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Sections: ST/SP PROF: MOUAJRIA

Intégration sur un intervalle quelconque

K désigne R ou C.
I intervalle non vide de R.

I- Fonctions continues par morceaux


1) Cas d’un segment : I = [a, b]

Définition : Soit f : [a, b] → K une fonction.


On dit que f est continue par morceaux (cpm) sur [a, b] s’il existe une subdvision

σ : x0 = a < x1 < · · · < xn = b

de [a, b] telle que, pour tout i ∈ {0, · · · , n − 1},

i) f est continue sur chaque intervalle ]xi , xi+1 [.


ii) lim+ f et lim− f existent et sont finies.
x→xi x→xi+1

a = x0 x1 x2 x3 x4 = b
Une telle subdivision σ est dite adapté à f .

 Lorsque f est constante sur chaque intervalle ]xi , xi+1 [, elle est dite en escalier.
 Une fonction f cpm sur [a, b] possède
Rb
un nombre fini de points de discontinuité..
 L’intégrale de f entre a et b, noté a f , est donné par :
Z b n−1
X Z xi+1
f= fi
a k=0 xi

où fi désigne le prolongement par continuité de f sur le segment [xi , xi+1 ].

Proposition : Somme de Riemann


Soit f : [a, b] → K continue par morceaux. On pose
n
!
b−a X b−a
Sn = f a+k , ∀n ∈ N? .
n k=1 n
Z b
La suite (Sn )n∈N? converge vers f (t) dt.
a

1
Lorsque [a, b] = [0, 1], ceci s’écrit :
n
!
1X k Z 1
lim f = f (x)dx.
n→+∞ n n 0
k=1

n
k
Exemple
X
Calculer lim .
n→+∞
k=1 n2 + k2

2) Cas d’un intervalle quelconque :


I intervalle non vide de R.

Définition : Soit f : I → K une fonction.h Oni dit que f est continue par morceaux
(cpm) sur I si f est cpm sur tout segment a, b inclu dans I.

Notation : L’ensemble des fonctions f : I → K cpm est noté Cpm(I, K).


Cpm(I, K) est un sev de F(I, K) c-à-d f, g ∈ Cpm(I, K) implique λf + g ∈ Cpm(I, K).

Exemple f (x) = E(x) : partie entière de x, est cpm sur [0, +∞[.

Exercice Soit f : [0, 1] → R définit par :


  
1
xE

x
si x ∈]0, 1],
f (x) =
 1 si x = 0.
1
1) Soit k ∈ N? . Donner l’expression de f sur l’intervalle ] k+1 , k1 ].
2) f est-elle cpm sur [0, 1] ?
3) Montrer que f est cpm sur ]0, 1].
Solution :

2
II- Intégrales généralisées
1) Cas où I = [a, +∞[, a ∈ R :

Définition : Soit fZ: [a, +∞[→ K cpm.


+∞
On dit que l’intégrale f (x) dx converge si :
a
Z X
lim f (x)dx existe et finie (∈ K).
X→+∞ a

Z +∞
Dans ce cas, on note f (x)dx cette limite.
a Z +∞
Dans le cas contraire, on dit que f (x)dx diverge.
a

Z +∞ Z +∞
Si f : [a, +∞[→ K cpm et c ≥ a, les intégrales f (x) dx et f (x) dx sont de
a c
même nature. On parle d’un problème de convergence au voisinage de +∞.
Z +∞Z
2
+∞ 2
Comme exemple : les intégrales e−x dx et e−x dx sont de même nature.
0 1
Z +∞
dx
Exemples 1) Nature de l’intégrale
1 x2
?

Z +∞
dx
2) Nature de l’intégrale ?
1 x

Z +∞
3) Nature de l’intégrale e−αx dx ? (discuter selon le réel α)
0

3
Exercice Etudier selon le réel β la nature de l’intégrale :
Z +∞
dx
. (dite intégrale de Bertrand)
2 x(ln x)β
Solution.

2) Cas d’un intervalle quelconque :


I = [a, b[, ]a, b] ou ]a, b[, avec a, b ∈ R = R ∪ {−∞, +∞} tels que a < b.
Z b
Soit f : I → K une fonction cpm. Dans ces cas, l’intégrale f (t) dt est dite
a
généralisée (ou impropre) avec un problème éventuel de convergence en a et/ou b.

Définition : Soit fZ: [a, b[→ K cpm.


b
On dit que l’intégrale f (t) dt converge si :
a
Z x
lim− f (t) dt existe et est finie.
x→b a
Z b
Si tel est le cas, on note f (t) dt cette limite.
a Z b
Dans le cas contraire, on dit que f (t) dt diverge.
a

Lorsque b ∈ R, on parle de l’intégrale d’une fonction qui n’est pas à priori définie en b.
Z π/2
Exemple Nature de l’intégrale
0
tan(x) dx ?

4
Définition : Soit fZ: ]a, b] → K continue par morceaux.
b
On dit que l’intégrale f (t) dt converge si :
a
Z b
lim+ f (t) dt existe et est finie.
x→a x
Z b
Si tel est le cas, on note f (t) dt cette limite.
a Z b
Dans le cas contraire, on dit que f (t) dt diverge.
a

Z 1
Exemple 1) Nature de l’intégrale
0
ln(x) dx ?

Z 1
dx
2) Nature de l’intégrale √ ?
0 x

Z b
Remarque : Si f :]a, b] → K continue telle que lim+ f (t) = ` ∈ K, alors f (t) dt
t→a a
converge. On parle souvent d’un faux problème en a. En effet, si on note g le
prolongement par continuité de f sur le segment [a, b] et G une primitive de g sur [a, b]
on aura, pour tout x ∈]a, b],
Z b Z b
F (x) = f (t) dt = g(t) dt = G(b) − G(x).
x x

Comme G est continue, lim F (x) = G(b) − G(a).


x→a
Z b
Par suite, f (t) dt converge et on a :
a
Z b Z b
f (t) dt = g(t) dt.
a a
Z 1
sin(x)
Exemple 0 x
dx converge.

5
Définition : Soit fZ :]a, b[→ K cpm.
b Z c Z b
On dit que l’intégrale f (t) dt converge si les deux intégrales f (t) dt et f (t) dt
a a c
sont convergentes pour certain c ∈]a, b[. Dans ce cas,
Z b Z c Z b
f (t) dt = f (t) dt + f (t) dt .
a a c

Dans le cas contraire, on dit que l’intégrale diverge.

Z
dx
Exemple Nature de l’intégrale
R 1 + x2
?

3) Propriétés des intégrales généralisées :


I = [a, b[, ]a, b] ou ]a, b[.

Proposition : Soient f, g :ZI → KZdeux fonctions cpm.


On suppose que les intégrales f et g sont convergentes.
ZI I Z Z Z
Linéarité : Pour tout λ ∈ K, (λf + g) converge et : (λf + g) = λ f + g.
I I I I
Plus général
Z : Si n ∈ N? et f1Z, · · · , fn : I → K des fonctions cpm telles que, ∀k ∈
{1, .., n}, fk converge, alors (f1 + · · · + fn ) converge et :
I I
n
Z X n Z
X
fk = fk .
I k=1 k=1 I
Z
Positivité : (K = R) Si f ≥ 0, alors f ≥ 0.
IZ Z
Croissance : (K = R) Si f ≤ g, alors f≤ g.
I Z c I Z b
Relation de Chasles : Pour tout c ∈ I , f et f sont convergentes et :
a c
Z b Z c Z b
f= f+ f.
a a c

6
Exercice Pour n ∈ N? , on pose :
Z 1
1 − (1 − t)n
In = dt.
0 t
1) Justifier l’existence de In .
n−1
(1 − t)k .
X
2) Pour t 6= 0, calculer
k=0
n
X 1
3) Déduire que, pour tout n ∈ N? , In = .
k=1 k

Solution :

7
4) Les intégrales de référence :

Intégrales deZ Riemann : Soit α ∈ R.


+∞ dx
 L’intégrale converge si et seulement si α > 1.
Z11 xα
dx
 L’intégrale converge si et seulement si α < 1.
0 xα

Démonstration :

Une étude analogue de fα sur ]0, 1] donne le deuxième résultat.

Z +∞
dx 1 Z 1
dx 1
∀α > 1, α
= . ∀α < 1, α
= .
1 x α−1 0 x 1−α

Exemples Zà connaitre :
1 Z 1
 L’intégrale ln(t) dt converge et ln(t) dt = −1.
0 Z +∞ 0

 Soit α ∈ R. L’intégrale e−αt dt converge si et seulement si α > 0. De plus,


0

Z +∞
1
∀α > 0, e−αt dt = .
0 α

Ce dernier résultat admet un équivalent dans le cas complexe comme suit :


Z +∞
Si λ ∈ C, Re(λ) > 0, alors l’intégrale e−λt dt
Z +∞ 0
−λt On rappelle que :
converge et e dt = 1/λ.
0 ∀a ∈ C? ,

eat
Z
#x
e−λt 1 − e−λx eat dt = + C,
Z x "
En effet, e −λt
dt = − = . a
0
λ 0 λ
où C est une constante.
Comme e−λx = e−Re(λ) x −→ 0, on obtient le résultat.

x→+∞

8
5) Intégrale des fonctions positives :
Soit f : [a, b[→ R cpm et positive. On pose, pour tout X ∈ [a, b[,
Z X
F (X) = f (t)dt.
a

comme f ≥ 0, la fonction F est alors croissante sur [a, b[.


Rappel : Toute fonction f : [a, b[→ R croissante et majorée, admet une limite finie en b.

Proposition : Soit f : [a, b[→ R cpm et positive, Alors :


Z b
f converge ⇐⇒ lim F = ` ∈ R ⇐⇒ F est majorée.
a X→b

Le résultat est valable dans le cas f :]a, b] → R en posant F (X) = Xb f (t)dt. Dans ce
R

cas, F est décroissante sur ]a, b] et elle admet une limite finie à droite en a si et
seulement si elle est majorée.

Théorème de comparaison :
Soit f, g : [a, b[→ R continues par morceaux telles que 0 ≤ f ≤ g.
Z b Z b
 Si l’intégrale g(t) dt converge, alors l’intégrale f (t) dt converge.
Zab Z ba
 Si l’intégrale f (t) dt diverge, alors l’intégrale g(t) dt diverge.
a a

Le résultat s’applique aussi dans le cas : I =]a, b] ou ]a, b[.


Démonstration :

Z +∞
2
Application : Nature de l’intégrale e−x dx ?
1

9
6) Calculs des intégrales généralisées :

Théorème d’intégration par parties


Soit f, g : [a, b[→ K de classe C 1 sur [a, b[.
Z b Z b
0
Si lim f (x)g(x) existe et finie, alors les intégrales f (x)g(x)dx et f (x)g 0 (x)dx
x→b a a
sont de même nature et :
Z b Z b
0
f (x)g(x)dx = [f (x)g(x)]ba − f (x)g 0 (x)dx
a a

où [f (x)g(x)]ba = lim f (x)g(x) − f (a)g(a).


x→b

On peut adapter le résultat pour le cas d’un problème double : I =]a, b[


L’existence des limites du produit f g aux bornes de l’intervalle a et b assure que les
intégrales de f 0 g et g 0 f sont de même nature et en cas de convergence on a :
Z b Z b
0
fg= [f g]ba − f g0 où [f (x)g(x)]ba = lim f (x)g(x) − x→a
lim f (x)g(x).
a a x→b

Z +∞
ln x
Exemples 1) Nature et calcul de l’intégrale
1 x2
dx

Remarque : On se trouve souvent devant des limites infinies en utilisant le théorème


d’intégration par parties sous sa forme généralisée. Ceci est dûe au mauvais choix de la
la primitive. Pour résoudre ce type de problème il faut ajouter une constante adéquate
afin d’avoir des limites finies comme nous montre l’exemple qui suit :
Z 1
2) Nature et calcul de l’intégrale (1 − x)2 ln x dx
0

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Théorème de changement de variable
Si f :]a, b[→ K cpm et ϕ :]α, β[→]a, b[ bijection croissante de classe C 1 , alors les
Z β Z b
intégrales (f ◦ ϕ)(t)ϕ0 (t)dt et f (x)dx sont de même nature et en cas de conver-
α a
gence : Z β Z b
0
(f ◦ ϕ)(t)ϕ (t)dt = f (x)dx.
α a

Z b
Dans la pratique, partant de l’intégrale f (x)dx en posant x = ϕ(t).
a
On vérifie que ϕ est une bijection croissante de classe C 1 , on calcule ϕ−1 (a) = α et
ϕ−1 (b) = β puis : dx
dt
= ϕ0 (t) implique dx = ϕ0 (t)dt donne le résultat.
RemarqueZ: Si f :] − a, a[→ K (a ∈ R ou a = +∞) continue et paire (resp. impaire),
Z a a
alors f et f sont de même nature. En cas de convergence,
Z a −a Z a0
 f =2 f si f est paire
Z−a
a
0

 f = 0 si f est impaire
−a Z Z +∞
Exemple Les intégrales
R
2
e−x dx et
0
2
e−x dx sont de même nature.

Résultat de type Riemann : Soit α ∈ R et a, b ∈ R, a < b.


Z b
dt
L’intégrale converge si et seulement si α < 1.
a (t − a)α

Démonstration :

Z +∞ √
Exemple Nature et valeur de l’intégrale
0
e− x
dx.

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III- Fonctions intégrables
Soit a, b ∈ R ∪ {−∞, +∞} tels que a < b.
Dans la suite, I = [a, b[, ]a, b] ou ]a, b[ et f : I → K continue par morceaux.

Définition : ( Intégrale absolument convergente) Z


On dit que l’intégrale de f sur I est absolument convergente si |f | converge.
I

Lorsque f est positive (resp. négative) cette notion n’a pas d’importance !
Lorsque f change de signe, on peut étudier la convergence via la convergence absolue :
Z Z
Propostion : |f | converge =⇒ f converge.
I Z Z I

En cas de convergence, on a :
f ≤ |f |.
I I

La réciproque est fausse ! Contre-exemple : Intégrale de Dirichlet


Z +∞
sin t Z +∞
| sin t|
dt converge mais dt diverge. (voir TD)
0 t 0 t
Démonstration :

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1) Espace L1 (I, K) :

Définition : (Fonction intégrable)


On dit que f est intégrable sur I si l’intégrale de f sur I est absolument convergente.

Notation : L’ensemble des fonctions f : I → K cpm et intégrable est noté L1 (I, K).
 Z 
1
L (I, K) = f : I → K cpm |f | converge .
I

L1 (I, K) est un sev de Cpm(I, K).


Z +∞
sin t sin t
Attention ! dt converge mais f (t) = t
n’est pas intégrable sur ]0, +∞[.
0 t

Proposition : (cas des fonctions continues)


Soit f : I → K continue et intégrable sur I alors :
Z
|f | = 0 =⇒ f (x) = 0, ∀x ∈ I.
I

Théorème de comparaison asymptotique :


Soit f, g : [a, b[→ K cpm.
i) Si f = O(g) alors : g intégrable =⇒ f intégrable.
b
ii) Si f ∼ g alors : f intégrable ⇐⇒ g intégrable.
b

Le résultat s’applique aussi dans le cas I =]a, b].


Rappel :
 Fonction dominée par une autre :
f = O(g) ⇐⇒ ∃α, M > 0, ∀x ∈]α, b], |f (x)| ≤ M |g(x)|.
b
 Fonction négligée devant une autre : f = o(g) ⇐⇒ lim fg(x)
(x)
= 0.
b x→b
 Fonction équivalente à une autre : f ∼ o(g) ⇐⇒ lim fg(x)
(x)
= 1.
b x→b
 f = o(g) =⇒ f = O(g).
b b
 f ∼ g =⇒ f = O(g) et g = O(f ).
b b b

Retenir 1) lim x2 f (x) = 0 ⇐⇒ f (x) = o (1/x2 ).


x→+∞ +∞
2
Exemple : f (x) = e−x est intégrable sur [0, +∞[.
2) lim f (x) = ` ∈ R =⇒ f (x) = O (1). En particulier, toute fonction f : [a, b[→ R, b ∈ R,
x→b b
prolongeable par continuité en b est intégrable.
Exemple : f (x) = sinx x est intégrable sur ]0, 1].

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Exercice Etudier la nature des intégrales suivantes :
Z +∞ −t
Z +∞
xdx Z +∞
1 Z +∞
e
 
−x
1) 2) sin 2 dt 3) ln(x) e dx 4) √ dt
0 (1 + x)2 0 t 0 0 t
Z +∞
dt Z +∞
1 − e−t Z +∞
dx Z +∞ −x
e −e−2x
5) t
6) √ dt 7) 8) dx
0 e −1 0 t t 0 ch (x) 0 x

Solution :

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2) Espace L2 (I, K) :

Définition : (Fonction de carré intégrable)


On dit que f est de carré intégrable sur I si f 2 est intégrable sur I.

Notation : L’ensemble des fonctions f : I → K de carré intégrable est noté L2 (I, K).
 Z 
2 2
L (I, K) = f : I → K cpm |f | converge .
I

L2 (I, K) est un sev de Cpm(I, K).


Attention ! 1) f (t) = 1t n’est pas intégrable sur [1, +∞[ mais de carré intégrable.
2) f (t) = √1t est intégrable sur ]0, 1] mais de carré non intégrable.

Proposition : Si f, g ∈ L2 (I, K) alors f.g ∈ L1 (I, K).

Démonstration :

Proposition : (Inégalité de Cauchy-Shwartz)


Z Z 1/2 Z 1/2
2 2 2
Soit f, g ∈ L (I, K). Alors : |f.g| ≤ |f | |g| .
I I I

Z
Démonstration : Pour t ∈ R, poser P (t) = (t|f | + |g|)2 ≥ 0.
I

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IPEIN Année universitaire : 2021-2022
Sections : ST/SP Prof : MOUAJRIA

Séries d’exercices
(Intégrales généralisées)
Exercice 1: Etudier la nature des intégrales suivantes : α, β ∈ R
Z +∞
sin2 x Z +∞
dx Z +∞ √
α − x
Z 1
ln t
1) 5 dx 2) √ 3) x e dx 4) dt
0 x2 0 x+x 2 0 0 t −1
2
Z +∞
1 − cos(t) Z +∞
dx Z 1
1
 
?
5) dt 6) n
(n ∈ N ) 7) xE dx
0 t2 0 (ch x) 0 x
Z +∞ α−1
t Z +∞
arctg(t2 ) Z +∞
dt
8) dt 9) dt 10) (Bertrand)
0 et − 1 0 t2 2 tα lnβ (t)

Exercice 2: (Calcul intégrale)


Z +∞
dt
1. Montrer que l’intégrale I = est convergente.
0 1π + t4
Pour la suite, on admet que I = 2√2 .
Z +∞
dt
2. On considère l’intégrale J = √ .
0 t(1 + t2 )
a) Montrer que J est convergente. √
b) Utiliser le changement de variable u = t pour calculer la valeur de J.
Z +∞
arctg (t)
3. Pour α > 0, on considère l’intégrale K(α) = dt.
0 tα
Pour quelles valeurs de α l’intégrale K(α) est-elle convergente ?
Calculer K(3/2).

Exercice 3: (Fonction Gamma) Z +∞


On définit la fonction Γ par : Γ(x) = tx−1 e−t dt.
0
1. Quel est le domaine de définition de Γ ? Calculer Γ(1).
2. Montrer que, pour tout x > 0, Γ(x + 1) = xΓ(x) .
En déduire que, pour tout n ∈ N, Γ(n + 1) = n!.
!n
Z +∞
ln t
3. Pour n ∈ N, n ≥ 2, on pose In = dt.
1 t
Justifier l’existence de In et donner sa valeur.

Exercice 4: (Fonction Bêta) Z 1


Pour x, y > 0, on pose β(x, y) = tx−1 (1 − t)y−1 dt.
0
1. Justifier l’existence de β(x, y).
2. Montrer que, ∀x, y > 0, β(x, y) = β(y, x).
3. Montrer que, ∀n ∈ N? et ∀x > 0 , β(x, n + 1) = nx β(x + 1, n).
n!
En déduire que, ∀n ∈ N et ∀x > 0 , β(x, n + 1) = x(x+1)···(x+n) .
Z π/2
4. Prouver que : ∀x, y > 0, β(x, y) = 2 (sin θ)2x−1 (cos θ)2y−1 dθ.
0
R π/2 22n (n!)2
En déduire que : ∀n ∈ N, 0 sin2n+1 (θ)dθ = (2n+1)!
.

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Exercice 5: (Semi-convergence : Intégrale de Dirichlet)
Z +∞
sin2 t
1. Montrer que 2
dt est convergente.
0
Z +∞t
sin t Z +∞
sin t Z +∞
sin2 t
En déduire que dt converge et que dt = dt.
0 t 0 t 0 t2
sin t
Z nπ n−1
X Z π sin u
?
2. Soit n ∈ N . Montrer que : dt = du.
t k=0 0 u + kπ

0

sin t
Z nπ n
2X 1

3. Etablir que : ∀n ∈ N? , dt ≥ .
0

t
π k=1 k
sin t
Z +∞
En déduire que l’intégrale dt est divergente.

0

t

Exercice 6: (Calcul deZl’intégrale de Dirichlet)


sin ((2n + 1)x)
π/2 Z π/2
sin ((2n + 1)x)
Pour n ∈ N, on pose In = dx et Jn = dx.
0 sin(x) 0 x
1. Justifier l’existence de ces intégrales.
2. Montrer que In est indépendante de n et donner sa valeur.
1 1
3. a) On définit la fonction f sur [0, π/2] par f (x) = − si x ∈]0, π/2] et
sin x x
f (0) = 0. Montrer que f est de classe C 1 sur [0, π/2].
b) Montrer, à l’aide d’une intégration par parties, que : lim (In − Jn ) = 0
n→+∞
Z +∞
sin (t) π
4. A l’aide d’un changement de variable dans Jn , Montrer que dt = .
0 t 2
Exercice 7: (Calcul de l’intégrale de Gauss : d’après Concours 2018)
Z +∞
2
1. Montrer que, pour tout polynôme P ∈ R[X], l’intégrale P (t)e−t dt est
−∞
convergente.
2. a) Montrer que, pour tout t ∈ R, et ≥ (t + 1).
2
b) En déduire que, pour tout t ∈ R, (1 − t2 ) ≤ e−t ≤ 1
1+t2
.
3. a) Montrer que, pour tout n ∈ N? ,
Z 1 Z +∞ Z +∞
n 2 dt
1 − t2 dt ≤ e−nt dt ≤ .
0 0 0 (1 + t2 )n

b) En déduire que, pour tout n ∈ N? ,


π π
Z
2 2n+1 1 Z +∞ −t2 Z
2
cos (t)dt ≤ √ e dt ≤ cos2n−2 (t)dt.
0 n 0 0

π
π
Z r
2 n
c) En utilisant le fait que cos (t)dt ∼ , montrer que :
Z +∞ √ 0 n→+∞ 2n
2 π
e−t dt = .
0 2
4. Déterminer les valeurs des intégrales suivantes :
Z +∞ −t
Z +∞
2 e Z +∞
1 − e−t
I1 = e−t dt, I2 = √ dt et I3 = √ dt.
−∞ 0 t 0 t t

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BONUS :
Exercice 8:
Pour α ∈ R, étudier la nature et calculer la valeur de l’intégrale en cas d’existence :
Z +∞
−αt
Z +∞
dx Z +∞
du
a) sin(t) e dt b) c)
0 1 x(x + α2 )
2 0 (1 + u2 )2

Exercice 9: Z +∞ −at
e − e−bt
Soit a > b > 0. On pose I = dt .
0 t
1. Montrer que I est convergente.
Z +∞ −at
e − e−bt Z bε −t
e
2. Pour ε > 0, établir que : dt = dt.
 
ε t aε t
b
3. En déduire que : I = ln a
.
Z +∞
arctan(2x) − arctanx π
4. Montrer que : dx = ln 2.
0 x 2
Z +∞
dt
Exercice 10: On pose I = .
0 1 + t4
1. En utilisant le changement de variable u = 1/t, montrer que :
Z +∞
t2
I= dt.
0 1 + t4
1 + t2 Z +∞Z +∞
ch(x)
2. En posant t = ex , montrer que : 4
dt = 2 dx.
0 1+t 0 ch(2x)
3. Vérifier que : ∀x ∈ R, ch(2x) = 1 + 2 sh2 (x).
π
4. En déduire que : I = √
2 2
.
5. Par le changement de variable u = 1/t, calculer
Z +∞
dt
J= .
0 1 + t3

Exercice 11: (Un peu théorique..)


1. Soit f : [0, +∞[→ R continue telle que lim f (x) = ` ∈ R.
x→+∞
On suppose que f est intégrable sur R+ . Montrer que ` = 0.
2. Soit f : [0, +∞[→ R de classe C 1 .
On suppose que f 2 et f 02 sont intégrables.
Justifier que f.f 0 intégrable et que lim f (x) = 0.
x→+∞
3. Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue par morceaux.
On suppose que f est intégrable.
Z x+1
Montrer que lim f (t)dt = 0.
x→+∞ x
4. Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue, décroissante et intégrable sur R+ .
i) Montrer que lim f (x) = 0.
x→+∞
ii) Déduire que lim xf (x) = 0.
x→+∞

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