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SUITES RECURRENTES - EXERCICES CORRIGES

Exercice n°1.
u0 = 1
On considère la suite ( un ) définie par  pour tout entier naturel n.
u n +1 = u n + 2 n + 3
1) Etudier la monotonie de la suite ( un )
2) a) Démontrer que, pour tout entier naturel n , un > n 2
b) Quelle est la limite de la suite ( un ) ?
3) Conjecturer une expression de un en fonction de n, puis démontrer la propriété ainsi conjecturée.

Exercice n°2.
u0 = 0
On considère la suite u définie pour tout n ∈ ℕ par 
un +1 = 2un + 3
1) Montrer que pour tout entier n ∈ ℕ , 0 ≤ un ≤ 3
2) Montrer que la suite u est strictement croissante.
3) Montrer que la suite est convergente et déterminer sa limite.
Exercice n°3.
1
La suite ( un ) est définie par u0 = 1 et pour tout entier n ∈ ℕ , un +1 = un + n − 1 .
2
1) a) Démontrer que pour tout n ≥ 3 , un ≥ 0 .
b) En déduire que pour tout n ≥ 4 , un ≥ n − 2 .
c) En déduire la nature de la suite ( un ) .
2) On définit la suite ( vn ) par vn = 4un − 8n + 24 .
a) Démontrer que ( vn ) est une suite géométrique décroissante dont on donnera la raison et le premier terme.
n
1
b) Démontrer que pour tout n ∈ ℕ , un = 7   + 2n − 6 .
2
c) Vérifier que pour tout n ∈ ℕ , un = xn + yn où ( xn ) est une suite géométrique et ( yn ) est une suite arithmétique dont
on précisera pour chacune le premier terme et la raison.
n
d) En déduire l’expression de S n = ∑u
k =0
k en fonction de n.

Exercice n°4.

( )
Sur une droite D munie d’un repère O; i , A0 et B0 sont les points d’abscisses respectives –4 et 3. Pour tout entier
naturel n, on note : An +1 le barycentre de ( An ,1) et ( Bn , 4 ) ; Bn +1 le barycentre de ( An ,3) et ( Bn , 2 ) ;
1) Placer les points A0 , B0 , A1 , B1
2) Les points An et Bn ont pour abscisses respectives an et bn . Ainsi a0 = −4 et b0 = 3
1 1
Démontrer que pour tout n de ℕ , an +1 = ( an + 4bn ) et bn +1 = ( 3an + 2bn )
5 5
3) a) Démontrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n : 3an + 4bn = 0
2 2
b) En déduire que : an +1 = − an et bn +1 = − bn
5 5
4) a) Exprimer an et bn en fonction de n.
b) Déterminer les limites de an et bn quand n tend vers +∞
c) Interpréter ce résultat à l’aide des points An et Bn .

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Exercice n°5.
π
Soit θ un réel tel que 0 ≤ θ ≤
2
La suite ( un ) est définie par : u0 = 2 cos θ et un +1 = 2 + un pour tout entier naturel n
1) Calculer les trois premiers termes de la suite en fonction de θ (On rappelle que, pour tout réel x , on a :
cos 2 x = 2 cos 2 x − 1 )
θ 
2) Montrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n , on a un = 2 cos  n 
2 
θ
3) Soit ( vn ) la suite définie, pour tout entier naturel n , par vn =
2n
Déterminer la limite de la suite ( vn )
4) En déduire que ( un ) est convergente ; quelle est sa limite ?

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SUITES RECURRENTES
CORRECTION
Exercice n°1
1) Pour tout entier n, un +1 − un = 2n + 3 > 0 puisque n ∈ ℕ . Ainsi, pour tout n ∈ ℕ , un +1 − un > 0 ⇔ un +1 > un , donc la
suite ( un ) est strictement croissante.
2) a) Démontrons par récurrence sur n, que la propriété P(n) « un > n 2 » est vraie pour tout n ∈ ℕ
Initialisation : Puisque u0 = 1 > 02 , la propriété P(0) est vraie
Hérédité : Supposons la propriété P(n) vrai pour un entier n, c’est-à-dire un > n 2 . Alors :
un > n 2 ⇒ un + 2n + 3 > n 2 + 2n + 3 , c’est-à-dire un +1 > n 2 + 2n + 3 .
Mais puisque n 2 + 2n + 3 = n 2 + 2n + 1 + 2 = ( n + 1) + 2 > ( n + 1) , on a donc un +1 > ( n + 1) , qui est la propriété
2 2 2

P(n+1)
Ainsi P ( n ) ⇒ P ( n + 1) , ce qui achève la phase d’hérédite, et la démonstration par récurrence.
Ainsi, pour tout n ∈ ℕ , un > n 2
b) Puisque pour tout n ∈ ℕ , un > n 2 , et puisque lim n 2 = +∞ , on en conclut par minoration, que lim un = +∞
n →+∞ n →+∞

3) On calcule successivement :
u1 = u0 + 2 × 0 + 3 = 4
u2 = u1 + 2 × 1 + 3 = 9
u3 = u2 + 2 × 2 + 3 = 16
On conjecture que, pour tout n ∈ ℕ , un = ( n + 1)
2

Démontrons cette propriété par récurrence sur n ∈ ℕ . On note P(n) la propriété « un = ( n + 1) »


2

Inititalisation : On verifie que P(0) est vraie puisque u0 = 1 = ( 0 + 1)


2

Hérédité : Supposons la propriété P(n) vraie pour un entier n. Alors


un +1 = un + 2n + 3 = ( n + 1) + 2n + 3 = n 2 + 2n + 1 + 2n + 3 = n 2 + 4n + 4 = ( n + 2 ) , qui n’est autre que la propriété
2 2

P(n+1), ce qui achève la phase d’hérédite, et la démonstration par récurrence.


Ainsi, pour tout n ∈ ℕ , un = ( n + 1)
2

Exercice n°2
1) Notons P(n) la propriété « 0 ≤ un ≤ 3 » et démontrons par récurrence sur n que P(n) est vraie pour tout n ∈ ℕ
Initialisation : La propriété est vraie pour n=0 puisque u0 = 0 ⇒ 0 ≤ u0 ≤ 3
Hérédité : Supposons la propriété P(n) vraie pour un entier n, c’est-à-dire 0 ≤ un ≤ 3 .
On écrit alors successivement :
0 ≤ un ≤ 3
⇒ 2 × 0 + 3 ≤ 2un + 3 ≤ 2 × 3 + 3
c’est-à-dire 3 ≤ 2un + 3 ≤ 9 , et en utilisant la croissance de la fonction racine carrée sur [ 0; +∞[ , on obtient
3 ≤ 2un + 3 ≤ 9 , c’est-à-dire 3 ≤ un +1 ≤ 3 donc 0 ≤ un +1 ≤ 3 , ce qui prouve que la propriété P(n+1) est vraie.
En conclusion, la propriété P(n) est vraie pour tout n ∈ ℕ , c’est-à-dire : Pour tout n ∈ ℕ , 0 ≤ un ≤ 3

2) Notons P(n) la propriété « un ≤ un +1 » et démontrons par récurrence sur n que P(n) est vraie pour tout n ∈ ℕ
Initialisation :
La propriété est vraie pour n=0 puisque u1 = 2u0 + 3 = 3 ⇒ u0 ≤ u1
Hérédité :
Supposons la propriété P(n) vraie pour un entier n, c’est-à-dire un ≤ un +1 .
On écrit alors successivement :

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un ≤ un +1
,
⇒ 2 × un + 3 ≤ 2un +1 + 3
et utilisant la croissance de la fonction racine carrée sur [ 0; +∞[ , on obtient 2 × un + 3 ≤ 2un +1 + 3 , c’est-à-dire
un +1 ≤ un + 2 , ce qui prouve que la propriété P(n+1) est vraie.
En conclusion, la propriété P(n) est vraie pour tout n ∈ ℕ , c’est-à-dire : La suite u est strictement croissante.

3) Puisque u est strictement croissante et majorée, elle converge vers une limite l.
Puisque pour tout entier n, un +1 = f ( un ) avec f : x → 2 x + 3 , qui est continue sur [ 0; +∞[ , la limite l vérifie
l = f ( l ) . On résout l’équation l = 2l + 3 ⇔ l 2 − 2l − 3 = 0 et l > 0 , en calculant le discriminant de l’équation. On
2 − 16
obtient ∆ = ( −2 ) − 4 × 1× ( −3) = 16 = 4 2 , donc l’équation admet deux solutions réelles distinctes. l1 = = −1 et
2

2
2 + 16
l2 = = 3 . La condition l > 0 (et par ailleurs le fait que pour tout entier n ∈ ℕ , un ≥ 0 ) entraîne le fait que :
2
la limite de la suite u est 3.

Exercice n°3
1) a) Démontrons que pour tout n ≥ 3 , un ≥ 0
Initialisation :
1 1 1 1 1 5
On calcule successivement u1 = u0 + 1 − 1 = puis u2 = u1 + 2 − 1 = × + 1 = et enfin
2 2 2 2 2 4
1 1 5 21
u3 = u2 + 3 − 1 = × + 2 = . On vérifie alors que u3 ≥ 0
2 2 4 8
Hérédité : On suppose que pour un entier n ≥ 3 , un ≥ 0
1 1
On a alors un ≥ 0 , et puisque n ≥ 3 , n − 1 ≥ 0 donc par somme un + n − 1 ≥ 0 , c’est-à-dire un +1 ≥ 0 .
2 2
Conclusion : Pour tout n ≥ 3 , un ≥ 0
b) Puisque pour tout n ≥ 3 , un ≥ 0 , on aura donc : Pour tout n ≥ 3 , un +1 ≥ n − 1
On suppose que n ≥ 4 . En posant m = n − 1 , on a alors m ≥ 3 , et on applique l’inégalité précédente à m = n − 1 . On
obtient um +1 ≥ m − 1 ⇔ un ≥ n − 2
c) Puisque lim n − 2 = +∞ , on en déduit, par minoration, que lim un = +∞
n →+∞ n →+∞

1  1 1
2) a) Pour tout n ∈ ℕ , vn +1 = 4  un + n − 1 − 8 ( n + 1) + 24 = 2un − 4n + 12 = ( 4un − 8n + 24 ) = vn
2  2 2
1
La suite ( vn ) est donc une suite géométrique de raison et de premier terme v0 = 4u0 − 8 × 0 + 24 = 28 . Puisque
2
v0 > 0 et puisque la raison appartient à l’intervalle ]0 ;1[, la suite ( vn ) sera strictement décroissante. De plus, pour tout
n n
1 1 28
n ∈ ℕ , vn = v0 ×   = 28 ×   = n
2 2 2
28 1
b) Puisque pour tout n ∈ ℕ , vn = n , et puisque pour tout n ∈ ℕ , vn = 4un − 8n + 24 ⇔ un = ( vn + 8n − 24 ) , on en
2 4
conclut que, pour tout n ∈ ℕ ,
n
1  28  1
un =  n + 8n − 24  = 7 ×   + 2n − 6
4 2  2
n
1
c) Si on pose, pour tout n ∈ ℕ , xn = 7 ×   et yn = 2n − 6 , alors :
2

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n +1
1
7× 
1 x  2  = 1 et
- La suite ( xn ) est géométrique de raison et de premier terme x0 = 7 . (En effet, n +1 = n
2 xn 1 2
7× 
2
0
1
x0 = 7 ×   = 7 )
2
- La suite ( yn ) est arithmétique de raison 2 et de premier terme y0 = −6 . (En effet,
yn +1 − yn = 2 ( n + 1) − 6 − ( 2n − 6 ) = 2 et y0 = 2 × 0 − 6 = −6 )
n n n n n
d) En décomposant la somme S n = ∑ uk en deux sommes : Sn = ∑ uk = ∑ ( xk + yk ) = ∑ xk + ∑ yk , et en utilisant
k =0 k =0 k =0 k =0 k =0
les formules relatives aux sommes de termes de suites arithmétiques et géométriques,
On obtient :
n +1
1
1−  
n   1 n +1  n
y0 + yn −6 − 6 + 2n
xk = 7  
2
∑ = 14 1 −    et ∑y = × ( n + 1) = × ( n + 1) = ( n + 1)( n − 6 )
1  2  k
2 2
k =0
1−   k =0
2
n   1  n +1 
On obtient ainsi S n = ∑ uk = 14 1 −    + ( n + 1)( n − 6 )
 2 
k =0  

Exercice n°4
1a0 + 4b0 8
1) A1 le barycentre de ( A0 ,1) et ( B0 , 4 ) , donc a1 = =
5 5
3a + 2b0 6
B1 le barycentre de ( A0 ,3) et ( B0 , 2 ) , donc b1 = 0 =−
5 5
On obtient donc :

an + 4bn 1
2) An +1 est le barycentre de ( An ,1) et ( Bn , 4 ) donc an +1 = = ( an + 4bn )
5 5
3an + 2bn 1
Bn +1 est le barycentre de ( An ,3) et ( Bn , 2 ) donc bn +1 = = ( 3an + 2bn )
5 5
3) a) Initialisation : On vérifie que : 3a0 + 4b0 = 3 × ( −4 ) + 4 × 3 = 0
Hérédité : On considère que pour un entier naturel n, 3an + 4bn = 0
On calcule alors :
1 1 3a + 12bn + 12an + 8bn 15an + 20bn
3an +1 + 4bn +1 = 3 × ( an + 4bn ) + 4 × ( 3an + 2bn ) = n = = 3an + 4bn
5 5 5 5
Or 3an + 4bn = 0 d’après l’hypothèse de récurrence.
Conclusion :
Pour n ∈ ℕ , 3an + 4bn = 0
3 4
b) Puisque pour tout n ∈ ℕ , 3an + 4bn = 0 , alors bn = − an et an = − bn .
4 3
1 1  3  1 2
Ainsi, l’égalité an +1 = ( an + 4bn ) devient an +1 =  an + 4 ×  − an   = ( an − 3an ) = − an
5 5  4  5 5
1 1  4   1 2
L’égalité bn +1 = ( 3an + 2bn ) devient bn +1 =  3 ×  − bn  + 2bn  = ( −4bn + 2bn ) = − bn
5 5  3   5 5

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2
4) a) La suite a est donc géométrique de raison − et de premier terme a0 = −4 . Ainsi, pour tout entier n ∈ ℕ ,
5
n n
 2  2
an = a0 ×  −  = −4 ×  −  .
 5  5
n
 2
De même, pour tout n ∈ ℕ , bn = 3 ×  −  .
 5
b) La raison des suites géométriques a et b appartient à l’intervalle ]-1 ;1[, donc lim an = 0 et lim bn = 0
n →+∞ n →+∞

c) Lorsque n tend vers +∞ , les points An et Bn se rapprochent aussi près que l’on veut de l’origine O de la droite
graduée.
Exercice n°5
x
1) De l’égalité cos 2 x = 2 cos 2 x − 1 , on en déduit 1 + cos x = 2 cos 2
2
Ainsi, u0 = 2 cos θ ,
θ θ θ
Puis u1 = 2 + u0 = 2 + 2 cos θ = 2 (1 + cos θ ) = 2 1 + cos θ = 2 2 cos 2 = 2 cos 2 = 2 cos
2 2 2
π θ π θ  θ θ θ
Puisque 0 ≤ θ ≤ , on aura 0 ≤ ≤ donc cos   ≥ 0 , et ainsi cos = cos donc u1 = 2 cos
2 2 4 2 2 2 2
 θθ θ θ θ θ
Ensuite u2 = 2 + u1 = 2 + 2 cos = 2 1 + cos  = 2 1 + cos = 2 2 cos 2 2 = 2 cos 2 2 = 2 cos 2
2  2 2 2 2 2
π θ π θ  θ θ θ
Puisque 0 ≤ θ ≤ , on aura 0 ≤ 2 ≤ donc cos  2  ≥ 0 , et ainsi cos 2 = cos 2 donc u2 = 2 cos 2
2 2 8 2  2 2 2
 θ θ  θ θ θ θ
Enfin, u3 = 2 + u2 = 2 + 2 cos = 2 1 + cos 2  = 2 1 + cos 3 = 2 2 cos 2 3 = 2 cos 2 3 = 2 cos 3
2
2  2  2 2 2 2
π θ π θ  θ θ θ
Puisque 0 ≤ θ ≤ , on aura 0 ≤ 3 ≤ donc cos  3  ≥ 0 , et ainsi cos 3 = cos 3 donc u3 = 2 cos 3
2 2 16 2  2 2 2
θ 
2) Montrons par récurrence, que pour tout entier naturel n , on a un = 2 cos  n 
2 
θ 
Notons Qn la propriété « un = 2 cos  n  »
2 
La propriété est vraie pour n = 0,1, 2,3 d’après les calculs ci-dessus
θ 
Supposons la propriété Q p vraie pour un certain entier p ∈ ℕ , c’est-à-dire u p = 2 cos  p 
2 
x
Alors, puisque 1 + cos x = 2 cos 2 , on calcule :
2
θ  θ  θ 2 θ 2 θ θ
u p +1 = 2 + u p = 2 + 2 cos p
= 2 1 + cos p  = 2 1 + cos p = 2 2 cos p +1 = 2 cos p +1 = 2 cos p +1
2  2  2 2 2 2
π θ π  θ  θ θ θ
Puisque 0 ≤ θ ≤ , on aura 0 ≤ p +1 ≤ p donc cos  p +1  ≥ 0 , et ainsi cos p +1 = cos p +1 donc u p +1 = 2 cos p +1
2 2 2 2  2 2 2
C’est la propriété Q p +1 , qui achève la phase d’hérédité, et la démonstration par récurrence.
θ
3) Puisque 2>1, lim 2n = +∞ donc lim =0
n→+∞ n →+∞ 2n

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θ 
4) Par composition avec la fonction cosinus qui est continue en 0, on trouve lim cos  n 
= cos ( 0 ) = 1 , c’est-à-dire
n →+∞
2 
θ 
lim 2 cos  n  = 2 . Ainsi lim un = 2
n →+∞
2  n →+∞

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