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RAPPORT FINAL
DÉCEMBRE 2018
Objet: offre de services en consultation individuelle
1
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I. SIGLE ET ABREVIATIONS
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II. RESUME DE LA MISSION
La Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP) du sous - programme couvre 5 communes rurales
(Bougnounou, Bakata, Dalo, Tô et Léo) des provinces de la Sissili et du Ziro dans le centre-
ouest. Elle se caractérise par d’importants écosystèmes notamment des forêts classées, des
aires protégées et aménagées, des zones pastorales fortement vulnérables face aux
menaces de dégradation et à la pauvreté. Les problématiques majeures auxquels cette
zone est confrontée sont : a) l’extension des superficies cultivées et la pression de
l’utilisation du bois pour l’énergie, b) les accaparements des terres par l’agrobusiness et les
conflits fonciers y afférents, c) l’extension des superficies cultivées et les conflits récurrents1.
Le sous-programme CPP de la région du Centre-Ouest a pour objectif « d’Etablir un
système coordonné et décentralisé de gestion durable des terres agro-sylvo-pastorales
dans la Région du Centre-Ouest ». Démarré en 2014, le sous-programme, s’est doté des
outils de planification stratégique indispensables à l’atteinte de ses objectifs (approche
multi-acteurs, plate-forme de partenariat, approche bassin versant, renforcement de
capacités, utilisation de ressources endogènes), et à renforcé les capacités des communes
cibles à s’approprier les méthodologies, outils et/ou instruments de gestion durable des
terres et d’opérationnalisation de la loi sur le foncier rural. Pour ce faire, elles ont bénéficié
de nombreuses et diverses mesures d’accompagnement (formation/perfectionnement,
voyages d’études, appui/conseils, appui matériel et financier, etc.). Le CPP/RCOS a
également mis en œuvre une approche démonstrative forte à travers la réalisation
d’investissements témoins dans toutes les communes de la ZIP.
Qu’en est-il aujourd’hui de l’état des lieux des infrastructures, de la logistique affectée et
du niveau d’appropriation et d’engagement des communes concernant les domaines de
la GDT et du FR ?
Les ouvrages réalisés dans les communes dans le cadre de l’exécution du Sous-programme
CPP/RCOS sont quasiment fonctionnels et leurs effets visibles. Cependant, certains ouvrages
présentent des anomalies et d’autres des risques de dégradation sous l’effet de la force érosive
des eaux de ruissellement. On note par ailleurs, que les ressources humaines qualifiées pour
la gestion des ouvrages et la diffusion des bonnes pratiques GDT sont disponibles au sein des
communes de la ZIP même si elles éprouvent le besoin de disposer d’une part, de matériels
adéquats d’exploitation et de gestion et, d’autre part, d’un accompagnement pour un
complément de formation suite aux lacunes décelés lors de l’exploitation de certains ouvrages.
1
Commune Rurale de DALO : plan d’action pour la gestion durable des terres dans la commune de
Dalo ((2016-2019)
4
concernés ne disposaient pas de suffisamment d’informations documentées afin de mieux
apprécier les indicateurs de l’appropriation.
® A contrario du FR, les engagements dans le domaine de la GDT sont encore timides et peu
perceptibles alors qu’ils auraient pu être menés concomitamment de front parce qu’ils sont
intimement liés. Il est vrai que la GDT est complexe et les effets attendus à plus long terme,
mais le faible niveau d’engagement des communes dans la GDT est davantage un problème
de leadership, de priorisation et de mobilisation sociale qu’un problème financier.
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III. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA MISSION6
La zone d’intervention prioritaire du Sous-programme CPP du Centre-Ouest (CPP-RCOS) se
caractérise par une prédominance des activités agro-sylvo -pastorales, en particulier
l’agriculture pluviale non irriguée. Cette zone est confrontée à des problèmes d’érosion
importante, de perte progressive de la biodiversité et de la baisse considérable des facteurs
naturels de production, rendant vulnérables les populations qui y vivent. La recherche
constante de solutions dynamiques pour accroître leurs résiliences se heurte à une fragilisation
de l’agriculture familiale, par ailleurs, fortement éprouvée par un contexte local et global peu
incitatif.
Convaincu que la gestion conservatoire des eaux et des sols dans les parcelles agricoles et à
l’échelle des micro-bassins versants est la réponse appropriée à la problématique de gestion
des ressources naturelles et à l’atteinte de la sécurité alimentaire, le CPP-RCOS, sur la
sollicitation de nombreux acteurs locaux, a décidé de s’investir principalement dans cette
thématique de gestion intégrée des ressources naturelles stratégiques à l’échelle des micro-
bassins versants. Ainsi, son espace géographique d’intervention qui couvre les communes
rurales de Bougnounou, Dalo, Bakata, Léo et Tô a constitué le champ d’une étude ayant permis
d’identifier, de localiser et de décrire une quarantaine de micro-bassins versants. A la suite de
cette étude et conformément au caractère démonstratif des investissements du Sous-
programme, un micro-bassin versant a été retenu par commune et doté d’un plan
d’aménagement et de gestion pour constituer un site témoin d’application de cette approche.
Avant de boucler sa première phase d’intervention, le CPP-RCOS veut s’assurer que les
collectivités locales et les populations bénéficiaires de ses appuis disposent d’outils et de
capacités techniques pour assumer la poursuite des actions engagées dans le processus de
Gestion Durable des Terres (DGT) en général et dans la gestion intégrée des micro-bassins
versants en particulier. C’est dans l’optique d’évaluer et de mettre en œuvre les mesures de
consolidation des acquis (en nature et en volume) que la présente mission a été commanditée.
6
Termes de référence du mandat
6
IV. CONTEXTE PARTICULIER DE MISE EN OEUVE DU SOUS-PROGRAMME
Après son lancement officiel intervenu le 20 novembre 2013, le Sous-programme a
effectivement démarré ses activités après que ces plans de travail et de budget aient été
adoptés par le Comité de pilotage du Sous-programme lors de sa première session tenue le
18 mars 2014. Dans son montage institutionnel, ensemble avec ses objectifs et résultats
attendus, le sous-programme a ciblé comme partenaires, les collectivités territoriales
particulièrement les conseils communaux et les services déconcentrés de l’Etat à travers des
cadres de concertation aux niveaux régional, provincial et communal afin de garantir une
participation effective de tous les acteurs et la coordination des activités de GDT.
Le sous-programme, tout au long de sa mise en œuvre, a été jalonné de faits majeurs exogènes
qui ont entravé le bon déroulement de ses activités, entrainant parfois des retards, quelquefois
des reprises d’activités, avec comme conséquences résultats en deçà de ceux planifiés au
départ. En effet, l’insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014, qu’a connue le Burkina en
est le facteur de risque principal parce qu’il a entrainé la dissolution des conseils municipaux
et régionaux par décret N° 2014004/PRES/CAB du 17 novembre 2014. Il en a résulté que les
conseils de collectivités territoriales ont été remplacées par des délégations spéciales en
attendant l’organisation de nouvelles élections municipales. Bien que n’étant pas des organes
élus, elles ont les mêmes attributions que les conseils de collectivités territoriales
conformément aux dispositions du décret n° 2013-431 /PRES/PM/MATD/MATS/MEF du 30 mai
2013 portant conditions d’installation, composition et fonctionnement de délégations
spéciales des collectivités territoriales. Voici quelques faits chronologiques tirés des rapports
d’activités :
- 20 novembre 2013 : lancement officiel des activités du Sous-programme
- 18 mars 2014 : Adoption par le Comité de pilotage du Sous-programme des
plans de travail et de budget et démarrage effectif des activités
- 30 et 31 Octobre 2014 : Insurrection populaire, dissolution des conseils
municipaux et régionaux et leur remplacement par des délégations spéciales
- 22 Mai 2016 : Tenue des élections municipales
- 24 juillet 2016 : Installation officielle du maire de Dalo
-
- Ainsi, le présent rapport, conformément à l’article 6 du titre II, chapitre II du
décret n° 2007 – 777/PRES/PM/MEF du 22 novembre 2007 portant organisation
et fonctionnement des projets ou programmes de développement de catégorie
B, dresse l’état des lieux de l’exécution des activités inscrites au titre du PTAB de
l’année 2014.Il couvre la période allant du 1er janvier au 31 Décembre 2014 et
porte sur l’évaluation des cibles annuelles visées.
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V. RAPPEL DES OBJECTIFS ET DES RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION D’ASSISTANCE7
5.1 OBJECTIFS DE LA MISSION D’ASSISTANCE
L’objectif global de l’assistance technique est « d’accroître la durabilité des investissements
démonstratifs réalisés dans les communes couvertes à travers une meilleure appropriation des
outils, des techniques et des modèles économiques développés avec la participation des
acteurs bénéficiaires » (collectivités territoriales, usagers des terres et leurs organisations).
7
Termes de référence du mandat
8
Plus précisément l’appropriation sociale des moyens de production par les producteurs citoyens
9
DECRET N° 2012-981/PRES/PM/MAH/MEF/MATDS du 13 décembre 2012 portant adoption du Plan
d’action de mise en œuvre de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural et de
la loi portant régime foncier rural.JO N°04 du 24 janvier 2013
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questions administrées lors des entretiens mais aussi de constats faits lors des investigations
terrain et sensés traduire le mieux possible les concepts d’appropriation et d’engagement.
Sur le terrain et selon le profil des deux consultants, pendant que l’un s’entretenait avec les
acteurs concernés, l’autre visitait les sites des réalisations physiques. Certains entretiens avec
les Formateurs Vulgarisateurs Paysans ont, dans la mesure de la disponibilité des acteurs, été
faits conjointement.
9
Les entretiens avec les prestataires de services devaient avoir lieu à Ouagadougou dans la
semaine du 3 au 8 Novembre 2018, mais ces derniers n’étaient disponibles et la collecte des
données a été faite par envoi de fichier électronique.
6.1.3 La répartition concertée des résultats attendus entre les deux consultants
La répartition des résultats attendus entre les deux consultants a été faite comme suit :
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6.1.4 La collecte, le traitement et l’analyse de données
Phase1 -la collecte des données : Cette phase a d’abord consisté réunir des informations
documentaires auprès de l’administration (CPP/COS) sur les investissements du CPP/RCOS.
Ensuite, il s’est agi de visiter les ouvrages et la logistique mise a diposition par le CPP/RCOS
et d’échanger avec les bénéficiaires afin de recueillir des informations sur leur gestion et
fonctionnalité. Enfin, il a fallu prendre les coordonnées GPS des différents sites après les avoir
examinés et relevé leurs caractéristiques.
Phase 2 - le traitement : Le traitement a porté sur le tri des données et informations collectées,
leur rangement suivant l’emplacement communale et selon chaque site puis par ouvrage.
Après le rangement des données, le traitement a consisté à l’élaboration de fiches
caractéristiques de chaque ouvrage par commune. Une fois, les caractérisations faites, les
différents paramètres ont été comparés à ceux trouvés dans les documentations du CPP/RCOS
afin de procéder à l’analyse des données.
Ce volet a principalement consisté en des entretiens semi structurés réalisés au moyen d’un
guide administré avec les personnes/acteurs concernés et classées en 5 catégories :
a) Les autorités municipales : En l’absence de certains maires (3 maires sur 5), la mission a
rencontré le 1er adjoint et/ou le secrétaire général. Il s’est principalement agi : i) de faire
l’état des lieux des réalisations et appui/accompagnement reçus et ii) d’inventorier les
mesures/actions initiées par elles-mêmes afin iii) d’apprécier, in fine, leur niveau
d’appropriation et d’engagement.
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en raison probablement d’affectations, ont eu connaissance au moment du passage de
la mission, des réalisations du CPP.
d) Les structures locales de gestion foncière/acteurs du foncier rural (CFV, CCFV, SFR) :
La commune de Léo n’a pas été concernée par ce volet. La mission a donc rencontré
dans chacune des 4 autres des représentants des 3 catégories de structures mais
également trois représentants d’un village de la commune de Tô qui a refusé de se
joindre au processus de sécurisation foncière.
L’analyse des données quantitatives et qualitatives a été faite à partir d’une batterie de critères
sur l’appropriation/l’engagement, au regard des spécificités de chaque groupe d’acteurs. Elle
a permis de comprendre et d’apprécier les processus/mécanismes de participation et/ou
appropriation mis en place ou existant dans chaque commune. Les constats faits sur le terrain
sont sensiblement les mêmes, ce qui ne justifie pas, de notre point de vue, une appréciation
commune par commune.
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VII. FACTEURS FAVORABLES A L’ACCOMPLISSEMENT DE LA MISSION
La mission a bénéficié tout au long de son déroulement de l’accompagnement du CPP par la
facilitation des contacts avec les acteurs terrain, la mise à disposition d’une abondante et riche
documentation, etc. Sur le terrain, la mission a rencontré la plupart des représentants des 5
catégories d’acteurs malgré la période des travaux champêtres de récolte. L’accueil qui lui a
été réservé autant par les autorités municipales que les exploitants agricoles (hommes et
femmes) a également facilité son travail. Enfin, le caractère exceptionnel de la campagne
agricole a aussi probablement favorisé le travail de la mission qui s‘est déroulé dans une bonne
ambiance.
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9.1.1 Géo localisation des différents ouvrages sur photos satellitaires
14
Grande carte en A3
15
9.1.2 Aperçus sur la logistique recensée sur le terrain
La logistique est visible et disponible essentiellement dans la commune de Dalo. Le tableau
ci-dessous en fait un inventaire :
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Aperçu : de quelques matériels donnés
par le CCP/RCOSS aux exploitants
17
Dans la commune de Dalo, les ouvrages réalisés par le CPP/RCOS sont les suivant :
Le tableau ci-dessous présente l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés
ainsi que leurs caractéristiques :
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b. Un site de système horti-aquacole de valorisation des eaux souterraines (SHAVES)
Le site est localisé par les coordonnées suivantes :
Coordonnées GPS en degré longitude 11.74282
décimal latitude -2.08184o
Le tableau ci-dessous fait l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés et
donne leurs caractéristiques :
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Motopompe usage Approvisionnement Optimiser Mairie de la
12 (HMT 30 m ; Q = d’eau pour la Bon état ; l’usage du commune de
33.6 m3/h) pisciculture Besoin de forage solaire Dalo
carburant pour réduire
les dépenses
sur la
motopompe
en carburant
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c. Un périmètre d’exploitation pour les formateurs-vulgarisateurs de la commune
Le site est localisé par les coordonnées suivantes:
Coordonnées GPS en degré Latitude 11o 740510
décimal longitude -2o08141’’
Le tableau ci-dessous fait l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés et
présente leurs caractéristiques :
No Désignation caractéristiques observation proposition Acteur
Aire du On y trouve
périmètre de la culture - RAS -
1 d’irrigation de Surface 2 ha vivrière et
type semi- exploitée beaucoup
californien de touffes
d’herbes
2 longueur 703.5 m Grillage Achat d’un fil Mairie de la
Clôture en détaché à la mou de 2.5 commune
grillage hauteur 1.5 m partie mm de de Dalo
supérieure diamètre pour
sur une l’attache de la
longueur de partie
100 m supérieure du
grillage
Porte de la longueur 3.00 m Bon état - RAS -
3 clôture hauteur 1.80 m
Bouche
d’irrigation à
double sortie nombre 0 8 unités Bon état - RAS -
4 en
maçonnerie
de ciment
5 Bassin de nature béton Bon état - RAS -
distribution
6 Réseau de nature PVC pression Besoin de 40 - 15 Mairie de la
refoulement tuyaux PVC commune
DN100 de Dalo
- 25
PVC
DN
110
7 Réseau de nature Pression Mauvais état Fournir une Mairie de la
refoulement conduite de commune
15 m DN 120 de Dalo
8 latrine nature En dure Bon état - RAS -
Motopompe Approvisionnement Mairie de la
de marque d’eau pour commune
9 RIHMNO(HMT usage l’irrigation Bon état Besoin de de Dalo
30 m ; Q = carburant
33.6 m3/h)
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d. Un site de protection et valorisation des berges du barrage
Le tableau ci-dessous fait l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés et présente
leurs coordonnées géographiques ainsi que leurs caractéristiques :
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Long : - Ouvrage Mairie de la
Apport de terre
2.059200 érodé par commune de
Longueur en terre 71.1 pour remise en
endroit avec Dalo
compacté m état de la
souvent de
diguette en terre
large bèches
20 cm
Hauteur de la
- 40 -
diguette
cm
Longueur totale 234.2
-
de l'ouvrage m
longueur en 23.6
-
enrochement m
longueur en sac Mairie de la
de terre + commune de
2 m à combler
protection en Dalo
enrochement
Ouvrage Mairie de la
DCN4 érodé par commune de
Apport de terre
endroit avec Dalo
4 Longueur en terre 187.8 pour remise en
Lat :11.761540 souvent de
compacté m état de la
Long : - large bèches :
diguette en terre
2.059050 25 m à
réparer
20 cm
Hauteur de la
- 0.4 -
diguette
cm
Longueur totale 211.4
de l'ouvrage m
longueur en 11.6
-
enrochement m
Ouvrage Mairie de la
érodé par en Apport sac de commune de
longueur en sac
droit avec terre + cailloux Dalo
de terre + 19.8
souvent de pour remise en
protection en m
DCN5 large bèches état de la
enrochement
Lat :11.760290 2mà diguette
5
Long : - combler
2.060510 Longueur en terre 153.8
-
compacté m
70 cm
Hauteur de la
- 40 L = 2m
diguette
cm
Longueur totale 165.4
-
de l'ouvrage m
23
Désignation nature Caractéristiques Observation Proposition
Seuil Gabions/enrochement Volume 1279 Bon état
3
d’épandage en m
Lat :11.741710 Longueur 121
Long :2.095670 en m
24
Dans la commune de Léo, les ouvrages réalisés par le CPP/RCOS sont les suivant :
Section : rectangulaire
Partie Longueur totale :
encrée 25.49 m -
Cordon au sol Largeur : 1 m
pierreux Hauteur : 0.5 m
en forme
de
Section : trapézoïdale Mairie
diguette
Longueur totale : De
22.69 m Léo
Largeur en crête : 0.25
m - -
25
Partie Largeur au plafond : 1
supérieur m
Rive e
gauch Hauteur : Variable (0.5
e m à 0 m)
Section : rectangulaire
Longueur totale :
Partie 22.59 m - -
encrée Largeur : 1 m
au sol Hauteur : 0.5 m
Longueur totale de l’infrastructure : 124.2 m
Le tableau ci-dessous fait l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés et
présente leurs caractéristiques :
Section : trapézoïdale
Longueur totale : 16.7 m
Partie Largeur en crête : 0.25 m
Seuil supérieure Largeur au plafond : 1 m RAS
d’épandage Rive Hauteur : Variable (0.5 m
de Sangha droite à 0 m)
Section : rectangulaire
Partie Longueur totale : 16.7 m RAS
ancrée au Largeur : 1 m
Cordon sol Hauteur : 0.5 m
pierreux en Section : trapézoïdale
forme de Longueur totale : 15.3 m
diguette Largeur en crête : 0.25 m RAS
Partie Largeur au plafond : 1 m
supérieure
26
Rive Hauteur : Variable (0.5 m
gauche à 0 m)
a. Localisation du site
4. Géo référencement du seuil d’épandage et de régulation des eaux de ruissellement dans la commune de Bakata
b. Caractéristique de l’ouvrage
Le tableau ci-dessous fait l’inventaire des différents ouvrages qui y sont réalisés et présente
leurs caractéristiques :
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Ouvrage Désignation Caractéristiques observation proposition
Longueur totale : 168
Partie m
Côté droit (par supérieure Nombre de couches :
rapport au 02 RAS -
sens Largeur au plafond :
d’écoulement 1m à 2 m Hauteur :
de l’eau) Variable (05)
Ouvrage Longueur totale : 168
en Partie m
gabions encrée au Largeur au plafond : 1
sol m RAS -
Profondeur 0.5 m
Longueur totale : 168
Seuil Partie m
d’épandage Côté gauche supérieure Nombre de couches :
de Bakata (par rapport 02
au sens Largeur au plafond : RAS
d’écoulement 1m à 2 m Hauteur :
de l’eau) Variable (05)
Longueur totale : 168
Partie m
encrée au Largeur au plafond : 1 RAS -
sol m
Profondeur 0.5 m
Section : trapézoïdale
Partie Longueur totale :
supérieure 33.44 m et 36.5
Rive droite Largeur en crête : 0.25
m
Cordon Largeur au plafond : 2 RAS -
pierreux m
en forme Hauteur : Variable (0.5
de mà0m)
diguette Section : rectangulaire
Partie Longueur totale :
encrée au 33.44 m RAS
sol Largeur : 2 m
Hauteur : 0.5 m
Section : trapézoïdale
Partie Longueur totale :
Rive gauche supérieure 33.44 m et 36.5
Largeur en crête : 0.25
m
Largeur au plafond : 2
m RAS -
Hauteur : Variable (0.5
mà0m)
Partie Section : rectangulaire
encrée au Longueur totale :
sol 33.44 m
Largeur : 2 m RAS -
Hauteur : 0.5 m
Longueur totale de l’infrastructure : 242.5 m
28
9.1.6 Inventaire des ouvrages et de la logistique dévolue à la réalisation et à la
maintenance des ouvrages dans la commune de Bognounou
29
Diagnostic des ouvrages dégradés ou présentant des risques de dégradation sur le
périmètre maraicher pour le groupement des femmes
Mesures de résolution :
30
État : la partie supérieure du grillage est
détachée sur une longueur de 100 m.
Mesure de résolution :
Achat d’un fil d’attache de 2.5 mm de
diamètre et d’une longueur de 125 m pour
l’attache de la partie supérieure du grillage
qui a lâché.
État : (01) fuite d’eau sur certaines
conduites ;
(02) Manque de PVC en période de décrue
Causes : (01) mauvaise qualité des PVC et
insuffisance de la hauteur de
recouvrement des PVC enfouis ; (02)
manque de dispositifs adéquats pour un
pompage d’eau en période de décrue.
Mesures de résolutions :
Fourniture et pose de conduites :
- 15 PVC DN100 évacuation
- 25 PVC DN 110 pression
- Réalisation d’une rampe pour
station de pompage en période
PVC en Mauvais état
de décrue.
Suite de la mesure de résolutions :
31
Diagnostic des ouvrages dégradés ou présentant des risques de dégradation sur le
site de protection des berges (Dalo)
Aperçu Diagnostique
du seuil d’épandagedesenvahi
ouvrages
par dégradés ou présentant des risques de dégradation sur le
des herbessite (seuil d’épandage) de Fido
32
État : disparition de cailloux
aménagés en diguette pour la rive
droite du seuil d’épandage.
33
Diagnostic des ouvrages dégradés ou présentant des risques de dégradation sur le
site (seuil d’épandage) de Sangha
9.2 L’ÉTAT DES LIEUX DES MESURES DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS APPORTÉS AUX PARTENAIRES
34
9.2.1 Les mesures de renforcement de capacités institutionnelles du Sous-programme
en faveur des acteurs publics : Une forte implication des collectivités territoriales
35 Résultat 1 : Une plateforme de coordination pour des partenariats durables permettant de favoriser une
approche intégrée de la gestion durable et équitable des terres est établie dans la région Centre-Ouest – Résultat
2 : Un environnement institutionnel et politique qui renforce la prise de conscience et l’efficacité des initiatives
de gestion durable et équitable des terres est développé dans la région Centre-Ouest - Résultat 3 :Des pratiques
de gestion intégrée, durable et équitable des terres intégrant des pratiques innovantes ou basées sur les
connaissances locales sont promues
35
Ils ont reçu du Sous-programme trois types d’appui : i) deux sessions de
formation/perfectionnement, une en 2014 sur les techniques et technologies de conservation
des eaux et des sols et une formation complémentaire en 2015 pour une réévaluation du
niveau de maîtrise des animateurs et raffermir les acquis afin de poser les bases d’une
généralisation des pratiques de gestion durable des terres, ii) L’organisation d’un voyage
d’études et d’échanges sur les techniques et technologies de conservation des eaux et des sols
dans les régions du Nord et des Hauts-Bassins, du 22 au 28 août 2014 ainsi que des visites
commentées sur les sites locaux de démonstration, iii) des équipements (pelles, pioches ,etc.)
pour faciliter leurs missions d’accompagnement des exploitants agricoles de leur zone
d’influence.
b) Les groupements menant des activités génératrices de revenus : Le groupement « Yida » dans
la commune rurale de Dalo a bénéficié d’une formation sur les techniques d'aménagement,
confection des planches et les techniques de production de la tomate et du chou. Il a aussi été
accompagné à se transformer en Société Coopérative conformément à la nouvelle
règlementation OHADA. Un autre, à Bougnounou, a été formé en apiculture et équipé.
c) Les structures mises en place pour l’opération de sécurisation foncière dans la Sissili et le Ziro.
Elles ont reçu pratiquement les mêmes transferts de compétences :
ii) Des formations des membres CFV et CCFV ainsi que les présidents et secrétaires des
CVD sur leurs rôles et mission : Le taux de participation aux sessions de formation des
CFV, CCFV, des secrétaires des CFV et des CVD, a été largement au-dessus de 90 % ;
Au total, près de 514 personnes ont été formés pour l’opérationnalisation des structures locales
de gestion foncière.
TABLEAU : SYNTHESE DU NOMBRE DE PERSONNES FORMEES PAR STRUCTURE LOCALE DE GESTION FONCIERE
Commission de Secrétaires
Commission
CENTRES DE Conciliation CFV, Présidents Secrétaires
Foncière TOTAUX
FORMATION Foncière et secrétaires CCFV
Villageoise
Villageoise CVD
H F T H F T H F T H F T H F T
BAKATA 20 2 22 23 4 27 25 0 25 12 0 12 80 6 86
METEO(CTO) 18 3 21 31 4 35 49 7 56
LY (CTO) 21 5 26 28 6 34 49 11 60
DALO 18 0 18 6 0 6 24 0 24
TO 49 3 52 20 0 20 69 3 72
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iii) La formation des agents des services fonciers ruraux sur l’utilisation du GPS et du
logiciel Arc 10.4» ;
iv) L’appui technique et financier du sous-programme pour la mise en place de 38 CFV
et de 37 CCFV36 ;
v) L’appui à la reconnaissance officielle des CFV et CCFV par la prise d’arrêté des
autorités communales37 ;
vi) L’appui technique et financier du Sous-programme au processus de mise en place
des Services Fonciers Ruraux (SFR),
vii) l’appui technique et financier au fonctionnement des SFR pour une période de six
(6) mois, etc.
9.3 QUID DE L’APPROPRIATION PAR LES ACTEURS DES OUTILS, DES TECHNIQUES ET DES MODÈLES
ÉCONOMIQUES DÉVELOPPÉS PAR LE CPP ?
9.3.1
Le niveau d’appropriation des méthodologies et techniques de réalisation des
investissements démonstratifs : Un temps de recul insuffisant pour se forger une
opinion fiable
De tous les questionnements que soulèvent les termes de référence, le niveau d’appropriation
des méthodologies et techniques de réalisation des investissements a été une question difficile
à comprendre et à répondre pour toutes les catégories d’acteurs interviewées. Cependant,
cette interrogation interpelle davantage les autorités municipales que les « bénéficiaires directs
« en leur qualité de maîtres d’ouvrage alors que du point de vue des bénéficiaires directs
l’appropriation peut être perçue comme les effets attendus des sessions de sensibilisation et
de formation/perfectionnement et de dissémination des bonnes pratiques tant en matière de
GDT que de la fonctionnalité/opérationnalisation du processus de sécurisation foncière.
Voici, à ce sujet, les questions posées : a) Qu’est-ce qui régit votre relation de partenariat avec
le CPP ?, Existe-t-il une convention de partenariat avec le CPP et que prévoit ladite convention
?, b) Quelle est la caractéristique principale de votre partenariat avec le CPP ?; c) Pensez-vous
que les stratégies (Bassin versant, sensibilisation, AGR, formation, FVP) mises en œuvre par le
CPP permettent-elles d’atteindre une appropriation efficace des projets réalisés?, d) Ces
stratégies de mise en œuvre et d’appropriation vous semblent-elles claires et réalistes et bien
comprises par les structures mandatées et/ou par les populations à cet effet?
36
Rapport d’Activités, 2014, P2.1,
37
Rapport d’Activités, 2014, P2.1
38
Il convient à travers ces constats de tenir compte du fait que les autorités actuelles, sont aux
commandes depuis septembre 2016 après les élections municipales, alors que le Sous-programme a
commencé à travailler en 2014. Entre 2014 et 2016, le Sous-programme a eu deux interlocuteurs
différents (conseils municipaux avant insurrection, délégations spéciales sous la transition).
37
sécurisation foncière et a accompagné chaque commune à élaborer un plan d’action
pour la GDT.
b) De la capacité de la commune à faire un état des lieux plus ou moins exhaustif des
mesures d’accompagnement reçus : Séance tenante, cet exercice a été difficile pour
toutes les communes. Certaines ont relevé n’avoir pas assuré la maitrise d’œuvre locale
de certains projets, d’autres notent l’inexistence d’un dispositif de suivi voire
l’insuffisance de ressources humaines, demandant à la mission de se référer aux
« bénéficiaires directs » (FVP) ou au Sous-programme pour cet état des lieux.
De quelle manière, les méthodes, techniques et outils dans les trois domaines ci-dessous ont
été pris en compte par les communes ?
Le PAC/GDT n’a pas connu un début d’exécution dans toutes les communes, même dans celles
qui ont arrimé certaines activités du plan au PCD. La raison principale est la difficulté à mobiliser
les ressources pour mettre en œuvre ledit plan. Par contre, même si elles n’ont pas encore
véritablement fait siennes, les stratégies de dissémination des bonnes pratiques de GDT, elles
s’inspirent des expériences menées par le CPP et des projets sont prévus pour être financés
par des partenaires extérieurs pour compter de l’année 2019. D’autres promettent d’intégrer
au prochain budget des postes pour le financement du PAC/GDT.
39
La zone de servitude du barrage de Dalo a été instaurée et commence à être respectée
38
La maintenance des ouvrages témoins et la dissémination des bonnes pratiques semblent avoir
été laissées entre les mains de la population bénéficiaire et/ou les FVP qui, malgré les sessions
de sensibilisation et les démonstrations dans les champs écoles, n’ont pas à travers leurs
coopératives été sollicités à la hauteur de leurs capacités. Il a manifestement manqué de
concertation entre les CVD, les conseillers municipaux des villages concernés et les
municipalités. Dans ce domaine, on peut dire après avoir entendu les FVP faire le point de leurs
interventions que : i) les exploitants agricoles sont édifiés sur leur pertinence et apport pour la
restauration des sols et sur l’augmentation des rendements ii) les allogènes les ont davantage
adoptées que les autochtones, iii) Cependant, la dissémination à grande échelle n’est pas
encore à l’ordre du jour. Il faudra encore beaucoup de sensibilisation pour ce faire.
39
9.3.2 L’appréciation du niveau de compétences des bénéficiaires directs
9.3.2.1 Quid des stratégies de transfert de compétences aux bénéficiaires directs ?
Tant en matière de la gestion durable des Terres (GDT, qu’en ce qui concerne l’opération de
sécurisation foncière, la stratégie d’intervention du Sous-programme a principalement consisté
en :
a) ce qui concerne la GDT et les AGR : i) en la réalisation d‘investissements démonstratifs (BV,
techniques de bonnes pratiques), ii) l’adoption et la diffusion de techniques et technologies
appropriées auprès des différents usagers des ressources naturelles dans la ZPI en dotant les
FVP de capacités techniques et pédagogiques leur permettant d’assumer avec succès les tâches
d’animation et d’accompagnement des populations dans l’application desdites techniques et
technologies»40. . La stratégie de formation des FVP était principalement basée sur les « champs
écoles » - parce que les agriculteurs « apprennent en pratiquant » - avec un transfert de
compétences théoriques et pratiques. Au total, cinq champs écoles de formation ont été
utilisés pour la réalisation de deux sessions de formation/perfectionnement et des visites
commentées y ont été organisées au profit des agriculteurs des localités environnantes.
Quant à la capacitation des groupements mixtes et/ou féminin, elle avait pour but de leur
assurer des compléments de revenus surtout pour les femmes à travers l’initiation d’activités
de maraichage, de riziculture, pisciculture et d’apiculture.
Il convient cependant, de relever ici le fait que : a) tous les rapports de formation produits par
les prestataires de service ne comportent pas de rubrique « Evaluation des apprenants », ce
qui aurait permis de disposer d’éléments d’appréciation sur le niveau des formés à la fois à
l’entrée et à l’issue de la session de formation, b) Certaines méthodes d’évaluation utilisées
par les prestataires de service notamment pour la formation des acteurs du FR ne nous
semblent pas adaptées au public cible en raison de son fort taux d’analphabétisme.
40
Rapport de formation : Formation complémentaire des formateurs vulgarisateurs paysans en
techniques et technologies de gestion conservatoire des eaux et des sols et en andragogie pour leur
application auprès de la population, Mai 2015
41
Qui veut dire manière d’opérer ou mode
40
animateurs et permis de comprendre que les initiations de l’année dernière ont été bien
assimilées ».42A l’issue de la session de formation des FVP qui a eu lieu du 10 au 25 janvier
2018, en se fondant sur les capacités réelles des producteurs, le formateur a attesté que « le
niveau des ouvrages a été relevé et à travers des pratiques de construction améliorées, une
large gamme d’innovations a été introduite par les apprenants donnant un sens très élevé aux
interventions du Sous-programme CPP »43.
Les visites de sites nous ont permis de déceler des insuffisances énumérées ci-après :
41
- La non prise en charge des petits travaux de réparation (potes) ;
- L’existence d’aires non exploitées de façon optimale par manque d’organisation (formateur
vulgarisateur à Dalo) ;
- Le manque de matériels pour assurer l’exploitation des ouvrages.
Après échanges avec les FVP, on relève toutefois les acquis ci-après :
- Les ouvrages de C.E.S sont réalisés et diffusés à travers les réalisations personnelles des
formateurs-vulgarisateurs et les champs écoles ;
- Les sols sont récupérés et rendus cultivables grâce à la réalisation des ouvrages de C.E.S. ;
- La disponibilité du personnel local capable de réaliser des ouvrages de C.E.S ou de
divulguer les connaissances sur les méthodes de protection des terres et de régulations
des eaux de ruissellement pluviales est effective ;
42
Sur l’ensemble des sessions de la 2ième vague de formation qui ont eu lieu du 10 au 25 janvier
2018, 74,7% des participants la jugent « très satisfaisante », tandis que 22,8% la trouve «
satisfaisante »46.
D’une manière générale, le niveau de participation à ces sessions a été bon en raison de
l’engouement suscité par ce processus sur un sujet qui intéresse plus d’un, en l’occurrence les
contenus des formations dispensées : i) la formalisation des transactions foncières rurales, ii)
les conditions particulières applicables aux attestations de possessions foncières rurales, iii) les
modalités d’élaboration et de validation des chartes foncières locales, iv) la procédure de
constatation de possession foncière rurale des particuliers,.
Parmi les difficultés recensées par les formateurs on peut citer47 :
- Certains membres des CFV et CCFV, éprouvent d’énormes difficultés à lire et écrire en
français car étant alphabétisés dans la langue du terroir ;
- L’absence de certains villages aux sessions de formation pour des raisons diverses ;
- L’incapacité de certains membres à reconnaître la structure à laquelle ils appartiennent :
certains membres de la CFV se retrouvent dans des formations où sont convoqués les
membres CCFV ;
- Retard criard des participants, ce qui entraine le début très tardif des sessions des
formations ; cette situation a été vécue par les formateurs dans toutes les communes.
b) L’appréciation des compétences des SLGF à l’épreuve des 1ères expériences : Les
insuffisances et acquis vus par les intéressés eux-mêmes
Les entretiens avec les membres des structures SLGF ont montré que ces derniers ont pris
conscience de l’enjeu que représentait la délivrance des titres fonciers et du rôle important
qu’ils devaient jouer. Nonobstant les deux sessions de formation/perfectionnement, il est très
difficile de dire aujourd’hui si les SLGF ont bien assimilé les compétences à elles transférées
puisque, au moment du présent diagnostic de situation, elles n’avaient pas encore eu
l’opportunité de mettre en pratique ce qu’elles ont appris au cours des sessions de formation48.
A l’épreuve des 1ères activités menées49 et après réception des registres fonciers, il y a des
raisons légitimes de craindre que la plupart des secrétaires des CFV, des CCFV en majorité
analphabètes/illettrés50 ne soient à mesure de tenir ces documents dans les règles de l’art.
46
Rapport de session de formation des membres des CFV, CCFV, présidents et secrétaires CVD des
communes de Bakata, Bougnounou, Tô et Dalo sur leurs rôles et missions
47
Idem que 14
48
Il faut noter que le processus de mise en place des SLGF a été interrompu en octobre
2014(insurrection) et n’a repris qu’en 2017 après la remise en place des structures décentralisées et
notamment les conseils de collectivité !
49
Dixit le secrétaire Général de la Commune de Bakata « Nous avons délivré quelques Attestations de
Possession Foncière Rurale. On démarre en Novembre 2018 pour la délivrance »
50
Wikipédia : analphabétisme : Incapacité ou la difficulté à lire, écrire, et compter par manque
d’apprentissage - Illettrisme : Etat d’une personne qui a été instruite (par scolarisation ou un autre
moyen) mais qui ne maîtrise pas ou plus la lecture, ….
43
Pour la majorité d’entre eux, des sessions de formation seront encore nécessaires51 pour
renforcer les compétences acquises avant leur entrée en action ou de façon régulière par des
sessions de recyclage.
Bien que les membres désignés pour les formations aient été très motivés et que les sessions
de formation très pratiques par leur contenu aient suscité un vif intérêt de leur part, des
difficultés sont à prévoir au moment de la phase d’opérationnalisation de la sécurisation
foncière en raison de leur statut (bénévole) et de l’analphabétisme/illettrisme des membres
- particulièrement des secrétaires - pour un domaine aussi complexe et exigeant en termes
de retranscription fidèle et sans ratures des informations. Certes ces difficultés sont réelles
mais ne sont pas insurmontables si les acteurs reçoivent l’appui/accompagnement qui sied.
Du reste, les procédures décrites par les acteurs que la mission a rencontrés sont quasi
identiques à quelques différences près où l’intervention du topographe est mentionnée avant
la décision du Conseil Municipal : Les demandeurs de titre foncier s’adressent d’abord au
secrétaire de la commission foncière qui remplit une demande et la transmet au président du
CFV qui convoque les membres pour connaître les conditions de la transaction (location, prêt
-avec ou sans limitation de durée -vente). Le propriétaire du terrain, objet de la transaction, et
51
Les dernières sessions de formation des membres des SLGF remontent à janvier 2018
52
Duret N°-2012-263/PRES/PM/MATDS/MJ/MAH/MRA/MEDD/MEF portant attributions, composition,
organisation et fonctionnement de la Commission de Conciliation Foncière Villageoise
53
La Commission de Conciliation Foncière Villageoise est saisie par une demande écrite ou verbale.
Lorsque la demande est verbale, elle doit être transcrite par le secrétaire sur les imprimés de
demande
44
le demandeur sont présents à ladite rencontre. La commission délibère et le procès-verbal est
transmis au SFR qui le transmet à son tour au Conseil municipal pour décision54.
S’agissant des CCFV, elles procèdent quasiment de la même manière : « Le plaignant s’adresse
d’abord au secrétaire de la CCFV, auprès duquel il formule sa demande de plainte. Celui-ci
transmet celle-ci à son président qui tente une conciliation à l’amiable. Si elle n’aboutit pas, la
commission est convoquée en session en présence des deux protagonistes. Si une entente est
trouvée, un procès-verbal de conciliation est dressé et signé par toutes les parties et ensuite
transmis au SFR »55
Selon les personnes que nous avons interviewées, cette façon de procéder est un progrès
considérable dans la dynamique des transactions foncières en ce sens qu’elle vient y mettre de
l’ordre.
On peut noter que dans les villages, les CVF, et les CCFV entretiennent, pour le moment, des
relations de collaboration « franches » voire « fraternelles », ce qui explique qu’elles se soient
réunies plusieurs fois avant même que le processus de délivrance des APFR ne commence
véritablement. En effet, le chef de village/chef de terre est omniprésent dans cette dynamique
et fait office de « plaque tournante » de ce processus où les relents traditionnels, de patriarcat,
de gérontocratie, de gestion sous l’arbre à palabre constituent la toile fonds.
Les difficultés de fonctionnement relatées ont trait à : i) l’absence de local pour les commissions
qui se réunissent dans des endroits peu propices pour ce genre d’activités (arbres, domicile
d’autorités coutumières, etc..), ii) le manque de moyens logistiques, matériels et financiers pour
faire fonctionner correctement les commissions iii) le retard administratif pour le serment du
responsable du SFR-particulièrement le consortium Bougnounou, Bakata, Dalo-. C’est
certainement à l’épreuve de la pratique que bien d’autres difficultés pourraient se révéler.
Pour diverses raisons, c’est seulement maintenant que les SLGF commencent à fonctionner.
Aucune attestation de possession foncière rurale n’a été délivrée et aucun litige résolu sous
les mécanismes de fonctionnement des CCFV, même si des sessions de travail se sont tenues
çà et là. On note une présence remarquée des autorités coutumières dans ce processus qu’ils
abordent avec sérénité56 dans leur majorité et qui à n’en point douter malgré l’existence
d’un dispositif juridique, marqueront de leur empreinte le fonctionnement desdites
structures. Toutefois, Il semble prématuré de tirer des enseignements sur le fonctionnement
de ces structures qui ne sont qu’à leurs débuts.
54
Cette procédure a été décrite par les acteurs du FR de Bougnounou
55
Cette procédure a été décrite par les acteurs du FR de Dalo
56
Lors des entretiens, certains autochtones (Dalo, Tô) notamment de la lignée des chefs de
terre ont laissé apparaître quelques appréhensions/craintes sur la suite du processus et se sont
montrés « soucieux » voire « préoccupés » sans vouloir le dire clairement de la manière dont
le processus sera mis en route.
45
9.3.5 Le niveau d’information et d’acceptation par les populations de l’application de
la Loi 034 portant régime foncier rural
L’information des populations dans chaque village a été faite par les membres CFV et des CCFV
avec le plus souvent les autorités coutumières au 1er plan après que les sessions d’information,
de sensibilisation et de formation/perfectionnement,57 aient été organisées à leur endroit. La
mise en place des CFV et CCFV montrent que le processus est maintenant connu et les villages
qui étaient réticents se sont abstenus. Eu égard à l’importance et au caractère sensible de cette
question, il est indéniable qu’un fort taux de la population des 5 communes a déjà entendu
parler au moins une fois de cette opération de sécurisation foncière.
Autorités municipales :
- « La population est contente. A l’installation de l’agent du SFR, la population a applaudi
parce que le SFR vient soulager tout le monde » ;
- « La population est d’accord avec cette loi » ;
- « Les litiges fonciers connaîtront une baisse, à l’exception des anciens litiges ».
57
Elles ont concerné un très grand nombre de personnes toutes catégories socio-professionnelles ce
qui contribué à plus circulation de l’information dans la population
46
La stratégie de sensibilisation/information de la population en impliquant toutes les strates
de la communauté et le dispositif d’information de la population dans les villages au moyen
des structures locales de gestion foncière a permis d’atteindre un large public qui d’ailleurs
avait soif d’information en la matière. Il en résulte qu’à l’exception de 6 villages dans la
commune de TÔ, les SLGF ont été installées et font leurs premiers pas dans
l’opérationnalisation de ce processus. Pour les autorités communales, le refus de ces villages
de prendre part à ce processus est la preuve d’une insuffisance de sensibilisation ou une
mauvaise compréhension des dispositions de la loi 034/2009 portant régime foncier rural.
Pour les représentants de ces villages, avec l’application de cette loi, ils risquent de se voir
spolier de leurs terres. Quant à son acceptation par les populations, tous les témoignages
que la mission a recueillis vont le sens d’une loi qui vient « mettre de l’ordre » dans la gestion
du foncier rural. Cette acceptation est aussi perceptible lors des multiples rencontres de
sensibilisation dans les villages qui attendent avec beaucoup d’impatience le démarrage des
opérations de délivrance des APFR.
9.3.6 Le niveau d’engagement des conseils municipaux pour assurer une viabilité et
une durabilité des investissements et la mise en application de la Loi 034 portant
régime foncier rural
A l’instar des constats que la mission a faits pour les aspects appropriation, le niveau
d’engagement va de pair avec ceux-ci. En ce qui concerne la GDT, les FPV ont réalisé des
démonstrations qui ont montré l’importance et la nécessité de mettre en œuvre les bonnes
pratiques de gestion durable des terres mais, disent-ils, la population y adhère parce qu’elle
en a vu les résultats58 à travers les champs écoles mais elle ne les met pas en pratique sur sa
propre exploitation parce qu’elle trouve que « c’est du temps perdu » et n’en voit point pour
l’instant la nécessité.59 Toutefois, le rapport d’évaluation60 de l’appropriation des techniques
et technologies de bonnes pratiques de gestion durable des terres dans la zone d’intervention
prioritaire du CPP-RCOS, indique que plus de 1500 exploitants ont pu apprendre les techniques
et technologies de bonnes pratiques de GDT à travers les 69 enquêtés, ce qui représente une
infime partie des exploitants de la ZPI. Les communes ne s’y sont pas engagées de manière
volontariste. A contrario, leur engagement pour le foncier est nettement plus perceptible.
Quelques éléments ci-dessous l’attestent :
58
Zio Clément, un FVP de Dabiou cite, à titre d’exemple, le champs école de DABIOU 7ha la récolte a bien réussi
grâce aux techniques de récupération des sols
59
Il sera important d’investiguer davantage pour identifier les raisons de cet attentisme nonobstant le
fait que certains FVP aient mal assumé le rôle qui est le leur.
47
Commune de To : Deux agents domaniaux ont été recrutés, formés et accompagnés pour leur
équipement et rémunérés pour une période de 6 mois par le CPP. La commune s’est engagée
à prendre le relais et a inscrit au compte de son partenariat avec le PACT, le recyclage des SLGF
et la construction d’un bâtiment pour abriter les services du foncier rural.
A contrario du FR, les engagements dans le domaine de la GDT sont encore timides et peu
perceptibles alors que les deux secteurs auraient pu être menés concomitamment parce
qu’ils sont intimement liés. Il est vrai que la GDT est complexe et les effets attendus à plus
long terme, mais le faible niveau d’engagement des communes dans la GDT est davantage
un problème de leadership, de priorisation et de mobilisation sociale qu’un problème
financier.
Les mesures de consolidation suggérées dans ce paragraphe sont présentées sous forme d’un
« plan d’action » (cf. fichier excel) avec des préconisations faites à partir des problèmes
constatés dans les trois principaux domaines (GDT, FR, AGR) et vus sous le prisme des acteurs
impliqués dans leur mise en œuvre. Il subsiste toutefois, des problèmes transversaux dont la
mise en œuvre des préconisations requiert une implication et/ou un engagement des instances
supérieures comme le Comité de pilotage, la Plateforme régionale pour la GDT (PRP/GDT),
voire les services régionaux déconcentrés de l’état.
D’une manière générale, tous les ouvrages sont confrontés aux problèmes suivants :
Problème transversal 1 : la faible résistance de certains ouvrages face aux eaux de ruissèlement
compte tenu de la faible portance des sols et de la nature des matériaux utilisés (la terre) pour
la réalisation de ces ouvrages (cas des sites de Fido, Sangha et les DCN de protection des
berges à Dalo);
Problème transversal 2 : le désintéressement de certains bénéficiaires du fait qu’ils n’ont pas
encore réalisé l’importance des ouvrages qu’ils ont reçus. Ces ouvrages sont donc délaissés et
parfois vandalisés (Cas du site de Fido) ;
Problème transversal 3 : il n’existe pas un organe de gestion et d’entretien pour certains des
investissements (site de protection des berges à Dalo, seuils d’épandages de Sangha, de Fido
et de Bakata) ;
Problème transversal 4 : le désintéressement des formateurs vulgarisateurs aux investissements
(seuils d’épandage à Sangha et Fido) réalisés par le CPP/RCOS du fait qu’ils trouvent bas les
prix que leur proposent les entreprises de réalisation : cette situation entrave le processus
d’appropriation des investissements par les populations locales.
48
9.4.1.2 La stratégie de consolidation
La stratégie à utiliser est la méthode corrective et protectrice. Elle consiste à corriger l’anomalie
et prévoir les dispositifs nécessaires pour faire face à la menace. Il s’agit par ailleurs de :
- Remettre en bon état les digues en terres qui sont érodées et affectées par des brèches
pour ensuite les recouvrir de perrés secs bien joints afin qu’elles résistent durablement aux
eaux de ruissellement ;
- Combler les bèches aux bordures des seuils de Fido et Sanga par un mélange de moellons
et d’argile compacté et recouvrir ensuite la partie supérieure des remblais par un tapis de
perrés secs bien jointés ; cela permettra de pallier la mauvaise portance du sol et la force
érosive de l’eau ruisselante ;
- Former le groupement de femmes (dans la commune de Dalo) sur la réalisation de
pépinières et les techniques d’aménagement des planches de cultures puis sur la gestion
de leurs produits afin qu’elles soient en mesure de supporter les coûts d’entretien et de
production de leur périmètre ;
- Aider les formateurs vulgarisateurs à avoir un statut juridique leur permettant de réaliser
eux-mêmes des marchés portant sur les techniques de C.E.S afin qu’ils ne se sentent pas
délaissés dans le processus d’appropriation des ouvrages réalisés par le CPP/RCOS ou leur
attribuer des attestations qui seront exigées dans le processus d’appel d’offre des marchés
de réalisation des ouvrages diffusés par le CPP/RCOS. Cela permettra une intégration des
formateurs vulgarisateurs dans les réalisations du CPP/COS et susciter leurs intérêts dans
l’appropriation des ouvrages.
49
◾ La Faiblesse dans la mobilisation de ressources : Malgré les sessions de formation sur la
mobilisation des ressources, les communes n’ont pas été très actives dans ce domaine et
les quelques cas de projets sur la voie d’être financés pour l’année 2019 ne sont pas à la
hauteur des besoins de financement des PCD. Certes, dans un contexte de rareté des
ressources, ce n’est pas chose aisée mais la stratégie de renforcement des capacités des
communes dans ce domaine doit être revue et évoluer vers un appui/accompagnement de
proximité sur une période plus longue pour plus de succès dans ce domaine. In fine, cette
revue de la stratégie ne doit pas occulter la nécessité pour les communes de diversifier la
panoplie des solutions qui ne doivent pas seulement se focaliser sur les aspects financiers.
◾Le non arrimage du PAC/GDT au PCD : Chacune des 5 communes de la ZPI a bénéficié d’un
appui/accompagnement pour la réalisation d’un PAC/GDT. In fine, très peu d’activités GDT ont
été réalisées parce qu’elles ne font pas partie des priorités et ne sont pas inscrites au budget
de la commune. L’insuffisance de ressources est certes une des raisons mais cette situation est
68
Le plus souvent, elles ne sont même pas transférées. La question de la comptabilité et de la fiscalité
environnementale doit être posée et l’Etat devra prendre les mesures idoines qui relèvement de la
puissance publique.
50
probablement la conséquence d’une faible prise de conscience des autorités du phénomène
de dégradation accélérées des ressources naturelles. Il leur revient en tant que leader du
développement local de prendre le problème à bras le corps pour que la population leur
emboite le pas.
◾L’insuffisante implication des acteurs de la société civile, le privé et les services déconcentrés
de l’état : La mission a relevé que l’interlocuteur privilégié du Sous-programme était la
collectivité locale en qualité de maitre d’ouvrage de toutes ses interventions et que ni la société
civile (associations intervenant dans la ZPI), ni des acteurs privés, les SDE69 n’étaient pas
particulièrement impliquées. Il eut indiqué, face à la faiblesse des ressources humaines des
communes de penser à impliquer là où cela est nécessaire des personnes ressources
compétentes présentes dans la commune aux moyens de la maitrise d’ouvrage délégué,
maîtrise d’ouvrage assistée, maîtrise d’œuvre, etc.
◾Des mesures pour assurer la rentabilité socio-économique des AGR sont-elles mises en œuvre
? Les outils et méthodologies permettant de collecter des informations pour le suivi de la
rentabilité économique, financière et sociale des AGR ne sont pas encore mis en place. Il serait
indiqué d’élargir en faveur des femmes la gamme des AGR aux produits forestiers non ligneux
si toutefois, une étude de rentabilité économique et sociale le préconise.
◾L’insuffisance des outils de management des coopératives : Tous les VFP formés sont
regroupés par commune au sein d’une coopérative. La panoplie de leurs domaines
d’intervention est large et variée et leur permet de jouer un rôle important dans le
développement local en ce sens qu’il constitue un vivier de personnes ressources qualifiées et
de proximité. Malheureusement, leurs coopératives connaissement un problème de
développement institutionnel et ne savent trop comment lancer leur « affaire » alors qu’un
important marché existe en matière de GDT, d’infrastructures de franchissement, de
sensibilisation sur les pesticides, etc.
◾ la nécessité d’une banque de formateurs dans la GDT, FR dans la ZPI : Tant dans le domaine
du FR que de la GDT, le Sous-programme a formé des ressources humaines endogènes qu’il
69
Cette information émane des agents que la mission a rencontrés à Bougnounou, Dala, Bakata et Léo
51
importe de valoriser au profit d’un important potentiel d’exploitants agricoles de la Sissili et du
Ziro et de biens d’autre partenaires. Pour ce faire, la nécessité de créer une banque de
formateurs et de renforcer leurs capacités périodiquement s’avère nécessaire et qu’elle soit
diffusée à grande échelle.
◾La sensibilisation sur l’utilisation des pesticides : Il importe de poursuivre voire intensifier les
sessions de sensibilisation sur l’utilisation des pesticides qui constituent un véritable fléau dans
ces deux provinces. A cet effet, les compétences des FVP peuvent être mises à profit avec un
avantage comparatif compétitif en termes de rapport qualité/coût.
◾La nécessité mener encore des sessions de sensibilisation à grande échelle : Plusieurs des
personnes que la mission a rencontrées ont reconnu l’impact des sessions déjà organisées et
l’engouement qu’a suscité ce processus mais ils préconisent l’organisation d’autres sessions
afin d’enraciner le processus dans les us et coutumes en matière de gestion foncière.
◾La nécessité d’une plus grande rigueur dans l’ingénierie des actions de formation
Dans l’ensemble, les prestataires de service notamment les formateurs sont des professionnels
et ont « capacité » les « apprenants » en mettant un accent particulier sur les aspects pratiques
de la formation. Cependant, dans le domaine du FR, en raison de la spécificité du groupe des
apprenants, l’ingénierie de formation dans les règles de l’art a été difficile à mettre en œuvre
et devrait être améliorée.
52
Nakanbé. Il eut été indiqué qu’elle prospecte par ses propres sources de financement en
partenariat avec les communes dépendant de son espace territorial pour la réalisation
d’activités planifiées en commun.
Les termes de référence du présent mandat dans le volet consolidation identifie les activités
suivantes :
a) Identifier les besoins en renforcement de capacités des producteurs pour assurer la
poursuite des réalisations ainsi que la maintenance des ouvrages dans les micro-bassins
versants,
b) Proposer des solutions et des mesures de correction des dégradations observées
sur les ouvrages et anticiper les risques encourus en tenant compte des savoir-faire des parties
prenantes,
c) Identifier et caractériser les travaux/ouvrages complémentaires de protection et de
sécurisation des sites (finition des cotes d’ouvrages, réparation des déversoirs, perrés,
végétalisation, …),
e) Faire une situation exhaustive de la mise en application de la loi 034-2009 portant
régime foncier rural dans chaque commune,
f) Proposer des conseils pratiques aux communes pour la consolidation du dispositif de
mise en application de la loi 034-2009 portant régime foncier rural,
g) Proposer une feuille de route pour la conduite des travaux de réfection et de
consolidation retenus.
70 GTZ, DED, SNV (Cameroun) : Introduction à la maitrise d’ouvrage communale et son importance
dans le développement local
71
- l’étendue des besoins sociaux à satisfaire, l’insuffisance de ressources humaines, financières et
techniques, la dépendance vis-à-vis de l’Etat central et des autres sources de financement
nationales et internationales ;
53
Il n’est donc pas étonnant qu’elles rencontrent des difficultés dans les domaines de la GDT et
du Foncier rural nonobstant l’accompagnement du Sous-programme.
La stratégie de consolidation préconisée par la mission repose sur trois piliers qui sont
représentés comme ci-dessous :
ACCÈS/APPROPRIATION/
VULGARISATION/DISSÉMINATION DE BONNES
PRATIQUES DE GESTION DURABLE DES TERRES
ET DU FONCIER RURAL
de qualité
AXES DE
Environnement Administration
CONSOLIDATION
juridique et municipale Expertise
DES OUVRAGES ET
institutionnel Performante et locale et
DE LA MAITRISE
favorable/appui appropriation/eng fourniture de
D’OUVRAGE
et engagement agement en services de
COMMUNALE
du leadership matière de GDT et GDT et de FR
du FR
54
- L’amélioration de la Maîtrise d’Ouvrage Communale : Une étape incontournable pour
performer dans la DGT et le FR
Si la Maitrise d’Ouvrage Communale dans son ensemble n’est pas améliorée, il y a fort peu de
chance que les domaines de la GDT et du FR s’exécutent de manière satisfaisante. L’insuffisance
de ressources humaines et financières est certes une réalité dans toutes les communes mais
elle ne doit être tous azimuts un frein à l’amélioration de la MOC. C’est ce qui justifie que les
capacités de gestion des communes doivent davantage être renforcées. Mais préalablement,
les questions de disponibilité et d’utilisation des ressources humaines auxquelles la commune
peut avoir recours, l’organisation et la répartition des responsabilités doivent être posées et
résolues concomitamment. In fine, face à l’insuffisance de ressources, les communes rurales
doivent user de toutes les formes d’exercice de cette MOC : Maîtrise d’ouvrage déléguée73,
maîtrise d’ouvrage assistée74, maître d’œuvre75.
Cette expertise locale doit, pour ce faire, être accompagnée à travers une meilleure
structuration de ses organisations pour une valorisation de son expertise au niveau des deux
provinces avec un accès aux marchés communaux, provinciaux et des particuliers.
73
Elle consiste à confier à une personne physique ou morale appelée maître d’ouvrage délégué, la
responsabilité d’agir en lieu et place du maître d’ouvrage
74
: C’est un mode opératoire dans lequel la commune exerce la totalité de sa fonction de maître
d’ouvrage et se fait assister par des partenaires techniques, pour réaliser les tâches de conception,
de coordination et de suivi des travaux
75
C’est la personne physique ou morale disposant des compétences techniques et intellectuelles qui lui
permettent d’assurer des études et le contrôle des travaux qui lui sont confiés par un maître
d’ouvrage dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet
55
Pour ce faire, le plan reposerait sur trois points :
c) Renforcement des capacités des ressources humaines endogènes avec comme résultat
attendu : « L'expertise locale est renforcée pour la fourniture de services de Gestion
Durables des Terres et de Foncier Rural »
XI. CONCLUSION
Les objectifs, les stratégies et les activités mises en œuvre par le CPP/RCOS tant en matière de
GDT que du Foncier rural sont jugées appropriées et pertinentes par les partenaires du Sous-
programme qui ont bénéficié d’un volume important de mesures d’accompagnement sous
forme de sensibilisation, de formation/perfectionnement, de voyages d’échanges, d’appui
conseils, de matériel, de financement et de réalisations physiques variées à titre de
démonstrations.
56
ANNEXE
11.1 LISTE DES ACTEURS RENCONTREES PENDANT LA MISSION
57
Dabo Arissou Secrétaire de la Commission Foncière Villageoise
Ramdé Alassane Responsable du Comité de Gestion du SHAVES de
Dalo
Tagnan Alizèta Commission Foncière Villageoise
Kanki Janvier Commission de Conciliation Foncière Villageoise
TAgnan Ibié Pdt CVD , Commission Foncière Villageoise
Ziba Ali Pdt Commission Conciliation Foncière Villageoise
Néya Béli 1er adjoint au Maire de Dalo
Yé Oumarou Représentant élevage de Dalo
Ilboudo Serges Représentant EECV
Représentant des services techniques de l’état
Yé Oumarou Représentant Ressources Animales/Dalo
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Napon Bouteima CFV, Bagoun
Napon Bassibi CVD, Bagoun
Napon Bapion Service Foncier Rural de la CTO
Ziba Issakou Bapion, Service Foncier Rural de la CTO 72 13 08 24
Benao Babou Lassané CVD, Pdt, Korabou (CTO)
Zizien Itié Représentant Chef coutumier
59
11.2 QUELQUES PHOTOS
60
CVD de Dalo sollicitant des astuces pour aménager un ouvrage de chaussée garni d’équipements
anti noyade. La volonté d’aménagement y est mais les moyens matériels sont un facteur limitant
61
6. DCN dans la commune de Dalo
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7. Bassin versant de la commune de Dalo, seuil d’épandage et DCN
63