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EPIGRAPHIE

L’éducation coûte très cher ; essayez l’ignorance ABRAHAM LINCOLN (1890).

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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DEDICACE

A Seigneur Jésus-Christ notre Dieu tout puissant pour m’avoir donné le souffle de
vie, la force, l’intelligence et le moyen d’arriver au bout de mes études

A notre père spirituel, le Pasteur miracle BWANGO le père que Dieu m’a donné

A tous ceux, qui se sont consacrés corps et âmes pour ma formation durant toutes
les années académiques passées à l’INBTP/Ngaliema

A toi EKANGA OKITO MAWATU mon épouse

A notre mère Clarisse SUMU MANUMU

A nos frères et sœurs pour notre progéniture commune

A nos neveux, nièces, cousins et cousines pour votre attachement à notre égard

A vous tous, nos sincères reconnaissances.

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REMERCIEMENTS

La tradition académique exige qu’un étudiant finaliste puisse rédiger un


travail qui sanctionne la fin de cycle de ses études.

L’organisation des études au sein de la section Géomètre-Topographe,


conduisant à l’obtention du licence d’ingénieur géomètre-topographe, en
topographie et aménagement, exige aux finalistes que nous finalistes que nous
sommes de présenter de travaux scientifique et technique, parmi lesquels il fera
l’objet d’une étude très approfondie et sera présenté comme rapport de stage.

Nos remerciements vont tout droit aux membres du comité de gestion de l’Institut
National du Bâtiment et Travaux Publics, INBTP en sigle, pour le cadre scientifique
qu’ils nous ont offert et surtout la qualité de l’enseignement mise en notre
disposition.

C’est pourquoi, pour ne pas échapper à cette réalité académique, nous avons
choisi cette branche de l’aménagement et urbanisme dont le présent travail est un
fruit d’un dur labeur et de tant de sacrifices consentis.

Nous rendons hommages à notre Directeur, Monsieur Odon KINSUEKA EZINGA,


Chef de Travaux, Doctorant en Aménagement du Territoire Urbanisme et
Environnement et notre co-directeur l’Assistant Dieudonné MILULU, l’Ingénieur
Géomètre-Topographe. Leurs contributions scientifiques ont comblé nos lacunes.
Qu’ils trouvent dans cette œuvre scientifique, l’expression de nos sincères
remerciements.

Nous remercions aussi tous les professeurs, chefs de travaux, assistants et


personnels administratifs pour les franches et sincères collaborations, qu’ils
trouvent sur cette page, l’expression de notre profonde reconnaissance.

Nous ne perdions pas de vue pour nos compagnons de lutte, ceux auxquels, nous
avons partagé les souffrances académiques et les grincements de dents
ensembles.

Pour nos lecteurs, nous n’avons aucune prétention de présenter un travail parfait,
mais nous osons croire que notre contribution n’est pas moindre.

C’est ainsi que vous nous excuserez si une contradiction, une erreur de
présentation est introduite, car un travail humain n’a jamais été parfaite.

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0.INTRODUCTION

01. PROBLEMATIQUE

Actuellement l'urbanisme a connu des progrès étonnants, au point de


vue de la planification urbaine et de l'habitat urbain. Cependant dans les pays du
Tiers Monde et particulièrement en Afrique certaines villes ont été à la base de
beaucoup de problèmes de l'aménagement de l’espace.

On constate que bon nombre de pays semblent ne pas être en mesure


de s'occuper efficacement des problèmes de l'urbanisme, la plupart n'ont pas de
solutions aux problèmes globaux de l'urbanisation, de la gestion des déchets, de
l'aménagement du territoire, de la pollution, de l'amélioration des cadres de vie...
pour le bien-être de la population.

En Afrique, beaucoup de pays se limitent à émettre et à exprimer les


vœux de voir tout citoyen vivre dans un environnement sain.

Depuis son accession à l'indépendance en 1960, la République


Démocratique du Congo a connu un relâchement dans la gestion et dans le contrôle
de ses contenants biophysiques. Ce relâchement se constate mieux dans les villes
et leurs environs où se manifestent, avec acuité, de multiples problèmes dans les
domaines de l'urbanisme, de l'aménagement urbain, de l'habitat. Or, la qualité de
l'habitat et celle de l'aménagement de l’homme sont deux éléments essentiels
desquels dépend la qualité du cadre de vie et de la vie même.

En République Démocratique du Congo, un bon nombre de villes, cités,


villages, communes et quartiers ont fait un grand bond en arrière et ont engendré
des problèmes, de la désolation, ne permettant pas leur bon fonctionnement d'où, la
nécessité d'y entreprendre des efforts, pour espérer se présenter avec moins de
complexe au rendez-vous de ce 21e siècle et ce, pour y faire régner le confort ainsi
que de meilleures conditions permettant d'éviter des catastrophes naturelles, des
cataclysmes et la prolifération de maladies endémiques.

Cela, ne pourra être réussi que dans la mesure où le sol sera bien
maîtrisé, bien géré et bien réparti selon les différents besoins et attentes de la
population. Les situations ou les scènes de constructions anarchiques, qu'on
rencontre à Kinshasa en général et dans le quartier Kingabwa en particulier, sont
dues souvent à la méconnaissance et au non-respect des normes techniques de

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l'aménagement du territoire et de l'urbanisme.

La ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo,


est une ville incomplète et, en pleine crise. En effet, des études révèlent d'une part,
un sous-équipement des communes, une occupation anarchique et d'autre part une
détérioration des infrastructures et équipements

Dans les anciennes communes, construites avant 1960 (cas de


lingwala, Barumbu, Kinshasa, Kintambo, Bandalungwa, Kasa-Vubu). Cette
détérioration des infrastructures dans les anciennes communes, équipées à l'époque
coloniale, pour servir environ 400-000 habitants, a été essentiellement causée par
le non-respect des normes d'urbanisme ou d'aménagement urbain, mais aussi par
le poids de la poussée démographique. Dans les communes d'occupation
anarchique, les normes urbanistiques ont été tout simplement ignorées par les
décideurs, les chefs coutumiers et même par les occupants.

En effet, depuis les années «19960 », l'extension spatiale de


l'agglomération urbaine de Kinshasa se faite de manière anarchique, par vagues
successives, jusqu'à atteindre les sites « non aedificande », en dehors de tout cadre
réglementaire et sans considération des normes d'urbanisme. Elle a notamment eu
pour conséquence une sévère détérioration des conditions de vie urbaine ;
infrastructures de base (voiries, électricité, drainage, approvisionnement en eau
potable), logements. Des phénomènes d'érosions ont été aggravés (cas des
communes citées ci haut) par la multiplication de glissements de terrains. Cela est
lié au fait que l'ignorance et la pauvreté n'ont pas permis à la population de gérer au
mieux son cadre de vie.

Depuis son accession à l'indépendance en 1960, la République


Démocratique du Congo a connu un relâchement dans la gestion et dans le contrôle
de ses contenants biophysiques. Ce relâchement se constate mieux dans les villes
et leurs environs où se manifestent, avec acuité, de multiples problèmes dans les
domaines de l'urbanisme, de l'aménagement urbain, de l'habitat. Or, la qualité de
l'habitat et celle de l'aménagement de l'homme sont deux éléments essentiels
desquels dépend la qualité du cadre de vie.

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0.2. HYPOTHESES

Il y a lieu de signaler que la commune de Limete a évolué dans


l'anarchie et présente un environnement malsain, qui menace constamment la santé
publique de la population riveraine. Dans la problématique nous considérons que ;
Eu égard aux préoccupations formulées, assurer un aménagement adéquat dans le
quartier Kingabwa, il faut des études préalables de faisabilités et de constructibilités,
il faut élaborer le schéma directeur d'aménagement urbain, et l'équipement du
quartier Kingabwa doit être conforme au SDAU.

0.3. DELIMITATION DE L'ETUDE

0.3.1. Dans l’espace

Cette étude a été réalisé dans la commune de Limete mais plus


particulièrement dans le quartier Kingabwa où les problèmes des constructions
anarchiques se posent avec acuité.

0.3.2. Dans le temps

Sur le pian temporel, il s'agit d'une étude ponctuelle, dont les données ont été
collectées pendant l'année académique 2010-2021, année à laquelle cette étude
a été réalisée dans la Filière Topo-Aménagement, Section Géomètre-
Topographe à l’Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics, INBTP en
sigle.

0.4. CHOIX ET L’INTERET DE L’ETUDE

0.4.1. Choix

Le choix porté sur ce sujet se justifie du fait que le quartier


kingabwa dans la commune de limete a été motivé par les raisons suivantes :

 Le quartier Kingabwa présente une situation géographique, écologique et


environnementale d'une grande importance et est capable de recevoir les
constructions de qualité.

 Le quartier Kingabwa est quasiment dépourvu de constructions de qualités,


d'accessibilité, d'infrastructures, d'équipements de base, d'ouvrages
d'évacuation d'eaux usées est butté aux problèmes d'instabilité, d'accès à
l'eau potable, à l'électricité, etc.
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C'est aussi le quartier dont les problèmes d'aménagement, de


constructions anarchiques, d'insalubrité, d'habitat, se posent avec acuité, dans ce
quartier, la plupart de lotissements étaient anarchiques et construits sans normes
urbanistiques, l'initiative de construire a été laissée aux acquéreurs qui n'ont pas
d'informations suffisantes sur la gestion de l'Environnement.

0.4.2. Intérêt

Cette étude a pour intérêt de donner, par ses résultats et analyses, les pistes de
solutions à l'impact négatifs des constructions anarchiques sur la gestion de
l'environnement, car Comment faire de Kingabwa un espace urbain au sens
contemporain du terme durable.

0.5. OBJECTIFS DE L'ETUDE

0.5.1. Objectif général

L'objectif global de cette étude est de montrer aux décideurs que


l’impact des constructions anarchiques sur la gestion de l'environnement a des
incidences négatives et durables du contenant urbain. Il faut donc les amener à une
vision économico-économique et sociale des agglomérations, mais aussi la gestion
durable de son environnement biophysique.

0.5.2 Objectifs spécifiques

L'objectif spécifique poursuivis dans cette étude est de montrer


comment assurer l'aménagement urbain futur du quartier Kingabwa, aux problèmes
d'habitat, de constructions anarchiques et d'assainissement du quartier Kingabwa et
équiper le quartier Kingabwa.

La finalité de cette étude est de contribuer à l'aménagement durable du


quartier Kingabwa pour en faire un milieu écologiquement viable, où la qualité de
l'environnement biophysique contribue au bien-être des citadins qui y résident.

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0.6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

06.1. Méthodes

0.6.2.2. Techniques utilisées

0.7. DIFFUCLTES RENCONTREES

Il serait anormal de croire que dans le contexte économique actuel, un


tel travail scientifique s’effectue sans difficultés. Ainsi, ci-dessous quelques
difficultés rencontrées, à savoir :

- Difficultés de se documenter facilement dans les bibliothèques,


organismes ou bureaux spécialisés de la place, car il faut obtenir au
préalable l’abonnement mensuel ou semestriel.

- Nos déplacements à bord de bus et taxis nécessitaient des moyens


financiers dont nous ne disposions pas toujours.

- Difficultés de photographier, car la plupart de propriétaires des


parcelles nous considérait comme espions. Toutefois, le sacrifice
que nous avions consenti, nous a permis de collecter des données
et informations nécessaires dont nous en avions besoin et cela nous
ont aidées à rédiger ce travail.

0.8. STRUCTURE DU TRAVAIL

Outre l’introduction et la conclusion, cette étude comprend deux parties composées


de quatre chapitres au total.

 La première Partie est intitulée : les généralités conceptuelles et


méthodologiques. Elle est subdivisée en deux chapitres : les considérations
générales constituent le premier chapitre, et le milieu d'études, méthodes,
diagnostics en se référant aux principes de base d'aménagement du territoire

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et techniques font l'objet du deuxième chapitre.

 La deuxième partie concerne la présentation des résultats de l'étude et


compte deux chapitres. La récolte, analyse des indicateurs qui symbolisent
les constructions anarchiques et l'interprétation des résultats. Le dernier
chapitre, les perspectives pour aménager le quartier Kingabwa.

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PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE DU


TRAVAIL ET METHODOLOGIES

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CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE DU TRAVAIL

Dans ce premier chapitre intitulé « Les considérations Générales », nous


définissons les concepts de base et nous faisons une revue de la littérature sur le
sujet.

I.1. Définitions de quelques expressions et concepts de base

Pour VICTOR (2007), l'étymologie - précise du terme « Aménagement »


est inconnue. On trouve le mot « Aménagement » en, français dès 1265, dans se sent
de « surcuit, contour », puis à partir de 1487 dans le sens « d’action d'environner ».

Du point de vue écologique et selon l'Encyclopédie du Savoir Moderne


(1976), la notion d'aménagement englobe les aspects ci-dessous : celui de cadre de
vie et de travail, d'habitat au sens large ; Celui de fournisseur de ressources propices
aux activités humaines et de récepteur de déchets.

Comme dit dans l'Encyclopédie du savoir moderne (1976), la notion


l'aménagement du territoire doit englober les aspects liés au cadre de vie, de travail
ou d'habitat, celui de fournisseur des ressources propices aux activités humaines et
de récepteur de déchets.

Nous faisons remarquer que le sens du mot l'aménagement du territoire


a sensiblement évolué au 20eme siècle pour finir par désigner la relation des activités
humaines et Ses rapports de l'humanité avec la nature.

Pour mieux enraciner la problématique de la qualité de l'environnement


au cœur des préoccupations humaines, Se principe de la Déclaration de Stockholm
(1972), reconnaît explicitement le fait qu'un environnement salubre constitue un droit
humain fondamental, l'environnement représente particulièrement les conditions du
milieu dans lesquelles un organisme vivant vit et fonctionne.

1.2. Aménagement urbain depuis la fin du 20è siècle


Le dictionnaire de l'aménagement urbain (1992) ; définit les normes
l'aménagement comme étant des règles, formules, valeurs numériques dont
l'utilisation ou le respect sont recommandés par des organismes spécialisés après
une large consultation des compétences en la matière.

L'organisation internationale de normalisation (International Organisation


for Standardisation, I.SO en sigle) et la Commission

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Electrotechnique internationale (CEI en sigle) définissent la norme de


l'aménagement comme étant un document établi par consensus et approuvé par un
organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs répétés, des règles, des
lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats
garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné »

1.3. Impact environnemental

L'impact est une mesure des effets tangibles et intangibles, positifs ou


négatifs qu'un incident, un accident., un changement, un problème ou un mouvement,
pourrait avoir, sur son Environnement. C'est un mot utilisé dans des nombreux
domaines : par exemples ceux des sciences, finances, informatique ou de la gestion
de l'Environnement etc.

L'idée d'impact environnemental désigne l'ensemble de modifications


qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l'Environnement engendrées par un
projet, un processus, un procédé, un ou des organismes et un ou de

En effet, l'homme dans ses multiples interventions dans l'aménagement


provoque des effets positifs ou négatifs tant sur la qualité du milieu que sur son mode
de fonctionnement. Il convient donc que les actes posés par l'homme soient bien
connus et susceptibles de ne pas engendrer des conséquences pouvant modifier
négativement l'environnement.

Une meilleure connaissance de l'impact environnemental permet


d'apprécier objectivement l'importance des modifications survenues dans
l'Environnement et de prendre des mesures nécessaires pour remédier à la situation
ou d'anticiper pour éviter des catastrophes.

1.4. GESTION DE L'ESPACE URBAÎN

Aujourd'hui, dans le processus de développement durable, l'espace


urbain doit être géré. Le terme " gestion" comprend, en effet, toutes les formes
possibles d'intervention dans l'Environnement, qu'il s'agisse d'inventaires ou
d'enquêtes, de recherches, d'administration, de protection, d'utilisation, d'éducation,
déformation d'élaboration politique (MUSIBONO, 2008).

Selon BINZANGI, (2008), « gérer un territoire urbain c'est d'abord des


recherches, des enquêtes, des études... et disposer d'une bonne administration en
vue d'élaborer des stratégies permettant de maximiser les bénéfices que l'on peut

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tirer d'un aménagement durable, au moindre coût, pendant le plus longtemps


possible, sans détruire l'Environnement ».

Au regard de notre acception du terme d'urbanisme et aménagement


du territoire, la gestion de cette diversité exige le recours aux principes de :

 Solidarité
 Tolérance
 Respect de l'autonomie
 Responsabilité

C'est pourquoi BINZANGI, (2008), signale que pour être durable, les
diagnostics de la gestion d'un territoire doivent se faire de manière intégrale en
tenant compte des aspects économiques, sociaux et écologiques. Pour ce faire,
cette gestion doit pouvoir respecter entre autres les 6 principes fondamentaux de
bon sens qui complètent la culture écologique, parce qu'ils amènent l'homme à aller
vers la rationalité. D'une manière générale, l'on cite six principes :

 Principe de précaution, signifie n'attendez pas qu'il ait d'abord une


catastrophe pour agir.
 Principe de prévention, mieux vaut prévenir que guérir lorsqu'on prévoit on
dépense moins (cas de lutte antiérosive, dégradation des infrastructures,
maladies).
 Principe d'efficacité : dans toutes nos interventions ou action, nous devons
être efficaces, c'est à dire éviter le gaspillage (de temps, d'eau, travaux des
constructions etc.

 Principe de responsabilité, en tout lieu, en toute circonstance, poser des


actes responsables, c'est-à-dire des actes qui vous engage et pouvoir
assumer toutes responsabilités qui vous incombent. Pour
l'Environnementaliste le concept ci-dessus, sous-entend deux autres
principes : Principes de consommateur payeur et de pollueur payeur.

 Principe de participation, qui signifie chacun de nous doit être décideur et


acteur (par représentativité), c'est-à-dire chacun de nous participes à la prise
de décision et à l'exécution.

 Le principe de solidarité, signifie être solidaire avec les générations actuelles


et penser aux générations futures.

Néanmoins, nous devons souligner avec BINZANGI, (2008), que pour bien

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appliquer et respecter ces principes, l'homme doit accomplir certaines tâches dont :

a) Connaître et comprendre l'urbanisme et l'aménagement du territoire ;

b) Aimer, protéger et conserver l'espace urbain ;

c) Planifier les actions à entreprendre et aménager son territoire ;

d) Suivre et contrôler ses actions et leur matérialisation sur le terrain ;

e) Evaluer les effets de ces actions sur l’environnement ;

f) Corriger si nécessaire ;

g) Assainir et restaurer le milieu ;

h) Viabiliser et durabilité du territoire ;

i) Gouverner son territoire.

1.5. DECHET

Dans le Dictionnaire universel (1976), le déchet est défini tout


simplement comme un résidu, alors que LANOIX et ROY, (1976), entendent
par déchet << des résidus de l’emploi de matières solides qui peuvent être
putrescibles ou non putrescibles >>.

La convention de Bale sur le contrôle des mouvements


transfrontaliers de déchets dangereux définit aussi les déchets comme étant :
des substances issues d’un objet qu’on élimine, qu’on a l’intention d’éliminer
ou qu’on est tenu d’éliminer, en vertu des dispositions du droit national.

De toutes ces définitions, nous avons retenu, de manière générale,


qu’un déchet est un objet en fin de vie ou une substance issue d’un processus,
jugée devenue inutile ou dangereuse ou encombrante et dont on veut ou on
doit se débarrasser.

Les déchets sont classés d’une manière fondamentale en fonction de leurs


origines :

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a) Les déchets ruraux ;

b) Les déchets agricoles ;

c) Les déchets municipaux ;

d) Les déchets des entreprises.

1. Les déchets ruraux sont les déchets produits dans les


ménages et sont essentiellement composés des
déchets souvent en petite quantités.

2. Les déchets agricoles sont les déchets provenant des


exploitations agricoles qui dominent dans le quartier
kingabwa et ou forestières, et les déjections animales.

3. Les déchets municipaux sont les déchets produits dans


les lieux urbains. Ce type de déchet comprend : les
ordures ménagées ; les déchets de nettoiement ; les
déchets d’assainissement collectif ; les déchets verts
des collectivités.

4. Les déchets dangereux de ménage : pour ces déchets,


on utilise parfois les termes de déchets ménagers
spéciaux (DMS) ou déchets toxiques en qualités
dispersées (DTD). Ce type de déchets comprend par
exemple, les emballages non totalement vides de gaz
ou sous pression, des produits d’entretien et de
bricolage, les déchets de soins à domicile (seringue,
rasoir), des piles, des thermomètres contenant des
métaux lourds….

1.5. NUISANCES

Selon RAMADE, (2005), on distingue trois (03) types de


nuisances qui affectent les principaux sens (l’ouïe, l’odorat et la vue) à savoir :

a) Les nuisance sonores ou auditives : bruits dépassant les limites


normales (l’ouïe) ;

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b) Les nuisances olfactives : mauvaise odeurs (l’odorat) ;

c) Les nuisances visuelles ou esthétiques : sachets immondices qui


jonchent un lieu donné, constructions anarchiques.

1.6. POLLUTIUON

Dans le langage courant, la pollution est une dégradation de


l’environnement résultant de la dissémination de produits toxiques de
l’abandon de matériaux non biodégradables.
KABANGU, (2008), définit fa pollution « comme l'introduction d'une
substance indésirable dans un milieu » tandis que Se Dictionnaire de
l'Environnement dit que « la pollution est toute dégradation d'un milieu, dépassant un
seuil de nocivité, induite par la présence d'un polluant ou de ses dérivés ».

Quant à FRAMADE, (2005), il considère que « la pollution est toute


modification anthropogénique d'un écosystème se traduisant par un changement de
concentration des constituants chimiques, naturels ou résultant de l'introduction dans
la biosphère des substances chimiques artificiels, d'une perturbation du flux de
l'énergie, de l'intensité des rayonnements, de la circulation de la matière ou encore
l'introduction d'espèces exotiques dans une biocénose naturelle ».

En ce qui nous concerne, nous avons retenu la définition de VIALA et


GRIMALDI, (2005), selon laquelle la pollution est « une modification défavorable du
milieu naturel, qui peut affecter l'homme directement ou à travers ses ressources
agricoles, en eau et autres produits biologiques ou en altérant les objets physiques
qu'il possède, les possibilités récréatives du milieu ou encore en enlaidissant la
nature ».

La classification des pollutions peut se réaliser à partir de nombreux


critères, notamment selon la nature des polluants ou selon le milieu concerné.
Comme le dit FRAMADE, (2005), aucune des classifications n'est entièrement
satisfaisante, car une même substance peut présenter divers critères à la fois.

Selon la nature du facteur ou polluant considéré, on distingue trois types


de pollution :

Les pollutions physiques : elles peuvent être dues au rayonnement, aux


effets thermiques, au bruit ou vibrations à basse fréquence (Infrasons) les pollutions
chimiques : elles sont dues aux substances chimiques introduites dans un
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écosystème donné. On peut par exemple citer : les produits dérivés d'azote ou du
souffre, des métaux lourds. Les pollutions biologiques : elles proviennent des
contaminations biologiques (par des bactéries, virus, moisissures...) des milieux,
inhalés et/ou ingérés ou à la modification des biocénoses par l'introduction
intempestive d'espèces animales et/ou végétales dans un écosystème. Notons
qu'avec les changements dans les comportements de la société actuelle et l'évolution
de l'urbanisme, on parle aussi maintenant de tuttions mentales, sonores, lumineuses,
visuelles, affectives...

Selon Ses biotopes, on distingue aussi trois types de pollution, à savoir :

 La pollution atmosphérique (la pollution de l'air y compris) ;


 La pollution de l'eau ;
 La pollution du soi.
1.7. DEGRADATIONS DE L'ENVIRONNEMENT

A la fin du 20eme siècle passé, ridée d'une dégradation de l'espace urbain


dans lequel vivent les hommes sur la terre est devenue largement majoritaire. Plus
qu'une idée, les faits démontrent que la dégradation de l'espace biophysique et
humain est imputable à l'activité humaine. Parmi ces dégradations, nous avons :

 La régression et dégradation des sols, les érosions ;

 L'urbanisation non contrôlée ;

 L'habitat très précaire ;

 Le réchauffement climatique lié à l'effet de serre ;

 La régression accélérée de la biodiversité ;

 Le problème de ressources en eau

 Les conditions de transport en commun ;

 La misère de la population

 L'augmentation de nuisances et de pollution ;

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 L'exode rural, l'ignorance, la pauvreté.... Tous les problèmes


environnementaux ci-dessus évoqués et d'autres constituent ce qu'on
appelle Se système des problèmes environnementaux.

1.8. PLANIFICATION URBAINE

La planification urbaine est l'acte de prise en compte global de tous les


aspects du milieu et des transformations en cours ou en projet dans un espace
urbain BINZANGI, (2007). Elle peut aussi être définie comme l'acte nsant à réaliser
les objectifs du développement grâce à un ensemble d'interventions que l'on peut
grouper sous le vocable aménagement.

Elle est aussi le fait de prévoir à l'avance ce qui sera fait demain dans
l'Environnement urbain, en se référant au passé et au présent. Cela sous- entend
ne rien improviser, c'est à dire toujours réaliser les études préalables pour
déterminer les impacts en vue d'éliminer ou de banaliser ce qui est négatif et concilier
l'économie, le social et l'écologie.

Des définitions qui précèdent, nous avons préféré la première et la


troisième, parce qu'elles tiennent compte de tous les aspects du milieu, de
toutes les transformations passées, présentes et futures de l'aménagement^
projeté ainsi que du maintien de la salubrité urbaine. Tandis que la deuxième
ne vise que le profit à tirer du milieu sans se préoccuper du maintien de son équilibre
écologique.

1.9. ECOLOGIE
Le mot écologie se définit habituellement comme la science qui étudie
l'ensemble de relations entre les organismes vivants et leur milieu d'une part et entre
ces mêmes organismes d'autre part,

DAJOS, (1980), « définit l'écologie comme la science qui étudie les


conditions d'existence des êtres vivants et les interactions de toute nature qui
existent entre ces êtres vivants et leur milieu ».

Pour PUNGA, (2007), l'écologie « est une science qui étudie les rapports
entre le milieu et les êtres vivants qu'il habitent. Elle étudie la composition, la
structure, le fonctionnement, la dynamique et l'évolution des écosystèrnes

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terrestres.

1.10. CULTURE VERTE

L'homme, en conflit avec son espace urbain, est aujourd'hui appelé à


changer de comportement envers la nature. Cela nécessite une révolution culturelle
individuelle et collective qui consiste à intérioriser la culture verte, c'est à dire que
chacun doit intérioriser et respecter l'ensemble de lois ou principes qui font
fonctionner la biosphère (l'information régulatrice).

La culture verte doit aider l'habitant du quartier Kingabwa garantir la


durabilité de son environnement, l'habitabilité, la gouvernabilité, la renouvelable et
la recyclable des ressources ainsi qu'éviter la surexploitation ou le gaspillage.

En outre, il doit connaître, intérioriser et respecter Ses principes de tan sens


: précaution, prévention, efficacité, responsabilité, participation et solidarité. Les
décideurs et leurs experts doivent aussi savoir autant, sinon PEUS.

1.11. COMPTABILITE ENVIRONNEMENTALE

Le quartier Kingabwa est un cadre de vie, un réservoir de ressources et


un réceptacle de déchets. La connaissance de tout ce qu'il contient ne peut être
exhaustive qu'en faisant une comptabilité environnementale (qui consiste à
inventorier tout ce qui existe physiquement ou matériellement et à estimer la valeur
marchande en appliquant les notions de: prix vert ou éco prix, écotaxe, éco audit...
qui peut permettre au résident de ce site de planifier l'exploitation et la mise en
valeur des ressources, c'est-à-dire l'aider à réaliser de manière rationnelle
l'économie de l'Environnement à travers la notion de valeur de esthétique (qui est
aussi une valeur à promouvoir) et à durabilité, grâce notamment à la gouvernance
environnementale.

S'agissant de L'écologie urbaine, c'est une branche de l'écologie étudie


l'ensemble des problématiques environnementales dans le milieu urbain. Elle vise à
articuler ces enjeux en les insérant dans les politiques territoriales pour limiter les
impacts environnementaux et améliorer le cadre de vie des habitants. Cette notion
a parfois un sens plus restrictif, désignant spécifiquement l'écologie des organismes
vivant dans une zone urbaine, principalement représentés par les espaces verts,
publics et privés et les animaux sauvages - mais cet usage tend à se raréfier.

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Communément, Ecologie urbaine traite des thématiques suivantes : L'énergie,


l'eau, le déplacement, le paysage, les bruits, les déchets, l'air.

1.12. URBANISME

Selon KAKESE, (2006), « l'urbanisme est la science qui se rapporte à la


construction et à l'aménagement des agglomérations. il peut aussi être défini comme
l’ensemble de plans et des actions cohérentes qui permettent l'organisation optimale
des fonctions techniques, sociales et esthétiques de la ville ».

L'urbanisme est la science humaine qui planifie l'organisation de la cité en


maximisant le potentiel géographique, en vue d'une meilleure harmonie des usages
et du bien - être des utilisateurs.

Il porte sur l'aménagement des espaces publics et privés, sur l'organisation


du bâti, la répartition des équipements, et d'une manière générale sur la morphologie
de la ville et l'organisation des réseaux qui la composent.

L'analyse critique que nous avons faite de ces trois définitions nous a
amené à dire que la première définition est trop sommaire, tandis que les deux autres
répondent mieux aux objectifs de l’Agenda 21, en matière Rétablissements humains,
qui veulent que les implantations tiennent compte de l'organisation optimale de toutes
Ses fonctions.

L'urbanisme c'est l'étude systématique des méthodes permettant d'adapter l'habitat


urbain aux besoins des hommes. IDELFONSO CERTA « définit l'urbanisme comme
un moyen, un ensemble de règles, de mesures juridiques qui permettent au pouvoir
public de contrôler l'utilisation et l'affectation du soi.

A ce propos HERBRT, (1993), écrit : « l'urbanisme a pour objectif généra


! d'améliorer le bien-être des habitants en contribuant à créer un Environnement
collectif plus agréable, plus salubre, plus pratique, plus fonctionnel, plus attrayant.
En matière de construction de la ville, nul ne peut se passer de l’urbanisme ».

Du droit de l'urbanisme découle les lois de l'Environnement urbain. La


planification urbaine se concrétise souvent à travers deux documents de portée
différente :

a) Le SDAU ou document régulateur : il est destiné à fixer, à moyen et à long


terme, les orientations générales d'une ville ou d'un ensemble du milieu.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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21

b) Le POS ou plan de détail dans les œuvres de construction : il détermine


l'affectation de sol pour diverses activités ainsi que les règles de leur
utilisation.

Signalons ici que LE CORBUSIER est l'initiateur de congrès


internationaux d'architecture moderne qui ont abouti à l'élaboration de la Charte de
l'urbanisme moderne. Celle-ci a été enrichie avec les recommandations de l'Habitat
II (Istanbul, 1996).

1.13. AMENAGEMENT URBAIN

La politique d'aménagement urbain de l'agglomération s'inscrit dans un


contexte de développement durable, avec pour ambition l'amélioration du cadre de
vie des habitants, la contribution au développement économique de l'agglomération
et l'intégration d'éléments de qualité environnementale dans les projets urbains.

Les actions de centranthe et de renouvellement urbain sont ces opérations


d'aménagement qui répondent à des enjeux multiples destinés à :

 Renforcer l'attractivités commerciale souvent en déclin de centre-ville, élargir


le panel de S'offre de logements, afin de contribuer à la satisfaction des
besoins par des constructions neuves, mais aussi en réhabilitant le patrimoine
existant,

 Traiter qualitativement l'espace public,

 Offrir des services publics et privés aux habitants,

 Améliorer les conditions de déplacement, de stationnement, de sécurité.

Tous ces éléments visent à garantir l'équilibre entre Habitat, le


commerce et ce qui caractérise le développement harmonieux d'un centre-

 Ville, Les espaces publics désignent tous les éléments non bâtis de la ville
: les places, les jardins, les parcs et les squares, mais aussi les mes, les
boulevards et les avenues, les berges, les haltes et les quais, ou encore les
aménagements en pieds d'immeubles.

Faisant partie intégrante de notre cadre de notre étude, ce site constitue


des espaces de respiration dans la densité urbaine et jouent un rôle de support de

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vie, de lieu de rencontre et de mixité essentiel dans la qualité de la vie en ville.

La mission de la Communauté urbaine consiste à assurer leur adaptation


aux usages et aux pratiques urbaines, ainsi qu'un traitement homogène, dans le
respect des particularités de chacun. Une attention particulière est portée à la
qualité des paysages saisonniers, nocturnes et des ambiances.

1.14. ETHIQUE ET L’AMENAGEMENT URBAIN

L'aménagement urbain est une démarche réfléchie, cohérente, ordonnée


et équilibrée d'occupation de l'espace, il requiert le respect des normes de
l'ékistique pour la durabilité des ouvrages et de l'espace physique. Il faut donc une
éthique du côté de l'Aménageur et des Occupants de l'espace pour sauvegarder et
améliorer la qualité de l'Environnement.

Eu égard à ce qui précède, l'on comprend aisément que l'idéal de paix,


de justice, de la prospérité ne peut être atteint sans la mise en œuvre de l'éthique
pour orienter nos actions. Ceci voudrait aussi dire que plus d'éthique dans notre
être et nos jugements au quotidien construit nos sociétés ; à l'inverse, moins
d'éthique dans le comportement des hommes déconstruit ou détruit nos sociétés.

Ainsi, l'éthique est une armature, une force intérieure qui soutient les
individus ou les acteurs sociaux ou institutionnels à pouvoir maintenir la stabilité,
l'équilibre dans tous les aspects de la vie sociale : aménagement, urbanisation,
industrialisation, commerce, etc.

1.15. CONSTRUCTION ANARCHIQUE

Anarchique : c'est tout ce qui se prive des normes, sans respect x l'ordre.
Ainsi une construction anarchique est toute construction caractérisée par
l'anarchie, le désordre. Sur le plan de l'Aménagement urbain, itc construction
anarchique est une construction qui ne respecte pas les normes urbanistiques et
techniques ? C'est-à-dire, sans aucun respect du Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU), le Plan d'Occupation du Sol (POS) ainsi
que Se lotissement. D'où toute construction qui ne respecte pas cet ordre est dite
« construction anarchique ».

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Sur le plan juridique, tout ce qui est légal doit respecter les normes qui
sont établies. Ce qui est légal peut devenir anarchique par manque de respects
des normes établies par les autorités compétentes en la matière, qui s'appuient
sur les Experts (ingénieurs architectes, Environnementalistes, Ecologistes et
d'autres d'Experts). A titre d'exemple, Kinshasa est une ville qui s'est développée
anarchiquement

Érosions hydriques et les dispositifs précaires dégradation causés par les érosions hydriques et les

Dispositifs antiérosifs précaire.

1.16. HABITAT

Pour NOVERRAZ, (1986), l'habitat est l'ensemble des conditions


relatives de l'habitation.

Selon NEUFERT, (1985), le terme habitat ne se limite pas au simple


concept du logement ou abri qui sert à protéger l'homme contre les intempéries,
et qui lui permet de garder en lieu sûr ses biens et jouir de l’'intimité nécessaire.
La conception de l'habitat s'est élargie de telle sorte que celui-ci comprend, outre
l'abri, le milieu dans lequel il est implanté ; tout ce qui entoure le logement doit
contribuer au bien-être social de la famille et de l'individu.

La deuxième définition est, à notre avis, la plus indiquée à utiliser


parce qu'elle inclut tous les éléments environnants qui influent sur le logement,
sans lesquels le logement ne peut contribuer au bien- être humain.

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1.17. UN HABITAT DE QUALITE

Un habitat salubre est celui qui permet à une famille de s'épanouir


physiquement, mentalement et socialement. Le comité d'experts de l'OMS
chargé d'étudier l'habitat dans ses relations avec la santé publique a mentionné
qu'il incombe aux services de santé publique de faire des enquêtes pour apprécier
la qualité de l'habitat.

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Cité de l'union Africaine et belle vue

Photo l : Habitat de qualité ex. appartement dans la Commune de la Gombe

Photo 2 : Habitat de qualité ex. appartement de belle vue dans la Commune de la Gombe

1.18.1. Le Logement et l'habitat

Le logement est considéré comme le bâtiment, l'unité d'habitat, qui


fournit un abri. C'est le « toit » si l'on désire élargir cette notion, on parlera d' « habitat
», en entendant par là non seulement le bâtiment où l'homme s'abrite (logement,
toit) ; Mais aussi, ce qui entoure ce bâtiment et notamment tous les services,
installations et dispositifs dont l'existence est nécessaire ou souhaitable pour
assurer l'hygiène physique et mentale ainsi que le bien-être social de la famille et de
l'individu, au lieu de huttes appelées 555, en grand nombre dans le quartier
Kingabwa où les conditions de vie sont précaires

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Photos 1 et 2 : Logements : unité d’habitation

Source : Bureau du quartier Kingabwa, 2021

Chaque ménage devrait pouvoir disposer d'une unité d'habitation, bien


construite, en bon état et indépendante. H faut prévoir, au minimum, pour
chaque unité d'habitation :

 Un nombre de pièces, une surface utile de 27 m2 pour une chambre et un


volume clos suffisant pour satisfaire aux exigences de l'hygiène et permettre
une vie familiale conforme aux usages et à la culture de la région. Les locaux
devront être utilisés de telle façon que ni les pièces de séjour ni les pièces de
repos ne soient sûr occupées, il faut éviter la promiscuité.

 Le minimum d'intimité souhaité, pour permettre aux divers membres du


1
!
t
ménage : de s'isoler les uns des autres et des facteurs extérieurs.

 Une séparation entre les pièces d'habitation et les locaux, où sont logés les
animaux domestiques.

 Un réseau d'approvisionnement émanant sous conduite (si possible), de l'eau


potable de bonne qualité dans l'unité d'habitation ou dans la cour et ce,
largement suffisante pour répondre aux besoins individuels et domestiques,
en matière d'hygiène, de confort et de propriété.

 Un bon système hygiénique permettant l'élimination des eaux usées des


ordures ménagères et des autres déchets non biodégradables :

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1) Des installations appropriées pour le lavage et le bain ;

2) Des installations nécessaires à la cuisine aux repas et au rangement des


denrées alimentaires des ustensiles de ménage, des effets personnels ;

3) Une protection suffisante contre la chaleur, le froid, le bruit et l’humidité ;

4) Une aération adéquate et une atmosphère intérieure ne contenant pas de


substances délétères ou toxiques.

1.18.2. L'habitat ou la localisation du logement

Le logement ou bâtiment doit être situé dans un périmètre (zone,


quartier, micro district, lotissement, etc.) rationnellement aménagé dans ie cadre
d'un plan local (plan et règlement d'urbanisme) et régional (plan directeur régional).
Les conditions requises pour un habitat de qualité, sont énumérées ci-dessous.

Dans la mesure où la situation économique le permet, il faudrait disposer :

 D'un approvisionnement public en eau (par exemple des fontaines)

 D'un réseau d'évacuation et de traitement des eaux vannes (ou eaux usées) ;

 D'un service de ramassage et élimination des ordures ménagères et d'autres


déchets non biodégradables ; d'un système d'évacuation des eaux de pluies.

1.19. Assainissement
Les ouvrages d'assainissement ont pour objet la collecte, le transfert,
le 'traitement puis la restitution au milieu naturel (et dans un état compatible avec
celui-ci et l'utilisation future) : des eaux pluviales ou de ruissellement ; des déchets
urbains qui peuvent être transportés tels quels ou par voie hydraulique eaux
domestiques (eaux ménagères et eaux vannes), eaux industrielles. Les ordures
ménagères font l'objet du paragraphe séparé.

1.19.1. Le réseau d'égouts (caniveaux)

L'accumulation d'eaux usées à même le sol et dans les rigoles, est non
seulement incommodante et crée des risques évidents pour la santé, mais elle peut
même être à l'origine de graves épidémies de paludisme, lorsque les collections
d'eau servent de gîtes aux moustiques. il est donc souhaitable que chaque poste
d'approvisionnement en eau soit double d'une installation convenable, servant à

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l'évacuation des eaux usées dans un réseau d'égout.

Photo 4 : Caniveau, 2021

1.19.2. La cabine d'aisance, latrine

Il a été vivement recommandé lors de séminaires et de conférences,


tenus dans différentes régions du monde (UNICEF, OMS 3 CRDI) que chaque famille
puisse disposer de son propre cabinet d'aisance (latrine), indépendant. L'hygiène de
ces installations est généralement mauvaise lorsque la responsabilité de leur
entretien est partagée, ce qui entraîne des risques de maladies et avoir une éthique
dans la façon de gérer l'espace pour éviter la précarité mentale et toute autre
précarité.

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I.2. REVUE DE LA LITTERATURE


A Kinshasa, la pauvreté, la multiplication de constructions anarchiques,
ont comme conséquences les érosions. La rareté de l’eau potable et de l'énergie
électrique sont considérées comme une fatalité naturelle. Les habitants de cette
ville sont forcés d'acheter l’eau de boisson, de services... De la sorte, les budgets
ménagers sont perturbés et la qualité de la vie s'en trouve diminuée (difficulté
d'entretenir l'hygiène corporelle, de consommer de l'eau potable, etc.).

Les aspects actuels de la ville font de cette implantation humaine une


cupidosphere, c'est-à-dire un contenant caractérisé par la médiocrité de l'homme,
le manque de sens social et la cupidité.

La pollution entre autres de l'air et de l'eau causée par les fumées des
industries constitue des risques graves pour la santé humaine, alimentaire voire
environnementale ou éco systémique.

« Kinshasa, ville en suspens », est un ouvrage de MAXIMY, (1984), qui se


préoccupe sérieusement du devenir de cette métropole récente, mais déjà immense.
Une urbanisation aussi rapide, en dehors de tout projet d'urbanisme convaincant,
ne peut se faire sans engendrer un dysfonctionnement organique.

Celui-ci se trouve « dans tous Ses domaines : poids démesuré de la ville,


rupture des équilibres naturels dans l'Environnement immédiat, dégradation de ia
ville ancienne et sous- équipement de la ville récente, problème de scolarisation et
d'emploi, crise économique sans précédent qui touche le pays depuis plusieurs
décennies.

NZUZI LELO, (1989), dans son ouvrage « Urbanisation et Aménagement


en Afrique Noire » fait remarquer que Kinshasa qui fut "Kin la belle" est aujourd'hui
semblable à un village. L'auteur parle d'un urbanisme bureautique, de prestige et
de laisser- faire.

Plusieurs causes sont à l'origine de cette urbanisation anarchique:


manque de limites précises de la ville, poussée démographique, ignorance,
pauvreté, carence des infrastructures ( insuffisance des équipements scolaires,
sanitaires, mauvaise qualité d'habitat et de routes, insuffisance de l'eau potable et
de l'électricité, insuffisance de transport en commun), crise écologique( destruction

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de la forêt et du couvert végétal!, multiplication d'érosions, insuffisance de la voirie


et politique d'assainissement), occupation anarchique de l'espace, pollution et
nuisance, absence des espaces verts, délinquance juvénile.

NZUZI LELO, (2008), dans son ouvrage "Kinshasa ville et Environnement",


souligne que Kinshasa connaît de sérieux problèmes environnementaux
consécutifs à sa croissance spatiale rapide et anarchique. De Kin la Belle, il n'y a
que quarante-sept ans qui se sont écoulés. Kin-la Belle n'est qu'un lointain souvenir
dans le langage du Kinois, parce que Kinshasa a perdu tous ses traits urbains de
Léopoldville. Naturellement, possède en lui les deux natures écologique et
économique, a privilégié la seconde, en foulant au pied la première. L'homme, à
cause de ses multiples besoins agresse l'Environnement, et ce dernier l'agresse
aussi aujourd'hui. Toutes ces études mentionnées ci-dessus ont chacune abordé
des problèmes environnementaux que connaît la ville de Kinshasa ainsi que les
conséquences qui en résultent. Tous ces qualificatifs décrivent la crise écologique
qui ronge la ville de Kinshasa.

En ce qui nous concerne, au-delà de ce que voilent les études antérieures,


nous avons voulu mettre dans un mouvement d'ensemble la problématique d'impact
des constructions anarchiques sur la gestion de l'Environnement dans la commune
de Limete à Kinshasa, cas du quartier Kingabwa pour un développement durable
du contenant.

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Conclusion partielle

Le premier chapitre relatif à la définition de quelques expressions et


concepts de base et la revue de la littérature constitue, à la fois, un diagnostic,
un cadre conceptuel technico-scientifique et méthodologique devant assurer
un fonctionnement optimal à l’écosystème urbain.

L'articulation de toutes les notions de ce chapitre montre que ta


vitalité urbaine dépend d'une synergie de facteurs ; scientifique, technique
physique, biologique, humain et culturel.

Chacun de ces facteurs est constitué de plusieurs autres


composantes qui structurent le tissu urbain et entretiennent la qualité du cadre
de vie et de fa vie, des citadins. Les concepts de base sont des préalables de
l'aménagement urbain

Le chapitre précédant, nous allons parler sur le milieu, les méthodes


et techniques.

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CHAPITRE II : MILIEU, METHODES ET TECHNIQUES DE LA RECHERCHE

Ce chapitre aborde les généralités sur la commune de Limete en


général et le quartier Kingabwa en particulier. Il est question d'en présenter la
situation géographique, l'historique, la géologie le relief et la topographie, le
climat, l'hydrologie, le sol et la végétation.

Pour mieux aborder les problèmes environnementaux qui se posent


dans la commune de Limete en général et du quartier Kingabwa en particulier, il
est nécessaire de bien connaître le milieu étudié dans ses aspects
géographiques, historiques, biophysiques, humains ; connaître Tétât de ses
infrastructures et équipements et préciser les méthodes et techniques utilisées
pour la collecte et l'analyse des informations collectées.

Le présent chapitre répond le plus possible à ces préoccupations.

2.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

2.1.1. La situation géographique et historique du quartier Kingabwa

L'appellation Kingabwa vient du mot INGA qui signifie port des


pécheurs en Teke. Le quartier Kingabwa est un ancien village des autochtones
TEKE qui longe le fleuve Congo au pool Malebo. Avec l'évolution de l'urbanisme,
ceux-ci donnèrent place aux peuples Yaka suivre d'autres tribus venant de
diverses communes de la capitale.

Après cette immigration, les Tekes trouvèrent leur refuse à Mombele


où ils trouvèrent mieux de vivre définitivement. Vers les années 1956,
administrativement, ce quartier fut reconnu par les colonisateurs comme un
quartier (zone annexe) de la ville de Léopoldville,

Le quartier Kingabwa fut dirigé par plusieurs chefs nous citons


quelques-uns : MOLEKG, NZOY, KIDSONGO, SALA de 1976 à 1978, EKOFO,
NDEKE de 1978 à 1982, madame BAFOFO MBOYO l'adjoint de monsieur
MAKANI EBENGO de 1983 à 1998, de 1998 à 2000 madame META PINDA et
l'adjoint NDOMBE ILONGO et enfin madame KEVANI NGOBILA dont l'adjoint
est MAZUKU MAKETA.

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Le quartier Kingabwa est limité à l’Est par les rues BOSUKA et


BOKELE, voisinage avec le quartier MBAMU au Nord par le fleuve Congo et en
fin au Poids Lourds.

PLAN DE SITUATION DU QUARTIER KINGABWA

CARTE 2.1. Topographie, (une partie) de la commune de Limete (échelle : 1/20000).

CARTE A COURBE DE NIVEAU DU QUARTIER KINGABWA

II.1.2. ASPECTS BIOPHYSIQUES

II.1.2.1. Relief

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34

2.2. ASPECTS SOCIO – ECONOMIQUE

Pour bien analyser Ses aspects humains de la et spécialement ceux du


quartier Kïngabwa, nous avons opté l'effectif, l'évolution, la densité ainsi que le
nombre et la taille

2.2.1. Effectif de la population

Tableau de l'effectif de la population du quartier Kingabwa exercice 2015.

LOCALITE POPULATION CONGOLASSE POPULATION ETRANGERE

2013 H F G F TOTAL H F G F TOTAL TOTAL

PECHEURS 1784 1420 1672 1488 6364 1 3 18 1 40 4076


MAMAN NZENZE 1473 1695 2009 1211 6388 6 4 9 81 30 3120
1
EBALE CONGO 1715 1224 1383 2031 6353 3 7 3 8 21 2615
MOLEKO 1209 14Q5 1300 2002 5916 2 6 4 7 19 2876
MADRANDELE 1246 1258 1127 1124 4755 S 9 6 1 33 4452
0
KWAMATARA 1074 1076 676 703 3529 4 5 5 7 21 2035
BRIBANO 485 1099 614 997 3195
TOTAL 9098 9217 8798 9560 18810 24 34 45 6 164 18974
1

Source : Bureau du quartier Kingabwa, 2021

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Le quartier Kingabwa est essentiellement peuple de Congolais. Parmi ces


derniers, on retrouve en majorité les ressortissants de la province de l'Equateur,
suivis de ceux du Bandundu et enfin viennent les originaires d'autres provinces.
Les étrangers, quant à eux, ne représentent qu'une infime partie de la population
soit 0.029 %.

Pour avoir une idée précise de la démographie du site étudié et de sa


dynamique, nous présentons, de tableaux d'effectifs de la population du quartier
Kingabwa durant les quatre dernières années et faisons ressortir les facteurs de
son évolution.

2.2.2. La densité de la population


La densité de fa population est le nombre d'habitants au kilomètre
carré. Mais quand il s'agit de population urbaine, elle s'exprime en nombre
d'habitants par hectare. Mathématiquement, elle est formulée comme suit :

D=𝑃𝑆 où d est la densité de la population en hab. / ha ; P ia population. .

En appliquant cette expression au regard des données


précédentes (P =18591 hab. / S = 1,253 Km2 (= 14837,19 ha), nous trouvons
que la densité de la population de Kingabwa est égale à 14837,19 hab. / ha.
Cependant en nous référant à HARTER & ARMAND, (1977) qui considèrent que
si les parcelles ont les mêmes dimensions à l’occupation (comme pour Kingabwa
do : 20 m x 20 m), la densité du site est déterminée par l’expression :

𝑑= 7000) Np / Sp où Np est le nombre de personnes par


parcelle (et d est estimée à 8 pour notre cas) ; Sp la surface de la parcelle en
mètre carré, on se rend compte que, contrairement à la donnée précédente, la
densité de ce quartier dépasse de plus de 69% ce qu'elle devrait l'être (1
hab/ha). En effet, on se rend compte des faits suivants :

 Les parcelles, autrefois vendues par les propriétaires de terrains, sont


morcelées et revendues à d'autres personnes qui finissent par les occuper
et font augmenter la densité humaine dans ce quartier ;

 Les gens sont nombreux dans un logement par rapport à ce qu'exigent les
normes internationales (10 m2 par personne) ;

 Le coût de la vie relativement réduit attire les gens à venir habiter ce

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quartier. Par exemple Ses biens de première nécessité se vendent moins


cher par rapport à d'autres quartiers de la ville province de Kinshasa (avec
3000 FC, un couple peut prendre un repas, le loyer est relativement
adapté aux bourses des habitants (une maison de deux chambres se loue
à 40 $us, par contre, dans le quartier Madrandele elle coûte 100 ou
200$us).

2.3. Nombre et taille des ménages

La taille d'un ménage est fonction de plusieurs facteurs économiques,


sociaux, culturels et religieux. En d'autres termes, elle dépend notamment : du
rang social, du niveau de l'instruction, du taux de mortalité, de la fécondité, etc.

En République Démocratique du Congo, le taux élevé de natalité suite


au manque de planning familial ainsi que ridée selon laquelle avoir plus
d'enfants est une sécurité pour ses vieux jours poussent les parents à mettre au
monde beaucoup d'enfants.

2.4. INFRASTRUCTURE ET VOIRIE

Selon le professeur PHANZU DIDIANA (2021), outre la facilitation des relations


avec les différents espaces de la ville, la voirie peut servir ou elle peut être :

 Un lieu public et de communication sociale ;

 Un espace d'implantation des infrastructures urbaines ;

 Un élément des paysages urbains ;

 Un espace pour la circulation des véhicules et des piétons ;

 Un lieu d'accueil des activités multiformes.

La voirie est un lieu privilégié de rencontres et d'échanges multiples à


différents niveaux de la ville, qu'il s'agisse de i ‘îlot, du quartier ou de toute autre
entité politico-administrative reconnue en ville. Le trottoir piéton renforce les
relations de voisinage entre riverain et permet aux enfants de se connaître, de se
familiariser et de livrer sans arrière-pensée et en toute tranquillité aux différents
jeux de la rue ».

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La voirie est l'espace public réservé à l'usage communautaire, l'emprise


des différentes voiries conçues dans le reste de notre étude permet l'installation
aisée de réseaux tels :

 Le réseau d’assainissement ;

 Le réseau d'alimentation en eau ;

 Le réseau d'éclairage public ;

 Le réseau téléphonique.

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2.4.1. La voirie, élément du paysage urbain

Les espaces publics prévus dans le plan de lotissement ne sont pas


des vides. Par leur localisation, par leur aménagement et par leur technique ou
leur degré de mise en identification rapide grâce aux éléments de différenciation
et d'imprégnation.

Par manque de politique rigoureuse en matière de transports en


commun dans le pays du tiers monde, le marché à pieds est devenu le mode le
plus fréquent pour la population à faibles revenus, suite à la carence des
transports en commun et son coût très élevé qu'entraîné leur utilisation.

Malgré cela, la voirie assure péniblement la circulation de


personnes et de marchandises à travers le quartier Kingabwa.

Photo 5 : de la route poids lourds réhabilitée, 2021

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Photo 6 : de la route poids lourds réhabilitée, 2021

La chaussée nouvellement réhabilitée est soumise à des nouvelles


contraintes d'ordre anthropique. En effet, une nouvelle activité des garagistes
s'est implantée aux abords de la voie (photo gauche) et pourrait constituer une
autre menace de dégradation de l'environnement.

2.4.2. La voirie, lieu d'accueil des activités

La voirie est entourée de parcelles, d'espaces non lotis, qui constituent


des réserves foncières, leurs affectations pourront définir des activités riveraines
d'importance non négligeable telles : Les espaces verts, les espaces de jeux,
les établissements scolaires, les hôpitaux, les stations d'essence, les bureaux,
etc.

2.5. Energie
D'une façon générale, l'électricité est un facteur qui contribue de
manière significative à la vie de l'homme d'où, le pouvoir public devrait aider la
population à disposer du courant électrique régulièrement. Sans énergie, sans
lumière, il n’y a pas de vie, en vertu du principe écologique : « il n'y a pas de repas
gratuit », malheureusement, ce principe n'est pas respecté pour la ville de
Kinshasa en générale et le quartier Kingabwa en particulier.

Les réseaux de la société nationale de l'électricité (SNEL) sont dans


un état de délabrement très avancé, au point que îa distribution de l'énergie en
pâtit sérieusement, jusqu'à faire de la commune de Limete et du quartier
Kingabwa une zone coupe gorge.

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2.6. INFRASTRUCTURE ET EQUIPEMENT

2.6.1. Voirie

Selon PHANZU, (2021), outre la facilitation des relations avec les


différents espaces de la ville, la voirie peut servir ou elle peut être :

 Un lieu public et de communication sociale ;


 Un espace d'implantation des infrastructures urbaines ;
 Un élément des paysages urbains ;
 Un espace pour la circulation des véhicules et des piétons ;
 Un lieu d'accueil des activités multiformes.

La voirie est un lieu privilégié de rencontres et d'échanges multiples à


différents niveaux de la ville, qu'il s'agisse de l'îlot, du quartier ou de toute autre
entité politico-administrative reconnue en ville. Le trottoir piéton renforce les
relations de voisinage entre riverain et permet aux enfants de se connaître, de
se familiariser et de livrer sans arrière-pensée et en toute tranquillité aux
différents jeux de la rue ».

La voirie est l'espace public réservé à l'usage communautaire,


l'emprise des différentes voiries conçues dans le reste de notre étude permet
l'installation aisée de réseaux tels :

 Le réseau d’assainissement ;
 Le réseau d'alimentation en eau ;
 Le réseau d'éclairage public ;
 Le réseau téléphonique.

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2.7. Eau

' « L'eau est source de vie ». Elle joue un rôle absolument essentiel
dans l'écosystème et dans la vie de l'homme elle forme un constituant
fondamental de la biosphère, intervient d'une manière ou d'une autre dans
d'innombrables réactions chimiques et biochimiques ; elle représente un facteur
climatique important et détermine de nombreux processus biophysiques et
techniques.

Si dans la commune de Limete, plusieurs quartiers sont actuellement


dans une situation aussi paradoxale que dramatique que dans le quartier
Kingabwa. Pendant que nous avons un grand fleuve Congo, deuxième par son
débit moyen autour de 43000 m3/sec, après l'Amazone et ses affluents (la rivière
Kasaï et l'Ubangi), n'a pas encore résolu le problème d'eau dans la commune de
Limete.

Aujourd'hui ceux qui ont des moyens financiers se contentent des eaux
de sachets appelés « eau pure ». Cette eau non traitée n'est pas recommandée
pour l'usage ménager.

2.8. Education

L'éducation est un domaine que nous ne pouvions pas laisser de côté


et que nous considérons comme une plaque tournante, le socle sur lequel tout
est bâti, c'est celui de l'éducation. Le savoir. En ce qui concerne le domaine de
l'éducation, le quartier Kingabwa compte des écoles conventionnées,
Catholique, CBCO, ou les conditions sont très précaire.

2.9. Santé

La santé, comme le rapporte QMS (2008), ne consiste pas seulement


en une absence de maladie ou d'infirmité. Elfe est surtout un état complet de
bien-être physique, mental, social... De ce point de vue, les conditions
hygiéniques précaires représentent un fléau qui contribue à l'expansion de
plusieurs maladies. Car l'homme est appelé à être en bonne santé.

Au regard de tout cela, nous pouvons dire que le quartier Kingabwa est
l'un des quartiers de la commune de Limete qui n'assure pas une bonne
couverture sanitaire pour sa population. En effet, il se passe des Krn sans qu'on

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ne trouve une structure sanitaire, il n'y a aucune structure sanitaire étatique ou


paraétatique dans le quartier Kingabwa.

2.10. Commerce

A Kinshasa en général et dans la commune de Limete en particulier,


la majorité de la population vit grâce aux activités commerciales.

Cette situation s'explique par Sa crise économique chronique et durable, de


longue date qui secoue la R D C, mais aussi par les pillages de triste mémoire
des années 1991 et 1993, qui ont fini par effondrer une économie déjà
chancelante. Les familles vivent de petites activités commerciales informelles.
C'est là une forme de précarité et ses corollaires une chaîne des huttes
construites avec les tôles sans esthétique.

Photo 7 : Activités commerciales dans le quartier Kingabwa. 2021

Photo 6 : Une vue des constructions anarchiques le long de la route TP MAWATU 2021

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D'une manière générale, ce quartier est caractérisé par : Habitat


précaire, promiscuité dans le logement, manque d'équipements de base
nécessaires, problème d'assainissement, une morphologie semi-urbain,
puissance démographique très élevée, la paupérisation de ces habitats. Habitat
précaire : Construit sans étude, ni plan, les constructions ne sont pas assistées
par les Ingénieurs du domaine. Souvent construit avec des matériaux de
récupération et le dosage des matériaux ne sont pas respectés.

Photo 9 : Une vue des constructions anarchiques dans le quartier Kingabwa, 2021

Photo 10 : Vue des constructions anarchiques dans le quartier KINGABWA, 2021

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2.11. Culture et loisir

La commune de Limete est dépourvue d'importants équipements de


loisir et récréatifs. Aucun terrain de foot, de basket-ball qui était réservés au
sport, par manque de salles de théâtre, cinéma, musique, défilé de mode,
soirées culturelles, conférences.

2.3. ASPECTS SOCIO – ECONOMIQUES


La commune de Limete aujourd'hui, elle a le statut d'une commune
avec la crise socioéconomique et politique qui a suivi les pillages de 1991 et
1993. A l'heure actuelle, les magasins, les boutiques et les marchés constituent
l'activité socio-économique de base dans le quartier Kingabwa.
Pour survivre, pour payer les études de leurs enfants, les kinois
préfèrent une activité commerciale au marché que de travailler pour attendre -
n maigre salaire à la fin du mois. L'agriculture (jardins), véritable bouée de
sauvetage, constitue le grenier naturel où les habitants trouvent des fruits de la
sueur de leurs fronts.
Pour pourvoir aux ses besoins vitaux l’agriculture : légumes, patates
douces, manioc, maïs, ananas, fruits, occupe plus ou moins 50% de la
population active. Cette agriculture traditionnelle est vivrière,
d’autoconsommation et de commercialisation.
Le revenu des habitants étant en général bas, celui du quartier
(Kingabwa en particulier, est incapable de manger à sa faim. Plusieurs familles
mangent une seule fois par jour, ce que Ses kinois appellent" gong unique".
d'autres se contentent de "Malewa", un peu de morceau de poisson et de "fufu"
sur la rue. A Kinshasa en général comme dans le quartier Kingabwa en
particulier, les gens vivent de l'informel

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Photo 11 : Vue d'un restaurant de fortune ( Malewa) dans le quartier Kingabwa, 2021

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L'informel comprend aussi bien les activités d'un individu que celles
d'une petite entreprise artisanale (maçon, menuisier, électricien, soudeur,
peintre, mécanicien, cordonnier, blanchisseur, photographe, photocopieur,
commerçant, ambulant, tailleur, pousse-pousseur, coiffeur, chauffeur de taxi
bus, boulanger, imprimeur, frigoriste, horloger, bijoutier, etc.), qui jouent un rôle
très important dans la satisfaction des besoins essentiels de la population.
Ces métiers payent parfois assez bien. Cette économie a fort
contribué à relancer la démographie. Il y a dans ce quartier 7 localités dont les
normes urbanistiques ont été tout simplement, ignorées. Toutes ces avenues
ont une largeur sous dimensionnée qui varie entre 3,00 à 5,00m3
perpendiculaire aux courbes des niveaux, L'impossibilité de procéder aux
travaux d'assainissement dans le quartier.

2.4. METHODES
Pour réaliser ce travail, nous avons eu recours à plusieurs méthodes,
à savoir : les méthodes d'observation, descriptive, analytique et systémique et
ce, pour expliquer l'impact des constructions anarchiques dans la commune de
Limete à Kinshasa, cas du quartier Kingabwa.

2.4.1. Observation
L'observation nous a servi à faire un inventaire réel et de dégager de
la réalité un certain nombre d'informations. Celle-ci nous a permis d'observer
tout ce qui se passe sur le terrain, la trame viaire, parcellaire, de bâti et des
espaces ouverts en vue de nous rendre compte de l'ampleur de certains
problèmes environnementaux.

Lors de l'observation, nous avons ciblé différents facteurs qui sont à


la base de la précarité et de l'impact des constructions anarchiques dans le
quartier, leurs causes et conséquences.

2.4.2. Méthode descriptive


La description c'est l'action par laquelle on décrit, on dépeint ou on
développe une situation historique, un milieu social, un paysage ou un
événement. Une description sert à faire percevoir au lecteur le cadre ou des
éléments du cadre dans lequel se déroule une action. Adam Jean Michel (1993),
définit la description comme la présentation détaillée des lieux, des
personnages ou d'événements. La description des lieux ou des objets permet

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au chercheur de mieux comprendre le déroulement de l'action. La description


objective sert à décrire les objets et les choses comme ils sont sans ajouter les
sentiments.

Par les méthodes citée ci-dessus, nous avons décrit, explicité


expliqué les faits observés et analysé de façon à donner des réponses
satisfaisantes à nos préoccupations

2.4.3. Approche systémique


Selon LUBINI (2007), l'approche systémique propose une démarche
alternative capable d'aborder des problèmes « flous » qui ont une composante
subjective. Dans ce but, l'approche systémique introduit plusieurs dimensions
qui lui sont spécifiques :

 Une focalisation sur Ses dimensions « sociales » et « politiques » de la


situation à problème. L'approche systémique amène à envisager de
nouvelles solutions des problèmes.

 Une analyse systémique des causes. Elle invite à trouver Ses multiples
causes d'un disfonctionnement. Celles-ci sont ensuite traitées comme
des variables indépendantes. L'approche systémique permet de restituer
les interdépendances entre les phénomènes.

 Une incitation à imaginer des solutions qui changent le cadre du


problème. L'approche systémique ouvre la voie à des solutions qui
redéfinissent le cadre : de nouveaux produits, de nouveaux acteurs, de
nouveaux principes de fonctionnement.

 Une prise en compte de la subjectivité humaine. L'approche systémique


se focalise sur le caractère technique du problème. Elle ne considère
guerre que des problèmes objectifs, elle prend en compte la subjectivité
de ceux qui voudraient changer la situation à problème.

Pour notre recherche, l'approche systémique nous a permis


d'appréhender comme un système. Étant donné que notre enquête s'est faite
dans la commune de Limete, présentant plusieurs facettes environnementales,
la méthode systémique nous a aidés à intégrer ces faits observés dans la
compréhension globale du phénomène étudié, dans toutes ses complexités.

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2.5. Techniques
LUBINI (2008), la technique couvre l'ensemble de procédés. Les
techniques constituent, d'une façon plus ou moins concrète, précise, des
instruments pratiques qui sont mis au service des méthodes pour mieux les

Elles interviennent du choix de l'échantillon à la présentation des


résultats, en passant par la collecte des données ». Pour collecter les données
de notre étude, nous avons recouru aux techniques suivantes :

 Recherche documentaire : La technique documentaire nous a permis de


connaître quelques productions scientifiques antérieures à notre étude, en
vue d'enrichir nos investigations.

 Analyse de contenu, l’abondance des ouvrages à notre disposition,


nous n’avons retenu que ceux ayant trait à notre étude.

 Entretien structuré (interview), l’entretien sous forme


communicationnelle nous servi de compléter les informations
nécessaires auxquelles nous avions besoin pour compléter les
données récolter sur le terrain.

 Préenquête, cette technique nous a aidés d'abord à prendre


connaissance du milieu d'investigation et de relever les problèmes
éventuels en rapport avec notre sujet.

 Echantillonnage, c'est une technique qui a consisté à prélever un


échantillon représentatif de la population étudiée. La parcelle habitée a
été définie comme unité à enquêter et le ménage constitue l'unité de base
de l'enquête. Ainsi, l'échantillon de ménages enquêtes a été établi grâce
à la technique d'échantillonnage aléatoire systématique. Connaissant la
taille de la population (18591 habitants), nous avons commencé par
estimer Se nombre de ménages. Pour faire, nous avons divisé 18591 par
8 ce qui a donné comme résultat 2323,80 Nous devrions en principe
prendre 10% des ménage 232,38, soit 232.

Cependant, il nous a été difficile d'enquêter tous ces ménages. Ainsi,


nous avons recouru à un sondage par quota de 232 ménages.

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Conclusion partielle
Le deuxième chapitre de notre recherche est une présentation,
description et explication du cadre d'étude qu'est le quartier Kingabwa, dans la
commune de Limete, d'une part, ainsi que des méthodes et techniques mises
en œuvre pour son aménagement.

Topographiquement, le quartier Kingabwa est bâti sur le versant du


fleuve Congo, dans la commune de Limete. Ainsi, les éléments de la
biophysique : morphotype, dimatope, hydroscope, pédotope, biocénose et
zoocénose, n'ont pas constitué des obstacles majeurs pour l'humanisation du
contenant. Sa population était estimée à environ 18591 habitants (2020).

Eu regard aux problèmes qui résultent de la désarticulation des


fonctions de la commune (travailler, habiter, circuler et se recréer) et du
déséquilibre de l'ordre social et culturel de l'environnement interne, les
meilleures façons de cerner les problèmes relatifs à notre étude ont été, à notre
avis : les méthodes d'observation, descriptive, analytique et systémique.

Les techniques ci-après : recherche documentaire, pré enquête,


échantillonnage, enquête par questionnaire, l'interprétation de résultats. Les
méthodes et les techniques ont concouru, directement ou indirectement, à la
qualité de l'interprétation des résultats de l'étude.

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DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DES


RESULTATS

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CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS


Après avoir présenté le milieu d'étude dans le chapitre précédent, dans
celui-ci, nous avons d'abord démontré que, lors de l'occupation anarchique de
l'espace, les exigences de la planification écologique et de j'ékistique ainsi que
celles de l'aménagement urbain n'ont pas été prises en

Ensuite, nous avons diagnostiqué le morphotope et les établissements


humains du quartier Kingabwa, pour montrer qu'il y a réellement des problèmes
liés à des insuffisances scientifiques et techniques, causes de différentes
dégradations de l'espace. Enfin, nous avons planché sur les conséquences
qu'elles entraînent.

Eu regard à l'objectif global que nous nous sommes fixé, ce diagnostic


comprend la confrontation des exigences et éléments caractéristiques d'une
urbanisation planifiée aux réalités du site étudié, les observations, les entretiens
et les résultats d'enquête.

3.1. CONFRONTATION PROPREMENT DITE


La confrontation a consisté à voir si chaque dessous a été appliqué lors
de l'occupation de l'espace résultats de terrain montrent qu'aucune norme n'avait
été Tétaient :

 La population serait consultée et impliquée dans le processus de la


planification. Or tel n'a pas été le cas avec le site étudié, parce qu'il était
distribué et vendu par les propriétaires terriens, sur incitation des chefs
coutumiers sans consultation préalable des services de l’Etat (Affaires
foncières et Cadastres) ;

 La planification devrait être faite et tiendrait compte des avis et


considération de tous les acteurs impliqués dans l'aménagement urbain, de
tous les aspects du milieu et de leur connaissance approfondie ainsi que
des intérêts présents et futurs des communautés, en vue d'aboutir au
développement durable du site. Or, les résultats montrent qu'aucune étude
n'avait été entreprise. Et la destruction des écosystèmes existants et
l'inadaptation de cette occupation spontanée aux mutations de la société et de
l'environnement biophysique ;

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 Les différents contacts des résidents du quartier KINGABWA, iI serait facile,


Or, la réalité sur le site est tout autre, puisque 39.25 % de résident éprouvent
des difficultés dans leurs contacts et les réalisent en mettant beaucoup de te
temps.

3.1.1 Plan d'action du développement durable

Il est important de rappeler que si le quartier Kingabwa est arrivé au


niveau actuel de dégradation de son Environnement, c'est suite à l'ignorance et
compétence écologiques dont le résident doit se débarrasser et prendre
conscience de toutes les informations relatives aux conventions ou traités
internationaux depuis 1872 (année qui représente l'acte de la matérialisation de
la conservation de la nature) jusqu'à maintenant.

Pour ce faire, le développement durable de ce quartier doit être le


produit d'un ensemble de politiques (économiques, écologiques, sociales,
commerciales, budgétaires, énergétiques, etc.) conçues consensuelle ment, de
façon à favoriser un développement économiquement, écologiquement et
socialement durable. Pour y arriver, l'intériorisation des messages
fondamentaux du développement durable s'avère nécessaire (PRONK &
MAHBUBUL, 1992). Ces messages sont :

 Les préoccupations écologiques qui ne relèvent pas de fa science-fiction mais


constituent un danger réel. Pour le site étudié, l'occupation anarchique de
contenant, les constructions anarchiques, les érosions, insalubrité de l'habitat
et de l'Environnement sont autant de problèmes qui nécessitent une attention
particulière et une solution urgente, écologique d'abord ou ecotechnique ;
 La solution aux problèmes de l'Environnement ne peut ni arrêter la croissance
économique ni poursuivre, les modes de croissance actuels qui bafouent les
principes écologiques ont montré leurs limites il faut mettre en place de
nouveaux modes de développement durable. Pour la gestion des déchets par
exemple dans ce quartier, les acteurs de l'Environnement dépolluent certains
endroits pour en polluer d'autres. Cette façon de gérer les déchets est
mauvaise puisque les problèmes continueront toujours à se poser dans le
milieu, il faut plutôt gérer autrement c'est-à-dire collecter, ramasser,
transporter, stocker, trier, réutiliser ou recycler les déchets biodégradables et

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non biodégradables ;

 Les nouveaux modes de développement durable doivent être axés sur l'être
humain, Intégrer les technologies douces à la planification des
investissements et tenir compte de la rareté des ressources écologiques dans
Sa prise des décisions, c'est-à-dire placer l'habitant de Kimbondo au centre
du développement, qui doit connaître à la fois son Environnement et les
technologies douces, appliquer celles-ci quand if veut réaménager et décider
de son cadre de vie
 La théorie de la durabilité pose de graves questions relatives à la nature et à
la répartition de la croissance économique dans l'avenir. Pour le milieu étudié,
c'est connaître comment assurer sa croissance économique sans dégrader
Environnement, tout en pensant aux générations futures ;
 L'existence d'énormes différences en ce qui concerne les priorités en matière
de l'Environnement entre les pays développés et ceux qui ne les sont pas ;
 Il est erroné d'établir une distinction entre les problèmes écologiques
nationaux et internationaux ; tous deux doivent aller de pair. Par exemple, la
pollution atmosphérique du quartier Kingabwa par les fumées générées par
les véhicules et le charbon de bois utilisé par plus de 90% de la population n'est
pas à dissocier avec l'effet de serre, car celle-ci contribue au réchauffement
de la planète.
Ces messages sont des axes de réflexion en matière de gestion pour
l'habitant de Kingabwa et devront faire naître en lui une nouvelle conscience
grâce à laquelle il pourra se rendre compte que les conditions d'habitabilité sont
mauvaises et s'aggravent chaque jour et qu'il faille envisager des solutions
appropriées. Il doit gérer son Environnement comme un sous-ensemble d'une
totalité, c'est-à-dire que le quartier est en interrelation avec le reste de Kinshasa
et de la République Démocratique du Congo ainsi que du monde.

3.1.3. Principes d’utilisation durable

Les principes qui doivent régir l'habitant de Kingabwa sont aussi ceux
relatifs à l'utilisation durable de ressources environnementales MALDAGUE &
LUMANDE, (1999) :

 Le respect de la communauté de vie (sol, air, eau), en les partageants entre


les différentes couches sociales, entre les générations présentes et futures
;
 La croissance économique ne doit être ni un but en soi, ni se poursuivre
indéfiniment, il faut, au contraire, privilégier l'amélioration de la qualité de

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vie par le développement de la santé et de l'espérance de vie, la


satisfaction des besoins élémentaires, la liberté d'expression, la sécurité
et le respect des droits fondamentaux ainsi que l’éducation ;

 II faut ménager les ressources non renouvelables par la stabilisation de la


croissance démographique et la consommation des ressources ;
 Le respect de la capacité de charge du quartier (capacité d'assimilation et
de recyclage, de production et de régénération) par la mise au point d'une
politique de population et de modes de vie d'une part et de l'autre de la
capacité du quartier ;

 Le changement de comportements et d'habitudes individuelles pour


utiliser les ressources de façon réfléchie ;

 Il faut donner aux communautés locales les moyens de gérer leur


environnement par l'information, le contrôle effectif, la participation de la
population à la gestion et à la prise de décision ;
 Créer un cadre local propice à une approche intégrée du
développement et de l'Environnement par la durabilité de la vie, c'est-à-
dire créer des activités ;

3.1.5. Recours aux techniques d'assainissement

La gestion écologico-économique du milieu étudié nécessite l'emploi


de techniques rationnelles pour le rendre sain, sauvegarder la santé, maîtriser
les déchets, protéger et améliorer l'Environnement biophysique. Ces techniques
sont Ses suivantes LANOIX, (1976) :

 La désinfection : qui est la destruction de germes pathogènes et saprophytes


par un procédé chimique ou physique (feu, chaleur, lutté contre les vecteurs
des maladies et agents de nuisances tels que les moustiques, rats,
mollusques, mouches, etc.). Pour Kimbondo, toutes les parcelles sont à
désinfecter ;
 Désinsectisation : qui est la destruction des anthropoïdes principalement
des insectes, agents vecteurs de nombreuses maladies ;
 La dératisation qui est la lutte contre les rats, les souris, et les rongeurs. Elle
peut se faire en maîtrisant leurs particularités biologiques : prolificité,
habitudes alimentaires, psychologie...
 La gestion écologico-économique de déchets : qui doit être permanente.
C'est pourquoi, il est important de savoir qui produit quel déchet et en quelle

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quantité ;
 La bio méthanisation : qui consiste à valoriser la biomasse ;
 Le compostage : qui vise la production de fertilisants pour soutenir la
production alimentaire et la salubrité de l'Environnement.

Outre les techniques sus mentionnées, il faut également inclure la


durabilité sociale comme composante du développement humain durable qui vise
à créer un Environnement qui offre aux populations la possibilité de vivre
longtemps et en bonne santé, à acquérir Ses connaissances qui les aideront dans
leurs choix et à avoir accès aux ressources leur assurant un niveau de vie décent
(DUBOIS & Al, 2003).

2.6. Problèmes et les causes des constructions anarchiques et/ ou de


l'urbanisation spontanée.

Nous commençons par faire remarquer que les personnes enquêtées


ont :

 Âge qui varie entre 25 et 70 ans. Les classes les plus représentées sont
celles comprises entre 25 et 35 ans, soit 34.48 % de l'échantillon de
l'enquête ;
 Un état civil qui montre la primauté des mariés par rapport à d'autres strates
sociales ;
 Un niveau d'instruction décroissant du niveau primaire (47,41%) au niveau
secondaire 31.46 %, au niveau supérieur (21.12%) ;
 Des catégories socioprofessionnelles différemment représentées avec un
pourcentage important de chômeurs.

Les informations que nous avions collectées sur le terrain nous ont
permis de confirmer l'existence de plusieurs problèmes que connaissent à la fois
les constructions anarchiques, les inondations, le morpho tope et l'habitat du
quartier Kingabwa. Elles nous ont indiqué que 81,73 % de la population ne
connaissent pas la notion des constructions anarchiques, de l'urbanisation
spontanée par ignorance et manque de culture urbanistique. Il s'agit de sujets
qui ignorent le droit de la ville, le droit de l'environnement urbain et n'ont pas de
culture urbaine. L'autre tranche, c'est à dire 18, 27 % la saisissent grâce à
l'instruction, mais l'on peut toujours se poser la question s'ils sont citadins.

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Parmi ceux qui connaissent la notion de l'urbanisation, 75,14 %


imaginent qu'il signifie construire anarchiquement et 24,88% considèrent qu'il
est synonyme soit d'un désordre entretenu par le cadastre, soit d'une vie
archaïque, depuis l'existence de nos ancêtres.

La deuxième question nous a aidé à comprendre ce que les


enquêtes pensent de problèmes engendrés par l'urbanisation spontanée. Au
regard des conclusions auxquelles les études susmentionnées ont abouti et des
avis des enquêtes, nous concluons que les constructions anarchiques suite à
l'urbanisation spontanée, engendrent globalement des problèmes écologiques,
économiques et sociaux.

La troisième question d'enquête, quant à elle, nous permis de


montrer comment Ses enquêtes s'étaient exprimés au sujet des principales
causes des constructions anarchiques et d'urbanisation spontanée.

Parmi les personnes interrogées au sujet de principales causes


d’urbanisation non planifiée, 51,72% pensent que c'est le manque de politique
urbaine qui cause principalement l'urbanisation spontanée ; 25,86% ('attribuent
à l'exode rural incontrôlé ; 17,24% l'imputent au manque infrastructure d'accueil
dans les villes et 5,17% ne se sont pas prononcés.

La population de Kingabwa s'étant prononcée en majorité pour le


manque de politique urbaines elle banalise ainsi la croissance démographique,
les constructions anarchiques dues à l'occupation anarchique de contenant,
l'ignorance, la pauvreté ... qui sont aussi parmi les causes principales.

3.7. L’occupation des sones inconstructibles

Scientifiquement et techniquement, avant de construire, on mène


des études de constructibilité du site. Dans le cas précis, cela n'a pas été fait,
il est évident que la notion de l'in constructibilité du soi soit méconnue des
résidents de ce quartier, à 85.63 % d'opinions exprimées. C'est la preuve
notamment du manque de culture urbanistique non seulement des répondants,
mais aussi de décideurs de différents niveaux. C'est là une tare.

 14,37 % autres ont donné des avis contraires, mais sans probablement
connaître la notion d'espace non aedificandi. Occuper ces zones
expose les cotations à de différentes affectations (comme l'humidité

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permanente du logement, les maladies environnementales, inondation,


ensablement).

Photo 12 : Construction anarchique sur le lit Mineur.

Photo 13: Construction anarchique sur le lit Mineur.2021

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Photo 14 : Construction anarchique sur le fit Mineur 2021

2.8. Problèmes liés à l'habitat et leurs causes


La deuxième conférence des Nations Unies sur les établissements
humains (Habitat II) s'est fixé comme objectifs d'assurer un abri adéquat pour
tous et de promouvoir le développement d'établissements humains durables
dans un monde qui s'urbanise, en vue de résoudre les problèmes que pose
l'habitat à travers le monde.

Les résultats des enquêtes sur le terrain montrent que toutes les
maisons du quartier Kingabwa ont été auto- construites. Dans celles-ci, 98331%
de personnes enquêtées ont fait de l'architecture sans architecte et 1,69 %
seulement s'étaient fait assister. Les causes de cette situation sont nombreuses,
complexes et interalliées : manque de politique de logement, l'ignorance,
manque de planification de l'espace, etc.
Comme l'on devait s'y attendre, l'auto construction doublée du non-
assistance technique ne pouvait qu'engendrer des problèmes physiologiques,
sécuritaires, de pollution atmosphérique intra domiciliaire symbolisés par
diverses formes de contagion.

L'ensemble de problèmes relatifs à ce qui précède fait que l'habitat


soit insalubre à divers degrés. Pour qu'une maison abritant un ménage réponde
aux besoins physiologiques de ses occupants, il faut que :

1) La température intérieure soit adéquate, propre à assurer le confort et


l'efficacité ;
2) L'aération et la ventilation soient suffisantes, pour une provision continue
d'air pur conditionné par la verdure très salubre ;
3) L'éclairage et l'espace pour les jeux d'enfants soient suffisants ;
4) Elle soit protégée contre les bruits excessifs.

3.9. Les problématiques psychologiques

Les conditions de vie humaine dans les établissements humains


entame la vie psycho-sociale de la population qui s'extrémise par des
comportements typiques, révélateurs de grave crises psychologiques. En
résumé, l'habitat du quartier Kingabwa ne satisfait pas aux besoins
psychologiques des habitants, car l'intimité manque, la vie de famille est dans
nombre de foyers, l'hygiène du logement et la propreté individuelle de certains
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fait défaut. En majorité, les maisons n'ont pas l’esthétique. Sur le plan technique
et environnemental, les w.c, ainsi que Ses installations sanitaires sont précaires,
insalubres et provoquent diverses infections.

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3.10. Problèmes de sécurité


Faire de l'Architecture sans Architecte, sans ingénieur compétent,
dans un espace donné engendre toujours des problèmes d'habitat et
urbanistiques qui aboutissent à une crise écologique où la vie quotidienne
devient synonyme de nuisances et pollutions (GUÏNESS, 1987).

Kingabwa qui a été occupé anarchiquement n'échappe pas à ces


problèmes. Parmi ces derniers, nous avons uniquement épingle, dans cette
partie, ceux relatifs à la sécurité de l'habitat.

Les 232 ménages enquêtes pensent que les structures de leurs


maisons sont solides, parce qu'ils ont construit en matériaux durables; 2.59 %
les jugent très solides pour s'être fait assister techniquement; et 8.19 %
reconnaissent que leurs habitations ne sont pas bien structurées, à cause de la
mauvaise mise en œuvre de matériaux et de leur sous- dosage, du manque
d'assistance technique, à l'absence de formation et de sensibilisation de la
population aux questions urbanistiques, à la mauvaise gestion de S'espace et au
non-respect des exigences du milieu, du climat, de l'urbanisme et des techniques
disponibles.

Corrélativement à nos observations, nous confirmons l'existence de


soi-disant maisons, incapables de prévenir les éventuels dégâts, car le dosage
de gros œuvres s'était fait, en général, béton de classe B1 (à 150 kg/m3) au lieu
de béton de classe 84 (350 kg/m 3). C'est un cas de conscience qui doit interpeller
tout le monde pour des solutions durables.

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3.11. Protection contre les accidents domestiques et les intrusions de tiers

De toutes les parcelles enquêtées, aucune d'elles n'est protégée


contre l'incendie ni d'autres risques d'accidents domestiques. Nos observations
sur le terrain nous ont permis de constater l'existence de ce qui précède, parce
qu'aucune disposition n'a été prise et dans aucune maison, pour faire face à
l'incendie et aux accidents domestiques. Ceci est pire que l'ignorance ; C'est de
la médiocrité qui semble toucher d'autres domaines. En conclusion, les
investigations menées montrent que les habitations de Kingabwa sont, dans une
large mesure mal conçues, mal structurées et ne peuvent faire face aux accidents
domestiques.

3.12. Problèmes d'équipements socio-économiques

La satisfaction des besoins humains d'une population au sein d'une


entité urbaine dépend entre autres de la qualité et de la quantité des équipements
socio-économiques dont celle-ci dispose et lui permet de bien s'épanouir sur tous
Ses plans, mais, sans oublier leur disposition spatiale,

L'accessibilité, la qualité des services, Ses coûts... Le site étudié


ayant été occupé sans étude préalable, cette spontanéité d'occupation ne pouvait
que poser beaucoup de problèmes relatifs aux équipements socio- économiques.

Les données montrent que 92.87% des enquêtes imaginent qu'il


n'existe pas les équipements socio- économiques à cause du non-respect de
normes urbanistiques dans le site; 7.33 % estiment qu'ils existent, Les deux
premières opinions sont contraires à la réalité sur le terrain, puisque nous ne
trouvons presque pas les équipements et infrastructures que le quartier Kingabwa
devait avoir : études avaient été menées avant l'occupation: routes, bureau de
quartier, centres commerciaux, centres de santé, écoles , etc.

Nos constats sur le terrain vont dans le même sens que les
conclusions auxquelles FLOURIOT, (1975), a abouti dans son ouvrage «
Croissance urbaine », qui montre que l'équipement en infrastructures des
quartiers périphériques de Kinshasa ne suit pas leur croissance. En outre, les
réponses des enquêtes montrent en relief les limites de leurs connaissances et
le manque de culture urbaine.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


61
KINGABWA
62

Les problèmes sus évoqués ont des conséquences tant sur le


pédothope que sur l'habitat d’Environnement étudié.

Globalement, les problèmes analysés dans ce chapitre ont des


conséquences diverses sur le biotope et la biocénose. Sur le pédotope, les
altérations sont nombreuses et complexes.

Tableau 1 : Conséquences de l'urbanisation spontanée sur le morphotope

Conséquence Observations

1. Découverture A cause de l'occupation spontanée, le site en étude est dépourvu


végétale du quartier de couvert végétal, à cause des établissements humains non
Kingabwa planifiés qui ont eu de sérieuses implications dans les problèmes
liés à la végétation et au sot qui, pourtant sont de grands
supports du cadre de vie et de la vie.

La végétation que l'on trouve encore est anthropique est


composée de l'herbe naturelle ou plantée par l’homme, dans des
parcelles vides ou occupées, et des arbres fruitiers et autres
capables de contenir d'éventuels problèmes liés au soi et à la
vie, sans aucune esthétique. Il faut de nouvelles stratégies pour
changer la situation dans le quartier.

3. Ensablement des Manque de planification et d'aménagement urbain, la route de


lignes de thalweg et Kingabwa ainsi que les quartiers périphéries sont ensablés, par
de la route après la les eaux des ruissellements des constructions anarchiques du
pluie quartier, transportent divers matériaux qu'elles déposent sur les
différentes lignes de thalweg visibles formant ainsi des dépôts
de sable et d'ordures de toute nature et créent les érosions du
sol, Cela a aussi un impact multiple sur le site étudié. H faudrait
de l'assainissement, de manière durable

Toutes les conséquences évoquées dans cette section constituent des


défis à relever et exigent la prise en compte de tous les facteurs (biophysiques,
sociaux, économiques, etc.) pour résoudre durablement les problèmes liés aux
constructions anarchiques et du morphotype.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


62
KINGABWA
63

3.13. Sur les établissements humains

En ce qui concerne les établissements humains, toutes les questions


soulevées plus haut (relatives aux besoins physiologiques, à Sa contagion, à la
sécurité des habitants de l'aire étudiée et aux équipements collectifs) ont des
effets néfastes tant sur l'Environnement que sur l'homme lui- mère.

3.14. Exposition à fa contagion dans le quartier Kingabwa

Urbaniser un espace sans réfléchir, comme ce fut le cas pour le quartier


Kingabwa constitue une grave menace pour les habitations et porte préjudice à
la santé des personnes. Lorsque l'Environnement est d'abord connu, compris,
valorisé et géré, l'on peut sécuriser l'espace, l'habitation, la vie, les conditions
sanitaires et autres. Or, tel n'a pas été le cas dans le site étudié où les pressions
anthropiques, le manque de planification urbaine et d'hygiène publique ainsi que
l’ignorance et la pauvreté ont prévalu.

3.14.1. Sur le plan sécuritaire

Dans la conception d'une maison que dans son exécution, le


concepteur doit veiller à ce qu'elle soit sécurisée et assure le confort des futurs
occupants. Cela exige de l'urbanisation avec urbaniste et de l'architecture avec
architecte, pratiques probablement mal connues en République Démocratique
Congo. Or, ne pas sécuriser la maison est synonyme d'exposer les résidents à
plusieurs conséquences fâcheuses.

3.14.2. Manque d'équipements collectifs

Après l'identification des besoins d'aménagement, l'acquisition de


données, le contact avec les services publics concernés par l'étude et la visite
du terrain, le concepteur d'un aménagement urbain analyse le site, en affectant

1. L'habitat lui-même (60%) ;


2. Les voiries (20%) ;

En rapport avec ces deux finalités de l'Habitat li et de l'objectif de


cette étude, nous nous sommes essentiellement intéressés en premier lieu,
dans cette sous- section, à l'origine de l'impulsion immobilière du milieu étudié,
ensuite au diagnostic des problèmes qu'entrainent les constructions

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
64

anarchiques de l'espace sur l'habitat et enfin aux causes.

Photo 15: Aménagement horticole sur le boulevard du 30 Juin, 2021

Photo 16 : Aménagement horticole sur le boulevard du 30 Juin, 2021

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
65

Des besoins, conséquences relatifs à la


l’acquisition des données, topographie et à l'habitat
l'analyse du site, la cet état de choses mérite
conception une attention particulière
d’aménagement, l'étude de tous les décideurs
d'impacts impliqués dans la gestion
environnementaux et de contenant
l'approbation du
demandeur
A. Topographie du sol
Adaptation de la position Avenues et îlots disposés La disposition des voies
. des îlots à la topographie dans le sens de la plus de circulation est due au
du site, est d'une petite pente manque d'études
Importance capitale dans perpendiculairement aux préalables et provoque
la gestion de l’espace courbes de niveau et à la découverture
l'exutoire). végétale, la dégradation
du paysage urbain,
l’ensablement des
thalwegs et chaussée. La
conception et l'exécution
d'un réseau d'égouts
pluviaux est la solution
durable.

Aménagement de la voirie Les résultats d’enquêtes


et des réseaux divers ont révélé que la
avant la construction dans construction des| maisons
chaque ilot est la voie allait de pair avec la
légale construction des avenues,

l'espace
La disposition des voies de
circulation est due au
manque d'études
préalables et provoque
la découverture
végétale, la dégradation
du paysage urbain,
l’ensablement des
thalwegs et chaussée. La
conception et l'exécution

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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d'un réseau d'égouts


pluviaux est la solution
durable.

Aménagement de la L'occupation des zones avenues sont !a


voirie et des réseaux inconstructibles par Ses démonstration du manque
divers | avant la habitations dénote le d'études d'aménagement
urbain voulu et souhaité.
construction dans manque
dimensions des voies et la
!
de culture urbanistique, difficulté d'accès entre
chaque ilot est la voie environnementale

légale
et
l'ignorance des
L'affectation des zones conséquences.
doit i être fonction de la
topographie, de l'attrait, Un assainissement
de ! le rosé de vents, de prenant en compte tous
l'ensoleillement du site et les paramètres du milieu
des éléments ayant un est la proposition à
caractère particulier. recommander pour ce
site.

La disproportion de
Existence de différentes
catégories des routes
:

Primaire, secondaire, et

: tertiaire.

Les résultats d’enquête ont


révélé que la construction
des| maisons allait de pair
avec la construction des
avenues,

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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Toutes les zones


sont occupées par les
habitations,

Les avenues et directions


sont disproportionnées et
difficiles à catégoriser,

La simultanéité
d'exécution de
travaux de construction
des habitations et
d'avenues
reflète l'ignorance des
principes
(Doit exister un schéma ! Le SDAU de Kinshasa l'occupation de l'espace
directeur d'aménagement existe, mais non étudié ne correspond pas
urbain (SDAU) qui reprend respecté. à
autres les affectations l'affectation prévue dans le
décidées pour une zone SDAU, celle- ci s'était faite
avant son aménagement. au
mépris des normes
urbanistiques. Cet état de
choses interpelle ou les
décideurs impliqués et
mérite
que l'on s'y penche pour un

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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Multiples ! sociales
nécessite le recours à Confirment la médiocrité
une assistance technique des conditions
attitrée pour espérer le d'habitabilité qui doivent
résoudre. être examinées par les
spécialistes pour apporter
Pour réduire les impacts des solutions inhérentes à
négatifs qu'entraîner le ce quartier.
manque d'hygiène du
logement, il faut
Dimensions chambres recommander
doivent être [spacieuses le respect de normes
plus au moins >7, 00 m2 urbanistiques, l'application
d'une bonne politique
y a manqué d'intimité, car d'assainissement et une
plus de 62 % maisons éducation relative à
n'ont que deux chambres l'Environnement.
La diversité de style d
qui ne peuvent assurer
l'intimité de 8 personnes
en moyenne que compte
chaque ménage.__

99.92% de maisons ne
sont pas hygiéniques et
100% inesthétiques

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Photo 16 : Dégradation du sol par les eaux de Photo 17 : Dégradation d'un collecteur dans la
ruissellement dans le quartier Kingabwa 2021
Commune de Limete

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KINGABWA
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L'absence de collaboration étroite entre les Ministères des ITPR,


l'Urbanisme et Habitat, des Affaires Foncières a comme corollaire le manque
criant d'urbanisation, qui entraîne des lotissements et constructions anarchiques
en général, et en particulier dans les zones collinaires non aedificandi ;

Les facteurs humains, caractérisé, par un incivisme et le vandalisme lié


à l'absence de l'autorité de l'Etat sont à la base de la destruction du couvert
végétal, occasionné par les constructions désordonnées entraînant
l'augmentation des coefficients des ruissellements des eaux, plus
particulièrement dans les zones collinaires ;

Suite aux expansions du tissu d'occupation du terrain, les ouvrages


existants sont devenus incapables de supporter les débits face aux changements
climatiques dans le monde et accélèrent leurs usures et destructions , l'absence
d'inspection régulière des ouvrages d'assainissement et drainage complétés par
leur manque d'entretien et de maintenance par modicité des moyens matériels
et financiers du gestionnaire des voiries et drainage, l'exode rural non contrôlé
par le pouvoir public et la manque d'équilibre entre les villages et les villes
provoquent l'occupation spontanée dans des sites collinaires à haut risque.

Les indices de la pauvreté, la médiocrité, l'ignorance s'imposent, le manque


d'hygiène, les maladies, l'analphabétisme, l'insécurité, et la délinquance se mêle
pour former un quotidien de vie amer. Au lieu que l'habitat anarchique et l'habitat
insalubre soient maîtrisés, ils n'ont fait que proliférer du fait, du non-respect des
règlements des normes urbanistiques et ses différents prétextes et justifications
inconsistantes d'impact environnementaux ; les espaces non occupés ne se
transformeraient pas en décharges sauvages. Sur le terrain, rien de cela n'existe,
car l'Environnement est très dégradé et insalubre ;

1) Du point de vue sécuritaire, les mesures devraient être prises


contre l'incendie et les érosions sur un bon nombre des avenues
;

2) Les populations ne se conduiraient pas au mépris de


l'Environnement (rejet d'ordures et d'excrétas le long des rues
ou dans Ses cours d'eau, abattage d'arbres, mauvaise hygiène
corporelle et de l'habitat, etc.).

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Tout ce que nous venons d'évoquer ci-dessus prouve qu'aucun principe de la


planification écologique et de S'ékistique ainsi que d'aménagement urbain a été pris
en compte et que le milieu étudié manque bien d'éléments caractéristiques d'un
aménagement urbain planifié dont les faits probants viennent dans la suite du
travail.

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KINGABWA
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Conclusion partielle

Dans ce troisième chapitre qui a comme contenu la présentation et


l'interprétation des résultats de l'étude, menée sur l'impact des constructions
anarchiques dans la commune de Limete à Kinshasa, cas du quartier Kingabwa,
l'interprétation des données quantitatives et qualitatives a reposé essentiellement
sur les effectifs d'avis exprimés par les enquêtes.

Cependant, pour un total de 204 enquêtes au sein du quartier d'étude, les


résultats des opinions récoltées sont divergents. Maigre les divergences, les
résultats obtenus montrent bien que le quartier est frappé par les occupations
spontanées, anarchiques et les conditions de cadre de vie et de la vie sont très
précaires.

Ainsi, au dernier chapitre, les perspectives pour améliorer le quartier


Kingabwa des constructions anarchiques. Effet, pour faire face à ce problème
existant dans le quartier nous suggérons quelques pistes.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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CHAPITRE IV : PERSPECTIVES POUR AMELIORER LE SITE ETUDIE

Dans le chapitre précédent, l'audit du contenant humanisé du quartier


Kingabwa nous a permis de démontrer que ce milieu est réellement insalubre
suite aux constructions anarchiques et à l'urbanisation spontanée.

Dans celui-ci, nous formulons des recommandations pour que l'on ne


continue pas à construire anarchiquement sur les bassins versants de moins 2%
de pente, et que Se sol ne se dégrade plus et qu'il y ait amélioration de la qualité
des établissements humains, des conditions de vie des habitants du quartier
Kingabwa, en conciliant écologie, économie, environnement et

Car, pour qu'il ait amélioration d'un contenant urbain occupé


anarchiquement, i! faut tenir compte des avis et considérations de tous les
acteurs impliqués dans la recherche de solutions durables ainsi que s'efforcer,
dans la mesure du possible, d'intégrer dans cet espace tout ce dont un milieu
préalablement étudié contient : îlots adaptés à la topographie du site, voiries et
réseaux divers, équipements collectifs, précautions pour l'assainissement
naturel et règles d'urbanisme opposables à tous...

4.1. SUGGESTIONS

Eu égard aux problèmes et conséquences sus évoqués et conformément à


l'objectif global que nous nous sommes fixé, nous recommandons pour :

4.1.1. La gestion du contenant

Pour mieux gérer l'espace, il est nécessaire de respecter les principes


urbanistiques établis, à savoir :

 La stricte application de la législation foncière reconnue en RD C avant


tout aménagement de n'importe quel espace ;

 La révision et l'adaptation des textes légaux relatifs au sol face aux


mutations de contenant ;

 La formation et/ou le renforcement des capacités des services et du


personnel appelé à gérer le contenant ;

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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 La sensibilisation des habitants de Kingabwa émet de sol, support de


la vie et des activités, afin qu'ils opèrent des changements culturels
dans leur comportement vis-à-vis de leur environnement, dans le but
de créer et d'entretenir un environnement biophysique de qualité et

La vulgarisation des textes légaux révisés par Ses experts à la matière ;

L'assistance technique attitrée pour quiconque désire aménager îe site et


l'application de normes urbanistiques pour éviter les problèmes des érosions en
cas d'une mauvaise étude.

La conception, l’exécution et l’entretien d’un réseau d’égouts pluviaux de qualité


et bien conçu pour :

Assurer l'évacuation des eaux pluviales et sécuriser les personnes victimes des
érosions et éboulèrent ;

Eviter que le sol continue à se raviner et faciliter le contact entre personnes,


Incessibilité ; V Améliorer le cadre de vie et de la vie en éliminant les gîtes de
vecteurs de maladies et en protégeant le sol des éventuels pollutions pouvant
résulter de diverses eaux de surface ;

Avoir un schéma d'urbanisme, un plan d'occupation du sol et un lotissement


voulu ©st souhaité, construire les maisons collectives ;

Adoucir le microclimat et fertiliser le sol sur les paliers et aux abords de massons,
planter la pelouse, le vétiver et quelques arbustes ombrageux.

4.1.2. Habitat auto construit

L'assistance technique attitrée pour quiconque désire construire afin


que le logement soit confortable, esthétique et réponde à tous Ses besoins
humains des futurs occupants, et qu'au fil d'années, qu'une architecture
tropicale écologique et attrayante, adaptée aux bourses des habitants, prenne
le dessus sur la diversité de style de constructions actuelles qui ne réponde à
aucune norme urbanistique et architecture :

1) La révision et l'adaptation des textes légaux relatifs à l'hygiène du


logement et à la salubrité publique face aux mutations de l'espace et de
la société ;
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KINGABWA
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2) Le renforcement des capacités des services publics et du personnel appelé


afin de parer à d'éventuels problèmes ;

3) La vulgarisation de règles et normes (révisées) relatives à îa salubrité de


l'habitat et publique ;

4) L'application des principes pour une gestion éco logico-économique et


sociale de déchets pour que la population bénéficie de l'hygiène sanitaire
et environnementale qui diminuent la morbidité ;

5) Le parachèvement de travaux constructions, selon le cas, de gros et


second œuvre (le faux plafond, le crépissage intérieur et extérieur,
l'élargissement des baies, la peinture, le bétonnage des pavements) afin
de :

 Améliorer les conditions du cadre de vie et la vie ; > Réduire


sensiblement les problèmes psychologiques, 'Sinologiques, de
contagion et de sécurité que connaissent les habitants du quartier
étudié, grâce à l'éducation

 Maximiser l'espace protecteur de l’homme, pour qu'il devienne


sécurisant et multifonctionnel, car l'espace est un bien

 La réhabilitation et la construction des équipements du système


d'assainissement parcellaire en vue de :

- Protéger le soi de différentes formes de pollution ;

- L'hygiène du logement et des infrastructures environnementales intégrées


pour réduire les impacts des problèmes évoqués au point ci-haut ;

- La création d'une police environnementale chargée d'établissements


humains qui aura pour mission de veiller à la conformité de plans de
maisons aux exigences tropicales et de bon fonctionnement ainsi qu'à la
stricte application des règles de Fart de bâtir,

La formation du personnel appelé à œuvrer dans les infrastructures collectives


et leur éducation relative à l'environnement :

 Accéder facilement transport en commun et aux soins de santé primaires de


qualité ;

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 Se divertir et de satisfaire divers besoins liés à divers stress > les mesures
de sécurité contre l'incendie ;

4.1.3. Les espaces verts et ouverte au public

L'éducation relative à l'environnement obligatoire à chaque citadin :

 La révision et l'application de textes légaux pour la protection de


l'environnement définie dans une bonne politique nationale de
l'environnement ;

 L’aménagement des espaces verts et ouverts au public dans les parcelles


non occupées et le long de ruisseaux pour la recréation et

 La bonne gestion de ces espaces qui sont appelés à remplir diverses


fonctions.

4.1.4. Les inégalités

Entreprendre une étude sur les relations entre les inégalités, ruptures
sociales et santé qui doit déboucher sur des mesures (socio-économiques et
sanitaires) concrètes et appropriées au milieu étudié II faut instaurer un système
visant à optimiser Ses relations humaines au sein des sphères de socialisation
PAUGAM cité par Odon KINSUEKI EZINGA, (2020).

Pour que tout ce que nous venons d'envisager soit durable, profite aux
habitants du quartier Kingabwa et s'harmonise avec l'environnement urbain, il
faut connaître, comprendre et mettre en œuvre les préalables et Ses principes
de la planification pour une gestion écologique, économiques et sociales du
quartier. Car, pour qu'il ait durabilité, il faut concilier l'Environnement, l'économie
et l'écologie.

Ces différents aspects doivent régir l'indice du développement humain


à travers tous les milieux (familial, social, politique, etc.) où agissent et
s'interfèrent les éléments artificiels et naturels. Il faut éviter que l'homme,
consciemment ou pas, dégrade son Environnement.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
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4.5. Etat de lieux et des recommandations en vue de l'amélioration

du morphotype et de l'habitat du quartier KINGABWA

Ici, nous donnons les éléments constitutifs de l'état de lieu de Sa


commune.

1. Urbanisation spontanée, constructions anarchiques, inaccessibilité des


parcelles et dégradation du morphotype ;

2. Insuffisance et / ou absence des équipements socio-économiques

3. insalubrité de l'habitat, inexistence d'espaces verts et ouverts au public,


précarité de conditions de vie et de la vie

4. Révision et adaptation (aux mutations de S'espace et de la société) des textes


légaux relatifs au sol, à la salubrité publique, à l'hygiène du logement, à la
protection de l'environnement, Etudes sur la relation inégalités, ruptures
sociales et santés

5. Formation et / ou renforcement des capacités ders services et du personnel


appelé à gérer l'espace éducation relative à l'environnement des
populations, vulgarisation des textes légaux révisés

G. Application des principes pour une gestion éco logico-économique de


l'environnement d'un écosystème urbain et de d'étude sur les inégalités

7. Opérationnalité des services appelés à gérer le quartier et observation des


textes légaux révisés.

8. Pour le morphotype conception, exécution et entretien d'un réseau d'égouts


pluviaux, talutage du soi dans des parcelles où l'on a pratiqué le
terrassement, calibrage des berges des ruisseaux et leur végétalienne,
plantation d'une petite forêt lunaire le long des ruisseaux et tout autour du
quartier, fixation de la capacité de charge du soi et planification de tout acte
visant l'aménagement du sol, élaboration du POS et veiller à sa mise à
jour.

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9. Pour l'habitat auto-construit, Parachèvement de travaux en gros et / ou


second œuvre des maisons réhabilitation et / ou construction du système
d'assainissement parcellaires), Hygiène du logement et de son
Environnement,

10. Pour les équipements socio-économiques, réhabilitation des équipements


existants et intégration de nouvelles infrastructures dans les parcelles vides.

11. Pour les espaces verts et ouverts où publie. Aménagement des espaces
vert et ouverts au public, mesures de protection du sol restauré, de
l’habitat amélioré et des équipements collectifs réhabilités ou intégrés

12. Gestions, rationnelle et économique du sol restauré, écologique-


économique de déchets, rationnelle des équipements collectifs réhabilités
ou intégrés et des espaces aménagés.

4.6. Urbanisation et obésité

Récemment encore, la relation principale entre urbanisation et santé


publique était la pollution atmosphérique, mais désormais cela change : la
progression de l'obésité, en tant que menace contre la santé, éclipse la pollution
atmosphérique. C'est l'une des conséquences de l'urbanisation, particulièrement
quand elle est centrée sur l’automobile : elle ne donne pas l'occasion de pratiquer
la marche à pied, le cyclisme et d'autres formes d'exercice.

Or la privation d'exercice associée à des excès alimentaires se traduit


souvent par une prise de poids. En conséquence, 3'obésîté qui est concentrée dans
Ses viles-prend des dimensions épidémiques dans le monde entier. Elle n'est plus
limitée au monde industrialisé et elle apparaît maintenant comme un problème
majeur de santé publique au niveau mondial. En Chine et en Indonésie, par
exemple, l'incidence de l'obésité est deux fois plus importante dans les villes que
dans Ses campagnes. Au Congo, elle est six fois plus élevée (LESTER R BROWN,
2003).

L'obésité affecte un nombre ne croissant de personnes, tant dans les


pays industrialisés qu'en développement. Elle est dommageable pour la santé
humaine, car elle accroît l'incidence des maladies cardiaques, des congestions
cérébrales, des cancers du sein, des cancers du côlon, de l'arthrite et du diabète
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apparu chez l'adulte. Aux Etats-Unis, les centres de prévention et de lutte contre
les maladies estiment à 300 000 le nombre d'Américains qui meurent
prématurément chaque année d'affections liées à l'obésité.

4.7. Conception d'un quartier nouveau

Eu égard aux recommandations formulées ci-dessus pour le quartier Kingabwa :


L'habitat planifié réalisé par un intervenant unique ou plusieurs intervenants
agissant solidairement.

Les infrastructures doivent être obligatoirement prévues en même


temps que la construction des logements : alimentation en eau et en énergie
électrique, voirie, assainissement individuel ou par réseau, évacuation des eaux
pluviales. H est alors judicieux de prévoir des solutions évolutives ;

L'habitat administré où les administrés construisent eux-mêmes leur


logement sur des terrains lotis dans le cadre des règlements officiels. Dans le

Cas où l'Etat n'équipe qu'après avoir permis la construction, sauf que


les emprises nécessaires existent et que les usagers ont pu adapter leurs
installations aux infrastructures prévues.

Dans le cas où la construction n'est possible qu'une fois le terrain


équipé on est ramené au cas précédent. Les trames assainies peuvent se
rattacher à ce cas. La construction de ces logements peut être faite
individuellement mais aussi sur des terrains découpés (lotis) par des lotisseurs
expérimentés. Les différentes phrases nécessaires à la réalisation d'une
opération d'habitat planifié ou à un lotissement sont les suivantes :

Le choix du site dépend de nombreux éléments : Adéquation avec les


orientations des documents de planification générale, des critères techniques
mais aussi des critères liés à la politique locale rentrent évidemment en ligne de
compte quant à la procédure retenue. La spécificité de l'équipement en
infrastructures d'un quartier existant tient à 2 causes :

 Il existe des habitants qui ont des habitudes, des moyens, des désirs
particuliers,

 Il existe des infrastructures, une occupation du site particulière.

AMENAGEMENT URBAIN CAS DU QUARTIER


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KINGABWA
80

Il est donc très important de bien apprécier les modes de vie et les revenus
locaux mais aussi de permettre à la population concernée de s'exprimer.

La phase des enquêtes complémentaires de terrain est donc très importante.

Dans la mesure où la population participe à l'élaboration des solutions


qui lui sont proposées et où l'obtention d'une garantie du statut par les occupants
est assurée, la participation des habitants à l'amélioration des infrastructures
individuelles et publiques, et même au financement, est acquise et donne des
résultats généralement rapides.

De nombreuses expériences ont été faites en ce sens, mais


généralement avec un encadrement coûteux. La volonté de vouloir intervenir
sur l'habitat, la restructuration, les activités communes, les infrastructures en
erraient souvent la cause mais empêchent toute généralisation rapide. La
participation de la population engendre un processus d'élaboration et de
décision beaucoup plus complexe que dans le cas d'un quartier neuf, avec de
nombreuse itérations et retours en arrière.

4.8. Démarche technique consiste à :

Définir l'utilisation du sol par grande zone, si cette utilisation doit

Changer, V insérer le quartier dans un Environnement : raccordement et


traversées de voirie, raccordement aux infrastructures etc.... > limiter l'emprise
publique en fonctions des besoins définis précédemment, des coûts de
démolition et des nécessités

4.9. LIGNES DIRECTRICES POUR UN ECO-QUARTIER

Ils doivent s'adapter à l'échelle du problème auquel il se trouve confronté, en ce


qui concerne le choix du site, il est nécessaire de prendre en compte les éléments
suivants :

 La pente ;

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 Nature du sol et sa protection superficie pendant et après l'urbanisation

 Sa circulation de l'eau, en surface et sous terre.

 il n'est pas toujours possible de s'installer sur un sol idéal (1 à 2% de


pente, sol bien drainé, etc.). L'aménagement urbain peut ensuite, une fois
le site déterminé, agir sur l'évacuation des eaux de différentes manières :

 Par le choix du type de quartier à implanter sur chaque zone dont les
caractéristiques et les risques du point de vue de l'écoulement des eaux
auront été analysés.

4.1. Plan de lotissement

Pour réaliser un plan de lotissement valable et répondre aux attentes


de la population, il faut des études approfondies par les experts compétents de
toutes les disciplines : Ingénieurs, environnementaliste, Ecologistes, etc

Implantation des voies et îlots

Les voies sont orientées suivant la plus grande pente ; elles drainent à
grande vitesse les eaux tombées sur les surfaces imperméabilisées des îlots ; un
ravir principal apparaît en aval,

La vitesse de l'eau est ralentie par ses multiples détours empruntant


des tracés aux pentes plus faibles. Remarquons dans ce croquis, les grandes
avenues ne sont pas perpendiculaires aux courbes des niveaux.

Le non gestion rationnelle de l'environnement et le non-respect des normes


urbanistique peuvent entraîner la multiplication des têtes d'érosions presque en bas
de chaque avenue et ont des conséquences négatives sur le vécu de l'homme, à
cause de la mauvaise étude de lotissement sur le site étudié. Car les avenues sont
disposées perpendiculaire aux courbes des

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Croquis : Exemple d'une mauvaise étude de lotissement ou les avenues sont


perpendiculaires aux courbes de niveau.

Source : MAWATU, 2021

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Croquis : Exemple d'un lotissement ou les avenues ne sont pas


perpendiculaire aux courbes des niveaux

Source : MAWATU,

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Toute Sa voirie a une pente constante située en dessous de celle de


la vitesse d'arrachement du sol, les îlots ont alors la forme rectangulaire le plan
définitif pourra combiner ces deux principes ; il devra encore répondre à bien
d'autres critères :

 Les zones qui peuvent éventuellement être submergées seront


réservées à des activités pouvant être interrompues sans dommage et
qui ne réclament pas d'investissements coûteux : maraîchage, terrains
de sport et de loisir, etc. ;

 Les zones sensibles à l'érosion seront dévolues aux quartiers pouvant


occuper des pentes plus fortes et supporter des coûts d'infrastructure,
voirie et réseau d'eaux pluviales, plus élevés : quartiers résidentiels pour
moyens ou hauts revenus, quartiers administratifs, etc. ;

 Les quartiers qui, du fait de leur densité et leur type d'urbanisation, ont
des coefficients de ruissellement élevés seront placés de préférence à
proximité des exutoires (réseau hydrographique naturel) de manière à
diminuer tes distances de transport de grandes quantités d ’eau pluviale.

Par le mode d'urbanisation de chaque quartier :

 L'organisation des espaces publics, où se rassemblent les eaux


pluviales doit être adaptée au terrain,

 Sur un terrain à petite pente, les tracés suivant la plus petite pente seront
par contre à éviter (LONDOLUKA, 2013),

 En général le réseau hydrographique naturel doit être au maximum


respecté et adapté aux nouveaux débits qui l'empruntent (élargissement
et suppression des obstacles ou au contraire création de seuils
ralentissant le débit, etc.), il convient en particulier de ne pas bâtir à
proximité des thalwegs à faibles pentes transversales.

 Le dessin des espaces publics et de la voirie, est donc à adapter aux


contraintes naturelles. Vouloir imposer un schéma supposé d'emploi

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universel (damier) ou répondant à des régies esthétiques ou


fonctionnelles (quartiers en étoile, etc.) peut avoir pour conséquence de
renchérir fortement le coût de l'évacuation des eaux et amener des
catastrophes (inondation, érosion, etc.),

il faut éviter que ne soit supprimée la protection naturelle du sol


(arbres, arbustes, végétation basse) alors qu'aucun autre système n'est mis
en place, construction systématique des murs de clôture même bas,
établissement de collecteurs d'eau pluviale, mise en place de voirie revêtue,
etc. Des travaux progressifs sont donc très préférables à un défrichement
préalable du terrain.

1. La construction de murs de clôture ces murs de clôture est également


très importante car ils empêchent tout ruissellement direct et rapide de
l'eau dans les terrains accidenté. Dans la mesure où existe un seuil à
chaque entre de la parcelle, l'eau est également ralentie, ce qui facilite
l'Infiltration ; :'

2. Le coût du réseau est en effet très au fait que de grandes quantités d'eau
contraintes ;

3. Faciliter l'infiltration pour diminuer le ruissellement : action des plantes


des murs de clôtures, mise en œuvre de revêtement moins.

Selon le manuel d'urbanisme en pays tropical, le lotissement est une


opération volontaire d'un tissu parcellaire qui consiste à diviser un terrain en
plusieurs voués à la construction tout en respectant les normes urbanistiques
et le cahier spécial des charges.

Il est non seulement étude de partage d'un terrain en plusieurs îlots


mais aussi la rectification ou le redressement des limites sinueuses, la
modification de l'état parcellaire d'un terrain déterminé. Cette modification
entraîne l'établissement des nouvelles limites, l'ouverture des nouvelles voies
entraînant des emprises et parfois des rétrocessions d'excédent des voiries. A
cette définition sont associés quelques termes et opérations tels que ;

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Parcelle est une délimitation juridique et physique d'un terrain.

Cette délimitation comporte suivant l'époque, le lieu et une notion de


propriété ou affectation à un usage ou encore une super position de ces
deux notions. La détermination et l'usage sont régit par la collectivité. Par
exemple : possession et droit coutumier ou bien cadastres et
règlements divers ;

Les parcelles sont gérées par le cadastre ;

Un est un ensemble de parcelles délimitées par des voies dans un quartier, il


constitue la petite unité de regroupement ;

Un tissu parcellaire est un ensemble d'îlots et des voies qui les . C'est de
viabiliser à cause de la précarité de ses équipements en vue de logement
ou de relogement pour la population. Le lotissement vise plusieurs buts
à savoir : but social Le lotissement est effectué afin de caser, loger la
population dans les meilleurs conditions en installant des équipements
nécessaires et en réalisant un assainissement convenable.

Le lotissement favorise la circulation des biens et des personnes ou


en constituant une réserve foncière. Le lotissement détermine des limites de
chaque parcelle afin d'éviter les conflits parcellaires et veiller au respect des
règlements établis par se lotisseur et le législateur.

Selon KAKESE, (2006), en vue de l'aménagement d'une superficie,


le lotissement doit s'inscrire dans ce plan directeur et dans le particulier
d'aménagement. NDEMI KYLÎNG, (2010), la démarche du lotissement est de
pouvoir étudier Ses contraintes topographiques, géologiques et
géomorphologiques du site afin d'éviter les conséquences néfastes dues aux
érosions, aux inondations, aux éboulements et à bien d'autres catastrophes
naturelles

Dans d'autres avenues, ii n'y a pas moyen de construire un ouvrage


d'assainissement à cause de la largeur de l'avenue trop étroite. Cette façon
d'agir de manière spontanée, l'on ne peut pas s'attendre à un développement
harmonieux, ou durable de la ville en générale et de la commune de Limete et
de Kingabwa en particulier.

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Car développement c'est d'abord l'éveille mental. L'Etat Congolais


et tous les Congolais doivent comprendre que la ville doit vivre son siècle et tenir
compte de droit à l'environnement.

Projet d'aménagement d'un quartier moderne ou de l’éco-quartier

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Source : MAWATU, 2021

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La pauvreté et l'ignorance sont les indicateurs majeurs de la précarité au sein


de la population urbaine. Ceci est en parti vrai. Car on doit signaler que Kinshasa est
une construction non collective. D'où elle ne répond pas à la définition d'une ville au
sens contemporain du terme.

4.2. Les causes

En ce qui concerne les causes des constructions anarchiques, nous en avons


retenues trois majeures : la mauvaise gouvernance, la défaillance de l'autorité de l'Etat
et de l'abandon de 3/4 de la population.

Mauvaise gouvernance : c'est le mauvais management de la chose publique adopté


par les leaders politiques qui se succèdent au pays. Elie se caractérise par une gestion
publique non performante, non transparente et irresponsable. Ces effets émanent des
hommes incompétents, sans politiques appropriées, mais aussi du manque
nationalisme et de patriotisme au sommet de l'Etat.

Eu égard à ce qui précède, on peut considérer que presque tous les


dirigeants congolais, depuis la deuxième République, se sont illustrés par des tares
en matière de gouvernance, de gestion de l'espace, en l'occurrence : Se
détournement des fonds publics, le manque de volonté d'action et d'amour, la
corruption, les commissions, le non-respect de la loi et des droits humains.

La défaillance de l'autorité de l'Etat : la mauvaise gouvernance affecte l'Etat


congolais dans sa nature, sa force et le rend incapable : d'assurer sa souveraineté et
son intégrité nationale, de garantir la sécurité des citadins et de leurs biens, d'initier et
d'exécuter des programmes de grande envergure nationale, etc.

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Marquet de l ‘aménagement du quartier KINGABWA, Auteur, 2021

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Marquet d'un aménagement urbain, construction des maisons collectives, Acteur, 2021

4.2. Stratégie politique

Les problèmes des constructions anarchiques ont affaibli les


capacités de représentation et d'action des habitants du quartier Kingabwa
proviennent comme formulées ci- haut, de la mauvaise gouvernance, de
l'absence d'une politique de protection sociale. D'où, il faudrait restaurer un
Etat de droit susceptible de mettre en place des institutions justes, pour une
protection sociale réelle et efficace de la population ou des communautés
locales urbaines.

Cette refondation de l’Etat en RD Congo, doit miser sur une issue


favorable de sortie : la décentralisation. En effet, la décentralisation est un
moyen pour que la population se saisisse des questions sociales à la base, tout
en assumant convenablement son rôle d'acteur de développement humain
durable. La décentralisation pourrait servir au renforcement de l'autonomie et
à la pratique de gestion de proximité. Par cette dernière, il est possible de voir
et d'agir directement sur les problèmes de précarité en matière de l’'habitat, de
l'aménagement urbain, du droit de l'environnement urbain, du droit à la ville, de
l'abri décent, de la sécurité alimentaire, du sanitaire, de l’éducationnelle, de
l'adduction d'eau potable, de la réhabilitation des infrastructures, etc.

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Pour faire face à la crise urbaine multiforme constatée dans la


commune de Limete on peut entrevoir plusieurs stratégies socio-économiques ;

1) Parmi Ses causes qui justifient le chômage figurent aussi : l'exode rural et
les migrations interurbaines. Les migrants ruraux et urbains viennent
gonfler le rang des chômeurs en ville et vivent au dépend de leurs familles.
La maîtrise de la démographie et de ses effets sur l'urbanisation est un
atout pour empêcher l'explosion de la précarité urbaine.

2) Au cœur de la vie sociale, c'est remploi ou le travail qui doit assurer


l'autonomie. L'Etat doit régulier et stimuler le plein emploi et le
développement du tissu économique. I! fait veiller à l'émergence de
grands pôles économiques comme ce fut le cas autrefois: industries,
mines, agro-alimentaires, etc. Sa politique portera également sur les
programmes de PME à travers le financement de projets, l'encadrement,
l'accompagnement des producteurs, la réduction des charges fiscales, en
vue de réduire tous les risques et promouvoir une

3) La ville de Kinshasa est confrontée au défi de l'autosuffisance alimentaire


et de S'auto construction. Certaines estimations considèrent que Kinshasa
importe plus de 80% de ses consommations, d'huiles de farines, de
viandes, de poissons, de riz, etc. Il serait souhaitable que l'Etat élabore
des programmes alimentaires pour advenir à un coût social acceptable
des vivres. Dans cet esprit, l'Etat doit mettre en place un fond de soutien
pour l'agriculture périurbaine. Pour l'auto construction, l'Etat peut mettre en
place Ses maisons collectives, pour mieux gérer l'espace.

4) Eau et assainissement : l'Etat doit aménager des puits de forage grâce au


financement de l'Etat, pour suppléer au déficit des services de la
REGIDESO et faire face à Sa guerre de l'eau installée à Kinshasa en
générale dans la commune de Limete en particulier.

5) Electrification : privatiser la SNEL pour améliorer la qualité de services de


cette entreprise. En effet, le dysfonctionnement de la SNEL réduite de la
mauvaise politique de manière globale de gestion de tous les secteurs ou
réseaux mis à contribution pour la fourniture de l'énergie électrique
(production, distribution et commercialisation). Dans cette initiative, la
promotion de l'énergie solaire au sein des populations pauvres des
quartiers périphériques à faible consommation énergétique est très
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indiquée à cause de la disponibilité en quantité et qualité de cette


ressource énergétique une privation de biens et services de base
susceptible d'exposer l'homme à divers risques. Elle engendre la pauvreté
durable et chronique qui, à son tour, a des incidences sures : la
construction, le développement des activités économiques, l'organisation
sociale à travers les infrastructures de base, le système environnemental
et la modification de comportements.

4.3. Principes de la planification écologique

Pour mieux répondre aux besoins de développement, la planification


doit être régie par un certain nombre de principes qui garantiront sa bonne
orientation et permettront d'atteindre une utilisation rationnelle des ressources
disponibles, de répondre aux besoins et aspirations de la communauté
concernée ainsi que de réaliser les objectifs du développement. Sa mise en
pratique doit contribuer à l'amélioration de la qualité de l'environnement et de la
vie LAPOIX, (1975). Ces principes sont :

 La participation de la population concernée à toutes les étapes du


processus de planification (définition des objectifs, détermination des
moyens, réalisation du plan et évaluation des résultats) et qui place
l'homme au centre du développement dont il est à la fois l'agent et le
bénéficiaire ;

 L'approche de la planification doit être interdisciplinaire, multisectorielle,


globale et intégrée, qui prend en compte tous les aspects du milieu ainsi
que les interactions qui se rapportent à la vie des individus et des groupes
sociaux. La prise de décision qui en découle doit être l'aboutissement d'une
démarche qui implique tous les acteurs concernés (planificateurs,
écologistes, ingénieurs géomètre topographe, environnementaliste,
architectes...) ;

 La planification doit tenir compte à la fois des intérêts des communautés


présentes et futures (c'est - à - dire la perspective à court, moyen et long
terme) ;

 La planification doit avoir une base scientifique fondée sur une


connaissance systématique et approfondie de l'ensemble de processus
qui interviennent dans le développement (écologiques: qui contrôlent la
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qualité de l'environnement naturel et sont à la base de la mise en valeur


des ressources naturelles; économiques: qui commandent le
développement économique et industriel; organisationnels et spatiaux : qui
sont à la base de l'édification des infrastructures urbaines et régionales;
ainsi que théoriques et méthodologiques qui fournissent les apports
techniques indispensables) ;

 La planification doit favoriser Se maximum de diversité tant sur le pian


biophysique qu'humain, qui renforce la nécessité de respecter la spécificité
des situations et les interrelations entre les différentes composantes du
milieu ;

 La planification doit déboucher sur un plan souple qui doit pouvoir être
adapté ou dynamisme de la société et de l'environnement biophysique.
Cette adaptation exige une évaluation constante des résultats obtenus,
suite à l'exécution du plan ainsi que la mise en place de mécanismes de
rétroaction dont le but est d'ajuster le plan aux nécessités de l’heure ;

 Le succès général de la planification implique la cohérence des objectifs à


tous les niveaux de la pyramide décisionnelle, de la finalité du
développement, dans la place et le rôle de l'homme dans le
développement, dans les concepts de développement et d'environnement
ainsi que de besoins essentiels à satisfaire.

4.4. Identification des besoins

Il est nécessaire de suivre le schéma directeur d'aménagement urbain


établi, avant d'aménager l'espace, il n'est pas question de construire
anarchiquement, l'on doit commencer d'abord par identifier tous les problèmes
régionaux (démographiques, économiques, sociaux, écologiques,
géographiques...) qui font que des besoins d'aménagement nouveaux se
manifestent. !! faut ensuite déterminer les causes et enfin connaître la perception
de ces problèmes par les populations concernées. Ce diagnostic permet de
réunir toutes les données nécessaires aux premières esquisses provisoires.

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4.5. Acquisition de données

Les données à obtenir sur le terrain doivent être symbolisées par :

 Un schéma directeur d'aménagement qui reprend toutes les différentes


affectations décidées pour la zone étudiée ;

 Des données physiques qui comprennent le plan topographique, la


climatologie, la pédologie, l'hydrographie, la géologie, la végétation et la
faune de la zone étudiée ;

 Des données techniques d'insertion du site dans l'urbanisation existante qui


résèquent à l’avance sur les raccordements des voiries, de transport, de
différents réseaux ainsi que les équipements existants pour mieux intégrer
le plan d'occupation du sol, le lotissement à concevoir dans ces derniers ;

 Des contacts avec les services compétents qui donneront des


renseignements du site en vue de constituer un dossier préalable. Ces
services sont notamment le ministère des affaires foncières, les ministères
de l'Urbanisme et d'Aménagement du territoire, la Metelsat, la Regideso,
la S.N.E.L et l'O.C.P.T. l'hôtel de ville et la commune concernée.

Une fois tous ces contacts réalisés, on descend sur le terrain pour se
rendre compte de la morphologie, la topographie, relie du terrain avec un plan
topographique ayant des courbes de niveau et qui représente les différentes
contraintes naturelles du site. Pendant cette visite du terrain, des enquêtes
doivent être réalisées pour recueillir des renseignements spécifiques du site.
Cela permettra au concepteur d'esquisser sommairement l'aménagement,
d'avoir une idée du principe du regroupement de parcelles et d'organisation
générale du premier schéma entre l'urbanisme et le concepteur. Cette visite
débouche sur l'analyse du site.

4.4. Analyse du site

L'analyse du site doit se faire en passant par les étapes suivantes :

 Établissement d’une carte des pentes (qui déterminent les zones


constructibles et non constructibles du site) V Etablissement du schéma
directeur de l'assainissement nature qui montre globalement comment le

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drainage des eaux pluviales et usées se fera e où se situeront les exutoires)


;

 Etude de tracés optimaux des voiries avec un espace considérable largeur


(pour assurer la bonne circulation des personnes et de leurs biens et
faciliter l'exécution de travaux de viabilité du site). Car la ville doit respirer
; Evitez de mettre les avenues perpendiculaires aux courbes des niveaux

Et à l’exutoire ; Affectation des zones faite en fonction des données physiques


et des

Spécificités du milieu à étudier ; Etude des cours d'eau du site parce qu'ils
sont les exutoires naturels vers lesquels toute sorte d'eau doit être évacuée.

Les différents aspects évoqués ci-dessus doivent constituer le support


scientifique et technique de l'urbaniste attitré, capable d'apprécier le bon
fonctionnement de l’aménagement préconçus.

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Il faut toujours procède à un contrôle pour que le projet ne soit pas en


contradiction avec les multiples critères auxquels il doit répondre. Le contrôle
consiste à se poser une série de questions (relatives à l'utilisation sociale, à la
qualité de cadre de vie et de la vie, à la sécurité, à Sa pollution et salubrité, au
coût d'investissement, de fonctionnement et d'entretien ainsi qu'à l'évolution) et
à voir si le lotissement conçu répond bien à ces questions. Si ce n'est pas le cas,
on retouche les esquisses élaborées (en détail) plus haut pour se conformer aux
critères d'un bon aménagement.

4.5. Approbation du demandeur

Une fois que l’urbaniste ou le consultant a fini avec son projet, le coût
du lotissement est connu, il soumet les dossiers techniques, financiers et tous
les rapports nécessaires à la bonne compréhension de l'étude menée, à
l'approbation du demandeur (gouvernement, privé, quartier, commune, ville,).
C'est seulement après que le coût du lotissement ait été avalisé que l'on établit
les esquisses définitives avec tous les détails possibles. Le dossier complet doit
comprendre les éléments ci-dessous :

1. Le plan de situation, le plan parcellaire définitif de l’ensemble du projet


présentant tous les lots numérotés,

2. Le cahier des calculs qui contient tous les éléments relatifs aux nouvelles
parcelles

3. Tous les plans de voiries et réseaux divers ainsi que d'assainissement avec
tous les détails d'exécution, un cahier spécial des charges ;

4. Les pians de différents types des maisons à construire ainsi que leurs coûts
;

5. L'étude d'impacts environnementaux. Il est une chose que le concepteur


ne doit pas oublier dès le début de l'étude et avant l'exécution du projet :
il s'agit de l'évaluation d'impacts environnementaux qu'il fera au fur et à
mesure qu’évolue.

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4.6 Evaluation d'impacts environnementaux

L'évaluation d'impact environnemental consiste à examiner, à


analyser et à évaluer les activités prévues dans le quartier en vue d'assurer un
développement judicieux et viable sur le plan de l'environnement. Tout ce qui
précède représente les exigences scientifiques. Mais, vers les années 60, à
Kinshasa et surtout pour les cités dortoir, on ne disposait pas d'expertise pour
éviter l'urbanisation sauvage ou spontanée. Voilà des questions qui se posaient
déjà et qui n'avaient pas de réponses, eu égard à ce qui précède, il ne pouvait y
avoir l’étude d'impact environnementale. Néanmoins, une fois l'exécution du
projet décidée, on procède aux travaux relatifs :

1) À la matérialisation de piquets (numérotés et connus en coordonnées),


d'axes voiries et réseaux divers dans leur ensemble ;

2) A à mise des bornes fixant Ses limites de nouvelles parcelles ;

3) A l'implantation des repères de nivellement ;

4) A l'établissement de plans séparés de chacune de nouvelles parcelles et à


Sa rédaction de procès-verbaux d'arpentage et de bornage (en plusieurs
exemplaires pour chacune de nouvelles parcelles). Viennent ensuite
l'exécution et la surveillance de travaux de viabilité (chaussée, adduction
d'eau, réseau de distribution d'eau et électricité, réseau d'égouts, de
téléphone, d'éclairage publie, des aires de manœuvre de transport en
commun, etc.) dont la conformité au cahier spécial des charges est
contrôlée par l'Administration attitrée et les concepteurs expérimentés.

Dans ce dernier chapitre, quelque piste des solutions ont été faite sur
la perception, Ses causes et conséquences de l'impact des constructions
anarchiques sur la gestion de l'environnement. L'objectif global qui se dégage
est celle d'une crise au point de vue la gestion de l'espace.

Au regard des crises que connaît ce domaine induisent, des stratégies


et envisage des solutions, en vue de sortir cette commune en générale le
quartier Kingabwa en particulier des impasses et risques que ces deux
problèmes constituent pour l'environnement global de cette commune de
Limete.

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Les stratégies prônées à l'issue de cette discussion reposent, sur les


axes systémique, spatial, temporel, cinétique et axiologique, mais aussi sur les
cinq axes social, économique, culturel, religieux et écologique doivent évoluer
en synergie, de façon à éradiquer la pauvreté et à rétablir le règne de l'éthique
dans la gestion de j'espace urbain.

L'aboutissement de cette analyse insiste sur le fait que tous les


acteurs politiques, sociaux, économiques, religieux et écologique de la vie
urbaine doivent opter pour l'équité sociale, afin d'assurer le développement
durable de l'environnement global de cette commune. Bref, on doit compter sur
le changement de mentalité de tous pour le maintien de la qualité de vie dans
toute la commune de Limete.

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CONCLUSION

Les diagnostiques sur la gestion de l'environnement dans la commune


de Limete à Kinshasa, cas du quartier Kingabwa, n'est pas une nouveauté. En
effet, la transformation de milieux naturels en vue des établissements humains
ne date pas d'aujourd'hui, e!le remonte à la présence de l'homme qui sur la
planète terre et au fil du temps, transforme son milieu pour satisfaire ses
besoins.

Cependant, cette transformation s'accompagne souvent de la


dégradation de l'environnement qui, au début, n'était pas préjudiciable, grâce à
des relations conciliantes et harmonieuses qui existaient entre l'homme et son
cadre de vie. Par cette étude, nous nous sommes efforcés d'épingler les divers
maux qui rongent le quartier Kingabwa, notamment :

 A distribution anarchique des parcelles qui occasionne fa prolifération de


constructions en désordre et même Sa naissance de quartiers de

 Le déséquilibre dans la répartition des infrastructures et équipements à


travers le contenant ;

 Le mauvais fonctionnement ou dysfonctionnement de certaines


cellules ; quartiers où communes voisines ;

 S'accessibilité physique difficile de certaines parcelles, due au manque de


voies de communication ;

 la problématique de la gestion de l'environnement, etc.

La spontanéité de l'occupation de l'espace foncier du quartier


Kingabwa et les présomptions de la dégradation du soi nous ont poussés à étudier
l'impact des constructions anarchiques sur la gestion de l'environnement
urbain. Pour ce faire, nous avons situé d'abord géographiquement le quartier
Kingabwa et présenté ses aspects biophysiques, humains et
socioprofessionnels qui font de lui une cupidosphère, où les constructions
anarchiques sont à la base de la dégradation du morphotope et de l'habitat.

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Ensuite nous avons élucidé la méthodologie que nous avons utilisée.


Les enquêtes et observations faites sur le terrain, suivies de l'interprétation et
discussion des résultats, nous ont permis de retenir les

Qu'il existe des problèmes liés aux constructions anarchiques et à S'habitât qui
sont relatifs à l'occupation spontanée du site, à la mauvaise gestion de déchets
solides, liquides et gazeux, à l'insuffisance de fourniture d'eau potable en quantité
et du courant électrique au manque d'infrastructures et équipements socio-
économiques viables, aux érosions, l'insalubrité de l'habitat et à leurs multiples
corollaires ;

 Que les causes des problèmes énumérés ci haut soient notamment le


manque de culture de l'aménagement urbain, l'ignorance écologique de
la population, l'explosion démographique, la pauvreté urbaine, la
démission et l'incapacité du pouvoir public, etc.

 Que les problèmes sus évoqués ont pour conséquences : la pollution,


sous toutes ses formes du quartier, les érosions qui dégradent la qualité
du cadre de vie et de la vie des habitants, la promiscuité, l'augmentation
de la morbidité et de ta mortalité due à la prolifération de divers germes
pathogènes, etc. Cette dissertation a démontré que, malgré la
constructibilité du sol :

 L'occupation du sol s'était faite au mépris de normes urbanistiques ; c'est


pourquoi, il connaît des problèmes d'organisation de son espace ;

 Les habitations auto-construites présentent, en majorité, les


caractéristiques de tandis ; elles sont inesthétiques, de style très
diversifié, précaire qui ne répondent pas aux exigences du climat tropical
humide et de confort ;

 Les infrastructures de base, l'accessibilité, les espaces verts et ouverts


au public sont inexistants.

Dans les propositions de solutions aux problèmes qui se posent dans le


quartier étudié, l'apport de cette dissertation consiste aussi à inviter toutes
les parties prenantes à :

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 Concilier l’environnement, l’écologie, l’économie, le social, et la


technique ;

 Tenir compte des avis et considérations de tous les acteurs impliqués


dans la gestion de l'espace étudié, de la durabilité des solutions à
envisager et de la satisfaction à long terme des besoins des populations
concernées ;

 Rechercher d'abord les techniques écologiques dans l'exécution de


solution projetée ;

 Envisager une gestion écologique-économique et sociale de l'espace.

Par cette étude, nous avons démontré globalement qu'il y a eu manque d'études
préalables d'aménagement urbain, mauvaise gestion de l'environnement,
démission et ignorance du pouvoir public... en rapport avec fa situation qui
prévaut dans le quartier Kingabwa, nous avons :

 Fait des recommandations en vue d'améliorer le morphotype et l'habitat


du quartier Kingabwa ainsi que les conditions de vie de ses habitants, pour
que ces derniers vivent dans un cadre salubre et dans de bonnes
conditions des vies.

 Exposé Ses préalables qui doivent être une intériorisation des principes
écologiques, la prise en compte de l'éco développement urbain et du droit
de l’environnement ; l'application rigoureuse de la politique du pollueur
payeur et Sa pratique de ('éducation relative à son environnement ;

 Montré qu'il faut utiliser certaines techniques d’assainissement ;

 Signalé que, pour éliminer fa pollution, il faut une durabilité sociale, en


dépit du fait que les habitants soient en majorité des des œuvrés ; n'ayant
pas accès aux meilleurs soins de santé, à une éducation de qualité.

Les résultats que nous avons obtenus vont dans le même sens que les
réflexions de nombreux auteurs qui ont entrepris des études sur l'impact des
constructions anarchiques sur la gestion de l'espace. Nous émettons le souhait
de voir d'autres recherches complémentaires, dans une approche
interdisciplinaire, se pencher sur les aspects non abordés dans ia présente étude,
pour que l'ensemble d'impacts d'une construction anarchique sur
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l'environnement soit connu et que toutes les questions qui s'y rapportent trouvent
des pistes de solution.

L'on doit à tout prix recourir aux principes de bon sens. Car peut-être
que Ses résidents de Kingabwa n'auraient de salut que dans ce quartier Ils
n'auraient que ce quartier à se partager. C'est dans ce cadre que les Ingénieurs
Géomètres-Topographes, les Environnementalistes, les Ecologistes et autres
sont appelés à jouer leur rôle, en trouvant des solutions aux problèmes que
créent certains groupes sociaux, en matière d'implantation de logements, il faut
à tout prix, leur offrir un Environnement biophysique sain où il doit faire bon vivre,
pour un développement harmonieux et équilibré Car un bon lotissement créé en
respectant les normes urbanistiques peut faciliter la satisfaction des besoins des
populations et permettre de bonnes relations de voisinage.

Malgré les nombreuses difficultés rencontrées tout au long de notre


chemin, nous sommes convaincus, qu'avec l’assistance et l'encadrement dont
nous avons bénéficié, de la part de professeur Michel LUSAMBA et ses
collaborateurs les CT Odon KINSUEKI EZINGA et Patrick LOBANGA LOBOTA
nos encadreurs et d'autres personnes de bonne foi, le but que nous nous étions
assigné au départ a été atteint. Pour l'avenir en vue de l'aménagement de toute
implantation humaine, l'on doit tenir compte de : droit de l'environnement urbain,
le droit à la Ville, la culture urbaine et l'urbanité préalable, la viabilité de la
fonctionnalité, la durabilité et gouvernable de tout antropos-écosystème.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX

1. BINZANGI (2008), inédit, Eco développement : Gestion de


l'Environnement pour un développement durable

2. BiNZANGi (2008), Connaître et comprendre l'Environnement


acte de 18ème colloque philosophie et développement, Faculté
Catholique

3. Constantin KAKESE, 2006 Elément de géographie humaines et


économique.

4. CLAUDiLL W.W. Reeds, Geometry of classroom as reiated to natural


îihgting and naiura! ventilation, Texas Engineering Experiment station,
New York, 1952.

5. DERIBERE, & Chauvel. L'éclairage naturel et artificiel dans le bâtiment,


Editions Eyrolies, Pairs, 1 968. Dreyfus, Le confort dans l'habitat en
pays tropical, Editions Eyroiles, Paris, 1976.

6. Dictionnaire de l'Environnement (1992): conseil international de la


langue française PUF, Paris.

7. Dictionnaire Universel (1996).

8. DUCREUX 1972 : Croissance démographique, croissance urbaine


de Kinshasa C.N.R.S Tome l, Paris

9. DEGUEKER & KANENE (1992), L'Architecture tropicale : Théorie et


mise en pratigue en Afrigue tropicale humide, Centre des recherches
pédagogiques, Kinshasa,

10. FLOURIOT, Croissance urbaine, Bureau d'études d'aménagement


urbain, Kinshasa, 1975.

11. FLOURIOT 1975 ; Croissance urbaine BEAU, Kinshasa GILBERT


LONG 1975, Collection d'écologie diagnostic Phyto-écologie et
Aménagement territoire (TOME 11).

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12. GUSNESS, Tropical Architecture, Progressive Architecture, New York,


1965.

13. LELO NZUZI, 2008, Kinshasa ville et Environnement

14. PAIN et al (1984) : Atlas de Kinshasa, Ministère de T.P.A.T. BEAU

15. Paul GRANET (1974), Changé la ville

16. R. MAXIMY 1984, Kinshasa ville en problèmes d'urbanisme, ORTON,


Paris

17. Ravaude (2005): Eléments d'écologie, Ecologie appliquée, 6ême éd.,


Dunod, Paris.

18. VIALA et GRIMALDI, (2005): Eco toxilogie, in Toxicologie, 2ème éd.,


Lavoisier, Paris.

19. VICTOR (2007), Comment mettre en place les indicateurs


environnementaux.

AUTRES RAPPORTS ET ARTICLES

1. MAKABl MQLHA. 2003 : Précarité de l'habitat et fragilité de la santé des


enfants à Kinshasa : Cas de la localité Pakadjuma dans la commune de
Limete, quartier Industriel.

2. Rapport de la commune Limete, 2012

3. Miche LUSAMBA KIBAYU : Cadre théorique d'analyse des pratiques de


sécurisation dans le processus de la production d'espaces à Kinshasa

4. Programme des Nations Unis pour l'économie (PNUE), notre planète,


1992

5. Programme des Nations Unis pour le développement, (PNUD), 1992.

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6. GOODE, article intitulé « Urban Nature Conservation in Britain », The Journal of


Appled Ecology, Vol. 26, No. 3 (December 1989)

7. Manuel d'urbanisme pour les pays en Développement, volume 5, les

Infrastructures, 1983 10. GENDREAU., « La démographie mondiale : Faits et


perspectives, discours et action » in 'Environnement, Milieux et Démographie de
l'espace francophone HEF,

Paris, 1996.

1. BINZANGï (2010), l'Introduction générale à l'étude de l'Environnement Notes


de cours DES. /GE

2. B1NZANG1 (2008), Démographie et l'Environnement note de cours


DES/GE

3. BÎNZANGI (2008), Aménagement du territoire et urbanisme note de


Cours DES/GE

2.. KAKESE (2006), cours d'aménagement et environnement.

3. KABANGU (2008), nuisance et pollution, D.E.S/G. E

5. LENKEBE (2014), cours de lutte anti érosive, (INBTP)

6. LUBIN (2008), Analyse systémique et modélisation, Notes de cours, Fac. Des


sciences /UNIKIN D.E.A,

7. LUSAMBA MICHEL, cours d'urbanisme et aménagement (SNBTP)

8. LANOIX, Manuel du technicien sanitaire, O.M.S., Genève, 1976.

9. LONDOLOKA (2013) cours de lotissement, (INBTP)

10. MALDAQUE LUMANDE (2007): Education mésologique et de développement


durable, Notes de cours, D.E.A / Environnement, Faculté des Sciences, 2006-
2008.

11. MBUTABUBA (2014), cours de Géodésie Spatial, INBTP

12. PHANZU DIDIANE (2013), cours de Route INBTP

MEMOIRES

1. Odon KINSUEKI EZINGA (2020), Mémoire de D.E.A, Modes d’occupation de


l’espace périurbain et leur impact sur l’environnement biophysique du quartier
Mpasa I, dans la commune de la N’sele à Kinshasa (UNIKIN).

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