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Remerciements
Le présent document cadre de Directives pour le Développement des Villes Vertes au Burkina Faso a été préparé sous
la supervision et le leadership de Mallé Fofana, Représentant Résident de l’Institut Mondial pour la Croissance Verte
- GGGI - au Burkina Faso. Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de GGGI au Gouvernement du
Burkina Faso pour une transition vers un nouveau modèle de croissance et l’atteinte des objectifs en termes de
Croissance verte.
Le document a été préparé par David Marcel Koussoyi Zouré, Architecte - Urbanisme, avec l’appui de Lamine
Ouedraogo (Chargé de Programme au Bureau-pays de GGGI) et Abdoul-Bassit Sawadogo (Stagiaire en villes vertes
au Bureau-Pays de GGGI).
La préparation de ce document a bénéficié du soutien stratégique du siège de GGGI à Séoul avec Shomi Kim
(Spécialiste en développement des villes vertes), Daniel Munoz-Smith (Communication), des éclairages et des
précieuses contributions du Bureau - Pays du Sénégal de GGGI avec Ale Badara Sy (Chargé de développement de
villes vertes).
L’élaboration de ces Directives pour le Développement des Villes Vertes au Burkina Faso a été réalisée de manière
inclusive avec une forte implication de l’ensemble des parties prenantes. C’est l’occasion d’exprimer ici nos plus vifs
remerciements à tous les partenaires burkinabè qui de près ou de loin, ont participé au processus d’élaboration de ce
document.
Le Bureau de GGGI Burkina Faso tient à adresser un remerciement appuyé aux membres du Groupe thématique
« villes Vertes » avec à leur tête 14M. Stanislas GOUNGOUNGA, Secrétaire Général du Ministère de l’Urbanisme et
de l’Habitat.
Nos remerciements vont également à l’endroit de toutes personnes physiques et morales ayant contribué
précieusement au processus. Le présent document s’est considérablement enrichi des idées et recommandations
formulées par l’ensemble des parties prenantes.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Tableaux et figures
Tableaux
Tableau 1 : Synthèse de la ville de Ouagadougou ...................................................................................... 27
Tableau 2 : Synthèse de la ville de Bobo Dioulasso ................................................................................... 30
Tableau 3 : Synthèse des FFOM du défi énergétique ................................................................................. 34
Tableau 4 : Synthèse des FFOM du défi en matière de mobilité urbaine ................................................... 36
Tableau 5 : Synthèse des FFOM du défi en matière d’aménagement du territoire ..................................... 38
Tableau 6 : Synthèse des FFOM du défi en matière d’efficacité des bâtiments ......................................... 40
Tableau 7 : Synthèse des FFOM du défi en matière d’infrastructures urbaines vertes ............................... 41
Tableau 8 : Synthèse des FFOM du défi en matière d’eau et d’assainissement ......................................... 44
Tableau 9 : Synthèse des FFOM du défi en matière de gestion des déchets............................................... 46
Tableau 10 : Synthèse des FFOM du défi en matière de gouvernance ....................................................... 47
Tableau 11 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Energie ................................................................... 51
Tableau 12 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Mobilité Urbaine .................................................... 56
Tableau 13 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Aménagement urbain durable ................................ 59
Tableau 14 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier bâtiment vert .......................................................... 63
Tableau 15 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Infrastructures Urbaines Vertes ............................. 65
Tableau 16 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Eau et Assainissement ........................................... 70
Tableau 17 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Déchets .................................................................. 74
Tableau 18 : Synthèse des Directives Cadre du Pilier Gouvernance Verte et Inclusive ............................. 78
Figures
Figure 1 : Phasage du processus de mise en œuvre .................................................................................... 20
Figure 2 : Séance de travail avec les Directions techniques du MUH ........................................................ 21
Figure 3 : Atelier national méthodologique sur les directives cadre ........................................................... 22
Figure 4 : Situation géographique de la ville de Ouagadougou .................................................................. 26
Figure 5 : Carte administrative de la ville de Ouagadougou ....................................................................... 26
Figure 6 : Situation géographique de la ville de Bobo Dioulasso ............................................................... 29
Figure 8 : Vente de bois de chauffe ................................................................................................ 34
Figure 9 : Vente d’essence en bouteille ………………………………………………………………...34
Figure 10 : Mauvais état de la voirie et mobilité à deux roues ………………………………………….. 36
Figure 11 : Embouteillage et mixité des modes de déplacement ……………………………………36
Figure 12 : Habitat planifié (zone lotie) et habitat spontané (zone non lotie)............................................. 38
Figure 13 : Précarité des matériaux et des techniques de construction ....................................................... 40
Figure 14 : Usage détourné d’un jardin public .......................................................................... 41
Figure 15 : Barrage menacé par les pollutions diverses.............................................................................. 41
Figure 16 : Corvée d’eau non potable ……………………………………………………………..43
Figure 17 : Canalisation encombrées par des déchets ................................................................................. 43
Figure 18 : Ramassage des ordures ..................................................................................... 46
Figure 19 : Dépotoir anarchique d’ordures ................................................................................................. 46
Figure 20 : Concertations publiques ....................................................................................... 47
Figure 21 : Mouvement de revendications ………………………………………………………………..47
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Abréviations et Acronymes
ANEREE Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique
ARREC Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO
AUN Armature Urbaine Nationale
BCC Bureau de Cadre de Coopération
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CEREEC Centre pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique de la CEDEAO
CHN Centre Hospitalier National
CHR Centre Hospitalier Régional
CHUN Centre Hospitalier Universitaire National
CM Centre Médical
CMA Centre Médical avec Antenne chirurgicale
CME Conseil Mondial de l’Energie
CNRST Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
CPF Cadre de Concertation du Programme de Coopération
CSPS Centre de Santé et de Promotion Sociale
CTOM Centres de Transit des Ordures Ménagers
CTVD Centre de Traitement et Valorisation des Déchets
DAPEU Direction des Aménagements Paysagers et l’Ecologie Urbaine
DEEE Déchets des Equipements Electriques et Electroniques
DGC-OAC Direction Générale du Contrôle des Opérations d’Aménagement et de Construction
DGPE Direction Générale de la Préservation de l’Environnement
DPEEE Direction de la Promotion de l’Education Environnementale et de l’Ecocitoyenneté
DPPRE Direction de la Prévention de la Pollution et des Risques Environnementaux
EEEOA/WAPP Système d'Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain
GGGI Global Green Growth Institute
GIE/PME Groupement d'intérêt économique
GWH Gigawattheure
Ha Hectares
HIMO Haute Intensité de Main d’Œuvre
IRED Institut de Recherche en Economie et Développement
IUV Infrastructures Urbaines Vertes
LAQE Laboratoire d’Analyse de la Qualité de l’Environnement
LED Light-Emitting Diode
MEEVCC Ministère de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique
MW Mégawatt
ODD Objectif du Développement Durable
ONEA Office National de l’Eau et de l’Assainissement
ONG Organisation Non-Gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies
OSC Organisation de la Société Civile
PDC Plan de Développement Communal
PDSE Projet de Développement du Secteur de l’Electricité
PEC Politique Energétique Commune
PFNL Produit Forestier Non Ligneux
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Avant-propos
L’élaboration de ces directives - cadres pour les villes vertes intervient à un moment où la coopération entre
le Burkina Faso et l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI) a pris son essor et se consolide de jour
en jour, avec le soutien dans les domaines suivants : énergie, eau, utilisation des sols, villes vertes,
écovillages et mobilisation de ressources financières pour le financement d'objectifs de développement
durable et la transition vers une économie verte et inclusive.
Le Burkina Faso, dans le cadre du Plan National de Développement Economique et Social, a défini son
objectif stratégique : "améliorer le cadre de vie, l'accès à l'eau, la qualité de l'assainissement et les services
énergétiques". Cet objectif stratégique devra se réaliser, à travers : (i) l’accès pour tous à un cadre de vie
décent, à l'eau et à l'assainissement, (ii) l’accès à des services énergétiques de qualité et à l'efficacité
énergétique, (iii) la croissance urbaine planifiée et contrôlée, (iv) l’accès à des logements décents et des
bâtiments publics pour tous.
La réalisation de telles ambitions passe nécessairement par une transformation des villes qui soutiendra :
(i) les faibles émissions de Gaz à effet de serre par l'adoption des énergies renouvelables et de moyens de
transports sobres en carbone, (ii) le développement d'une gestion urbaine appropriée, (iii) le développement
des infrastructures sociales de base et (vi) le développement de projets inclusifs et structurés susceptibles
d’attirer les investissements privés et publics.
Les directives - cadres interviennent comme un levier qui facilitera ce processus. Ils s’articulent autour des
huit piliers suivants : l’énergie, la mobilité urbaine, l’aménagement urbain durable, le bâtiment vert,
les infrastructures urbaines vertes, l’eau et l’assainissement, les déchets, et la gouvernance.
Développées selon une approche participative, les directives - cadres sont cohérentes avec les priorités
nationales, notamment le Programme National de Développement Economique et Social –PNDES- et le
Plan stratégique de GGGI.
Sa mise en œuvre réussie requiert la participation et l’adhésion de tous les acteurs du développement
national : gouvernement, collectivités territoriales, société civile et secteur privé.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Résume Exécutif
L’élaboration des directives-cadres s’est faite à travers un processus participatif et une concertation
permanente des différents acteurs institutionnels, politiques et administratifs. Ce processus a permis la tenue
de trois ateliers, et de nombreuses séances de travail avec les personnes ressources. Ces étapes ont permis
de mettre en exergue les difficultés rencontrées par les différents acteurs dans la mise en œuvre des
politiques et programmes existants. Elles ont servi de cadres d’échanges qui ont abouti à la définition des
différents piliers sur lesquels se sont basés l’élaboration des directives.
Les directives ont été élaborées de manière consensuelle en réponse aux défis des villes du Burkina Faso
regroupés en huit (08) piliers, eux-mêmes identifiés et validés à travers les concertations. Les piliers retenus
sont les suivant :
► « L’ENERGIE », qui a un caractère transversal et présente des enjeux, non seulement en matière
de développement, mais également en matière de pollution ;
► « La MOBILITE URBAINE », qui anime la dynamique urbaine et conditionne la connectivité
spatiale, et représente également la principale source d’émission de gaz à effet de serre des villes ;
► « L’AMENAGEMENT URBAIN DURABLE », qui traite des questions d’aménagement et de
planification spatiale durable ;
► « Le BATIMENT VERT », qui traite des infrastructures et équipements en milieu urbain,
notamment de leur impact sur la production des déchets et la consommation d’énergie ;
► « Les INFRASTRUCTURES URBAINES VERTES », qui met l’accent sur la protection des
ressources naturelles en milieu urbain, leur préservation et leur valorisation aussi bien pour leur
intérêt économique, que pour leur rôle dans l’équilibre climatique, notamment dans le contexte
sahélien du Burkina Faso ;
► « L’EAU ET ASSAINISSEMENT », qui traite de la gestion des ressources en eau, et de
l’assainissement du cadre de vie ;
► « Les DECHETS, qui traite des problèmes liés à la gestion des déchets en faisant ressortir leurs
potentiels en matière de valorisation ;
► « La GOUVERNANCE », qui est mise en exergue pour aborder les conditions de mise en œuvre
des directives.
Une vision a été définie pour chaque pilier, puis déclinée en quatre-vingt-cinq (85) directives réparties en
vingt-neuf (29) axes stratégiques en vue de répondre aux défis du pilier. Ces axes stratégiques ont été
décomposés en directives qui traitent, chacune, des différents aspects de l’axe stratégique. Les directives-
cadres ont été formulées de sorte à mettre en évidence les opportunités économiques et de création
d’emplois verts tout en abordant les défis identifiés. Les directives-cadres se veulent être à la fois des outils
politiques, stratégiques et opérationnel, en matière de développement humain et économique durable.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le document de directives-cadres pour la mise en œuvre de la politique des villes vertes au Burkina Faso
marque le point de départ d’une nouvelle approche en matière de développement économique et social. Elle
lance le démarrage d’un changement de paradigme, d’une gouvernance plus effective et inclusive, d’une
ingénierie sociale et d’une dynamique communautaire vers l’atteinte d’in mieux vivre et d’un mieux-être
en milieu urbain.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
1. INTRODUCTION
Le dialogue avec le gouvernement du Burkina Faso et les principales parties prenantes a abouti à un
programme qui soutient les efforts en cours pour développer une économie verte et répond à l'ambition du
Programme National de Développement Economique et Social (PNDES 2015-2020). Le programme de
cinq ans permet à GGGI de mieux comprendre le paysage du développement au Burkina Faso, d'ajouter de
la valeur aux initiatives de développement en cours et de préparer le Burkina Faso à concrétiser ses plans
en développant la capacité nationale à mobiliser des financements innovants et durables au niveau tant
international que national, pour la lutte contre le changement climatique.
Les opérations de GGGI au Burkina Faso ont officiellement commencé en 2018, le pays en est encore à ses
débuts de coopération avec GGGI. L'ambition du gouvernement de fonder ses actions de développement
sur une approche de croissance verte a conduit à la création du Ministère de l'Environnement, de l'Économie
Verte et du Changement Climatique. En outre, la nouvelle stratégie de développement du pays (Programme
National de Développement Economique et Social – PNDES-) vise à inverser les tendances en matière de
dégradation de l’environnement et à assurer une gestion durable des ressources naturelles. À cet égard, les
directives de mise en œuvre du PNDES incluent l'amélioration de la gouvernance environnementale et
l'intégration des perspectives de l'économie verte dans les politiques de développement.
Le gouvernement du Burkina Faso a défini un objectif spécifique au sein du PNDES : « les capacités
d'atténuation et d'adaptation aux effets néfastes du changement climatique sont renforcées pour assurer
une transition efficace vers l'économie verte ». Pour ce faire, le PNDES prévoit, dans sa mise en œuvre,
d’augmenter la quantité de carbone séquestré à 8 millions de tonnes d’ici 2020 et de créer 2000 écovillages.
D'autres actions spécifiques portent sur la réduction des émissions de carbone, le renforcement de la
résilience au changement climatique, le développement et la promotion des produits forestiers non ligneux,
la promotion de modes de consommation et de production durables et la lutte contre l'exploitation
anarchique des ressources minérales.
L’une des composantes du programme, débuté en janvier 2018, est axée sur le développement des villes
vertes. C’est dans ce cadre que GGGI apporte son soutien au Gouvernement du Burkina Faso pour la
formulation des directives-cadres pour le développement des villes vertes et d'une feuille de route pour sa
mise en œuvre dans des villes pilotes. Afin de créer un environnement propice à l'intégration de la
dimension verte dans la planification et la gestion, l’élaboration des documents de politique pour un
meilleur accès à une énergie propre et abordable, l’accroissement de l’accès à l’eau pour tous les usages et
à un assainissement amélioré, une gestion durable des déchets, et l’accessibilité à des transports publics
durables.
L’objectif des directives-cadres pour la mise en œuvre de la politique des villes vertes du Burkina Faso est
de mettre en place un référentiel en matière de ville verte qui permettra d’adapter les politiques et
programmes vers l’atteinte de la vision « ville verte ». Ces directives-cadres nationales ajouteront de la
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
valeur aux efforts actuels de développement urbain déployés par des acteurs nationaux et internationaux
(gouvernements et partenaires de développement). Elles servent à éclairer la planification du
développement urbain de haut niveau ainsi que la conception de projets spécifiques couvrant divers secteurs
essentiels au développement urbain vert, tels que le logement, les transports, la gestion des déchets,
l’énergie, l’environnement, etc.
Elles s’appuient sur les bonnes pratiques locales, l'expérience internationale et les meilleures pratiques de
GGGI. Elles sont adaptées au contexte du développement urbain national du Burkina Faso afin d’être
opérationnelles et conformes aux réalités vécues.
L’élaboration des directives-cadres s’est basée sur les défis de l’urbanisation dans un contexte de
changement climatique, de croissance de la population et de croissance économique. Elles visent à orienter
les politiques nationales et sectorielles sur la base de huit (08) piliers identifiés en conformité avec les défis
constatés. Les piliers sur lesquels se basent les directives sont : (i) l’Energie, (ii) la Mobilité urbaine, (iii)
l’Aménagement territorial durable, (iv) le Bâtiment Vert, (v) les Infrastructures urbaines vertes, (vi) l’Eau
et l’Assainissement, (vii) les Déchets, (viii) la Gouvernance verte.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le processus d’élaboration des directives-cadres a servi de cadre de discussion au niveau national sur le
développement de la ville verte au Burkina Faso, et a intégré les gouvernements nationaux et sous-
nationaux, le secteur privé et les organisations tierces. Il a été très enrichissant aussi bien au travers des
personnes rencontrées, que des résultats même de ces échanges.
Il a permis de constater un intérêt réel et un grand engouement pour la réalisation des villes vertes aussi
bien au niveau des personnes morales, que des personnes physiques. Cela se traduit très positivement à
travers l’existence d’une forte documentation aussi bien institutionnelle qu’opérationnelle en phase avec
les enjeux du changement climatique. En effet, les documents de politique sectorielle, aussi que le PNDES
abordent de manière édifiante la nécessité d’adaptation aux changements climatiques. Les différents axes
stratégiques développés par les directives-cadres, s’alignent sur les différentes politiques sectorielles.
Cependant, leur mise en œuvre est faite de manière sectorielle et pas toujours concertée, ce qui ne permet
pas d’apprécier objectivement tous les efforts fournis par le gouvernement du Burkina Faso en matière de
ville verte.
Il a également permis de constater l’absence d’action véritablement concertée des différents acteurs qui
agissent, très souvent, de manière isolée, sans corrélation ni harmonisation des actions avec les autres
acteurs. Dans certains cas, face aux mêmes difficultés, chaque acteur agit isolément sans mutualisation
effective des forces. Dans d’autres cas, les mêmes acteurs se retrouvent sur la même activité, pour le même
objectif, mais chacun agissant de manière isolée ; cela entraine une augmentation des coûts logistiques et
de gestion sans pour autant garantir l’atteinte des résultats recherchés.
La recherche qui é té conduite dans le cadre de cette étude à travers la revue documentaire, les rencontres
et enquêtes auprès des personnes ressources a montré une non-application effective des outils de
planification et des politiques générales et sectorielles, sur le terrain. En effet, un écart important existe
entre la planification et l’application concrète. Les différents outils et documents que nous avons pu
collecter intègrent dans leur ensemble, les principaux axes stratégiques des villes vertes définies dans le
présent document. Cependant, l’amélioration constatée reste mitigée. Cette situation donne l’impression
d’un recommencement continu à travers l’élaboration de nouveaux outils qui ne sont pas effectivement
appliqués.
Un autre enseignement tiré est la situation de confusion dans la responsabilisation des acteurs. Cela est
perceptible d’autant que les acteurs ne sont pas clairement identifiés avec des attributions propres. Il s’en
suit tantôt un vide institutionnel, tantôt une interférence et un conflit de compétences. Ces deux cas grippent
le mécanisme et sont souvent à l’origine de l’abandon ou de la non-exécution de certaines tâches.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La gouvernance est la principale force, et la principale menace au développement des villes vertes. Elle
représente le cerveau qui coordonne toutes les activités liées au développement urbain. Elle offre le cadre
idéal d’expression des bonnes pratiques, d’application des directives, de mobilisation citoyenne et le
renforcement des capacités. Elle est à la fois le principal levier, et le facteur minorant ; elle définit à l’avance
le niveau d’évolution, et de transition vers les villes vertes.
► Villes vertes : Dans le cadre de cette initiative que GGGI appuie au Burkina Faso, il y a lieu de noter
qu’un processus de "villes vertes" met l’accent sur le mouvement vers un système urbain pour une
approche d’ensemble écosystémique, holistique et intégrée. L’objectif premier étant de favoriser un
urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques tout en garantissant les durabilités
environnementales. En effet, une ville verte est une ville compacte, résiliente et sobre en carbone et qui
consomme moins d’espaces, moins d’énergie, moins d’eau, moins de ressources naturelles et produit
moins de déchets. Les villes vertes produisent plus pour moins et visent la qualité du processus
d'urbanisation plutôt que sa quantité. Dans le cadre du présent processus la définition suivante a été
retenue lors de l’atelier méthodologique portant sur le cadre conceptuel : « la ville verte est un espace
dans lequel l’infrastructure économique, sociale, culturelle et écologique s’intègre de façon
harmonieuse tout en tenant compte de la configuration Eco géographique du site ».
► Energies renouvelables : Les énergies renouvelables sont des sources d'énergie dont le
renouvellement naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à
l'échelle du temps humain. Les différents types d’énergies renouvelables sont : l’énergie solaire,
l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la Biomasse, l’énergie géothermique.
► Mobilité urbaine : la mobilité urbaine définit l’ensemble des déplacements de personnes relatifs à des
activités quotidiennes liées au travail, aux achats et aux loisirs, inscrits dans un espace urbain.
► Aménagement urbain durable : L'aménagement urbain durable est un moyen pour améliorer la
qualité de vie et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en préservant nos ressources, nos
paysages et notre territoire et en préparant les conditions de la création d'une offre de logements pour
satisfaire les besoins.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
► Infrastructures vertes : les infrastructures vertes représentent l’ensemble des systèmes naturels et
semi-naturels, de l’arbre à la trame verte, qui rendent des services essentiels au bien-être des individus
et des communautés : de la lutte aux îlots de chaleur en passant par le contrôle des eaux de ruissellement
et l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau.
► Bancotières : elles désignent les zones d’emprunt de terre pour la confection de briques en banco
(argile, mélangée à de la paille et de la terre) utilisées dans la construction de maison. En milieu urbain,
elles sont généralement présentes dans les zones « nouvellement habitées ».
► Zone non aedificandi : zone ou voie non constructible, du fait de contraintes qui peuvent être
structurelles, architecturales, militaires, industrielles, environnementales, ou autres
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Les projets ci-dessous illustrent des cas de bonnes pratiques à mettre à échelle.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Växjö s’est également positionnée sur les questions d’aménagement et de transports en faveur d’une
amélioration de leurs impacts écologiques : l’ensemble du réseau de transports s’est développé et désormais
les transports en commun fonctionnent au biogaz produit par le recyclage des déchets organiques des
habitants.
2.2.5. Rwanda
Le Rwanda est l’un des rares pays à avoir interdit et appliquer l’interdiction stricte du sachet plastique sur
son territoire. Une politique d’assainissement et d’embellissement du pays, a fait de Kigali, sa capitale
politique, la ville la plus propre d’Afrique en 2016 pour la troisième fois successive par ONU Habitat. La
politique de transport a permis la mise en place d’un système développé de transport en commun performant
et accessible. Le Rwanda a bénéficié de l’appui de GGGI dans l’élaboration de la Feuille de route nationale
pour le développement des villes secondaires vertes en 2011.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
leurs contextes sociaux, géographiques, économiques respectifs. Ce sont des exemples qui méritent d’être
analysés pour être adaptés au contexte du Burkina Faso. Les bonnes pratiques du Burkina Faso illustrent
les actions concrètes déjà engagées par le Gouvernement du Burkina Faso, et traduisent de manière
évidente, un processus de verdissement enclenché, qui mérite d’être accompagné et soutenu.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La méthodologie adoptée pour l’élaboration des directives-cadres des villes vertes du Burkina Faso eu pour
objectif d’assurer la participation effective de tous les acteurs clés, leur implication dans le processus
d’élaboration, l’obtention et l’appropriation de résultats de manière consensuelle. Elle s’est déroulée en
quatre (04) grandes phases : la phase de démarrage, la phase préparatoire, la phase de diagnostic et
d’analyse, et la phase de restitution. Certaines de ces phases se sont déroulées simultanément du fait leur
interdépendance.
Il a été adopté une approche transversale qui a consisté à impliquer effectivement les différents acteurs tout
le long du processus. Elle s’est voulue consensuelle et inclusive depuis le choix des acteurs, la collecte des
données, le diagnostic et l’analyse des résultats, jusqu’à la formulation des directives-cadres.
Elle s’est voulue croisée dans l’analyse des différents piliers. Ceux-ci ont été abordés dans une approche
croisée les uns par rapport aux autres, et non de manière isolée. Chaque pilier a été développé par rapport
à ses critères propres, mais aussi par rapport aux interactions avec les autres piliers. Les directives-cadres
ont été formulées de manière à aborder effectivement chaque pilier, et aussi de sorte à se compléter les unes
par rapport aux autres, en tenant compte de l’interconnexion entre piliers et du caractère transversal de
certains piliers.
Des comptes-rendus réguliers ont été faits tout le long du processus afin d’assurer en temps réel l’exécution
effective des différentes tâches définies dans les termes de référence du processus d’élaboration des
directives cadre des villes vertes au Burkina Faso. Les ateliers, consultations, entretiens divers ont fait
l’objet de restitution au sein du comité technique restreint. Cette approche a permis l’actualisation en temps
réel de la méthodologie de travail.
La phase de démarrage a eu pour objectif de poser les bases du déroulement de l’étude. Elle a consisté en
la prise de contact et une série de rencontres avec certaines personnes ressources aussi bien au sein de GGGI
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Elle a eu pour objectif d’effectuer les études préliminaires à la tenue de l’atelier méthodologique. Elle a
consisté en l’identification des acteurs clés au sein du gouvernement, de la société civile, du secteur privé,
des corps constitués, des collectivités territoriales, en la formulation de la vision nationale, la définition des
piliers pertinents et la proposition de directives cadres. La phase préparatoire a permis : i) de sélectionner
les piliers pertinents adaptés au contexte du Burkina Faso ; ii) d’échanger avec les personnes ressources,
notamment les directions générales et régionales, en fonction des piliers retenus et des directives-cadres
proposées ; et iii) de collecter et analyser des données relatives aux documents de références existants par
pilier.
La phase préparatoire a abouti à l’organisation d’un atelier méthodologique national le 11 juillet 2019 à
Ouagadougou marquant ainsi le lancement officiel des travaux d’élaboration des directives-cadres des villes
vertes du Burkina Faso. Cet atelier s’est tenu sous la présidence du Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat
et a connu la présence effective du représentant résidant de GGGI au Burkina Faso et de toutes les personnes
ressources précédemment identifiées par pilier. Les séances de travail se sont déroulées par groupes
thématiques, abordant chacun un pilier précis.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
L’atelier méthodologique national a permis : i) de procéder à la mise à niveau des acteurs par rapport au
concept de ville verte et du rôle des directives-cadres ; ii) de discuter et valider la méthodologie
d’élaboration des directives cadre des villes vertes au Burkina Faso ; iii) de discuter et valider les piliers
proposés, la vision par pilier, et les axes stratégiques ; iv) d’amender les directives cadres proposées ; et v)
de proposer des indicateurs et d’identifier les acteurs clés de mise en œuvre des directives-cadres.
La phase diagnostique a succédé à l’atelier méthodologique avec la poursuite des consultations et la collecte
et l’analyse des données. Les consultations se sont poursuivies à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso par des
rencontres et des entretiens avec les acteurs clés locaux et les Directions techniques régionales. Ces
concertations avec les acteurs de la ville de Bobo Dioulasso se sont déroulées du 22 au 31 juillet 2019. La
phase de diagnostic stratégique a permis : i) de poursuivre les réflexions par pilier en abordant pour chacun
d’eux : la vision, les axes stratégiques, les directives, les indicateurs de directives et les acteurs concernés ;
ii) de poursuivre l’analyse de la pertinence des directives proposées ; et iii) d’approfondir la formulation
des directives en mettant en exergue leur potentiel en matière de création d’emplois verts.
Un atelier de restitution et de validation technique du rapport provisoire, avec le comité technique étendu à
d’autres personnes ressources, s’est tenu le 17 septembre 2019. Il a abouti à la validation technique de la
première version du rapport sur les directives-cadres pour les villes vertes au Burkina.
Les amendements seront pris en compte puis soumis à nouveau pour validation au cours de l’atelier national
de restitution. La validation consensuelle du rapport lors de cet atelier marquera l’assentiment de tous les
acteurs et constituera le point de départ de l’application des directives au niveau national.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le dispositif institutionnel
Le dispositif institutionnel a été mis en place par arrêté ministériel n °2019-234/MEEVCC/CAB du
Ministre de l’Environnement de l'Économie verte et du Changement climatique portant création,
organisation et fonctionnement du Cadre de Concertation du Programme de Coopération entre le Burkina
Faso et l’Institut Mondial pour la Croissance Verte. Il comporte un Bureau de Cadre de Coopération (BCC-
CPF) qui a comme mission de définir les orientations stratégiques de l’ensemble des opérations de GGGI
au Burkina Faso et d’un Groupe de Suivi. Le Groupe est chargé d’assurer le suivi opérationnel de
l’avancement des activités et au sein duquel sont créés des Sous-Groupes Thématiques (SGT) dont celui
portant sur le développement des villes vertes (Green Cities). Il est aussi mis en place un panel d’experts
indépendants.
Le rôle du Comité technique est de guider les interventions de GGGI dans le cadre du développement des
villes vertes. La Présidence du Comité thématique est assurée par le Secrétaire Général du Ministère de
l’urbanisme et de l’habitat.
Schéma institutionnel
Les structures clés c’est à dire celles intervenants essentiellement dans les villes ou dans des initiatives
similaires au processus de villes vertes ont été rencontrées pour une mise à niveau sur l’initiative de GGGI
et pour un échange d’expériences et étudier les possibilités de synergie d’actions.
L’ensemble des acteurs ont marqué leur engouement et leur adhésion au processus qui offre une opportunité
sans précédent et permet d’anticiper sur le développement urbain, d’améliorer leur cadre de vie et de
bonifier leurs performances environnementales et énergétiques.
Le Sous-Groupe Thématique « villes vertes » (SGT/GC) est composé des structures suivantes :
23
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le développement urbain non planifié, particulièrement dans les pays en développement, a des
conséquences néfastes sur l’environnement qui entravent la mise en œuvre efficace des projets et
programmes de développement. Les îlots de chaleur, le ruissellement de surface de l’eau de pluie et la
disparition des espaces verts, pénurie d’eau potable, les maladies hydriques sont des exemples de
conséquences environnementales courantes de l’urbanisation. Pourtant, d’une ville à l’autre, ces
conséquences peuvent être très variées, selon les conditions environnementales et climatiques du milieu,
mais également selon les actions mises de l’avant par les agglomérations. Dans certaines villes, la pollution
est telle que les cours d’eau à proximité sont contaminés ou taris, et la santé des habitants est menacée,
voire déjà affectée. Ainsi l’idée d’une ville verte qui est de développer un milieu urbain de manière songée
et planifiée afin de réduire les répercussions environnementales.
La croissance urbaine des villes africaines n’a pas toujours été accompagnée d’aménagements adéquats.
Cela a entrainé l’apparition de zone d’habitat non planifiés. Ces zones sont diversement appelées selon leur
particularité et selon les pays : bidonvilles du fait de la précarité des matériaux de construction, zones
non loties du fait de l’occupation d’un espace non aménagé préalablement. Malgré les différentes
particularités propres à chacune de ces zones, des éléments communs apparaissent, notamment : la précarité
foncière, le difficile accès aux services et équipements de base, l’insalubrité, la surpopulation, etc.
Ce contraste urbain et l’étalement incontrôlé des villes africaines ont engendré un allongement des distances
à parcourir et en encombrement du réseau routier urbain existant. La mobilité urbaine se trouve ainsi
affectée. Le mauvais état des voiries urbaines, leur étroitesse, l’insuffisance des moyens de transport en
commun créent un problème de mobilité urbaine. Les efforts déployés par les gouvernements pour garantir
une mobilité urbaine efficace sont très souvent accompagnés par des initiatives privées. Cependant les
différents acteurs n’agissent pas toujours en conformité avec les textes et lois. La non-application effective
des textes et lois régissant l’organisation, la planification et l’activité urbaine reste l’un des grands défis des
villes africaines. La gouvernance demeure également l’un des maillons faibles.
24
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
De cette définition de la ville on peut considérer qu’il y a trois (3) niveaux de ville :
Le Burkina Faso n’est pas épargné de ces problématiques qui touchent les villes. En effet, le Burkina Faso
connait une forte croissance démographique qui atteindra 25 millions d’habitants en 2025 dont 9 millions
en milieu urbain. Cette forte croissance démographique s’accompagne d’une urbanisation galopante,
caractérisée par une concentration croissante des populations dans les villes comme Ouagadougou et Bobo-
Dioulasso qui regorgent en elles seules 62% de la population urbaine.
Le taux d’urbanisation est passé successivement de 6,4 % en 1975 à 12,7 % en 1985, puis à 15,5 % en 1996.
En l’an 2006, ce taux est estimé à 20,3 % et pourrait atteindre 35 % à l’horizon 2026.
La croissance urbaine ou l’urbanisation est souvent synonyme d’amélioration du cadre physique de vie des
populations (construction d’équipements de superstructures, d’infrastructures, viabilisation des espaces de
vie, services urbains de base, etc.).
Le paradoxe dans les pays africains sous-développés en général et au Burkina Faso en particulier, est que
le processus d’urbanisation est générateur d’énormes déficits sociaux et d’une forte demande sociale
pratiquement insatisfaite quand on s’en tient aux ressources disponibles pour le développement. Ces
facteurs démographiques, en plus des facteurs climatiques, ne cessent d’entrainer des effets pervers sur les
services sociaux de base tels que la santé, l’accès à l’eau et l’assainissement, etc.
Ainsi la croissance urbaine au Burkina Faso se caractérise fondamentalement par une simple augmentation
de la population vivant en ville, ce qui a comme corollaires immédiats :
► une insuffisance des infrastructures de base et un accès difficile aux services urbains de
base (santé, éducation, assainissement, transport, environnement, etc.)
► un déficit croissant en logement ;
► un chômage et un sous-emploi endémique ;
► un développement de l’insécurité urbaine.
Ouagadougou est la capitale du Burkina Faso. Située au centre du pays, elle compte cinquante-cinq (55)
secteurs regroupés en douze (12) arrondissements. Sa population était estimée à 1.942.527 habitants en
2015. Elle a une superficie de 42 249 ha. Située à une altitude moyenne de 300m, Ouagadougou a une
pluviométrie moyenne de 722.7mm par an. La ville de Ouagadougou considérée avec son hinterland et les
villages rattachées est appelée « Grand-Ouaga ».
25
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le Grand Ouaga couvre l’espace géographique formé par la commune urbaine de Ouagadougou avec
sept (7) communes rurales périphériques qui sont : Komki Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Pabré,
26
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
27
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
28
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
- Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNA) du Burkina Faso –2014 ;
Niveau régional
- SRAT – ;
- Plan régional de développement
Niveau communal
- SDAGO (HORIZON 2025) – avril 2010 ;
- Stratégie de développement urbain de l’agglomération de Ouagadougou (Horizon 2025) – ;
- POS – 2012 ;
- Schéma de gestion des déchets et d’évacuation des eaux pluviales
Seconde ville du Burkina Faso, Bobo Dioulasso est aussi appelée capitale économique. Située à l’Ouest
du pays, elle compte trente-trois (33) secteurs répartis en sept (07) arrondissements. Bobo-Dioulasso
comporte également trente-six (36) villages. Elle est le chef-lieu de la région des Haut Bassin. Sa
population totale (rurale et urbaine) est estimée à 729 339 habitants en 2015. Elle a une superficie totale
de 13 680ha dont 2 263 ha de zone non lotie. Située à 441m d’altitude, elle dispose d’un climat sud-
soudanien avec une pluviométrie moyenne annuelle comprise en 900mm et 1200mm.
29
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
L’activité économique de Bobo Dioulasso est rythmée par le commerce et l’industrie. L’administration y
dispose de presque tous les services décentralisés. Les institutions financières et bancaires y sont également
fortement représentées.
2
BUREAU D’ETUDE PERSPECTIVE-ACROPOLE (FÉVRIER 2017) – ETAT DES VILLES DU BURKINA FASO 1995-2015
30
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
31
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
L’accès à l’énergie reste une priorité pour le Burkina Faso, car il est indispensable au développement
économique et social. Au 31 décembre 2017, les taux d’électrification au niveau national, urbain et rural
étaient respectivement de 20,62%, 65,84% et 3,24% et le taux de couverture électrique national de 35,58%.
Au-delà de l’accès à l’énergie, la stratégie nationale du secteur de exprime nettement la volonté d’une
32
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
transition claire vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et a pour objectif global d’«
assurer un accès aux services énergétiques modernes de qualité et promouvoir l’efficacité énergétique »
Le Burkina Faso, ne dispose pas de ressources fossiles exploitables à nos jours ni de capacité de
raffinage, et reste confronté à l’instabilité des cours mondiaux du baril de pétrole, d’une part, et à la
dégradation sans cesse croissante de la balance commerciale du fait des importations des
hydrocarbures, d’autre part. Le pays importe des produits pétroliers pour le fonctionnement des centrales
thermiques, principal moyen de production d’énergie électrique. Cela renchérit le coût du kWh qui est de
l’ordre de 130 F CFA (2018) en moyenne malgré la subvention de l’Etat aux combustibles de près de 20
milliards de francs CFA par an, rendant le pays peu attractif et peu compétitif pour l’investissement du
privé.
Le Burkina Faso fait également face à un déficit global de l’offre d’électricité de l’ordre de 100 MW,
ce qui affecte la performance de l’économie et la qualité de vie des populations. L’offre d’électricité
est soumise à des interruptions fréquentes. Sur le réseau de la SONABEL, le nombre d’interruptions s’est
situé à 3 352 en 2016 et à 3 126 en 2017. Le temps moyen de coupure correspondant s’est situé à 172 heures
en 2016 et 152 heures en 2017, avec une quantité d’énergie non distribuée de 30 GWh pour chacune de ces
années.
Le Burkina montre une volonté à entamer la transition vers les énergies renouvelable comme
alternative, malgré une faible production nationale. La part des énergies renouvelables dans la
production nationale d’électricité ne représentait que 12,53% et le gouvernement a pour objectif d’ici 2030
d’atteindre 45 à50% d’énergie renouvelable dans la puissance de pointe. Plusieurs projets de centrales
électriques ont alors démarré tels que :
Le domaine de l’énergie au Burkina Faso est encore fortement dépendant des énergies fossiles importées
et du bois énergie. Cependant, les potentialités énormes en matière d’énergie renouvelable, notamment le
solaire, permet de garantir une transition énergétique vers les sources d’énergies renouvelables.
33
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Forces Faiblesses
Sous-secteur des énergies conventionnelles : ► La prépondérance de la production thermique
► L’existence d’un système de production, de tributaire du cours des hydrocarbures importés ;
transport et de distribution de l’électricité qui ► L’insuffisance de l’offre de l’électricité par
tient compte des exigences environnementales, rapport à la demande sans cesse croissante ;
Sous-secteur des énergies renouvelables : ► La faible valorisation du potentiel hydroélectrique
► L’ANEREE dont l’une des missions est la et solaire ;
promotion des énergies renouvelables et de ► Faible niveau de contrôle des équipements solaires
l’efficacité énergétique et l’exonération des droits importés ;
de douanes et de la TVA sur les équipements
d’énergie solaire à l’importation ;
► Faible maitrise de la technologie solaire au niveau
national.
► Un fort leadership du gouvernement à
promouvoir la transition vers les énergies
renouvelables.
Opportunités Menaces
Sous-secteur des énergies conventionnelles : Sous-secteur des énergies conventionnelles :
► L’existence d’institutions sous régionales telles ► La forte dépendance du pays vis-à-vis des
que le Système d’échanges d’énergie électrique hydrocarbures totalement importés ;
ouest africain (EEEOA/WAPP) et l’Autorité de ► L’instabilité du cours du baril de pétrole ;
régulation régionale du secteur de l’électricité de ► L’instabilité sociopolitique sous régionale.
la CEDEAO (ARREC) ; Sous-secteur des énergies renouvelables :
► Les interconnexions électriques avec les pays de ► Les aléas climatiques ;
la sous-région ;
► L’intermittence du rayonnement solaire ;
► La politique énergétique commune (PEC) de ► L’inondation du marché par des équipements de
l’UEMOA ;
mauvaise qualité.
► La possibilité de prise de participation dans les
sociétés privées de production d’électricité sous
régionales.
Sous-secteur des énergies renouvelables :
► Une forte volonté des Partenaires techniques et
financiers (PTF) à accompagner le Gouvernement
dans l’exploitation des énergies renouvelables ;
► La baisse des coûts des équipements d’énergie
solaire sur le marché international ;
► Les opportunités de financement et
d’accompagnement offertes par les organisations
34
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La mobilité urbaine reste dominée par l’usage de moyens de transport de type individuel (voiture
particulière, mobylettes, tricycles) et de type collectif (voitures particulières, camions et
camionnettes, bus, des remorques), des moyens de transports routiers non motorisés (comme les
charrettes, bicyclettes). Elle est régie par de nombreux acteurs à travers la règlementation, l’organisation,
la régulation, la gestion et l’exploitation des transports urbains. Il s’agit notamment du ministère en charge
du transport et de la mobilité, du ministère en charge des infrastructures et du désenclavement, et les
communes urbaines. S’ajoutent à ceux-là, le ministère en charge de la sécurité, et celui en charge de
l’environnement.
La question de mobilité urbaine dans le Grand Ouaga a fait l’objet de plusieurs enquêtes et études, les plus
importantes étant celles de 1992, 2000 et 2009. Au cours des vingt dernières années, la répartition modale
des déplacements a été toujours marquée par une forte prévalence des deux (2) roues, au détriment des
autres modes, avec une part de 84 % en 1992, près de deux tiers (2/3) en 2000, proportion qui s’est accrue
en 2009 pour atteindre 90 %.
La prévalence des moyens de transport individuels, notamment les deux roues, est rehaussée à la fois
par la faible offre de transport en commun, et à la mauvaise qualité des infrastructures routières. En
effet, on constate un faible taux de voies aménagées, et même celles-là ne sont pas toujours accompagnées
de caniveaux. Les aménagements urbains tels que les opérations de lotissement, sont rarement accompagnés
de viabilisation. Il s’en suit une forte dégradation des infrastructures routières par les eaux de ruissellement,
encore plus forte dans le contexte actuel de changement climatique.
35
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La grande quantité d’engins motorisés en circulation augmente la pollution atmosphérique par une
forte émanation de gaz à effets de serre. La prédominance des moyens de transport individuels et la
mauvaise qualité et l’inadaptation de la voirie entrainent de nombreux embouteillages, surtout aux heures
de pointe. En plus de cela, l’insécurité routière est accrue et de nombreux accidents sont constatés. Cette
situation perdure malgré les grands efforts fournis ces dernières années par la Société de Transport en
Commun (SOTRACO) pour améliorer son offre en quantité et en qualité.
Figure 10 : Mauvais état de la voirie et mobilité à deux roues Figure 11 : Embouteillage et mixité des modes de déplacement
En 2011, l’ensemble du parc automobile était caractérisé par un âge moyen élevé 3 . Près de 55 % des
véhicules avaient plus de vingt (20) ans et 80 % de l’ensemble des véhicules avaient plus de 16 ans d’âge.
Les véhicules de moins de cinq (5) ans représentent à peine 5 % du parc.
Forces Faiblesses
► Existence d’outils de planification et de ► L’absence d’un système de transport en commun
règlementation performant : perte de temps énorme (attente et trajet)
► La trame urbaine assez régulière et maillage non attractif.
► La réalisation d’échangeurs à Ouagadougou et en ► L’offre totale de transport commun urbain
prévision à Bobo-Dioulasso composée essentiellement de taxis ordinaires
► La dynamique informelle ► La quasi-inexistence d’offre de transport scolaire
► La forte implication du secteur privé (ramassage scolaire)
► Existence de nombreuses gares routières publiques ► L’absence d’un système intermédiaire de transport
et privées urbain, digne de ce nom, par minibus,
► L’absence quasi-totale de parkings aménagés,
notamment au centre-ville
► L’insuffisance et le mauvais état de la voirie
► L’absence d’un plan de circulation, combinée à
l’important étalement spatial urbain
► La vétusté du parc de véhicules publics et privés
► L’absence de compétitivité des acteurs,
► L’insécurité routière.
► L’insuffisance de la voirie aménagée ;
► L’incivisme routier
► Absence ou occupation des trottoirs
3IDEA CONSULT Groupe STUDI, Actualisation de la stratégie de développement du secteur des Transports au Burkina Faso,
Rapport final, Juillet 2011
36
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La croissance démographique urbaine, relativement élevée, n’est pas accompagnée par les
aménagements et équipements nécessaires pour assurer aux populations un cadre de vie décent dans
un contexte de changement climatique.
Le dispositif institutionnel en matière d’aménagement territorial durable est très bien étoffé, et la
volonté politique est réelle. Les différents outils de planification existent, et couvrent toutes les échelles.
A l’échelle du territoire, il y a le Schéma National d’Aménagement et le Développement Durable du
Territoire (SNADDT) à l’échelle de la région, il y a le Schéma Régional d’Aménagement et le
Développement Durable du Territoire (SRADDT) à l’échelle de la ville il y a le Schéma Directeur
d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) et le Plan d’Occupation du Sol (POS) ; à l’échelle de la commune,
Plans Communaux de Développement (PCD). Toutefois, des efforts reste á faire dans l’opérationnalisation
du processus nécessitant des moyens financiers et ressources humaines.
L’extension non maitrisée des centres urbains rend l’application du dispositif institutionnel difficile.
La pression croissante sur le foncier urbain a entrainé le développement des zones d’habitat spontané et
renforcé la précarité urbaine à tous les niveaux ; précarité foncière, insalubrité, difficile accès aux
équipements de proximité, insécurité, etc. En 2014, la proportion de la population urbaine en zone non lotie
était estimée à 17,2% (PNDES 2016-2020). Cette situation est aggravée par l’occupation anarchique des
zones vulnérables, des zones non aedificandi, et la dégradation des infrastructures urbaines vertes. Ce
désordre spatial, combiné à la perturbation des écosystèmes et corridors écologiques urbains a entrainé une
augmentation des cas d’inondations.
En vue d’accroitre l’offre en logements décents, le gouvernement du Burkina Faso a associé le secteur
privé, notamment les promoteurs immobiliers privés. Cette stratégie a effectivement permis
l’augmentation de l’offre en logements. Cependant, elle a eu pour effet pervers d’étendre du même coup
les villes. La promotion immobilière s’est progressivement transformée en promotion foncière, entrainant
une extension « par éclaboussure » des villes. Cette situation déstabilise la structure urbaine en créant une
rupture dans les réseaux urbains divers (adduction d’eau, assainissement, électricité, transport).
37
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Figure 12 : Habitat planifié (zone lotie) et habitat spontané (zone non lotie)
Malgré la forte demande sur le foncier, les zones aménagées de centres urbains présentent de
nombreux interstices du fait de la non mise en valeur de nombreuses parcelles. Cela est une situation
paradoxale entre un habitat planifié clairsemé et un habitat spontané dense. La plupart des espaces urbains
sont spécialisés et dédiés à des fonctions précises. Leur taux d’exploitation est faible et impacte énormément
sur la dynamique urbaine. Un début de mutualisation est quand même perceptible même si elle relève plus
de la contrainte que de la volonté. L’exemple de l’exploitation la Place de Révolution de Ouagadougou en
parking peut être cité. Peut être également cité en exemple, l’occupation des pavillons du site du Salon
International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) en salles de cours par l’Université de Ouagadougou.
Forces Faiblesses
► L’existence de documents d’urbanisme (SNADDT, ► L’utilisation informelle du foncier et la confusion
SRADDT, SDAU, POS) au niveau de certaines entre le droit moderne et droit coutumier.
villes du Burkina Faso, qui définissent l’affectation ► Le non-respect des documents de planification
des sols urbaine ;
► Un ancrage institutionnel favorable tel de la ► Le développement de l’habitat spontané ;
Société Nationale d’Aménagement Urbain ► La faible maîtrise foncière
(SONATUR) ;
► La libéralisation du secteur de la promotion
► La Réforme Agraire et Foncière qui définit les foncière et immobilière qui exclut les populations
modes légaux d’occupation et d’usage du sol, les pauvres ;
droits reconnus, leur authentification et leurs
garanties ; désigne les structures responsables de
► La non application des textes en matière de retrait
de parcelles non mises en valeur
l’administration foncière, définit leurs attributions,
encadre leurs interventions pour la répartition des ► L’absence de sanctions dans les infractions
terres, et procède à l’arbitrage entre les acteurs en foncières constatées
cas de conflit ; ► L’absence de cadastre à jour et exhaustif dans les
► La mise en place du guichet unique du foncier ; zones urbaines
► La création de la Direction Générale du Contrôle ► La faible prise en compte des effets du changement
des Opérations d’Aménagement et de Construction climatique dans l’aménagement
(DGC-OAC) ; ► La méconnaissance et la non maitrise de la mise en
œuvre des outils de planification tels que le PCD et
PRD
Opportunités Menaces
38
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La forte demande en logement5 a entrainé la réduction des surfaces des parcelles à usage d’habitation
afin d’augmenter leur nombre sur une même surface aménagée. Il convient donc de revoir la
conception des bâtiments afin d’intégrer cette contrainte d’espace en harmonie avec les modes de vie et
d’habiter tout en garantissant le confort et l’adaptation au changement climatique. La mutualisation des
espaces publics trouve sa correspondance ici dans la mutualisation des espaces de vie.
Les principales causes de consommation de l’énergie dans les bâtiments sont la recherche du confort
thermique, l’éclairage et les appareils électroménagers. La conception des bâtiments doit autant que
possible intégrer le confort thermique et l’éclairage naturel afin de minimiser les coûts y relatifs et assurer
une économie d’énergie. En matière d’économies d’énergie, des ressources ont été mobilisées par le
Gouvernement dans le cadre de la réforme du sous-secteur de l’énergie pour des actions de maîtrise de
l’énergie. Il s’agit entre autres de :
► la mise en œuvre du Projet de Développement du Secteur de l’Electricité (PDSE) sur financement de la
Banque Mondiale qui a permis de réaliser une économie dans la consommation annuelle d’électricité
des bâtiments de la fonction publique ;
► l’installation dans bâtiments publics d’équipements à haute performance énergétique ;
► la campagne de distribution de lampes LED qui a permis d’encourager l’efficacité énergétique au niveau
de l’éclairage des habitations.
La prolifération des zones d’habitat spontané s’est accompagnée de celle de l’habitat précaire. Ces
zones ne disposent pas de système d’assainissement adéquat ni des infrastructures de base telles que
l’adduction en eau potable et les centres de transit des ordures ménagère. Les habitations y sont le plus
souvent construites en, matériaux précaires, notamment le banco. Il convient d’adapter le matériau au
pouvoir d’achat en exploitant les matériaux locaux adaptés et en intégrant des systèmes autonomes
individuels ou collectifs de traitement des eaux usées.
39
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Forces Faiblesses
► Un cadre institutionnel favorable ► La méconnaissance des techniques de conception et
► L’existence de compétences locales de constructions par les acteurs de la conception et
► L’existence de matériaux locaux adaptés selon les de la réalisation
régions ► L’absence de guide pour les bâtiments verts
► L’ensoleillement favorable à l’exploitation de ► Insuffisance dans la prise en compte de l’éclairage
l’énergie photovoltaïque naturel, et de la ventilation naturelle dans la
conception des bâtiments
Opportunités Menaces
► La promotion immobilière ► La non-application des textes
► L’augmentation du nombre de centre de formations ► Le non-respect des normes de construction
techniques aux métiers des bâtiments ► La résistance dans le changement de mode de vie et
► La forte demande en logement d’habiter
► Les couts inaccessibles des matériels électriques et
électroniques
Les infrastructures urbaines vertes (IUV) sont l’ensemble des espaces végétalisés, privés ou publics, gérés
ou délaissés, situés à l’intérieur ou à proximité d’une « aire urbaine ». Elles sont constituées d'éléments
naturels et/ou fabriqués par l'homme, tels que des zones de reforestation, espaces verts urbains, toits et murs
végétalisés, terres agricoles ou forêts de grande valeur naturelle, les arbres d’alignement, les pelouses et
parcs, les zones humides, les lacs, les rivières, les ruisseaux et les fleuves (Wissalet al, 2013).
Le dispositif institutionnel reconnait l’importance et le rôle des IUV et tente, tant bien que mal, de
les protéger et de les valoriser. La Direction Générale de la Préservation de l’Environnement (DGPE) est
40
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
une preuve de l’intérêt porté par le gouvernement sur la question. La DGPE a pour objet les aménagements
paysagers et l’écologie urbaine (DAPEU), la prévention de la pollution et des risques environnementaux
(DPPRE) et la promotion de l’éducation environnementale et de l’écocitoyenneté (DPEEE). Elle dispose
également du laboratoire d’analyse de la qualité de l’environnement (LAQE). De même, les normes en
matière d’aménagement urbain rendent obligatoire la prévision d’espaces verts dans le tissu urbain.
Les infrastructures urbaines vertes sont peu valorisées, voire menacées, et les espaces qui leurs sont
dédiées sont très souvent utilisés à d’autres fin. La Direction des Aménagements Paysagers a inventorié
en 2017 dans la commune de Ouagadougou 1071 espaces verts. Pour l’ensemble des espaces destinés à être
aménagés dans la ville, seulement 7,56% sont aménagés, 50,04% sont encore nus, 35,29% sont occupés
illégalement et 7,01% ont changés de destination. Il apparait évident que, rien qu’en restituant les IUV
prévus dans les aménagements urbains, soit 92,44% des espaces prévus, on notera une multiplication par
douze (12 !) des espaces verts fonctionnels existants. Il s’en suivra du même coup l’augmentation de leur
apport à l’économie locale, à l’équilibre environnemental et à la séquestration du carbone.
Il est important d’inventorier, cartographier, sécuriser, aménager toutes les infrastructures urbaines
vertes existant. Cela permettra d’anticiper la pression foncière et de maitriser la compétition entre IUV et
zones d’habitation. L’augmentation de leur potentiel peut se faire simultanément dans le domaine public
(espaces verts, parcs zoologique, ceintures vertes, plantation d’alignement, etc.) que dans le domaine privé
(toiture terrasse, jardins d’agrément, cultures hors sol, etc.)
Figure 14 : Usage détourné d’un jardin public Figure 15 : Barrage menacé par les pollutions diverses
Le rôle et l’importance des infrastructures urbaines vertes sont reconnus d’où leur intégration dans les
politiques et plans d’aménagement urbains. Cependant elles sont peu considérées, voire menacées dans la
pratique. Cette situation est due à la méconnaissance de leur potentiel par la plupart de la population, y
compris certains décideurs locaux. Rien qu’en respectant l’affectation des terrains qui leur sont dévolus,
leur effet sera décuplé.
Forces Faiblesses
► La création au sein du Ministère en charge de ► L’insuffisance de communication entre les
l’Environnement et au niveau de chaque commune différents acteurs ;
d’une structure chargée des Aménagements ► L’insuffisance de la prise en compte de
Paysagers ; l’utilisation durable des ressources forestières et
41
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
► L’existence d’un cadre juridique régissant les fauniques dans les politiques et programmes de
aménagements paysagers ; développement ;
► L’affectation de terrains pour espaces verts lors de ► Les chevauchements entre les interventions des
la conception et de la mise en œuvre des plans de différentes structures étatiques et non étatiques ;
lotissements ; ► La faiblesse des ressources financières allouées
► L’intérêt de plus en plus manifeste des populations par le budget de l’Etat et des communes à la
urbaines pour la réalisation des jardins privés et gestion des aires protégées ;
des espaces verts ; ► L’insuffisance de capitalisation des acquis du
► L’adoption de l’ODD 15 visant à « préserver et sous-secteur forestier dans la lutte contre la
restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à pauvreté et à l'économie nationale ;
les exploiter de façon durable, gérer durablement ► L’utilisation de technologies traditionnelles peu
les forêts, lutter contre la désertification, enrayer performantes d’exploitation des produits forestiers
et inverser le processus de dégradation des terres non ligneux (PFNL) ;
et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité ► Les difficultés de capitalisation et de valorisation
». des acquis
► Existence de Cellule Environnement dans les ► Le manque de plans d’affaires au niveau de
ministères certaines aires protégées ;
► La perception des infrastructures vertes urbaines
comme des parcelles vides, lieux de loisir et les
terrains de sport
► L’absence d’application des textes juridiques et
règlementaires en matière d’occupation et
d’aménagement des espaces verts
Opportunités Menaces
► L’existence d’un potentiel naturel énorme de ► La pression foncière
produits forestiers en termes de diversité, de ► Le réchauffement climatique
surfaces occupées et d’habitat adapté ; ► L’apparition de plantes envahissantes dans les
► La capitalisation des espaces verts déjà prévus plans d’eau ;
dans les plans d’aménagement des villes ► Les risques d’inondations plus fréquentes
► Le potentiel touristique et économique des IUV ► Les faiblesses du cadre institutionnel et juridique
existantes des IUV.
► Elaboration des outils techniques en aménagement ► Le changement de destination des IUV
paysager
► Une tolérance administrative face à la violation de
la législation environnementale,
► La méconnaissance de l’importance des IUV
► L’insuffisance de formation en matière
d’aménagements paysagers et d’horticulture
ornementale ;
► Le manque de schéma directeur d'aménagement
paysager de certaines villes.
► Occupation illégale des espaces verts
Le Burkina Faso passera d'une situation de stress hydrique modéré à une situation de stress hydrique
élevé permanent à l’horizon 2030. La demande en eau atteint 69,7% du volume utilisable en année
normale et 141,9% en année très sèche. La consommation totale qui était de 68, 079 447 Mm³ en 2015, soit
un rendement moyen de 81,21 % pour l’ensemble des systèmes, et une consommation unitaire moyenne de
45 litres/habitant/jour (pour les abonnés particuliers) pour le milieu urbain et semi-urbain pourra éteindre
362 Mm³/an en 2030.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
L’alimentation en eau potable des centres urbains est de la responsabilité de l’ONEA, conformément à ses
missions. Le taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain était estimé à 91,1% en 2018 6 .
L’approvisionnement en eau potable en milieu rural est assuré principalement par des puits modernes et
des forages. Les taux d’accès à l’eau potable en milieu rural, selon les normes et critères du Burkina, était
estimé à 67,3% en 20187.
Le taux d’accès à un assainissement décent montre une nette évolution mais des efforts restent à faire
tant bien en milieu rural qu’urbain En milieu rural, le taux d'accès à l'assainissement est passé de 0,8%
en 2010 à 16,4% en 2018 ; celui en milieu urbain est passé de 24% en 2011 à 38,4% en 2017. En milieu
urbain, le taux d’accès à l’assainissement des ménages était de 21,49% en 2010 ; en 2015, ce taux n’avait
que peu évolué puisqu’il n’atteignait que 34,2% (rapports bilans 2010 et 2015 du PN-AEPA).
L’assainissement des eaux usées et excréta en milieu urbain est sous la responsabilité de l’ONEA. Le taux
d’accès à l’assainissement familial y était estimé en 2015 à 34,2%. Dans la plupart des régions, les eaux de
douche sont majoritairement évacuées dans la nature, sauf dans la région du Centre où plus de 60% des
ménages utilisent un système amélioré.
Dans le cadre de la valorisation de ces eaux, des efforts ont été constatés mais requiert plus
d’investissement.
Les grands défis du secteur à relever sont articulés autour des questionnements suivants :
► satisfaire de façon durable tous les besoins en eau des populations et des écosystèmes dans un
environnement physique affecté par les changements climatiques et peu propice à la reconstitution et à
la mobilisation des ressources en eau ;
► parvenir à une meilleure connaissance et gestion des ressources en eau ;
► garantir l’accès universel à l’eau potable ;
► assurer l’accès universel à l’assainissement et à un cadre de vie décent à une population de plus en
plus croissante ;
► assurer un assainissement durable des villes dans un contexte d’extension de l’habitat spontané ;
► développer des modèles d’affaires permettant de valoriser les déchets liquides ;
► assurer un financement durable et une gouvernance efficace du secteur.
Figure 16 : Corvée d’eau non potable Figure 17 : Canalisation encombrées par des déchets
6 Rapport bilan annuel du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable (PN-AEP) 2018
7 Rapport bilan annuel du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable (PN-AEP) 2018
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Forces Faiblesses
► L’existence d’un cadre juridique encadrant le ► Les insuffisances du cadre juridique ;
secteur ; ► Les insuffisances liées à la gestion des ressources
► L’existence de documents de politiques, stratégies humaines ;
et plans de développement dans chaque sous- ► La faiblesse du dispositif de
secteur ; planification/programmation, de suivi-évaluation et
► La disponibilité de plans locaux de développement capitalisation ;
intégrant les thématiques liées au secteur ; ► La faible capacité d’opérationnalisation du secteur
► La prise de conscience progressive des populations privé et des organisations professionnelles ;
sur la problématique de la protection de ► La faiblesse et la vétusté du matériel et des
l’environnement, des changements climatiques et équipements ;
de l’assainissement ; ► La faible capacité des collectivités territoriales ;
► La tenue régulière des cadres de concertation dans ► L’insuffisance des ressources financières ;
le secteur ;
► L’insuffisance de synergie d’action des acteurs des
► Une volonté politique de proposer aux populations sous-secteurs eau et assainissement ;
des technologies de qualité ;
► Les lourdeurs dans les processus de passation des
► L’existence de structures de formation dans le marchés et les difficultés liées à la gestion des
domaine de l’assainissement. contrats ;
► La persistance de pesanteurs socioculturelles liées à
la pratique de la défécation à l’air libre, à
l’acceptation, à l’acquisition et l’utilisation des
latrines ;
► L’incivisme
► L’insuffisance de la communication et de la
diffusion des informations peu accessibles au public
rural.
► L’insuffisance des réseaux d’assainissement
Opportunités Menaces
► La volonté et du leadership politiques dans la ► L’instabilité socio-politique et institutionnelle ;
conception et la mise en œuvre de certaines ► L’insécurité ;
réformes institutionnelles prévues par le secteur ► L’extension de l’habitat spontané ;
► L’accompagnement des partenaires techniques et ► La persistance de pesanteurs socioculturelles ;
financiers ;
► La survenance de crises financières au niveau
► Le financement à travers le partenariat-public- national et international ;
privé ;
► Les aléas climatiques (sécheresse, inondations,
► L’existence des ordres et associations vents, etc.).
professionnels, d’ONG et associations de
développement ;
► L’existence de financement par le biais des
conventions internationales,
► L’existence de Fonds climatique (Fonds
d’Adaptation, Fonds Vert pour le climat)
► Le développement d’un marché national et
international de traitement et de valorisation des
déchets et
► L’adoption de la Politique Nationale Genre.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La filière déchet, bien que connaissant des débuts d’actions appréciables, n’est pas encore maitrisée. Les
déchets produits ne sont pas toujours convenablement collectés, transportés, valorisés, et éliminés. Le
potentiel économique, énergétique et culturel du déchet est très faiblement exploité. Cependant cela
présente une piste durable de gestion des déchets. La valeur ajoutée permettant la valorisation des
déchets nécessite un savoir-faire qu’il convient de divulguer pour créer et étendre l’ingénierie
populaire en la matière.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Forces Faiblesses
► Une filière de gestion des déchets organisée ► Le mauvais état des équipements
► L’existence d’initiatives locales (GIE, PME) ► Une filière très peu modernisée (charrette asine
► L’existence de filière de valorisation, même toujours présent dans le centre-ville)
faibles ► La persistance du secteur informel dans les zones
► La prise en compte de la gestion des déchets de collecte
urbains dans les budgets communaux ► Le non-respect du cahier des charges et des
► L’existence d’un dispositif institutionnel normes environnementales par le secteur informel
favorable ► La vétusté du parc automobile assurant le
► La prise en compte effective de la gestion des transport des déchets,
déchets dans les plans d’aménagement et ► L’insuffisance de bacs à ordures dans la ville
d’urbanisme ► Des poubelles non appropriées au niveau des
► L’existence de structures de collecte (GIE/PME), ménages et autres producteurs de déchets
► L’existence d’une Brigade Verte, ► La mauvaise organisation interne des GIE/PME
qui interviennent dans la gestion des déchets
► L’insuffisance des ressources (humaines,
matérielles, logistiques et financières)
► Le non-respect de la législation en matière de
gestion des déchets
Opportunités Menaces
► Le potentiel énorme (80%) de valorisation des ► L’existence des décharges informelles dans les
déchets quartiers périphériques
► Le partenariat technique et financier existant ► L’incivisme de certains habitants demeurés
réfractaires
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La notion de ville verte est encore très peu connue. Souvent assimilée à une ville végétale, la ville verte
est très souvent perçue comme une ville assistée, sans apport dans l’économie nationale.
Paradoxalement, la vision nationale définie dans le PNDES et les différentes politiques sectorielles,
contribuent individuellement à la réalisation de la vile verte, sans que cela soit exprimé comme tel.
Il convient donc de mettre l’accent sur la communication et faire connaitre la ville verte. Faire connaitre
la ville verte sous son angle de levier au développement économique et social. La synergie d’action et
la mise en évidence des points communs entre les différentes politiques sectorielles permettront d’avoir une
compréhension commune des défis des villes du Burkina Faso et de mener des actions pertinentes avec des
impacts réels à tous les niveaux.
La définition des acteurs et leurs attributions respectives restent encore diffuses. Cela entraine tantôt
des chevauchements de compétences, tantôt des vides institutionnels. Il convient donc d’identifier assez
précisément les acteurs (politiques, locaux, techniciens, population, partenaires, etc.) et leur responsabilité
pour assurer une cohésion dans la chaine de fonctionnement et de décision.
Le renforcement continu des capacités, la recherche et le développement de nouvelles techniques
adaptées au contexte de changement climatique et au challenge économique reste un élément capital
à la mise en œuvre de la ville verte. De nouvelles approches sont nécessaires afin d’assurer une transition
verte à tous les niveaux.
Forces Faiblesses
► Un cadre institutionnel favorable ► La non application des textes
► L’existence de nombreux outils de planifications ► La méconnaissance des textes et outils
► La volonté des acteurs politiques locaux pour le ► La méconnaissance des avantages d’une ville verte
développement de leurs localités ► Le manque de cohésion et de synergie d’action entre
► L’existence des compétences au niveau local les différents acteurs
Opportunités Menaces
► Le développement des technologies de ► Les difficultés dans le changement de mentalité et
l’information et de la communication de comportements
► L’existence de bonnes pratiques au niveau national ► Les intérêts individuels aux dépends de l’intérêt
► L’éducation à la base à travers le cursus scolaire commun
► Niveau d’adoption des directives de villes vertes ► La non implication du politique
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive vise à réduire l’émission de gaz à effet de serre à travers l’utilisation d’hydrocarbures moins
polluants dans tous les secteurs d’activité économique. Ces hydrocarbures prennent en compte le carburant
à usage domestique, dans le transport, les installations industrielles, etc.
Cette directive offre l’opportunité de création d’une nouvelle filière de production ou d’importation
d’hydrocarbures peu polluants, avec des opportunités d’emplois verts sur toute la chaine de distribution.
L’utilisation du gaz réduira fortement la consommation du bois énergie et du charbon de bois Cela
contribuera à baisser la production des gaz à effet de serre liés à la production et l’utilisation de ces deux
sources d’énergie.
Cette directive présente des opportunités d’emploi vert sur la chaine de production, transport,
commercialisation et distribution du gaz. Ce gaz pourra être du butane, du biogaz, ou tout autre type de gaz
jugé adéquat Elle donne également l’opportunité de développer l’utilisation du biogaz dans les ménages à
travers la valorisation énergétique des déchets.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive fait allusion à l’utilisation d’autres sources d’énergie en remplacement progressif des sources
d’énergie polluantes. Elle prend en compte également la valorisation de tout type d’énergie, et de sources
d’énergie disponibles.
Cette directive met en évidence les opportunités réelles de création de nouvelles filières de production,
d’exploitation et de distribution des énergies renouvelables. L’énergie solaire et l’énergie de la biomasse
sont des exemples de créneaux à potentiel réel et permanent.
Cette directive vise à internaliser l’utilisation du bois énergie en garantissant la disponibilité de la ressource.
Elle prend en compte l’utilisation du bois et du charbon de bois en garantissant un stock permanent.
Elle met également en exergue le potentiel en matière de création d’emploi vert et de génération de plus-
value à travers une gestion adéquate de ces forêts, l’exploitation rationnelle et la valorisation des produits
ligneux et non ligneux qui en sont issus.
► Mettre en œuvre les politiques et stratégies en matière d’Efficacité Energétique et des Energies
Renouvelables
► Promouvoir l’acquisition et l’utilisation des équipements électriques et électroniques à faible
consommation d’énergie
Cette directive prend en compte la mise en œuvre effective des différentes politiques et stratégies au niveau
communautaire, au niveau national, au niveau local, les normes internationales et nationales, et les
standards. Elle prend également en compte les différents outils de planification, ainsi que les engagements
pris dans le cadre de conventions internationales, et dans le cadre de l’adhésion à toute initiative, et tout
organisme.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive encourage toute initiative publique ou privée développée dans le cadre de la mise à
disposition en quantité suffisante, d’équipements électriques et électroniques à faible consommation. Sont
compris dans les équipements électriques et électroniques, tout équipement ou partie d’équipement qui
fonctionne au courant faible ou au courant fort, de basse, moyenne ou haute tension.
Cette directive offre des opportunités d’emplois verts dans tous les secteurs économiques, allant de
l’équipement électroménager, aux installations industrielles. Ces emplois concernent toutes les étapes de la
filière allant de l’importation ou la fabrication, la commercialisation, la distribution, à la maintenance.
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe Stratégique 1 : Amélioration de la ► Encourager l’usage d’hydrocarbures peu polluants
qualité des sources d’énergie utilisées
► Promouvoir l’utilisation du gaz dans les ménages
Axe Stratégique 2 : Promotion du mix ► Promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables
énergétique
► Assurer la gestion durable des forêts aménagées à but de production du bois
énergie
Axe Stratégique 3 : Promotion de ► Mettre en œuvre les politiques et stratégies en matière d’Efficacité
l’efficacité énergétique Energétique et des Energies Renouvelables
► Promouvoir l’acquisition et l’utilisation des équipements électriques et
électroniques à faible consommation d’énergie
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive vise à garantir les bases d’une mobilité urbaine adaptée et efficace à travers la planification
du secteur sur la base d’un diagnostic préalable et de résultats attendus clairement identifiés. Elle se traduira
par l’élaboration et la mise en œuvre effective des documents de planifications, des outils d’application et
des référentiels jugés nécessaires et opportuns. Peuvent être cités à titre d’exemple : le plan de déplacements
urbains, le plan de circulation et de stationnement, etc.
Cette directive vise à structurer de manière effective le transport urbain des personnes et des biens. Elle
prend en compte le système de transport selon le mode de transport, les acteurs publics et privés concernés
et l’infrastructure urbaine (voirie) adaptée. Elle permettra à terme de définir l’acteur intervenant dans le
transport de personne, ou de bien, le moyen de transport adapté, le type de voirie dédiée ou pas, le trajet, la
zone urbaine concernée et la tranche horaire attribuée.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive, par l’organisation et la fluidification des transports, rendra les offres plus compétitives et
probablement plus accessibles.
Cette directive vise à renforcer le cadre législatif et règlementaire sur la circulation en milieu urbain. Elle
intègre le partage de la voirie par mode de transport et prend en compte les critères et conditions pour une
sécurité routière effective.
Il s’agit d’exploiter efficacement tout canal communication, dispositif institutionnel, moyens matériels ou
virtuels permettant d’informer, sensibiliser tous les intervenants dans la mobilité urbaine sur les
comportements à adopter ou à changer pour une mobilité urbaine sécurisée et efficace.
Elle offre des opportunités d’emploi verts dans le domaine de la communication, de la publicité, de
l’évènementiel et de l’éducation.
Cette directive vise l’effectivité de la fonction première de la voirie urbaine. Elle suggère une mise en œuvre
d’un réseau routier urbain qui connecte efficacement les équipements, services et activités urbaines, tout en
intégrant le réseau interurbain.
Elle pourrait internaliser, de fait, tous les couts liés aux ruptures de charges diverses, le transfert modal, et
rendre du même coup les offres de transport plus attrayantes.
Cette directive met en exergue l’importance de la voirie piétonne et recommande la prise en compte
effective, aussi bien sur l’emprise totale de la voirie urbaine, que sur les portions aménagées de la chaussée.
Elle offre l’opportunité de repenser la fonction de la voirie, en intégrant les activités économiques qui s’y
mènent de manière formelle ou informelle. La voirie piétonne convenablement aménagée pourrait alors
créer un nouveau corridor économique de proximité.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Il s’agit d’aménager la voirie suivant la hiérarchie des voies, en prenant en compte tous les modes de
transport. Elle facilitera la mobilité durable, la fluidification du transport en commun, et l’intégration des
modes doux de transport. Les matériels, matériaux et techniques de constructions utilisées devront s’adapter
aux fonctions des voies et prendre en compte les matériaux localement disponibles.
Les opportunités d’emplois verts qui se dégagent sont relatives à l’introduction de nouveaux modes de
transport doux, et à la valorisation de l’expertise liée à la conception et la réalisation des infrastructures
viaires.
Cette directive vise à mettre effectivement en application des mesures de compensation environnementale
et sociale liées aux différentes interventions sur les réseaux et infrastructures routières nouvelles ou
existantes.
Elle présente des nombreuses opportunités de diffusions de nouvelles pratiques à fort potentiel économique.
Les emplois verts non encore vulgarisés trouveront un cadre de vulgarisation et d’application.
Cette directive vise à encourager le partage des moyens de transport motorisés, et faciliter leur circulation
en site propre ou non, et/ou le stationnement. L’effet induit sera l’augmentation du recours aux moyens de
transport partagés, la réduction des moyens de transport individuels, et la réduction du nombre des engins
motorisés en circulation. La baisse du nombre de moyens de transport motorisés en circulation réduira de
fait les émissions de gaz à effet de serre et la pollution.
Cette directive offre l’opportunité de création d’emplois verts en liens avec l’augmentation de l’offre de
transport en commun.
Cette directive vise à offrir des mesures incitatives et encourager le renouvellement progressif du parc
automobile public et privé par la mise à disposition et l’acquisition de nouveaux véhicules moins polluants
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
et à basse consommation. Ces véhicules intégreront autant que possible, des sources d’énergie propre et
durable avec une haute efficacité énergétique.
Cette directive offre des opportunités d’emplois verts dans la filière de l’offre de véhicules peu polluants et
à basse consommation. Cette filière intègre l’achat, la distribution, la commercialisation, la maintenance,
la réparation de ces nouveaux véhicules.
Elle offre également des opportunités d’emplois verts dans la filière de reprise des véhicules anciens et/ou
plus polluants, et leur valorisation ou mise aux normes. Cette filière intègre la collecte, le transport, la
transformation, la récupération de tout ou partie de ces anciens véhicules.
Cette directive agit sur les modes de transport individuels. Quand bien même elle n’agit pas directement
sur l’effectif des moyens de transport individuels, elle a pour impact la réduction de leur consommation en
carburant, et par effet induit, la réduction des gaz à effet de serre et la pollution.
Cette directive offre des opportunités d’emplois verts dans l’offre de nouveaux moyens de transport à mode
doux.
Cette directive agit à la fois sur l’effectif des moyens de transport en commun, et sur leur mode. Elle vise
à augmenter l’effectif des moyens de transport en commun tout en réduisant leur impact sur
l’environnement à travers l’usage des modes de transport doux.
Cette directive offre des opportunités d’emplois verts dans l’offre de nouveaux moyens de transport à mode
doux.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe Stratégique 1 : Planification, ► Doter les villes de documents de planification et de gestion de la voirie et de
règlementation, normalisation et stationnement sensibles au changement climatique
gestion de la mobilité urbaine
► Organiser les transports urbains des personnes et des biens
► Mettre en œuvre la règlementation et les normes en matière de circulation
► Promouvoir l’éducation routière
Axe Stratégique 2 : Adaptation de la ► Assurer la desserte des équipements, services et activités
voirie urbaine
► Intégrer et protéger la voirie piétonne
► Adapter la conception et la construction des voiries pour une mobilité urbaine
durable
► Mettre en œuvre les plans de gestion environnementale et sociale (PGES) liés à la
réalisation des voiries.
Axe Stratégique 3 : Adaptation des ► Promouvoir l’usage en commun des moyens de transport motorisés avec des voies
modes de transport motorisé dédiées
► Promouvoir l’acquisition et l’utilisation de véhicules moins polluants et à basse
consommation
Axe Stratégique 4 : Promotion des ► Encourager l’usage des moyens de transport individuels non motorisés
modes de transport doux
► Encourager l’usage en commun des moyens de transport non motorisés
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Il s’agit ici de poser les bases de l’aménagement des villes. Ces bases devront internaliser les effets du
changement climatique afin de garantir la résilience urbaine. Elles permettront également de maitriser et
contrôler l’extension spatiale des villes, une exploitation rationnelle du territoire urbain et une meilleure
distribution des activités.
Cette directive met l’accent sur la rentabilisation des espaces urbains. La plurifonctionnalité permet
l’exploitation du même espace pour diverses activités sans pour autant étendre la ville. La même voirie et
les mêmes réseaux divers sont ainsi exploités au maximum de leur potentiel.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive propose une alternative à l’étalement urbain « par éclaboussures » engendré par la promotion
immobilière non encore maitrisée. Elle permet d’accroitre l’offre en logements sans pour autant étendre la
ville. Elle permet également d’exploiter les infrastructures urbaines existantes.
Cette directive encourage la prise en compte des zones humides dans le tissu urbain par des aménagements
adaptés. Cela permettra préserver les zones humides et de tirer profit des services écosystémiques qu’elles
offrent tout en améliorant la qualité de vie.
4.3.2.2. Identifier toutes les zones vulnérables, matérialiser leurs limites et les
restaurer
Il s’agit ici de prendre en compte les zones vulnérables par des aménagements adéquats afin réduire les
interférences négatives réciproques, tout en tirant le maximum de profit. Les zones de servitudes seront
valorisées et n’apparaitront plus comme contraintes à l’aménagement des villes, mais plutôt comme élément
cohérent du paysage urbain.
Les zones inondables et les zones non aedificandi apparaissent jusque-là comme un manque à gagner dans
le périmètre urbain. Leur restructuration et leur aménagement adéquat permettra de capitaliser leurs
emprises.
4.3.3.1. Restructurer les zones d’habitat spontané et viabiliser les espaces habités.
Cette directive vise à agir sur le tissu urbain planifié ou non en y créant des conditions décentes de vie. Cela
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Il s’agit ici d’accroitre le parc immobilier et de produire des logements répondant aux besoins, et aux modes
de vie et d’habiter des populations. Il s’agit également de repenser le processus de financement et
d’acquisition des logements.
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe Stratégique 1 : Maitrise de ► Doter les villes de documents de planification et d’aménagement sensibles au
l’Extension spatiale changement climatique
► Promouvoir la mixité fonctionnelle et la mutualisation dans l’aménagement et
l’exploitation des espaces urbains
► Densifier le cadre bâti et orienter l’intervention immobilière vers la mise en valeur des
interstices urbains et la construction d’immeubles en hauteur.
Axe Stratégique 2 : Identification ► Intégrer les zones humides au tissu urbain de manière cohérente
et préservation des zones
vulnérables
► Identifier toutes les zones vulnérables, matérialiser leurs limites et les restaurer
► Restructurer ou aménager les zones inondables et les zones non aedificandi
Axe Stratégique 3 : Résorption de ► Restructurer les zones d’habitat spontané et viabiliser les espaces habités.
l’Habitat spontané et
Amélioration de l’accès au
► Accroitre l’offre et faciliter l’accès à un logement décent, adapté et abordable
logement
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.4.1.1. Elaborer et vulgariser une boite à outils sur les bâtiments verts adaptés aux
réalités climatiques, sociales et économiques
Cette directive consiste à mettre à disposition du grand public et des décideurs, des outils proposant des
solutions pratiques pour la réalisation des bâtiments verts. Il concernera aussi bien les bâtiments existants
que ceux non encore réalisés.
Ce guide permettra d’effectuer des audits des bâtiments existants afin d’identifier et combler les lacunes
éventuelles pour la transition vers le bâtiment vert.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive met l’accent sur l’étape de la conception des bâtiments ; elle encourage une approche
conceptuelle permettant d’intégrer le confort thermique, acoustique et l’éclairage naturel. Cette approche
pourra également faciliter l’entretien et l’exploitation des ouvrages à couts raisonnables.
L’optimisation et la mutualisation des espaces peut contribuer à réduire le nombre de pièces dans un
bâtiment, et du même réduire les besoins en surface pour la construction. Cette directive permet d’optimiser
l’exploitation des espaces et peut contribuer à réduire les couts d’exploitation et d’entretien. Cette réduction
du besoin en espace se répercutera à l’échelle de la ville pour permettre une meilleure exploitation et un
meilleur rendement des espaces urbains.
Il s’agit ici d’intégrer la technologie au bâtiment, et d’en faire un ouvrage intelligent, doté d’une intelligence
artificielle lui permettant de gérer les installations pour réduire la consommation électrique. Cette directive
recommande également l’utilisation des énergies renouvelables comme source d’énergie.
Cette directive consiste à prendre en compte le dispositif de traitement des déchets solides et liquides à
l’échelle du bâtiment, lors de sa conception. Ce dispositif, visible ou pas, enterré ou pas, pourra s’intégrer
parfaitement à l’architecture de l’ouvrage ou à l’aménagement de la cour avec une possibilité de valorisation
in situ des eaux traitées. Cela permettra de réduire la quantité de déchets solides et liquides rejetés dans la
ville.
Cette directive vise à améliorer le confort thermique et réduire ainsi la consommation d’électricité. La baisse
de l’ensoleillement direct réduira le réchauffement du bâtiment et du même coup le recourt à des sources
de refroidissement consommant de l’électricité.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive encourage l’utilisation de matériels et matériaux adaptés. Elle recommande le recourt aux
matériaux locaux autant que possible.
Cela contribuera à créer des emplois verts au niveau local par l’exploitation, la transformation et
l’adaptation des matériaux locaux aux besoins de la construction.
L’utilisation du matériel électrique de qualité contribuera à l’efficacité énergique dans le bâtiment. Cela
aura le même impact au niveau de la ville à travers la baisse de la consommation électrique dans les
ouvrages publics et privés, administratifs, commerciaux et industriels.
Des opportunités d’emplois verts sont présentes dans le processus d’acquisition, de distribution,
d’installation et d’entretien de ce matériel.
Il s’agit ici de changer les pratiques de construction actuelles vers des pratiques plus efficaces et rentables.
Améliorer la rotation du matériel de mise en œuvre et adopter des outils à plus longue durée de vie. Cela
entrainera du même coup la réduction de la quantité de déchets issus des chantiers de construction. De
même, l’usage de l’eau pourra être réduit au strict nécessaire par l’utilisation de techniques de construction
sobres en eau.
Des emplois verts peuvent être créés à travers l’utilisation des eaux usées et eaux vannes traitées, complétant
ainsi le la chaine de valorisation de celles-ci. La valorisation des rébus de chantier présente également des
opportunités économiques.
Le renforcement des capacités des acteurs est indispensable pour leur permettre d’intégrer et d’appliquer
les directives relatives au bâtiment vert. Ces acteurs sont toutes les personnes physiques ou morales
intervenant dans le processus de la construction. Cela prend en compte aussi bien l’institutionnel que
l’opérationnel ; le public et le privé. Nous pouvons citer de manière non exhaustives le politique, les
législateurs, les concepteurs (architectes, urbanistes, ingénieurs tous corps confondus), les exécutants
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe Stratégique 1 : Mise en place et ► Elaborer et vulgariser une boite à outils sur les bâtiments verts adaptés aux réalités
vulgarisation d’un plan stratégique de climatiques, sociales et économiques
verdissement des bâtiments
► Elaborer un guide d’évaluation du taux de verdissement des bâtiments existants
Axe Stratégique 2 : Verdissement de ► Concevoir des bâtiments confortables intégrant passivement l’éclairage, la
la conception des bâtiments ventilation, l’isolation thermique et phonique
► Optimiser l’utilisation de l’espace dans la conception
► Intégrer l’utilisation des sources d’énergie renouvelable et la domotique dans la
conception
► Intégrer les systèmes passifs de collecte et traitement des déchets liquides et
solides
► Réduire l’ensoleillement direct des bâtiments
Axe Stratégique 3 : Promotion des ► Promouvoir l’utilisation des matériaux locaux adaptés dans la construction
matériaux et matériels de construction
adaptés
► Encourager l’utilisation du matériel électrique de qualité
Axe Stratégique 4 : Adoption de ► Adopter des techniques de constructions économiques, à faible consommation
techniques de construction adaptées d’énergie, d’eau, de bois, et produisant moins de déchets
► Renforcer la capacité des acteurs
► Encadrer l’auto-construction
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.5.1. Axe stratégique 1 : Gestion durable des espaces verts et parcs urbains
Cette directive vise à valoriser les espaces verts déjà existants. Il s’agit d’effectuer les aménagements
adéquats et de s’assurer que l’occupation de ces espaces correspond à leur destination.
Ces espaces présentent un fort potentiel en matière d’emplois verts à travers des activités compatibles avec
leur fonction.
Cette directive encourage l’exploitation du plein potentiel des espaces verts. L’aménagement effectif des
espaces verts et parcs urbains déjà prévus dans les plans d’aménagement des villes présentent une plus-
value importante. L’extension du parc vert aux parcs zoologiques permettrait d’augmenter le taux de
couverture d’infrastructures vertes urbaines.
Ces espaces présentent un fort potentiel en matière d’emplois verts à travers des activités compatibles avec
leur fonction.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Le maraichage, les pépinières, l’horticulture ornementale, l’agriculture hors sol, l’agriculture sous serre,
sont des types d’agriculture urbaine facilement intégrables à la trame urbaine. Leur apport écologique et
leur potentiel en matière d’emplois verts et tout aussi évident.
Les vergers, les plantations d’alignement, les aménagements paysagers, les ceintures vertes et bandes vertes
sont des composantes de la foresterie urbaine en phase avec la fonction des villes. En plus des services
écosystémiques offerts ils peuvent intégrer certaines activités économiques et contribuer à la maitrise de
l’extension spatiale.
Cette directive vise à garantir le maintien et la préservation des zones humides qui sont dévalorisées et
polluées malgré leur importance capitale dans la séquestration du carbone. Il s’agit de redonner à ces zones
leur rôle capital dans l’équilibre écosystémique tout en valorisant leur potentiel économique.
Il s’agit de préserver la principale source d’approvisionnement en eau pour faire face à une demande de
plus en plus grandissante. La restauration des cours d’eau, l’aménagement des berges, la dépollution
contribuent également au processus de préservation.
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe stratégique 1 : Gestion durable ► Valoriser les espaces verts existants
des espaces verts et parcs urbains
► Augmenter le potentiel des espaces verts, parcs urbains et parc zoologiques
► Intégrer l’agriculture adaptée à la trame urbaine
► Promouvoir la foresterie urbaine
Axe stratégique 2 : Gestion durable ► Inventorier, cartographier, sécuriser et aménager les zones humides
des zones humides et Réseaux
hydrographiques urbains
► Préserver et renforcer le réseau hydrographique urbain
65
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.6.1.1. Adapter les outils existants aux directives des villes vertes
Cette directive vise l’adaptation des outils existants aux directives des villes vertes afin d’en assurer une
plus grande effectivité. Elle prend en compte, aussi bien la formulation desdits outils, que leurs stratégies
de mise en œuvre. Il sera mis l’accent sur les moyens décentralisés d’opérationnalisation de ces outils.
66
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La mise en œuvre de cet outil pourra faire ressortir l’intérêt économique de la filière et le potentiel en
matière d’opportunité et de création d’emplois verts.
Cette stratégie pourra offrir des dispositifs de mise en œuvre à divers niveaux d’intervention et mettre en
évidence les opportunités de création d’emplois verts.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive vise à orienter exclusivement l’usage de l’eau potable vers la consommation humaine. Cela
exclu les usages tels que le lavage des véhicules privés ou public, le nettoyage des sols, qui nécessitent de
l’eau propre mais pas forcément potable. Sont également pris exclus les usages tels que la construction et
l’arrosage.
4.6.2.2. Promouvoir l’utilisation des eaux recyclées pour les autres usages
Cette directive offre une alternative à l’usage de l’eau potable pour des besoins autres que la consommation
humaine. Elle encourage l’utilisation des eaux recyclées pour des besoins immédiats ou différés tels que
l’arrosage, le nettoyage, le lavage, la construction, l’industrie, etc.
Elle offre également de nombreuses opportunités de création d’emplois verts en matière d’offre de
dispositifs et systèmes de collecte, stockage, filtrage in situ pour la production d’eau potable. Cela
contribuera à baisser la demande, encore forte, sur l’eau potable issue du réseau public.
Elle présente des opportunités d’emplois verts dans le cadre de la réalisation de ces latrines et douches
publiques pour des promoteurs privés. Elle présente également une opportunité de valorisation en masse es
excrétas, eaux usées et eaux vannes.
Cette directive vise à faciliter la collecte et le traitement des eaux usées et eaux vannes à travers la
mutualisation des dispositifs mis en place. Elle encourage le partage d’une même infrastructure, et présente
des prémices d’un réseau déconcentré de traitements des eaux usées et eaux vannes. Cette mutualisation
peut être faite au niveau des moyens financiers de construction, d’entretien, de gestion de l’ouvrage, et
même au niveau de son occupation spatiale.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
La directive offre des opportunités de création d’emplois verts à travers la réalisation de l’ouvrage, son
entretien, et la valorisation des eaux usées et eaux vannes collectes.
4.6.3.3. Mettre en place des dispositifs passifs de traitement des eaux usées et eaux
vannes
Cette directive vise à mettre en place des dispositifs intégrés de traitements des eaux usées et eaux vannes
ne nécessitant pas, ou très faiblement l’intervention humaine. Elle prend en compte la technicité et la
technologie adoptées dans la conception et l’exécution de l’ouvrage et son système de traitement. Elle
permet d’internaliser de manière systématique le traitement des eaux usées et eaux vannes.
Les opportunités de création d’emplois verts qu’offre cette directive se situent au niveau de la valorisation
du savoir-faire local ou non, et de la valorisation des eaux usées et eaux traitées.
Les opportunités de création d’emplois verts de cette directive sont nombreuses et rentrent en droite ligne
avec la création de nouvelles ressources. Les eaux traitées peuvent trouver des cadres d’application dans de
nombreux domaines, notamment ceux où l’utilisation de l’eau potable n’est pas indispensable.
4.6.4.2. Identifier les potentiels déversoirs et les intégrer réseau d’évacuation des
eaux pluviales.
Cette directive consiste à tirer profit du relief pour réduire les risques d’inondation. Elle prend en compte
les bas-fonds, emprunts de terre, dépressions naturelles, cours d’eaux, zones inondables, les bancotières,
qui pourraient servir de déversoir en cas de surcharge du réseau d’assainissement existant.
69
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe stratégique 1 : Elaboration ► Adapter les outils existants aux directives des villes vertes
et mise en application d’outils
de planification et de gestion
► Mettre en œuvre le Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau (SDAGE)
des eaux ► Mettre en œuvre le Schéma Directeur de Drainage des Eaux Pluviales (SDDEP)
► Mettre en œuvre la Stratégie de gestion de la filière assainissement
► Mettre en œuvre la Stratégie de gestion des infrastructures hydrauliques
► Mettre en œuvre la stratégie de gestion des eaux usées
► Mettre en œuvre tous outils jugés nécessaires
Axe stratégique 2 : ► Privilégier l’usage de l’eau potable pour la consommation humaine
Amélioration de la gestion de
l’eau potable
► Promouvoir l’utilisation des eaux recyclées pour les autres usages
Axe Stratégique 3 : ► Vulgariser les latrines publiques et les rendre accessibles
Amélioration de
l’assainissement autonome par
► Promouvoir la mutualisation des dispositifs de collecte et de traitement des eaux usées
et eaux vannes
des dispositifs de traitement des
eaux usées et eaux vannes ► Mettre en place des dispositifs passifs de traitement des eaux usées et eaux vannes
► Valoriser les eaux usées et eaux vannes traitées
Axe stratégique 4 : Prévention ► Mettre en place un mécanisme fonctionnel de gestion des catastrophes hydriques
et gestion des inondations
► Identifier les potentiels déversoirs et les intégrer réseau d’évacuation des eaux pluviales.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Cette directive encourage l’application la réglementation en matière de gestion des déchets. Elle prend en
compte les dispositions incitatives, les dispositions coercitives, de même que les sanctions.
Cette directive vise à inculquer les valeurs environnementales, ainsi que le comportement responsable aux
populations à travers tous les canaux disponibles.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.7.3. Axe stratégique 3 : Mise en place et renforcement des points de Collecte, tri,
transport des différents types de déchets
Les directives constitutives du pilier :
► Renforcer le tri à la base des déchets
► Mettre en place un système performant de de pré-collecte et collecte des déchets
► Mettre en place un système peu couteux, adapté et efficace de transport des déchets
La directive offre des opportunités d’emplois verts à travers les différents niveaux de pré-collecte et de
collecte.
Elle offre des opportunités d’emplois verts tant au niveau de l’offre de moyens de transport des déchets,
qu’au niveau de l’adaptation des moyens de transport en cours pour les rendre plus sécurisés.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Les opportunités de création d’emplois verts concernent toutes les filières de transformation de déchets.
Cette directive met en évidence le potentiel économique des déchets par leur double valorisation, et
internalise les risquent environnementaux liés aux émanations gazeuses. Elle trouve son cadre d’application
à plusieurs échelles : l’exploitation de la chaleur émise lors de la combustion des déchets ; l’exploitation du
méthane émanant des amas de déchets enfouis. Cette valorisation peut entrer elle-même dans le processus
d’élimination des déchets finaux.
Cette directive présente des opportunités de création d’emplois verts à travers la valorisation sous plusieurs
formes, des sachets plastiques.
Les opportunités de création d’emplois verts sont réelles et prennent en compte les déchets issus du matériel
de téléphonie mobile, du matériel informatiques, des équipements photovoltaïques, etc.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.7.5.1. Mettre en place des dispositifs adaptés d’élimination des différents types
de déchets
Cette directive vise à adapter le mode d’élimination à la nature et au type de déchets. Elle finalise le cycle
vie du déchet en assurant son élimination adéquate. Elle prend en compte les différents modes d’élimination
des déchets (mécanique, physico-chimique, thermique, biologique, etc.).
Elle offre des opportunités d’emplois verts dans l’accroissement de l’offre en matière d’élimination des
déchets.
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe stratégique 1 : Renforcement ► Mettre en œuvre des outils de gestion des différents types de déchets
des capacités institutionnelles,
opérationnelles et techniques
► Renforcer et appliquer le cadre juridique et règlementaire en matière de gestion
des déchets
► Promouvoir l’éducation environnementale
Axe stratégique 2 : Création de ► Diversifier et déconcentrer les sites de traitement et de valorisation des
centre de traitement et valorisation différents types de déchets à diverses échelles du territoire urbain
des différents types de déchets
Axe stratégique 3 : Mise en place et ► Renforcer le tri à la base des déchets
renforcement des points de Collecte,
tri, transport des différents types de
► Mettre en place un système performant de de pré-collecte et collecte des déchets
déchets ► Mettre en place un système peu couteux, adapté et efficace de transport des
déchets
Axe stratégique 4 : Valorisation des ► Augmenter la capacité de valorisation in situ des déchets domestiques,
différents types de déchets
► Augmenter la capacité de valorisation des déchets à usage de composte ou
comme source d’énergie
► Augmenter la capacité de valorisation des déchets plastiques
► Augmenter la capacité de valorisation des déchets des équipements électriques
et électroniques (DEEE)
Axe stratégique 5 : Elimination des ► Mettre en place des dispositifs adaptés d’élimination des différents types de
différents types de déchets déchets
74
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.8.1.2. Mettre effectivement en œuvre les plans, outils et tout autre document de
planification élaborés selon les piliers
Cette directive rappelle la nécessité de l’application effective des directives pour la matérialisation de la
vision formulée. Elle met une fois de plus l’accent sur la volonté politique et l’implication effective des
différents acteurs
75
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.8.2.1. Mettre en place une Cellule « ville verte » au niveau des structures
faitières des collectivités territoriales
Cette directive vise à mettre en place un cadre permanent de concertation sur les villes vertes. Ce cadre sera
une structure de veille et d’accompagnement à l’atteinte de la vision par la mise en œuvre des directives au
niveau décentralisé.
4.8.2.4. Encourager le leadership vert et une saine compétitivité des villes vertes
Cette directive vise à encourager les initiatives locales en matière de ville verte. Cela permettra également
d’intégrer les directives comme stratégie de développement. La reconnaissance et la valorisation de ce
leadership vert pourra créer une dynamique et encourager l’adhésion des différentes villes a niveau national.
76
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
4.8.3.2. Traduire les politiques sur les villes vertes dans les plans locaux de
développement
Il s’agit ici d’intégrer la politique sur les villes verte de manière transversale dans les outils de planification
du développement local. Cela permettra de diffuser de manière cohérente et passive les directives et de leur
donner un cadre opérationnel d’application.
77
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
Résumé
Axes Stratégiques Directives
Axe stratégique 1 : Respect et ► Respecter et appliquer les lois, politiques, stratégies élaborées au niveau
application des textes et outils national, et local
► Mettre effectivement en œuvre les plans, outils et tout autre document de
planification
Axe stratégique 2 : Inclusion sociale ► Mettre en place une Cellule « ville verte » au niveau des structures faitières des
et participation citoyenne collectivités territoriales
► Elaborer un code de la gouvernance verte
► Elaborer un guide adapté sur l’inclusion et la participation citoyenne
► Encourager le leadership vert et une saine compétitivité des villes vertes
► Contextualiser les directives aux réalités locales
► Identifier et responsabiliser les acteurs locaux
Axe stratégique 3 : Communication ► Vulgariser les directives et susciter leur appropriation
et Sensibilisation
► Traduire les politiques sur les villes vertes dans les plans locaux de
développement
► Promouvoir le partage des bonnes pratiques à l’échelle nationale et
internationale
► Intégrer la politique ville verte dans les programmes scolaires et universitaires
Axe stratégique 4 : Mobilisation des ► Mettre en place et alimenter un fonds dédié à la recherche sur la ville verte
ressources
► Mettre en place un transfert de ressources conséquent aux collectivités
territoriales pour le financement des projets verts
► Encourager le Partenariat Public Privé Population
Les directives-cadres pour le développement des villes vertes du Burkina Faso, définies ci-dessus, par pilier
et en fonction des visions déclinées, sont le point de départ d’un long processus de transition vers la ville
verte. Sans être exhaustives, elles traitent des défis majeurs communs aux villes du Burkina Faso. Elles
prennent en compte les aspects institutionnels, les outils de planifications, et les actions à mener. Elles
mettent également en exergue les opportunités d’emplois verts offertes à travers le traitement de chaque
défi. Elles veulent apparaitre non seulement comme directives, mais également comme recueil
d’opportunités économiques. Cela permettra leur mise en œuvre et l’atteinte des objectifs par l’implication
effective du citoyen qui y verra des opportunités économiques, faisant ainsi de lui le véritable acteur des
villes vertes, condition indispensable pour leur effectivité.
En effet, les villes vertes, en plus de garantir un cadre de vie approprié, contribuent également à la
dynamique économique urbaine. Elles offrent des opportunités réelles de croissance verte qui méritent
d’être approfondies.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
cohérente et concrète les enjeux liés au développement et à l’environnement pour pouvoir jouer
effectivement leur rôle de planification spatiale et économique.
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Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
6. CONCLUSION
L’élaboration des directives-cadres pour la mise en œuvre de la politique des villes vertes du Burkina Faso
s’est basée sur des axes stratégiques définis à partir de piliers identifiés à l’avance. Ce processus s’est fait
de manière participative et inclusive à travers de nombreuses concertations avec les différents acteurs clés.
Les directives-cadres ainsi définies abordent les défis des villes du Burkina Faso en y apportant des
approches opportunistes de croissance verte. Elles viennent à appui à la volonté politique d’entamer une
transition vers les villes vertes et une croissance verte, telle que définie dans le Programme National de
Développement Economique et Social (PNDES 2015-2020).
La problématique des villes s’est accrue avec la croissance démographique et les changements climatiques.
Les villes du Burkina Faso font partie des principaux moteurs de croissance économique du pays. Elles sont
aussi l’une des causes de dégradation de l’environnement. Il convient de développer une nouvelle approche
pour permettre aux villes de jouer leur rôle de levier économique et social, tout en réduisant leurs impacts
négatifs sur l’environnement.
Les directives-cadres pour les villes vertes du Burkina Faso offrent l’opportunité d’engager de manière
résolue une nouvelle dynamique urbaine, sociale et économique. Elles invitent à des actions concertées des
différents acteurs pour un meilleur résultat. Elles invitent également à préserver le cadre de de vie,
l’environnement et les ressources naturelles afin de bénéficier de leurs services écosystémiques.
Les directives-cadres invitent à l’entreprenariat, au leadership et à l’ingénierie populaire. Elles mettent en
exergue le rôle décisif du citoyen dans le développement de la ville. Ce rôle qui permettra de créer des
emplois verts et de contribuer à la croissance verte.
Les directives-cadres invitent à une plus grande responsabilisation et à un engagement réel de toutes les
parties prenantes. Seule une véritable gouvernance verte est à mesure de créer les conditions d’application
des directives, et d’expression de la volonté nationale.
Les directives-cadres pour la mise en œuvre des villes vertes du Burkina Faso, trouveront leur cadre
d’application à travers des projets adaptés à chaque ville selon ses particularités.
82
Directives-cadres pour le développement des villes vertes au Burkina Faso
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