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Correction

d’après Mines de Sup 2001

Partie I

1. b = u1 −au 0 donc b est déterminé de manière unique.


2.a E1(0) correspond à l’ensemble des suites arithmétiques i.e. l’ensemble des suites réelles pour lesquelles il
existe b ∈ ℝ tel que ∀n ∈ ℕ, un = u 0 + nb .
2.b E 0(0) correspond à l’ensemble des suites constantes à partir du rang 1.
3. Ea(0) ⊂ ℝ ℕ , en prenant b = 0 , la suite nulle appartient à Ea(0) .
Soit λ , µ ∈ ℝ et (un ),(vn ) ∈ Ea(0) .
∀n ∈ ℕ, λun +1 + µvn +1 = a (λun + µvn ) + b avec b = λbu + µbv donc λ (un ) + µ(vn ) ∈ Ea(0) .
Ainsi Ea(0) est un sous-espace vectoriel de ℝ ℕ et c’est un donc un ℝ - espace vectoriel .
4. Supposons λx + µy = 0 i.e. ∀n ∈ ℕ, λ.1 + µa n = 0 .
Pour n = 0 , on a λ + µ = 0 et pour n = 1 , on a λ + a µ = 0 .

{λλ ++aµµ==00{λ(a=−−1)µµ = 0{λµ == 00 puisque a ≠ 1 .


Ainsi (x , y ) est une famille libre.
x ∈ Ea(0) avec bx = 1−a car 1 = a .1 + (1−a ) .
y ∈ Ea(0) avec by = 0 car a n +1 = a .a n + 0 .
λx 0 + µy 0 = u 0 λ + µ = u 0 λ = u 0 − µ λ = (au 0 − u1 ) (a −1)
5.a  ⇔ ⇔ ⇔ .
λx1 + µy1 = u1 λ + a µ = u1 (a −1)µ = u1 − u0 µ = (u1 − u 0 ) (a −1)
5.b Convenons de poser b = bu .
b = u1 −au 0 = λ (x1 −ax 0 ) + (y1 −ay 0 ) = λbx + µby (en fait u ֏ bu est linéaire).
Raisonnons par récurrence sur n ∈ ℕ :
Pour n = 0 : ok
Supposons la propriété établie au rang n ≥ 0 :
un +1 = aun + b = a (λx n + µyn ) + λbx + µby = λ (ax n + bx ) + µ(ayn + by ) = λx n +1 + µyn +1 .
HR
Récurrence établie.
5.c La famille (x , y ) est génératrice de Ea(0) puisque ∀u ∈ Ea(0) , ∃(λ, µ) ∈ ℝ, u = λ.x + µ.y .
Ainsi (x , y ) est une base de Ea(0) .

6. Ea(0) = {(un ) ∈ ℝ ℕ ; ∃(λ , µ) ∈ ℝ, ∀n ∈ ℕ, un = λ + µa n } et dim Ea(0) = 2 .

Partie II

1.a L’application ϕ introduite est clairement une application linéaire.


Si P ∈ ker ϕ alors P ∈ ℝ p [X ] et P (0) = P (1) = … = P (p ) = 0 .
P étant de degré inférieur à p et possédant p + 1 racines, c’est le polynôme nul.
Ainsi ϕ est une application linaire injective.
De plus dim ℝ p [X ] = p + 1 = dim ℝ p +1 donc par le théorème d’isomorphisme c’est un isomorphisme.

1.b Si P et Pɶ sont deux polynômes solutions du problème posé alors :


ϕ (P ) = (u1 −au 0 , u 2 −au1 ,…, u p+1 −au p ) = ϕ (Pɶ ) et par injectivité de ϕ on obtient P = Pɶ .
Le polynôme P est donc unique.
2. Ea( p ) ⊂ ℝ ℕ , la suite nulle appartient à Ea( p ) (en prenant P = 0 ).
Soit λ , µ ∈ ℝ et (un ),(vn ) ∈ Ea( p ) .
∀n ∈ ℕ, λun +1 + µvn +1 = λ (aun + Pu (n )) + µ(avn + Pv (n )) = a (λun + µvn ) + P (n )
avec P = λPu + µPv ( = Pλu +µv ). Ainsi λ (un ) + µ(vn ) ∈ Ea( p ) .
Ea( p ) est un sous-espace vectoriel de ℝ ℕ , c’est donc un ℝ - espace vectoriel .
3. En vertu des calculs ci-dessus :
∀λ, µ ∈ ℝ , ∀ (un ),(vn ) ∈ Ea( p ) on a Pλu +µv = λPu + µPv i.e. θ (λu + µv ) = λθ (u ) + µθ (v ) .
Ainsi θ est une application linéaire de Ea( p ) vers ℝ p [X ] .

4. Soit u ∈ ker θ . On a Pu = 0 donc ∀n ∈ ℕ, un +1 = aun puis ∀n ∈ ℕ, un = a n u 0


ker θ = Vect(y ) avec y = (a n )n ∈ℕ .
k −1
5.a Puisque a ≠ 1 et Qk = (1−a )X k + ∑C kℓ X ℓ on a degQk = k .
ℓ =0

5.b La famille (Q0 ,Q1 ,…,Qp ) est une famille de polynômes de degrés étagés, c’est donc une base de ℝ p [X ] .

6.a Soit k ∈ {0,1,…, p } et u la suite de terme général un = n k .


On a ∀n ∈ ℕ, un +1 = (n + 1)k = an k + (n + 1)k −an k = aun +Qk (n ) .
Ainsi u ∈ Ea( p ) et θ (u ) = Qk d’où Qk ∈ Im θ .
6.b L’application linéaire θ est surjective car ℝ p [X ] = Vect(Q0 ,…,Qp ) ⊂ Im θ puis ℝ p [X ] = Im θ .

7. En vertu du théorème du rang : dim Ea( p ) = rg(θ ) + dim ker θ = (p + 1) + 1 = p + 2 .


8. On a déjà vu ci-dessus x (0) ,…, x ( p ) , y ∈ Ea( p ) .
Supposons λ0x (0) + ⋯ + λpx ( p ) + µy = 0 .
En appliquant θ on obtient : λ0θ (x (0) ) + ⋯ + λp θ (x ( p ) ) + µθ (y ) = 0 i.e. λ0Q0 + ⋯ + λpQp + µ × 0 = 0 .
Or (Q0 ,…,Qp ) est libre donc λ0 = … = λp = 0 .
La relation initiale donne alors µy = 0 et puisque y ≠ 0 on obtient aussi µ = 0 .
Finalement la famille (x (0) ,…, x ( p ) , y ) est libre.
(x (0) ,…, x ( p ) , y ) est une famille libre formée de p + 2 = dim Ea( p ) éléments de Ea( p ) , c’est donc une base
de Ea( p ) .
9. un ∈ E 2(1) donc ∃!(α, β , γ ) ∈ ℝ 3 tel que ∀n ∈ ℕ, un = α + βn + γ 2n .
u 0 = −2 , u1 = 1 et u 2 = 5 donc
α + γ = −2 α = −2 − γ α = −2 − γ α = −3
   
α + β + 2γ = 1 β + γ = 3 β = 3 − γ β = 2
   
α + 2β + 4γ = 52β + 3γ = 7 γ = 1 γ = 1
Finalement ∀n ∈ ℕ, un = −3 + 2n + 2n .

Partie III

1. Les questions 1,2,3,4 de la partie II se reprennent dans les mêmes termes en notant que cette fois-ci
ker θ = Vect(y ) où y est la suite constante égale à 1.
Pour k = {0,1,…, p } , posons Qk = (X + 1)k +1 − X k +1 polynôme de degré k .
Pour x (k ) la suite définie par x n(k ) = n k +1 on observe x (k ) ∈ E1( p ) avec θ (x (k ) ) = Px (k ) = Qk .
La famille (Q0 ,…,Qn ) est une base de ℝ p [X ] (car formée de polynômes de degrés étagés) et les Qk
appartiennent à Imθ . Par suite Im θ = ℝ p [X ] .
Comme en 7, on obtient dim E1( p ) = p + 2 .
Comme en 8, la famille (x (0) ,…, x ( p ) , y ) est une base de E1( p ) . Ainsi
E1( p ) = {(un ) ∈ ℝ ℕ ; ∃(λ0 ,…, λp , µ) ∈ ℝ p+2 , ∀n ∈ ℕ, un = λ0n + ⋯ + λpn p +1 + µ}
= {(un ) ∈ ℝ ℕ ; ∃Q ∈ ℝ p+1 [X ], ∀n ∈ ℕ, un = Q (n )}

2. (un ) ∈ E11 donc ∃!(α, β , γ ) ∈ ℝ 3 tel que ∀n ∈ ℕ, un = α + βn + γn 2 .


u 0 = −2 , u1 = −1 et u 2 = −6 donc
α = −2 α = −2 α = −2
α + β + γ = −1 β + γ = 1 β = 4 .
  
α + 2β + 4γ = −6 β + 2γ = −2 γ = −3
Finalement ∀n ∈ ℕ, un = −2 + 4n − 3n 2 .

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