L3 et Magistère de Physique Université Paris-Saclay

Partiel de Mathématiques
Vendredi 8 Octobre 2021, 13h30-15h30
Durée de l’épreuve : 2 heures.
L’utilisation de documents, calculatrices, téléphones portables,. . .est interdite.
Barême approximatif : Ex I 3 pts , Ex II 7 pts, Ex III 3 pts, Ex IV 7 pts

Tous les exercices sont indépendants.

Recommandations : Lisez attentivement l’énoncé et rédigez clairement votre réponse.

Vérifiez vos calculs et n’oubliez pas de vous relire.
Conventions :
— Soit z l’affixe complexe. z = x + i y, où x et y désignent les parties réelle et imaginaire de
z. z désigne le complexe conjugué de z.

1 Conditions de Cauchy-Riemann
Dans cet exercice, on utilise le même symbole pour représenter une fonction holomorphe et la
fonction de deux variables réelles qui lui est canoniquement associée, le contexte permettant de
lever toute ambiguı̈té.
Soit f une fonction entière, P = Re(f) et Q = Im(f).
1. Soit une fonction g entière telle que Re(g) = P + Q. Montrer que Im(g) = - P + Q + K, où
K est une constante.
Par la suite, on posera arbitrairement K = 0.
2. Si une fonction holomorphe h sur C a pour partie réelle Re(h)(x, y) = −x2 + 4xy + y2 + x + 3y,
donner l’expression de sa partie imaginaire Im(h).
3. On suppose finalement que

P(x, y) + Q(x, y) = −x2 + 4xy + y2 + x + 3y

et que
P(0, 0) = 1 et Q(0, 0) = −1
A partir des questions précédentes, donner les expressions de P et de Q.

2 Singularités - Calcul de résidus

Pour les fonctions analytiques suivantes :
1. Préciser toutes les singularités et le domaine d’analyticité,
2. Lorsque ces singularités sont des pôles, préciser l’ordre et le résidu correspondant.

ch(πz) 1 ez
f (z) = , g(z) = , h(z) = ,
(z − i)(z 2 + 1) ez − 1 Log(z) − 1
Remarque : Log est le logarithme complexe détermination principale.

1
3 Théorème des Résidus
On souhaite déterminer :
∞
eikx
Z
f (k) = dx où k ∈ R
−∞ (x2 + 1)2
ikz
1. On considère la fonction analytique gk (z) = (ze2 +1)2 . Déterminer les singularités de gk – nature
et position – et calculer les résidus correspondants.
2. Définir une famille de courbes de Jordan dépendant de k, puis déterminer f (k). On montrera
en particulier que f (k) peut se mettre sous la forme

∀k ∈ R, f (k) = α(1 − β|k|)e−γ|k| ,

où α, β et γ sont des paramètres que l’on précisera.

Remarque : On justifiera clairement l’usage des lemmes de Jordan.

4 Développement de Laurent, Théorème des Résidus

1
Soit f(z) = z(z−a)(z−b) , avec 0 < |a| < |b| < r < R. Soit C un cercle centré sur l’origine, de rayon R,
orienté dans le sens direct.

1. Trouver les singularités de f, en particulier leur position et leur nature, et calculer les résidus
associés.
H
2. Montrer que C f(z)dz = 0.
3. On considère maintenant le développement de Laurent de la fonction f(z) dans la région
r < |z| < ∞. Ecrire le deux premiers termes du développement de Laurent. Quel est le coeffi-
cient en z−1 dans ce développement ? Est-ce que cela contredit la réponse donnée à la question
1 pour le résidu de f en 0 ?
Indication : Vous pourrez par exemple multiplier les développements de Laurent de 1z , 1
z−a et
1
z−b .

4. Intégrer le développement de Laurent terme à terme suivant C et confirmer la réponse donnée

à la question 2.
H
5. Donner un exemple de courbe de Jordan Γ pour laquelle Γ f(z)dz est non nulle.
6. Generalisation. Soit P un polynôme de degré au plus n-2 et a1 , ..., an des nombres complexes
arbitraires, tous différents. On suppose que P ne s’annule en aucun a1 , ..., an . On suppose que
R est suffisamment grand pour que le cercle C de rayon R entoure tous les a1 , ..., an . Montrer
que :
I
P(z)
dz = 0
C (z − a1 )...(z − an )