur un pied
d’égalité et de coopérer avec eux pour établir la confiance mutuelle entre tous les volontaires, y compris
dans la communauté et l’organisation à laquelle vous êtes affecté.

A – Contexte

Le Projet "Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest au Rwanda" (AQUPO) vise l’amélioration
de deux quartiers précaires, Kamembe à Rusizi et Kiniha à Karongi en vue de la lutte contre la pauvreté de
leurs habitants et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages ;
• en renforçant les capacités des deux districts (Rusizi et Karongi) en matière de gestion urbaine en vue de les
préparer à la lutte contre la précarité dans leurs quartiers et à la protection durable de l’environnement urbain ;
• en appuyant le Ministère des Infrastructures (MININFRA) dans la mise en œuvre de la politique d’habitat
et d’urbanisation.
Pour réaliser ses activités, le Bureau du Projet disposera de deux antennes dont celle de Rusizi sera gérée
par le Volontaire International des Nations Unies.
B – Description des tâches

Sous la supervision du Coordonnateur National du Projet, le VNUI sera chargé de :

• mettre en œuvre les activités de la composante du Projet prévue dans le District de Rusizi, c'est-à-dire
l’exécution administrative et technique des activités et de la recherche des résultats liés à la
composante du Projet à Rusizi :

- l’équipement de Rusizi d’infrastructures de base (eau, assainissement, voirie..) ;


- la construction de latrines et de bornes-fontaines dans le district ;
- l’appui au District pour le recasement des ménages délocalisés dans le cadre des travaux
d’aménagement ;
- l’appui aux associations de base dans le cadre des activités prévues par le Projet à leur bénéfice ;
- la régularisation foncière de la zone cible du Projet ;

• rendre compte de ses activités au Coordonnateur conformément aux prescriptions de l’Accord du


Projet ;
• représenter le Coordonnateur auprès du Maire de Rusizi ;
• répondre aux sollicitations du Coordonnateur liées aux activités de l’Antenne du Projet dont il est le
chef.

C – Promotion du volontariat en tant que VNU

• En tant que Volontaire des Nations Unies, se familiariser avec le concept du volontariat, à travers la
lecture des publications du programme VNU et l’échange avec les autres VNU sur l’importance de
l’esprit de volontariat dans l’accomplissement des tâches ;

• Partager ses expériences avec le Chargé du Programme VNU et le Siège du Programme VNU, afin de
participer aux publications et au site web VNU ;

• Participer de façon active à la sensibilisation des communautés locales aux OMD, (Objectifs du
Millénaire pour le Développement), en encourageant leur mobilisation bénévole.

D – Qualifications

Le VNUI doit être ingénieur ou urbaniste et avoir au moins 8 ans d'expérience dans la conception et la
gestion de projets de développement urbain, d’infrastructure et de construction de logement. Il doit avoir, en
outre, le goût du travail en équipe. Il doit maîtriser l’outil informatique (logiciels Word, Excel, Powerpoint), le
français et l’anglais.
Annexe 6 : Termes de référence des consultants devant intervenir dans le Projet

Annexe 6.1 – Termes de référence du Consultant pour l’étude sur la gestion des déchets

A – Contexte

Le Projet d’Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest du Rwanda (AQUPO) est projet
du Gouvernement initié et mis en œuvre avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) et d’ONU-HABITAT. Son exécution est assurée par le Programme des Nations
Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT).
Il vise l’amélioration des conditions de vie dans deux quartiers précaires de la province visée ci-dessus, à
savoir : Kamembe dans le District de Rusizi et Kiniha dans le District de Karongi en vue de la lutte contre la
pauvreté et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages,
• en renforçant les capacités des deux districts (Karongi et Rusizi) en matière de gestion urbaine en vue
de les préparer à la lutte contre la précarité dans les quartiers et à la protection durable l’environnement
urbain ;
• en appuyant le Ministère des Infrastructures (MININFRA) dans la mise en œuvre de la politique d’habitat
et d’urbanisation.

Les deux districts souffrent d’une absence totale de système de collecte et de traitement des ordures
ménagères. Aujourd’hui, la population se débrouille pour éliminer les ordures et ce par des voies
inappropriées : dépôt dans la nature, enfouissement dans le sol, incinération sans aucune précaution…
Conjuguée avec la forte pression démographique et le relief très accidenté de la Province, cette situation
contribue à une pollution généralisée et à la dégradation de l’environnement. Chaque district a programmé,
dans son plan de développement, de trouver un début de solution adéquate à ce problème, au cours du
quinquennat 2008-2012. L’une des activités de renforcement des capacités du Projet AQUPO consiste à
appuyer les deux districts dans la recherche de cette solution, à travers une étude sur la gestion de la filière
déchets solides qui sera confiée, à un consultant international spécialisée en la matière.

B – Objet de la consultation

L’objectif de la présente consultation consiste, d’une part, à diagnostiquer la situation de la filière de gestion des
ordures ménagères dans chaque district en évaluant tous les systèmes et modes de collecte, de traitement ou
d’élimination pratiqués actuellement et, d’autre part, à définir, pour chaque district, une stratégie acceptable par
la population et supportable aussi bien sur le plan technique que financier pour tous les acteurs (district,
entreprises, ONGs et associations de collecte de la place, population…).

C – Résultats attendus de la consultation

• un rapport d’évaluation de tous les systèmes et modes de collecte, de traitement ou d’élimination des
ordures ménagères en pratique actuellement dans chaque district ;
• une stratégie de gestion de toute la filière des ordures ménagères dans chaque district mettant l’accent
particulièrement sur les acteurs à impliquer, les méthodes d’intervention, les matériels et équipements à
utiliser, les mécanismes de financement…;
• un programme de mise en œuvre et d’évaluation de cette stratégie.
D – Tâches à accomplir

Au cours de sa mission le Consultant International aura à réaliser les tâches ci-après :

• prendre connaissance et analyser les conditions d’organisation actuelle de la filière à partir de la


documentation existant et des investigations à faire sur le terrain (rencontres avec d’éventuelles
structures impliquées dans la filière telles que la Province, les districts, les ONGs et associations ;
• évaluer l’impact de la gestion de la filière sur la salubrité et l’environnement dans chaque district ;
• étudier l’opportunité d’autres systèmes de collecte et de traitement (ramassage porte à porte,
implication rationnelle du secteur privé et des associations de base dans la gestion de la filière) ;
• étudier les critères et conditions de complémentarité ou de substitut entre le district et ces prestataires ;
• proposer un système approprié de pré collecte et/ou collecte et de traitement des ordures ménagères
(méthodes de ramassage, matériels et équipements nécessaires, coût et système de financement,
conditions d’acceptation et de participation des ménages producteurs de déchets, système de contrôle
efficace, conditions optimales à réunir pour la mise en œuvre…) ;
• rédiger un rapport incluant les résultats de l’évaluation de la filière actuelle et la stratégie proposée.

E – Durée et lieu de la mission

La consultation aura lieu à Kigali et à l’intérieur du Rwanda (Rusizi et Karongi) et durera trente (30) jours
calendaires dont 26 jours au Rwanda (délais de route y compris) pour évaluer la filière, proposer la stratégie
et rédiger le rapport provisoire de la mission et 4 jours, à domicile, pour la finalisation du rapport après prise
en compte des remarques et recommandations des parties impliquées dans le projet.

F – Qualification et recrutement du consultant

Le consultant doit être un spécialiste en matière d’évaluation et d’enquêtes sociologiques notamment en


gestion des services urbains et de préférence en organisation de la filière déchets solides et disposer d’une
expérience avérée d’au moins dix (10) ans dans le domaine de la consultation. Il sera recruté par le Projet
AQUPO au nom de ONU-HABITAT et travaillera en étroite collaboration avec le Bureau du Projet, le
Secrétariat Général du MININFRA et les deux districts cibles de l’étude.

G – Connaissances linguistiques

Le Consultant International doit maîtriser le français et l’anglais.

H – Remise des documents à produire au cours de la consultation

Le consultant soumettra la version provisoire de son rapport de mission, aussi bien sur papier (2
exemplaires) que sur fichier électronique, au Bureau du Projet qui se chargera d’en communiquer copies
aux parties impliquées dans le projet (MININFRA, Districts, PNUD et ONU-HABITAT). Sur la base des
éventuelles remarques et recommandations de ces parties, le consultant établira la version corrigée du
rapport de mission qu’il fournira sur les mêmes supports que la version provisoire, dans les 4 jours qui
suivront la remise des remarques et recommandations des parties.
Annexe 6.2 – Termes de référence du Consultant pour l’audit organisationnel du MININFRA

A – Contexte

Le Projet d’Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest du Rwanda (AQUPO) est projet
du Gouvernement initié et mis en œuvre avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) et d’ONU-HABITAT. Son exécution est assurée par le Programme des Nations
Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT).
Il vise l’amélioration des conditions de vie dans deux quartiers précaires de la province visée ci-dessus, à
savoir : Kamembe dans le District de Rusizi et Kiniha dans le District de Karongi en vue de la lutte contre la
pauvreté et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages,
• en renforçant les capacités des deux districts (Karongi et Rusizi) en matière de gestion urbaine en vue
de les préparer à la lutte contre la précarité dans les quartiers et à la protection durable l’environnement
urbain ;
• en appuyant le Ministère des Infrastructures (MININFRA) dans la mise en œuvre de la politique d’habitat
et d’urbanisation.

Le renforcement du MININFRA se justifie par la faible capacité actuelle de ce département au regard des
multiples programmes qu’il est appelé à mettre en œuvre, dans les prochaines années et qui exigent un
personnel suffisant sur le double plan quantitatif et qualitatif. Il s’agit des programmes de mise en œuvre de la
politique de l’habitat, de la politique du développement urbain et des autres politiques sectorielles dont il a la
charge. Le Projet AQUPO se propose, à cet effet, de faire réaliser, à travers une mission de consultation, un
audit organisationnel de tout le département ministériel pour identifier ses problèmes actuels et ses besoins
en vue de la définition et de la mise en œuvre d’un plan de renforcement approprié.

B – Objet de la consultation

La présente consultation vise à appuyer le MININFRA dans la restructuration et la réorganisation de ses


services aussi bien centraux que déconcentrés. Elle permettra, d’une part, d’identifier les faiblesses
institutionnelles et techniques de ces services, les problèmes et les obstacles qu’elles engendrent au niveau
de leur fonctionnement et de leur gestion et, d’autre part, de trouver des solutions appropriées pour
l’amélioration de la qualité de service que le MININFRA est appelé à rendre.

C – Résultats attendus de la consultation

La consultation doit déboucher sur l’évaluation qualitative et quantitative des ressources humaines en place
et la préparation d’un plan cadre de renforcement des services en vue de rationaliser la mise en œuvre de la
réforme technique et institutionnelle du département.
Ce plan couvrira : (i) la réorganisation éventuelle des services, (ii) la formation initiale et continue du
personnel, (iii) l’élaboration des manuels de procédures pour les services, (iv) le recentrage des fonctions
sur l’exécution et le suivi des programmes et (v) l’équipement adéquat pour le fonctionnement efficient des
services.
D – Tâches à accomplir

Au cours de sa mission le Consultant aura à réaliser les tâches ci-après :

• prendre connaissance et analyser les conditions d’organisation et de fonctionnement du MININFRA à


partir de la documentation existant et des investigations à faire sur le terrain ;
• évaluer le système actuel de fonctionnement et de gestion des différents services et le niveau
d’adéquation entre les attributions et les ressources humaines en présence ;
• rédiger un rapport d’audit organisationnel du département ministériel ;
• proposer un plan cadre de renforcement des services du département ministériel ;
• rédiger un manuel de procédures pour les différents services.

E – Durée et lieu de la mission

La consultation aura lieu à Kigali et à l’intérieur du Rwanda et durera trois (3) personne/mois, soit:

• audit organisationnel : 1,5 mois


• rédaction des documents attendus de la mission : 1,0 mois
• finalisation des documents : 0,5 mois

F – Qualification et recrutement du consultant

Le consultant doit être un spécialiste en organisation administrative et management, en réforme


administrative et en renforcement des capacités et disposer d’une expérience avérée d’au moins sept (7)
ans dans le domaine de la consultation. Il sera recruté par le Projet AQUPO et travaillera en étroite
collaboration avec le Bureau du Projet, la Province, les Districts et le Secrétaire Général du MININFRA.

G – Connaissances linguistiques

Le consultant doit maîtriser le français et l’anglais ainsi que le kinyarwanda.

H – Remise des documents à produire au cours de la consultation

Le consultant soumettra la version provisoire des documents attendus de la mission, aussi bien sur papier (2
exemplaires) que sur fichier électronique, au Bureau du Projet qui se chargera d’en communiquer copies aux
parties impliquées dans le projet (MININFRA, Province de l’Ouest, Districts, PNUD et ONU-HABITAT la base
des éventuelles remarques et recommandations de ces parties, le consultant établira la version corrigée
des documents qu’il fournira sur les mêmes supports que la version provisoire, dans les 15 jours qui
suivront la remise des remarques et recommandations des parties.
Annexe 6.3 – Termes de référence du Consultant pour l’audit urbain, financier et opérationnel des Districts

A – Contexte

Le Projet d’Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest du Rwanda (AQUPO) est projet
du Gouvernement initié et mis en œuvre avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) et d’ONU-HABITAT. Son exécution est assurée par le Programme des Nations
Unies pour les Etablissements Humains (ONU/Habitat).
Il vise l’amélioration des conditions de vie dans deux quartiers précaires de la province visée ci-dessus, à
savoir : Kamembe dans le District de Rusizi et Kiniha dans le District de Karongi en vue de la lutte contre la
pauvreté et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages,
• en renforçant les capacités des deux districts (Karongi et Rusizi) en matière de gestion urbaine en vue
de les préparer à la lutte contre la précarité dans les quartiers et à la protection durable l’environnement
urbain ;
• en appuyant le Ministère des Infrastructures (MININFRA) dans la mise en œuvre de la politique d’habitat
et d’urbanisation.
Le Projet AQUPO se propose de baser sa contribution au renforcement les capacités institutionnelles,
techniques et financières de chacun des 2 districts bénéficiaires sur des besoins à identifier, dès le
démarrage des activités, à travers un audit urbain, financier et opérationnel à confier à un consultant.

B – Objet de la consultation

Le but de la présente consultation consiste, d’une part, à identifier les forces, les faiblesses et problèmes de
chaque district et, d’autre part, à trouver à ces problèmes des solutions appropriées tenant compte des
réalités socio-économiques de l’environnement. Cette recherche se fera à travers un audit urbain, financier et
organisationnel, c'est-à-dire un ensemble de diagnostics qui donneront, à chaque district, l’opportunité de
préparer un programme d’investissements prioritaires. Ce programme doit tenir compte (i) des besoins et
priorités recensés et discutés avec les autorités locales, (ii) des capacités financières du district et (iii) de la
liste des investissements finançables.

C – Résultats attendus de la consultation

• un rapport d’audit urbain, financier et opérationnel de chaque district qui servira, par la suite, à
l’établissement d’un "Contrat de Ville" ;

- l’audit urbain est un diagnostic physique et social du district ;


- l’audit financier détermine les capacités financières du district ;
- l’audit organisationnel vise à déterminer les mesures de redressement à prendre par le district pour
résoudre les problèmes identifiés par les différents audits et diagnostics.

• un manuel de procédures budgétaires et comptables rédigé et mis à la disposition des districts ;


• un plan de renforcement des ressources humaines tenant compte des potentialités du district.

Ces résultats permettront de restructurer et de réorganiser les services de chaque district.


D – Tâches à accomplir

Au cours de sa mission le Consultant aura à réaliser les tâches ci-après :

• prendre connaissance et analyser les conditions de gestion et de fonctionnement de chaque district à partir
de la documentation existant sur le district et des investigations à faire sur le terrain ;
• évaluer, dans chaque district, le système actuel de fonctionnement et de gestion des différents services
et le niveau d’adéquation entre les attributions et les ressources humaines en présence ;
• proposer un plan de redressement pour chaque district en fonction des problèmes identifiés ;
• rédiger pour chaque district un manuel de procédures administratives, financières et comptables ;
• rédiger un rapport d’audit urbain, financier et organisationnel pour chaque district.

E – Durée et lieu de la mission

La consultation aura lieu à Kigali et dans les Districts de Rusizi et Karongi et durera deux (2)
personne/mois, soit:

• audit urbain, financier et organisationnel : 1,0 mois


• rédaction des documents attendus de la mission : 0,5 mois
• finalisation des documents : 0,5 mois

F – Qualification et recrutement du consultant

Le consultant doit être un économiste ou gestionnaire, spécialiste en finances et en publiques avec une
expertise confirmée en gestion municipale, de préférence dans un système administratif comparable à celui en
vigueur au Rwanda. Une expérience récente en audit organisationnel municipal, ou en formulation de
programme d’ajustement municipal serait souhaitable. Il doit aussi disposer d’une expérience avérée d’au
moins sept (7) ans dans le domaine de la consultation. Il sera recruté par le Projet AQUPO au nom de
ONU/Habitat et travaillera en étroite collaboration avec le Bureau du Projet, la Province et les Mairies des
deux districts cibles de la consultation.

G – Connaissances linguistiques

Le consultant doit maîtriser le français et l’anglais ainsi que le kinyarwanda.

H – Remise des documents à produire au cours de la consultation

Le consultant soumettra la version provisoire des documents attendus de la mission, aussi bien sur papier (2
exemplaires) que sur fichier électronique, au Bureau du Projet qui se chargera d’en communiquer copies aux
parties impliquées dans le (MININFRA, Districts, PNUD et ONU-HABITAT). Sur la base des éventuelles
remarques et recommandations de ces parties, le consultant établira la version corrigée des documents
qu’il fournira sur les mêmes supports que la version provisoire, dans les 15 jours qui suivront la remise des
remarques et recommandations des parties.
Annexe 6.4 – Termes de référence du Consultant pour la formation en marketing et gestion

A – Contexte

Le Projet d’Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest du Rwanda (AQUPO) est projet
du Gouvernement initié et mis en œuvre avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) et d’ONU-HABITAT. Son exécution est assurée par le Programme des Nations
Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT).
Il vise l’amélioration des conditions de vie dans deux quartiers précaires de la province visée ci-dessus, à
savoir : Kamembe dans le District de Rusizi et Kiniha dans le District de Karongi en vue de la lutte contre la
pauvreté et du développement humain durable :
• en équipant ces quartiers d’infrastructures d’eau et d’assainissement accessibles aux ménages,
• en régularisant ces quartiers sur le plan foncier et en garantissant la tenure résidentielle aux ménages,
• en renforçant les capacités des deux districts (Karongi et Rusizi) en matière de gestion urbaine en vue
de les préparer à la lutte contre la précarité dans les quartiers et à la protection durable l’environnement
urbain ;
• en appuyant le Ministère des Infrastructures (MININFRA) dans la mise en œuvre de la politique d’habitat
et d’urbanisation.
Dans le cadre de ces objectifs, le Projet prévoit d’appuyer la Coopérative des Femmes Vendeuses de
Poissons et de Légumes de Rusizi à améliorer son circuit de commercialisation. Cet appui consiste à :

- doter les points de vente de ladite coopérative, de latrines et de comptoirs de vente à Murwa, Kamembe,
Risizi I et Risizi II à raison de deux comptoirs, une étagère, une table de balance, un banc long et une
chaise par site :
- former les membres de la coopérative en marketing et en gestion financière et comptable (ce dernier volet
de la formation doit s’étendre sur les dispositions financières et comptables à prendre par la coopérative
pour bien gérer, entretenir et renouveler les comptoirs et latrines offerts par le Projet).

B – Objet de la consultation

Le but de la présente consultation est l’amélioration du savoir et du savoir-faire des vendeuses de poissons
et de légumes relativement à leurs activités génératrices de revenus en les initiant aux différentes
techniques de marketing et en les formant à la tenue d’une comptabilité simplifiée.
C – Résultats attendus

Les résultats attendus de cette consultation sont les suivants :

• des vendeuses de poissons et de légumes de Rusizi initiées aux techniques de marketing et formées
en tenue de comptabilité ;
• des vendeuses dynamiques capables de prendre des initiatives devant les aider à améliorer, d’une
part, leurs revenus et, d’autre part, leurs conditions de vie ;
• un manuel du participant faisant office d’aide-mémoire et de guide de conduite ;
• un guide de gestion et d’entretien des équipements mis à disposition par le Projet AQUPO.
D – Tâches à accomplir

Au cours de la mission, le consultant devra :

• procéder à un diagnostic fiable de la situation réelle vécue par la coopérative et les vendeuses ;
• élaborer le module de formation en marketing et en gestion financière et comptable ;
• préparer toute la logistique indispensable à l’organisation et l’animation des séances de formation (matériel
didactique, location de salles, visites de terrain etc…) ;
• dispenser la formation et évaluer les résultats de la formation ;
• rédiger le contenu de l’attestation de participation à délivrer aux bénéficiaires ;
• élaborer le manuel du participant incluant un guide de gestion et d’entretien des équipements ;
• rédiger le rapport de la consultation.

E – Durée et lieu de la mission

La consultation aura lieu à Kigali et dans le District de Rusizi et durera deux (2) personne/mois, soit :

• diagnostic de la situation : 1 semaine


• préparation du module de formation : 2 semaines
• préparation de la logistique pour la formation : 1 semaine
• formation proprement dite : 2 semaines
• rédaction du manuel du participant : 1 semaine
• rédaction du rapport de consultation : 1 semaine
• finalisation des documents : 1 semaine

F – Qualification et recrutement du consultant

Le consultant doit être un sociologue ou un économiste ayant une expérience confirmée dans les domaines
de la formation des adultes, de la participation communautaire et de la gestion urbaine et disposer d’une
expérience avérée d’au moins sept (7) ans dans le domaine de la formation. Il sera recruté par le Projet
AQUPO au nom de ONU-HABITAT et travaillera en étroite collaboration avec le Bureau du Projet et
particulièrement avec l’Antenne de Rusizi.

G – Connaissances linguistiques

Le consultant doit maîtriser le français et l’anglais ainsi que le kinyarwanda.

H – Remise des documents à produire au cours de la consultation

Au plus tard 15 jours, après la fin de la formation, le consultant soumettra la version provisoire du manuel
du participant et du rapport de mission, aussi bien sur papier (2 exemplaires) que sur fichier électronique, au
Bureau du Projet qui se chargera d’en communiquer copies aux parties impliquées dans le projet
(MININFRA, Districts, PNUD et ONU-HABITAT). Sur la base des éventuelles remarques et recommandations
de ces parties, le consultant établira la version corrigée de ces documents qu’il fournira sur les mêmes
supports que la version provisoire, une semaine après la remise des remarques et recommandations des
parties.
ANNEXE 7 : DOCUMENT DU PROJET

Annexe 7.1 : Carte de la Province de l’Ouest indiquant les sites du Projet par des cercles blancs

IMBIBI NSHYA Z'UTURERE TW'U RWANDA

1:1 000 000


"

BURERA
NYAGATARE

.
MUSANZE
" "
GICUMBI
"
" GATSIBO
RUBAVU NYABIHU "
" " GAKENKE
RULINDO
"

" " KAYONZA


NGORORERO GASABO
RUTSIRO "
MUHANGA " "
" NYARUGENGE
KAMONYI " RWAMAGANA
"
KICUKIRO
" "
KARONGI " "
RUHANGO NGOMA
" BUGESERA KIREHE
"
NYANZA
NYAMASHEKE
" "
NYAMAGABE
"
"
HUYE
RUSIZI
" " Legend
GISAGARA " Bureau de district
Parc
NYARUGURU Limite de la région et la Ville de Kigali
"
Lac
Limite de district

Annexe 7.2 : Extrait de carte du District de Rusizi indiquant les Quartiers Kamembe et Kadashya
Annexe 8: Définitions de notions utilisées dans le Document du Projet

A – IMIDUGUDU : Un "Umudugudu" est un village d’habitat rural regroupé, constitué d’un minimum de cent
ménages soit environ 500 personnes. La planification des "Imidugudu" s’inscrit dans le cadre global
d’aménagement du territoire. La vision 2020 préconise que 70% de la population nationale sera dans les
"Imidugudu" à cet horizon. L’un des objectifs de l’EDPRS est d’atteindre 45% de la population nationale vivant
dans les "Imidugudu" à l’horizon 2011. Ce taux d’occupation est actuellement d’environ 20%. Le coût estimé d’un
"Umudugudu" est compris entre 60 et 132,5 millions de FRW. L’ensemble du programme coûterait entre 1.200
et 2.700 milliards de FRW en 2020.

B – IMIHIGO : Ce terme désigne les contrats de gestion de la performance signés entre le Président de la
République et les Maires des Districts au nom de leurs citoyens. L’engagement des maires est consigné
publiquement par un contrat écrit fixant les objectifs de développement et les indicateurs de performance auxquels
les maires s’engagent à atteindre. En appui, le Gouvernement Central s’engage à appuyer les gouvernements
locaux dans l’atteinte de leurs objectifs. C’est une réponse authentique-ment rwandaise aux exigences du
développement locale prôné par les collectivités locales et de la gestion du changement. Ce cadre contractuel se
révèle efficace et opérationnel, suite aux différentes évaluations. C’est aussi un mécanisme d’incitation et de
motivation des Maires dans l’évaluation de leur performance. L’IMIHIGO, semblable aux instruments de gestion
par résultats, repose sur les principes suivants : (i) identification d’un certain nombre de priorités claires et
mesurables, (ii) présentation des objectifs spécifiques, décomposés en indicateurs de performance mesurables, (iii)
définition des indicateurs de suivi et d’évaluation continue et (iv) mise en place d’un mécanisme de prise de responsabilité,
d’incitation et de motivation contribuant à l’atteinte des objectifs nationaux.

D – Umuganda : Ce sont des travaux communautaires effectués, une fois par mois, au Rwanda, par
l’ensemble de la population, dans leur secteur, cellule ou umudugudu de résidence respectif. Ils peuvent
couvrir différents domaines possibles.
Annexe 9 : Extrait de carte du District de Karongi indiquant les Quartiers Kiniha et
Nyarusazi
Annexe11 : Les acronymes

MINICOFIN : Ministère des Finances et de la Planification Economique


MININFRA : Ministère des Infrastructures
MINERENA : Ministère des Ressources Naturelles
MINALOC : Ministère de l’Administration Locale
TIG : Travaux d’Intérêt Général
VNU : Volontaires des Nations Unies
CNP : Coordinateur National du Projet
ASSETIP :
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
ONU-HABITAT : Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains
HIMO : Haute Intensité de Main d’œuvre
PIGU : Projets d’Infrastructures et de Gestion Urbaine
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
AQUPO : Projet d’Amélioration des Quartiers Précaires de la Province de l’Ouest

Vous aimerez peut-être aussi