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Partie I
Partie II
On note E le sous-ensemble de ℝ ℕ formé des suites réelles (an ) telles que ∀n ∈ ℕ,an +2 = an +1 + an .
1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de ℝ ℕ .
2. On considère l’application ϕ : E → ℝ 2 définie par ϕ ((an )) = (a 0 ,a1 ) .
Montrer que ϕ est un isomorphisme de ℝ - espace vectoriel .
En déduire dimE .
3.a Pour quels q ∈ ℝ les suites (q n ) appartiennent-elles à E ?
On notera q1 et q 2 les deux solutions trouvées.
3.b Montrer que les suites (q1n ) et (q 2n ) forment une base de E .
3.c En déduire l’expression du terme général de la suite de Fibonacci.
Correction
Partie I
Partie II
1. E ⊂ ℝℕ .
La suite nulle (0) vérifie la relation de récurrence et appartient donc à E .
Soit α, β ∈ ℝ et (an ),(bn ) ∈ E .
α.(an ) + β .(bn ) = (αan + βbn ) et
∀n ∈, αan +2 + βbn +2 = α (an +1 + an ) + β (bn +1 + bn ) = (αan +1 + βbn +1 ) + (αan + βbn )
donc α.(an ) + β.(bn ) ∈ E .
Ainsi E est un sous-espace vectoriel de ℝ ℕ .
2. Soit α, β ∈ ℝ et (an ),(bn ) ∈ E .
ϕ (α.(an ) + β.(bn )) = (αa 0 + βb0 , αa1 + βb1 ) = αϕ ((an )) + βϕ ((bn ))
donc ϕ est une application linéaire.
Soit (an ) ∈ ker ϕ .
On a a 0 = 0 et a1 = 0 .
Par récurrence double, on montre ∀n ∈ ℕ,an = 0 puisque an +2 = an +1 + an .
Ainsi ker ϕ = {(0)} et donc ϕ est injective.
Soit (x , y ) ∈ ℝ 2 .
Pour (an ) définie par a 0 = x , a1 = y et ∀n ∈ ℕ,an +2 = an +1 + an , la suite (an ) est bien définie, elle est
élément de E et on a ϕ ((an )) = (x , y ) . Ainsi ϕ est surjective.
Finalement ϕ est bijective et c’est donc un isomorphisme de R - espace vectoriel .
Il en découle dim E = dim ℝ 2 = 2 .
3.a (q n ) ∈ E ⇔ ∀n ∈ N,q n +2 = q n +1 + q n ⇔ q 2 = q + 1
1+ 5 1− 5
Les solutions de cette dernière équation sont q1 = et q 2 = .
2 2
3.b Les suites (q1n ) et (q 2n ) sont éléments de E .
Montrons qu’elles forment une famille libre.
Supposons α (q1n ) + β (q 2n ) = (0) i.e. ∀n ∈ ℕ, αq1n + βq 2n = 0 .
Pour n = 0 , on obtient α + β = 0 d’où β = −α
Pour n = 1 , on obtient αq1 + βq 2 = 0 ce qui donne α (q1 −q 2 ) = 0 .
Puisque q1 ≠ q 2 , on conclut α = 0 puis β = 0 .
La famille ((q1n ),(q 2n )) est une famille libre formée de 2 = dim E éléments de E , c’est donc une base de
E .
3.c Puisque (un ) ∈ E : ∃!(α, β ) ∈ ℝ 2 ,(un ) = α.(q1n ) + β.(q 2n ) i.e. ∀n ∈ ℕ, un = α.q1n + β .q 2n .
Pour n = 0 , on obtient α + β = 0 d’où β = −α .
1 1
Pour n = 1 , on obtient αq1 + βq 2 = 1 d’où α = = .
q1 −q 2 5
(1 + 5)n − (1− 5)n
Ainsi ∀n ∈ N, un = .
2n 5