D EVOIR DE MATHÉMATIQUES

Durée : 4h
Groupe d'apprentissage sous la direction de M. Gildas Mba Obiang

Exercice 1. Arithmétique dans Z../ 4 points

Soit p un nombre premier.
On cherche tous les couples d'entiers naturels (x ; y) tels que x 2 ¡ y 2 = p2.

1. Quels sont les diviseurs de p2 ?

2. On pose p = 2.
a) Montrer que x et y ont même parité.
b) Déterminer les couples solution.

3. Dans cette question, p =

/ 2:
a) Montrer que p est impair.
b) Déterminer toutes les solutions.

Exercice 2. Suites réelles../ 4,5 points

2unvn 1
Soient (un)n>0 et (vn)n>0 définies par u0 = 1 et v0 = 2; un+1 = et vn+1 = (un + vn).
un + vn 2
1. Démontrer que pour tout n 2 N, un > 0 et vn > 0.
Ce qui signifie que les suites (un )n >0 et (vn )n >0 sont bien définies.
2. Soit la suite (wn )n >0 définie par wn = vn ¡ un .
wn2
a) Démontrer que wn+1 = .
2(un + vn)
b) Démontrer que pour tout n 2 N, wn > 0.
1
c) En déduire que wn+1 6 wn.
2 1
d) Démontrer par récurrence que pour tout n 2 N, wn 6 n .
2
3. a) Démontrer que la suite (un )n>0 est croissante et la suite (vn )n>0 est décroissante.
b) Montrer que lim (vn ¡ un) = 0.
n!+1
On dit que les suites (un )n >0 et (vn )n >0 sont adjacents.
c) Déterminer les limites des suites (un)n>0 et (vn)n>0.
p
4. En calculant les termes u4 et v4 déduire un encadrement de 2 par deux rationnels.

Exercice 3. Barycentre et Lieux dans le plan../ 6,5 points

Dans le plan P, on considère le triangle ABC isocèle en A, de hauteur [AH] tel que AH =
BC = 4. On prendra pour unité le centimètre.

1. Faire une figure et placer le point G = barf(A; 2); (B ; 1); (C ; 1)g.

2. Soit M un point quelconque du plan P.

a) Montrer que le vecteur ~v = 2MA ¡ MB ¡ MC est constant de norme 8.
b) Déterminer et construire l'ensemble (C1) des points M de P tels que :

k2MA + MB + MCk = kv~ k

3. Pour tout n 2 N fixé, on pose Gn = barf(A; 2); (B ; n); (C ; n)g.

a) Montrer que Gn est bien défini puis placer les points G0, G1 et G2.

1
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b) Montrer que Gn appartient au segement [AH].

c) Déterminer lim Gn puis donner une interprétation.
n !+1

4. Pour tout n 2 N fixé, on désigne par (Cn ) l'ensemble des points M de P tels que :

k2MA + nMB + nMCk = nkv~ k

a) Montrer que (Cn ) est non vide. On pourra montrer que A 2 (Cn ).
b) Montrer que (Cn) est un cercle donc on précisera son rayon rn .
c) Construire (Cn) lorsque n = 2.

Exercice 4. Nombres complexes../ 5 points.

On associe à tout point M(z) du plan complexe les points M 0(z + i) et M 00(iz).

1. a) Pour quelle(s) valeur(s) de z les points O et M 0 sont-ils confondus ?

b) Pour quelle(s) valeur(s) de z les points O et M 00 sont-ils confondus ?
c) Pour quelle(s) valeur(s) de z les points M 0 et M 00 sont-ils confondus ?

2. On suppose dans cette question que z 2 C ¡ f0; ¡i g.

a) Montrer que O, M 0 et M 00 sont alignés avec M 0 =
/ O et M 00 =
/ O si et seulement
z +i
si le nombre complexe est un réel non nul.
iz
b) On pose z = x + iy, x et y étant des nombres réels. Déterminer la partie imagi-
z +i
naire du nombre complexe en fonction de x et y.
iz
3. Déterminer l'ensemble C des points M tels que O, M 0 et M 00 soient alignés (deux
à deux distincts ou non).

Fin

2
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Exercice 1 : Arithmétique dans Z../ 4 points

Soit p un nombre premier.
On cherche tous les couples d'entiers naturels (x ; y) tels que x 2 ¡ y 2 = p2
1. Notons D(p2) l'ensemble des diviseurs de p2. On a :
D(p 2) = f¡p2; ¡p; ¡1; p2; p; 1g
2. On pose p = 2.
a) On rappelle que si n un entier alors il a même parité avec n 2.

Preuve : ~
Si n est pair alors n2 l'est également donc par contaposée on en déduit que si n2
est impair alors n est impair.

Montrons maintenant que x et y ont même parité.

On a :
x2 ¡ y2 = 4
Si y est pair alors y 2 l'est également par suite x 2 = 4 + y 2 est la somme de deux
entiers pair donc est pair donc d'après le rappelle on en déduit que x est pair. En
raisonnant de la même façon, on en déduit que si y est impair alors x l'est aussi.
b) Soit (x ; y) une solution du problème.
Comme x et y ont même parité on en déduit que les entiers x ¡ y et x + y aussi
ont même parité. De plus, x + y  0 et x ¡ y  x + y donc on en déduit :
 
x +y =2 x =2
x ¡ y = 2 , (x ¡ y)(x + y) = 2 )
2 2 2 2
,
x ¡y =2 y =0

Ainsi (x ; y) = (2; 0). On vérifie bien que ce couple est une solution du problème.
Bilan : pour p = 2 le problème admet une unique solution : le couple (2; 0).
3. Dans cette question, p = / 2:
a) Comme 2 est le seul nombre premier pair on en déduit que p est nécéssairement
impair et p  3.
b) p impair implique p2 est impair.
Soit (x ; y) une solution du problème.
On en déduit que x 2 ¡ y 2 est impair par conséquent x et y n'ont pas la même parité.
De plus, x + y  0 et x ¡ y  x + y donc on en déduit : (x ¡ y)(x + y) = p2
donc x ¡ y et x + y divise p2 du coup on a :
 (
x+y=p x + y = p2
ou
x¡y=p x ¡y =1
 2 
p + 1 p2 ¡ 1
En résolvant chaque système on en déduit (x ; y) = (p; 0) ou ; . On
2 2
vérifie bien que chaque couple est une solution  du problème. 
p2 + 1 p2 ¡ 1
Ainsi les solutions du problème sont : (p; 0) et ; .
2 2

3
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Exercice 2 : Suites réelles../ 4,5 points

2unvn 1
Soient (un)n>0 et (vn)n>0 définies par u0 = 1 et v0 = 2; un+1 = et vn+1 = (un + vn).
un + vn 2
1. On raisonne par récurrence.
Soit n 2 N notons P(n) :  un > 0 et vn > 0
Pour n = 0 on a u0 = 1 et v0 = 2 donc on a P(0). Supposons P(n) pour un certain
2unvn 1
n 2 N. On a un +1 = > 0 et vn+1 = (un + vn) > 0 ainisi on P(n) ) P(n + 1)
un + vn 2
donc d'après le principe du raisonnement par récurrence pour tout n 2 N, on a P(n).
2. a) Pour tout n 2 N, wn = vn ¡ un donc :
1 2unvn (un + vn )2 ¡ 4unvn wn2
wn +1 = vn+1 ¡ un+1 = (un + vn) ¡ = =
2 un + vn 2(un + vn) 2(un + vn)
b) Puisque pour tout n 2 N, un > 0 et vn > 0 on en déduitq que pour tout n 2 N,
wn  0 par récurrence.
c) Pour n 2 N, on a :
1 (un ¡ vn )2 1 (un ¡ vn)2 + un2 ¡ vn2 (un ¡ vn)un
wn+1 ¡ wn = ¡ (vn ¡ un ) = = 0
2 2(un + vn ) 2 2(un + vn) un + vn
1
donc on en déduit wn+1 6 wn pour tout n 2 N.
2 1
d) Soit n 2 N notons Q(n) :  wn 6 n 
1 2
Pour n = 0 on a w0 = 1  0 donc on a Q(0). Supposons Q(n) pour un certain
1 2 1
n 2 N. On a wn+1 6 wn donc wn +1 6 n +1 ainisi on a Q(n) ) Q(n + 1) donc
2 2
d'après le principe du raisonnement par récurrence pour tout n 2 N, on a Q(n).
2unvn unvn ¡ un2 un
3. a) D'une part, un +1 ¡ un = ¡ un = = wn  0 donc la suite
un + vn un + vn un + vn
(un)n>0 est croissante.
un + vn wn
D'autre part, vn +1 ¡ vn = ¡ vn = ¡  0 donc la suite (vn )n >0 est décrois-
2 2
sante.
1
b) On a lim (vn ¡ un) = lim wn or 0  wn  n donc par le théorème des gendarmes
n!+1 n!+1 2
on en déduit lim wn = 0 et par conséquent lim (vn ¡ un) = 0.
n !+1 n!+1
c) Pour tout n 2 N,
un+1vn+1 = unvn
on en déduit que la suite (unvn)n 2N est constante égale à u0v0 = 2. Soitp` la limite
commune des suites (un )n>0 et (vn )n>0. Alors on a `2 = 2 par suite ` = 2 .
p p
4. Pour tout n 2 N; un  2  vn donc en particulier, u4  2  v4. En utilisant la
4 1 ¡ 816 577
p
calculatrice on a u4 = 816 577 et v4 = 2 577 + 408 d'où un encadrement de 2 par
577
+ 408
deux rationnels qui sont u4 et v4.
Remarque. Cette question est difficile et reservée à des élèves motivés
et brillants.

4
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Exercice 3 : Barycentre et Lieux dans le plan../ 6,5 points

Dans le plan P, on considère le triangle ABC isocèle en A, de hauteur [AH] tel que AH =
BC = 4. On prendra pour unité le centimètre.
1 1 1 1
1. On a AG = AB + AC = AH et AB + AC = 2AH donc AG = AH. On en déduit
4 4 2 2
la figure ci-dessus :

A = G0

G = G1
(C2) (C1)
G2

B
C
H

Figure.

2. Soit M un point quelconque du plan P.

a) 2MA ¡ MB ¡ MC = 2MA ¡ MA ¡ AB ¡ MA ¡ AC = ¡AB ¡ AC. Or H est le
milieu de [BC] donc ~v = ¡AB ¡ AC = ¡2AH c'est-à-dire kv~ k = 2kAH k = 2  4 = 8
par suite le vecteur ~v = 2MA ¡ MB ¡ MC est constant de norme 8.
b) Soit M un point de P on a :

M 2 (C1) , k2MA + MB + MCk = kv~ k , k4MGk = 8 , MG = 2

donc (C1) est le cercle de centre G et de rayon 2.

3. Pour tout n 2 N fixé, on pose Gn = barf(A; 2); (B ; n); (C ; n)g.
a) 2 + n + n = 2 + 2n =
/ 0 car n 2 N donc Gn est bien défini et on a :
n n
AGn = AB + AC
2 + 2n 2 + 2n
1
d'où AG0 = ~0 ; G0 = A et AG1 = 4 AH donc on en déduit la construction des points
2
G0 = A, G1 = G et AG2 = AH (c'est-à-dire que G2 est le centre de gravité de ABC)
3
b) D'après la question précédente, on a
n n 2n n
AGn = AB + AC = AH = AH
2 + 2n 2 + 2n 2 + 2n n+1
n
n 2 N donc n+1
2 [0; 1] donc par suite Gn appartient au segement [AH].

5
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n
c) Puisque lim n + 1
= 1 on en déduit lim AGn = AH par conséquent la suite des
n!+1 n!+1
points (Gn)n 2N converge vers le point H.
4. Pour tout n 2 N fixé, on désigne par (Cn ) l'ensemble des points M de P tels que :

k2MA + nMB + nMCk = nkv~ k

a) On a k2AA + nAB + nACk = nkAB + ACk = nkv~ k donc A 2 (Cn). Ce qui prouve
que l'ensemble (Cn ) n'est pas vide.
b) Soit M un point de P on a :
4n
M 2 (Cn ) , k2MA + nMB + nMCk = nkv~ k , k2(1 + n)MGn k = 8n , MG =
n+1
4n
donc (Cn ) est le cercle de centre Gn et de rayon rn = .
n+1
8
c) (C2) est le cercle de centre G2 et de rayon r2 = = 2AG2. On en déduit la
3
construction ci-dessus (voir figure).
Exercice 4 : Nombres complexes../ 5 points.
On associe à tout point M(z) du plan complexe les points M 0(z + i) et M 00(iz).
1. a) Les points O et M 0 sont confondus si, et seulement si z + i = 0 c'est-à-dire si,
et seulement si z = ¡i.
b) Les points O et M 00 sont confondus si, et seulement si iz = 0 c'est-à-dire si, et
seulement si z = 0.
c) Les points M 0 et M 00 sont-ils confondus si, et seulement si iz = z + i c'est-à-dire
¡i 1¡i
si, et seulement si z = = .
1¡i 2
2. On suppose dans cette question que z 2 C ¡ f0; ¡i g.
a) On a :  00   
z z +i
(OM ; OM ) = arg 0 = arg
0 00
z iz
z +i 
donc (OM 0; OM 00)  0[p] , 2 R avec M 0 =
/ O et M 00 =
/O
iz
b) On pose z = x + iy, x et y étant des nombres réels.
On a :
z + i ¡i(z + i)z ¡i jz j2 + z ¡i(x 2 + y 2) + x ¡ iy x x2 + y2 + y
= = = = 2 ¡i
iz iz  (¡i z) jz j 2 x +y
2 2 x +y 2 x2 + y2
z +i x2 + y2 + y
Donc la partie imaginaire du nombre complexe est ¡ 2 .
iz x + y2
3. Soit M un point quelconque du plan complexe tel que M 0 =/ O et M 00 =
/ O.
 
z +i  x2 + y2 + y 1 2 1
M2C, 2R ,¡ 2 =0,x + y + y =0,x + y +
2 2 2
=
iz x + y2 2 4
 
1 1
donc C est le cercle de centre 0; ¡ et de rayon car on remarque que les
2 2
cas M = O ou M = O sont encore vérifier par C car O 2 C.
0 00