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Notes de cours d’Analyse complexe

Notes de Cours
de
Compléments de Mathématiques

ANALYSE
ANALYSE COMPLEXE

Ramadhani Issa
Professeur d’U
d’Universités

Edition 2015
2015
Professeur Ramadhani Issa proframad@yahoo.fr Tél 0815030767 Page 1
Notes de cours d’Analyse complexe

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« Sans les Mathématiques, il est difficile de transmettre un véritable


sentiment de la beauté, de la très profonde beauté, de la nature. Si vous
voulez apprendre sur la nature, apprécier la nature, il faut comprendre la
langue qu’elle parle.»

Richard Feynman, Physicien américain

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Notes de cours d’Analyse complexe

INTRODUCTION

Ces notes de cours d’Analyse complexe donnent


des outils de base indispensables à la résolution analytique des problèmes
physiques et visent à combler la rareté de la documentation récente dans
ce domaine pouvant permettre à l’étudiant de bien comprendre la théorie
ayant un champ vaste d’applications. Ces notes sont destinées aux élèves
ingénieurs, mathématiciens et physiciens du premier cycle et sont le fruit
de plusieurs années de recherche et d’enseignement dans plusieurs
universités.

Malgré son caractère abstrait, l’Analyse complexe


donne des atouts inestimables pour la compréhension d’autres disciplines
et a des nombreuses applications incluant tous les phénomènes de
propagation d'ondes apparaissant en Electrodynamique, Optique,
Mécanique des fluides et Mécanique quantique, aussi les problèmes de
diffusion tels que la conduction de la chaleur et la diffusion des
contaminants, le calcul de la flottabilité et la résistance des ailes en
aéromécanique , les flux de turbines et la conception des carrosseries
optimales et le traitement du signal et la théorie de la communication.

Ces notes sont subdivisées en neuf chapitres de la


manière suivante :
Aux chapitres 1 et 2, nous donnons des rappels sur les
nombres complexes et ses propriétés algébriques et topologiques
permettant à l’étudiant de bien circonscrire les espaces de validité des
résultats.
Nous présentons, au chapitre 3, les fonctions holomorphes
et leurs propriétés et montrons que leurs parties réelle et imaginaire
vérifient les équations de Cauchy – Riemann et sont des fonctions
harmoniques c.à.d. solutions de l’équation de Laplace ayant de nombreuses
applications intéressantes en Sciences et Ingénierie.

Le chapitre 4 concerne l’intégration complexe qui est au


cœur de l’analyse complexe. Et, nous avons des résultats puissants comme
le théorème intégral de Cauchy et les formules intégrales de Cauchy et des
conséquences importantes entre autres le théorème de la moyenne, les
inégalités de Cauchy, le théorème de Liouville, le principe du module
maximum, le théorème fondamental de l’Algèbre connu aussi sous le nom
de théorème de d’Alembert – Gauss.

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Le chapitre 5 concerne le développement en séries de


fonctions complexes. Les plus connus sont les développements de fonctions
en séries de Taylor et de Laurent dans de domaines bien appropriés. Les
séries de Laurent sont aussi indispensables pour la classification de
singularités isolées de fonctions complexes.

Le chapitre 6 donne une introduction à la théorie des


résidus et de ses nombreuses applications. Entre autres la localisation des
zéros de fonctions dans un domaine donné et l’évaluation des intégrales et
des sommes des séries infinies.

Au chapitre 7, nous étudions les transformations conformes.


Et à partir des propriétés générales des transformations conformes, nous
montrons qu’un domaine donné dans lequel le problème est posé peut
être transformé en un domaine simple comme un demi-plan, dans lequel le
problème est grandement simplifié et la solution est facilement obtenue.
Aussi, les transformations conformes regorgent un certain nombre
d’applications à la résolution des problèmes de Dirichlet et de Neumann
dans la conduction thermique en régime permanent, la distribution de
charges en Electrostatique et l’écoulement des fluides.

Enfin, aux chapitres 8 et 9, nous donnons les


transformations de Laplace et de Fourier dont les applications sont variées
allant de la résolution analytique des équations différentielles modélisant
des systèmes physiques au traitement du signal et d’images.

Une série d’exercices est laissée à l’étudiant afin de lui


permettre de bien assimiler le cours.
Nous tenons à remercier Messieurs Alain Bolombi et Walker
Baweni pour leur assistance dans la saisie du présent manuscrit. Nous
remercions aussi Monsieur Freddy Twendjimbadi pour la documentation et
Messieurs Didier Mambulu, Ben Pakoko et Alain Akwir Nkiedel pour
l’élaboration de figures et la mise en page avant l’impression.

Professeur Ramadhani Issa

Kinshasa, juin 2012

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CHAPITRE I : LES NOMBRES COMPLEXES

1.1. Nombres
res complexes

Nous désignons par C le produit cartésien R x R muni des lois


d’addition et de multiplication (C,+, .) définies respectivement par :
a) (x1, y1) + (x2, y2) = (x1 + x2, y1 + y2)
b) (x1, y1). (x2, y2) = (x1x2 – y1y2, x1y2 + x2y1)
pour tous (x1, y1) et (x2, y2) des éléments de R x R.

Alors nous avons les résultats suivants :


1) (C,+
C,+)
C,+) est un groupe abélien avec comme élément neutre θ = (0,0)
et tout élément Z∈CZ C admet un élément symétrique – Z ;
2) C∗,..) est un groupe abélien avec comme élément neutre 1 = (1,0)
(C
et tout élément Z∈CZ C∗ admet un inverse

3) Les résultats (1) et (2) impliquent


impliqu que (C,
C, +, .) est un corps
commutatif

Noter que l’application R C est un homomorphisme injectif de


corps. Ceci permet d’identifier x avec (x, 0).

Sur C, nous définissons la multiplication extérieure par un


scalaire a ∈RR par : a.(x, y) = (ax, ay) vérifiant les conditions suivantes
(i) a.(Z1+Z2) = a.Z1 + aZ2, pour tous Z1,Z2∈ C , pour tous a,b∈ a,b K
(ii) (a + b).Z = a.Z + b.Z, pour tout Z∈ Z C
(iii) (ab).Z = a.(b.Z), pour tous a,b ∈ K
(iv) 1. Z = Z, pour tout Z∈Z C
Alors, C est espace vectoriel réel
réel de dimension 2. En effet, C est un groupe
abélien pour l’addition et vérifie les propriétés (i) (ii) (iii) et (iv) ci-haut.
ci
Et {(1,0), (0,1)} est une base de C car tout élément Z∈C C peut s’écrire sous
la forme Z= (x, y) = (x,0) + (0,y) = x (1, 0) + y (0,1).
Il s’ensuit qu’il existe une correspondance biunivoque entre les nombres
complexes et les points d’un système cartésien de dimension 2.

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1.2. Plan complexe

Définition : Le plan cartésien R x R image de l’ensemble C des nombres


complexes s’appelle « plan complexe ».

Y
Z = (x, y)) = x + iy

Si Z désigne le couple (x, y) et i désigne le couple (0,1), alors nous a


Z= (x, y) = (x,0) + (0,y) = x (1, 0) + y (0,1) = x + iy
Le nombre réel x est la partie réelle notée Re(Z) du nombre complexe Z et y
est la partie imaginaire notée Im(Z) de Z.

1.3. Nombres complexes conjugués

Définition : On appelle nombres conjugués d’un nombre complexe Z = x +


iy noté Z le nombre complexe Z = x – iy

Y
z = (x, y)) = x + iy

Z = x – iy

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Proposition 1.1
Soient Z, Z1 et Z2 dans C, on a
 Z1  Z1
(iii)   =
(i) Z1 + Z 2 = Z 1 + Z 2  Z2  Z2
(ii) Z 1 Z 2 = Z 1 ⋅ Z 2 (iv) Z + Z = 2 Re(Z)
Z - Z = 2i Im (Z)

∈C
1.4. Module ou valeur absolue de Z∈

Définition : On appelle module d’un nombre complexe Z = x + iy, le nombre


réel positif Z donné par Z = x2 + y2

Proposition 1.2
Soient Z, Z1 et Z2 dans C, on a
(i) Z 1 Z 2 = Z 1 Z 2 Z =Z
(v)
Z1 Z1
(ii) Z = Z .Z
2
= (vi)
Z2 Z2
Re (Z ) ≤ Z
Z1 + Z 2 ≤ Z1 + Z 2 (vii)
(iii) Im (Z ) ≤ Z
Z1 − Z 2 ≤ Z1 − Z 2 (viii)
(iv)

1.5. Produit scalaire

Définition : On appelle produit scalaire, le nombre complexe noté <Z, W>


et donné par <Z, W>= Z W

Proposition 1.3
(i) 〈 Z , W 〉 = Z .W (ii) Z Z = Z = 〈 Z , Z 〉
2

1.6. Argument d’un nombre complexe

Définition : L’angle θ est appelé argument de Z et noté arg T

Remarques
L’argument de Z = 0 n’est pas défini
(i) arg (Z1Z2) = argZ1 + argZ2
(ii) Si θ = argZ alors θ±2π = argZ

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Définition :
Si on choisit θ∈]-π,π[
π,π[ ou [0, 2π[ alors θ est appelé
appel argument principal
de z noté Arg z.

Remarque :
Arg (z1.z2) ≠ Arg z1 + Arg z2

Définition :
Poser eiθ= cosθ + i sin θ. Alors z = r eiθ est appelé forme d’Euler.

Proposition 1.4 (De Moivre)


Si z= r (cos θ + i sin θ) et n∈N, alors
zn= rn(cos n θ + i sin n θ)

1.7. Racines d’un nombre complexe

Corollaire 1.5
Soit 0 ≠ w un nombre complexe tel que w = r (cos θ + i sin θ) alors les
racines nièmes de w sont données par :

Pour k = 0, 1, 2,…, n-1.

Exemple : Résoudre l’équation Z5=1

Solution
L’équation z5=1 admet 5 racines distinctes données par :
  2kπ   2kπ   2kπ   2kπ 
Z k = 5 1 cos  + i sin   = cos  + i sin  
  5   5   5   5 
pour k = 0, 1, 2, …, 4
Donc
2π   2π   6π   6π 
Z 0 = 1 , Z1 = cos  + i sin  , Z 2 = cos 4π  + i sin 4π  , Z 3 = cos  + i sin  ,
 5   5   5   5   5   5 
 8π   8π 
Z 4 = cos  + i sin 
 5   5 
Ces racines occupent les sommets d’un polygone
po gone régulier de cinq sommets
connu sous le nom de pentagone.
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EXERCICES

1- Calculer
(a) i1/ 2 (e) (1 − i) 7 / 2 (h) ( 2 + 2 i )( 3 + i)

(b) (1 + i) 3 / 2 (f) (1 + i) 3 / 2
(c) (2 + 2i)1 / 2 (3 + 4i ) 5 (i) (2 + 2i)1 / 2
(g)
(d) (1 + i) 3 1− i 3

2- Mettre sous la forme a+bi, les nombres complexes suivants

1 1+ i 2 − i
(a) (e) + +i
1− i 1− i 1+ i
2+i  1 + i 
2 3
 1
(b)  +  (f)  
1 + i 3 + 4i  1 − i 

(c)
(2 - i)(3 + 4i)(2 - 2i) (g) (1 − i ) 2
(2 - i)(3 + i) (h) (1 − i)100
1+ i
(d) (i) (−1 − i ) 3074
1− i

3- Mettre en coordonnées polaires les expressions suivantes

(j) (1 + i) + (3 + 4i) 1+ i
(q)
(k) (2 - i)(3 + 4i) 1− i
(l) (2 - i)(3 + 4i)(2 - 2i) 1+ i 2 − i
(r) + +i
(m) Im [(2 - i)(3 + 4i)] 1− i 1+ i
1 + i 
3

(n)
1
+ (1 + i ) (s)  
1− i 1 − i 
 1 2+i 
2 (t) (1 − i ) 2
(o)  + 
1 + i 3 + 4i  (u) (1 − i) 3074
(2 - i)(3 + 4i)(2 - 2i)
(p)
(2 - i)(3 + i)

4- Trouver toutes les valeurs de :


(a) i1/ 2 (e) (− 3 − i)1 / 3

(b) [(1 + i) + (3 + 4i)]


1/ 2
1 + i 
1/ 3

(f)  
2+i  1 − i 
1/ 3
 1
(c)  + 
1 + i 3 + 4i  (g) (1 − i)1 / 2
(d) ( 3 + i ) − 1 / 3

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5- Mettre sous la forme a+bi, les nombres complexes z=r eiϴ avec
(a) r = 2, θ = 3π (c) r = 1, θ = 2 (e) r = 2, θ = 3.15
3π (d) r = 5, θ = 17π 3π
(b) r = 2, θ = (f) r = -3, θ = -
2 2

6- Prouver les propositions 1.1 et 1.2

7- Calculer l’argument principal des nombres complexes suivants :

(a) (1 + i) + (3 + 4i)  1 2+i 


2

(g)  +
(b) (2 - i)(3 + 4i) 1 + i 3 + 4i 

(c) − 3 − i (h) (1 − i ) 2

(d) (
3−i ) 4
(i)
1+ i
1− i
1+ i 2 − i
(e) + +i
1− i 1+ i
1 + i 
3

(f)  
1 − i 

8- Calculer le module des nombres suivants :

(a) −1 − i
(d)
(1 + i)(3 + 4i) (f) ( 3−i ) 4

(b) 3 − i (3 - 4i)
1 + i 
3

(c) − 3 − i 1 + i 2 + 2i (g)  
(e) + 1 − i 
1− i 3+i
9- Résoudre
(a) z 2 − i = −1
(b) z3 − i = − 3
(c) 4 z 2 + 4 z = −i
(d) z 6 − 2iz 3 + i = 0

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CHAPITRE II : NOTIONS TOPOLOGIQUES DANS LE PLAN COMPLEXE

2.1. Voisinage, Ensemble ouvert, Ensemble fermé

Définition
On appelle ε-voisinage
voisinage d’un point , le sous ensemble de C noté
Bε = {z ∈ C / z − z 0 < ε } ;
Un ε -voisinage
voisinage pointé de Z0 est un ε voisinage de Z0 dans lequel Z0 est omis.

Définition
Un ensemble S est dit ouvert de C si pour tout z 0 ∈ S il existe Bε (z 0 ) ⊂ S

Définition
Un ensemble S est dit fermé de C si son complémentaire dans C est ouvert.

Proposition 2.1
(i) La réunion (respectivement l’intersection) d’un nombre fini
(respectivement infini) de fermés est un fermé
(ii) L’intersection (respectivement la réunion) d’un nombre fini
(respectivement infini) d’ouverts est un ouvert.
(iii) Le complémentaire d’un ouvert est un
u fermé
(iv) Seuls les ensembles vide φ et sont à la fois les ouverts et les
fermés

2.2. Point intérieur – Point adhérent – Point d’accumulation –


Point isolé – Point frontalier

Définition
(i) Un point Z0 est dit point intérieur de S s’il existe ε voisinage de
Z0 tel que Bε(Z0) ⊂S.
S. L’ensemble des points intérieurs de S est
appelé intérieur de S, noté Int (S) ;
(ii) Un point Z0 est dit point adhérent de S s’il existe Bε(Z0) tel que
Bε(Z0) ∩ S ≠ φ. L’ensemble de tous les points adhérents de S est
appelé adhérence et noté adh(S).

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(iii) Z0 est dit point d’accumulation de S si tout Bε(Z0) contient au


moins un point Z ≠ Z0 c'est-à-dire Bε(Z0) ∩ S /{Z0} ≠ φ.
L’ensemble de point d’accumulation est noté S’.
(iv) Un point Z0 est dit point frontalier de S si tout B ε(Z0) contient
des points ∈ S et des points appartenant à S. L’ensemble des
points frontaliers de S est dit frontière de S, noté Fr (S) ou.∂S
(v) Un point z0 est dit point isolé s’il existe Bε(Z0) tel que
Bε(z0) ∩ S={z0} .

Proposition 2.2
Soit S ⊂ C, alors on a :
(i) S⊂S
(ii) S est fermé si S = S
(iii) Si S ⊂ T et T fermé, S ⊂ T
(iv) S est un fermé

2.3. Ensemble borné – Ensemble compact – Ensemble connexe

Définition
Un ensemble S ⊂ C est dit borné dans C s’il existe M>0 tel que z < M pour
tout z∈S

Exemple
Le disque unité D = {z ∈ C / z < 1}est borné dans C car pour tout z ∈ D , il suffit
de prendre M=1 tel que z < 1

Définition
Un ensemble S ⊂ C est dit compact si tout recouvrement ouvert B de S
admet un sous recouvrement fini.

Proposition 2.3 (caractérisation)


Un ensemble S ⊂ C est compact s’il est à la fois fermé et borné.
Exemple :
Le disque unité fermé D = {Z ∈ C/ Z ≤ 1} est à la fois fermé et borné donc
compact

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Définition
Un ensemble S ⊂ C est dit connexe s’il n’existe pas d’ouverts U et V disjoints
non vide tel que S = U ∪ V

2.4. Domaine – Domaine simplement connexe


Définition
Un domaine est un ouvert connexe

Définition (intuitive)
Un domaine simplement connexe est un domaine sans trou.

Exemple
Le disque unité ouvert D = {Z ∈ C/ Z < 1} est un domaine simplement
connexe
Remarque Plus loin, nous allons donner la définition rigoureuse d’un
domaine simplement connexe

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EXERCICES
1- .Lesquels des ensembles suivants sont ouverts, fermés, bornés,
compacts ?

(a) {z ∈ C/ z ≥ 1} (e) {z ∈ C/-1<Re z <+1}


(b) {z ∈ C/ z +3+2i< 1} (f) {z ∈ C/ z <2}
(c) {z ∈ C/ 1<z-i } (g) {z ∈ C/ z+3+i ≥ 4}
(d) {z ∈ C/ 0<z <2} (h) {z ∈ C/ 0<z+3+i < 4}
2- Donner l’intérieur de chacun des ensembles ci-dessus en 1.

3- Considérer l’ensemble ouvert S= {z ∈ C/ z <1}. Alors donner un


voisinage du point 0,99i inclus dans S.

4- Donner les points frontaliers des ensembles suivants :

(a) {z ∈ C/ z ≥ 4} (e) {z ∈ C/ z ≥ 1}
(b) {z ∈ C/ z +3≤ 1} (f) {z ∈ C/ z+3+i ≥ 4}
(c) {z ∈ C/ 1<z-i ≤ 1} (g) {z ∈ C/ 0<z+3+i ≤ 4}
(d) {z ∈ C/-1<Re z <+1} (h) {z ∈ C/ z+3-4i ≤ 0}

5- Un ensemble S est dit fermé s’il contient tous ses points frontaliers.
Lesquels des ensembles suivants sont fermés, compacts ?

(a) {z ∈ C/ z ≥ 2} (e) {z ∈ C/ z ≥ 1}
(b) {z ∈ C/ 0<z +3≤ 1} (f) {z ∈ C/ z+3+i ≥ 4}
(c) {z ∈ C/ 1<z-i < 1} (g) {z ∈ C/ 0<z ≤ 4}
(d) {z ∈ C/ -1<Re z <+1} (h) {z ∈ C/ z+3-4i ≤ 0}

6- Montrer que l’intersection et la réunion de A et B est un ouvert


avec :
(a) A = {z∈C : |z|<1} et B = {z∈C : |z-1|<1}

(b) A = {z∈C : |z|<1} et B = {z∈C : Re(z)>1}

7- Prouver les propositions 2.1, 2.2 et 2.3

8- Soient donnés les ensembles A= { z∈C :|z|<1} et B={z∈C : Re z>1}.


Représenter S= AUB. S est-il connexe ? Est-il un domaine ? Est-il un
domaine simplement connexe ? Justifier

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9- Soient donnés les ensembles A= {z∈C : Re z>0} et.B = { z∈C :|z-


1|<1}
Représenter S= A\B. S est-il connexe ? Est-il un domaine ? Est-il un
domaine simplement connexe ? Justifier

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CHAPITRE III FONCTIONS HOLOMORPHES

3.1. Fonctions complexes – limites et continuité

Définition (Fonction complexe)


Soit D ⊂ C un ensemble. Une fonction f : D →C est une correspondance
qui à tout élément z∈D associe un élément f(z) et un seul de C. L’ensemble
D est appelé domaine de f et nous disons f est définie sur D. Le domaine D
et l’ensemble de valeurs de f étant des sous ensembles de C, nous disons f
est une fonction complexe d’une variable complexe.

Définition(Limite)
Soit f une fonction définie sur un ε-voisinage Bε(z0) de z0. Nous disons
que la fonction f a pour limite a et on le note zlim f ( z ) = a si et seulement
→z 0

si pour tous η> 0, il existe f > 0 tel que z – z0<δ implique f (z) – a <η.

Proposition 3.1
La limite d’une fonction f, quand elle existe, est unique.

Proposition 3.2
si lim f ( z ) = a et lim f ( z ) = b alors on a
z→z 0 z→z 0

(i ) lim [ f ( z ) + g ( z ) ] = a + b
z → z0

(ii ) lim [ f ( z ) g ( z ) ] = a b
z → z0

(ii ) lim [ f ( z ) g ( z ) ] = a b
z → z0

 f ( z)  a
(iii ) lim  = si b ≠ 0
z → z0 g ( z ) 
  b

Définition
Soit D ⊆ C un ensemble ouvert et z0∈ D.
Une fonction f : D → C est dite continue au point z0 si zlim
→z
f ( z ) = f ( z0 )
0

Et elle est dite continue sur D si elle est continue en tout point z0∊ D.

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Proposition 3.3
Si zlim
→z
f ( z ) = a et h est une fonction définie sur un voisinage Bε(a) de a et
0

continue en ce point, alors zlim


→z
h( f ( z )) = h(a) = h( lim f ( z )) .
z→z
0 0

Preuve
Par hypothèse, zlim
→z
f ( z) = a ,
0

Fixer δ1, alors ∃δ > 0 tq z − z 0 < δ ⇒ f ( z ) − a < δ 1


Donc zlim
→z
h( f ( z )) = h(a)
0

Définition (continuité uniforme)


Une fonction f : D → C est uniformément continue sur D si pour tout η> 0, il
existe δ> 0 tel que pour tous z, z’∈ D on a z – z’ <δ implique
f(z) – f(z’) <η.

3.2. Le point à l’infini


Formellement nous ajoutons un symbole « ∞ » à C pour obtenir le plan
complexe complété C avec comme opération pour tout z∈ C, on a :
(i) z + ∞ = ∞ (iv)
z
=0
(ii) z. ∞=∞, z ≠ 0 ∞

(iii) ∞ + ∞ = ∞

Noter que C = C ∪ {∞}et les opérations suivantes ne sont plus définies :


∞ 0
, 0.∞, , ∞ - ∞ ne sont définies. Ce sont de formes d’indétermination.
∞ 0

Définition
(i) lim f ( z ) = L si pour tout ε> 0, il existe R > 0 tel que f(z) – L <ε ,
z →∞

pour tout z≥ R.


(ii) z→
lim f ( z ) = ∞ si, pour tout R > 0, il existe δ> 0 tel que f(z) > R,
z 0

pour tout z – z0 <δ.

Exemple
xemple
z +1
(i) lim =1
z→∞ z−2

z +1
(ii) lim =∞
z →2 z−2

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3.3. Fonctions dérivables – Fonctions holomorphes

Définition
Soit D ⊂ C un ouvert et z0∈ D, alors une fonction f : D → C est dite dérivable
f (z) − f ( z0 ) df
en z0 si lim existe. Dans ce cas, la limite est notée f ′( z 0 ) ou ( z 0 )
z→z 0 z − z0 dz

Proposition 3.4
Si f ′( z0 ) existe, alors f est continue en z0.
Preuve
A montrer que, par définition, zlim f ( z ) = f ( z 0 ) ou encore lim [ f ( z ) − f ( z 0 )] = 0 .
→z 0 z →z 0

Noter que
 f ( z) − f ( z0 ) 
lim [ f ( z ) − f ( z 0 )] = lim  (z − z 0 )
z → z0 z → z0
 z − z0 
Ou encore
lim [ f ( z ) − f ( z 0 )] = = lim f ( z ) − f ( z 0 ) x lim ( z − z 0 ) = f ' ( z 0 ) x0 = 0
z → z0 z → z0 z − z0 z → z0

Donc f est continue en z0.

Définition
Soit D ⊂ C un ensemble ouvert et z0 ∈ D, alors f : D → C est dite
holomorphe (ou régulière) en z0, si f est dérivable sur un ε-voisinage de
z0.
f est dit holomorphe sur D si f est holomorphe en chacun de points
poi de D.
f est dite holomorphe au point à l’infini si f   est holomorphe en z = 0.
1
z
Exemple :
1. Le polynôme est holomorphe sur C.
z +1
2. La fonction f ( z ) = est holomorphe sur C – {-2}.
z+2
Proposition 3.5
Soient f et g des fonctions holomorphes sur un ensemble ouvert D de C.
Alors :
(i) α f + βgg est holomorphe sur D et
(αf ( z ) + β g ( z ))' = αf ' ( z ) + β g ' ( z ) pour tous
(ii) f g est holomorphe sur D et
( f ( z ) g ( z ))' = f ' ( z ) g ( z ) + f ( z ) g ' ( z )

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f
(iii) Si g(z) ≠ 0, ∀z∈ D, alors est holomorphe sur D et
g

f  f ' ( z) g ( z) − f ( z) g ' ( z)
  ( z ) =
g [g ( z )]2

Définition
Un point z =z0 est dit point singulier ou une singularité de f(z) si f(z) n’est
pas holomorphe en ce point.

Exemple
i
z =0 est une singularité de f(z) = car f(z) n’est pas holomorphe en ce
j
point

Proposition 3.6
Soient D et D’ des ensembles ouverts de C, f : D ⊂ C→C et g : D’⊂ C →C des
fonctions holomorphes telles que f(D) ⊂ D’.Alors gof : D → C définie par
( gof )(z) = g ( f ( z )) est holomorphe et
d
[( gof )( z )] = g ′( f ( z )) ⋅ f ′( z )
dz
Preuve
Posons w = f (z), w0 = f(z0), alors nous avons :
g ( f ( z )) − g ( f ( z 0 ) g ( w) − g ( w0 ) f ( z ) − f ( z 0 )
= ⋅
z − z0 w − w0 z − z0
Mais le problème est que même si z ≠ z0, on peut avoir f(z) = f(z0). Posons
w0 = f(z0) et définissons une fonction h par :
 g ( w) − g ( w0 )
 − g ′( w0 ), w ≠ w0
h( w) =  w − w0
0 w = w0

Comme g’(w0) existe, alors h est continue. D’où hof(z) est aussi continue.
Par conséquent,
lim h( f ( z )) = h( w0 ) = 0
z → z0

Posons w = f(z), alors gof(z) – g(w0) = [h(f(z) + g’(w0)][f(z) – w0]


Si z = z0, l’égalité est toujours vérifiée.

Si z ≠ z0, alors nous avons :

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gof ( z ) − gof ( z 0 )
= [h( f ( z )) + g ′( w0 )]
[ f ( z ) − f ( z 0 )]
z − z0 z − z0
Ceci implique
gof ( z ) − gof ( z 0 )
lim = g ′( f ( z 0 )). f ′( z 0 )
z → z0 z − z0

Exemple : dériver la fonction h( z ) = ( z + 1)


3 5

Solution
Poser f ( z ) = z + 1 et g ( z ) = z
3 3

Alors
l n
(m + 1Io M pq r sJmI. s q JmI
lm
M 5Jm n K 1It . 3m u M 15m u Jm n K 1It
Donc
h' ( z ) = 15z 2 ( z 3 + 1) 4

3.4. Equations de Cauchy – Riemann

Proposition 3.7
Une condition nécessaire et suffisante JC.N.SI pour que la fonction
w = f ( z ) = u ( x, y) + i v( x, y) soit holomorphe dans un ensemble ouvert D est
que les dérivées partielles existent, soient continues dans D
∂u ∂u ∂v ∂v
, , et
∂x ∂y ∂x ∂y
et vérifient les conditions suivantes :
 ∂u ∂v
 ∂x = ∂y
 ∂u ∂v
 =−
 ∂y ∂x
appelées Equations de Cauchy - Riemann
De plus, nous avons
∂u ∂v ∂v ∂u
f ' ( z0 ) = ( x0 , y 0 ) + i ( x0 , y 0 ) = −i
∂x ∂x ∂y ∂y
Preuve
Soit z0∊ D.
C.N : Supposons f holomorphe en z0, donc dérivable en z0, c'est-à-dire
f (z) − f (z0 )
f ' ( z 0 ) = lim
z → z0 z − z0
aI Poser z M x K i y0. Alors, on a :
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f ( z ) − f ( z 0 ) u ( x, y0 ) − u ( x0 , y0 ) v ( x, y0 ) − v ( x0 , y0 )
= +i
z − z0 x − x0 x − x0
En passant à la limite, on obtient
∂u ∂v
f ′( z0 ) = ( x0 , y0 ) + i ( x0 , y0 ) (∗)
∂x ∂x
bI Poser z0 M x0 + i y. Alors après calcul, on obtient
f ( z ) − f ( z 0 ) u ( x 0 , y ) − u ( x0 , y 0 ) v ( x0 , y ) − v ( x0 , y 0 )
= +i
z − z0 i ( y − y0 ) i ( y − y0 )
En passant à la limite, on obtient
1 ∂u ∂v
f ′( z0 ) = ( x0 , y ) + ( x0 , y0 ) (∗∗)
i ∂y ∂y
c) De (*) et (**), nous concluons que
 ∂u ∂v
 ∂x = ∂y
 ∂u ∂v
 =−
 ∂y ∂x
C.S est laissé au lecteur à titre d’exercices

Exemple
Soit la fonction w = f ( z ) = z 2 = x 2 − y 2 + 2ixy
Alors les parties réelle et imaginaire de f(z) sont u( x, y) = x − y et
2 2

v( x, y) = 2 xy

Et les équations de Cauchy Riemann sont vérifiées car


 ∂u ∂v
 ∂x = 2 x = ∂y
 ∂u ∂v
 = −2 y = −
 ∂y ∂x

Corollaire 3.7 (Equations


Equations de Cauchy – Riemann en coordonnées polaires)

Une condition nécessaire et suffisante (C.N.S) pour que la fonction


w = f ( z) = u(r, θ ) + i v(r, θ ) , z = re iθ soit holomorphe dans un ensemble
∂u ∂u ∂v ∂v
ouvert D est que les dérivées partielles , , et existent, soient
∂r ∂θ ∂r ∂θ
continues et vérifient les conditions suivantes :

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 ∂u 1 ∂v
 ∂r = r ∂θ
 ∂u ∂v
 = −r
 ∂θ ∂r
Preuve : Appliquer le changement de variables aux équations de Cauchy -
Riemann en coordonnées polaires.

Exemple : Ecoulement des fluides


Le potentiel complexe d’un écoulement fluide est donné par
a2
w = f ( z ) = V0 ( z + )
z
Il est clair que la fonction f(z) ainsi définie est holomorphe sur C excepté en
z=0. Poser z=reiθ. Alors
a 2 − iθ a2 a2
f ( z ) = V0 (re iθ + e ) = V0 ( r + ) cos θ + iV0 (r − ) sin θ
r r r
D’où les parties réelle et imaginaire de f(z) sont
a2
u ( r , θ ) = V0 ( r + ) cos θ
Et r
a2
v(r ,θ ) = V0 (r − ) sin θ
r
Les équations de Cauchy – Riemann pour la fonction f ( re iθ ) sont Vérifiées.
En effet,
 ∂u a2 1 ∂v
 = V0 (1 − 2 ) cosθ =
∂r r r ∂θ

 ∂u = −V0 (r + a ) cosθ = −r ∂v
2

 ∂θ r ∂r

3.5. Fonctions harmoniques

Définition :
Une fonction réelle w(x, y) est dite harmonique si elle vérifie l’équation
{| {|
de Laplace c.à.d. Δw = 0 avec Δ = |
+
{} {~ |

Proposition 3.8
Soit f une fonction holomorphe sur un domaine D avec f(z) = u(x,y) +
iv(x,y), alors u(x,y) et v(x,y) sont harmoniques.

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Preuve
- La fonction f étant holomorphe, alors les équations de Cauchy-Riemann
sont vérifiées :
 ∂u ∂v
 ∂x = ∂y
 ∂u ∂v
 =−
 ∂y ∂x

Ceci implique
 ∂ 2u ∂v
 = (i )
∂x 2
∂x∂y
 2
∂ u = − ∂ v
2
(ii )
 ∂y 2 ∂y∂x
Or par le théorème de Cauchy Schwartz, on a
∂ 2v ∂ 2v
=
∂x∂y ∂y∂x
En additionnant les expressions JiI et JiiI, on a ∆ u = 0. Donc u est
harmonique.
De manière analogue, on montre que v est harmonique

Exemple
1. Soit la fonction w = f ( z ) = z 2 = x 2 − y 2 + 2ixy
Alors les parties réelle et imaginaire de f(z) sont respectivement
u( x, y) = x 2 − y 2 et v( x, y) = 2 xy .

Et on a
 ∂ 2u ∂ 2v
 =2=
 ∂x 2 ∂x∂y
 2
 ∂ u = −2 = − ∂ v
2

 ∂y 2 ∂y∂x

Ceci implique
∂ 2u ∂ 2u
∆u = 2 + 2 = 0
∂x ∂y
1 1
2. La transformation de Joukovski définie par w = f ( z ) = ( z + )
2 z

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est une fonction holomorphe sur C excepté en z=0. En coordonnées


polaires, elle s’écrit comme suit
1 1 1 
w = f ( reθ ) = ( r + ) cos θ + i( r − ) sin θ 
2 r r 
1 1 
Ses parties réelle et imaginaire u (r , θ ) = (r + ) cos θ  et
2 r 
1 1 
v(r , θ ) = (r − ) sin θ  sont des fonctions harmoniques. En effet, d’abord
2 r 
noter que le Laplacien en coordonnées polaires est donné par
u
€u € €u
Δ= + + u
€ u € €
D’où, on a
∂ 2u ∂u ∂ 2u 1 2r1 1 1 1 1
∆u = r 2 + r + 2 = r 2 ( 4 ) cos θ + r (1 − 2 ) cos θ − (r + ) cos θ
∂r 2
∂r ∂θ 2 r 2 r 2 r
Ceci implique
1 2 1 1 1 1
∆u = ( ) cos θ + ( r − ) cos θ − ( r + ) cos θ = 0
2 r 2 r 2 r

Aussi,
∂ 2v ∂v ∂ 2 v 1 2r 1 1 1 1
∆v = r 2 + r + 2 = r 2 ( 4 sin θ + r (1 − 2 ) sin θ − ( r − ) sin θ
∂r 2
∂r ∂θ 2 r 2 r 2 r
Ceci implique
1 2 1 1 1 1
∆v == ( sin θ + ( r − ) sin θ − ( r + ) sin θ = 0
2 r 2 r 2 r
1 1 
Donc les parties réelle et imaginaire u (r , θ ) = ( r + ) cos θ  et
2 r 
1 1  1 1
v( r , θ ) = (r − ) sin θ  de f ( z ) = ( z + ) sont des fonctions harmoniques.
2 r  2 z

Proposition 3.9
Toute fonction harmonique est la partie réelle d’une fonction holomorphe.

Preuve (voir plus loin au chapitre IV)

Exemple
1. Vérifier si u(x, y) = y3-3x2y est harmonique.
En effet,

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∂ 2u ∂ 2u
Nous savons que par définition, u est harmonique si ∆u = 2 + 2 = 0
∂x ∂y
Or
∂u ∂ 2u
= −6 xy = −6 y
∂x ∂x 2
∂u ∂ 2u
= 3 y 2 − 3x 2 = +6 y
∂y ∂y 2
D’où,
∆u M - 6y K 6y M 0

Donc u(x,y) est harmonique.

2. Trouver v(x,y) tel que f(z) = u(x,y) + iv(x,y) soit holomorphe.


En effet, v doit vérifier les équations de Cauchy-Riemann. Dans ce cas, nous
devons avoir
∂v ∂u
= = −6 xy
∂y ∂x

En intégrant, nous obtenons


∫ dv = ∫ − 6 xy dy
Ceci implique
y2
v = −6 x ∫ y dy = −6 x = −3 xy 2 + C ( x)
2
Mais la fonction v(x,y) doit aussi vérifier la seconde équation de Cauchy –
Riemann :
∂v ∂u
=−
∂x ∂y
or
∂v
= −3 y 2 + C ′( x)
∂x
D’où,
− 3 y 2 + C ′( x) = −3 y 2 + 3x 2
Ou encore C ′( x) = 3x 2

D’où, après intégration, nous obtenons

‚(x) = x n + ‚, ‚ = ‚ƒ„ †‡„†ˆ

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Donc ‰Jx , yI M Š 3xy u K x n K ‚

Proposition 3.10
Soit f(zI M u(x,yI K iv(x,yI une fonction holomorphe, alors les familles
de courbes u(x,yI M c1 et v(x,yI M c2 (c1 et c2 des constantesI sont
orthogonales.

Preuve
Considérons les familles de courbes u ( x, y ) = c1 et v ( x, y ) = c 2
En dérivant u ( x, y ) = c1 par rapport à x, on obtient
∂u ∂u dy
+ =0
∂x ∂y dx
La pente de la tangente à la courbe u ( x, y ) = c1 est donc
∂u

= ∂x .
dy
dx ∂u
∂y
De la même façon, pour v( x, y ) = c2 , on trouve
∂v
= − ∂x
dy
dx ∂v
∂y
Le produit des pentes nous donne
∂u ∂v ∂u ∂v

P = ∂x ∂x = ∂x ∂x = −1
∂u ∂v  ∂v   ∂u 
⋅ −   
∂y ∂y  ∂x   ∂x 

Donc les familles des courbes et v( x, y ) = c2 sont orthogonales.

Exemple

Considérons la fonction f ( z ) = z 2 = x 2 - y 2 + 2ixy . Alors il est clair que f(zI est


holomorphe dans C.
u ( x, y) = x 2 − y 2
Posons 
v( x, y ) = 2 xy
Alors les courbes de niveau x2-y2 M c1 et xy M c2, ( c1 et c2 étant des
constantesI sont orthogonales. Les deux courbes sont des hyperboles.
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Fig. Les familles de courbes orthogonales w(x, yI M x u Š y u M Œi et


‰(x, yI M xy M Œu ,

3.6. Fonctions élémentaires


3.6.1. Fonction exponentielle complexe

Définition
La fonction exponentielle complexe notée ez ou exp (zI, est définie
par : exp(zI M ex(cosy K i sin yI, z M x K iy

Proposition 3.11
z1 + z2 e z1
(1) e .e = e
z1 z2
, e z2 = e
z1 − z2

(2I ez = ex , z = x + i y

(3) ez = ez
z
(4) e est périodique de période 2πi
(5) Re( e z ) = excos y et Im( e z ) = exsin y sont de classe C∞ et
harmonique
d z
(6) e z est holomorphe sur tout le plan complexe et e = ez
dz
Dans ce cas, e est une fonction entière.
z

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3.6.2. Fonction logarithmique complexe


Définition
La fonction logarithmique notée logJzI est donnée par
log( z ) = ln z + i arg z, pour z ≠ 0.

Proposition 3.12
(1) log (z1z2) = log z1 + log (z2), pour tout z1, z2 ∈C\{0}
z 
(2) log 1  = log z1 - log z 2 , pour tout z1, z2∈C\{0}
 z2 
(3) e log z = z
(4) log(e z ) = z + i 2kπ , k ∈ Z
d 1
(5) log z est une fonction holomorphe pour tout z ≠ 0 et log z =
dz z

Remarque
La fonction log z est une fonction multiforme car elle n’est définie qu’à 2πi
près. On peut la rendre univoque en restreignant l’argument z à un
intervalle [-π,π] On obtient ainsi une branche du logarithme appelée
détermination principale du logarithme notée Log z .

Définition
La détermination principale du logarithme notée Log z est donnée par
Log z = ln z + i Arg z , z ≠ 0 où − π < Arg z ≤ π

Remarque
La fonction log z est une fonction multiforme car elle n’est définie qu’à 2πi
près. On peut la rendre univoque en restreignant l’argument z à un
intervalle ]Šπ, π]. On obtient ainsi une branche du logarithme appelée
détermination principale du logarithme, notée Log z et donnée par
Log z = ln z + i Arg z , z ≠ 0 où − π < Arg z ≤ π
Noter que Log ( z1 .z 2 ) ≠ Log z1 + Log z 2 .
En effet, il suffit de prendre z1 = z2 = - 1 + i. Et on a Log (z1.z2) = Log (-2i)

= ln 2 – i π/2, Log (z1) = Log (-1 + i) = ln 2 + i
4
3π 3π 3π
Et Log z1 + Log (z2) = 2 ln 2 + i  = 2 ln 2 + i = ln 2 + i
 4  2 2
Ceci implique Log ( z1 .z 2 ) ≠ Log z1 + Log z 2

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Notes de cours d’Analyse complexe

La branche logarithmique Log z n’est pas continue sur l’axe des réels
négatifs car
π si Im(z ) > 0
lim Arg z = 
z → x0
− π si Im(z ) < 0
La demi-droite des réels négatifs est appelée coupure et le point 0 est
appelé point de branchement.
branchement
La fonction Log z est holomorphe sur le domaine D le complément de la
 i
coupure dans le plan complexe et (Log z) = .
j j
Et le choix de branches du logarithme n’est pas unique. On peut rendre la
fonction logarithmique univoque dans d’autres domaines du plan complexe
en choisissant une autre branche de la fonction argument.
Un autre choix très populaire est de choisir la coupure sur l’axe des réels
positifs c.à.d. de considérer la fonction Žp (m) dont les valeurs sont dans
l’intervalle 0 ≤ Žp (m) < 2. Et elle est univoque mais discontinue le
long de l’axe des réels positifs. Dans ce cas, la coupure est la droite des réels
positifs et o est le point de branchement. Nous définissons une branche
logarithmique du logarithme par
Log 0 z = ln z + i Arg 0 z , 0 ≤ Arg 0 z < 2π
laquelle est holomorphe sur D0 (voir figure ci-dessous).

D D0

Le choix de la branche est sans importance pour de nombreuses propriétés


du logarithme. Cependant, il est important que le choix soit effectué.
Différentes applications peuvent demander de choisir une branche par
rapport à une autre. À titre d'exemple, supposons que nous sommes
confrontés à calculer la dérivée de la fonction f (z) = log (z2 K 2iz K 2I au
point z = i. Nous devons choisir une branche du logarithme qui est
holomorphe dans un voisinage du point i2 K 2i i K 2 M -1. La branche
principale Log(z) n'est pas holomorphe en ce point, alors nous devons
choisir une autre. Pour notre exemple, nous choisissons Log0 (z) pour
calculer sa dérivée au point z=i

s’(“) = ”
uj•u–
— =4i
j | •u–j•u ˜™š

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Notes de cours d’Analyse complexe

3.6.3. Fonctions trigonométriques complexes


Définition
e iz + e −iz e iz − e − iz
cos z = , sin z = ,
2 2
sin z cos z
tg z = , cot g z =
cos z sin z
Proposition 3.13
i). Les fonctions sin z et cos z sont des fonctions entières
d d
avec sin z = cos z et cos z = − sin z
dz dz
ii). sin 2 z + cos 2 z = 1
iii). sin( z + w) = sin z cos w + cos z sin w; cos( z + w) = cos z cos w − sin z sin w
iv). cos(-z) = cos z ; sin (-z) = - sin z
v). sin z = sin 2 x + ch 2 y
2

vi). cos z = cos 2 x + sh 2 y,


2

vii). cos z = cos z, sin z = sin z

3.6.4. Fonctions hyperboliques complexes

Définition
e z − e−z e z + e−z sinh z cosh z
sinh z = , cosh z = , tanh z = , coth z =
2 2 cosh z sinh z

Proposition 3.14
i). Les fonctions sinh z et cosh z sont des fonctions entières avec
d d
sinh z = cosh z et cosh z = sinh z
dz dz
ii). cosh 2 z − sinh 2 z = 1
sinh( z1 + z 2 ) = sinh z1 cosh z 2 + cosh z1 sinh z 2
iii).
cosh(z1 + z 2 ) = cosh z1 cosh z 2 + sinh z1 sinh z 2
iv). cos(i z) = ch z v). - isin(i z) = sh z

3.6.5. Fonctions puissances généralisées


Définition
Soient deux nombres complexes z et α, alors la fonction puissance
généralisée est donnée par
z α = e α log z avec z, α∈C et z≠ 0.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition
Proposition 3.15
(1) z α est une fonction multiforme
(2) z α .z β = z α + β (5)
d α
z = α z α −1
(3) ( z α ) β = z αβ dz

(4) e ln z = z

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES
1- calculer
(i) Log ( −1 − i ) (m) tg (e i ) (p) Log (1 + i 3 )

(j) log(−10) (n) Cos(2+i) (q) e Log (1+ i 3)

(k) sin( i sin i )


(o) Log (e1+3π i ) (r) e iarc cos 1
(l) Cos(arg(1+i))
(s) Sin(1-2i

2- Exprimer les expressions suivantes sous la forme a+ib

(a) e 3+ 4 i (c) e −3+ 4 i (e) Log ( −1 − i )

(b) e 3− 4 i (d) (e )
i 1/ 2 (f) Log ( −1 − i )

3- Donner le domaine de définition de fonctions suivantes :

(a) 2z2+3 (d) |z|2+i (g) e ( z +1 / z )

(b) (z-i)2 (e) e z


2
(h) Sinz

(c) z2+1 (f) e 1 / z (i) Log(1+z2)

4- Montrer que

lim ( z + i) = 2i
−2
(a) lim (1 + z ) =1
z →0 (d) z→∞

−2 x 2 + x i( y 2 + y)
(b) lim (1 + z ) = 1 lim +
+
+
n’existe pas
z →∞
(e) z → 0 x y x y

(c) lim ( z + i) = 2i
z →0

5- Calculer
z+i (c) lim (1 + z )
−1
(a) lim
z →0 z − i
z →∞

z+i
(b) lim z
z →0
2
+1

6- Etudier la continuité de fonctions suivantes aux points indiqués

(a) 2z2+3 z=0 ; (b) (z-i)2 z=0 ;

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Notes de cours d’Analyse complexe

(g) z=1 ;
JcI 2 zM-1 ;
z2 + 2 e1 / z
z +1
(h) e ( z +1 / z ) z=0 ;
(d) Argz z=0 ;
(i) Sin z z=π;
(e) |z| pour tous z ;
(j) Log (1+z2) z=0 ;
(f) e z z=i ;
2

(k) ex cosy+exsin y z=0.


7- Donner le domaine de dérivabilité de fonctions suivantes :

(a) 2z2+3 (e) |z| (i) e ( z +1 / z )

(b) (z-i)2 (f) e z


2
(j) Sinz

z2 + 2 (g) e 1 / z (k) Log(1+z2)


(c)
z2 +1
(h) x (l) excosy+exsin y
(d) Argz

8- Pour quel domaine du plan complexe, les fonctions suivantes sont


holomorphes ? lesquelles de ces fonctions sont entières ?

(a) 2z2+3 (f) e z


2
1
(k) z +
z
(b) (z-i)2 (g) e 1 / z
(l) Log(1+z2)
z+2 (h) x
(c)
z +1 z2
(m)
(i) e ( z +1 / z )
e x cosy - ie x sin y
(d) Argz
(j) Sin z
(n) [ cos(2x y) + i sin(2x y)]
2
-y2
(e) |z| ex

9- Exprimer chacune des fonctions suivantes sous la forme u(x,y)+iv(x,y) :


(a) 2z2+3 (e) e z
2
(i) e ( z +1 / z )

(b) (z-i)2 (f) cos(e z ) (j) sinz

(c) z2+1 (g) e 1 / z


(d) |z|2+i
(h) Log (e1+3 z )

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Notes de cours d’Analyse complexe

10- Vérifier les équations de Cauchy Riemann pour les fonctions


suivantes :

(a) 2z2+3 (f) e 1 / z z2


(k)
e x cosy - ie x sin y
(b) (z-i)2 (g) e ( z +1 / z )

(l) e x [ cos(2x y) + i sin(2x y)]


2
-y2
z+2 (h) Sin z
(c)
z +1
1
(i) z +
(d) |z| z

(e) ez
2
(j) Log (1+z2)

11- Vérifier les parties réelle et imaginaire u(x,y)+iv(x,y) de fonctions


données en (10) sont harmoniques.

12- Montrer que les fonctions suivantes sont holomorphes dans tout le
plan complexe
a)
sin z
, c) cos z ,
z
d) ,
sin z
b) (z-i)2 z

13- Montrer que l’équation ez=0 n’admet pas de solutions dans le plan

14- a) Déterminer un ouvert dans lequel f(z)=ln z - ln(z-1) définît une


fonction holomorphe sachant que l’on pose arg z=0 et arg(z-1)=2π en
z=2

b) calculer f(z) en z= i ; -i ; -1

15- Prouver les propositions 3.11, 3.12 3.13, 3.14 et 3.15

16- Montrer que


sh 2 x + i sin 2 y sin 2 x − ish 2 y
(a) thz = , (c) cot g z = ,
ch 2 x + cos 2 y ch2 y − cos 2 x

sin 2 x + ish 2 y sh 2 x − i sin 2 y


(b) tg z = , (d) cot g z =
ch 2 y + cos 2 x ch 2 x − cos 2 y

z
17- Si Φ( z ) = , montrer que
e −1
z

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Notes de cours d’Analyse complexe

JbI
1
z
= Φ ( z ) − Φ (2 z )
z

JaI = 2Φ ( z ) − Φ ( z ) ,
2
ze 1
e +1
z

e −1
z
2

JcI = z + Φ( z ) ,
ze z ze z
= z − Φ ( z ) + Φ( 2 z )
ez −1 JdI ez +1

18- Exprimer les fonctions suivantes


z z z z
, , z th z , z coth z , , , z tg z , z cot g z
ch z sh z cos z sin z
comme combinaisons linéaires de Φ (z ) , Φ (2 z ) , Φ (4 z ) ou Φ (iz ) , Φ (i 2 z ) ,
Φ (i 4 z )

19- Trouver le conjugué harmoniques de fonctions suivantes :


(a) e x cos y , (c) sin x cosh y
(b) e x cos y + e y cos x + xy xy

20- Le potentiel complexe d’un écoulement fluide est donné par


a
f ( z ) = V0 ( z + )
z
où V0 et a sont des constantes positives

a) Déterminer les équations des lignes de courant et des lignes


équipotentielles et représenter graphiquement ces courbes et
interpréter physiquement ;

b) Montrer que l’on peut interpréter l’écoulement comme étant celui


qui se produit autour d’un obstacle circulaire de rayon r ;

c) Calculer la vitesse en tout point, préciser sa valeur en de points


éloignés de l’obstacle.

d) Quels sont les points stationnaires ?

21- Etudier le mouvement d’un fluide ayant comme potentiel complexe


a iγ
f ( z ) = V0 ( z + ) + Logz
z 2π
où V0 , œ et a sont des constantes positives

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Notes de cours d’Analyse complexe

22- Dans un écoulement des fluides à vitesse constante V0 dans une


direction faisant un angle  avec l’axe des x, le potentiel complexe est
donné par (z)= ž ˆ Ÿ– z

a) donner les parties réelles et imaginaire du potentiel complexe


(z) ;

b) déterminer les équations des lignes de courant et des


équipotentielles.

23- Trouver les courbes de niveau du potentiel d’un dipôle donné par la
fonction
1 1
f ( z) = +
z +1 z −1

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Notes de cours d’Analyse complexe

Chapitre IV : INTEGRATION COMPLEXE

4.1. Notions de Courbe

Définitions
- Une courbe dans C est une application γ : [a, b]⊂ R → C
Et on écrit γ = {z ∈ C / z = γ (t ) = u (t ) + iv (t ), a ≤ t ≤ b}
- Un chemin dans C est une application continue γ : [a, b]→C
- Un chemin différentiable γ est une courbe admettant une dérivée
γ ′(t ) = u ′(t ) + iv ′(t ) continue et non nulle.
- Un chemin γ est dite de classe C1 par morceaux si γ est continue telle que
l’on divise l’intervalle [a,b] en un nombre fini des sous intervalles
ouverts a = t0< t1<⋯<tn = b de telle sorte que γ’(t) existe sur chacun de
sous intervalles ouverts]ti, ti+1[ et est continue sur [ti, ti+1].
- Un chemin γ telle que γ(t1) = γ(t2) si t1 = a et t2 = b (ou t1 = b et t2 = a)
est dit un chemin fermé.

REMARQUE (JORDAN)
Une courbe fermée simple partage le plan complexe en deux domaines
disjoints l’un borné appelé intérieur de γ et l’autre non borné extérieur

Définition (Paramétrage admissible)


Toute fonction t : [c, d]→[a, b] : s → t(s) admettant une dérivée continue
telle que t’(s) > 0 constitue un reparamétrage admissible.
γ = {z ∈ C / z = γ (t ( s )) = Z 1 (t ), c ≤ s ≤ d , t ' ( s ) > 0}
Si t(s)<0, on obtient une courbe notée -γ

Exemple
1) Le cercle unité γ = e it ,0 ≤ t ≤ 2π peut être reparamétré par
γ = e i 2πs ,0 ≤ s ≤ 1 . y

1
O x

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Notes de cours d’Analyse complexe

Dans ce cas, la fonction t : [0, 1]→[0, 2π] : s → t(s)= 2πs est un


reparamétrage admissible car t’(s)=2π >0.

2) soit z1 e t z2 ∊C. Alors la droite reliant z1 à z2 est paramétré par


γ = {z ∈ C / z = (1 − t ) z1 + tz 2 , 0 ≤ t ≤ 1} et notée par [z 1 , z 2 ] .
y
y Z2

z1
x
Et -γ est la droite parcourue dans l e sens inverse càd reliant z2 à z1 et
y

donnée par − γ = [z 2 , z1 ] = {z ∈ C / z = sz1 + (1 − s) z 2 , 0 ≤ s ≤ 1}.


Donc un paramétrage d’une courbe y induit un sens de parcours.

Définition
Un contour γ est une collection de chemins différentiables γ 1 , γ 2 ,L, γ nr −1 et
γ n dont le point terminal du chemin précédent γ1 coïncide le point initial du
chemin suivant γ r +1 ( 1 ≤ r ≤ n ): γ = γ 1 + γ 2 + L + γ r −1 + γ r

Exemple
Soient données les courbes
γ 1 = [0,1] = {z ∈ C z = t , 0 ≤ t ≤ 1}
,
γ 2 = [1,1 + i ] = {z ∈ C z = 1 + it , 0 ≤ t ≤ 1}
;
γ 3 = [1 + i, i ] = {z ∈ C z = (1 − t ) + i, 0 ≤ t ≤ 1}
et γ 4 = [i , ,0] = {z ∈ C z = i (1 − t ), 0 ≤ t ≤ 1}
alors γ = γ 1 + γ 2 + γ 3 + γ 4 est un contour fermé représentant le bord du carré
[0, 1]x[0, 1] parcouru dans le sens positif et peut être reparamétré par
y

t si 0 ≤ t < 1 i 1+i
1 + i (t − 1) si 1 ≤ t < 2

γ (t ) = 
(3 − t ) + i si 2 ≤ t < 3
i (1 − t ) si 3 ≤ t ≤ 4
0 1 x

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Notes de cours d’Analyse complexe

Définition JLongueur d’arc d’une courbeI


On appelle longueur d’arc d’une courbe γ : [a, b]⊂ R→ C le nombre
positif
b
Lγ = ∫ dz = ∫ γ ′(t ) dt
γ a

Exemple
Le cercle unité est d’équation paramétrique γ (t ) = e (0 ≤ t ≤ 2π )
it

Alors γ ' (t ) = ie et γ = =1
it it
' (t ) ie

Ceci implique
2π 2π
Lγ = ∫ γ ′(t ) dt =
0
∫ dt = 2π
0

Remarques
(1) La longueur de la courbe γ ne dépend pas du paramétrage choisi. En
effet,
b b d

∫ γ ′(t ) dt = ∫ γ ′(s) s ′(t ) dt = ∫ γ ′(s) ds


a a c

(2) En coordonnées cartésiennes, dz = dx 2 + dy 2 alors qu’en coordonnées


polaires, on a
dz = dr 2 + rdθ 2
Il est toujours possible (mais rarement nécessaire) de reparamétrer
l’ensemble des courbes au moyen d’un seul intervalle [a, b].

Tangente et normale à la courbe

La tangente à la courbe γ en z0 =z(t0) est donnée par


T = {z ∈ C z = γ (t 0 ) + γ ′(t 0 )(t − t 0 ), t ∈ R }
et sa normale est
N = {z ∈ C z = γ (t 0 ) + iγ ′(t 0 )(t − t 0 ), t ∈ R }
Noter que les « vecteurs » γ (t0 ) et iγ ′(t0 ) sont toujours orthogonaux et
orientés comme les « vecteurs » 1 et i.
Une courbe fermée est dite parcourue dans le sens positif si le vecteur
iγ ′(t0 ) pointe vers son intérieur. Il est clair qu’un reparamétrage admissible
γ 1′ (s ) = γ ′(t ) t ′( s ) avec t ′( s ) > 0 préserve le sens de parcours.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Exemple
Considérons l’ellipse Jγ I d’équation
x2 y2
+ =1
a2 b2
L’équation de la tangente à JγI en z 0 est donné par :
(x − a cos t 0 ) b cos t 0 + ( y − b sin t 0 ) a sin t 0 = 0
Et l’intérieur γ* de la courbe Jγ I est situé dan0s le demi-plan car
(x − a cos t 0 ) b cos t 0 + ( y − b sin t 0 ) a sin t 0 = −(t − t 0 ) × b 2 cos 2 t 0 − (t − t 0 )a 2 sin 2 t 0 ≤ 0

car
z ′(t 0 ) = −a sin t + ib cos t
et
i z ′(t 0 ) = −b cos t − ia sin t
y
z 0'

i z 0′

O x

Définition :
Un ensemble S ⊂ C est dit connexe par arc si tous points z, z’ ∈ S, il existe
une courbe γ : [0, 1]→ S avec γ (0) = z, γ (1) = z’

Proposition 4.1
Soit S ⊂ C un ouvert connexe et z, z’ ∈ S alors il existe une courbe γ : [0,
1]→ S continue entièrement contenue dans S telle que γ(0) = z, γ(1) = z’

Remarque
Tout ensemble connexe par arc est connexe.

Proposition 4.2
Tout domaine est connexe par arc

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Notes de cours d’Analyse complexe

Définition :
Un domaine D est dit simplement connexe si toute courbe fermée simple
continue dans D peut être déformée continûment en un point de D

Remarque
Intuitivement, un domaine simplement connexe est un domaine sans trou.

4.2. Intégrale curviligne

Définition
Soit f(z) = u(x,y) + iv(x,y), z = x + iy, une fonction définie sur un domaine
D et γ : [a, b]⊂ R→ D un chemin différentiable alors l’ intégrale curviligne
de f(z) le long de γ et notée ∫γ f (ξ )dξ et donnée par
∫γ f (ξ )dξ = ∫ f (γ (t ) )γ& (t )dt
b

Exemple
Soit f(z)=z2 et γ (t ) = t 2 + it 0 ≤ t ≤ 1
Alors
f (γ (t ) ) = (t 2 + it ) 2 = t 4 − t 2 + 2it 3
Et γ (t ) = 2t + i
1

∫γ f (ξ )dξ = ∫ f (γ (t ) )γ& (t )dt = ∫ (t


1
4
− t 2 + 2it 3 )( 2t + i ) dt
0
0
1 1
= ∫ ( 2t 5 − 4t 3 ) dt + i ∫ (5t 4 − t 2 ) dt
0 0

Donc en intégrant on obtient


1 1
t 2   t2 
f (ξ )dξ =  − t 4  + i t 5 −  = − + i
2 2
∫γ 3 0  3 0 3 3
Remarques
a) L’intégrale curviligne est indépendante du paramétrage choisi
b) I= ∫ f (γ (t ) )γ& (t ) dt = ∫γ udx − vdy + i ∫γ udy + vdx
b

Exemples
1- Evaluer I = ∫γzdz
, avec γ : z =1

Noter que La courbe γ admet le paramétrage γ(t) = eit

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Notes de cours d’Analyse complexe

La fonction fJzIMz étant holomorphe dans C, on applique la proposition


4.1 pour obtenir
π
I = ∫ zdz = ∫ 2 f (γ (t ) )γ& (t )dt
i

1 0

Avec γ& (t ) = i e
it

Ceci implique
π π

∫ 0
2 e i t .i e i t dt = i ∫ 2 e 2i t dt =
0
i 2i t
2i
e

0
=
2
[
1 4iπ
e −1 = 0 ]
1
2- Evaluer I = ∫γ dz γ : z =1
z
Considérons la courbe γ1 de paramétrage γ 1 (t ) =: e it ,0 ≤ t ≤ π
Et la courbe γ2 admet le paramétrage γ 2 (t ) =: e −it ,0 ≤ t ≤ π
1
La fonction f ( z ) = est holomorphe dans C excepté en z=0, on
z
applique la proposition 4.1 pour obtenir
π π
dz
I = ∫ = ∫ f (γ 1 (t ))γ '1 (t ) dt = ∫ e it .ie it dt = πi
γ1 z 0 0

Avec γ&1 (t ) = i e
it

π π
dz
I = ∫ = ∫ f (γ 2 (t ))γ ' 2 (t )dt = ∫ e −it .( −i )e −it dt = −πi
γ2 z 0 0

Ceci implique
dz dz dz
I= ∫ = ∫ − ∫ = 2πi
γ 1 ∪( − γ 2 ) z γ1 z γ2 z

Proposition
Proposition 4.4
Soient f, g des fonctions intégrables le long de γ, avec γ = γ1+ γ2 alors on
a:
(i) ∫γ (αf (ξ ) + βg (ξ )dξ = α ∫γ f (ξ )dξ + β ∫γ g (ξ )dξ , α et β éant des cons tan tes

(ii) ∫γ f (ξ )dξ = − ∫ f (ξ )dξ


− γ

(iii) ∫ γ 1 +γ 2
f (ξ ) dξ = ∫ f (ξ ) dξ +
γ1 ∫γ g (ξ ) dξ
2

(iv) ∫γ f (ξ )dξ ≤ ML avec f ( z ) ≤ M , ∀z ∈ ϕ et L = long (γ )

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 4.5 (théorème fondamental


fondamental des intégrales curvilignes)
Soit γ : [a, b]⊂ R→ C une courbe simple et F une fonction holomorphe
définie sur D ⊃γ.Alors

∫γ F ′(ξ )dξ = F (γ (b)) − F (γ (a))


Preuve
Soient z, u et v définie par
F(γ(t))
(t)) = z(t) = u(t) + iv(t)
Alors
F ′(γ (t )) xγ& (t ) = z& (t ) = u& (t ) + iv&(t )
D’où
b b b
∫γ F ′(γ (t ))γ&(t )dt = ∫ a
z& (t ) dt = ∫ u& (t ) dt + i ∫ v&(t ) dt
a a

Ceci donne
∫γ F ′(γ (t ))γ&(t )dt = = u(b) - u(a) + i [v(b) - v(a)]
Ou encore
∫γ F ′(γ (t ))γ&(t )dt = = [u(b) + iv(b)] - [u(a) + iv(a)]
Donc on obtient
∫γ F ′(γ (t )) γ (t )dt = F (γ (b)) − F (γ (a))

Exemples
i
1. Evaluer I = ∫γ z 3 dz γ : x2 + 4y2 = 1 reliant z =1 à z = .
2
y

Solution

O 1 x

z4
Posons F ( z ) = . Alors F(z) est définie et holomorphe sur c ⊃γ avec
4
F(z) = z3. Appliquons la proposition 4.3 pour obtenir
1  i  
4
1 15

I = ∫ ( z ) dz =   − 14  = −
4
γ 4  2 
4  64

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Notes de cours d’Analyse complexe

2. Evaluer I = ∫γ e z dz γ : x2 + y2 = 1 reliant z =1 à z = i .

Solution

Posons F ( z ) = e z . Alors I = ∫γe z dz = e i − e1

O 1 x

Corollaire 4.6
Soit f une fonction holomorphe sur un domaine D⊂ C tel que tout z∈D,
f ′( z ) = 0 .Alors f est une constante sur D.

Preuve
Soit z0∈Ω, supposons z un autre point de D. D étant connexe ∃γ joignant z0 à
z.
D’après la proposition 4.3, on a :
f(z) - f(z 0 ) = ∫ f ' (ξ )dξ = 0
γ

f(z) = f(z0), ∀z∈D. Donc f est constante sur D.

4.3. Théorème intégral de Cauchy

Théorème 4.7
Soit f(z) une fonction holomorphe sur un domaine D simplement
connexe, alors pour toute courbe fermée simple γ dans D, on a :
∫γ f (ξ )dξ = 0
Preuve : (cas d’un triangle) Ï

Γit
(i)
Γiu
Γii Γin

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Notes de cours d’Analyse complexe

Considérons
Considérons lele cas
cas où
où γ est constituée par les trois cotés du triangle Γ0
Soit L la longueur de Γ0 .Il est à noter que l’intégrale ∫γ f (ξ )dξ existe.
Considérons les milieux
Considérons les milieux dede trois
trois côtés
côtés du
du triangle
triangle Γ0 et traçons les
segments de
segments de droite
droite reliant
reliant ces
ces points
points pour
pour obtenir
obtenir quatre
quatre (04)
J04I triangles
triangles
notés Γ11, Γ12, Γ13, Γ14 avec comme frontière
ontière respective γ11, γ12, γ13, γ14.
Par hypothèse f(z) est holomorphe dans Γ0 et sur la frontière, d’où nous
avons :
4

∫γ f (ξ ) dξ = ∑ ∫ f (ξ ) dξ
γ 1k
k =1

Ceci implique

∫γ f (ξ )dξ ≤ ∑ ∫ f (ξ )dξ
γ 1k
k =1

Désignons par Γ1 le triangle dont l’intégrale sur sa frontière a la plus


grande valeur absolue et par γ1 sa frontière, nous avons alors :
∫γ f (ξ ) dξ ≤ 4 ∫ f (ξ ) dξ
1 γ2

Nous répétons la procédure sur le triangle Γ1 de frontière γ1, on obtient


∫γ f (ξ )dξ ≤ 42 ∫γ 2
f (ξ ) dξ

Après n opérations, on obtient


∫γ f (ξ )dξ ≤ 4n ∫γ n
f (ξ )dξ

avec Long (γn) =


L
n
2
(iii) Les triangles (Γn)n ainsi obtenus sont des ensembles fermés bornés
emboités
Γ0⊃Γ1⊃Γ2⊃…⊃Γn avec I Γ k ≠ Φ car Ω est simplement connexe.
k

(iii) Soit z 0 ∈ I Γk . Alors f(z) étant holomorphe dans Γ et sur la courbe,


k

f (z) − f ( z0 )
on a f(z) est différentiable
différ en z0. C'est-à-dire lim = f ' (z0 )
z→ z 0 z − z0
existe et finie.
D’où pour tout ε > 0, il existe δ tel que pour tout z − z0 < δ
on ait:

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Notes de cours d’Analyse complexe

f ( z) − f ( z0 )
− f ' ( z0 ) < ε ,
z − z0
Ou encore f ( z) − f ( z0 ) − ( z − z0 ) f ' ( z0 ) < ε z − z0

Pour n suffisamment grand, on a


L
n

2
Par conséquent si z∈Γn, on a z − z 0 < et f ( z ) − f ( z 0 ) − ( z − z 0 ) f ′( z 0 ) < ε n
L L
n
2 2
Comme ∫γ dξ = 0 et ∫γ (ξ − z 0 ) dξ = 0 , on peut écrire :
n n

∫γ f (ξ ) dξ = ∫γ f (ξ ) dξ − f ( z 0 ) ∫ dξ − f ' ( z 0 ) ∫ (ξ − z 0 ) dξ
γn γn

Ou encore
n n

∫γ f (ξ ) dξ = ∫ ( f (ξ ) − f ( z 0 ) − f ' ( z 0 )(ξ − z 0 )) dξ
γn

Ceci implique
n

∫γ f (ξ )dξ ≤ ∫ f (ξ ) − f ( z 0 ) − f ' ( z 0 )(ξ − z 0 ) dξ


n γn

On en déduit
L L2
∫γ f (ξ )dξ ≤ ∫ ε dξ = ε n
n γn 2 n
4
Donc
ε L2
∫γ f (ξ ) dξ ≤ 4 n = ε L2 , ∀ε > 0
4n

Autrement dit,
∫γ f (ξ )dξ = 0
Exemples

1. Evaluer l’intégrale ∫γ ξ − 3 avec γ : z − 1 = 1 .
Solution
1
La fonction f ( z ) = est holomorphe sur la courbe γ : z − 1 = 1
z−3
fermée simple et dans son intérieur γ* , alors d’après le théorème

intégral de Cauchy on a ∫γ ξ − 3 = 0
cos z 3
2. Evaluer l’intégrale ∫γ dz où γ = z − 2 =
z 2
Solution

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Notes de cours d’Analyse complexe

La fonction est holomorphe sur la courbe γ : z − 2 =


cos z 3
f ( z) =
z 2
fermée simple et dans son intérieur γ* alors d’après le théorème
intégral de Cauchy on a
cos zdz
∫γ z
=0

4.4. Conséquences du théorème intégral de Cauchy

Proposition 4.8
Soit D un domaine doublement connexe délimité par les courbes
fermées simples γ1 et γ2 (voir fig ci-dessous) et f(z) holomorphe sur D, alors
on a ∫γ f (ξ ) dξ = ∫γ f (ξ ) dξ
1 2

γ2
γ1
Γ

Fig : Domaine doublement connexe délimité par les courbes fermées simples γ1 et γ2

Preuve
Preuve
Effectuons une coupe Γ dans D de telle sorte que le domaine D soit
transformé à un domaine simplement connexe. Soit γ la frontière du
nouveau domaine orienté positivement (de telle manière que l’intérieur
du domaine soit à sa gauche). Il est clair que γ composé de γ1, Γ, -γ1 et - Γ,
on a alors :
0= ∫γ f (ξ ) dξ = ∫ f (ξ ) dξ + ∫ f (ξ ) dξ + ∫ f (ξ ) dξ + ∫ f (ξ ) dξ
1 γ1 r −γ 2 −r

Donc
∫γ f (ξ ) dξ = ∫γ f (ξ ) dξ
1 2

Noter que tant qu’on ne rencontre pas de singularités, les intégrales sont
les mêmes.

Corollaire 4.9
Soit ϕ et z0∈γ*, alors
1
∫γ ζ − z dζ = 2π i
1
0

Preuve

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Notes de cours d’Analyse complexe

Comme z0∈γ* à l’intérieureϕ, il existe un cercle γ’ de rayon δ centré en z0


et inclus dans γ*. D’où en appliquant la proposition 4.6, on a :
1
∫γ f (ζ )dζ = ∫ f (ζ ) dζ avec f ( z ) =
γ z − z0
γ’ est un cercle d’équation |Z- Z0| =δ. Ceci implique z = z 0 + δe iθ , 0 ≤ θ ≤ 2π
et dz = iδe dθ

Donc



iδ e
∫γ ' ζ − z0 = ∫0 δ iθ dθ = 2πi
e
Remarque
Du corollaire 4.7, nous voyons que si f(z) n’est pas holomorphe en un
point du domaine simplement connexe D, le théorème intégral de Cauchy
n’est pas applicable.

Proposition 4.10 (indépendance du chemin suivi)


Soit f(z) une fonction holomorphe sur un domaine D simplement
connexe, alors l’intégrale ∫ f (ζ )dζ est indépendante de la courbe simple
A

d’intégrationγ joignant A à B (càd indépendante du chemin suivi allant de A


à B) dans D.

Preuve
D’après la proposition 4.5, on a, en posant γ = γ1∪(-γ2)
0 = ∫ f (ζ ) dζ = ∫ f (ζ ) dζ
γ γ 1 + ( −γ 2 )

B B
Donc ∫ f (ζ )dζ = ∫ f (ζ )dζ
A A
(γ 1 ) (γ 2 )

Exemples
+i

1) I = ∫ le long des côtés d’un rectangle de sommet (0,-1), (1,-
−i
ζ
1),(1,1) et (0,1) en isolant le point 0

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Notes de cours d’Analyse complexe

i 1+i

D
0 1 x

-i

Construisons un domaine simplement connexe D contenant la courbe


d’intégration telle que sur D la fonction fJZI M
1
Soit holomorphe. D’après
z

i
la proposition 4.8, l’intégrale I = ∫ ne dépend pas du chemin suivi dans D.
−i
ξ
Prenons pour γ2, le demi-cercle centré en 0 de rayon 1. D’où : z = 1
π π
Le paramétrage est donné par z = eiθ (− ≤θ ≤ )
2 2

Alors dz = i e dθ
Donc
π iθ

i 2
ie
∫ = ∫ iθ
=π i
−i
ξ −π e
(γ 2 ) 2

1
ξ dξ
2) Evaluer I = ∫ 1+ ξ 2
où γ est demi-cercle supérieure d’équation
0
(γ )

reliant 0 à 1.
1 1
z− =
2 2

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution
Cette fonction f ( z) =
z est holomorphe en tout point sauf au point ± i
1+ z
2

c'est-à-dire f ( z) =
z est holomorphe en tout point Z∈ C sauf en
1+ z
2

Z M K i et Z M - i

Alors on a
1
ξ 1
ξ
I= ∫ dξ = ∫ dξ
1+ξ 1+ξ
2 2
0 0
(γ ) ( γ ')

avecξ = ξ = x + iy
Choisissons le chemin allant de 0 à 1 suivant l’axe des x, dans ce cas y = 0
d’où l’intégrale devient
1
ξ 1
x
∫ dξ = ∫ dx
1+ξ 1+ x
2 2
0 0

Posons u = 1+ x . Alors du = 2 xdx


2

Et l’intégrale devient
1 1 2
x du 1 du 1
∫ dx = ∫
2u 2 ∫1 u 2
= = ln 2
1+ x
2
0 0

4.5. FonctionS définies à l’aide d’une intégrale

Proposition 4.11
Soit D ⊂ C un domaine simplement connexe et f(Z) holomorphe sur
D, alors
z
(1) Si Z0 est un point fixe de D, alors F ( z ) = ∫ f (ξ )dξ
z0

γ étant la courbe simple d’intégration joignant Z0 à

(2) F(Z) est holomorphe sur D tel que F’(Z) = f(Z) c.à.d. F(z) est
une primitive de f(z)
B
(3) Si A, B ∈D, on a : ∫ f (ξ )dξ = F ( B) − F ( A)
A

Preuve
z
(1) D’après la proposition 4.8, on a F ( z ) = ∫ f (ξ )dξ est indépendant de γ
z0
γ

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Notes de cours d’Analyse complexe

(2) A montrer que F ( z + h) − F ( z )


lim − f ( z) = 0
h →0 h
Noter que
z+h z
F ( z + h) − F ( z ) = ∫ f (ξ )dξ − ∫ f (ξ )dξ
z z0

Ceci implique
z+h
F ( z + h) − F ( z ) = ∫ f (ξ )dξ
z
z+h
Aussi F ( z) =
1
∫ f ( z ) dξ
h z
z+h
F ( z + h) − F ( z )
D’où, on a − f ( z) =
1
∫ [ f (ξ ) − f ( z )]dξ
h h z

Ceci entraine
z+h
F ( z + h) − F ( z )
− f ( z ) ≤ ∫ [ f (ξ ) − f ( z )]dξ
1
h h z
∀ε > 0, ∃δ (ε ) > 0 tel que ∀ξ ∈ S = {ξ : ξ - z < δ } ⊂ D , f (ξ ) − f ( z ) < ε
choisisson s δ tel que h < δ
Alors
F(z + h) - F(z) 1
− f ( z) ≤ ε h = ε
h h
Donc
F ( z + h) − F ( z )
F ' ( z ) = lim = f ( z)
h →0 h

4.6. Formules usuelles d’intégration (à une Constante près)


n +1
6.∫ cos zdz = sin z
1.∫ z dz = z , n ≠ −1
n

n +1
7.∫ tan z dz = − log cos z
dz
2..∫ = log z
z
8.∫ cot zdz = log sin z
3.∫ e dz = e
z z

dz  1  z π
9.∫ = log  + tgz  = log tg ( + )
z cos z  cos z  2 4
4.∫ a dz =
z a
log a dz 1
10.∫ = log( − cot gz ) = log tg ( z )
sin z sin z z
5..∫ sin z dz = − cos z
dz
11.∫ = tgz
cos 2 z
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Notes de cours d’Analyse complexe

dz dz
12.∫ = − cot z 20.∫ = − ar coth(chz ) ?
sin 2 z sinh z

tan z 1 dz
13.∫ dz = 21.∫ = thz
cos z cos z cosh 2 z

cot z 1 dz
14.∫ dz = − 22.∫ = coth z
sin z sin z sinh 2 z

15.∫ sinh zdz = chz 23.∫


tanh z
dz = −
1
cosh z chz
16.∫ cosh zdz = shz
coth z 1
24.∫ dz = −
sinh z shz
17.∫ tanh zdz = log chz
dz
25.∫ = log(z ± z 2 + a 2 )
18.∫ coth zdz = log shz z +a
2 2

dz
19.∫ = arctgshz ?
cosh z

Exemple
I M ∫ cos ξdξ = sin B - sin A
B

4.7. Formules intégrales de Cauchy

Proposition 4.12
Soit f(Z) une fonction holomorphe sur un domaine D simplement connexe
et γ une courbe fermée simple dans D. Soit z0∈γ*, alors on a :
n! f (ξ )
f (n)
( z0 ) = ∫ dξ , n = 1,2,3,...
2πi γ (ξ − z ) n +1
0

Preuve (pour
( n = 0)
Comme z0 ∈γ*, il existe ρ>0 tel que γ0 = {ξ∈ C : z – z0 = ρ}⊂γ*.
D’après la proposition 4.6, on a
f (ξ ) f (ξ )
∫γ ξ − z dξ = ∫ dξ
0 γ ξ −z
0 0

Ou encore
f (ξ ) f (ξ ) − f ( z 0 ) dξ
∫γ ξ − z dξ = ∫ dξ + f ( z 0 ) ∫
0 γ
0
ξ − z0 γ 0 ξ − z0

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Or

∫ = 2πi
γ ξ − z 0

D’où, on obtient
0

f (ξ ) f (ξ ) − f ( z 0 )
∫γ ξ − z dξ = ∫ dξ + 2πi f ( z 0 )
0 γ ξ − z0
Ceci implique
0

f (ξ ) − f ( z 0 ) f (ξ ) − f ( z ) f (ξ ) − f ( z )
∫γ dξ − 2πif ( z ) = ∫ dξ ≤ dξ
ξ − z0 γ0
ξ − z0 ξ − z0
Mais par hypothèse, fJzI est holomorphe sur D donc continue à l’intérieur
de et sur γ. Ceci implique ∀ε > 0, ∃δ> 0 tel que z – z0<δon a f(z) –
f(z0)<ε.
Ceci nous donne
f (ξ ) − f ( z )
∫γ dξ ≤ ε ∫ dξ = 2πε
ξ − z0
f (ξ )dξ
Donc ∫γ = 2πif ( z 0 )
ξ − z0
Remarques
1) De la proposition 4.10, on en déduit que la valeur d’une fonction
holomorphe en un point appartenant à une courbe fermée simple γ est
entièrement déterminée par les valeurs de la fonction sur γ.
2) Une fonction holomorphe sur γ admet des dérivées d’ordre quelconque
et ses parties réelles et imaginaires sont continûment différentiable.

Exemples
z

1. Evaluer I =∫e 2
dz, γ : z = 2
γ z

Solution
Appliquons la formule intégrale de Cauchy avec n=1 en notant que La
fonction f(z) = ez est holomorphe sur C, z 0 = 0 ∈ γ * l’intérieur de γ et n = 1 . Les
hypothèses de la proposition 4.10 sont vérifiées. D’où, nous obtenons
z z
1! e 1! e
∫ dξ = f ' (0) = dξ
2πi ∫γ
f ' ( z0 ) =
2πi z z
z
z

Ceci entraine

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z
e
∫ dz = 2πif ' (0) = 2πi e = 2πi
0
z
z

2. Evaluer l’intégrale
z

I=∫ e dz avec γ : z - 1
=1
2 2
γ (z -1)

Solution
La fonction f(z) = ez est holomorphe dans tout le plan complexe C, z 0 = 1∈ γ *
l’intérieur de γ et n = 1 . Les hypothèses de la proposition 4.10 sont vérifiées.
Appliquons la formule intégrale de Cauchy avec n=1 pour obtenir
z
1 e dz
2πi ∫γ z − 1
f ' (1) =

Ceci entraine
z
e dz = 2πi
1
(1) = 2πie
∫γ z − 1 f
4.8. Conséquences des formules intégrales de Cauchy

Proposition 4.13 (Inégalités de Cauchy)


Soit f(z) holomorphe dans le disque D = {z∈ C : Z – Z0< R} et continue
sur son bord ∂ D. Alors
f
n
(z0 ) ≤
n! M
,. n = 0,1,2,..
n
R
avec M = max f ( z ) Z ∈ ∂D
Preuve
Considérons le cercle Cr d’équation z – z0 = r avec r < R
Alors on a :
n n! f (ξ )
f (z0 ) = ∫ dξ
2πi (ξ − z )n +1
cr
0
D’où, on a
( n) n! (ξ )
f (z0 ) = ∫ dξ

(ξ − z0 )
cr n +1

Ou encore
( n) n! f (ξ )
f (z 0 ) ≤ ∫ dξ
2π n +1
cr
ξ − z0
D’où, on a
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(n) n! M ( r )

2π r n +1 c∫r
f (z0 ) ≤

avec M (r ) = max { f ( z ) : z ∈ C r }.
Ceci implique
( n) n! M ( r )
f (z0 ) ≤ n +1
r
Par continuité de f(z), on obtient
lim M ( z ) = M
r →R

Donc
(n) n! M
f (z0 ) ≤ n
R

Proposition
Proposition 4.14 (LIOUVILLE)
Soit f(Z) une fonction entière et bornée dans C, alors f(Z) est une constante.

Preuve
Comme par hypothèse f(Z) est entière, on a :
f (ξ )
f ' ( z) = ∫ dξ γ : ξ - z = R
(ξ − z)
n
γ

Pour tout Z∈ C et pour tout R > 0.


f(Z) étant bornée, ∃M > 0 tel que f(Z)≤ M, ∀Z∈ C
Appliquons l’inégalité de Cauchy pour obtenir f ( z ) ≤ M , ∀z ∈ C/
Pour R assez grand, on a f ’(Z) = 0, ∀Z∈ C. Donc f(Z) est une constante

Remarque
Une fonction entière non constante ne peut pas être bornée à l’infini c’est le
cas de p(Z), ez, sin Z et cos Z

Proposition 4.15
Si f(z) est une fonction holomorphe dans le disque D = {z∈ C : z – z0< R}

1
et sur son bord ∂ D., alors f ( z 0 ) = ∫ f (z + re it )dt
2π 0

Preuve
z0∊D et la fonction f étant holomorphe dans D, on peut appliquer la
formule intégrale de Cauchy pour obtenir
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1 f (ξ )
f ( z0 ) = ∫ dξ
2πi cr z − z 0

Le bord du disque D est d’équation zMz0Kreit, alors dz M ireit et l’intégrale


devient

1 f ( z 0 + re it )ire it dt
f (z0 ) =
2πi ∫
0 re it

Ceci nous donne



1
f ( z0 ) =
2π ∫ f (z
0
+ re it )dt

Poser uJzIMRe f(z). Alors u(z) est harmonique et



1
u( z0 ) =
2π ∫ u( z
0
+ re it )dt

Exemple
Trouver la valeur moyenne de x2-y2+x sur le cercle z – i=2

Solution

Noter u(x ,y)=x2-y2+x =Re(z2+z)


Alors la valeur moyenne est donnée par

1
∫ u(i + 2e )dt = Re( z 2 + z ) = −1
it

2π 0
z =i

Proposition 4.15 (théorème fondamental de l’algèbre)


n −1
Toute équation algébrique p(z) = z + an −1z + L + az1 + a0 = 0 possède
n

exactement n racines dans C (chaque racine étant comptée avec son ordre
de multiplicité)

Preuve
(i) p(z) possède au moins une racine. Supposons par absurde qu’il n’existe
pas de Z∈ C tel que p(Z) = 0. Définir f(z) = 1 1  1 
= n −1 −n

p( z ) z 1 + a z + L + a z 
 n −1 0 

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Notes de cours d’Analyse complexe

Alors fJzI est entière et lim


z →∞
f ( z ) = 0 c à d ∀ε> 0, ∃ R >0 tel queZ> R

entraine fJZI<ε, pour tout z. D’où, la fonction f(z) est à la fois entière et
bornée dans C
Donc f(z) est une fonction constante. Contradiction (Absurde).
On conclut que P(Z) possède au moins une racine z1.

(ii) p(z) = (z-z1)q(z) possède exactement n racines (exercice)

Remarque :
En Algèbre, la proposition 4.15 revient à dire que le corps C est
algébriquement clos

Proposition 4.16 (Principe du Module maximum)


Soit f(z) une fonction holomorphe sur un domaine D borné et continue sur
sa fermeture D de D. Si M = max f ( z) alors

(i) soit f(z) est une fonction constante


(ii) soit, pour tout z∈D, f(z)≤ M
Exemple
A l’aide du principe du Module maximum, trouver la valeur maximale de
fonctions f ( z ) = e et g ( z ) = z 2 + 1 sur le disque unité D.
z

Solution
a) le module de la fonction f ( z ) = e est égale à f ( z ) = e
z x

Le module maximum de f(z) est atteint sur la frontière €¥ c.à.d. sur x=-
1 ou +1. Mais la fonction ex est strictement croissante sur R en
particulier sur [-1, +1],
Donc la fonction f ( z ) = e atteint son maximum en x = 1 c'est-à-dire
x

sur ∂D, donc M = max f ( z ) = e .


b) Pour la fonction g ( z ) = z 2 + 1
Posons h ( x, y) = g( z) = (x − y +1) + 4x y
2 2 2 2 2

Alors h(x,y) est une fonction réelle à 2 variables x et y. Tout point


maximum doit vérifier la condition nécessaire d’existence des extrema
locaux :
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Notes de cours d’Analyse complexe

implique 4 x( x − y
 ∂h  2 2
+ 2 y + 1) = 0
2
 ∂x = 0

 ∂h = 0
2
− 4 y ( x − − 2 x + 1) = 0
2 2
 y
 ∂x

Il s’ensuit que le point (0,0) est un point critique de h(x, y). D’où, d’après
l’Analyse réelle, (0,0) est un candidat extremum de h(x,y) avec g(0) = 1.
Mais le principe du Module maximum prédit que le maximum ne peut pas
être atteint à l’intérieur de D.
Alors, on se met sur le disque unité D d’équation x2 + y 2 = 1 alors y = 1 - x 2 2

Et g ( z) = 4x , x ∈ [− 1,+1] d’où, en
2
h( x, y) =
2
x = ±1 , g ( ±1) = 2

Donc La valeur maximale du module g(Z) est 2.

Proposition 4.17(MORERA)
Soit f(Z) continue sur D simplement connexe tel que pour toute courbe
fermée simple ϕ dans D on a ∫ f (ξ )dξ = 0 . Alors f(Z) est holomorphe sur D
γ

Remarque
Le théorème de MORERA est considéré comme la réciproque du théorème
intégral de Cauchy

4.9. Fonctions harmoniques

Au Chapitre 3, nous avons vu que si une fonction f(z) = u(x,y) + i v(x,y) est
holomorphe alors u= Re(f) et v = Im(f) sont harmoniques et c∞-
différentiables.
La réciproque est donnée par le résultat suivant :

Proposition 4.18
Soit D un domaine simplement connexe de C et u une fonction harmonique
deux fois continûment différentiable, alors u est de classe c∞ et il existe une
fonction f(z) holomorphe sur D tel que u = Re(f).

Preuve
∂u ∂u
a) Définir la fonction g = −i avec z = x + iy et poser U = ∂u et V = − ∂u ,
∂x ∂y ∂x ∂y
alors g = U + iV

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Notes de cours d’Analyse complexe

mais ∂ u =−∂ u
2 2
∂U
=
∂x ∂x ∂y
2 2

car u est harmonique.


Ceci implique
∂U ∂V
=−
∂x ∂y
Aussi,
∂u ∂u
2 2
∂U
= =
∂y ∂y ∂x ∂ x∂ y
2
car u et de classe c
Ceci entraine
∂U ∂V
=−
∂y ∂x
Donc la fonction g = U + iV est une fonction holomorphe. Et D étant
simplement connexe, d’après la proposition 4.11, il existe une fonction f
holomorphe sur D tel que f ’ = g.

∂u~ ∂u~
b) Supposons f = u~ + iv~ alors f ' = −i =g
∂x ∂y
∂u~ ∂u ∂u~ ∂u
D’où = et = .
∂x ∂y ∂y ∂y
Donc u = u~ + c, avec c=constante.

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES
1- Trouver les équations paramétriques de courbes γ d’équations
cartésiennes suivantes :

x2 (d) z−3 =2
(a) + y2 = 1
4 (e) z − z0 = ρ , ρ >01 ;
(b) ( x −1) + ( y −1) = 1
2 2

x2 y2
(c) z =1 (f) + =1
9 16

2- Evaluer les intégrales curvilignes suivantes :


1+i 1+ 2i

γ:y=x ∫ z dz γ : y = x2 + 1
∫ ( z + 1)dz
2 2
( a) (c )
i
0 (γ )
(γ )

1+ 2 i
(b) ∫ z dz
2
γ : y = x2 + 1
i
(γ )

3- Evaluer l’intégrale ∫γ e dz
z

( )

(a) de z=0 à z= 1 le long de la courbe γ d’équation y=0 ;


(b) de z=1 à z= 1+i le long de la courbe γ d’équation x=1 ;
(c) de z=1+i à z= i le long de la courbe γ d’équation y=x ;
(d) vérifier si la somme de tous ses résultats de (a), (b) et(c) est nulle.

1
4- Evaluer l’intégrale ∫γ z dz
( )

(a) de z=1 à z= -1Le long de la courbe γ d’équation y=|z|, demi-plan


supérieur ;
(b) de z=1 à z= -1Le long de la courbe γ d’équation y=|z|, demi-plan
inferieur.

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Notes de cours d’Analyse complexe

5- Evaluer les intégrales suivantes le long du carré de sommets z=0,3i,


3,3+3i :

dz dz
(a) ∫ z − 1 − i (d) ∫ z + 1 + i
γ γ

∫ ((z − 1 − i ) )
−1 2
+ z − 1 − i dz dz
(e) ∫ ( z − 1 − i )
(b) 5
γ γ

dz  
(c) ∫ ( z + 1 + i )
1 1
γ
5 (f) ∫γ  z − 1 − i + 2 − i − z dz
6- Montrer que

Log z Log z
∫γ (z + 1)(z − 3) dz = ∫ 4(z − 3) dz, γ : z −3 = 2

1
Suggestion : décomposer en fractions simples.
(z + 1)(z − 3)
7- Evaluer les intégrales suivantes le long de la courbe γ reliant les points A
et B indiqués ci-après :
i
1
∫1 z dz γ : x + y = 1 dans le
4 4
(a) premier quadrant
(γ )

9 + 3i
(b) ∫e
2z
dz γ : y = x
1+ i
(γ )

9+ 3i
(c ) ∫e
z
sin(e z )dz γ : y = x
1+ i
(γ )

8- Trouver les primitives de fonctions suivantes :

1
(a) dans le domaine Re(z)>0
( z − i )2

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Notes de cours d’Analyse complexe

JbI
1
dans le domaine |Im(z)|>1
z2 +1

9- Evaluer

1 dz x2 y2 (cos z + sin z ) dz , γ :
x2 y2
, γ: (d) ∫ ( z 2 + 25i )( z + 1) + =1
(a) 2πi ∫ e z ( z − 2)
+ =1 9 16
γ 9 16 γ

1 cos zdz
, γ : z − 2i = 2
(b) 2πi ∫ ( z − i )( z + i ) [Log ( z / e)]2 dz, γ : z −1 =
1
γ (e) ∫γ z − 6z + 5
2
2

sinh z
1 cos 2 zdz (f) ∫γ z dz, γ : ( x − 1) 2 + ( y − 1) 2 = 1
∫ , γ : z − 2i = 2 + z +1
2

(c) 2πi ( z − i) 2 ( z + i )
γ

cosh z
(g) ∫γ z dz, γ : z − 2i = 2
2
+ z +1

10- Trouver les valeurs maximales et minimales de |f(z)| pour les


fonctions suivantes dans les domaines indiqués

(a) f ( z ) = e z , z ≤ 1;

(b) f ( z ) = z , z − 1 − i ≤ 1;

(c) f ( z ) = z 2 , z − 1 − i ≤ 2;

1
f ( z) = , z − 1 − i ≤ 1;
(d) z +1

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Notes de cours d’Analyse complexe

Chapitre V DEVELOPPEMENTS EN SERIES DES FONCTIONS HOLOMORPHES

5.1. Suites et séries des nombres complexes

Définition
Une suite dans C ou suite des nombres complexes est une fonction de N
dans C qui à chaque entier n > 0 on associe un nombre complexe zn. Chaque
élément de la suite est appelé un terme et zn est le nième terme.

Notation
Notation
La suite z1, z2, z3,…. est désignée par {zn}n∈N

Définition
La suite {zn}n∈N est dite finie ou infinie selon qu’elle comporte un nombre
fini des termes ou non.

Définition
Soit {zn}n∈N une suite des nombres complexes, une série numérique
complexe ou série des nombres complexes est la suite des sommes
n
partielles {Sn}n∈N avec S1 = z1, S2 = z1 + z2 ; S3 = z1 +z2 +z3 et Sn = ∑ z k
k =1
n
On la note ∑z k
k =1

Définition
(i) Une suite {zn}n∈N des nombres complexes est dite convergente
vers z (ou admet z comme limite) et on écrit :
lim z n = z si ∀ε> 0, ∃N(ε) > 0 tel que ∀n > N,zn -z<ε
n→∞

(ii) Une série ∑z k
numérique complexe est dite convergente, si la
k =1

suite des sommes partielles converge. La limite des suites des


sommes partielles d’une série convergente est appelée « somme
de la série »
(iii) Une suite ou série non convergente est dite divergente.

Proposition 5.1
La limite d’une suite convergente est unique.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 5.2
Une suite {zn}n∈N des nombres complexes avec zn= xn+ iyn converge
vers z=x+iy ssi les suites réelles {xn}n∈N et {yn}n∈N converge
respectivement vers x et y.

Preuve
Noter que
|xn Š x| ≤ |zn Š z| ≤ |xn Š x|+|yn Š y|,
|yn Š y| ≤ |zn Š z| ≤ |xn Š x|+|yn Š y|.
i) Si lim
n
x n = x n et lim y n = y existe, alors pour tout ε > 0, il existe Nx> 0, and
n

Ny> 0, tels que


¦
• pour n > Nx, |xn Š x| <
u
¦
• et pour n > Ny. |yn Š y| <
u
¦ ¦
Prenons n > max (Nx,Ny), alors on a |zn Š z| ≤ |xn Š x|+|yn Š y| < + =ε
u u

ii) lim z n = z n alors pour tout ε > 0, il existe N> 0, pour n > N, |zn − z| <ε
n

Des inégalités ci-dessus, on en déduit que pour tout ε > 0, il existe N> 0,
pour n > N, |xn − x| ≤ |zn − z| ≤ε et |yn − y| ≤ |zn − z| ≤ ε.
Donc les suites {xn}n∈N et {yn}n∈N convergent respectivement vers x et y

Remarques

a) L’étude de la convergence d’une série complexe revient à l’étude de


deux séries réelles
b) La proposition 5.2 ci-dessus permet de calculer la limite de la suite
{zn}n∈N , lorsque les suites {xn}n∈N et {yn}n∈N convergent on a

lim z n = lim x n + i lim y n


n n n

Exemple
–
La suite {1+ | }n∈N converge vers 1 car les suites réelles {1}n∈N1 et
§
i
{ | }n∈N convergent respectivement vers 1 et 0.
§

Définition (suite de Cauchy)

Une suite (zn) est de Cauchy si ∀ε> 0, ∃N(ε) > 0 tel que ∀m, n > N,
z,,- zn<ε.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 5.3
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une suite ou une série
converge est qu’elle soit de Cauchy

Proposition 5.4

si lim
n
zn = zn et lim wn = w alors
n

(i) lim
n
( zn ± wn ) = z ± w

(ii) lim
n
( zn wn ) = zw
zn z
(iii) si w = lim wn ≠ 0 alors pour les wn ≠ 0 , lim ( )=
n n wn w
Remarque

Si ∑z k
une série numérique converge, alors zk→ 0. Mais la réciproque est
k =1


1 i
fausse. Car la série ∑k diverge alors que → 0
k =1
¨

Définition (Convergence absolue)



Une série complexe ∑z k
converge absolument si la série des
k =1

modules ∑z k
converge.
k =1

Proposition 5.5

Si ∑z k
converge absolument, alors elle converge.
k =1

Proposition 5.6 (Critère de convergence)



1
(i) une série géométrique ∑r
k
converge vers si r< 1 et
k =1 1− r
diverge si r≥1
(ii) Critère de comparaison

Si ∑ b k converge avec 0 ≤ak≤bk, alors la série < +∞ converge

∑a
k =1
k
k =1

Si la série ∑ c diverge et 0 ≤ck≤dk, alors . ∑ d k diverge


∞ ∞

k
k =1 k =1

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Notes de cours d’Analyse complexe

JiiiI Critère du quotient ou d’ALEMBERT

Supposons que lim


n →∞
zn+1 existe et est < 1, alors la série de
∑z n
z n n

converge absolument. Si L>1, la série diverge et si L = 1, on ne peut


rien conclure
(iv) Critère de la racine ou critère de Cauchy
Supposons nlim
→∞
n
z n
= L existe et est < 1, alors la série de ∑z n
n

converge absolument. Si L > 1, la série diverge et si L = 1, on ne


peut rien conclure

(v) Série de Riemann



La série de Riemann ∑n
−p
converge si p > 1 diverge si p ≤ 1
n =1

5.2. Suites et séries des fonctions complexes

Définition
Soit D ⊂ C un domaine et {fn(z)} une suite des fonctions complexes définie
sur D
(i) {fn(z)}n converge simplement vers f(z), si ∀ε> 0, ∃N(ε,z) >0 tel
que ∀n ≥N, fn(z) – f(z)<ε, ∀z ∈D.
(ii) {fn(Z)}n converge uniformément vers f(z) si ∀ε> 0, ∃N(ε) >0 tel
que ∀n ≥N, fn(z) – f(z)<ε, ∀z ∈D.
+∞
(iii) Une série des fonctions complexes f(z) notée ∑f k
( z ) converge
k =1

simplement (respectivement uniformément) si la suite des


sommes partielles converge simplement (respectivement
uniformément).

Proposition 5.7 (M
M-test de Weierstrass)
Weierstrass

Soit {fn(Z)} une suite sur D ⊂ C, supposons qu’il existe Mn≥ 0 tel que
(i) f n
( z ) ≤ M n , ∀z ∈ D, ∀n
+∞
(ii) ∑M n
< +∞
n =1
+∞
Alors ∑f n
( z ) converge absolument et uniformément sur D.
n =1

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Notes de cours d’Analyse complexe

Preuve : utiliser le critère de Cauchy.

Exemples
+∞
La fonction Zeta de Riemann ζ ( z ) = ∑ n− z est holomorphe sur
n =1

D ={z∈ CRe(z) ≥ρ>1}


En effet, posons fn(z) = n− z avec z = x + iy. Alors fn est holomorphe avec
. Prendre Mn= . Alors, on a :
−z −x −ϑ −ϑ
n =n ≤n n
(i) fn(Z)≤ Mn, ∀n
(ii)
+∞

∑M
n =1
n
< +∞


D’après le M-test de Weierstrass, la série ∑n
−z
converge absolument et
n =1

uniformément sur D= {Z ∈ CRe (z) ≥ρ> 1}. Donc, la fonction Zeta de


+∞
Riemann ζ ( z ) = ∑ n− z est holomorphe sur D = {Z ∈ CRe (z) ≥ρ> 1}
n =1

Proposition 5.8
Soit D un domaine de C alors
i) Si la suite (fn(z))n des fonctions continues sur D converge
uniformément vers f(z), alors f(z) est continue sur D
ii) Si une série ∑f n
( z ) continue sur D converge uniformément vers
n

f(z), alors f(z) est continue sur D

Remarque :
Si la convergence n’est pas uniforme alors la limite peut être
discontinue.

Proposition 5.9
Soit γ : [a, b]→D ⊂ C une courbe
(i) Si la suite (fn) n des fonctions continues dans γ (a, b) converge
uniformément sur γ (a, b), alors ∫γ f n converge vers ∫γ f
+∞
(ii) Si la série ∑f k
( z ) converge uniformément vers f(z) alors
k =1
+∞ +∞

∫γ ∑ fk =1
k
( z) = ∑ ∫
k =1
γ
f k
( z)

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 5.10
Soit {fn} une suite des fonctions définies et holomorphes sur D ⊂ C.
(i) Si la suite {fn} converge uniformément vers f sur tout disque fermé
D (O, R) ⊂ D alors f holomorphe. De plus, la suite {fn} converge
simplement vers f et uniformément sur tout disque fermé.
+∞
(ii) Si la suite ∑f k
( z ) converge uniformément vers f sur tout disque
k =1

fermé D (O, R) ⊂ D alors f est holomorphe sur D. De plus, nous avons


dn dn d n f ( z)
dz n
∑n
f n ( z) = ∑
n dz n
f n ( z ) =
dz n

Preuve : utiliser le théorème de MORERA et la formule intégrale de Cauchy.

5.3. Séries entières et développement de Taylor

Définition
On appelle série entière (ou série de puissance) au point z0, une série de la
forme
+∞

∑ an ( z − z0 ) n
n =1

avec a n ∈ C/

Remarque
Si z0 = 0 et an = 1 ∀n, on retrouve la série géométrique. En d’autres mots la
série géométrique est une série entière.

Proposition 5.11 (Lemme d’ABEL)


+∞
Soit la série entière ∑a n
(z = z0 ) n ,
n =1

(a) Si la série converge pour zˆ ≠ z0 , elle converge en tout point du disque


D = {z ∈ C :z – z0< zˆ − z 0 } ;
(b) Une des assertions suivantes est vérifiée :
(i) La série converge uniquement au point z= z0
(ii) Il existe R > 0 (R peut être infini) tel que la série converge en tout
point z du disque D = {z ∈ C :z – z0< R} et diverge pour z –
z0>0. Le disque D est appelé disque de convergence et le rayon R,
rayon de convergence de la série.

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JcIle rayon de convergence R est l’inverse de la plus grande des limites des
a
sous suites convergentes extraite de si la limite existe
n +1
n
a n
ou
a n

Preuve
JaI Soit z ∈ D M {z ∈ C :z – z0< zˆ − z 0 }, alors on a
an Jz - z0In M anJz-zoIn ( ) ;
z − z0 n
z − z0
En vertu de la convergence de la série au point zˆ ≠ z0 , le terme
général an Jz - z0Intend vers 0 et par conséquent, est borné en ce point c’est
à dire an ( z − z0 ) n ≤ M , ∀n

Or, par hypothèse (


z − z0
) <1
z − z0

D’où an(z-z0)n≤M. D’après le test de Weierstrass, la série ∑ a ( z − z0 ) .


n
n
n =1

Converge uniformément et absolument en tout point du disque D.

(b) A titre d’exercice

(c) Appliquons le test du quotient. Noter


a ( z − z0 ) = z − z
n +1
n +1 a n +1

a ( z − z0 )
n 0
an
n

+∞
Alors, la série ∑ a ( z − z0 ) converge si
n
a ( z − z0 )
n +1
n +1 a n +1
n lim = z − z 0 lim <1
n =1
a ( z − z0 )
n→∞ n n →∞ an
n

Ceci implique qu’elle converge si z − z0 <


1
≡R
a n +1
lim
n →∞ a
n

Exemple

i). Considérons la série géométrique ∑z
n
alors an=1 et Z0=0.
n =0


a n +1
= 1 .d’où, R=1 Donc La série géométrique ∑z converge
n
lim
n→∞ a
n n =0

dans le disque z<1.

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Notes de cours d’Analyse complexe

(z = z0 ) n
+∞
1 1
ii). Considérons la série ∑ Alors a = , a = et
n =1 n! n
n! n +1
(n + 1)!

a n +1
=
1
Ceci implique nlim
an +1
= 0 ⇒ R = +∞ .
a n
n +1 →∞ a
n

Donc la série ∑ ( z − z 0 ) converge dans tout le plan complexe.


n
±∞

n =0 n
±∞
iii). Considérons la série ∑ n!( z = z 0 ) n alors an = n! et an+1 = (n + 1)! . Et
n=0

lim
an +1
= ∞ .Ceci implique le rayon R = 0 est nul.
n→∞
a n
±∞
Donc la série ∑ n!( z = z 0 ) n converge uniquement en z=z0.
n =0

Proposition 5.12
Si z0 est un point du disque de convergence ¥ = {m © ‚: |m Š m | R
ªOd’une série entière ∑ a ( z − z ) n alors elle converge uniformément vers
+∞

n =1
n 0

f(z) sur tout disque fermé D (O, R) ⊂ D . De plus, nous avons


+∞
d
f ( z ) = ∑ nan ( z − z0 ) n −1
dz n =1

………………………………………….
+∞
dp
dz p
f ( z ) = ∑
n =1
n( n − 1)(n − 2)K ( n − p + 1) an ( z − z0 ) n − p

et
+∞ +∞

∫ ∑ a n ( z − z 0 ) dz =∑ a n ∫ ( z − z 0 ) dz
n n

γ n =0 n =0 γ

Définition
Une fonction est dite analytique dans un voisinage ouvert U ⊂ D si
pour tout z0∈U, elle peut se développer en série entière
f ( z ) = ∑ a n ( z = z 0 ) n avec a n ∈ C/ dans un disque ouvert centré en z0, et inclus
+∞

n =1

dans U.

Proposition 5.13 (série de Taylor)


Soit f(z) une fonction holomorphe au point z= z0 alors f se développe
(n)

en série entière f(z) = avec a n = appelée série de


+∞ f ( z0 )
∑ a ( z − z0 )
n
n
n =0 n!
Taylor de f(z) autour de z0. Et son domaine de convergence D = {Z ∈ C :
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z– z0R R}où le rayon de convergence R est égale à la distance de z0 à la


plus proche singularité .Pour z0, la série de Taylor est appelée série de
Maclaurin.

Exemples

f(z) Série entière en z=0 Rayon de convergence


n

zn
+∞
+∞

e z
∑n =1
n!

(−1) n z 2n +1
n
+∞


sin z n =1
(2n +1)! +∞
n

(−1) n z 2n
+∞
+∞

cos z ∑
n =1
(2n)!
n

z 2n
+∞
+∞

cosh z ∑
(2n)!
n =1

+∞
1
∑z n

1− z n =0
1

Remarque
Une branche holomorphe d’une fonction multiforme peut être développée
en série de Taylor au voisinage de tout point du domaine de l’holomorphie
de la branche.

5.4 Séries de Laurent et singularités isolées

Définition
Une série de Laurent au point z= z0 est une série de la forme
+∞

∑ a ( z − z0 )
n
n
n = −∞

Proposition 5.14
Soit f(z) une fonction holomorphe dans la couronne circulaire D = {z∈
C R1 Rz – z0R R2} (avec R2>R1≥ 0). Alors f(z) admet un développement
en série de Laurent
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Notes de cours d’Analyse complexe

+∞

∑ a (z − z0 )
k
f ( z) = k
k = −∞

avec
1 f (ξ )

ak = dξ , k ∈ Z/
2πi γ (ξ − z )k +1
0
et γ ⊂ D tel que z − z 0 = R ⊂ γ *
Preuve :
Soit γ1 le cercle centré en z0 (z– z0= r1) et γ2 : z– z0 M r2 tel que R1R
r1R r2R R2 pour z∈ C tel que r1RzR r2, on applique les formules
intégrales de Cauchy pour obtenir
1 f (ξ ) 1 f (ξ )
ξ dξ
2πi ∫γ 2 ξ − z 0 2πi ∫γ 1 ξ − z 0
f ( z) = d − (*)

Sur γ2, on a
 
  n
1 1 1  1 = 1
+∞
 z − z0 
= =
ξ − z (ξ − z 0 ) − ( z − z 0 ) ξ − z 0   z − z0   ξ − z0
∑ 
k =1  ξ − z 0
 (**)
1 −    
  ξ − z 0  

ªu
œu
œi

ªi

Fig : une couronne dans C de centre z0 de rayon R1<R2.

Sur γ1, nous allons échanger ξ et z dans l’expression précédente pour


avoir

 
  k
−1 1 1  1 = 1
+∞
 ξ − z0 
= =
ξ − z ( z − z 0 ) − (ξ − z 0 ) z − z 0   ξ − z0   z − z0
∑ 
k =0  z − z 0
 (* * *)
1 −    
  z − z 0  

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Notes de cours d’Analyse complexe

En introduisant les expressions (**) et (***) dans (*), on obtient


k k
1 f (ξ ) +∞
 z − z0  1 f (ξ ) +∞
 ξ − z0 
f ( z) =
2πi ∫γ 2 ξ − z 0
∑ 
k =0  ξ − z 0
 dξ +
2πi ∫γ 1 z − z 0
∑ 
k =0  z − z 0
 dξ
 

Ou encore

1 +∞ f (ξ ) 1 +∞ f (ξ )
f (z) = ∑
2π i k = 0
( z − z 0 ) k
∫γ 2 (ξ − z ) k + 1
d ξ +
2 π i
∑ =
( z − z 0 ) − k −1 ∫
γ 1 (ξ − z ) − k

D’où, nous avons


0 k 0 0

+∞
1 f (ξ ) −1
1 f (ξ )
f ( z) = ∑ ( z − z0 ) ∫
k
dξ + ∑ ( z − z 0 ) k ∫ dξ
k =1 2πi γ 2 (ξ − z 0 ) k +1
k = −∞ 2πi γ 1 (ξ − z 0 ) k +1
Donc, en prenant γ dans D, nous obtenons
+∞

∑ a (z − z0 )
k
f ( z) = k
k = −∞

avec
1 f (ξ )
dξ , k ∈ Z/
2πi ∫γ (ξ − z )k +1
ak =
0
Remarque

Dans la plupart de cas, on peut utiliser les manipulations algébriques pour


obtenir la série de Laurent d’une fonction complexe au lieu de la formule
donnée dans la proposition 5.13.

Exemple

Développer les fonctions en série de LAURENT aux points indiqués


au point z = i
1
1) f ( z ) =
1 + z2
au point z = 0
1
2) f ( z ) = e z ,

Solutions
1) Noter que
1 1
f ( z) = =
1+ z 2
( z − i)( z + i )

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Notes de cours d’Analyse complexe

Ou encore
1 1 1
f ( z) = = ×
( z − i )[2i + ( z − i )] 2i ( z − i )  z − i 
1 + 2i 
 

Avec
z -i
<1
2i
D’où, on a
.
 + ∞  1 k k 1 +∞  1 
k

− −
1 1 k −1
f ( z) = = ∑   ( z i )  = ∑  −  ( z i )
1+ z 2
2i ( z − i)  k = 0  2i   2i k = 0  2i 
ou encore
k +1
1 +∞  1 
f ( z) = ∑  −  ( z − i)k
2i k = −1 2i 
Donc
+∞
(− 1)k +1
∑ k + 2 ( z − i)
k
f ( z) =
k = −1 (2i )

2) au point z = 0
1
f ( z) = e z ,

On sait qu’en z=0, la fonction exponentielle complexe admet un


z
e
développement de Taylor
+∞
1 k
=∑
z
e k = 0 k!
z
Ceci implique
+∞ +∞ k
1
1 1 1 −k
e z =∑   = ∑ z
k = 0 k!  z  k = 0 k!

En faisant un changement d’indice dans l’expression ci-dessus, on pose k’=-


k. Par conséquent, si k = 0, alors k’=0 et si k= + ∞, alors k= - ∞. Et en
1

rebaptisant k, on obtient donc le développement de Laurent de f ( z ) = e au z

point z = 0
1 0
1
ez = ∑ k! z
k

k = −∞

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Notes de cours d’Analyse complexe

Définition

La partie du développement de Laurent de f(z) en z= z0 contenant les


termes en puissances négative de z – z0 est appelée la partie principale et
l’autre partie est la partie régulière.

Convergence des séries de Laurent


Considérons la série de Laurent en z = z0 sous la forme
+∞ +∞

∑b ( z − z0 ) +∑ a n ( z − z
−n n

n =1
n
n =0
0)
-------------------- --------------------
partie principale partie régulière

Supposons R 1= lim
an
et R 2= lim bn existent et R1R2 > 1 , alors dans la
n → +∞ an +1 n → +∞ bn +1
couronne circulaire D = {Z ∈ C R1 Rz – z0R R2}, la série de Laurent
converge.
Lorsque R1R2 ≤ 1 alors l’intersection de domaines D1 = {Z ∈ C z – z0R
R1 } etD2 = {Z ∈ C z – z0> R2} est un ensemble vide.

Exemple

La série de Laurent de f ( z ) = e .au voisinage de z=0 est donnée par


1
z

+∞ k
1 1 0
1
=∑   = ∑
1 k
e z

k = 0 k!  z  k = −∞ ( − k )!
z
La fonction f ( z ) = e z est holomorphe dans C excepté en z=0. Par
1

conséquent, la couronne de convergence est z > 0. Aussi


bn 1 / n!
R 2= lim = lim =∞
n → +∞ bn +1 n → +∞ 1 /(n + 1)!

Donc la série de Laurent de f ( z ) = converge


+∞ k 1
1 1 0
1
=∑ ∑
1
=
k
e z
 
k = 0 k!  z  k = −∞ ( − k )!
z e z

dans tout le plan complexe excepté en z=0.

Définition
Une singularité z =z0 est dite isolée de f(z) s’il existe un ε-voisinage pointé
de z0 ne contenant pas de singularités c.à.d. s’il existe ε>0 tel que f(z) est

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Notes de cours d’Analyse complexe

holomorphe dans Bε (z0) = {z ∈ C : 0 <z – z0<ε} mais pas holomorphe en


zM z0

Classification des singularités isolées

Nous classifions une singularité isolée z0 d’une fonction f JzI selon le


nombre de termes dans la partie principale de son développement de
Laurent en ce point.

Définition
(1) Si la partie principale de son développement de Laurent en ce point
ne contient aucun terme, alors la singularité isolée z0 est dite
apparente (ou artificielle)
artificielle ou éliminable

(2) Si la partie principale contient un nombre fini p de terme, alors la


singularité z0 est appelée pôle d’ordre p de f. En particulier si p = 1, le
pôle est dit simple, si p>1 le pôle est dit multiple.

(3) Si la partie principale contient une infinité de termes, la singularité


isolé z0 est dite essentielle
Exemples
Donner la nature des singularités isolées pour les fonctions données
1) z = 1 f(z) =
z 2 −1 3) z = 0 ; f(z)=
cos z
z +1 z2

2) z = i ; f(z) = 4) z = 0 ; f(z) =
1 1

1+ z2 e z

Solutions
1) z=1 f(z) =
z 2 −1
z +1

Le développement de la fonction f(z) = en séries de Laurent au


z 2 −1
z +1

point z = i est donné par f ( z ) = = z + 1 = 2 + ( z − 1) Donc = est point


z 2 −1
z +1

singulier éliminable de f(z)= = .


z 2 −1
z +1
2) z = i ; f(z) =
1
1+ z2

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Notes de cours d’Analyse complexe

Le développement de la fonction f(z) = en séries de Laurent au point


1
1+ z2
z = i est donné par
+∞
(− 1) (z − i )k
k +1


1 1 −1
f ( z) = = ( z i ) + ∑
k = 0 (2i )
1+ z
2 k +2
2i
Il est clair que la partie principale de son développement contient un seul
terme
3) z = 0 ; f(z) =
cos z
z2
Le développement de la fonction f(z) = en séries de Laurent au point
cos z
z2
z = 0 est donné par
cos z 1 +∞
z 2 n +∞ z 2( n −1)
f ( z) =
z2
= 2
z
∑ (−1)n
n=0
= ∑ (−1)n
2n! k =0 2n!
Changeons les indices en posant n’=n-1 ou alors n=n’+1
+∞
z 2n '
f ( z) = ∑ (−1)n'+1
n ' = −2 (2n'+2)!
Il est clair que la partie principale contient 2 termes, donc la singularité
z=0 est un pôle d’ordre 2 de f(z) =
cos z
z2

3) z = 0 ; f(z) =
1
e z

Le développement de Laurent de f(z) = au point z = 0 est donné par


1
e z

+∞ k
1 1 0
1
=∑ ∑
1
=
k
e z
  z
k = 0 k!  z  k = −∞ ( − k )!

Ceci implique que la partie principale contient une infinité de termes.


Donc la singularité z=0 est une singularité essentielle de f(z) =
1
e z

Proposition
Proposition 5.15 (Caractérisation des singularités isolées)
Soit f(z) une fonction holomorphe dans un domaine Ω⊂ C et admettant une
singularité isolée en z= z0
(a) z = z0 est apparent si et seulement si l’une des conditions suivantes est
vérifiée :
JiI f est bornée dans D M {Z  0 <z – z0<ε} qui est une
couronne
lim f ( z ) existe
JiiI z→ z0

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Notes de cours d’Analyse complexe

(iii) zlim
→z0
( z − z0 ) f ( z) = 0

(b) z = z0 est un pôle simple si et seulement si lim ( z − z 0 ) f ( z ) existe


z→z0

(c) z= z0 est un pôle d’ordre ≤ p si et seulement si l’une des conditions


suivantes est vérifiée :
JiI ∃ M > 0 et un entier p ≥ 1 tel que, dans la couronne D
= {z  0 Rz – z0Rε}, f ( z ) ≤
M
z − z0
P

(ii) lim( z − z 0 )
z →0
p +1
f ( z) = 0

(iii) lim
z →0
(z − z0 )p f ( z ) existe

Proposition 5.17 (théorème de PICARD)

Soit z = z0 une singularité isolée essentielle d’une fonction holomorphe f(z)


sur la couronne circulaire D = {Z 0 Rz – z0Rε}. Alors f(z) admet toute
valeur complexe sur D à l’exception d’une seule, i.e. l’équation f(z) = ρ
admet une infinité de solutions dans D.

Exemple
Exemple
1
La fonction f(z) = e z
.admet z = 0 comme singulier isolée essentielle.
Selon Picard, f(z) admet n’importe quelle valeur à l’exception de la valeur
en z = 0 sur D = {z 0 Rz – z0Rε}. En effet, supposons ρ≠ 0 alors
l’équation f(z) = ρ devient
1
ln ρ +i arg ρ
ρ =e = ez (α )
1

Posons Z = re = r (cosθ + i sin θ ) alors e


1 (cos θ − i sin θ )
iθ Z
=e r

1
 r cos θ = ln ρ
D’où, l’équation (­) nous donne : 
 1 sin θ = − arg ρ
 r
Ceci entraîne
(1)
− arg ρ
tgθ =
ln ρ

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Notes de cours d’Analyse complexe

(2) et
1 2
2
= (ln ρ ) + (arg ρ )2
r
On en déduit :
(I). L’équation (1) admet une solution pour θ parce que tg θ varie de - ∞ à
+∞
(II). L’équation (2) admet une solution r telle que 0 R r Rε parce que argρ
n’est pas uniforme et peut être choisi aussi grand que l’on veut

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES

1- Etudier la convergence des suites suivantes :

aI dI
n zn
n +1 3n
bI
3
eI 2
zn
n
n
cI n
1
fI
(−1) n
3
5n

2- Montrer que la série converge si et seulement si les séries


+∞

∑z
n =0
n

) et ) convergent
+∞ +∞

∑ Re(z
n =0
n ∑ Im( z
n=0
n

3- Etudier la convergence des séries suivantes

a) d)
+∞ +∞
zn
∑ 2n! z n

n =0 n =0 n

b) e) ∑ 2
+∞ +∞
3n z n zn
∑ n!
n =0 n =0 n

c) ∑ n f)
+∞ n +∞
z
n =0 3
∑z
n =0
n

et comparer ce qui se passe pour les trois dernières lorsque |z| = 1

4- Calculer les nombres de Bernoulli Bn définis par l’équation


+∞
Bn z n z

n =0 n!
= z
e −1

5- Trouver les rayons de convergence des séries suivantes :

aI dI ∑ 2
+∞ +∞
zn
∑ ( Logn) 2
z n

n =0 n =0 n

bI ∑ eI
+∞ +∞
(n!) 3 z n
∑ (−1) n
( z − 3) n
n =0 (3n)! n =0

cI ∑ n fI
+∞
+∞
z n
(2 z ) n
∑ 3n
n =0 3 n =0

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6- Montrer que la série L converge absolument


z/ 2z 2 / 4z 4 / 8z 8 /
+ + +
1 + z 1 + z 2 1 + z 4 1 + z8
j
dans |z|<1 et sa somme
iŸj

7- Utiliser le M-test de Weierstrass pour montrer la convergence


uniforme de fonctions suivantes :

aI dI
+∞ +∞
(−1) n z 2 n +1
∑ 2n! z n

n =0 n = 0 ( 2n + 1)!

bI ∑
+∞

eI
3n z n (−1) n z n
+∞

n =0 n! ∑
n =0 2 2n
cI ∑ n
+∞

fI ∑
n +∞
z z 2n
n =0 3 n =0 ( 2n)!

8- Développer en séries de Taylor les fonctions suivantes aux points


indiqués :

aI exp(3 z ) z=0 dI
z+2
z=2
bI Log (
z +1 z −1
z −1
) z = −1
eI arctan z z=0

cI exp(
z
z=0 fI (1 + z ) z = 0n
gI Log (1 + z )
)
z −1 z=0
9- Développer en séries de Laurent les fonctions suivantes dans les
domaines 0<|z|<1 et |z|>1 aux points indiqués :

a) f ( z ) =
z
; z=1 c) exp(3 z ) z=0
z −1 z +1
d) Log ( ) z = −1
z −1
z +1
b) z =1 e) exp(
z
z =1
z −1 z −1
)

10- Classifier les singularités isolées suivantes :

a) f ( z ) =
z c) exp(3 z )
z −1 z +1
d) Log ( )
z −1
z +1
b) e) exp(
z
z −1 z −1
)

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CHAPITRE VI CALCUL DES RESIDUS

6.1. Zéros et pôles de fonctions holomorphes

Définition
Une fonction holomorphe sur un domaine D admet un zéro en z=z0 si
f(z0)=0.

Noter que sI f(z) est une fonction holomorphe au point z= z0 du domaine D,


alors d’après le théorème de Taylor, alors f se développe en série entière
•°

® a¯ (z Š z )¯
¯™
(n)

au voisinage de z=0 avec a n =


f ( z0 )
n!

Définition
-f admet un zéro d’ordre p au point z= z0 si a0 = a1 = ・ ・ ・ = apŠ1 = 0
mais ap Y 0.
- z0 est dit simple s’il est d’ordre 1
- z0 est dit double s’il est d’ordre 2

Exemple
(i) la fonction f(z) = (z-1)2 admet un zéro d’ordre 2 en z=1
(ii) la fonction f(z) = (z-3i)(z +i)3 admet un zéro simple c.à.d. d’ordre 1 en
z=3i et un zéro d’ordre 2 en z= -i.

Remarque
f admet un zéro d’ordre p au point z= z0 ssi f(k)(z0) = 0 pour 0 ≤ k ≤ pŠ1
et f(p)(z0) Y0.

Exemples
±²
(i) la fonction f(z) = 1-sin z. admet des zéros simples aux points zk= ,
u
k∈ Z.
±² ±² ±²
Car f’( ) = - cos ( )=0 et f’’( ) Y0
u u u

(ii) la fonction f(z) = sin3 z. admet des zéros doubles aux points z= 2kπ,
k ∈ Z car f’(z) = 3 sin2z cos z et f′(2kπ) = 0,
aussi f’’(z) = 6sinzcos 2z +3sin3.z et f’’(2kπ) = 0 avec f’’’( 2kπ) Y0

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Proposition 6.1
Soit f une fonction holomorphe admettant un zéro d’ordre p au point z=z0.
Alors il existe un voisinage U de z0 tel que l’on ait f(z) = (z Š z0)pg(z) où g
est une fonction holomorphe au point z=z0 et g(z0) Y0.

Le résultat suivant nous donne un lien entre les pôles de la fonction


f ( z) =
g ( z)
et les zéros de la fonction h(z).
h( z )

Proposition
Proposition 6.2

Soit f ( z ) = telle que


g ( z)
h( z )
(i) g(z) est une fonction holomorphe au point z= z0 avec g(z0) ≠ 0
(ii) h(z) une fonction holomorphe admettant un zéro d’ordre p au point z=
z0 alors f admet un pôle d’ordre p au point z=z0

Exemple
1) Soit f ( z ) =
1
( z − 3) 2
Alors f admet un pôle d’ordre 3 en z=3 car g(z)=1 est une fonction
holomorphe au point z= 3 avec g(3) ≠ 0 et h(z)=(z-3)3 une fonction
holomorphe admettant un zéro d’ordre 3 au point z= 3.

2) .Soit f ( z ) =
z
1 − sin z
±²
Alors f admet des pôles simples aux points zk= , k ∈ Z car g(z)=z est une
u
fonction holomorphe avec g(zk) ≠ 0 et h(z)= 1-sin z une fonction
±²
holomorphe admettant des zéros simples aux points zk= , k ∈ Z.
u

Remarque
z = z0 est un pôle d’ordre p ≥1 s’il existe une fonction holomorphe g
définie sur un voisinage U de z0 tel que U/{ z0} ⊂ Ω , g(z0) ≠ 0 et
∀ z∈ U, z ≠ Z0. Dans ce cas, z = z0 est un zéro d’ordre p de
g ( z) 1
f (z) =
(z − z 0 ) p
f (z)

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6.2. Résidu d’une fonction f(z) en un point z=z0

Définition :
Soit z0∈C un point singulier isolé de fJzI dans une
couronne D M {z∈ C  0 <z – z0<ε}, alors Le résidu de fJzI en z Mz0
noté ResJf, z0I est le coefficient
a-1 = Res(f, z0)=
1
2πi ∫γ
f ( z ) dz

dans le développement de Laurent de f(z) = ∑ a k (z − z 0 )k


+∞

k = −∞

Exemple
(1) Soit la fonction f ( z ) = e z alors le développement de Laurent au voisinage
1

z=0 est donné par


1 k
1 0
z
= ∑ (− k )! = 1 + 1z +
1
+L
e z

k = −∞ 2z
2

Ceci implique
a−1 = Re s ( f ,0) = 1.

(2) Soit la fonction f ( z) = . Alors le développement de Laurent de f(z)


1
1+ z
2

au voisinage z=i est donné


f ( z) =
1 1 −1 +∞
= ( z − i) + ∑
(− 1) (z − i )k
k +1

1+ z k = 0 (2i )
2 k +2
2i
Donc
1
a −1
= = Re s ( f , i )
2i

Remarque
1) Si z0 est une singularité isolée éliminable, le résidu Res(f, z0) est nul.
2) Mais si le développement de Laurent est connu, le calcul des résidus est
immédiat.

Dans la suite, nous allons nous intéresser aux techniques de calcul de résidu,

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 6.3
Soient g(Z) et h(Z) des fonctions holomorphes au point z= z0 tel que
g(z0) ≠ 0, h(z0) = 0 et h’(z0) ≠ 0, alors
admet un pôle simple en Z0 et
g ( z)
f ( z) =
h( z )
g(z0 )
Res(f, Z0) =
h' ( z 0 )

Preuve
La fonction h(Z) étant holomorphe au point z= z0 tel que h’(z0) ≠ 0, alors
nous avons
h( z ) − h( z0 ) h( z )
lim = lim = h' ( z ) ≠ 0
z → z0 z − z0 z → z0 z − z0

D’où,

g ( z)
lim( z − z0 ) existe
liz → z 0
h'( z)
Donc
g ( z0 )
a −1
=
h ' ( z0 )
Exemple
i
Calculer le résidu de f(z)= au point z=i
iŸ˜|
Solution
Poser g ( z ) = 1 et h( z ) = 1 − z 2
Alors g (i ) = 1 ≠ 0 et h(i ) = 0 et h' (i ) = 2i ≠ 0

Donc f ( z ) = admet un pôle simple en z=i et


g ( z)
h( z )
g (i ) 1
a −1
= Re s ( f , i ) = =
h' (i ) 2i

Proposition 6.4
Si g(z) admet un zéro d’ordre k en z0 et h(z) admet un zéro d’ordre k + 1
en z0, alors la fonction f ( z ) = admet un pôle simple et
g ( z)
h( z )
(k )
g (z0 )
a −1 = ( k + 1) ( k +1)
= Re s ( f , z 0 )
h (z0 )

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Exemple
Calculer le résidu de la fonction f ( z ) = , au point z = 0
z
1 − cos z
Solution
Poser g ( z ) = z et h( z ) = 1 − cos z
Alors g (0) = 0 et g ' (0) = 1 ≠ 0
Et h(0) = 0, h' (0) = 0 et h' ' (0) ≠ 0 = − cos z

Alors la fonction f ( z ) = admet un pôle simple z=0 et


g ( z)
h( z )
g ' ( 0) 1
Re s ( f ,0) = (1 + 1) =2 = −2
h' ' (0) −1
Proposition 6.5
Soit g(z) et h(z) des fonctions holomorphes en z = z0 tel que g(z0),
h’(z0) = 0 et h’’(z0) ≠ 0, alors on a f ( z ) = admet un pôle d’ordre 2 et
g ( z)
h' ( z )
2 g ' ( z ) 2 g ( z 0 ) h' ' ' ( z 0 )
Res(f, Z 0 ) = −
h' ' ( z ) 3 [h' ' ( z )] 2
0

Preuve
Posons
+∞

∑ a (z − z )
g ( z)
f ( z) = =
k

Alors
k 0
k = −∞ h( z )
h' ' ( z 0 )
h( z ) f ( z ) = g ( z ) avec h( z ) = h( z 0 ) + h' ( z 0 )( z − z 0 ) + ( z − z0 ) + L
z!

Corollaire 6.6
Si h(Z) = ( z − z 0 )2 dans la proposition 6.3, alors Res(f,Z0) = g’(Z0)

Proposition 6.7
Soient g(z) et h(z) holomorphe en z = z0tel que g(z0) = 0, g’(z0) ≠ 0,
h(z0) = 0, h’(z0) = 0, h’’(z0) et h’’’(z0) ≠ 0. Alors f ( z ) = admet un pôle
g ( z)
h' ( z )
double et
( IV )
3g ' ' ( z 0 ) 3 g ' ( z 0 ) h ( z 0 )
Res(f, Z 0 ) = −
h' ' ' ( z 0 ) 2 [h' ' ' ( z 0 )]2

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Notes de cours d’Analyse complexe

Remarque
Il est clair que pour les pôles d’ordre supérieures à 2, les formules obtenues
par de telles démarches seraient compliquées. Pour cela, on propose un
autre résultat beaucoup plus facile à utiliser

Proposition 6.8
Soit z0 un point singulier isolé de f(z) et k le plus petit entier strictement
positif (>0) tel que lim (z − z )k f ( z) existe, alors f(z) admet un pôle d’ordre k.
0
z → z0
0

φ
( k −1)

De plus, si φ ( z ) = (z − z f ( z) alors Re s( f , z 0
( z0 )
0 ) k )=
(k − 1)!

Preuve
Comme lim (z − z )k f ( z) existe, on a Z=Z0 est un point singulier apparent de
0
z → z0
0

φ ( z ) = (z − z 0 ) f ( z )
k

D’où, on a :
+∞

φ ( z)( z) = ( z − z) k f ( z) = a + a − ( k −1) ( z − z0 ) + L + a −1 ( z − z0 ) + ∑ ai ( z − z0 )
k −1 i +k
−k
i =0

Donc
+∞
f ( z) = a −k
+L+ a −1
+ ∑ ai ( z − z0 )
i

(z − z ) k
( z − z0 ) i=0

si ak = 0, lim ( z − z0 ) k −1 f ( z) existe etk-1 est le plus petit entier,


z → z0

contradiction. Donc, z0 est un pôle d’ordre k de f(z). Et φ ( k −1) ( z0 ) = (k − 1)! a −1 .


0

Donc le résidu de f(z) au point z=z0 est donné par a1 = φ


( k −1)

(k − 1)!

Exemple

1) Calculer le résidu de f ( z ) = au point z = 1


z
e
(z − 1)2
Solution
Noter que z=1 est un pole d’ordre 2. Alors posons φ (z) = (z - 1)2 f ( z ) = ez

Alors Re s( f ,1) =
φ ' (1)
=e
1!

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Notes de cours d’Analyse complexe

2) Calculer le résidu de f ( z ) = au point z 0 = 1


2
z
(z − 1)3 ( z + 1)
Solution

Noter que z=1 est un pôle d’ordre 3. Posons φ (z) =


z2
(z + 1)
Alors
et φ ' ' ( z ) =
1 2
φ ' ( z) = 1 −
(z + 1)2
(z + 1)3
Donc
φ " (1) 1
Re s ( f ,1) = =
2! 8

Proposition 6.9 (théorème des résidus)

Soit γ une courbe fermée simple et f(z) holomorphe sur γet dans son
intérieur γ* à l’exception d’un nombre fini de points singuliers isolés z1, z2,
…, ,zn∈γ*
Alors on a

∫γ f (ξ )dξ = 2πi ∑ Re s ( f , z
k =1
k )

Preuve
Soit f(z) holomorphe sur γ et z1, z2, …, zn∈γ* de points singuliers isolés de
f(z). Alors pout tout zk, il existe des cercles Ck d’équation :z - zkM rk ⊂ γ* et
2 à 2 disjoints. Alors on a
∫γ f (ξ ) + ∫ c1
f (ξ )dξ + L + ∫ f (ξ ) = 0
cn

en appliquant le théorème intégral de Cauchy.


Ou encore
∫γ f (ξ ) = ∫ c1
f (ξ )dξ + L + ∫ f (ξ )
cn

Or à partir de la définition de résidu, on a


∫ f (ξ )dξ = 2π i Re s( f , Z k )
ck

Ceci implique
n

∫γ f (ξ )dξ = 2πi ∑ Re s ( f , zk )
k =1

Exemple 1
Appliquer le théorème des résidus pour évaluer l’intégrale

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Notes de cours d’Analyse complexe

z 2 + 3z + 1
I =∫ dξ
γ z ( z 2 + 1)2
avec γ : z = 2
Solution
Posons
z2 + 2z + 1
f ( z) =
z ( z 2 + 1)2
Alor f comme pôles z0=0 (pole simple), z1=i et z2 = -i (des pôles doubles)
avecz1, z2, z3∈γ*.
Ceci implique
3
I = ∫ f ( z )dz = 2πi ∑ Re s ( f , zk )
γ
k =1

Calculons les résidus de f(z) aux points z0=0 , z1 = i et z2 = - i


z2 + 2z + 1
1) Re s ( f ,0) = lim zf ( z ) = lim 2 =1
z →0 z →0 ( z + 1) z

z 2 + 2z + 1 2 + 3i
2) Re s( f , i) = lim( z − i) 2 f ( z ) = lim( z − i) 2 =−
z →i z →i z ( z + 1)
2 z
4
z 2 + 2z + 1 2 − 3i
3) Re s ( f ,−i) = lim ( z + i ) 2 f ( z ) = lim ( z − i) 2 =−
z →−i z →− i z ( z + 1)
2 z
4
Donc nous avons
z 2 + 2z + 1 3
 2 + 3i 2 − 3i 
I =∫
γ z ( z 2 + 1) 2
dz = 2πi ∑
k =1
Re s( f , z k ) = 2πi1 −
 4

4 
=0

Exemple2

Appliquer le théorème des résidus pour évaluer l’intégrale


1
I =∫ dz
γ 1+ z2
avec γ : z = 2

Prenons

Nous savons que la fonction: a un pôle d'ordre 1 en et un pôle d'ordre


eh .
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Notes de cours d’Analyse complexe

Il vient alors pour ce cas particulier:


n

∫γ f (ξ ) dξ = 2πi ∑ Re s ( f , zk )
k =1

avec n = 2 et z1, z2∈γ*.

Calcul des résidus :

et

Donc, nous obtenons


u
1
³ lm = 2“ ® ªˆ Xs(m); m– W M 0
1 + mu
–™i

Résidu à l’infini de f(z)

Définition
Pour calculer le résidu à l’infini de f(z), on pose t = et définit la
1
z

fonction g (t ) = f   alors le résidu à l’infini de f(z) est donné par


1
t 

Re s( f ( z ), ∞) = Re s( g ( z ),0)

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Notes de cours d’Analyse complexe

Remarque

Si une fonction n'a pas de pôle à l’infini, alors la somme des résidus de tous
ses pôles nulle. Ceci implique f (ξ ) dξ = 2πi ∑ Re s ( f , zk ) = 0 . Et cela signifie
n

∫γ k =1

que dans le cas du travail effectué par f(z) le long de γ , ce travail est nul.

6.3. Principe d’argument

Dans ce paragraphe, nous donnons des résultats intéressants concernant les


zéros et les pôles d’une fonction holomorphe. Le principe d’argument est
l’une des applications du théorème des résidus et donne la localisation du
zéro d’une fonction d’une variable complexe.

Proposition 6.10
Soit Ω un domaine simplement connexe, et f(Z) une fonction holomorphe
(non identiquement nulle) sur Ω sauf sur un nombre fini des pôles. Soit ϕ
une courbe fermée simple dans Ω contenant dans son intérieur tous ses
pôles. Supposons que f n’admette pas de zéro sur ϕ, alors on a :
JiI N − P =
1 f ' (ξ ) 1
2πi ∫γ f ( z)
dz ou N − P =

∆ arg( f ) γ

où N est le nombre de zéros de f à l’intérieur de γ, P le nombre de pôles de f à


l’intérieur de γ et ∆arg JfI la variation de l’argument de fJzI lorsqu’on
parcourt γ dans le sens positif

Exemples

1) Calculer la variation de l’argument de f ( z ) = lorsqu’on parcourt


3
z
(1 − z )2
γ : z = 2 dans le sens positif

Solution

La fonction f ( z ) = , admet trois zéros et deux pôles dans γ : z = 2 càd


3
z
(1 − z )2
N=3 et P=2. Appliquons le principe de l’argument ∆ arg( f ) = N − P .
1

Ceci nous donne N − P = 3 − 2 = 1

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Notes de cours d’Analyse complexe

D’où, nous obtenons


1
∆ arg( f ) γ = 1

Donc la variation de l’argument de f(z) le long de γ est 2π.

2- Localiser le nombre de racines de p ( z ) = z 4 + 4 z 3 + 8 z 2 + 8 z + 4 dans le


premier quadrant.

Solution
Noter que le polynôme p ( z ) = z 4 + 4 z 3 + 8 z 2 + 8 z + 4 n’admet pas de pôles.
Alors le principe d’argument devient N = ∆ arg( p ) γ avec N le nombre de
1
2πi
zéros de p(z). Calculons ∆ arg( p ) γ

pour , p(x) est réel implique ∆ arg( p )


1
• γ
=0

• pour 2 p (Re iθ ) ≈ R 4 e 4 iθ pour R suffisamment grand. Dans ce cas,


∆ arg( p ) γ
= 2π

• pour 3 , p(iy) = y 4 − 8 y 2 + 4 + i(4 y(2 − y 2 )) = 0 implique 


 y4 − 8 y2 + 4 = 0
 4 y (2 − y ) = 0
2

et
4 y (2 − y 2 )
arg( p) γ
= arctan 4
y − 8 y2 + 4
La variation de l’argument dans ce cas peut être récapitulée dans le tableau
suivant :

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Notes de cours d’Analyse complexe

Y ∞ (4 + 2 3 )
1
2 2 (4 − 2 3 )
1
2 0
4 y (2 − y 2 ) 0 −∞ 0 ∞ 0
y4 − 8 y2 + 4
4 y (2 − y 2 ) 0 −
π −π −
3π − 2π
arctan
y4 − 8y2 + 4 2 2

D’où, nous obtenons


∆ arg( p) γ
= −2π

De (i), (ii) et (iii), on en déduit que sur γ, ∆ arg( p ) γ


= 0 + 2π − 2π = 0 .

c.à.d. N=0. Donc, il n’y a pas de racines de p ( z ) = z 4 + 4 z 3 + 8 z 2 + 8 z + 4 dans le


premier quadrant..

Proposition 6.11 (Rouché)


Soient f(z) et g(z) deux fonctions holomorphes dans un domaine D et γ une
courbe fermée simple dans D ne passant pas aucun de zéros de f ni f + g.
Supposons de plus, f(z)>g(z), ∀z ∈γ. Alors f(z) et f(z) + g(z) ont le
même nombre de zéros dans l’intérieur γ* de γ.

Preuve
Preuve
Par hypothèse, f(z) est holomorphe dans D. Par conséquent, il n’admet pas
de zéros dans γ*. En appliquant le principe de l’argument, on a
1
N= ∆ arg( p)
2π γ

Sur γ, on a f + g = f (1 + ) .
g
f
D’où, on a
g
arg( f + g ) = arg f + arg (1 + )
f
Ou encore
∆ arg (1 + ) ;
1 1 1 g
∆ arg( f + g ) = ∆ arg f +
2π 2π 2π f
Or par hypothèse, on a, sur γ,
f(z)>g(z), ∀z ∈γ
D’où,

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Notes de cours d’Analyse complexe

g g
(1 + ) −1 = <1
f f
Et
g  g
1+ = Re1 + 
f  f
Ceci implique

 g
∆ arg1 +  = 0
 f
D’où, on a
1 1
N= ∆ arg f + 0 = ∆ arg( f + g )
2π 2π
Donc
1
N= ∆ arg( f + g )

Exemple

Montrer que l’équation z + e = 0 admet exactement trois racines de


3 −1+iz

module strictement plus petit que 1

Solution
Posons f ( z ) = z + e
3 −1+iz

Soit g ( z) = − z et γ : z = 1 Alors f(z) et g(z) sont des fonctions holomorphes


3

dans C et γ : z = 1 une courbe fermée simple dans D ne passant pas aucun de


zéros de f ni f + g.
De plus, nous avons
f ( z) + g( z) = e −1+iz < f ( z) + g( z) ∀z ∈γ.

D’après le Proposition 6.11, f(z) et g(z) ont le même nombre de zéros dans
γ*
Comme g(z) admet trois zéros dans γ , f(z) admet trois zéros dans γ
* *

Donc, l’équation z + e = 0 admet exactement trois racines de module


3 −1+iz

strictement plus petit que 1

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Notes de cours d’Analyse complexe

6.4.
6.4. Evaluation des intégrales
intégrales définies

6.4.1. Intégrales du type ∫ F (cosθ , sin θ )dθ
0

Proposition 6.12
Soit F(x, y) une fonction rationnelle n’admettant pas de pôles sur le cercle
unité γ. Alors

∫ F (cosθ , sin θ )dθ = 2πi∑ Re s( f , z )


0 k
k

avec zk µγ* et
1 1 1 1 1
f ( z) = F [( ( z + ), ( z − )]
iz 2 z 2i z
Preuve :
Poser z M eiθ alors cosθ = ( z + ) , sin θ = ( z − ) et dθ = dz
1 1 1 1 1
2 z 2i z iz
Alors l’intégrale I devient

1 1 1 1 1
∫ F (cosθ , sin θ )dθ = ∫ iz F [( 2 ( z + z ), 2i ( z − z )]dz
0

Posons
1 1 1 1 1
f ( z) = F [( ( z + ), ( z − )]
iz 2 z 2i z
Alors f n’admet pas de pôles sur le cercle unité γ et d’après le théorème des
résidus, nous avons
∫γ f ( z )dz = 2πi ∑ Re s( f , z )
k
k

avec zk ∈ γ.

De (6. ), nous en déduisons que


∫ F (cosθ , sin θ )dθ = 2πi∑ Re s( f , z


0 k
k )

Cqfd

Exemple
Evaluer l’intégrale

cosθ
I= ∫a dθ , a > b > 0
0
2
+ b − 2ab cosθ
2

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution
Poser z = eiθ alors cos θ = ( z + ) et dθ =
1 1 1
dz
2 z iz
Alors l’intégrale I devient
1 1
[ ( z + )]
2 z dz 1 z2 + 1
I =∫ = ∫ dz
1 1
γ a 2 + b 2 − 2ab[ ( z + )] iz 2i γ z[−abz 2 + (a 2 + b2 ) z − ab]
2 z

Posons f ( z ) =
z2 + 1
z[−abz 2 + (a 2 + b2 ) z − ab]
Et nous obtenons en résolvant l’équation z[ − abz 2 + ( a 2 + b 2 ) z − ab ] = 0
les pôles de f(z) :
z1 = 0 JPôle simpleI
et

JPôles simplesI
− ( a 2 + b 2 ) ± ( a 2 + b 2 ) − 4a 2 b 2
z2, 3 =
− 2ab
Seuls z1 et z2 sont dans l’intérieur γ* de γ car les modules de z1 et z2 sont
strictement inférieur de 1. Ceci implique
1
I= 2πi(Re s( f , z1 ) + Re s( f , z2 ))
2i
Les points z k et z2 étant pôles simples, nous pouvons appliquer la formule
, pour k = 1,2
g ( zk )
Re s( f , zk ) =
h' ( z k )

avec f ( z ) = , g ( z ) = z 2 + 1 et h ( z ) = z[ − abz 2 + ( a 2 + b 2 ) z − ab
g ( z)
h( z )
Après calcul, nous obtenons
g ( z1 ) 1
Re s ( f , z1 ) = =−
h' ( z1 ) ab
Et
g ( z2 ) a 2 + b2
Re s ( f , z2 ) = =−
h' ( z 2 ) ab(b 2 − a 2 )
Nous avons, d’après le Proposition 6.12,
1 a 2 + b2
I = π [Re s( f , z1 ) + Re s( f , z2 )] = π [− + ]
ab ab(a 2 − b 2 )
Donc, après simplification,

cos θ 2π b
I= ∫0 a + b − 2ab cos θ dθ =
2 2
a(a 2 − b 2 )

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Notes de cours d’Analyse complexe
+∞
6.4.2. Intégrales du type ∫ f ( x)dx
−∞

Proposition 6.13
Soit s(m)une fonction holomorphe sur un ensemble ouvert ¥
contenant le demi-plan supérieur ¶ = N”m ∈ ·| ¸¹ T º 0O sauf pour un
nombre fini des points singuliers isolés ne se trouvant pas sur l’axe des réels.
Supposons qu’il existe » et ¼ S 1 et un nombre ª S 0 tel que
½
|s(m)| a , pour tout m © ¶ et |m| º ª.
|j|¾
Alors
•° À

¿ s(x)lx M 2“ ® ªˆ (s, m¨ )


Ÿ° ¨™i
avec m¨ © ¶

y
Z3
Z1

Z4
Z2

Preuve :
Soit S ª. Considérons le cercle ‚Á d’équation |z-z0|Mr tel que tous
les pôles du demi-plan supérieur ¶ sont dans son intérieur ‚Á . D’après le
théorème de résidus, nous avons
À

¿ s( Å)lÅ M 2“ ® ªˆ (s, m¨ )


ÃÄ ¨™i
avec m¨ © ¶

‚ÁÂ

-r 0 r

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Notes de cours d’Analyse complexe

D’autre part, nous avons


•Á È
¿ s( Å)lÅ = ¿ s(x)lx + ¿ sƈ – Ǔˆ – l
ŸÁ 
ÃÄ
Nous devons montrer que lorsque  É +∞, le dernier terme du second
membre devient nul. En effet,
È È
Ë¿ sƈ Ç“ˆ lË ≤ ¿ Ìsƈ – ÇÌ|||l|
– –
 
È
M »
Ë¿ sƈ – Ç“ˆ – lË ≤  M S1
 Í  ͟i
Ceci implique quand  É K∞,
È
¿ sƈ – Ç“ˆ – l M 0

D’où, nous avons
•Á À

Γ¹ ¿ s(x)lx M 2“ ® ªˆ (s, m¨ )


Áɕ° ŸÁ
¨™i
½
Mais, s est continue sur Ï tel que |s(m)| a |}|Ð alors d’après les résultats
d’analyse réelle, s(x) est intégrable.
D’où, nous avons
•Á •°
Γ¹
¿ s(x)lx M ¿ s(x)lx
 É K∞ ŸÁ Ÿ°
Donc, nous obtenons

•° À

¿ s(x)lx M 2“ ® ªˆ (s, m¨ )


Ÿ° ¨™i

Proposition 6.12
Soit ÑJxI et ÒJxI des polynômes à coefficient réels tel que
JiI ÑJxI et ÒJxI sont premier entre eux
JiiI lep Ò º lˆp Ñ K 2
JiiiI ÒJxIn’a pas des racines réelles.
Alors
•°
ÑJxI
¸M¿ lx M 2“ ® ªˆ Js, m¨ I
Ÿ° ÒJxI
¨
avec m¨ © ¶ M N”m © ·|¸¹ m º 0O et sJxI M
ÍJ}I
ÓJ}I

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Notes de cours d’Analyse complexe

Exemple :

1- Calculer
•°
1
¸=¿ lx
Ÿ° 1 + xt
Solution
Posons
Ñ(x) = 1 et Ò(x) = 1 + x t alors les polynômes P et Q vérifient les
hypothèses (“), (““I ˆ† (“““Ide la proposition 6.14 sont satisfaites. Et Les pôles
Í(}I
de sont des racines quatrièmes de Š1 :
Ó(}I
Ȗ nȖ oȖ ÕȖ
mi M ˆ Ôt , mu M ˆ Ôt , mn M ˆ Ôt , mt M ˆ Ôt
Noter que ces pôles sont simples et seuls mi , mu , © ¶ . Appliquons la
proposition 6.3 pour avoir
¸ = 2“Xªˆ Js, mi I K ªˆ (s, mu IW
D’où,
1 1 mi mi
¸ M 2“ Ö n + n × = 2“ ؊ Š Ù
4mi 4mu 4 4
Ou encore
“ Ȗ nȖ “ Ȗ Ȗ
¸ M Š ؈ Ôt K ˆ Ôt Ù M Š ˆ Ôt Ø1 + ˆ Ôu Ù
2 2
Ou encore
“ 1 + “ 1 2“
¸ =Š Ú Ü J1 + “) = Š
2 √2 4 √2
Donc
•°
1 “ Ý 2 
¸M¿ lx = Š M
Ÿ° 1 + xt 2√2 √2

•° }
2- Calculer ¸ M ޟ°
} | Ÿu}•t

Solution
Poser ÑJxI M 1 ˆ† Ò(x) = x u Š 2x K 4 . alors ils vérifient les hypothèses
ÍJjI
(“), (““I ˆ† (“““I. D’où, on a ¸ M 2“ ∑¨ ªˆ J , m¨ I avec m¨ © ¶.
ÓJjI
1
la fonction f(zI M admet deux pôles en zi,u M 1 U √3
z u Š 2z K 4
avec ˆwÎ mi ∈ ¶

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Notes de cours d’Analyse complexe

Appliquons la formule
ÑJmI
¸ = 2“ªˆ J ,m I
ÒJmI i
Mais
1 1
ªˆ (s, mi I M M
mi Š mu 2√3“
Donc
ÑJmI 
¸ M 2“ªˆ J , mi I M
ÒJmI √3

•°
6.4.2 Intégrale de la forme à M ޟ° áâãä å(äIæä M ç(ãI ã S è
(Transformée de FourierI
Cas particuliers
particuliers
•° •°
¿ s(xI Œƒ (éxI lx M ªˆ ê(éI ˆ† ¿ s(xI “„(éxI lx M Š¸¹ ê(éI
Ÿ° Ÿ°
(Transformée cosinus de FourierI (Transformée sinus de FourierI

Proposition 6.15
J1I. Soit é S 0 et sJmI une fonction cauchy sur un ensemble ouvert
contenant le demi-plan supérieur ¶ M N”m © ·|¸¹ m º 0O sauf pour un
nombre fini de singularité isolées ne se trouvant paq sur l’axe des réels.
Supposons que sJmI É 0 quand m É ∞dans ¶, |s(mI| R ë, pour tout
|m| º ª, pour tout ë S 0, ìª S 0 et m © ¶. Alors
•°
¿ ˆ –í} s(x)lx M 2“ ® ªˆ (ˆ –íj s(m), m¨ I
Ÿ° ¨
avec m¨ © ¶
(2). Soit é R 0 et es hypothèses de (1), î M N”m © ·|¸¹ m a 0O le demi-plan
inférieur au lieu de ¶).Alors
•°
¿ ˆ –í} s(x)lx M 2“ ® ªˆ (ˆ –íj s(m), m¨ )
Ÿ° ¨
avec m¨ © î

Exemple
° ïðñ }
Calculer ¸ M ޏ lx
} | •ò|

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution
ïðñ }
Noter que la fonction est paire. D’où nous avons
} | •ò|
Œƒ x
°
1 •° Œƒ x
¿ u lx = ¿ lx
 x +ó 2 Ÿ° x u K ó u
u

Mais
•°
ˆ –j
¿ lm M 2“ªˆ Js, m )
Ÿ° m u K óu

avec m M ó– (ó S 0)
Ou encore
•°
ˆ –j ˆ Ÿò
¿ lm M 2“ ô õ
Ÿ° m u K óu 2“ó
Donc
°
Œƒ x ˆ Ÿò
¿ u lx M
 x Kó 2ó
u

°
6.4.3. Intégrale de la forme à M Þè äöŸ÷ å(ä)æä (Transformé de Mellin)

Proposition 6.16
Soit s une fonction holomorphe sur · sauf pour un nombre fini des
points singulière isolés se trouvant en dehors de l’axe des réels. Soit ‡ S 0
non entier. Et supposons qu’il existe
½
(i). »i , ªi S 0 et ó S ‡ tels que |s(m)| a |j|øù, pour |m| º ªi
½
(ii). »u , ªu et l tels que »u , ªu S 0et 0 R l R ‡, |s(m)| a |j||ú pour
0 R |m| a ªu
°
alors l’intégrale ޏ x ûŸi s(x)lx existe et
°
ˆ ŸÈû–
¿ x ûŸi
s(x)lx M Š ® ªˆ Xm ûŸi s(m), m¨ W
 “„ (‡)
¨
avec m¨ Y 0, m ûŸi
Mˆ (ûŸi)üðýj
0 R ‡pm R 2

Preuve
Soit œ M œi K œu K œn K œt . L’intérieur de œ contient tous les pôles
de s(m)sauf 0. Posons

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Notes de cours d’Analyse complexe

¸ = ¿ m ûŸi s(m)lm
þ
Et
¸– = ¿ m ûŸi s(m)lm “ = 1,2,3,4
þ
Alors ¸ = ¸i + ¸u + ¸n + ¸t . D’après le théorème de résidus,

¸ M 2“ ® ªˆ Xm ûŸi s(m), m– W m– Y 0


–
Il est clair que m s(m) et s(m) ont les points singuliers, sauf peut être au
ûŸi

point m M 0. Aussi, ¸n É 0 quand m É 0 et ¸i É 0 quand m É K∞


indépendamment de . Et

ûŸi
¸u M ¿ Ɔˆ –(uȟ) Ç fƆˆ –(uȟ) Lj –(uȟ) l†
Á
Alors on peut monter que
ûŸi
Ɔˆ –(uȟ) Ç sƆˆ –(uȟ) Lj –(uȟ) converge uniformément
† ûŸi ˆ uȖû s(†) sur Xë, W
Lorsque  É 0, alors nous avons

¸u É ¿ † ûŸi ˆ uȖû s(†)l†
Á
D’une manière analogue, on a
Á
¸t É ¿ † ûŸi s(†)l†

D’où, on a
Á
¸u K ¸t É Æ1 Š ˆ uȖû
Ç ¿ † ûŸi s(†)l†

Á
M Š2“ˆ Ȗû ( “„‡) ¿ † ûŸi s(†)l†

Etant donné f S 0, choisissons  suffisamment grand et ë S 0 suffisamment
petit tel que
|¸i | f |¸u | f
R ˆ† R
|2“eȖû “„‡| 4 |2“ˆ Ȗû “„‡| 4
Aussi nous pouvons choisir  assez petit tel que
¸u K ¸t Á
f
Ë Š ¿ † ûŸi
s(†)l† Ë R
Š2“ˆ Ȗû “„‡  4

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Notes de cours d’Analyse complexe

Cela implique
°
¸
Ë¿ † ûŸi s(†)l† Š Ë<f
 Š2“ˆ Ȗû “„‡
Ceci implique
°
¸
¿ † ûŸi sJ†Il† Š
 Š2“ˆ Ȗû “„‡
Donc
°
Šˆ –Èû
¿ † ûŸi
sJ†Il† M ® ªˆ Xm ûŸi sJmI, m– W
 “„‡
–

Corollaire 6.17
, ‡‰ˆŒ lˆp Ñ M ¼ ˆ† lˆp Ò M . Alors les hypothèses de
Í(})
Soit s(m) =
Ó(})
la proposition 6.16 sont satisfaites si :
(i). 0 R ‡ R  Š ¼
(ii). Ó Š Í R ‡avec Ó ˆ† Í la multiplicité de racinesm M ‡ de P et Q resp.
(Ó M 0 “ Ò(0) Y 0.

Exemples
Montrer que, pour 0 R ‡ R 2,
x ûŸi °

¿ lx = ‡
 1+x 2 “„  2 
u

Dans ce cas, Ñ(m) M 1 et Ò(T) = 1 + m u d’où  = 2, ¼ M 0 et

°
x ûŸi Šˆ Ÿ–Èû m ûŸi
¿ lx = ªˆ ô ,m õ
u –
 1 + x u “„(‡) 1 + m
i
La fonction s(m) = admet deux pôles simples “ ˆ† Š “ .
i•j |
D’où
m ûŸi “ ûŸi m ûŸi (Š“)ûŸi
ªˆ ô , “õ M ˆ† ªˆ ô , “õ M Š
1 + mu 2“ 1 + mu 2“

Et la somme est
“ ûŸi Š (Š“)ûŸi ‡
M Šˆ Ÿ–Èû Œƒ  
2“ 2
Donc

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Notes de cours d’Analyse complexe

°
x ûŸi Œƒ J‡Ô2I
¿ lx M 
 1 K x u “„J‡I
En encore

x ûŸi
°
  
¿ lx M Œ‡ “„  M 2 Œƒ Ú Ü “„ Ú Ü
 1Kx
u 2 “„J‡Ô2I 2 2

6.4.5. Valeur principale de Cauchy


.
Supposons que sJxI est continue sur Ï, sauf au point x . Alors
•°
l’intégrale ޟ° sJxIlx peut ne pas être définie. D’après le cours d’analyse,
nous pouvons considérer
} Ÿ °
¿ sJxIlx K ¿ sJxIlx , ë S 0,  S 0
Ÿ° } •
Si ces deux intégrales existent, alors nous faisons tendre ë ˆ†  ‰ˆ 0. Et si
les deux limites existent, nous disons que l’intégrale converge.

Définition
} Ÿ
Soit s une fonction continue sur Ï sauf pour un nombre ޟ°
ø
sJxIlx
•°
et Þ}Ÿ
sJxIlx convergent pour tout ë S 0 et si
}ø Ÿ }| Ÿ } Ÿ °
Γ¹ Ö¿ sJxIlx K ¿ sJxIlx K ¡ K ¿ sJxIlx K ¿ sJxIlx ×
ɏ Ÿ° }ø • } ø • } •
existe et est fini, alors cette limite est appelée valeur principale de Cauchy et
•°
noté VP ޟ° sJxIlx.

Remarque
La valeur principale de Cauchy peut exister même si l’intégrale
impropre ne converge pas.

Exemple

lx
t uŸ
lx t
lx
vp ¿ M Γ¹ Ö¿ K¿ ×
i x Š 2 ɏ i x Š 2 u• x Š 2

MΓ¹ ”Xîƒp|x Š 2|iuŸ© | K îƒp|x Š 2|tu•© W|MLog2


ɏ

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Notes de cours d’Analyse complexe

t }
alors que l’intégrale impropre Þi ne converge pas.
}Ÿu

Toutes les méthodes développées jusque-là supposaient que les singularités


étaient situées en dehors de l’axe des réels. Mais pour évaluer un bon
nombre de V.P de Cauchy d’intégrales, nous allons supposer que la fonction
s(m) est définie et holomorphe sur · sauf pour un nombre fini de points
singuliers isolés, pouvant être sur l’axe des réels. Soit xi , … , x§ avec
xi < xu < ¡ , x§ .

xu x§
…………..
.x i . x §Ÿi
. .
ª est choisi suffisamment grand. Et ë > 0 le rayon de demi-cercle est choisi
suffisament petit telle que la courbe (œ) contient tous les pôles de s du demi-
plan supérieur sauf ceux de l’axe des réels. Et que l’intégrale sur le demi-
cercle soit réelle quand ª É K∞ et que les limites des intégrales autour des
petits demi-cercles existent et soient finies quandë É 0.Ceci nous donne
¿ s(m)lm M 2“ ® ªˆ (s, m¨ )
ï ¨
‡‰ˆŒ m¨ appartenant au demi-plan supérieur H.

Proposition 6.18

Soit s(m)une fonction holomorphe sur un ensemble ouvert D


contenant ¶ M N”m © ·|¸¹ m º 0O le demi-plan supérieur sauf pour un
nombre fini de points singuliers isolés. Soient xi , … , x§ © à l’axe des réels, les

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Notes de cours d’Analyse complexe

pôles simples des(m). Supposons|s(m)| É 0 †ˆÎ wˆ m É ∞. Si, de plus, une


des hypothèses suivantes est vérifiée :
(i) s(m) satisfait la condition de la proposition 5.9 (i) sauf pour les
pôles se trouvant sur l’axe des .
ou

(ii) s(m) M ˆ –ûj p(m) avec ‡ S 0 ˆ† p(m) satisfait La condition de la


proposition 5.11 (i) (Fourier) alors

•°
ž. Ñ. ¿ s(x)lx ˆx“ †ˆ
Ÿ°
et
•°
ž. Ñ. ¿ s(x)lx M 2“ ® ªˆ (f, m¨ ) K “ ® ªˆ (s, x¨ )
Ÿ° ¨ ¨
avec m¨ appartenant au demi -plan supérieur H et xk à R

Exemple
ñ–§ }
, x Y 0”
Soit s(x) M }
1 ,x M 0
Calculer
°
“„ x
¿ lx
 x

Solution

D’après la proposition 5.14 (ii)


•°
ˆ –}
¸ M ž. Ñ ¿ lx
Ÿ° x

existe et par conséquent,

•°
“„ x
¸¹ ¸ M ž. Ñ ¿ lx
Ÿ° x
existe. Mais,
•°
“„ x •°
“„ x
ž. Ñ ¿ lx = ¿ lx
Ÿ° x Ÿ° x
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Notes de cours d’Analyse complexe

ñ–§ }
car la fonction s(x) = est continue en x = 0 .
}

ˆ –j
¸ M “ ªˆ ô , 0õ M “ .1 M “
m
Donc

“„ x °

¿
lx M
 x 2
6.5. Evaluation de séries infinies (Calcul de sommes finies ou
infinies)

Définition : une fonction est dite méromorphe si f est holomorphe en tout


point m © · sauf en un nombre fini des pôles

Exemple :
j
êJmI M JjŸiIJj•nI| est méromorphe car s est holomorphe au point m © · sauf
en m M 1 Jpôle simpleI et m M Š3 (pôle double).

Soit s(m)une fonction méromorphe avec un nombre fini de pôles non entier.
Supposons que l’on ait une fonction holomorphe (m) sauf pour un nombre
fini des pôles entiers simples et que les résidus de f(z) en ces points soient
tous égaux à 1. Alors au point entier zMn, les résidus de s(m) (m) ƒ„† s(„).
Si œ est une courbe fermée simple dont l’intérieur contient les points
„ M – , Š K 1, … , 0, 1, … , , alors on a


³ (m)s(m)lm M 2“  ® ªˆ ((m)s(m), n) K ® ªˆ ((m)s(m), m¨ )


þ §™Ÿ ¨
M 2“NX∑ §™Ÿ s(„)W K ∑¨ ªˆ ((m)s(m), m¨ )O
Avec m¨ les pôles de s(m)
Si pour œ assez grand, l’intégrale Þþ (m)s(m)lm a un comportement
contrôlable et nous pouvons avoir des informations ∑ §™Ÿ s(„) quand
 É ∞ en terme de résidus de (m)s(m) aux pôles de s.
Souvent, il convient de prendre (m) M  Œƒ† m et
d’après le théorème des résidus, on a :
Þþ (m)s(m)lm M 2“ ∑¨ ªˆ ((m)s(m), m¨ ) , m¨ © œ Â

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Notes de cours d’Analyse complexe

Si, parmi les m¨ il y a des entiers, nous obtenons

¿ (m)s(m)lm = 2“  ® sJ„I K ® ªˆ JJmIsJmI, m¨ I


þ §™Ÿ ¨

JmIest appelée facteurs sommatoires pour les entiers. Par exemple, les
uȖ ŸuȖ
fonctions Œƒ†pm, , n’ont que des pôles simples en m = „
Æ |ŸiÇ Æ |ŸiÇ
entier positif, négatif ou nul.

Propriété de facteurs sommatoires


sommatoires

(1) G(z) nq admet que des pôles simples en z M n, entier positif négatif ou
nul ;
J2I les résidus de G(z) en ces pôles sont tous égaux à 1 ;
(3) |G(z)| est majoré par une fonction (y) qui se comporte en y = U∞
comme suit :
aI En K∞ : ~Œ , ~Œ , ~ˆ ŸuÈ~
bI En Š∞ : ~Œ , ~ˆ ŸuÈ|~| , ~Œ
(4) |(m)|reste borné dans · en dehors des disques Nm: |m Š n| R ëO qui
isolent ses pôles, ë état fixé.

Dans beaucoup de cas, il convient de prendre (m) =  Œƒ†p m.

Proposition 6.19 (Théorème de sommation)

Soit s une fonction holomorphe dans · sauf pour un nombre fini de


points singuliers et Œ un cané de sommets  +  Ý (U1 U “) = 1,2,3, ….
i
u
Supposons que Þï ( Œƒ†p m)s(m)lm É 0 quand  É K∞. Alors nous

avons la formule de sommation


Γ¹ ® s(„) M Š ® ªˆ Æ( Œƒ†p m)s(m), m¨ Ç


ɕ°
§™Ÿ ¨
n’étant de points ordinaires de s(m) si aucun point singulier de s(m) n’est
entier, alors Γ¹ɕ° ∑
§™Ÿ s(„) existe et est finie et

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Notes de cours d’Analyse complexe


Γ¹ ® s(„) = Š ® ªˆ ÆJ Œƒ†p mIsJmI, m¨ Ç


ɕ°
§™Ÿ ¨
avec m¨ pôles de sJzI.

Preuve
Þï X Œƒ†p mWsJmIlm M

2“ªˆ Œƒ†pmsm ‡wx ¼ƒ“„† –, …,−1, 0,+ 1,…,

+2“ ® ªˆ N Œƒ†p m s(m)‡wx ¼ôΈ „ƒ„ ˆ„†“ˆ lˆ s O


Pour N suffisamment large que Œ contient toute les singularités de s.
ïðñÈj
Comme Œƒ†p m M et ( “„ m) Y 0 au point m M „, alors „ est un pôle
ñ–§Èj
i
simple de Œƒ†p m et ªˆ (Œƒ†p m , „) M
È
D’où, on a
ªˆ ( Œƒ†p m s(m), „) M  s(„)ªˆ (Œƒ†p m, „) M s(„)

Ceci implique


® ªˆ ( Œƒ†p m s(m), m¨ ) M ® s(„)


§™Ÿ
‡‰ˆŒ m¨ © N −, … , −1, 0, +1, … , O
En passant à la limite, nous obtenons


Γ¹ ® s(„) M − ® ªˆ X Œƒ†p m s(m), m¨ W


ɕ°
§™Ÿ ¨
avec m¨ pôles non entiers de s.

Proposition 6.20

Soit s(m) une fonction holomorphe sur · sauf pour de points singuliers
isolés. S’il existe de constantes ª ˆ† » S 0 tel que |ms(m)| a » pour |m| º ª,
alors les hypothèses du théorème de sommation (5.15) sont satisfaites.
Proposition 6.21
•°
1 u
® uM
„ 6
§™i

Preuve :
i
Posons s(m) M
j|

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Notes de cours d’Analyse complexe

Noter que · sƒ„Œ†“ƒ„ †p m admet une racine simple au point m = 0. Par


conséquent, Œƒ†p m admet un pôle simple en m M 0. le développement en
série de Laurent de Œƒ†p m est de la forme
ói
Œƒ†p m M K ‡ K ‡i m K ¡,
m
d’où, on a
mu mt mn mo ói
ô1 Š K … õ M ôm Š K … õ Ú K ‡ K ‡i m K ¡ Ü
2! 4! 3! 5! m
Ceci nous donne
1
ói = 1, ‡ M 0 ˆ† ‡i M Š
3
Et
 Œƒ†p m 1 u 1
M Š Ý K¡
mu mn 2 3
D’où, nous avons
 Œƒ†p m u
ªˆ Ú , 0Ü M Š
mu 3
Mais m = 0 est le seul point singulier de s(m).
Il s’ensuit que
Ÿi •°
1 1 u
Γ¹  ® u K ® u  M
É° „ „ 3
§™Ÿ §™i
Et
1 1
M
JŠ„Iu „u

Ceci implique

1 u
Γ¹ ® u M
É° „ 6
§™i
Donc
•°
1 u
® uM
„ 6
§™i
Développement en éléments simples

Proposition 6.22
Soit m ∈ · !, Alors les séries
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Notes de cours d’Analyse complexe
° •°
1 1 1 1
®Ú K Ü ˆ† ® Ú Š Ü
mŠ„ „ mK„ „
§™i §™i
sont absolument convergentes et
•° •°
1 1 1 1 1
 Œƒ†p m M K ® Ú K ÜK ®Ú Š Ü
m mŠ„ „ mK„ „
§™i §™i
Preuve :
Pour „ suffisamment grand, |m Š „| S . D’où, on a " K " M "JjŸ§I§" a
§ i i j u|j|
.
u jŸ§ § §|

§™i  K  est absolument


i i
A l’aide du critère de comparaison, ∑•°
jŸ§ §
i
convergent. Soit m fixé. Définir sJ„I M . Alors sJéI est meromorphe avec
íŸj
un seul pôle en m M é non entier. Et |é sJéI| est borné, pour é
suffisamment grand. D’après le théorème de sommation, on a
•
1  Œƒ†p é
Γ¹ ® M Š #ªˆ Ú , mÜ$ M Š Œƒ†p m
É° „Šm éŠm
§™Ÿ
Il est clair que

  
1 1 1 1 1 1
® M K®Ú K ÜK®Ú Š Ü M  Œƒ†p m
mŠ„ m mŠ„ „ mK„ „
§™Ÿ §™i §™i

Proposition 6.23 JThéorème de Fractions rationnelles simplesI


simplesI

Soit fJz) une fonction meromorphe admettant de pôles simples en


ai , au , an , … avec 0 R |ai | a |au | a ¡ et de résidus b± en a± . On suppose f
holomorphe en z M 0 et qu’il existe une suite Ri , R u , R n , … avec lim¯É° R ¯ M
∞ et de contours simple C tel que :
JiI |z| º R  , pour tout z © C
JiiI il existe une constante f avec long JC I a δR  pour tout N
JiiiI il existe une constante M avec |fJz)| a M pour tout |z| º C et pour
tout N.
Alors on a

b¯ b¯
FJz) M f(0I K ® Ú K Ü
z Š a¯ a¯
¯™i

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Notes de cours d’Analyse complexe

Preuve : si z Y 0 n’est pas un pôle de f, définir FJzI M . Alors F admet des


&J˜I
˜Ÿ˜
pôles simples en z et en ai , au , an , … et

Res JF, z I M lim Jz Š z IFJzI M fJz I


˜É˜
et

Res JF, a¯ I M lim Jz Š a¯ IFJzI M
˜É'( a¯ Š z

dq après le théorème des résidus, on a :

1 sJmI ó§
¿ lm M sJm I K ® #” ) ‡§ © ‚ $
2“ m Š m ‡§ Š m
à §
Et
1 sJmI ó§
¿ lm M sJ0I K ® #” ) ‡§ © ‚ $
2“ m ‡§
à §

Mais en décomposant en éléments simples, on obtient

sJmI sJmI sJmI


M Š
mJm Š m I m Š m m
Ceci implique
m sJmI ó§ ó§
¿ lm M sJm I Š sJ0I K ® #” Š ) ‡§ © ‚ $
2“ mJm Š m I ‡§ Š m ‡§
à §

Sur ‚ , |m| º ª ˆ† |m Š m | º ̪ Š |m |Ì et donc l’intégrale dans la dernière


égalité est bornée supérieurement par
|m | » |m |»*
X΃„pJ‚ IW a
2“ ª ̪ Š |m |Ì 2Ìª Š |m |Ì
Quand  É K∞, la borne supérieur tend vers zéro, et tous les ‡§ sont
éventuellement dans ‚ .
D’où
ó§ ó§
sJm I M sJ0I Š Γ¹ ® #” Š ) ‡§ © ‚ $
ɕ° ‡§ Š m ‡§
§

°
ó§ ó§ ó§ ó§
M sJ0I Š ® Ú Š Ü M sJ0I K ® Ú Š Ü
‡§ Š m ‡§ ‡§ Š m ‡§
§™i

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES

1- Donner la nature des singularités isolées de f(x) et calculer les résidus en


tous ces points

(a) (d)
z ez
z +1 z −1
(b)
z e2 z
(z + 1)3 (e)
z 2 − z + 12
(c)
ez
(z2 + 1 z2 )
2- Vérifier le principe d’argument pour p(z)

p( z ) = z 3 − 1 dans |z-1|=1
z
f ( z) = dans |z|=20
(z + 1)2
3- Localiser les zéros de p(z) dans les domaines indiqués

(a) p ( z ) = z dans |z-1|=1


1
(a) p ( z ) = dans |z-2|=3
z
(b) p ( z ) = z 4 + 4 z 3 + 8 z 2 + 8 z + 4 dans le premier quadrant
(c) p ( z ) = z 3 + z 2 + z + 1 dans le demi-plan Re(z)>0

4- utiliser le calcul des résidus pour évaluer les intégrales suivantes


2π 2π +∞
cos θ dθ cos θ dθ cos 2 x dx
(a) ∫ (f) ∫ (j) v p ∫
0
3 + 4 cos θ 0
3 + 4 cos θ − ∞ x −16
2

2π 2π
cos 2θ dθ dθ
(b) ∫0 2 − cos θ (g) ∫ a + sin 2
θ 2π
sin 2 θ dθ
0
(k) ∫
0
5 + 4 cos2 θ
+∞ +∞
cos 3x dx x sin 3 x dx
(c) ∫ 4 (h) ∫ (x
x +4 −∞
4
+4 )
2

(l)
+∞
x sin x dx

−∞

−∞ x 4 +1
+∞ +∞
x 2 − 1 dx x 2 + x dx
(d) ∫ x4 + 1 (i) ∫ x2 + 1 +∞
x 2 + x + 1 dx
−∞ −∞
(m) ∫ 4 4
−∞ x + x + 1
+∞
x 2 − 1 dx
(e) ∫ 4
−∞
x +1
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Notes de cours d’Analyse complexe

JnI v
JpI
+∞ 2π

sin 2 x dx sin 2θ dθ
∫ 5 − 4 sin θ
p
−∞ x + 4
0

JoI
+∞ 1 / 2
x dx

−∞
x +1

5- Montrer que ∫
n
cos(nψ )dψ 2π
2π  1 − h 2 − 1
=  
0 1 + h cosψ 1 − h2  h 

pour +u R 1

6- vérifier les égalités suivantes



dθ 2π
(a) ∫ k − sin θ = , k >1
0 k 2 −1


dθ 2π
(b) ∫ a + b sin θ = , a>b>0
0 a 2 − b2

, 4ac − b 2 < 0 a , b, c réels


+∞

(c)
dx
∫ ax
−∞
4
+ bx + c
=
4ac − b 2

+∞
sin 2 x dx π
(d) − 2a
∫−∞ x 4 + a2 = 4a (1 − e )
, 4ac − b 2 < 0 a , b, c réels
+∞
4πa
(e)
dx
∫ (ax =
−∞
4
+ bx + c)2 ( 4ac − b ) 2
3

+∞
sin mx sin nx dx π − ma
(f) ∫ = (e sinh na) m ≥ n ≥ 0
−∞
x4 + a2 2a
+∞
cos 2 x dx − π π e− mb
(g) v p ∫ = 3 sin mb − , m ≥ 0, b > 0
− ∞ x4 − b4 2b 2b3

dθ 2πa
(h) ∫ (a + b sin θ ) = , a>b≥0
0
2
( a −b )
2 2
3

+∞
Log x dx π
(i) ∫ = Log a
−∞ x + a
4 2
2a

dθ 2π
(j) ∫a = , ab > 0 a, b réel
0
2
sin θ + b cos θ ab
2 22


dθ 2πa
(k) ∫ 1 − 2a cos θ + a = , a >1 a réel
0
2
1 − −a 2

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Notes de cours d’Analyse complexe

CHAPITRE VII TRANSFORMATIONS CONFORMES

7.1. Généralités
Définition
Soit D ⊂ C un domaine et z0∈D.
(i) une fonction complexe f : D → C est dite transformation conforme au
point z0 s’il existe θ∈[0, 2π[ et α>0 tel que pour toute courbe γ(t) dans D
différentiable en t= 0 avec γ(0) = z0 et γ’(0) ≠ 0, la courbe σ(t) = f(γ (t))
est différentiable en t ≠ 0et, en posant u = σ’(0) et v = γ’(0) nous avons
u = αv et arg u = arg v + θ (mod 2π).
(ii) La fonction f sera dite conforme sur D si elle l’est pour tout z ∈ D.

Proposition 7.1
Soit f(z) une fonction holomorphe dans un domaine D. Si f ’(z0) ≠ 0, alors f est
conforme au point z0 avec θ = arg f’(z0) et α = f’(z0)
Preuve
Soit σ(t) = f(γ (t)), alors σ’(t) = f ’(γ (t)) x γ’(t)
En posant u = σ’(0) et v = γ’(0)
Alors u = σ’(0) = f ’(z0)) x v
d’où arg u = argf’(z0) + arg v (mod 2π) et u = f’(z0).v
Donc u =αv et arg u = θ + arg v (mod 2π)

Remarque :
Une transformation conforme w=f(z) préserve les angles formés par deux
courbes de classe c1 passant par z0.

‚u v
‚i é
y
w=f(z)
‚uq
,

,
‚iq

x u
Plan des z Plan des w

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Notes de cours d’Analyse complexe

Définition
Un point z0 est dit point critique de la transformation w=f(z) si f ’(z0) = 0

Proposition 7.2

(i) Si f : D →D’ est une transformation conforme et bijective, alors f -1: D →D’
est aussi conforme et bijective
(ii) Si f : D →D’ et g : D’ → D’’ sont des applications conformes et bijectives,
alors la composée de deux applications conformes et bijectives, alors
g o f : D →D’’ est conforme et bijective

Exemple
Soient D = {z∈ CRe z > 0, Im z > 0}et D’ = {z ∈ C Im z > 0}
Alors f : D →D’ : z → z2 est une transformation conforme
y v
w=z2

D D’
x u
Plan des z Plan des w

Proposition 7.2
Soit u une fonction harmonique sur un domaine D et f : D →D’ une fonction
holomorphe, alors u o f est harmonique.
Preuve
Soit z ∈ D et w = f(z). Soit U un disque ouvert dans D’ au voisinage de w et V
= f-1(U). Alors il suffit de montrer que w r s est harmonique sur V.
Soit w une fonction harmonique dans D, d’après la proposition …, il existe
une fonction harmonique g sur U telle que u = Re g. D’où, u o f = Re ( g o f )
avec g o f holomorphe. Donc u o f est harmonique.

Proposition 7.4 (théorème de Riemann)


Soit D un domaine simplement connexe (avec D ≠ C), alors il existe une
transformation conforme bijective f : D→ S avec S M {z∈ CzR 1}. De plus

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Notes de cours d’Analyse complexe

pour tout z ∈D, on peut trouver f telle que f(z0) = 0 et f ‘(z0) > 0. Et dans ce
cas, f est unique
y v
w=f(z)

D S
x u

Plan des z Plan des w


Preuve : JunicitéI
Supposons f et g: D → S conforme et bijective avec s(m ) = p(m ) = 0,
s’(m ) > 0, p’(m ) > 0 . Ceci implique s(m) = p(m), ∀z ∈D.
Définir h sur S tel que +(é) = p r s Ÿi (é), w ∈ S. Alors h : S →S et
+J0) = p(s Ÿi (0)) = p(m ) = 0. D’après le lemme de Schwarz,
h(w)≤w, ∀w∈S (*)
De manière analogue, pour +Ÿi = s r pŸi , on obtient |+Ÿi (.)| a |.|, / . © 0
En prenant ξ = h(w), nous obtenons

w≤h(w) (**)
L’égalité h(w)=w, ∀w∈S implique h(w) = cw avec c= 1
d'où
Œé = p r s Ÿi (é).
En posant m = s Ÿi (é), nous obtenons
cf(z) =g(z), ∀z∈Ω (***)
en dérivant l’expression nous obtenons
Œs q (m ) = pq (m )
ceci implique c =1.
De (***), nous en déduisons f =g

Remarque
Le théorème de Riemann établit seulement l’existence de la transformation
conforme w=f(z) mais ne donne pas cette fonction.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 7.5
Soient D et D’ deux domaines simplement connexes avec D ≠ C et D’ ≠ C. Alors
il existe une transformation conforme bijective g : D →D’
Preuve
D et D’ deux domaines étant simplement connexes avec D ≠ C et D’ ≠ C alors
d’après la proposition 7.4, on peut trouver f et h conformes bijectives tel que
f : D → S et g : D’ → S. D’où, h = g −1 o f est une transformation conforme
bijective de D et D’. Donc D et D’ sont conformes.
y
y

pŸi r s
D’
D x
x

v
p
s
S
u

Proposition 7.6
Soient D et D’ deux domaines (connexes) avec bords ∂D et ∂D’. Supposons
que f : D → f(D) est conforme. Si f(D) a comme bord ∂D et si, pour z0∈D, nous
avons f(z0) ∈D’, alors f(D) = D’

7.2.
7.2. Transformation homographique

Définition
Définition
Une transformation homographique f est une transformation de la forme
où ad – bc≠ 0, a, b, c, d ∈C
az + b
w = f ( z) =
cz + d

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Notes de cours d’Analyse complexe

Exemple
1) w = f(z) = z + β (translation)
2) w = f(z) = αz (homothétie)
3) w= f(z) = eiφz (rotation)
4) w = f(z) = (inversion)
1
z
Remarques
1) La transformation homographique peut être considérée comme produit
de translation d’inversion, d’homothétie et de rotation
2) La transformation homographique est une transformation conforme

Proposition 7.7
Une transformation homographique w = f ( z ) = est conforme et bijective
az + b
cz + d
û
de D = {z ∈Ccz + d ≠ 0} dans D’ = {w∈ C w ≠ .}. Et l’application inverse
ï
de f est aussi homographique donnée par
− dw + b
f −1 ( w) =
cw − a
Proposition 7.8
Soit f une transformation homographique
(i) si d ⊂C est une droite, alors f(d) est une droite en un cercle
(ii) si C est un cercle alors f(c) est une droite ou un cercle

Preuve
Posons f1(z) = z + ; f 2 ( z ) = ; f 3 ( z) = et f 4 ( z ) = z +
d 1 (bc − ad ) z a
2
c z c c
Alors f ( z ) = ( f o f 3 o f 2 o f1 )( z ) . Et il est clair que f1, f3 et f4 transforme une droite
en une droite et un cercle en un cercle. Mais analysons pour f2(z) = .
1
z
Soit (R) la courbe d’équation A(x2 +y2) + Bx + Cy + D = 0 (*)
où A, B, C, D étant des constantes non toutes nulles
Il est clair que (R) est une droite ou un cercle selon les valeurs de A, B, C et
D.
En effet,
(i) si A=0, alors (R) est une droite
(ii) si A≠0, alors (R) est un cercle

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Notes de cours d’Analyse complexe

Posons f2(z) = = u + iv alors u = et v =


1 x −y
2 2
x +y x +y
2 2
z

D’où en appliquant l’inversion f2(z) = = u + iv à (R), l’équation (*) devient


1
z
JR’I: AK BwK C‰ K DJwu K ‰ u I = 0.
D’où, l’inversion f2 transforme un cercle en une droite ou un cercle. Ce la
dépend de la valeur de D.
En effet,
(i) si D=0, alors (R’) l’image de R par f2(z) est une droite
(ii) si D≠0, alors (R’) est un cercle
Donc la transformation homographique f ( z ) = ( f o f 3 o f 2 o f1 )( z ) transforme
une droite ou un cercle en une droite ou un cercle.

Exemple

La transformation de Cayley donnée par:

et définie sur C/N1O est une fonction involutive car f o f = Id

en effet,
j•i
•i
s jŸi
j•i jŸi ™j•i•(jŸi)™uj
sÆs(m)Ç = = j•i
=m
Ÿi j•iŸ(j)i) u
jŸi

Or toute fonction involutive est à la fois injective et surjective,

D’où la transformation de Cayley est une transformation bijective.

De plus, elle transforme l'axe des imaginaires en cercle unité (et


inversement puisqu'elle est involutive). En effet,

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Notes de cours d’Analyse complexe

satisfont

Ou encore

Donc La transformation de Cayley transforme l'axe des imaginaires


d’équation z=iy en cercle unité d’équation .

Proposition
Proposition 7.9
La transformation homographique transforme un disque D sur lui-même.

Corollaire 7.9
Si deux transformations homographiques f1 et f2 sont telles que f1(zj) = f2(zj),
j = 1, 2, 3, alors f1 = f2

Exemple
La transformation homographique
z − z1 z3 − z2
w = f ( z) = ×
z − z2 z3 − z1
est telle que f(z1) = 0, f(z3) = 1,f(z2) = ∞ . Elle est unique

Supposons qu’il existe une autre transformation homographique f’ telle que


f ' ( z) =
az + b avec f ' ( z1 ) = 0, f ' ( z3 ) = 1, f ' ( z 2 ) = ∞ ,
cz + d
Alors nous avons

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cz + d = 0
 2
az1 + b = 0
 az + b
 3 =1
 cz3 − d

Ou encore
, c = − et 1 3 =
−b d b ( z − z ) d ( z 2 − z3 )
a=
z1 z2 z1 z2
D’où nous avons
b z − z1
− z+b b( )
z1 z1
f ' (z) = =
d z − z2
− z+d d( )
z2 z2
Ou encore
b z2 z − z1 z − z z − z1
f ' ( z) = ( )= 3 2( )
d z1 z − z2 z3 − z1 z − z2
Donc f=f’

Proposition 7.10
Soit deux ensembles de points 2 à 2 distincts {z1, z2, z3} et {w1, w2, w3} avec
z1≠z2, z1≠z3 et z2≠z3 et w1≠w2, w1≠w3, w2≠w3 alors il existe une
transformation homographique unique f(z0) telle que wi= f(zi) i = 1, 2, 3 et
donné par
w − w1 w3 − w2 z − z1 z3 − z2
× = ×
w − w2 w3 − w1 z − z2 z3 − z1

Preuve
‡m + ó ‡mi + ó
é = s(m) = , éi = s(mi ) =
Œm + l Œmi + l
‡mu + ó ‡mn + ó
éu = s(mu ) = , én = s(mn ) =
Œmu + l Œmn + l
Alors, on a :
‡m K ó ‡mi K ó J‡m K óIJŒmi K lI Š JŒm K lIJŒmi K lI
é Š éi M Š M
Œm K l Œmi K l JŒm K lIJŒmi K lI
J‡l Š óŒIJm Š mi I
M
JŒm K lIJŒmi K lI
J‡l Š óŒIJm Š mu I J‡l Š óŒIJmn Š mu I
é Š éu M ; én Š éu M ;
JŒm K lIJŒmu K lI JŒmn K lIJŒmu K lI
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Notes de cours d’Analyse complexe

J‡l Š óŒIJmn Š mi I
én Š éi M
JŒmn K lIJŒmi K lI
Donc
é − éi én − éu m − mi mn − mu
Ý M Ý
é − éu én − éi m − mu mn − mi
Exemple
Trouver une transformation homographique qui fait correspondre
respectivement aux points m M 0, Š1, Š“ les points é M “, 0, 1.

Solution
Jé Š “IJ1 Š 0I Jm Š 0I J– “ K 1I
M
Jé Š 0IJ1 Š “I Jm K 1IJŠ“ Š 0I
mK1
é M Š“ Ú Ü
mŠ1

7.3. Quelques transformations conformes particulières1

1
Murray R. Spiegel, variables complexes et applications, Séries Schaum, McGraw-Hill, 1976

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7.4. Applications à la Résolution des problèmes aux limites


Beaucoup de problèmes physiques sont modélisés par une équation
différentielle (EDO ou EDP) avec les conditions aux limites. De tels
problèmes sont appelés problèmes aux limites. Les trois types suivants sont
les plus connus :

JaI Problème de Dirichlet

€uw €uw
∆w = u + u = 0 w ¥ ”
1 €x €y
w M w w €¥

(b) Problème de Neumann


6∆w = € w + € w = 0 w ¥
u u

4 €x u €y u ”
5 €w
4 € M p‡l w Ý  w €¥
3

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Notes de cours d’Analyse complexe

JcI Problème mixte


6∆w = u + u = 0
€uw €uw
w ¥
4 €x €y
w M w w €¥ ”
5€w
4 M p‡l w Ý  w €¥
3€
Chacun de ces problèmes consiste à trouver une fonction harmonique
vérifiant les conditions aux limites spécifiées. Ces problèmes sont de type
elliptique. C’est le cas de conduction thermique en régime permanent,
d’écoulement stationnaire de fluide, de distributions de charges planes en
Electrostatique.

(i) Résolution du problème de Dirichlet dans le disque unité et le demi-


plan supérieur

La solution du problème de Dirichlet est connue dans le disque unité et dans


le demi-plan supérieur. En effet,
(α) Si D est le disque unité et γ’ = ∂ D son bord, alors le problème de
Dirichlet admet comme solution

1 (1 − r 2 ) F (φ )
u (r , θ ) = ∫0 1 − 2r cos(θ − φ ) + r 2 dφ (Formule de Poisson)

avec u(1,θ) = F(θ) sur ∂D

(β) Si D = {z ∈ CIm z S 0} un demi-plan et u(x,y) M G(x), - ∞R x R


K ∞, alors
+∞
1 yG(η )
u ( x, y) = ∫ dη
π −∞ y
2
+ (x − η )
2

(ii) Cas particuliers :


On peut obtenir une solution explicite que celle donnée par la formule de
Poisson. le problème de trouver une fonction harmonique, dans le demi-plan
supérieur H, prenant au bord de valeurs constantes c0 sur ]- ∞, x1[, c1 sur ] x1,
x2[, …, cn sur ]xn, + ∞[ où x1R x2R x3R… Rxn sont des points sur l’axe des réels
admet une solution non unique donnée par :
u ( x, y ) = C n +
1
[(C n −1 − C n )θ n + L + (C 0 − C1 )θ1 ]
oùθ1,…, θn, 0 ≤θi≤π sont indiqués dans la figure ci-dessous
π

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JiiiI D’une façon générale, pour résoudre le problème de Dirichlet ou de


Neumann sur un domaine simplement connexe D, à l’aide d’une
transformation conforme on peut transformer le domaine D en un domaine
plus simple D’ et l’équation de Laplace dans les nouvelles coordonnées (car
la transformation conforme transforme une fonction harmonique en une
fonction harmonique). Et avec la solution obtenue sur D’, on applique la
transformation conforme inverse pour trouver la solution du problème de
départ..

(x,y)

x 1 c1 x 2 c2 x3 …. xn-2 cn-2 xn-1 cn-1 xn cn x

Il est clair que u est la partie réelle de la fonction holomorphe.


1
s(m) = Œ§ + X(Œ§Ÿi Š Œ§ )îƒp (m Š x§ ) + ¡ + (Œ Š Œi )îƒp (m Š xi )W

avec w(x) = Œ– , / x ∈ Wx– , x–•i X
De plus, u est borné.

Exemple
Déterminer la distribution de température T dans le premier quadrant D
sachant que l’axe des x est maintenu à la température T=0° et l’axe des y à
T=100°.

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution
s(m) = m u
8 = 100°
w

8 M 100° 8 M 0°
8 M 0° x

Plan des z Plan des w

La transformation conforme w=f(z) =z2 permet de transformer le premier


quadrant D en demi plan supérieur H dans lequel le problème de Dirichlet
admet la solution de la forme
~ 1
T(u, v) = 0 + 100 arg w
π
ou encore

u
T (u, v ) =
~ 100
arc tg  
π v

Mais w = f((x, y) = x - y + 2ixy avec u ((x, y) = x - y et v = 2xy


2 2 2 2

Donc la distribution de température est donnée par l’expression

 2x y 
T ( x, y ) =
100
arc tg  2 
π x −y
2

8 M 100°
Y

8 M 45°
8 M 100°

8 M 30°

X
Fig. Lignes de courant et les isothermes

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES

1- Considérons les demi droites y = 1-x, x≥ 0et y = 1+x, x ≥ 0. Trouver le


point d’intersection de ces demi-droites et calculer l’angle
d’intersection ?

2- Trouver l’image w=f(u) de demi-droites du plan des z dans le plan des


w par la transformation w=z2. Dessiner les différentes images.

3- Trouver l’image w=f(u) du demi-arc circulaire |z|=1, o≤ arg z ≤ π par


la transformation w = z + 1/z .
4- Montrer que l’image de la demi droite z=1 par w = 1/z est un cercle.
Donner le centre et le rayon.
5- Trouver l’image du cercle |z-1-i|=1 par la transformation
(a) w = 1/z
(b) w = (z + 2)/z

6- On considère les transformées par w=z2 des droites y=2x et x+y=6 du


plan des z
a) Représenter graphiquement les images de ces droites dans le plan
des w ;
b) Montrer analytiquement que l’angle de deux droites est égal à
l’angle de leurs transformées.

7- Donner les points critiques de transformations suivantes :

(a) w = z + 1/z (c) w = sin z


z-2 (d) w = cos z
(b) w=
z+3

8- Trouver une transformation homographique qui fait correspondre


respectivement aux points z = 0, -i, -1, les points w = i, 1, 0

9- Même question avec z = 1, i, 0 et w = 0i, -1, -i

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Notes de cours d’Analyse complexe

10- Trouver une transformation homographique qui applique le demi-plan


supérieur sur le cercle unité de telle façon qu’au point z= i correspond
le point w = 0 et au point à l’infini le point w = -1

11- a) Montrer que la fonction u(x,y)=x2-y2+2y est harmonique dans


tout domaine fini D du plan des z ;
b) montrer que u est harmonique dans le plan des w avec z=w3.

12- Déterminer une fonction harmonique dans le demi-plan supérieur


1 “ x > 0”
prenant sur les axes des x les valeurs (x) = 9
0 ‡“ÎΈw

13- Déterminer une fonction harmonique dans le cercle unité |m| = 1


1, 0 R : R  ”
prenant sur le cercle unité les valeurs données par ê(:) = 9
0,  R : R 2

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Notes de cours d’Analyse complexe

CHAPITRE VIII TRANSFORMATION DE LAPLACE ET APPLICATIONS

8.1. Transformation de Laplace

Définition
Une fonction f(t) est dite ‘’d’ordre exponentiel s’il existe Ž > 0, ­ © Ï tels
que |sJ†I| a Žˆ ;À pour tout † > 8 º 0. Et dans ce cas, on dit que f(t) est
d’ordre exponentiel ­ lorsque † †ˆ„l vers K∞.

Exemple
Les fonctions f (t)= exp (t2) n’est pas d’ordre exponentiel.

La transformée de Laplace d’une fonction f : R → C est une fonction


’intégrale de Laplace
Définition

• La transformée de Laplace de Soit s : X0, K∞X É · < † = sJ†I notée


>XsJ†IW est une fonction F : C → C définie par
•°
ê(¼) = ¿ s(†)ˆ Ÿ?À l†
Ÿ°
lorsque l’intégrale converge.
 L’application >: s É >Xs(†)W est appelée transformation de Laplace.

Remarque
Pour que la transformée de Laplace F(s) de s(†) existe, les conditions
suivantes doivent être satisfaites :
1) f(t) doit être continu par morceau
2) il existe k avec 0<k<1 tel que lim † ¨ |s(†)| tend vers 0 lorsque t
tend vers 0
3) f(t) doit être d’ordre exponentiel

Exemple
i
Les fonctions f(t)= et f(t)=exp(t2) ne possèdent pas de transformées
À
de Laplace

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition-
Proposition- Définition 8.1.
Soit s : X0, K∞X É · Jou Ï) d’ordre exponentiel ­(Š∞ ≤ ­ R ∞) et

ê(¼) = >Xs(†)W = ¿
•°
ˆ Ÿ?À s(†)l†
Ÿ°
•°
Alors l’intégrale ޏ ˆ Ÿ?À s(†)l† converge si ªˆ ¼ > ­ et diverge si
ªˆ(¼) R ­.
De plus, ê(¼) est holomorphe sur l’ensemble ¥ M N¼ © ·: ªˆ(¼) S ­O avec
ê(¼) M Š ޏ †ˆ Ÿ?À s(†)l†.
 ;
?
Le nombre ­ est appelé abscisse de convergence.
Si @ = “„sNA ⊂ Ï: ì Ž > 0 † |sJ†I| a Žˆ ?À O, alors ­ a B. Et l’ensemble
¥ M N¼ © ·: ªˆ(¼) S ­O est appelé demi-plan de convergence.
En particulier, si ­ M Š∞, alors le domaine de convergence est ·.

­ x

Fig. demi-plan de convergence de la transformée de Laplace.

Remarque : En général, il est difficile de dire que ê(¼) converge sur la droite
ªˆ m M ­.

Exemple 1
Calculer la transformée de Laplace de

1 “† >0”
0 ‡“ÎΈw
s(†) = 9

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution

Noter que sJ†I est une fonction de type exponentiel. Alors |s(†)| ≤ Žˆ ;À avec
A= 1, ­ M 0 . Ceci implique

•°
1 •° °
êJ¼I M >JsI M ¿ sJ†Iˆ l† M ¿ ˆ l† M ”Š ˆ )
Ÿ?À Ÿ?À Ÿ?À
  ¼ 
Donc la transformée de Laplace de de f(t) est donné par
1
FJpI M >Jf) =
p
holomorphe pour ReJpI > 0

Exemple 2
Calculer la transformée de Laplace de
s(†) = 9ˆ
ûÀ
“ † º 0”
0 ҠR0

Solution
Noter que |sJ†I| M |ˆ ûÀ | M ˆ ûÀ a ˆ À avec ­ M 1, ­M‡

•° •°
êJ¼I M ¿ ˆ ûÀ
ˆ Ÿ?À
l† M ¿ ˆ JiŸCIÀ l†
 

Donc la transformée de Laplace de de f(t) est donné par


1 JiŸDIE •° Š1
FJpI M >Jf) = ” e ) M
aŠp 
aŠp
holomorphe pour ReJpI > ‡.

8.2. Propriétés fondamentales

1. >X‡s K ópW M ‡ >XsW K ó >XpW JlinéaritéI


valable pour ªˆ(¼) > ¹‡x X­(s), ­(p)W
2. >XsW = >XpW F s = p

G
3. > Ø Ù (¼) = ¼ ê(¼) Š s(0I
À

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Notes de cours d’Analyse complexe

4. > Ø
|G
Ù (¼) = ¼u êJ¼I Š ¼ sJ0I Š s q J0I
À |

5. > Ø Ù J¼I M ¼§ êJ¼I Š ¼§Ÿi sJ0I Š ¼§Ÿi s q J0I … … . s J§ŸiI J0I


 G
À

¼ƒw ªˆJ¼I S ¹‡xX0, @(s)W


À HJ?I
6. > Øޏ sJ†Il†Ù J¼I M
?

7. >Xs(† Š ‡)W M eŸû? êJ¼IJ Décalage temporelI

8. >Xˆ ŸûÀ sJ†IW M êJ¼ K ‡I Jdécalage par rapport à pI


¼ƒw ªˆ J¼I S ­JsI Š ªˆ ‡
9. >JsI M
i
ޏ sJ†Iˆ Ÿ?À l†, où f est T-périodique
J
iŸ ¾I

10. >XfJ†IW M 1 avec fJ†I la ‘’fonction’’ de Dirac définie par

1 “ † M 0 ” •°
fJ†I M 9 etޟ° fJ†Il† M 1
0 ‡“ÎΈw

Exemple 1
“„ ‡†, † º 0”
Calculer la transformés de Laplace de sJ†I M 9
0, †R0
Solution
Noter
ˆ –ûÀ Š ˆ Ÿ–ûÀ
0“„ ‡† M

d’où, en appliquant la transformée de Laplace à l’expression de sin ‡† , on


obtient

ˆ –ûÀ Š ˆ Ÿ–ûÀ
>X “„ ‡†W M > Ö ×

i
M K>Lˆ –ûÀ M Š >Lˆ Ÿ–ûÀ MN, en vertu de la linéarité de >

Donc, la transformée de Laplace de fJtIM sin at est donnée par


1 1 1 a
FJpI M >JfI M O Š PM u
2i p Š ai p K ai p K au
holomorphe pour ReJpI S 0
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Notes de cours d’Analyse complexe

Exemple 2
Œƒ ‡† , † º 0”
0, †R0
Calculer la transformés de Laplace de s(†) = 9
Solution
Noter
ˆ –ûÀ K ˆ Ÿ–ûÀ
cos ‡† M
2
d’où, en appliquant la transformée de Laplace à l’expression de cos ‡† , on
obtient
>Xcos ‡†W M > Ø Ù M K>Lˆ –ûÀ M K >Lˆ Ÿ–ûÀ MN, en vertu de la linéarité
 QI • QI i

de >
u u

Donc la transformée de Laplace de de f(t)= cos at est donné par

1 1 1 p
FJpI M >JfI M O K PM u
2 p Š ai p K ai p K au
holomorphe pour ReJpI > 0.

Nous savons que la transformée de Laplace ê(¼) = >XsW = ޏ


8.3. Dérivées et Intégrales de transformées de Laplace
•°
s(†)ˆ Ÿ?À l†
est une fonction holomorphe dans le demi-plan ªˆ(¼) S ­ . Alors la
dérivée F’(p) de F(p) est donnée par
•°
q (¼)
ê M Š¿ † s(†)ˆ Ÿ?À l†

et définit la transformée de Laplace >Xts(†)W dˆ ts(†). Et en dérivant n fois




nous obtenons
>X† § s(†)W M (Š1)§ ê (§) (¼)
Par ailleurs, en intégrant la fonction ê(¼) , nous obtenons:

>O P M ¿ ê(w)lw
s(†) °

† ?
Exemple 1
Calculer la transformée de Laplace de
s(†) M 9
† “„ ‡†, † º 0 ”
0 , ‡“ÎΈw

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution

°
¿ † “„ ‡† ˆ Ÿ?À l† M Šê q J¼I

Avec
êJ¼I M >X “„ ‡†W
Ceci implique
°
Šl ‡ 2‡¼
¿ † “„ ‡† ˆ Ÿ?À l† M Šê q J¼I M M
l¼ ¼ K ‡u J¼u K ‡u Iu
O u P


Exemple 2
Calculer la transformée de Laplace de

ñ–§ ûÀ
Ù
À
Solution


ñ–§ ûÀ ° ñ–§ûÀ °
Ù= ޏ ˆ Ÿ?À l† = Þ? ê(¼)l¼
À À

avec
ê(¼) = >X “„ ‡†W
D’où on a
>Ø Ù = ÞR FJ¼Idp MÞR dp
ñ–§ ûÀ ° ° û
À ?| •û|
Ceci implique

°
‡ p
¿ dp M arctg
R ¼u K ‡ u a

8.4. Produit de convolution

Définition
Le produit de convolution de deux fonctions s ˆ† p est une fonction notée
(s  p)(†) donnée par :

Js  pIJ†I M ¿ sJ† Š SIpJSIlS , /† º 0


À

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Notes de cours d’Analyse complexe

Proposition 8.2

(i) s  p = p  s
(ii). (s  p)  + = s  (p  +)
(iii). >Xs  pW = >XsW>XgW
JivI. s  Jp K +I M s  p K s  +

Preuve
JiiiI. >Xs  pWJ¼I M ޏ ˆ Ÿ?À Lޏ sJ† Š SIpJSIlSMl† pour
° •°

ªˆJ¼I ¹‡xX@JsI, @JpIW,

les intégrales êJ¼I ˆ† J¼I convergent absolument. Par conséquent, on peut


changer l’ordre d’intégration et obtenir

Ö¿ ˆ Ÿ?(ÀŸT) s(† Š S)l†× p(S)lS


° °
¿ ˆ Ÿ?T
 

Poser w M † Š S, alors on a :
° °
¿ ˆ Ÿ?T
Ö¿ ˆ Ÿ?U s(w)lw× p(S)lS
 
ê(¼)

°
M ¿ ˆ Ÿ?T ê(¼) p(S)lS


°
M ê(¼) ¿ ˆ Ÿ?T p(S)lS M ê(¼)(¼)


(ii) >Xs  pW M >XfW >XpW M >XpW >XsW M >Xp  fW

D’où, on a
>Xs  p Š p  sW M 0
Ceci implique
sÂpŠpÂs M0
Donc
sÂp MpÂs

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Notes de cours d’Analyse complexe

Exemple
Soit donnée la fonction
i
H(p) =
?| (?| •i)
Alors ¶(¼) peut s’écrire comme suit
¶(¼) = >X+(†)W= >XfW >XpW
avec
1
>XfW =
¼u
et
1
>XpW M
¼u K1
D’où, on a
sJ†I M † et pJ†I M sin †
ceci implique
À
+J†I M Js  pIJ†I M ¿ J† Š SI sin S lS M † Š sin †


8.5. Transformée inverse de Laplace

Dans ce paragraphe, nous nous intéressons à trouver la fonction


s(†) lorsque sa transformée de Laplace ê(¼) est donnée :
>
sJ†I É êJ¼I M >XsJ†IW
VWWWWWWW
> Ÿi

Transformation inverse de Laplace

Proposition 8.3
Soit ê(¼) une fonction holomorphe sur le demi-plan ¶ = N¼ ∈ · <
:ªˆ ¼>­ sauf pour un nombre fini de points ¼“,¡, ¼„.
Supposons qu’il existe » > 0, ª > 0 et B > 0 tels que|êJ¼I| a |?|X ,
½

pour |¼| º ª. Alors


¯

sJ†I M ® Res Jˆ DÀ êJ¼I, ¼¨ I,


±™i
tels que

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Notes de cours d’Analyse complexe

JiI >XêJ†IW M êJ¼I

JiiI sJ†I M Þ ˆ ?À êJ¼Il¼


i ;•–°
uȖ ;Ÿ–°

Proposition 8.4
Soit êJ¼I M avec ÑJ¼I et ÒJ¼I des polynômes tels que lˆp Ò >
ÍJ?I
ÓJ?I
lˆp Ñ K 1. Supposons que ÒJ¼I admette des zéros simples ¼i , … , ¼§ . Alors la
Í(?)
transformée inverse de Laplace de ê(¼) = est donnée par :
Ó(?)
§
ÑJ¼¨ I
sJ†I M ® ˆ ?YÀ
ҒJp¨ I
¨™i

De plus, ZJsI M ¹‡xN|ªˆ p|: “ M 1, … , „O

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Notes de cours d’Analyse complexe

8.6 TABLE D’INVERSION DE TRANSFORMEE DE LAPLACE DE


BASE2

2
V. ARPACI , CONDUCTION HEAT TRANSFER, Addison Wesley,
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Notes de cours d’Analyse complexe

8.7 Applications aux EDO

On utilise les transformées de Laplace dans la résolution de certaines


équations différentielles. Si l’équation est de la forme
‡(†)y qq + bJtIy q K cJtIy M J †I
où les fonctions a, b, c sont des polynômes de degré au plus égal à un, alors
on applique la transformée de Laplace aux deux membres de l’équation
>X‡J†Iy qq K bJtIy q K cJtIyW M >XJ†IW
et ses propriétés de linéarité et
>XtsJ†IW M ŠF’J¼I
avec les conditions initiales. Alors la transformée de l’équation est une
équation différentielle d’ordre au plus égal à 1, en vertu de la propriété,
elle peut donc être résolue. En revanche, rien ne garantit qu’on puisse en
prendre la transformée inverse. En particulier si aucune de deux solutions de
l’équation de départ n’admet de transformée de Laplace, la méthode
échouera à ce niveau. Si elle réussit, on obtient une, voire deux solutions
particulières de l’équation.
Exemple
Résoudre l’équation à l’aide de transformée de Laplace
y qq Š 3y q K 2y M “„ †
‡‰ˆŒ yJ0I M 0 ˆ† y q J0I M 1

Solution
Appliquer la transformée de Laplace à l’équation
>Xy qq Š 3y q K 2yW M >X “„ †W
par la linéarité, on a

>Xy qq W Š 3>Xy q W K 2>XyW M >X “„ †W


Poser
[J¼I M >XyW,
Alors
>Ø Ù M ¼u [J¼I Š ¼yJ0I Š y q J0I M ¼u [J¼I Š 1
|~
À |
Et

> O P M ¼[J¼I Š yJ0I M ¼[J¼I


ly

D’où on a

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Notes de cours d’Analyse complexe

1
J¼u [J¼I Š 1I Š 3¼[J¼I K 2[J¼I M
¼u K 1
Ou encore
1
¼u K 1
(¼u Š 3¼ K 2IyJ¼I M

Ceci implique
1 1
[J¼I M
J¼u K 1IJ¼u Š 3¼ K 2I J¼u K 1IJ¼ Š 2IJ¼ Š 1I
M

Admettant comme pôles simples

¼i,u M U“ , ¼n M 1, ¼t M 2
Appliquons la transformation inverse de Laplace pour obtenir

s(†) = > Ÿi X[(¼)W = ® ªˆ Xˆ ?À [(¼), ¼¨ W


¨
Poser [J¼I M
ÍJ?I
,
ÓJ?I
avec
ÑJpI M 1 et ÒJ¼I M J¼u K 1IJ¼u Š 3¼ K 2I

admettant comme pôles ¼i M i, J¼u I M Š“, ¼n M 2 et ¼t M 1


Alors
ÑJ¼I ÑJ¼¨ I
ªˆ Oˆ ?À , ¼¨ P M ˆ ?YÀ
ÒJ¼I ҒJ¼¨ I

Ò’J¼I M 2¼J¼u Š 3¼ K 2I K J2¼ Š 3IJ¼u K 1I
Mais
Ò’J¼i I M 6 K 2“, , Ò’J¼u I M 6 Š 2“, Ò’J¼n I M 5 et Ò’J¼t I Š 2,

D’où, on a
–À
1 ˆ –À ˆ uÀ ˆ À
yJ†I M ˆ K K K
6 K 2“ 6 Š 2“ 5 Š2
Ou encore
J6 Š 2“Iˆ –À K J6 K 2“Iˆ Ÿ–À ˆ uÀ ˆ À
yJ†I M K Š
36 K 4 5 2
Ou encore

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Notes de cours d’Analyse complexe

ˆ –À K ˆ Ÿ–À 2“ –À
Š Lˆ Š ˆ Ÿ–À M
40 40
yJtI M 6
Ou encore
3 1 ˆ uÀ
Œƒ † Š
10 10
yJtI M “„ † K Š ˆÀ
5

 |I I n i
Donc y(†) M − + Œƒ † − “„† est solution du problème
o u i i
donné.

Autre méthode : Calcul de la transformée inverse à l’aide des tables de


transformées de Laplace.
Laplace.

On peut appliquer les tables ci – dessus f(t) \F(s) comme formules


d’inversion à condition de décomposer ê(¼) en éléments simples dans les
tables. Par exemple, soit donnée la fonction
[(¼) M u
1 1
M
(¼ K 1)(¼u Š 3¼ K 2) (¼u K 1)(¼ Š 2)(¼ Š 1)
On peut écrire la fonction f(p) en décomposant son expression en éléments
simples comme suit
1 Ž A ‚ ¥
M K K K
(¼u K 1)(¼ Š 2)(¼ Š 1) ¼ K “ p Š “ ¼ Š 2 ¼ Š 1

Ž(¼ Š “)(¼u Š 3¼ K 2) K A(¼ K “)(¼u Š 3¼ K 2) K ‚(¼ Š 1)(¼u K 1) K ¥(¼ Š 2)(¼u K 1)


M
(¼u K 1)(¼ Š 2)(¼ Š 1)
Ceci nous donne
1 M Ž(¼ Š “)(¼u Š 3¼ K 2) K A(¼ K “)(¼u Š 3¼ K 2) K ‚(¼ Š 1)(¼u K 1)
K ¥(¼ Š 2)(¼u K 1)
D’où on a
• Pour ¼ M Š“ , on a 1 M Š2“Ž((Š“)u K 3“ K 2) ] Ž M
i
^Ÿu–
• Pour ¼ M “ , on a 1 M 2“A((“) Š 3“ K 2) M 2“A(Š1 Š 3“ K 2)
u

]AM
i

• Pour ¼ M 1, on a 1 M ¥(Š1  2) ] ¥ M Š
u–•^
i

• Pour ¼ M 2, on a 1M ‚(5) ] ‚ M Š
u
ii

Ensuite appliquer les tables de la transformation inverse de Laplace à
l’expression

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Notes de cours d’Analyse complexe

1 1 1 1 1 11 1 1 ¥
M K Š
J¼u K 1IJ¼ Š 2IJ¼ Š 1I 6 Š 2“ ¼ K “ 6 K 2“ p Š “ 20 ¼ Š 2 2 ¼ Š 1
Š

Alors
1 1 1 1
> Ÿi Ú > Ÿi Ú Ü K > Ÿi Ú Ü Š > Ÿi Ú Ü
1 1 1 1
¼Š2 2 ¼Š1
y(t) M ÜK
6 Š 2“ ¼K“ 2“ K 6 pŠ“ 5
Or d’après les tables, nous avons

> Ÿi Ú
1
Ü M eŸšE
¼K“

> Ÿi Ú
1
Ü M ešE
pŠ“

> Ÿi Ú
1
Ü M euE
pŠ2

et > Ÿi   M eE
i
?Ÿi

D’où, en introduisant les expressions ci-dessus dans l’expression de y(t),


nous obtenons

1 1 ˆ uÀ 1 E
y(t) M e K
ŸšE
e K
šE
Š e
6 Š 2“ 2“ K 6 5 2
Donc

3 1 ˆ uÀ 1 À
y(t) M Œƒ † K “„† K Š ˆ
10 10 5 2
Remarques

• Au cas où on ne sait pas trouver la transformation inverse de Laplace à


l’aide des tables, il convient d’appliquer la formule d’inversion.
• la méthode de transformées de Laplace peut être utilisée pour
résoudre les équations aux dérivées partielles relativement à la
variable temps t. Dans ce cas, l’équation aux dérivées partielles
transformée ne dépend que de variables de l’espace.

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES

1. Déterminer les transformées de Laplace des fonctions suivantes :


aI † u ˆ nE dI
i
E•n
bI Ž “„_†
cI
ïðñ√À
√À

2. Déterminer les transformées inverses de Laplace des fonctions suivantes :

aI
i b¯D
f)
?| •i D

bI
i
g) ˆ ŸD
?| Ÿi nD•Õ
h)
cI
?` •i
?| ŸuDŸn
?| •i nD•i
i)
dI
u?| Ÿt (?| •i)(DŸi)
?` •u?| •ÕD•o

eI ln
D•'
,0RbRa5
D•a

3. Résoudre, ‡‰ˆŒ y(0) = 0 ˆ† y q (0) = 1, les équations différentielles à


l’aide de transformée de Laplace
(a) y qq Š 3y q + 2y = Œƒ †
(b) y qq + 4y M sin2t
4. Résoudre, ‡‰ˆŒ y(0) = 0 ˆ† y q (0) = 0, les équations différentielles à
l’aide de transformée de Laplace
y’’+_u y = _u s(†)
où f est le signal causal semi périodique f(tK4)Mf(t), / t S 0 défini sur W0,4X
par
1, †º0
1R†R2 ”
sJ†I M c
2,
1, 2R†R3
0, 3R†R4
Tracer le graphe de la solution.

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Notes de cours d’Analyse complexe

CHAPITRE IX.
IX. TRANSFORMATION DE FOURIER ET APPLICATIONS

9.1 Séries de Fourier


L’analyse de Fourier permet de mieux comprendre toute sorte de
phénomène périodique. Alors on est souvent intéressé par l’étude du
spectre d’un signal par les fréquences dominantes, par la suppression d’un
bruit de fond. Les séries de Fourier sont aussi utilisées dans la résolution
de certaines équations aux dérivées partielles.

Définition
On appelle série de Fourier, une série de la forme:

J9.1I
a0
+ ∑ an cos nx + bn siin nx
2 n ≥1

Fonction périodique

Définition
Une fonction s : X‡, óW « Ï É · est dite périodique s’il existe ¼ > 0 tel
que J† K ¼I M sJ†I, / † © X‡, óW.Le plus petit réel ¼ > 0 tel que sJ† K ¼I M
sJ†I est appelé la période de sJ†I. Dans ce cas, on dit que s est une fonction
périodique de période ¼.

Exemple
Les fonctions Œƒ † ˆ† i„† sont des fonctions périodiques de période

9.2 Développement en série de Fourier des fonctions 2π -


périodiques

Proposition 9.1
Soit f : R → C est une fonction développable vérifiant les conditions
suivantes :
iI. f est périodique de période 2π

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Notes de cours d’Analyse complexe

iiI. f est absolument intégrable sur [c, c + 2π ] C'est-à-dire


c + 2π

∫ f (x ) dx < ∞ 3
c
(9.2)

Alors f est développable en série de Fourier càd

(9.3)
a0
f ( x) = + ∑ an cos nx + bn siinnx
2 n ≥1
avec
(i) f ( x )dx
1 c+a
aà =
π ∫ c

(ii)
c+a
f ( x ) cos nxdx ∀n ≥ 1
1
π ∫
aà =
0c

(9.4)
(iii)
1 c+a
f ( x) sin nx dx ∀n ≥ 1
π∫
bn =
0c

Les expressions (i), (ii) et (iii) sont appelés cœfficients de Fourier associés
à la fonction f .

Remarques

a) Si f est paire, alors bn ( f ) = 0, ∀n ≥ 1 et l’expression (9.3) prend la forme

(9.5)

f ( x) = + ∑ an cos nx
2 n ≥1

(9.6)
c+a
f ( x ) cos nxdx
2
aà =
π ∫ 0c

b) Si f est impaire , alors a n ( f ) = 0, ∀n ≥ 1 et l’expression (9.3) prend


la forme
f ( x) = ∑ bn sin nx (9.7)
n ≥1

.

(9.8)
2 c+a
bn =
π ∫
0c
f ( x ) sin nx dx

π 2πa
3
Comme les fonctions sont 2π-périodiques, on peut écrire ∫
−π
ou ∫0

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Notes de cours d’Analyse complexe

Jusqu’ici, nous affirmons seulement que la fonction f est développable en


série de Fourier, mais nous ne savons pas si cette série est convergente et si
elle converge vers la fonction f .

Théorème 9.2 (Les conditions de DIRICHLET)


Soit f : R → C une fonction réelle à variable réelle telle que f est:
JiI périodique de période 2π ;
JiiI bornée sur [c, c + 2π ] ; avec a un réel strictement positif
JiiiI monotone et continu pour tout intervalle fermé et borné
Alors la série de Fourier associée à f converge vers
( ) ( )
f x+ + f x−
,
2
avec x ∈ R. En particulier, si f est continue, alors la série de Fourier
associée à f converge vers f .

9.3 Formulation complexe des séries de Fourier complexe


La série de Fourier complexe est de la forme
+∞
f (t ) = ∑c e
k = −∞
k
ikt
(9.9)


(9.10)
1 − itk
ck =
2π ∫ f (t ) e
0
dt

sont les coefficients de Fourier de f(t).

Proposition 9.3
i
a) ck= (ak+ibk) (9.11a)
u

i
b) c-k= (ak-ibk) (9.11b)
u

c) ck = c−k (9.11c)

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Notes de cours d’Analyse complexe

Remarque
Le spectre de f(t) est donné par la valeur absolue des coefficients de
Fourier ck en fonction de k

Proposition 9.4 (Théorème de Parseval)

(9.12)

9.4 Développement en série de Fourier des fonctions non


périodiques définies seulement sur l’intervalle [− π , π ]

Soit f : [− π , π ] → ℜ une fonction non périodique. Pour la développer en


série de Fourier, nous allons définir une autre fonction g ( x ) 2π - périodique
dont la valeur aux extrémités est indéfinie.
Si g ( x ) satisfait aux conditions de Dirichlet, elle admet aux extrémités de
l’intervalle comme valeur la moyenne arithmétique de la fonction à gauche
et à droite.

Exemples
a) Soit f (x ) = x 2 avec − π ≤ x ≤ π . Cette fonction n’est pass périodique, mais
prend la même valeur aux extrémités de l’intervalle [− π , π ] .

Solution
Définir la fonction g (x ) = x 2 sur − π ≤ x ≤ π . Alors nous la prolongeons sur R
comme suit :

g (x )

π2

-π π 2π 3π x

Fig.9.1 Construction de la fonction g (x ) à partir de f (x ) = x 2

Il est clair que la fonction g ainsi obtenue est :

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Notes de cours d’Analyse complexe

- paire
- 2π - périodique car f (x + 2π ) = x 2 = f (x )
- continue sur tout R c'est-à-dire sur tout intervalle de R.
- bornée car g (x ) ≤ π 2 , ∀x ∈ [− π , π ] comme Dom g est désormais R,
g ( x ) ≤ π 2 , ∀ x ∈ R.
- continu (sur tout R) ;
Alors nous en déduisons que g est développable en série cosinus de Fourier
avec
π
cos(nx)dx
2
π∫
an = x 2

Ceci nous donne


cos (nx ) ⇒ an = (− 1)
4 4
an =
n
2
n n
Noter que la formule (9.6) de calcul de a n ne permet pas de calculer a0 .
Alors on a

π π
1 1 2
0
 1 π 2 π

a0 = . ∫ x 2 .dx = ∫ x .dx + ∫ x 2
.dx  = ∫ x .dx + ∫ x 2 .dx
π −π
π  −π 0  π 0 0 
D’où, nous avons
π
2  x3  2π 2
a0 =   =
π  3 0 3

Donc
(− 1)
g (x ) = 0 + ∑ a n .Cos (nx ) =
+∞
π2 +∞ n
+ 4∑ 2 . cos(nx)
a
2 n =1 3 n =1 n

b) Déterminer la série de Fourier de f : [− π , π ] → ℜ , f (x ) = x .

Solution
Noter que f n’est pas périodique et ne prend pas la même valeur aux
extrémités de l’intervalle [− π , π ] .Nous définissons la fonction g (x ) = x sur
− π ≤ x ≤ π et 2π - périodique sur R. Nous avons graphiquement le résultat
suivant :

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Notes de cours d’Analyse complexe

g (x ) = x
π

-π 0 π 2π 3π x

Fig. 9.2 : Construction de la fonction périodique g (x ) = x à l’aide de f (x ) = x

Il est clair que g est


- impaire car g (− x ) = − x = − g (x )
- 2π - périodique car f (x + 2π ) = x = f (x )
- g est continu sur tout R c'est-à-dire sur tout intervalle de R.
- g est bornée car − π ≤ g (x ) ≤ π , ∀x ∈ ℜ ;
Alors par le théorème de Dirichlet, nous pouvons conclure que g est la
somme de sa série de Fourier associée.
Calculons donc les coefficients de sa série de Fourier. Noter que g(x) est
impaire car g (− x ) = − x = − g (x ) , ceci implique que a1 = 0 = a n . Et nous avons :
π
J9.8I
π
2 x 
bn = . ∫ x.Sin (nx )dx = − Cos (nx ) − 2 Sin (nx )
1 1
π −π π  n n 0
Ou encore
bn =
2
(− 1)n +1
n
Donc
(9.9)
+∞
g (x ) = ∑ (− 1)n +1 .Cos (nx )
2
n =1 n

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Notes de cours d’Analyse complexe

Fig. 9.3 Représentation de l’approximation


(− 1)n +1.Cos (nx ) .
16
g16 ( x ) = ∑
2
n =1 n

La trace en rouge représente la courbe approximée par sa série de Fourier


et celle en gris notre signal de départ.
Noter que nous avons une belle approximation de la fonction f avec un n
assez grand.

c) Déterminer la série de Fourier de s(†) = |†|, JŠ R † R I


Solution

Noter que sJxI est paire car |Šx| M |x|

| | | |

| | | | |
- K 2 3

Fig. 9.4 Représentation de s(†) = |†| Š R † R 

1 È
‡¨ = ¿ sJxI Œƒ x lx
 ŸÈ
Ceci nous donne

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Notes de cours d’Analyse complexe

 4 Œƒ J2e K 1I†
•°

sJ†I M Š ®
2  J2e K 1Iu
¨™
En particulier pour † M ,
 4 JŠ1Iu±•i
•°

M Š ®
2  J2e K 1Iu
¨™
Ou encore
 4 1
•°

= K ®
2  J2e K 1Iu
¨™
Poser e’ M 2e K 1
Alors l’expression devient
•°
 4 1
M K ® u
2  k’
¨q™i
Ceci implique
•°
1 u
® uM
e 8
¨™i

Nous avons aussi


•°
u Œƒ e†
† ~ K 4 ® JŠ1I¨
u
2 eu
¨™

•°
6 Š eu u
† ~2 ®
n JŠ1I§ “„ e†
en
¨™

•°
 4 Œƒ 2e†
| “„ †|~ Š ® u JŠ R † R I
2  4e Š 1
¨™

9.5 Transformée de Fourier

Pour une fonction fJxI périodique de période 2πl, sa série de Fourier


est donnée par

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Notes de cours d’Analyse complexe

+∞ ik
x
f ( x) = ∑c e
n = −∞
k
l

où les coefficients ck sont donnés par


x
πl − ik
∫ π f (x )e
1
ck = l
dx
2πl − l

En introduisant l’expression () de ck dans (), nous obtenons


+∞ ( x −ξ )
ik
1 1 πl
f ( x) =


k = −∞ l
∫− πl
f (ξ ) e l

Il est clair qu’en faisant tendre l vers + ∞ , ceci nous permet de représenter
toute fonction f(x) sur tout l’axe des réels comme superposition des
harmoniques
+∞ +∞
1 is ( x − ξ )
f ( x) =
2π ∫ ds ∫ f (ξ )e
−∞ −∞

Nous obtenons la formule suivante :


+∞
1
f ( x) = ∫ F ( s )e
isx
ds
2π −∞


+∞
− isx
F ( s) = ∫ f ( x )e
−∞
dx

Connue sous le nom de transformée de Fourier de s

Différentes définitions de la transformation de Fourier


Fourier

Définition F(s)
+∞ +∞
− 2 iπsx 2iπsx
En fréquence F ( s) = ∫ f ( x )e
−∞
dx f ( x) = ∫ F ( s )e
−∞
ds

+∞ +∞
− isx 1
F ( s) = ∫ f ( x )e f ( x) = ∫
isx
En pulsation dx F ( s ) e ds
−∞
2π −∞
+∞ +∞
1 −isx 1 iπsx
Symétrique en F ( s ) =
2π ∫ f ( x )e
−∞
dx f ( x) =
2π ∫ F ( s )e
−∞
ds
pulsation

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Notes de cours d’Analyse complexe

Dans ces notes, nous définissons la transformée de Fourier à une constante


près appelée constante de renormalisation.

Définition :
Soit s : WŠ∞, K∞X É · :x = sJxI
On appelle transformée de Fourier de s notée f(s), la fonction

1 •°
ê( ) = fÆs(x)Ç = ¿ ˆ Ÿ–ñÀ sJxIlx
√2 Ÿ°

L’application f: s É fJsI est appelée transformée de Fourier.

Exemple
Calculer la transformer de Fourier de la fonction
s : Ï É Ï: x = ˆ Ÿ;|}| , ­ > 0

Solution
1 •°
êJ I M ¿ ˆ Ÿ–ñ} ˆ Ÿ;|}| lx
√2 Ÿ°

1 •° 
M Ö¿ ˆ Ÿ–ñ}Ÿ;}
lx K ¿ ˆ Ÿ–ñ}•;} lx ×
√2  Ÿ°

1 •° 
M Ö¿ ˆ ŸJ–ñ}•;I}
lx K ¿ ˆ ŸJ–ñ}Ÿ;I} lx ×
√2  Ÿ°

” 1 Š1 •°
” 1 Š1 
M ˆ ŸJ–ñ}•;I}
) K ˆ ŸJ–ñ}•;I}
)
√2 J“ K ­I  √ 2 J“ Š ­I Ÿ°

1 1 1 1 2­
M O Š PM Š
√2 “ K ­ “ Š ­ √2 0 u K ­ u

Cas particuliers

La transformée de Fourier de s peut s’écrire

1 •°
“ •°
ê( ) = fÆs(x)Ç = ¿ sJxI Œƒ x lx K ¿ sJxI “„ x lx
√2 Ÿ° √2 Ÿ°

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Notes de cours d’Analyse complexe

Ceci implique

ªˆ JêJ II M Þ sJxI Œƒ x lx
i •°
√uÈ Ÿ°
(i)

Appelée transformée cosinus de Fourier de s(x)

– •°
(ii) ¸¹ Æê ( )Ç = Þ s(x) “„ x lx
√uÈ Ÿ°

Appelée transformée sinus de Fourier de s(x)

Propriété fondamentales
fondamentales

1. f(‡s + óp) = ‡ f(s) + ó f(p)

2. f   = “ f(s)
G
}

3. f  =Š f(s)
|G u
g} |

4. f   = (“ )? f(s)
¾G
} ¾

5. fXs(† Š ‡)W = ˆ Ÿ–ûñ f(s)

6. fLˆ –ûÀ s(x)M = f(s)( Š ‡)

7. fXs(‡x)W = f(s)( )
i ñ
û û

9.6 Transformation de Fourier et Produit de convolution

Définition :
On appelle produit de convolution de deux fonctions f(x) et g(x) la
fonction donnée par

+(x) = s  p)(x) = ¿ s(S)p(x Š S)lS


•°

Ÿ°

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Notes de cours d’Analyse complexe

Remarque :

Si f(x) et g(x) sont continues, bornées et absolument intégrables sur R alors


h(x) existe pout tout x et aussi continue, bornée et absolument intégrable.

Proposition 9.5

f(s  p) = √2 fJsIfJpI

Proposition 9.6 (Formule de Parseval)


•° •°

¿ |s(†)|u l† = ¿ |( )|u l


Ÿ° Ÿ°

9.7 Transformée inverse de Fourier

Définition
Soit ê( ) une fonction holomorphe dans ‡ R ¸¹ R ó. La transformée
inverse de Fourier de ê( ) est donnée par

1 •°•h
s(x) = ¿ ˆ –ñ} êJ I l , aRœRó
√2 Ÿ°•h
Remarque
Pour les conditions sur la convergence de l’intégrale de la
transformée de Fourier et de son inverse, le lecteur peut lire le
paragraphe 6.3 du chapitre VI. Et les deux formules de la transformée de
Fourier et de son inverse sont formellement les mêmes.

9.8. Applications aux EDP


On utilise les transformées de Fourier dans la résolution de certaines
équations aux dérivées partielles. Dans ce cas, on applique la transformée
de Fourier à l’une des variables Š∞ R x R +∞ ƒw Š ∞ R y R +∞ de
l’équation.

Exemple 1
{| U {| U
Résoudre l’équation de Laplace |
K M0
{} { ~|
avec Š∞ R x R K∞ ˆ† Š ∞ R y R K∞ à l’aide de la transformée de Fourier

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Notes de cours d’Analyse complexe

Solution

€uw €uw
f} Ö u K ×M0
€x € yu
Ou encore

€uw €uw
f} Ö u × + f} Ö u × = 0
€x €y

Poser
iJ , yI M f} XwJx, yIW

Alors

€uw
f} Ö u × M Š0 u iJ , yI
€x

D’où, on a

€u
Š0 iJ , yI K u wJ , yI M 0
u
j. ¥. k
€y

Equation caractéristique

eu Š u
M 0 F ei,u M U0

La solution de l’E.D.O est


iJ , yI M ŽJ Iˆ ñ~ K AJ Iˆ Ÿñ~

Si y É K∞, iJ , yI M 0
F ŽJ Iˆ ñ~ M 0
F ŽJ I M 0

D’où la solution devient

iJ , yI M AJ Iˆ Ÿñ~

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Notes de cours d’Analyse complexe

où UJ , yI est la transformation de Fourier de la solution cherchée.


En appliquant la transformée inverse de Fourier, on obtient la solution de
l’EDP
Ÿi Xi(
1
w(x, y) M f} , y)W M ¿ iJ , yIˆ –ñ} lx
•°

√2 Ÿ°

Donc la solution est donnée par


1 •°
wJx, yI M ¿ AJ Iˆ Ÿñ~•–ñ} lx
√2 Ÿ°

avec AJ I à déterminer à partir des conditions aux limites

Exemple 2
Résoudre, à l’aide de la transformée de Fourier, l’équation de la corde
vibrante de longueur infinie.
€uw 1 €uw
M Š ∞ R x R K∞ ˆ† 0 a † R K∞
€ x u ‡u € † u
avec uJx,0IMfJxI et ut(x,0)Mg(x)

Solution
€uw 1 €uw
f} Ö u × M f} Ö u u ×
€x ‡ €†

Ou encore
€uw 1 €uw
f} Ö u × = u f} Ö u ×
€x ‡ €†
Poser
iJ , †I M f} XwJx, †IW

Alors
€uw
f} Ö u × M Š0 u iJ , †I
€x
D’où nous obtenons une EDO

1 €ui
‡ €† }
Š0 i( , †I M u u
u

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Notes de cours d’Analyse complexe

dont la solution est donnée par

iJ , †I M ŽJsIeš'RE K BJsIeŸš'RE

En appliquant la transformée inverse de Fourier, on obtient

1 •°
u(x, tI M flŸi XUJs, tIW M ¿ UJs, tIešRl ds
√2𠟰

1 •°
uJx, tI M ¿ XA(sIeš'RE K BJsIeŸš'RE WešRl ds
√2𠟰
Par la transformation inverse de Fourier, nous obtenons

u(x, tI M fJx K atI K fJx Š atI

connue sous le nom de solution de D’Alembert


1 •°
w(x, †) M ¿ XŽJ Iˆ –ñJ}•ûÀI K AJ Iˆ Ÿ–ñJ}ŸûÀI W l
√2 Ÿ°
wJx, †I M sJx K ‡†I K pJx Š ‡†I

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Notes de cours d’Analyse complexe

EXERCICES

1- Prouver les développements suivants en séries de Fourier dans


l’intervalle I= [− π , π ] :

JaI
1 ∞
( −1) n n
x cos x = − sin x + 2∑ 2 sin nx
2 n=2 n − 1

π ∞
cos( 2n + 1) x
JbI
4
x =
2

π
∑ n=0 ( 2n + 1) 2

JcI

6 − n 2π 2
x 3 = 2∑ ( −1) n sin nx
n =1 n3

2- Prouver


π2
(a)
1

n = 0 ( 2n + 1)
2
=
8
1 π2
(b) ∑ 2 =

n=0 n 6

π2
(c)
1

n = 0 ( 2 n)
2
=
24

3- Résoudre avec yJ0I M 0 et y q J0I M 1 les EDP à l’aide de


transformée de Fourier

∂m n| m
(a) + =0
∂E n o|

Š M0
n| m n| m
JbI
nl | n o|

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Notes de cours d’Analyse complexe

BIBLIOGRAPHIE
1. Y. Leroyer & P. Tesson, mathématiques pour l’ingénieur, Dunod,
Paris, 2009 ;

2. M. R. Spiegel, variables complexes et applications, Séries Schaum,


McGraw-Hill, 1976 ;

3. W.R. Lepage, Complex variables and the Laplace transform for


Engineers, Dover, New York,1980;

4. R. E. Mickens & I. Ramadhani, Failure of the Slowly varying amplitude


and Phase for Non-linear Singular Oscillators, Journal of Sound and
Vibration , 152(1)180-182,1992.

5. R. Panzone, Variable Compleja Y Funciones Especiales, Universidad


Nacional Del Sur, Bahia Blanca(Argentina), 1991 ;

6. I. Ramadhani, Mathématiques pour l’Ingénieur I, notes de cours, IBTP,


année académique 2012-2013 ;

7. M. Swokowski, Analyse, DeBoeck Université, 1993 ;

8. A.D. Wunsch, Complex Variables with applications, 2ndeédition,


Addison Wesley Co, Massachusetts, 1994;

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Notes de cours d’Analyse complexe

Table des matières


INTRODUCTION..................................................................................... 4
CHAPITRE I : LES NOMBRES COMPLEXES ........................................ 6
1.1. NOMBRES COMPLEXES ..................................................................... 6
1.2. PLAN COMPLEXE .............................................................................. 7
1.3. NOMBRES COMPLEXES CONJUGUES ................................................... 7
1.4. MODULE OU VALEUR ABSOLUE DE Z∈ C ............................................. 8
1.5. PRODUIT SCALAIRE .......................................................................... 8
1.6. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE ................................................. 8
1.7. RACINES D’UN NOMBRE COMPLEXE .................................................... 9
EXERCICES ......................................................................................... 11
CHAPITRE II : NOTIONS TOPOLOGIQUES DANS LE PLAN
COMPLEXE .......................................................................................... 13
2.1. VOISINAGE, ENSEMBLE OUVERT, ENSEMBLE FERME........................... 13
2.2. POINT INTERIEUR – POINT ADHERENT – POINT D’ACCUMULATION –
POINT ISOLE – POINT FRONTALIER .......................................................... 13
2.3. ENSEMBLE BORNE – ENSEMBLE COMPACT – ENSEMBLE CONNEXE ...... 14
2.4. DOMAINE – DOMAINE SIMPLEMENT CONNEXE .................................... 15
EXERCICES ......................................................................................... 16
CHAPITRE III FONCTIONS HOLOMORPHES ................................... 18
3.1. FONCTIONS COMPLEXES – LIMITES ET CONTINUITE ............................. 18
3.2. LE POINT A L’INFINI ......................................................................... 19
3.3. FONCTIONS DERIVABLES – FONCTIONS HOLOMORPHES ...................... 20
3.4. EQUATIONS DE CAUCHY – RIEMANN................................................. 22
3.5. FONCTIONS HARMONIQUES ............................................................. 24
3.6. FONCTIONS ELEMENTAIRES ............................................................. 29
3.6.1. Fonction exponentielle complexe .......................................... 29
3.6.2. Fonction logarithmique complexe .......................................... 30
3.6.3. Fonctions trigonométriques complexes ................................. 32
3.6.4. Fonctions hyperboliques complexes...................................... 32
3.6.5. Fonctions puissances généralisées ....................................... 32
EXERCICES ......................................................................................... 34
CHAPITRE IV : INTEGRATION COMPLEXE ........................................ 39
4.1. NOTIONS DE COURBE ..................................................................... 39
4.2. INTEGRALE CURVILIGNE .................................................................. 43
4.3. THEOREME INTEGRAL DE CAUCHY ................................................... 46
4.4. CONSEQUENCES DU THEOREME INTEGRAL DE CAUCHY ...................... 49
4.5. FONCTIONS DEFINIES A L’AIDE D’UNE INTEGRALE ............................... 52

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Notes de cours d’Analyse complexe

4.6. FORMULES USUELLES D’INTEGRATION (A UNE CONSTANTE PRES) ........ 53


4.7. FORMULES INTEGRALES DE CAUCHY ................................................ 54
4.8. CONSEQUENCES DES FORMULES INTEGRALES DE CAUCHY ................. 56
4.9. FONCTIONS HARMONIQUES ............................................................. 60
EXERCICES ......................................................................................... 62
CHAPITRE V DEVELOPPEMENTS EN SERIES DES FONCTIONS
HOLOMORPHES .................................................................................. 65
5.1. SUITES ET SERIES DES NOMBRES COMPLEXES ................................... 65
5.2. SUITES ET SERIES DES FONCTIONS COMPLEXES ................................ 68
5.3. SERIES ENTIERES ET DEVELOPPEMENT DE TAYLOR ............................ 70
5.4 SERIES DE LAURENT ET SINGULARITES ISOLEES ................................. 73
EXERCICES ......................................................................................... 82
CHAPITRE VI CALCUL DES RESIDUS............................................... 84
6.1. ZEROS ET POLES DE FONCTIONS HOLOMORPHES ............................... 84
6.2. RESIDU D’UNE FONCTION F(Z) EN UN POINT Z=Z0................................ 86
6.3. PRINCIPE D’ARGUMENT ................................................................... 93
SOLUTION ............................................................................................ 96
6.4. EVALUATION DES INTEGRALES DEFINIES ........................................... 97

6.4.1. Intégrales du type ∫ F (cosθ , sin θ )dθ .......................................... 97
0
+∞
6.4.2. Intégrales du type
−∞
∫ f ( x)dx ..................................................... 99
6.4.2 Intégrale de la forme ¸ M Š∞ K ∞ˆ“éxsxlx M êJéIé S 0 ... 102
6.4.3. Intégrale de la forme ¸ M 0∞x‡ Š 1sJxIlx (Transformé de
Mellin) ........................................................................................... 103
6.4.5. Valeur principale de Cauchy................................................ 106
6.5. EVALUATION DE SERIES INFINIES (CALCUL DE SOMMES FINIES OU
INFINIES) ............................................................................................ 109

EXERCICES ....................................................................................... 115


CHAPITRE VII TRANSFORMATIONS CONFORMES ...................... 117
7.1. GENERALITES .............................................................................. 117
7.2. TRANSFORMATION HOMOGRAPHIQUE ............................................. 120
7.3. QUELQUES TRANSFORMATIONS CONFORMES PARTICULIERES............ 125
7.4. APPLICATIONS A LA RESOLUTION DES PROBLEMES AUX LIMITES ........ 130
EXERCICES ....................................................................................... 134
CHAPITRE VIII TRANSFORMATION DE LAPLACE ET APPLICATIONS
............................................................................................................ 136
8.1. TRANSFORMATION DE LAPLACE ..................................................... 136
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8.2. PROPRIETES FONDAMENTALES ...................................................... 138


8.3. DERIVEES ET INTEGRALES DE TRANSFORMEES DE LAPLACE.............. 140
8.4. PRODUIT DE CONVOLUTION ........................................................... 141
8.5. TRANSFORMEE INVERSE DE LAPLACE ............................................. 143
8.6 TABLE D’INVERSION DE TRANSFORMEE DE LAPLACE DE
BASE ............................................................................................... 145
8.7 APPLICATIONS AUX EDO ............................................................... 149
CHAPITRE IX TRANSFORMATION DE FOURIER ET APPLICATIONS
............................................................................................................ 154
9.1 SERIES DE FOURIER ...................................................................... 154
DEFINITION ........................................................................................ 154
9.2 DEVELOPPEMENT EN SERIE DE FOURIER DES FONCTIONS 2π -
PERIODIQUES ..................................................................................... 154
9.3 FORMULATION COMPLEXE DES SERIES DE FOURIER COMPLEXE ......... 156
9.4 DEVELOPPEMENT EN SERIE DE FOURIER DES FONCTIONS NON
PERIODIQUES DEFINIES SEULEMENT SUR L’INTERVALLE [− π , π ] ................. 157
9.5 TRANSFORMEE DE FOURIER ........................................................... 161
9.6 TRANSFORMATION DE FOURIER ET PRODUIT DE CONVOLUTION ......... 164
9.7 TRANSFORMEE INVERSE DE FOURIER .............................................. 165
9.8. APPLICATIONS AUX EDP .............................................................. 165
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 170

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