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Université de Maroua

The University of Maroua

Faculté Des Arts, Lettres Faculty of Arts, Letters


et Sciences Humaines and Social Sciences
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Département de Department of
Géographie Geography
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LES ENJEUX DE CONSTRUCTIONS ILLICITES DANS


LES DEFIS DE LA PLANIFICATION URBAINE DANS LA
COMMUNE DE PALA AU TCHAD.

Avant-projet de Master recherche en Géographie


Option : Géographie de l’environnement et de l’aménagement

Par :
TCHOUKOURSSOU OUAIMANE
Titulaire d’une licence en géographie
Matricule : 21D2998FL

Sous la direction de :
Dr ETAME SONE DIABE
Chargé de cours

Année Académique : 2023-2024


INTRODUCTION GENERALE

A travers les actions d’aménagement de l’espace se lient les besoins de l’homme, à la


quête d’une satisfaction de ses besoins : un tel milieu pour une telle activité, sans oublier les
conditions géographiques du milieu, les contraintes topographiques ou autres contraintes
naturelles qui peuvent exister, tout cela rentre dans la considération du cadrage de
l’aménagement spatial. Aménager un espace fait donc appel à la technicité et à la conscience
ainsi qu’à la volonté de son acteur.

La concentration de la population au niveau d’une ville est un phénomène existant dans


le monde entier. D’un autre terme, « l’urbanisation ». Un phénomène mondial mais se distingue
selon son rythme et ses déterminants. Les gens qui viennent s’installer en ville ont chacun leur
raison de déplacement : avoir une vie meilleure, bénéficier de ce que la ville peut offrir comme
emploi, les fonctions de la ville, l’abondance des infrastructures, avoir une autre occupation
sauf celle relative à l’agriculture. La ville devient encombrée et saturée en termes d’espace,
devant cette situation, ses périphéries reçoivent sa pression et son influence en se trouvant dans
une mutation spatiale. Les villes s’étendent alors et déploient cette extension sur ses périphéries.
Le fort développement des villes peut parfois introduire une urbanisation sauvage. Tel est le cas
de la ville de PALA.

Les diverses constructions et emplacements dans l’atteinte d’une efficacité recherchent


un milieu favorable et méritant, respectent la norme et le règlement en matière de l’urbanisme.
Il ne s’agit pas et ne se contente pas seulement de ce milieu mais prend en compte la présence
ou non des infrastructures nécessaires aux besoins de l’homme. Au TCHAD des règles ont
été établies par l’Etat destinées à l’urbanisme et à l’habitat, que ce soit en milieu rural ou en
milieu urbain, ce sont les prescriptions d’urbanismes à appliquer rigoureusement, dans le but
d’obtenir une bonne organisation spatiale et planification urbaine.
Certains paysages urbains et ruraux sont colonisés par des constructions dont certaines d’entre
elles s’avèrent irrégulières, autrement dit : des constructions illicites. Ces constructions sont des
effets pervers de l’urbanisation. Au Tchad, un « laisser faire » de l’Etat a donné l’opportunité
pour les occupations illicites à Pala. Derrière la politique de l’Etat se cache leur intérêt. Les
normes juridiques sont bafouées : empiètement des emprises de la voie publique, négligence de
l’obtention du permis de construire, installation à risque et sauvage sur des zones qui n’y sont

1
pas adaptées. L’invisibilité d’application des textes juridiques de l’urbanisme et des documents
de planification urbaine constituent par ailleurs un des facteurs sources des constructions
illicites.

Pala, une zone se trouvant entre deux bassins est la zone de recherche. Le présent avant-
projet porte sur ces constructions considérées illicites dans la Commune de la ville. D’où
l’intitulé de ce Projet : « Les enjeux de constructions illicites dans les défis de la planification
urbaine au sein de la Commune de pala ». Ce qui nous a mené à sortir la problématique
suivante : « Quels sont les enjeux de constructions illicites au sein de la ville de pala ? ».
Dans un espace déterminé, tous types de constructions édifiées en infraction vis-à-vis de la loi
qui régit l’urbanisme et l’habitat, sont considérées irrégulières. La colonisation des zones
inconstructibles par des maisons rend vulnérable la ville pendant la saison pluvieuse, plusieurs
maisons deviennent victimes du risque naturel d’inondation. Des constructions dans l’emprise
de la voie publique provoquent une désorganisation de l’espace.

La présente recherche vise la détermination des situations dans lesquelles se trouvent


ces constructions précaires et hors norme, surtout leurs impacts à différentes échelles. Mais
avant d’atteindre cet objectif : diagnostiquer les éléments sources de leur existence ainsi que les
facteurs qui conduisent à leur prolifération. Ce diagnostic permettra de sortir des propositions
de lutte, des perspectives nécessaires et correspondantes face à ces constructions illicites.
L’analyse de ces enjeux de construction illicite dans la ville nous amène à des questions
secondaires à savoir : les impacts des constructions illicites sont-ils négatifs ou positifs ?
Comment serait l’avenir de ces constructions illicites ? Quelles stratégies à adopter afin d’avoir
l’harmonie d’une ville ?

Quant à la méthodologie adoptée pour l’élaboration de ce travail, la méthode inductive


sera adoptée : d’abord, on va procéder aux explorations bibliographiques qui nous servirons de
guide et d’orientation, d’en savoir plus sur le phénomène, de connaître un peu plus sur la zone
où la recherche se focalise. Le fait d’avoir plus de données et d’informations auprès des services
de l’aménagement du territoire vont enrichir nos recherches bibliographiques. Par la suite, les
pré-enquêtes attribuées aux personnes ressources seront nécessaires comme indication et pré-
information avant de procéder aux enquêtes. Le travail des cartes sera fait par le logiciel QGIS,
Monteverdi, des images satellitaires à partir de Google earth.

2
Pour une compréhension et une analyse approfondie de tout ce qui a été précité, ce
travail sera divisé en 03 parties portant chacune 2 chapitres.

3
PARTIE I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Chapitre I : CONTEXTE ET METHODOLOGIE

A- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES :

1- Localisation administrative et géographique de Pala

La zone d’étude en question : Pala est le chef-lieu de la province du mayo kebbi est
située selon les coordonnées géographiques suivantes :

- Entre 14.9667 21’ 0 Latitude Nord


- Entre 14°58’0 longitude Est.

La commune est délimitée :

- Au Nord par la ville de Fianga ;


- Au Sud par la ville de Gagal ;
- A l’Est par la ville de Kelo ;
- A l’Ouest par la ville Leré

La ville a un positionnement stratégique de par sa situation géographique. Se trouvant à la


frontière, elle constitue un secteur relais de beaucoup de fonctions urbaines stratégiques et
constitue un secteur périurbain très dynamique. De par sa proximité géographique avec le
Cameroun, elle joue un milieu d’accueil favorable en tant que zone d’extension future.

B- NOTIONS ET CONCEPTS DE L’URBANISATION :


1- Généralités du phénomène

Une architecture en mélange ou à double culture car l’originel et la culture étrangère


embellissent la maison. Donc même le paysage de la ville des Hautes Terres a changé. L’habitat
à la fois en bois, en briques et en pierre a offert une vue nouvelle et différente de la ville, on a
donc assisté à une évolution.1 PALA s’est développée de jour en jour avec les rôles qu’elle
avait, et grâce à fort tissu urbain, elle a fini par devenir le chef-lieu de la province du Mayo
kebbi.

4
c- Une urbanisation dynamique dans la ville de PALA :

D’après le recensement général de la population en 1993, Pala comptait 210 236 habitants
avec une densité de 838 hab. /km². PALA ville à l’ouest a une forte densité en nombre de
population c’est là que se produit le plus le phénomène de l’urbanisation. Cela résulte de ses
avantages économiques, socioculturels, infrastructurels et engendre des migrations qui ne
connaissent pas d’essoufflement. La ville devient saturée en termes d’espace et les périphéries
offrent alors un deuxième choix d’installation des hommes puisqu’elles sont à proximité. A
l’intérieur de ce développement et forte urbanisation de la ville, la recherche de logement
augmente, il en est de même pour la recherche d’espace disponible pour bâtir des maisons vu
l’intérêt des habitants de s’installer dans une ville avec la création de l’université : la proximité
des centres de santé, des centres commerciaux, facilité de trouver du travail, accès à des moyens
de transports urbains.
d- Les constructions illicites en rapport avec l’urbanisation

Les bâtis sont alors devenus importants en termes de densité et l’irrégularité gagne sa
place dans la construction des maisons. D’après les constat faites ;des demandes d’autorisation
de construction sont déposées chaque année mais ne correspond pas aux nombres de nouvelles
constructions existantes. Mais la ville de pala n’est pas la seule concernée par la contenance de
ce phénomène illicite, dans les villes dont la plupart des causes reflètent un intérêt de la ville
quant aux maisons édifiées dans les zones inconstructibles telles que les digues et les plaines
inondables.
Ce genre d’occupation témoigne d’une part de la migration, d’autre part le cas d’une localité
abritant beaucoup d’habitants.

. 2- Définitions des mots clé :

a- Aménagement : indique une action fait sur un espace ou un territoire qui en apporte
une transformation ou modification. Tout homme aménage l’espace, pour trouver son bien et
ce qu’il désire. L’aménagement est donc l’action des hommes dans son milieu. Une action
volontaire qui vise de mettre un ordre dans l’espace, celui-ci s’avère être le récepteur de toutes
activités de l’homme. Bref, c’est une action régie par les besoins de l’homme en vue d’obtenir
une satisfaction.
Ainsi, un espace aménagé vaut un espace anthropisé.

5
b- Planification urbaine :
La planification urbaine cherche à développer une vision stratégique du développement
urbain au niveau culturel ; économique, environnemental et social. A l’intérieur du concept de
cette planification, il faut prendre en compte les contraintes naturelles et humaines du territoire
donné.
La planification territoriale détient comme démarches :
- Comprendre : il s’agit de connaître la zone d’intervention, identifier et diagnostiquer
cette dernière. Une étape incontournable pour toute action sur la zone
- Planifier : élaborer les programmes d’action avec l’emploi des documents et des
outils de planification.
- Transformer : c’est agir sur le territoire, y appliquer les actions qu’on a programmées.
Pour la mise en œuvre de l’aménagement du territoire, des outils ont été réalisés à
Madagascar et recommandés par la loi d’orientation sur l’aménagement du territoire

c- Urbanisation :
D’après la définition tirée de l’encyclopédie encarta : « C’est un phénomène de
concentration croissante de la population dans les villes, qui induit l’effacement progressif du
caractère rural d’une zone géographique. »2
Le fait que la population se concentre fortement dans les villes n’est pas un phénomène datant
d’hier et existe sur toute la planète, c’est un phénomène mondial. L’urbanisation dans chaque
pays du monde n’est pas pareille, elle dépend du pays, des périodes, qualifiée en tant que
processus diversifié. Comme déterminant de l’urbanisation, on peut parler des facteurs
démographiques tels que l’émigration rurale, des ruraux qui viennent dans les villes où des sites
industriels se développent, ou qui n’ont plus l’espoir d’exercer des emplois agricoles et
souhaitent bénéficier de l’emploi tertiaire des grandes villes. Ces situations ont eu des effets
spatiaux : l’absorption des territoires ruraux par les territoires urbains. Ces derniers se sont alors
accrus. A part ce déterminant « facteur démographique » de l’urbanisation, il y a aussi le facteur
géographique influençant ce processus comme les villes portuaires avec leur atout spécifique,
l’urbanisation continentale, les conditions climatiques très favorables à certaines activités : en

6
exemple, le ciel à Toulouse est favorable à la pratique des essais aériens pendant beaucoup de
jours dans l’année.3

d- Ville :
Une ville s’avère être l’opposé de la périphérie tant rurale qu’urbaine, surtout l’opposé de
campagne. Là où se façonne la civilisation urbaine. 4Dans l’ouvrage « gérer et transformer la
ville », selon Jean François Deneu, la ville est le foyer de concentration des 3 pouvoirs à savoir
: le pouvoir militaire, le pouvoir religieux ainsi que le pouvoir politique.
En se référant à la LUH, une zone est classifiée en tant que ville si elle est arrivée à un
stade d’assurer une fonction administrative, économique, territoriale et culturelle, mais aussi
une zone ayant un nombre important de population et de bâtis.5

e- Construction illicite :
On appelle construction illicite toutes constructions à usage d’habitation ou non en
infraction avec le code de l’urbanisme, c’est-à-dire toutes celles qui s’opposent et enfreignent
les lois qui régissent l’urbanisme et l’habitat, celles qui n’ont pas de permis de construire. Une
construction doit être inséparable du permis de construire
f- Le Permis de construire :
D’après LAROUSSE, le terme « permis » venant du verbe « permettre » se définit comme
étant une autorisation officielle qui se traduit par l’écrit.
Le permis de construire est donc une autorisation d’édifier un habitat. Il vise à établir une bonne
organisation des villes, de l’aménagement de l’espace, urbain ou non urbain.6Mais que renferme
cet instrument et quels sont les services concernés dans son suivi ?

C- DEMARCHE DE LA RECHERCHE :
1- Méthodologie de collecte de données :
a- Les personnes ressources :

Pour le traitement du sujet, les informations générales nécessaires pour débuter le travail
sera obtenues auprès de la commune. Des indices, des renseignements, des informations et la
Monographie de la commune d’intervention.

7
b- La pré-enquête :

Pour l’acquisition des informations préliminaires, on procédera à la pré-enquête, ce qui


nous facilitera l’intervention au niveau des ménages et à comprendre bien d’autres faits relatifs
aux constructions illicites. Grâce à cette phase, on a pu être renseigné sur quelques parties de la
commune.
c- Les enquêtes :

Des éléments ne semblent pas déterminés et identifiés sans l’intervention directe sur
l’espace concerné du phénomène. Pour creuser l’étude, on procédera à quelques types d’enquête
:
Enquête au niveau ménage : pour voir un peu leur mode de vie, leur motivation d’habiter la
ville, pour creuser l’analyse sur les éléments qui ont amené les auteurs des constructions illicites
dans l’irrégularité.

- Enquête sur l’origine de la population, ce qui l’a poussée à s’installer sur le lieu
d’intervention.
- Enquête à propos des outils de planification : afin de savoir si la population est au
courant de ces outils.
- Enquête sur le nombre de la population : on va insister surtout sur les points expliquant
le nombre faible ou élevé de la population en question.
- Enquête sur les constructions illicites : afin de savoir si cela existe ou pas dans le carré
enquêté, s’il y en a : insister sur le genre d’occupation illicite existant.

d- Critères des enquêtes

Certaines personnes enquêtées ne répondront pas franchement aux questions posées,


ce qui pourrait rendre leurs réponses peu fiables.

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Chapitre II : CONDITIONS GEOGRAPHIQUES DE LA VILLE PALA
PALA UNE VILLE SAHELIENNE : Le climat de cette ville correspond au climat sahélien et
qui repose sur deux saisons.

1- Relief et topographie :

Du point de vue observation de pala, la commune est caractérisée de deux types de


relief avec une altitude élevée :
- La plaine : caractérise et domine la plus grande partie de la commune. Le Nord, le
Centre, l’Est de la commune sont tous marqués par des plaines. On y trouve en
abondance des parcelles agricoles.
- Les collines : ce n’est que dans la partie Ouest et Sud de la commune qu’on a des
collines dont l’altitude s’élève à 1 142 m et atteint même 1 206 m pour celles qui se
trouvent dans le Sud.
2- Hydrologie :
Plusieurs cours d’eaux traversent la ville.
5- Pédologie et géologie

Deux types géologiques composent la VILLE DE PALA :


- Dans la partie Nord, Est et Sud Est de la Commune, le sol est composé d’alluvions
et de sables. Les couches superficielles à moins de 3,50m de profondeur sont très
riches en Argile constituant un élément favorable à la production artisanale de
briqueterie et de poterie.7
- L’Ouest et une moitié du Sud, plus précisément, le Sud-Ouest se caractérise en
granites migmatitiques et migmatites granitoïdes.

- LA DIMENSION HUMAINE DE L’URBANISATION A PALA

1- La population de pala

La majorité de la population de pala est zimé, moundang, foulbé. En 2018, le nombre


d’habitants atteint les 87 158 se répartissant sur les 32 quartiers avec divers chiffres. La densité
est de 107 habitants/km

9
Comme autres productions agricoles : les pommes de terre, légumes, manioc et maïs sont
les plus dominants. L’artisanat satisfait les besoins locaux tels que la briqueterie, la maçonnerie,
la menuiserie, la charpenterie ainsi que la forgerie. Par ailleurs, on y rencontre aussi des
employés de service commercial, de santé, administratif et institutionnel. Plusieurs habitants de
la commune travaillent à Antananarivo. Certains habitants sont des transporteurs de
marchandises par pousse-pousse et des lavandières. La population pratique aussi l’élevage
bovin, porcin et volaille.8
L’aménagement du territoire se définit comme la transformation ou la modification du
territoire urbain ou rural faite par l’autorité compétente qui est l’Etat, compte tenu de leur
possession des moyens financiers et matériaux. Nombreux sont les acteurs de l’aménagement :
les acteurs institutionnels de base, les acteurs territoriaux à la base, les secteurs privés, les
ministères sectoriels. Pour une bonne planification urbaine, il y a ce qu’on appelle les outils de
planification tels que le SRAT, SNAT, PNAT, SAC ; SAIC, PUDi, PUDé, etc… qui se
distinguent selon leur échelle d’intervention.

L’urbanisation accélérée d’une ville s’avère être un des facteurs majeurs des constructions
illicites. Pour le Tchad, il y a eu faute de la part de l’Etat lors des anciens gouvernements dont
la politique mise en place a permis aux occupations illicites de gagner leur place dans le paysage
urbain. On considère comme illicite une construction si elle enfreint la loi de l’urbanisme et de
l’habitat, quand elle s’oppose à ces textes juridiques imposées par la loi : sans permis de
construire, non-respect des prescriptions d’urbanisme, constructions sur des zones non
constructibles, etc…

Cette situation de l’urbanisation spontanée s’observe dans la zone d’étude, on va voir


dans la partie suivante quelques aspects majeurs de cette urbanisation.

10
PARTIE II : ASPECTS MULTI-DIMENSIONNELS DE CONSTRUCTIONS
ILLICITES A PALA »

Chapitre III : LES FACTEURS DE PROLIFERATION DES


CONSTRUCTIONS ILLICITES
.

- ENJEUX FONCTIONNELS ET DIVERSES INFLUENCES :

Comme il a été dit précédemment, l’installation des habitants sur une zone déterminée de
la commune reflète des intérêts. Le dynamisme d’un secteur de la commune, l’influence
qu’exerce qu’exercent les activités agricoles autour de la ville paraissent les causes les plus
affirmatifs.

Influence de la Route Nationale 1 :

La route nationale qui traverse la ville jusqu’au frontières est l’une de causes.

- La proximité de la ville avec les autres villes et villages.

Plusieurs villages entourent la ville et les villes voisines sont à moins de 100km.

- DIFFICULTE D’OCTROI DU PERMIS DE CONSTRUIRE :


1- Les dossiers à fournir :
Avant de démarrer tous types de travaux de construction, le permis de construire est
nécessaire dont le but est de respecter le règlement d’urbanisme. Un permis de construire
délivrer signifie une construction règlementée. Mais on peut dire que beaucoup des citoyens
Tchadiens ne sont pas au courant de cette procédure : certains ne s’en rendent pas compte,
certains pensent que le permis de construire est nécessaire pour les grands bâtiments
uniquement et d’autres les ignorent tout simplement. Pourquoi donc cette ignorance ? La
préparation de tous types de papiers administratifs demande beaucoup de temps au Tchad : les
services, la façon de s’organiser, les files d’attente sont synonymes de perte de temps. D’abord,
pour l’obtention d’un permis de construire, il faut fournir avant tout les pièces suivantes :
- Demande d’alignement ;
- Plan topographique ou plan de situation pour la localisation du terrain avec les
coordonnées Laborde au nombre de 5 ;
- Plan de la maison à construire au nombre de 3 ;
- 3 plans d’implantation ;

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- 1 certificat juridique de moins de 3 mois.

Pour la Commune en question, il est nécessaire de faire une lettre de demande adressée
au Maire. Dans le cas où l’étude des plans n’a pas été réalisée par des professionnels dans ce
domaine, plusieurs descentes sur le terrain en question se feront pour la modification du plan
afin de l’améliorer. De ce fait, la date de la délivrance du permis de construire peut-être retardée.
Mais certaines personnes ne sont pas déterminées à dépenser de l’argent pour ces papiers d’où
les auteurs des constructions illicites.
2- Durée et circuit du permis de construire

Le permis passe par plusieurs étapes avant d’être délivré. Ce présent tableau récapitule
les tâches et responsabilités de chaque intervenant dans l’octroi du Permis de construire :

Tableau n° 04 : Les étapes de dossier du permis de construire

N° TACHES INTERVENANTS
01 Réception du dossier de permis de construire Secrétaire Commune

02 Vérification des éléments Service Urbanisme

03 PV et Plan d’alignement Opérateur

04 Instruction et vérification détaillée du dossier Chef instructeur

05 Contrôle de légalité SRAT (M2PATE)

06 Calcul de droits de voirie Chef instructeur

07 Vérification du dossier et décision de PC Chef service

08 Paiement au trésor général Directeur Financière

09 Signature de la Décision Maire

10 Délivrance de décision, numéro de permis Equipe du Service

11 Inspection et suivi du projet et contrôle Chef de service

12 Déclaration d’achèvement Service urbanisme

13 PV de recollement SRAT

14 Certificat d’habiter Service Urbanisme

Les bidonvilles : reflet de la pauvreté

Etant des terres disponibles et à gagner facilement, plusieurs de ces personnes construisent
leur maison dans cet endroit. Afin d’obtenir de quoi manger, presque tous les habitants

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travaillent localement dans la briqueterie, les petits transports des briques, des services trouvés.
Tandis que d’autres sont dans des petites activités temporaires afin de gagner de l’argent pour
nourrir la famille. Minoritaires sont ceux qui travaillent en ville. Ils cultivent surtout du maïs et
des brèdes en plus du riz et le coton.9
Quelques récoltes sont vendues en ville et d’autres sont réservés pour l’autoconsommation.

- LITIGE ENTRE LES AUTORITES COMPETENTES ET L’ETAT :

Le fait de construire une maison sans autorisation se traduit par des conflits entre ses
auteurs et les autorités responsables. Tel est le cas de tous les bidonvilles. La commune ne
leur délivre pas des permis de construire à cause de leur installation dans la zone à risque.».

D- RISQUES D’INONDATION :

L’inondation, un risque naturel menaçant les gens qui s’y installent, frappe la population
de cette zone à chaque saison pluvieuse. Ce fléau qui existe est amplifié par des fortes pluies
surtout au passage des cyclones. La rivière sort de son lit. Nombreuses sont les victimes de ce
fléau qui subissent des graves destructions (exemple : leurs maisons), des pertes ou dégâts de
matériels, des blessés et parfois des morts.

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Chapitre IV : PERSPECTIVES ET SOLUTIONS
A- SENSIBILISER ET VULGARISER LE PERMIS DE CONSTRUIRE :

Toujours à souligner qu’avoir un permis de construire est la meilleure chose avant de


débuter tous travaux de construction. Pour éviter des cas qui peuvent se produire après, ne
pas franchir l’étape primordiale : « la demande d’un permis de construire ».

Mettre au courant les habitants de l’importance du permis de construire.

F- QUELQUES PRINCIPES D’AMENAGEMENT :

Le présent sujet fait partie des principes d’aménagement. Des projets de voirie sont prévus
par ce document ayant comme objectifs :

- Celui de résoudre les problèmes de desserte à travers la création de voies. La


croissance de la demande en mobilité, il s’agit de créer des axes de communication
secondaires permettant de faciliter l’accès dans les territoires situés en arrière-plan »
;
- Celui d’assurer la fluidité des flux de circulation.

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CONCLUSION GENERALE

Les paramètres géographiques constituent les facteurs explicatifs du contexte de


planification urbaine dans la zone d’étude. Par exemple, la dimension humaine de la zone
d’étude repose sur de facteurs démographiques très dynamiques caractérisant les pays jeunes
en phase de transition démographique, qui équivaut à une forte pression sur les logements et les
constructions.

Tel est le cas de la ville de Pala qui représente la zone d’étude pour ce travail. Certains
habitants de la commune sont passés dans l’illégalité, poussés par leurs besoins ignorant les
règles et disciplines : s’installer sur des zones à risque et interdites qui s’avèrent les plus
nombreuses, certaines de ces initiatives ont connu de problème sur le permis de construire,
tandis que les autres qui ne suivent pas les conditions imposées pour le respect de l’emprise des
voies et des domaines publics (route, rivière, lit de rivière, digue de protection).
Selon les résultats essentiels rapportés dans ce travail de Mémoire, quelques enjeux
majeurs de constructions illicites dans la zone d’étude seront soulevés. A titre d’illustration, les
enjeux reposent sur des paramètres attractifs et favorables pour la croissance spatiale rapide de
l’extension de la ville de PALA. On constate un croît démographique fort qui accentue une forte
demande en logement et une augmentation rapide de besoins en termes de services urbains de
base et au niveau du phénomène de l’urbanisation en générale. Accentué par l’inexistence des
outils de planification.

Par la suite, cette irrégularité met la population dans une situation préoccupante. On va
évoquer principalement des impacts spatiaux de constructions anarchiques qui ne respectent pas
les normes. Ces impacts sont catastrophiques puisqu’on observe des aménagements spontanés
et à risques qui entraine une désorganisation spatiale favorisant la saturation de l’espace.

Donc, cette situation exige une mesure drastique notamment pour la conscientisation et la
sensibilisation qu’il faut commencer par la base. Les citoyens doivent connaître et suivre les
règles : un minimum de prise de conscience serait souhaitable. Par ailleurs, une bonne
gouvernance venant de l’Etat serait réellement essentielle : dégager le « laisser faire » considéré
comme telle une erreur et faire en sorte que les textes règlementaires ne se limitent pas à l’écrit
mais doivent être appliqués. Une fois que les règles seront respectées, nous pouvons espérer
que le paysage urbain Palois connaîtra une harmonie. D’ailleurs, la mise en place de la
décentralisation effective est tellement importante, l’Etat central ne doit pas s’opposer aux
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actions de la Commune face aux occupations illicites, et la Commune ne doit pas attendre l’Etat
pour l’application de ses droits.
Ainsi, l’éradication des constructions illicites reste très difficile sinon hypothétique voire même
utopique…

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX :

1) RAMAMONJISOA J., (1998), Morphologie et extension urbaine de l’indépendance à


la fin du XIX siècle, in La cité des mille, Antananarivo : histoire, architecture, urbanisme
2) RATSIMIEBO HENRI, (1998), L’habitat traditionnel : la case en bois, La cité des
mille, Antananarivo : histoire, architecture, urbanisme, page 33-35
3) BEAUJEU GARNIER et J CHABOT, 1980, « traité de géographie urbaine », édition
l’Harmattan
4) Dumont Gérard François, 2012, « l’urbanisation dans le monde, un processus diversifié
», ACCOMEX, page 5-8
5) Banque Mondiale, janvier 2015, l’urbanisation ou le nouveau défi malgache, 219p

OUVRAGES SPECIFIQUES :

6) CRISTIAN A, Avril 1967 Problème économique de l’habitat urbain à Madagascar,


Antananarivo
7) Actes du colloque de Valence, 1987, Gérer et transformer la ville. « Ensemble refaire
la ville ». Éditions Syros Alternatives. Page 21-37

MEMOIRES ET THESES :

8) IRAJANAHARY Ekembahoaka, (2015), Les constructions illicites dans la commune


urbaine d’Antananarivo, Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention d’un diplôme de
Master en Droit, Département Droit, Mars 2015, 84 pages
9) RAHARIFALIANARIMANANA Salohy Iharinivo, (2012), Une périurbanisation
contrastée entre Ampitatafika et Androhibe-Antsahadinta, deux communes rurales à l’Ouest
d’Antananarivo. Mémoire de Maîtrise, Département de Géographie, Novembre 2012. 116
pages
10) OLISOA F. R., (2012), Mutation des espaces péri-urbains d’Antananarivo, Thèse de
doctorat en Géographie, Département Géographie, Septembre 2012, 331 p.
11) SOLOFONIRINA Romain Patrick, (2011), Analyse des impacts socio-économiques des
risques et vulnérabilités liées à l’inondation à Andohotapenaka, Mémoire de fin d’étude

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pour l’obtention du diplôme d’études supérieures en Gestion des Risques et
Catastrophes, Département Economie, Août 2011
12) ANDRIANJAFITERA RAKOTOARINELINA Herindrainibe, (2011), La vulnérabilité
de la population du fokontany d’Antohomadinika III G Hangar, liée au manque
d’assainissement, Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’études supérieures en
Gestion des Risques et Catastrophes, Département Economie, Août 2011 24) RAVALIHASY
Tomboarivo, (2005), Habitat et développement local : étude du processus de peuplement et
d’occupation de l’espace dans les quartiers d’Andohotapenaka I, II et III, Mémoire de fin
d’études, D.E.S.S en développement local et gestion de projets, Août 2005

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