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Z
— On a cos(rπ) = 0 si et seulement si il existe k ∈ tel que rπ = π/2 + kπ, i.e si et seulement
si r est de la forme k + 1/2, avec k ∈ . Z
— On a cos(rπ) = ±1/2 si et seulement si rπ est de la forme ±π/3 + kπ avec k ∈ , i.e si r Z
est de la forme ±1/3 + k, avec k ∈ Z
Z
— On a cos(rπ) = ±1 si et seulement si rπ est de la forme kπ, avec k ∈ , i.e si r est un entier
relatif.
Z
Soit A l’ensemble des nombres de la forme 1/2 + k avec k ∈ , B l’ensemble des nombres de la
Z
forme ±1/3 + k avec k ∈ . L’ensemble des rationnels cherchés est donc inclus dans A ∪ B ∪ . Z
L’inclusion inverse est immédiate.
Exercice 2
Il s’agit ici de démontrer le théorème de Wolstenholme : si p est un nombre premier supérieur ou égal
1
à 5, le numérateur de la fraction 1 + 12 + . . . + p−1 est divisible par p2 .
1. C’est du cours.
F
2. On a, pour tout x élément de ∗p , xp−1 = 1 : ceci résulte du petit théorème de Fermat, ou
F
bien du fait que ( ∗p , ×) est un groupe fini de cardinal p − 1, de neutre 1. On voit donc que le
polynôme X p−1 − 1, unitaire de degré p − 1, admet p − 1 racines distinctes (les éléments de
F ∗
p ). On sait alors que
Y p−1
Y
p−1
X −1= (X − x) = (X − k)
x∈ F∗p k=1
Écrivons par ailleurs X p−1 − 1 = a0 + a1 X + . . . + ap−2 X p−2 + X p−1 . D’après les relations
F
entre racines et coefficients (dans le corps p ), on a, pour tout k compris entre 0 et p − 2,
F
Or, si on note m la classe d’un entier dans p , on a tout de suite, pour k entier compris entre
1 et n : X Y X Y
τk (1, . . . , n) = `= ` = σk (1, . . . , p − 1).
A∈Pk (n) `∈A A∈Pk (n) `∈A
Qp−1
3. On a tout de suite A0 = P (0) = k=1 (−k) = (−1)p−1 (p − 1)! = (p − 1)! (on a utilisé le fait
que p − 1 est pair).
Qp−1 Qp−1
De même, P (p) = k=1 (p − k) = `=1 ` = (p − 1)! = A0 . On en déduit :
ce qui donne
A1 p = −A2 p2 − . . . − Ap−2 pp−2 − pp−1
Or, si k est un entier compris entre 2 et p − 2, Ak pk est divisible par p3 (c’est évident si k ≥ 3,
et résulte du fait que p divise A2 si k = 2), de même que pp−1 (vu que p ≥ 5). On en déduit
que A1 p est divisible par p3 , donc A1 est divisible par p2 .
4. On a tout de suite en réduisant au même dénominateur et en utilisant encore les relations entre
racines et coefficients :
1 1 τp−1 (1, . . . , p − 1) ±A1
1+ + ... + = = ,
2 p−1 (p − 1)! (p − 1)!
Exercice 3
1. On procède par récurrence sur n.
— La propriété est évidente pour n = 1, et bien connue pour n = 2 (elle se réduit en effet à
(AB)0 = A0 B + AB 0 pour A, B dans [X]). C
N
— supposons la propriété vraie pour un entier n ∈ ∗ . Soient Q1 , . . . , Qn , Qn+1 des éléments
C
de [X]. Alors :
0
(Q1 . . . Qn Qn+1 )0 = ((Q1 . . . Qn )Qn+1 )
= (Q1 . . . Qn )0 Qn+1 + (Q1 . . . Qn )Q0n+1
= Q01 Q2 . . . Qn Qn+1 + . . . + Q1 . . . Q0n Qn+1 + Q1 . . . Qn Q0n+1 ,
ce qui prouve que la propriété est vraie pour l’entier n + 1 (on a utilisé l’hypothèse de
récurrence pour passer de la deuxième ligne à la troisième).
2. On sait que P s’écrit, dans C[X], en notant c le coefficient dominant de P :
r
Y
P =c (X − zk )αr = Q1 . . . Qr ,
k=1
De plus, pour 1 ≤ k ≤ r :
Qr Qr
Q0k (z) `=1 Q` (z) Q0k (z) `=1 Q` (z)
`6=k `6=k Q0k (z) αk
= Qr = = ,
P (z) `=1 Q` (z) Qk (z) z − zk
d’où le résultat.
MPSI 2—Mathématiques 4
R Qr
3. Par hypothèse, le polynôme P s’écrit ici (vu qu’il est scindé sur ), P = c k=1 (X − xk )αk ,
où c est le coefficient dominant de P , et où αk est l’ordre de multiplicité de xk (1 ≤ k ≤ r).
(a) Soit z un complexe non réel. Alors z n’est pas une racine de P (puisque toutes les racines
de P sont réelles), on a donc, en utilisant la question précédente :
r
aP (z) + P 0 (z) P 0 (z) X αk
=a+ =a+
P (z) P (z) z − xk
k=1
Écrivons z = u + iv, avec u et v réels et v non nul. Alors, si α est un entier non nul, et x
un réel :
α α α(u − x − iv)
= = ,
z−x u − x + iv (u − x)2 + v 2
α −αv
la partie imaginaire de z−x est ainsi (u−x)2 +v 2 . On en déduit immédiatement que la partie
0
aP (z)+P (z)
imaginaire B de P (z) est, vu que a est réel :
r
X αk
B = −v ,
(u − xk )2 + v 2
k=1
il s’agit à l’évidence d’un réel non nul (tous les termes de la somme sont strictement positifs).
On en déduit en particulier que aP (z) + P 0 (z) n’est pas nul.
Ainsi, toutes les racines dans C du polynôme aP + P 0 sont en fait réelles, ce qui entraîne
C
compte tenu de la factorisation dans [X] que ce polynôme est scindé sur (le coefficient R
dominant est réel puisque ce polynôme est à coefficients réels).
(b) De la même façon qu’à la question précédente, si z est un complexe non réel, on a
k
aP (z) + zP 0 (z) a P 0 (z) a X αk
= + = +
zP (z) z P (z) z z − xk
k=1
et il est à nouveau clair que B est un réel non nul. On en déduit que z n’est pas racine de
aP + XP 0 .
L’ensemble des racines dans C R
de aP + XP 0 est donc inclus dans , ce qui implique que
ce polynôme à coefficients réels est scindé sur R
(ce polynôme est non constant si P est
non constant, car si on note d ≥ 1 le degré de P , et c le coefficient dominant de P , alors le
coefficient de X d dans aP + XP 0 est ac + dc qui est non nul).
MPSI 2—Mathématiques 5
Exercice 4
C
On s’intéresse ici à l’équation de Fermat dans [X], et on montre en fait que les seules solutions non
constantes de l’équation An + B n + C n = 0 sont les solutions triviales.
1. Si α = 1, alors z est racine simple de T , donc n’est pas racine de T 0 , ou encore racine de T 0
d’ordre 0 (et 0 = 1 − 1).
Si α ≥ 2, on a par caractérisation de l’ordre de multiplicité d’une racine avec les dérivées
successives :
0 = T (z) = T 0 (z) = . . . = T (α−1) (z) et T (α) (z) 6= 0,
ce qui donne
0 = T 0 (z) = . . . = T 0(α−2) (z) et T 0(α−1) (z) 6= 0,
ce qui montre que z est bien racine de T 0 , d’ordre α − 1.
2. On a en fait X X
αT (z) = αT (z),
z∈Ω z∈R(T )
deg P ≥ deg A + deg B + deg C − Card R(A) − Card R(B) − Card R(C).
deg A + deg B − 1 ≥ deg P ≥ deg A + deg B + deg C − Card R(A) − Card R(B) − Card R(C),
ce qui donne bien 1 + deg C ≤ Card R(A) + Card R(B) + Card R(C).
On a bien entendu également la même majoration pour 1 + deg A et 1 + deg B. D’où la
relation (?).
4. Dans cette question, n est un entier au moins égal à 3.
(a) Supposons qu’un des polynômes au moins parmi U , V et W n’est pas constant. Alors un
des polynômes parmi U n , V n et W n n’est pas constant, et ces polynômes sont premiers
entre eux puisque U , V et W le sont. On peut donc appliquer la question précédente (avec
les polynômes U n , V n et W n ). Soit d le plus grand des degrés de U , V et W . On obtient :
1 + nd ≤ 3d,
C
Réciproquement, soient A, B et C des polynômes non nuls de [X] tels que An + B n + C n = 0.
Soit D le PGCD de A, B et C. Alors D n’est pas nul. Si on écrit A = DU , B = DV , et
C
C = DW , avec U , V et W dans [X], alors U , V et W sont premiers entre eux, non nuls,
et on a
0 = (DU )n + (DV )n + (DW )n = Dn (U n + V n + W n ).
C
comme Dn n’est pas nul et que [X] est intègre, on a U n + V n + W n = 0. D’après ce qui
précède, U , V et W sont constants, d’où le résultat.
(c) On a :
(X 2 + 1)2 − (X 2 − 1)2 = 4X 2 = (2X)2 ,
ce qui s’écrit aussi :
(X 2 + 1)2 + (i(X 2 − 1))2 + (2iX)2 = 0