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Problème de mathématiques: MP-MP* Enoncé

X 1
Étude de la série
1 + enx
n>1

1
Pour tout n ∈ N, on définit la fonction fn : x 7−→
1 + enx
Partie I: Convergence, monotonie et convexité
X +∞
X
1. Étudier la convergence simple de la série fn puis déterminer le domaine de définition D de f = fn
n>0 n=0
2. Soit a > 0
X
(a) Montrer que fn converge uniformément sur [a, +∞[
n>0
X
(b) La convergence de fn est-elle uniforme sur ]0, a]
n>0
3. Prouver que f est continue sur D
4. Déterminer la limite de f en +∞
5. (a) Étudier la monotonie et la convexité de fn sur D
(b) En déduire la monotonie et la convexité de f sur D

Partie II: Étude au voisinage de 0+


.
Z +∞
1 1
6. Montrer que pour x > 0 l’application ϕx : t 7−→ est intégrable sur R+ puis calculer dt
1 + etx 0 1 + etx
7. Montrer que Z +∞ Z +∞
1
ϕx (t) dt 6 f (x) 6 + ϕx (t) dt
0 2 0
µ
8. En déduire que f (x) ∼+ où µ à déterminer
0 x
9. Tracer l’allure de la courbe de f

Partie III: Une autre expression de f


10. Montrer que la suite (−1)k−1 e−nkx

(n,k)∈N∗2
est sommable
+∞
1 X (−1)k−1
11. Montrer que f (x) = +
2 ekx − 1
k=1
n
1 X (−1)k−1
12. Déterminer une valeur de n pour que f (1) − ' à 10−3 près
2 ek − 1
k=1

Partie IV: Régularité de f


13. Pour n ∈ N∗ on pose In = {(p, q) ∈ N∗2 / pq = n}
(a) Montrer que (In )n∈N∗ est une partition de N∗2
+∞
1 X X
(b) Déduire que f (x) = + ωn e−nx où ωn = (−1)p−1
2 n=1
p|n

14. Pour n > 1 et x ∈ R∗+ ,


on pose gn (x) = ωn e −nx

X
(a) Montrer que pour tout p ∈ N, la série gn(p) converge normalement sur [a, +∞[ pour tout a > 0
n>1

(b) Montrer que f est de C sur D

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Problème de mathématiques: MP-MP* Correction

X 1
Étude de la série
1 + enx
n>1

Partie I: Convergence, monotonie et convexité


1. Soit x ∈ R
1 X
— Si x 6 0, alors fn (x) > 6→ 0, donc la série fn (x) diverge grossièrement ;
2
n>0
1 X
— Si x > 0, alors fn (x) = ∼ e −nx
et la SATP e−nx est géométrique de raison e−x ∈ ]0, 1[, donc
1 + enx
n>0
X
elle converge, alors par le critère de comparaison des séries à termes positifs fn (x) converge
n>0
Donc le domaine de définition de f est ]0, +∞[
2. Soit a un réel strictement positif
(a) Soit x ∈ [a, +∞[, alors pour tout n ∈ N, la fonction fn est positive et décroissante sur R∗+ , donc fn (x) 6
X X
fn (a). Or la série fn (a) converge, donc la série fn converge normalement sur [a, +∞[, puis elle
n>0 n>0
converge uniformément sur [a, +∞[
]0,a] 1 X
(b) Comme k fn k∞ = 6→ 0, donc la série fn ne converge pas uniformément sur ]0, a]
2
n>0
3. — Pour tout n ∈ N, l’application fn est continue sur R∗+ ;
X
— Soit [a, b] ⊂ R∗+ , la série de fonctions fn converge uniformément sur [a, +∞[, donc elle l’est sur [a, b]
n>0
Donc f est continue sur R∗+
X
4. La série fn converge uniformément sur [a, +∞[ pour tout a ∈ R∗+ et pour tout n > 0,
n>0

1

si n = 0
fn (x) −−−−−→ `n = 2
x→+∞ 0 sinon

Par le théorème d’interversion limite somme, f admet une limite finie en +∞ et


+∞
X 1
lim f (x) = `n =
x→+∞
n=0
2

5. (a) Soit n > 0, la fonction fn est deux fois dérivable sur ]0, +∞[, avec
−nenx n2 enx (enx − 1)
fn0 (x) = 2 60 et fn00 (x) = 3 >0
(1 + enx ) (1 + enx )
Donc fn est décroissante et convexe sur ]0, +∞[
(b) — Monotonie: Soit x, y ∈ ]0, +∞[ tels que x < y, alors pour tout n ∈ N, on a fn (y) 6 fn (x). Les deux
X X +∞
X +∞
X
séries fn (x) et fn (y) sont convergentes, alors fn (y) 6 fn (x), soit f (y) 6 f (x)
n>0 n>0 n=0 n=0
— Convexité: Soit x, y ∈ ]0, +∞[ et λ ∈ [0, 1]. Pour tout n ∈ N, la fonction fn est convexe sur ]0, +∞[:
elle vérifie alors l’inégalité de convexité, soit

fn (λx + (1 − λ)y) 6 λfn (x) + (1 − λ)fn (y)

Les deux membres de cette inégalité sont les termes de deux séries convergentes, donc
+∞
X +∞
X +∞
X
fn (λx + (1 − λ)y) 6 λ fn (x) + (1 − λ) fn (y)
n=0 n=0 n=0

Soit
f (λx + (1 − λ)y) 6 λf (x) + (1 − λ)f (y)
D’où f est convexe.

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Problème de mathématiques: MP-MP* Correction

X 1
Étude de la série
1 + enx
n>1

Partie II: Étude au voisinage de 0+


6. Soit x > 0.
1
— L’application ϕx : t 7−→ est continue sur R+
1 + etx  
1 −xt 1
— En +∞: On a tx
∼ e =o 2
1+e +∞ t
Donc ϕx est intégrable sur R+ .
Z +∞ Z +∞
1 e−tx
dt = dt
0 1 + etx 0 1 + e−tx
0
1 +∞ (1 + e−tx )
Z
= − dt
x 0 1 + e−tx
1 +∞ ln 2
= − ln 1 + e−tx 0 =
x x
7. La fonction ϕx est continue et décroissance sur [0, +∞[, alors pour t ∈ [k, k + 1], on a:
Z k+1
ϕx (t) 6 ϕx (k) ⇒ ϕx (t) dt 6 ϕx (k)
k
On somme ces inégalités de k allant de 0 à +∞, on obtient
Z +∞
ϕx (t) dt 6 f (x)
0
De même pour t ∈ [k − 1, k], on a:
Z k
ϕx (k) 6 ϕx (t) ⇒ ϕx (k) 6 ϕx (t) dt
k−1

On somme ces inégalités de k allant de 1 à +∞, on obtient


+∞
X Z +∞
ϕx (k) 6 ϕx (t) dt
k=1 0

1
En ajoutant le terme manquant ϕx (0) = aux deux membres de l’inégalité précédente, on obtient
2
Z +∞
1
f (x) 6 + ϕx (t) dt
2 0
Ainsi l’encadrement demandé
Z +∞ Z +∞
1
ϕx (t) dt 6 f (x) 6 + ϕx (t) dt
0 2 0
ln 2 1 ln 2 ln 2
8. D’après l’encadrement précédent on a: 6 f (x) 6 + , donc f (x) ∼ +
x 2 x x→0 x
1
9. f est décroissante et convexe sur R∗+ , avec f (x) −−−−−→ et f (x) −−−−→ +∞, alors l’allure de f est de la forme
x→+∞ 2 x→0+

Cf

1
2

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Problème de mathématiques: MP-MP* Correction

X 1
Étude de la série
1 + enx
n>1

Partie III: Une autre expression de f


Soit x ∈ ]0, +∞[.
X
10. — Pour k ∈ N∗ , la série à termes positifs e−nkx est géométrique de raison e−kx ∈ ]0, 1[, donc elle converge
n>1
e−kx
de somme Tk = ∼ e−kx ;
1 − e−kx
X
— La SATP e−kx est géométrique de raison e−x ∈ ]0, 1[ est convergente, et par le critère de comparaison
k>1
X
des SATP Tk converge
k>1
D’où la sommabilité de la suite double (−1)k−1 e−nkx

(k,n)∈N∗2
est sommable.
11. Par le théorème de Fubini
+∞ X
X +∞ +∞ X
X +∞
(−1)k−1 e−nkx = (−1)k−1 e−nkx
n=1 k=1 k=1 n=1
∗ −nx
Avec ∀n ∈ N , e ∈ ]0, 1[ et
+∞ +∞
X X k e−nx 1
(−1)k−1 e−nkx = − −e−nx = −nx
=
1+e 1 + enx
k=1 k=1

En outre ∀k ∈ N∗ , e−kx ∈ ]0, 1[ et


+∞ +∞
X X n e−kx (−1)k−1
(−1)k−1 e−nkx = (−1)k−1 e−kx = (−1)k−1 =
n=1 n=1
1 − e−kx ekx − 1

Alors
+∞ X (−1)k−1 +∞
X 1
nx
=
n=1
1+e ekx − 1
k=1
+∞ +∞ +∞
X 1 1 X −nx
 1 X (−1)k−1
Donc f (x) = = + ln 1 + e = +
n=0
1 + enx 2 n=1 2 ekx − 1
k=1
n +∞
1 X (−1)k−1
X (−1)k−1 X (−1)k−1
12. On a f (1) − − = et est une série alternée vérifiant le critère spécial
2 ek − 1 ek − 1 ek − 1
k=1 k=n+1 k>1

+∞
X (−1)k−1 1 1
des séries alternées donc 6 n+1 , donc il suffit de choisir n tel que n+1 6 10−3 . la

k
e −1 e −1 e −1
k=n+1
6
1 X (−1)k−1 1
valeur n = 6 répond à la question car 7
' 0, 0009, donc k
est une valeur approchée de f (1) −
e −1 e −1 2
k=1
à 10−3 près

Partie IV: Régularité de f


13. Pour n ∈ N∗ , on pose In = (p, q) ∈ N∗2 | pq = n .


(a) — Soit n ∈ N∗ l’élément (1, n) ∈ In , donc In 6= ∅


— Soit m, n ∈ N∗ tels que m 6= n. Si (p, q) ∈ In ∩ Im , alors pq = m = n, donc m = n. Absurde
[
— Pour tout n ∈ N∗ , on a In ⊂ N∗2 , donc In ⊂ N∗2 . Inversement si (p, q) ∈ N∗2 , on pose n = pqq,
n∈N∗
[ [
donc (p, q) ∈ In , ainsi N ∗2
⊂ In . D’où In = N∗2
n∈N∗ n∈N∗
On conclut que (In )n∈N∗ est une partition de N∗2 ;

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Problème de mathématiques: MP-MP* Correction

X 1
Étude de la série
1 + enx
n>1

(b) La suite double (−1)q−1 e−pqx



(p,q)∈N∗2
est sommable, par le théorème de la sommation par paquets on a:

1 X
f (x) − = (−1)q−1 e−pqx
2
(p,q)∈N?2
+∞
X X
= (−1)q−1 e−pqx
n=1 (p,q)∈In
+∞
X X
= (−1)q−1 e−nx
n=1 (p,q)∈In
+∞ X
X
= (−1)q−1 e−nx
n=1 q|n

+∞
1 X X
Donc pour tout x ∈ R∗+ : f (x) − = ωn e−nx où ωn = (−1)q−1
2 n=1
q|n

14. Remarquons que pour n > 1, on a |ωn | 6 n


(p)
(a) L’application gn est de classe C ∞ sur R∗+ et que ∀x ∈ R∗+ : gn (x) = (−n)p ωn e−nx .
Soit [a, b] ⊂∈ R∗+ , alors pour tout x ∈ [a, b], on a

gn (x) = np |ωn | e−nx 6 np+1 e−na
(p)

X X
Par le critère de D’Alembert la série np+1 e−na converge, donc gn(p) converge normalement sur [a, +∞[
n>1 n>1

(b) On a
— ∀n ∈ N∗ , gn ∈ C ∞ (R∗+ , R) ;
X
— La série gn converge simplement sur R∗+ ;
n>0
X
— ∀p > 1, gn(p) converge uniformément sur tout [a, b] ⊂ R∗+ .
n>0
D’après le théorème de dérivation terme à terme l’application f est de classe C ∞ sur R∗+

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