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BURKINA FASO

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MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT
-------
SECRETARIAT GENERAL
-------
DIRECTION GENERALE DE L’URBANISME, DE LA VIABILISATION
ET DE LA TOPOGRAPHIE

ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU DECRET SUR LES


ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE
DE OUAGADOUGOU

Rapport définitif
Revu suite à la réunion de cabinet

Siège social : 808, Avenue Ouédraogo


Joseph, Gounghin, secteur 6
01 BP 1220 Ouagadougou 01
Tél. (226) 25 34 28 08
Email : valeriesanou@cristal-archiurba.com

13 décembre 2023

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Sigles et abréviations
AN : Assemblée Nationale
ANEVE : Agence Nationale des Evaluations Environnementales
APS : Avant-Projet Sommaire
ALT : Assemblée Législative de Transition
APD : Avant-Projet Détaillé
CUC : Code de l’Urbanisme et de la Construction
DFN : Domaine Foncier National
DGRE : Direction Générale des ressources en Eau
DGUVT : Direction Générale de l’Urbanisme, de la Viabilisation et de la Topographie
EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social
FSF : Frais de sécurisation foncière
IF : Indemnisation financière
MARHASA : Ministère de l’Agriculture, des Ressources Halieutiques et de la Sécurité Alimentaire
MATD : Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation
MATDS : Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité
MCT : Ministère de la Culture du Tourisme
MEFP : Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective
MERH : Ministère de l’Eau et des Ressources Halieutiques
MFPTPS : Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale
MICA : Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l'Artisanat
MIDT Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports
MUH : Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme
MME : Ministère des Mines et Carrières
MRA : Ministère des Ressources Animales
MS : Ministère de Santé
MTMUSR : Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière
MUAFH : Ministère de l’Urbanisme, des Affaires Foncières et de l’Habitat
NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social
PAR : Plan d'Action de Réinstallation
PES : Prescriptions environnementales et sociales
POS : Plan d’Occupation des Sols
PM : Premier Ministère
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
RAF : Réorganisation agraire et foncière
SDDEP : Schéma Directeur de Drainage des Eaux Pluviales
TDR Termes De Références
TOD : Textes d’orientation de la décentralisation
TRANS : Transition
VVT : Valeur Vénale de la Terre

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Table des matières
PREAMBULE .................................................................................................................................................. 4
INTRODUCTION............................................................................................................................................ 5
1. Le contexte et la problématique .............................................................................................................. 5
2. Les résultats attendus ............................................................................................................................... 6
La méthodologie de travail .............................................................................................................................. 6
Les difficultés rencontrées ............................................................................................................................. 11
Présentation de la zone d’étude .................................................................................................................... 12
3. Définition des notions liées à la zone inondable ................................................................................... 14
4. L’état de mise en œuvre du décret et les limites du décret ................................................................. 19
4.1. Application dans les projets ante décret..................................................................... 23
4.2. Application dans les projets post décret ..................................................................... 37
4.3. Analyse diagnostique des limites du décret ............................................................... 56
5. La proposition de nouvelles limites de la zone inondable ................................................................... 60
5.1. Rappel de la démarche hydrologique du SDDEP ....................................................... 60
5.2. Définition des distances de servitude ........................................................................... 67
5.3. Implications environnementales et sociales ............................................................... 78
6. La proposition d’aménagement de la zone inondable ......................................................................... 92
6.1. Vision et orientations ...................................................................................................... 96
6.2. Zonage et cahier des charges ...................................................................................... 97
7. Les innovations du nouveau décret ..................................................................................................... 101
8. Le document projet .............................................................................................................................. 103
CONCLUSION ............................................................................................................................................ 104
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................... 106
ANNEXES .................................................................................................................................................... 107

3
PREAMBULE

Le cabinet CRISTAL SARL a été recruté en vue d’assister la Direction Générale


de l’Urbanisme, de la Viabilisation et de la Topographie (DGUVT) pour les
études en vue de la révision du décret sur les zones inondables et submersibles
de la ville de Ouagadougou pour le compte du Ministère de l’Urbanisme, des
Affaires Foncières et de l’Habitat (MUAFH).
Le présent rapport définitif fait suite aux rapports provisoires et intermédiaires
définis dans les TDR et se présente en cinq points :
- La définition des notions liées à la zone inondable
- L’état de mise en œuvre du décret et les limites du décret
- La proposition de nouvelles limites de la zone inondable
- Les innovations du nouveau décret
- La proposition d’aménagement de la zone inondable
- Le document projet

4
INTRODUCTION
1. Le contexte et la problématique

La prise en compte de l’adaptation des infrastructures et de l’habitat aux


effets des changements climatiques dans les programmes et les politiques
d’aménagement des villes du Burkina Faso, afin d’accroître la résilience des
populations, et partant des villes est d’une impérieuse nécessité. Cette
question n’a pas toujours été au cœur des priorités des pays, notamment le
nôtre au vu des coûts énormes que la construction des ouvrage de drainage
des eaux pluviales entraîne le plus souvent dans un contexte de rareté des
ressources.
C’est ainsi qu’au Burkina Faso, la pluie du 1er septembre 2009 et les
inondations catastrophiques qui ont suivi ont imposé la prise de mesure fortes
pour rassurer les populations et éviter de telles catastrophes : dans l’urgence,
le gouvernement a adopté le décret N°2009-
793/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009 portant
réglementation des servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux
pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones submersibles
dans la ville de Ouagadougou. Cependant, et fort malheureusement, ce
décret a été pris sans une réelle étude technique en amont, et quatorze
années plus tard, force est de constater que ledit décret n’est pas respecté,
et que les inondations continuent dans ces zones, certes avec une moindre
ampleur.
C’est ainsi que le ministère en charge de l’urbanisme a commandité la
présente étude pour disposer d’un document analytique sur la situation de·
Ia zone inondable de la ville de Ouagadougou afin de diagnostiquer les
insuffisances qui ralentissent l'application et la mise en œuvre du décret 2009-

5
793 du 19 novembre 2009.
Il s’agira également d’analyser les modes d’occupation des sols qui ne sont
pas conformes aux exigences d’un assainissement convenable ; de proposer
la meillure utilisation possible des zones inondables en prenant en
considération les servitudes d’utilités publiques prévues pour l’écoulement des
eaux de pluie.

2. Les résultats attendus

Conformément aux termes de références, les résultats suivants devraient être


atteints à la fin de l’étude :
- Les terminologies servant à la notion de zone inondable contenue dans
le décret 2009-793 sont redéfinis ;
- Les limites de la zone inondable fixées par le décret 2009-793 en fonction
des ouvrages d’assainissement projetés sont révisées ;
- Les nouvelles limites de la zone inondable sont matérialisées par des
coordonnées géo référencées sur le terrain et sur des cartes ;
- Un domaine foncier privé de l’Etat est créé ;
- Un aménagement spécifique avec un cahier de charges adéquat de
ce domaine foncier urbain est proposé.

La méthodologie de travail

L‘approche méthodologique a consisté à recueillir les besoins précis de


l’administration lors de la réunion de cadrage, collecter les données et
élaborer les rapports de démarrage, intermédiaires et provisoires. Des réunions
de validation ont eu lieu avec la DGUVT et la Mairie de Ouagadougou ; de
même que des séances de travail avec la Direction Générale des Ressources
6
en Eau et le consultant chargé de l’élaboration du POS.

Les activités préalables au démarrage des activités de terrain ont débuté par
la rencontre de cadrage. Elle a porté sur la présentation de l’équipe
d’experts, le calendrier d’intervention, les outils de collecte de données à
utiliser et le recueil des données existantes en termes de documentation,
données numériques, etc. A l’issue de la rencontre, le calendrier actualisé a
été transmis au maître d’ouvrage pour faciliter la supervision de la mission.
Notre méthodologie d’intervention a visé à impliquer les différents acteurs
clés, à prendre en compte les différentes contraintes de construction et de
fonctionnement des ouvrages d’assainissement pluvial dans la ville de
Ouagadougou, les enjeux des zones inondables (opportunité pour
l’agriculture urbaine et zones à risque pour l’habitat). Pour ce faire, les étapes
suivantes non chronologiques ont été mises en œuvre dans la réalisation de
la présente mission :

Etat des lieux

Cette étape a consisté à faire l’état des lieux de la mise en œuvre du décret
à travers les différents documents de planification élaborés (Schéma Directeur
d’Aménagement du Grand Ouaga [SDAGO], Schéma Directeur de Drainage
des Eaux Pluviales de Ouagadougou [SDDEP-O], etc.), les projets de
réalisation d’ouvrages primaires d’assainissement en matière de gestion des
eaux pluviales depuis l’adoption de ce décret.
Durant cette phase, l’équipe a procédé à la visite des principaux sites
concernés par le décret 2009-793 et a collecté les données nécessaires à
l’actualisation de la cartographie des sites.

7
Il a été question à cette étape d’apprécier les limites dans l’application du
décret dans les principaux bassins versants de la ville de Ouagadougou afin
d’envisager les solutions et recommandations dans la relecture du décret.

Redéfinition du décret 2009-793

A la suite de l’état des lieux, dans cette étape, nous avons procédé à
l’actualisation du décret par une démarche générale qui s’est appuyée sur :
1. Connaissance de l’existant :
- capitaliser les résultats de l’état des lieux sur l’analyse du décret et sa mise
en application,
- la revue des sites concernés et leurs cartographies.
2. Prendre en compte les besoins : sur la base (i)des difficultés de mise en
œuvre du décret identifiées dans l’étape précédente, les principaux
éléments ont été redéfinies (limites zones inondables, notion de zone
inondable, modalités de gestion des zones inondables et les acteurs
concernés, les orientations d’aménagement des zones inondables, etc.) sur
la base des résultats de simulation hydraulique des différents canaux primaires
et barrages existants pour la conception d’un décret actualisé ; (ii) les projets
en cours de préparation et d’exécution.

Concevoir le nouveau décret ou les articles à redéfinir

Au regard de l’importance de ce document, nous avons soumis tout d’abord


un draft comprenant les éléments suivants :
- Contexte de la mission : il s’est agi pour nous de rappeler les motivations
de la réalisation de la présente mission ;

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- Objectifs : Ce volet a porté sur l’objectif général et les objectifs
spécifiques de la mission pour le MUAFH mais aussi les acteurs concernés
par le décret tant dans son élaboration que sa mise en œuvre ;
- Méthodologie : elle a précisé la démarche engagée pour la réalisation
de la mission ; la proposition de nouvelles limites de la zone inondable a
été faite au vu des observations faites et également en tenant compte
du fait que les pluies décennales sont dépassées actuellement ; ce sont
des données existantes ;
- Diagnostic : il présente les principaux éléments de l’état des lieux réalisé ;
- Propositions d’aménagement : ce point a consisté à proposer les
aménagements qui peuvent améliorer l’application du nouveau décret
en prenant en compte des limites observées dans le décret 2009-793 ;
- Estimation détaillée des coûts : elle porte sur l’évaluation des
constructions identifiées dans le nouveau décret sur l’ensemble des sites
mais un projet pilote a été proposé afin de pouvoir évaluer les coûts
d’ensemble ;
Avant la validation de ce rapport qui intègre les différents documents
graphiques nécessaires, l’équipe a engagé la préparation du projet de décret
qui a fait également l’objet de validation avant finalisation.
Aussi, le planning de réalisation de l’étude intègre les différentes phases
précitées au niveau de la méthodologie en intégrant les phases
d’approbation et de validation par le maître d’ouvrage. Les délais de ces
différentes phases varient en fonction des informations sur l’existant, et des
procédures internes du maître d’ouvrage.

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Analyse sociale

Effectuée en amont, elle a été focalisée sur la compréhension de la réalité


sociale propre à la zone des projets, et à l’analyse des contraintes, alternatives
et opportunités y relatives. Ainsi, cette analyse a permis d’appréhender entre
autres, les questions sociales, institutionnelles et politiques relatives à l’étude
en vue de la révision du décret sur les zones inondables et submersibles de la
ville de Ouagadougou. L’analyse sociale a également permis d’identifier les
différentes parties prenantes au projet, y compris les groupes vulnérables, en
vue de leur offrir un cadre d’informations à l’élaboration de l’étude ;
notamment en ce qui concerne le site identifié de commun accord avec la
DGUVT.

Enquêtes et consultations auprès des propriétaires et/ou exploitants de biens


impactés

Des rencontres devaient être organisées entre l’équipe chargée de l’étude et


les propriétaires/exploitants de biens situés dans l’emprise du projet pilote, et
susceptibles d’être impactées par les futures constructions dans la zone
inondable. Ces rencontres avaient pour objectif d’informer de la relecture du
décret qui va définir de nouvelles emprises des zones inondables. Ces
rencontres avaient également pour objectifs de présenter sommairement les
différentes options offertes et de retenir après lesdites rencontres, celles qui
conviendraient à leurs situations respectives en conformité avec la législation
nationale. Cependant, la zone pilote est libre de toute occupation et cet
aspect a été traité autrement.
Un questionnaire avait été validé en début de mission mais au vu du fait que
le site pilote est dégagé des occupations, les enquêtes ont consisté à informer
les riverains de la zone de Boulmiougou que la mairie centrale a un projet
10
d’aménagement du barrage et qu’elle voudrait comprendre les impacts et
les enjeux du projet pour eux. Il s’est plus agi d’une prise de contact, en disant
que des études plus approfondies suivront. Le questionnaire initial et les photos
montrant que le site pilote est dégagé sont joints en annexes.

Consultation avec les acteurs institutionnels impliqués dans la réinstallation

Dans le cadre de l’étude, les acteurs et partenaires institutionnels ont été


consultés après validation de l’étude par le comité : la mairie de
Ouagadougou et le ministère en charge de l’eau, le consultant chargé de
l’actualisation du POS.

Synthèse de l’approche méthodologique

En somme, l’étude s’est déroulée selon les principales étapes ci-après :


- une sortie de reconnaissance du terrain qui a permis d’échanger de
façon informelle avec les population riveraines;
- l’analyse des données existantes et la collecte de données pour la
description du contexte politique, juridique et institutionnel de la
réinstallation au Burkina Faso ;
- l'élaboration d’outils de collecte de données tels la grille d'entretien ;
- l’information des populations riveraines sur les implications probables du
projet de nouveau décret; cette information ne saurait se substituer à
celle qui sera obligatoire une fois le décret adopté ;
- la production du rapport ;
- les consultations publiques et entretiens avec des personnes ressources
une fois le rapport validé par le comité.

Les difficultés rencontrées

11
Les difficultés qui n’ont pas été de nature à faciliter le déroulé de l’étude sont :
a) l’absence de données hydrologiques récentes
b) la limite budgétaire de l’étude : le montant HTVA est de 8,2 millions de
francs CFA,
c) la durée limitée de l’étude qui est 2 mois et ne tenait pas compte de
périodes sèches et d’hivernage,
d) l’indisponibilité des agents de la DGUVT en charge du dossier : en effet, le
contexte national a mobilisé les agents de l’administration pendant une
certaine période sur les questions liées à la promotion immobilière, véritable
enjeu national. Le marché a été approuvé en octobre 2022 et la réunion de
cabinet qui validait l’étude a eu lieu en fin novembre 2023.

Présentation de la zone d’étude

La zone de notre étude couvre la ville de Ouagadougou. Si nous considérons


que les limites de la ville sont celles aussi de la commune, la surface de la zone
d’étude serait de 520 km². Par ailleurs, l’étude du schéma d’
aménagement du grand Ouaga (SDAGO) pour l’horizon 2025 a considéré
que le périmètre de la commune sera saturé avec des dépassements des
limites côtés Sud et Est de la ville. Avec la saturation du plan de la commune
de Ouagadougou selon le SDAGO, nous retenons la limite des extensions
urbaines prévue par le SDAGO comme limite de notre périmètre d’étude.

12
Figure 1:Limites de la zone d’étude (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)

13
3. Définition des notions liées à la zone inondable

Conformément aux termes de références, les résultats suivants devraient être


atteints à la fin de la mission :
 Les terminologies servant à la notion de zone inondable contenue dans
le décret 2009-793 sont redéfinis ;
 Les limites de la zone inondable fixées par le décret 2009-793 en fonction
des ouvrages d’assainissement projetés sont révisées ;
 Les nouvelles limites de la zone inondable sont matérialisées par des
coordonnées géo référencées sur le terrain et sur des cartes ;
 Un domaine foncier privé de l’Etat est créé ;
 Un aménagement spécifique avec un cahier de charges adéquat de
ce domaine foncier urbain est proposé.
En rappel, les terminologies ci-après sont proposées par la présenté étude et
expliquées ainsi qu’il suit :
Canal primaire : Il s’agit du canal qui draine les eaux pluviales de la totalité
d’un bassin versant vers le point de rejet des eaux de son bassin versant qui
généralement un cours d’eau plus important (marigot, ruisseau). Pour la ville
de Ouagadougou, les exutoires des canaux primaires sont les différents
barrages urbains et le fleuve Massili (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020).

Canal secondaire : Un canal secondaire assure le drainage d’une partie d


’un bassin versant. L’exutoire d’un canal secondaire est le canal primaire
ou principal d’un bassin versant (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020).

Berges : Pour la présente étude, s’entendent les limites supérieures de


l’ouvrage. Elles représentent le repère pour fixer la servitude du canal primaire.

14
Servitude Servitude

Berges

Cuvette du canal

Photo : Parties d’un canal. (Source : Etude)

15
Marigot : Pour la présente, il s’agit d’un écoulement dans une dépression
marquée par laquelle les eaux de pluies alimentent la retenue d’eau durant
la saison pluvieuse. Le marigot peut se remplir d’eau pendant un certain
moment de l’année, à la fin de la saison des pluies en fonction de la forme et
la géomorphologie du lit mineur.

Lit majeur : Lit maximum qu’occupe un cours d’eau dans lequel l’écoulement
ne s’effectue que temporairement lors du débordement des eaux hors du lit
mineur en période de très hautes eaux (en particulier lors de la plus grande
crue historique). Ses limites externes sont déterminées par la plus grande crue
historique (SMABCAC, 2020).

Lit mineur : Partie du lit comprise entre des berges franches ou bien marquées
dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du
temps en dehors des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes.
C’est la partie marquée du marigot qui peut être en eau même après la saison
des pluies pour une partie de la saison sèche (SMABCAC, 2020).

16
source : https://www.smabcac.fr/infeaux/lit-mineur-lit-majeur-et-crue/

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Servitude : C’est la bande réservée pour prendre en compte les phénomènes
d’inondation de l’ouvrage aménagé afin d’assurer un bon fonctionnement
hydraulique tout en réduisant les risques liés aux catastrophes d’inondation
(CM, 2009).

Zone inondable : Pour la présente étude, c’est l’emprise d’un canal ou d’un
marigot que les débordements du canal ou du lit mineur peuvent atteindre
par suite de pluies exceptionnelles par rapport à la pluie de projet utilisée.
(CM, 2009). Dans cette zone, la lame d’eau peut présenter des risques pour
l’homme et ces activités.

Zone non habitable : Pour la présente étude, c’est la partie de la zone


inondable constructible mais qui présente un grand risque pour l’habitation.
C’est une zone constructible mais qui ne doit pas être habitée. Elle est définie
par la règlementation en matière de l’urbanisme dans la ville pour des
construction à caractère temporaire suivant un cahier des charges. Elle se
définie dans ce cadre comme étant la bande située de part et d’autre du lit
mineur du marigot ou des berges du canal.

Plan d’eau : Pour la présente étude, il s’agit de l’eau contenu dans la cuvette
d’une dépression naturelle ou artificielle (barrage, marre, lac, etc.).

Zone inconstructible : Pour la présente étude, elle s’entend par la bande


située très proche de part et d’autre du lit mineur du marigot ou de la cuvette
du canal. Toute construction y est interdite. Elle est partie intégrante de la zone
non habitable.

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La zone submersible s’entend d’une zone qui est située au-delà des limites
d’une zone inondable inconstructible et qui peut être submergée en cas de
crue (CM, 2009). Dans cette zone, la lame d’eau présente moins de risques
pour l’homme et ces activités.

4. L’état de mise en œuvre du décret et les limites du décret

Suite aux évènements liés à la catastrophe d’inondation du 1er septembre


2009, le gouvernement a initié des mesures de préservation des biens et
personnes vivant à proximité d’ouvrages d’évacuation et de gestion des
eaux pluviales. La principale fut la prise du décret 2009-793 du 19 novembre
2009 et la délimitation de la servitude inondable des différents canaux,
marigots et retenues d’eau dans la ville de Ouagadougou. Plus de dix ans
après, il s’est avéré nécessaire d’apprécier la mise en œuvre de ce décret
qui visiblement n’est pas appliqué.
Il faut noter selon les résultats des travaux de Mr Wendpanga Frank Rodrigue
KABORE pour l’obtention de MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’
ENVIRONNEMENT, les inondations sont devenues de plus en plus fréquentes
au Burkina Faso et plus particulièrement dans l’espace « Grand Ouaga », à
partir des années 2000.
Tableau 1: CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS PLUVIEUX QUI ONT ENGENDRE DES INONDATIONS (AGEIM-IC/SECT
TUNISIE, 2020)

19
La récurrence de ces phénomènes conforte la volonté du ministère de
réviser le décret 2009-793 du 19 novembre 2009. Selon l’étude réalisée par le
groupement de bureaux d’études(AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020), la ville de
Ouagadougou est traversée par le marigot du Boulmiougou et ses principaux
affluents. Ce marigot qui draine près de 70% de la commune de
Ouagadougou, appartient au bassin du Massili (affluent du Nakambé). Les
différents affluents du Massili (voir figure 2) concernés sont :

20
a) Les affluents Nord non aménagés entièrement sont :
 Ruisseau de Tampouy ;
 Ruisseau de Tanghin ;
 Ruisseau de Somgandé aménagé à l’exutoire.
 Ruisseau de Nioko.

b) Les affluents Sud :


 Canal Kadiogo (ou canal Mogho Naaba) et son affluent Gounghin sud
(aménagé en 2020 sur le reste de 4 km) ;
 Canal central ;
 Canal de Zogona (aménagé en 1999 sur 3 km) ;
 Canal de Wemtenga (aménagé en 2004 sur 2.7 km);
 Ruisseau de Goudrin seul non aménagé.

Ces derniers ruisseaux aménagés à l’exception d’une partie du ruisseau de


Wemtenga (2011) et Mogho Naaba (2020) sont aménagés avant le décret
2009-793 du 19 novembre 2009.

21
Figure 2: Réseau hydrographique de Ouagadougou (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
22
Le diagnostic de l’application de ce décret se fera donc à deux niveaux : i)
sur des ruisseaux aménagés ou non avant l’adoption du décret et ii) pour les
ruisseaux aménagés ou non après l’adoption du décret.

4.1. Application dans les projets ante décret

Pour le diagnostic, il s’est agi d’apprécier le niveau d’application du décret


après adoption sur les canaux déjà aménagés. Pour un échantillon, nous
considérons le canal de ZOGONA ayant la plus grande longueur construite et
le ruisseau de SOMGANDE non aménagé mais aussi partiellement aménagé
après le décret.

4.1.1. Canal de ZOGONA


Tronçon Observations
Début (Quartier Sin Yiri) rue Tronçon1 : On note des constructions (magasins) au début
30.81 à l’avenue du tronçon à moins de 10 m des berges du canal. Le reste
Babanguida du tronçon comprend des occupations temporaires de
commerce (maquis, restaurant)
Avenue Babanguida à la Tronçon2 : Les abords du canal sont occupés par les
rue 14.54 horticulteurs sans construction à moins de 25 m sur la rive
droite.
Rue 14.54 au Boulevard Tronçon 3 : Les abords du canal sont occupés par les
Charles De Gaulle horticulteurs et des commerces (maquis, restaurant) à
moins de 10 m des berges du canal au début du tronçon
et à la fin du tronçon.
Boulevard Charles De Tronçon 4 : Le tronçon se trouve à l’intérieur de l’Université
Gaulle au Parc Bangre JOSEPH KI ZERBO de Ouagadougou. Les constructions
Wéogo (RN4) d’ouvrages faites jusqu’à moins de10 m des berges du
canal en raison des pistes de circulation et des caniveaux
collecteurs.

23
BNSP

Tronçon 1 : 10/2009
24
Tronçon 1 : 11/2022
25
Tronçon 2 : 10/2009
26
Tronçon 2 : 11/2022
27
28
Tronçon 3 : 10/2009
Tracé du Canal de Zogona
Tronçon 3 : 11/2022
29
Tronçon 4 : 09/2009
30
Tronçon 4 : 11/2022

31
En somme le canal de ZOGONA dans l’ensemble présente une servitude occupée
de – 25 m à -10 m par rapport aux berges du canal.

4.1.2. Canal de SOMGANDE


Le canal en 2009 était non aménagé sur toute sa longueur. Suite au projet de
drainage du Parc BANGR WEOGO en 2011, l’exutoire a été aménagé jusqu’à
la RN4. Les images ci-dessous présentent ce tronçon entre 2009 et 2022. On
constate que l’emprise du ruisseau était non occupée en 2009 et les servitudes
occupées jusqu’aux caniveaux collecteurs longeant les pistes de circulation
du canal. Cependant, sur le reste du tronçon non aménagé (avant la RN3),
le lit du ruisseau reste non occupé à moins de 25 m du lit mineur.

32
Parc Bangr Wéogo

Tronçon du canal non aménagé 10/2009

33
Parc Bangr Wéogo

Tronçon du canal aménagé 10/2022


34
Tronçon avant RN3 non aménagé 10/2009
35
Tronçon avant RN3 non aménagé 10/2022

36
En somme le marigot de SOMGANDE dans l’ensemble a une servitude
occupée à -10 m par rapport aux berges du canal sur le tronçon aménagé.
Cela est dû à l’amélioration du drainage des parcelles existantes. Sur le
tronçon non aménagé la servitude pour compter du lit mineur reste non
occupée sur 25m à plus de 50 m. Une situation qui s’explique par les
contraintes de drainage des parcelles existantes dans cette emprise,
associée au risque élevé d’inondation en cas de fortes pluies.
Le manque d’assainissement rend les populations prudentes à l’occupation
anarchique et l’autorité administrative regardante dans le changement de
destination de ces espaces fonciers. Ainsi, ces emprises sont préservées par
le manque de constructions de canaux d’assainissement et exposées à
l’occupation en cas de réalisation de projet de drainage sans construction
d’ouvrages publics de préservation de la servitude.

4.2. Application dans les projets post décret

Pour apprécier le niveau d’application du décret après adoption sur les


canaux à aménager, nous avons considéré pour notre échantillon, le canal
du Mogho Naaba ayant la plus grande longueur de construction d’ouvrages
mais surtout disposant d’un tronçon aménagé avant le décret (Tronçon 1
allant de l’exutoire : barrage n°2 à l’Avenue OUEZZIN COULIBALY) puis un autre
après le décret (tronçon 2 allant de l’avenue OUEZZIN COULIBALY à la rue
Liwaga) et le marigot de SOMGANDE non aménagé sur une grande partie
mais aussi partiellement aménagé après le décret.

37
4.2.1. Canal Mogho Naaba
Tronçon Observations
Début (exutoire) à Tronçon1.1 : Sur cette partie on note que beaucoup de
l’avenue de la liberté constructions de 2009 n’existent plus ; cela est dû aux
inondations récurrentes sur la partie. Le niveau de
viabilisation n’a pas évolué sur la bande de 10 m pour
compter des berges du canal mais au-delà, nous avons des
nouvelles constructions après l’adoption du décret.
Avenue de la Liberté à Tronçon 1.2 : on constate que les constructions se sont
l’Avenue Yatenga accrues après 2009 jusqu’à moins de 10 m des berges du
canal.
Avenue Yatenga à Tronçon 1.3 : Cette zone se caractérise par une
l’Avenue Kadiogo densification des constructions sur les parcelles bâties
depuis 2009. Dans l’ensemble la servitude est occupée par
des constructions jusqu’à moins de 10 m des berges.
Avenue Kadiogo à Tronçon 1.4 : Cette zone se caractérise par une
l’Avenue OUEZZIN densification des constructions sur les parcelles bâties
COULIBALY depuis 2009. Dans l’ensemble la servitude est occupée par
des constructions jusqu’à moins de 10 m des berges.
Avenue OUEZZIN Tronçon 2.1 : On constate que la construction des
COULIBALY au Boulevard ouvrages a créé une servitude de maximum 25 m à partir
Ratag Rima des berges du canal avec une mise en valeur de
beaucoup de parcelles longeant le canal
comparativement à 2009.
Boulevard Ratag Rima au Tronçon 2.2 : cette partie du canal connait une faible
Boulevard des Tansoba évolution des constructions des parcelles non bâties en
2009. Ce qui est dû à l’état du terrain dans cette zone
avant la construction du canal. Des activités commerciales
sont développées le long à environ 20 à 25 m des berges
du canal.
Boulevard des Tansoba à Tronçon 2.3 : Cette zone se caractérise par une
la rue 17.186 (rue densification des constructions sur les parcelles bâties
YANOGO Jean) depuis 2009. Dans l’ensemble, la servitude est occupée par
des construction jusqu’à moins de 25 m des berges.
Rue 17.186 (Rue YANOGO Tronçon 2.4 : On constate que depuis 2009, la zone a été
Jean) à la17.266 (Rue fortement viabilisée avec des constructions allant jusqu’à
Liwaga) 20 m des berges du canal aménagé.

En somme, il ressort que le canal sur le tronçon aménagé avant et après le


décret dispose d’une servitude de maximum 25 m pour compter des berges
dans l’ensemble. Un grand nombre de constructions a surtout été réalisé
dans la partie non aménagée en 2009 et à proximité du lit mineur.

38
Construction
existante
avant 2009

Tronçon 1.1 : 10/2009


39
Construction
détruite
après 2009

Tronçon 1 : 11/2022
40
Tronçon 1.2 :10/2009

41
Tronçon 1.2 :11/2022

42
Tronçon 1.3 : 10/2009

43
Tronçon 1.3 : 10/2022

44
Tronçon 1.4 : 10/2009
45
Tronçon 1.4 : 10/2022

46
Tronçon 2.1 : 10/2009
47
Tronçon 2.1 : 11/2022
48
Tronçon 2.2 : 10/2009
49
Tronçon 2.2 : 10/2022
50
Servitudes non occupés

Tronçon 2.3 : 09/2009

Servitudes occupés par les constructions

Tronçon 2.3 : 10/2022

51
Tronçon 2.4 : 03/2009

Tronçon 2.4 : 10/2022

52
Les photos qui suivent, prises en octobre 2022 émanent de l’étude et
traduisent également le non-respect du décret 2009-793 car on y voit des
constructions dans les limites interdites par le décret.

Construction en bordure du marigot Boulmiougou (Terrain, Novembre 2022)

53
Occupation des servitudes du marigot Kilwin (Terrain, Novembre 2022)

54
Occupation des servitudes du marigot Kilwin (Terrain, Novembre 2022)

4.2.2. Travaux de drainage du parc Bangr Wéogo (Phase 3)


La troisième phase du projet de drainage du parc Bagr Wéogo dans sa partie
de construction du canal à partir du pont de Anayélé a intégré la construction
partielle des ouvrages des affluents Nioko et Goudrin. Nos visites ont permis
de constater comme l’indique les images ci-dessous que le décret n’est pas
respecté dans ce projet. On constate au niveau de l’affluent Nioko que les
constructions se situent à 10 m maximum pour compter des berges du canal

55
et pour le canal primaire sur la majeure partie de la section aménagée, les
constructions d’habitation sont en moyenne à 25 m des berges.

12 m

Construction en cours le long du canal affluent Nioko à 12 m


des berges du canal

(Photo canal affluent NIOKO, Janvier 2023)

4.3. Analyse diagnostique des limites du décret


4.3.1. Les éléments liés au décret
Après cette analyse, nous pouvons ajouter que des éléments qui n’ont pas
vraiment joué en faveur de l’application du décret sont :
- la prise du décret s’est faite dans l’urgence : en effet, l’urgence n’a pas
permis de réaliser une étude technique poussée à partir de laquelle le
décret aurait trouvé son fondement. De plus, la concertation avec les
différents acteurs notamment sociaux n’a pas été possible non plus en
son temps mais aussi le décret n’a pas pris en compte l’état des lieux
des canaux aménagés en terme d’occupation des servitudes y
compris le cout de libération s’il y’a lieu. Cet état de fait a été une des
raisons fondamentales qui a guidé le ministère en charge de
l’urbanisme dans son choix de procéder à la révision du décret sur la
base d’études techniques.

56
- l’insuffisance du bornage effectué sur des limites mentionnées dans ledit
décret notamment en ce qui concerne les marigots et retenues d’eau :
en effet, la limite à partir de la servitude est difficile à apprécier ;
- l’absence de déclaration d’utilité publique : cette déclaration aurait pu
permettre d’empêcher l’occupation des sites d’autant plus que des
constructions communautaires concertés (parcours sportifs, aires de
jeux) auraient pu y être réalisés. A défaut, ce sont des occupations non
adaptées (Kiosques en matériaux définitifs, hôtels, zones d’habitation,
etc.) qui contribuent également à imperméabiliser le sol par l’usage de
matériaux minéralisés) qui y ont été réalisées, tantôt avec l’accord des
autorités administratives et communales ;
- l’absence de précision des rôles des ministères désignés dans le décret
comme étant tous chargés de son application et l’absence des mesures
répressives en cas de non-respect du décret ; en effet, plusieurs
ministères ont été cités certes mais sans préciser les rôles ou le
mécanisme de suivi . Il s’agit des ministères en charge de :
o l’habitat et l’urbanisme,
o l’administration territoriale et la décentralisation,
o l’économie et les finances,
o les infrastructures et le désenclavement,
o l’environnement et le cadre de vie,
o l’agriculture, l’hydraulique et les ressources halieutiques,
o l’élevage.
- le manque d’évaluation de l’incidence financière de l’application du
décret dans les projets à venir et les constructions existantes . En effet,
aucune évaluation économique des biens n’a été proposée dans le
décret.

57
- la question sociologique en ce qui concerne les anciens quartiers. Des
noyaux familiaux y sont installés depuis des décennies et les personnes
âgées se voient mal quitter ces quartiers où les liens demeurent forts
malgré la situation en zone urbaine. En effet, les personnes âgées
refusent de quitter leurs maisons et leurs souvenir, même au péril de leurs
vies, et ce, malgré la fixation des bornes.

Il est donc à envisager la possibilité que les textes s’adaptent un tant soit peu
aux usages, tant que ces usages ne sont pas de nature à mettre en danger la
vie humaine.
Au-delà des usages, il n’est pas anodin de noter que des équipements
structurants publics et privés sont dans l’emprise visée par le décret de 2009 ;
la question se pose sur le déménagement de ces constructions.

4.3.2. La responsabilité des acteurs

Il est à noter que pendant une dizaine d’années les citoyens ont petit à petit
occupé les zones inondables de la ville sous le regard inquiet des acteurs de
la ville qui n’ont pas trouvé des solutions idoines pour empêcher ce
phénomène. Certains ont pourtant été dédommagés mais sont néanmoins
restés dans les zones interdites.
Dans certaines zones, il a été dit que des promoteurs disposent d’autorisations
de construire et de documents d’attribution délivrés par les autorités.
Mieux, des projets étatiques et communaux sont situés dans l’emprise
concernée par le décret de 2009.
Il est sans doute important de mener des investigations dans les occupations
de ces zones, afin de mieux situer les responsabilités et de tirer les

58
conséquences qui s’imposent. Le cadre de cette étude ne pourrait suffire à
cela.
De plus, même si la commune n’a pas été citée dans le décret, sa
responsabilité dans la chaîne foncière est indéniable, notamment dans la
délivrance des autorisations de construire et du contrôle des opérations
d’aménagement, attribution qu’elle « partage » avec l’Office national du
contrôle des opérations d’aménagement et de construction. Il va sans dire
que la question sociale a été un facteur limitant les actions, dans un contexte
burkinabé fortement marqué par les clivages sociaux et la crise du logement.
Néanmoins, dans le souci de régler les questions y relatives, le MUH a élaboré
en 2011 à travers sa Cellule Technique, un rapport d’orientations pour la mise
en œuvre effective du décret n°2009-
793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009,
portant réglementation des servitudes des canaux primaires d’évacuation
des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones
submersibles dans la ville de Ouagadougou. Aux termes dudit travail, un état
des lieux des occupations, des orientations et un plan d’actions ont été
proposés, et cinq recommandations ont été faites et étaient relatives :
- à la mise en place d’un vrai cadastre au Burkina Faso,
- à l’opérationnalisation urgente de la Direction Centrale du Contrôle,
- à la sensibilisation sur l’importance et la nécessité des formalités
foncières,
- à la mise en place d’une police d’hygiène publique,
- à l’extension à l’échelle nationale de la mesure sur les zones
inondables et submersibles.

Il est à noter que seule la 2ème recommandation a été mise en œuvre à travers
l’opérationnalisation récente de l’Office en charge du contrôle.
59
5. La proposition de nouvelles limites de la zone inondable

Le constat sur l’occupation des servitudes des canaux et marigots de la ville


de Ouagadougou indique le non-respect du décret 2009-793 du 19
novembre 2009 tant sur les ouvrages primaires de drainage des eaux pluviales
réalisés avant et après l’adoption du décret. Le présent point traite des
nouvelles limites proposées dans le cadre de l’étude. Il faut noter que les
nouvelles limites s’appuient sur les résultats des simulations hydrologiques du
SDDEP (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020).

5.1. Rappel de la démarche hydrologique du SDDEP

5.1.1. Hypothèses de base et critères de conception


a) Période de retour
Pour le choix de la période des évènements pluvieux qui doivent servir de
base pour le dimensionnement des ouvrages d’assainissement des eaux
pluviales, il est d’usage de retenir :
 une période de retour quinquennale (T=5 ans) pour les réseaux
secondaires de drainage ;
 une période de retour décennale (T=10 ans) pour les réseaux primaires
de drainage ;
 une période de retour T= 20 à 100 ans pour les ouvrages de
franchissement ;
 une période de retour cinquantennale (T=50 ans) pour les bassins d’
écrêtement
Il est à signaler que la période de retour décennale est la période retenue
par la majorité des études précédentes et notamment celle du schéma
directeur d’assainissement pluvial de Ouagadougou de 1999. Ainsi pour
60
l’actualisation du SDDEP, c’est la période de retour de 10 ans qui a été
retenu pour le réseau de drainage.
Pour les barrages, la période de retour retenue est la centennale (T=100 ans).

b) Pluie de projet
Malheureusement, très peu d’études ont été réalisées sur les courbes IDF en
Afrique de l’Ouest. En 1984, le CIEH a publié les courbes IDF de la station
Ouaga-Aéroport pour la période de 1954 à 1982.
L’étude scientifique la plus récente est la note technique n°3 du projet
AMMA 2050 (Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine à l’horizon
2050) élaboré par Dr Théo VISCHEL et Pr Harouna KARAMBIRI qui propose une
première estimation des ordres de grandeur des valeurs pluviométriques à
retenir pour les études de dimensionnement hydrologiques et hydrauliques. La
fourchette d’échelle temporelle pour laquelle les courbes IDF sont valides est
1h-24h. Etant donné que pour l’assainissement en eaux pluviales on s’
intéresse à des pas de temps inférieur à 1h pour construire les pluies
synthétiques, ces courbes ne seront pas utilisées. En plus une analyse en cours
semble indiquer que l'extrapolation des courbes IDF à des pas de temps plus
fins pourrait conduire à une légère surestimation des intensités infra-horaires.
D’après l’étude du CIEH, les hauteurs de pluies pour les différents pas de
temps et période de retour sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2: Les hauteurs de pluies pour différentes périodes de retour (AGEIM-


IC/SECT TUNISIE, 2020)

61
Période de retour T
Durée (mn)
2 ans 5 ans 10 ans 20 ans
10 23.1 27.8 30.5 34.0
20 33.2 39.6 43.4 48.5
30 41.0 48.7 53.4 59.6
60 58.8 69.3 76.1 84.9
En raison de cette contrainte de disponibilité des données et les hauteurs de
pluies ayant engendrées des inondations (Tableau 1), la présente étude se
base sur les conclusions de modélisation du SDDEP.

c) Coefficient de ruissellement
Ce paramètre joue un rôle important dans la transformation pluie débit. Il
dépend du type d’occupation du sol et de la typologie d’habitat.
Les coefficients de ruissellement adoptés au niveau de la présente étude.

Tableau 3: Coefficient de ruissellement pour différents types d’occupation


du sol (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)

62
Type de la surface Cr actuel Cr projeté
Ceinture Verte 0.55 0.30
Centres Secondaires 0.65 0.65
Grands Equipements
0.90 0.9
Métropolitains
Habitat Mixte et Précaire des
0.80 0.8
Quartiers Spontanés
Habitat Moderne des
0.75 0.75
Quartiers Centraux
Habitat Planifié et Grandes
0.70 0.7
Opérations
Plan d'eau 0.95 0.95
Projet d'Extension Zone
0.65 0.65
Industrielle
Quartiers Centraux Anciens 0.75 0.75
Zone Centrale 0.75 0.75
Zone d’Activités Industrielles 0.65 0.65
Zone de Restructuration 0.70 0.7
Zone d’activités Diverses 0.65 0.65
Zone d'Urbanisation Future 0.40 0.70
Zone Inondable Aménagée 0.50 0.50
Zone Péricentrale 0.60 0.75
Zone Périphérique 0.80 0.8
Zone Présidentielle 0.50 0.5

Le coefficient d’imperméabilité global pour chaque bassin versant est


calculé comme étant la moyenne pondérée des surfaces partielles et les
coefficients associés par la formule suivante :
Cr = Σ Cri Ai / Σ Ai
Avec :
Cr = imperméabilité du sous bassin versant ;
Cri = imperméabilité de chaque type d’occupation du sol inclue dans le
sous bassin versant ;
Les coefficients de ruissellement en baisse impliquent des actions de
réduction de l’imperméabilisation des sols principalement dans la ceinture
63
verte et les nouvelles zones d’urbanisation. Cela passe par entre autres par
les plantations d’arbres dans la ceinture verte, l’aménagement de section
d’infiltration (protection en gravier sans mortier) dans les parcelles.
Ai = Surface de chaque type d’occupation de sol inclue dans le sous bassin
versant.

d) Vitesse dans les canaux


Les ouvrages appelés à évacuer des eaux pluviales doivent répondre aux
conditions suivantes :
 capacité de transit correspondant au débit maximal calculé, sans
débordement ;
 vitesse minimale d’écoulement permettant d’assurer, dans toute
la mesure du possible, l’autocurage : L’expérience montre que
les conditions d’autocurage sont satisfaites si l’on réalise des
vitesses d’écoulement de l’ordre de 0,60 à 0,70 m/s pour le débit
de petite pluie (effluent transportant des sables).
 vitesse maximale d’écoulement ne conduisant pas à une
dégradation des joints de canalisation ou à une usure rapide du
radier. Cette vitesse dépend du type de revêtement.
Les seuils de vitesses maximales adoptés dans la présente étude sont :

 Canaux en béton : La vitesse maximale admissible Vmax est fixée à


4 m/s. Cette vitesse pourrait être exceptionnellement dépassée sur
certains tronçons, du fait des fortes pentes imposées par le tracé
des collecteurs projetés.
 Canaux en terre : La vitesse maximale admissible Vmax = 2 m/s.
 Canaux mixtes : La vitesse maximale admissible Vmax = 2,5 m/s.

64
e) Outils de modélisation
Le logiciel MIKE URBAN qui est un outil complet pour la gestion des données et
la modélisation des réseaux d’eaux urbaines a été retenu pour modéliser les
ruissellements de surface et l'infiltration sur les bassins versants urbains.
La figure suivante illustre les étapes de la modélisation hydrologique et le lien
entre les deux modélisations hydrologiques et hydrauliques.

Figure 3: Illustration de la modélisation hydrologique (AGEIM-IC/SECT TUNISIE,


2020)
Les principaux outils et fonctionnalités SIG intégrées dans MIKE URBAN sont :

 Index
 Propriétés des couches
 Cartes thématiques
 Délimitation graphique des bassins versants
 Edition du réseau
 Outils de distance et de surface

65
 Flexibilité des propriétés des couches (symboles, étiquettes, couleurs,
légende…)
 Analyse des données (statistiques, classement…)
 Sélections rapides et à choix multiples
 Intégration de données géographiques dont des modèles numériques
de terrain
 Présentation graphique des résultats
 Etc.
Le Modèle « courbe Temps-surface » (méthode des isochrones) de MIKE
URBAN est celui utilisé dans le SDDEP pour le fait que cette méthode requiert
moins de paramètres d’entrée.
Le calcul de débit avec cette méthode est contrôlé par :
- Les pertes initiales : il s’agit de la précipitation (exprimé en mm) requise
pour qu’un ruissellement apparaisse.
- Les pertes hydrologiques : le facteur de réduction hydrologique
englobe les pertes d’eau causées par l’évaporation, l’imperméabilité
imparfaite…
- Courbe temps-surface : cette courbe donne une idée sur la forme du
bassin versant (convergent, divergent…).
Le ruissellement commence lorsque la hauteur de précipitation dépasse les
pertes initiales du bassin versant et il s’arrête lorsque la hauteur de pluie à la
surface du bassin versant entier régresse en dessous de la perte initiale
spécifié.
Les eaux de ruissellement des surfaces imperméables sont réduites par le
facteur de réduction hydrologique.
La forme de l’hydrogramme issue de cette méthode dépend largement du
temps de concentration et de la courbe temps-surface. Sachant que la
vitesse d’écoulement est considérée constante, la surface du bassin versant
66
est discrétisée à un certain nombre de cellules n dans une forme de cercles
concentriques (des isochrones).

5.2. Définition des distances de servitude

La définition des nouvelles servitudes se fera (i) en prenant en compte l’état


des constructions d’ouvrages existantes des différents marigots et canaux
dans la ville de Ouagadougou, (ii) les projets en maturation avec un processus
de mise en œuvre avancé, (iii) les études techniques existantes pour la
construction de certains canaux, et (iv)les conclusions de la modélisation
hydrologique du SDDEP. En application de ces quatre (04) aspects indiqués, il
est proposé la réduction de la servitude définie par le décret 2009 bien que
cette proposition ne garantisse pas que les constructions qui s’y feraient ne
puissent pas être inondées.
Pour les ruisseaux, la définition de la servitude est basée sur la modélisation du
comportement hydrologique de ces derniers en canaux aménagés dans le
SDDEP sachant que la construction d’ouvrages attire l’occupation des
espaces longeant le canal. Cette occupation après construction d’ouvrages
s’explique par la réduction des limites de submersion du fait de l’amélioration
de la vitesse de ruissellement dans les canaux. Il s’agira :

5.2.1. Pour le canal de Zogona, Wemtenga, Nioko, Somgandé,


La servitude sera de 10 m pour prendre en compte les voies d’entretien de
l’ouvrage et la possibilité d’aménager des parcours sportifs avec la mise en
place de rangées d’arbres. Cela en raison de l’occupation existante le long
de ces canaux, le coût de libération des emprises au-delà de cette servitude
qui rendra inapplicable le décret révisé et conformément aux différents types
de canaux projetés dans le SDDEP actualisé en 2020.
NB : Pour les autres affluents, il ne sera réservé que l’emprise pour les ouvrages
67
d’entretien (voies longeant le canal) et le canal proprement dit.

Figure 4 : Profil hydraulique du canal Zogona (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)

Le profil hydraulique du canal indique que les portions du canal vers l’exutoire
(PK1+100 c’est-à-dire du début du canal à l’Université Aube Nouvelle) sont
plus exposées aux inondations à partir des pluies décennales.

68
Figure 5 : Profil hydraulique du canal Wemtenga (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
Le profil hydraulique du canal indique que les portions du canal vers l’exutoire
(PK1+800 c’est-à-dire du début du canal à l’Avenue de la Croix Rouge) sont plus
exposées aux inondations à partir des pluies décennales .

5.2.2. Pour le canal de Central


La servitude sera de 10 m pour le tronçon de la zone ZACA à l’intersection
avec l’avenue 56 et sur toute la rive droite. Cette servitude couvre des berges
du canal à la digue des barrages 2 et 3 sur la rive gauche à partir du PK1+986
m pour prendre en compte les voies d’entretien de l’ouvrage et la possibilité
d’aménager des parcours sportifs avec la mise en place de rangées d’arbres.
Cela en raison de l’occupation existante le long de ces canaux, le coût de
libération des emprises au-delà de cette servitude qui rendra inapplicable le
décret révisé.

5.2.3. Pour le canal Kadiogo, canal de Bangré Wéogo (Parc


BangrWéogo au fleuve Massili), russeau de Tanghin, ruisseau de
Boulmiougou (Barrage de Boulmiougou au barrage n°1), ruisseau de
Tampouy et ruisseau de Goundrin
La servitude sera de 25 m pour ces différents marigots en application des
précédents éléments au point 3.2 et sur la base des spécificités suivantes :
(i) la mise en œuvre du projet d’aménagement du parc Bangr Wéogo,
phase 3 (cas du canal Bangré Wéogo),
(ii) les études techniques APD d’aménagement du marigot de Goundrin
(financement FONEPP1) et d’aménagement du marigot de Tanghin
dans le cadre du Projet d’Assainissement et de Drainage de
Ouagadougou (PADO)(cas du marigot de Thangin)sur financement
de l’Union Européenne, et

1 FOnd National des Etudes et de Préparation des Projets


69
(iii) l’état d’occupations actuelles des abords du marigot de
Boulmiougou ;
Cette emprise vise à prendre en compte les voies d’entretien de l’ouvrage
et les projets d’aménagements urbanistiques et paysagers. Ce choix se
justifie par la nécessité de ne pas remettre en cause des projets mis en œuvre
ou en cours de mise en œuvre par l’administration à savoir la prise en compte
de de la servitude de 25 m malgré le décret existant dans la construction en
2017-2020 d’une grande partie du canal Kadiogo (Mogho Naaba) et dans
les études techniques APD du PADO (projet d’aménagement du marigot
de Tanghin). En plus, la visite de terrain montre que la servitude existe pour
ces autres marigots qui ne sont pas encore aménagés et donc la possibilité
de préserver cette emprise en partant des estimations hydraulique et
hydrologique de l’étude du SDDEP (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020) faites en
supposant la réalisation des ouvrages projetées dans la révision du SDDEP.
En somme les servitudes proposées pour les différents canaux et ruisseaux
varient entre 10 et 25 m en raison de la possibilité d’évacuation rapide pour
ces ouvrages hydrauliques. Dans la suite nous examinerons la nécessité de
prévoir des servitudes pour les barrages à cent (100) mètres en raison de la
capacité de stockage, le temps de vidange de l’ouvrage et la lame d’eau
d’inondation suivant la modélisation du SDDEP.

70
Figure 6 : Profil hydraulique du ruisseau det Tampouy après aménagement (AGEIM-
IC/SECT TUNISIE, 2020)

Le profil hydraulique du canal aménagé projeté indique que les portions du canal
vers l’exutoire (PK1+780 c’est-à-dire de l’intersection du ruisseau avec la RN22 au
barrage n°2) sont plus exposées aux inondations à partir des pluies décennales .

71
Figure 7 : Profil hydraulique du ruisseau de Tanghin après aménagement (AGEIM-IC/SECT
TUNISIE, 2020)

Le profil hydraulique du canal aménagé projeté indique l’avènement des


inondations à partir des pluies décennales sur toute sa longueur .

Figure 8 : Profil hydraulique du ruisseau de Boulmiougou à partir du barrage Boulmiougou jusqu’au barrage n° 1
(AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
Le profil hydraulique du canal aménagé projeté indique l’avènement des
inondations à partir des pluies décennales sur toute sa longueur

5.2.4. Pour les barrages n°1, 2, 3 et Boulmiougou


L’examen du SDDEP et les visites de terrain permettent d’indiquer que :
- Le barrage n°1 a un fonctionnement hydraulique influencé par le
barrage de Boulmiougou avec un plan d’eau peu encaissé. Les
principaux affluents alimentant ce barrage présentent des exutoires en
dessous du fond du barrage en raison des transports solides drainés par
ces canaux. Sachant que la côte du déversoir (z=289.6m) présente le
niveau d’eau avant le début du déversement d’eau, cette côte est

72
considérée comme le repère pour mesurer la servitude. Le plan des
hautes eaux (PHE) est la côte de la digue de protection qui est dans ce
cas la ligne rouge des voies bordant le barrage (Z=293 m). Ainsi la bande
inondable correspond à l’emprise occupée par l’eau à la submersion de
la cote PHE. En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude de 100 m est suffisante et se fera à partir du plan des
basses eaux2 pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques
et d’aménagements paysagers.
- Le barrage n°2 a un fonctionnement hydraulique influencé par le
barrage n°1 et le canal Kadiogo présentant un exutoire en dessous du
fond barrage en raison des transports solides drainés par ces canaux.
Sachant que la côte du déversoir (z=288.8m) présente le niveau d’eau
avant le début du déversement d’eau, cette côte est considérée
comme le repère pour mesurer la servitude. Le plan des hautes eaux
(PHE) est la côte de la digue de protection qui est dans ce cas la ligne
rouge des voies bordant le barrage (Z=293 m). Ainsi la bande inondable
correspond à l’emprise occupée par l’eau à la submersion de la cote
PHE. En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude sera comme suit : (i) 0 m sur la rive droite à savoir du
centre médical protestant SCHIPHRA du déversoir à l’intersection avec
la rue Dima Koom soit 2008 m et 100 m jusqu’à l’échangeur du Nord est
suffisante et se fera à partir du plan des basses eaux pour permettre la
mise en œuvre de projets urbanistiques et d’aménagements paysagers.
(ii) sur la rive gauche entre la digue et le canal central du déversoir
jusqu’à 200 m de distance et 100 m pour compter de la digue.

2 C’est le niveau d’eau dans une retenue juste avant les 1ères pluies en année sèche.
73
- Le barrage n°3 a un fonctionnement hydraulique influencé par le
barrage n°2 avec un plan d’eau en remblai. Cette disposition
hydraulique n’implique pas la nécessité d’une bande inondable
ordinaire par les eaux du barrage sauf en cas de crues exceptionnelles
avec submersion des digues. Ainsi, aucune réservation de servitude ne
sera définie pour ce barrage dans le cadre de cette révision au vu des
occupations existantes le long des digues et les évaluations hydrauliques
et hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020.
- Le barrage de Boulmiougou présente un réservoir encaissé vers le
déversoir (Pont de Boulmiougou) avec des berges au profil ascendant.
En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude de 100 m est suffisante et se fera à partir du plan des
basses eaux pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques et
d’aménagements paysagers.

74
Image : Aperçu d’un travers du barrage de Boulmiougou (Source : Google Earth, janvier 2023)

75
Plan des basses eaux

Image : Aperçu d’un travers de l’exutoire du barrage n°2 (Source : Google Earth, janvier 2023)

76
Ainsi, la zone non habitable peut être ainsi délimitée : c’est la partie de la zone
inondable constructible mais qui présente un grand risque pour l’habitation.
Elle est définie par la règlementation en matière de l’urbanisme dans la ville.
Elle se définie dans ce cadre comme étant la bande de servitude du marigot
ou du canal comme indiqué précédemment. Pour les plans d’eau de la ville
de Ouagadougou, cette bande est fixée à 100 mètres à partir du lit mineur
selon la retenue.
Cette zone fera l’objet d’un cahier de charges particulier sur chaque zone de
projet afin de s’assurer du respect des mesures environnementales,
notamment la question des nappes d’eau souterraines et des fosses septiques
(ces questions sont réglées dans le décret portant règlementation de
l’assainissement autonome des eaux usées et excreta) et des normes de
construction en lien avec la nature du sol. Les études géotechniques y seront
requises ainsi que des détails d’exécution pour chaque projet.

Quant à la zone inconstructible, elle s’entend par la bande située dans les dix
(10) premiers mètres de part et d’autre du lit mineur du marigot ou des berges
du canal.

5.2.5. Coordonnées géo référencées

Cette partie hautement importante dans le cadre de la relecture du décret


a été traitée en se basant sur les couches de données SIG du SDDEP suivant
les servitudes validées par le comité de suivi de l’étude (voir cartes en volume
séparé).

77
5.3. Implications environnementales et sociales

- Volet sauvegardes environnementales


Depuis huit ans, l’Etat a mis en place, un nouveau cadre légal destiné à
réglementer les procédures de réalisation et de validation des évaluations
environnementales : le décret N°2015-1187 du 22 octobre 2015 qui vient lui-
même opérationnaliser le Code de l’environnement qui date d’avril 2013. Ce
décret vient remplacer les dispositions antérieures qui datent de 2001.

Le décret, dans son article 4, classe les sous-projets ou activités en trois


catégories suivant l’ampleur et l’acuité des impacts qu’ils sont susceptibles de
générer :
 Catégorie A : « Activités soumises à une Etude d’Impact Environnemental
et Social (EIES) » ;
 Catégorie B : « Activités soumises à une Notice d’Impact Environnemental
et Social (NIES) » ;
 Catégorie C : « Activités faisant l’objet de prescriptions
environnementales et sociales (PES) ».
Ces catégories sont ainsi établies, en fonction des impacts supposés, mais il
faut attendre de disposer des activités finalisées pour pouvoir les catégoriser
en A, B ou C. Dans la réalité, il convient même d’attendre que l’activité soit
déjà en phase de démarrage voire en cours de cadrage avec l’ANEVE pour
être en mesure de classer les activités dans les catégories mentionnées car
ce n’est qu’à ce moment-là que l’on dispose de tous les détails nécessaires
pour conduire à une catégorisation définitive.
En application de ce décret N°2015- 1187 /PRES- TRANS/PM/MERH/ MATD
/MME/MS/MARHASA /MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT adopté le 22 octobre 2015,
toute construction dans la servitude inondable des différents canaux,

78
marigots et retenues d’eau dans la ville de Ouagadougou, va nécessiter au
préalable une EIES, une NIES ou des prescriptions.
Ces études environnementales seront réalisées à posteriori de toutes activités
de constructions pour permettre de déterminer les impacts potentiels des
constructions des sites et surtout d’élaborer un PGES pour chaque construction
en vue d’atténuer les impacts environnementaux. Il faut dire que le décret
1187 a défini les grandes lignes que doit contenir ces études contenues dans
l’annexe II.
Au regard, des quantités d’ordures amoncelées, des dépôts sauvages et de
leur proximité du lit mineur des différents affluents visités, les eaux de
ruissellement vont probablement charrier les ordures, les résidus d’engrais
chimiques, le sable etc, vers les marigots.

Au titre des impacts négatifs, on peut citer :


- un comblement du canal par les ordures ;
- un ensablement du canal, et possibilité de d’eutrophisation ;
- une pollution accentuée des eaux usées par les ordures et les excrétas,
d’où dégagement d’odeurs nauséabonds ;
- une perturbation de la fluidité de l’écoulement des eaux ;
- une stagnation des eaux usées avec possibilité des risques inondations
comme le cas du 1er septembre 2009 ;
- une augmentation des pathologies hydriques du péril-fécal.

79
Présence des ordures ménagères (dépotoirs sauvages) le long des
canaux non aménagés (Kilwin)- Source : Etude – Octobre 2022

80
Présence des ordures ménagères (dépotoirs sauvages) le long des canaux non
aménagés (Kilwin)- Source : Etude – Octobre 2022

81
Conséquences du manque de construction d’ouvrages et d’entretien des zones :
dégradation des ouvrages (Pont de Boulmiougou)- Source : Etude – Octobre 2022

82
Conséquences du manque de construction d’ouvrages et d’entretien des zones :
dégradation des ouvrages (Canal de Zogona)- Source : Etude – Octobre 2022

Les impacts positifs des différents projets de construction d’ouvrages de


drainage peuvent se résumer en ces points :
83
- utilisation des abords du canal pour les loisirs et espaces de recréation ;

Activités / constructions possibles : aires de jeux (Cissin-Canal Mogho Naaba)- Source :


Etude – Octobre 2022

- création d’emplois de gestionnaire par l’implication des jeunes dans la


gestion des ouvrages qui seront réalisés ;

84
Création d’emplois et de revenus possibles à travers des espaces de détente et de
restauration – Constructions sommaires non minéralisées à favoriser (Pissy)- Source : Etude
– Octobre 2022

- amélioration des conditions et de la qualité de vie au niveau individuel


et collectif ;
85
- assurance d’un meilleur écoulement et évacuation des eaux pluviales;
- minimisation des risques d’inondation des maisons d’habitation ;

Risques d’inondations minimisés par des ouvrages d’assainissement


adéquats (Cissin-Canal Mogho Naaba)- Source : Etude – Octobre 2022

86
Risques d’inondations minimisés par des ouvrages d’assainissement
adéquats (Cissin-Canal Mogho Naaba)- Source : Etude – Octobre 2022

- minimisation des risques de noyades et autres calamités ;


- diminution de la prévalence des maladies vectorielles ;
- réduction des nuisances olfactives et des odeurs nauséabondes.

- Volet sauvegardes sociales


Etant attendu que la nature a horreur du vide, nous avons constaté que
malgré la prise du décret 2009-793 du 19 novembre 2009 qui a défini une
distance de 100 m de servitude des différents canaux, marigots et retenues
d’eau dans la ville de Ouagadougou, les installations spontanées ont
continué à prospérer sur certains sites. En effet, étant donné qu’aucune
construction n’a été réalisé sur ces emprises (aires de sports, les lieux de

87
diversement etc.,), nous assistons à une occupation anarchique sur ces
emprises.

L’adoption d’un nouveau décret sur les limites des servitudes des différents
canaux, marigots, eu égard aux différents constats de terrain, va actionner un
certain nombre de lois sur la réinstallation qu’il va falloir prendre en compte
pour les futures constructions :

La Constitution du Burkina Faso du 2 juin 1991 (dont la dernière révision date


de 2015)
La Constitution en son article 15 dispose ceci : « le droit de propriété est
garanti. Il ne saurait être exercé contrairement à l’utilité sociale ou de manière
à porter préjudice à la sûreté, à la liberté, à l’existence ou à la propriété
d’autrui. Il ne peut y être porté atteinte que dans le cas de nécessité publique
constatée dans les formes légales. Nul ne saurait être privé de sa jouissance si
ce n’est pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une juste
indemnisation fixée conformément à la loi. Cette indemnisation doit être
préalable à l’expropriation sauf cas d’urgence ou de force majeure ».

La Loi N° 034-2012/AN du 02/07/2012 portant Réorganisation Agraire et


Foncière au Burkina Faso
Cette loi réglemente à travers certains de ses articles, la gestion du domaine
foncier, notamment en ce qui concerne les modalités d’acquisition de terrains
par l’Etat et les collectivités territoriales, les procédures d’expropriation et les
règles d’indemnisations. En ses articles 5 et 6, la loi énonce l’existence d’un
domaine foncier national (DFN) qui est composé du domaine foncier de
l’Etat, du domaine foncier des collectivités territoriales et du patrimoine
foncier des particuliers.

88
Elle pose les principes généraux, les modalités de l’expropriation, le processus
d’expropriation et d’indemnisation et les mécanismes de gestion des plaintes
à travers les articles 300 à 312. Selon l’Article 300 de la loi portant RAF,
l’expropriation pour cause d’utilité publique est une forme de cession
involontaire des droits réels immobiliers permettant aux pouvoirs publics, dans
le respect des droits des détenteurs de ces droits, de mobiliser les ressources
foncières pour les besoins d’opérations d’aménagement du territoire
reconnus d’utilité publique.
La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique (article 301)
comporte les étapes suivantes :
- la déclaration d’intention de réaliser un projet d’utilité publique ;
- l’enquête d’utilité publique ;
- la déclaration d’utilité publique ;
- l’enquête parcellaire ;
- la déclaration de cessibilité ;
- la négociation de cessibilité.

Loi N° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant code général des


collectivités territoriales au Burkina Faso
Adoptée par le Gouvernement en 2004 à la suite de la révision des textes
d’orientation de la décentralisation (TOD), cette loi vise la dévolution
progressive, le partage des compétences, des pouvoirs et des moyens aux
collectivités territoriales (provinces et communes urbaines/rurales) ainsi qu’aux
circonscriptions administratives (région, province, département, village).

Par ailleurs, la loi en définissant le statut et les compétences des communautés


urbaines précise en son article 89, que la commune urbaine et la commune

89
rurale reçoivent les compétences en matière d’assainissement, de lutte
contre l’insalubrité, les pollutions et nuisances ; d’enlèvement et élimination
finale des déchets ménagers et de délivrance d’autorisation préalable de
coupe de bois à l’intérieur du territoire communal.
Ainsi, les communes deviennent de droit les principaux acteurs des services
de bases dans leurs circonscriptions respectives, d’où la nécessité d’impliquer
les responsables communaux à toutes les étapes dans les mesures de
réinstallation.

Loi N°009-2018/AN du 03 mai 2018 portant expropriation pour cause d’utilité


publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et
projet d’utilité publique et d’intérêt général au Burkina Faso
Les opérations visées à l’article 2 de cette loi, incluent les infrastructures de
transport, notamment les routes, les aménagements urbains, les chemins de
fer, les gares. Selon l’article 4 de la loi, les droits et matières objet
d’indemnisation ou de compensation visés sont les droits réels immobiliers, à
savoir la propriété, le droit de superficie, l’usufruit, l’emphytéose ou bail
de longue durée, les droits d’usage, les droits d’habitation, les servitudes,
l’antichrèse ou nantissement immobilier, les privilèges, les hypothèques et les
possessions foncières rurales. Cependant, aucun décret ne précise les
modalités d’application de cette loi.

Arrêté interministériel N°2022 0002/MUAFH/MATDS/MEFP portant barème


d’indemnisation ou de compensation au titre des terres urbaines affectées
par les opérations d’expropriation pour cause d’utilité publique et d’intérêt
général.
En application des articles 4, 41, et 42 de la loi N°009-2018/AN du 03 mai 2018

90
portant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des
personnes affectées par les aménagements et projets d’utilité publique et
d’intérêt général au Burkina Faso, le présent arrêté fixe le barème
d’indemnisation ou de compensation au titre des terres urbaines affectées
par les opérations d’expropriation pour cause d’utilité publique et d’intérêt
général.

Les terres urbaines sont celles situées dans les limites administratives ou celles
du schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme des villes et localités et
destinées principalement à l’habitation, au commerce, à l’industrie, à
l’artisanat, aux services publics et d’une manière générale aux activités liées
à la vie urbaines.
L’indemnisation ou la compensation est soit financière, soit en nature ou les
deux à la fois.
L’article 6 de l’arrêté interministériel fixe le barème des indemnisations ou
compensations des terres urbaines comme suit :

Pour l’indemnisation financière (IF) :


IF = Valeur vénale de la Terre (VVT) + Frais de sécurisation foncière (FSF)

Le Décret N° 2015- 1187 /PRESTRANS/PM/MERH/MATD/MME/MS/MARHASA


/MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT du 22 Octobre 2015 portant conditions et
procédures de réalisation et de validation de l'évaluation environnementale
stratégique, de l'étude et de la notice d'impact environnemental et social. Il
définit les conditions de réalisation et le plan type d’un PAR au Burkina Faso.

Au regard des différents constats, l’adoption d’un nouveau décret qui va


redimensionner la zone de servitude des différents marigots et affluents

91
s’avère nécessaire, mais cela va entraîner une relocalisation et une
perturbation des activités des populations riveraines, engendrant ainsi des
impacts sociaux négatifs découlant de la libération des emprises. Il s’agit des
déplacements physiques et économiques. Sur le plan social, plusieurs types
de biens seront impactés dans l’emprise du projet. Il s’agit des bâtiments
d’habitation, des infrastructures annexes à l’intérieur des concessions
(cuisines, greniers, etc.), des exploitations agricoles (champs avec les
constructions y afférentes, des cultures maraichère), des arbres fruitiers ou
utilitaires etc. Les installations commerciales et les exploitations maraichères
demeurent les principaux biens qui seront impactés fortement par le projet.

6. La proposition d’aménagement de la zone inondable

En vue de proposer un aménagement type des zones, un choix de site a été


proposé et validé par le comité. Il s’agit du Canal du Mogho Naba en son
tronçon : pont Banque Mondiale – pont Tengsoba: le canal a été
nouvellement aménagé et ce tronçon est pour le moment dégagé des
occupations ; il mesure 1km176 sur un total de 3km.

Un second site a été proposé : il s’agit d’un site non aménagé ; à ce propos,
la DGUVT a mis à la disposition du cabinet une étude précédente sur l’étude
de restructuration des zones inondables et l’aménagement des abords du
drain de Tanghin que le cabinet avait pour mission d’exploiter afin de juger
de la pertinence d’aménager un projet sur ledit tronçon. Le cabinet estime
qu’étant donné qu’il s’agit d’un projet test en phase esquisse, un seul est
pertinent notamment sur un site dégagé, et ce, pour des questions
techniques, financières et liées à la durée de l’étude.

92
La fiche de collecte a été proposée par le cabinet dans ce sens. Quelques
entretiens sur d’autres sites ont été faits de façon sommaire. Mais s’agissant
de l’emprise concernée par le projet test, les photos suivantes témoignent que
la zone est dégagée ; cependant on voit que des garagistes commencent à
déposer les véhicules sur l’emprise, d’où la nécessité d'insister dans le futur
décret sur l’aménagement utile de ces emprises.

Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin-Canal


Mogho Naaba)- Source : Etude – janvier 2023

93
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin- Canal
Mogho Naaba)- Source : Etude – janvier 2023

94
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin)-
Source : Etude – janvier 2023

95
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin)-
Source : Etude – janvier 2023

6.1. Vision et orientations

La vision retenue pour le projet est la suivante : Intégrer les zones inondables
dans la dynamique urbaine de Ouagadougou par des aménagements
durables. Les orientations principales qui devront permettre à la vision de se
mettre en œuvre sont bien entendu, le développement économique, l’équité
96
sociale et la protection de l’environnement.

6.2. Zonage et cahier des charges

Les investissements souhaités qu’il convient de réaliser sont des


aménagements paysagers, des zones réservées au stationnement (parkings),
à la pratique de l’activité sportive (des pistes piétonnes, des pistes cyclables)
et ludique (des aires de jeux pour enfants), des implantations de bancs (bancs
et des tables bétonnées) et de poubelles dans le sol pour rester fixes.
Dans les cas où les situations le permettent, ces investissements peuvent être
renforcés : des toilettes VIP, des terrains Maracana, des terrains de pétanque,
l’éclairage public solaire, les plateaux pour sport de combat, des zones
d’études telles que tableau noir + banc, forages, pépinières. Pour les
pépinières, il faudra mélanger arbres d’ombrage (bombardier ou Hura
crepitans)et des manguiers (Mangifera indica) et goyaviers (Psidium guajava)
pour créer une zone de repos et confort.
Certains éléments présents sur les sites seront à conserver au cas par cas.
Pour les espaces verts, il est possible de mettre des arbres alignés de chaque
côté comme des eucalyptus (Eucalyptus globulus) et y planter dans
l’alignement un arbre d’ombrage comme le frangipanier (Plumeria sp.
Plumeria), le Mélina (Gmelina arborea).
Le cahier de charges global suivant vient préciser les exigences du projet.
L’aménagement proposé sur le site test est joint en volume séparé.

CAHIER DES CHARGES APPLICABLES AUX ZONES INONDABLES NON HABITABLES


Les zones non habitables font partie de la zone inondable constructible mais
qui présentent un grand risque pour l’habitation. C’est une zone constructible
mais qui ne doit pas être habitée. Elle se définie dans ce cadre comme étant
la bande située de part et d’autre du lit mineur du marigot ou des berges du
canal.
97
Article 1 : Les occupations et utilisations interdites
Sont interdites :
- les constructions nouvelles de bâtiment à usage d’habitation ;
- les constructions en matériaux définitifs qui ne peuvent être désinstallés en
moins de 24 heures (exception faite des soubassements);
- l’ouverture et l’exploitation de carrières ou de graviers ;
- les travaux d’affouillement et d’exhaussement ;
- les dépôts sauvages de toute nature ;
- les activités d’élevage de tout type et d’agriculture hormis les jardins
potagers et les cultures hors sol pratiquées à l’intérieur de la parcelle.

Article 2 : Les occupations et utilisations soumises à des conditions


particulières
- les travaux d’aménagement destinés à faciliter l’accessibilité et la mise en
valeur des sites ainsi que les équipements de sécurité éventuellement
nécessaires ;
- les travaux de réalisation d’infrastructures ou d’ouvrages publics nécessaires
au bon fonctionnement des services et des réseaux publics ;
- les travaux de construction d’installations nécessaires à l’exploitation du
parcours sportif et de détente (sanitaires, local d’accueil, installation et
équipements du parcours sportif)
- les travaux de construction de locaux légers aux aménagements paysagers
à condition qu’ils ne portent pas atteinte à la qualité paysagère des sites ;
- les travaux de construction de faible emprise nécessaire à l’observation du
milieu naturel.

98
Article 3 : Accès et voirie
Les terrains à aménager doivent être desservis par des voies de plus de 10m
permettant leur accès direct, sans qu’il ne soit besoin de créer une servitude
de passage sur des terrains voisins.
L’implantation de toute construction doit être faite de manière à faciliter
l’intervention des services de secours.

Article 4 : Desserte par les réseaux


Tout aménagement devra prévoir les raccordements aux réseaux généraux
existants ou aux réseaux qui vont être créés en ce qui concerne l’alimentation
en eau, l’électricité et l’éclairage public, les télécommunications et
l’évacuation des eaux pluviales.
Les eaux usées doivent être éliminées selon des dispositifs d’assainissement
individuel répondant aux normes en vigueur en milieu urbain en l’absence de
réseau de collecte des eaux usées.

Article 5 : La superficie minimale des terrains constructibles


SANS OBJET

Article 6 : L’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises


publiques
SANS OBJET

Article 7 : L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives


SANS OBJET

Article 8 : L’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur
la même parcelle

99
Les locaux, constructions et installations doivent respecter les conditions
prévues à l’article 2 applicables à la zone. Une distance d'au moins 10 mètres
est imposée entre deux bâtiments non contigus.

Article 9 : L’emprise au sol


SANS OBJET

Article 10 : L’aspect extérieur


Les clôtures seront constituées :
- soit d’une partie pleine de 0,8 cm maximum surmonté d’une partie ajourée
de moins de 2m de hauteur;
- soit d’une haie vive adossée ou non à un grillage n’excédant pas 1,80 m de
hauteur.

Article 11 : Stationnement
Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions
doit être réalisé dans les zones prévues à cet effet.

Article 12 : Espaces libres et plantations, aires de jeux et de loisirs


- Les espaces libres de toute construction doivent être plantés avec de la
végétation locale ;
- Les plantations existantes seront conservées au maximum ;
- Tout arbre abattu devra être remplacé.

Article 13 : Le coefficient d’occupation du sol


Sans objet

100
Article 14 : Les hauteurs
La hauteur maximale des constructions autorisées est d’un (1) niveau (RDC).
Toutes les constructions nouvelles doivent respecter une hauteur de
soubassement minimale de 60 cm.

7. Les innovations du nouveau décret

Les innovations du nouveau décret résident dans les limites constatées au


moment de la prise du décret précédent et du diagnostic de son application.
Il s’agit des points suivants :

- Les propositions se sont basées sur des études techniques récentes,


notamment le SDEEP actualisé en 2020
- La concertation des acteurs : en effet, le rapport a été soumis à des
acteurs importants qui sont entre autres la Direction Générale des
Ressources en Eau, la Commune de Ouagadougou, qui au-delà d’une
séance de travail avec le consultant chargé de l’élaboration du POS a
soumis l’étude à la Commission Communale d’Urbanisme et de
Construction
- Le rapport d’analyse a mis en avant les mécanismes qu’il faudra
actionner avant d’arriver à l’application du décret sur les projets à venir,
notamment en rappelant toutes les mesures environnementales et
sociales importantes. De plus, la proposition de plans d’aménagement
d’un projet pilote et son évaluation financière a permis d’appréhender
tous les contours de l’incidence de l’application du décret, notamment
dans les projets à venir.
- le rôle des acteurs publics principaux a été précisé ; il s’agit :

101
o du ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat
en tant que tutelle technique du POS et coordonnant les actions
de mise en œuvre des opérations d’aménagement,
o de la Commune de Ouagadougou chargée de suivre la mise en
œuvre dudit décret et de d’assurer la police administrative,
- le rôle des acteurs privés (citoyens) a été également mis en exergue
notamment à travers la nécessité de limiter les constructions avec des
matériaux qui contribuent à imperméabiliser le sol
- La périodicité de l’évaluation de la mise en œuvre a été précisée ;
- Le décret s’est basé sur les projets en cours et à venir, de même qu’aux
usages, sans bien entendu mettre en danger la vie humaine ;
- L’articulation avec les documents régissant la Commune que sont le
SDAGO et le POS ;
- L’insertion du cahier des charges et des coordonnées comme faisant
partie intégrante du décret.

102
8. Le document projet

Le document projet type est synthétisé dans la fiche suivante.

Intitulé du projet Aménager les abords des canaux primaires de la ville de Ouagadougou
 Suite aux inondations catastrophiques du 1er septembre 2009 dans
la ville de Ouagadougou, le gouvernement a adopté en mesures
d’urgence le décret 2009-793 du 19 novembre 2009 portant
réglementation des bandes de servitudes de canaux primaires
d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables,
inconstructibles et des zones submersibles dans la ville de
 Contexte /
Ouagadougou. Cependant, ce décret n’est pas appliqué. Les
Diagnostic
abords des canaux aménagés sont laissés libres après leurs
aménagements et comme la nature a horreur du vide, ces zones
font l’objet d’occupations anarchiques et diverses inadaptées à la
situation.
 Ainsi, il s’avère nécessaire de palier à cette situation en proposant
un aménagement type.
 Disposer d’un aménagement adapté au contexte et facilement
mise en œuvre à Ouagadougou
 Améliorer l’écoulement des eaux pluviales à Ouagadougou par le
 Objectifs renforcement des actions de constructions d’ouvrages de
drainage des eaux et d’entretien des abords des canaux
 Proposer des orientations d’aménagement des zones inondables
réplicables sur les différents sites
Les composantes principales sont :
Parcours sportif en terre
Propositions Parkings non couverts
d’aménagement Maquis/Kiosques métalliques
Construction de bancs publics en béton armé
Aménagement d’espace vert
Les principaux intervenants du projet sont :
Maitre d’Ouvrage : Ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de
l’habitat
Bailleur de fonds : promoteurs privés, PTF via la Commune de
Ouagadougou
Acteurs sociaux
Construction : Entreprise recrutée à cet effet
Mise en
Les grandes étapes :
œuvre/Méthodologie
Identification des acteurs du site concerné (acteurs sociaux)
Co conception du projet
Recherche de financement
Conception détaillée des projets y compris les EIES, NIES ou PES
Appel à concurrence
Construction et aménagement
Exploitation - Animation
Estimation des coûts de
56 789 960 F CFA sur le tronçon test
construction

103
CONCLUSION

Le présent rapport définitif a permis de présenter :


- La définition des notions liées à la zone inondable
- L’état de mise en œuvre du décret et les limites du décret
- La proposition de nouvelles limites de la zone inondable
- Les innovations du nouveau décret
- La proposition d’aménagement de la zone inondable
- Le document projet.
Il a le mérite d’avoir pu faire le diagnostic du respect du décret précédent et
de proposer des solutions en vue de la relecture dudit décret. Il est à noter
que bien que l’étude se soit basée sur des étude antérieures, notamment le
SDDEP, elle s’est basée également sur des réalités sociologiques et
administratives qu’il convient de considérer en vue de répondre de façon
idoine à la question des zones dites inondables. Il convient donc de prendre
du recul pour ne pas reprendre dans l’urgence d’autres textes dont le respect
ne sera pas aisé.
De plus, la question des zones inondables est étroitement liée à celle de
l’entretien des ouvrages d’assainissement. Les visites ont montré le cas
inquiétant du pont de Boulmiougou qu’il convient de conforter au plus tôt, au
vu de son état de dégradation prononcée.
Vu que de nombreux projets dans la ville sont mis en œuvre par plusieurs
acteurs, il est important de réaffirmer le rôle de coordination des acteurs de
la ville par le ministère en charge de l’urbanisme. Ce rôle devra, il est vrai se
manifester dans les grands projets que sont les aménagements du parc
Bangreweogo, le drains de Tanghin, la ceinture verte, etc. ; mais au-delà des
acteurs publics, le ministère devra également s’assurer que les acteurs
sociaux, de même que tous les professionnels de l’acte de bâtir jouent leur
104
partition dans le respect des prescriptions en lien avec le sujet (respect des
coefficients d’emprise au sol lors de l’instruction des dossiers de demande de
permis de construire, importance des espaces végétalisés, etc. ). Ce rôle de
coordination est primordial et s’il n’est pas respecté avec les moyens adaptés,
le nouveau décret risque de connaître des difficultés dans sa mise en œuvre,
dans un contexte de changement climatique de plus en plus aléatoire.
Comme développé dans le rapport, il convient de lancer une autre étude
plus approfondie sur la question des zones inondables de la ville de
Ouagadougou.

105
BIBLIOGRAPHIE

URBAPLAN/AGEIM/G2 CONCEPTION : PROJET D’AMENAGEMENT DURABLE DE


LA CENTRALITE DE TANGHIN ; Financement Délégation de l’Union
Européenne ; MARS 2020

MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT : SDAGO (Schéma Directeur


d’Aménagement du Grand Ouaga) / Horizon 2025 ; Rapport final actualisé
Octobre 2019

G2 CONCEPTION : Actualisation du Plan d’Occupation des Sols (POS) de la


ville de Ouagadougou ; Rapport de présentation (Synthèse) Novembre 2023

AGEIM-IC/SCET TUNISIE : Actualisation du Schéma Directeur de Drainage des


Eaux Pluviales de la ville de Ouagadougou ; 2020

MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME : Mise en œuvre du décret 2009-


793 sur les zones inondables et submersibles dans la ville de Ouagadougou ;
2011

MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME : Décret 2009-


793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV portant règlementation
des servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales, des
zones inondables inconstructibles, et des zones submersibles dans la ville de
Ouagadougou

106
ANNEXES
Cartes
Plans et vues des aménagements proposés sur la zone test
Devis quantitatif et estimatif de l’aménagement proposé
Liste des personnes enquêtées et questionnaire
Photos illustratives des visites de sites

107
CARTES
0. CARTE 0 : LOCALISATION DE LA VILLE DE
OUAGADOUGOU

1. LITS, BARRAGES ET CANAUX

2. ZONES INONDABLES INCONSTRUCTIBLES

3. LITS ET ZONES INONDABLES CONSTRUCTIBLES (SYNTHESE)

4. ZONES INONDABLES CONSTRUCTIBLES

5. LITS ET ZONES INONDABLES CONSTRUCTIBLES(SYNTHESE)

6. ZONES DES SERVITUDES DE LA VILLE

7. LIST ET ZONES DES SERVITUDES (SYNTHESE)

8. ESPACES VERTS DE LA VILLE


DOCUMENTS GRAPHIQUES
DE L’AMENAGEMENT
PROPOSE
D
SU
HIN
UG
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1,5

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STATUT: A REALISER
26,10

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Tableau 2x2m
Tableau 2x2m

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STATUT: A REALISER
26,10 m²

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1,5

Gazon
26,10 m²

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Tableau 2x2m

4
Tableau 2x2m

Entrée
Sortie
1,3

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Gazon
26,10 m²

1,5

>>>
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1,5

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1,3

T 150X
Entrée
Sortie

DALO
21ml
43,21

SIN E
NO

>>>
>>> RD

LEGENDES
>>>

>>>

1 PARKING
2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m
3 BANCS PUBLICS (9)
4 ESPACE VERT EQUIPE DE
BANCS PUBLICS
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
6 FORAGE EQUIPE
7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m

9 ZONE GAZONNEE
ARBRES EXISTANTS
MANGUIERS

PROFILS

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 00 Validé :
0

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Cloture en pneus
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Gazon

4
26,10 m²

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1,5
Tableau 2x2m
Tableau 2x2m

Entrée
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Gazon
26,10 m²

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>>>
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Cloture en pneus

>>>
1,5

Gazon
26,10 m²

1,5
Tableau 2x2m

4
Tableau 2x2m

Entrée
1,3

Sortie

>>>
LEGENDES
Gazon
26,10 m²

1,5

X120
1,5

1,3

T 150 >>>
Entrée
Sortie

DALO
21ml >>>
1 PARKING
43,21

2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m


3 BANCS PUBLICS (9)
>>> VERT EQUIPE DE
4 ESPACEPUBLIC
>>> > BANCS S
>>
>>> 5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
6 FORAGE EQUIPE
7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
>>>

8
9 ZONE GAZONNEE
ARBRES EXISTANTS
MANGUIERS
>>>

PROFILS

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
Echelle : 1/1000
>>>

ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU


DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 01 Validé :
0 0
0X1
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LEGENDES

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1 PARKING
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2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m >
3 BANCS PUBLICS (9) >>

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BANCS PUBLIC
>>> 24
>>>
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
>>>

>>> 6 FORAGE EQUIPE

>>>
>>>
7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
>>>

>>>
>>> 8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
>>>
>>>

9 ZONE GAZONNEE

>>>
ARBRES EXISTANTS
>>>

MANGUIERS
CI
>>>

PROFILS

>>>
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 02 Validé :
>>>
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3 50.26m
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LEGENDES
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>
>>>
1 PARKING
H 2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m >>
>
3 BANCS PUBLICS (9)
X100
T 150 VERT EQUIPE DE
4 ESPACEPUBLIC
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5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE T
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1

VITUD 6 FORAGE EQUIPE


7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
>
>> 8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
9 ZONE GAZONNEE
ARBRES EXISTANTS
>
>>
MANGUIERS
>
>>
PROFILS

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 03 Validé :
>>>

>>>
10
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> 4 ESPACE VERT EQUIPE
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BANCS PUBLIC
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
DA 6 FORAGE EQUIPE
LO
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15 100X >> 7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
ml 80 >
8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
>>
> 9 ZONE GAZONNEE
DA
LO ARBRES EXISTANTS
T
15 100X
ml 8 MANGUIERS
0

>> PROFILS
>

>>
BURKINA FASO >
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 04 Validé :
Profil en travers type du canal Mogho Naba

Limite emprise
Trottoir reprofilé Couche de roulement en graveleux Trottoir reprofilé
(en déblai) latéritique compactée à 95% de l'OPM (en déblai)
et 30 de CBR. ép 20cm
TN
TN
3% 3%
4%

Caniveau 60x60 Caniveau 60x60


en parpaings de en parpaings de

h
15x20x40 creux 15x20x40 creux

2% 2%

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/100
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET PROFIL EN TRAVERS
TYPE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 05 Validé :
0,
0,2

3
16

Plan de niveau
Echelle: 1/50

sable de 05 cm

TN TN

0,2 3 0,2 Brique pleine


de 20 cm
Coupe
Echelle: 1/20
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : variable
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET TERRAIN DE 01 septembre 2023 version provisoire
Vérifié :
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
01 BP 1220 Ouagadougou 01
(226) 25342808 DE OUAGADOUGOU PETANQUE Planche : 06
valeriesanou@cristal-archiurba.com Validé :
Cloture en pneus

0,4

1,5
Latérite compactée
66,70 m²

Gazon
26,10 m²

1,5

Tableau 2x2m
Tableau 2x2m

Entrée
Sortie
1,3
8

Gazon
26,10 m²

1,5
1,5

1,3
0,4

Entrée
Sortie
0,4 15 0,4

15,8

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET ESPACE VERT Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
01 BP 1220 Ouagadougou 01
(226) 25342808 DE OUAGADOUGOU TYPE Planche : 07
valeriesanou@cristal-archiurba.com Validé :
EQUIPEMENT DE FORCE
Panneaux d'utilistion
des equipements

2
Tube rond en acier
renforcé Ø 10

2
Vue en plan

TN
2,35
2,05
1,75

Ancrage
en béton

coupe

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET ZONE DE SPORT
Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE AVEC EQUIPEMENT
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 08 Validé :
EQUIPEMENT D'AGILITE
Panneaux d'utilistion
des equipements
2

TN 0,4

Ancrage
en béton

Vue en plan
0,4

coupe
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU ZONE DE SPORT Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET 01 septembre 2023 version provisoire
AVEC EQUIPEMENT Vérifié :
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 09 Validé :
EQUIPEMENT DE MOBILITE
Panneaux d'utilistion
des equipements

Tube rond en acier


renforcé Ø 10

TN
Vue en plan

Ancrage
1.35
1.15

en béton
0.95

coupe

BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU ZONE DE SPORT Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE AVEC EQUIPEMENT Vérifié :
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 07 Validé :
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023

VUES 1 ET 2
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023

VUES 3 ET 4
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023

VUES 5 ET 6
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023

VUES 7 ET 8
DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF
DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF PREVISIONNEL DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DES
OUVRAGES DU PROJET PILOTE DU CANAL DU MOOGHO NAABA

N° Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix unitaire Prix total


I TRAVAUX GENERAUX
I.1 Etude d'APD ff 1 8 000 000 8 000 000
I.2 Nettoyage des ordures ff 1 500 000 500 000
I.3 Délimitation du parking avec des pneus usés u 15 3 000 45 000
I.4 Délimitation du maquis/ kiosque à l'aide de pneus u 15 3 000 45 000
I.5 Implantation du kiosque métallique u 1 1 000 000 1 000 000
I.6 Table bancs en béton armé u 18 200 000 3 600 000
I.7 Zone gazonnée m2 840 3 500 2 940 000
I.8 Fleurs et arbres le long du canal ff 1 2 000 000 2 000 000
I.9 Forage solaire équipé y compris toutes sujétions u 1 10 000 000 10 000 000
Fourniture et pose de conduits d'alimentation en
PVC et équipement y compris toutes sujétions
I.10 ff 1 4 500 000 4 500 000
(pièces spéciales de raccordement, équipements de
robinetterie, lit de sable, grillage avertisseur…)

I.11 Fonçage y compris regards ff 1 1 500 000 1 500 000


Réalisation de borne fontaine à 3 robinets y
I.12 U 2 750 000 1 500 000
compris toutes sujétions
I.13 Zone de sport avec équipements ff 1 1 500 000 1 500 000
I.14 Poubelles métalliques grillagées u 26 50 000 1 300 000
TOTAL TRAVAUX GENERAUX 38 430 000

ESPACE VERT - TYPE JARDIN


II
RECREATIF
II.1 Fouilles en rigoles m3 26 5 000 128 000
II.2 Cloture en pneus U 95 3 000 285 000
II.3 Remblai de terre latéritique de 20 cm m3 26 7 000 179 200
II.4 Remblai organique de 20 cm m3 16 7 000 109 620
II.5 Fleurs ff 1 200 000 200 000
II.6 Arbres ff 1 100 000 100 000
II.7 Bancs u 14 200 000 2 800 000
II.8 Fumier ff 1 200 000 200 000
II.9 Produit anti termites ff 1 100 000 100 000
II.10 Zone gazonnée m² 52 3 500 182 700
II.11 Poubelles métalliques grillagées u 6 50 000 300 000
4 584 520
II.12 TABLEAU DE 3ML

II.12.1 Excavation des fouilles en rigoles (pour la terrasse) m3 1 5 000 7 200

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N° Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix unitaire Prix total
Béton de propreté dosé à 150 kg/m3 (pour la
II.12.2 m3 0,18 80 000 14 400
terrasse)
II.12.3 Béton cyclopéen dosé à 300 kg/m3 m3 1 110 000 118 800
II.12.4 Raidisseurs aux extrémités m3 0,18 150 000 26 400
Maçonnerie en agglomérés pleins de 20 x 20 x 40
II.12.5 m2 2 17 500 31 500
cm pour le soubassement de la terrasse
Maçonnerie en agglomérés creux de 15 x 20 x 40
II.12.6 m2 13 7 000 92 400
cm pour élevation
Enduit étanche pour tableau noir d'épaisseur 0,6 cm
II.12.7 m² 13 6 000 79 200
(toute la longueur du mur)
TOTAL TABLEAU DE 3ML 369 900
TOTAL 2TABLEAUX 739 800
TOTA 1 ESPACE VERT (EV) 5 324 320
TOTAL 3 EV 15 972 960

III TERRAIN DE PETANQUE


III.1 Fouilles en rigoles m3 38 5 000 190 000
III.2 Maçonnerie en parpaings de 20 cm m² 8 17 500 140 000
III.3 Lit de sable de 5 cm m3 48 5 000 240 000
TOTAL 1 TERRAIN DE PETANQUE 570 000
TOTAL 2 TERRAINS DE PETANQUE 1 140 000

IV AIRE DE LAVAGE DE VEHICULES 10x7 m


IV.1 Fouilles en rigoles m3 38 4 000 152 000
IV.2 Clotures en pneus u 15 3 000 45 000
IV.3 Béton légerement armé m3 8 125 000 1 050 000
TOTAL AIRE DE LAVAGE 1 247 000

TOTAL GENERAL 56 789 960

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LISTE DES PERSONNES
ENQUETEES
LISTE DES PERSONNES ENQUETEES

Item NOM ET PRENOMS CONTACTS


1 NIKIEMA G. Michel 64 41 05 83
2 TIENDREBEOGO Jacob 71 49 46 44
3 ESPACE NANA 69 34 32 32 /70 38 32 32
4 OUEDRAOGO Tasséré 75 44 44 82
QUESTIONNAIRE
PHOTOS ILLUSTRATIVES
Non-respect du décret 2009-793

1
Conséquences du manque d’aménagement et d’entretien des zones ciblées

2
Activités / Aménagements possibles

3
Activités / Aménagements possibles

4
BURKINA FASO
-------
MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT
-------
SECRETARIAT GENERAL
-------
DIRECTION GENERALE DE L’URBANISME, DE LA VIABILISATION
ET DE LA TOPOGRAPHIE

ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU DECRET SUR


LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA
VILLE DE OUAGADOUGOU

DECRET
Rapport définitif du 13 décembre 2023

Siège social : 808, Avenue Ouédraogo


Joseph, Gounghin, secteur 6
01 BP 1220 Ouagadougou 01
Tél. (226) 25 34 28 08
Email : valeriesanou@cristal-archiurba.com
BURKINA FASO DECRET
Unité – Progrès - Justice N°_____/PM/MUAFH/MATDS/MEFP/MARAH/MID/MEEA/
portant réglementation des servitudes des canaux primaires
d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables
inconstructibles dans la ville de Ouagadougou

LE PRESIDENT DU FASO, CHEF DE L’ETAT, PRESIDENT DE LA TRANSITION,


PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES
--------------------------

VU la Constitution ;
VU la Charte de la Transition du 14 octobre 2022 ;
VU le décret …… portant nomination du Premier Ministre ;
VU la loi N° 034-2012/AN portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso ;
VU la loi n° 006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l’environnement au Burkina
Faso
VU la loi N° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités
territoriales au Burkina Faso ;
VU la loi N° 002-2001/AN du 18 février 2001 portant loi d’orientation relative à la gestion
de l’eau ;
VU la loi N°009-2018/AN du 03 mai 2018 portant expropriation pour cause d’utilité
publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et projet
d’utilité publique et d’intérêt général au Burkina Faso
VU la loi n°017-2006/AN du 18 mai 2006 portant code de l’urbanisme et de la construction
au Burkina Faso ;
VU le décret n°2008-431/PRES/PM/MHU du 15 juillet 2008 portant adoption de la
Politique Nationale de l’Habitat et du Développement Urbain (PNHDU)
VU le décret n°2006-588/PRES/PM/MAHRH/MECV/MATD/MFB/MS portant
détermination des périmètres de protection des plans et cours d’eau ;
VU le décret n°2005-193/PRES/PM/MAHRH/MFB du 4 avril 2004 portant procédure de
détermination des limites des dépendances du domaine public de l’eau ;
VU le décret 2009-793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV portant
règlementation des servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales, des
zones inondables inconstructibles, et des zones submersibles dans la ville de
Ouagadougou ;
VU le décret …………portant attributions des membres du Gouvernement ;
VU le décret n°…………… portant organisation-type des départements ministériels ;
VU le décret …………… portant organisation du Ministère de l’Urbanisme, des Affaires
Foncières et de l’Habitat ;

SUR Rapport du ministre de l’Urbanisme, des Affaires Foncières et de l’Habitat ;

LE Conseil des Ministres entendu en sa séance du ….

DECRETE :

1
CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 1 : Le présent décret définit et règlemente les servitudes des canaux


primaires d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles dans
la ville de Ouagadougou.
Il abroge le décret N°2009-793/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19
novembre 2009 portant réglementation des servitudes des canaux primaires
d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones
submersibles dans la ville de Ouagadougou.

ARTICLE 2 : Le présent décret s’applique aux canaux de la commune de


Ouagadougou, y compris les limites des extensions urbaines prévue par le Schéma
Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga.

ARTICLE 3 : Les coordonnées géographiques des servitudes et le cahier des charges


des zones non habitables font partie intégrante du présent décret.

ARTICLE 4 : Au sens du présent décret, les termes suivants sont définis comme suit :

Canal primaire : il s’agit du canal qui draine les eaux pluviales de la totalité d’un bassin
versant vers le point de rejet des eaux de son bassin versant qui généralement un cours
d’eau plus important (marigot, ruisseau). Pour la ville de Ouagadougou, les exutoires
des canaux primaires sont les différents barrages urbains et le fleuve Massili.

Berges : ce sont les limites supérieures de l’ouvrage. Elles représentent le repère pour
fixer la servitude du canal primaire

Marigot : il s’agit d’un écoulement dans une dépression marquée par laquelle les eaux
de pluies alimentent la retenue d’eau durant la saison pluvieuse. Le marigot peut se
remplir d’eau pendant un certain moment de l’année, à la fin de la saison des pluies en
fonction de la forme et la géomorphologie du lit mineur

2
Lit mineur : c’est la partie du lit comprise entre des berges franches ou bien marquées
dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du temps en dehors
des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes. C’est la partie marquée du
marigot qui peut être en eau même après la saison des pluies pour une partie de la saison
sèche

Servitude : c’est la bande réservée pour prendre en compte les phénomènes


d’inondation de l’ouvrage aménagé afin d’assurer un bon fonctionnement hydraulique
tout en réduisant les risques liés aux catastrophes d’inondation

Zone inondable : pour la présente étude, c’est l’emprise d’un canal ou d’un marigot que
les débordements du canal ou du lit mineur peuvent atteindre par suite de pluies
exceptionnelles par rapport à la pluie de projet utilisée. Dans cette zone, la lame d’eau
peut présenter des risques pour l’homme et ces activités.

Zone non habitable : c’est la partie de la zone inondable constructible mais qui présente
un grand risque pour l’habitation. C’est une zone constructible mais qui ne doit pas être
habitée. Elle est définie par la règlementation en matière de l’urbanisme dans la ville
pour des constructions à caractère temporaire suivant un cahier des charges. Elle se
définie dans ce cadre comme étant la bande située de part et d’autre du lit mineur du
marigot ou des berges du canal.

Zone inconstructible : Pour la présente étude, elle s’entend par la bande située très
proche de part et d’autre du lit mineur du marigot ou de la cuvette du canal. Toute
construction y est interdite. Elle est partie intégrante de la zone non habitable.

La zone submersible s’entend d’une zone qui est située au-delà des limites d’une zone
inondable inconstructible et qui peut être submergée en cas de crue. Dans cette zone, la
lame d’eau présente moins de risques pour l’homme et ces activités.

3
CHAPITRE II : DE LA SERVITUDE
ARTICLE 5 : Pour le canal de Zogona, Wemtenga, Nioko, Somgandé,
La servitude sera de 10 m de parts et d’autres des berges pour prendre en compte les
voies d’entretien de l’ouvrage et la possibilité d’aménager des parcours sportifs avec la
mise en place de rangées d’arbres.
Pour les autres affluents, il ne sera réservé que l’emprise pour les ouvrages d’entretien
(voies longeant le canal) et le canal proprement dit.
La servitude pour le canal central sera de 10 m pour le tronçon de la zone ZACA à
l’intersection avec l’avenue 56 et sur toute la rive droite. Cette servitude sera pour
compter de la berge du canal à la digue des barrages 2 et 3 sur la rive gauche pour
compter de l’exutoire au Pk1+ 986.
Pour le canal Kadiogo, canal de Bangré Wéogo (Parc BangrWéogo au fleuve Massili),
russeau de Tanghin, ruisseau de Boulmiougou (Barrage de Boulmiougou au barrage
n°1), ruisseau de Tampouy et ruisseau de Goundrin
La servitude sera de 25 m pour ces différents marigots.

Le barrage n°1 : la réservation d’une servitude de 100 m est suffisante et se fera à


partir du plan des eaux à la côte z=289.6 m (PEN1) pour permettre la mise en œuvre de
projets urbanistiques et d’aménagements paysagers.

Le barrage n°2 : la réservation se fera à partir du plan des eaux normal à la côte z=288.8
m (PEN2) pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques et d’aménagements
paysagers. La réservation de la servitude sera comme suit : (i) 0 m sur la rive droite à
savoir du centre médical protestant SCHPHRA du déversoir à l’intersection avec la
rue Dima Koom soit 2008 m et de 100 m jusqu’à l’échangeur du Nord est suffisante
et se fera à partir du plan des basses eaux pour permettre la mise en œuvre de projets
urbanistiques et d’aménagements paysagers. (ii) sur la rive gauche entre la digue et le
canal central du déversoir jusqu’à 200 m de distance et 100 m pour compter de la
digue.

1 Plan d’Eau Normal correspondant à la cote du déversoir du barrage.


2 Plan d’Eau Normal correspondant à la cote du déversoir du barrage.

4
Le barrage n°3 : aucune réservation de servitude ne sera définie pour ce barrage.

Le barrage de Boulmiougou : la réservation d’une servitude de 100 m est suffisante


et se fera à partir du plan des basses eaux pour permettre la mise en œuvre de projets
urbanistiques et d’aménagements paysagers.

Les servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales sont déclarées
d’utilité publique aux fins d’aménagements urbains adaptés.

CHAPITRE III : DE LA ZONE NON HABITABLE OU ZONE INONDABLE


CONSTRUCTIBLE
ARTICLE 6 : La zone non habitable est fixée à 100 mètres pour les barrages n°1, 2
et Boulmiougou à partir du Plan d’Eau Normal selon la retenue. Elle est fixée à 25 m
minimum pour les ruisseaux non aménagés et de 10 à 25 m maximum pour les canaux
aménagés.
Cette zone fera l’objet d’un cahier de charges particulier sur chaque zone de projet afin
de s’assurer du respect des normes techniques et des mesures environnementales et
sociales, notamment la question des nappes d’eau souterraines et des fosses septiques.
En tout état de cause, les terres situées dans ces limites ne pourront en aucun cas, faire
l’objet de cession définitive à des particuliers.

CHAPITRE IV : DE LA ZONE INCONSTRUCTIBLE OU ZONE NON


AEDIFICANDI
ARTICLE 7 : La zone inconstructible s’entend par la bande située dans les dix (10)
premiers mètres de part et d’autre du lit mineur du marigot ou des berges du canal. Toute
construction y est interdite.
Les zones inondables inconstructibles sont déclarées d’utilité publique aux fins
d’aménagement urbains adaptés.
Ces zones doivent être identifiées telles quelles dans le plan d’occupation des sols.

5
CHAPITRE V : DES SANCTIONS
ARTICLE 8 : Les contrevenants à l’application du présent décret s’exposent aux
sanctions prévues par la loi portant code de l’urbanisme et de la construction et celle
portant code de l’environnement.
En tout état de cause, les démolitions en cas de non-respect des dispositions du présent
décret seront à la charge des contrevenants.

CHAPITRE VI : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 9 : Les promoteurs des constructions qui sont situées à l’intérieur des limites
dégagées par le présent décret sont tenus pour compter de la date de signature de la
présente, de faire parvenir leur dossier auprès de l’autorité administrative compétente
pour la délivrance du permis de construire et de démolir. Les conditions de transmission
et de traitement de ce dossier sont fixées par un arrêté interministériel.
En tout état de cause, les intéressés disposent d’un délai d’un (01) an pour se conformer
aux dispositions du présent décret.
ARTICLE 10 : Le présent décret sera révisé tous les dix (10) ans. Cette révision se
basera sur l’évaluation de la mise en œuvre du décret et concernera les canaux dont
l’aménagement interviendra après la prise du décret.
ARTICLE 11 : Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires.
ARTICLE 12 : Les structures territorialement compétentes et chargées du contrôle de
l’application des dispositions du code de l’urbanisme et de la construction sont chargées
de veiller à l’aménagement des zones et de transmettre de façon semestrielle au Ministre
de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat qui assure la tutelle technique du
Plan d’Occupation des Sols (POS) et la coordination des actions de mise en œuvre des
opérations d’aménagement, une situation de l’application du présent décret pour
disposition à prendre.
Il s’agira pour la Commune de Ouagadougou d’assurer la police administrative, créer
des comités locaux d’exploitation, de protection et de conservation, de suivre et
d’évaluer les activités y afférentes.

6
ARTICLE 13 :
Le Ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, le Ministre de
l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Le Ministre de
l’économie, des finances et de la prospective, Le Ministre de l’agriculture, des
ressources animales et halieutiques, Le Ministre des infrastructures et du
désenclavement, le Ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement sont
chargés, chacun en ce qui le concerne de l’application du présent décret qui sera publié
au Journal Officiel du Faso.
Ouagadougou, le…………………..

Capitaine Ibrahim TRAORE


Le Premier Ministre

Appolinaire KYELEM DE TAMBELA

Le Ministre de l’urbanisme, des affaires Le Ministre de l’admininistration


foncières et de l’habitat territoriale, de la décentralisation et de la
sécurité

Mikaïlou SIDIBE Emile ZERBO

Le Ministre de l’économie, des finances Le Ministre de l’agriculture, des


et de la prospective ressources animales et halieutiques

Aboubakar NACANABO Ismaël SOMBIE

Le Ministre des infrastructures et du Le Ministre de l’environnement, de l’eau


désenclavement et de l’assainissement

Adama Luc SORGHO Roger BARO

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