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COMPTE RENDU

TP Thermodynamique
1ER ANNEE GENIE ENERGETIQUE

Pompe à chaleur

Réalisé par :
Med Wael FARROUKH
(Grp 2 TP1)

Encadrée par :
Mme. Ines MOKNI

Année universitaire 2022/2023

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1. Introduction :
Une pompe à chaleur (PAC), aussi appelée thermopompe, est un dispositif
permettant de transférer de l'énergie thermique d'un milieu à basse
température (source froide) vers un milieu à haute température (source
chaude). Ce dispositif permet donc d'inverser le "sens naturel" du transfert
spontané de l'énergie thermique. Selon le sens du dispositif de pompage, une
pompe à chaleur peut soit être considéré comme un système de chauffage
si l'on souhaite augmenter la température de la source chaude, et de
réfrigération si l'on souhaite abaisser la température de la source froide.
La majorité des pompes à chaleur fonctionnement selon le même principe
qu’un réfrigérateur. Cela veut dire qu’elles utilisent le cycle
thermodynamique, aussi appelé cycle frigorifique. Ce cycle utilise les
propriétés physiques d’un fluide particulier, appelé fluide frigorifique, en le
faisant capter ou rejeter de la chaleur selon la pression à laquelle il est soumis.
Ce cycle est utilisé pour générer du chaud comme du froid. C’est pourquoi on
l’utilise dans les pompes à chaleur comme dans les procédés de
refroidissement.

2. Objectifs :
• Expliquer le fonctionnement d’une pompe à chaleur.
• Déterminer les differentes transformations thermo du fluide frigo tout le
long du cycle de fonctionnement.
• Tracer le cycle de fonctionnement d’une PAC dans le diagramme enthalpique
du liquide R134a.
• Calculer le COP et le degré de qualité de l’installation et leurs variations en
fonction des paramétres operatoires.

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3. Principe de fonctionnement :

Le principe consiste à évaporer un fluide frigorigène à basse pression (et donc


basse température), dans un échangeur en contact avec la source froide. Pour
cela, il faut que la température d’évaporation du fluide frigorigène soit
inférieure à celle Tsf de la source froide. Le fluide est ensuite comprimé à une
pression telle que sa température de condensation soit supérieure à la
température des besoins. Il est alors possible de refroidir le fluide par échange
thermique avec ces besoins, jusqu'à ce qu'il devienne liquide. La pompe à
chaleur est munie d’une bouteille permettant d’emmagasiner le liquide en
provenance du condenseur, puis l’isolement de ce dernier via des vannes,
pour qu’il subisse après un étranglement supposé sensiblement adiabatique
qui cause sa détente de la haute pression à la basse pression en passant par
une soupape, avant de revenir à l’évaporateur et être transformé en vapeur.

4. Etude expérimentale :
a) Analyse d’un cycle thermodynamique :
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• Le cycle théorique et le cycle expérimental diffèrent en termes
d'irréversibilité en raison de leur différence de nature isentropique
(adiabatique réversible) . Les pertes de chaleur dues aux frottements
entre les pièces mobiles du compresseur et les parois de celui-ci sont
généralement considérées comme une source d'irréversibilité dans le
cycle de réfrigération, générant ainsi de l'entropie. On appelle ces pertes
de chaleur la "chaleur de compression".

• Tableau 1 : Mesures expérimentales

Paramètre Unité 1 2 3 4 5 6
𝐦̇𝐫é𝐟 g/s 8 16 30 40 45 50
Pe kN/m2 350 325 310 300 300 300
Pc kN/m2 1350 950 750 700 680 670
T1 °C 16,9 16,4 17,4 18,1 17,7 18,3
T2 °C 67,7 65,4 61,7 60,5 60 60
T3 °C 43 37,3 30,2 28,1 27,3 26,5
T4 °C 12,4 11,1 10,3 9,8 10 9,5
𝐦̇𝐞𝐚𝐮 g/s 6,2 6,2 6 6 6 6
T5 °C 23,9 23,9 23,1 23 23 23
T6 °C 55,6 42,3 33,9 31,2 30,5 29,6
x s 48,04 55,32 60 63 64 65

Variables Unité 1
H1 kJ/kg 410
H2 kJ/kg 440
H2s kJ/kg 432,5
H3=H4 kJ/kg 265
𝐐̇𝐞𝐚𝐮 W 1064,66
𝐐̇𝐜 W -1085,00
𝐐̇𝐞 W 899
𝐖̇𝐫é𝐞𝐥 W 186
𝐖̇𝐢𝐬 W 139,5
Pel W 374,7

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• Ẇréel = ṁref ⋅ ( h2 − h1 )
= 6,2 ⋅ 10−3 × (440 − 410) ⋅ 103 = 186 W
Ẇis = ṁref ⋅ ( h2s − h1 )
= 6,2 ⋅ 10−3 × (432,5 − 410) ⋅ 103 = 139,5 W
h2s − h1 432,5 − 410
ηis = = = 0,75 = 75 %
h2 − h1 440 − 410
Il convient de noter que le travail réel et le travail isentropique diffèrent en termes
d'irréversibilité, car le travail isentropique est idéal et réversible, tandis que le travail réel
est affecté par des pertes de chaleur résultant des frottements entre les pièces mobiles du
compresseur et les parois de celui-ci. Ces pertes de chaleur sont connues sous le nom de
"chaleur de compression" et sont considérées comme une source d'irréversibilité dans le
cycle de réfrigération, générant de l'entropie.

𝜕𝐸
• = ṁ𝑒𝑎𝑢 ⋅ 𝐶𝑃 ⋅ (𝑇6 − 𝑇5 ) − |𝑄̇𝑐 |
𝜕𝑡
= 8 ⋅ 10−3 × 4185 × (55,6 − 23,9) − 1085
≈0𝑊
⟹ Donc la loi de conservation d’énergie est vérifiée.
La petite différence entre les résultats théoriques et expérimentaux est à
cause des erreurs de mesure, erreurs de lecture, limitations des appareils de
mesure ect..
Q̇e
• COP théo = = 6,44
Ẇis

Q̇e
COP réel = = 2,84
Ẇréel

Q̇e
COP Globale = = 2,40
Pel

• COPthéo > COPréel > COPGlobale


Le coefficient de performance théorique (COP théorique) est une mesure idéale
de la performance d'un système de chauffage, de ventilation ou de climatisation.
Il est calculé en supposant des conditions parfaites sans pertes d'énergie dues à
des facteurs externes tels que les fuites ou l'inefficacité du système. Ce calcul se
base sur les données de conception et de performance du système.

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En comparaison, le coefficient de performance réel (COP réel) prend en compte
toutes les pertes d'énergie réelles résultant des frottements entre les pièces
mobiles du compresseur et les parois du compresseur. Le COP réel est donc
souvent inférieur au COP théorique. Le coefficient global de performance (COP
global) est une mesure plus complète de l'efficacité d'un système de chauffage,
de ventilation ou de climatisation. Il tient compte non seulement du COP du
système, mais également de la consommation énergétique associée à l'ensemble
du processus de production et de distribution d'énergie, notamment la
production d'électricité, la distribution et les pertes d'énergie tout au long du
processus. Cette mesure globale permet de prendre en compte l'efficacité
énergétique de l'ensemble du système.

2) Etude des performances de l’installation :


• Tableau 2 : Calcul des performances de l’installation
Grandeur Unité 1 2 3 4 5 6
H1 kJ/kg 410 410 410 412 412 412,5
H2 kJ/kg 440 445 446 445,5 445,5 445,5
H2s kJ/kg 432,5 429,4 427,5 427,33 426,4 426,7
H3=H4 kJ/kg 265 245 242 238 237,5 236,5
V1 m3/kg 0,04545 0,0497 0,052 0,054 0,0537 0,0537
Tc °C 53 41 33,5 31,5 30,5 30
Te °C 12,4 11,1 10,3 9,8 10 9,5
𝐐̇𝐞𝐚𝐮 W 1064,66 1232,06 1355,94 1389,42 1412,44 1381,05
𝐐̇𝐜 W -1085,00 -1240,00 -1383,12 -1395,65 -1422,72 -1391,94
𝐐̇𝐞 W 899 1023 1008 1026,6 1047 1056
𝐖̇𝐫é𝐞𝐥 W 186 217 216 197,65 201 198
Pel W 374,7 325,4 300,0 285,7 281,3 276,9
COP 2,84 3,79 4,52 4,86 5,02 4,99
𝜼𝑴𝑪 % 49,64 66,69 72 69,18 71,47 71,50
τ 3,85 2,92 2,41 2,33 2,26 2,23
𝜼𝒗 % 68,19 74,57 75,50 77,10 77,97 77,97
𝜼𝒊𝒔 % 75 55,43 48,61 45,76 42,99 43,03
𝐖̇𝐢𝐬 W 139,5 120,28 105 90,447 86,4 85,2

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• Les courbes :

Q̇eau et Pel en fonction de T6


1600.00

1400.00
Puissance (W)

1200.00

1000.00 𝑄̇ eau
800.00
Pel
600.00

400.00

200.00

0.00
0 10 20 30 40 50 60

Température T6 (°C)

COP en fonction de T6
6.00

5.00

4.00
COP

3.00

2.00

1.00

0.00
0 10 20 30 40 50 60

Température T6 (°C)

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Rend. glob. du moto-comp et rend. volumétrique
en fonction de taux de compression
90.00

80.00
Rendement (%)

70.00

60.00

50.00
Rend. global moto-comp
40.00

30.00 Rend. volumétrique

20.00

10.00

0.00
0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50 4.00 4.50
Taux de compression

• Conclusion :
Il existe plusieurs paramètres à prendre en compte pour déterminer les
conditions de fonctionnement optimales d'une pompe à chaleur, tels
que le COP et le rendement. En général, plus ces paramètres sont élevés,
meilleure est la performance de la pompe à chaleur. Ainsi, en se basant
sur ces critères, il est possible de conclure que les conditions utilisées
lors du dernier essai sont optimales, car elles ont permis d'obtenir un
COP et un rendement maximal, tout en consommant peu d'électricité.

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