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Suites de matrices
Exemple 2 :
Soient deux suites numriques couples (un ) et (vn ) dfinies pour tout n N par :
u0 = 2, v0 = 4 et
un+1 = 2un 3vn + 1
vn+1 = un + 5vn 4
2 3 1 un
En posant A = ,B= , Un = , on peut crire : Un+1 = AUn + B.
1 5 4 vn
Dans les deux exemples prcdents, on a dfini des suites de matrices colonnes.
Exercices 1, 3, 5, 6, 9, 13 pages 141, 142.
Proprit 1 Soit (Un ) une suite de matrices colonnes de taille p telle que, pour tout entier
naturel n, on a Un+1 = AUn o A est une matrice carre dordre p.
Alors, pour tout n N, Un = An U0 .
1
Exemple 3 :
Calculons le 11me terme
de la suite de Fibonacci dfinie dans lexemple 1 :
89
On a U10 = A10 U0 = . Donc u10 = 89
144
Remarque 1 :
Grce cette proprit, on peut mme parfois obtenir une dfinition explicite de la suite (un ).
Ceci condition de pouvoir calculer An . Cest le cas lorsque la matrice A est diagonalisable
(peut scrire sous la forme A = P DP 1 avec D diagonale.
Pour la suite de Fibonacci, voir le manuel page 154.
Remarque 2 :
Proprit 2 :
On considre
une marche
alatoire sur un graphe deux sommets de matrice de transition
1p q
M= o 0 < p < 1 et 0 < q < 1.
p 1q
1-p p 1-q
A B
q
Alors, la suite des matrices colonnes (Pn ) des tats de la marche alatoire converge vers un
tat stable P tel que P = MP .
De plus, P ne dpend pas de ltat initial P0 .
On dit que la marche alatoire est convergente.
2
pn
Dmonstration : Pour tout entier naturel n, on pose Pn = avec pn + qn = 1.
qn
Comme Pn+1 = MPn , il vient :
pn+1 = (1 p)pn + q qn = (1 p)pn + q (1 pn ) = (1 p q)pn + q.
q
Pour tout entier naturel n, on pose : un = pn .
p+q
q q q(1 p q)
On a : un+1 = pn+1 = (1 p q)pn + q = (1 p q)pn =
p+ q p+q p+q
q
(1 p q) pn = (1 p q)un
p+q
(un ) est donc gomtrique de raison 1 p q = 1 (p + q). Or 0 < p + q < 2 donc
1 < 1 (p + q) < 1.
q q
Ainsi (un ) converge vers 0 et donc, puisque pn = un + , (pn ) converge vers .
p+q p+q
p
De mme, puisque qn = 1 pn , (qn ) converge vers .
p+q
Les limites de (pn ) et (qn ) ne dpendent donc pas de ltat initial.
Remarque 3 :
p q
Remarquons quici la matrice I2 M = nest pas inversible car de dterminant
p q
nul.
a
La recherche dune limite revient donc dterminer un tat stable P = vrifiant MP =
b
P . On doit donc rsoudre un systme 2 2 sans oublier la condition a + b = 1.
Plus gnralement, le thorme suivant (Perron Froebenius), qui est admis, assure la
convergence dune marche alatoire vrifiant certaines conditions :
Exercices 19, 28, 22, 30, 31 pages 143, 144. Hyperbole 4 et 19 page 143
Proprit 3 Soit une suite de matrices colonnes dordre p dfinie par la relation de rcur-
rence Un+1 = AUn + B o A est une matrice carre dordre p et B une matrice colonne
dordre p.
Si la suite (Un ) est convergente, sa limite L est une matrice colonne L vrifiant L = AL+B.
3
Proprit 4 Avec les hypothses de la proprit prcdente, si Ip A est inversible, alors
L = (Ip A)1 B.
Remarque 4 :