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UNINVERSITÉ MENTOURI-CONSTANTINE
N0 D’ordre :………..
Série :………………
MEMOIRE
THEME
Option :
Système Dynamiques et Topologie Algébrique
Présenté par :
Mr : GUERBOUSSA YASSINE
Devant le jury :
Soutenu Le : 22/04/2010.
0
Sommaire :
Introduction ………………………………………………………………...2
Conclusion…………………………………………………………………39
Références…………………………………………………………………40
1
Introduction
L’étude des nombres premiers est du domaine de la Théorie Analytique des
Nombres. Cette théorie a passionné les scientifiques depuis des siècles. Nous ne
considérons ici que les cas particuliers des Séries de nombres.
Euler a montré en 1749 que la série des inverses des nombres premiers est
divergente :
∑
p −1 = log log ∞ .
La série des puissances réelles ∑n
n ≥1
−r
, r réel ; est transformée en produit
eulérien :
= ∏ (1 − p − r ) ,
−1
∑n
n≥1
−r
Bernhard Riemann, dans son mémoire [15] , en 1959 , sur le " nombre des
nombres premiers inférieurs à une valeur donnée " a eu l’idée de plonger ces
nombres dans le corps des nombres complexes ℂ :
ζ ( s ) = ∑ n − s = ∏ (1 − p − s ) , s = σ + it ∈ ℂ.
−1
n≥1 p
Cette fonction ζ(s) de la variable complexe s est devenue : Fonction Zéta de
Riemann.
Riemann a calculé quelques zéros et a conjecturé que tous les zéros non triviaux
de ζ ( s ) se trouvent sur la ligne critique σ =
1
du plan complexe.
2
Cette conjecture a été incluse par Hilbert au Congrès mondial des
Mathématiques de Paris en 1900, dans la liste des problèmes de Mathématiques
non résolus.
Depuis, dans tous les centres de recherches scientifiques des équipes étudient
cette fonction Zéta et ses applications. S’il est prouvé qu’il y a une infinité de
zéros sur la ligne critique, il n’est pas prouvé qu’il n’y ait pas de zéros non
triviaux ailleurs.
Dans ma thèse il y a 4 chapitres.
Dans le chapitre I j’ai rappelé les propriétés des fonctions d’une variable
complexe, de la fonction Gamma Γ(s) et des séries de Dirichlet.
2
Le chapitre II est consacré à la fonction Zéta de Riemann, série infinie, produit
eulérien, convergence, relations avec la fonction Gamma et les nombres de
Bernoulli ; j’ai indiqué les zéros triviaux s = 2n pour les entiers négatifs n et
des valeurs particulières ζ ( n ) . Nous avons établi une équation fonctionnelle de
ζ ( n) .
Le chapitre III est réservé à la localisation des zéros non triviaux de ζ ( s ) . Gram
et Brendt ont laissé des listes de zéros ; nous avons étudié les fonctions 1 ζ ( s )
et ζ ' ζ ( s ) .
Dans le chapitre IV, nous avons examiné quelques applications de la fonction
Zéta de Riemann : fonction zéta de Dedekind, ζ K ( s ) liée aux corps de nombres
3
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
1. Nombres complexes.
Définition 1.
1) L’unité complexe est le nombre i , non réel, de carré i 2 = −1 .
2) Un nombre complexe est de la forme :
z = x + iy , x et y réels, (2)
3) L’ensemble des nombres complexes est un corps commutatif,
ℂ = { z = x + iy} = ℝ + iℝ . (3)
4
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
5
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Définition 2.
1) le corps ℂ des nombres complexes est algébriquement clos :
tout polynôme f ( X ) de degré n ≥ 1 de l’anneau ℂ [ X ] admet un
zéro dans ℂ .
2) le corps ℂ est la clôture algébrique de ℝ .
Définition3.
Une fonction d’une variable complexe est une fonction :
f : D ⊂ ℂ → ℂ , D = domaine,
de valeur f ( z ) = u ( x, y ) + iu ( x, y ) = u + iv .
Alors f ( z ) = u − iv et f ( z ) f ( z ) = u 2 + v 2 .
Exemples :
Pour z = x + iy .
1 x −y
1) f ( z ) = = u + iv ; alors u = 2 et v = .
z x + y2 x2 + y 2
2) f ( z ) = z 2 = u + iv ; alors u = x 2 − y 2 et v = 2 xy .
az + b
3) f ( z ) = , avec cz + d ≠ 0 , a,b,c,d réels,
cz + d
ac ( x 2 + y 2 ) + ( ad + bc ) x + acy 2 ( ad + bc ) y .
alors : u = et v =
( cx + d ) + c 2 y 2 ( cx + d ) + c 2 y 2
2 2
Définition 4.
1) Une fonction f : D → ℂ , D ⊂ ℂ , est continue en un point z0 de D
si elle satisfait :
6
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
lim f ( z0 + h ) = f ( z0 ) .
h →0
2) f est dérivable en un point z0 de D si elle satisfait :
f ( z0 + h ) − f ( z0 )
lim = nombre complexe l,
h →0 h
Alors l = df dz = f ' ( z0 ) = dérivée de f en z0 .
3) f est dérivable sur le domaine complexe D si elle est dérivable en tout point
de D.
Définition 5.
Les conditions de dérivabilité de f ( z ) = u + iv sont les conditions de Cauchy-
Riemann.
Proposition 2.
Soient 2 fonctions dérivables f , g : D → ℂ , D ⊂ ℂ .
1) la dérivée de la somme est égale à :
( f + g ) ' = f '+ g ' ;
2) la dérivée du produit est égale à :
( fg ) ' = f ' g + fg ' ;
7
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Preuve :
On utilise les formules des dérivées des fonctions réelles.
□
Définition 6.
1) un domaine D de ℂ est connexe s’il n’est pas réunion de deux ouverts
disjoints.
2) un domaine D de ℂ est connexe par arcs si 2 points M et l de D
peuvent être joints par une ligne continue.
Définition 7.
Une fonction holomorphe en a est une fonction f ( z ) qui admet un
développement en série entière de la forme :
f ( z ) = a0 + a1 ( z − a ) + ... + an ( z − a ) + ... , an ∈ ℂ .
n
Définition 8.
Une fonction méromorphe est une fonction f ( z ) qui admet un développement
en série de Laurent de la forme :
f (z) = g ( z) ( z − a ) , n ≥ 1 ; g ( z ) = série entière.
n
Alors :
g (a) g( ( a) g( ) (a) g( ) (a)
p) n n +1
f ( z ) = ∑ ak ( z − a ) , ak =
k
;
k ≥− n ( n + k )!
(d )
Avec g = dérivée d’ordre d ≥ 0 de g et k = −n, − n + 1,...
8
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Exemple :
z
f (z) = ; cette fonction admet un pôle simple en z = 1 et un
( z − 1)( z + 1)
2
pôle double en z = −1 .
Les résidus sont égaux à :
a−1 = 1 4 pour le pôle z = 1 et a−1 = −1 4 pour le pôle z = −1 .
Définition 8.
La fonction Γ ( s ) d’une variable complexe s est l’intégrale :
+∞
Γ(s) = ∫ exp ( − x ).x
s −1
dx , s = σ + it ∈ ℂ .
0
Elle satisfait la formule de Weierstrss :
Γ ( s ) = s −1 exp ( −γ s ) ∏ (1 − s n ) exp ( s n ) , où
−1
n≥1
n
γ = lim ∑ k −1 − log n est la constante d’Euler.
n
k =1
Cf : Lang.
Proposition 3.
La fonction analytique Γ ( s ) satisfait les propriétés :
1) le résidu de Γ ( s ) en s = − n est égal à ( −1)
n
n! ,
2) Γ ( s + 1) = sΓ ( s ) ,
3) Γ ( n + 1) = n ! , pour n ≥ 0 ,
4) Γ ( s ) Γ (1 − s ) = π sin π s , (Formule des compléments)
s 1−2 s
5) Γ ( s ) Γ 1 + =2 π Γ ( 2 s ) , (Formule de Duplication)
2
9
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Preuve : cf Lang.
□
Calcul de valeurs particulières de Γ ( s ) .
Avec la formule 3, nous trouvons :
Γ (1) = Γ ( 2 ) = 1 , Γ ( 3) = 2 , Γ ( 4 ) = 6 , Γ ( 5 ) = 24 , Γ ( 6 ) = 120 , etc…
Avec la formule 4, nous trouvons :
Γ (1 2 ) = π ,
La formule 6 de Stirling est liée au comportement asymptotique de la Γ ( s ) :
lim Γ ( s ) s s −1 2 exp ( − s ) 2π = 1.
s →∞
10
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Définition 10.
Une série de Dirichlet est une série infinie :
f ( n ) n − s , s complexe,
∑
n ≥1
f = fonction arithmétique f : ℕ ∗ → ℂ .
Proposition 4.
Si une série de Dirichlet ∑ f (n) n
n ≥1
−s
converge pour s = s0 ; alors elle
domaine σ ≥ σ 0 .
Leur produit est précisé par la :
Définition 11.
Le produit de 2 séries de Dirichlet ∑ f (n) n
n ≥1
−s
et ∑ g (n) n
n≥1
−s
est la série de
∑ f ( n ) g ( m )( nm )
−s
Dirichlet .
n ,m≥1
Définition 12.
1) une fonction arithmétique est une fonction f : ℕ ∗ → ℂ ,
11
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
Exemples :
1. la fonction arithmétique d’Euler : ϕ ( n ) = nombre d’entier d, 1 ≤ d ≤ n
premiers à n : ϕ (n) = ∑ 1,
1≤ d ≤ n ,( d ,n )=1
f (n) = ∑ µ (d ) F (n d ) .
d /n
12
CHAPITRE I : FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE.
f ∗ g (n) = ∑ f (d ) g (n / d ) = ∑ f ( a ) g (b) .
d /n ab = n
Ce produit est commutatif : f ∗ g = g ∗ f .
n , m ≥1 n ≥1
13
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
La fonction f ( x ) = x −s
admet des dérivées d’ordre k ≥ 1 ,
f(
k)
( x ) = ( −1) s ( s + 1) ...( s + k − 1) x − s−k ,
k
(3)
Avec la formule de la « somme d’Euler-Mac Lauren » nous obtenons,
14
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
N
ζ ( s ) = 1 + lim{∫ x dx + ( N − 1) − ∑ r s ( s + 1) ... ( s + r − 2 ) ( N − s −r +1 − 1)
k
−s1 −s B
N →∞ 2
1 r =2 r !
N
− s ( s + 1) ... ( s + k − 1) ∫ Bk ( x − [ x ]) x − s + k dx} ,
1
(4)
k! 1
où les Bk sont les polynômes de Bernoulli et [x] = partie entière du nombre réel
x.
En passant à la limite, (4) devient :
1 1 k Br
ζ (s) = + + ∑ s ( s + 1) ... ( s + r − 2 )
s − 1 2 r =2 r !
∞
− s ( s + 1) ... ( s + k − 1) ∫ Bk ( x − [ x ]) x − s +k dx ,
1
(5)
k! 1
Cette intégrale converge sur le demi plan σ ≻ 1 − k , (6)
Il en résulte que ζ ( s ) est une fonction méromorphe avec un pôle simple en
s = 1. (7)
ζ ( s ) = ∑ n − s = ∏ (1 − p − s )
−1
, pour σ ≻ 1, (8)
n≥1 p
(8) implique les formules,
log ζ ( s ) = ∑∑1 mp ms , p premiers, (9)
p m≥1
15
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
Γ (1 − s ) z s −1
ζ (s) =
2π i ∫C e− z − 1
et dz (3)
sur un contour convenable C d’intégration.
16
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
ζ ( 2m ) = − 2 m .
2. ( 2m )!
17
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
On utilise l’intégrale :
∞
πs
∫ sin ( x ) x Γ(s) ,
s −1
dx = sin (4)
0
2
Les formules (2), (3), et (4) impliquent la relation :
πs
ζ ( s ) = 2 ( 2π ) Γ (1 − s ) sin ζ (1 − s ) ,
s −1
(5)
2
C’est l’équation fonctionnelle de Riemann de ζ ( s ) .
s 1− s
π − s 2 Γ ζ ( s ) = π ( s −1) 2 Γ ζ (1 − s ) , (8)
2 2
Posons :
s
F ( s ) = π − s 2Γ ζ ( s ) , (9)
2
Cette fonction F ( s ) satisfait la relation :
F ( s ) = F (1 − s ) , s = σ + it ∈ ℂ ,(10)
C’est donc l’équation fonctionnelle de la fonction Zéta sous une autre forme.
18
CHAPITRE II : FONCTION ZETA DE RIEMANN.
s
Dans (9), les pôles s = −2, −4, −6,..., −2k ,... de Γ sont neutralisés par les
2
zéros triviaux de ζ ( s ) .
1
Pour s = 0 , ζ ( 0 ) = − .
2
Il en résulte que la fonction F ( s ) de (9) est une fonction méromorphe qui
admet des pôles du 1ér ordre en s = 0 et s = 1 .
19
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
Pour montrer qu’il n’y a pas de zéros sur la droite s = 1 + it nous utilisons la
relation :
20
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
On en déduit la valeur,
ζ (σ + it ) = exp Re ∑ cn n − s = exp ∑ cn n −σ cos t , (3)
n≥1 n≥1
Il en résulte,
ζ 3 (σ ) ζ 4 (σ + it0 ) ζ (σ + i 2t0 ) = exp ∑ cn n −σ ( 3 + 4cos t0 + cos 2t0 ) , (4)
n≥1
Cela implique la relation :
ζ 3 (σ ) ζ 4 (σ + it0 ) ζ (σ + i 2t0 ) ≥ e0 = 1 , (5)
Il en résulte la relation :
( (σ − 1) ζ (σ ) ) (ζ (σ + it ) (σ − 1) ) ζ (σ + i 2t ) ≥ (σ − 1) −1
3 4
0 0 , (6)
Les premières informations numériques sur les zéros sur la ligne critique
σ = 1 2 ont été fournies par Gram en 1903.
Gram a utilisé la formule développée :
ζ (1 2 + t ) = ∑ k −1 2 ( cos ( t log k ) − i sin ( t log k ) ) − n −1 2 ×
k ≤n
21
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
n + 2nti 1 1 + 2ti
T + + ( A1 B3 + A1 A2 B5 + ... ) = C ( t ) + iS ( t ) (1)
2 4n
T − 4 − 4ti T − 16 − 8ti
avec T = t 2 + 1 4 , A1 = , A2 = ,… (2)
3.4n 2 5.6n 2
T − 4k 2 − 4kti
Ak = , k = 3, 4,... (3)
( 2k + 1)( 2k + 2 ) n2
Gram a commencé par le calcul des 10 premiers zéros ρ k = 1 2 + iγ k .
γ 1 = 14,1347... , γ 2 = 21,0220... , γ 3 = 25,0108...
γ 4 = 30, 4248... , γ 5 = 32,9350... , γ 6 = 37,5861...
γ 7 = 40,9187... , γ 8 = 43,3270... , γ 9 = 48,0051...
γ 10 = 49,7738...
Zéros suivants,
γ 11 = 50,8... , γ 12 = 56, 4... , γ 13 = 59, 4...
γ 14 = 61,0... , γ 15 = 65,0...
Backlun a démontré l’existence de 79 zéros dans l’intervalle 0 ≺ t ≺ 200 .
Hutchinson a calculé les zéros jusqu’à t = 300 .
Brent Richard P (Math of Comput. 33 (1979), 1361-1372) a publié les zéros
ρ k = 1 2 + iγ k pour k ≤ 75000 .
Actuellement les méthodes modernes basées sur les logiciels de mathématiques
permettent de calculer un nombre considérable de zéros ρ = 1 2 + it .
3. Hypothèse de Riemann.
Riemann a conjecturé la
Conjecture de Riemann : tous les zéros non triviaux de la fonction
ζ ( s ) sont sur la ligne critique σ = 1 2 .
22
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
4. Fonctions 1 ζ ( s ) et ζ ' ζ ( s ) .
1 1 − p −2σ ζ (σ )
≤ ∑ µ (n) n = ∏
−σ
= , (4)
ζ ( s ) n≥1 p 1− p
−σ
ζ ( 2σ )
Calcul du logarithme.
Λ (n)
log (ζ ( s ) ) = ∑∑
1
p m≥1 mp ms
= ∑
n≥1 n s
log n
, (5)
Théorème 2. (Mertens)
Si la conjecture de Riemann est vraie, alors M ( x ) = O x1 2 ( )
2+iT
ds + O ( x3 T )
1 xs
où M ( x ) = ∑ µ ( n ) = ∫
n≤ x 2π i 2−iT sζ ( s )
où T = nombre réel positif.
□
23
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
( −1)
n −1
Soit ζ (1 2 + it ) = 1 − 2( ) ∑
1 2+ it −1
n1 2+it
. Alors :
n≥1
∫ ζ (1 2 + it ) dt = T log T − (1 + log 2π − 2ϕ ) T + O (T ϕ +ε )
T 2
0
Pour ϕ = 1 3 .
□
Théorème 4. [7]
Soit une fonction arithmétique multiplicative f ( n ) . Alors sa fonction
génératrice est égale à :
F (s) = f ( n ) n− s ,
∑ (1)
n≥1
= ∏ ∑ f ( p k ) p − ks (2)
p k ≥0
lorsque la série (1) est convergente.
□
Exemples.
1) la fonction génératrice de la fonction arithmétique de Möbius est égale à :
F ( s ) = µ ( n ) n− s =
∑
n≥1
1 − p−s . ∏(
p
)
24
CHAPITRE III : LOCALISATION DES ZEROS.
25
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
La fonction Zéta de Riemann a été étendue aux corps de nombres algébriques par
Dedekind (1831-1916).
Nous commençons par quelques points de la théorie des corps de nombres.
Définition 1.
1) un corps de nombres algébriques est une extension algébrique du corps
ℚ des nombres rationnels engendré par un nombreθ , racine d’un
polynôme irréductible f ( X ) = X n + a1 X n−1 + ... + an de l’anneau ℚ [ X ] ,
θ non rationnel.
2) ce nombreθ est l’élément primitif du corps K = ℚ (θ ) .
3) Le corps K = ℚ (θ ) est galoisien s’il contient les n racines simplesθ1 , θ2
,…,θ n de f ( X ) .
4) Le polynôme f ( X ) est le polynôme minimal deθ .
Exemples.
1) f ( X ) = X 2 − 10 admet 2 zéros : θ1 = 10 et θ 2 = − 10 ; le corps K = ℚ (θ1 )
contient θ 2 , il est donc galoisien.
2) f ( X ) = X 4 + 10 X 2 + 39 admet 4 zéros θi = ± 3 ± 10 ; le corps K = ℚ (θ1 )
contient les autres zéros, il est donc galoisien.
3) f ( X ) = X 3 − 5 admet 3 zéros : θ1 = 3 5 , θ 2 = j 3 5 et θ3 = j 2 3 5 , où j est une
racine cubique de 1 : j 3 = 1 , 1 + j + j 2 = 0 , donc le corps K = ℚ (θ1 ) n’est pas
galoisien.
Les trois éléments primitifs θ i admettent le même polynôme
minimal, f (θ1 ) = f (θ 2 ) = f (θ3 ) = 0 .
26
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
Définition 2.
Soit un corps K = ℚ (θ ) galoisien, de polynôme minimal :
f ( X ) = ( X − θ1 )( X − θ 2 ) ...( X − θ n ) , θ i non rationnel.
Alors le groupe de Galois du corps K = ℚ (θ ) est le groupe G = Gal ( K / ℚ ) qui
permute les n zéros θ1 ,θ 2 ,…,θ n :
G = {σ 1 = Id ,σ 2 ,...,σ n } , σ 1 (θ1 ) = θ1 , σ 2 (θ1 ) = θ 2 ,…, σ n (θ1 ) = θ n .
C’est un groupe fini d’élément neutre σ 1 = Id et d’ordre n.
conjugués par a + ib → a + ib = a − ib .
27
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
2
1 m
D= = 4m si m ≡ 2,3 mod 4,
1 − m
2
1 1+ m 2
et D = =m si m ≡ 1 mod 4.
1 1− m 2
Définition 3.
Soit un entier a ∈ ℤ est un nombre premier impair p ∈ ℕ ; le symbole de
a
Legendre associé est égal à :
p
a
= +1 si a est un carré modulo p ;
p
a
= −1 si a n’est un carré modulo p ;
p
a
= 0 si a est divisible par p.
p
Exemples.
Pour p = 37 .
52 62 102 202
= = = ;
37 37 37 37
il y a 18 carrés modulo 37, ce sont les entiers : 1, 3, 4, 9, 10, 11, 12, 16, 17, 21,
25, 26, 27, 28, 29, 30, 33, 34 ;
5 8 13 20
donc = = = = −1 ;
37 37 37 37
Ce symbole de Legendre satisfait la relation :
28
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
a2 a 2b b
= 1 , = pour tous entiers a, b ∈ℤ .
p p p
Loi de réciprocité quadratique :
q p ( p −1)( q −1) 4
= = ( −1) pour p et q premiers impaires.
p q
Exemples :
3 11
= = ( −1)
2×10 4
= −1 ,
11 3
5 13
= = ( −1)
4×12 4
= +1 .
13 5
Théorème 1.
Soit un corps quadratique K = ℚ ( m ) , m entier sans facteur carré ; soit un
nombre premier p ∈ ℕ et l’idéal pA ( K ) qu’il engendre, alors :
1) pA ( K ) = PP
1 2 , Pi idéaux premiers de A ( K ) , conjugués, de même
m
norme N ( P1 ) = N ( P2 ) = p , si p premier à m et = +1 .
p
2) pA ( K ) = P 2 , P = idéal premier de norme N ( P ) = p , si p divise m.
m
3) pA ( K ) = P , P = idéal premier de norme N ( P ) = p 2 , si = −1 .
p
Preuve : Weiss- Algebraic Numbers Theory.
□
29
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
Définition 4.
1) un nombre premier impair p est décomposé dans K =ℚ ( m)
si pA ( K ) = PP
1 2,
Théorème 2.
Soit un corps quadratique K = ℚ ( m), m entier sans facteur carré, de
discriminant D. Alors :
1) si m ≡ 1 mod 8 , 2 A ( K ) = PP
1 2 , P1 = 2,1 + (
m 2 et P2 = 2,1 − m 2 ) ( )
idéaux premiers distincts de A ( K ) .
2) si m ≡ 5 mod 8, 2 A ( K ) = P = idéal premier de A ( K ) .
Preuve : Weiss.
□
Nous ne traiterons pas le chapitre relatif aux idéaux équivalents et aux classes
d’idéaux d’un corps K, ces notions débordent le cadre de notre étude.
30
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
S3 = ∏ (1 − p ) −2 s −1
. (5)
p inertes
Définition 5.
Le ne corps cyclotomique est le corps K = ℚ ( zn ) engendré par une racine
primitive ne de l’unité :
2π 2π
zn = cos + i sin , (1)
n n
Le polynôme minimal de zn est le néme polynôme cyclotomique.
Ces polynômes sont construits avec le polynôme f ( X ) = X n − 1 ,
X n − 1 = ∏ fd ( X ) . (2)
d /n
Il en résulte :
X p −1
fp ( X ) = = X p −1 + X p−2 + ... + X + 1 , pour tout nombre 1er p , (3)
X −1
f n ( X ) = ∏ ( X n d − 1)
µ(n)
; (4)
d /n
Théorème 3.
Le ne corps cyclotomique K = ℚ ( zn ) est une extension abélienne de degré
ϕ ( n ) du corps ℚ , ϕ = fonction arithmétique d’Euler
Son groupe de galois est abélien d’ordre φ(n).
□
Théorème 4.
La décomposition des idéaux premiers pℤ dans le ne corps
cyclotomique K = ℚ ( zn ) , n = p n0 , n0 premier à p .
2
1) Ramification de p .
pA ( K ) = ( p1... pg )e avec e = φ ( p 2 ) , p f ≡ 1mod n0 , fg = φ ( n0 ) .
Et Pi = idéaux premiers conjugués de norme NPi = p f .
2) Décomposition des nombres premiers q qui ne divisent pas n .
31
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
∏ ∏( )
− s −1
ζ K (s) =
n
1− N ( P)
p premier P / p
= ∏ (1 − p − fs ) .
−1
Exemple :
Le 15e corps cyclotomique : n = 1 5 = 3 × 5 .
Il y a 2 nombres premiers ramifiés : p = 3,5 .
Pour p = 3 , fg = 4 ; 3 f ≡ 1mod 5 implique f = 4 et g = 1 .
donc 3A ( K ) = P 2 avec N ( P ) = 34 .
Pour p = 5 , fg = 2 ;5 f ≡ 1mod 3 implique f = 2 et g = 1 .
donc 5A ( K ) = P 2 avec N ( P ) = 52 .
S2 = ∏ (1 − p )
p ≡1mod15
− s −8
S3 = ∏ (1 − p )
p ≡ 4,11,14 mod15
−2 s −4
S4 = ∏ (1 − p )−4 s −2
.
p ≡ 2,7,8,13mod15
La fonction Zéta de Dedekind d’un corps K est liée aux invariants de ce corps.
32
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
Théorème 4.
Soit K un corps de nombres.
1) la fonction Zéta de Dedekind ζ K ( s ) admet un prolongement
méromorphe sur ℂ , avec un pôle simple en s=1 de résidu:
2r1 ( 2π ) 2 hK RK
r
lim ( s − 1) ζ K ( s ) = .
s →1
ωK DK
où n = r1 + 2r2 , r1 conjugués réels et 2r2 conjugués complexes σ ( K ) ,
hK = nombre de classes d’idéaux de K , RK = régulateur de K , DK =
discriminant de K et ωK = nombre de racines de l’unité contenues dans K .
2) la fonction Zéta de Dedekind ζ K ( s ) vérifie l'équation
fonctionnelle:
ξ K ( s ) = ξ K (1 − s ) .
(( 2π ) )
r1
s r2
Avec ξ K ( s ) = Γ π − s 2 Γ(s) ( DK ) ζ K ( s ) .
−s s 2
2
□
= ∏ (1 − p )
p / q( x , y )
− s −1
;
Exemple.
q ( x, y ) = 2 x 2 − 3 xy + y 2 ;
Alors :
ζ q ( s ) = 1 + 2− s + 4− s + 6− s + 13− s + ...,
pour les valeurs q = 1, 2,4,6,...
33
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
2
Polynôme f ( x, y ) = aX 2 + bXY + cY 2 ∈ ℝ [ x, y ] , a ≻ 0, b 2 − 4ac ≺ 0 .
Cela implique que
f ( m, n ) = am 2 + bmn + cn 2 est une forme quadratique définie positive.
D’après l’ouvrage de référence [18], une Courbe Elliptique est une cubique de
Weierstrass d’équation spécifique :
E : y 2 + a1 xy + a3 y = x3 + a2 x 2 + a4 x + a6 ∈ K [ x, y ] (1)
où K est un corps global, local ou fini.
Un discriminant :
∆ ( E ) = 9b2b4b6 − 8b43 − 27b6 2 − b2 2b8 avec 4b8 = b2b6 − b4 2 ,
c43
Un invariant modulaire j ( E ) = , etc.
∆(E)
34
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
35
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
Définition 6. :
Le groupe addictif abélien E ( K ) est le groupe de Mordell-Weil de E .
Théorème 5. (Mordell)
Le groupe de Mordell-Weil E ( K ) est isomorphe à un produit de 2 groupes
abéliens :
E ( K ) ≃ ℤ r × Tor ( E ) ,
où ℤ est le groupe additif abélien ℤ , Tor ( E ) est le groupe de torsion de E
qui est fini .
r = rg ( E ) = entier naturel = rang arithmétique de la Courbe Elliptique E =
nombre de points P = ( x, y ) de E d’ordre infini.
□
Les groupes de torsion des Courbes Elliptiques E / ℚ ont été décrits par Mazur
B. “Rational isogenies of prime degree, inventiones Mathematicae 44 (1978)- p
129-162” :
Théorème6.
Soit une Courbe Elliptique E / ℚ . Alors son groupe de torsion T E ( ℚ ) est
l’un des 15 groupes abéliens finis suivants .
ℤ / N ℤ pour 1 ≤ N ≤ 10 ou N = 12 ;
ℤ / 2ℤ ⊕ ℤ / 2N ℤ pour1 ≤ N ≤ 4
□
Les séries L ( E , s ) des Courbes Elliptiques fournissent des renseignements sur
les réductions des Courbes Elliptiques. Elles ont engendré quelques conjectures.
Définition 7.
La série de Dirichlet-Hasse d'une Courbe Elliptique E / K est le produit
eulérien :
Lν ( qν − s ) ,
−1
L ( E, s ) = ∏
∈M ( K )
ν
36
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
Conjecture 1 :
La série L ( E , s ) admet un prolongement analytique dans le plan complexe et
elle satisfait une équation fonctionnelle :
F ( s ) = ± F ( 2 − s ) où
F (s) = N ( E ) L ( E , s ) .Γ ( s )( 2π )
s /2 −s
;
37
CHAPITRE IV : APPLICATIONS DE LA FONCTION ZETA DE
RIEMANN.
N ( E ) = conducteur de E = ∏ p f , p = diviseur de ∆ ( E ) et f ≻ 0 .
p
D’après “Elliptic curves and wild ramification (Amer Jour of Math 89 (1967) p
1-21)
□
Conjecture 2 . (Taniyama-Weil )
Soit une Courbe Elliptique E / ℚ de conducteur N ( E ) , sa série L ( E , s ) et la
transformée de Mellin f ( z ) = ∑ cn exp ( 2π inz ) de E , alors :
n
s →1
p
où ∏(c ) ,
p
p T = nombre d’éléments de T ,
Ш ( E / ℚ) = groupe de Shafarvich-Tate de E / ℚ .
R ( E ) = régulateur de E ;
Tor ( Q ) = groupe de torsion du groupe de Mordell-Weil E ( ℚ ) ,
c p = coefficient de L ( E , s ) = ∑ cn n pour n = p .
−s
Cette conjecture B-S-D introduit un rang r ( E ) qui n’est pas le rang arithmétique
r ( E ) du théorème de Mordell-Weil : E ( K ) ≃ ℤ r × Tor ( E ) .
Le rang r ( E ) de la conjecture est le rang analytique rana ( E ) .
L’égalité r ( E ) = rana ( E ) a été vérifiée dans des cas particuliers. Elle n’a pas été
prouvée à ce jour.
38
Conclusion.
Je constate que cette étude que je présente ici m’a demandé beaucoup d’efforts et
beaucoup de références. Cependant, elle demeure incomplète. Il reste beaucoup à
faire dans les domaines de la Théorie des Nombres, des fonctions de variables
complexes (fonctions de Weierstrass, fonctions elliptiques), des Courbes
Elliptiques (sur les corps finis, sur les corps locaux, invariants , etc.…)
Ce sera l’objectif de mes prochains travaux de recherche.
39
References.
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Edit – Springer-GTM 41(1990).
[2] BRENDT Richard P : Les zéros de la fonction Zéta de Riemann sur la ligne
critique. Mathematic of Computation 33-n° 148 (1979) p 1361-1377.
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n° 27 (1903) p 289-304.
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University Press (1963).
[6] HARDY.G.H: Divergent Series. Oxford-Clarendon Press-London(1967).
[7] HARDY.G.H and WRIGHT.E: An introduction to The Theory of
Numbers.Fourth Ed, Oxford University Press (1960).
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(1985).
[9] IVIC, Alexandar and Michel QUELLET: Some new estimates in The
Dirichlet Division Problem. Acta Arithmetica 52 (1988) 12p.
[10] LANG, Serge: Elliptic Curves – Diphantine Analysis. SpringerVerlag-New
York (1978).
[11] LANG, Serge: Complex Analysis. 3eEd-GTM 103 (1985).
[12] OGG, Andrew: Modular Forms and Dirichlet Series. University of
California-W.A.Benjamin,INC, New York (1969).
[13] POITOU, Georges : Fonctions Zéta de Dedekind et leurs Applications.
Séminaire de Théorie des nombres à Alger-USTHB-Octobre (1984).
[14] RADEMACHER, Hans : Topics in Analytic Number Theory-Spriger
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[15] RIEMANN, Bernard : Uber die Anzahl der Primzahlen unter einer
gegebenen Grösse. Monatsber der Berliner Akad (1859).
[16] SERRE, Jean Pierre: A course of Arithmetic. GTM 7 –Springer (1993)
3eédition.
[17] SHIMURA, Goro: Introduction to The Arithmetic Theory of Automorphic
Functions. Princeton University Press (1971).
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Springer (1986).
[19] STARK.H.M : The Analytic Theory of Algebraic Numbers. Bulletin of the
American Mathematical Soc.41-n°6 (Nov 1975).
40
[20] TITCHMARSH, E.C : The Theory of the Riemann Zeta function.Clarendon
Press – Oxford-London (1951).
[21] ZITOUNI Mohamed : Géometrie, Arithmetique et Algorithmique des
Courbes Elliptiques. OPU-Alger (2007).
41
Fonction Zéta de Riemann et applications.
Résumé :
Dans ce mémoire, j’ai étudié la fonction Zéta de Riemann, la localisation de ses
zéros ; et nous avons examiné quelques applications de cette fonction : fonction
Zéta de Dedekind liée aux corps de nombres algébriques, fonction Zéta
d’Epstein liée aux formes quadratiques, et la série de Dirichlet-Hasse d’une
Courbe Elliptique.
Mots clés :
Fonction Zéta de Riemann, fonction Zéta de Dedekind, corps de nombres,
fonction Zéta d’Epstein, Série de Dirichlet-Hasse, Courbe Elliptique.
42
Riemann’s Zeta function and applications.
Abstract :
In this Memory, I studied the Riemann Zeta function, the localization of its
zeros; and I examined some applications of this function: the Dedekind Zeta
function related to an algebraic number field, the Epstein Zeta function related
to quadratic forms, and the Dirichlet-Hasse series of Elliptic curves.
Key words :
Riemann Zeta function, Dedekind Zeta function, algebraic number field, Epstein
Zeta function, Dirichlet-Hasse series, Elliptic curves.
43
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