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Université de N’Djaména
---o---
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
---o---
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE

Cours d’expression graphique


Deuxième Année de Géographie

Préparé par RATNAN Ngadoum

Géographe-Géomaticien, Assistant au Département de Géographie


Bibliographie
1. Beguin, M. et Pumain, D., 1996- La représentation des données géographiques :
statistique et cartographie, Armand Colin
2. Bertin J.1967- Sémiologie graphique. Ed. Gauthiers-Villars
3. Brunet R., 1987- La carte mode d’emploi. Ed Fayard/RECLUS
4. Cauvin C., Rayond H., Serradj A., 1987, Discrétisation et Représentation
cartographique. Montpellier, RECLUS, Coll. "Mode d'emploi".
5. Charre J., 1995- Statistique et Territoire Ed: RECLUS.
6. David B. 1991- Modélisation, représentation, et gestion d’information géographique,
une approche en relationnel étendu ” Thèse de doctorat de l’Univ. de Paris 6..
7. Didier M. 1991- Utilité et valeur d’information géographique. Economica.
8. Ecobichon C. 1994- L’information géographique, nouvelles techniques, nouvelles
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9. Michel Didier, 1990-Utilité et valeur de l'information géographique. Ed. Economica,
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10. Monmonnier, M., 1993- Comment faire mentir les cartes ou du mauvais usage de la
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11. Muller J.-C. , 1993 “ Sémilogie graphique dans et pour les SIG ” Revue des Sciences
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12. Pornon, H., 1998, Système d'Information Géographique, pouvoir et organisations :
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13. Rimbert S., 1990- Carto-graphies. ed Hermès.
14. Robinson A.-H., 1978- Elements of Cartography. New York, John Willey and Sons.
15. Weger G.- Cours de cartographie, Paris, ENSG, IGN, Cours inédit.
16. BEGUIN M., PUMAIN D., 1994, La représentation des données géographiques.
Statistique et cartographie, CURSUS éd. Armand Colin, Paris.
17. BONIN S, 1983, Initiation à la graphique, transcription visuelle des données
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18. BOURSIER P., QUEZOLA J., 1990, Guide de la cartographie numérique, 2 volumes,
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19. BRUNET R, 1987, La carte, mode d’emploi, éd. Fayard Reclus.
20. CASENAVE, A. et al 1989. Les états de surface de la zone sahélienne : influence sur
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21. CHADULE G., 1974, Initiation aux méthodes statistiques en géographie, Masson et
Cie, Collection géographie, 1992 p.
22. DECADE G., 1984, Cartographie et Développement, La documentation française,
Paris, 178 p.
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26. ROULEAU B., 1991, Méthodes de la cartographie, Presses du CNRS.
27. PORNON H. 1989, La cartographie assistée par ordinateur, éd. Hermès.

2
Introduction

Il est plus facile de voir que de lire ce représentations visuelles de


qui est écrit. En géographie, le mot l’information sont ainsi
graphique a deux sens. Il y a la particulièrement efficaces, d’une part
« graphique » et le « graphique ». Le parce qu’elles impliquent au préalable
mot graphique vient du mot grec un traitement des données et une
« graphos » qui veut dire description ou sélection de l’information pertinente,
représentation. donc, la mise en lumière de
phénomènes significatifs, et d’autre
Un graphique est une représentation part parce qu’elles permettent la
des données qualitatives ordonnées ou lecture instantanée d’une image
quantitatives par une construction globale.
utilisant les propriétés de la perception
visuelle et appliquant les lois de la Ce cours est la suite logique du cours
graphique. de Statistique enseigné en première et
2e année. Nous n’allons plus revenir
La graphique quant à elle est un sur la définition des variables, des
système de signe utilisant les caractères et des modalités, des
propriétés du plan pour faire indicateurs qui sont déjà supposés
apparaître les relations de différence, connus.
d’ordre ou de proportionnalités dans
un ensemble de données. Nous allons aborder d’abord la
sémiologie graphique où la règle du
La représentation des données sous langage graphique et le traitement des
forme numérique n’a souvent qu’une données, puis la représentation des
assez faible lisibilité immédiate. Il est données à une dimension, ensuite la
alors important de pouvoir utiliser des représentation des données à plusieurs
moyens qui améliorent l’appréhension, dimensions ; et enfin la cartographie
l’interprétation et la communication des variables qualificatives et
des données statistiques. Parmi ces quantitatives.
moyens se trouve l’image. Les

3
Chapitre premier : LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE ET LE
TRAITEMENT DE DONNEES A REPRESENTER
GRAPHIQUEMENT

La perception visuelle est un système - mise en valeur de la variable


spécial qui permet de voir une image
visuelle (lisibilité rétinienne).
dans son intégralité. Une image
correspond à la juxtaposition ordonnée
des tâches différentes mais 1.1.1.1 – Densité graphique
significatives par la position qu’elles Par densité graphique, on entend la
occupent dans un espace déterminé. charge d’un graphique en information
Dans ce sens, la graphique a son textuelle et/ou graphique (choix de la
langage qu’on appelle sémiologie variable visuelle).
graphique.
- si la densité est très forte, le

1.1- La sémiologie dessin est illisible ;


graphique - si elle est trop faible
(manque d’information), le
La sémiologie graphique est dessin est inutile.
l’ensemble des règles, des lois qui
régissent la lecture efficace et Il est ainsi important de ne pas
n’induisant pas d’interprétation surcharger un graphique en
erronées d’une représentation informations ni en « coloriage »
graphique. excessif, tout en y portant les
informations nécessaires à sa
compréhension.
1.1.1 – Les règles de la lisibilité

Pour une bonne lisibilité du graphique, 1.1.1.2 – Lisibilité angulaire


il faut respecter les trois règles La disposition d’un graphique peut
suivantes : nuire à sa lisibilité. L’expérience
- l’encombrement du dessin montre qu’un graphique doit se
réaliser dans une forme comprise dans
(densité graphique) ; un rapport de 1 x 2 (Loi gaussienne). Un
- rapport entre les deux graphique très long ou trop large est
dimensions du plan (lisibilité inutile car il occupe inutilement de
angulaire) ; l’espace ou bien il va écraser d’autres
informations.

4
1.1.1.3 – Lisibilité rétinienne plusieurs dimensions et des
La variable représentée doit être mise cartes) qui servent à
en valeur par le graphisme : le identifier les éléments du
quadrillage doit être allégé, les traits de graphique. Elle doit être
courbe ou de diagramme renforcés placée hors du graphique
(épaisseurs des traits par exemple), comme pour le titre ;
l’intérieur de l’aire représentant la - Sur chaque axe du graphique
variable statistique éventuellement (dans le cas de certains
mise en couleur ou en trame. diagrammes) doit figurer un
titre, une graduation
régulière, l’unité dans
1.1.2 – Identification des
laquelle sont exprimées les
documents graphiques : les
valeurs de la graduation.
règles de présentation et
d’habillage
On pourra ainsi faire varier la taille,
l’orientation, l’épaisseur, la couleur, le
Tout document graphique doit
ton et le grain pour améliorer la
comporter :
différenciation.

- un titre explicatif : il doit


être court mais précis. Il sert 1.1.3 – Les variables visuelles
à prendre connaissance Chaque tache visible inscrit sur le plan
immédiatement du contenu peut varier, se différencier de sa
du graphique. Il est voisine suivant six (6) modalités qu’on
généralement de préférence appelle variables visuelles. Il s’agit de
placé en haut et à gauche du la forme, de la valeur, du grain, de la
graphique (sens normal de la couleur, de l’orientation et de la taille.
lecture). Il est écrit en
caractère plus grand ou plus
gras que les autres textes du
1.1.3.1 – La forme
graphique. Eviter de mettre La forme est souvent utilisée pour
carte de… graphique de …., représenter les variables qualitatives
etc.. en implantation ponctuelle, zonale ou
- Les sources des données et linéaire. Elle n’exprime ni une relation
d’ordre, ni une relation de quantité. Il
leur date. Cela permet de y a une infinité de formes.
voir l’origine des données □ ▪ ◊ ● ◦
qui ont servi à réaliser le
graphique et leur évolution
dans le temps. 1.1.3.2 – La valeur
- La légende (dans le cas Le concept de valeur est exprimé par le
graphiques des variables à rapport entre les quantités de noir ou

5
foncé et de blanc ou clair sur une Elle trouve son utilisation en
surface donnée. Elle est continue. implantation ponctuelle et en
implantation zonale.

1.1.3.6 – La taille
1.1.3.3 – Le grain Elle correspond à une variation de
La dimension des éléments constitutifs longueur ou de surface, ce qui donne :
d’une trame peut varier sans que le  en implantation ponctuelle : des
rapport blanc ou clair/noir ou foncé ne figures proportionnelles aux
change. C’est la variation de grain. quantités ;
 en implantation linéaire : des
lignes proportionnelles aux
quantités ;

La variation va du plus fin au plus  en implantation zonale : un


gros ou du plus mince au plus épais. nombre de figures
Le grain trouve son expression proportionnels aux quantités.
optimale en implantation zonale.
Les variables visuelles ont chacune
leur propriété perspective. Pour
1.1.3.4 – La couleur
chaque problème à résoudre, l’on
Il faut d’abord distinguer les notions transcrira les données en image en
de valeur et de couleur qui sont veillant à ce que correspondent les
intimement liées ; car la couleur a logiques internes des données (ordre
valeur égale, n’est pas ordonnée. de grandeur, hiérarchie) et les logiques
visuelles. Que le plus gros, le plus fort
La couleur trouve son meilleur apparaît en noir et le plus faible ou le
efficacité en implantation zonale. Elle plus mince en blanc ou en clair.
présente, principalement un caractère
différentiel. Pour affiner la lecture, on peut
combiner les variables. Par exemple la
Violet-bleu-vert-jaune-orange-rouge taille et l’orientation.

1.1.3.5 – L’orientation
Un trait peut se distinguer d’un autre
par variation d’orientation. 1.2 – Le traitement de
données à représenter
graphiquement

6
La somme totale des fréquences
relatives est égale à 1 ou en
pourcentage à 100%.

On peut compléter l’approche permise


1.2.1 – Elaboration d’un par la notion de fréquence en
tableau statistique à une déterminant, dans la population, les
dimension individus qui se trouvent dans une
tranche inférieure (ou supérieure) à
Avant de transcrire un tableau une modalité donnée. Pour cela, il faut
statistique en graphique, il faut utiliser la fonction répartition et
d’abord passer par un traitement déterminer ce que l’on appelle la
statistique. L’élaboration d’un tableau fréquence cumulée (F(i)). De la même
statistique dépend de la variable. manière on détermine les effectifs
cumulés.

1.2.1.1 – Cas des variables


discrètes 1.2.1.2 - Cas des variables
Pour élaborer un tableau statistique à continues
une dimension, ou tableau de Dans le cas des variables continues qui
dénombrement, on attribue à chaque peuvent prendre toutes les valeurs
modalité le nombre de fois où elle a été possibles dans un intervalle donnée, la
trouvée c’est-à-dire le nombre distribution des fréquences est trop
d’individus lui correspondant. On dispersée pour être utilisable dans son
détermine ainsi l’effectif de la entier : il en est ainsi du poids des
modalité où encore la fréquence individus (70,313 kg, 70,314 kg). On
absolue. La somme des effectifs de divise alors le domaine de variation en
chaque modalité est égale à l’effectif un certain nombre de classe contiguës,
total de la population. non chevauchantes et d’amplitude (ou
de largeur) égale ou non, dans lesquels
Pour apprécier le poids de chaque on regroupe les valeurs observées.
effectif (ni) par rapport à l’effectif total C’est les centres de classe.
(n) on détermine la fréquence relative
ou simple f(i) :
1.2.2 – Elaboration d’un
n( i ) tableau statistique à une
f (i )  dimension
n

Ou en pourcentage Très souvent, pour rendre compte


n( i ) d’études plus complexes, il est
f (i )   100
n indispensable d’analyser
simultanément plusieurs caractères. Il
faut faire recours à des graphiques à

7
plusieurs dimensions : une dimension
pour chacun des caractères étudiés et
une autre pour les effectifs ou les
fréquences.
Exemple : Distribution conditionnelle de la
Nous nous arrêtons ici à l’études des rémunération des chefs d’exploitation suivant
l’age
graphiques à deux dimensions.
Niveau de - 30 35 40 50 60 Total
Exemple : Répartition de la population par rémunération de à à à à et
sexe dans les cantons de la Sous-préfecture 30 35 40 50 60 +
ans
de Léré en 1993 - de 8000 58 21 19 5 10 3 17
Pop Pop 8 000 à 8 500 26 26 14 11 11 7 26
Village masculine féminine f(i)% M f(i) %F 8 500 à 9 000 9 34 32 20 16 23 23
Binder 14525 15686 25,77 25,66 9 000 à 10 000 5 10 21 32 24 36 22
10 000 à 12 000 2 9 10 27 22 17 16
Biparé 5221 5778 9,26 9,45
12 000 à 15 000 0 0 3 4 17 13 6
Guegou 18798 20042 33,35 32,79 Total 100 100 100 100 100 100 100
Lagon 17830 19621 31,63 32,10 Source : Agrest
Total 56374 61127 100,00 100,00
Source : RGPH/93
Une fois les données transcrites dans
un tableau, l’étape suivante consiste à
1.2.2.1 – Tableau statistique simple à
les transcrire dans un graphique.
deux variables
Celui-ci ressemble à un tableau simple
mais avec deux (2) variables. Les
modalités des deux variables peuvent
être exprimées en fréquences simples
ou en fréquences cumulées croissantes.
Autant pour les effectifs.

1.2.2.1 – Elaboration du tableau de


contingence
On l’appelle aussi tableau à double
entrée ou encore tableau de
corrélation.

Pour ce cas, au cas où les variables sont


continues et suivant plusieurs
individus, on peut regrouper les
données en classe et suivant les classes
on peut travailler les valeurs
marginales ou conditionnelles.

8
Chapitre 2 : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES
DISTRIBUTIONS A UNE DIMENSION

La distribution d’un caractère dans une 2.1.1 - Le diagramme à bandes


population est une synthèse de (ou tuyau d’orgue)
l’information qui peut être traduite
sous forme graphique. 2.1.1.1 - Définition
Les différentes modalités du caractère
La représentation graphique permet de sont figurées sur un repère orthonormé
compléter la présentation synthétique par des rectangles dont :
du tableau. Les écarts, même tenus, et - la base est constante ;
les anomalies sont mieux perceptibles - la hauteur est
sous cette forme.
proportionnelle à l’effectif ou
Ils existent plusieurs types de à la fréquence.
graphiques « statistiques », qui
Graphique : Population masculine dans les
diffèrent selon la nature du caractère à cantons de Léré en 1993
représenter et du nombre de
caractères.
20000

18000

16000
2.1 – Représentation 14000

graphique des distributions 12000

à caractères qualitatifs 10000

8000

6000
Pour les informations de type 4000
qualitatif, le principe de base est le 2000
respect de la proportionnalité des 0
Binder Biparé Guegou Lagon
surfaces du graphique par rapport aux
effectifs. Deux représentations sont Source : RGPH/93
fréquemment employés en
géographie : Les diagrammes en Ces diagrammes peuvent très bien être
bande et les diagrammes à secteur. présentés verticalement sous la forme
de barres horizontales (Graphique
suivant).

Exemple : Population masculine dans les


cantons de Léré en 1993

9
2.1.2.2 – Constructions
Lagon
Pour déterminer la taille d’un secteur,
Guegou
il faut connaître son angle au centre
(α). On le calcul en multipliant la
Biparé fréquence de la modalité par 360° (cas
d’un cercle) ou 180° (cas d’un demi-
Binder cercle)1.
  f (i )  360
0 5000 10000 15000 20000
Pour un cercle et
Source : RGPH/93   f (i )  180
Pour le cas d’un demi-cercle.
2.1.1.2 - Construction 
Exemple : Population masculine dans
On construit un segment de droite les cantons de Léré en 1993
horizontal sur lequel seront portées les
modalités du caractère. On trace à Villagef(i)% α Cercle α Demi-cercle
l’extrémité gauche de ce segment de M
Binder 25,77 92,76 46,38
droite, et perpendiculairement à lui, un Biparé 9,26 33,34 16,67
axe vertical que l’on gradue en Guegou 33,35 120,04 60,02
fonction des effectifs ou des fréquences Lagon 31,63 113,86 56,93
simples, selon que l’on a choisi de   100,00 360 180
représenter les uns ou les autres. Puis, Source : RGPH/93
on trace pour chaque modalité du
Répartition de la population masculine dans
caractère, une bande verticale les cantons de Léré en 1993
proportionnelle à l’effectif ou à la
fréquence simple qui lui est associé.
Binder
Lagon 26%
32%

2.1.2 – Le diagramme à secteur


ou circulaire
Biparé

2.1.2.1 - Définition 9%

Le diagramme à secteur est aussi Guegou


appelé camembert. Dans ce type de 33%

graphique l’aire d’un cercle ou d’un


demi-cercle est divisée en secteurs de Source : RGPH/93
cercle ou de demi-cercle dont la
surface, et donc l’angle au centre du
2.1.3 – Les diagrammes
diamètre, est proportionnelle au
proportionnels aux quantités
effectifs ou à la fréquence relatif de la
Les diagrammes proportionnels aux
modalité.
quantités sont des figures

1
Un cercle entier comprend 360° et sa moitié est
donc de 180°.

10
géométriques dont les surfaces sont C  2,25cm²  1,5cm

proportionnelles aux modalités qui Binder


sont associées à leur individus. Ils sont 14525
S  2,25cm² 
ici au nombre de deux. 18798
= 4,11 cm²
2.1.3.1 - Le digramme carré C  4,11cm ²  1,31cm

Biparé
a) Définition 5221
S  2,25cm² 
Le diagramme carré est un diagramme 18798
carré dont le côté est proportionnel aux =0,62 cm²
C=0,79 cm.
quantités.
Lagon
17880
b) Construction S  2,25cm² 
18798
On a ici deux méthodes pour construire ces = 2,13 cm²
diagrammes. C=1, 46 cm

- 1ère methode : Méthode d’étalon


Choisissons un étalon, c’est-à-dire une
unité de mesure en fonction de laquelle Biparé
Guegou Lagon
dépendra la taille des autres figures. Pour
l’adapter au format de travail, il faut
choisir le côté qui pourra représenter le
plus grand côté ou le plus petit.

Exemple sur la répartition de la population - 2ème Méthode  : Méthode de racine


masculine dans les cantons de la sous-
préfecture de Léré en 1993 ni
Ci  C 0
n0
Village Pop masculine Ci = côté recherché
Binder 14525 Co = côté étalon
Biparé 5221
ni = effectif à représenté ;
Guegou 18798
no = effectif de l’étalon.
Lagon 17830
Total 56374
Exemple  :
Si nous prenons un pour étalon un de 1,5 Guegou C= 1,5 cm
cm de côté pour représenter la population Binder
du canton Guegou, la surface du carré sera 14525
égale à : C  1,5cm 
18798
1,5 cm x1,5 cm = 2,25 cm². = 1,5 cm x 0,87
Soit Si la surface du cercle à construire et = 1,31 cm.
Se la surface du cercle étalon, la surface Calculer pour le reste.
n
Si  Se  i
n0
2.1.3.2 – Le diagramme circulaire
Côté  Si
ou semi-circulaire
Guegou = 2,25 cm

11
Le diagramme circulaire ou semi- On trace pour chaque caractère, un
circulaire est un diagramme en cercle bâton vertical dont la longueur est
ou demi-cercle dont l’aire est proportionnelle à l’effectif partiel ou à
proportionnelle aux quantités. la fréquence simple lui correspondant.

a) Définition Pour une répartition de ménage x par


Le diagramme circulaire est un nombre d’enfants
digramme dont la superficie est
proportionnelle à la quantité à Nombre
Effectif f(i)%
représenter. Ce qui amène à d'enfant
1 156 30,89
déterminer les rayons de ces cercles.
2 90 17,82
3 56 11,09
b) Construction 4 98 19,41
La construction obéit aux mêmes 5 105 20,79
Total 505 100,00
méthodes pour les carrés.
Source : Anonyme

2.2 – Représentation 180


160
graphique des distributions 140
Nombre de ménages

120
à caractère quantitatif 100
80
60
Elle varie également suivant la nature 40
de la variable à représenter selon que 20
0
les variables sont discrètes ou 0 1 2 3 4 5 6
regrouper en classe. Nombre d'enfants

2.2.1 – Cas des variables La perception que l’on peut avoir


discrètes d’une distribution présentée sous cette
forme est cependant fragmentée.
2.2.1.1 – Diagramme en bâtons
Aussi, pour en avoir une vision
Ce diagramme représente les effectifs d’ensemble, on trace sa courbe
ou les fréquence simples. De ce fait ils cumulative.
sont faciles à représenter.

On construit un repère avec deux axes 2.2.1.2 – Le diagramme


orthogonaux. Le caractère étant cumulative ou intégral : Courbe
quantitatif discret, on gradue l’axe des cumulative « en escalier »
abscisses selon les valeurs discrètes du Ce diagramme est la représentation
caractère, et l’axe des ordonnées en des effectifs cumulés ou des fréquences
fonction des effectifs (ou en cumulées croissante pour un caractère
fréquences) associées au caractère. quantitatif discret avec peu de valeurs.

12
On construit un repère orthonormé
avec deux axes orthogonaux. En
abscisse figurent les valeurs discrètes
du caractère et en ordonnée les effectifs
ou les fréquence cumulées croissantes. Source : Anonyme
On trace une courbe en escalier, dont
les « marches » marquent les
2.2.2 – Cas des variables
fréquences cumulées correspondant à
continues (regroupement en
chaque valeur du caractère. Elles ont
classe)
des hauteurs proportionnelles à ces
Du fait de la multitude des valeurs
fréquences cumulées. On peut lire
susceptibles d’être prises par la
comme précédemment, la proportion
variable, on ne peut utiliser le
des individus pour lesquels la valeur
diagramme en bâton et les
de la variable est inférieure (fréquence
observations doivent être regroupées
cumulée croissante), ou supérieure
par classes. Dès lors, plusieurs types de
(fréquence cumulée décroissante) à la
représentations sont possibles.
valeur retenue.
2.2.2.1 – L’histogramme ou
Pour notre exemple de répartition de diagrammes différentiels
ménage par nombre d’enfant nous L’histogramme est un mode de
aurons : représentation des distributions à
caractère quantitatif continu ou quasi
Nombre continu dont les valeurs sont
Effectif f(i)% F(i)%
d'enfant
regroupées en classe. C’est un
1 156 30,89 30,89
2 90 17,82 48,71 ensemble de rectangles contigus,
3 56 11,09 59,80 chaque rectangle, associé à chaque
4 98 19,41 79,21 classe, ayant une surface
5 105 20,79 100,00
proportionnelle ou l’effectif ou à la
Total 505 100,00  
Source : Anonyme
fréquence qui lui est associée.

L’histogramme se construit de façon


un peu différente selon que les classes
sont d’amplitudes égale ou inégale.

120
a) Construction pour les cas
100 d’amplitude égale
Fréquence cumulées

80
Dans ce cas on construit un repère
orthonormé. Il suffit que chaque
60 rectangle ait une hauteur
40 proportionnelle à l’effectif ou à la
fréquence de la classe correspondante.
20

0
0 1 2 3 4 5 6 13
Nom bre d'e nfants
Exemple : Histogramme de pluie en un lieu x - densité des effectifs :
Source : DREM
Mois J F M A M J Jt A S O N D

700 P(mm) 0 0 0 50 110 120 320 630 440 230 10 0

600 nj
dj 
aj
P r é c ipita tion e n m m

500

400 - densité de fréquences :


300
fj
df j 
200 aj
100

0
J F M A M J Jt A S O N D
Exemple : Distribution du magnésium
Mois dans quelques eaux minérales
Source : DREM
françaises

Magnésiu
Ce histogramme montre la ni ai di dix100
m (mg/l)
concentration de pluie s’est fait en 0-20 12 20 0.6 60
20-50 4 30 0.013 13
juillet, août septembre.
50-100 3 50 0.06 6
100-120 1 20 0.05 5
b) Construction pour les cas Source : Anonyme
d’amplitudes inégales 70

On construit un repère avec deux axes 60

orthogonaux. L’axe des abscisses est 50


graduée en des valeurs du caractère 40
Densité

mais l’axe des ordonnées selon la 30


densité d’effectifs ou de fréquences. 20
Sont construits ensuite des rectangles 10
contigus dont les bases ont pour 0
largeur les amplitudes des classes. 0 25 50 75 100 125
Magnésium (mg/l)

Les classes étant d’amplitude inégale,


Source : Anonyme
les bases de rectangle sont inégales.
Une hauteur proportionnelle à Ce graphique montre que la grande
l’effectif n’induirait donc plus une majorité des eaux minérales étudiées a
surface proportionnelle à l’effectif. de faible concentration en magnésium.
C’est pour cela que, pour garder le
principe de la proportionnalité à la
surface, les hauteurs des rectangles 2.2.2.2 - Courbe de fréquence
doivent être proportionnelles aux cumulée croissante et courbe de
densités d’effectifs ou de fréquences. fréquence cumulée décroissante
Les courbes des fréquences cumulées
Rappelons les formules de ces densités. croissantes ou décroissantes sont

14
réalisées sur le même graphique. Elles b) Construction de la courbe de
se croisent face à la fréquence cumulée fréquences cumulées décroissantes
de 0.5 ou 50%.
On utilise le repère que pour la courbe des
fréquences cumulées croissantes. Le point
a)Construction de la courbe de correspondant à la fréquence cumulée de la
fréquences cumulées croissantes classe se place alors face à sa borne
inférieure et à la fréquence cumulée
Après avoir posé un repère fait de
correspondante.
deux axes orthogonaux, cette courbe se
construit en faisant figurer en abscisse Classe
les valeurs du caractère (bornes des magnésium nj fi F(j) F'(j)
classes), et en ordonnées les fréquences v(en mg/l)
0-30 15,00 0,75 0,75 1,00
cumulées. Le point correspondant à la
30-60 1,00 0,05 0,80 0,25
fréquence cumulée de la classe se place 60-90 3,00 0,15 0,95 0,20
face à sa borne supérieure et à la 90-120 1,00 0,05 1,00 0,05
fréquence cumulée correspondante. Total 20      
Une fois tous les points placés, on les Source : Anonyme

relie pour former une courbe.

15
Chapitre 3 : LA REPRESENTATION DES DONNEES A
PLUSIEURS DIMENSIONS OU LES GRAPHIQUES
COMPARATIFS

Le véritable intérêt de la statistique est b) Les diagrammes en barres


de comparer (plusieurs populations juxtaposés
sur le même caractère, plusieurs
Dans ce cas les barres juxtaposées
caractères sur la même population,
permettent de lire à la fois les deux (ou
plusieurs populations sur plusieurs
plusieurs) caractères d’un individu
caractères). Nous examinerons dans ce
dans un repère orthonormé.
chapitre quelques graphiques.

Comme exemple nous allons présenter


la population dans des digrammes
3.1 – Représentation des
juxtaposés la population masculine et
caratères qualitatiFs à féminine de en barre et en colonne.
pluisieurs dimensions
Population Population
Village f(i)% M f(i) %F
masculine féminine
3.1.1 – Les digrammes
Binder 14525 15686 25,77 25,66
superposés et ou juxtaposés
Biparé 5221 5778 9,26 9,45
On peut comparer plusieurs sous Guegou 18798 20042 33,35 32,79
populations par un même caractère en Lagon 17830 19621 31,63 32,10
100,0 100,0
juxtaposant leur représentation Total 56374 61127 0 0
graphique. Nous avons comme
exemple les pyramides d’âge, les
70000
diagrammes superposés et les
digrammes cumulés.
60000

50000
3.1.1.1 – les diagrammes
juxtaposés 40000
Effectifs

a)Le pyramide des âges 30000

La pyramide par âge qui est la 20000


juxtaposition des histogrammes de
répartition par âge des hommes et des 10000

femmes.
0
Binder Biparé Guegou Lagon Total
Canton
Population masculine
Population féminine

16
Lagon
Total

Guegou
Lagon

Effectifs
Canton

Guegou Biparé

Biparé Binder

0 10000 20000 30000 40000


Binder Canton

Population masculine Population féminine


0 20000 40000 60000 80000
Effectifs
Population masculine Population féminine

La construction des barres ou des


bandes se fait de la même manière que 120000
celle des diagrammes simples.
100000

Un autre exemple est celui des 80000


Effectifs

diagrammes proportionnelles aux 60000


quantités superposées
40000

20000
3.1.1.2 – Les diagrammes
superposés 0

Le diagramme superposé présente en


bande ou en barre la valeur cumulée des
modalités d’un même individu. Canton

Population masculine Population féminine


On cumule les valeurs des deux modalités
dans la barre ou la bande et sue la barre ou
la bande chaque modalité prend sa valeur.

Pour la construction : Binder a une 3.1.2 – Le diagramme de


population totale de 14525 +15686 =30211
comparaison par référence à
La barre ou la bande qui doit représenter une norme
Binder doit être à la hauteur de la valeur Il est suivant utile de représenter
30211 et chaque sexe sera représenter à
graphiquement les écarts à une
l’intérieur de cette barre ou bande
proportionnellement à sa valeur. référence ou à une valeur moyenne ou
optimale. Les diagrammes de
comparaison par référence à une
norme peuvent être représentés en
bande ou en barre. Par rapport à la

17
référence (norme 0), les barres ou les
bandes sont dessinées dans le sens
positif ou négatif.

3.1.2.1 - Diagramme en barres de


comparaison par rapport à une
norme
La construction se fait exactement
comme pour les diagrammes en barres.

500,00 -200 -100 0 100 200 300 400 500

400,00

300,00
3.1.3 – Eventail de courbes
200,00 L’éventail de courbes est un graphique
d’évolution qui permet de comparer à
100,00 la fois deux ou plusieurs séries
d’évolution.
0,00

-100,00
Construction
La construction se fait de la même
-200,00 manière que pour les courbes
d’évolution simple soit si les pas sont
d’amplitude égale ou inégale. Il faut
3.1.2.1 - Diagramme en bandes de
choisir l’échelle des hauteurs et des
comparaison par rapport à une
norme longueurs dans le respect de la loi
Gaussienne.
La construction se fait exactement
comme pour les diagrammes en bande.
Exemple : Evolution de la population des
départements du Logone occidental

18
600000
3.2 – Représentation
500000 graphique des données à
400000 caractère quantitatif à
300000 plusieurs dimensions
200000

100000 3.2.1 – Les diagrammes porteurs de


0
deux dimensions
1993 1998 2003 2008 2013 2018

DODJE GUENI
3.2.2 – Les séries chronologiques à
LAC-WEI NGOURKOSSO plusieurs caractères
Ces diagrammes sont à deux
Source : RGPH/93
dimensions mais ils concernent
généralement trois variables. Les
3.1.4 – La superposition de exemples typiques sont les
deux figures proportionnelles diagrammes ombro-thermiques, les
aux quantités histogrammes ombro-thermiques.
Pour permettre de voir un caractère Dans ce type de diagramme, le temps
qualitatif suivant deux modalités qui exprimé en mois est en abscisse et les
lui sont associées, on peut superposer ordonnées prennent en compte les
les deux modalités et les représenter données quantitatives dans un rapport
dans une même échelle. Nous avons Y1 = 2Y2. C’est la loi de Gauss. Pour le
généralement en géographie comme diagramme ombro-thermique, l’un des
exemple la production et la axes des ordonnées prend les
consommation d’un produit. Ici par précipitations et l’autre les
exemple dans ce qui est produit on températures dans un rapport de P=2T
peut faire la part de ce qui est ou
consommé et ce qui est vendu. Si c’est T= température
le sorgho, on peut faire encore la part et P = précipitations.
entre dans les deux cas entre le sorgho L’axe des abscisse représente les mois
rouge et le sorgho blanc. On utilise Exemple
généralement les carrés superposés ou
les demi-cercles superposés. Mois J F M A M J Jt A S O N D
P(mm) 0 0 0 50 110 120 320 630 440 230 10 0
T° 26 27 35 38 40 37 36 32 35 34 30 28
La construction des carrés et des demi-
cercles se fait de la même manière que
pour les cas vus précédemment.

19
droite de régression et l’ajustement.
700 350
Cette opération permet de déterminer
600 300 si une variable évolue positivement ou
500 250 négativement en fonction d’une autre.
Précipitation en mm

Température en °C
Mais c’est la valeur du cœfficient de
400 200
corrélation qui indique par le calcul,
300 150 l’existence ou non de la relation
fonctionnelle, de sa nature et de son
200 100
intensité qui peut être exprimé en
100 50 pourcent.
0 0
Poste météo Altitude Tmaxi
Mois Arvieux-la
Chalp 1675 1,5
P(mm) T° Nevache 1660 1,4
Le monétier 1490 3,7
Allos 1450 5,1
Le Pelvoux 1250 3
Comps 895 8,4
700 Saison de 350
Saison Saison Isola 870 5,9
pluie
600 sèche sèche300 Castellance 800 7,5
Guillaume 780 6,7
Précipitations en mm

500 250
Temprératures en °C

Gap 775 5,8


400 200
Laragne 575 5,5
Puget-
300 150 Théniers 420 9
Cotignac 380 9,6
200 100 Gordes 350 9,1
Clans 330 7,9
100 50
Gradanne 280 9,1
0 0 Apt 235 9,2
J F M A M J Jt A S O N D Le cannet 235 11,8
Mois Saint-Vérant 80 2,4
Valberg 2010 2,8
P(mm) T° Auron 1675 3,5
Saint-Dlamas 1610 2,4
Orcières 1510 3,9
Dans ce diagramme nous savons que Briançon 1440 3,9
la saison sèche va d’octobre à mai. Elle Melan 1325 7,3
Andon 1170 5,7
correspond à la période où la courbe Valdeblore 1000 7,1
des températures passe en dessous des Saint-Martin 975 7,4
histogrammes des précipitations

3.2.3 – Les graphiques de


corrélation
L’exemple le plus utilisé des
diagrammes de corrélation est le nuage
de point qui permet de déterminer la

20
12
y = -0,0037x + 9,5506
R 2 = 0,5402
Ces graphiques permettent aussi de
T e m p é r a tu r e m o y e n n e e n ° C

10
représenter les relations corrélatives de
données économiques ou
8
démographiques. Suivant leur
6 position, les observations peuvent être
positives, négatives ou combinent les
4
deux.
2
3.2.5 – Les séries non
0 cartésiens
0 500 1000 1500 2000 2500
Altitude en m
Ce sont les graphiques dont les axes
des coordonnées ne sont pas
Dans cet exemple, on sait que la orthogonaux. Les plus utilisés sont le
température baisse d’environ 0.5 et diagramme triangulaires et les
0.6°C pour 1000 m. Ce qui veut dire diagrammes polaires.
que la température baise en fonction
d’altitude. Ce qui est vérifié sur le 3.2.5.1 – Le diagramme
graphique par la droite de régression. triangulaire
Plus l’altitude augmente, plus la Ce diagramme permet de présenter
température baisse. Mais R2 est égal à des phénomènes ternaires. Il se
0.54 ou 54%. Cela veut dire la construit dans un triangle équilatéral
corrélation n’est expliquée que pour tel que la répartition de la population
54%. Les 46% qui paraissent (jeune, adulte et vieux), (Population
importants ici seront expliqués par active, population en retraite et
d’autres phénomènes géographiques chômeurs), secteurs activités (secteur
qui pourraient être ici l’exposition du primaire, secteur secondaire et secteur
flanc et la situation soit dans une vallée tertiaire), etc. Chaque côté du triangle,
soit sur les versants exposés ou non. gradué en pourcentage dans le sens
contraire des aiguilles d’une montre,
3.2.4 – Les graphiques correspond à chacune une constante
quadrangulaires porte une modalité.
Il s’agit là des diagrammes représentés
dans un système rectangulaire parce Pour déterminer la position de chaque,
que les deux axes qui le composent se il faut :
coupent à l’origine O en déterminant 4 - convertir en pourcentage les
cardans (A, B, C, D). Suivant la nature
valeurs prises par chaque
du phénomène étudié, l’axe des
modalité ;
abscisses est gradué négativement à
- matérialiser à l’intérieur du
gauche de l’origine et positivement à
droite ; l’axe des ordonnées est triangle la position de
graduée positivement sous l’origine et chaque individu statistique
négativement au-dessus. par un point situé à

21
l’intersection de trois 0
100
segments d’un des côtés.
20
Pour cela, il faut repérer la 80

valeur de chaque modalité 40


Animiste et sans réligion 60 Chretien
sur l’axe lui correspondant et 50% 50%
tracer de ce point la parallèle 60
40
au côté précédant.
80
20
Grand groupe d'age de la population du Tchad
en 1993 100
0
0 20 40 50% 60 80 100

Préfecture 0-14 15-64 65 et + Musulman

Batha 49,1 46 5
BET 44,3 52,3 3,4
Biltine 47,7 49,5 2,8 3.2.5.2 – Les diagrammes
Chari-Baguirmi 47,5 49,5 3,8 polaires
Guéra 47,6 48,7 5,2
Kanem 49 47,2 5,4 Le diagramme polaire sert souvent à
Lac 46,7 45,6 3,2 représenter des séries d’information
Logone Oriental 49,7 50 2,5 mensuelle. Pour le construire, on
Logone Occidental 50,3 47,8 2,6
Mayo-Kebbi 47,1 47 2,1
établit un repère constitué de 12 axes
Moyen-Chari 48,5 50,7 2,4 sécant en un point, gradués à la même
Ouaddaï 49,9 49,2 2,8 échelle et formant entre eux un angle
Salamat 48,6 47,3 4,3 au centre de 30° (360°/12 = 30). On
Tandjilé 47,1 50,5 2,4
N'Djaména 43,1 55,1 1,9 joint ensuite, dans l’ordre
Source : RGPH/93 chronologique, les points
correspondants aux valeurs des
différents mois.

22
23
Chapitre 4 : REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE DES
DONNÉES

4.1.3 – L’échelle
La carte est une représentation réduite
de la surface de la Terre sur un support L’échelle d’une carte est le rapport ramené
à l’unité, entre une distance représentée sur
plan. On peut aussi représenter les
la carte et la distance réelle
données statistique sur une carte. Ce correspondante, mesurée sur le terrain ou
qui permet de localisées les données. plus précisément sur l’ellipsoïde de
On parle là de données géo-reférencées référence. Elle est représentée de deux
ou géographiques. Mais avant de manières : Graphiquement et
savoir comment représenter ces carte, numériquement. Il est consigné d’utiliser
l’échelle graphiquement qui varie avec les
il faut d’abord savoir les règles
opérations de réduction ou
cartographiques. d’agrandissement.

4.1.4 – La source
4.1 – Les habilles d’une
carte La source de l’information utilisée pour
produire les cartes doit être remise sur la
Les habits de la carte sont ce que R. Brunet carte pour permettre aux utilisateurs de
appelle « les dix commandements » de la pouvoir aller à la source de l’information
cartographie. Les six premiers sont les vérifier.
obligatoires quand vous utilisez les
données statistiques. 4.1.5 – L’auteur

4.1.1 - Le titre de la carte L’auteur de la carte, celui qui a initié la


réalisation de la carte doit aussi mettre son
Le titre est la carte d’identité de la carte. nom. C’est pour permettre de le contacter
Elle doit être placée la elle peut être pour d’amples informations ou pour un
facilement visible (Généralement en haut autre usage de la carte.
de la carte). Elle doit être précis et concis
et écrit avec un caractère plus gros que les 4.1.6 – La date
autres. Mais attention, elle ne doit pas
écraser la carte. Comme les chiffres évoluent dans le temps
et dans l’espace, il faut mettre sur la carte
4.1.2 - La légende sa date de réalisation et aussi la date de
production des données.
La légende, Elle permet de lire la carte.
Elle représente et donne la signification de 4.1.7 – Les coordonnées
tout ce qui existe sur la carte. Elle est géographiques
généralement placée dans un angle en bas
de la carte. Il ne faut jamais l’oublier. Pour pouvoir se repérer sur la carte, il est
aussi parfois nécessaire de mettre les
coordonnées au bord des cadres de la carte.

24
Le plus souvent le croisement des Notons dès à présent que la réalisation
méridiens et des parallèles sont marqués d’une carte statistique ne peut
sur la carte par de cloisons.
s’envisager que lorsque les individus
traités renvoient à des portions
4.1.8 – L’orientation
d’espace dont on connaît les
L’orientation, c’est le Nord, surtout si la caractéristiques – le fond de carte en
carte n’est pas orientée le haut vers le quelque sorte.
Nord. C’est juste une flèche qui l’indique.
Je préfère le mettre à l’angle haut et à 4.2 - Cartographier des variables
droite.
qualitatifs
4.1.9 – Le cadre de la carte

Pour besoins d’esthétique, il est


préférable de mettre les cadres sur la 4.3 – Cartographier des caractères
carte. Il faut un cadre interne qui prend quantitatifs
en compte la carte et un cadre extérieur
qui englobe le cadre interne, la source,
la date, les renseignements annexes…
Il doit être plus épais que le premier.

4.1.10 – Le carton ou médaillon

Pas nécessaire mais le carton peut


permettre de lire une partie de la carte très
touffue à une échelle plus grande ou pour
pouvoir localiser la zone. Une carte peut
avoir plusieurs cartons. Le carton peut
avoir sa légende à part. Mais attention, il
ne faut pas que le carton écrase la carte.

4.1.11 – Les renseignements


annexes

Par moment, il est nécessaire de mettre sur


la carte les informations utiles pour l’usage
de la carte ou les avertissements. Ce sont
ces informations qu’on appelle les
renseignements annexes.

4.2 – Cartographier les


données statistiques
La carte constitue un graphe
particulier de l’analyse des données.

25
Table de Matière
DEUXIÈME ANNÉE DE GÉOGRAPHIE........................................................................................................- 1 -
PRÉPARÉ PAR RATNAN NGADOUM.........................................................................................................- 1 -
GÉOGRAPHE-GÉOMATICIEN, ASSISTANT AU DÉPARTEMENT DE
GÉOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................- 1 -
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................................- 2 -
INTRODUCTION..............................................................................................................................................- 3 -
CHAPITRE PREMIER : LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE ET LE TRAITEMENT DE DONNEES A
REPRESENTER GRAPHIQUEMENT................................................................................................................4
1.1- LA SÉMIOLOGIE GRAPHIQUE.................................................................................................................4
1.1.1 – LES RÈGLES DE LA LISIBILITÉ...................................................................................................................4
1.1.1.1 – Densité graphique............................................................................................................................4
1.1.1.2 – Lisibilité angulaire...........................................................................................................................4
1.1.1.3 – Lisibilité rétinienne..........................................................................................................................4
1.1.2 – IDENTIFICATION DES DOCUMENTS GRAPHIQUES : LES RÈGLES DE PRÉSENTATION ET D’HABILLAGE.......5
1.1.3 – LES VARIABLES VISUELLES.......................................................................................................................5
1.1.3.1 – La forme...........................................................................................................................................5
1.1.3.2 – La valeur..........................................................................................................................................5
1.1.3.3 – Le grain............................................................................................................................................6
1.1.3.4 – La couleur........................................................................................................................................6
1.1.3.5 – L’orientation....................................................................................................................................6
1.1.3.6 – La taille............................................................................................................................................6
1.2 – LE TRAITEMENT DE DONNÉES À REPRÉSENTER GRAPHIQUEMENT.....................................6
1.2.1 – ELABORATION D’UN TABLEAU STATISTIQUE À UNE DIMENSION..............................................................7
1.2.1.1 – Cas des variables discrètes..............................................................................................................7
1.2.1.2 - Cas des variables continues..............................................................................................................7
1.2.2 – ELABORATION D’UN TABLEAU STATISTIQUE À UNE DIMENSION..............................................................7
CHAPITRE 2 : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES DISTRIBUTIONS A UNE DIMENSION.........9
2.1 – REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES DISTRIBUTIONS À CARACTÈRES QUALITATIFS....9
2.1.1 - LE DIAGRAMME À BANDES (OU TUYAU D’ORGUE)....................................................................................9
2.1.1.1 - Définition..........................................................................................................................................9
2.1.1.2 - Construction....................................................................................................................................10
2.1.2 – LE DIAGRAMME À SECTEUR OU CIRCULAIRE..........................................................................................10
2.1.2.1 - Définition........................................................................................................................................10
2.1.2.2 – Constructions.................................................................................................................................10
2.1.3 – LES DIAGRAMMES PROPORTIONNELS AUX QUANTITÉS...........................................................................11
2.1.3.1 - Le digramme carré..........................................................................................................................11
a) Définition............................................................................................................................................................. 11
b) Construction........................................................................................................................................................ 11
2.1.3.2 – Le diagramme circulaire ou semi-circulaire.................................................................................12
a) Définition............................................................................................................................................................. 12
b) Construction........................................................................................................................................................ 12
2.2 – REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES DISTRIBUTIONS À CARACTÈRE QUANTITATIF....12
2.2.1 – CAS DES VARIABLES DISCRÈTES.............................................................................................................12
2.2.1.1 – Diagramme en bâtons....................................................................................................................12
2.2.1.2 – Le diagramme cumulative ou intégral : Courbe cumulative « en escalier »................................13
2.2.2 – CAS DES VARIABLES CONTINUES (REGROUPEMENT EN CLASSE)............................................................13
2.2.2.1 – L’histogramme ou diagrammes différentiels.................................................................................13
a) Construction pour les cas d’amplitude égale........................................................................................................14
b) Construction pour les cas d’amplitudes inégales..................................................................................................14
2.2.2.2 - Courbe de fréquence cumulée croissante et courbe de fréquence cumulée décroissante..............15
a)Construction de la courbe de fréquences cumulées croissantes.............................................................................15
b) Construction de la courbe de fréquences cumulées décroissantes........................................................................15

26
CHAPITRE 3 : LA REPRESENTATION DES DONNEES A PLUSIEURS DIMENSIONS OU LES
GRAPHIQUES COMPARATIFS.......................................................................................................................16
3.1 – REPRÉSENTATION DES CARATÈRES QUALITATIFS À PLUISIEURS DIMENSIONS............16
3.1.1 – LES DIGRAMMES SUPERPOSÉS ET OU JUXTAPOSÉS.................................................................................16
3.1.1.1 – les diagrammes juxtaposés.............................................................................................................16
a)Le pyramide des âges............................................................................................................................................16
b) Les diagrammes en barres juxtaposés..................................................................................................................16
3.1.1.2 – Les diagrammes superposés...........................................................................................................17
3.1.2 – LE DIAGRAMME DE COMPARAISON PAR RÉFÉRENCE À UNE NORME.......................................................17
3.1.2.1 - Diagramme en barres de comparaison par rapport à une norme..................................................18
3.1.2.1 - Diagramme en bandes de comparaison par rapport à une norme.................................................18
3.1.3 – EVENTAIL DE COURBES...........................................................................................................................18
3.1.4 – LA SUPERPOSITION DE DEUX FIGURES PROPORTIONNELLES AUX QUANTITÉS........................................19
3.2 – REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES DONNÉES À CARACTÈRE QUANTITATIF À
PLUSIEURS DIMENSIONS................................................................................................................................19
3.2.3 – LES GRAPHIQUES DE CORRÉLATION........................................................................................................20
3.2.4 – LES GRAPHIQUES QUADRANGULAIRES....................................................................................................21
3.2.5 – LES SÉRIES NON CARTÉSIENS..................................................................................................................21
3.2.5.1 – Le diagramme triangulaire............................................................................................................21
CHAPITRE 4 : REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE DES DONNÉES...........................................23
4.1 – LES HABILLES D’UNE CARTE..............................................................................................................23
4.1.1 - LE TITRE DE LA CARTE............................................................................................................................23
4.1.2 - LA LÉGENDE...........................................................................................................................................23
4.1.3 – L’ÉCHELLE..............................................................................................................................................23
4.1.4 – LA SOURCE..............................................................................................................................................23
4.1.5 – L’AUTEUR...............................................................................................................................................23
4.1.6 – LA DATE..................................................................................................................................................23
4.1.7 – LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES.....................................................................................................24
4.1.8 – L’ORIENTATION......................................................................................................................................24
4.1.9 – LE CADRE DE LA CARTE..........................................................................................................................24
4.1.10 – LE CARTON OU MÉDAILLON..................................................................................................................24
4.1.11 – LES RENSEIGNEMENTS ANNEXES..........................................................................................................24
4.2 – CARTOGRAPHIER LES DONNÉES STATISTIQUES.........................................................................24
Table de Matière.....................................................................................................................................................25

27

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