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AVANT-PROPOS .............................................................................................................................................. 4
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 6
1. PROJET ................................................................................................................................................. 18
4. SIGNALETIQUE ...................................................................................................................................... 54
ABBREVIATIONS :
AVANT-PROPOS
Le Guide Technique sur le processus de planification des communes a pour objet d’accompagner les
municipalités dans la mise en œuvre des projets d’investissements divers. Il reprend certaines
notions pour le rendre davantage accessible aux parties prenantes. Ce guide a été élaboré sur la base
des pratiques, tout en se référant au cadre légal en Tunisie pour apporter des réponses pratiques aux
contraintes de terrain. Il s’agit d’un condensé de connaissances et de données nécessaires pour
faciliter l’exécution correcte des missions techniques des Collectivités Locales tout en respectant le
contexte de décentralisation et le principe de la libre administration en Tunisie (art 4 de la loi
organique 2018-29).
Le nouveau code des collectivités locales prévoit également, que les Collectivités Locales aient pour
mission de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif
de ces collectivités. C’est pour aider les Collectivités Territoriales à remplir ces missions en tant
qu’acteurs du développement.
La constitution du 27 janvier 2014 a consacré dans ses principes généraux l’obligation pour
l’Etat d’adopter la décentralisation dans l’ensemble du territoire national et de la consolider
dans le cadre de l’unité de l’Etat (article 14 du code des collectivités locales).
La décentralisation prévoit aussi une organisation qui confère aux collectivités locales une
fonction de développement qui se doit de tenir compte des nouveaux impératifs dictés par
la constitution. Parmi ces impératifs figurent essentiellement : la bonne gestion des deniers
publics, une planification urbaine effective et l’aménagement du territoire, la protection de
l’environnement et de la solidarité intergénérationnelle et interrégionale. Le tout avec la
participation de la société civile.
Le Guide technique soutient les connaissances des Collectivités Locales, et par la suite leur
autonomisation afin de leur permettre de concevoir des infrastructures et des prestations durables à
la population et aux communes desservies. Il est conçu d’une manière à ce que le processus lancé
puisse par la suite se poursuivre de manière automatique et formalisée en créant des compétences
auprès des autorités publiques.
Ce Guide Technique est conçu sous forme de modules avec une première partie globale et des
parties complémentaires plus détaillées concernant, parmi d’autres sujets, la planification urbaine, la
conception des bâtiments publics (projet d'Etat ou civils), l’entretien et la maintenance des biens
publics, l’éclairage public et la sécurité sur chantier. Selon le besoin des communes, des modules
complémentaires seront ajoutés au fur et à mesure.
C’est un guide de référence qui tente de compléter, clarifier et harmoniser l’interprétation des textes
et lois existantes sur la maîtrise d’ouvrage. Il s’agit donc de mettre à la disposition des Collectivités
Locales des outils susceptibles de les aider à mieux exercer leur maîtrise d’ouvrage en vue de
promouvoir le développement local.
INTRODUCTION
Le présent Guide s’attache à aider les Collectivités Locales et les différents intervenants à réaliser les
projets dans leurs communes selon les règles de l’art et la réglementation en vigueur.
Les résultats attendus d’un projet concernent les avantages que les bénéficiaires peuvent tirer de la
mise en œuvre de ce projet. Ce guide ne veut pas apporter des réponses toute faites qui risqueraient
d’uniformiser tous les projets, mais il contribuera à aider les communes à se poser les bonnes
questions permettant d’apporter les réponses adaptées à l’identité de la Commune.
1. LE MAITRE D’OUVRAGE
Qui ?
Le maître d’ouvrage est celui pour qui on construit : Le commanditaire qui définit le programme,
l’enveloppe financière et le planning de l’opération qu’il doit mener pour réaliser et concrétiser le
projet (bâtiment, route …) dont il a besoin.
Quand intervient-il ?
Un Programme : Définit les objectifs de l’opération et les besoins qu’il doit satisfaire mais aussi les
contraintes budgétaires, urbanistiques, environnementales, architecturale. Il considère également les
exigences et le bien-être des citoyens.
A partir de ces études, le Maître d’ouvrage désigne les Maitres d’œuvre (les Concepteurs) :
a) Pour les bâtiments et ouvrages architecturaux cela peut être par voie de désignation directe,
candidature ou par un concours d’architecture pour les grands projets (voir module
bâtiments civils du Guide technique).
b) Pour les projets d'infrastructure la désignation ingénieurs / bureau d’études qui
correspondent le mieux à sa demande selon un appel d'offre ou une consultation.
2. LE BUREAU DE PILOTAGE
Qui ?
C'est un Bureau d'études (architecte, ingénieur,) engagé par le Maitre d’Ouvrage pour gérer
l’ensemble des prestataires et entreprises qui exécutent des projets. Néanmoins, dans le cas où le
maître d'ouvrage décide de ne pas faire appel au Bureau de pilotage pour l'assister dans toutes les
missions du projet, ce dernier pourra demander un soutien d'une assistance technique auprès des
autorités territorialement compétentes (DREH) uniquement pour ce qui concerne les aspects
contractuels et techniques des marchés des prestataires, entreprises et fournisseurs (cette autorité
est désignée comme maitre d'ouvrage délégué).
Quand intervient-il ?
Le bureau de pilotage assiste le Maître d’Ouvrage pour ce qui concerne les aspects du projet que le
Maître d’ouvrage ne peut pas faire ou qu’il choisit de ne pas faire. La Commune peut engager un
Bureau de pilotage de façon autonome ou en collaboration avec des autres Communes et
Municipalités. Alternativement, notamment si la Commune dispose déjà d’une certaine expérience
dans les procédures des marchés publics, l’engagement d'un pilote se limite juste sur la phase
exécution et suivi des travaux.
Le Bureau de pilotage ou la personne chargée de cette mission doit assister le maître d’ouvrage dans
toutes ou certaines tâches suivantes (voir les TDR pilotage travaux bâtiments, pilotage routes) :
a) La préparation des données de bases pour les marchés, comme les études de faisabilité des
projets individuels
b) La sélection des exécutants des marchés
c) La gestion des marchés, c.à.d. la supervision de la bonne exécution des prestations,
fournitures et travaux, y compris leur réception, la conformité contractuelle des factures et
des décomptes et le respect des délais contractuels
d) Les liaisons avec les autres partenaires du projet, comme par exemple la CPSLC, les Directions
régionales du Ministère de l’Equipement et des autres structures gouvernementales
3. LES USAGERS
Qui ?
Les usagers sont les citoyens, fonctionnaires et groupes de personnes qui utilisent l’infrastructure, les
usagers, les utilisateurs, les futurs occupants de l’espace etc.
Quand interviennent-ils ?
Ils peuvent dans le cadre d'une approche participative réaliser un programme fonctionnel et donner
des orientations qui précisent et quantifient leurs besoins lors de la programmation. Ils ont la
responsabilité de respecter les infrastructures et de ne les pas endommager délibérément.
4. L’INSTITUTION ADMINISTRATIVE
Qui ?
Les institutions et administrations sont celles qui vont donner leur autorisation ou leur avis pour
élaborer le projet (bâtiment, infrastructure,) Par exemple : la protection civile, la municipalité, le
gouvernorat etc.
Quand interviennent-elles ?
5. LE MAITRE D’ŒUVRE
Qui ?
Le Maître d’œuvre est celui qui conçoit, dessine et décrit le bâtiment : L’Architecte ou le Bureau
d’études d’ingénierie. Autour de lui, autant de professionnels que de spécificités (Architecture -
Ingénierie technique...).
Le décret 78-71 du 26 janvier 1978 et spécifiquement dans son deuxième (2) article défini et
détermine les maitres d'œuvre des bâtiments civils comme suit :
Quand intervient-il ?
On le retrouve dans les différentes étapes de conception validées par le Maître d’ouvrage, et il suit
également toutes les étapes de réalisation du bâtiment jusqu’à la livraison. Ce qu’il doit réaliser :
L'INGENIEUR-CONSEIL
L'ingénieur-conseil est une personne physique agréée par le ministère de l'équipement et de l'habitat
selon un cahier de charge fixer par l'Arrêté du 9 février 2009 (JORT : N°14 - 17 février 2009). L'accès à
la profession est réglementé par les dispositions (entre autres) du texte de la loi N°71 du 26 Janvier
1978.
1 – La programmation
2 - Les études techniques
3 – Le Suivi des travaux
4 – L'assistance et l'expertise technique
5 – La Direction et supervision de l'exécution des travaux
6 – la coordination
LE ROLE DE L'INGENIEUR CONSEILS
L'Ingénieur-conseil joue un rôle multiple :
La mission de l'Ingénieur-conseil est une mission déterminante et délicate dans le cout du projet à réaliser vu
les solutions techniques et les choix conceptuels. Il doit donc faire preuve de compétence et de réflexion.
L'Ingénieur-conseil est tenu ainsi d'observer les règles contenues dans le code des devoirs
professionnels tel qu'il est établi par le Conseil de l'Ordre des Ingénieurs " C.O.I. " et approuvé par
décret.
§ Electricité
§ Sécurité Incendie
§ Fluides climatisation
UN BUREAU D’ÉTUDES : QU’EST-CE QUE C’EST EXACTEMENT ?
Le terme « Bureau d’études » désigne une personne morale. Composées d’Ingénieurs et de
Techniciens, ces entreprises sont chargées de produire des études selon leurs spécialités, comme
par exemple :
la Direction et
L'assistance et supervision de
l'expertise technique La coordination
l'exécution des travaux
Les prestations proposées sont de nature intellectuelle : il s’agit d’effectuer des recommandations
sur la base de calculs, de proposer des solutions pour réaliser les travaux ainsi que de fournir une
expertise concernant la qualité des réalisations. Les Bureaux d'étude peuvent couvrir plusieurs
spécialités.
Est chargé de vérifier l’étanchéité à l’air du bâtiment et fournit des conseils sur la
Le BE Infiltrométrie définition et la mise en œuvre du meilleur système d’étanchéité. Les tests menés
permettent notamment de valider la conformité d’une construction avec les exigences
réglementaires.
Apporte son expertise sur tous les sujets liés à la propagation des sons et à la réduction
Le BE Acoustique des bruits. Il peut, par exemple, être amené à prévoir un type de cloison entre deux
pièces, choisir un revêtement de sol, ou encore étudier la nature des plafonds et leur
géométrie.
Les BE Fluide et BE Acoustique sont généralement sollicités sur des projets d’envergure, comme une
médiathèque, un cinéma, une école, bien plus rarement sur des projets de particuliers qui
s’appuieront principalement sur les compétences des BE Géotechnique, Structure, Thermique.
L’EXPERTISE DES BUREAU D’ETUDES (BE) : UNE OBLIGATION ?
Dans certains cas, faire appel à un Bureau d’études est obligatoire. Pour bénéficier de l’assurance
Dommages-ouvrage, l’étude géotechnique est un prérequis indispensable pour les assureurs.
Ensuite, en fonction du projet commandité, un Architecte peut décider de ne pas faire appel à un
Bureau d’études car il estime avoir les compétences suffisantes. Selon la situation, il jugera donc par
lui-même s’il est nécessaire de solliciter un spécialiste.
LA DESIGNATION
Le bureau de contrôle doit être désigné par une consultation pour les projets dont le montant des
honoraires d'études ne dépasse pas 50 mille dinars. Au-delà de cette somme, un appel d'offre doit
être effectué.
LES HONORAIRES
Des bureaux de contrôle sont rémunérés conformément à la règle du moins disant soit dans la
consultation ou soit dans l'appel d'offre.
Le contrôle technique sera fait sur les différentes phases du projet, celle de l'étude et celle des
travaux.
Textes :
- Loi n°94-9 du 31 janvier 1994, relative à la responsabilité et au contrôle technique dans le
domaine de la construction.
-Décret n°95 – 416 du 6 mars 1995 relatif à la définition des missions du contrôleur technique
et aux conditions d'octroi de l'agrément.
1. PROJET
Le mot projet peut se définir comme étant l’ensemble des activités coordonnées et mises en
rapport visant à accomplir un objectif précis, lequel est généralement atteint pendant une période
de temps définie au préalable, tout en respectant un budget. D’autre part, on entend par gestion de
projets l’application des connaissances, des moyens et des techniques aux activités dont elle est
composée.
Dans un projet, on peut distinguer plusieurs étapes. Au départ, survient une idée, qui établit le
besoin ou l’opportunité à partir de laquelle le projet est conçu. Ensuite, au cours de l’étape de la
conception proprement dite, il y a lieu de faire une estimation des options, des stratégies et des
démarches à suivre, ayant un but à accomplir pour s’orienter. Enfin, c’est le tour de la mise en œuvre
et, une fois terminée, il y a lieu de faire l’évaluation.
Les résultats attendus du projet sont les avantages que les bénéficiaires du projet peuvent tirer de la
mise en œuvre de ce projet. Un projet est mis en place pour améliorer les conditions de vie de ses
bénéficiaires. Il est donc important de définir les résultats attendus de chaque projet.
Il est nécessaire de préciser pour chaque résultat attendu du projet les indicateurs objectivement
vérifiables et les sources de vérification. La formulation des résultats permet d’évaluer plus tard le
projet.
Les activités à mener sont les différentes tâches à effectuer pour réaliser le projet. Il s’agit ici de
définir les activités pertinentes à mener pour atteindre les objectifs visés par le projet : définition des
tâches et responsabilités, mobilisation et gestion des ressources, suivi et évaluation etc. PE
PLANIFICATION
La réflexion préliminaire autour du projet identifié est l’étape d’examen d’une idée de projet. C'est la
responsabilité de la Collectivité Locale (Maitre d'ouvrage) en participation avec les citoyens et les
associations dans le cadre de l'approche participative. Cet examen est fait par un groupe de
personnes ressources (commission d’examen) sur la demande de l’exécutif communal. Pour réussir
l’élaboration d’un projet, la commission doit centrer la réflexion sur les questions préliminaires
suivantes :
Quels sont les besoins de la Collectivité Locale / Commune qui exigent la réalisation d’un projet ?
Le besoin est-il réel, faisable ou prioritaire ?
La pertinence du projet
Quelles sont les ressources financières disponibles ou mobilisables pour la réalisation du projet?
Quels sont les acquis, les potentialités et les problèmes liés au projet à réaliser ?
envisagé ?
Quel est l’avis du Conseil municipal par rapport à la réalisation du projet ?
Quelles sont les stratégies envisageables pour la réalisation du projet ?
Les résultats de ces réflexions et la planification de chaque projet seront réunis dans une
Etude de Préfaisabilité, expliqué dans le chapitre consacré à cette étude ci-dessous.
Une fois le projet identifié par les communes, l'étape suivante consiste à identifier et mettre à la
disposition le terrain approprié pour la construction.
CHOIX DU SITE
Le choix du site appartient au Maître d’ouvrage et au futur bénéficiaire. Il est demandé de vérifier la
pertinence de ce choix en veillant à ce que le terrain réponde à une série de critères : assez vaste
pour réaliser le projet envisagé et les extensions futures nécessaires, accessibilité, facilité de
raccordement à l’eau, à l’électricité et aux égouts, géologie (portance du sol) et topologie (déclivité
et risque d’inondation)…, étant entendu que les potentialités du site devront être valorisées par
l’implantation et la conception du projet, mais qu’il conviendra de veiller à limiter l’impact financier
de ses contraintes.
Le choix une fois arrêté, il conviendra de vérifier la légalité des actes de propriété. Il conviendra, dans
les zones urbaines, de vérifier le(s) plan(s) d’aménagement urbain et d’occupation des sols, quand ils
existent, pour vérifier leur conformité avec la fonctionnalité du bâtiment envisagé et sa typologie.
L’extrait du manuel opérationnel de la CPSCL, utilisé dans le cadre du PDGUL (version 11/2015, page
219) explique les exigences foncières précisément :
« Aucun projet ne pourrait être financé par le programme sans que le problème du foncier ne soit
résolu au préalable et que les personnes affectées ne soient entièrement compensées et indemnisées.
La compensation des ayants droits devra être suffisante pour leur garantir au minimum un niveau de
vie et des moyens de subsistance équivalents à leur situation initiale. Cette question concernera aussi
bien les propriétaires que les personnes occupant un terrain ou un immeuble sans titre de propriété
(locataires, occupants non autorisés, etc.).
Pour chaque sous-projet envisagé, la CL est tenue de déterminer au préalable l'état foncier et disposer
des titres de propriétés ou d’autres documents légaux certifiant que les terrains des sous projets
appartiennent au domaine public ou privé de la commune. Dans le cas où les projets seront construits
partiellement ou totalement sur des terrains privés de la CL, il est nécessaire que la CL dispose des
documents légaux, tels que l'autorisation d'occupation temporaire ou permanente, la cession
volontaire, l’achat à l’amiable ou le décret d'expropriation et la décision de prise de possession du
terrain.
La CL est également tenue de s'assurer que le sous-projet est conçu de manière à minimiser le
déplacement involontaire des personnes et les impacts sur leurs revenus et moyens de subsistance. Si
des acquisitions foncières ou des occupations temporaires sont effectivement requises pour le sous-
projet, une évaluation du nombre des personnes affectées et des compensations - indemnisations doit
être effectuée en concertation avec les ayants droits en vue d'aboutir à un accord à l'amiable. Si les
acquisitions foncières ou occupations permanentes sont effectuées à l’amiable ou sur la base de
cessions volontaires, celles-ci doivent être entièrement documentées et inclure des PV des résultats
des consultations avec les ayants droits. Si les acquisitions foncières ou occupations permanentes
nécessitent le recours à l’expropriation par voie judiciaire, celles-ci doivent aussi être entièrement
documentées et résolues avant le démarrage des travaux. »
Le maitre d’ouvrage fournira un relevé topographique (établi par un géomètre agrée), fixant les
limites, les bornes et les courbes de niveaux, les réseaux existants ainsi que les bâtiments, arbres etc.
Source : tri-Lo développement consultant
Différents éléments propres au terrain doivent être vérifiés auprès de l’administration locale, le
voisinage, le partenaire ou d’autres organisations travaillant dans la localité. Elles interviendront
directement dans la conception du projet. Il s’agit de :
L’accessibilité physique du terrain (route, chemin, train…) et sa proximité par rapport au public
cible, d’une part, et au service supérieur de référence, d’autre part (par exemple hôpital de
district, école secondaire…)
Les nuisances potentielles subies, mais également celles qui seront émises par le bâtiment.
La présence des infrastructures de branchement aux réseaux publics STEG, SONEDE, ONAS,
TELECOM ... Il faudra tenir compte du surcoût pour pallier à ce manquement éventuel ou
envisager d'autres solutions adéquates au projet.
Un site / terrain simplifié grâce à un accès facile augmente la durabilité et la qualité, et réduit les
coûts de maintenance.
Il faut prendre en considération que les terrains problématiques risquent de générer des surcoûts et
nécessitent des solutions inhabituelles qui peuvent ne pas correspondre aux critères de sélection de
site idéaux. L'application des directives de base sur les meilleures pratiques de sélection des sites
contribuera à la réduction des coûts.
Patrimoine / Bâtiments existants
Mis à part les terrains neufs, il est possible d’identifier des bâtiments existants et réhabilitables sur
des terrains qui appartiennent à la Commune (soit transférés à la Commune ou achetés). Dans ce cas,
la Commune doit faire une étude de constat des lieux (relevé du bâtiment et de ses alentours) sur
laquelle les conceptions de réhabilitation et extension seront basées. Si la Commune ne dispose pas
de compétences techniques suffisantes pour effectuer ce constat, elle doit engager un Architecte
spécialisé dans ce domaine.
Selon ses capacités, le Maitre d’ouvrage évalue les besoins et contraintes, définit des objectifs et
détermine les moyens pour les atteindre : Objectifs, programme fonctionnel, installation technique
adéquate, surfaces, budget, planning, équipements et meubles essentiels pour rendre
l’infrastructure complètement fonctionnelle, etc.
Il s’agit du descriptif précis du projet mais aussi de son évaluation : les moyens du Client permettent-
ils de le réaliser ?. En général, il est composé :
Pour chaque projet financé à travers la CPSCL, la Commune doit présenter une Demande d’accord de
principe ou définitif de financement du projet, y compris la fiche de renseignement remplie.
Les détails des éléments à fournir pour la demande d’un accord préliminaire et d’un accord définitif
de financement d’un projet précisés par nature de projet dans le Guide pratique des
Investissements des Collectives Locales de la CPSCL (voir deuxième partie et modules dans
l’Annexe).
Le module « Conceptions bâtiments civils » du Guide technique détaille les documents que le maitre
d'ouvrage doit fournir aux concepteurs.
1. PROJETS URBAINS
a) Qui est impliqué ? La Commune est obligée d’impliquer le maximum d’acteurs dans ce processus
concerté. Pour cela, selon des règles prescrites et en définissant les rôles de chaque partie, elle
consulte toutes les parties prenantes, comme les représentants de la population (élus, membres
des associations, etc.) et de la société civile, les représentants de son administration, les
entrepreneurs et les services opérateurs (SONEDE, ONAS, STEG, ANGED, etc.). De plus, la
Commune engage des Experts qui assistent dans ce processus (Urbanistes, Sociologues,
Modérateurs, etc.) pour concrétiser les idées et élaborer le Plan d’Aménagement Urbain (PAU).
Ensuite, le résultat sera publié avant sa mise en œuvre.
Figure 2: Réunion publique dans une Commune.
c) Quelles sont les contraints existantes ? La planification urbaine de la Commune doit respecter
les niveaux hiérarchiques de la planification, c.à.d. l’ensemble des schémas directeurs à l’échelle
nationale, des districts et des régions ainsi que la réglementation nationale. Ce n’est donc pas un
outil de planification isolé mais plutôt intégré.
d) Quelle est la durée de validité du Plan d’Aménagement Urbain ? Une fois validé par décret, le
PAU reste valable jusqu’à sa révision. Une date d’expiration n’existe pas. C’est un outil de
planification juridiquement contraignant qui guide l’ensemble des activités de planification et de
réalisation à chaque échelle.
f) Master Plan
Source : https://journals.openedition.org/emam/docannexe/image/239/img-2-small580.png
Sont considérés bâtiments civils au sens du présent décret gouvernemental, les bâtiments et les
ouvrages annexes dont la réalisation est entreprise pour le compte de l’Etat, des Collectivités Locales,
des établissements publics à caractère administratif et non administratif et des entreprises
publiques, à l’exclusion de ceux destinés à un usage strictement militaire ou présentant un caractère
secret pour des raisons de sécurité nationale, ou ceux réalisés dans le cadre d’un contrat de
concession ». Décret gouvernemental n° 2017-967 du 31 juillet 2017, portant réglementation de la
construction des bâtiments civils. – article 1
Les responsabilités, les obligations, ainsi que la rémunération des Architectes comme Maitre d’œuvre
des projets bâtiments civils sont décrits dans le Décret 71-78 du 26 Janvier 1978, accessible par le
lien : http://www.marchespublics.gov.tn/onmp/documents/document.php?id=81&lang=fr
Par ailleurs les bâtiments relevant du conseil municipal sont classés sous la Catégorie 4.
Catégorie A4 : Les projets de bâtiments civils relevant du conseil municipal. Le président du conseil
municipal concerné est le Maître d’ouvrage pour cette catégorie de projets. Le président du conseil
municipal peut solliciter le Gouverneur territorial afin qu'il invite les services régionaux du ministère
chargé de l’équipement afin de mettre à la disposition de la commune en question une assistance
technique dans la limite des moyens pour la réalisation de certains projets. Si le projet dépasse les
moyens des services régionaux, le Gouverneur peut solliciter l’assistance des services centraux du
ministre chargé de l’équipement. Dans tous les cas, le Conseil municipal demeure entièrement
responsable de la réalisation du projet en ce qui concerne la gestion administrative, technique et
financière conformément à la réglementation en vigueur. Voir aussi le Décret gouvernemental n°
2017-967 du 31 juillet 2017, portant réglementation de la construction des bâtiments civils.
L’Architecte, l’Ingénieur conseil et ou le Bureau d’études remplit sa mission suivant les règles d’art,
Il sert en toute conscience les intérêts légitimes du Maitre d’ouvrage ou Service bénéficiaires.
ARTICLE 8 : La mission remplie par l’ensemble des Architectes, Ingénieurs conseil et/ou Bureaux
d’études se compose de tout ou partie des missions élémentaires suivantes, totales ou partielles,
dont les délais d’exécution seront pour chacune d’elles, spécifiés dans les contrats.
§ A1 : Etudes architecturales
§ A2 : Coordination de l’ensemble des études
Mission D : Présentation des propositions de règlement des travaux à l’exception des lots spéciaux
Mission S : lots spéciaux. Cette mission comporte les missions partielles suivantes
Dans le cas de répartition des études entre divers spécialistes, la coordination entre ceux relève en
principe de la compétence de l’auteur du projet d’architecture titulaire de la mission A2 tout au long
du déroulement des études.
3. Projets Infrastructures
PROJETS VOIRIES
Le réseau routier et son environnement dans les nouvelles communes
Impact et enjeux socio-économiques :
Le réseau routier se trouvant à l’intérieur des limites communales joue un rôle économique et social
important dans le quotidien de la commune. En effet par le biais des routes, la commune peut
atteindre les objectifs suivants :
a) Désenclavement des petits noyaux urbains en leur assurant les liaisons nécessaires avec les
divers centres de vie de la commune comme par exemple les écoles, les centre de soins, les
marchés publics etc.… il est ainsi évident que ces voies de liaisons auront un impact social
important pour les gens qui vivent dans les petits noyaux urbains et qui souffrent d’isolement et
souvent de pauvreté.
b) Désenclavement des parcelles agricoles par le biais de pistes leur permettant une liaison avec les
routes régionales de la commune. Ces parcelles ont un besoin vital de voies carrossables pour
permettre le déplacement des produits agricoles par des engins et le transport des gens
notamment les ouvriers et exploitants par divers moyens de transport.
c) Amélioration de la qualité de vie autour des noyaux urbains importants de la commune. En effet
les routes dans les agglomérations principales faciliteront les déplacements des gens à
l’intérieur de ces agglomérations et l’accès des agents économiques de l’extérieur de la
commune. Ils permettront en outre d’éclairer l’agglomération, de faciliter le déplacement des
piétons par la création de trottoirs et chemins nécessaires, d’ ssurer la protection des diverses
adductions en eau potable et gaz à l’intérieur de ces voiries et l’assainissement souterrains des
agglomérations dans l’emprise des routes.
1) Emplacement géographique de la route :
a) Routes à l’intérieur des agglomérations ou des noyaux urbains :
Ces routes communément appelées les voiries urbaines se trouvent à l’intérieur des zones de
regroupement des populations et ont pour but principal de faciliter les déplacements entre les divers
bâtiments et centre de vie de cette agglomération. L’édification, la réhabilitation ainsi que l’entretien
de ces routes est à la charge de la commune. Le tracé de ces routes doit être prévu dans le PAU et
leur exécution (nouvelle création ou extension) doit être conforme au PAU approuvé par la
commune selon Loi organique n° 2018-29 du 9 mai 2018, relative au Code des collectivités locales.
Les divers réseaux publics (STEG, SONEDE, ONAS, GAZ) doivent être prévus dans l’étude de ces
voiries en parfaite coordination avec les concessionnaires concernés cités ci-haut. L’exécution de ces
réseaux doit être réalisée sous le contrôle des divers organismes de contrôle et concessionnaires.
b) Routes communales entre les agglomérations de la commune :
Les routes communales peuvent être classées en deux catégories. La première concerne les routes
classées (Nationales, régionales etc.…). Cette catégorie de route ne rentre pas dans le cadre de
spécification du présent guide car elle est à la charge des autorités régionales et centrales relevant
du ministère de l’équipement. La deuxième catégorie concerne les routes non classées reliant deux
agglomérations ou noyaux urbains d’une commune ou reliant une agglomération de la commune
avec une commune voisine. Ces routes requièrent en général des travaux de terrassement plus
importants que les routes des agglomérations car elles doivent adapter le relief existant aux
exigences techniques des routes (pente, devers, etc.…). Par contre le coût des réseaux enterrés de
ces routes est faible comparativement aux routes urbaines. Ces routes ont une importance capitale
pour dynamiser l’activité économique et sociale à l’intérieur de la commune.
c) Voiries locales (pistes agricoles) :
Ces voies sont utilisées généralement par les engins agricoles (tracteur, camion, etc.…), la qualité et
le confort des revêtements de ces routes est assez basse vu la faible fréquentation et le domaine
d’usage particulier de ces routes (transport lié à l’exploitation agricole). La réhabilitation et
l’entretien de ces routes reviennent à la commune.
2) La nature des revêtements des routes :
Les routes sont en général composées de plusieurs couches de matériaux posées les unes sur les
autres et compactées par des cylindres. La nature de ces couches ainsi que leur épaisseur est
déterminée par l’étude en fonction du profil topographique du terrain, sa nature géologique et la
densité du trafic. La dernière couche posée sur laquelle s’effectue le roulement des engins est
communément appelée couche de revêtement. La nature de cette couche est déterminée lors de
l’étude et découle des exigences techniques demandées ainsi que des budgets alloués. Les types de
revêtement des routes communales rencontrées sont l’enrobé, la bicouche et le tout-venant :
a) L’enrobé : l’enrobé est un revêtement souple d’épaisseur moyenne égale à 6cm formé de béton
bitumineux. Ce revêtement présente d’excellentes caractéristiques de résistance et offre une
bonne imperméabilisation aux sous-couches de la chaussée. Le confort offert aux moyens de
transport grâce à ce type de revêtement est très bon. Son prix au mètre carré est le plus cher. Ce
type de revêtement est utilisé pour les voiries urbaines à l’intérieur des agglomérations et les
routes entre agglomération si le budget est suffisant.
Source : www.iisdenino.it
b) La bicouche : il s’agit de deux couches de graviers mélangées avec un liant bitumineux posées
l’une au-dessus de l’autre. Le confort routier est bien moindre que le revêtement en enrobé et
le prix est plus bas. Ce type de revêtement peut être utilisé pour les pistes agricoles et les routes
communales entre agglomérations dont le budget est assez limité. Dans le cas des contraintes
budgétaires, c’est également possible de l’utiliser dans l’intérieur des agglomérations.
Source : www.ouest-france.fr
c) Le tout-venant : le tout-venant est le plus souvent utilisé à défaut de revêtement de type enrobé
ou bicouche pour des raisons budgétaires. Sa durée de vie est courte et son prix est le plus bas.
Le choix peut être parfois justifié pour les pistes agricoles vu la faiblesse du trafic et la rareté des
Source : www.forumconstruire.com
Les réseaux enterrés peuvent être placés sous deux catégories en fonction de leurs emplacements
dans le projet de voiries.
a) Les réseaux enterrés sous le corps de chaussée.
§ Le réseau des eaux usées composé de canalisations et regards de visite. Ce réseau est
parallèle à l’axe de chaussée et est implanté à la mi-largeur de la chaussée en général. Il
reçoit les eaux usées des divers bâtiments adjacents à la chaussée. La jonction entre le
réseau enterré principal et les bâtiments se fait à travers les boites de branchement situées
dans le trottoir séparant la chaussée des bâtiments
§ Le réseau des eaux pluviales est composé de regards de visite et canalisations le long de la
chaussée. Le recours à ce réseau est justifié en cas d’impossibilité de drainage superficiel des
eaux pluviales dans des caniveaux contre bordure ou des caniveaux à ciel ouvert, bétonnés
situés dans les accotements des chaussées.
Une étude doit tenir compte des chevauchements de ces divers réseaux et doit être validée par les
divers concessionnaires en question (STEG, SONEDE, ONAS, TELECOM, etc.)
Des traversées de ces réseaux sous le corps de chaussée peuvent être envisageables dans le sens de
la largeur de la chaussée. Ils doivent être aussi bien étudiés pour éviter tout conflit avec les réseaux
enterrés sous corps de chaussée tel-que le réseau des eaux usées et le réseau des eaux pluviales.
2) Les équipements routiers :
§ Les équipements d’éclairage public situés dans les trottoirs ou accotements des chaussées
tel que les poteaux et les lampes. Leur densité et répartition sur la route ainsi que leur
puissance sont déterminés suivant les exigences d’éclairage recommandé par la norme et le
cahier de charge du marché.
§ Les équipements de signalisation routière tels que les divers panneaux indiquant les codes
de conduite ainsi que les panneaux indiquant les directions et emplacements géographiques
des divers sites.
§ Les équipements de sécurité routière tels que les ralentisseurs, les barrières de sécurité, les
glissières de sécurité etc.
§ Les espaces verts intégrés, comme les arbres, arbustes, bac à fleurs, etc.
3) Les ouvrages routiers :
Pour assurer la sécurité et la pérennité des routes certains ouvrages sont nécessaires à réaliser et
notamment :
§ Les ouvrages hydrauliques qui protègent la chaussée et ses utilisateurs contre les traversées
d’eaux importantes provoquant l’érosion et la destruction de la chaussée. Ces ouvrages sont
généralement situés aux endroits de franchissement de cours d’eau ou d’oued. Ils sont le
plus souvent exécutés sous la chaussée en béton armé tel que dalot de section rectangulaire
ou buses circulaires. D’autres ouvrages sont implantés le long des accotements tels que
caniveaux bétonnés à ciel ouvert. Tous ces ouvrages ont pour rôle principal d’acheminer les
eaux pluviales hors de l’emprise de la chaussée.
§ Les ouvrages de soutènement qui assurent la protection des routes et ses utilisateurs des
éboulements des talus de terre mitoyens aux routes. Ces soutènements sont des murs en
béton armé ou en pierre entourées de grillage appelé « mur en gabion ».
PROJETS D’ASSAINISSEMENT
4. Projets d’Assainissement
L’IMPORTANCE DE L’ASSAINISSEMENT :
Investir dans l’hygiène et l’assainissement n’est pas seulement nécessaire pour sauver des vies et
préserver la dignité humaine, c’est aussi fondamental pour investir dans le développement humain,
particulièrement en milieu urbain et péri urbain pauvre. Cependant, un des principaux freins à
travers le monde est la connaissance et la conscience limitée des systèmes et des technologies plus
appropriées et durables, qui maintiennent les coûts de projets accessibles et acceptables. La matière
fécale renferme des bactéries dangereuses. Elle doit donc être stockée en un lieu protégé du contact
humain. Il est important que chaque concession ait des latrines propres et entretenues pour
disposer les matières fécales et éviter les maladies transportées par les matières fécales. Après
utilisation des latrines, il est très important de se laver les mains avec du savon. Cela impose
d'installer un dispositif pour le lavage des mains à côté des latrines. Les sous-produits
d’assainissement (urine, fèces, déchets organiques), une fois hygiénisés, peuvent contribuer à
fertiliser le sol et à améliorer la production agricole.
DEFINITION DES TERMES DE CONCEPTS :
Assainissement. Assainissement écologique. Assainissement durable. Hygiène. Que signifient tous
ces termes ? Nous allons essayer dans un premier temps d’éclaircir ces termes afin de permettre une
meilleure appréhension des autres aspects.
a) Assainissement :
L’assainissement c’est l’action visant à l’amélioration de toutes les conditions qui, dans le milieu
physique de la vie humaine, influent ou sont susceptibles d’influer défavorablement sur le bien-être
physique, mental ou social.
L’assainissement comprend : l’évacuation des eaux usées et excrétas, la collecte et l’évacuation des
déchets et ordures, l’évacuation des eaux pluviales, la lutte contre les vecteurs de maladies
(moustiques, mouches, mollusques, rongeurs), l’hygiène de l’habitat de son environnement, le
contrôle de la salubrité des écoles et autres institutions publiques, la lutte contre la pollution de l’air
due aux émanations de fumée, aux poussières et aux gaz et contre les odeurs, la lutte contre les
pollutions industrielles ….
b) Assainissement écologique :
Urine : Déchet liquide produit par le corps humain pour se débarrasser de l’urée et d’autres déchets.
En fonction du régime alimentaire, l’urine collectée par an et par habitant (environ 500 litres) contre
entre 2 à 4 kilogrammes d’azote.
Fèces : excrément semi-solide, sans urine ni eau. Chaque personne produit environ 50 litres de
matières fécales par an. Du total des nutriments excrétés, les fèces contiennent environ 10% d’azote
(N), 30% de Phosphore (P) et 12% de Potassium (K).
Excréta : Urines et fèces non mélangées avec l’eau de chasse.
Figure 6 : Schéma global de l’approche EcoSan. La boucle des éléments nutritifs entre la terre
et le ménage est fermée tout en protégeant la santé
Source : http://www.ecosanres.org
L’élimination des pathogènes est une étape importante qui permet la réutilisation en réduisant les
risques. Des urinoirs sans eaux, des latrines sèches et des latrines à compostage sont des exemples
des installations qui facilitent la collecte et le traitement de l’excréta.
c) Assainissement environnemental
d) Système d’assainissement
L’hygiène est l’ensemble des règles/mesures/pratiques qu’on adopte afin de prévenir les maladies
ou être en bonne santé. L’hygiène se définit comme « la partie de la médecine qui traite des
mesures propres à préserver ou à favoriser la santé, en améliorant le milieu dans lequel l’Homme vit
On distingue l’hygiène individuelle et l’hygiène collective
Hygiène individuelle : A ce niveau, la mise en pratique des règles d’hygiène incombe à chaque
personne. Ainsi, quand on parle par exemple d’hygiène corporelle, d’hygiène vestimentaire,
d’hygiène alimentaire.
Nul n’est besoin de mobiliser toute une collectivité pour appliquer les règles relatives à ces points.
Hygiène collective : Elle concerne toutes les actions visant à prévenir les maladies et à garder la
communauté loin de leur atteinte et dont la mise en œuvre demande un effort collectif. Elle
implique les comportements suivants : évacuation des ordures ménagères, ainsi que des eaux usées
dans des endroits appropriés, l’évacuation des excrétas dans des latrines appropriées, le respect des
règles d’hygiène dans les lieux publics (marchés, restaurants, hôpitaux, hôtels, lieux de culte, écoles
etc.), entretien des caniveaux et des ouvrages d’eau et d’assainissement etc.
f) Santé
L’Organisation Mondiale de Santé (OMS) définit la santé comme : « un complet état de bienêtre
physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladies ou d’infirmité »
g) Eaux usées
Traditionnellement, le terme « eau usée » désigne toute eau qui a été utilisée et par la suite inapte à
l’utilisation. Ce terme s’applique de façon large à toutes les eaux provenant des toilettes, des
douches, des éviers, des aires de lavage, des usines etc. Parmi les eaux usées, on distingue les eaux
grises constituées par l’eau produite à partir de la vaisselle, de la lessive, la douche, la cuisine, qui ne
contient pas des excréta mais des microbes pathogènes et de la matière organique ; et les eaux
noires ou eaux vannes qui est un mélange d’urine, de fèces et de l’eau de chasse ou de nettoyage
annal.
h) Assainissement durable
L’assainissement durable est un système d’assainissement qui protège et promeut la santé humaine,
ne contribue pas à la dégradation de l’environnement ou la diminution des ressources naturelles, est
techniquement et institutionnellement approprié, financièrement accessible, économiquement
viable, facilement réplicable et socialement acceptable.
> la gestion des déchets avec l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED)
GENERALITES
L’Alimentation en Eau Potable (AEP) occupe une place de choix dans les Plans de Développement
Economique du pays. En effet, le taux de desserte en eau potable a atteint 100% en milieu urbain et
94.1 % en milieu rural à la fin de l’année 2009 alors qu’il n’était que de 30% en 1987, et ce, grâce aux
différents programmes de la Direction Générale du Génie Rural et de l’Exploitation des Eaux
(DGGREE), de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), des
programmes Présidentiels, etc.
La gestion des systèmes d’alimentation en eau potable en milieu rural est assurée soit par la SONEDE
pour son propre réseau, soit par des associations d’usagers dénommées Groupement de
Développement Agricole (GDA) pour les systèmes Alimentation en eau potable en Milieu rural
(AEPR) réalisés par les services du Génie Rural. Le nombre de GDA avoisine 1400 groupements à la
fin de l’année 2009. Ces groupements s’occupent, entre autres, de la gestion des systèmes AEPR
(vente d’eau, entretien et maintenance des systèmes, etc..). Ils bénéficient de l’appui constant de
l’Etat qui a mis en place une stratégie nationale de promotion des associations depuis 1992 afin de
développer leurs capacités dans les domaines technique, financier et organisationnel.
La consommation spécifique moyenne en eau potable rurale est de 48 litres / jour / habitant, utilisée
pour les besoins domestiques, l’abreuvement du cheptel et l’irrigation d’appoint dans le cas de
sécheresse. Elle varie entre 30 l/j/hab. et 60 l/j/hab., sachant que la moyenne nationale, tout milieu
confondu, est de 86 l/j/hab. en 2009.
Les principales contraintes qui entravent le développement du secteur de l’eau potable rurale
résident essentiellement dans :
§ L’inexistence de ressources en eau pérennes locales surtout dans la région Nord du pays. En
effet, la région est dominée par des formations géologiques appelées « flysch numidien »
qualifiées comme de mauvais réservoirs souterrains. Les ressources en eau de surface et les
émergences de sources sont abondantes en périodes hivernales, mais tarissent le plus
souvent en périodes estivales.
§ La salinité élevée de l’eau des nappes souterraines dans certains gouvernorats du centre du
pays limite son utilisation pour l’AEP en l’absence de traitement.
§ La dispersion élevée des habitants et les contraintes d’accès aux sites montagneux limite la
réalisation des projets à des coûts raisonnables.
b) Gestion des systèmes d’alimentation en eau potable rurale
La gestion des systèmes AEP en milieu rural est jugée satisfaisante pour 20% des GDA, moyenne
pour 55% des GDA et faible pour le reste des GDA qui souffrent encore de quelques insuffisances de
gestion. Malgré les programmes spécifiques d’assistance technique et de formation qui ont été mis
en place par l’Administration au profit des GDA en vue de perfectionner leurs connaissances dans le
domaine de la gestion, plusieurs problèmes persistent encore et entravent le développement de
certains GDA. On cite à titre indicatif :
• Le faible niveau d’instruction des membres du Conseil d’Administration qui sont bénévoles.
• La complexité des projets avec les extensions successives et le développement des
branchements Individuels.
• La prolifération des branchements individuels illicites.
• L’appui sur des interventions gratuites de l’Administration.
• La quasi absence de l’entretien préventif des infrastructures et équipements.
• Le faible taux de couverture des frais d’exploitation et d’entretien.
• La non implication de la personne responsable de la corvée de l’eau dans la gestion des
systèmes AEP.
• Le tarif de l’eau relativement élevé, entre 0,5 DT et 1,250 DT avec un tarif moyen de 0,6 DT
par comparaison avec le tarif pratiqué par la SONEDE pour la tranche sociale de 0,174 DT.
Source : www.sines.fr
Pour pallier ces insuffisances, une réflexion stratégique sur la pérennisation des systèmes AEP a eu
lieu en Mars 2009 et a permis de mettre en place un cadre logique d’intervention s’articulant autour
des principaux axes suivants :
L’alimentation en Eau Potable en milieu Rural (AEPR) est régie par deux principaux opérateurs
2. La Direction Générale du Génie Rural et de l’exploitation des Eaux (DGGREE) : Elle intervient en
milieu rural dispersé grâce aux Arrondissements de Génie Rural dans les Commissariats régionaux au
développement agricole (CRDA ; 24 Arrondissements, soit un par CRDA). La DGGREE s’occupe de la
définition des orientations stratégiques dans le domaine de l’AEPR, la planification des projets, le
suivi des travaux et l’assistance technique aux Arrondissements de Génie Rural pour améliorer la
qualité des études et des travaux ainsi que la formation, l’encadrement et l’accompagnement des
GDA.
La planification des projets d’AEPR se fait en étroite collaboration entre la DGGREE et la SONEDE en
concertation avec les services régionaux. Cette planification se fait à trois niveaux :
• La planification à long terme moyennant la mise en place des Plans Directeurs Régionaux
d’AEPR au niveau de chaque gouvernorat
• La planification à moyen terme dans le cadre des Plans de Développement Quinquennaux
• La planification à court terme dans le cadre de la préparation des budgets annuels.
Le Ministère de l’Intérieur : représenté par les Gouverneurs au niveau des régions assurent, entre
autres, la mise en œuvre de la politique nationale de développement au sein de ces régions. Le
Gouverneur préside également la Commission Consultative Régionale des Organismes Professionnels
dans le secteur de l'Agriculture et de la Pêche qui est chargée du suivi des activités des organismes
professionnels mais aussi d'émettre un avis au sujet des programmes et opérations relatives à la
conservation des ressources naturelles.
L’aménagement et la propreté des espaces publics sont la « carte de visite » d’une Commune. C’est
le cadre dans lequel la vie publique a lieu avec tous ces aspects socio-culturels. L’attractivité des
places, parcs publics, des trottoirs, plages, sites naturels et archéologiques etc. a un impact énorme
sur la qualité de vie des citoyens et visiteurs. Des espaces publics bien conçus et bien entretenus sont
moins vulnérables à la pollution et aux abus. Ils méritent donc une attention particulière.
Les éléments décoratifs installés dans les espaces publics comme des bassins d’eau, sculptures et
autres œuvres artistiques publiques.
Pendant la phase de planification des espaces urbains, il faudra obligatoirement prendre en compte
la sécurité des utilisateurs, l’accès pour les personnes à mobilité réduite et l’accès de secours pour les
sapeurs-pompiers, les ambulances, la police, etc.
LES ASPECTS ECONOMIQUES
L’achat des dits équipements et très couteux, notamment les grands engins comme les trax et
tractopelles. Il est donc très important d’examiner la faisabilité d’achats de ces équipements en ne
prenant pas seulement en considération le prix d’achat mais aussi les paramètres suivants :
• Les frais de fonctionnement (carburant, les salaires des opérateurs de ces équipements)
• Les frais d’entretien (pièce de recharges, maintenance périodique, etc.)
• Le taux d’utilisation / volume de travail qui mérite la présence de l’équipement
• La disponibilité des opérateurs de ces machines
• La période d’amortissement, y compris la possibilité de mettre les équipements en location
• Les avantages des marchés regroupés (achat des équipements pour plusieurs Communes
par un mandataire)
• Alternatives à l’achat des équipements, par exemple le partage des équipements avec des
Communes avoisinantes ou la location des engins.
Si l’acquisition d’un équipement est une priorité pour la Commune et ses citoyens, il est nécessaire
de bien réfléchir sur ces caractéristiques techniques qui auront un impact signifiant sur sa longévité,
son aptitude à l’utilisation prévue ainsi que le prix d’achat. Dans le but d’utiliser le budget de la
Commune efficacement, il faudra considérer l’achat des équipements polyvalents que la Commune
peut utiliser pour plusieurs services, par exemple un tracteur avec divers accessoires comme une
semi-remorque benne, une semi-remorque citerne, une semi-remorque échelle, etc. Il faut
également examiner si les solutions simples pourraient suffire, comme par exemple l’engagement de
main d’œuvre locale pour certains travaux ainsi que l’utilisation de petits équipements.
Figure 11 : Collection des déchets avec un vélo adapté à Singapore
Source : www.allsingaporestuff.com
De plus, il existe la possibilité de projets intercommunaux, c’est à dire de partager des équipements
avec des Communes voisines pour augmenter le taux d’utilisation et partager ainsi les frais de
fonctionnement et d’entretien. Il sera toutefois nécessaire, dans ce cas, de mettre en place des
conventions claires qui stipulent la répartition des responsabilités et des couts ainsi que la durée
d’utilisation par commune.
Compte tenu des enjeux environnementaux et sociaux, les Communes sont obligées d’identifier des
équipements et leur utilisation qui favorisent l’adaptation des solutions écologiques, comme par
exemple :
§ Des équipements adaptés pour le tri des déchets (la collecte sélective des déchets de nature
différente)
§ Des équipements à faible consommation énergétique
§ Un plan de déploiement efficace des équipements
Source : http://www.envirolex.fr
L’évaluation des équipements bureautiques mérite toujours une évaluation des besoins et de
compatibilité des nouveaux équipements avec les installations existantes, y compris les logiciels
prescrits par le Ministère de tutelle. Les caractéristiques desdits équipements sont donc souvent
complexes et la Commune doit considérer de faire appel à un spécialiste ou aux autorités
compétentes afin de la guider dans le choix des équipements informatiques.
Concernant les équipements qui nécessitent des consommables, comme les imprimantes et
photocopieuses, la Commune doit évaluer quel type est approprié selon le taux d’utilisation, la
performance désirée et la disponibilité des consommables et des services de maintenance dans la
région.
c) Les meubles
Aucun bâtiment public n’est opérationnel sans meubles. On distingue entre deux types de mobilier :
§ Les meubles mobiles et détachés de la structure des bâtiments. Il s’agit des chaises, tables,
armoires, étagères, etc. qui sont livrés après la construction du bâtiment
§ Les meubles encastrés. Il s’agit des installations intégrées dans la conception architecturale,
comme les placards, bancs solides, planches de travail ou les meubles de cuisines encastrées.
Dans l’intérêt de la durabilité, il faut donner une grande importance aux meubles solides. Le mobilier
encastré est normalement moins sujet aux dommages et au vandalisme. Bien que l’achat des
meubles bon marché est tentant, souvent la durée de vie est courte, nécessite des réparations
régulières et leur remplacement prématuré ce qui, en fin de compte, se traduit par des coûts plus
élevés.
Les meubles constituent un bon exemple pour montrer comment les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) régionales et les menuisiers locaux peuvent profiter des investissements des
Communes. Normalement, ce n’est pas nécessaire d’importer des chaises, bureaux et étagères si la
Commune a planifié leur acquisition à temps pour intégrer la durée de fabrication locale. Un autre
avantage de la fabrication locale est de simplifier la réparation des meubles endommagés par le
fabriquant sur place.
La Commune en tant que gestionnaire de son territoire propre a une responsabilité d’assurer à la
population un environnement sain et sûr avec un minimum de risques pour la nature, la santé et le
bien-être des personnes et animaux. La lutte contre les menaces de changement climatique est une
responsabilité de chaque citoyen.
Chaque projet d’infrastructure a des impacts positifs et négatifs sur son environnement ainsi que sur
les personnes directement ou indirectement concernées.
En fonction de l’intervention, les impacts sont divers et leur gravité varient d'un projet à un autre.
Parfois ils sont très complexes méritant un examen par un(e) spécialiste qui doit identifier les aspects
positifs et négatifs des projets et proposer des mesures pour réduire les impacts négatifs. Ces
propositions seront prises en compte pendant la planification d’un projet, sa réalisation et son
exploitation future.
changement d’affectation des terres en rétablissant les conditions de vie initiales des
populations concernées
f) Garantir et promouvoir la protection de la santé sur le lieu de travail et la sécurité au travail des
personnes employées dans le cadre d’un projet
g) Bannir le travail forcé et le travail des enfants, interdire la discrimination au travail et
promouvoir la liberté d’association et le droit de négociation collective
h) Protéger et préserver le patrimoine culturel
i) Apporter son appui au promoteur de projet dans la gestion et le suivi des incidences
environnementales, sociales et climatiques potentiellement négatives résultant du projet mis en
œuvre.
De ce fait, chaque projet de la Commune fait l’objet d’une évaluation préliminaire (tri et
catégorisation) afin de déterminer son importance quant à ses conséquences et risques
environnementaux et sociaux, Il s’agit d’identifier et d’apprécier le type et l’ampleur des
conséquences négatives et des risques susceptibles d’être engendrés par le projet (risques
environnementaux et sociaux). Sur la base de l’importance des conséquences et des risques évalués,
il est décidé de la nécessité ou non de réaliser des études supplémentaires et de la forme et
l’ampleur de ces études.
Catégorie B : projets générant des impacts négatifs sociaux et environnementaux faibles à modérés.
Ils doivent faire l'objet d'un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES)
Catégorie C : projets générant des impacts négatifs non significatifs. Le PGES n'est pas requis dans ce
cas et le respect des Conditions de Gestion Environnementale des Activités de Construction
(CGEAC) qui doivent être incluses dans le DAO et le marché travaux, peut suffire.
Le tableau suivant donne une première idée sur les catégories des activités envisagées dans le cadre
des projets financés à travers la CPSCL. Ces exemples sont donnés à titre indicatif. Ils doivent être
vérifiés de manière systématique lors de la mise en œuvre du programme. Normalement, cette
catégorisation est faite par le Bureau d’études / Concepteur en utilisant la liste de tri de la CPSCL.
Conditions de Gestion
Instrument de Plan de gestion
Environnementale
l'étude environnemental et social
des Activités de
environnementale Etude d’impact environnemental (PGES)
Construction (CGEAC)
et social (EIES)
Au stade de l'identification Au stade de
Consultation
des sous projets et des l'identification des
publique
PGES sous projets
Site Web de la CPSCL Documents de l'étude
Publication et
environnementale mis à la disposition du public aux
diffusion
sièges des communes
Suivi et
Commune /CPSCL /ANPE - ONAS
surveillance
Au-delà, il existe des mesures et installations techniques traditionnelles et modernes qui permettent
de minimiser la consommation énergétique. La conception bioclimatique repose notamment sur le
choix de matériaux appropriés, le recours à des techniques de circulation d'air, l'utilisation du
rayonnement solaire, du vent ou de la géothermie, la réduction de consommation en eau potable et
la récupération des eaux de pluie.
a) Les mesures passives / bioclimatiques : Il s’agit des composantes des bâtiments et des
infrastructures qui diminuent la nécessité d’utiliser des installations ou équipements
techniques qui consomment de l’énergie. Par exemple, une bonne isolation thermique des
murs extérieurs et des fenêtres d’un bâtiment, l’ombrage des toitures et des façades
exposées au soleil, etc., tout en évitant complètement l’installation des installations et
d’équipements polluantes ou énergivores.
b) Les mesures actives / installations techniques : Il s’agit des installations techniques faibles
en consommation d’énergie ou qui produisent de l’énergie, comme les systèmes solaires, les
pompes à chaleurs, les lampadaires solaires, des éoliennes, l’utilisation de la géothermique,
etc.
Le module « Conception bâtiments civils » du Guide présente de bons exemples ainsi que les
mesures actives et passives appropriées aux projets des Communes.
PMR est l’abréviation pour les « Personnes à mobilité réduite ». Elles ont des besoins spécifiques
dans les bâtiments et les espaces publics, par exemple des aménagements spécifiques pour les
sanitaires, des rampes ou ascenseurs au lieu des escaliers, des mains courantes à une hauteur
spécifique etc. Pareillement les aveugles ont besoin d’installations adaptées qui les guident et les
assistent dans leur vie quotidienne, comme par exemple
Pour les personnes sourdes, il faut par exemple ajouter des installations visuelles complémentaires
aux systèmes d’alerte audibles.
Les normes et règlements par rapport à ces installations sont présentés dans le module « Conception
bâtiments civils » de ce Guide.
4. Signalétique
Aucune infrastructure publique n’est complète sans avoir un minimum de signalétique, par exemple
L’installation de certaines plaques est obligatoire, par exemple pour la sécurité incendie et les
panneaux d’avertissement dans les zones dangereuses comme les locaux techniques d’électricité. Il
appartient au Maître d’œuvre d’identifier ces panneaux essentiels et de les intégrer dans la
conception.
Pour la signalétique complémentaire, le Maître d’ouvrage doit fournir au Maître d’œuvre une liste
des plaques désirées pour orienter et assister les utilisateurs (par exemple zones particulières ou
lieux d’intérêt) et qui indiquent la désignation des salles et des endroits.
Un chantier est un lieu de travail avec des risques élevés par rapport aux accidents et blessures alors
que des mesures simples pour les éviter sont souvent ignorées. Il est donc essentiel de suivre la
démarche de sécurité. Ce sont des procédures mises en place par la personne responsable de la
sécurité de l’entreprise, dont leur application est contrôlée par les entités étatiques compétentes,
afin d’éviter des accidents et qui sont basées sur une analyse des risques effectuée avant le
démarrage des travaux.
Dès que les travaux ont commencé, il est primordial de sensibiliser le Chef de chantier, les opérateurs
des engins et machines et les autres travailleurs à suivre les procédures et mettre en place des
mesures nécessaires qui se composent de trois aspects généraux :
Par rapport à l’hygiène sur chantiers, l’entreprise doit installer des toilettes appropriées et un réseau
d’approvisionnement en eau temporaire. Comme pour les mesures de sécurité, une sensibilisation
du personnel de chantier concernant le comportement hygiénique et la transmission des maladies
est nécessaire.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le module « Sécurité sur les chantiers » de ce Guide.
L’article 31 des CCAG « Travaux » explique les mesures de sécurité et d’hygiène à prendre par
l’entreprise et les obligations du Maître d’ouvrage en cas de non-observations desdites mesures.
6. L’Entretien et la maintenance
Comme déjà mentionné dans le chapitre « Etude de préfaisabilité », les caractéristiques des
bâtiments et des infrastructures ont un impact notable sur les frais liés d’entretien et de la
maintenance. La même logique s'applique à l’achat des équipements.
Dans l’intérêt de pérenniser les investissements d’une Commune, il est inévitable de penser aux frais
pendant les premières étapes de planification des infrastructures et d’achat des équipements.
Généralement, il existe les quatre types d’entretien distinct, dont les premières trois visent à
préserver les infrastructures et la quatrième vise à les améliorer :
1) Entretien préventif / maintenance : Toutes mesures prises pour éviter la dégradation des
infrastructures et équipements, comme le nettoyage des lieux, l’application des nouvelles
couches de peinture, le remplacement des filtres, la vidange d’huile, etc.
2) Action corrective : Toutes mesures prises pour arrêter un processus de dégradation observé,
comme la reprise d’une partie de revêtement ou pavage endommagée, le remplacement au la
réparation des appliques sanitaires endommagées, le remplacement d’une ampoule cassée, la
reprise des enduits fissurés, etc.
3) Intervention d’urgence : Toutes mesure prises immédiatement pour lever des menaces à
l’encontre de la santé ou sécurité des utilisateurs ou pour éviter une dégradation rapide, comme
le remplacement d’une vitre cassée, la reprise des structures effondrées, le remplacement des
appliques électriques défectueuses, les appliques sanitaires endommagées, etc.
4) Action d’amélioration : Toutes mesures prises pour améliorer les infrastructures et installations
dans le but de les moderniser, c.à.d. d’augmenter sa fonctionnalité, efficacité, durabilité,
apparence etc. ou baisser la consommation énergétique, les frais de fonctionnement, etc.
CADRE REGLEMENTAIRE
• Décret n° 2014-1039 du 13 mars 2014, portant réglementation des marchés publics
• Arrêté n° 2018-3686 du 31 aout 2018
• Décret n° 34 du 11 mai
TUNEPS : TUNISIEN E-PROCUREMENT SYSTEM
C’est le système des achats publics en ligne.
Ce système d’achats publics en ligne TUNEPS avait été lancé en janvier 2013. Il s’agit d’un projet fruit
d’une Coopération Tunis-Coréenne. L’objectif du système est de :
§ Garantir une bonne et transparente gestion des finances publiques en Tunisie selon les
procédures prescrites des marchés publics
§ Améliorer l’efficacité i) des achats et marchés publics et ii) de l’utilisation des ressources
humaines pour la passation des marchés
§ Améliorer la compétitivité en respectant et accomplissant le principe de l’équité entre les
appels d’offres des soumissionnaires
§ Faciliter la soumission des appels d’offres (soumission en ligne sans nécessité de
déplacement, réduction des documents à présenter, base de données par soumissionnaire,
…)
§ Diminuer les délais de conclusion des marchés du lancement des avis d’appel d’offres jusqu’à
l’attribution des marchés
§ Accélérer la modernisation de l’administration publique tunisienne
Le décret n° 34 du 11 Mai 2018 stipule que les Collectivités Locales doivent utiliser le système
TUNEPS pour les achats publics depuis le 01 Septembre 2019.
TUNEPS permet en respectant les règles strictes qui régiront toutes les transactions en ligne :
Également, des sessions de formations détaillées sont programmées pour les différents utilisateurs
afin d’expliciter au mieux les mécanismes et fonctionnement ainsi que les procédures des achats
publics en ligne via la plateforme TUNEPS.
En ce qui concerne les différents documents de passations de marchés, TUNEPS a mis en ligne
différents modèles types (CCAG, CCAP, etc..), à adapter selon le marché et selon le cas, en tenant
compte de la réglementation Tunisienne en vigueur et éventuellement les règles et procédures des
bailleurs de fonds (tels que la Banque mondiale, EU, AFB, KfW, etc…)
Si cela ne s'est pas encore fait, il serait bénéfique pour le personnel chargé de la passation de
marchés aux Communes de participer à une formation sur cet outil afin de saisir les tenants et
aboutissants, et de proposer des journées d’informations/ formations pour les points focaux au
niveau des communes.
Liens utiles :
• https://www.tuneps.tn/
• https://www.facebook.com/tuneps.tn/
• https://www.facebook.com/tuneps.tn/videos/246671002144225/
EXTRAIT DU SITE TUNEPS
Renforcement de la transparence, l’équité et l’efficacité du travail à travers l’introduction des
services de passation publique en ligne.
Échelle nationale
d) Aide aux décisions politiques nationales grâce à l’accumulation et la mise en statistique des
informations d’approvisionnement des acheteurs publics dispersées
Échelle fournisseurs
b) Augmentation des chances de participation aux projets et de vente des fournisseurs grâce à
l’utilisation du système e-procurement,
GUIDE TECHNIQUE
PARTIE GLOBALE
Publié par : Caisse de Prêts et de Soutien des Collectivités Locales (CPSCL), Tunisie
Mail : cpscl@tpnet.tn
Texte : Daniel Schumann, Makrem Bel Gaied, Saber Afli, Abdelhamid Chahed, Naceur
Ben Abbes, Héla Boussema