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S7 UE- PROJET URBAIN

L’objectif de cet atelier est

o d’explorer la question des aménagements urbains.


o Le projet urbain devra être traité sous l’aspect opérationnel. C’est à dire
consister à mettre en place les actions d’études et les outils nécessaires à la
réalisation d’un projet urbain, d’initiative privée ou publique.

Cet enseignement porte sur l’architecture des territoires. Prenant acte des enjeux
environnementaux et économiques, il s’attache aux conditions comme à l’édification
du projet à la grande échelle.

La compréhension des situations se traduit par des visites permettant de lier


réflexions et expérimentations.

La représentation s’attache à définir les enjeux territoriaux, comprendre les


logiques de flux et saisir les leviers de transformation. Cette formation explore
plus particulièrement la métropole Ouagalaise et les métropoles d’Afrique occidentale.

UO : « l’ensemble des actions conduites ayant pour objet la fourniture de terrains à


bâtir, la construction de bâtiments ou le traitement de quartiers et d’immeubles
existants (recomposition urbaine, réhabilitation, résorption de l’habitat insalubre) »

Objectifs

Acquérir les compétences nécessaires à « l’intelligence spatiale des grands territoires


» par la maîtrise des outils de recherche et de projet :

o Lire et traduire le territoire,


o appréhender les formes urbaines dans un développement raisonné tirant parti
de l’existant,
o imaginer à différentes échelles et selon de multiples temporalités des formes
d’urbanisme et d’aménagement,
o comprendre les enjeux socio-économiques et écologiques et le développement
des métropoles ouest-africaines.
o anticiper et accompagner les transitions des territoires afin de lutter contre le
réchauffement climatique et l’épuisement des ressources part des
aménagements raisonnés.

Cet atelier s’appuie sur plusieurs outils et approches :

o étude architecturale des formes urbaines,


o analyse comparée (enquête, visites et relevés), la très grande échelle de projet,
les enjeux environnementaux, l’économie et le montage des projets, les flux et
les mobilités.
o Représentation avec la maîtrise des représentations à grande échelle
(cartographie, SIG) et des représentations manuelles,
o confrontation de différentes approches sur un même territoire de projet par une
approche interdisciplinaire considérant : environnement, mobilités,
représentation, économie, études des usages et des cadres de vie.

Résultat attendu :

o Une chartre urbaine1


o Projet de requalification urbain de quartier ville, territoire (20 000e 10000e
5000e 2000e 1000e 500e)
o Maquette urbaine d’étude et de proposition à différentes échelles

1
Sujet d’exposé 1
Comment analyser un site ?

 une méthodologie pour aborder l’analyse territoriale d’un site, dans le cadre
d’un projet urbain.
 L’analyse constitue une étape essentielle dans le processus de la conception
urbaine et architecturale.
 lus qu’une simple lecture du site, l’analyse permet de définir clairement les
orientations premières du projet.
 il s’agit aussi d’un outil de rationalisation du projet et un outil de négociation
entre les différents acteurs.
 étape indispensable dans l’écriture du projet.

L’analyse surpasse le stade de simple lecture du lieu de type descriptive, elle est avant
tout d’ordre prospective, C’est à dire que l’on va analyser dans l’intention première de
projeter.

L’analyse permet donc de vérifier et d’affirmer certaines hypothèses de travail.

L’objectif de cette analyse est :

 d’identifier les caractères fondamentaux d’un territoire donné en terme de


paysage, d’urbanisme et d’architecture ;
 de mettre en évidence les pièces constitutives de ce territoire (ou les
contenus de ce territoire) ;
 de montrer les évolutions du territoire ;
 de mettre en évidence les points forts à valoriser et les problèmes à corriger
(diagnostic)
 de définir les enjeux du projet urbain
 de conclure sur les premières orientations à envisager
Méthodologie un processus en trois étapes :

lire, comprendre, traduire

L’analyse consiste à repérer les « matériaux » du jeu, c’est à dire les limites, les
relations et les contenus du territoire, de mettre en valeur les points forts et de
diagnostiquer les points faibles. En d’autres termes nous décomposons le territoire en
ses pièces maîtresses.

Lire (analyse)

Dans un premier temps il s’agira d’effectuer une lecture des échelles territoriales, urbaines et
architecturales à travers différentes dimensions, que nous nommerons paysagère, historique,
morphologique et analysé selon les limites, les relations et les contenus.

Ces trois niveaux de lecture permettent d’expliquer la causalité des limites, des relations et
des contenus en présence et d’en dégager les principales caractéristiques.

En abordant la lecture du territoire par ses limites, ses relations et ses contenus, nous avons
déjà commencé à l’analyser.

Comprendre (enjeux, stratégie)

Dans un deuxième temps, il s’agira d’utiliser les bases de connaissances, la culture


des lieux, les bases théoriques pour tirer profit de ces lectures et pour ne pas rester
sur de la simple lecture mais pour se tourner vers une analyse prospective.

Traduire (projet urbain)

Dans un troisième temps montrer qu’à partir de ces éléments d’analyse (lecture,
compréhension et théorie) on est capable d’en tirer les enjeux et les conclusions
susceptibles de fonder une stratégie pour le projet urbain et architectural.
Eléments d’analyse territoriale

Plusieurs niveaux de lecture et d’analyse

---- La dimension paysagère

Il s’agit d’une dimension qui permet de cerner ce qui est originel, ce qui est d’ordre
« mythique », en d’autre termes et pour citer le livre de Norberg Schulz2, la dimension
paysagère permet de cerner le Genius Loci 3du lieu ( le Génie du lieu). 4

La dimension paysagère permet d’entrevoir ce qui est existentiel (vérité), ce qui est
donné dans un lieu avant les transformations de l’Homme.

---- La dimension historique

Au-delà de l’intérêt rétrospectif, la connaissance historique du phénomène urbain


permet de réintégrer au sein de la ville tous les plis de la connaissance du passé.

La lecture historique scrute l’évolution des conceptions de l’espace, antique,


médiéval, classique, industriel, et contemporain au fil du temps , elle nous renseigne
sur le mode de croissance, dont l’étude s’avère selon la méthode d’analyse de
Philippe Panerai, une étape importante de l’analyse urbaine, car elle offre une
appréhension globale de l’agglomération dans une perspective dynamique et
révèle les points fixes des transformations antérieures, et désigne les logiques
profondément inscrites dans les territoires qui éclairent les enjeux des aménagements
actuels.

Elle permet de comprendre la forme urbaine actuelle dans ce qu’elle exprime de son
héritage historique, de retrouver des filiations avec les formes anciennes.5 En effet
il est inutile de parler de forme urbaine si l’on ne sait pas ce qui la construit
effectivement au risque de penser l’espace urbain comme scénographie du vide6.

2 Sujet d’exposé 2
3 Sujet d’exposé 3
4 Cas des zones sacrées, lieux de cultes (mosquées, églises et temples dans les lotissements),

cimetières, etc.
5 Cas des anciens quartiers ; donner des exemples : dapoya, goughnin (quartiers royaux),

Dioulassoba, Baolomakoté, quartiers-villages, autres villes


6 Nouveaux quartiers ou nouvelles villes crées par décision politique : Projet ZACA, OUAGA

2000, BOBO 2010, Yamoussoukro, Yennega ville nouvelle, etc.


En s’interrogeant sur le pourquoi de telles configuration urbaine, on découvre un
double horizon de causalités et de finalités : cet aménagement a telle forme parce
qu’auparavant il y avait ceci et/ou parce qu’on voulait obtenir cela. En postulant
l’intelligibilité de la forme urbaine dans ces termes, on fait de la ville un objet historique.

La compréhension de la forme urbaine rend possible l’expérimentation, a


posteriori. Ainsi espère-t-on mieux assurer son évolution ultérieure. La ville offre à tout
moment un potentiel de transformation qu’il s’agit d’exploiter le plus judicieusement
possible.

 Quartiers anciens
 Noyau urbain
 Origine du peuplement : autochtones, allogènes (influence des cultures sur le
mode d’habiter et sur les styles)

---- La dimension morphologique

La morphologie des tracés urbains ou tracés de plans de ville est un instrument


de composition urbaine indispensable, contribuant à la forme urbaine, (les tracés
urbains représentant des tracés virtuels de composition).

Dans l’ouvrage qu’il consacre à la qualité de la forme urbaine A. Lévy 7rappelle : « De


même que pour les tissus urbains, la notion de morphologie des tracés recouvre la
manière dont les tracés reconnus sont distribués dans l’espace de la cité globale en
fonction des différents stades de croissance urbaine et leurs modalités
d’extension 8».

D’où l’importance de la relation entre les types de tracés parcellaires (trame


foncière) et bâtis (alignement/ implantation)9 qui devient essentielle à déterminer
pour saisir le mécanisme de formation de la composition urbaine. De même la trame
foncière confirme la cohérence du parcellaire, (il est possible de dessiner sa
structure). Elle peut faire apparaître la part de géographie et celle d’histoire, en
dispensant une compréhension approfondie du paysage.

La notion de tracés a évolué dans le temps. Aujourd’hui, sa définition ne se limite pas


aux tracés traditionnels : le dessin des espaces libres (soit les axes ordonnateurs),
mais elle s’est étendue à tous les types possibles de tracés : parcellaires, viaires, bâti
intervenant dans la composition urbaine et permettant de comprendre et d’en
concevoir la forme...Eux-mêmes ont varié suivant les époques de réalisation et les
transformations dont ils ont été l’objet. Ces tracés s’offrent comme des potentialités
pour amorcer et favoriser l’évolution de la cité.

 Trame viaire
 Trame foncière

7 Sujet d’exposé 4
8 Dynamique urbaine antérieure, intégrée, modifiée par l’aménagement /l’occupation du sol
9
Cas des zones ‘habitat spontané (non loties) : trame viaire « batarde »
 Trame verte
 Les VRD
 Cadre bâti
 Mode de vie et d’habiter
 Mode d’occupation du sol
 Historique du cadre bâti
 Valeur patrimoniale (cas des monuments de Ouagadougou et du conseil de
l’Entente), etc.

Plusieurs échelles de lecture et d’analyse


Le territoire réunit principalement trois échelles : l’échelle territoriale, urbaine et
architecturale. Une lecture du territoire à travers ces trois échelles permet d’identifier
ce qui est de l’ordre du territoire, de l’urbain ou de l’architecture, et surtout il permet de
comprendre comment s’articule ces trois échelles.

---- L’échelle territoriale

L’échelle territoriale met en corrélation les échelles urbaines et est surtout liée à
l’espace du Champ de vision et de la locomotion.

---- L’échelle urbaine

L’échelle urbaine met en corrélation les échelles architecturales et est surtout liée à
l’espace de l’action et de la locomotion.

S. Czarnowski 10: « Remarquons d’abord que tout morcellement, c’est à dire toute
division de l’étendue en territoires ou en parcelles de quelque chose que ce soit, est
accompagné d’une séparation efficace. J’entends par là qu’il entraîne nécessairement
la reconnaissance ou le tracement d’une limite, qu’on se représente être réelle,
infranchissable en principe, et en principe qu’on ne peut franchir qu’en se conformant
à des conditions précises. »

o Espaces publics privés


o Espaces publics
o Espaces privés
o Equipements
o Structuration des espaces (par activité)
o Evolution du bâti et des espaces11

---- L’échelle architecturale

10
Sujet d’exposé 5
11
Référence à Google Earth pour l’historique
L’échelle architecturale met en corrélation les échelles humaines et est surtout liée à
l’espace d’expérience. A cette échelle, l’homme est confronté à son espace
d’expérience.

o Typologie du bâti
o Mode de vie et d’habiter le bâti
o Relation du bâti au site

Les enjeux : le développement durable/ les villes vertes


Le contexte climatique actuel exige une intégration systématique et systémique des
critères de durabilité. Les villes doivent s’adapter pour exister. La durabilité prend en
compte l’aspect social, économique et environnemental. La notion de ville verte sera
abordée en 8 piliers. Ces différents piliers s’adaptent de manière transversale à toutes
les échelles de lecture et d’analyse.

---- Pilier 1 : l’aménagement durable

L’aménagement durable vise à une exploitation rationnelle et avantageuse de l’espace


occupé par les établissements humains

---- Pilier 2 : l’architecture bioclimatique

L’architecture bioclimatique vise à créer des habitats adaptés au climat avec une très
faible consommation d’énergie. Elle contribue à créer des villes durables.

---- Pilier 3 : les infrastructures urbaines vertes

La prise en compte des ressources naturelles dans l’aménagement des villes contribue
à un bien être durable et permet de tirer profit des services écosystémiques.

---- Pilier 4 : L’énergie

La dépendance aux énergies fossiles grippe le développement soutenable des villes.


Elle est aussi source de pollution qui contribue au réchauffement climatique.

---- Pilier 5 : La mobilité

La mobilité dans les villes conditionne leur fonctionnement et leur dynamique (sociale,
économique). Les moyens de transport conventionnels ont montré leurs limites dans
la mobilité urbaine.

---- Pilier 6 : L’eau et l’assainissement

« L’eau c’est la vie », dit-on !! Les villes sont de grandes consommatrices d’eau
(potables et non potables) pour les besoins vitaux. Les changements climatiques, avec
les pluies torrentielles accroissent les risques d’inondations et impactent ainsi la
durabilité des villes.

---- Pilier 7 : Les déchets

La production de déchets s’accroit de plus en plus dans les villes. Leur difficile gestion
entraine une stagnation des ordures dans de nombreuses villes africaines. Il convient
de repenser la gestion des déchets, et d’exploiter leur potentiel.

---- Pilier 8 : La gouvernance

La gouvernance des villes africaines est levier de leur développement durable. Elle
conditionne la prise en compte des mesures adaptées pour l’atteinte d’une ville verte,
d’une ville durable.

Conclusion
 Analyse
o VRD
o Typologie de l’habitat
o Mode d’occupation du sol
o Mode de vie et d’habiter
o Etc.
 Vision
 Charte urbaine
 Opérations d’urbanisme
 Climat en milieu urbain
COURS 1 : ANALYSE URBAINE

COURS N°02 : LA MORPHOLOGIE ET LA COMPOSITION DE LA VILLE

COURS N°03 : LES TYPES D’INTERVENTION DANS UN ESPACE URBAIN

COURS N°04 : LES TYPES D’INTERVENTION DANS UN ESPACE URBAIN

COURS N°05 : LA PROGRAMMATION

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