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INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte général
Les activités économiques ne sont pas concentrées sur une tête d‘épingle, ni distribuées
de manière homogène sur une plaine dépourvue d‘aspérités. Elles sont au contraire réparties
très inégalement sur les territoires, donnant naissance à des courbes de niveau qui varient selon
les époques et les espaces. A toutes les échelles, la croissance économique fut et reste
géographiquement inégale. L‘espace influence l‘économie, tandis que le développement est un
puissant sculpteur de la géographie.
Au cours de ces dernières années, les médias se sont pourtant fait l‘écho d‘une idée
bien différente : nous vivrions désormais dans un monde où la tyrannie de la distance, si pesante
dans l‘histoire humaine, aurait disparu. La baisse spectaculaire et ininterrompue des coûts de
transport depuis le milieu du XIXe siècle, relayé par le retrait du protectionnisme et, plus
récemment, par la quasi-disparition des coûts de communication, auraient rendu les acteurs
économiques libres de toute contrainte de proximité. Technologie et mondialisation se seraient
ainsi combinées pour rendre obsolète la géographie traditionnelle des activités, le monde d‘hier
formé de crêtes et de ravins étant devenu miraculeusement « lisse ».
2. Définition du concept
Comme tous les phénomènes géographiques, les faits étudiés par la géographie
humaine sont cartographiés. Les cartes ainsi produites constituent un des matériaux sur lesquels
s'appuie le géographe pour son analyse, de même que les statistiques, la législation, les enquêtes
d'opinion.
A. La géographie de la population
B. La géographie rurale
La géographie rurale aussi appelée géographie agraire est la science qui étudie
l'organisation des paysages ruraux et de ses composantes :
c. La géographie urbaine
La géographie urbaine est une branche de la géographie humaine dont l'objet est
l'étude géographique du phénomène urbain. C'est donc à la fois l'étude de l'organisation spatiale
de la ville et de l'organisation des villes entre elles en réseaux urbains. Elle étudie donc des
thèmes comme l'urbanisation, les paysages urbains, les réseaux urbains, la situation, le site
d'une ville et la ségrégation des populations en son sein.
La géographie sociale est la branche de la géographie humaine qui étudie les rapports
entre sociétés et espaces. Elle décrit et explique les aspects de la vie sociétale qui contribuent
à la différenciation du monde.
Les principales questions posées qui sont au centre de la discipline peuvent se résumer
en quatre interrogations de base :
Les interdépendances entre les activités peuvent être exprimées par les tableaux
d‘échange interindustriel ou interrégional (TEI) par une analyse entrées-sorties qui rend
intelligibles les problèmes de localisation.
4. Objectifs du cours
L‘étude de la géographie économique vise les objectifs suivants :
De nos jours les avantages dont peut disposer un territoire sont souvent liés, non plus
à l'existence de ressources naturelle, mais à la maîtrise de savoirs et technologies, à l'existence
d'un capital humain particulier. On parle à ce sujet de pôle de compétitivité.
On parle aussi de guerre des territoires, l'attractivité d'un territoire basé sur le capital
humain plutôt que d'avantages naturels supposant une stratégie, face à d'autres territoires de la
planète disposant, ou étant prêts à développer, des atouts comparables.
Dès lors qu'il y a des coûts de transport ou de transaction, que la main d'œuvre n'est
pas totalement mobile entre les pays ou entre les secteurs, les arbitrages ne se font plus suivant
les mêmes logiques que dans le cas Ricardien. La région la plus importante offre par exemple
des débouchés plus importants ; si les coûts de transport entre les deux régions sont élevés, les
entreprises auront tendance à se localiser à proximité de ce marché final, en dépit de coûts du
travail souvent plus importants. Mécaniquement, cela accroît le nombre de fournisseurs ayant
intérêt à se localiser eux aussi dans cette région. Au final, l'agglomération nourrit
l'agglomération: il y a un effet boule de neige. Celui-ci est alimenté par les conditions de coût
et débouchés objectives ou anticipées.
L'accumulation d'entreprises et de salariés dans une même région y fera augmenter les
coûts du travail. Dès lors que le différentiel de coût de travail entre la région dynamique et les
autres régions dépasse le différentiel de coût de transport, les entreprises peuvent faire le choix
alternatif de se (re-)localiser dans la région périphérique.
Dès lors que les salariés ne sont pas totalement mobiles d'une région à l'autre ou d'un
secteur à l'autre, ces simples changements de choix de localisation peuvent induire un chômage
important.
possibilité de se rencontrer une fois par jour peut être perçue différemment selon les personnes).
Toutefois, bien qu‘elle soit de nature sociale (déterminée par les moyens de transport) et
subjective (relevant d‘un énoncé), la proximité géographique peut être, à un instant t, considérée
comme une donnée de l‘espace physique représentant une contrainte qui s‘impose, en cet
instant, aux agents pour développer leurs actions.
Conséquemment, les firmes choisissent des situations qui maximisent leurs profits et
les individus choisissent celles qui maximisent leur utilité.
Même si certains chercheurs plus anciens devraient recevoir quelques crédits, (Richard
Cantillon, Etienne Bonnot de Condillac, David Hume, Sir James D. Steuart, et David Ricardo),
c‘est surtout à partir du premier livre Der Isolierte Staat de Johann Heinrich von
Thünen en 1826 qu‘on peut situer la naissance de la théorie de la localisation.
D‘ailleurs, le principal spécialiste des sciences régionales Walter Isard a nommé von Thünen le
père de la théorie de la localisation. Dans Der Isolierte Staat, von Thünen a noté que le coût
de transport des biens consume une partie de la rente économique de Ricardo. Il a noté que
parce que ces coûts de transport et la rente économique varient suivant les biens, la distance du
marché résulte en différentes utilisations du sol et en différentes intensités de cette utilisation.
2. Rôle de la population
La deuxième clé de la géographie économique est celle de la localisation par rapport à
la population :
marché dans des pays pauvres, une main-d'œuvre docile dans des États dictatoriaux
;
- à l'opposé, une entreprise peut choisir de ne pas délocaliser pour garder sa clientèle,
en conservant une image d'activité nationale.
Dans une économie dirigée comme l'a connue l'ancienne Union soviétique, d'autres
critères pouvaient intervenir, en particulier stratégiques (comme d'ailleurs les implantations des
industries d'armement partout dans le monde).
1. Définition du concept
La délocalisation ou Co-localisation économique est le transfert par une société
internationale d'activités, de capitaux et d'emplois dans des régions du monde offrant pour elle
un avantage compétitif du fait :
- Soit de coûts plus bas (main d'œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources
naturelles, fiscalité moins élevée, règlementations sociale et environnementale
moins exigeantes) ;
Définir les délocalisations soulève de grandes difficultés tant cette notion est
polymorphe. A une notion relativement circonscrite s'est substituée aujourd'hui, dans le débat
public, une acception beaucoup plus étendue qui en dénature parfois la compréhension. Or, la
recherche de solutions efficaces aux difficultés sociales et territoriales qu'elle soulève rend
nécessaire que le diagnostic soit fondé sur une analyse claire, exempte d'approximations.
Au sens le plus strict, la délocalisation consiste à changer de lieu d’une unité de production :
1. Origines du terme
Si le vocable « mondialisation » est récent, il désigne cependant différentes périodes
de l'Histoire, dont certaines sont fort anciennes. La mondialisation, processus qui donne, selon
la définition des dictionnaires, aux diverses activités et aspirations une "extension qui intéresse
le monde entier". Elle a commencé depuis bien longtemps. Des milliers d'années avant que
n'apparaisse la racine du mot "monde" ou "globe".
La mondialisation actuelle trouve des racines dans la réalité historique du XIXe siècle
jusqu'à la Première Guerre mondiale ou même plus lointaines comme les tentatives d'unification
du monde romain, de Charlemagne ou de l'Espagne de Charles Quint, assurant leur domination
bien au-delà d'un pays, voire des frontières européennes.
2. Globalisation et mondialisation
La distinction entre ces deux termes est propre à la langue française. Au départ, d'un
point de vue étymologique, comme pour le sens commun, monde (tiré du latin mundus :
univers) et globe (tiré du latin globus : en tous sens) sont suffisamment proches a priori pour
que mondialisation et globalisation soient synonymes dans leur emploi initial en langue
française.
En 1983, Théodore Levitt désigne sous ce terme « la convergence des marchés qui
s'opère dans le monde entier ». Terme qui s'applique surtout à la gestion des multinationales
et concerne exclusivement les échanges internationaux. Globalisation et technologie semblent
façonner avec constance et résolution les relations internationales. Tout se passe comme si le
"monde entier" constituait une entité unique vendant la même chose, de la même manière à des
coûts relativement bas. La firme multinationale doit s'adapter aux différences nationales, mais
seulement à regret, dans la mesure où elle n'est pas parvenue à circonvenir ou à recomposer les
demandes spécifiques qui s'adressent à elles.
3. Multi-dimensionnalité de la mondialisation
La mondialisation est un phénomène économique complexe parce qu‘il est
multidimensionnel. Ces différentes dimensions fonctionnent simultanément dans des relations
d‘interdépendance. Il est complexe aussi parce que la complémentarité n‘exclut pas qu‘une
dimension puisse occuper une position dominante qui va déterminer un régime de régulation
spécifique. Il est complexe enfin parce que la hiérarchie de dimension n‘est pas immuable.
Les IDE sont enregistrés dans la balance de capitaux à côté d‘un mouvement des
capitaux longs correspondant à des institutions de portefeuille ou financier. La mobilité des
capitaux financiers constitue la 3e dimension de la mondialisation. Il ne faut pas confondre
investissement direct et investissement financier. Les IDE se traduisent par l‘acquisition du
capital social d‘une entreprise locale (nouvelle ou existante) qui permet à l‘investisseur d‘avoir
un pouvoir de contrôle sur cette dernière. En revanche, les investissements financiers ou de
portefeuille correspondent à des placements effectués par les institutions bancaires ou non
bancaires ou par des particuliers dans des sociétés cotées en bourse. Ils ont pour finalité la
rentabilité et non la gestion directe des sociétés dans lesquelles sont prises des participations.
Ils sont volatiles, leurs déplacements obéissent aux variations anticipées de rendements sur les
différentes places boursières. Néanmoins, les gros investisseurs institutionnels peuvent
influencer indirectement la gestion de groupes.
l‘intensification des échanges qui accroît l‘intégration des nations en est une interprétation
suffisante et partielle qui oublie les autres dimensions de la mondialisation qui sont
complémentaires des échanges.
4. Configurations de la mondialisation
Sur la base de l‘interdépendance hiérarchisée de trois dimensions de la mondialisation,
trois configurations idéales sont distinguées : la configuration internationale, la configuration
multinationale et la configuration globale.
Avant de les étudier systématiquement, chacune de ces configurations peut être
analysée sur la base de quatre critères de qualification : la dimension dominante, le principe de
régulation c‘est-à-dire la logique économique dominante, les interdépendances entre les
dimensions qui en résultent et le territoire pertinent sur lesquels il l‘exerce, c‘est-à-dire la
gouvernance.
a. La configuration internationale
L‘espace pertinent de la configuration globale est défini par des réseaux reliant les
différentes places financières ―off shore‖. Par définition, celle-ci bénéficie d‘un statut d‘extra
territorialité et les opérations n‘ont pas à se soucier autre mesure de réglementation et de
contrôle du secteur financier émanant des Etats d‘accueil, des banques centrales et des
organisations internationales. Ainsi, la configuration globale semble achever la déconstruction
du concept d‘Etat-Nation qui avait été ébauché par la configuration multinationale. Elle réduit
à leur simple expression les deux idées de sa cohérence : l‘autorité de l‘Etat et la consistance du
territoire national sur lequel elle est supposée s‘exercer.
Ces évolutions convergentes tendent vers une idéologie mondiale dominante marquée
par les concepts de liberté des échanges et de démocratie politique, qui serait le seul garant de
cette liberté, impliquant une interdépendance entre les deux. La mondialisation est ainsi
considérée comme un nouveau messianisme auquel se raccrochent tous "les oubliés de la
croissance" et le quart monde des pays développés, particulièrement touchés par la crise
économique.
a. Pays riches
sont répartis sur l'ensemble de la population. Ceci dit, la part de la population active en
concurrence avec la main-d'œuvre peu qualifiée des pays en voie de développement n'est
seulement que de 3 %.
Jusqu'à la crise asiatique, les nouveaux pays industrialisés semblaient les grands
gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une main-d'œuvre qualifiée et à faible
coût, ils ont bénéficié d'investissements très importants en provenance des pays riches comme
l'aide financière apportée au Japon par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, ce qui
leur a permis de construire une économie moderne et un système de formation solide, de sortir
de la pauvreté. La crise asiatique a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de
marchés financiers prompts à l'emballement spéculatif comme à la panique.
Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec
d'un côté des pays, comme la Corée du Sud ou Taïwan définitivement classés parmi les pays
riches, d'autres, Thaïlande, Philippines, ont du mal à se remettre de la volatilité des
investissements, et d'autres encore bénéficient très largement de la mondialisation au niveau du
pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains (Brésil, Chine).
c. Pays pauvres
Sur le plan économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du
processus de mondialisation. Celui-ci requiert en effet des institutions stables, un respect du
droit de la propriété privée, une absence de corruption ainsi qu'un certain développement
humain (santé et éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays. Leur ressource
économique principale, l'agriculture, reste dominée par les stratégies protectionnistes des pays
riches.
Dans la deuxième sous-partie nous exposerons les facteurs qui influencent, d‘une part
la localisation des industries et d‘autre part ceux qui influencent la localisation des services et
des commerces.
Enfin, le dernier paradigme est issu des travaux de Christaller (1933) et de Lösch
(1940) sur la théorie des lieux centraux (PONSARD, 1988).
- Le prix du produit (p) est fixé par le marché au lieu central, indépendamment du
lieu de production ;
L‘équilibre, pour un prix donné de chaque produit, est donné par la confrontation des
fonctions de rente et aboutit à des localisations en couronnes concentriques appelées cercles de
Thünen.
Prolongement : le modèle de Von Thünen est très utilisé, non seulement par les
économistes agronomes, mais aussi par les spécialistes de l‘économie urbaine. Le modèle de
Von Thünen sera utilisé pour expliquer les localisations intra-urbaines et analyser les zones
suburbaines de transition de l‘usage urbain du sol vers son exploitation agricole (PONSARD,
1988).
1. un grand nombre de matières ont une localisation spécifique, on ne peut pas les
trouver partout (sauf l‘eau et l‘air considérés comme des matériaux « ubiquistes »
que l‘on trouve partout) ;
2. les marchés des produits finis sont localisés en certains points et la concurrence est
parfaite ;
Dans le triangle de Weber, deux sommets représentent les points d‘offre de deux
matières premières et un point la demande de produit fini, la main-d’œuvre étant disponible
partout. Le point du coût minimum de transport est déterminé à l‘intérieur ou à l‘un des sommets
du triangle, les distances étant pondérées par le poids des biens transportés (PONSARD, 1988).
• L‘examen des relations entre le point de coût minimum et celui de profit maximum
;
• Etc.
3. Hotelling
Hotelling (1929 cité par PONSARD, 1988) cherche la relation entre la formation des
prix d‘un bien homogène, la dimension du marché et la localisation de deux vendeurs de ce
bien.
Le marché est représenté par un segment de droite. Les acheteurs y sont distribués
uniformément. Sous certaines conditions, dont la principale est l‘inélasticité parfaite de la
demande, Hotelling démontre que les localisations optimales des duopoleurs se situent toutes
deux au centre du marché. Ce résultat est appelé « loi de Hotelling » (PONSARD, 1988 ;
FUJITA & THISSE, 1997).
En effet, Weber considère une demande constante et ne prend pas en compte ses variations.
Lösch va chercher non pas le point de moindre coût mais le point de profit maximum.
Dans son analyse il intègre l‘interdépendance des firmes. Son objectif n‘est pas d‘expliquer la
localisation d‘une activité économique, mais de montrer comment se met en place un système
de localisation des activités économiques (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991).
Lösch a monté que même si le monde était une boule lisse, les localisations des
activités économiques ne seraient pas dispersées uniformément. Les avantages économiques de
la spécialisation et de la production de masse conduisent à des concentrations locales, mais qui
sont limitées par la recherche des économies sur les frais de transport, lesquelles poussent à une
certaine dispersion.
Par une procédure complexe Lösch construit d‘abord des réseaux de surfaces de
marchés « hexagonales » pour chaque bien. Leur combinaison en système de réseau le conduit
ensuite à élaborer une théorie des régions économiques. Enfin, ces système régionaux sont eux-
mêmes reliés en réseau de systèmes (ou réseau de régions). Ainsi, il construit une hiérarchie des
lieux centraux, c'est-à-dire des agglomérations dont les tailles, les espacements et les zones
d‘influences sont codéterminés (PONSARD, 1988).
spatiale, la forme des courbes de demande dans l‘espace, la politique des prix des firmes, etc.
La littérature suscitée par la théorie des lieux centraux est non seulement immense, mais encore
diversifiée (PONSARD, 1988).
Le modèle de Von Thünen va être à l‘origine de nombreux modèles, les plus connus
sont les modèles d‘économie urbaine, que nous présenterons dans la partie suivante.
L‘économie urbaine a réellement débuté avec les travaux de Wingo (1961), Alonso
(1964) et Muth (1961,1969) (PONSARD, 1988 ; AYDALOT, 1980). Ces modèles trouvent
leurs origines dans les travaux de Von Thünen sur l‘occupation du sol. Ils constituent la base
de la Nouvelle Economie Urbaine (NUE), ces modèles sont également connus comme modèles
standards de l‘économie urbaine.
Alonso fut le seul à tenter à l‘époque une approche générale d‘affectation du sol, via
une transposition du système de Von Thünen à la localisation résidentielle et à celle des firmes
urbaines. Toutefois le modèle d‘Alonso n‘aboutit qu‘à une juxtaposition de modèles partiels, le
plus connu d‘entre eux est celui de l‘équilibre spatial du consommateur ou modèle de
localisation résidentielle (PONSARD, 1988 ; HURIOT, 1994).
Alonso introduit explicitement dans son modèle, la distance au centre (CBD ou Central
Business District) de l‘agglomération, dans la définition des choix de localisation. De plus, il
fait l‘hypothèse que tous les emplois sont au centre. Plus la localisation est proche du centre,
plus le prix du foncier est élevé, mais les déplacements seront minimisés
(AGUILERABELANGER & al. 1999).
Dans le modèle d‘Alonso, les entreprises cherchent à maximiser leur profit et les
ménages leur satisfaction sous contrainte budgétaire. Plus on s‘éloigne du centre-ville, et plus
les coûts de transports sont élevés et le prix du terrain faible. Ménages et entreprises recherchent
le meilleur compromis entre ces deux dépenses.
Les modifications dans les infrastructures de transports peuvent avoir un impact sur le
coût de transport, une meilleure accessibilité peut se traduire par une diminution du coût de
transport (MASSON, 2000 ; PEGUY, 2000). Comme nous l‘avons indiqué, le modèle théorique
d‘Alonso a été appliqué et validé en particulier sur les localisations de l‘habitat résidentiel. Mais
pour les localisations des activités il se confronte à un certain nombre de difficulté, liées à la
détermination du prix.
Dans cette partie, nous approfondirons le modèle avec externalité, car c‘est le modèle
qui a été le plus développé dans la théorie et les externalités sont une force centripète (force
d‘agglomération) majeure.
Plus généralement, ces externalités dites marshallienne (Marshall 1890 cité dans
FUJITA & THISSE (1997)) trouvent leur origine dans :
- la production de masse (elles sont alors similaires aux économies
d‘échelle) ;
Le concept d‘externalité a longtemps été utilisé pour décrire des situations très
différentes.
Depuis Scitovsky (1954) (cité par FUJITA & THISSE ,1997), les externalités peuvent
être classées en deux catégories ; les « externalités technologiques » et les « externalités
pécuniaires ». Les externalités technologiques traitent des effets d‘interaction qui se produisent
en dehors des marchés et affectent directement les utilités des consommateurs ou les fonctions
de productions des entreprises. Les externalités pécuniaires renvoient aux bénéfices des
interactions économiques qui se concrétisent au travers des mécanismes habituels de marché
(c'est-à-dire, au travers de prix). Les externalités Marshalliennes incluent à la fois des
externalités pécuniaires et technologiques. Par conséquent, chaque type d‘externalité est
susceptible de conduire à l‘agglomération d‘activités économiques, une agglomération
économique est créée aussi bien au travers d‘externalités technologiques que pécuniaires, par
ailleurs souvent imbriquées.
Le modèle proposé par Fujita, Imai et Ogawa (FUJITA & THISSE, 1997) permet
d‘illustrer le mécanisme basique de l‘agglomération impliquant à la fois des producteurs et des
consommateurs. La force d‘agglomération réside dans l‘existence de communications entre
entreprises autorisant l‘échange d‘informations. Une caractéristique importante de celle-ci est
qu‘elle s‘apparente à un bien public : l‘utilisation d‘une partie de l‘information par une
entreprise ne réduit pas le contenu de cette information pour les autres. Dès lors, l‘échange
d‘information à travers un processus de communication entre producteurs génère des
externalités positives pour chaque entreprise. Si chacune des entreprises disposent
d‘informations différentes, le bénéfice de la communication augmente généralement avec le
nombre de participants. De plus, puisque les communications mettent en jeu des coûts croissant
avec la distance, les bénéfices retirés seront d‘autant plus élevés que les entreprises sont
proches. Toutes choses égales par ailleurs, les producteurs tendent à se regrouper pour faciliter
la transmission de l‘information.
Mais le regroupement des entreprises dans une même région entraîne des externalités
négatives, la longueur du trajet moyen d‘un salarié vers son entreprise augmente ce qui, à son
tour, conduit à une hausse des salaires et des rentes foncières. De telles augmentations tendent
à décourager l‘implantation d‘autres producteurs dans la région considérée. En conséquence, la
distribution d‘équilibre des ménages et des entreprises est le résultat de ces deux forces
opposées.
II.2.1. Généralités
Un facteur de localisation est un élément pris en compte lors du choix de
l‘implantation. Il peut intervenir à divers moments du processus de décision : sélection des
alternatives, comparaison des alternatives ou du choix final. Il est composé d‘aspects
quantitatifs (ex : coût du bâtiment) et d‘aspects qualitatifs (ex : qualité de l‘environnement
immédiat).
La localisation des activités économiques est influencée par les caractéristiques des
établissements et par les caractéristiques des territoires.
L‘enquête réalisée par le LET (AGUILERA-BELANGER & al. 1999), (le périmètre
d‘étude est composé de l‘ensemble des communes situées sur un territoire de 45 km autour de
Lyon) permet de classer les facteurs selon l‘importance accordée par les entreprises (des critères
perçus comme les plus importants, à la fois révélés et déclarés). Parmi ces critères, certains sont
« classiques », d‘autres le sont moins et semblent liés aux caractéristiques de l‘offre et du site.
Les caractéristiques des établissements nous servirons pour réaliser la sectorisation (impact du
secteur, de la taille dans les stratégies de localisation) et les facteurs qui caractérisent les
territoires seront ensuite transformés en indicateurs pour réaliser les estimations.
II.2.2. Les facteurs de localisation des industries
La localisation des différents types d‘activités répond à des critères spécifiques. Il est
difficile d‘établir des généralités (de faire des synthèses) sur la localisation des secteurs, à
l‘exception de quelques secteurs particuliers comme la sidérurgie.
Les industries des biens de consommations se comportent plutôt comme les entreprises
du secteur des services et commerces.
Les facteurs de localisation sont influencés par les besoins des entreprises liés au cycle
de vie du produit. Car les grandes agglomérations des pays développés regroupent des
caractéristiques favorables au lancement de nouveaux produits. Alors que les espaces
périphériques et plus particulièrement le Tiers Monde, sont plus adaptés à la fabrication de
produits à maturité.
b) La taille de l’établissement
c) La fonction de l’établissement
Il existe des différences entre la localisation des activités du tertiaire industriel et des
activités de production.
Dans le cas d‘une extension, les entreprises peuvent chercher à minimiser la distance
entre l‘ancien et le nouvel établissement, pour permettre l‘arrivage des matières premières,
l‘écoulement des produits et les contacts entre les divisions. Dans le cas d‘un transfert, différents
facteurs peuvent expliquer la limitation de la distance comme, la localisation de la clientèle, le
lieu de résidence de la main-d’œuvre ou le cadre de vie.
Les localisations des firmes sont différentes selon qu‘elles soient des firmes
multinationales, des firmes étrangères des pays limitrophes, des firmes nationales à plusieurs
sièges ou des firmes locales.
Pour les firmes multinationales, la création d‘une nouvelle unité se réalise à partir
d‘une technique déjà plus ou moins éprouvée et d‘une certaine expérience. La nouvelle
implantation fait partie d‘un réseau complexe au sein de la firme. La société traite avant tout
avec les autorités nationales et est peu sensibles aux traditions régionales.
Enfin, les sociétés régionales ou locales sont souvent des entreprises familiales
disposant d‘un seul établissement. La création d‘une nouvelle unité (ou le transfert de la seule
existante) constitue alors une véritable aventure. Ces firmes connaissent bien leur milieu et elles
sont très sensibles aux aspects locaux. Elles entrent presque toujours en contact avec les
autorités locales ou régionales qui peuvent ainsi avoir une influence importante.
Au niveau des régions, des localités et des terrains nous pouvons identifier trois grands
groupes de facteurs : le cadre général, les facteurs de production et l‘environnement
économique, humain et politique.
a) Le cadre général
Situation géographique
La situation géographique est une notion relative, car elle désigne la position par
rapport à d‘autres lieux ou d‘autres phénomènes localisés (marché, voies de communication,
etc.).
Ce facteur a un impact plus important au niveau régional ou local qu‘au niveau national
ou international. Car à cette échelle les éléments de polarisation des activités, des trafics, des
populations et des différences qualitatives dans les répartitions ont plus d‘importances (par
exemple le rôle des ports maritimes ou des villes sont loin d‘être identiques).
De plus, toutes les situations ne sont pas équivalentes, notamment en ce qui concerne
les infrastructures et superstructures disponibles (certain dirigeants d‘entreprises peuvent
refuser de s‘installer à certains endroits malgré les avantages financiers que leur offraient des
responsables publics) (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991).
Le marché
Les coûts de transport varient selon les types d‘activités. Pour l‘industrie, la
localisation des usines est dépendante des coûts du transport, si la part des coûts directs de
Master en Administration des Affaires/ MBA
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Les entreprises sont de plus en plus exigeantes aux niveaux des infrastructures et de
l‘organisation des déplacements de leurs marchandises et du personnel. Les firmes désirent être
bien desservies, pour cela, elles doivent choisir entre plusieurs modes de transport (DAVIN,
1969 ; MERENNE-SCHOUMAKER, 1991).
Mais les industries privilégient de plus en plus, la route et l‘autoroute comme mode de
transport, car les infrastructures autoroutières sont très accessibles. A l‘opposé, l‘utilisation du
rail et des voies d‘eau intérieure ont baissé (DAVIN, 1969 ; RAYMOND & JAYET, 1998).
Les nouvelles zones d‘activités ont une localisation proche des autoroutes, ports et
aéroports.
Mais cette proximité n‘implique pas nécessairement sont utilisation (ces zones offrent
des avantages en matières de terrains comme des vastes surfaces à des prix intéressants, l‘écart
avec la population et peu de problèmes de voisinages).
(MERENNE-SCHOUMAKER, 1991).
Les zones d‘activités ont un impact sur l‘organisation des territoires, les zones
d‘activités sont définies comme « un ensemble de terrains acquis et regroupés par un maître
d’ouvrage, généralement public, parfois privé, et préalablement équipés pour faciliter
l’installation, le fonctionnement et le développement d’établissements à caractère économique
» (MOATTI, 1968 cité par MILLION, 2004).
Ces zones d‘activités constituent un enjeu pour les entreprises par les espaces, les
équipements et les services qu‘elles offrent pour leur implantation et leur développement.
Pour les établissements du Grand Lyon localisés hors du centre, 28% du total sont
implantés dans une zone d‘activités. Pour les industries c‘est près de la moitié des
établissements industriels (48%) qui sont localisés dans une zone d‘activités (MILLION, 2004).
L’environnement économique
Le choix d‘une localisation peut être influencé par la recherche de la proximité d‘autres
entreprises. La recherche de proximité peut s‘expliquer par les relations directes existant entre
le nouvel établissement et ceux implantés dans les alentours. La prise en considération du climat
économique de la région, la recherche d‘un voisinage particulier (exemple : recherche des
firmes de la même nationalité, même activité, ou contraire des petites firmes qui souhaitent se
localiser à côté d‘une plus grande). Ce comportement des firmes a pour objectif de minimiser
les risques (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991).
La proximité des firmes a pour effet de dynamiser le milieu et de créer des effets
d‘entraînement (incitation à la modernisation, à l‘innovation, à la création, etc.). C‘est l‘intérêt
des « pépinières » d‘entreprises.
Les économies externes jouent un rôle important et complexe, elles sont les bénéfices
collectifs que perçoivent les entreprises du fait de leur position relative, indépendamment de
tout échange marchand.
Les économies d‘agglomération peuvent être recherchées par deux types d‘entreprises.
Les entreprises liées à la population et les entreprises liées à la production.
Le cadre de vie
Le cadre de vie est un facteur de plus en plus évoqué dans les travaux récents, mais il
est rarement défini. Merenne-Schoumaker le défini de la façon suivante :
« il regroupe les éléments suivants : des coordonnées du cadre physique (beauté des
paysages, durée de l’ensoleillement), les conditions du logement (disponibilité, prix et surtout
qualité), l’attrait touristique, la présence d’équipements dans les domaines de l’enseignement
(surtout université et école internationale), du commerce, des soins médicaux, de la culture et
des loisirs, etc. ; les facilités d’accès à ces équipements ou aux sites touristiques voisins (en
particulier, les facilités de communication avec la métropole ou la grande ville voisine) enfin,
des facteurs d’ambiance (nombre suffisant de personnes de catégories socioprofessionnelles
analogues, habitudes régionales, degré d’ouverture du milieu aux nouveaux arrivants, etc.). »
(MERENNESCHOUMAKER, 1991)
Ces éléments ne sont pas décisifs mais, à condition économiques égales, ils peuvent
emporter la décision. Les régions et/ou communes font des efforts pour améliorer leurs images
de marque et pour tenter d‘offrir un « plus ». La prise en compte de ce facteur conduit les
dirigent à choisir des localisations proches des grandes villes ou des régions touristiques.
1991) : les interventions régionalisées du pouvoir central et les interventions des dirigeants
régionaux ou locaux.
Les interventions des dirigeants régionaux et locaux sont plus déterminantes, en raison
de l‘importance accordée par les dirigeants aux « structures d‘accueil » et à une bonne
collaboration avec les autorités locales.
1. le client se rend chez le fournisseur de services (très courant pour les services aux
personnes dont le commerce, les loisirs, l‘éducation, la santé, etc. même si certains
prestataires vont chez leurs clients : poste, taxis, réparateurs, etc.) ;
2. le fournisseur de service se rend chez son client ; cette catégorie n‘est pas
assimilable aux seuls services aux entreprises, qui peuvent se trouver dans le
premier cas (par exemple : formation du personnel dans un centre spécialisé, conseil
juridique au bureau d‘un avocat, etc.) ;
3. la transaction n‘impose aucun déplacement : grâce à l‘essor des
télécommunications ce groupe connait une forte croissance.
Ces trois situations engendrent des localisations différentes en lien directe avec certaines
contraintes :
ème
3 aspect de la relation : le type de recours au service (fréquence et recours
systématique ou non). Un service assuré de façon permanente et auquel l‘entreprise ou le
particulier recourent systématiquement est beaucoup plus contraint d‘être proche de ses
utilisateurs qu‘un service occasionnel.
Les exigences de chaque service varient d‘un secteur à l‘autre et il y a des critères
spécifiques aux différents secteurs. Les mutations des activités en termes de produits ou de
services offerts et dans leur organisation intrinsèque (exemple : manière de produire, de vendre,
etc.) contribuent à changer la demande en terme de localisation.
La position du service dans une des phases du cycle de vie joue un rôle. Au début, les
nouveaux services s‘installent seulement dans les plus grands centres, puis au fur et à mesure
qu‘ils se développent, ils se localisent dans des centres moins importants (voire dans les pays
ou régions moins développés), et s‘installent ensuite en phase de maturité partout. Ce fait est
typique dans le commerce de détail et le tourisme où il faut renouveler l‘offre régulièrement. b)
La taille de l’établissement
Elle intervient par ses exigences en surface requise. Mais elle influence aussi le choix
de la situation, car taille et aire de marché sont souvent liées. Cela explique les localisations
plus sélectives des activités comme les centres commerciaux régionaux (qui doivent disposer
d‘une zone de chalandise supérieure à 200 000 habitants), les hypermarchés (au moins 50 000
habitants) ou encore les complexes cinématographiques.
De plus, la croissance par la fusion des grands groupes peut avoir des conséquences
sur la réorganisation de l‘espace de leurs activités des services (exemple : suppression de points
de vente proches, réorganisation de ceux qui sont maintenus avec parfois transfert des activités
vers de meilleurs sites comme dans le cas des agences bancaires ou des stations-service). Les
fusions impliquent également une relocalisation de leur tertiaire de commandement, recentré
sur une grande ville, le plus souvent sur un nouveau site.
c) La fonction de l’établissement
Un entrepôt n‘a pas les mêmes exigences de localisation qu‘un magasin accessible à
la clientèle ; de même qu‘entre un service avec guichet et un service non accessible à la clientèle.
D‘où la distinction entre back offices (pouvant être éloignés de leur marché pour réduire les
coûts de production) et front offices (obligés d‘être proches de leur clientèle pour assurer le
face à face avec la clientèle).
En général, dans le cas d‘une création, le choix de localisation est peu étudié : le
domicile de l‘entrepreneur et les disponibilités immobilières et foncières sont les principales
préoccupations.
Pour les extensions et les transferts, tout dépend de leur origine. S‘il s‘agit d‘un
problème foncier ou immobilier ou d‘accessibilité, la distance entre la première et la deuxième
unité peut être réduite afin de conserver sa clientèle, son personnel et son cadre de vie. A
l‘opposé, si l‘entreprise désire conquérir un nouveau marché ou réduire les coûts de main-
d‘œuvre, la distance peut être beaucoup plus grande.
a) Le cadre général
Le marché
Le marché est déterminant, surtout pour les services banals impliquant de la part du
prestataire un recours fréquent ou le déplacement du client. Deux paramètres doivent être pris
en compte (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003) :
1. le volume de clients potentiels susceptibles d‘être atteints ou de fréquenter le lieu
d‘implantation ;
2. la concurrence.
Les services aux personnes étaient traditionnellement liés aux zones de résidence. Mais
avec l‘accroissement des mobilités et la dispersion des lieux de travail, de loisirs et de tourisme,
la population a de plus en plus recours à des services loin de leur lieu de résidence (exemple :
faire ses courses durant le temps de midi à proximité du lieu de travail). Cela a un impact sur le
choix de localisation des services qui vont choisir d‘autres lieux pour se localiser.
Sous certain aspect, ce facteur est corrélé au précédent, car l‘aire de marché dépend de
la capacité du lieu de service à être atteint par une clientèle (c'est-à-dire l‘accessibilité), des
facilités de déplacement vers ce lieu (donc des distances et des réseaux de transport). Ce facteur
joue a différentes échelles spatiale et pour la plupart des services. En général, la fréquentation
d‘un service diminue régulièrement avec la distance le séparant des usagers potentiels.
spatiale, mais les contacts par téléphone ou internet ont seulement des réseaux de bonne qualité
(MERENNE-SCHOUMAKER, 2003).
Pour le commerce de détail, l‘accessibilité est un facteur de localisation de grande
importance. Comme il exige presque toujours le déplacement des clients, les facilités et les
coûts de déplacements auront un impact sur les déplacements.
Les clients potentiels, du lieu de vente, se localisent au sein d‘une aire (la zone de
chalandise) qui les relies aux commerces de cette zone. Au sein de cette zone, le taux de
pénétration (part des clients parmi les clients potentiels) diminue avec l‘augmentation de la
distance. La zone de chalandise peut être décomposée en trois sous-ensembles (ERIGUR, 2001)
:
3. la zone tertiaire qui fournit le reste des clients et apparait comme une troisième
couronne parfois très étendue, mais avec peu de clients.
L‘accessibilité étant liée à la distance-temps. Elle varie selon le type de commerce (par
exemple : pour un supermarché l‘essentiel de sa clientèle se situe à moins de 10 minutes en
voiture, pour un hypermarché le rayon est de 15 à 20 minutes et celui d‘un centre commercial
régional est de 20 à 30 minutes). L‘accessibilité est devenue une contrainte de localisation avec
le développement de la concurrence.
Le marché du travail
La main-d‘œuvre (emplois, qualifications et métiers, organisation et division du
travail, marché de l‘emploi) est un facteur de plus en plus important pour la localisation des
services aux entreprises.
Une gamme large de qualifications élevées pourrait ainsi représenter une importante
externalité offerte par les villes d‘une certaine importance. Mais une standardisation de certains
services entraine parfois leur décentralisation vers des bassins où se trouve une main-d’œuvre
moins coûteuse (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003).
Le marché immobilier porte généralement sur des surfaces déjà construites (magasins,
bureaux, …). Les professionnels de l‘immobilier ont nettement accru leur rôle : ils jouent les
intermédiaires entre une offre existante et la demande et initient une nouvelle offre sans
nécessairement une demande préalable (exemple : locaux « en blanc »), ce qui oriente largement
les nouvelles localisations (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003).
Dans l‘enquête réalisée par Aguiléra-Belanger & al. (1999), le coût de la localisation
est la principale raison de localisation citée par les entreprises du tertiaire. Ils soulignent que le
coût de la localisation ne se limite pas au prix du foncier mais il doit être pris comme un coût
global de la localisation. Le coût global de la localisation est un coût plus large qui prend en
compte le prix foncier mais également des éléments comme le niveau d‘imposition, la proximité
des équipements d‘agglomération (accessibilité de l‘entreprise), etc.
c) L’environnement économique, humain et politique
entreprises sont attirées par les potentialités des immeubles et la réputation du quartier, par
certains nouveaux sites (parcs d‘affaires, technopôles, centres commerciaux réputés) et par
certains centres anciens (ex. : les quartiers bourgeois où s‘implantent de nombreuses professions
libérales, le commerce de luxe, etc.) (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003).
Les économies d‘agglomération sont également recherchées par les entreprises liées à
la population à cause de l‘importance du marché de consommation lié au niveau de la
population, et à la proximité de la clientèle. L‘importance du marché de consommation et la
proximité de la clientèle sont des avantages stratégiques pour de nombreuses entreprises qui se
développeront en lien avec cette demande (AGUILERA-BELANGER & al., 1999).
Le cadre de vie
En raison de la relation entre prestataire et usager le cadre de vie est plus contraignant
dans les services que dans l‘industrie. Ce facteur intervient moins dans les choix de localisation
des services à l‘échelle interurbaine et pour les services aux ménages. Mais il est pris en compte
par de nombreux services aux entreprises qui évaluent leurs choix possibles sur base de la
qualité de la vie dans des villes potentiellement concurrentes et par de nombreux services plus
banals au sein même de l‘agglomération. Ce facteur est favorisé par le marché foncier et
immobilier et par les politiques publiques d‘aménagement (MERENNESCHOUMAKER,
2003).
Les pouvoirs publics sont des opérateurs à part entière décidant de la localisation de
leurs propres services. Les choix opérés sont souvent déterminants (pour les villes et les
quartiers) surtout dans le domaine des hôpitaux, universités, grandes écoles, complexes sportifs
ou de loisirs, etc. Car, ils peuvent provoquer des croissances divergentes de et une augmentation
des inégalités entre les agglomérations urbaines (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003).
Actuellement, l‘industrie signifie l‘ensemble des activités qui, par la mise en œuvre
collective des moyens de production, permettent de transformer, par une série d‘opérations
successives effectuées à l‘aide des machines, de la matière première issue de la sphère géo
biologique en produits fabriqués dans le but de satisfaire les besoins de l‘homme qui les fera
disparaître par utilisation.
Elles désignent les activités procédant au premier traitement des matières brutes et
dont les produits seront la base de la chaîne technique, de l‘élaboration ou de la fabrication
finale, on peut citer la minoterie qui transforme le blé en farine, laquelle farine sert à la
fabrication du pain dans boulangerie ; l‘huilerie constitue une industrie en amont pour la
savonnerie, ...
Elles désignent d‘une façon générale les activités industrielles effectuant les dernières
opérations dans les chaînes techniques d‘élaboration des produits. Ainsi, par rapport à une
activité donnée, les industries aval sont celles qui la suivent dans le déroulement du processus
de fabrication.
Ex: Une huilerie constitue l‘amont de la savonnerie alors que cette dernière constitue
l‘aval pour la première. Aussi, une fabrique de biscuit constitue-t-elle l‘aval d‘une minoterie
qui elle-même est amont de la fabrique de biscuits.
Ce sont celles qui sont situées à l‘amont de différentes chaînes techniques longues,
c‘est-à-dire au départ de la succession d‘opérations plus ou moins nombreuses et complexes qui
vont permettre la transformation complète des matières brutes en matières directement
consommables.
Ex : Les industries d‘équipement, les industries chimiques.
1.7. Commerce
1.8. Services
2.8. Commerce.
3. Classement CITI
Il classe les activités en branches :
2° Elle procède par branche, catégorie & classe et elle définit d‘une façon
détaillée les éléments de chaque groupe.
Il convient de noter que depuis 1980, les départements au ministère du plan utilisent
une classification très largement inspirée de la C.I.T.I.
diversifiées en RDC et celles de raffinage du pétrole se trouvent encore à son stade initial. Le
secteur industriel est très important dans une économie puisque :
- Il diminue le chômage par la main d‘œuvre employée
- Il permet l‘augmentation du P.I.B. par les différentes valeurs ajoutées aux produits
fabriqués
L‘ensemble du secteur industriel congolais connaît une contribution encore faible dans
le PIB. L‘évolution de la valeur ajoutée accuse une régression sensible depuis 1974. En effet,
la plupart de la production congolaise est traitée ou raffinée à l‘extérieur du pays, faute de
matériels et d‘encadrement. Ensuite, l‘année 1973 a été marquée en RDC par la Zaïrianisation
(en novembre). La plupart d‘entreprises (industrielles, agricoles, commerciales) ont été
victimes de cette politique.
- Les agro- industries : elles sont quelque fois confondues aux industries
manufacturières, mais elles se tournent surtout vers le traitement des produits qui
proviennent de l‘agriculture.
• Les activités minières portent sur l‘exploitation des ressources non renouvelables
et limitées. Cette caractéristique demande, en effet, une exploitation et une
utilisation rationnelle des ressources. Une politique d‘exploitation est donc
nécessaire et indispensable afin de ne pas épuiser ces ressources ; ce qui risque de
causer des problèmes sérieux pour le développement et l‘avenir des générations
futures.
Le secteur minier congolais est régi par la loi minière n° 67/431 du 11 mai 1967
complétée par le règlement d‘application qui a été promulgué par l‘ordonnance n° 67/416 du
03 juillet 1967. La loi minière constitue un cadre juridique qui définit les conditions d‘accès
aux droits miniers et à la mise en valeur des gisements. Cette loi a été modifiée par l‘ordonnance
loi n°81/013 du 02 avril 1981 portant dispositions générales, sur les milles et les hydrocarbures.
Cette dernière elle-même a été modifiée et complétée par l‘ordonnance loi n° 82/039 du 05
novembre 1982 relative à la lutte contre les exportations clandestines des matières précieuses
et la libéralisation de l‘exploitation de ces ressources.
- Lorsque les minerais sont traités au pays, ils augmentent la valeur ajoutée des
produits et, par conséquent, le PIB.
structures susceptibles d‘emmagasiner les produits avant d‘être exportés. D‘où Kinshasa joue
le rôle d‘entreposage.
Elles comprennent plusieurs branches d‘activités qui sont les plus souvent concentrées
dans les industries agro-alimentaires. Nous n‘allons pas étudier ces industries d‘une manière
approfondie. Nous allons seulement citer quelques-unes qui ont un niveau d‘activité plus
remarquable.
• CPA : est spécialisé dans l‘impression des tissus et produit surtout les pagnes et les
uniformes pour élèves.
• UTEXAFRICA : est spécialisé dans l‘impression des tissus et produit surtout les
pagnes, les linges pour Bébés et les Bandes hygiéniques.
• NOVATEX et TISSAKIN fabriquent surtout les sacs d‘emballage.
d) L’industrie de Tabac :
e) L’industrie chimique :
Cette industrie n‘est pas très développée dans notre pays, cependant au niveau de
Kinshasa on trouve la fabrication de la glycérine par MARSAVCO, la peinture par
AFRIPEINT.
f) L’industrie métallique :
g) Les bâtiments :
III.3.2.1. La GECAMINS
a) Présentation :
La GECAMINES signifie la Générale des Carrières et des Mines. Sa concession a une
superficie de 21500 Km² dans la Province du Katanga et ses activités ses regroupent en 3 zones
: Le groupe Ouest à Kolwezi, le Groupe Centre à Likasi et le groupe Sud à Lubumbashi.
b) Activités :
c) Importance :
Ces mesures consisteraient dans le court terme à mettre en place un plan de suivi
réaliste de l‘entreprise et, dans le long terme, à créer une nouvelle entité productive soumise à
la rentabilité du capital.
1. Propriétés
- Le cuivre est très malléable c‘est-à-dire qu‘il peut être tiré sans se rompre ;
- Il a un bel éclat ;
- Son point de fusion est de 1083° c‘est-à-dire il est facilement attaqué par
les acides.
2. Usage du Cuivre
Le cuivre est utilisé dans l‘industrie électrique, dans la fabrication des téléphones ou
télégraphes ans l‘industrie de minutions, dans l‘industrie d‘automobiles, la construction navale,
le bâtiment, la bijouterie, etc.
Il faut signaler que le Cuivre est utilisé sous fourme d‘alliage pour augmenter sa
résistance.
La structure de Kisangani est dominée par le secteur tertiaire qui ne constitue pas en
soi un obstacle pour l‘industrialisation. Cependant, il convient de reconnaître que le processus
de mise en valeur de cette province et le rôle qui semble lui revenir risque de constituer un
méfait à son industrialisation. Certains facteurs accentuent cette situation :
Les pays du Nord consomment 4 tonnes équivalant en pétrole par personne et par an
contre 0,3 tonne équivalant en pétrole par personne dans les pays en voie de développement.
Cette consommation est de 8 tonnes équivalant en pétrole par an et par habitant aux USA.
De ce qui précède, il y a lieu de dire qu‘il existe une certaine corrélation positive entre
le niveau de production d‘une économie donnée et sa consommation en énergie c‘est à dire plus
un pays est développé, plus il consomme de l‘énergie.
Ainsi, pour caractériser les diverses subdivisions économiques dans le monde, certains
économistes considèrent la consommation de l‘énergie comme indice sûr du développement
industriel. Sur base de cet indice, on distingue trois grandes régions industrielles :
Ces pays ont une consommation en énergie située entre 0,3 et 2 tonnes équivalant en
pétrole par an par habitant, Nous citons le Brésil, le Mexique, les pays d‘Asie du Sud-est, l‘Inde,
la Chine, l‘Argentine, la Libye, le Nigeria, l‘Afrique du Sud, l‘Algérie et le Maroc.
Les pays non industrialisés ont une consommation d‘énergie presque égale à 0. C‘est
la plupart des pays d‘Afrique subsaharienne.
1. L’hydro-énergie
2. La biomasse
3. L’énergie solaire
Cette énergie est très importante. Elle est généralement utilisée dans les régions
tropicales où le rayonnement solaire est ardent. Il importe de noter que la technique de
l‘utilisation de celle énergie n‘est pas encore connue en grande échelle et jusque-là elle reste au
niveau de la recherche et sert à des petites utilisations ménagères.
4. L’énergie éolienne
Ce type d‘énergie est entretenu à partir de souffles de vent. Il s‘agit d‘une forme
d‘énergie assez vieille. Elle est, avec le feu, les deux types d‘énergies qui ont toujours été
utilisés par l‘homme.
5. L’énergie géothermique
Celle forme d‘énergie est produite par des roches profondes soit par des nappes d‘eau
géothermiques de faible profondeur. Les chances de réussite ne sont pas encore clairement
définies à cause des problèmes sismiques qui peuvent en résulter.
Malgré leur caractère renouvelable, les ressources énergétiques ne sont pas encore
exploitées en grande échelle et restent soit au niveau de l‘expérimentation, soit au niveau de
laboratoire à l‘exception de l‘hydroélectricité.
1. La Houille
Les bassins de houilles ne sont rien d‘autre que les fosses continentales où sont
accumulés les débris végétaux pendant des siècles. Ces débris, sous l‘eau, noircissent et sont
soumis à l‘action des micro- organismes et donnent lieu à une série des roches sédimentaires.
2° La Carbochimie
3° Utilisation de la houille :
Comme source d‘énergie, la houille est utilisée dans certaines industries pour la fusion
des minerais. Le déchet de la houille peut être utilisé dans les cuisines pour permettre la
préparation des aliments.
Les régions riches en charbon (Europe, Amérique du Nord et URSS) et les continents
pauvres en charbon (l‘Afrique et l‘Amérique Latine).
En ce qui concerne le coût de production, la houille qui est exploitée à ciel ouvert est
celle qui coûte moins chère. Les charbons les plus chers sont localisés en Europe occidentale.
La Grande Bretagne est la l productrice européenne. L‘exploitation de la houille en RDC est
faite à Uela près de Likasi au Katanga.
2. Le Pétrole
Il se présente sous forme d‘un liquide organique dont la couleur varie du noir au
verdâtre en passant par la couleur brune. Ce liquide a l‘odeur de l‘essence et sa densité est
comprise entre 0,82 et 0,97.
a) Formation du pétrole
Le pétrole provient des substances animales et végétales ayant vécu à la surface du sol,
essentiellement en milieu aquatique et qui ont donné lieu à la matière organique. Déposé près
des mers et des lacs, cette matière est incorporée aux sédiments. Au fur et à mesure que les
sédiments s‘entassent, les constituants organiques se transforment sous l‘action de la
température, en hydrocarbure. Le pétrole est donc un fluide, un mélange complexe de
l‘oxygène, d‘azote et de sulfure. Les principaux produits chimiques issus du pétrole sont :
Le forage se fait au moyen d‘un déride terminé par un trépan. Le Trépan est fabriqué
en métal très dur pour pouvoir perforer les roches.
pas grand-chose. C‘est ainsi que pour pallier à cette insuffisance, les pays producteurs du pétrole
se sont regroupés autour d‘une organisation appelée OPEP. Le prix du pétrole a beaucoup
d‘influence sur l‘économie générale. Lorsque le prix du carburant hausse, automatiquement les
transporteurs incorporent ce Coût supplémentaire dans le prix du transport.
Les grandes compagnies pétrolières sur le marché mondial sont : TEXACO, BRITISH,
SHELL, PETROLEUM (B.P.), TOTAL, FINA, SULF OIL, ESSO, OIL STANDARD, MOBIL
OIL...
Le pétrole en RDC est extrait en petite quantité à Moanda, dans le Bas-Congo. Le raffinage de
ce pétrole se fait en Belgique.
Ils assurent de nos jours plus ou moins 20% de l‘énergie. Leur rôle important est qu‘ils
entrent dans l‘approvisionnement des laboratoires en énergie. Les zones gazetières sont : Les
USA, le Canada, l‘Italie, la France, la Roumanie, la Russie, le Pays-Bas et le Royaume-Uni.
75% d‘énergie utilisée dans les grandes villes de la RDC proviennent de l‘hydro-
électricité. Les centrales qui produisent de l‘énergie hydro-électrique sont gérées soit par le
pouvoir public, soit par les particuliers (Eglises, ONG, ...).
Le tableau ci-dessous présente les centrales hydro-électriques en ROC, les cours d‘eau
aménagés, l‘année de création et les régions alimentées.
N.B. Des petites centrales hydro-électriques que nous n‘avons pas reprises dans ce
tableau sont parsemées par ci par là et constituent, dans la plupart des cas, des résultats des
initiatives locales (paroisses, écoles, petites industries privées, opérateurs économiques...).
Elles résultent d‘une différenciation très poussée sur le plan technique des produits
dérivant d‘une seule matière première. Il convient de noter que l‘expression matières premières
a tendance à être remplacé par le terme produit de base, désignant ainsi tout produit de
l‘agriculture, de la forêt, de la pêche et tout minerais soit sous sa forme naturelle, soit après une
légère transformation.
Les matières premières se caractérisent par une instabilité permanente de leur prix sur
le marché international. En effet, le cours des matières premières sont régulièrement soumis à
des fluctuations réduisant les moyens dont pourraient disposer les pays producteurs. Cette
situation devient encore plus dramatique si on prend en ligne de compte le prix des produits
manufacturés dont la tendance est plutôt à la hausse continuelle. La conjugaison de ces deux
situations a pour conséquence la détérioration continuelle du pouvoir d‘achat unitaire des
produits primaires. Au niveau d‘un pays cette situation se traduit par la détérioration des termes
de l‘échange.
Cet état de chose compromet le programme de développement des pays du tiers monde,
d‘où la raison d‘être des nombreuses négociations entre pays sous-développés, producteurs des
matières premières d‘une part, et pays industrialisés réalisateurs des produits finis d‘autre part.
On est arrivé ainsi à la définition de deux politiques internationales visant à réduire les
variations des prix successifs et à compenser les pertes subies par la baisse du prix.
Cette politique a pour objet de corriger les effets des chutes des cours sur les recettes
d‘exportation des pays concernés.
La RDC possède des ressources minières considérables qui la placent parmi les pays
les plus riches du monde. Ces ressources ont donné lieu à une industrie d‘extraction et
de traitement des minerais. Ces deux opérations demeurent la principale activité industrielle du
pays. En outre, les produits miniers couvrent la valeur de 80% des exportations congolaises. Il
s‘agit des produits suivants : le Cuivre., le Cobalt, le Manganèse, l‘Etain, l‘Or, le Diamant, etc.
III.5.2.1. Le Cuivre :
C‘est la première ressource minière du pays. La grande zone cuprifère du pays est le
Haut Katanga qui se prolonge jusqu‘à Zambie. Ce territoire couvre plus de 500 Km de long. Le
principal minerai du Cuivre est la Malachite. Les ressources sont estimées à 75 millions des
tonnes de minerais. L‘exploitation du cuivre du Katanga a commencé en 1906. Elle était
effectuée jusqu‘à 1967 par une société de droit belge appelée Union Minière du Haut Katanga
(UMHK). Depuis le 1 Janvier 1967, I‘UMHK devient la GECAMINES. Celle-ci a réparti
l‘exploitation du cuivre en trois groupes :
- Le groupe Ouest avec comme siège Kolwezi : Celui-ci comprend les carrières de
Kamoto, Musonoi et Ruwe.
La production du Cuivre en 1985 a placé la RDC au 5e rang après les USA, le Chili,
la Zambie et le Canada. Les lingots de Cuivre congolais sont exportés généralement vers la
Belgique, l‘Allemagne, les USA et l‘Angleterre. La commercialisation de ce Cuivre est
supervisée par la Société Générale des Minerais (SGM) se trouvant en Belgique.
III.5.2.2. Le Cobalt
Le Cobalt est souvent associé au minerai du Cuivre sous forme des composés oxydés
noirs et des composés sulfurés. On extrait le Cobalt dans les mines ou carrières de Kamoto,
Musonoi, Kambove, Sesa et Kakanda. Le Cobalt se récupère comme sous-produit du traitement
électronique du Cuivre. Les usages du Cobalt sont très divers. II sert à la fabrication des outils
qui doivent résister à une température très élevée, les outils tranchant...
Il intervient dans la fabrication des aimants et il entre dans des nombreux alliages. La
RDC reste le premier producteur mondial du Cobalt. Sa production couvre plus de 60% des
besoins mondiaux.
III.5.2.3. Le Zinc
II est extrait dans le gisement de Kipushi; son exploitation a débuté depuis 1936. Une
grande partie de la production congolaise de Zinc est exportée et le reste sert à la fabrication de
l‘acide sulfurique dans l‘industrie chimique se trouvant à Lubumbashi.
III.5.2.4. Le Manganèse
Il existe plusieurs gisements de Manganèse au Katanga. La société minière de Kisenge
exploite les riches gisements de la localité du même nom. Cette société réduit en poudre une
partie de sa production pour alimenter l‘usine des piles à Lubumbashi.
III.5.2.6. L’or
L‘Or est un métal brillant de couleur jaune exploité presque partout en RDC ;
cependant la région du Kivu, celle de Kihali-Ituri et celle de Manono renferme des filons
aurifères plus importants. La plus grande société productrice d‘Or en RDC est l‘Office des
Mines d‘Or de Kilomoto (OKIMO). Cet office opère dans la région de Bunia et de Watsa.
L‘exploitation de l‘or se fait partout sur le territoire congolais par des sociétés
congolaises et par de particuliers. L‘or est un produit très précieux. Il intervient beaucoup dans
la bijouterie pour la fabrication d‘objets de grande valeur (boucles d‘oreille, médaille, boutons,
bagues...). L‘or est un bon conducteur du courant électrique. Il est ainsi utilisé pour la
fabrication des fils électriques et des objets électroniques. Dans l‘économie d‘un pays, les
quantités d‘or soutiennent la valeur de la monnaie.
III.5.2.7. Le diamant
b) La politique de compensation :
2. Une autre condition est que la baisse des exportations de ce produit vers l‘union
Européenne atteint 7,5% ou 2,5% suivant les catégories par rapport à la moyenne des
exploitations de quatre années antérieurs. Ainsi, la baisse des recettes permet un
transfert sous forme d‘avance sans intérêt ou des subventions pour les pays
exportateurs ;
III.5.4. Les exploitations forestières
1. Situation générale
D‘une façon générale, la technologie utilisée dans les usines de transformation de bois
n‘a pas évolué depuis plus de 20 ans, à l‘exception de la société DANZER-CONGO.
4. Usage du bois
Le bois est utilisé comme matière première dans la fabrication du papier. En
menuiserie, le bois est utilisé dans la fabrication de divers meubles, des charpentes, des
encadrements, ... Il est utilisé comme source d‘énergie dans les ménages en Pays sous-
développés (bois de chauffage, charbon en bois). Il est également utilisé pour la fabrication des
ustensiles de cuisine. Il intervient dans la fabrication des objets d‘art. Le bois accompagne
l‘homme jusqu‘à la dernière demeure.
Les différents objets fabriqués à partir du bois n‘ont pas la même valeur. Cette
différence est liée à l‘origine et à la qualité du bois utilisé.
1°) La pêche artisanale : qui utilise le filet, l’hameçon et emploie plus de 50000
pécheurs.
2°) La pêche industrielle : qui fait appel à un équipement moderne et qui dispose des
techniques de capture des poissons plus importantes.
Le domaine de la chasse n‘est pas à ignorer en RDC. Elle se pratique surtout dans la
forêt et on utilise les fusils pour tuer Les gibiers. Quelques fois, les hommes de brousse
aménagent des pièges dans le but de capturer leur gibier. Dans ce domaine, le rôle que joue le
chien est très important. Malheureusement le gibier capturé n‘est pas soumis à un examen
vétérinaire.
L. Tanganyika 14805
L. Kivu 1370
L. Edouard 1670
L. Albert 2424
B. Congo 25000
P. d‘inondation de 10000
Lualaba
L. Tumba 765
b) Lac Tanganyika
Le lac Tanganyika est le plus grand des lacs de la vallée du rift. Il couvre une superficie
d‘environ 32 900 km². Il se partage entre quatre pays, à savoir la RDC (45%), le Burundi (8%),
la Tanzanie (41%) et la Zambie (6%). Avec une profondeur moyenne de 570m, c‘est le second
lac le plus profond du monde après le lac Baikal. La pêche s‘est intensifiée considérablement
au cours du 20ème siècle, en rapport avec l'expansion drastique de la population humaine et son
installation autour du lac, et l'introduction de diverses innovations technologiques, telles que
des lampes à pétrole (kérosène) à pression pour la pêche nocturne, le fil synthétique et les
embarcations motorisées. Les opérations modernes de capture exploitent principalement six
espèces pélagiques endémiques noncichlides.
L. stappersii, L. angustifrons, L. mariae et L. microlepis. Ces trois dernières espèces sont des
captures accidentelles. La pêche commerciale du lac est essentiellement basée sur les deux
Clupéidés (65 % du tonnage) et L. stappersii (30% du tonnage). Au cours des dernières années,
les captures annuelles de l‘ensemble du lac (valeurs estimées) ont fluctué entre 165 000 et 200
000 tonnes se traduisant par des revenus annuels de l‘ordre de plusieurs dizaines de millions de
dollars américains. Les captures de la RDC ont été estimées à environ 90 000 tonnes, sur la base
des extrapolations des données sur l‘effort de pêche. Cela représente environ la moitié des
captures annuelles du lac.
c) Lac Kivu
Le lac est partagé entre la RDC et le Rwanda et se verse dans le Lac Tanganyika à
travers le fleuve Ruzizi. Il couvre une superficie totale de 2 370 km² environ dont 1 370 km²,
soit 58%, se trouvent en RDC. Les espèces endémiques comprennent des Barbus et des Clarias,
Haplochromis et Oreochromis niloticus. Les poissons introduits depuis les années 50
comprennent Tilapia rendalli, Oreochromis macrochir, et du lac Tanganyika en 1959, le petit
pélagique Limnothrissa miodon. Le développement et l‘expansion du stock de L. miodon a servi
au développement d‘une pêche pélagique au lift-net (carrelet) à partir de la fin des années 70.
Cette pêche s‘est d‘abord développée en RDC, en utilisant des catamarans, puis s‘est étendue
plus tard dans les eaux rwandaises. Depuis le milieu des années 80, il y a eu un changement
vers des unités de trimarans plus efficaces. Au début des années 90, après une vaste période
d'assistance technique au secteur relevant du Rwanda, environ 240 unités étaient en activité
dans la pêche au lift-net dans l‘ensemble du lac. On a dénombré soixante-dix de ces unités en
activité du côté de la RDC. Des pirogues traditionnelles pêchant à la senne de plage, au filet
maillant et à la ligne à main sont en nombre bien plus élevé dans les eaux de la RDC. Sur
environ 2 117 unités en activité dans l‘ensemble du lac au début des années 90, 811 étaient
attribuées au Rwanda et 1 306 à la RDC. L'effectif total des pêcheurs à cette période a été estimé
à 6 563 dont 3 027 étaient associés à la pêche pélagique et 3 536 à la pêche traditionnelle.
Les débarquements totaux des petits pélagiques ont été estimés à environ 3
200 t/an et ceux d'autres espèces à environ 4 300 t/an. Les activités de pêche ont été
fortement affectées par des troubles régionaux au cours de la décennie passée, ce qui
a fait chuter les captures.
d) Lac Edouard
Partagé entre la RDC et l‘Ouganda, le lac Edouard a une superficie de 2 300 km² dont
Master en Administration des Affaires/ MBA
77
1 630 km² soit 71% reviennent à la RDC et 670 km² soit 29% à l‘Ouganda. Le lac se
jette dans le fleuve Semliki qui s‘écoule vers le nord à travers la RDC au-dessous des contreforts
occidentaux des montagnes de Ruwenzori, pour se déverser dans le lac Albert. Dans le passé,
le lac Edouard a fourni d‘importantes pêcheries dont les captures étaient principalement
composées de poissons chats (Bagrus et Clarias spp.), et de lungfish (Protopterus aethiopicus2).
Les données récentes des captures pour le secteur relevant de la RDC ne sont pas disponibles.
Bien que tout le littoral de la RDC soit sous l'administration nominale du Parc national de
Virungu, on pense que l'activité de pêche est en grande partie - sinon entièrement - non
réglementée à cause des troubles à l‘ordre civil aux cours des dix à quinze dernières années.
Les rapports disponibles font état de l'utilisation étendue de filets à petites mailles et de la
surexploitation du stock de Tilapias. Quand le parc national a été créé, les villageois déplacés
avaient bénéficié de droits exclusifs de pêche devant être exercés dans le cadre d'une société
coopérative. La société a fonctionné avec des équipements à grande capacité de production
(senneurs) et de traitement (salaison, séchage), mais apparemment a été assaillie par des
problèmes de maintenance et administratifs qui ont conduit à la défaillance opérationnelle et à
l‘introduction de licences de pêche aux particuliers. Les informations collectées au début des
années 90 signalent 1 041 pirogues en activité du côté de la RDC dont environ un tiers auraient
pêché illégalement dans des aires protégées (zones de reproduction). Au cours de la même
période, la production à partir du secteur du lac relevant de la RDC a été estimée à 11 400 t/an.
e) Lac Albert
Réparti entre l‘Ouganda (54%) et la RDC (46%), le lac Albert couvre une superficie
de 5 270 km² alimentée au sud par le fleuve Semliki et le Nil qui fait une boucle dans la pointe
septentrionale du lac. Comme avec les autres grands lacs de la vallée du rift, le lac Albert
contient une grande variété de poissons. Cependant, les prises commerciales comportent
principalement trois espèces - à savoirs Alestes baremose, Hydrocynus forskahlii, et Lates
niloticus. Les statistiques enregistrées au cours de la période entre le début et la fin des années
80 indiquent que les captures sur l‘ensemble du lac ont plutôt fluctué sensiblement entre 7000
t environ pour les valeurs les plus basses et plus de 20 000 t pour les plus élevées. Les faibles
niveaux de captures enregistrés de la fin des années 70 au milieu des années 80 ont été attribués
aux faibles performances de la pêche industrielle suite aux tentatives de nationalisation.
L‘augmentation de la production à partir de la fin des années 80 a été attribuée à l‘injection
massive d‘équipements et d‘engins importés dans le cadre de programmes d‘assistance/aide
extérieure à l‘Ouganda. Beaucoup de ces intrants se sont retrouvés en fin de compte du côté de
la RDC. Les données sur la taille de la flottille et le nombre d‘opérateurs sont éparses. Au début
des années 90 on a estimé qu‘environ 5 700 embarcations opéraient sur l‘ensemble du lac et
que 3 200 d‘entre elles travaillaient en RDC. Des multiples unités industrielles qui étaient en
activité dans les eaux de la RDC au début des années 70, on a signalé une seule encore en
activité. Au début des années 90, on a estimé à environ 20 000 le nombre d‘emplois relatifs au
secteur primaire pour tout le lac.
de poissons associées au bassin du fleuve Congo, certaines sont endémiques et/ou adaptées à
de l‘eau de couleur brune dont les familles comprennent les Protopteridae, les Polypteridae, les
Notopteridae, les Clariidae, les Anabantidae et les Channidae. Les données des captures et
d‘effort pour la zone de forêt inondée ne sont pas disponibles.
i) Lac Tumba
Associé à la région de forêts inondées de Mbandaka, le lac Tumba est un plan d'eau
peu profond avec une superficie de 765 km² (variable) qui communique avec le fleuve Congo
par le canal d'Irebu, le remplissant ou le vidant selon le flux (niveau des inondations). Tumba
héberge 114 espèces de poissons. Aucune donnée récente sur les captures et l‘effort n‘est
disponible.
Le pool Malebo est un grand lac riverain (550 km²) partagé entre la République du
Congo (330 km²) et la RDC (220 km²) et formé par l'élargissement du fleuve Congo. Les villes
de Kinshasa et de Brazzaville se trouvent respectivement sur les rives méridionale et
septentrionale du pool, juste avant que le fleuve n‘entre sur 350 kilomètres de gorges et
cataractes qui empêchent toute navigation et laissent tomber le canal de l'altitude intérieure du
plateau de 350 m au niveau de la mer proche. L'océan Atlantique à l'embouchure du fleuve se
trouve à environ 400 kilomètres à l'ouest de Kinshasa. Environ 165 espèces ont été recensées
dans le pool. Aucune donnée récente de la production/effort n'est disponible. Les évaluations
du milieu des années 80 du côté de la RDC ont dénombré environ 5 000 pêcheurs pour une
production annuelle totale de 3 000- 3 500 tonnes.
marchés à proximité immédiate des points de débarquement, où le produit frais est disponible.
Les équipements pour le traitement industriel (congélation) existent à Kalemie sur le lac
Tanganyika, où deux unités de pêche semi industrielle disposant de tunnels de congélation et
d‘entrepôts frigorifiques ravitaillent la province et même au-delà.
Le transport par voies lacustre et fluvial joue un rôle critique dans la distribution du
poisson et la commercialisation dans toute la région orientale des lacs de la vallée du rift et dans
le bassin du fleuve Congo. Aussi la voie aérienne est utilisée qui permet l‘approvisionnement
des zones minières à fort pouvoir d‘achat du Kasaï, en produits transformés provenant de
Kaliémie et du poisson frais du fleuve (Equateur) vers la capitale (Kinshasa). Le poisson
représente une denrée alimentaire très populaire dans la plupart des régions et la demande est
extrêmement élevée. Cependant, l'enclavement de la plupart des plans d‘eau, l‘inexistence
d‘infrastructures (routes, chaîne de froid) ou leur état extrêmement désagrégé imposent de
graves limitations aux possibilités de distribution et de vente.
Il n'est pas possible d‘avoir une lecture fiable de la contribution actuelle de la pêche à
l'économie nationale du fait du manque presque total de données récentes. Cependant, il est
clair que tous les deux secteurs tant de pêche maritime que de pêche intérieure ont subi un déclin
significatif dû aux évènements politiques et économiques fortement instables qui ont prévalu
dans le pays au cours des dernières décennies. Dans le passé, la pêche maritime dépendait des
accords pour travailler dans les eaux côtières des états voisins, puisque le littoral et les eaux
territoriales de la RDC sont extrêmement limités. Il n'a pas été possible de maintenir ces
accords. En outre, le lamentable climat économique a entraîné la détérioration physique de la
flottille de pêche du fait du manque d'entretien, de pièces de rechange, de fournitures en
carburant, etc. Les rendements de la pêche intérieure ont chuté considérablement à cause de la
pénurie des principaux intrants et des difficultés d‘écoulement liées au mauvais état des
infrastructures.
III.6.5.3 Commerce
La RDC importe d‘importantes quantités de poisson, principalement du tilapia séché
et le dagaa en vrac du lac Victoria. La plus grande quantité du poisson séché autour du lac
Turkana, du lac Tanganyika et d‘autres importants lacs finit dans les marchés du pays, même si
des chiffres précis sur les importations manquent en raison du commerce frontalier informel.
Cependant, on estime qu‘environ 70-80 millions de dollars américains s‘échangent entre la
RDC et les pays de la région. Il y a aussi des importations de poisson congelé comme le
chinchard de la Mauritanie et de la Namibie. La Namibie fournit approximativement 200 000
tonnes de chinchard congelé aux marchés régionaux dont environ 70% sont exportés en RDC.
Donc les chiffres officiels de l‘importation sont sous-estimés. Pour améliorer le commerce, les
méthodes de traitement doivent être revues et modernisées et les infrastructures de
communication (infrastructures routières notamment) développées pour permettre la mise à
disposition sur les marchés de produits séchés et fumés de qualité.
Bien que la RDC importe des quantités massives de poisson et de produits de la pêche
des pays de la région, d‘importantes quantités de poisson sont également exportées hors du pays
vers les marchés régionaux, la raison étant le manque d‘une infrastructure routière appropriée
qui entrave la distribution dans le pays. La plupart des exportations des produits de la pêche de
la RDC passent par les lacs de la vallée du rift. Le commerce formel de poisson originaire de la
RDC inclut les exportations de poissons d'aquarium vers l'UE et les Etats-Unis.
La tendance générale en ce qui concerne des activités de pêche au cours des dernières
années, a été négativement affectée par les troubles à l‘ordre civil, ce qui a entraîné une chute
des captures totales. Cette situation générale de l'insécurité vécue dans le pays a conduit à
l'abandon des activités agricoles et commerciales et a eu pour conséquence une pénurie de
produits alimentaires. Malgré cette situation déplorable, il existe beaucoup de terre et d‘eau en
RDC avec un bon potentiel en pisciculture qui pourrait couvrir les zones de marais/plaines
inondables, et plusieurs cours d‘eau pour augmenter la production de poisson.
III.6.5.5 Emploi
Comme dans plusieurs pays africains, la pêche en RDC est une source importante
d'emplois. On estime qu'environ 600 000 personnes travaillent dans la pêche continentale qui
est le secteur le plus important. Ces personnes sont impliquées dans la capture, la transformation
et la commercialisation, l'approvisionnement en intrants, le transport, la construction d‘engins
et des embarcations et la réparation de moteurs.
III.6.6.1 Opportunités
III.6.6.2 Contraintes
- La législation actuelle sur les pêches ne prend pas en compte les aspects spécifiques
liés à la gouvernance des pêches, au contrôle de qualité des produits et aux
conditions spécifiques de transformation conformes aux normes internationales ;
- L‘industrie de la pêche ne dispose pas d‘une autorité compétente qui soit en charge
de tous les aspects sur la certification, l‘inspection sanitaire, la sécurité,
l‘élaboration des approbations, etc. ;
- Manque d‘infrastructures appropriées y compris routes, équipements de
transformation et de conservation ;
sur la pêche. Sur le plan opérationnel, le secteur des pêches est animé par le Service National
de promotion de la pêche, SENADEP.
En 1985, un projet de loi fournissant un cadre juridique général pour la pêche marine
et intérieure a été rédigé avec l'aide de la FAO (GCP/INT/400/NOR). C'est un texte de loi
complet composé de 70 articles principalement conçu pour régir la pêche continentale ;
cependant, cette loi est toujours sous forme d'ébauche et n'a pas encore été soumise au Parlement
en raison des agitations politiques répétitives.
Les transports ont connu, au cours des dernières années, des modifications importantes
qui résultent de la conjonction de trois séries d‘éléments :
- Des facteurs économiques : modification des besoins des entreprises (flux tendus,
transports express,) ;
On peut dire que sa fonction est de transférer des biens d‘un point de l‘espace où
l‘utilité est relativement faible, à un autre point où elle est relativement élevée.
Le plus souvent, les opérations sur le marché de transport se répartissent entre les
commissionnaires de transport (ils passent eux-mêmes le contrat et choisissent la voie et les
moyens à utiliser pour le transport des marchandises à leurs clients), les courtiers de fret (ils
assurent le contact entre le transporteur et le client), les transitaires (ils assurent la liaison entre
le transport en provenance ou à destination de l‘étranger) et enfin les agences maritimes
(organisent le transport comportant un projet maritime).
- Le coût de transport va manifester son influence à la fois dans les échanges externes
de l‘économie de développement, dans les échanges intérieurs influencera
l‘implantation géographique de l‘entreprise.
- L‘opération de transport est devenu un des indicateurs du niveau de développement
des Etats ; plus on est développé, mieux on a maîtrisé les paramètres de transport...
- L‘étude de volume des trafics et des revenus nationaux révèlent qu‘il existe une
corrélation entre l‘activité de transport et le progrès économique.
- Les transports conditionnent à peu près tous les aspects économiques et sociaux :
Mise en valeur des sols, du sous-sol, des eaux et forêts, du tourisme, de l‘industrie et
du commerce, des programmes sociaux (santé, éducation), des échanges d‘idées,
...)
Le transport ne constitue pas un secteur isolé, mais un réseau de communication qui
relie les autres secteurs :
locomotives, des avions, etc.), des inputs (des carburants, de l‘électricité), du travail (des
camionneurs, des cheminots, des pilotes), et du temps. La part du capital est considérable, tant
en infrastructures qu‘en matériels de transport.
Une caractéristique importante des infrastructures de transport est leur longue durée
de vie. Les décisions en matière d‘infrastructure vont porter leurs fruits pendant des décennies,
voire des siècles. Une caractéristique plus nouvelle qui s‘affirme au fil des années est la
longueur de la période de construction. Pour des raisons techniques (il faut plusieurs années
pour construire un ouvrage complexe), mais surtout pour des raisons sociopolitiques (il faut
encore plus longtemps pour faire accepter le principe et le tracé d‘une voie routière ou ferrée),
environ quinze ans peuvent s‘écouler entre la décision de création d‘une infrastructure et sa
mise en service.
Une autre caractéristique majeure est ici qu‘une large part du « travail » nécessaire au
transport est fournie en dehors de tout marché par les usagers eux-mêmes qui conduisent leurs
propres véhicules. Le transport est ainsi pour une large part une « autoconsommation » mal
appréciée par la comptabilité nationale et souvent oubliée dans les raisonnements économiques.
L‘idée qu‘une même politique des transports pourrait s‘appliquer aux transports
d‘acier, aux voyages aériens et aux déplacements domicile travail est illusoire. Il faut pour
comprendre et agir utilement décomposer le « marché des transports » entre différents services
de transport qui ne sont en rien substituables. Cette observation montre qu‘aucun mode de
transport n‘est en soi supérieur à un autre. Cela dépend du trajet et du besoin de l‘usager.
Le marché des transports est segmenté par la dimension géographique. Pour la plupart
des biens, une production réalisée en A ou en B est équivalente (grâce précisément aux
transports). Il n‘en va pas de même pour les transports. L‘offre (ou la demande) en A et en B
ne peut pas s‘agréger. Une surcapacité en A ne compense nullement une sous-capacité en B.
On estime par exemple que le coût du transport « porte à porte » des importations aux
États-Unis représente 13 à 23 % du prix payé par le consommateur, ou qu‘un temps de
déplacement de dix jours équivaut pour les importations de machines à un droit de douane ad
valorem de 8 % (Hummels, cité par Crafts, 2005).
Le transport est un service pour lequel l‘intervention politique est fréquente et, dans
son principe, justifiée (mais pose un problème d‘optimalité).
Par rapport au modèle théorique du marché de concurrence parfaite, les marchés des
transports peuvent être considérés comme très imparfaits.
Pour toutes ces raisons, le transport appelle des interventions publiques. On notera
d‘ailleurs que c‘est pour résoudre un problème de pont que l‘ingénieur des Ponts et chaussées,
Jules Dupuis, avait, il y a un siècle et demi, jeté les bases de la théorie du surplus et fondé le
calcul économique public.
Le débat ne porte donc pas sur le principe de l‘intervention publique dans les
transports, mais sur l‘ampleur et surtout les modalités de cette intervention. Le « système » de
transport est un ensemble complexe. Pour analyser les relations entre infrastructures, mobilité
et croissance et pour éclairer les politiques, il est important de considérer le caractère systémique
des transports.
Le système des transports est caractérisé notamment par un certain partage entre modes
de transport, une certaine mobilité, un ensemble d‘externalités et des conséquences pour les
finances publiques. Cette situation à son tour agit sur l‘économie et plus généralement sur la
société. Une bonne mobilité augmente la productivité et le PIB. Tous les éléments de ce système
sont influencés par les politiques de transport. Comprendre les transports, c‘est comprendre le
fonctionnement de chacun des éléments de ce système dans ses relations avec les autres.
Le secteur des transports est un secteur où les erreurs de perception sont très
développées comme le suggèrent les comparaisons entre perception et réalité présentées à
l‘encadré.
La dimension économique est souvent mal prise en compte dans les données et les
raisonnements relatifs aux transports. À titre d‘exemple, on citera le Mémento de statistique des
transports (DAEI, 2005) qui présente selon sa préface « un ensemble de statistiques essentielles
pour la connaissance du domaine des transports ». Sur les quelque 300 tableaux présentés, on
n‘en trouve que 8 exprimés en euros (ou en indices construits sur des séries en euros). Le secteur
des infrastructures de transport est pourtant le domaine de la dépense publique dans lequel la
théorie du calcul économique a été le plus développé (Dupuis, Lesourne, etc.). Ce sont les
aspects économiques des relations entre mobilité, infrastructures et croissance qui font
précisément l‘objet de ce rapport.
Les concepts de quantités physiques dans les transports sont simples en apparence, mais
trompeurs dès qu‘on cherche à les agréger, ce qui est pourtant nécessaire pour avoir une vision
globale. On rappellera tout d‘abord que selon le rapport annuel sur les comptes des transports,
le transport désigne un flux de voyageurs ou de marchandises déplacés sur une distance donnée.
La quantité de transport de voyageurs s‘exprime habituellement en voyageurs kilomètres
(voy-Km). Dans le cas de marchandises, elle est généralement mesurée en tonnes kilomètres (t-
Km), ce qui apparaît pourtant critiquable en raison de la grande hétérogénéité du transport de
marchandises.
a. Transport de personnes
b. Transport de marchandises
Ces éléments concernent le réchauffement climatique. Dans leur troisième rapport sur
le changement climatique, les experts du Panel Intergouvernemental sur le Changement
Climatique (Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) estiment que la température
moyenne à la surface de la terre a augmenté de 0,6°C au cours du vingtième siècle (IPCC, 2001).
Des études récentes ont montré que le secteur des transports est responsable de la plus
grande part des émissions de CO2.
Ces deux constats ont entraîné un changement du sens de la relation entre le transport
et la croissance économique dans l‘esprit des chercheurs. La question n‘est plus de savoir si le
transport génère de la croissance économique ou si la croissance économique génère du
transport. Les chercheurs s‘interrogent désormais pour savoir s‘il est possible de casser le lien
entre le transport et la croissance économique. Cette problématique est également connue sous
le nom de la problématique du couplage.
Une large littérature s‘est intéressée à cette problématique. Nous revenons sur cette
dernière dans une première section. Deux approches sont distinguées. En premier lieu, un
certain nombre de papiers s‘intéresse à des indicateurs agrégés permettant de mesurer la
sensibilité du transport à la croissance économique. Un second type de papiers propose de
décomposer les indicateurs agrégés de demande de transport afin d‘expliquer le couplage.
utilisé par Baum (2000) ou Baum et Kurte (2002). Ces papiers montrent une baisse de l‘intensité
de transport de marchandises en Allemagne. En revanche, ils observent une augmentation de
l‘intensité de transports en prenant le transport routier et la production industrielle. Un article
de Stead (2001) étudie également l‘intensité de transport et l‘efficacité énergétique du transport
en Europe pour le transport de voyageurs et le transport de marchandises.
L‘intensité de transport est souvent utilisée pour mesurer le couplage en économie des
transports (Baum, 2002). Cet indicateur est inspiré de l‘intensité énergétique, un indicateur
souvent utilisé en économie de l‘énergie (Martin, 1989). L‘intensité de transport de
marchandises est, par définition, égale au ratio entre le nombre de tonnes-kilomètres réalisés
L‘importance des transports dans l‘économie peut s‘observer à travers les éléments ci-
après.
Le transport permet de relier les différentes régions d‘un pays en installant les diverses
voies de communication entre elles. De ce fait, le transport combat le cloisonnement qui permet
de maintenir et d‘accentuer les disparités entre des zones, entre deux régions.
La RDC est dotée d‘un réseau routier très étendu d‘une longueur totale d‘environ
145.000 km. Ce réseau a été construit entre 1920 et 1960, au départ des voies d‘eau et des voies
ferroviaires, de manière à assurer une pénétration progressive des hinterlands et à drainer les
produits d‘exportation vers le système eau-rail.
La « voie nationale » traverse le pays depuis Banana, sur l‘océan Atlantique, jusqu‘à
Sakania, à l‘extrême Sud-Est du pays. Elle s‘étend sur près de 3000 Km ; elle est composée
d‘un ensemble mixte de voie d‘eau-rail, complété par des sections de la route nationale n°1.
Les 1502 Km de cet axe sont actuellement à l‘état de routes en terre. Le transport par
route a aussi bien des avantages que des inconvénients.
a) Avantages
- Il facilite le service de porte à porte ;
b) Inconvénients
Celle qui relie Kinshasa à Ilebo et qui constitue la voie nationale avec ses
prolongations ferrées Matadi —Kinshasa et Ilebo —Lubumbashi ;
Celle qui relie Kinshasa à Kisangani et qui parvient au port de Kindu après
une section ferrée de 120km.
a) Avantages
Le transport fluvial ou lacustre est un meilleur marché pour les marchandises à grandes
quantités et les produits pondérés à transporter à grande distance.
b) Inconvénients
- Ce transport favorise uniquement les pays maritimes qui ont des ports ;
a) Avantages
- Le transport par rail exige des investissements importants et donc une grande
entreprise.
a) Avantages
- La rapidité constitue un grand avantage, surtout pour les produits périssables ; c‘est
le mode de transport qui assure le plus de sécurité ;
- Ce transport assure une économie d‘emballage en raison de sa douceur.
b) Inconvénients
- Son prix est très élevé et il n‘est pas accessible par toutes les couches sociales.
Comme la colonisation belge était axée sur une politique à but lucratif, l‘infrastructure
de transport a été mise en place selon le principe de l‘optimalité au moindre coût pratiqué par
les compagnies en charte (privilégiées).
Ainsi, tout en recevant de l‘Etat la moitié du capital nécessaire, le secteur privé s‘est
vu confié la construction et l‘exploitation de toutes les lignes de chemin de fer ainsi que la
majorité de barrages hydro-électriques.
- Navigation
- Ressources halieutiques
- Hydroélectricité
- Minerais
- Largeur variable, encombrement d‘îlots, des bancs de sable, des îles flottantes, des
forêts galléries, des papyrus (végétations flottantes) ;
Pas des balises le long des cours d‘eau les régions traversées sont souvent vides
d‘hommes et économiquement peu viables.
Le défaut majeur du réseau fluvial congolais est la discontinuité des biefs (tronçons)
navigables qui a d‘ailleurs nécessité la création des chemins de fer.
Les routes ne jouent pas au Congo un rôle important qu‘elles jouent dans la plupart
des pays africains ; leur rôle est resté secondaire, limité au transport interne des marchandises,
au transport de trafics vers les rails ou le fleuve, et à quelques trafics locaux.
De façon générale, toutes les routes tracées hâtivement et à moindre coût présentent
les caractéristiques suivantes :
- Tracé incommode
- Forte pente,
- Faible intensité des trafics, exceptés quelques foyers privilégiés tels que les régions
urbaines : Matadi, Kinshasa, Kasumbalesa, Lubumbashi, Uvira — Bukavu. Goma
— Butembo —Beni — Bunia, Bunagana — Goma, Lubiriha — Beni, Lubumbashi
-- Kolwezi — Likasi, Kindu — Kalima, Bunia-Kisangani, Mweneditu — Mbuji-
mayi, Mbuji — mayi — Kananga, Kinshasa — Kikwit, ...
Ce sont les projets routiers du plan décennal qui auraient pu assurer le désenclavement
du pays.
4. LUBUTU - WANYIRUKULA ;
AXE II : BUKAVU-MATADI
1. MATADI - KINSHASA (390 km)
Les réseaux
1. Hétérogénéité : le trafic congolais doit emprunter successivement des modes de
transport différents (portage, camion, voie d‘eau, rail). Les conséquences de cette
situation sont multiples : vol, perte de temps, ...
2. Orientation prédominante vers l‘ouest : les flux majeurs sont d‘orientation EST-
OUEST conformément â l‘orientation des eaux. Comme conséquence, il n‘y a pas
de flux NORD - SUD et vice versa.
2. Zone desservie par le fleuve Congo et ses affluents entre KINSHASA, ZONGO,
KISANGANI, ILEBO ; c‘est la deuxième zone où le coût de transport est moins
cher ;
3. Zone desservie par le rail Zone enclavée du nord est : il existe dans cette zone
plusieurs bassins économiques à coûts de transport différenciés, sans échanges
mutuels : KINSHASA, LUBUMBASHI, MBUJI-MAYI, KISANGANI,
- Les voies tanzaniennes : qui conduisent au port de Dar -Es- Salam en passant par le
lac Tanganyika et le chemin de fer tanzanien, soit par le chemin de fer Zambien et
le chemin de fer Tanzanie – Zambie ;
- La voie Ouganda - Kenya, qui rejoint le port de Mombasa, soit par l‘axe routier
Kasese - Kampala - Mombasa ou encore Bunagana - Kampala - Mombasa.
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