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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

SOMMAIRE

SOMMAIRE .............................................................................................................................. i

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS .........................................................................ii

DÉDICACE ............................................................................................................................ iii

REMERCIEMENTS .............................................................................................................. iv

RÉSUMÉ .................................................................................................................................. v

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................ 1

CADRAGE THÉORIQUE...................................................................................................... 2

PREMIÈRE PARTIE ............................................................................................................ 11

Analyse et Diagnostic ............................................................................................................. 11

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE BURKINA FASO ET LA COMMUNE DE


LOUMBILA ........................................................................................................................... 12

CHAPITRE III : DIAGNOSTIC.......................................................................................... 39

DEUXIEME PARTIE ........................................................................................................... 49

Propositions ............................................................................................................................ 49

CHAPITRE IV : PROGRAMME URBANISTIQUE ........................................................ 50

CHAPITRE V : PROPOSITIONS D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME ............. 62

CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE................................................................................... 68

CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................... 80

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... viii

LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. x

ANNEXES ............................................................................................................................xvii

GANAME Domnè Dine Bertille « Urbanisme et Aménagement » TPFCL


2022
Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AEPS : Adduction d’Eau Potable Simplifiée


BAD-BM : Banque Africaine de Développement — Banque Mondiale
BEPC : Brevet d’Étude du Premier Cycle
BDU-BF : Banque de l’Union du Burkina Faso
CTOM : Centre de Transfert des Ordures Ménagères
CEP : Certificat d’Étude Primaire
CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales
CES : Conseil Economique et Social
DFN : Domaine Foncier National
DGU : Direction Générale de l’Urbanisme
Ha : Hectare
Hbts : Habitants
INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie
MEF-DGEP : Ministère de l’Économie, des Finances et du Développement
ONEA : Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
PIB : Produit Intérieur Brut
PCD : Plan Communal de Développement
PNDES : Plan national de développement économique et social
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RN N° 3 : Route Nationale numéro 3
RAF : Réforme Agraire et Foncière
SDAGO : Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga
SDAU : Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme
SONABEL : Société Nationale Burkinabè d’Électricité
SNADDT : Schéma National d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

DÉDICACE

Je dédie ce présent travail à mon grand frère,

GANAME Lebraa Arthur Roger !!

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

REMERCIEMENTS

Avant toute chose, nous tenons à exprimer notre gratitude à L’École Africaine des Métiers de
l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) et à son personnel qui nous a formé tout long de
ces trois années de licence ;

Nous remercions :

Monsieur Adam MAHAMAT ALI, urbaniste, et notre directeur de mémoire pour ses conseils,
le partage de ses connaissances, son accompagnement et son assistance tout au long de
l’élaboration de ce mémoire ;

Messieurs KABORE Clovis et SAWADOGO Maxime, tous deux urbanistes qui ont su nous
soutenir et nous accompagner dans l’élaboration de ce travail ;

OUEDRAOGO P. Sadate Arthur, DAO Aïda et MAHAMAT ELECK Hassane pour leur
soutien à la réalisation de ce mémoire ;

Nos ainées et cadets académiques ; nos amis qui ont participé à ce travail en répondant à nos
questions, en nous aidant pour les enquêtes, pour les charrettes ;

Nos deux parents qui sont l’ossature de la possibilité de mise en œuvre de ce mémoire : merci
infiniment papa et maman, et aussi à Tata Agnès pour son soutien sans faille.

Merci à tous pour vos multiples prières !!

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

RÉSUMÉ

S’inscrivant dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des populations au Burkina Faso
et de l’accès à un logement pour tout burkinabè, des espaces sont dédiés à l’urbanisation future
dans les localités du Burkina Faso. Ainsi, dans les projections du Schéma Directeur
d’Aménagement du Grand Ouaga des zones d’urbanisation sont proposées en vue de densifier
le tissu urbain et par la même occasion offrir un logement décent à tous dans des zones
viabilisées. Dans la commune de Loumbila, les zones d’urbanisations futures doivent faire
l’objet d’opérations d’urbanisme afin de répondre aux défis du SDAGO dans son ensemble.
Du fait de sa proximité avec Ouagadougou, l’aménagement de ses zones d’urbanisation futures
est pressant. C’est dans cette optique et du constat fait du besoin de terrains lotis viabilisés, du
manque d’équipements de superstructures et d’infrastructures qu’un plan de lotissement est
proposé.

Face à un climat de type soudano-sahélien et avec le changement climatique actuel, la


protection et de la gestion des ressources naturelles au Burkina Faso est au cœur de l’actualité
et se hisse une place au niveau de la planification urbaine. Ainsi, ce plan de lotissement proposé
est basé sur une analyse réalisée avec des méthodes spécifiques, d’un bilan diagnostic clair
suivant les atouts et les contraintes du site choisi. Il faut noter que la prise en compte de la
préservation de l’environnement et des ressources naturelles du site est le socle du projet
proposé à Nabdago dans la commune de Loumbila suivant un programme urbanistique détaillé.

Le projet intitulé : « Projet de lotissement dans la commune de Loumbila au Burkina


Faso » présenté dans la suite commence par un cadrage théorique, ensuite de la première partie
qui traite l’analyse et de la seconde partie ou est mis en lumière la proposition du projet. Pour
une bonne compréhension, ce projet se dessine et s’illustre par un document écrit et d’un
document graphique.

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Ces dernières années, le taux d’urbanisation mondiale était estimé à 61,7 %, avec une forte
croissance au niveau des pays du tiers monde. Le taux d’urbanisation du Burkina Faso quant à
lui était estimé en 2006 à 22,7 %, en 2012 à 25 % et pourrait atteindre 35 % à l’horizon 20261.
Face à cela, les espaces de vie ne font que se multiplier et les actions pour accompagner ce
développement sont à la traine dans les pays en voie de développement.

La question de logements est aujourd’hui une priorité dans l’aménagement des espaces pour
satisfaire la lourde demande. En parallèle, ces dernières décennies ont été marquées par
plusieurs théories économiques émergentes sur la préservation des ressources
environnementales. Pendant longtemps, l’homme pensait que certaines ressources naturelles
comme l’eau, les forêts, le sol sont inépuisables. Avec l’urbanisation marquée par une
croissance démographique, une pression foncière et une mutation profonde des paysages, l’on
s’est vite rendu compte que ces ressources naturelles se font de plus en plus rares ou se
dégradent. En cela, la protection de l’environnement est au cœur de l’agenda de la communauté
internationale.

Au regard de ces constats, les actions sont nombreuses quant à la maitrise de cette urbanisation
afin de planifier et gérer durablement les villes. Ouagadougou face à cet étalement a évolué
spatialement. La commune de Loumbila, satellite à celle de Ouagadougou nonobstant la
présence de document de planification urbaine, évolue de façon non organisée. En effet,
l’opération de lotissement dont fait l’objet de cette étude s’inscrit dans une optique de mise en
œuvre des orientations du SDAGO qui entend faire de cette localité une commune à économie
compétitive en raison ses potentiels naturels. La viabilisation vise à empêcher que les sites
d’occupations futurs ne soient occupés anarchiquement. En d’autres termes, cette étude
consiste en la conception d’un plan de lotissement par la production des parcelles viabilisées
sur la zone d’urbanisation future dans le village de Nabdago.

L’élaboration de ce travail passe par une étude analytique pour aboutir à un diagnostic à la suite
d’une contextualisation et d’une mise en lumière de la problématique. S’ensuivra une partie
qui concerne l’analyse du site choisi et aboutira de celle-ci à une proposition. Un plan de
lotissement est proposé afin de contribuer au développement urbain de cette commune de façon
générale. Au demeurant, le cadrage théorique permet de mieux appréhender ce travail.

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DGUVT (Direction Générale de l’urbanisme de la viabilisation et de la Topographie)

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CADRAGE THÉORIQUE

I. Contexte

Au Burkina Faso, le taux d’urbanisation est passé successivement de 6,4 % en 1975 à 12,7 %
en 1985, et de 15,5 % en 1996 à 26,3 % en 20192. Il pourrait atteindre 35 % à l’horizon 20263.
Ces taux d’urbanisation tels que présentés sont parmi les plus faibles de la sous-région.
Pourtant, la croissance urbaine ou l’urbanisation est souvent synonyme d’amélioration du cadre
physique de vie des populations (construction d’équipements de superstructures,
d’infrastructures, viabilisation des espaces de vie, services urbains de base, etc.). Cependant,
la croissance urbaine au Burkina Faso se caractérise fondamentalement par une simple
augmentation de la population vivant en ville et des espaces urbains (expansion spatiale) ; ce
qui a comme corolaire immédiat une insuffisance des infrastructures de base, un déficit
croissant en logements, un taux de chômage grandissant, un développement de l’insécurité
urbaine, un environnement de plus en plus pollué…

Capitale du Burkina Faso, la ville de Ouagadougou n’est pas en marge de cette situation. De
nos jours, et ce depuis 1995, le Grand Ouaga est l’espace qui couvre l’espace géographique
formé par la commune urbaine de Ouagadougou et sept (7) communes rurales périphériques
que sont Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Pabré, Saaba, et Tanghin-Dassouri
couvrant une superficie de 3 304 km² et enregistrant une population de 1 754 706 habitants4.
Le paradoxe dans les villes africaines sous-développées en général et pour le cas de
Ouagadougou en particulier, sont que le processus d’urbanisation est générateur d’énormes
déficits sociaux et d’une forte demande sociale (les besoins de la population) pratiquement
insatisfaite quand on s’en tient aux ressources disponibles pour le développement.

Dans le souci d’intégrer ces communes rurales à la dynamique urbaine de Ouagadougou pour
un développement territorial harmonieux, le Schéma Directeur d’Aménagement du Grand
Ouaga (SDAGO) prévoit des zones d’urbanisation futures dans son parti d’aménagement. Cela
permettra d’étoffer leurs tissus urbains et de constituer une alternative pour les populations
intéressées face à la pression foncière exercée sur Ouagadougou. Dans le même ordre d’idées,

2
Résultats préliminaires du 5e RGPH, 2019, Burkina Faso.
3
POLITIQUE NATIONALE DE L’HABITAT ET DU DÉVELOPPEMENT URBAIN, mars 2008.
4
Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga.

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les opérations de lotissement jadis suspendues sur toute l’étendue du territoire depuis 20115 ont
repris en mars 2018.

Ainsi, la commune de Loumbila a été lotie en partie suivant les recommandations du SDAGO
de 1999 jusqu’à la suspension des opérations de lotissement. Cependant, la demande en
logement demeure au-dessus de la surface aménagée. C’est pourquoi le plus récent SDAGO a
reconduit cette opération dans la structuration spatiale du Grand Ouaga.
Nous retrouvons alors au centre des nombreuses investigations, bon nombre d’éléments dont
l’accès à un logement décent pour toutes les couches sociales. À cela s’ajoute inévitablement
l’accompagnement des services minimums de base ainsi que de divers équipements ;
conditions indispensables à la viabilisation et au développement des activités locales de ladite
commune.
C’est donc fort de ce constat que nous réfléchissions à un projet s’inscrivant dans ce contexte.

II. Problématique

La commune de Loumbila rassemble trente-et-un (31) villages et couvre une superficie de


177 km². L’histoire de son urbanisation commence avec l’arrivée des populations venues de
Gambaga avec le Naaba Oubri. Leur installation ayant été motivée par la présence de l’eau
(barrage actuel de Loumbila), leurs activités se résumaient à l’agriculture, l’élevage et la pêche.
La construction en 1956 de l’école de Loumbila et ensuite le bitumage du tronçon de Loumbila
dans le cadre de la réalisation de la route nationale N° 3 entre 1985 et 1986 marquent des
éléments forts de son urbanisation6. Depuis, la croissance de cette commune se fait de plus en
plus ressentir et sa proximité avec la commune urbaine Ouagadougou fait d’elle un véritable
centre d’accueil des populations.

En effet, l’augmentation de la population de Loumbila a pour conséquence immédiate la


création de zones d’habitats spontanés, d’un manque d’équipements de base devant couvrir la
zone et aussi d’un développement croissant des activités informelles. On assiste donc à une
augmentation du besoin en logements qui se traduit par l’augmentation de la fréquence des
constructions d’habitats de façon anarchique, ce qui désorganise l’espace. En effet, la proximité
de notre site d’étude avec le barrage de Loumbila attire chaque année de nombreuses personnes
des localités voisines qui viennent pour l’agriculture périurbaine. La demande en logement de

5
Décret n° 2011-303/PRES/MHU/MATDS/MEF, du 18 mai 2011, portant sur la suspension des opérations de lotissement et de restructuration
pour une durée de douze mois.
6
Mémoire de master international en innovation et développement en milieu rural : identification des systèmes de productions agricoles
intègres existants et propositions de meilleures pratiques pour la commune de Loumbila ; Ousséni OUEDRAOGO, étudiant en master
AGRINOVIA.

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cette population additionnelle vient s’accumuler à celle de la population existante et l’on assiste
à la construction d’habitats spontanés pour satisfaire la demande.

Il faut également noter que jusque-là, Loumbila n’a bénéficié que d’un seul plan de
lotissement ; ce qui a favorisé l’émergence des promotions immobilières qui cependant, ne
respectent pas les normes de programmations urbanistiques (manque ou absence de certains
équipements, surproduction de parcelles d’habitations au détriment des équipements), car plus
orientées vers la rentabilisation financière. Dans cette commune, on dénombrait en 2016 au
total 17 établissements d’enseignement postprimaire et secondaire dont 6 publics et 11 privés7.
Cependant, le taux de scolarisation (40,5 % entre 2014-2015)8 demeure toujours faible. Le
domaine de la santé et aussi les équipements devant accompagner les activités de cette localité
se retrouvent dans la même situation que les équipements éducatifs. En plus du manque
d’équipements, notre zone d’étude connait une absence de réseau viaire et de réseaux divers.
Il n’y a aucun système d’évacuation des eaux usées ni de collectes de déchets (quel que soit le
type) ce qui engendre une pollution visuelle et qui est aussi vectrice de maladies pour la société.
L’insécurité qui y sévit est également due à l’absence de réseaux d’éclairage public.
Le site d’étude a une superficie de 102 hectares et est sujet à d’énormes problèmes. On constate
de plus en plus l’avancée des habitations spontanées vers le site choisi. En outre, le relief du
sol est relativement plat, mais cependant, on retrouve par ci et par là du site des poches d’eau
créé par la dégradation due à la présence d’eau. Il faut souligner que cela est dû à la présence
d’un cours d’eau saisonnier qui est un passage pour l’eau pluviale, mais qui n’est pas aménagé,
ce qui fait de cette trame bleue un problème pour les populations riveraines. Quelques
bâtiments à usage d’habitation se retrouvent sur le site et ces populations sont confrontées à la
présence d’animaux en divagation, à la propagation des insectes nuisibles et à une absence
d’eau potable et d’électricité. Le site devient ainsi un nid pour l’insécurité la nuit et devient
pour les populations du site et celles riveraines un danger public.
Le système viaire présent sur le site et dans les alentours est un ensemble de voies de petites
emprises allant de 3 m à 5 m pour les plus grandes et sont en très mauvais états9. Nonobstant
cela, le site est propice à l’urbanisation.
À la suite des décisions prises par le SDAGO de 1999, le respect des documents de planification
n’était pas partagé de la même manière par les élus locaux et par les planificateurs. Cette
période a connu de grandes opérations de lotissement (tous azimuts) entreprises par les

7
Plan Communal de Développement de Loumbila (PCD) 2017-2021.
8
Plan Communal de Développement de Loumbila (PCD) 2017-2021.
9
Google Earth, mesures prises sur les images de 2021 dans le cadre de notre étude

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

nouvelles communes avec la participation populaire.10 Parmi ces lotissements réalisés, aucun
ne respecte les défis, les orientations, les objectifs des aménagements souhaités par les
documents de planification d’où le constat de tous ces problèmes suscités. C’est pourquoi en
tant qu’acteur du développement et de la planification des villes et dans le souci de prendre en
compte les nouvelles recommandations des documents de planification (SDAGO 2019), nous
nous sommes posé la question à savoir quel aménagement résolvant la question de
logements devons-nous mettre en place pour améliorer le cadre de vie des populations ?
De cette question principale découlent les questions spécifiques suivantes :

- que faire pour satisfaire les besoins en terrains lotis viabilisés en vue de mieux gérer le
domaine foncier de Loumbila ?
- Quels équipements programmer pour répondre aux besoins des populations à
accueillir ?
- Comment protéger et valoriser le cours d’eau qui se jette dans le barrage de Loumbila
bordant notre site d’étude ?

Le présent projet intitulé : « Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de


Loumbila au Burkina Faso » tentera de résoudre les préoccupations ainsi énoncées.

III. Objectifs de l’étude

L’objectif principal de cette étude est de proposer un plan de lotissement à Nabdago dans la
commune de Loumbila afin d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations.

De façon spécifique, il s’agit de :

- proposer des parcelles adaptées à toutes les couches sociales pour satisfaire les besoins
de la population en terrains lotis ;
- programmer les équipements adaptés aux besoins de la population ;
- aménager la zone de servitude du cours d’eau.
IV. Hypothèses de travail

À la suite des objectifs ainsi formulés, il s’associe une série d’hypothèses dont la principale
est :

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SDAGO 2019, Volume I : Le portrait du Grand Ouaga

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- un projet de lotissement permet d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations dans
la commune de Loumbila. De cette dernière hypothèse, découlent des hypothèses
spécifiques de travail qui sont :
- une proposition des parcelles adaptées à toutes les couches sociales permet de satisfaire
les besoins de la population en terrains lotis ;
- une programmation des équipements adaptés permet de répondre aux besoins de la
population à accueillir et de celle riveraine ;
- un aménagement soucieux de l’environnement de la servitude et du cours d’eau pour
les mettre en valeur.
V. Résultats attendus

Les résultats attendus pour cette étude sont les suivants :

- le projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila afin d’offrir un


meilleur cadre de vie aux populations est élaboré ;
- la proposition des parcelles adaptées à toutes les couches sociales pour satisfaire les
besoins de la population en terrains lotis est faite ;
- la programmation des équipements adaptés pour répondre aux besoins de la population
à accueillir et celle riveraine est faite ;
- l’aménagement soucieux de l’environnement de la servitude et du cours d’eau pour la
mettre en valeur est proposé.
VI. Méthodologie de travail

Dans le souci d’élaborer un document scientifique, nous avons adopté une méthodologie de
travail. Elle est structurée en quatre (4) phases.

➢ La phase préparatoire

Cette phase a débuté de façon sommaire depuis la première année de licence en urbanisme à
l’EAMAU. Elle a concerné l’apprentissage à travers les cours, les ateliers et les divers projets
en vue de pouvoir contextualiser une problématique. Concernant spécifiquement notre étude,
nous avons, dans la phase préparatoire, mené un certain nombre d’activités afin de réaliser un
travail scientifique.

- Le choix du sujet et du site.

Le sujet du mémoire a été choisi suite à une observation générale concernant l’occupation
actuelle de nos terres. Malgré les orientations des documents de planification qui sont précises

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sur les opérations d’urbanisme, la mise en œuvre est tout autre chose, créant ainsi d’énormes
problèmes quant au développement harmonieux de nos villes. C’est pourquoi nous nous
sommes intéressés à la commune de Loumbila afin de proposer une opération de lotissement
respectueuse de l’environnement tout en tenant compte des ressources naturelles disponibles
pour favoriser le développement de la commune et du Burkina Faso en général.

Ce choix est fait également en cohérence avec le SDAGO de 2019 qui définit parmi ses
orientations, la maitrise et la gestion de l’espace du Grand Ouaga et un meilleur accès aux
services sociaux et à un logement décent. Cet objectif se doit d’être soutenu par tous les acteurs
locaux dont principalement ceux des secteurs de l’urbanisme, de l’administration territoriale,
sociaux.

En ce qui concerne le choix du site, il s’est fait selon un certain nombre de critères. C’est entre
autres : l’orientation du SDAGO de 2019 qui définit la zone comme zone d’urbanisation
future ; la proximité avec la route nationale n° 3 qui permettra une communication très facile
et fluide avec Ouagadougou, la capitale ; et l’installation anarchique qui se fait petit à petit vers
la zone où se situe le site et la présence du cours d’eau qui risque de disparaitre avec le temps
si rien n’est fait.

- La collecte des données

Elle a consisté en premier lieu à la recherche documentaire, à la collecte d’informations par des
entretiens ciblés. À cet effet, des fiches d’enquêtes ont été élaborées et adressées à des chefs
de ménages. En outre des prises de vues ont été faites pour une meilleure illustration de nos
propos.

- La recherche documentaire

Elle a été très importante pour l’élaboration de ce projet et a porté sur la consultation de
rapports, de documents, de documentaires, de livres, d’œuvres, d’articles, d’anciens mémoires
ayant un lien avec notre sujet d’étude. Cela nous a permis d’avoir de plus amples informations
sur le domaine à étudier et de bien construire une base de données d’informations très riches
que nous avons exploitée tout au long de la réalisation de ce projet. Les canaux nécessaires à
la recherche documentaire sont la bibliothèque Michel COQUERY de l’EAMAU, l’internet et
autres.

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- Les travaux de terrain

Nous avons subdivisé cette étape en deux parties, soit une première descente pendant laquelle
nous avons observé le site et ses différents problèmes. Nous avons réalisé quelques prises de
vue sur le site et dans les alentours du site pour mieux apprécier le contexte de la zone.

Des entretiens ont eu lieu avec des personnes-ressources. Les entretiens étaient ouverts, avec
des questions spécifiques pour avoir plus d’informations. Les personnes avec lesquels les
entretiens ont eu lieu sont entre autres le maire de la commune d’étude, le responsable du
comité de gestion des groupements villageois de Nabdago et le chef coutumier de la localité.

Afin de mener à bien notre analyse, un questionnaire a été élaboré avec un logiciel SPHINX
afin d’enquêter des chefs de ménages. Tout cela dans le but de mieux appréhender les réalités
des habitants à proximité de notre site et de les impliquer au projet en recueillant leurs avis.
L’objectif avec les enquêtes ménages étant d’avoir les caractéristiques socioéconomiques des
enquêtes, nous avons opté pour le choix des questions semi-ouvertes. Cela nous a permis
d’avoir les informations quant aux besoins réels de la population.

La taille de l’échantillon a été déterminée à partir de la population de la commune de Loumbila


qui était estimée à 40 057 habitants avec une densité de 226 habitants/km² en 202011. La
population enquêtée a été trouvée par extrapolation de la densité et de la superficie du site :
226 habitants occupent 1 km² soit 100 hectares. Le site de l’étude étant de 102 hectares alors
que la population à enquêter est de 230,52 habitants.

Avec une taille moyenne de 6 personnes/ménage, nous avons ainsi :

Nombres de ménages = Population du site/taille moyenne par ménage = 230,52 / 6 = 38,42.

Nombre de ménages enquêté = 38 ménages

Au vu de la taille pas assez grande de l’échantillon, nous avons opté pour un taux de sondage
de 100 % pour recueillir l’avis de la population. Ce qui nous a permis d’obtenir 38 ménages à
enquêter.

Des photos stratégiques (traduisant les situations et les faits) et illustratives ont été prises sur
le site et aux alentours afin de mieux mettre en valeur certains aspects. Cela dans l’intérêt de
pouvoir contextualiser et confirmer les écrits.

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Le PCD de la commune, obtenue par les projections des données du recensement RGPH 2006

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➢ La phase de traitement des données

À partir des connaissances et d’un certain nombre de logiciels comme Google Earth, Illustrator,
Autocad, Microsoft Word et Excel, Sphinx, il a s’agit dans cette phase de dépouiller les données
collectées et d’obtenir des tableaux et graphiques. Ces derniers ont permis de donner une
dimension qualitative et statistique à la suite de l’analyse. Les documents graphiques et les
cartes finales du projet de lotissement (la proposition) ont été faits au moyen des logiciels
ILLUSTRATOR et PHOTOSHOP de la suite ADOBE ; les logiciels CAO/DAO tels
qu’AUTOCAD, ARCHICAD et LUMION serviront à l’élaboration des différents plans et
volumétries pour des visualisations 3D des aménagements spécifiques.

➢ La phase d’analyse des données collectées

Elle a portée sur l’état des lieux et analyse du site d’étude qui a débouché sur un diagnostic.
L’état des lieux a débouché sur une analyse qualitative sous forme d’interprétation des tableaux
et graphiques suivant les différentes thématiques. Les photographies et cartes ont servi
d’illustrations. Le diagnostic est élaboré en termes d’atouts et contraintes par thématique ; ce
qui a fait ressortir les enjeux et défis d’aménagement du site et les propositions à développer.

➢ La phase de proposition du projet

Les propositions ont permis de résoudre les problèmes révélés par l’analyse et confirmés par
le diagnostic. À partir des prescriptions des documents de planification en vigueur dans la
localité et pour le site spécialement, des besoins formulés de la population, un projet a été mis
en place en adéquation à ces directives.

V. Clarification conceptuelle

L’urbanisation est un concept difficile à définir de façon uniforme pour les villes des pays en
développement tant les situations sont diverses d’après Françoise DUREAU & Christiane
WEBER dans « Télédétection et systèmes d’information urbains » cependant, ils la définissent
comme une hétérogénéité qui se manifeste au niveau de leur croissance (taux de croissance
annuel de la population 2 à 10 %), de leur population (les capitales des pays selon les continents
comptent entre quelques centaines de milliers d’habitants et plus d’une dizaine de millions
d’habitants dans certains pays d’Afrique subsaharienne.

Il peut également se définir (Géoconfluences) comme le processus, continu depuis la première


industrialisation, de croissance de la population urbaine et d’extension des villes. Le

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phénomène tend même à s’accélérer avec le développement des pays dits émergents et
un exode rural parfois exponentiel. Pour le cas du Burkina Faso qui est un pays en voie de
développement, cette urbanisation ou croissance urbaine se caractérise fondamentalement par
une simple augmentation de la population vivant en ville, ce qui a de nombreuses conséquences
sur le développement du pays.

Les zones d’urbanisation future sont des zones pour l’instant naturelles, mais vouées à
l’urbanisation dès lors qu’elles seront équipées (voirie, eau, électricité, assainissement,
défense, incendie). La zone peut être ouverte à l’urbanisation dans le respect des prescriptions
du projet d’aménagement et de développement durable et du règlement, c’est-à-dire soit sous
forme d’opération d’ensemble (lotissement par exemple). Le SDAGO définit cette zone
comme une zone utilisée pour étoffer le tissu « urbain » des communes rurales du Grand Ouaga
et une zone qui sera une alternative pour les populations intéressées face à la pression foncière
sur Ouagadougou.

La planification urbaine d’après le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement (Pierre


Merlin & Françoise Choay d’octobre 2010) est définie comme un ensemble d’études, de
démarches, voire de procédures juridiques ou financières, qui permettent aux collectivités
publiques de connaitre l’évolution des milieux urbains, de définir des hypothèses
d’aménagement concernant à la fois l’ampleur, la nature et la localisation des développements
urbains et des espaces à protéger, puis d’intervenir dans la mise en œuvre des options retenues.
Les documents d’urbanisme, à cet égard, font partie de la planification urbaine. Dans le cas
spécifique du Burkina Faso, en plus des documents d’urbanisme, les opérations d’urbanisme
sont considérées dans le code de l’urbanisme et de la construction comme de la planification
urbaine.

Le lotissement est défini d’après le code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso


« comme l’opération d’aménagement ayant pour objet la division d’un terrain nu a plus de deux
lots viabilisés destinés à l’habitation et/ou aux activités connexes ». Le lotissement peut faire
office d’une promotion foncière et/ou immobilière. Elle se dit foncière dans le cas où les
terrains nus sont octroyés et immobilière dans le cas où les règles de mise en œuvre sont
définies par le règlement associé au plan de lotissement.

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

PREMIÈRE PARTIE

« L'urbaniste est un important ‘’consommateur’’ de statistiques, car l'urbanisme est


à la fois science, art et philosophie. L'art urbain ne peut, en effet, matérialiser, par
un jeu de pleins et de vides, les volumes où s'abritent les groupes sociaux, que
lorsque la science de l’urbanisme a établi, par un rigoureux travail d'analyses, le
diagnostic de l'être urbain à traiter »1. C’est dans le même ordre d’idées que la
première partie de ce projet s’intitule analyse et diagnostic. Elle porte sur une
analyse générale de la commune de Loumbila et du village de Nabdago à partir de
celle du Burkina Faso, suivant des données, des critères, des méthodes, des
techniques et des outils spécifiques d’analyse urbaine. A la suite de l’analyse du
contexte générale, le site du projet de 102 hectares fait l’objet d’une analyse urbaine
plus détaillée qui aboutit à un bilan diagnostic avec des tableaux récapitulatifs.
Burkina Faso, Loumbila, Nabdago, site de l’étude, découvrons l’analyse faite.

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE BURKINA FASO ET LA COMMUNE DE


LOUMBILA

Le Burkina Faso a connu une urbanisation accélérée au même titre que tous les pays africains.
Aujourd’hui qualifié de pays en voie de développement, il ne cesse de mener des actions
concrètes pour amorcer son développement qu’il souhaite harmonieux et durable. Entré dans
un processus de décentralisation depuis 2006 dans son urbanisation, les élus locaux ont
dorénavant un poids décisionnel quant aux aménagements urbains de leurs communes. Dans
la suite de ce chapitre, une présentation plus détaillée du Burkina Faso avec ses réalités
naturelles, son urbanisation et ses documents d’urbanisme est faite. Loumbila, commune
retenue pour ce présent projet, est présentée dans le même contexte que le Burkina Faso pour
faciliter la suite de la présente étude.

I. Généralités sur le Burkina Faso

I.1. Présentation du pays

Limité au Nord et à l’Ouest par le Mali, à l’Est par le Niger et au Sud par le Bénin, le Togo, le
Ghana et la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso communément appelés « Pays des hommes
intègres », est un pays enclavé situé au cœur de l’Afrique Occidentale avec une superficie de
274 200 km². Pays sahélien au relief relativement plat, il est doté de trois zones climatiques
caractérisées par un climat chaud et sec au Nord, un climat soudano-sahélien au centre et un
climat tropical sec au Sud-ouest. Les eaux de surface couvrent une superficie de plus de
100 000 ha. Sa population est de 20 487 979 habitants selon les résultats préliminaires du
RGPH 2019.

Le Burkina Faso a une population majoritairement jeune et comprend plus de 60 ethnies


reparties selon les zones géographiques sur l’ensemble du territoire national. Son taux
d’urbanisation était de 22,7 % en 2006 (RGPH) et selon les projections de l’INSD, il atteindra
35 % à l’horizon 2035. Le taux de pauvreté était de 40,1 % en 2014 et le taux net de
scolarisation (primaire) de 64,4 %. L’accès à l’eau potable représente 65 % en milieu rural et
89,9 % en milieu urbain en 2014. Au Burkina Faso, le secteur primaire joue un rôle
prépondérant dans l’économie. Il occupe environ 86,0 % de la population active (RGPH, 2006)
et sa contribution à la formation du Produit Intérieur Brut est estimée en moyenne à 30 % sur
la période 2000-2009.

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Carte 1 : Le Burkina Faso et ses caractéristiques climatiques

I.1.1. Le foncier au Burkina Faso

De la première Réforme Foncière et Agraire du Burkina Faso (RAF) de 1984 à celle de 2012,
le statut de la terre a connu d’énormes mutations. D’une propriété exclusive de l’État en 1984,
la terre a connu une possibilité d’une appartenance individuelle en 1991. En 1996, les
évolutions du statut de la terre comprennent le rétablissement des Titres fonciers supprimés
avec indemnisation de ceux qui ont perdu leurs terres. La RAF autorise désormais la vente des
terrains nus, ce qui va encourager les spéculateurs, et renforcer la place des propriétaires
terriens dans les transactions foncières.

Aujourd’hui, la loi en vigueur sur la terre au Burkina Faso est la RAF de 2012. La terre connait
trois propriétaires légaux. Désormais, le domaine foncier national est composé du domaine
foncier de l’État, du domaine foncier des collectivités territoriales et du patrimoine foncier
des particuliers.

I.1.2. La politique de décentralisation au Burkina Faso

La décentralisation est un phénomène auquel s’intéressent beaucoup les pays africains dans
l’objectif de palier à l’excédent urbain des centralités (ville capitale le plus souvent). C’est dans
cette optique que le Burkina Faso s’est engagé dans un processus de décentralisation depuis

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1991 avec l’adoption de la constitution du 2 juin 1991 qui consacre l’organisation du territoire
en collectivités territoriales. L’année 2004 marque un tournant décisif de cette décentralisation
avec l’adoption du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) qui consacre la
communalisation intégrale. Le CGCT détermine l’orientation de cette décentralisation, les
compétences et moyens d’action, les organes et l’administration des collectivités territoriales.
Le transfert de compétences décisionnelles de l’État central à des instances régionales ou
locales devient dès lors une réalité. L’objectif de cette décentralisation est de favoriser la
participation de tous les acteurs au développement en assurant leur pleine responsabilisation
dans le processus d’élaboration et la mise en œuvre des plans locaux de développement. Cette
orientation a abouti à un recentrage du rôle de l’État et induit de nouvelles dynamiques aussi
bien dans l’organisation du territoire que dans la gestion des compétences par les différents
acteurs.

La décentralisation ainsi amorcée consacre le transfert de onze (11) blocs de compétences en


vue de permettre aux collectivités territoriales de concourir avec l’État à la gestion du territoire
national. L’exercice de ces compétences passe nécessairement par une organisation de la
transformation qualitative du territoire à travers une planification locale conséquente.

C’est dans cette idée que la commune de Loumbila recevra des équipements qui devront
amorcer son ossature vers cette décentralisation. C’est l’aéroport international de DONSIN,
des universités (au nombre de 2), une partie de la voie de contournement pour les véhicules
poids lourds.

I.2. Les documents d’urbanisme au Burkina Faso

Le domaine de l’urbanisme est très vaste et connait d’importants concepts, de domaine


d’intervention dans le monde et surtout dans les villes africaines en voie de développement. Le
Burkina Faso n’est pas en marge de cela. Pour la mise en application et la mise en place des
activités et des besoins en matière d’urbanisme, un certain nombre de textes juridiques tels que
les lois, le code d’urbanisme, les décrets d’application d’urbanisme et des documents
d’urbanisme pour la planification urbaine sont élaborés.

C’est alors que pour la mise en exécution de tous ces besoins urbanistiques, il y’a la loi n° 017-
2006/an portant code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso du 18 mai 2006
chargé de l’organisation et de la règlementation des domaines de l’urbanisme et de la
construction au Burkina Faso.

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I.2.1. Le cadre institutionnel

Les structures centrales et décentralisées chargées de l’urbanisme et de la construction sont les


le ministère en charge de l’urbanisme et de la construction sous la dénomination du ministère
du développement urbain, de l’habitat et de la ville, la région et la commune, la structure de
contrôle chargée de veiller à l’application et au respect des dispositions du présent code. À cela
s’ajoutent des structures consultatives telles que le Conseil national, la commission régionale
et communale de l’urbanisme et de la construction. Pour finir, le cadre institutionnel comprend
également une structure de financement.

I.2.2. Les aménagements urbains au Burkina Faso


Les aménagements urbains se font à l’aide des documents d’urbanisme tels que le schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme et le plan d’occupation des sols. Les zones
d’aménagement urbain prévues par ces documents font l’objet des opérations d’urbanisme que
sont le lotissement, la restructuration, la rénovation urbaine, la restauration immobilière, et le
remembrement urbain.

I.2.3. Le lotissement au Burkina Faso

La loi n° 017-2006/an portant code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso du


18 mai 2006 définit le lotissement comme une opération d’aménagement ayant pour objet la
division d’un terrain nu à plus de deux lots viabilisés destinés à l’habitation et/ou aux activités
connexes. L’opération de lotissement comporte plusieurs étapes dont la première est
l’établissement du plan de lotissement qui peut être fait par les bureaux d’études d’urbanisme
agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire et les services
techniques chargés de l’urbanisme. Le projet de plan de lotissement est soumis par le maitre
d’œuvre pour contrôle, au service technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

S’en suit la publicité, les modifications et l’approbation du plan de lotissement. Des copies du
projet de plan de lotissement corrigé et cacheté (obligatoirement) par le service technique
chargé de l’urbanisme territorialement compétent sont transmises par le maitre d’ouvrage au
président de la Commission communale de l’urbanisme et de construction. Le projet de plan
de lotissement, approuvé par arrêté du maire, est mis à la disposition du public dans les locaux
de la collectivité territoriale initiatrice de l’opération de lotissement.

Ensuite vient l’exécution du plan de lotissement. L’implantation du plan de lotissement se fait


par les bureaux de géomètres experts agréés, les services techniques municipaux ayant

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l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme territorialement


compétent et ces travaux sont exécutés sur la base du projet de plan de lotissement approuvé.
À l’issue des travaux d’implantation du plan de lotissement, un procès-verbal est dressé par les
services techniques chargés de l’urbanisme si les travaux réalisés sont en conformité avec le
plan de lotissement. Le plan implanté est adopté par arrêté conjoint du ministre du
développement urbain, de l’habitat et de la ville, et de celui en charge de l’administration du
territoire. Ledit arrêté le déclare d’utilité publique et prescrit qu’il vaille le plan d’alignement.

Pour terminer, il y’a l’exécution des travaux de voirie et de réseaux divers. Les travaux de
viabilisation de la zone à lotir sont réalisés suivant les normes en vigueur en matière de voirie
et de réseaux divers. La réception définitive desdits travaux est effectuée par les services
concessionnaires compétents.
Figure 1 : Procédure d'élaboration du lotissement au Burkina
Faso

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II. Présentation de la commune de Loumbila

II.1. Généralités
La commune de Loumbila est située
Carte 2 : La commune de Loumbila et ses villages
dans la province de l’Oubritenga
dans la région du Plateau Central.
Elle est située à vingt-cinq (25)
kilomètres de la commune urbaine
de Ouagadougou, sur la route
nationale N° 3 (Ouagadougou-Dori).
Relevant administrativement du
Grand Ouaga, elle couvre une
superficie de 177 km² et compte
trente-et-un (31) villages. En
référence à la Loi N° 030-99/AN
portant fixation des limites
administratives des communes au
Burkina Faso, elle est limitée à l’Est
par la commune de Ziniaré ; à Source : BNDT/IGB, mai 2013

l’Ouest par la commune de Pabré et l’arrondissement de Nongremassom (Ouagadougou,


province du Kadiogo) et au Nord par la commune de Dapélogo (province de l’Oubritenga).
Selon les données du RGPH 2006, la population résidente de la commune était évaluée à
27 932 âmes, dont 50,93 % de femmes. Elle a été estimée en 2016 à 35 995 habitants et
atteindrait 40 873 personnes en 202012. Le nombre moyen d’enfants par femme était de
6,5 enfants selon les résultats du RGPH 2006. La densité serait entre 203 et 226 habitants/km²
respectivement en 2016 et en 2020 (estimation faite sur la base du fichier village RGPH 2006).
Cette densité interpelle les autorités communales à une bonne gestion de l’espace et des terres.
La population de la commune est en majorité jeune.

II.2. Vocation de la commune de Loumbila


Loumbila, de par ses caractéristiques naturelles favorables à l’agriculture, l’élevage et la pêche
dus à la présence du barrage, de petits points d’eau, de terre arable et d’un savoir-faire agricole
sont un véritable centre de développement des activités agropastorales. La majorité de la

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SDAGO 2019, Volume II, perspectives démographiques, Tableau n° 2 : Perspective d’évolution de la
population du Grand Ouaga et de ses différentes entités entre 2006 et 2025.

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population y vivant pratique les activités liées au secteur primaire. Dans ce sens, cette
commune a une vocation agrosylvopastorale.

Loumbila est reconnu comme une localité à fort potentiel agricole et les documents devant
orienter ses axes de développement ne cessent de prendre en compte ses atouts. Ainsi, le
SDAGO entend faire de la commune de Loumbila un pôle agropastoral intensif. Et dans cette
même lancée la commune de Loumbila dans son plan de développement en vigueur prévoit
faire de « Loumbila est une commune unie à économie compétitive, où la sécurité et le bienêtre
social sont assurés et les atouts agrosylvopastoraux valorisés à l’horizon 2026 ».

II.3. Traits physiques de la commune de Loumbila

II.3.1. Le relief
Le relief de la commune de Loumbila est caractérisé par une pénéplaine avec quelques
élévations par endroit. On y trouve des formations du socle magmatiques et granites couvrant
une superficie de 17 699,11 hectares.

II.3.2. Le climat
Le climat est tropical de type soudano-sahélien (entre les isohyètes 600 mm et 900 mm) marqué
par une saison sèche qui dure environ huit (8) mois (d’octobre à mai) et une saison pluvieuse
qui s’étale sur environ quatre (04) mois (juin à septembre) ; elle est annoncée par la mousson,
vent chaud et humide soufflant du sud-ouest au nord-est. La pluviométrie est irrégulière aussi
bien dans le temps que dans l’espace. Elle est quantitativement insuffisante pour la plupart des
espèces cultivées. La moyenne annuelle est comprise entre 600 et 850 mm. Entre ces deux (2)
saisons, il existe deux autres saisons de transition à savoir, une saison froide de novembre à
février et une autre chaude de mars à avril.

II.3.3. Les sols


On rencontre trois types de sols dans la commune de Loumbila à savoir :

- les sols peu évolués sur matériaux gravionnaires (sol d’érosion d’apport) couvrant
environ 141,82 km², soit 80,13 % du territoire communal. Ils ont une valeur agricole
adaptée pour la culture du mil et de l’arachide et constituent des zones potentielles de
parcours de bétail ;
- les lithosols (sols squelettiques), ils sont constitués principalement de cuirasses
ferrugineuses sur relief résiduel (lithosols sur cuirasse) ou d’affleurement de roches
diverses non ou peu altérées (lithosols sur roches). Caractérisés par l’absence de toute

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évolution pédogénétique, ils couvrent 4,7 km², soient 2,65 % de la superficie


communale et présentent un intérêt agronomique faible ou nul ;
- les sols hydromorphes constitués sur matériaux sableux et évoluant sous l’influence
d’un excès d’eau temporaire ou permanent. Ils ont une bonne capacité hydrique et une
fertilité chimique moyenne. Ces sols occupent 30,46 km², soit 17,21 % du territoire
communal et sont propices à la riziculture et au maraichage.

II.3.4. L’hydrographie
Le régime hydrographique de Carte 3 : Le réseau hydrographique de la commune de Loumbila

Loumbila est composé de quelques


barrages et autres retenues d’eau à
régime pluvial tropical et fortement
tributaire de la répartition
spatiotemporelle des précipitations.
La plus importante ressource en eau
qui compose ce réseau demeure le
grand barrage de Loumbila à vocation
hydro-agricole à minima et qui
contribue dans une grande proportion
à l’alimentation de la ville de
Ouagadougou en eau potable avec une
capacité de 42 200 000 m3. Le
potentiel en eau souterraine de la
commune de Loumbila n’est pas bien
connu. Néanmoins, cette eau est Source : BNDT/IGB, mai 2013

mobilisée à travers les forages et les puits à grand diamètre.

II.3.5. La flore et la faune


Le couvert végétal se caractérise essentiellement par trois (3) types de végétations : une savane
herbeuse, une savane arbustive et une forêt-galerie. Les ressources fauniques naturelles
révèlent une grande pauvreté des espèces, en diversité, mais surtout en effectif, en raison de la
grande pression anthropique, du braconnage et de la forte dégradation de l’habitat des animaux
(notamment le défrichage, les feux de brousse, l’urbanisation, etc.).

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II.4. Dynamique urbaine

II.4.1. Dynamique démographique


Selon les données du RGPH 2006, la population résidente de la commune était évaluée à
27 932 habitants, dont 50,93 % de femmes. Elle a été estimée en 2016 à 35 995 personnes et
atteindrait 40 057 personnes en 2020. Le taux d’accroissement était de 1,59 %.

Avec l’expansion démographique, et en raison de la proximité de Ouagadougou, la ville de


Loumbila s’est fortement développée depuis le milieu des années 2000. De nombreux
nouveaux quartiers résidentiels ont été créés de part et d’autre de la route nationale n° 3 en
raison de l’afflux des populations. D’après les projections du SDAGO de 2019, la population
de Loumbila a été estimée à 34 995 habitants avec un taux d’accroissement de 2,09 % en 2015.
Cette population est estimée à 43 047 habitants en 2025, soit une population additionnelle de
8 052 habitants en 10 ans.

En sus de cela, les migrations constatées vers la commune de Loumbila ces dernières années
révèlent un véritable besoin en logement pour accueillir les populations.

II.4.2. Dynamique spatiale et front d’urbanisation


L’urbanisation de la commune de Loumbila se fait ressentir spatialement le long de la route
nationale N° 3 et aux abords du barrage de Loumbila et des petits points d’eau de la localité.
D’après le SDAGO de 2019, la surface lotie de la commune de Loumbila est restée la même
entre 1999 et 2019.

La localité a connu des aménagements, des installations anarchiques, ce qui a accéléré son
urbanisation. En plus de cela, il faut noter la construction de la voie de contournement qui est
en partie dans cette commune et la construction d’une université technique. Tout cela a impulsé
une dynamique et par la même occasion une augmentation de sa surface urbanisée.

Entre 1999 et 2022, selon des mesures prises par un Google Earth à partir des images
satellitaires de l’année 2022, la surface urbanisée est passée de 128 hectares environ à
559 hectares. Cette surface a été multipliée par 4 en 23 ans.

II.4.3. Demande foncière


La croissance démographique traduit inéluctablement une demande foncière de plus en plus
forte. Cette demande foncière est orientée suivant deux axes dont une demande foncière
caractérisée par le besoin actuel en terrains lotis, viabilisés avec des équipements nécessaires
pour la population résidente désireuse de logements. Cette population cible comprend les

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personnes logées dans des conditions peu recommandées et les locataires qui sont en quête
perpétuelle d’un « chez soi » et les personnes à la recherche d’un logement à la périphérie de
la ville suite à la pression foncière sur Ouagadougou. Compte tenu de l’absence de données
fiables, il nous est impossible d’exprimer cette demande en chiffres.

À cela s’ajoute, la demande foncière future liée aux besoins futurs en espace loti, viabilisé et
comprenant les équipements adéquats pour la population résidente et celle additionnelle. Selon
les projections basées sur la deuxième hypothèse13 qui conçoit qu’avec les impératifs nationaux
d’aménagement de la capitale, les investissements en cours et projetés de différents
départements ministériels, les grands pôles économiques et industriels, les grandes zones
agricoles et la technopôle proposés par le SDAGO, grâce auxquels le Grand Ouaga va attirer
davantage de population en quête de travail et de conditions de vie meilleure ; la population
additionnelle de Loumbila entre 2015 et 2025 sera de 8 052 habitants.

En considérant en moyenne un ménage par parcelle et 5 personnes par ménage pour les
communes rurales du Grand Ouaga, Loumbila devra avoir d’ici 2025 environs 1611 parcelles
viabilisées pour satisfaire la demande.

Conclusion : La pratique de l’urbanisme est régie par des lois au Burkina Faso. Bien que les
caractéristiques naturelles du pays ne soient pas favorables, les documents de planification
urbaine suivant les spécificités de chaque zone du pays proposent des aménagements devant
impulser le développement de ces localités et du Burkina Faso en général. C’est dans ce sens
que la commune de Loumbila, de par ces capacités naturelles se veut être une commune à
vocation agropastorale qui accueillent un certain nombre de personnes chaque année devant
trouvé nécessairement un toit où vivre, un « chez-soi ».

13 Deuxième hypothèse du SDAGO pour les perspectives d’aménagement des communes du Grand Ouaga

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CHAPITRE II : ANALYSE DE LA ZONE D’ÉTUDE

Commune rurale du Grand Ouaga, périphérique à la commune urbaine de Ouagadougou,


Loumbila est connu de par ses caractéristiques favorables à la pratique des activités liées au
secteur primaire, pourvoyeur d’emplois pour un pays tel que le Burkina Faso. Cet avantage,
ajouté à sa proximité avec Ouagadougou, fait d’elle un véritable centre d’accueil pour les
populations. Cette démographie galopante induit une demande foncière grandissante et ainsi
donc de plus en plus de population à loger. Un projet urbain réussi, intégré dans son milieu et
accepté des citoyens est caractérisé par l’élaboration d’une connaissance d’investigation en
mêlant l’approche historique, la géographie, le travail cartographique, l’analyse architecturale,
l’observation constructive et celle des modes de vie de la population. En affirmant l’importance
de l’analyse dans un projet urbain comme celui-ci, ce chapitre est le dénouement d’une analyse
contextualisée au site d’étude, de ses caractéristiques, de sa population et de ses environs.

I. Présentation du site d’étude

I.1. Situation géographique


Situé dans la commune de Loumbila, à proximité du barrage, côté Est, il est précisément dans
le village de Nabdogo, village natal des habitants de Loumbila. Il est à proximité et au sud-est
de la route nationale N° 3 reliant Ouagadougou à Dori. Selon les prévisions faites du
SDAGO 2019, le site est situé dans une zone d’urbanisation future.

Carte 4 : Situation du site d'étude

D’après GANAME Bertille, mars 2022

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I.2.Cadre physique du site


D’une superficie de 102 hectares, le site a une forme irrégulière qui s’apparente à la forme crée
par les limites du continent africain. Le site est transversé par un cours d’eau non permanent
vers le côté sud-est.

I.2.1. Relief
L’observation du site montre un relief relativement plat et peu accidenté. La morphologie du
sol avec des pentes en faveur de l’écoulement des eaux vers le cours d’eau temporaire qui se
déverse ensuite dans un point d’eau non loin du site. L’analyse montre également des pentes
de 0 à 4 %. (Cf document graphique, analyses : planche N°4)

I.2.2. Hydrographie
L’hydrographie du site est caractérisée par la présence du cours d’eau d’une longueur sur site
d’environ 1 555 mètres et d’une emprise d’environ 5 à 10 mètres selon les périodes de l’année
selon des mesures prises sur Google Earth 2022. D’une saison à une autre, la quantité d’eau
diminue nettement, allant même à l’assèchement total en saison sèche.

Le potentiel en eaux souterraines du site n’est pas bien connu du fait d’une observation visuelle
difficile. Cependant, selon des réponses de quelques riverains qui pratiquent l’agriculture
périurbaine, il y existe de l’eau souterraine.

Photo 2 : Vue sur les abords du cours d’eau Photo 1 : Vue sur le cours d’eau

D’après GANAME Bertille, mars 2022

I.2.3. Végétation et faune


En ce qui concerne la végétation, elle se caractérise essentiellement par trois (3) types de
végétation : une savane herbeuse, une savane arbustive et une forêt-galerie. Sa destruction et
sa dégradation se laissent apercevoir par les vestiges des feux de brousse, les écorces d’arbres
coupés et les séquelles du défrichage. On rencontre entre autres des arbres fruitiers tels que le

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karité, le raisinier et d’autres types d’arbres comme le cail-cédra, l’eucalyptus, le neemier. Les
abords du cours d’eau sont les zones les plus végétalisées.

La faune est caractérisée par les animaux de l’élevage en divagation dont les principaux
propriétaires sont les populations riveraines du site. Il faut dire qu’elle est constituée
essentiellement de bétails (moutons, chèvres, bœufs) et de volailles.

Photo 3 : Vue panoramique sur la végétation du site

D’après GANAME Bertille, mars 2022

I.2.4. Géomorphologie
La présence d’espaces agricoles valorisés par le maraichage et les cultures de contre saisons
confirme la présence de sols propices à ces activités.

I.2.5. Climat
Ayant les mêmes caractéristiques que celle de la commune de Loumbila, le climat est tropical
de type soudano-sahélien.

II. Dynamiques démographiques

II.1. Historique de peuplement


L’histoire raconte que les habitants de Nabdogo sont venus de Roulougou, situé actuellement
dans l’actuel Kombissiri région du Centre Sud. Le barrage de Loumbila les aurait attirés lors
d’un pèlerinage pendant lequel ils avaient longtemps recherché de l’eau pour se désaltérer. Ils
se sont donc arrêtés, et ayant constaté la présence de terre arable tout autour du barrage, ils ont
décidé d’y rester. Avec le temps, la population s’est accrue avec comme seule activité
principale l’agriculture. Leur périmètre agricole n’a cessé de s’accroitre et de prospérer. Le
processus d’urbanisation a accentué cette croissance démographique et spatiale, laissant place
à d’autres activités, d’autres installations. Cependant, aujourd’hui encore, les habitants
pratiquent l’agriculture.

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

Carte 5 : Itinéraire des premiers habitants de Loumbila venus de


Kombissiri (Roulougou)

D’après GANAME Bertille, juin 2022 à partir des données des images
satellitaires 2022 de Google Earth

II.2. Caractéristiques de la population enquêtée


Afin de mieux analyser la dynamique démographique pour une proposition orientée vers les
besoins de la population, une enquête a été réalisée auprès de la population voisine au site
d’étude du fait de la présence humaine quasi nulle sur le site d’étude.

II.2.1. Structure par âge et par sexe de la population


Graphique 1 : Structure par âge de la population
L’enquête réalisée auprès des trente-huit
(38) ménages a permis de recenser
5%3%
317 habitants avec une prédominance de
10%
femmes (166 personnes) contre 39%

151 hommes. Sur l’ensemble de la zone de 19%

couverture du projet, la population est 24%

inégalement répartie selon l’âge. De


Moins de 20 ans 20-29 ans 30-39 ans
l’analyse, l’on perçoit que la population
40-49 ans 50- 59 ans 60 et plus
dans la localité est relativement jeune par
D’après GANAME Bertille, mars 2022
conséquent très active avec énormément de
besoins futurs et surtout en matière de logement.

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II.2.2. Taille des ménages


Le nombre total de la population à l’issue de l’enquête étant de 317 habitants ; en divisant par
le nombre de ménages qui est de 38 ménages, on obtient une taille moyenne de ménage de
8,34 personnes/ménages. Ce chiffre majoré d’environ 3 personnes par rapport à la moyenne
selon le SDAGO s’explique par les mouvements migratoires qui se traduisent par l’entrée d’une
population additionnelle pour l’exploitation des ressources de Loumbila.

II.2.3. Caractéristiques des chefs de ménage


II.2.3.1. Âge et sexe
Dans la population, enquêtée, on note une dominance des chefs de ménages de sexe masculin,
soit 35 hommes contre 3 femmes. Il faut souligner que cela est dû au caractère encore rural de
la localité et de l’africanité qui conçoit que le chef du ménage est l’homme. La majorité de ces
chefs de ménages ont un âge compris entre 25 et 45 ans, soit 66 %.
Graphique 3 : Structure par âge des chefs de ménages Graphique 2 : Structure selon le sexe des chefs de ménages

5%
5% 8%
24%
66%
92%

Moins de 25 ans De 25 à 45 ans


de 46 à 60 ans 60 ans et plus Hommes Femmes

D’après GANAME Bertille, mars 2022

II.2.3.2. Situation matrimoniale

Plus de la moitié des chefs de ménages enquêtés sont mariés. Ils représentent 61 % des chefs
de ménages. Les personnes qui vivent maritalement ou en concubinage et célibataires sont pour
la plupart des locataires. Ceux-ci ajoutés à la population jeune active augmente évidemment le
besoin en terrains lotis pour les années à venir.

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Graphique 4 : Situation matrimoniale des chefs de ménage

8%13%
18%

61%

Célibataire Marié Vivant maritalement Veuf(ve)

D’après GANAME Bertille, mars 2022

II.2.3.3. Mode de déplacement


Comme partout au Burkina Faso, la moto individuelle est le moyen de déplacement le plus
utilisé. Il faut souligner que la majorité se rende à leur lieu de travail à pied du fait de la
proximité avec leur habitat. Les Graphique 5 : Le mode de déplacement des chefs de ménage
déplacements avec un engin
mécanisé se font donc pour des
5%
raisons d’achat de matériels et 16%
47%
autres. La marche et le vélo sont les
32%
moyens les plus utilisés dans le
rayon des environs du site d’étude.
Voiture Moto Vélo Marche à pied

D’après GANAME Bertille, mars 2022

III. Dynamiques socioéconomiques

III.1. Le cadre économique


La commune souffre de la faiblesse de son tissu. Ce qui ne contribue pas à la création d’emplois
et de valeur ajoutée à travers la transformation des produits locaux. L’agriculture et l’élevage
occupent une place importante dans l’économie de la commune, ils constituent les principales
sources de revenus de la population. Il est impératif de dynamiser le tissu économique local,
pourvoyeur d’emplois et créateur de revenus et de ressources pour les populations et la
commune. Selon les documents officiels tels que le SDAGO et le PCD de la commune, la
dynamisation du tissu économique passe par la promotion et la valorisation des produits
agrosylvopastoraux et le développement des activités liées à ce secteur.

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III.2. Le cadre social


En ce qui concerne le social, le lieu où les populations pratiquent leurs activités, sont leur
principal endroit de sociabilité. Autrefois, il existait les associations, mais ces dernières années
celles-ci se sont effacées en mettant donc le social à un niveau relativement bas. À part cela,
de façon générale nous pouvons citer la parenté à plaisanterie qui vit dans les sociétés burkinabè
et dans la commune de Loumbila. En plus de cela, la forte dominance de la religion musulmane
(68 % des chefs de ménage enquêtés sont musulmans) fait de leur lieu de prière un cadre social
où ils font les cérémonies et partagent des repas communautaires. Les loisirs n’existent pas
dans leur quotidien. Certains écoutent la radio pour se divertir, d’autres se regroupent sous les
arbres ou au sortir de la prière de la mosquée pour discuter. Les autres loisirs pour les jeunes
ne se limitent qu’aux jeux de football sur les rues moins fréquentées.

III.3. Caractéristiques des chefs de ménage


III.3.1. Niveau d’instruction
L’enquête révèle que tous les chefs de ménage ont été scolarisés, mais tous n’ont pas obtenu
un diplôme. Ce niveau d’éducation Graphique 6 : Le niveau d’étude des chefs de ménage

relativement élevé est un atout au


développement des activités, à la 8; 21%
facile effectivité de formation dans
leur domaine d’activité, de leur niveau
16; 42%
de vie en général et surtout un atout 5; 13%

majeur à la politique de 2; 5%

décentralisation engagée au Burkina 2; 6%


5; 13%
Faso avec l’implication de tous les
CEP BEPC BAC
acteurs y compris la population.
BAC + 3 ou + 4 Ecole coranique Sans diplôme

D’après GANAME Bertille, mars 2022


III.3.2. Secteur d’activités

Ces activités se regroupent autour de trois secteurs que sont : le secteur primaire, secondaire et
tertiaire. Tous les chefs de ménage enquêté exercent dans le secteur primaire au moins à
minima. Ils racontent que c’est l’activité de leurs ancêtres et qu’ils ne peuvent l’arrêter
définitivement. Cette analyse ainsi faite confirme la vocation de la localité et oriente clairement
les activités qui intéressent la population.

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Graphique 7 : Le secteur d’activités des chefs de ménage

8%
21%

71%

Primaire Primaire/Secondaire Tertiaire

D’après GANAME Bertille, mars 2022

III.3.3. Activités
Les chefs de ménages exerçant dans le secteur primaire sont orientés vers trois activités
principales. Avec une dominance à l’agriculture englobant les cultures céréalières, le
maraichage, l’horticulture. Certains pratiquent à la fois l’agriculture, l’élevage et la pêche. Le
secteur agropastoral est donc principalement le secteur pourvoyeur de moyens financiers à ces
populations. En ce qui concerne le secteur secondaire, il est très peu représenté, mais existe
néanmoins. Il regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du
secteur primaire en biens productifs ou en biens de consommation. Ces activités sont
artisanales et de diverses natures : la couture, la coiffure, la mécanique auto. Les acteurs de ce
secteur agissent dans l’informel.

Le commerce représente principalement les activités du secteur tertiaire à travers les petits
étalages (beaucoup de points de vente, de petites boutiques et des petits hangars de
restauration), dont la majorité aux devantures des maisons (commercialisation des denrées à
l’instar des : tomates, oignons, vente de bois…). De petits coins communément dénommés
boutiques qui relayent la fonction des marchés au sein du voisinage. Il se fait également un
commerce mobile (avec transport sur moto, ou sur des vélos) avec de petits produits venus
d’autres localités.

III.3.4. Revenus
En ce qui concerne le revenu de chaque ménage, la majorité n’a pas pu donner des éléments de
réponses. Cependant, ils assurent vivre et assurer les besoins premiers de leur famille avec ce
qu’ils gagnent. Le SMIG au Burkina Faso est actuellement (2022) estimé à 34 664 FCFA14. Et

14
Votresalaire.org/Burkina Faso

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selon les données du tableau de bord statistique de l’agriculture 2019 du Burkina Faso, le
revenu mensuel moyen d’un agriculteur est de 198 700 FCFA par mois. Ainsi, nous pouvons
estimer que la moyenne des ménages sur le site a un revenu intermédiaire.

IV. Dynamiques spatiales

IV.1. Le tissu urbain


L’occupation du site est quasi inexistante. On rencontre sur une partie du site, aux abords du
cours d’eau d’importants regroupements d’arbres et un par ci et par là du site les lots de cultures
maraichères des populations (présents en saison des pluies). Quelques habitats et lots clôturés
sont également présents.

On note de tous les quatre côtés du site d’importantes constructions et une urbanisation
beaucoup plus marquée. De grandes parcelles servant d’équipement au nord du site sont très
remarquables. Les autres alentours du site sont également marqués par des ilots d’habitations
et d’équipements. Ces occupations sont toutes fois anarchiques et cela occasionne d’énormes
problèmes de fonctionnalité, de gestion et de connexion avec la dynamique urbaine existante.

La présence d’habitats spontanés à proximité du site d’étude traduit l’urgence de nouveaux


espaces aménagés, viables et comprenant les équipements adéquats pour éviter cette
installation anarchique qui se veut de plus en plus grandissante.

Un « chez-soi » quoiqu’il coute : Se loger « chez-soi » au Burkina Faso est devenu un rite pour
tous. La plupart cherchent un « chez-soi » pour s’abriter avec sa famille. De plus depuis
plusieurs années, l’homme a toujours eu besoin de se rapprocher des espaces qui procurent des
ressources pour leur survie. On s’en souvient encore de la naissance de plusieurs villes autour
des cours d’eau et également le long des voies. Malgré le risque auquel elles font face dans ces
zones, les populations s’y installent. C’est la raison pour laquelle notre site d’étude risque d’être
envahi par des habitations en raison de sa proximité avec la route nationale N° 3 et le barrage
de Loumbila.

Les populations ont cherché à se loger près de leur zone d’activité (maraichage, élevage et
pêche) face au manque de moyen financier pour se trouver un logement ailleurs. D’aucuns
racontent qu’ils sont sur la terre de leurs ancêtres et leur attachement les contraint à y rester. Ils
ne se voient donc pas quitter ces espaces à aucun moment. Ils font face à des besoins en matière

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de logement décent, d’accès à l’eau potable, d’assainissement, de collecte des ordures


ménagères, d’accès aux équipements de base.

IV.2. Le foncier
La loi 014/96ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière et son décret
d’application n° 97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997 constitue le cadre législatif de mise
en œuvre des aménagements et de la gestion des terres au Burkina Faso.

L’analyse faite sur le foncier révèle des problèmes que sont :

- la forte demande en terre et les perspectives de lotissement accentuent les attributions


coutumières et les ventes des terres chez les autochtones détenteurs de droits fonciers
coutumiers. Lors des enquêtes, la plupart des propriétaires ajoutent que c’est la terre de
leurs ancêtres.
- Les conflits interfamiliaux liés aux ventes de terres hors des limites des domaines
familiaux ou aux ventes doubles, mais aussi des conflits sur les limites des propriétés
traditionnelles et le partage des parcelles cédées en compensation par les autorités
municipales.

IV.2.1. Ilots et Parcelles


Les ilots observables sont de formes irrégulières, parfois rectangulaires et carrées. Les parcelles
sont souvent clôturées avec des murs. Ces concessions sont constituées de bâtiments à usage
d’habitation avec une cour ouverte et un hangar ou une tente. Les maisons sont agencées autour
d’une cour centrale et dans un coin un peu caché se trouvent un bâtiment de plus petite surface
servant de cuisine pour la plupart couverte.

IV.2.1.1. Statut d’occupation


D’après notre enquête, les chefs de Graphique 8 : Le statut d’occupation des ménages

ménage enquêtés sont locataires ou


propriétaires. L’analyse faite retient
18 %
qu’il s’agit de personnes
majoritairement propriétaires de leurs
82 %
parcelles, soit 82 %. Cela traduit
l’attachement des populations à leurs
terres, leurs « chez-soi ». Propriétaire Locataire

D’après GANAME Bertille, mars 2022

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IV.2.1.2. Mode d’acquisition

L’analyse a démontré que 82 % des chefs de ménages sont des propriétaires. Ils sont au nombre
de 31 et parmi eux 48 % sont Graphique 9 : Mode d'acquisition de la parcelle
propriétaires par héritage et 52 %
sont propriétaires par achat. Ces
statistiques relativement égales
48 %
s’expliquent par le fait que la terre 52 %
fait également l’objet d’une
appartenance coutumière. À cela
s’ajoute l’attachement que les
Achat Héritage
populations portent à la terre de leurs
D’après GANAME Bertille, mars 2022
ancêtres.

IV.2.1.3. Document officiel sur la parcelle


Dans la zone d’étude, parmi la population enquêtée, aucun propriétaire ne dispose de titre
foncier. Pour ceux ayant acheté des terrains, ils ne disposent que de procès-verbaux (pour ceux
ayant bien voulu s’enregistrer auprès du service en charge du foncier de la mairie) qui ne sont
que de simple présomption de possession de parcelle. Les héritiers n’ont aucun document
officiel sur la parcelle.

IV.2.1.4. Taille des parcelles


L’ensemble des parcelles sur le site Graphique 10 : Taille des parcelles rencontrées

d’enquête sont entre autres des


parcelles à usage d’habitation, des 8% Moins de 300
parcelles pour les équipements, des 10% 21%
300 - 450
parcelles agricoles. Celles à usage
450 - 600
d’habitation du site sont de moins 32% 29% 600 - 750
de 300 m² à plus de 750 m². 750 et plus
L’analyse a montré que les parcelles
les plus rencontrées sur le site sont
D’après GANAME Bertille, mars 2022
450 m² à 600 m².

IV.3. Cadre bâti

Les bâtiments présents sur le site d’enquête sont de type moderne caractérisé par des
constructions en parpaing et semi-moderne fait de parpaing ou en terre, revêtue avec des

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matériaux modernes. La particularité de certaines parcelles d’habitation se situe au niveau de


la présence de petit jardin potager pour le maraichage. L’agriculture se présente comme un
besoin naturel, une culture pour ces populations. L’organisation interne, le niveau
d’assainissement et les équipements internes de ces ménages ont fait l’objet d’une analyse dans
l’enchainement de cette partie.

• Le type d’aisance répandu sur notre site d’étude est la latrine. Tous les ménages n’en
disposent pas.
• Les populations utilisent plusieurs sources d’énergie pour la cuisine à la fois. Ces
sources sont entre autres le bois, le charbon de bois et le gaz pour les moins pauvres.
• Parmi les ménages enquêtés, 86 % s’alimentent en électricité avec de l’énergie solaire
par l’utilisation de plaques solaires photovoltaïques.

IV.4. Équipements et services urbains

IV.4.1. Les infrastructures

- La voirie

La route nationale N° 3 au côté Sud du site est la seule voie aménagée dans la zone d’étude. La
desserte du site de l’enquête est assurée par des voies secondaires non aménagées de 12 m et
des voies tertiaires d’environs 6 à 8 m qui rallient le cheminement vers les ménages. Ces voies
sont très peu organisées et n’ont pas les mêmes emprises le plus souvent.

Photo 4 : La route nationale N° 3

D’après GANAME Bertille, mars 2022

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- Réseaux divers

Alimentation en eau potable : les populations du site s’approvisionnent en majeure partie


(74 %) en eau grâce à une AEPS (Adduction d’Eau Potable Simplifié). Cependant il existe
d’autres moyens tels que des forages et des robinets publics.

Photo 6 : Robinet public sur le site d'enquête Photo 5 : Système de forage du robinet public

D’après GANAME Bertille, mars 2022

Évacuation des ordures ménagères et eaux usées : la nature et les dépotoirs sauvages sont
les principaux lieux de débarras des déchets et des eaux usées produits par les ménages.

Photo 8: Sachets plastiques déversés dans la Photo 7 : Retenue d'eau non aménagée sur le
nature site

D’après GANAME Bertille, mars 2022


Eaux pluvieuses : les eaux de pluie sont acheminées vers les caniveaux aménagés le long de
la route nationale.

Réseau d’électricité et éclairage public : La ligne électrique sur la voie nationale ne desservit
pas encore le site d’étude. L’éclairage public est inexistant sur le site.

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IV.4.2. Les superstructures


Les équipements de superstructure recensés sur le site et dans le voisinage du site sont entre
autres des équipements éducatif, administratif, sanitaire, industriel, marchand, cultuel, de
détente et de loisirs.

• Équipements éducatifs
- Collège des jeunes filles de Loumbila : c’est une école qui accueille uniquement les
filles en internat. Elle est constituée de 8 classes dont environ 45 élèves par classe soient
au total environ 360 filles. Les élèves ne sont principalement pas des habitants de
Loumbila, mais celles d’autres villes du Burkina Faso. Le collège est situé à environ
2,5 km du site d’étude.
- École primaire publique : située à environ un kilomètre du site d’étude, cette école a au
total trois classes primaires et accueille près de 200 élèves chaque an du fait de sa
proximité et de son caractère unique dans la zone.
- Lycée privé franco-arabe : c’est un lycée de section mixte c’est-à-dire qui accueille les
filles et les garçons afin de leur donner un enseignement coranique. C’est un modèle
hybride d’enseignement qui s’y effectue. Il est situé à 3 km du site.
- École maternelle : c’est une seule école de ce statut qui existe à environ 3 km du site. Il
n’arrive pas à desservir toute la zone.
• Équipements administratifs : la mairie de Loumbila.

Photo 10 : Mairie de la commune de Photo 9 : Zoom sur le bâtiment de la mairie


Loumbila de Loumbila

D’après GANAME Bertille, mars 2022

• Équipements sanitaires : il n’y a aucun équipement sanitaire dans les alentours du


site. La population affirme devoir parcourir au moins 5 km en cas de maladies,
d’accouchements ou de besoins urgents sanitaires.

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• Équipements industriels : - Des espaces de fabrications et de ventes de briques


d’emprises de 300 m² à 600 m² au nombre de 4. Cela traduit que Loumbila est en
perpétuelle construction. - BOUTAPA qui est une entreprise commerciale
d’importation et d’exportation des intrants et matériels agricoles. Elle commercialise
des intrants agricoles, des semences maraichères et céréalières, des engrais… - Gateway
Burkina Garage où se garent des camions, des citernes en cas de problèmes mécaniques.
Ce garage a une capacité d’accueil de 50 types de ces moyens de déplacement. - Local
industriel d’AEPS (Adduction d’Eau Potable Simplifiée).

Photo 11 : Équipement industriel BOUTAPA Photo 12 : Fabrication de briques

D’après GANAME Bertille, mars 2022

• Équipements marchands

Ces équipements sont constitués d’un marché dénommé marché de Nomgandé.

• Équipements sociaux et cultuels

Au nombre de quatre, les équipements cultuels sont bien repartis dans les alentours du site avec
une dominance de mosquées (2). On note aussi le siège d’une association de personnes
regroupées qui forment des gens en pratique agricole et en élevage.

• Autres équipements, Photo 13 : Bosquet aménagé

- un bosquet aménagé : c’est un groupe


d’arbres plantés pour l’agrément ;
- une boulangerie située au bord de la voie à
1,5 km du site d’étude ;
- une ferme du côté sud du site à 600 m ;
- une station d’essence de très petite capacité.

D’après GANAME Bertille, mars 2022

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V. État de l’environnement et des milieux naturels


La dégradation des ressources forestières est étroitement liée à une forte pression à travers la
coupe abusive et anarchique du bois vert, ainsi que la forte pression démographique. En sus de
cela, l’absence d’un réseau d’assainissement soumet le site à une pollution de l’environnement.
Entre autres, la pollution du cours d’eau saisonnier et du couvert végétal. On note des surfaces
de terrains dégradés dus à l’action de l’eau et une bancotière (dépression) crée à cause de
l’action anthropique.

VI. Analyse faite sur les populations de la ville de Ouagadougou

Les documents officiels tels que le SDAGO et le PCD de Loumbila sont redondants sur les
populations de la ville de Ouagadougou qui s’installent à Loumbila suite à la pression foncière
sur la capitale. C’est dans ce sens que, il est important de faire une analyse sur ces populations
afin de prendre en compte les besoins de ces citadins, car ils sont des personnes potentielles à
être dans la population cible de ce projet.

Selon l’étude diagnostique de la ville de Ouagadougou, « les besoins de logement sont estimés
à 70 % à travers l’accession aux parcelles ». Les ménages sont de petite taille soit de quatre (4)
personnes comparativement au reste du pays. Les habitudes citadines telles qu’avoir un super
marché à proximité, des espaces de jeux, des zones de détente, des espaces verts agréables à la
vie qu’ont ces populations sont des éléments à prendre en compte en plus des besoins humains
primaires.

VII. Les prescriptions d’urbanisme en vigueur sur le site

VII.1. Les zones d’urbanisation future


Elles sont proposées par le SDAGO dans les communes rurales (les chefs-lieux et les gros
villages). Cela leur permettra d’étoffer leurs tissus « urbains » et de constituer une alternative
pour les populations intéressées face à la pression foncière. Cela dans le but de permettre une
densification plus facile.

VII.2. Les plans d’eau


Les cours d’eau doivent être préservés de l’urbanisation et des pollutions afin de faciliter
l’écoulement des eaux de pluie. Au besoin, ces cours d’eau peuvent être endigués ou canalisés
à condition de préserver les capacités d’écoulement des eaux.

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VII.3. Les servitudes de plan d’eau


Le code de l’urbanisme et de la construction prévoit une servitude de 100 m de part et d’autre
des plans d’eau. Le SDAGO prévoit des aménagements en faveur de l’horticulture et de
l’agriculture périurbaine aux abords des cours d’eau. Cependant, au vu de l’emprise du cours
d’eau présent sur le site et de son caractère saisonnier, nous opterons pour une servitude de
50 m où sera inclus la voirie qui isolera cette zone non aedificandi.

Conclusion : l’analyse faite sur l’occupation du site et de ses alentours montre un état de lieux
du cadre environnemental très riche et possible d’exploitation pour le développement de la
commune, d’un cadre de vie fortement à améliorer. La localité de Loumbila est soumise à la
fois au droit foncier coutumier et moderne. De ce fait, toutes les transactions foncières incluent
inéluctablement les chefs de terres qui affirment leur besoin de cohésion pour l’amélioration
de leurs cadres de vie générale. L’état des lieux met en exergue la pratique de l’agriculture
comme source de revenus de toute la population du site. Il convient donc de penser à une
programmation soucieuse de l’existant afin d’assurer un meilleur cadre de vie aux populations.
La desserte en équipement est très faible. L’analyse ainsi faite donne la main à un diagnostic
qui se veut annonciateur et directeur de la proposition de projet.

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CHAPITRE III : DIAGNOSTIC

La construction de ce projet est basé scientifiquement sur l’analyse, l’observation sur le site,
les entretiens et l’enquête ménage. Le récapitulatif de l’analyse du site aboutit à un diagnostic
qui fait le rappel de l’état actuel du site. Ce diagnostic met en évidence les atouts et les
contraintes. Ces derniers mettent en lumière des opportunités pour l’organisation et le
développement de la zone d’étude. Cette phase est capitale dans la mesure où elle permet de
mieux cerner les problèmes du site et de ses alentours et ainsi d’apporter des propositions
cohérentes et adaptées aux faits existants. Mais avant toute chose, il est nécessaire de faire un
rappel sur les orientations des documents d’urbanisme, de faire les perspectives de l’analyse.

I. Rappel des orientations des documents d’urbanisme

I.1. Le SNADDT
Le Schéma National d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SNADDT)
à l’horizon 2040 a la vision globale d’un Burkina Faso solidaire, qui assure une planification
spatiale et une croissance socioéconomique, sur la base des potentialités nationales, dans la
perspective d’un développement harmonieux et durable du territoire, réducteur des disparités
inter et intrarégionales. Cette vision donne des orientations spécifiques en fonctions des
ressources, des besoins et des potentialités de chaque région du Burkina Faso. C’est dans ce
sens que le SNADDT entend hausser le niveau de développement de la région du plateau
central dont relève Loumbila en prévoyant d’intensifier les productions agropastorales,
d’ouvrir les massifs forestiers à de nouveaux emplois, gage de protection des ressources. En
outre, l’élaboration de schémas d’aménagement urbain serait une manière de prévenir la
spéculation foncière qui s’installe dans ces petits centres situés à proximité de la capitale et
d’organiser leur fonctionnement en incluant l’implantation de zones industrielles. Cette
dernière action est déjà réalisée avec la mise en place du SDAGO, document dans lequel des
orientations plus spécifiques sont définies à partir duquel les éléments sont beaucoup plus
détaillés.

I.2. Le SDAGO
Dans le SDAGO, le principal défi est et reste la maitrise de l’organisation de l’espace du Grand
Ouaga en vue de créer les conditions et d’octroyer un cadre de vie propice au développement
des activités génératrices de richesses pour ces populations. Cinq (5) grandes orientations
guident les actions pour le développement du Grand Ouaga en général. Loumbila n’est pas en
marge face aux orientations quant au développement. Ces orientations sont entre autres :

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- la maitrise et la gestion de l’espace ;


- le développement du réseau de voirie ;
- un meilleur accès aux services de base et à un logement décent ;
- le développement des activités de productions et leur meilleure répartition dans
l’espace ;
- la maitrise et la préservation des ressources naturelles.

Le présent projet entend s’orienter sur celles-ci qui sont définies par le SDAGO.

À ces deux documents d’urbanisme s’ajoute un document de planification de la commune de


Loumbila. Le PCD de Loumbila définit comme orientation, une vision qui est de faire de
Loumbila une commune unie à économie compétitive, où la sécurité et le bien-être social sont
assurés et les atouts agrosylvopastoraux sont valorisés à l’horizon 2026. Cela devra
nécessairement passer par l’amélioration du niveau de vie des populations et un meilleur accès
aux différents services sociaux de base. Il faut souligner que ce plan communal épouse
parfaitement les orientations du Plan national de développement économique et social 2021-
2025 (PNDES) en ce qui concerne la consolidation du capital humain et la promotion de la
protection sociale, la dynamisation du tissu économique local et le renforcement de la
gouvernance locale et la participation citoyenne.

II. Rappel des principales tendances constatées dans l’analyse du contexte et de


l’état des lieux

À partir du cadrage théorique, le contexte de cette étude sommairement annoncé, fait état des
lieux de l’existence d’un besoin en logements grandissant, d’une meilleure accessibilité aux
services urbains de base, d’un cadre propice au développement des activités des populations
du site et de celles riveraines. Ainsi, afin de constater et de confirmer ce contexte issu d’une
observation et de diverses recherches, une analyse a été faite. Jacques Lacan disait que
« L’analyse a pour but l’avènement d’une parole vraie. » C’est dans ce sens qu’une analyse
amorcée dans la première partie révèle des tendances suivantes.

L’analyse démographique a révélé une population jeune, et à majorité féminine en perpétuelle


évolution. L’analyse spatiale du site révèle une évolution très remarquée. Cette évolution va de
pair avec l’étalement urbain. On constate des installations anarchiques des populations sur des
zones non aménagées. Et un manque important d’équipements pour desservir les populations
du site et celles des environs.

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Les problèmes liés au foncier tournent autour du droit exercé sur la terre dans la localité et de
la double vente des parcelles par les autochtones. Les constructions sont de plus en plus
orientées vers des constructions de type moderne et durable. Le niveau d’assainissement est
très faible ; les aménagements à venir se doivent donc de penser à cet aspect dans les priorités
pour un meilleur développement de la zone.

En ce qui concerne le secteur social et économique, l’analyse montre une quasi-inexistence


d’une vie sociale commune. Cependant, le modèle d’aménagement des ménages reflète une
convivialité et un cadre social agréable. Le secteur économique quant à lui est prometteur avec
de nombreuses perspectives de développement, mais connait un manque d’équipements et
d’aménagements adéquats pour le développement de l’agriculture, qui est le principal
pourvoyeur d’emplois et de revenu pour ces populations. La tendance incontestée de ces
populations et de celles riveraines est incontestablement la pratique agricole qui pour elles est
un héritage reçu de la part de leurs ancêtres.

III. Les atouts et les contraintes du site

Cette partie met en lumière les atouts et les contraintes liés au site. Un atout se présente comme
un avantage propre au dit site d’étude et ses espaces environnants qui d’une manière ou d’une
autre facilite l’émergence des activités humaines et l’acquisition d’un meilleur cadre de vie
pour ces populations. Par opposition aux atouts, le site et ses environs présentent également
des contraintes. Il faut souligner qu’un élément observé peut être simultanément un atout et
une contrainte. Six volets sont énoncés suite à l’analyse réalisée avec les atouts et les
contraintes qu’offre chacun d’eux.

Tableau 1 : Bilan diagnostic en fonction de chaque volet de l’analyse

Cadre physique et environnemental


Atouts Contraintes
✓ Proximité avec la zone lotie ;  Un relief accidenté à certains endroits
✓ Proximité avec la route nationale pouvant rendre l’installation des
N° 3 ; réseaux divers compliquée ;
✓ Proximité avec le barrage de  Proximité du cours d’eau qui peut
Loumbila ; être une potentielle source
✓ La présence d’un cours d’eau d’inondation liée à son débordement
saisonnier ; en période de crue ;

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✓ Topographie peu accidentée donc  Courte saison pluvieuse (4 mois en


favorable à l’accueil des habitations moyenne) ;
et des équipements ;  Climat tropical de type soudano-
✓ Sol facilement urbanisable : sahélien capricieux ;
favorable à l’habitat ;  Changement climatique qui
✓ La présence des sols hydromorphes occasionne des baisses de la
propices aux pratiques agricoles ; pluviométrie et des poches de
✓ La présence de couche de verdures sècheresse plus longes (au-delà de
maraichères procurant un climat 8 mois) ;
agréable.  Caractère saisonnier du cours d’eau :
tarissement en saison sèche ;
 Rejet des eaux usées et des ordures
ménagères dans la nature.
Cadre démographique
Atouts Contraintes
✓ La prédominance des femmes dans la  Forte pression démographique ;
population totale du site ;  La connaissance et la transmission
✓ Un nombre élevé de chefs de des méthodes traditionnelles dans le
ménages ayant un premier diplôme domaine du secteur primaire ;
scolaire au moins ;  Taille des ménages élevée (environ
✓ Une population majoritairement 7 personnes par ménages) ;
jeune et très active donc une main  Niveau d’instruction des chefs de
d’œuvres abondante ; ménages relativement faible ;
✓ La pratique du mode de déplacement
doux ;
✓ La connaissance des pratiques
agricoles et dans le domaine de
l’élevage ;
✓ La transmission des connaissances
dans le secteur primaire aux
générations futures dans le sens où ils
travaillent en famille sur les zones de
maraichages et les fermes ;

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✓ Majorité des populations autochtones


donc possibilité de développement
local ;
✓ Cohabitation pacifique entre
autochtones et allogène.
Habitat et foncier
Atouts Contraintes
✓ Besoin foncier important ;  Découpage inadapté des lotissements
✓ Disponibilité foncière ; existants (pas des terrains de
✓ Besoin en terrain loti pour les superficie adaptée à toutes les
populations additionnelles de couches sociales) ;
Ouagadougou ;  Absence de documents officiels sur la
✓ Primauté du droit foncier moderne : plupart des parcelles : sources de
la terre appartenant à l’État ; spéculation foncière et de conflit
✓ Obsession d’avoir un « chez soi » foncier ;
✓ Existences des matériaux de  Existence persistante du système
construction locaux (briqueterie dans foncier traditionnel : source
le site et ses alentours, paille, etc.) ; d’occupation anarchique et obstacle à
✓ Nombre important des propriétaires la bonne gestion foncière ;
et des locataires ;  Convoitise du site : occupation
✓ Cout du foncier relativement récente et anarchique ;
abordable ;  Modalités et conditions d’attribution
✓ Existence d’un plan communal de des terres faciles, ce qui occasionne
développement. l’installation de l’habitat spontané.
Activités socioéconomiques
Atouts Contraintes
✓ Dominance des activités du secteur  Caractère informel d’une grande
primaire ; partie des activités dans la localité ;
✓ Existence du bien-être social entre les  Installation anarchique de boutiques
habitants du site ; et petits commerces ;
✓ Fort potentiel pour le développement  Manque d’appui et de moyens de
des activités agropastorales ; transformation des produits
agricoles ;

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✓ Présence d’un cours d’eau favorable  Absence d’aménagement en faveur


aux activités agricoles saisonnières et des activités agricoles ;
à la carrière de fabrication des  Persistance du conflit entre les
briques cuites ; éleveurs et les agriculteurs ;
✓ Existence des potentialités dans le  Faible développement du secteur
domaine de l’artisanat dû à la secondaire avec la quasi-inexistence
maitrise locale dans ce domaine ; d’un maillon transformation —
✓ Compétitivité économique à travers commercialisation ;
la vente de produits agricoles ;
✓ Proximité avec la route nationale
N° 3 qui est un élément fort de
communication en lien avec
l’émergence de toutes les activités.
Équipements
Atouts Contraintes
✓ Présence de la route nationale N° 3 à  Absence d’équipements sanitaires à
proximité du site ; proximité du site ;
✓ Présence de quelques pistes  Absence d’une école primaire à
susceptibles d’être intégrées au proximité du site ;
nouveau réseau viaire ;  Absence d’espaces verts et de détente
✓ Présence d’établissements scolaires accessible à tout aménager ;
dans le voisinage du site ;  Absence d’un réseau viaire organisé ;
✓ Présence des forages (privés) sur le  Absence de réseaux d’assainissement
site et d’un réseau d’alimentation en et de drainage des eaux pluviales ;
eau potable à proximité du site  Présence de déchets de tout genre
(possibilité d’extension sur le site) ; dans la nature ;
✓ Présence d’un réseau d’éclairage  Absence d’éclairage public ;
solaire sur la route nationale avec  Absence d’équipements culturels.
possibilité de son extension sur notre  Absence d’équipements devant
site ; accompagner le secteur agropastoral
✓ Existence de quelques équipements en ce qui concerne le stockage, la
cultuels et d’une association à transformation et la
proximité du site ; commercialisation.

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✓ Présence du cours d’eau : possibilité


d’aménagement des berges en espace
partagé inclusif pour le
développement de la population du
site ;
✓ Disponibilité foncière pour la
construction des nouveaux
équipements.

D’après GANAME Bertille, mars 2022

IV. Les perspectives de mise en valeur du site

Dans l’ensemble, selon les prescriptions du SDAGO, le site d’étude est une zone d’urbanisation
future et peut recevoir un projet de lotissement en vue de densifier la zone et de prévenir les
installations anarchiques. Révéler les défis, tenir compte des orientations et des objectifs
généraux du schéma directeur sont les mots-clés pour la mise en place de ce projet dans le but
d’améliorer le cadre de vie des populations du site et celles riveraines. Ainsi, dans l’exécution
de cette tâche, se dessinent des possibilités d’aménagement liées aux perspectives de mise en
valeur du site. Ces perspectives de mise sont entre autres :

IV.1. Les perspectives liées au cadre naturel et environnemental

Le relief relativement plat, mais accidenté par endroit dont les pentes varient de 0 % à 6 % est
un avantage quant à l’aménagement. Le cours d’eau saisonnier pendant les périodes de crues
déborde. Les eaux du site s’écoulant vers le cours d’eau se présentent comme une alternative
de création d’un canal pour un réseau d’assainissement des eaux pluviales. En outre, la
présence de petites poches d’eau aux alentours du cours d’eau et la nature du sol font des
alentours de celui-ci un lieu potentiel pour la pratique de l’agriculture périurbaine. En fonction
de ces paramètres, un accent particulier doit être mis sur le drainage des eaux pluviales. Le
schéma directeur prévoit aux abords des cours d’eau des aménagements légers en faveur des
activités agricoles et cela est soutenu par le PCD de la commune qui entend se développer grâce
à ces cours d’eau en favorisant les activités agropastorales. La perspective d’un aménagement
répondant aux prévisions des documents est soutenue par le constat fait du cadre naturel du site
et cela dans le but également de réduire les risques d’inondations en période de crue. Cette
initiative passe nécessairement par la mise en place d’un réseau de drainage adapté avec des
canaux et/ou des bassins de rétention en plus des caniveaux pour réduire les risques

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d’inondation et des stagnations d’eaux. En même temps que le réseau de drainage, il faut un
système viaire qui s’harmonise avec ce dernier et s’adapte au relief du site.

La courte période de la saison pluvieuse doit être prise en compte dans l’aménagement du site.
Il est indéniable de souligner les risques de sècheresse dus au changement climatique. Ainsi
dans la conception du tissu urbain il est nécessaire de proposer une couverture végétale afin
d’aider la population à la résilience face aux effets du changement climatique et a lutté contre
les ilots de chaleur urbains. Il faut donc la proposition des espaces verts répartis équitablement
sur tout le site, toutes les voies doivent être bordées des arbres d’alignement et il sera institué
dans le règlement un certain nombre d’arbres ou arbustes à planter dans chaque parcelle, afin
de sensibiliser les habitants sur le bienêtre que procure le végétal.

IV.2. Les perspectives liées au cadre sociodémographique

Avec une population relativement jeune d’après la structure par âge de la population, il faut
souligner un avènement de jeunes couples, en plus de la position attractive du site d’étude et
de l’arrivée des populations de la commune de Ouagadougou pour diverses raisons d’une
augmentation de population avec le besoin de se loger. L’objectif doit donc être de produire
des parcelles adaptées à toutes les couches sociales, les niveaux de revenus des ménages et les
tailles des ménages des populations du site et celles qui s’y installeront.

Le constat fait de l’existence des équipements n’est pas favorable pour un épanouissement
harmonieux des populations du site. Il faudra alors concevoir un aménagement avec des
équipements nécessaires, adéquats pour répondre aux besoins de ces populations en fonction
de toutes les couches sociales. Certains réseaux (eau potable, éclairage public…) doivent
connaitre des rallongements, des élargissements et des ajustements afin de satisfaire la
demande des populations. L’alternative la plus avantageuse et respectueuse de l’environnement
c’est d’encourager l’utilisation de l’énergie solaire déjà en marche pour l’électrification du site.

IV.3. Les perspectives liées aux activités socioéconomiques

Au vu des éléments de l’analyse faite et des atouts et contraintes dégagés en lien avec les
activités porteurs de revenus pour ces populations, il faudra dans les propositions penser à des
aménagements, des équipements à fort potentiel d’employabilité. La vocation agropastorale de
Loumbila, et le constat fait des activités pratiquées par les populations octroient comme
perspective la promotion du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture (surtout le
maraichage).

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En conclusion, l’aménagement adéquat pour le site d’étude est un lotissement intégré prenant
en compte l’existant et considérant toutes les perspectives suscitées afin d’améliorer le cadre
de vie des populations et répondre aux exigences des documents de planification en vigueur
sur la zone. Cette opération a pour but principal d’offrir des parcelles viabilisées à la population
afin d’éviter l’occupation anarchique de plus en plus prononcée. La localité pourra ainsi à terme
contenir son capital humain tout en continuant d’attirer les populations environnantes.

Tableau 2 : Bilan de l’analyse du site et de ses environs

Éléments Situation Valeurs représentatives Nombres


analysés géographique
Cours d’eau Sur le site 1555 m de longueur sur site 1
5 à 10 m de façon non régulière
Bâtis Sur le site 1,5 % de la surface du site (102 ha) 6
Hors site Habitations spontanées moyennement
denses
Équipement éducatif 4
Équipement administratif 1
Équipement industriel 3
Équipements Une zone commerciale 1
Équipement cultuel et social 3
Équipement de loisirs (haut standing) 2
Équipement marchand et hôtels 3
Sur site Aucun/Ferme 1
D’après GANAME Bertille, mars 2022

Conclusion : L’analyse des atouts et contraintes qu’offre le site a abouti à ce diagnostic. La


prospection des perspectives qui participeraient à l’amélioration du cadre de vie des
populations du site et celles riveraines a conduit à l’aménagement du site par une opération de
lotissement intégrant les équipements nécessaires et les aménagements spécifiques liés à
chaque perspective qu’offre le site. Ce bilan diagnostic permet de faire les propositions
soucieuses de l’état actuel du site tout en s’appuyant sur les règles et prescriptions des
documents d’urbanisme en vigueur sur le site d’étude.

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Les investigations auxquelles se sont livrées ces analyses ont donné des
informations statistiques, des observations illustrées en images. Cette analyse
révèle un besoin en logements et vient confirmer la problématique avec tous ces
contours, entre autres le manque d’équipements et l’urgence du besoin de terrains
lotis viabilisés. Le constat quant à la dégradation des ressources naturelles retient
vivement notre attention pour la suite de l’élaboration de ce projet. Le bilan
diagnostic obtenu ayant permis de mettre en lumière les perspectives
d’aménagement du site, la deuxième partie a comme ligne directrice les résultats
de cette analyse urbaine en vue de proposer un plan de lotissement soucieux de
l’environnement et impliquant la préservation des ressources naturelles.
L’amélioration du cadre de vie des populations est l’objectif principal visé par
cette étude et l’analyse faite sur la population cible du projet contribue à l’atteinte
de celui-ci.

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DEUXIEME PARTIE

La méthodologie de travail adoptée pour cette étude, prévoit à la suite de


l’analyse et du diagnostic une partie dénommée proposition. La deuxième
partie, proposition du projet comprend trois chapitres où sont détaillés le
programme urbanistique, la proposition d’aménagement et la mise en
œuvre. Un plan de lotissement tel que défini dans le contexte burkinabè suit
des orientations et des règles. L’ossature de l’aménagement de ce projet est
la préservation des ressources naturelles du site et la prise en compte des
désidératas de la population cible. Dans sa mise en œuvre, l’existant
(alentours du site et environnement directe du site) demeure un élément
important afin d’intégrer le projet dans la dynamique urbaine de la localité.

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CHAPITRE IV : PROGRAMME URBANISTIQUE

L’aménagement du territoire n’est pas une science. C’est une politique qui participe à la gestion
de la chose publique. Sa mission consiste à introduire conjointement la perspective à long terme
et la cohérence territoriale dans la réflexion des acteurs et dans les décisions des autorités
étatiques et locales. Au Burkina Faso, la politique d’aménagement du territoire est la traduction
spatiale du projet national global (SNADDT). L’aménagement du site d’étude devra donc
articuler les orientations nationales avec les réalités et les diversités du site d’étude
précédemment citées. L’espace et le temps sont les deux dimensions de la pensée de
l’aménagement, étant entendu qu’il s’agit d’introduire l’espace dans le temps. Dans cette partie
du présent projet, les contours, les programmes, les normes et règlements en plus de l’analyse,
du bilan diagnostic et des perspectives de mise en valeur du site sont les éléments moteurs qui
aboutiront à une programmation efficace pour l’amélioration du cadre de vie.

I. Rappel des prescriptions d’urbanisme sur le site

Le SDAGO est le document par lequel sont régies les prescriptions liées à la mise en valeur du
site. Ainsi, le site se situe dans une zone prévue pour l’urbanisation future. L’option retenue
pour contribuer à cette urbanisation future est une opération de lotissement. Cela est soutenu
par le code de l’urbanisme et de l’habitat du Burkina Faso qui confirme que le lotissement fait
partie des opérations sur les zones dites d’urbanisation future. Dans l’élaboration de ce plan de
lotissement tel que défini par le code de l’urbanisme et de l’habitat comme étant l’opération
d’aménagement ayant pour objet la division d’un terrain nu à plus de deux lots viabilisés
destinés à l’habitation et/ou aux activités connexes ; à l’image de toutes opérations urbaines
d’aménagement est dirigées par des normes pour la programmation.

En effet, pour l’élaboration des plans d’aménagement des centres urbains et ruraux, la Direction
Générale de l’Urbanisme (DGU) a défini une grille qui constitue un repère et est un outil de
programmation urbaine. Dans la programmation de ce projet, les normes de programmations
urbaines au Burkina Faso d’avril 2015 serviront de guide. Celui-ci relève les critères et les
principes de base qu’il faut prendre en compte dans la programmation. Ces critères sont entre
autres : la grille d’affectation des sols, l’adaptation du projet aux caractéristiques physiques du
site, les servitudes et les zones non aedificandi, la forme et la taille des parcelles, la
hiérarchisation de la voirie, le choix et la localisation des équipements, etc.

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II. Vocation du site

Le site est dans une zone d’urbanisation future. Par conséquent la vocation indéniable est de
recevoir des aménagements allant dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des
populations. Dans le cas précis de ce projet, le site a une vocation agropastorale qui s’accorde
à la vocation définie par le SDAGO et le PCD de ladite commune. Cependant, la mise en valeur
des perspectives d’aménagement et de développement du site passe par une programmation
soucieuse de cette vocation qui permettra à ces populations et celles riveraines d’obtenir un
meilleur cadre de vie.

III. Programme qualitatif

La Charte d’Athènes I (1933) stipule que la ville doit assurer principalement quatre fonctions
à savoir habiter, travailler, se récréer et se déplacer. Compte tenu des paramètres et des
exigences du projet, en ajout au bilan diagnostic issu de l’analyse réalisée et des prescriptions
d’urbanisme sur le site, les fonctions se doivent d’être identifiées afin de programmer
efficacement l’aménagement du site.

III.1. Identification des fonctions


Les besoins des populations bénéficiaires, les atouts qu’offrent le site et les contraintes à
prendre en compte dans la proposition de ce plan de lotissement pour atteindre l’objectif
général qui est l’amélioration du cadre de vie des populations s’articulent autour de quatre
fonctions essentielles. « Habiter » et « Travailler » passe par l’existence d’espaces de
logements et des équipements pour l’employabilité d’où la fonction résidentielle. « Se récréer »
contribue à l’épanouissement général de tous et au maintien d’un bien-être sanitaire ; c’est
pourquoi cette programmation devra prendre en compte une fonction ludique. Le changement
climatique auquel fait face la zone du site du projet et les conséquences constatées dans
l’analyse interpelle une fonction environnementale afin de contribuer à la lutte commune contre
ce phénomène. La vocation agropastorale, l’existence du cours d’eau saisonnier, les activités
principales pratiquées étant du secteur primaire et la présence de terre propice à l’activité
agricole ont conduit à la mise en place d’une fonction agricole.

III.2. Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions
À la suite des fonctions énumérées s’alignent les besoins en espaces pour l’exercice de celles-
ci. Ces espaces sont entre autres :

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Des parcelles : une parcelle est une portion de terrain constituant une unité cadastrale. Dans le
présent projet, la parcelle représente deux espaces spécifiques à savoir des portions de terre
attribuées à l’habitation ou sera construite des habitations (bâtis) à usage d’habitation ; et des
portions de terre pour les équipements de plusieurs fonctions selon les besoins de la population
concernée. Elles seront programmées selon les normes de programmation urbaine au Burkina
Faso.

Zone non aedificandi : elle se définit comme une zone inconstructible. Elle est créée à partir
de la servitude du cours d’eau saisonnier du site d’étude. Elle est réservée pour la pratique de
l’agriculture urbaine à des périodes temporaires de l’année (toute l’année sauf les périodes de
grandes crues).

Espace dédié à la voirie et aux réseaux divers : des parties sont réservées pour la voirie qui
comprendra ou non des réseaux divers. Une partie des réseaux divers occupent des espaces
souterrains. Ces espaces accueillent également des arbres d’alignement.

Le tableau ci-dessous récapitule les besoins en espace et la typologie de ces espaces en fonction
des besoins.

Tableau 3 : Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions

Fonctions Besoins en espaces Typologie de l’espace


Il s’agit de parcelles à usage
d’habitations allant de
250 m² à 600 m² et des
Parcelles. parcelles à usages
d’équipements, dont les
surfaces, seront définies
Résidentielle suivant les normes.
Des espaces dédiés aux Des voies seront proposées
infrastructures (voirie et avec des emprises allant de
réseaux divers). 12 m à 20 m. Les réseaux
divers occupent des espaces
souterrains et/ou intégrés à
l’espace dédié à la voirie.

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Ces parcelles sont à usage


d’équipements ludiques
spécifiquement et sont de
Ludique Parcelles. tout genre et toute forme
avec des surfaces différentes
selon les normes.
Zone de servitude du cours Il s’agit d’une partie de la
d’eau. zone non aedificandi créée
par la servitude du cours
d’eau.
Toutes les voies sont bordées
Espace pour les plantations d’arbres et des espaces
Environnementale d’arbres dans les ménages et dédiés aux espaces verts sont
arbres d’alignement. également exigés au sein des
ménages.
Elles concernent des
parcelles de diverses
Parcelles pour les espaces emprises pour des
verts. aménagements d’espaces
verts à proximité des
parcelles d’habitations.
La zone non aedificandi est
réservée pour les activités
Agricole Zone de servitude du cours agricoles (le maraichage et
d’eau. l’horticulture).
D’après GANAME Bertille, mars 2022

IV. Programme quantitatif

IV.1. Quantification des besoins en espace urbain


Les besoins en espace urbain sont déterminés à partir de la surface urbanisable du site du projet.
Cette surface urbanisable qui est la surface du lotissement dans cedit projet est l’ensemble des
espaces constructibles.

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La surface totale du lotissement : la surface totale du lotissement est 102 hectares (surface
du site) — la surface non aedificandi qui est de 10 hectares (servitude du cours d’eau + cours
d’eau) = 92 hectares.

Selon les normes de programmation en vigueur au Burkina Faso, un principe d’aménagement


qui désigne la répartition de l’espace à aménager entre l’habitat, les équipements connexes et
la voirie est établi. En plus de ces normes, et en vue d’assurer un équilibre constant et
harmonieux et pour plus de fonctionnalité des zones aménagées pour la population, des
superficies accordées pour les espaces sont dans le présent projet sont :

- Habitations : 50 %, soit 46 hectares de la surface urbanisable.


- Équipements : 25 %, soit 23 hectares de la surface urbanisable.
- Voirie : 25 %, soit 23 hectares de la surface urbanisable.

Tableau 4 : Répartition de la surface urbanisable

Espaces Répartition de la surface Surface en m²


urbanisable en %
Habitations 50 460 000
Équipements de superstructures 25 230 000
Voirie 25 230 000
Total 100 920 000
D’après GANAME Bertille, mars 2022

IV.2. Perspectives démographiques

Daniel Pennac, un écrivain français, affirmait que « la prévention de la criminalité commence


par une réflexion humaniste sur l’urbanisme. » En ces paroles, il met l’accent sur la direction
orientée des actions en matière d’urbanisme axée vers les besoins des personnes humaines, le
bien-être des populations concernées par chaque opération. Ainsi donc, afin de pouvoir
quantifier la population cible pour des programmations efficaces et adaptées dans le cas de ce
projet, les données suivantes ont été utilisées :

➢ La surface totale du lotissement : 92 ha ;


➢ La taille moyenne des ménages : 8,34 personnes/ménages ;
➢ La taille moyenne des parcelles : 450 m² ;
➢ La surface cessible : 460 000 m².

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Le nombre des parcelles à produire en divisant la surface cessible par la taille moyenne des
parcelles : 460 000/450 = 1 022 parcelles. Comme au Burkina Faso, la parcelle est attribuée à
un ménage, ainsi en multipliant le nombre total des parcelles par la taille moyenne des ménages
(8,34 personnes/ménage) on trouve la population à accueillir par le présent lotissement qui est
de 1 022 x 8,34 = 8 523 habitants. En arrondissant, la population à accueillir est de : 8 523
habitants.

La population cible du projet est égale à 8 523 habitants.

IV.3. Définition des normes de programmation

IV.3.1. Les parcelles à usage d’habitation

Le choix des types de parcelles est basé sur la diversité des couches sociales, la taille des
parcelles, l’analyse du CES des lotissements existants et la taille des ménages. La population
est jeune et active et est donc en âge de se marier. Compte tenu de la situation attractive du site,
il va de soi qu’il y aura une cohabitation de plusieurs couches sociales y compris les populations
qui viendront de Ouagadougou. Ainsi donc les parcelles proposées sont : les parcelles plus
grandes sont de 800 m² (25 m x 18 m) et 600 m² (30 m x 20 m) suivit des parcelles moyennes
de 450 m² (25 m x 18 m), des plus petites parcelles de 300 m² (20 m x 15 m) et de 250 m² (20 m
x 12,5 m).

Parcelles de 800 m² (25 m x 18 m) : ce type de parcelle prévu le long des voies principales du
site est destiné à accueillir des immeubles de commerce et de bureau. Ce sont des parcelles à
une rangée pour faciliter la communication vu leurs caractères commerciaux et de bureau. Ce
type d’îlots est très remarqués dans les plans de lotissements au Burkina Faso. Elles
représentent 8 % du nombre total de parcelles à produire

Parcelles de 600 m² (30 m x 20 m) : les parcelles de 600 m² sont proposées pour l’habitation
en quantité raisonnable pour la question de respect du principe de la gestion durable de l’espace
et de la question liée à la gestion foncière du Grand Ouaga. Celles-ci représentent 17 % de la
surface cessible.

Parcelles de 450 m² (25 m x 18 m) : la surface de parcelles la plus rencontrée sur le site de


l’enquête était entre 450 et 600 m². C’est pourquoi, des parcelles 450 m² sont proposées en
quantité soit 25 % de la surface cessible, car le Burkina Faso est dans une optique de diminution
des tailles des parcelles.

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Parcelles de 300 m² (20 m x 15 m) : Ces parcelles sont dans l’optique de loger également les
populations de faible revenu de la localité et également le citadin ayant un revenu moyen à la
recherche d’un « chez-soi » face à la pression foncière qui existe sur Ouagadougou. Elles
représentent 30 % des parcelles et sont les plus accessibles à la population au regard de leurs
revenus.

Parcelles de 250 m² (20 m x 12,5 m) : le caractère rural de la commune qui recevra ce projet
de lotissement a orienté la proposition des parcelles de 250 m² pour les populations les moins
aisées. Ces parcelles représentent 20 % de la surface cessible.

Tableau 5 : Typologie des parcelles

Types de parcelles Dimensions Proportions Surface totale Nombre


800 m² 25 m x 18 m 8% 36 800 81
600 m² 30 m x 20 m 17 % 78 200 174
450 m² 25 m x 18 m 25 % 115 000 256
300 m² 20 m x 15 m 30 % 138 000 307
250 m² 20 m x 12,5 m 20 % 92 000 204
Total - 100 % 460 000 m² 1 022
D’après GANAME Bertille, mars 2022

IV.3.1. Les parcelles à usage d’équipements


Les normes de programmations urbaines au Burkina Faso définissent des termes qui sont pris
en compte pour la programmation des équipements.

IV.3.1.1. Les infrastructures


• Le réseau viaire

La proximité du site avec la route nationale N° 3 et la présence de grands équipements en


bordure du côté Nord du site sont des éléments à prendre en compte et des avantages pour la
planification du système viaire du site. Ainsi la voirie du site sera en corrélation avec la voirie
primaire hors site qui est aménagée. Ainsi, le réseau viaire sur site projeté est constitué de :

Une voirie secondaire (voie primaire sur site) : d’une emprise de 20 m elle bordera le site des
côtés les moins denses. Également, elle divisera le site en deux parties, soit deux quartiers.

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Une voirie tertiaire principale (voie secondaire sur site) : d’une emprise de 15 m pour afin
de créer les unités de voisinage et de faciliter la circulation aux abords des grands équipements.
Elle borde et crée une connexion avec la zone de servitude.

Une voirie tertiaire secondaire (voie tertiaire sur site) : de 12 m d’emprise, elle est proposée
pour la fluidité des transports en actif dans la zone. Elles se chargeront de la desserte des
habitats et des équipements.

Les passerelles : des passerelles sont proposées en guise d’ouvrage de franchissement au


niveau des croisements des voies projetées avec le cours d’eau.

• Les réseaux divers

Le réseau d’électricité et d’éclairage public : l’utilisation de l’énergie solaire déjà en vogue


sur le site sera encouragée et conseillée dans ce contexte mondial d’énergie renouvelable.
L’énergie solaire sera donc la seule source d’énergie à utiliser dans le site. Toutefois il pourra
être soutenu par la SONABEL, une fois que le site sera desservi par elle.

L’approvisionnement en eau potable : ce système est la continuité du modèle existant dans


la zone qui est dénommée AEPS (Adduction d’Eau Potable Simplifiée) qui devra
obligatoirement être soutenue par l’ONEA du fait de sa capacité relativement faible.

L’assainissement : en ce qui concerne les ordures ménagères, il sera mis en place un système
de précollecte des déchets de chaque ménage qui sera conduit vers un dépôt d’ordures
permanent que nous aurons programmé et acheminé vers des centres plus spécialisés pour
autres transformations. Pour le réseau d’assainissement des déchets liquides, il s’effectuera
principalement à travers les systèmes de canalisations qui seront disponibles le long des voies
afin d’assurer le drainage des eaux pluviales. Quant à la gestion des eaux usées et excrétas, elle
pourra se faire grâce à la programmation de puisards pour les ménages concernés.

Le cours d’eau : le cours d’eau est préservé le plus naturellement possible dans cet optique de
préserver les ressources et cela se fera en fonction d’étude plus approfondie suivant l’emprise
que nous allons proposer.

La digue de protection du cours d’eau : une digue est proposée de part et d’autre du cours
d’eau en vue de prévenir les risques d’inondations sur le site.

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Le réseau d’irrigation des zones agricoles : des forages photovoltaïques assureront


l’irrigation des espaces agricoles, grâce à un réseau acheminé vers les zones agricoles pour être
ensuite drainé vers les bassins d’eau à l’intérieur des zones agricoles.

IV.3.1.2. Les superstructures


En respect aux normes de programmations urbaines (Burkina Faso), la programmation des
équipements de superstructures est la suivante. Ces normes définissent les équipements de
superstructures comme les bâtiments à usage collectif (administratifs, éducatifs, sanitaires,
commerciaux, culturels, sportifs, etc.).

• Équipements éducatifs

L’éducation est l’ossature du développement. Selon les enquêtes une école maternelle existe,
mais en prenant en compte le rayon d’influence, cela ne répond pas aux normes. Par ailleurs,
le quartier ne dispose que d’une seule école primaire qui est saturée et ne possédant pas toutes
les classes pour fournir un enseignement adéquat. De ce fait, nous allons prévoir huit écoles
maternelles, deux écoles primaires, deux établissements d’enseignement primaire et
postprimaire (de la sixième à la troisième), qui vont en premier lieu desservir la population du
site d’étude et celle riveraine. Un centre d’alphabétisation sera également proposé afin de
soutenir l’éducation des personnes analphabètes pour leur insertion facile dans la dynamique
urbaine qui s’y installe.

• Équipements sanitaires

La santé est à la base de tout développement humain. Le site et ses alentours sont dépourvus
d’équipements sanitaires. Un centre médical et une clinique sont proposés afin d’assurer la
desserte des populations du site en équipements sanitaires.

• Équipements édilitaires

Pour assurer la sécurité de la population à accueillir sur notre site, nous proposons une
gendarmerie et surtout en prévention de crises liées à la sécurité (contexte actuel au Burkina
Faso face auquel les mesures sont prises) et une caserne des sapeurs-pompiers du fait de
l’urbanisation que connait de plus en plus cette localité et des divers équipements sur le site.

• Équipements marchands

Il existe déjà aux alentours du site un marché. Dans le but de satisfaire toutes les couches
sociales de la population cible, un centre commercial est proposé. En plus de cela, il est prévu

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un comptoir d’achat pour les produits agricoles, une aire de stationnement et une station-
service.

• Équipements culturels

L’équipement culturel est un équipement destiné à l’animation ou manifestation culturelle.


Nous prévoyons ainsi un centre culturel et une place publique pour permettre de mettre en
lumière les cultures de cette localité et créer un lieu d’expression publique pour ces populations.
Vu le nombre important de jeunes, une maison des jeunes est proposée.

• Équipements de loisirs et sportifs

Un équipement de loisir a pour but de permettre au public de se détendre en pratiquant un ou


plusieurs loisirs. Nous prévoyons donc des aires de jeu reparties de façon équitable sur tout le
site. Le sport est également très important pour le bien-être de la population ; il faut donc un
terrain de sport de quartier pour répondre à ce besoin, surtout les jeunes. Il faut également une
aire de loisirs pour abriter des bars, maquis, restaurants, etc. afin d’offrir à chaque couche
sociale un équipement qui convient.

• Espaces verts

Vu l’importance des espaces verts dans un tissu urbain, nous allons prévoir des espaces verts.
Deux jardins publics seront également proposés afin de lutter contre les ilots de chaleur urbaine.

• Autres équipements

Nous avons prévu deux centres de transfert des ordures ménagères (CTOM). En plus de cela
un centre de transformation artisanale des produits agricoles et un magasin de stockage
d’aliments (250) tonnes en guise d’appui au domaine de l’agriculture que nous entendons
soutenir avec un aménagement spécifique.

IV.4. Estimation des besoins en espace selon la typologie


Comme tous ces équipements projetés selon la grille d’équipements du Burkina Faso sont faits
selon des critères clairs et définis ci-dessus. Les besoins de la population cible étant le principal
organe décisionnel pour la projection de ces différents équipements, la qualité et la quantité (en
termes de surface) vont de pairs pour un plan de lotissement respectueux des normes urbaines
au Burkina Faso. Le tableau suivant illustre l’estimation des espaces en termes de surface en
fonction de la typologie de chaque espace.

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Tableau 6 : Estimation des besoins en espace selon la typologie

Type Nature Norme Nombres Superficie


d’équipements projetés unitaire en m²
École maternelle Selon le besoin 8 1 500
1/600 habitants
École primaire et 1/3 600 habitants 2 8 200
Éducatifs postprimaire
Établissement 1/ 13 500 habitants 1 13 500
d’enseignement
secondaire
Centre Selon le besoin 1 500
d’alphabétisation
Centre médical 1/5 000 habitants 1 2 000
Sanitaires Clinique 1/5000 habitants 1 2 000
Centre commercial Selon le besoin 1 10 000
Comptoir d’achat Dans les bassins de 1 15 000
Marchands (agriculture) production
Station-service 1/7 000 habitants 1 1 500
Aire de Selon les besoins 1 8 000
stationnement
Centre culturel Chaque commune 1 2 500
Culturels Maison de jeunes Chaque village 1 1 000
Place publique Selon le besoin 1 10 000
Aire de jeux - 2 1 500
Espace vert Selon le besoin 4 1 500
Loisirs et sport Aire de loisirs Dans chaque village 2 700
Jardin public Chaque 1 kilomètre 2 1 500
Terrain de sport 1/ 7 000 habitants 1 13 000
Gendarmerie Selon les besoins 1 9 500
Édilitaires Caserne de Selon les besoins 1 9 500
sapeurs-pompiers
COTM 1/ 5 000 habitants 2 1 000

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Centre de 1 10 000
Autres transformation
artisanale de -
produits agricoles
Magasin de En fonction de la 1 5 000
stockage zone
d’aliments
(250 tonnes)
Total - - 36 156 800
D’après GANAME Bertille, mars 2022

Conclusion : ce chapitre est l’organe organisationnel de cette programmation dans les


prévisions. Ainsi, le programme de l’aménagement élaboré est conforme aux prescriptions des
documents en vigueur dans le pays et avec l’objectif principal d’offrir un cadre de vie meilleur
aux populations et de protéger et gérer durablement les ressources naturelles. La contribution
au développement urbain de la commune de Loumbila passera donc par ce programme
urbanistique ainsi décliné à laquelle s’en suivra une mise en œuvre.

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CHAPITRE V : PROPOSITIONS D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME

Ce chapitre se décrit comme étant la matérialisation de toutes les propositions de


programmation élaborée plus haut. Il est question-là, de la nécessité de relever les défis liés au
développement urbain spécifié en concevant un plan de lotissement adapté aux réalités locales
des populations tout en veillant au respect des contraintes du site d’étude. De ce fait, les grandes
orientations se résument à créer un cadre spatial respectueux des normes d’habitats et
d’urbanisme en favorisant l’installation d’équipements sociocollectifs et assurer une
intégration d’un plan de lotissement qui sera proposé dans la dynamique de la localité. Sylvain
Rode, conférencier en aménagement et urbanisme, affirme que « la conception urbaine est
appréhendée comme un processus de définition collective des choix d’aménagement qui vont
dessiner les contours et donner corps à des projets d’aménagement urbain. » C’est dans ce
même ordre d’idées que nous entendons associer tous les éléments nécessaires à la conception
suivante pour un développement urbain harmonieux.

I. Principes généraux de l’aménagement

La conception du plan de lotissement du site repose sur des principes. Ces principes sont
d’ordre topographique, social, physique, environnemental. Ce sont entre autres :

Principe 1 : le respect des prescriptions et des normes en vigueur sur le site d’étude

Les opérations d’urbanisme se doivent de respecter les prescriptions décrites par le pays selon
les réalités de celui-ci. Ainsi donc dans le cas du Burkina Faso, il s’agira de proposer les
parcelles d’habitations et d’équipements sur la zone urbanisable, de faire du cours d’eau un
canal pour contribuer à l’écoulement des eaux pluviales et de dégager la servitude, zone non
aedificandi pour une zone agricole à exploitation temporaire. Pour finir, toute la
programmation est faite suivant les normes de programmation urbaine du Burkina Faso.

Principe 2 : l’adaptation du projet à la topographie du site (caractéristiques physiques et


des contraintes)

Le site a un relief relativement plat. Les dispositions de la voirie, des équipements et des
habitations seront faites en fonction des courbes de niveau et des pentes. La présence du cours
d’eau est un avantage pour le ruissèlement des eaux de pluie qui sera exploité. La majorité des
voies seront dans le même sens que celui des vents dominants pour une meilleure distribution
de l’air et cela s’étoffera avec des arbres d’alignement pour lutter contre les ilots de chaleur.

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Principe 3 : la rationalisation de l’espace

Il s’agit d’organiser le tissu urbain selon les principes urbanistiques. Le lotissement est cette
opération qui permet de rationaliser la destination des terres. Cette rationalisation présente le
respect de la hiérarchisation des voies, d’associer la taille des parcelles à l’emprise de la voie
(les petites parcelles sur les petites voies et les grandes parcelles sur les grandes voies), de
limiter les fronts des parcelles (parcelles rectangulaires) et de produire le maximum de grands
ilots.

Principe 4 : la préservation de l’environnement

La préservation des ressources en eau et la forêt galerie sont des éléments importants de cet
aménagement. Il s’agit dans notre opération de protéger la retenue d’eau en proposant de
l’aménager avec une digue de protection et de l’intégrer au système d’assainissement de la
zone. Il s’agit également de réduire les impacts négatifs du projet et de l’existant sur
l’environnement à travers certains aménagements spécifiques. Cela sera perçu au niveau des
aménagements ponctuels et linéaires. Au niveau des aménagements ponctuels, ce principe se
décline par la programmation des espaces verts et aussi à travers la promotion de l’agriculture
urbaine. Pour ce qui concerne les aménagements linéaires, nous préconisons un espace boisé
pour le long des voies avant la limite des parcelles.

Principe 5 : Promouvoir des unités de voisinage et la mixité sociale

Nous voulons faire de ce projet un espace mixte, dans lequel vivront des personnes de diverses
classes sociales afin de réduire les disparités sociales. Ce principe est respecté par la variation
des dimensions des parcelles dans notre projet. La promotion des unités de voisinage permet
d’implanter les équipements collectifs de façon à éviter à la population de parcourir de grande
distance. La proximité et l’accessibilité seront de pair dans cette démarche.

II. Parti d’aménagement

II.1. La démarche conceptuelle


Planifier la ville c’est occuper rationnellement l’espace tout en intégrant les besoins, les
contraintes et les ressources qu’offre cet espace afin de le rendre viable pour un cadre de vie
agréable des populations. La mise en place de cet aménagement passe éventuellement par deux
étapes, dont la précision du concept d’aménagement et la délimitation propre des espaces de
l’aménagement. La zone d’étude est composée d’une zone urbanisable et d’une zone non
aedificandi caractérisée par la présence d’un cours d’eau. Pour l’aménagement du site, la

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conception est basée sur le principe de protection et l’exploitation des caractéristiques


naturelles.

Ainsi donc, afin de dessiner le squelette de l’aménagement, le cours d’eau est dégagé dans les
limites d’un canal proposé et associé à la servitude dégagée de part et d’autre. S’en suit alors
une voie secondaire sur site qui dégage une accessibilité à cette zone non aedificandi. Cette
zone accueille des exploitations agricoles temporaires et les arbres présents considérablement
sont maintenus, sauvegardés et pris en compte pour les exploitations. L’accessibilité générale
du site est ensuite créée en créant des voies tout autour de ces limites tout en considérant
l’existant hors site pour une insertion du projet final. La surface totale du site étant assez grande,
il fut indispensable de proposer une voie qui le divise en deux parties, cependant d’aire
différente du fait de sa forme, mais permettant de structurer au mieux la programmation. Le
squelette du plan de lotissement est ainsi obtenu.

Ce squelette fait de voies principalement orientées dans le même sens que celui des vents
dominants contribuera à la lutte contre les ilots de chaleur qui est un point phare de notre
concept d’aménagement. Des voies divisent le site en unité de voisinage et les aménagements
sous-jacents s’articulent à ces voies et se dessinent clairement sur le site laissant place à des
îlots de parcelles d’habitations et des îlots de parcelles d’équipements. Un plan final du
lotissement, soucieux de l’environnement et porteur de nombreux avantages, est alors obtenu.
(Cf document graphique, propositions : planche n°8).

Figure 3 : 1ère étape de la conception avec la Figure 2 : 2ème étape avec la prise en compte
mise en évidence des espaces urbanisables et du sens des vents dominants pour le traçage des
non urbanisables voies du site

D’après GANAME Bertille, mars 2022

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II.2. Le système de l’aménagement


L’aménagement repose essentiellement sur trois systèmes : le système zonal, le système
linéaire et le système ponctuel.

▪ Le système linéaire

Il se caractérise par la voirie. Les réseaux divers font également partie du système linéaire. Les
lignes boisées créées par la plantation d’arbres le long des voies sont aussi un élément de ce
système. À cela s’ajoute le canal créé à partir du cours d’eau.

▪ Le système ponctuel

Un système ponctuel est un système qui se réduit à un seul point. Dans le cadre de ce projet,
ce système se traduit par les arbres, les poteaux d’éclairage public, les bacs à ordures sur le site.

▪ Le système zonal

L’aménagement regroupe trois principales zones. Elle concerne spécifiquement les zones
d’activités agricoles, les zones d’habitations et les espaces des équipements.

III. Zonage et affectation du sol

L’unité de voisinage se définit comme un ensemble d’îlots plus ou moins homogène organisé
en bloc et desservi par un ou plusieurs équipements. L’utilisation du principe d’unité de
voisinage pour établir l’organisation d’un tissu nouveau, et la programmation des équipements
collectifs prétend ainsi promouvoir les relations sociales.

Suivant la vision d’un plan de lotissement soucieux de l’environnement et fonctionnel, la


structuration des voies à dessiner les unités de voisinage cependant pas très uniforme. En effet,
au vu des contraintes naturelles telles que le cours d’eau, les unités de voisinages définies ne
sont homogènes tant en superficie qu’en unités résidentielles. Ainsi, nous avons pu définir sept
unités. Celles-ci sont créées à partir des voies de 20 m et de 15 m.

Au sein de ces unités de voisinage se structurent les parcelles d’habitations et les parcelles
d’équipements.

IV. Structure urbaine

La structure urbaine est l’ensemble des formes et des caractéristiques de la ville créée par la
voirie, le parcellaire, le découpage du sol, les densités, les usages comme éléments physiques
et les relations sociales entre les habitants. Ainsi, la structure urbaine obtenue à partir de ce

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plan de lotissement se constitue d’un ensemble de voies, des parcelles d’habitations et


d’équipements, une zone agricole, une trame bleue et des espaces verts.

Ainsi, le bilan de ces affectations au sol des différents éléments de la structure urbaine est
présenté dans les tableaux suivants.

Tableau 7 : Récapitulatif des parcelles d’habitations obtenues suite au découpage du site

Parcelles Pourcentage Nombre Nombre Différence Surface


projeté projeté obtenu obtenue en m²
800 m² 8 81 78 -3 62 400
600 m² 17 174 170 -4 102 000
450 m² 25 256 259 +3 116 550
300 m² 30 307 301 -6 90 300
250 m² 20 204 222 +18 55 500
Total 100 % 1 022 1 030 +8 426 750
D’après GANAME Bertille, mars 2022

Tableau 8 : Récapitulatif des équipements obtenus suite au découpage du site

Type Nature Superficie Superficie Nombre obtenu


d’équipements projetée m² obtenue en m²
École maternelle 12 000 13 306 7
École primaire 16 400 15 073 2
École 13 500 15 459 2
Scolaires d’enseignement
secondaire
Centre 500 413 1
d’alphabétisation
Centre médical 2000 2013 1
Sanitaires Clinique 2000 2780 1
Centre 10 000 8 503 1
commercial
Comptoir d’achat 15 000 12 862 2
(agriculture)
Station-service 1 500 2 416 1

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Marchands Aire de 8 000 6 718 1


stationnement
Centre culturel 2 500 3 646 1
Maison de jeunes 1 000 1 110 1
Place publique 10 000 10 923 1
Aire de jeux 1 500 4 424 2
Espace vert 7 500 7 337 4
Sport et loisirs Aire de Loisirs 1 400 2 303 1
Jardin public 3 000 2 746 2
Terrain de sport 13 000 10 870 3
Édilitaires Gendarmerie 9 500 5 012 1
Caserne de 9 500 7 044 1
sapeurs-pompiers
CTOM 2 000 4 073 1
Centre de 10 000 7 240 1
transformation
artisanale de
Autres produits agricoles
Magasin de 5 000 4 630 1
stockage
d’aliments
(250 tonnes)
Total 156 800 150 901 39
- 5 899 m²
D’après GANAME Bertille, mars 2022

Conclusion : ce chapitre a permis de mettre en lumière les éléments phares de l’aménagement


c’est-à-dire des éléments de la conception à l’affectation des sols en passant par le zonage du
site. La fonctionnalité de ce plan de lotissement a nécessité la précision de la démarche
conceptuelle basée sur la préservation, la prise en compte des caractéristiques naturelles et de
la fonctionnalité. Le cours d’eau, une zone agricole à exploitation temporaire, une zone
résidentielle et le milieu voisin extérieur du site sont à l’issue de cet aménagement en symbiose
à partir de la proposition d’aménagement et d’urbanisme ainsi présenté.

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CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE

Dans la proposition du projet de lotissement à Nabdago, à la suite du programme urbanistique


et de la proposition de l’aménagement se place la mise en œuvre du projet. Ce chapitre décrit
techniquement avec exactitude les composantes de l’aménagement et fixe des règles
d’urbanisme quant à l’occupation et l’utilisation des zones définies. Ces règles concernant
l’implantation, le volume et l’espace des constructions ainsi que l’aménagement de leurs
abords, et toutes les servitudes liées à l’urbanisme, l’architecture, à l’esthétique des
constructions, et à l’usage et l’entretien des espaces communs. Modéliser n’est pas représenter
de manière entièrement réaliste. Les villes sont avant tout des espaces physiques, qui
produisent des choses étonnantes, c’est pourquoi penser la mise en œuvre des espaces
urbains et mettre des règles qui les régissent contribue à une bonne dynamique urbaine.

I. Descriptif technique des composantes de l’aménagement

I.1. Les composantes de l’aménagement

L’opération consiste à l’aménagement d’un site de 102 hectares par un plan de lotissement en
considérant les zones urbanisables et les zones non aedificandi. Cela dans l’objectif de lutter
contre l’occupation anarchique et d’améliorer le cadre de vie des populations. Il s’agit entre
autres plus spécifiquement de :

 mettre à la disposition de la population, des parcelles viabilisées ;


 programmer des équipements adaptés aux besoins actuels et futurs de la population ;
 concevoir un réseau viaire adapté aux réalités du site ;
 définir les règles et les servitudes d’utilisation des sols ;

Ces actions ont été exécutées suivant des définitions de système afin de mieux structurer la
proposition. Les composantes du plan de lotissement sont donc constituées d’un système zonal,
ponctuel et linéaire. Chaque système comprend les éléments tels que :

• Le système ponctuel : il s’agit des arbres, des poteaux d’éclairage public et des bacs à
ordures.

• Le système linéaire : elle concerne les différentes voies de l’aménagement soient de


20 m, de 15 m et de 12 m, les arbres d’alignement et le cours d’eau.

• Le système zonal : la servitude (pour l’agriculture urbaine tout en conservant la forêt-


galerie qui s’y trouve), les parcelles d’habitations, d’équipements.

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I.2. Le descriptif technique des composantes

I.2.1. L’aménagement ponctuel

Il s’agit des arbres, des poteaux d’éclairage public et des bacs à ordures sur le site qui sont
implantés sur le site de l’aménagement. Les arbres et les poteaux électriques sont plantés le
long des voies et les bacs à ordures de façon stratégiques sur le site avec des indications pour
incités les populations à contribuer à l’embellissement du site.

Photo 15 : Lampadaire solaire Photo 14 : Bac à ordure

Source : https://grabcad.com/library/industrial-waste-container-scene-
Source : https://image.made-in-
prop-1
china.com/2f0j00lhTYGIqWRVkE/10m-120W-
with-Galvanized-Painting-Color-Pole-
Separated-LED-Solar-Street-Light-Double-
Arms.jpg

I.2.2. L’aménagement linéaire


- La voie de 20 m d’emprise : elle est constituée d’une chaussée de 12 m à double sens
séparée par un terreplein central de 1 m. Deux pistes cyclables de 1,5 m et deux trottoirs
(contenant les caniveaux) de 1,5 m seront implantés de part et d’autre de la chaussée. Il
y’a également 0,5 m de part et d’autre de la chaussée pour les arbres d’alignement.
- La voie de 15 m d’emprise : elle est faite d’une chaussée à sens unique et elle aura une
largeur de 7 m divisés en deux par un terreplein central de 1 m. Deux pistes cyclables
de 1,5 m de part et d’autre de la chaussée. S’en suit un trottoir de 1,5 m de chaque côté
où sont implantés des caniveaux en dessus. 0,5 m sont réservés de part et d’autre pour
les arbres d’alignement.

- La voie de 12 m d’emprise : la voie est faite par une chaussée à sens unique de 7 m,
de deux bandes cyclables de 1,5 m et d’un trottoir de 1 m d’emprise en dessous
desquelles sont implantés des caniveaux. Il y a également des arbres d’alignement.
- Le cours d’eau : il a une emprise de 10 m et est limité par une digue faite de cordons
pierreux de part et d’autre.

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- La digue de protection : elle doit être réalisée de la façon la plus traditionnelle possible
afin de conserver le milieu naturel qu’est le cours d’eau. Cela sera en fonction de la
quantité d’eau à contenir dans le cours d’eau.

Photo 16 : Exemple de digue en cordons pierreux

Source : Rabdo, A. Août 2007, Inventaire des techniques de lutte anti érosive dans le degré carré de Ouahigouya au Burkina Faso

- Les arbres d’alignement : les arbres sont plantés le long des voies pour les orner, les
ombrager et créer un microclimat ou rafraichir la température. Les espèces choisies
pour ces plantations répondent au critère d’adaptation au climat de type sahélien de la
zone. Ces arbres assurent aussi la fonction de maintien de la biodiversité et minimisent
les impacts sur l’environnement.

I.2.3. L’aménagement zonal

- La servitude : la servitude est dégagée et y est conservée dans la forêt-galerie qui s’y
trouve. Cet espace vert conservé est restauré avec des accompagnements d’arbres en
ajout pour créer un microclimat dans les alentours du site et d’aider la localité à
s’adapter au changement climatique. Il faut noter que naturel ou planté, l’arbre et
l’arbuste assurent des fonctions multiples et diversifiées au bénéfice direct ou indirect
des populations rurales que sont des fonctions environnementales (protection des sols,
régulation des eaux, maintien de la diversité biologique…) des fonctions
agroécologiques (stockage organominéral, maintien de l’aptitude culturale des sols,
effets micro climatiques sur les cultures, des fonctions de structuration du paysage,
d’organisation de l’espace agropastoral, de délimitation du foncier, etc.15 En outre, des

15
CIRAD-forêt PRESENTATAION SYNTHÉTIQUE DU PROGRAMME « AGROFORESTERIE ET PROTECTION DES
SOLS » ; aout 1996.

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activités agricoles sont accueillies temporairement sur la servitude contraignant la


conservation des arbres.

Tableau 9 : Proposition de plantes pour la servitude du cours d’eau

Arbres/Images Quelques caractéristiques/utilités


Gliricidia sepium Le Gliricidia sepium est un arbre de taille moyenne.
Cet arbre sert à constituer des haies d’alignement ou
pour l’ombrage. Il pousse rapidement et se multiplie
facilement par bouturage ou par semis des graines. Il
peut être régulièrement taillé pour fournir du bois de
chauffage ou de l’engrais vert. La saison sèche, les
éleveurs peuvent couper les branches pour donner à
manger à leur bétail.
Mangifera indica Le manguier est un arbre de la famille des
Anacardiaceae, originaire d’Asie méridionale,
largement cultivé dans les pays tropicaux pour son
fruit, la mangue.

Faidherbia albida Faidherbia albida est une espèce d’arbres de grande


taille. Il optimise le rendement des cultures, nourrit de
ses feuilles les troupeaux du Sahel et s’érige en
rempart à la désertification. Lorsque vient la saison
des pluies et des cultures, il se défeuille entièrement et
permet aux cultures d’être correctement nourries par
les pluies et la lumière.

Khaya senegalensis Khaya senegalensis est une espèce d’arbres de la


famille des Meliaceae, qui est également appelée
« acajou du Sénégal » ou « caïlcédrat ». Il est
couramment planté comme arbre d’alignement et
arbre d’ombrage ornemental, et parfois pour la
stabilisation des sols.

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Azadirachta indica Azadirachta indica est un arbre de petite à moyenne


taille, généralement à feuilles persistantes, pouvant
aller jusqu’à 15 m (30 m max) de haut. L’arbre de
neem est adapté aux températures élevées.

D’après GANAME Bertille, mars 2022

En ce qui concerne spécifiquement cette servitude, l’aménagement spécifique suit un


programme établi suite à des recherches approfondies, sur la base d’étude de cas sur une zone
agricole reconnue au Burkina Faso dans la ville de Ouagadougou. Cet aménagement tient
compte de l’existant et est soucieux de l’environnement. Il comprendra des parcelles agricoles,
quatre forages photovoltaïques soutenus par des bassins d’eau pour l’approvisionnement en
eau des parcelles agricoles et la voirie (allées de 3 m et 5 m).

Photo 17 : Forage alimenté par un système de


pompage photovoltaïque

Options techniques et retours d’expériences, Des repères pour l’action, Programme


Solidarité- Eau, page 09 ; Réalisé en 2002, Fondation Energies pour le Monde

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Étude de cas : Association « la saisonnière » : agriculture biologique et


commercialisation de produits maraichers sains

▪ Situation géographique : sise au quartier Bendogo dans le secteur 42 de Ouagadougou


au Burkina Faso, l’Association « La Saisonnière » a été créée en 2004 par Sedgho Hema
Salamata Sophie, sous forme de groupement avant d’évoluer en association en 2006.
▪ Objectifs et acteurs : les pratiques culturales diffèrent des autres producteurs
conventionnels, car ils utilisent des bio fertilisants et des bio déparasitant pour leur santé
et celle des consommateurs. Il faut noter que c’est une pratique culturale respectueuse
de l’environnement, de la santé du sol et qui exclue l’utilisation de pesticides.
▪ Activités : les activités sont assurées par 40 femmes qui ont chacune 7 planches
agricoles de dimensions 1 m X 5 m. Elles produisent des produits telles que l’amarante,
le cléome, le gombo, la tomate, l’ognon, l’aubergine, la laitue, le navet, le radis, le
haricot vert, le persil, la salade en fonction de la saison.

Photo 19 : Panneau à l’entrée du site Photo 18 : Entrée de l’association de la


d’agriculture bio saisonnière

D’après GANAME Bertille, mars 2022

▪ Organisation spatiale : d’une superficie d’un (01) hectare, le site de forme


rectangulaire est constitué de trois (3) espaces essentiels. Il s’agit de :
- espace agricole composé des planches agricoles, et des allées (voirie) ;
- espace pour l’élevage constitué de quelques bâtiments ;
- espace commerce pour la commercialisation des produits.

Les autres éléments accompagnant les structures spatiales sont entre autres des bassins d’eau
d’environ 4,80 m² de surface et de 1,20 m de profondeur.

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Photo 20 : Le maraichage à « la saisonnière » Photo 21 : Un bassin d’eau

D’après GANAME Bertille, mars 2022

Il faut noter que cette structure connait un énorme succès. Son organisation spatiale et ses
techniques soucieuses de l’environnement sont d’un énorme soutien à son succès et sa réussite.
Situé dans un quartier et autour d’habitations, cette surface maraichère ne cesse de procurer un
bien être agréable par un microclimat et participe ainsi à lutter contre les ilots de chaleur
urbaine.

- Les zones d’habitations : le système parcellaire constitue la zone d’habitation. Les


parcelles seront destinées à la construction de bâtiments d’habitation. Des parcelles de
250 m² ; de 300 m², de 450 m², de 600 m² sont proposées et implantés partout dans la
zone urbanisable du site. Ces parcelles sont dispersées dans la zone d’habitations.
Cependant nous avons proposé des parcelles de 800 m² qui seront considérés comme
équipements devant servir à l’implantation de boutiques et pour des bâtiments à but
commercial et/ou des immeubles de bureau. Ces parcelles sont placées en bordure des
grandes voies.
- Les zones d’équipements : en ce qui concerne les équipements, il s’agit d’équipements
nécessaires pour l’amélioration du cadre de vie des populations. Autrement dit, il s’agit
hormis les espaces verts proposés d’équipements de base pour le bien-être des
populations, mais également en accompagnement aux activités connexes qu’elles
pratiquent. Ils sont placés à proximité des habitations et en fonction des orientations des
normes applicables pour l’implantation des équipements au Burkina Faso.

- Les espaces verts : les espaces verts sont aménagés en espaces de détente et de
promenade. Leur gestion est assurée par la mairie avec l’implication de la population.
La particularité de ces espaces verts c’est qu’ils sont accessibles à toutes les couches
sociales pour aller dans le même sens que la promotion de la mixité sociale.

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II. La mise en œuvre du projet

Les acteurs impliqués dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet sont entre autres l’état
burkinabè via les ministères avec :

 le Ministère de l’Urbanisme des affaires foncières et de l’habitat : il a la charge de la


planification urbaine et des aménagements urbains au niveau national. L’article 4 de la
loi n° 017-2006/AN du 18 mai 2006 portant Code de l’Urbanisme et de la construction
au Burkina Faso stipule clairement que le ministère en charge de l’urbanisme et de la
construction assure « la coordination, l’organisation, la gestion et le contrôle du secteur
de l’urbanisme et de la construction sur l’ensemble du territoire national » ;
 le Ministère en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation ;
 les Ministères en charge de l’Agriculture, de l’élevage, l’environnement, de
l’hydraulique et de l’assainissement ;
 le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF).

Nous pouvons également citer la commune de Loumbila. La mairie de Loumbila devrait donc
prendre une posture de Maitre d’Ouvrage Communal outillé pour l’exécution du projet comme
indiqué dans la procédure d’élaboration d’un plan de lotissement (cf. chapitre I) la commune
doit réaliser et financer des équipements publics et des infrastructures conformément aux
compétences transférées ou en cours de transferts.

À cela s’ajoute la population concernée. La population concernée doit être impliquée et où


intégrée à la structure de pilotage de la mise en œuvre de l’opération. La population étant la
principale bénéficiaire des actions qui seront réalisées dans le cadre de cet aménagement, elle
doit s’approprier et adhérer à la stratégie d’aménagement afin de mieux connaitre les
opportunités et les contraintes de l’opération et de contribuer à sa réalisation, sa mise en œuvre
et sa gestion. Dans le volet agriculture périurbaine, il faudra associer fortement les pratiquants
de cette activité (les maraichères, les pépiniéristes, les commerçants, les promoteurs de la petite
et moyenne industrie, les professionnels de l’agriculture et de l’élevage, les transporteurs et
autres).

III. Règlement d’urbanisme

Le règlement, conformément aux dispositions du code de l’urbanisme et de l’habitat du


Burkina, définit toutes les règles concernant l’implantation, le volume et l’espace des
constructions ainsi que l’aménagement de leurs abords dans l’aménagement foncier. Il fixe

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également les règles pour le bien-être des populations et toutes les servitudes liées à
l’urbanisme, à l’architecture, à l’esthétique des constructions, à l’usage et l’entretien des
espaces communs.

Titre I : Dispositions générales

Article 1 : Champ d’application

Ce règlement n’est applicable que dans la zone d’étude, c’est-à-dire le domaine concerné par
le projet de lotissement qui couvre une superficie totale de 102 hectares, en dehors de ces
limites, il devient immédiatement inapplicable.

Article 2 : Statut de la zone

La zone couverte par ce règlement est une zone de type résidentielle ; ainsi, les constructions à
édifier seront destinées au logement, et leurs prolongements aux petits commerces et à
l’artisanat (activités connexes).

Article 03 : Impacts sur l’environnement

Toute construction pouvant présenter un danger à l’environnement est prohibée. Il faudra


effectuer au préalable une évaluation environnementale stratégique ainsi qu’une étude d’impact
sur l’environnement.

Titre II : Dispositions relatives aux habitations

Article 4 : Types de parcelles

Dans le cadre du présent projet, nous distinguons cinq types de parcelles qui sont : 250 m²,
300 m², 450 m², 600 m² et 800 m².

Article 5 : Acquisition d’une parcelle

Tout acquéreur d’une ou de plusieurs parcelles devra nécessairement se soumettre à un contrôle


administratif. Il est donc interdit de délivrer des contrats de vente ou certificat sans une
vérification de conformité de la parcelle avec le plan de lotissement officiel établi.

Article 6 : Constructibilité d’une parcelle

Pour qu’une parcelle soit constructible, elle doit être l’objet d’un droit de propriété justifiable.
Elle doit en outre se situer dans les zones à usage d’habitation.

Article 7 : Limite de propriété et ordonnancement des constructions en façade sur rue

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Un recul minimum d’un (1) mètre doit être observé par rapport au mur mitoyen pour toute
implantation de bâtiment à usage d’habitation. Il est de trois (3) mètres par rapport au mur
donnant sur la voie publique.

Article 8 : Tenue des parcelles

Les parcelles devront être aménagées et entretenues de manière à ce que la propreté et l’aspect
du lotissement ne s’en trouvent pas altérés. Afin de faire face aux effets du changement
climatique, les propriétaires sont tenus de planter au moins un arbre ou arbuste au sein de leurs
parcelles.

Article 9 : Hauteurs des constructions

La hauteur maximale des constructions est fixée au niveau R+2. Une hauteur au-delà doit faire
l’objet d’une autorisation spéciale.

Article 10 : Délai de mise en valeur des parcelles

La parcelle doit être mise en valeur dans un délai maximum de cinq (5) ans à compter de la
date d’acquisition. Passé ce délai, les autorités compétentes auront la charge d’augmenter les
charges ou retirer purement le droit de propriété.

Titre III : Dispositions relatives aux réseaux divers

Article 11 : Types de voies

Il existe trois (3) types de voies qui sont : la voie de 20 m d’emprise, la voie de 15 m et la voie
de desserte de 12 m.

Article 12 : Stationnement et fluidité

Il est interdit tout stationnement pouvant entraver la circulation des engins de déplacement et
des piétons. Pour faciliter la circulation, toute installation entravant la bonne circulation des
véhicules et des piétons est interdite sur l’emprise des voies.

Article 13 : Desserte par les réseaux divers

Toute parcelle doit être desservie par le réseau de distribution d’eau potable, le réseau
électrique et le réseau téléphonique.

Article 14 : Assainissement

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Dans l’ensemble, toute construction nouvelle doit être obligatoirement être raccordée au réseau
d’assainissement public s’il existe. En cas d’absence de réseau public, la construction doit être
dotée d’un dispositif d’assainissement individuel soumis au préalable à l’autorisation de
l’administration. Le dispositif doit être conçu de manière à permettre un raccordement au
réseau collectif lorsqu’il sera créé. Dans l’ensemble des zones, l’évacuation des eaux pluviales
doit se faire vers le réseau public. Les aménagements nécessaires au bon écoulement des eaux
pluviales de la parcelle doivent être prévus. En absence ou en cas d’insuffisance de réseau
public, le demandeur doit prévoir l’aménagement nécessaire au bon écoulement des eaux
pluviales vers le réseau naturel.

Titre IV : Dispositions relatives aux équipements sociocollectifs

Article 15 : Terrains réservés aux équipements

Les terrains réservés aux équipements sociocollectifs ne peuvent être détournés à des fins
d’habitation ; cependant, en fonction des besoins, ils peuvent être affectés via une autorisation
au préalable à l’accueil d’autre équipement de même nature de préférence.

Article 16 : Emprises au sol des équipements

L’emprise au sol d’un équipement ne doit pas excéder 75 % de la superficie de l’unité foncière.
Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol de l’espace vert peut atteindre 100 %.

Article 17 : Espaces verts

L’implantation d’habitat sur les espaces verts est strictement interdite. Les activités
susceptibles de nuire aux espaces verts sont également interdites. Le long des voies sont plantés
des arbres d’alignement. Tout abattage d’arbre non autorisé encoure à des sanctions pénales
conformément aux dispositions de la loi N° 005/97/ADP/du 30 janvier 1997 portant code de
l’environnement.

Article 18 : Les occupations et utilisations à des conditions particulières

Les dispositions doivent être prises pour l’aménagement de ladite zone afin de garantir une
protection des zones environnantes contre la propagation des gaz toxiques. La zone agricole
doit faire l’objet de pratiques respectueuses de l’environnement. Il s’y pratique exclusivement
de l’agriculture bio.

Titre VI : Dispositions finales

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Article 19 : Circulation des véhicules dans le site

La circulation de tous véhicules de types poids lourds est interdite à l’intérieur du site sur les
voies de 12 m. Cependant, il est toléré que ceux-ci empruntent les voies de 15 m et de 20 m.

Article 20 : Stationnement

Tout équipement doit être doté d’un parking intérieur et/ou extérieur, de façon à ne pas
perturber la circulation sur les axes voisins.

Article 21 : Les omissions

En cas d’omission (règles que ce cahier de charge n’a pas prévues), se référer à d’autres
documents d’urbanisme en vigueur.

Article 22 : Durée de validité et modification

Ce cahier de charge a une durée de validité illimitée. Il sera modifié qu’en cas de force majeure.
La modification ne sera autorisée que si les demandeurs de modification atteignent les 2/3 du
nombre de ménages. Elle doit se faire en présence des 2/3 ou des 3/5 des chefs de ménages,
d’au moins une autorité administrative ou locale et d’un urbaniste (les urbanistes concepteurs
de ce projet c’est-à-dire nous, sont prioritaires).

Article 23 : Application du règlement

Ce règlement est opposable à tous tiers et à toute autorité privée ou publique. Les autorités
locales et les services d’urbanisme sont chargés de l’application de ce présent règlement qui
prend effet lors de l’approbation du projet.

Conclusion : la mise en œuvre d’un projet passe par des éléments essentiels de sa conception
jusqu’au règlement des diverses applications en vigueur sur l’aménagement final. C’est la
raison pour laquelle à la suite des moyens de mises en œuvre et de la mise en lumière spécifique
des institutions concernées, il a été réalisé un règlement pour réguler l’utilisation, l’application
des différentes zones de notre aménagement. Le plan de lotissement à Nabdago dans la
commune de Loumbila est un projet à l’endroit des populations et soucieux de la sauvegarde
et de l’avenir des ressources naturelles de cette zone.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

L’élaboration du projet de lotissement à Nabdogo dans la commune de Loumbila s’est faite à


l’image d’un voyage. Ainsi, le cadrage théorique a su démontrer que l’urbanisation dans les
villes subsahariennes mobilise souvent des zones qui à l’origine étaient des villages fortement
caractérisés par l’agriculture périurbaine et la pratique de l’élevage. Les ressources naturelles
se retrouvent donc très exploitées et pas du tout organisées créant ainsi une problématique
jonction entre logements décents et préservation de l’environnement naturel. L’analyse a mis
en exergue ces problèmes et orienté la proposition vers un projet de lotissement soucieux de
l’environnement. La proposition d’aménagement a permis de dégager trois zones spécifiques :
une zone urbanisable et une zone non aedificandi. Les hypothèses émises plus haut nous ont
guidés dans les différentes investigations. La question est de savoir si elles sont vérifiées ou
pas.

Hypothèse 1 : Les parcelles proposées sont adaptées à toutes les couches sociales et satisfait la
demande du fait du nombre de parcelles proposées majoré de 8 parcelles par rapport à la
perspective démographique. Cette hypothèse est donc vérifiée.

Hypothèse 2 : Les équipements programmés sont adaptés, et cela selon la demande suite aux
analyses et inspirés du diagnostic et répondent ainsi aux besoins de la population et des
environs. Les équipements sont adéquats pour l’amélioration du cadre de vie des populations.

Hypothèse 3 : l’aménagement de la servitude et du cours d’eau met en valeur la zone non


aedificandi et la préserve du mieux avec des actions soucieuses de l’environnement. Cela par
l’aménagement traditionnel du cours d’eau en canal et la préservation de la forêt-galerie de la
servitude. Les richesses naturelles sont ainsi préservées et mises en valeur.

Le projet de lotissement alors obtenu est détenteur de tous les facteurs pour l’amélioration du
cadre de vie aux populations dans la commune de Loumbila. Les plans de lotissement devraient
dorénavant prendre en compte le contexte de la préservation des espaces naturels.
L’aménagement des zones avec des ressources naturelles devient alors une nécessité dans un
contexte de regain d’intérêt pour la valorisation, la restauration et la préservation de la nature
de la part des acteurs urbains et des organismes de développement.

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A l’issue de la deuxième et dernière partie de ce projet, l’objectif principal de


proposer un plan de lotissement dans le village de Nabdago à Loumbila au Burkina
Faso est atteint. L’aménagement urbain étant une continuité de l’existant, le plan
de lotissement s’intègre au mieux dans son environnement. En ville ou en cité, la
vie est régie par des règles. C’est la raison pour laquelle ce projet est accompagné
d’un règlement sus présenté et requiert l’attention de tous car le développement
harmonieux de cette localité passe également par le respect des règles fixées.
Organiser, planifier, penser la gestion et le fonctionnement requiert de la
compétence des acteurs des métiers de la ville, mais la population a un également
un énorme rôle à jouer. Dans le document « ARENE Ile-de-France. Quartiers
durables-Guide d’expériences européennes. ARENE-IMBE, avril 2005, 146 pages
» page 10 nous pouvions lire : « Jusqu'à présent, l'aménagement urbain durable
n'obéit à aucune norme stricte mais procède plutôt du constat que, pour chaque
opération étudiée, toutes les phases de conception et de réalisation ont bien été
abordées, c'est-à-dire qu'elles incluent, dès le démarrage, une réflexion sur la
gestion, la communication, l'évaluation et la participation des différents acteurs.
Dès lors, les collectivités ont pu auto-déclarer leur quartier ‘’durable’’ ». La
conception s’alignant déjà sur cette idée, il demeure indéniable que les populations
adoptent des habitudes écologiques (jeter un sachet dans un bac à ordures, planter
un arbre chez soi, ne pas couper les arbres inutilement, …) afin d’espérer une
commune durable, un Nabdago durable.

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BIBLIOGRAPHIE

Articles

▪ https://fb.watch/4blCjrmTf1/ , interview réalisé par 3tv le 31 Aout 2020 ;


▪ Radars Info Burkina : Interview réalisée par Candys Solange PILABRE/YARO à madame
le gouverneur de la région du plateau central, Nana Fatoumata Benon/Yatassaye ;
▪ Bulletin trimestriel d’information foncière au Burkina Faso N° 00 : Zoom sur le foncier -
Mai 2015 ;

Mémoires
• BASSENA Pierre (TPFCL juillet 2020), Projet de lotissement sur la zone d’extension
sud de la ville d’Am-Timan au Tchad ;
• OUOBA Youmandioa Auguste Ghislain (TPFCL juin 2019), Proposition d’un plan de
lotissement dans le chef-lieu de la commune rurale de Gomponsom au Burkina Faso ;
• Ousséni OUEDRAOGO, (juillet 2013 mémoire de master international en innovation
et développement en milieu rural), Identification des systèmes de productions agricoles
intégrés existants et propositions de meilleures pratiques pour la commune de
Loumbila ;

Ouvrages, rapports et manuels

▪ Politique nationale de l’habitat et du développement urbain, (mars 2008) Burkina Faso,


Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ;
▪ Cours de politiques et stratégies du logement, (2017),5e édition, de l’Institut Panafricain
pour le Développement région Afrique de l’Ouest Sahel ;
▪ Schéma national d'aménagement du territoire du Burkina Faso, (Décembre 2009), G2
Conception International ;
▪ Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga 2019, Horizon 2025 ;
▪ Urbanisme et aménagement en Afrique Noire Francophone, (Avril 1984), Inventaire de
l’expérience française sur les problèmes d'aménagement, d'habitat, de techniques ou bâtiments
dans les pays en voie de développement avant 1960
▪ Plan national de développement économique et social 2021-2025 (PNDES-II), (juillet
2021) ;
▪ Cinquième recensement général de la population et de l’habitation ; résultats préliminaires,
(novembre 2020) ;

viii

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

▪ Tableau de bord statistique de l’agriculture 2019, (octobre 2020) ;


▪ Agenda 2063, Édition finale (avril 2015), Commission de l’Union Africaine ISBN : 978-
92-95104-23-5 ;
▪ Rapport final validé du cadre d’analyse de la gouvernance foncière du Burkina Faso, (Juin
2014), sous la coordination de Moussa Ouédraogo, Spécialiste en gouvernance locale et
foncière, 154 pages ;
▪ Rapport sur le développement humain (2020), PNUD, P 1-8 ;
▪ Profil urbain de Ouagadougou, (2007), Publié par le Programme des Nations unies pour
les Établissements Humains ;
▪ ZIDA Yemdaogo, démographe et KAMBOU Sansan Honkounne, statisticien-économiste,
Rapport final de la cartographie de la pauvreté et des inégalités au Burkina Faso (Novembre
2014) ;
▪ Document de référence pour la restauration des écosystèmes, Un guide pratique pour
guérir la planète ; développé pour la Journée mondiale de l’environnement 2021 ;
▪ Merlin P & Choay (1988), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement P.U.F, coll
Quadrige, Paris ;
▪ Loi n° 017-2006/an portant code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso,
(2006) ;
▪ Plan Communal de Développement (PCD) de Loumbila 2017-2021, (octobre 2017), réalisé
par le Conseil Municipal de Loumbila avec l’appui technique de la Direction Régionale de
l’Economie et de la Planification du Plateau Central, 87 pages.

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des graphiques

Graphique 1 : Structure par âge de la population .................................................................. 25


Graphique 2 : Structure selon le sexe des chefs de ménages ................................................. 26
Graphique 3 : Structure par âge des chefs de ménages .......................................................... 26
Graphique 4 : Situation matrimoniale des chefs de ménage .................................................. 27
Graphique 5 : Le mode de déplacement des chefs de ménage .............................................. 27
Graphique 6 : Le niveau d’étude des chefs de ménage .......................................................... 28
Graphique 7 : Le secteur d’activités des chefs de ménage..................................................... 29
Graphique 8 : Le statut d’occupation des ménages ................................................................ 31
Graphique 9 : Mode d'acquisition de la parcelle .................................................................... 32
Graphique 10 : Taille des parcelles rencontrées .................................................................... 32

Liste des cartes

Carte 1 : Le Burkina Faso et ses caractéristiques climatiques ................................................ 13


Carte 2 : La commune de Loumbila et ses villages ................................................................ 17
Carte 3 : Le réseau hydrographique de la commune de Loumbila ......................................... 19
Carte 4 : Situation du site d'étude ........................................................................................... 22
Carte 5 : Itinéraire des premiers habitants de Loumbila venus de Kombissiri (Roulougou).. 25

Liste des photos

Photo 1 : Vue sur le cours d’eau ............................................................................................. 23


Photo 2 : Vue sur les abords du cours d’eau ........................................................................... 23
Photo 3 : Vue panoramique sur la végétation du site .............................................................. 24
Photo 4 : La route nationale N° 3 ............................................................................................ 33
Photo 5 : Système de forage du robinet public........................................................................ 34
Photo 6 : Robinet public sur le site d'enquête ......................................................................... 34
Photo 7 : Retenue d'eau non aménagée sur le site ................................................................... 34
Photo 8: Sachets plastiques déversés dans la nature ............................................................... 34
Photo 9 : Zoom sur le bâtiment de la mairie de Loumbila ...................................................... 35
Photo 10 : Mairie de la commune de Loumbila ...................................................................... 35

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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso

Photo 11 : Équipement industriel BOUTAPA ........................................................................ 36


Photo 12 : Fabrication de briques ............................................................................................ 36
Photo 13 : Bosquet aménagé ................................................................................................... 36
Photo 14 : Bac à ordure ........................................................................................................... 69
Photo 15 : Lampadaire solaire ................................................................................................. 69
Photo 16 : Exemple de digue en cordons pierreux .................................................................. 70
Photo 17 : Forage alimenté par un système de pompage photovoltaïque ............................... 72
Photo 18 : Entrée de l’association de la saisonnière ............................................................... 73
Photo 19 : Panneau à l’entrée du site d’agriculture bio........................................................... 73
Photo 21 : Le maraichage à « la saisonnière » ........................................................................ 74
Photo 20 : Un bassin d’eau ...................................................................................................... 74

Liste des tableaux

Tableau 1 : Bilan diagnostic en fonction de chaque volet de l’analyse .................................. 41


Tableau 2 : Bilan de l’analyse du site et de ses environs ........................................................ 47
Tableau 3 : Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions ..... 52
Tableau 4 : Répartition de la surface urbanisable................................................................... 54
Tableau 5 : Typologie des parcelles ....................................................................................... 56
Tableau 6 : Estimation des besoins en espace selon la typologie ........................................... 60
Tableau 7 : Récapitulatif des parcelles d’habitations obtenues suite au découpage du site ... 66
Tableau 8 : Récapitulatif des équipements obtenus suite au découpage du site ..................... 66
Tableau 9 : Proposition de plantes pour la servitude du cours d’eau ..................................... 71

Listes des figures

Figure 1 : Procédure d'élaboration du lotissement au Burkina Faso ....................................... 16


Figure 3 : 2ème étape avec la prise en compte du sens des vents dominants pour le traçage
des voies du site ....................................................................................................................... 64
Figure 2 : 1ère étape de la conception avec la mise en évidence des espaces urbanisables et
non urbanisables....................................................................................................................... 64

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE .............................................................................................................................. i

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS .........................................................................ii

DÉDICACE ............................................................................................................................ iii

REMERCIEMENTS .............................................................................................................. iv

RÉSUMÉ .................................................................................................................................. v

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................ 1

CADRAGE THÉORIQUE...................................................................................................... 2

I. Contexte ......................................................................................................................... 2

II. Problématique............................................................................................................ 3

III. Objectifs de l’étude.................................................................................................... 5

IV. Hypothèses de travail ................................................................................................ 5

V. Résultats attendus ......................................................................................................... 6

VI. Méthodologie de travail ............................................................................................ 6

V. Clarification conceptuelle .............................................................................................. 9

PREMIÈRE PARTIE ............................................................................................................ 11

Analyse et Diagnostic ............................................................................................................. 11

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE BURKINA FASO ET LA COMMUNE DE


LOUMBILA ........................................................................................................................... 12

I. Généralités sur le Burkina Faso ........................................................................................ 12

I.1. Présentation du pays ................................................................................................... 12

I.1.1. Le foncier au Burkina Faso .................................................................................. 13

I.1.2. La politique de décentralisation au Burkina Faso ............................................. 13

I.2. Les documents d’urbanisme au Burkina Faso .......................................................... 14

I.2.1. Le cadre institutionnel .......................................................................................... 15

I.2.2. Les aménagements urbains au Burkina Faso ..................................................... 15

I.2.3. Le lotissement au Burkina Faso ........................................................................... 15

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II. Présentation de la commune de Loumbila ..................................................................... 17

II.1. Généralités .................................................................................................................. 17

II.2. Vocation de la commune de Loumbila ..................................................................... 17

II.3. Traits physiques de la commune de Loumbila ........................................................ 18

II.3.1. Le relief ................................................................................................................. 18

II.3.2. Le climat ............................................................................................................... 18

II.3.3. Les sols .................................................................................................................. 18

II.3.4. L’hydrographie .................................................................................................... 19

II.3.5. La flore et la faune ............................................................................................... 19

II.4. Dynamique urbaine .................................................................................................... 20

II.4.1. Dynamique démographique ............................................................................... 20

II.4.2. Dynamique spatiale et front d’urbanisation ..................................................... 20

II.4.3. Demande foncière ................................................................................................ 20

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA ZONE D’ÉTUDE ..................................................... 22

I. Présentation du site d’étude........................................................................................... 22

I.1. Situation géographique ............................................................................................... 22

I.2.Cadre physique du site ................................................................................................. 23

I.2.1. Relief ....................................................................................................................... 23

I.2.2. Hydrographie ........................................................................................................ 23

I.2.3. Végétation et faune................................................................................................ 23

I.2.4. Géomorphologie .................................................................................................... 24

I.2.5. Climat ..................................................................................................................... 24

II. Dynamiques démographiques .................................................................................... 24

II.1. Historique de peuplement ......................................................................................... 24

II.2. Caractéristiques de la population enquêtée ............................................................. 25

II.2.1. Structure par âge et par sexe de la population ................................................. 25

II.2.2. Taille des ménages............................................................................................ 26

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II.2.3. Caractéristiques des chefs de ménage................................................................ 26

II.2.3.1. Âge et sexe...................................................................................................... 26

II.2.3.2. Situation matrimoniale ................................................................................. 26

II.2.3.3. Mode de déplacement ................................................................................... 27

III. Dynamiques socioéconomiques .................................................................................. 27

III.1. Le cadre économique ................................................................................................ 27

III.2. Le cadre social ........................................................................................................... 28

III.3. Caractéristiques des chefs de ménage ..................................................................... 28

III.3.1. Niveau d’instruction .......................................................................................... 28

III.3.3. Activités ............................................................................................................... 29

III.3.4. Revenus ............................................................................................................... 29

IV. Dynamiques spatiales.................................................................................................. 30

IV.1. Le tissu urbain........................................................................................................... 30

IV.2. Le foncier ................................................................................................................... 31

IV.2.1. Ilots et Parcelles .................................................................................................. 31

IV.2.1.1. Statut d’occupation ..................................................................................... 31

IV.2.1.2. Mode d’acquisition ...................................................................................... 32

IV.2.1.3. Document officiel sur la parcelle ................................................................ 32

IV.2.1.4. Taille des parcelles ....................................................................................... 32

IV.3. Cadre bâti .................................................................................................................. 32

IV.4. Équipements et services urbains ............................................................................. 33

IV.4.1. Les infrastructures ............................................................................................. 33

IV.4.2. Les superstructures ........................................................................................ 35

V. État de l’environnement et des milieux naturels ......................................................... 37

VI. Analyse faite sur les populations de la ville de Ouagadougou ................................ 37

VII. Les prescriptions d’urbanisme en vigueur sur le site .............................................. 37

VII.1. Les zones d’urbanisation future ............................................................................ 37

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VII.2. Les plans d’eau ........................................................................................................ 37

VII.3. Les servitudes de plan d’eau .................................................................................. 38

CHAPITRE III : DIAGNOSTIC.......................................................................................... 39

I. Rappel des orientations des documents d’urbanisme ................................................. 39

I.1. Le SNADDT ................................................................................................................. 39

I.2. Le SDAGO.................................................................................................................... 39

II. Rappel des principales tendances constatées dans l’analyse du contexte et de l’état
des lieux ................................................................................................................................... 40

III. Les atouts et les contraintes du site ........................................................................... 41

IV. Les perspectives de mise en valeur du site ................................................................ 45

IV.1. Les perspectives liées au cadre naturel et environnemental ................................. 45

IV.2. Les perspectives liées au cadre sociodémographique ............................................ 46

IV.3. Les perspectives liées aux activités socioéconomiques........................................... 46

DEUXIEME PARTIE ........................................................................................................... 49

Propositions ............................................................................................................................ 49

CHAPITRE IV : PROGRAMME URBANISTIQUE ........................................................ 50

I. Rappel des prescriptions d’urbanisme sur le site ........................................................ 50

II. Vocation du site ........................................................................................................... 51

III. Programme qualitatif ................................................................................................. 51

III.1. Identification des fonctions ...................................................................................... 51

III.2. Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions ....... 51

IV. Programme quantitatif ............................................................................................... 53

IV.1. Quantification des besoins en espace urbain .......................................................... 53

IV.2. Perspectives démographiques .................................................................................. 54

IV.3. Définition des normes de programmation .............................................................. 55

IV.3.1. Les parcelles à usage d’habitation .................................................................... 55

IV.3.1. Les parcelles à usage d’équipements ................................................................ 56

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IV.3.1.1. Les infrastructures ...................................................................................... 56

IV.3.1.2. Les superstructures ..................................................................................... 58

IV.4. Estimation des besoins en espace selon la typologie .............................................. 59

CHAPITRE V : PROPOSITIONS D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME ............. 62

I. Principes généraux de l’aménagement ......................................................................... 62

II. Parti d’aménagement.................................................................................................. 63

II.1. La démarche conceptuelle ......................................................................................... 63

II.2. Le système de l’aménagement ................................................................................... 65

III. Zonage et affectation du sol ....................................................................................... 65

IV. Structure urbaine ........................................................................................................ 65

CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE................................................................................... 68

I. Descriptif technique des composantes de l’aménagement .......................................... 68

I.1. Les composantes de l’aménagement .......................................................................... 68

I.2. Le descriptif technique des composantes ................................................................... 69

I.2.1. L’aménagement ponctuel ..................................................................................... 69

I.2.2. L’aménagement linéaire ....................................................................................... 69

I.2.3. L’aménagement zonal ........................................................................................... 70

Étude de cas : Association « la saisonnière » : agriculture biologique et


commercialisation de produits maraichers sains ............................................................ 73

II. La mise en œuvre du projet........................................................................................ 75

III. Règlement d’urbanisme.............................................................................................. 75

CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................... 80

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... viii

LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. x

ANNEXES ............................................................................................................................xvii

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ANNEXES

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L’autorisation d’enquêtes de collectes de données

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