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Sections: ST/SP PROF: MOUAJRIA

COURS :
Séries numériques

K désigne R ou C.
(un )n∈N une suite numérique à valeurs dans K.

I- Généralités  
n
X
On s’interesse à la suite (Sn )n∈N =  uk  .
k=0 n∈N

On appelle série de terme général un la suite (Sn )n∈N définie par :


n
X
∀n ∈ N, Sn = u0 + u1 + · · · + un = uk .
k=0

On la note un . Sn est dite somme partielle d’indice n.


P
n≥0
On dit que la série un est convergente si la suite (Sn )n∈N converge.
P
n≥0
Dans le cas contraire, elle est dite divergente.

Pour n0 ∈ N? , les séries un et un sont de même nature.


P P
n≥0 n≥n0
n −1
n0P n n
En effet, uk = uk + uk = constante + uk .
P P P
k=0 k=0 k=n0 k=n0

Exemple :Série géométrique


q n , dite série géométrique de raison q.
X
Soit q ∈ R. La série
n≥0
 Son terme général est : un = .....
 Sa somme partielle d’indice n est :
n
qk =
X
Sn =
k=0

 Condition de convergence :

1
Si un converge, la limite de (Sn )n∈N est dite somme de la série, notée
P
n≥0
+∞ +∞ N
un . On a alors : un = lim un .
P P P
n=0 n=0 N →+∞ n=0

+∞
Exemple : Justifier l’existence et calculer P
(−1)n e−n
n=0

Si un converge, on définit son reste d’ordre n par :


P
n≥0

+∞
X
∀n ∈ N, Rn = uk .
k=n+1

+∞ n
Pour tout n ∈ N, Rn = uk − uk −→ 0, donc lim Rn = 0 .
P P
k=0 k=0 n→+∞ n→+∞

Relation entre un et Rn : un = Rn−1 − Rn .


Relation entre un et Sn : un = Sn − Sn−1 .

Si la série un converge alors : lim un = lim (Sn − Sn−1 ) = 0.


P
n≥0 n→+∞ n→+∞
La condition lim un = 0 est la condition nécessaire de convergence.
n→+∞

Si le terme général ne vérifie pas lim un = 0, la série va diverger. Dans


n→+∞
ce cas particulier, ce mode de divergence est dite divergence grossière.
X
lim un 6= 0 =⇒ un diverge (grossièrement)
n→+∞

Exemples :
 La série en diverge.
X

 Les séries (−1)n et cos n divergent.


X X

Xn+2
 La série diverge.
n+1
" Si lim un = 0 on ne peut pas dire que la série
n→+∞
X
un converge.

Exemple : Série harmonique


Soit un = n1 . lim un = 0 mais la série
P 1
est divergente.
n→+∞ n≥0 n

2
II- Séries à termes positifs
Dans cette partie K = R et (un )n∈N une suite à valeurs dans R.
On suppose que : ∀n ∈ N, un ≥ 0.
Sn+1 − Sn = un+1 ≥ 0 =⇒ (Sn )n∈N est croissante.
Rappel : Toute suite réelle croissante et majorée converge.

Soit (un )n∈N suite positive. un converge ⇐⇒ (Sn )n∈N est majorée.
P
n≥0

Soit (un ) et (vn ) deux suites réelles telle que :


∀n ∈ N, 0 ≤ un ≤ vn .
n
X n
X
On pose : ∀n ∈ N, Sn = uk et Tn = vk . Donc, 0 ≤ Sn ≤ Tn .
k=0 k=0
En déduit que : (Tn ) est majorée =⇒ (Sn ) est majorée.

Théorème de comparaison :
Soit (un ) et (vn ) deux suites réelles telle que :

∀n ∈ N, 0 ≤ un ≤ vn .

i) vn converge =⇒ un converge.
P P
n≥0 n≥0
ii) un diverge =⇒ vn diverge.
P P
n≥0 n≥0

Le résultat reste vrai si 0 ≤ un ≤ vn à partir d’un certain rang n0 .


Exemple : Nature de la série
2
e−n .
P
n≥0

Rappel : un = O(vn ) ⇐⇒ ∃n0 ∈ N, ∃M ≥ 0, ∀n ≥ n0 , 0 ≤ un ≤ M vn .


un ∼ vn ⇐⇒ lim un /vn = 1 =⇒ ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , 12 vn ≤ un ≤ 23 vn .
n→+∞

Théorème :
Soit (un ) et (vn ) deux suites réelles positives.
Domination : un = O(vn ) alors, vn converge =⇒ un converge.
P P

P n≥0 n≥0
Equivalence : un ∼ vn alors, un et vn sont de même nature.
P
n≥0 n≥0

3
2n + 3n
Exemples : Nature de la série
X
2 n
.
n≥0 n + 5

Méthodes : Comment obtenir des équivalents ?


n2 + 1 n2 1
1- Les fractions : 3 ∼ 3= .
n −n+1 n n n −n
en
2- Estimations : n + cos(n) + 2 ∼ n ; ch(n) = e +e 2 ∼ 2.
inf ini + bornée ∼ inf ini inf ini + limitef inie ∼ inf ini
3- Puissances comparées : ∀α, β, a > 0

lnβ (n) << nα << an << n! << nn


√ √
n + ln3 (n) ∼ n ; 2n + n5 ∼ 2n ; n! + en ∼ n!
4- Règle :

Si (un )n∈N une suite telle que lim un = 0, alors :


n→+∞

u2n
ln(1 + un ) ∼ un ; sin(un ) ∼ un ; ; 1 − cos(un ) ∼
2
eun − 1 ∼ un ; arcsin(un ) ∼ un ; arctan(un ) ∼ un

 ln(1 + e−n ) ∼ e−n car lim e−n = 0


  n→+∞
n+1
 
n+2−1
 
1 1
 ln n+2 = ln n+2 = ln 1 − n+2 ∼ − n+2 ∼ − n1 .
 2
√1
1

n 1
 1 − cos √n ∼ = car lim √1n = 0
   2 2n n→+∞
1 1 1
 ln cos n ∼ cos n − 1 ∼ − 2n2 .
" 2 2
1 − cos(n) ∼ n2 , e−n − 1 ∼ −n2 etc .. FAUX
5- Utilisation des DL :
1 n
 
Donner un équivalent simple à un = e − 1 + n .

4
Séries de références :
1) Série géométriques : q ∈ C

q n converge ⇐⇒ |q| < 1 .


P
n≥0

+∞
P n 1 +∞ q n+1
Dans ce cas, q = et Rn = qk = 1−q .
P
n=0 1−q
k=n+1
2) Série de Riemann : α ∈ R
1
converge ⇐⇒ α > 1 .
P
n α
n≥1

P 1
En particulier, α = 1 la série diverge (dite série harmonique).
n≥1 n

Règles Pratiques :
1) Comparer à une série de Riemann :
* ∃α > 1, lim nα un = 0 =⇒ un = o(1/nα ) =⇒ un converge.
P
n→+∞ n≥1
* ∃α ≤ 1, lim nα un = +∞ =⇒ 1/nα = O(un ) =⇒ un diverge.
P
n→+∞ n≥1
2 2 2
Exemple : 1) lim n2 e−n = 0 =⇒ e−n = o(1/n2 ) =⇒ e−n converge.
P
n→+∞ n≥0
2) lim n 1 = +∞ =⇒ 1
= O( ln1n ) =⇒ 1
diverge.
P
n→+∞ ln n n n≥2 ln n
2) Comparer à une série géométrique :

Règle de d’Alembert :
Soit (un ) une suite réelle strictement positive telle que :
un+1
lim = ` ∈ R+ ∪ {+∞}.
n→+∞ un

i) ` < 1 =⇒ un converge.
P
n≥0
ii) ` > 1 =⇒ un diverge.
P
n≥0
iii) ` = 1 =⇒ on ne peut rien dire.

Cette règle est appliquée pour des séries avec puissances ou factorielles.
2
Exemples : P n!1 , P nn!n et P n2n sont des séries convergentes.
n≥0 n≥1 n≥0

5
Séries téléscopiques :
Soit (un )n∈N une suite numérique à valeurs dans R ou C.

On appelle série téléscopique associée à la suite (un )n∈N la série :


X
(un+1 − un ).
n≥0

 Sa somme partielle d’indice n est :


n
X
Sn = (uk+1 − uk ) = un+1 − u0 .
k=0

 Condition de convergence
La suite (Sn )n∈N converge si et seulement si la suite (un ) converge.
X
La série (un+1 − un ) converge ⇐⇒ la suite (un )n∈N converge .
n≥0

 Sa somme : On suppose que lim un = `.


n→+∞
+∞
X
(un+1 − un ) = lim Sn = lim (un+1 − u0 ) = ` − u0 .
n=0 n→+∞ n→+∞

Exemples : X  
1) Nature et somme de arctan (n + 1) − arctan n ?
n≥0

1
!
X
2) Nature et somme de ln 1 − 2 ?
n≥2 n

6
X 1
3) Nature et somme de 2
.
n≥2 n − 1

Application 1 : Constante d’Euler


n 1
Soit la suite (γn ) définie par : γn = − ln n, ∀n ∈ N? .
P
k
k=1
2
1) Montrer que γn+1 − γn = O(1/n ).
2) Déduire que (γn ) converge.
Sa limite noté γ est dite constante d’Euler.

7
Application 2 : Formule de Stirling

On veut montrer la formule suivante : n! ∼ 2πn nn e−n
+∞
√ n −n
Pour cela on pose, ∀n ∈ N? , un = n nn! e et vn = ln(un+1 ) − ln(un ).
1) Vérifier que vn = O(1/n2 ).
2) Déduire que (un ) converge vers une constante K > 0.

3) Justifier que : n! ∼ K1 n nn e−n .
+∞
π/2
π
(sin x)n dx ∼
q
4) On admet la formule de Wallis : Wn = et que :
R
0 +∞ 2n

(2n)! π 22n (n!)2


W2n = 2n et W2n+1 = .
2 (n!)2 2 (2n + 1)!

Montrer que K = 1/ 2π.

8
III- Séries absolument convergentes
(un )n∈N une suite numérique à valeurs dans K.

On dit que un est absolument convergente si la série |un | coverge.


P P
n≥0 n≥0

CVA =⇒ CV : |un | converge =⇒ un converge.


P P
n≥0 n≥0

Exemple : nature de la série P sin n


n ?
n≥0 2

" la série n≥0


P (−1)
n
n
converge mais pas absolument.

Application : Série exponentielle


Rappel : L’inégalité de Taylor-Lagrange
Soit f une fonction (n + 1) fois dérivable

sur un intervalle I et a ∈ I.
(n+1)
On suppose qu’il existe M > 0 tel que f (x) ≤ M . Alors on a :
n f (k) (a)
|x − a|n+1
(x − a)k ≤ M
X
∀x ∈ I, f (x) −

.
k! (n + 1)!

k=0

L’inégalité de Taylor-Lagrange permet de montrer que : ∀x ∈ R,

x xk +∞X xn
n
X
e = lim = .
k=0 k! n=0 n!
n→+∞

On peut étendre cette formule dans le cas d’une variable complexe.


n
Pour cela on montre que, pour tout z ∈ C, la série n≥0 zn! est absolument
P

convergente. (appliquer la règle de d’Alembert à un = |z|n /n!)


n
La série n≥0 zn! est donc convergente et sa somme est notée ez .
P

+∞
P zn
∀ z ∈ C, ez =
n=0 n!

+∞
Exemple : Existence et calcul de P cos(nθ)
n! , θ ∈ R.
n=0

9
Produit de Cauchy :
Soit (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites à valeurs dans K.
Pour tout n ∈ N, on pose :
n
X
wn = uk vn−k .
k=0

On a : w0 = u0 v0 , w1 = u0 v1 + u1 v0 , w2 = u0 v2 + u1 v1 + u2 v0 , etc ..
On vérifie facilement que : pour tout n ∈ N,
   
n
X n
X
 uk  .  vk  = w0 + w1 + · · · + wn + · · · .
k=0 k=0

La série wn est dite produit de Cauchy des deux série un et vn .


P P P
n≥0 n≥0 n≥0

Propsition :
Soit un et vn deux séries absolument convergentes.
P P

La série produit wn est absolument convergente et on a :


P

   
+∞
X +∞
X +∞
X
wn =  un  .  vn 
n=0 n=0 n=0

0 0
Application : Pour tout z, z 0 ∈ C, ez .ez = ez+z .

10
IV- Séries alternées
Une série est dite alternée si elle est de la forme

(−1)n an (−1)n−1 an
X X
ou
n≥0 n≥0

avec an ≥ 0 pour tout n ∈ N.

Théorème Spécial des séries alternées : TSSA


On considère la série alternée (−1)n an .
P
n≥0
Si (an ) est décroissante et lim an = 0, alors (−1)n an converge.
P
n→+∞ n≥0

n
Preuve : On pose Sn = (−1)k ak . On vérifie que les suites (S2n ) et
P
k=0
(S2n+1 ) sont adjacentes, donc elles convergent vers une même limite
S ∈ R. Par suite, (Sn ) converge vers S.
P (−1)n
Exemple : la série converge.
n≥1 n

(−1)n
 
Exercice : Soit la série ln 1 + .
P
n≥2 n
n
1) Donner un équivalent simple à un = ln 1 + (−1)

n .
2) La série un est-elle absolument convergente ?
P
n≥2
3) Montrer que la série un est convergente.
P
n≥2

11
Propriétés de la somme et du reste :
On considère la série alternée (−1)n an .
P
n≥0
Si (an ) est décroissante et lim an = 0, alors : pour tout n0 ∈ N,
n→+∞
+∞
i) (−1)n an est de même signe que son premier terme (−1)n0 an0 .
P
n=n0
+∞
n
ii) |Rn0 | = P

n=n0
(−1) a n



≤ an 0 .

+∞
P (−1)n
Exemple : Pour x > 0, on pose ϕ(x) = .
n=0 n+x
1) Montrer que ϕ est bien définie sur ]0, +∞[.
1
2) Montrer que, ∀x > 0, 1+x − x1 ≤ ϕ(x) ≤ x1 .
3) Donner un équivalent de ϕ au voisinage de 0.
Solution.

+∞
P (−1)n−1
Exercice : Pour α > 0, on pose µ(α) = nα .
n=1
1) Justifier l’existence de µ(α). Quelle est le signe de µ(α) ?
2) Montrer que : 1 − 2−α < µ(α) < 1. Déduire lim µ(α).
α→+∞

12
V- Comparaison série et intégrale
Soit un une série à termes positifs telle que :
P
n≥n0

∀ n ≥ n0 , un = f (n).

où f : [n0 , +∞[→ R cpm, positive et décroissante.


Soit k ≥ n0 + 1. Puisque f est décroissante, on a :
Z k+1 Z k
f (t)dt ≤ f (k) ≤ f (t)dt.
k k−1

On somme ces inégalités de k = n0 + 1 à k = n on obtient :


Z n+1 n
X Z n
f (t)dt ≤ f (k) ≤ f (t)dt.
n0 +1 n0
k=n0 +1
R n +1
On ajoute f (n0 ) et on utilise le fait que n0
0
f (t)dt ≤ f (n0 ) ceci devient :
Z n+1 n
X Z n
f (t)dt ≤ f (k) ≤ f (n0 ) + f (t)dt.
n0 k=n0 n0

!
n
Rappel : f (n) ≥ 0, f (n) converge ssi f (k) est majorée.
P P
n≥n0 k=n0 n≥n0

Théorème de comparaison entre série et intégrale :


Soit n0 ∈ N et f : [n0 , +∞[→ R cpm, positive et décroissante.
Alors, Z +∞
X
f (n) converge ⇐⇒ f (t)dt converge.
n≥n0 n0

En cas de convergence, on a :
Z +∞ +∞
X Z +∞
f (t)dt ≤ f (n) ≤ f (n0 ) + f (t)dt
n0 n=n0 n0

Exemple : Nature de la série P


n
1
ln(n) ?
n≥2

13
Application : (Fonction Zêta de Riemann)
+∞
P 1
On pose ζ(x) = x .
n=1 n
1) Trouver le domaine de défiition de ζ.
1 1
2) Montrer que, ∀x > 1, x−1 ≤ ζ(x) ≤ 1 + x−1 .
3) Donner un équivalent de ζ au voisinage de 1.
P ζ(n)−1
4) Nature de la série n ?
n≥2

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IPEIN Année universitaire : 2020-2021
Sections : ST/SP Prof : MOUAJRIA

Séries d’exercices
(Séries numériques)
Exercice 1: Etudier la nature des séries suivantes :
s
n+1 2n X1 1 ln n
X X     X
1) 2) arcsin 3) − ln 1 + 4)
n4 + 1 4n2 + 1 n n 2n
X 2n + ln n + n2
" #
X ln n X 1  1
5) 6) 7) n ln 1 + − cos √
n2 en + cos n + 1 n n
X ch (n) X (−1)n
 X nn α
nβ e−n , (α, β) ∈ R2 .
X
8) 9) n n −1 10) 11)
ch (2n) (2n)!

Exercice 2: Après en avoir justifier l’existence calculer les sommes suivantes :


+∞ +∞ +∞ +∞
X 1 X n2 + n + 1 X cos(2n) X ch(n)
1) 2) 3) 4)
n=2 n − n
3
n=0 n! n=0 3n n=0 2
n

Exercice 3: (Zêta de 2)
+∞
P 1 π2
On admet que n2
= 6
, calculer les sommes suivantes :
n=1

+∞ +∞ +∞
X 1 X (−1)n−1 X 1
1) 2
2) 3)
n=0 (2n + 1) n=1 n2 2
n=1 n (n + 1)
2

Exercice 4: Soit α ∈ R. Pour n ∈ N? , on pose :


n
X 1
Xn = − α ln n.
k=0 2k + 1

Trouver la valeur de α pour que la suite (Xn ) converge.

Exercice 5: (Règle de Raabe-Duhamel)


Soient (Un )n∈N et (Vn )n∈N deux suites réelles strictement positifs.
Un+1 Vn+1
1. On suppose qu’à partir d’un certain rang ≤ . Montrer que,
Un Vn
Un = O(Vn ).
1
2. On pose Vn = α avec α ∈ R. Montrer que :
n
Vn+1 α 1
 
=1− +o .
Vn n n

Un+1 λ 1
 
3. On suppose que =1− +o avec λ ∈ R, λ 6= 1.
Un Pn n
Etudier la nature de la série Un . (discuter les cas λ > 1 et λ < 1)
X (2n)!
4. Soit a > 0. Etudier la nature de la série an .
(n!)2

15
Exercice 6: (Règle d’Abel)
Soit (an )n∈N une suite de nombres réels et (bn )n∈N une suite de nombres complexes.
n
On pose pour n ∈ N, Sn (b) =
P
bk . On suppose que :
k=0
i) (an )n∈N est décroissante
et converge vers 0.
ii) ∃M > 0, ∀n ∈ N, Sn (b) ≤ M .

1. Vérifier que ∀p, q ∈ N? tel que p < q on a :


q
X q−1
X
an bn = aq Sq (b) − ap Sp−1 (b) + (an − an+1 )Sn (b).
n=p n=p
P
2. En déduire que la série an bn converge.
P sin n
3. Soit α ∈ R. Etudier la nature de la série nα
.

Exercice 7: 1. Soit (Un )n∈N? une suite de R?+ . On suppose que ∃α ∈ R telle que :
Un+1 α 1
 
=1− +O 2 .
Un n n
(n+1)α Un+1
P  
(a) Quelle est la nature de la série ln nα Un
?
(b) Déduire l’existence d’un réel K > 0 tel que : Un ∼ nKα .
2. Justifier que pour tout a > 0 l’existence d’un réel Γ(a) > 0 tel que :
n! Γ(a)
∼ a .
a(a + 1) · · · (a + n) n
(a) Calculer Γ(p) pour p ∈ N? .
(b) Montrer que Γ(a + 1) = aΓ(a).
  √  n
(c) Calculer Γ 1
2
. On rappelle la formule de Stirling n! ∼ 2πn ne .

Exercice 8: (DS 18/19 : Série alternée)


P (−1)n
1. Montrer que pour tout x > 0, la série n+x
converge.
Pour x > 0, on pose :
+∞
X (−1)n
ϕ(x) = .
n=0 n + x

2. Montrer que ∀x > 0, x1 − 1+x1


< ϕ(x) < x1 .
Déduire les limites de ϕ en 0+ et +∞.
3. Montrer que ∀x > 0, ϕ(x + 1) + ϕ(x) = x1 .
4. Soit f une fonction définie sur ]0, +∞[ et vérifiant :
1
∀x > 0, f (x + 1) + f (x) = et lim f (x) = 0.
x x→+∞
 
Montrer que, ∀n ∈ N, f (x) − ϕ(x) = (−1)n f (x + n) − ϕ(x + n) .
En déduire que f = ϕ.
R1 tx−1
5. Montrer que : ∀x > 0, ϕ(x) = 1+t
dt.
0
+∞ +∞
P (−1)n−1 P (−1)n
En déduire la valeur des sommes n
et 2n+1
.
n=1 n=0

16
Exercice 9: (DS 19/20 : Zêta alternée)
+∞
X (−1)n−1
Pour x > 0, on pose F (x) = .
n=1 nx
1) Justifier que F est bien définie sur ]0, +∞[.
2) Montrer que, ∀x > 0, 1 − 2−x < F (x) < 1. Déduire lim F (x).
x→+∞
+∞ h i
1 1
3) Montrer que, ∀x > 0, −1 + 2F (x) = (−1)n−1 −
P
nx (n+1)x
.
n=1
4) Vérifier que, ∀x > 0, 0 < −1 + 2F (x) < 1 − 2−x . Déduire lim+ F (x).
x→0

Exercice 10: (Extrait DS 19/20) X


Soit (ak )k∈N? une suite des réels positifs telle que la série ak converge.
k≥1
+∞
X
Pour n ≥ 1, on pose Rn = ak .
k=n
1. Exprimer ak en fonction de Rk et Rk+1 et montrer que
n
X n
X
kak = Rk − nRn+1 .
k=1 k=1

X
2. On suppose que la série kak converge.
k≥1
+∞
X
a) Montrer que ∀n ∈ N, nRn+1 ≤ kak .
k=n+1
X
b) Montrer alors que la série Rk converge et on a :
k≥1

+∞
X +∞
X
Rk = kak .
k=1 k=1

Application : Dans la suite on prend an = pn , p ∈]0, 1[.


P P
3. Justifier la convergence des séries an et nan .
n≥1 n≥1
4. Calculer Rn en fonction de p et n.
+∞
n pn .
X
5. En déduire
n=1

Exercice 11: (Fonction Zêta de Riemann)


On appelle fonction ζ (zêta) de Riemann la fonction de la variable x ∈ R définie par
+∞
X 1
ζ(x) = x
.
n=1 n

1. Trouver le domaine de définition de la fonction ζ.


2. Montrer que pour tout entier n ≥ 1 et tout x > 0, on a
1 Z n+1
dt 1
x
< x
< x.
(n + 1) n t n

17
1 x
3. Déduire que pour tout réel x > 1, x−1
≤ ζ(x) ≤ x−1
.
4. Donner un équivalent de ζ au voisinage de 1.
5. Etudier la convergence des séries suivantes :
X ζ(n) − 1 X 
et ζ(n) − 1 .
n≥2 n n≥2

Exercice 12: (Etude d’un reste)


+∞
?
X(−1)k
Pour n ∈ N , on pose Rn = .
k=n k
1. Justifier l’existence de Rn .
2. Montrer que : ∀n ∈ N,
+∞
X (−1)k
Rn + Rn+1 = .
k=n k(k + 1)

3. Calculer Rn − Rn+1 . En déduire que

(−1)n 1
 
Rn = +O 2 .
2n n
X X
4. Etudier la convergence des séries Rn et |Rn |.

Exercice 13: (Un produit de Cauchy) P P P


On rappelle que le produit de Cauchy de deux séries an et bn est la série cn où
n≥1 n≥1 n≥2

n−1
X
∀n ≥ 2, cn = ak bn−k .
k=1

P (−1)n
1. Justifier que le produit de Cauchy de la série n
par elle même est alternée.
n≥1
1
2. Soit n ≥ 2. Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle .
X(n − X)
3. Déduire que le terme général de la série produit s’écrit :

(−1)n n−1
X 1
∀n ≥ 2, cn = 2 .
n k=1 k
P
4. Montrer alors que la série produit cn est convergente.
n
X 1
On pourra utiliser sans démonstration la formule : ∼ ln n.
k=1 k

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