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SOMMAIRE
SOMMAIRE .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. iv
RÉSUMÉ .................................................................................................................................. v
CADRAGE THÉORIQUE...................................................................................................... 2
Propositions ............................................................................................................................ 49
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... viii
ANNEXES ............................................................................................................................xvii
ii
DÉDICACE
iii
REMERCIEMENTS
Avant toute chose, nous tenons à exprimer notre gratitude à L’École Africaine des Métiers de
l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) et à son personnel qui nous a formé tout long de
ces trois années de licence ;
Nous remercions :
Monsieur Adam MAHAMAT ALI, urbaniste, et notre directeur de mémoire pour ses conseils,
le partage de ses connaissances, son accompagnement et son assistance tout au long de
l’élaboration de ce mémoire ;
Messieurs KABORE Clovis et SAWADOGO Maxime, tous deux urbanistes qui ont su nous
soutenir et nous accompagner dans l’élaboration de ce travail ;
OUEDRAOGO P. Sadate Arthur, DAO Aïda et MAHAMAT ELECK Hassane pour leur
soutien à la réalisation de ce mémoire ;
Nos ainées et cadets académiques ; nos amis qui ont participé à ce travail en répondant à nos
questions, en nous aidant pour les enquêtes, pour les charrettes ;
Nos deux parents qui sont l’ossature de la possibilité de mise en œuvre de ce mémoire : merci
infiniment papa et maman, et aussi à Tata Agnès pour son soutien sans faille.
iv
RÉSUMÉ
S’inscrivant dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des populations au Burkina Faso
et de l’accès à un logement pour tout burkinabè, des espaces sont dédiés à l’urbanisation future
dans les localités du Burkina Faso. Ainsi, dans les projections du Schéma Directeur
d’Aménagement du Grand Ouaga des zones d’urbanisation sont proposées en vue de densifier
le tissu urbain et par la même occasion offrir un logement décent à tous dans des zones
viabilisées. Dans la commune de Loumbila, les zones d’urbanisations futures doivent faire
l’objet d’opérations d’urbanisme afin de répondre aux défis du SDAGO dans son ensemble.
Du fait de sa proximité avec Ouagadougou, l’aménagement de ses zones d’urbanisation futures
est pressant. C’est dans cette optique et du constat fait du besoin de terrains lotis viabilisés, du
manque d’équipements de superstructures et d’infrastructures qu’un plan de lotissement est
proposé.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Ces dernières années, le taux d’urbanisation mondiale était estimé à 61,7 %, avec une forte
croissance au niveau des pays du tiers monde. Le taux d’urbanisation du Burkina Faso quant à
lui était estimé en 2006 à 22,7 %, en 2012 à 25 % et pourrait atteindre 35 % à l’horizon 20261.
Face à cela, les espaces de vie ne font que se multiplier et les actions pour accompagner ce
développement sont à la traine dans les pays en voie de développement.
La question de logements est aujourd’hui une priorité dans l’aménagement des espaces pour
satisfaire la lourde demande. En parallèle, ces dernières décennies ont été marquées par
plusieurs théories économiques émergentes sur la préservation des ressources
environnementales. Pendant longtemps, l’homme pensait que certaines ressources naturelles
comme l’eau, les forêts, le sol sont inépuisables. Avec l’urbanisation marquée par une
croissance démographique, une pression foncière et une mutation profonde des paysages, l’on
s’est vite rendu compte que ces ressources naturelles se font de plus en plus rares ou se
dégradent. En cela, la protection de l’environnement est au cœur de l’agenda de la communauté
internationale.
Au regard de ces constats, les actions sont nombreuses quant à la maitrise de cette urbanisation
afin de planifier et gérer durablement les villes. Ouagadougou face à cet étalement a évolué
spatialement. La commune de Loumbila, satellite à celle de Ouagadougou nonobstant la
présence de document de planification urbaine, évolue de façon non organisée. En effet,
l’opération de lotissement dont fait l’objet de cette étude s’inscrit dans une optique de mise en
œuvre des orientations du SDAGO qui entend faire de cette localité une commune à économie
compétitive en raison ses potentiels naturels. La viabilisation vise à empêcher que les sites
d’occupations futurs ne soient occupés anarchiquement. En d’autres termes, cette étude
consiste en la conception d’un plan de lotissement par la production des parcelles viabilisées
sur la zone d’urbanisation future dans le village de Nabdago.
L’élaboration de ce travail passe par une étude analytique pour aboutir à un diagnostic à la suite
d’une contextualisation et d’une mise en lumière de la problématique. S’ensuivra une partie
qui concerne l’analyse du site choisi et aboutira de celle-ci à une proposition. Un plan de
lotissement est proposé afin de contribuer au développement urbain de cette commune de façon
générale. Au demeurant, le cadrage théorique permet de mieux appréhender ce travail.
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DGUVT (Direction Générale de l’urbanisme de la viabilisation et de la Topographie)
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GANAME Domnè Dine Bertille « Urbanisme et Aménagement » TPFCL
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
CADRAGE THÉORIQUE
I. Contexte
Au Burkina Faso, le taux d’urbanisation est passé successivement de 6,4 % en 1975 à 12,7 %
en 1985, et de 15,5 % en 1996 à 26,3 % en 20192. Il pourrait atteindre 35 % à l’horizon 20263.
Ces taux d’urbanisation tels que présentés sont parmi les plus faibles de la sous-région.
Pourtant, la croissance urbaine ou l’urbanisation est souvent synonyme d’amélioration du cadre
physique de vie des populations (construction d’équipements de superstructures,
d’infrastructures, viabilisation des espaces de vie, services urbains de base, etc.). Cependant,
la croissance urbaine au Burkina Faso se caractérise fondamentalement par une simple
augmentation de la population vivant en ville et des espaces urbains (expansion spatiale) ; ce
qui a comme corolaire immédiat une insuffisance des infrastructures de base, un déficit
croissant en logements, un taux de chômage grandissant, un développement de l’insécurité
urbaine, un environnement de plus en plus pollué…
Capitale du Burkina Faso, la ville de Ouagadougou n’est pas en marge de cette situation. De
nos jours, et ce depuis 1995, le Grand Ouaga est l’espace qui couvre l’espace géographique
formé par la commune urbaine de Ouagadougou et sept (7) communes rurales périphériques
que sont Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Pabré, Saaba, et Tanghin-Dassouri
couvrant une superficie de 3 304 km² et enregistrant une population de 1 754 706 habitants4.
Le paradoxe dans les villes africaines sous-développées en général et pour le cas de
Ouagadougou en particulier, sont que le processus d’urbanisation est générateur d’énormes
déficits sociaux et d’une forte demande sociale (les besoins de la population) pratiquement
insatisfaite quand on s’en tient aux ressources disponibles pour le développement.
Dans le souci d’intégrer ces communes rurales à la dynamique urbaine de Ouagadougou pour
un développement territorial harmonieux, le Schéma Directeur d’Aménagement du Grand
Ouaga (SDAGO) prévoit des zones d’urbanisation futures dans son parti d’aménagement. Cela
permettra d’étoffer leurs tissus urbains et de constituer une alternative pour les populations
intéressées face à la pression foncière exercée sur Ouagadougou. Dans le même ordre d’idées,
2
Résultats préliminaires du 5e RGPH, 2019, Burkina Faso.
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POLITIQUE NATIONALE DE L’HABITAT ET DU DÉVELOPPEMENT URBAIN, mars 2008.
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Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
les opérations de lotissement jadis suspendues sur toute l’étendue du territoire depuis 20115 ont
repris en mars 2018.
Ainsi, la commune de Loumbila a été lotie en partie suivant les recommandations du SDAGO
de 1999 jusqu’à la suspension des opérations de lotissement. Cependant, la demande en
logement demeure au-dessus de la surface aménagée. C’est pourquoi le plus récent SDAGO a
reconduit cette opération dans la structuration spatiale du Grand Ouaga.
Nous retrouvons alors au centre des nombreuses investigations, bon nombre d’éléments dont
l’accès à un logement décent pour toutes les couches sociales. À cela s’ajoute inévitablement
l’accompagnement des services minimums de base ainsi que de divers équipements ;
conditions indispensables à la viabilisation et au développement des activités locales de ladite
commune.
C’est donc fort de ce constat que nous réfléchissions à un projet s’inscrivant dans ce contexte.
II. Problématique
5
Décret n° 2011-303/PRES/MHU/MATDS/MEF, du 18 mai 2011, portant sur la suspension des opérations de lotissement et de restructuration
pour une durée de douze mois.
6
Mémoire de master international en innovation et développement en milieu rural : identification des systèmes de productions agricoles
intègres existants et propositions de meilleures pratiques pour la commune de Loumbila ; Ousséni OUEDRAOGO, étudiant en master
AGRINOVIA.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
cette population additionnelle vient s’accumuler à celle de la population existante et l’on assiste
à la construction d’habitats spontanés pour satisfaire la demande.
Il faut également noter que jusque-là, Loumbila n’a bénéficié que d’un seul plan de
lotissement ; ce qui a favorisé l’émergence des promotions immobilières qui cependant, ne
respectent pas les normes de programmations urbanistiques (manque ou absence de certains
équipements, surproduction de parcelles d’habitations au détriment des équipements), car plus
orientées vers la rentabilisation financière. Dans cette commune, on dénombrait en 2016 au
total 17 établissements d’enseignement postprimaire et secondaire dont 6 publics et 11 privés7.
Cependant, le taux de scolarisation (40,5 % entre 2014-2015)8 demeure toujours faible. Le
domaine de la santé et aussi les équipements devant accompagner les activités de cette localité
se retrouvent dans la même situation que les équipements éducatifs. En plus du manque
d’équipements, notre zone d’étude connait une absence de réseau viaire et de réseaux divers.
Il n’y a aucun système d’évacuation des eaux usées ni de collectes de déchets (quel que soit le
type) ce qui engendre une pollution visuelle et qui est aussi vectrice de maladies pour la société.
L’insécurité qui y sévit est également due à l’absence de réseaux d’éclairage public.
Le site d’étude a une superficie de 102 hectares et est sujet à d’énormes problèmes. On constate
de plus en plus l’avancée des habitations spontanées vers le site choisi. En outre, le relief du
sol est relativement plat, mais cependant, on retrouve par ci et par là du site des poches d’eau
créé par la dégradation due à la présence d’eau. Il faut souligner que cela est dû à la présence
d’un cours d’eau saisonnier qui est un passage pour l’eau pluviale, mais qui n’est pas aménagé,
ce qui fait de cette trame bleue un problème pour les populations riveraines. Quelques
bâtiments à usage d’habitation se retrouvent sur le site et ces populations sont confrontées à la
présence d’animaux en divagation, à la propagation des insectes nuisibles et à une absence
d’eau potable et d’électricité. Le site devient ainsi un nid pour l’insécurité la nuit et devient
pour les populations du site et celles riveraines un danger public.
Le système viaire présent sur le site et dans les alentours est un ensemble de voies de petites
emprises allant de 3 m à 5 m pour les plus grandes et sont en très mauvais états9. Nonobstant
cela, le site est propice à l’urbanisation.
À la suite des décisions prises par le SDAGO de 1999, le respect des documents de planification
n’était pas partagé de la même manière par les élus locaux et par les planificateurs. Cette
période a connu de grandes opérations de lotissement (tous azimuts) entreprises par les
7
Plan Communal de Développement de Loumbila (PCD) 2017-2021.
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Plan Communal de Développement de Loumbila (PCD) 2017-2021.
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Google Earth, mesures prises sur les images de 2021 dans le cadre de notre étude
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
nouvelles communes avec la participation populaire.10 Parmi ces lotissements réalisés, aucun
ne respecte les défis, les orientations, les objectifs des aménagements souhaités par les
documents de planification d’où le constat de tous ces problèmes suscités. C’est pourquoi en
tant qu’acteur du développement et de la planification des villes et dans le souci de prendre en
compte les nouvelles recommandations des documents de planification (SDAGO 2019), nous
nous sommes posé la question à savoir quel aménagement résolvant la question de
logements devons-nous mettre en place pour améliorer le cadre de vie des populations ?
De cette question principale découlent les questions spécifiques suivantes :
- que faire pour satisfaire les besoins en terrains lotis viabilisés en vue de mieux gérer le
domaine foncier de Loumbila ?
- Quels équipements programmer pour répondre aux besoins des populations à
accueillir ?
- Comment protéger et valoriser le cours d’eau qui se jette dans le barrage de Loumbila
bordant notre site d’étude ?
L’objectif principal de cette étude est de proposer un plan de lotissement à Nabdago dans la
commune de Loumbila afin d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations.
- proposer des parcelles adaptées à toutes les couches sociales pour satisfaire les besoins
de la population en terrains lotis ;
- programmer les équipements adaptés aux besoins de la population ;
- aménager la zone de servitude du cours d’eau.
IV. Hypothèses de travail
À la suite des objectifs ainsi formulés, il s’associe une série d’hypothèses dont la principale
est :
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SDAGO 2019, Volume I : Le portrait du Grand Ouaga
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
- un projet de lotissement permet d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations dans
la commune de Loumbila. De cette dernière hypothèse, découlent des hypothèses
spécifiques de travail qui sont :
- une proposition des parcelles adaptées à toutes les couches sociales permet de satisfaire
les besoins de la population en terrains lotis ;
- une programmation des équipements adaptés permet de répondre aux besoins de la
population à accueillir et de celle riveraine ;
- un aménagement soucieux de l’environnement de la servitude et du cours d’eau pour
les mettre en valeur.
V. Résultats attendus
Dans le souci d’élaborer un document scientifique, nous avons adopté une méthodologie de
travail. Elle est structurée en quatre (4) phases.
➢ La phase préparatoire
Cette phase a débuté de façon sommaire depuis la première année de licence en urbanisme à
l’EAMAU. Elle a concerné l’apprentissage à travers les cours, les ateliers et les divers projets
en vue de pouvoir contextualiser une problématique. Concernant spécifiquement notre étude,
nous avons, dans la phase préparatoire, mené un certain nombre d’activités afin de réaliser un
travail scientifique.
Le sujet du mémoire a été choisi suite à une observation générale concernant l’occupation
actuelle de nos terres. Malgré les orientations des documents de planification qui sont précises
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
sur les opérations d’urbanisme, la mise en œuvre est tout autre chose, créant ainsi d’énormes
problèmes quant au développement harmonieux de nos villes. C’est pourquoi nous nous
sommes intéressés à la commune de Loumbila afin de proposer une opération de lotissement
respectueuse de l’environnement tout en tenant compte des ressources naturelles disponibles
pour favoriser le développement de la commune et du Burkina Faso en général.
Ce choix est fait également en cohérence avec le SDAGO de 2019 qui définit parmi ses
orientations, la maitrise et la gestion de l’espace du Grand Ouaga et un meilleur accès aux
services sociaux et à un logement décent. Cet objectif se doit d’être soutenu par tous les acteurs
locaux dont principalement ceux des secteurs de l’urbanisme, de l’administration territoriale,
sociaux.
En ce qui concerne le choix du site, il s’est fait selon un certain nombre de critères. C’est entre
autres : l’orientation du SDAGO de 2019 qui définit la zone comme zone d’urbanisation
future ; la proximité avec la route nationale n° 3 qui permettra une communication très facile
et fluide avec Ouagadougou, la capitale ; et l’installation anarchique qui se fait petit à petit vers
la zone où se situe le site et la présence du cours d’eau qui risque de disparaitre avec le temps
si rien n’est fait.
Elle a consisté en premier lieu à la recherche documentaire, à la collecte d’informations par des
entretiens ciblés. À cet effet, des fiches d’enquêtes ont été élaborées et adressées à des chefs
de ménages. En outre des prises de vues ont été faites pour une meilleure illustration de nos
propos.
- La recherche documentaire
Elle a été très importante pour l’élaboration de ce projet et a porté sur la consultation de
rapports, de documents, de documentaires, de livres, d’œuvres, d’articles, d’anciens mémoires
ayant un lien avec notre sujet d’étude. Cela nous a permis d’avoir de plus amples informations
sur le domaine à étudier et de bien construire une base de données d’informations très riches
que nous avons exploitée tout au long de la réalisation de ce projet. Les canaux nécessaires à
la recherche documentaire sont la bibliothèque Michel COQUERY de l’EAMAU, l’internet et
autres.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
Nous avons subdivisé cette étape en deux parties, soit une première descente pendant laquelle
nous avons observé le site et ses différents problèmes. Nous avons réalisé quelques prises de
vue sur le site et dans les alentours du site pour mieux apprécier le contexte de la zone.
Des entretiens ont eu lieu avec des personnes-ressources. Les entretiens étaient ouverts, avec
des questions spécifiques pour avoir plus d’informations. Les personnes avec lesquels les
entretiens ont eu lieu sont entre autres le maire de la commune d’étude, le responsable du
comité de gestion des groupements villageois de Nabdago et le chef coutumier de la localité.
Afin de mener à bien notre analyse, un questionnaire a été élaboré avec un logiciel SPHINX
afin d’enquêter des chefs de ménages. Tout cela dans le but de mieux appréhender les réalités
des habitants à proximité de notre site et de les impliquer au projet en recueillant leurs avis.
L’objectif avec les enquêtes ménages étant d’avoir les caractéristiques socioéconomiques des
enquêtes, nous avons opté pour le choix des questions semi-ouvertes. Cela nous a permis
d’avoir les informations quant aux besoins réels de la population.
Au vu de la taille pas assez grande de l’échantillon, nous avons opté pour un taux de sondage
de 100 % pour recueillir l’avis de la population. Ce qui nous a permis d’obtenir 38 ménages à
enquêter.
Des photos stratégiques (traduisant les situations et les faits) et illustratives ont été prises sur
le site et aux alentours afin de mieux mettre en valeur certains aspects. Cela dans l’intérêt de
pouvoir contextualiser et confirmer les écrits.
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Le PCD de la commune, obtenue par les projections des données du recensement RGPH 2006
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À partir des connaissances et d’un certain nombre de logiciels comme Google Earth, Illustrator,
Autocad, Microsoft Word et Excel, Sphinx, il a s’agit dans cette phase de dépouiller les données
collectées et d’obtenir des tableaux et graphiques. Ces derniers ont permis de donner une
dimension qualitative et statistique à la suite de l’analyse. Les documents graphiques et les
cartes finales du projet de lotissement (la proposition) ont été faits au moyen des logiciels
ILLUSTRATOR et PHOTOSHOP de la suite ADOBE ; les logiciels CAO/DAO tels
qu’AUTOCAD, ARCHICAD et LUMION serviront à l’élaboration des différents plans et
volumétries pour des visualisations 3D des aménagements spécifiques.
Elle a portée sur l’état des lieux et analyse du site d’étude qui a débouché sur un diagnostic.
L’état des lieux a débouché sur une analyse qualitative sous forme d’interprétation des tableaux
et graphiques suivant les différentes thématiques. Les photographies et cartes ont servi
d’illustrations. Le diagnostic est élaboré en termes d’atouts et contraintes par thématique ; ce
qui a fait ressortir les enjeux et défis d’aménagement du site et les propositions à développer.
Les propositions ont permis de résoudre les problèmes révélés par l’analyse et confirmés par
le diagnostic. À partir des prescriptions des documents de planification en vigueur dans la
localité et pour le site spécialement, des besoins formulés de la population, un projet a été mis
en place en adéquation à ces directives.
V. Clarification conceptuelle
L’urbanisation est un concept difficile à définir de façon uniforme pour les villes des pays en
développement tant les situations sont diverses d’après Françoise DUREAU & Christiane
WEBER dans « Télédétection et systèmes d’information urbains » cependant, ils la définissent
comme une hétérogénéité qui se manifeste au niveau de leur croissance (taux de croissance
annuel de la population 2 à 10 %), de leur population (les capitales des pays selon les continents
comptent entre quelques centaines de milliers d’habitants et plus d’une dizaine de millions
d’habitants dans certains pays d’Afrique subsaharienne.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
phénomène tend même à s’accélérer avec le développement des pays dits émergents et
un exode rural parfois exponentiel. Pour le cas du Burkina Faso qui est un pays en voie de
développement, cette urbanisation ou croissance urbaine se caractérise fondamentalement par
une simple augmentation de la population vivant en ville, ce qui a de nombreuses conséquences
sur le développement du pays.
Les zones d’urbanisation future sont des zones pour l’instant naturelles, mais vouées à
l’urbanisation dès lors qu’elles seront équipées (voirie, eau, électricité, assainissement,
défense, incendie). La zone peut être ouverte à l’urbanisation dans le respect des prescriptions
du projet d’aménagement et de développement durable et du règlement, c’est-à-dire soit sous
forme d’opération d’ensemble (lotissement par exemple). Le SDAGO définit cette zone
comme une zone utilisée pour étoffer le tissu « urbain » des communes rurales du Grand Ouaga
et une zone qui sera une alternative pour les populations intéressées face à la pression foncière
sur Ouagadougou.
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PREMIÈRE PARTIE
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
Le Burkina Faso a connu une urbanisation accélérée au même titre que tous les pays africains.
Aujourd’hui qualifié de pays en voie de développement, il ne cesse de mener des actions
concrètes pour amorcer son développement qu’il souhaite harmonieux et durable. Entré dans
un processus de décentralisation depuis 2006 dans son urbanisation, les élus locaux ont
dorénavant un poids décisionnel quant aux aménagements urbains de leurs communes. Dans
la suite de ce chapitre, une présentation plus détaillée du Burkina Faso avec ses réalités
naturelles, son urbanisation et ses documents d’urbanisme est faite. Loumbila, commune
retenue pour ce présent projet, est présentée dans le même contexte que le Burkina Faso pour
faciliter la suite de la présente étude.
Limité au Nord et à l’Ouest par le Mali, à l’Est par le Niger et au Sud par le Bénin, le Togo, le
Ghana et la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso communément appelés « Pays des hommes
intègres », est un pays enclavé situé au cœur de l’Afrique Occidentale avec une superficie de
274 200 km². Pays sahélien au relief relativement plat, il est doté de trois zones climatiques
caractérisées par un climat chaud et sec au Nord, un climat soudano-sahélien au centre et un
climat tropical sec au Sud-ouest. Les eaux de surface couvrent une superficie de plus de
100 000 ha. Sa population est de 20 487 979 habitants selon les résultats préliminaires du
RGPH 2019.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
De la première Réforme Foncière et Agraire du Burkina Faso (RAF) de 1984 à celle de 2012,
le statut de la terre a connu d’énormes mutations. D’une propriété exclusive de l’État en 1984,
la terre a connu une possibilité d’une appartenance individuelle en 1991. En 1996, les
évolutions du statut de la terre comprennent le rétablissement des Titres fonciers supprimés
avec indemnisation de ceux qui ont perdu leurs terres. La RAF autorise désormais la vente des
terrains nus, ce qui va encourager les spéculateurs, et renforcer la place des propriétaires
terriens dans les transactions foncières.
Aujourd’hui, la loi en vigueur sur la terre au Burkina Faso est la RAF de 2012. La terre connait
trois propriétaires légaux. Désormais, le domaine foncier national est composé du domaine
foncier de l’État, du domaine foncier des collectivités territoriales et du patrimoine foncier
des particuliers.
La décentralisation est un phénomène auquel s’intéressent beaucoup les pays africains dans
l’objectif de palier à l’excédent urbain des centralités (ville capitale le plus souvent). C’est dans
cette optique que le Burkina Faso s’est engagé dans un processus de décentralisation depuis
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
1991 avec l’adoption de la constitution du 2 juin 1991 qui consacre l’organisation du territoire
en collectivités territoriales. L’année 2004 marque un tournant décisif de cette décentralisation
avec l’adoption du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) qui consacre la
communalisation intégrale. Le CGCT détermine l’orientation de cette décentralisation, les
compétences et moyens d’action, les organes et l’administration des collectivités territoriales.
Le transfert de compétences décisionnelles de l’État central à des instances régionales ou
locales devient dès lors une réalité. L’objectif de cette décentralisation est de favoriser la
participation de tous les acteurs au développement en assurant leur pleine responsabilisation
dans le processus d’élaboration et la mise en œuvre des plans locaux de développement. Cette
orientation a abouti à un recentrage du rôle de l’État et induit de nouvelles dynamiques aussi
bien dans l’organisation du territoire que dans la gestion des compétences par les différents
acteurs.
C’est dans cette idée que la commune de Loumbila recevra des équipements qui devront
amorcer son ossature vers cette décentralisation. C’est l’aéroport international de DONSIN,
des universités (au nombre de 2), une partie de la voie de contournement pour les véhicules
poids lourds.
C’est alors que pour la mise en exécution de tous ces besoins urbanistiques, il y’a la loi n° 017-
2006/an portant code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso du 18 mai 2006
chargé de l’organisation et de la règlementation des domaines de l’urbanisme et de la
construction au Burkina Faso.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
S’en suit la publicité, les modifications et l’approbation du plan de lotissement. Des copies du
projet de plan de lotissement corrigé et cacheté (obligatoirement) par le service technique
chargé de l’urbanisme territorialement compétent sont transmises par le maitre d’ouvrage au
président de la Commission communale de l’urbanisme et de construction. Le projet de plan
de lotissement, approuvé par arrêté du maire, est mis à la disposition du public dans les locaux
de la collectivité territoriale initiatrice de l’opération de lotissement.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
Pour terminer, il y’a l’exécution des travaux de voirie et de réseaux divers. Les travaux de
viabilisation de la zone à lotir sont réalisés suivant les normes en vigueur en matière de voirie
et de réseaux divers. La réception définitive desdits travaux est effectuée par les services
concessionnaires compétents.
Figure 1 : Procédure d'élaboration du lotissement au Burkina
Faso
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
II.1. Généralités
La commune de Loumbila est située
Carte 2 : La commune de Loumbila et ses villages
dans la province de l’Oubritenga
dans la région du Plateau Central.
Elle est située à vingt-cinq (25)
kilomètres de la commune urbaine
de Ouagadougou, sur la route
nationale N° 3 (Ouagadougou-Dori).
Relevant administrativement du
Grand Ouaga, elle couvre une
superficie de 177 km² et compte
trente-et-un (31) villages. En
référence à la Loi N° 030-99/AN
portant fixation des limites
administratives des communes au
Burkina Faso, elle est limitée à l’Est
par la commune de Ziniaré ; à Source : BNDT/IGB, mai 2013
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SDAGO 2019, Volume II, perspectives démographiques, Tableau n° 2 : Perspective d’évolution de la
population du Grand Ouaga et de ses différentes entités entre 2006 et 2025.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
population y vivant pratique les activités liées au secteur primaire. Dans ce sens, cette
commune a une vocation agrosylvopastorale.
Loumbila est reconnu comme une localité à fort potentiel agricole et les documents devant
orienter ses axes de développement ne cessent de prendre en compte ses atouts. Ainsi, le
SDAGO entend faire de la commune de Loumbila un pôle agropastoral intensif. Et dans cette
même lancée la commune de Loumbila dans son plan de développement en vigueur prévoit
faire de « Loumbila est une commune unie à économie compétitive, où la sécurité et le bienêtre
social sont assurés et les atouts agrosylvopastoraux valorisés à l’horizon 2026 ».
II.3.1. Le relief
Le relief de la commune de Loumbila est caractérisé par une pénéplaine avec quelques
élévations par endroit. On y trouve des formations du socle magmatiques et granites couvrant
une superficie de 17 699,11 hectares.
II.3.2. Le climat
Le climat est tropical de type soudano-sahélien (entre les isohyètes 600 mm et 900 mm) marqué
par une saison sèche qui dure environ huit (8) mois (d’octobre à mai) et une saison pluvieuse
qui s’étale sur environ quatre (04) mois (juin à septembre) ; elle est annoncée par la mousson,
vent chaud et humide soufflant du sud-ouest au nord-est. La pluviométrie est irrégulière aussi
bien dans le temps que dans l’espace. Elle est quantitativement insuffisante pour la plupart des
espèces cultivées. La moyenne annuelle est comprise entre 600 et 850 mm. Entre ces deux (2)
saisons, il existe deux autres saisons de transition à savoir, une saison froide de novembre à
février et une autre chaude de mars à avril.
- les sols peu évolués sur matériaux gravionnaires (sol d’érosion d’apport) couvrant
environ 141,82 km², soit 80,13 % du territoire communal. Ils ont une valeur agricole
adaptée pour la culture du mil et de l’arachide et constituent des zones potentielles de
parcours de bétail ;
- les lithosols (sols squelettiques), ils sont constitués principalement de cuirasses
ferrugineuses sur relief résiduel (lithosols sur cuirasse) ou d’affleurement de roches
diverses non ou peu altérées (lithosols sur roches). Caractérisés par l’absence de toute
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
II.3.4. L’hydrographie
Le régime hydrographique de Carte 3 : Le réseau hydrographique de la commune de Loumbila
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
En sus de cela, les migrations constatées vers la commune de Loumbila ces dernières années
révèlent un véritable besoin en logement pour accueillir les populations.
La localité a connu des aménagements, des installations anarchiques, ce qui a accéléré son
urbanisation. En plus de cela, il faut noter la construction de la voie de contournement qui est
en partie dans cette commune et la construction d’une université technique. Tout cela a impulsé
une dynamique et par la même occasion une augmentation de sa surface urbanisée.
Entre 1999 et 2022, selon des mesures prises par un Google Earth à partir des images
satellitaires de l’année 2022, la surface urbanisée est passée de 128 hectares environ à
559 hectares. Cette surface a été multipliée par 4 en 23 ans.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
personnes logées dans des conditions peu recommandées et les locataires qui sont en quête
perpétuelle d’un « chez soi » et les personnes à la recherche d’un logement à la périphérie de
la ville suite à la pression foncière sur Ouagadougou. Compte tenu de l’absence de données
fiables, il nous est impossible d’exprimer cette demande en chiffres.
À cela s’ajoute, la demande foncière future liée aux besoins futurs en espace loti, viabilisé et
comprenant les équipements adéquats pour la population résidente et celle additionnelle. Selon
les projections basées sur la deuxième hypothèse13 qui conçoit qu’avec les impératifs nationaux
d’aménagement de la capitale, les investissements en cours et projetés de différents
départements ministériels, les grands pôles économiques et industriels, les grandes zones
agricoles et la technopôle proposés par le SDAGO, grâce auxquels le Grand Ouaga va attirer
davantage de population en quête de travail et de conditions de vie meilleure ; la population
additionnelle de Loumbila entre 2015 et 2025 sera de 8 052 habitants.
En considérant en moyenne un ménage par parcelle et 5 personnes par ménage pour les
communes rurales du Grand Ouaga, Loumbila devra avoir d’ici 2025 environs 1611 parcelles
viabilisées pour satisfaire la demande.
Conclusion : La pratique de l’urbanisme est régie par des lois au Burkina Faso. Bien que les
caractéristiques naturelles du pays ne soient pas favorables, les documents de planification
urbaine suivant les spécificités de chaque zone du pays proposent des aménagements devant
impulser le développement de ces localités et du Burkina Faso en général. C’est dans ce sens
que la commune de Loumbila, de par ces capacités naturelles se veut être une commune à
vocation agropastorale qui accueillent un certain nombre de personnes chaque année devant
trouvé nécessairement un toit où vivre, un « chez-soi ».
13 Deuxième hypothèse du SDAGO pour les perspectives d’aménagement des communes du Grand Ouaga
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
I.2.1. Relief
L’observation du site montre un relief relativement plat et peu accidenté. La morphologie du
sol avec des pentes en faveur de l’écoulement des eaux vers le cours d’eau temporaire qui se
déverse ensuite dans un point d’eau non loin du site. L’analyse montre également des pentes
de 0 à 4 %. (Cf document graphique, analyses : planche N°4)
I.2.2. Hydrographie
L’hydrographie du site est caractérisée par la présence du cours d’eau d’une longueur sur site
d’environ 1 555 mètres et d’une emprise d’environ 5 à 10 mètres selon les périodes de l’année
selon des mesures prises sur Google Earth 2022. D’une saison à une autre, la quantité d’eau
diminue nettement, allant même à l’assèchement total en saison sèche.
Le potentiel en eaux souterraines du site n’est pas bien connu du fait d’une observation visuelle
difficile. Cependant, selon des réponses de quelques riverains qui pratiquent l’agriculture
périurbaine, il y existe de l’eau souterraine.
Photo 2 : Vue sur les abords du cours d’eau Photo 1 : Vue sur le cours d’eau
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karité, le raisinier et d’autres types d’arbres comme le cail-cédra, l’eucalyptus, le neemier. Les
abords du cours d’eau sont les zones les plus végétalisées.
La faune est caractérisée par les animaux de l’élevage en divagation dont les principaux
propriétaires sont les populations riveraines du site. Il faut dire qu’elle est constituée
essentiellement de bétails (moutons, chèvres, bœufs) et de volailles.
I.2.4. Géomorphologie
La présence d’espaces agricoles valorisés par le maraichage et les cultures de contre saisons
confirme la présence de sols propices à ces activités.
I.2.5. Climat
Ayant les mêmes caractéristiques que celle de la commune de Loumbila, le climat est tropical
de type soudano-sahélien.
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D’après GANAME Bertille, juin 2022 à partir des données des images
satellitaires 2022 de Google Earth
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
5%
5% 8%
24%
66%
92%
Plus de la moitié des chefs de ménages enquêtés sont mariés. Ils représentent 61 % des chefs
de ménages. Les personnes qui vivent maritalement ou en concubinage et célibataires sont pour
la plupart des locataires. Ceux-ci ajoutés à la population jeune active augmente évidemment le
besoin en terrains lotis pour les années à venir.
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8%13%
18%
61%
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majeur à la politique de 2; 5%
Ces activités se regroupent autour de trois secteurs que sont : le secteur primaire, secondaire et
tertiaire. Tous les chefs de ménage enquêté exercent dans le secteur primaire au moins à
minima. Ils racontent que c’est l’activité de leurs ancêtres et qu’ils ne peuvent l’arrêter
définitivement. Cette analyse ainsi faite confirme la vocation de la localité et oriente clairement
les activités qui intéressent la population.
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Projet de lotissement à Nabdago dans la commune de Loumbila au Burkina Faso
8%
21%
71%
III.3.3. Activités
Les chefs de ménages exerçant dans le secteur primaire sont orientés vers trois activités
principales. Avec une dominance à l’agriculture englobant les cultures céréalières, le
maraichage, l’horticulture. Certains pratiquent à la fois l’agriculture, l’élevage et la pêche. Le
secteur agropastoral est donc principalement le secteur pourvoyeur de moyens financiers à ces
populations. En ce qui concerne le secteur secondaire, il est très peu représenté, mais existe
néanmoins. Il regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du
secteur primaire en biens productifs ou en biens de consommation. Ces activités sont
artisanales et de diverses natures : la couture, la coiffure, la mécanique auto. Les acteurs de ce
secteur agissent dans l’informel.
Le commerce représente principalement les activités du secteur tertiaire à travers les petits
étalages (beaucoup de points de vente, de petites boutiques et des petits hangars de
restauration), dont la majorité aux devantures des maisons (commercialisation des denrées à
l’instar des : tomates, oignons, vente de bois…). De petits coins communément dénommés
boutiques qui relayent la fonction des marchés au sein du voisinage. Il se fait également un
commerce mobile (avec transport sur moto, ou sur des vélos) avec de petits produits venus
d’autres localités.
III.3.4. Revenus
En ce qui concerne le revenu de chaque ménage, la majorité n’a pas pu donner des éléments de
réponses. Cependant, ils assurent vivre et assurer les besoins premiers de leur famille avec ce
qu’ils gagnent. Le SMIG au Burkina Faso est actuellement (2022) estimé à 34 664 FCFA14. Et
14
Votresalaire.org/Burkina Faso
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selon les données du tableau de bord statistique de l’agriculture 2019 du Burkina Faso, le
revenu mensuel moyen d’un agriculteur est de 198 700 FCFA par mois. Ainsi, nous pouvons
estimer que la moyenne des ménages sur le site a un revenu intermédiaire.
On note de tous les quatre côtés du site d’importantes constructions et une urbanisation
beaucoup plus marquée. De grandes parcelles servant d’équipement au nord du site sont très
remarquables. Les autres alentours du site sont également marqués par des ilots d’habitations
et d’équipements. Ces occupations sont toutes fois anarchiques et cela occasionne d’énormes
problèmes de fonctionnalité, de gestion et de connexion avec la dynamique urbaine existante.
Un « chez-soi » quoiqu’il coute : Se loger « chez-soi » au Burkina Faso est devenu un rite pour
tous. La plupart cherchent un « chez-soi » pour s’abriter avec sa famille. De plus depuis
plusieurs années, l’homme a toujours eu besoin de se rapprocher des espaces qui procurent des
ressources pour leur survie. On s’en souvient encore de la naissance de plusieurs villes autour
des cours d’eau et également le long des voies. Malgré le risque auquel elles font face dans ces
zones, les populations s’y installent. C’est la raison pour laquelle notre site d’étude risque d’être
envahi par des habitations en raison de sa proximité avec la route nationale N° 3 et le barrage
de Loumbila.
Les populations ont cherché à se loger près de leur zone d’activité (maraichage, élevage et
pêche) face au manque de moyen financier pour se trouver un logement ailleurs. D’aucuns
racontent qu’ils sont sur la terre de leurs ancêtres et leur attachement les contraint à y rester. Ils
ne se voient donc pas quitter ces espaces à aucun moment. Ils font face à des besoins en matière
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IV.2. Le foncier
La loi 014/96ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière et son décret
d’application n° 97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997 constitue le cadre législatif de mise
en œuvre des aménagements et de la gestion des terres au Burkina Faso.
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L’analyse a démontré que 82 % des chefs de ménages sont des propriétaires. Ils sont au nombre
de 31 et parmi eux 48 % sont Graphique 9 : Mode d'acquisition de la parcelle
propriétaires par héritage et 52 %
sont propriétaires par achat. Ces
statistiques relativement égales
48 %
s’expliquent par le fait que la terre 52 %
fait également l’objet d’une
appartenance coutumière. À cela
s’ajoute l’attachement que les
Achat Héritage
populations portent à la terre de leurs
D’après GANAME Bertille, mars 2022
ancêtres.
Les bâtiments présents sur le site d’enquête sont de type moderne caractérisé par des
constructions en parpaing et semi-moderne fait de parpaing ou en terre, revêtue avec des
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• Le type d’aisance répandu sur notre site d’étude est la latrine. Tous les ménages n’en
disposent pas.
• Les populations utilisent plusieurs sources d’énergie pour la cuisine à la fois. Ces
sources sont entre autres le bois, le charbon de bois et le gaz pour les moins pauvres.
• Parmi les ménages enquêtés, 86 % s’alimentent en électricité avec de l’énergie solaire
par l’utilisation de plaques solaires photovoltaïques.
- La voirie
La route nationale N° 3 au côté Sud du site est la seule voie aménagée dans la zone d’étude. La
desserte du site de l’enquête est assurée par des voies secondaires non aménagées de 12 m et
des voies tertiaires d’environs 6 à 8 m qui rallient le cheminement vers les ménages. Ces voies
sont très peu organisées et n’ont pas les mêmes emprises le plus souvent.
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- Réseaux divers
Photo 6 : Robinet public sur le site d'enquête Photo 5 : Système de forage du robinet public
Évacuation des ordures ménagères et eaux usées : la nature et les dépotoirs sauvages sont
les principaux lieux de débarras des déchets et des eaux usées produits par les ménages.
Photo 8: Sachets plastiques déversés dans la Photo 7 : Retenue d'eau non aménagée sur le
nature site
Réseau d’électricité et éclairage public : La ligne électrique sur la voie nationale ne desservit
pas encore le site d’étude. L’éclairage public est inexistant sur le site.
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• Équipements éducatifs
- Collège des jeunes filles de Loumbila : c’est une école qui accueille uniquement les
filles en internat. Elle est constituée de 8 classes dont environ 45 élèves par classe soient
au total environ 360 filles. Les élèves ne sont principalement pas des habitants de
Loumbila, mais celles d’autres villes du Burkina Faso. Le collège est situé à environ
2,5 km du site d’étude.
- École primaire publique : située à environ un kilomètre du site d’étude, cette école a au
total trois classes primaires et accueille près de 200 élèves chaque an du fait de sa
proximité et de son caractère unique dans la zone.
- Lycée privé franco-arabe : c’est un lycée de section mixte c’est-à-dire qui accueille les
filles et les garçons afin de leur donner un enseignement coranique. C’est un modèle
hybride d’enseignement qui s’y effectue. Il est situé à 3 km du site.
- École maternelle : c’est une seule école de ce statut qui existe à environ 3 km du site. Il
n’arrive pas à desservir toute la zone.
• Équipements administratifs : la mairie de Loumbila.
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• Équipements marchands
Au nombre de quatre, les équipements cultuels sont bien repartis dans les alentours du site avec
une dominance de mosquées (2). On note aussi le siège d’une association de personnes
regroupées qui forment des gens en pratique agricole et en élevage.
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Les documents officiels tels que le SDAGO et le PCD de Loumbila sont redondants sur les
populations de la ville de Ouagadougou qui s’installent à Loumbila suite à la pression foncière
sur la capitale. C’est dans ce sens que, il est important de faire une analyse sur ces populations
afin de prendre en compte les besoins de ces citadins, car ils sont des personnes potentielles à
être dans la population cible de ce projet.
Selon l’étude diagnostique de la ville de Ouagadougou, « les besoins de logement sont estimés
à 70 % à travers l’accession aux parcelles ». Les ménages sont de petite taille soit de quatre (4)
personnes comparativement au reste du pays. Les habitudes citadines telles qu’avoir un super
marché à proximité, des espaces de jeux, des zones de détente, des espaces verts agréables à la
vie qu’ont ces populations sont des éléments à prendre en compte en plus des besoins humains
primaires.
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Conclusion : l’analyse faite sur l’occupation du site et de ses alentours montre un état de lieux
du cadre environnemental très riche et possible d’exploitation pour le développement de la
commune, d’un cadre de vie fortement à améliorer. La localité de Loumbila est soumise à la
fois au droit foncier coutumier et moderne. De ce fait, toutes les transactions foncières incluent
inéluctablement les chefs de terres qui affirment leur besoin de cohésion pour l’amélioration
de leurs cadres de vie générale. L’état des lieux met en exergue la pratique de l’agriculture
comme source de revenus de toute la population du site. Il convient donc de penser à une
programmation soucieuse de l’existant afin d’assurer un meilleur cadre de vie aux populations.
La desserte en équipement est très faible. L’analyse ainsi faite donne la main à un diagnostic
qui se veut annonciateur et directeur de la proposition de projet.
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La construction de ce projet est basé scientifiquement sur l’analyse, l’observation sur le site,
les entretiens et l’enquête ménage. Le récapitulatif de l’analyse du site aboutit à un diagnostic
qui fait le rappel de l’état actuel du site. Ce diagnostic met en évidence les atouts et les
contraintes. Ces derniers mettent en lumière des opportunités pour l’organisation et le
développement de la zone d’étude. Cette phase est capitale dans la mesure où elle permet de
mieux cerner les problèmes du site et de ses alentours et ainsi d’apporter des propositions
cohérentes et adaptées aux faits existants. Mais avant toute chose, il est nécessaire de faire un
rappel sur les orientations des documents d’urbanisme, de faire les perspectives de l’analyse.
I.1. Le SNADDT
Le Schéma National d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SNADDT)
à l’horizon 2040 a la vision globale d’un Burkina Faso solidaire, qui assure une planification
spatiale et une croissance socioéconomique, sur la base des potentialités nationales, dans la
perspective d’un développement harmonieux et durable du territoire, réducteur des disparités
inter et intrarégionales. Cette vision donne des orientations spécifiques en fonctions des
ressources, des besoins et des potentialités de chaque région du Burkina Faso. C’est dans ce
sens que le SNADDT entend hausser le niveau de développement de la région du plateau
central dont relève Loumbila en prévoyant d’intensifier les productions agropastorales,
d’ouvrir les massifs forestiers à de nouveaux emplois, gage de protection des ressources. En
outre, l’élaboration de schémas d’aménagement urbain serait une manière de prévenir la
spéculation foncière qui s’installe dans ces petits centres situés à proximité de la capitale et
d’organiser leur fonctionnement en incluant l’implantation de zones industrielles. Cette
dernière action est déjà réalisée avec la mise en place du SDAGO, document dans lequel des
orientations plus spécifiques sont définies à partir duquel les éléments sont beaucoup plus
détaillés.
I.2. Le SDAGO
Dans le SDAGO, le principal défi est et reste la maitrise de l’organisation de l’espace du Grand
Ouaga en vue de créer les conditions et d’octroyer un cadre de vie propice au développement
des activités génératrices de richesses pour ces populations. Cinq (5) grandes orientations
guident les actions pour le développement du Grand Ouaga en général. Loumbila n’est pas en
marge face aux orientations quant au développement. Ces orientations sont entre autres :
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Le présent projet entend s’orienter sur celles-ci qui sont définies par le SDAGO.
À partir du cadrage théorique, le contexte de cette étude sommairement annoncé, fait état des
lieux de l’existence d’un besoin en logements grandissant, d’une meilleure accessibilité aux
services urbains de base, d’un cadre propice au développement des activités des populations
du site et de celles riveraines. Ainsi, afin de constater et de confirmer ce contexte issu d’une
observation et de diverses recherches, une analyse a été faite. Jacques Lacan disait que
« L’analyse a pour but l’avènement d’une parole vraie. » C’est dans ce sens qu’une analyse
amorcée dans la première partie révèle des tendances suivantes.
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Les problèmes liés au foncier tournent autour du droit exercé sur la terre dans la localité et de
la double vente des parcelles par les autochtones. Les constructions sont de plus en plus
orientées vers des constructions de type moderne et durable. Le niveau d’assainissement est
très faible ; les aménagements à venir se doivent donc de penser à cet aspect dans les priorités
pour un meilleur développement de la zone.
Cette partie met en lumière les atouts et les contraintes liés au site. Un atout se présente comme
un avantage propre au dit site d’étude et ses espaces environnants qui d’une manière ou d’une
autre facilite l’émergence des activités humaines et l’acquisition d’un meilleur cadre de vie
pour ces populations. Par opposition aux atouts, le site et ses environs présentent également
des contraintes. Il faut souligner qu’un élément observé peut être simultanément un atout et
une contrainte. Six volets sont énoncés suite à l’analyse réalisée avec les atouts et les
contraintes qu’offre chacun d’eux.
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Dans l’ensemble, selon les prescriptions du SDAGO, le site d’étude est une zone d’urbanisation
future et peut recevoir un projet de lotissement en vue de densifier la zone et de prévenir les
installations anarchiques. Révéler les défis, tenir compte des orientations et des objectifs
généraux du schéma directeur sont les mots-clés pour la mise en place de ce projet dans le but
d’améliorer le cadre de vie des populations du site et celles riveraines. Ainsi, dans l’exécution
de cette tâche, se dessinent des possibilités d’aménagement liées aux perspectives de mise en
valeur du site. Ces perspectives de mise sont entre autres :
Le relief relativement plat, mais accidenté par endroit dont les pentes varient de 0 % à 6 % est
un avantage quant à l’aménagement. Le cours d’eau saisonnier pendant les périodes de crues
déborde. Les eaux du site s’écoulant vers le cours d’eau se présentent comme une alternative
de création d’un canal pour un réseau d’assainissement des eaux pluviales. En outre, la
présence de petites poches d’eau aux alentours du cours d’eau et la nature du sol font des
alentours de celui-ci un lieu potentiel pour la pratique de l’agriculture périurbaine. En fonction
de ces paramètres, un accent particulier doit être mis sur le drainage des eaux pluviales. Le
schéma directeur prévoit aux abords des cours d’eau des aménagements légers en faveur des
activités agricoles et cela est soutenu par le PCD de la commune qui entend se développer grâce
à ces cours d’eau en favorisant les activités agropastorales. La perspective d’un aménagement
répondant aux prévisions des documents est soutenue par le constat fait du cadre naturel du site
et cela dans le but également de réduire les risques d’inondations en période de crue. Cette
initiative passe nécessairement par la mise en place d’un réseau de drainage adapté avec des
canaux et/ou des bassins de rétention en plus des caniveaux pour réduire les risques
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d’inondation et des stagnations d’eaux. En même temps que le réseau de drainage, il faut un
système viaire qui s’harmonise avec ce dernier et s’adapte au relief du site.
La courte période de la saison pluvieuse doit être prise en compte dans l’aménagement du site.
Il est indéniable de souligner les risques de sècheresse dus au changement climatique. Ainsi
dans la conception du tissu urbain il est nécessaire de proposer une couverture végétale afin
d’aider la population à la résilience face aux effets du changement climatique et a lutté contre
les ilots de chaleur urbains. Il faut donc la proposition des espaces verts répartis équitablement
sur tout le site, toutes les voies doivent être bordées des arbres d’alignement et il sera institué
dans le règlement un certain nombre d’arbres ou arbustes à planter dans chaque parcelle, afin
de sensibiliser les habitants sur le bienêtre que procure le végétal.
Avec une population relativement jeune d’après la structure par âge de la population, il faut
souligner un avènement de jeunes couples, en plus de la position attractive du site d’étude et
de l’arrivée des populations de la commune de Ouagadougou pour diverses raisons d’une
augmentation de population avec le besoin de se loger. L’objectif doit donc être de produire
des parcelles adaptées à toutes les couches sociales, les niveaux de revenus des ménages et les
tailles des ménages des populations du site et celles qui s’y installeront.
Le constat fait de l’existence des équipements n’est pas favorable pour un épanouissement
harmonieux des populations du site. Il faudra alors concevoir un aménagement avec des
équipements nécessaires, adéquats pour répondre aux besoins de ces populations en fonction
de toutes les couches sociales. Certains réseaux (eau potable, éclairage public…) doivent
connaitre des rallongements, des élargissements et des ajustements afin de satisfaire la
demande des populations. L’alternative la plus avantageuse et respectueuse de l’environnement
c’est d’encourager l’utilisation de l’énergie solaire déjà en marche pour l’électrification du site.
Au vu des éléments de l’analyse faite et des atouts et contraintes dégagés en lien avec les
activités porteurs de revenus pour ces populations, il faudra dans les propositions penser à des
aménagements, des équipements à fort potentiel d’employabilité. La vocation agropastorale de
Loumbila, et le constat fait des activités pratiquées par les populations octroient comme
perspective la promotion du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture (surtout le
maraichage).
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En conclusion, l’aménagement adéquat pour le site d’étude est un lotissement intégré prenant
en compte l’existant et considérant toutes les perspectives suscitées afin d’améliorer le cadre
de vie des populations et répondre aux exigences des documents de planification en vigueur
sur la zone. Cette opération a pour but principal d’offrir des parcelles viabilisées à la population
afin d’éviter l’occupation anarchique de plus en plus prononcée. La localité pourra ainsi à terme
contenir son capital humain tout en continuant d’attirer les populations environnantes.
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Les investigations auxquelles se sont livrées ces analyses ont donné des
informations statistiques, des observations illustrées en images. Cette analyse
révèle un besoin en logements et vient confirmer la problématique avec tous ces
contours, entre autres le manque d’équipements et l’urgence du besoin de terrains
lotis viabilisés. Le constat quant à la dégradation des ressources naturelles retient
vivement notre attention pour la suite de l’élaboration de ce projet. Le bilan
diagnostic obtenu ayant permis de mettre en lumière les perspectives
d’aménagement du site, la deuxième partie a comme ligne directrice les résultats
de cette analyse urbaine en vue de proposer un plan de lotissement soucieux de
l’environnement et impliquant la préservation des ressources naturelles.
L’amélioration du cadre de vie des populations est l’objectif principal visé par
cette étude et l’analyse faite sur la population cible du projet contribue à l’atteinte
de celui-ci.
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DEUXIEME PARTIE
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L’aménagement du territoire n’est pas une science. C’est une politique qui participe à la gestion
de la chose publique. Sa mission consiste à introduire conjointement la perspective à long terme
et la cohérence territoriale dans la réflexion des acteurs et dans les décisions des autorités
étatiques et locales. Au Burkina Faso, la politique d’aménagement du territoire est la traduction
spatiale du projet national global (SNADDT). L’aménagement du site d’étude devra donc
articuler les orientations nationales avec les réalités et les diversités du site d’étude
précédemment citées. L’espace et le temps sont les deux dimensions de la pensée de
l’aménagement, étant entendu qu’il s’agit d’introduire l’espace dans le temps. Dans cette partie
du présent projet, les contours, les programmes, les normes et règlements en plus de l’analyse,
du bilan diagnostic et des perspectives de mise en valeur du site sont les éléments moteurs qui
aboutiront à une programmation efficace pour l’amélioration du cadre de vie.
Le SDAGO est le document par lequel sont régies les prescriptions liées à la mise en valeur du
site. Ainsi, le site se situe dans une zone prévue pour l’urbanisation future. L’option retenue
pour contribuer à cette urbanisation future est une opération de lotissement. Cela est soutenu
par le code de l’urbanisme et de l’habitat du Burkina Faso qui confirme que le lotissement fait
partie des opérations sur les zones dites d’urbanisation future. Dans l’élaboration de ce plan de
lotissement tel que défini par le code de l’urbanisme et de l’habitat comme étant l’opération
d’aménagement ayant pour objet la division d’un terrain nu à plus de deux lots viabilisés
destinés à l’habitation et/ou aux activités connexes ; à l’image de toutes opérations urbaines
d’aménagement est dirigées par des normes pour la programmation.
En effet, pour l’élaboration des plans d’aménagement des centres urbains et ruraux, la Direction
Générale de l’Urbanisme (DGU) a défini une grille qui constitue un repère et est un outil de
programmation urbaine. Dans la programmation de ce projet, les normes de programmations
urbaines au Burkina Faso d’avril 2015 serviront de guide. Celui-ci relève les critères et les
principes de base qu’il faut prendre en compte dans la programmation. Ces critères sont entre
autres : la grille d’affectation des sols, l’adaptation du projet aux caractéristiques physiques du
site, les servitudes et les zones non aedificandi, la forme et la taille des parcelles, la
hiérarchisation de la voirie, le choix et la localisation des équipements, etc.
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Le site est dans une zone d’urbanisation future. Par conséquent la vocation indéniable est de
recevoir des aménagements allant dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des
populations. Dans le cas précis de ce projet, le site a une vocation agropastorale qui s’accorde
à la vocation définie par le SDAGO et le PCD de ladite commune. Cependant, la mise en valeur
des perspectives d’aménagement et de développement du site passe par une programmation
soucieuse de cette vocation qui permettra à ces populations et celles riveraines d’obtenir un
meilleur cadre de vie.
La Charte d’Athènes I (1933) stipule que la ville doit assurer principalement quatre fonctions
à savoir habiter, travailler, se récréer et se déplacer. Compte tenu des paramètres et des
exigences du projet, en ajout au bilan diagnostic issu de l’analyse réalisée et des prescriptions
d’urbanisme sur le site, les fonctions se doivent d’être identifiées afin de programmer
efficacement l’aménagement du site.
III.2. Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions
À la suite des fonctions énumérées s’alignent les besoins en espaces pour l’exercice de celles-
ci. Ces espaces sont entre autres :
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Des parcelles : une parcelle est une portion de terrain constituant une unité cadastrale. Dans le
présent projet, la parcelle représente deux espaces spécifiques à savoir des portions de terre
attribuées à l’habitation ou sera construite des habitations (bâtis) à usage d’habitation ; et des
portions de terre pour les équipements de plusieurs fonctions selon les besoins de la population
concernée. Elles seront programmées selon les normes de programmation urbaine au Burkina
Faso.
Zone non aedificandi : elle se définit comme une zone inconstructible. Elle est créée à partir
de la servitude du cours d’eau saisonnier du site d’étude. Elle est réservée pour la pratique de
l’agriculture urbaine à des périodes temporaires de l’année (toute l’année sauf les périodes de
grandes crues).
Espace dédié à la voirie et aux réseaux divers : des parties sont réservées pour la voirie qui
comprendra ou non des réseaux divers. Une partie des réseaux divers occupent des espaces
souterrains. Ces espaces accueillent également des arbres d’alignement.
Le tableau ci-dessous récapitule les besoins en espace et la typologie de ces espaces en fonction
des besoins.
Tableau 3 : Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions
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La surface totale du lotissement : la surface totale du lotissement est 102 hectares (surface
du site) — la surface non aedificandi qui est de 10 hectares (servitude du cours d’eau + cours
d’eau) = 92 hectares.
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Le nombre des parcelles à produire en divisant la surface cessible par la taille moyenne des
parcelles : 460 000/450 = 1 022 parcelles. Comme au Burkina Faso, la parcelle est attribuée à
un ménage, ainsi en multipliant le nombre total des parcelles par la taille moyenne des ménages
(8,34 personnes/ménage) on trouve la population à accueillir par le présent lotissement qui est
de 1 022 x 8,34 = 8 523 habitants. En arrondissant, la population à accueillir est de : 8 523
habitants.
Le choix des types de parcelles est basé sur la diversité des couches sociales, la taille des
parcelles, l’analyse du CES des lotissements existants et la taille des ménages. La population
est jeune et active et est donc en âge de se marier. Compte tenu de la situation attractive du site,
il va de soi qu’il y aura une cohabitation de plusieurs couches sociales y compris les populations
qui viendront de Ouagadougou. Ainsi donc les parcelles proposées sont : les parcelles plus
grandes sont de 800 m² (25 m x 18 m) et 600 m² (30 m x 20 m) suivit des parcelles moyennes
de 450 m² (25 m x 18 m), des plus petites parcelles de 300 m² (20 m x 15 m) et de 250 m² (20 m
x 12,5 m).
Parcelles de 800 m² (25 m x 18 m) : ce type de parcelle prévu le long des voies principales du
site est destiné à accueillir des immeubles de commerce et de bureau. Ce sont des parcelles à
une rangée pour faciliter la communication vu leurs caractères commerciaux et de bureau. Ce
type d’îlots est très remarqués dans les plans de lotissements au Burkina Faso. Elles
représentent 8 % du nombre total de parcelles à produire
Parcelles de 600 m² (30 m x 20 m) : les parcelles de 600 m² sont proposées pour l’habitation
en quantité raisonnable pour la question de respect du principe de la gestion durable de l’espace
et de la question liée à la gestion foncière du Grand Ouaga. Celles-ci représentent 17 % de la
surface cessible.
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Parcelles de 300 m² (20 m x 15 m) : Ces parcelles sont dans l’optique de loger également les
populations de faible revenu de la localité et également le citadin ayant un revenu moyen à la
recherche d’un « chez-soi » face à la pression foncière qui existe sur Ouagadougou. Elles
représentent 30 % des parcelles et sont les plus accessibles à la population au regard de leurs
revenus.
Parcelles de 250 m² (20 m x 12,5 m) : le caractère rural de la commune qui recevra ce projet
de lotissement a orienté la proposition des parcelles de 250 m² pour les populations les moins
aisées. Ces parcelles représentent 20 % de la surface cessible.
Une voirie secondaire (voie primaire sur site) : d’une emprise de 20 m elle bordera le site des
côtés les moins denses. Également, elle divisera le site en deux parties, soit deux quartiers.
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Une voirie tertiaire principale (voie secondaire sur site) : d’une emprise de 15 m pour afin
de créer les unités de voisinage et de faciliter la circulation aux abords des grands équipements.
Elle borde et crée une connexion avec la zone de servitude.
Une voirie tertiaire secondaire (voie tertiaire sur site) : de 12 m d’emprise, elle est proposée
pour la fluidité des transports en actif dans la zone. Elles se chargeront de la desserte des
habitats et des équipements.
L’assainissement : en ce qui concerne les ordures ménagères, il sera mis en place un système
de précollecte des déchets de chaque ménage qui sera conduit vers un dépôt d’ordures
permanent que nous aurons programmé et acheminé vers des centres plus spécialisés pour
autres transformations. Pour le réseau d’assainissement des déchets liquides, il s’effectuera
principalement à travers les systèmes de canalisations qui seront disponibles le long des voies
afin d’assurer le drainage des eaux pluviales. Quant à la gestion des eaux usées et excrétas, elle
pourra se faire grâce à la programmation de puisards pour les ménages concernés.
Le cours d’eau : le cours d’eau est préservé le plus naturellement possible dans cet optique de
préserver les ressources et cela se fera en fonction d’étude plus approfondie suivant l’emprise
que nous allons proposer.
La digue de protection du cours d’eau : une digue est proposée de part et d’autre du cours
d’eau en vue de prévenir les risques d’inondations sur le site.
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• Équipements éducatifs
L’éducation est l’ossature du développement. Selon les enquêtes une école maternelle existe,
mais en prenant en compte le rayon d’influence, cela ne répond pas aux normes. Par ailleurs,
le quartier ne dispose que d’une seule école primaire qui est saturée et ne possédant pas toutes
les classes pour fournir un enseignement adéquat. De ce fait, nous allons prévoir huit écoles
maternelles, deux écoles primaires, deux établissements d’enseignement primaire et
postprimaire (de la sixième à la troisième), qui vont en premier lieu desservir la population du
site d’étude et celle riveraine. Un centre d’alphabétisation sera également proposé afin de
soutenir l’éducation des personnes analphabètes pour leur insertion facile dans la dynamique
urbaine qui s’y installe.
• Équipements sanitaires
La santé est à la base de tout développement humain. Le site et ses alentours sont dépourvus
d’équipements sanitaires. Un centre médical et une clinique sont proposés afin d’assurer la
desserte des populations du site en équipements sanitaires.
• Équipements édilitaires
Pour assurer la sécurité de la population à accueillir sur notre site, nous proposons une
gendarmerie et surtout en prévention de crises liées à la sécurité (contexte actuel au Burkina
Faso face auquel les mesures sont prises) et une caserne des sapeurs-pompiers du fait de
l’urbanisation que connait de plus en plus cette localité et des divers équipements sur le site.
• Équipements marchands
Il existe déjà aux alentours du site un marché. Dans le but de satisfaire toutes les couches
sociales de la population cible, un centre commercial est proposé. En plus de cela, il est prévu
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un comptoir d’achat pour les produits agricoles, une aire de stationnement et une station-
service.
• Équipements culturels
• Espaces verts
Vu l’importance des espaces verts dans un tissu urbain, nous allons prévoir des espaces verts.
Deux jardins publics seront également proposés afin de lutter contre les ilots de chaleur urbaine.
• Autres équipements
Nous avons prévu deux centres de transfert des ordures ménagères (CTOM). En plus de cela
un centre de transformation artisanale des produits agricoles et un magasin de stockage
d’aliments (250) tonnes en guise d’appui au domaine de l’agriculture que nous entendons
soutenir avec un aménagement spécifique.
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Centre de 1 10 000
Autres transformation
artisanale de -
produits agricoles
Magasin de En fonction de la 1 5 000
stockage zone
d’aliments
(250 tonnes)
Total - - 36 156 800
D’après GANAME Bertille, mars 2022
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La conception du plan de lotissement du site repose sur des principes. Ces principes sont
d’ordre topographique, social, physique, environnemental. Ce sont entre autres :
Principe 1 : le respect des prescriptions et des normes en vigueur sur le site d’étude
Les opérations d’urbanisme se doivent de respecter les prescriptions décrites par le pays selon
les réalités de celui-ci. Ainsi donc dans le cas du Burkina Faso, il s’agira de proposer les
parcelles d’habitations et d’équipements sur la zone urbanisable, de faire du cours d’eau un
canal pour contribuer à l’écoulement des eaux pluviales et de dégager la servitude, zone non
aedificandi pour une zone agricole à exploitation temporaire. Pour finir, toute la
programmation est faite suivant les normes de programmation urbaine du Burkina Faso.
Le site a un relief relativement plat. Les dispositions de la voirie, des équipements et des
habitations seront faites en fonction des courbes de niveau et des pentes. La présence du cours
d’eau est un avantage pour le ruissèlement des eaux de pluie qui sera exploité. La majorité des
voies seront dans le même sens que celui des vents dominants pour une meilleure distribution
de l’air et cela s’étoffera avec des arbres d’alignement pour lutter contre les ilots de chaleur.
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Il s’agit d’organiser le tissu urbain selon les principes urbanistiques. Le lotissement est cette
opération qui permet de rationaliser la destination des terres. Cette rationalisation présente le
respect de la hiérarchisation des voies, d’associer la taille des parcelles à l’emprise de la voie
(les petites parcelles sur les petites voies et les grandes parcelles sur les grandes voies), de
limiter les fronts des parcelles (parcelles rectangulaires) et de produire le maximum de grands
ilots.
La préservation des ressources en eau et la forêt galerie sont des éléments importants de cet
aménagement. Il s’agit dans notre opération de protéger la retenue d’eau en proposant de
l’aménager avec une digue de protection et de l’intégrer au système d’assainissement de la
zone. Il s’agit également de réduire les impacts négatifs du projet et de l’existant sur
l’environnement à travers certains aménagements spécifiques. Cela sera perçu au niveau des
aménagements ponctuels et linéaires. Au niveau des aménagements ponctuels, ce principe se
décline par la programmation des espaces verts et aussi à travers la promotion de l’agriculture
urbaine. Pour ce qui concerne les aménagements linéaires, nous préconisons un espace boisé
pour le long des voies avant la limite des parcelles.
Nous voulons faire de ce projet un espace mixte, dans lequel vivront des personnes de diverses
classes sociales afin de réduire les disparités sociales. Ce principe est respecté par la variation
des dimensions des parcelles dans notre projet. La promotion des unités de voisinage permet
d’implanter les équipements collectifs de façon à éviter à la population de parcourir de grande
distance. La proximité et l’accessibilité seront de pair dans cette démarche.
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Ainsi donc, afin de dessiner le squelette de l’aménagement, le cours d’eau est dégagé dans les
limites d’un canal proposé et associé à la servitude dégagée de part et d’autre. S’en suit alors
une voie secondaire sur site qui dégage une accessibilité à cette zone non aedificandi. Cette
zone accueille des exploitations agricoles temporaires et les arbres présents considérablement
sont maintenus, sauvegardés et pris en compte pour les exploitations. L’accessibilité générale
du site est ensuite créée en créant des voies tout autour de ces limites tout en considérant
l’existant hors site pour une insertion du projet final. La surface totale du site étant assez grande,
il fut indispensable de proposer une voie qui le divise en deux parties, cependant d’aire
différente du fait de sa forme, mais permettant de structurer au mieux la programmation. Le
squelette du plan de lotissement est ainsi obtenu.
Ce squelette fait de voies principalement orientées dans le même sens que celui des vents
dominants contribuera à la lutte contre les ilots de chaleur qui est un point phare de notre
concept d’aménagement. Des voies divisent le site en unité de voisinage et les aménagements
sous-jacents s’articulent à ces voies et se dessinent clairement sur le site laissant place à des
îlots de parcelles d’habitations et des îlots de parcelles d’équipements. Un plan final du
lotissement, soucieux de l’environnement et porteur de nombreux avantages, est alors obtenu.
(Cf document graphique, propositions : planche n°8).
Figure 3 : 1ère étape de la conception avec la Figure 2 : 2ème étape avec la prise en compte
mise en évidence des espaces urbanisables et du sens des vents dominants pour le traçage des
non urbanisables voies du site
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▪ Le système linéaire
Il se caractérise par la voirie. Les réseaux divers font également partie du système linéaire. Les
lignes boisées créées par la plantation d’arbres le long des voies sont aussi un élément de ce
système. À cela s’ajoute le canal créé à partir du cours d’eau.
▪ Le système ponctuel
Un système ponctuel est un système qui se réduit à un seul point. Dans le cadre de ce projet,
ce système se traduit par les arbres, les poteaux d’éclairage public, les bacs à ordures sur le site.
▪ Le système zonal
L’aménagement regroupe trois principales zones. Elle concerne spécifiquement les zones
d’activités agricoles, les zones d’habitations et les espaces des équipements.
L’unité de voisinage se définit comme un ensemble d’îlots plus ou moins homogène organisé
en bloc et desservi par un ou plusieurs équipements. L’utilisation du principe d’unité de
voisinage pour établir l’organisation d’un tissu nouveau, et la programmation des équipements
collectifs prétend ainsi promouvoir les relations sociales.
Au sein de ces unités de voisinage se structurent les parcelles d’habitations et les parcelles
d’équipements.
La structure urbaine est l’ensemble des formes et des caractéristiques de la ville créée par la
voirie, le parcellaire, le découpage du sol, les densités, les usages comme éléments physiques
et les relations sociales entre les habitants. Ainsi, la structure urbaine obtenue à partir de ce
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Ainsi, le bilan de ces affectations au sol des différents éléments de la structure urbaine est
présenté dans les tableaux suivants.
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L’opération consiste à l’aménagement d’un site de 102 hectares par un plan de lotissement en
considérant les zones urbanisables et les zones non aedificandi. Cela dans l’objectif de lutter
contre l’occupation anarchique et d’améliorer le cadre de vie des populations. Il s’agit entre
autres plus spécifiquement de :
Ces actions ont été exécutées suivant des définitions de système afin de mieux structurer la
proposition. Les composantes du plan de lotissement sont donc constituées d’un système zonal,
ponctuel et linéaire. Chaque système comprend les éléments tels que :
• Le système ponctuel : il s’agit des arbres, des poteaux d’éclairage public et des bacs à
ordures.
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Il s’agit des arbres, des poteaux d’éclairage public et des bacs à ordures sur le site qui sont
implantés sur le site de l’aménagement. Les arbres et les poteaux électriques sont plantés le
long des voies et les bacs à ordures de façon stratégiques sur le site avec des indications pour
incités les populations à contribuer à l’embellissement du site.
Source : https://grabcad.com/library/industrial-waste-container-scene-
Source : https://image.made-in-
prop-1
china.com/2f0j00lhTYGIqWRVkE/10m-120W-
with-Galvanized-Painting-Color-Pole-
Separated-LED-Solar-Street-Light-Double-
Arms.jpg
- La voie de 12 m d’emprise : la voie est faite par une chaussée à sens unique de 7 m,
de deux bandes cyclables de 1,5 m et d’un trottoir de 1 m d’emprise en dessous
desquelles sont implantés des caniveaux. Il y a également des arbres d’alignement.
- Le cours d’eau : il a une emprise de 10 m et est limité par une digue faite de cordons
pierreux de part et d’autre.
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- La digue de protection : elle doit être réalisée de la façon la plus traditionnelle possible
afin de conserver le milieu naturel qu’est le cours d’eau. Cela sera en fonction de la
quantité d’eau à contenir dans le cours d’eau.
Source : Rabdo, A. Août 2007, Inventaire des techniques de lutte anti érosive dans le degré carré de Ouahigouya au Burkina Faso
- Les arbres d’alignement : les arbres sont plantés le long des voies pour les orner, les
ombrager et créer un microclimat ou rafraichir la température. Les espèces choisies
pour ces plantations répondent au critère d’adaptation au climat de type sahélien de la
zone. Ces arbres assurent aussi la fonction de maintien de la biodiversité et minimisent
les impacts sur l’environnement.
- La servitude : la servitude est dégagée et y est conservée dans la forêt-galerie qui s’y
trouve. Cet espace vert conservé est restauré avec des accompagnements d’arbres en
ajout pour créer un microclimat dans les alentours du site et d’aider la localité à
s’adapter au changement climatique. Il faut noter que naturel ou planté, l’arbre et
l’arbuste assurent des fonctions multiples et diversifiées au bénéfice direct ou indirect
des populations rurales que sont des fonctions environnementales (protection des sols,
régulation des eaux, maintien de la diversité biologique…) des fonctions
agroécologiques (stockage organominéral, maintien de l’aptitude culturale des sols,
effets micro climatiques sur les cultures, des fonctions de structuration du paysage,
d’organisation de l’espace agropastoral, de délimitation du foncier, etc.15 En outre, des
15
CIRAD-forêt PRESENTATAION SYNTHÉTIQUE DU PROGRAMME « AGROFORESTERIE ET PROTECTION DES
SOLS » ; aout 1996.
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Les autres éléments accompagnant les structures spatiales sont entre autres des bassins d’eau
d’environ 4,80 m² de surface et de 1,20 m de profondeur.
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Il faut noter que cette structure connait un énorme succès. Son organisation spatiale et ses
techniques soucieuses de l’environnement sont d’un énorme soutien à son succès et sa réussite.
Situé dans un quartier et autour d’habitations, cette surface maraichère ne cesse de procurer un
bien être agréable par un microclimat et participe ainsi à lutter contre les ilots de chaleur
urbaine.
- Les espaces verts : les espaces verts sont aménagés en espaces de détente et de
promenade. Leur gestion est assurée par la mairie avec l’implication de la population.
La particularité de ces espaces verts c’est qu’ils sont accessibles à toutes les couches
sociales pour aller dans le même sens que la promotion de la mixité sociale.
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Les acteurs impliqués dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet sont entre autres l’état
burkinabè via les ministères avec :
Nous pouvons également citer la commune de Loumbila. La mairie de Loumbila devrait donc
prendre une posture de Maitre d’Ouvrage Communal outillé pour l’exécution du projet comme
indiqué dans la procédure d’élaboration d’un plan de lotissement (cf. chapitre I) la commune
doit réaliser et financer des équipements publics et des infrastructures conformément aux
compétences transférées ou en cours de transferts.
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également les règles pour le bien-être des populations et toutes les servitudes liées à
l’urbanisme, à l’architecture, à l’esthétique des constructions, à l’usage et l’entretien des
espaces communs.
Ce règlement n’est applicable que dans la zone d’étude, c’est-à-dire le domaine concerné par
le projet de lotissement qui couvre une superficie totale de 102 hectares, en dehors de ces
limites, il devient immédiatement inapplicable.
La zone couverte par ce règlement est une zone de type résidentielle ; ainsi, les constructions à
édifier seront destinées au logement, et leurs prolongements aux petits commerces et à
l’artisanat (activités connexes).
Dans le cadre du présent projet, nous distinguons cinq types de parcelles qui sont : 250 m²,
300 m², 450 m², 600 m² et 800 m².
Pour qu’une parcelle soit constructible, elle doit être l’objet d’un droit de propriété justifiable.
Elle doit en outre se situer dans les zones à usage d’habitation.
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Un recul minimum d’un (1) mètre doit être observé par rapport au mur mitoyen pour toute
implantation de bâtiment à usage d’habitation. Il est de trois (3) mètres par rapport au mur
donnant sur la voie publique.
Les parcelles devront être aménagées et entretenues de manière à ce que la propreté et l’aspect
du lotissement ne s’en trouvent pas altérés. Afin de faire face aux effets du changement
climatique, les propriétaires sont tenus de planter au moins un arbre ou arbuste au sein de leurs
parcelles.
La hauteur maximale des constructions est fixée au niveau R+2. Une hauteur au-delà doit faire
l’objet d’une autorisation spéciale.
La parcelle doit être mise en valeur dans un délai maximum de cinq (5) ans à compter de la
date d’acquisition. Passé ce délai, les autorités compétentes auront la charge d’augmenter les
charges ou retirer purement le droit de propriété.
Il existe trois (3) types de voies qui sont : la voie de 20 m d’emprise, la voie de 15 m et la voie
de desserte de 12 m.
Il est interdit tout stationnement pouvant entraver la circulation des engins de déplacement et
des piétons. Pour faciliter la circulation, toute installation entravant la bonne circulation des
véhicules et des piétons est interdite sur l’emprise des voies.
Toute parcelle doit être desservie par le réseau de distribution d’eau potable, le réseau
électrique et le réseau téléphonique.
Article 14 : Assainissement
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Dans l’ensemble, toute construction nouvelle doit être obligatoirement être raccordée au réseau
d’assainissement public s’il existe. En cas d’absence de réseau public, la construction doit être
dotée d’un dispositif d’assainissement individuel soumis au préalable à l’autorisation de
l’administration. Le dispositif doit être conçu de manière à permettre un raccordement au
réseau collectif lorsqu’il sera créé. Dans l’ensemble des zones, l’évacuation des eaux pluviales
doit se faire vers le réseau public. Les aménagements nécessaires au bon écoulement des eaux
pluviales de la parcelle doivent être prévus. En absence ou en cas d’insuffisance de réseau
public, le demandeur doit prévoir l’aménagement nécessaire au bon écoulement des eaux
pluviales vers le réseau naturel.
Les terrains réservés aux équipements sociocollectifs ne peuvent être détournés à des fins
d’habitation ; cependant, en fonction des besoins, ils peuvent être affectés via une autorisation
au préalable à l’accueil d’autre équipement de même nature de préférence.
L’emprise au sol d’un équipement ne doit pas excéder 75 % de la superficie de l’unité foncière.
Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol de l’espace vert peut atteindre 100 %.
L’implantation d’habitat sur les espaces verts est strictement interdite. Les activités
susceptibles de nuire aux espaces verts sont également interdites. Le long des voies sont plantés
des arbres d’alignement. Tout abattage d’arbre non autorisé encoure à des sanctions pénales
conformément aux dispositions de la loi N° 005/97/ADP/du 30 janvier 1997 portant code de
l’environnement.
Les dispositions doivent être prises pour l’aménagement de ladite zone afin de garantir une
protection des zones environnantes contre la propagation des gaz toxiques. La zone agricole
doit faire l’objet de pratiques respectueuses de l’environnement. Il s’y pratique exclusivement
de l’agriculture bio.
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La circulation de tous véhicules de types poids lourds est interdite à l’intérieur du site sur les
voies de 12 m. Cependant, il est toléré que ceux-ci empruntent les voies de 15 m et de 20 m.
Article 20 : Stationnement
Tout équipement doit être doté d’un parking intérieur et/ou extérieur, de façon à ne pas
perturber la circulation sur les axes voisins.
En cas d’omission (règles que ce cahier de charge n’a pas prévues), se référer à d’autres
documents d’urbanisme en vigueur.
Ce cahier de charge a une durée de validité illimitée. Il sera modifié qu’en cas de force majeure.
La modification ne sera autorisée que si les demandeurs de modification atteignent les 2/3 du
nombre de ménages. Elle doit se faire en présence des 2/3 ou des 3/5 des chefs de ménages,
d’au moins une autorité administrative ou locale et d’un urbaniste (les urbanistes concepteurs
de ce projet c’est-à-dire nous, sont prioritaires).
Ce règlement est opposable à tous tiers et à toute autorité privée ou publique. Les autorités
locales et les services d’urbanisme sont chargés de l’application de ce présent règlement qui
prend effet lors de l’approbation du projet.
Conclusion : la mise en œuvre d’un projet passe par des éléments essentiels de sa conception
jusqu’au règlement des diverses applications en vigueur sur l’aménagement final. C’est la
raison pour laquelle à la suite des moyens de mises en œuvre et de la mise en lumière spécifique
des institutions concernées, il a été réalisé un règlement pour réguler l’utilisation, l’application
des différentes zones de notre aménagement. Le plan de lotissement à Nabdago dans la
commune de Loumbila est un projet à l’endroit des populations et soucieux de la sauvegarde
et de l’avenir des ressources naturelles de cette zone.
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Hypothèse 1 : Les parcelles proposées sont adaptées à toutes les couches sociales et satisfait la
demande du fait du nombre de parcelles proposées majoré de 8 parcelles par rapport à la
perspective démographique. Cette hypothèse est donc vérifiée.
Hypothèse 2 : Les équipements programmés sont adaptés, et cela selon la demande suite aux
analyses et inspirés du diagnostic et répondent ainsi aux besoins de la population et des
environs. Les équipements sont adéquats pour l’amélioration du cadre de vie des populations.
Le projet de lotissement alors obtenu est détenteur de tous les facteurs pour l’amélioration du
cadre de vie aux populations dans la commune de Loumbila. Les plans de lotissement devraient
dorénavant prendre en compte le contexte de la préservation des espaces naturels.
L’aménagement des zones avec des ressources naturelles devient alors une nécessité dans un
contexte de regain d’intérêt pour la valorisation, la restauration et la préservation de la nature
de la part des acteurs urbains et des organismes de développement.
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BIBLIOGRAPHIE
Articles
Mémoires
• BASSENA Pierre (TPFCL juillet 2020), Projet de lotissement sur la zone d’extension
sud de la ville d’Am-Timan au Tchad ;
• OUOBA Youmandioa Auguste Ghislain (TPFCL juin 2019), Proposition d’un plan de
lotissement dans le chef-lieu de la commune rurale de Gomponsom au Burkina Faso ;
• Ousséni OUEDRAOGO, (juillet 2013 mémoire de master international en innovation
et développement en milieu rural), Identification des systèmes de productions agricoles
intégrés existants et propositions de meilleures pratiques pour la commune de
Loumbila ;
viii
ix
xi
SOMMAIRE .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. iv
RÉSUMÉ .................................................................................................................................. v
CADRAGE THÉORIQUE...................................................................................................... 2
I. Contexte ......................................................................................................................... 2
II. Problématique............................................................................................................ 3
xii
xiii
xiv
I.2. Le SDAGO.................................................................................................................... 39
II. Rappel des principales tendances constatées dans l’analyse du contexte et de l’état
des lieux ................................................................................................................................... 40
Propositions ............................................................................................................................ 49
III.2. Identification des besoins en espaces et leurs typologies selon les fonctions ....... 51
xv
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... viii
ANNEXES ............................................................................................................................xvii
xvi
ANNEXES
xvii
xviii
xix
xx