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UNITE D’ENSEIGNEMENT GEOGRAPHIE 141

UNITE D’ENSEIGNEMENT GEOGRAPHIE 141 (GEOGRAPHIE


(UEGEO141)
ECONOMIQUE)
INITIATION A LA GEOGRAPHIE ECONOMIQUE
ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023

ENSEIGNANT : DR NDAM

Objectif général du cours

Cet enseignement a pour objectif de permettre aux étudiants de


comprendre les éléments de base de la géographie économique

Objectifs spécifiques du cours

A la fin du cours, les apprenants doivent être capables de :


 Cerner le champ et quelques grands concepts de la Géographie économique
 Identifier et analyser les acteurs et secteurs économiques
 Présenter les principales composantes d’un circuit économique
 Identifier les principaux facteurs de localisation des activités économiques

PLAN DU COURS

INTRODUCTION GENERALE

Chap. 1 : Définition, champs et concepts de la Géographie économique

Chap. 2 : Acteurs et secteurs d’activités économiques

Chap 3 : Circuit économique


Chap 4 : Localisation des activités économiques

Conclusion Générale

Bibliographie/conseils de lecture
Ouvrages, Revues, Rapports
Adda J. 1996. La mondialisation de l’économie T1&2. La Découverte, Paris.
ATLASECO. Editions de 2000 à 2019.
Bailly A. 2004. Les concepts de la géographie humaine, Masson
Bailly A. & Maillat D.1986. Le secteur tertiaire en question, Paris, Economica
Bakis H. 1993. Les réseaux et leurs enjeux sociaux. PUF, Paris, Collection Que sais-je?
Banque Mondiale. 2008. Repenser la Géographie économique. Vue d’ensemble. Abrégé
contenu dans le Rapport sur le développement dans le monde 2009. Washington DC, The
World Bank
Beaujeu-Garnier J. & Delobez A.1977. La Géographie du commerce, Paris, Masson
Belhedi, A. ani : Introduction. La Géographie économique. http://mlae.voilà.net/GeoEco.htm
Bonamy J. & May N. (dir). 1994. Services et mutations urbaines, Paris, Anthropos
Boyer M. 2007. Le tourisme de masse, Paris, L’Harmattan.
Berry B.J.L. 1971. Géographie des marchés et du commerce de détail. Armand. Colin,
collection U2, Paris
Charvet, J.P. et Sivigon, M (dir.). 2009. Géographie Humaine. Questions et enjeux du monde
contemporain. Armand Colin.2e ed.
Claval P. 1984. Géographie humaine et économique contemporaine. PUF, Paris.
Dewailly J. M. 2006. Tourisme et géographie, entre pérégrinité et chaos ? L’Harmattan, Paris

Sources en ligne

WWW.economist.com
WWW.cybergeo.presse.fr
WWW.ft.com
WWW.scienceshumaines.fr

INTRODUCTION GENERALE DU PROGRAMME

La géographie économique se situe à l’intersection de deux disciplines (la géographie et


l’économie), qui toutes deux ont évolué au gré des courants de pensée, conduisant à nombre
de définitions et de sous-disciplines souvent remises en cause.

Une discipline se définit par le point de vue selon lequel elle analyse les objets ; les points de
vue se complètent donc, et plusieurs disciplines peuvent étudier un même objet. La
géographie privilégie l’organisation de l’espace, dont l’expression visible est le paysage. Les
questions du géographe sont : où ? et pourquoi là ? ; il tentera de fournir des analyses utiles
pour expliquer les composantes physiques et humaines, visibles et invisibles, de l’espace. Le
document de synthèse privilégié est la carte, mais d’autres outils spécifiques accompagnent la
démarche géographique, dont les nombreuses formes de modèles qualitatifs et quantitatifs. La
géographie cherche à comprendre le monde dans toutes ses complexités physiques et
humaines, via les localisations, leurs interactions et leurs évolutions spatio-temporelles.

L’objet particulier de la géographie économique est la localisation de l’ensemble des activités


associées à la production et à la consommation de biens et de services, et aux échanges
qu’elles génèrent. Où sont les ressources et comment sont-elles utilisées ? Où sont les lieux de
production, les emplois, firmes, ménages, infrastructures et équipements, et pourquoi là ?
Quelles interactions existent entre les localisations (flux visibles et invisibles) ? Quel lien
entre activités et échanges, entre environnement physique, humain, social et/ou politique ? La
géographie économique tente d’expliquer l’inégale répartition des richesses et leur circulation
en s’appuyant sur des facteurs économiques, environnementaux, historiques, sociaux,
politiques, en prenant en compte différentes échelles spatiales (monde, continent, pays,
région, ville, quartier).

De tout temps, voyages et découvertes ont amené le géographe à décrire le monde qui
l’entoure, y compris l’exploitation de ses ressources. La géographie économique se subdivise
aujourd’hui en différentes spécialités, selon la thématique (géographie industrielle, agricole,
des commerces, des services, des transports, du développement, etc.), l’approche utilisée
(géographie économique théorique, régionale, historique, radicale, comportementale, etc.) et
le courant de pensée (marxiste, fordiste, etc.). La(les) nouvelle(s) géographie(s)
économique(s) privilégie(nt) l’approche polycentrique et systémique, et s’interroge(nt) sur le
fondement social, ethnique et culturel de la réussite économique de certains lieux.

Le clivage disciplinaire et académique entre économie et géographie a fait obstacle à un


épanouissement précoce de la géographie économique. Économistes et géographes ne
diffèrent ni par l’objet qu’ils n’étudient ni par les questions posées, mais bien par la manière
d’analyser un même phénomène économique : le géographe tend à avoir une approche
holistique, conceptualisant le problème en termes d’espace, de lieu, d’échelle, de relations et
de complexité. Depuis des décennies, certains économistes se sont intéressés à la géographie
et proposent des variantes où l’économie (originellement plus mathématique, déductive,
théorique et globale) prend le pas sur la géographie (originellement plus inductive et fondée
sur l’observation de la réalité spatiale), tout en partageant les mêmes « pères fondateurs »,
notamment August Lösch, Walter Christaller et Johann Heinrich von Thünen. D’où les
différences subtiles et récentes entre « géographie économique », « économie géographique »,
« économie spatiale », « économie des territoires » ou « nouvelle économie géographique ».

La géographie économique est la branche de la géographie humaine qui étudie la répartition


spatiale et la localisation des activités économiques. La modélisation économique liée à la
géographie économique est l'économie géographique, ou économie des territoires.

Rôle des ressources naturelles


La première clé de la géographie économique est la question des ressources naturelles :

 l'accès à l'eau est primordial pour l'agriculture comme la production d'énergie l'est
pour l'industrie
 l'agriculture a besoin de terres arables et de pâtures
 l'industrie nécessite matières premières (minerais métalliques, pierre, silice, pétrole,
bois, etc.) et énergie fossile
 le tourisme se développe principalement là où il y a un attrait touristique, qu'il soit
naturel (plage, montagne, climat, site remarquable, source thermale) ou humain
(patrimoine, lieu de mémoire, lieu de pèlerinage)

Rôle de la population
La deuxième clé de la géographie économique est celle de la localisation par rapport à la
population :

 l'activité économique a besoin de main-d'œuvre, et par exemple une main-d’œuvre


qualifiée se trouve dans les métropoles, les villes universitaires, les technopôles, une
main-d'œuvre ouvrière dans des régions industrielles, une main-d'œuvre à bon marché
dans des pays pauvres, une main-d'œuvre docile dans des États dictatoriaux
 l'activité économique a besoin de consommateurs, plus nombreux dans les régions
urbanisées, et au pouvoir d'achat plus élevé dans les pays développés
 l'activité économique provoque des nuisances (risques d'accidents, pollution, bruit), et
les décideurs, économique comme politiques, peuvent être poussés à éloigner ces
activités de l'habitat, sous la pression des citoyens. Dans les pays riches, cette pression
pousse les entreprises qui réalisent des produits préjudiciables à la santé des citoyens à
délocaliser leurs activités vers les pays pauvres qui n'appliquent pas les droits de la
population. Dans certains cas, ces droits sont inexistants dans certains de ces pays. Le
droit du consommateur n'existe pas au Maroc. Au Yémen, certains droits ne sont pas
accessibles aux femmes comme celui de conduire une voiture ou d'avoir un compte
bancaire.
 Avec le développement de l'économie du savoir (ou de la connaissance) les activités à
forte technologie tendent à se développer près des sources de recherche et d'éducation
(universités réputées), cf. le cas de la Silicon Valley en Amérique.

Rôle des communications


La troisième clé de la géographie économique est l'accès aux voies et infrastructures de
communication

 transports de biens et de personnes - terrestres, maritimes ou aériens.


 transports d'informations - poste, télécommunications, internet.

Les critères d'implantation selon le type d'économie


Dans le système d'économie de marché qui domine le monde actuel, et qui est basé sur la
rentabilité, les décideurs économiques pèsent tous ces facteurs pour décider de l'implantation
de leurs lieux de production et de commercialisation. Et les contraintes géographiques ne sont
pas les seules à être prises en compte :

 les décisions de délocalisation s'expliquent par la recherche d'un moindre coût de


production, mais c'est la baisse du coût du transport maritime et des droits de douane
qui rendent possible la mondialisation de l'économie
 à l'opposé, une entreprise peut choisir de ne pas délocaliser pour garder sa clientèle, en
conservant une image d'activité nationale

Dans une économie dirigée comme l'a connue l'ancienne Union soviétique, d'autres critères
pouvaient intervenir, en particulier stratégiques (comme d'ailleurs les implantations des
industries d'armement partout dans le monde).

C'est bien connu, le temps, c'est de l'argent : ce principe explique la tendance à la


concentration (métropolisation) des activités humaines, et au dépeuplement de régions
périphériques (les « campagnes profondes » continuent ainsi de perdre des habitants en
France, alors qu'elles ne sont souvent qu'à moins de 200 km d'une grande ville).
Spécialités de la géographie économique
 Géographie agricole
 Géographie industrielle
o Géographie des mines
o localisation industrielle
o Géographie des secteurs industriels
o Friche industrielle
 Géographie de l'énergie
 Géographie des services
o Géographie des transports
o Géographie du tourisme
o Géographie des télécommunications
o Géographie des bureaux
 Géographie des entreprises

Les méthodes de la géographie économique


Pour parvenir à ses fins, la géographie économique utilise des données de
diverses natures qui peuvent provenir de :
 -Des sources documentaires comme les rapports, revues, anales,
journaux, cartes, atlas…
 -Des travaux de terrain comme le comptage, le recensement, les
observations, les entretiens, l’administration d’un questionnaire, la collecte
des données géoréférencées, etc.
CHAP. 1 : DEFINITION, CHAMPS ET CONCEPTS DE LA
GEOGRAPHIE ECONOMIQUE

La géographie économique étudie la géographie des activités économiques et leur insertion


dans des circuits qui participent à la production et à la consommation des richesses. La
géographie économique tente d'expliquer l'inégale répartition des richesses et leur circulation
en s'appuyant sur des facteurs économiques, environnementaux, historiques, sociaux,
politiques, en prenant en compte différentes échelles spatiales (monde, continent, pays,
région, ville, quartier). Le principal enjeu reste en effet l'emploi, la réelle préoccupation
n'étant pas tant les pertes d'emplois liées aux opérations de délocalisation que la capacité des
pouvoirs publics à gérer l'afflux des chômeurs et à créer les conditions pour que de nouveaux
emplois soient créés en compensation.

I. L’objet et champs d’étude de la géographie économique

La géographie économique s’inscrit donc au carrefour de deux disciplines à savoir la


géographie de l’économie. En tant que science carrefour, cette discipline change, tout comme
la réalité dont elle parle. Le terme « économie » est polysémique. L’économie est une science
sociale consacrée aux richesses (Biens matérielles, argent, choses précieuses, ressources avec
une idée de grand nombre). En tant que sciences des richesses, l’économie étudie tout ce qui
concourt à la production, à la répartition, aux échanges et à la consommation.
Le terme peut encore être défini comme l’ensemble des activités productives d’un pays, d’une
région, d’une branche…on parlera ainsi par exemple de l’économie américaine, de
l’économie camerounaise, de l’économie forestière…L’économie est la science de
l’administration des ressources rares dans les sociétés humaines. L’économie est la science
qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à
usages alternatifs. Le mot économie désigne le fait pour les personnes de produire des biens
pour satisfaire le besoin de consommer. Produire, échanger, consommer sont des faits
économiques. L’économie englobe l’ensemble des activités de production de biens et services
de consommation et des échanges qui assurent le lien entre producteurs et consommateurs.
Donner une définition de la géographie économique n’est donc pas aisée. La géographie
économique peut être définie comme la science de l’action rationnelle, celle (action) qui
permet de satisfaire au mieux des besoins illimités à partir des ressources rares. Elle ne
s’intéresse pas à des faits ou à des processus en tant qu’ils sont économiques, mais plutôt elle
décrit et explique des faits géographiques en tant qu’ils résultent du comportement de l ’homo
œconomicus dans l’espace. Dans la mesure où elle peut prédire quelles transformations de
l’espace s’opèrent sous l’action de ce comportement rationnel, elle constitue un outil précieux
pour l’aménagement du territoire.
La deuxième façon de définir la géographie économique consiste à lui attribuer un objet :
l’économique. La géographié économique s’intéresse à la distribution des ressources et des
richesses, à la localisation des productions, aux régions économiques, à l’orientation des
échanges… Pour en rendre compte, elle fait certes appel à l’économie, mais pas
nécessairement davantage qu’à l’histoire, la sociologie,
l’ethnologie etc. le géographe économiste qui s’attache à l’inégale distribution des
richesses peut ainsi tenter d’en rendre compte en faisant appel à des facteurs
relevant de la géographie physique, de structures sociales, des religions, de
l’organisation économique et politique, de l’histoire coloniale, etc.

Les champs d’étude de la géographie économique sont vastes et variés : les activités du
secteur primaire (agriculture, mine), les activités du secteur secondaire (industrie et artisanat)
et le tertiaire (les services).

II. Définitions de quelques concepts en géographie économique

Espace : L'espace géographique est un espace social, produit des groupes humains qui
l'organisent et le mettent en valeur pour répondre à des objectifs.

Espace économique : Ni espace géographique ni espace politique concrets, l'espace


économique est un concept directement issu du modèle réel d'une économie fondée sur la
puissance qui synthétise l'ensemble des relations économiques – autrement dit, les rapports
de force – existant entre les unités économiques.

Territoire : C'est l'un des mots les plus polysémiques de la géographie, d'autant qu'il est
couramment utilisé dans le langage commun comme synonyme d'espace. Maryvonne Le
Berre distingue trois éléments de définition qui remonte aux premiers usages du mot territoire
à l'époque moderne : ce sont la domination (un pouvoir qui s'exerce sur elle), l'aire (dominée
par ce contrôle territorial) et les limites qui la ceignent, qui font d'une portion d'espace un
territoire (Le Berre, 1995). tous les auteurs insistent sur la dimension appropriée d'un
territoire, que cette appropriation soit le fait d'un pouvoir politique ou de ses habitants, qu'elle
soit matérielle ou symbolique. Roger Brunet et Hervé Théry écrivent : « Le territoire est à
l'espace ce que la conscience de classe est à la classe : quelque chose que l'on intègre comme
partie de soi [...] » et « La notion de territoire est donc à la fois juridique, sociale et culturelle,
et même affective. Le territoire implique toujours une appropriation de l'espace : il est autre
chose que l'espace. ».

Le terme « RESSOURCE » désigne la mise en valeur d'un capital, dit naturel (ressources
minérales, énergétiques, ressources en eau, ressources forestières… mais aussi avantages de
localisation) ou encore matériel (machines, etc.), exploité par une société donnée à un
moment donné dans le but de créer des richesses. Il existe plusieurs types de ressources :

 les ressources artificielles, c'est-à-dire résultant de l’action des hommes


 les ressources naturelles qui sont des biens que l’homme consomme pour
son activité, mais qu’il ne peut créer.

Matière Première : Une matière première est un matériau naturel brut, extrait ou
produit directement par la nature. C'est une matière non transformée. L'être humain l'utilise
en tant que telle. Il peut aussi la transformer en un produit de consommation.

Production : La production est une activité exercée sous le contrôle, la responsabilité et la


gestion d'une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d'œuvre, capital et
biens et services pour fabriquer des biens ou fournir des services.

= Dimension dans une société qui correspond à la création au sein de cette société de
nouvelles réalités socialement valorisées. Elle peut être matérielle ou non,
économique ou non… : on distingue les productions économiques, les productions
politiques, les productions artistiques, les productions intellectuelles, etc …
= Création au sein d’une société de nouvelles réalités (matérielles ou non,
économiques ou non…) socialement valorisée.

Consommation : Opération économique qui se traduit par la transformation ou la


destruction par l’usage des biens et services crées au cours du processus de production.
Elle peut être privée ou collective

Biens de consommation : Ressources satisfaisant immédiatement les besoins

des consommateurs. Lorsqu’ils sont durables, ils sont destinés à un usage répété
(livres, meubles, automobiles…), non durables, ils concernent la consommation
quotidienne. On distingue aussi les biens de consommation finale (directement
utilisable pour la satisfaction des besoins de consommation) et les biens de
consommation intermédiaire lorsqu’ils sont utilisés dans le processus de production
pour la fabrication d’autres biens.
Besoin économique : Un besoin économique est une sensation d’ordre physique,
mental ou intellectuel qui pousse l’homme à faire un effort-lui aussi physique ou
intellectuel- afin de se procurer ce qui est nécessaire pour faire cesser cette sensation et
donc satisfaire le besoin. On dit des besoins économiques qu’ils sont illimités
Service : Le mot service a de nombreux sens : 38 selon S. Illeris, dont 4 sont
intéressants : le sens général (correspond à l’aide, bénéfice, avantage ou usage) ; le
produit, l’outil et le travail. Le service peut désigner un produit de nature immatérielle,
l’outil permettant de le créer et le travail qui a permis sa réalisation, dans l’économie
formelle ou informelle.
=> On peut définir les services grâce à des traits spécifiques :
un produit immatériel
un produit final non stockable et non transportable
un processus de production – ou de prestation – supposant une proximité ou une
intervention étroite entre prestataire et client ou usager pouvant aller jusqu’à une
coproduction et/ou un copilotage authentiques
Echanges :Au sens économique, les échanges désignent des relations ou des
mouvements de biens entre des personnes physiques, des entreprises, des organisations
ou des
États .

Développement : Yves Lacoste a proposé de définir le développement comme la

situation des Etats dont la croissance économique supérieure à la croissance


démographique permet une amélioration des conditions de vie et les investissements
nécessaires pour accentuer et pérenniser cette situation. L’économiste François Perroux
en 1966
formulait à peu près la même idée en proposant la définition suivante : « Le
développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une
population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son
produit réel global »

Le développement économique et social fait référence à l'ensemble des mutations


positives (techniques, démographiques, sociales, sanitaires…) que peut connaître une
zone géographique (monde, continent, pays, région…). Il ne doit pas être confondu
avec la croissance économique. Celle-ci est
habituellement nécessaire ou consécutive au développement mais elle n'en est
qu'un aspect.

Le développement économique nécessitant notamment de la création de richesses,


on associe développement économique et « progrès », puisqu'il entraîne,
généralement, une progression du niveau de vie des habitants. On parle alors
d'amélioration du bien-être social (au sens économique). La volonté de concilier
simple développement économique et progrès ou amélioration du bien-être a mené les
spécialistes du développement à forger, à côté des indicateurs de développement
traditionnels (PNB, PIB), d'autres indicateurs, tels que l'indice de développement
humain (IDH), qui prend en compte la santé, l'éducation, le respect des droits de
l'homme.

La mondialisation est un processus continu d'intensification et de fluidification des


échanges, porté par l'essor des transports et des mobilités (populations, entreprises, etc.) et
accéléré depuis les années 1970 par les systèmes contemporains de communication et de
circulation de l'information.

La globalisation : Tendance des entreprises multinationales à concevoir des stratégies à


l'échelle planétaire, conduisant à la mise en place d'un marché mondial unifié.

La différence entre la mondialisation et la globalisation : Si l'on entend que la


globalisation désigne avant tout un processus économique tandis que la mondialisation
renvoie à une double dimension culturelle et politique, la question que soulève cet écart entre
monde et globe est celle du rapport entre politique et économie.

-Pour certaines personnes et institutions, « globalisation » et « mondialisation » sont


synonymes (d’un point de vue étymologique, monde (univers) et globe sont
suffisamment proches pour que mondialisation et globalisation soient synonymes)
ou sont très peu différentes.
-Les Anglosaxons utilisent le terme « globalization » pour parler de ce que les
francophones appellent « mondialisation »
-Les deux termes prêtent à confusion et la différence entre eux fait l’objet d’intenses
débats : quelques évocations (on va se passer volontairement des sources) :
-. La mondialisation est une extension des échanges à l'échelle planétaire,
alors que la globalisation est une étape plus importante dans le cadre des échanges
internationaux du fait qu'elle suppose la dissolution des identités
nationales, l'abolition des frontières ainsi qu'une extension (supposée) des
comportements économiques à tous les individus.

Conclusion

La géographie économique est une discipline carrefour entre l’économie et la


géographie. Cette discipline au cours de son évolution aura connu plusieurs péripéties.
Elle s’est ces dernières années réorientées dans le contexte de la mondialisation de
l’économie. Ses nouvelles approches sont plus analytiques que descriptives. Elle
intègre l’approche quantitative l’analyse spatiale pour appréhender des phénomènes
socio-économiques et spatiaux. L’un de ces phénomènes se recentre autour de
l’analyse des acteurs et des secteurs d’activités économiques.

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