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Chapitre Nombres complexes TS2

L’identité d’Euler, la plus belle relation mathématique

Sommaire
1/ Définition
2/ Somme, produit et quotient de deux nombres complexes
3/ Conjugué d’un nombre complexe
4/ Affixe d’un point ou d’un vecteur
5/ Forme trigonométrique
6/ Interprétation géométrique
7/ Utilisation des nombres complexes pour démontrer l’alignement de trois points, comparer
des longueurs, déterminer la nature d’une configuration
8/ Formules de Moivre et dEuler
9/ Linéarisation
10/ Racines n-ièmes
11/ Résolution d’équations du second degré à coefficients complexes

Introduction
La première personne à travailler avec des racines carrées de nombres négatifs fut Héron d’Alexan-
drie (vers 75 – vers 150 apr. J. C.) lorsqu’il
p s’intéressa à un problème de volume d’un tronc de
pyramide et se retrouva avec la quantité 81 − 144 qui correctement évaluée, correspondrait à la
longueur imaginaire d’une ligne.
Plus tard en Italie les défis mathématiques deviennent très populaires et les résolutions d’équa-
tions difficiles du troisième degré furent l’objet de concours dont les gagnants sont récompensés.
Ces mathématiciens découvrirent la formule de résolution des d’équations du troisième degré et
introduisirent les nombres complexes ; Niccolo Fontana Tartaglia (1499 - 1557) découvrit la formule
en premier et la communiqua à Gerolamo Cardano (1501- 1576) p
Cardano introduit les nombres complexes de la forme a + −b, a ∈ R, b ∈ R+ .
Ils réalisèrent que les deux parties ne peuvent être additionnées et la seconde partie fut nommée
partie imaginaire ou impossible.
René Descartes (1596- 1650) fut le premier à utiliser l’appellation imaginaire pour désigner les
nombres complexes p et John Wallis (1616- 1703) fit des progrès immenses dans l’interprétation
géométrique de −1.

1
p
Léonhard Euler (1707- 1783) est le premier mathématicien à introduire le symbole i = −1 et
l’appela l’unité imaginaire.
Les nombres complexes sont beaucoup utilisés en sciences. Par exemple grâce aux nombres
complexes on parvient à transporter le courant alternative d’une centrale à une autre.
L’utilisation dominante se situe dans les télécommunications. Pour les usages courants de la
vie réelle (téléphonie mobile, GPS, WiFi, modem câble), la modulation et la démodulation sont
réalisées par calcul sur des nombres complexes.

Situation problème
Après avoir appris le dégât créé par l’effondrement de la maison des jeunes de leur commune, le
conseil municipal a décidé de mieux comprendre certaines informations données par le maître
d’ouvrage de la construction de la maison des jeunes de la commune.
Les quatre points A, B, C et D où sont centrées les bases des quatre ouvrages sont les solutions de
l’équation (E) :
³ z ´³ ´
− 4 − i z 3 − (13 + 19i)z 2 + 2(−32 + 83i)z + 10(45 − 11i) = 0
1+i
Pour une solidité des bâtiments, les points A, B, C et D doivent être situés sur la ceinture circulaire
de sécurité ; les points B et D sont équidistants des points A et C.
Le conseil communal voudrait bien vérifier les informations données par le maître d’ouvrage.
Tu es invité(e) à trouver des solutions aux préoccupations du conseil communal en l’aidant à
vérifier que les conditions de solidité du bâtiment sont respectées.

2
I. Séquence 1 : Ensemble C des nombres complexes
Compétences exigibles
A la fin de ce paragraphe, je dois être capable de :
- de connaître la forme algébrique d’un nombre complexe et sa notation,
- d’effectuer la somme, le produit et le quotient de deux nombres, complexes,
- connaître et utiliser les propriétés du conjugué.

1. Activités préparatoires
Activité 1
1/ L’ensemble de nombres le plus simple est celui de nombres entiers naturels, noté N et qui
contient les nombres que vous connaissez depuis longtemps : 0 ; 1 ; 2 ; 3...
a/ Quel est le nombre entier naturel qui ajouté à 7 donne 12 ?
b/ Quel est le nombre entier naturel qui ajouté à 12 donne 7 ?
2/ L’exemple précédent montre que l’ensemble N est « insuffisant » car certaines équations
simples n’y trouvent pas de solution. On peut alors utiliser l’ensemble des entiers relatifs,
noté Z, et qui contient N et les opposés des entiers naturels (par exemple : −3 ; −2).
a/ Résoudre dans N puis dans Z l’équation : 2x + 8 = 0.
b/ Même question avec l’équation : 2x + 7 = 0.
3/ De nouveau l’ensemble Z est en quelque sorte insuffisant pour exprimer les solutions de
certaines équations.
a/ De quel autre ensemble de nombres a-t-on au minimum besoin pour que l’équation du
2x + 7 = 0 ait une solution ?
b/ Dans ce nouvel ensemble quelles sont les solutions de l’équation : 9x 2 = 16 ?
c/ Décrire l’ensemble de nombres dont on a besoin au minimum pour que l’équation
précédente ait une solution. On notera Q cet ensemble.
4/ Modifier l’équation précédente pour qu’elle n’admette pas de solution dans l’ensemble des
rationnels. Dans quel ensemble faut-il travailler pour pouvoir dire qu’elle a deux solutions ?
5/ Que pouvez-vous dire de l’équation x 2 + 1 = 0 en terme de solutions dans les ensembles de
nombres précédents ?
6/ Compléter le schéma commencé ci-dessous, qui montre les inclusions successives des
ensembles de nombres en donnant à chaque fois une équation qui n’a pas de solution dans
l’ensemble, mais en a une dans le suivant.

3
Activité 2
On considère l’équation du second degré suivant : x 4 + 4 = 0.
1/ Peut-on trouver des nombres réels solutions de l’équation ? Expliquer pourquoi.
p
Les mathématiciens définissent le nombre imaginaire i tel que i2 = −1 , et que donc i = −1.
2/ Peut-on utiliser ce fait pour résoudre l’équation, en exprimer la réponse en fonction de i ?
3/ Utiliser la forme canonique pour résoudre l’équation x 2 − 2x + 5 = 0. Donner les racines en
fonctions de i.

Définition
Un nombre complexe z est un nombre qui peut s’écrire sous la forme z = a + ib où a et b sont des
réels et i un nombre imaginaire tel que i2 = −1.
Vocabulaire
a est appelé partie réelle du nombre complexe z. On note a = Re(z).
b est appelé partie imaginaire du nombre complexe z . On note b = I m(z).
L’écriture a + ib est appelée la forme algébrique (ou cartésienne) du nombre complexe z.
Remarques
Les parties réelle et imaginaire d’un nombre complexe sont des nombres réels.
Un nombre complexe de la forme ib est appelé un imaginaire pur.
On note iR l’ensemble des imaginaires purs.

Exemples
Ï z = 3 + 2i est un nombre complexe de partie réelle Re(z) = 3 et de partie imaginaire I m(z) = 2.
p p
3 3
Ï z =− − 6i est un nombre complexe de partie réelle Re(z) = − et de partie imaginaire
2 2
I m(z) = −6.
Ï z = 4i est un nombre complexe de partie réelle Re(z) = 0 et de partie imaginaire I m(z) = 4.
Ï z = 5 est un nombre complexe de partie réelle Re(z) = 5 et de partie imaginaire I m(z) = 0.

Remarques
Ï L’ensemble R est inclus dans C car tout nombre réel est un nombre complexe de partie
imaginaire nulle.

On a les inclusions suivantes N⊂Z⊂D⊂Q⊂R⊂C

Ï Un nombre complexe est réel si et seulement si sa partie imaginaire est nulle.


Ï Un nombre complexe est imaginaire pur si et seulement si sa partie réelle est nulle.

Exercices d’application

1/ Pour quelles valeurs du réel x, le nombre complexe : z = x(−x + 2i) + i(x − 3i) est-il un
imaginaire pur ?
h i
2/ Pour quelles valeurs du réel x, le nombre complexe z = (x − i) x + 4 − i(x − 6) est-il un réel ?

4
Somme, produit et quotient de deux nombres complexes
L’addition + et la multiplication × dans C ont les mêmes propriétés que les opérations analogues
dans R.
Soient z = a + ib et z 0 = a 0 + ib 0 deux nombres complexes.
Somme
z + z 0 = (a + ib) + (a 0 + ib 0 ) = (a + a 0 ) + i(b + b 0 )
Produit
z × z 0 = (a + ib) × (a 0 + ib 0 ) = (aa 0 − bb 0 ) + i(ab 0 + a 0 b)
Quotient
Si z 6= 0
1 1 a − ib a − ib a b
= = = 2 2
= 2 2
−i 2
z a + ib (a + ib)(a − ib) a + b a +b a + b2

z 0 a 0 + ib 0 (a 0 + ib 0 )(a − ib) (a 0 + ib 0 )(a − ib)


= = =
z a + ib (a + ib)(a − ib) a2 + b2
Remarque
Pour mettre le quotient sous forme algébrique, on rend réel le dénominateur a +ib en multipliant
le numérateur et le dénominateur par a − ib.

Les puissances de i
Soit n et m deux entiers naturels non nuls.
On a : i0 = 1, i1 = i, i2 = −1, i3 = −i, i4 = 1 et plus généralement :
¡ ¢n ¡ ¢n
i4n = i4 = 1 et im = i4n+r = i4 × ir = i r où r est le reste de la division de m par 4.

Exemple
i2023 = i4×505+3 = i3 = −i
Exercices d’application

1/ Mettre sous forme algébrique les nombres complexes suivants :

a = (3 + 2i) + (5 − 4i), b = (3 + 2i) − (5 − 4i), c = (2 − 3i)(1 − i), d = (3 − 2i)2 , e = (1 + i)3 .


2/ Mettre sous forme algébrique les quotients de nombres complexes suivants :
1 i−4 1+i 2i
x= , y= , z= + .
4 + 3i 1 − 2i 5i 2+i
Remarque
La relation d’ordre n’existe pas dans C, en d’autres termes, on ne peut pas comparer deux nombres
complexes par les symboles < et >. Par contre la comparaison peut se faire par l’égalité = ou la
différence 6=.

Égalité de deux nombres complexes


• Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont même partie réelle et même
partie imaginaire.
z = z 0 ⇐⇒ Re(z) = Re(z 0 ) et I m(z) = I m(z 0 )

• En particulier z = 0 ⇐⇒ Re(z) = 0 et I m(z) = 0

5
Conjugué d’un nombre complexe
Définition
Soit z un nombre complexe de forme algébrique a + ib.
On appelle conjugué de z et on note z le nombre complexe z = a − ib.
Ainsi : Re(z) = Re(z) et I m(z) = −I m(z)

Exemples −2 + 5i = −2 − 5i, 4i = −4i, 9=9


Conséquences
• Soit z un nombre complexe de forme algébrique a + ib et z son conjugué. Alors zz = a 2 + b 2 .

Ainsi zz est un réel strictement positif ou nul si z = 0.

Démonstration

zz = (a − ib)(a + ib) = a 2 + b 2

• La notion de conjugué permet de caractériser les nombres réels et les nombres imaginaires
purs parmi les nombres complexes.

z ∈ R ⇐⇒ z = z et z ∈ iR ⇐⇒ z = −z
Démonstration
On note a + ib la forme algébrique de z.
z = z ⇐⇒ a − ib = a + ib ⇐⇒ −2ib = 0 ⇐⇒ b = 0 ⇐⇒ z = a ⇐⇒ z ∈ R
z = −z ⇐⇒ a − ib = −a − ib ⇐⇒ 2a = 0 ⇐⇒ a = 0 ⇐⇒ z = ib ⇐⇒ z ∈ iR
Remarque
Ï z=z
Ï z + z = 2Re(z)
Ï z − z = 2iI m(z)

Propriétés du conjugué d’un nombre complexe


Pour tous nombres complexes z et z 0 :

• z + z0 = z + z0 • zz 0 = zz 0

1
µ¶
1 ³z´ z
0
• De plus si z 6= 0, 0
= • =
z z0 z0 z0
• Pour tout entier naturel n, z n = z n

Exercices d’application
2 + 2i
1/ Déterminer le conjugué des nombres complexes z 1 = (3 − 5i)(1 + i), z 2 = et z 3 = (4 + 9i)3 .
3−i
1 − iz
2/ Déterminer les nombres complexes z tels que Z = soit réel.
1 + iz

6
II. Séquence 2 : Interprétation géométrique : affixe d’un
point, d’un vecteur.
Compétence exigible
A la fin de ce paragraphe, je dois être capable de :
Utiliser les nombres complexes pour résoudre des problèmes de géométrie.

1. Activité préparatoire
Activité
Dans un repère orthonormé (O, I , J ) du plan, on considère les points :
A(1, 3), B (0, −2), E (−4, 3).
1/ Placer ces points dans le repère.
−→
2/ Calculer les coordonnées du vecteur AE
3/ Calculer les coordonnées du milieu C du segment [B E ].
4/ Calculer la distance OE .
5/ Déterminer les coordonnées du point F tel que le quadrilatère AB E F soit un parallélo-
gramme.
6/ Déterminer les coordonnées du point E 0 symétrique du point E par rapport à l’origine O.
7/ Déterminer les coordonnées du point A 0 symétrique du point A par rapport à l’axe (OI ).
8/ Les droites (B I ) et (E J ) sont-elle perpendiculaires ?

Le plan complexe
Dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I , J ), on associe un unique point du plan à chaque
nombres complexe et réciproquement.
−→ − −→
Remarque : En posant → −u = OI et →
v = O J le repère se note aussi O, →
¡ − →
u, −
¢
v .
Ainsi :
¡ ¢
Ï à z = x + iy avec x et y des réels, on associe le point M de coordonnées x, y ; on dit que M
est l’image de z et on note M (z).
Ï à M (x, y), on associe le nombre complexe z M = x + iy ; on dit que z M est l’affixe de M , le
−−→
vecteur OM ayant les mêmes coordonnées que le point M , on dit aussi que x + iy est l’affixe
−−→
du vecteur OM .
Ï l’axe des abscisses O; →
¡ −¢
u est appelé axe réel, celui des ordonnées O; →
¡ −¢
v est appelé axe
imaginaire.
Ï Le plan où les points sont repérés par leurs affixes est appelé plan complexe.

7
Exemples : Les points O, I et J ont pour affixes respectives 0, 1 et i.
µ ¶

→ −1 −→
I J a pour coordonnées donc le vecteur I J a pour affixe −1 + i notée z −
→.
IJ
1
Remarques
• Les point d’affixes z et z sont symétriques par rapport à l’axe réel.
• Les point d’affixes z et −z sont symétriques par rapport à l’origine.

Propriétés
Pour tous points A et B du plan complexe,
−→
Ï l’affixe du vecteur AB est z −AB
→ = z A − zB .

z A + zB
Ï le milieu I du segment [AB ] a pour affixe z I = .
2
az A + bz B
Ï le barycentre G de (A, a) et (B, B ) a pour affixe zG = .
a +b
Condition d’alignement de trois points
Soit A, B et C trois points distincts et alignés du du plan complexe.
−→ −→ −→ −→
On a par exemple AC et AB colinéaires et il existe un réel k tel que AC = k AB .
zC − z A
Ainsi : zC − z A = k(z B − z A ) ⇐⇒ = k ∈ R.
zB − z A

À retenir
zC − z A
A, B et C sont trois points distincts et alignés si et seulement si est un réel.
zB − z A
Exercices d’application
Dans le plan complexe, on considère les points A(2 − 3i) , B (4i) et C (1 − i).
1/ Calculer l’affixe du milieu I de [AB ] et celle du point D tel que ABC D soit un parallélogramme.
2/ Calculer l’affixe de G barycentre de (A, 2) ; (B, −1) et (C , −2) .
3/ Soit A 0 le symétrique de A par rapport à l’axe réel. Montrer que A 0 , D et G sont alignés.

8
III. Séquence 3 : Forme trigonométrique d’un nombre
complexe
Compétence exigible
A la fin de ce paragraphe, je dois être capable de :
- Connaître et utiliser les propriétés du module et d’un argument dun nombre complexe.

1. Activités préparatoires
Activité
Le plan orienté est muni d’un repère orthonormé (O, I , J ) ; →

u et →

v deux vecteurs non nuls.
Vrai ou faux : Préciser si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
³−→ −→´ π
1/ On dit que le repère (O, I , J ) est direct lorsque OI , O J = [2π].
2
³−→ −−→´
2/ Si le point M , distinct de O appartient à l’axe des abscisses alors OI , OM = 0 [2π].
³−→ −−→´ π
3/ L’ensemble des points tels que OI , OM = [2π] est l’axe des ordonnées privé de l’origine.
2
³−→ ´ ³−→

− →
− [2π] alors les vecteurs →−
u et →−
´
4/ Si OI , u = OI , v v sont colinéaires.
³−→ ´ ³−→

− →
− →
− →−
´
5/ Si les vecteurs t et w sont colinéaires alors OI , t = OI , w [2π].
6/ Si M appartient au cercle de centre O et de rayon 1 alors
³ ses coordonnées sont de la forme
−→ −−→´
(cos α, sin α) où α est une mesure en radian de l’angle OI , OM .

Module et argument d’un nombre complexe


Définition
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O, I , J ).
Soit z un nombre complexe et M son image dans le plan complexe. Le module de z , noté |z| est la
distance OM : |z| = OM .
Si z est
³−→non nul, on appelle³ argument de z, noté arg(z), toute mesure en radians de l’angle orienté
−−→´ −→ −−→´
OI , OM : arg(z) = OI , OM [2π].

Exemples
π 3π
|i| = 1, arg(i) = , |−5| = 5 , arg(−5) = π [2π], |3| = 3, arg(3) = 0 [2π] , |−2i| = 2, arg(−2i) = [2π].
2 2

9
Conséquences
Ï z est réel si et seulement si z = 0 ou arg(z) = 0 [π].
π
Ï z est imaginaire pur si et seulement si z = 0 arg(z) = [π].
2
Remarques
q
Ï Si z = x + iy avec x et y réels alors |z| = x2 + y 2
Ï Si les points A et B ont pour affixe respectives x A et y B alors AB = |x B − x A |.

Propriétés du module d’un nombre complexe


Pour tous nombres complexes z et z 0 :

• ¯zz 0 ¯ = |z| ¯z 0 ¯ zz = x 2 + y 2 = |z|2


¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
• |z| = |−z| = ¯z ¯ •
¯ z ¯ |z|
• De plus si z 0 6= 0, ¯ 0 ¯ = 0
¯ ¯
z |z |
• Pour tout entier naturel n, ¯z n ¯ = |z|n
¯ ¯

Propriétés de l’argument d’un nombre complexe


Pour tous nombres complexes z et z 0 non nuls :

• arg(zz 0 ) = arg(z) + arg(z 0 ) [2π]


µ ¶
1 ³z´
• De plus si z 6= 0, arg 0 = −arg(z 0 ) [2π]
0
• arg = arg(z) − arg(z 0 ) [2π]
z z0
• arg(z) = −arg(z) [2π] • arg(−z) = π + arg(z) [2π]
• Pour tout entier naturel n, arg(z n ) = n arg(z) [2π]

Utilisation des nombres complexes pour comparer des longueurs,


déterminer la nature d’une configuration
Interprétation géométrique de l’argument de l’affixe d’un vecteur
³−→ −→´
Soit deux points distincts A et B d’affixes respectives x A et y B alors arg (x B − x A ) = OI , AB [2π].

xC − x A
Interprétation géométrique de l’argument du quotient
xB − x A
Soit trois points distincts A, B et C d’affixes respectives x A , y B et yC alors :
xC − x A
µ ¶ ³
−→ −→´
arg = AB , AC [2π].
xB − x A
Démonstration
xC − x A
µ ¶
arg = arg (xC − x A ) − arg (x B − x A ) [2π]
xB − x A
³−→ −→´ ³−→ −→´
= OI , AC − OI , AB [2π]
³−→ −→´
= AB , AC [2π]

Conséquences
z − xB
Interprétation géométrique de l’argument de Z =
z − xA
Soit les points distincts
³−−→ −−→´ M , A et B d’affixes respectives z , y A et y B alors :
arg(Z ) = M A, M B [2π].

10
Condition d’orthogonalité
x D − xC π x D − xC
µ ¶
Les droites (AB ) et (C D) sont perpendiculaires ⇐⇒ arg = [π] ⇐⇒ ∈ iR.
xB − x A 2 xB − x A
Conséquence 1 : cas du triangle rectangle
xC − x A
ABC est un triangle rectangle en A si et seulement si ∈ iR.
xB − x A
Conséquence 2 : cas du triangle rectangle isocèle
xC − x A
ABC est un triangle rectangle en A si et seulement si = i ou −i.
xB − x A
Démonstration

¯ = |±i| = 1 càd : AB = AC d’autre part arg xC − x A = arg(i) = π = −


¯ ¯
¯ xC − x A ¯
µ ¶ ³ → −→´
D’une part ¯¯ AB , AC
xB − x A ¯ xB − x A 2

Forme trigonométrique d’un nombre complexe


Définition
Soit z un nombre complexe non nul ; on pose :
x = Re(z), y = I m(z), r = |z|, θ = arg(z) [2π]
On a alors : x = r cos θ et y = r sin θ.

On obtient l’écriture z = r (cos θ + i sin θ) qui est appelée forme trigonométrique du nombre
complexe z.
Passage d’une forme à une autre
Si le nombre complexe z s’écrit x + iy sous forme algébrique et r (cos θ + i sin θ) sous forme
trigonométrique alors :
 x
 cos θ = r


q
r = x2 + y 2 et
y
 sin θ =


r
Exemple 1 Déterminons la forme trigonométrique de z = 1 + i.
 p
2
cos θ =


p π p ³ π π´

p  2
r = 12 + 12 = 2 et p on trouve θ = et z = 2 cos + i sin
4 4 4
 sin θ = 2



2
p p
Exemple 2 Déterminons la forme trigonométrique de z = 6 − i 2.
 p
3
 cos θ =


π ³ π´ ³ π ´´
r
³p ´2 ³ p ´2 p

p ³
2
r= 6 + − 2 =2 2 et on trouve θ = − et z = 2 2 cos − + i sin −
 1 6 6 6
 sin θ = −


2

11
³ π π´
Exemple 3 Soit z = 2 cos + i sin .
3 3
1
Déterminons la forme algébrique de .
z
Première méthode
³ π ´´ 1 1 p3 p
à !
1 1 ³ ³ π´ 1 3
= = cos − + i sin − = −i = −i
z 2 3 3 2 2 2 4 4
Deuxième méthode
à p !
³ π π´ 1 3 p
2 cos + i sin = 2 +i = 1+i 3
3 3 2 2
p p p
1 1−i 3 1−i 3 1 3
⇒ p × p = = −i
1+i 3 1−i 3 4 4 4

Exercices d’application
1/ Mettre sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants :
3 4 − 4i
a) −2 + 2i b) p c) p .
1+i 3 −1 + i 3
¶ µ
µ ¶
3π 3π 2π 2π
2/ On considère les deux nombres complexes z 1 = 6 cos + i sin et z 2 = 2 cos + i sin .
4 4 3 3

z1 z2
Déterminer a) z 1 × z 2 b) c) .
z2 −z 1

Notation exponentielle de la forme trigonométrique


Le mathématicien Léonhard Euler (1707-1783) utilisa la notation eiθ pour désigner le nombre
complexe cos θ + i sin θ de module 1 et d’argument θ.

Ainsi : cos θ + i sin θ = eiθ

On a alors ¯eiθ ¯ = 1 pour tout réel θ.


¯ ¯

Définition
Un nombre complexe z de module r et d’argument θ s’écrit : z = r eiθ . Cette écriture est appelée
notation exponentielle de z.

Exemples
π π π p p
ei 2 = i, eiπ = −1, ei0 = 1, e−i 2 = −i , 2ei 4 = 2 + i 2, e2kiπ = 1 ∀k ∈ Z.

Propriétés
Soit z 1 = r 1 eiθ1 et z 2 = r 2 eiθ2
z 1 r 1 i(θ1 −θ2 )
• z 1 = r 1 e−iθ1 • z 1 z 2 = r 1 r 2 ei(θ1 +θ2 ) • = e
z2 r 2
Ï z 1 = z 2 ⇐⇒ r 1 = r 2 et θ1 = θ2 + 2kπ k ∈Z
Exemple d’utilisation
p iπ
Soit à calculer (1 + i)14 . Nous avons sous forme exponentielle 1 + i = 2e 4 .
³p ´14 14π µ
7π 7π

14 i 4 7 7π i
Donc (1 + i) = 2 e = 2 e 2 = 128 cos + i sin = 128i
2 2

12
Exercice d’application
p
On considère les deux nombres complexes z = 3 + i et z 0 = −1 + i
z 5
a) Donner l’écriture exponentielle des nombres complexes z, z 0 , zz 0 , ,z .
z0
z 014
b) Déterminer l’écriture algébrique de
z8

Le triangle équilatéral
zC − z A π
ABC est un triangle équilatéral si et seulement si = e±i 3 .
zB − z A
π
¯ ¯
¯ zC − z A ¯ ¯¯ ±i π ¯¯ zC − z A
µ ¶ ³ π´
En effet ¯
¯ ¯ = ¯e 3 ¯ = 1 arg = arg e±i 3 = ± .
zB − z A ¯ zB − z A 3
π
Ainsi AB = AC et B AC =
3

IV. Séquence 4 : Formules de Moivre et d’Euler


Compétences exigibles
A la fin de ce paragraphe, je dois être capable de :
- Connaître et utiliser les formules d’Euler et de Moivre,
- Linéariser des expressions trigonométriques

1. Activités préparatoires
Activité 1
Soit z = cos θ + i sin θ
1/ Utiliser la formule de multiplication deux nombres complexes écrits en notation exponen-
tielle pour calculer z 2 , z 3 , z 4 et z 5 .
2/ Donner une formule générale de z n pour n ∈ N.
3/ Que devient la formule pour n ∈ Z ?

Activité 2
Soit z = cos θ + i sin θ
1/ Utiliser la formule trouvées à l’ Activité 1 pour calculer les sommes suivantes :
1 1 1 1
z + , z 2 + 2 , z 3 + 3 et z 4 + 4 en simplifiant le résultat.
z z z z
1
2/ Quelle est la formule générale de z n + n pour n ∈ Z.
z

Formule de Moivre
Pour tout réel θ pour tout entier relatif n :

(cos θ + i sin θ)n = cos nθ + i sin nθ

Conséquences
³ ´n ³ ´n
• eiθ = eniθ et • r eiθ = r n eniθ pour tout réel θ et pour tout entier relatif n :

13
Exemple d’utilisation
Soit à exprimer cos 3θ et sin 3θ en fonction de cos θ et cos θ.
En développant de deux manières (cos θ + i sin θ)3
On obtient cos 3θ + i sin 3θ = (cos θ + i sin θ)3
= cos3 θ + 3i cos2 θ sin θ − 3 cos θ sin2 θ − i sin3 θ
En identifiant les parties réelles et les parties imaginaires :
cos 3θ = cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ et sin 3θ = 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ.

Formules d’Euler
Pour tout réel θ :
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
cos θ = et sin θ =
2 2i
Démonstration
eiθ = cos θ + i sin θ et e−iθ = cos(−θ) + i sin(−θ) = cos θ − i sin θ
On en déduit que : 2 cos θ = eiθ + e−iθ et 2i sin θ = eiθ − e−iθ

Exemple d’utilisation

Soit à linéariser cos3 θ.


µ iθ ¶3
3 e + e−iθ 1³ ´3 1 ³ ´
cos θ = = eiθ + e−iθ = e3iθ + 3eiθ + 3e−iθ + e−3iθ
2 8 8
1³ ´
= e3iθ + e−3iθ + 3eiθ + 3e−iθ
8
1
= (2 cos 3θ + 3 × 2 cos θ)
8
1
= (cos 3θ + 3 cos θ)
4

Conséquences
2 cos nθ = eniθ + e−niθ et 2i sin nθ = eniθ − e−niθ pour tout n ∈ Z

Exercice d’application
π 9
µ ¶

1/ Montrer que 3 cos − 3i sin = 39 .
3 3
p
1 3
2/ Soit z = + i
2 2
Déterminer les valeurs de l’entier relatif n pour lesquelles z n est réel.
1 1
3/ En utilisant les formules d’Euler, montrer que : sin x cos 3x = sin 4x − sin 2x.
2 2

14
V. Séquence 5 : Racines n-ièmes d’un nombre complexe
Compétences exigibles
A la fin de ce paragraphe, je dois être capable de :
- déterminer les racines n-ièmes de lunité,
- résoudre dans C les équations du second degré à coefficients complexes

1. Activités préparatoires
Activité 1
On considère les equations z 2 − 1 = 0, z 3 − 1 = 0, z 4 − 1 = 0.
1/ Factoriser les expressions puis déterminer toutes les solutions dans C.
2/ Mettre les toutes solutions sous forme trigonométrique puis les représenter dans le plan
complexe.
3/ Quelles configurations les solutions de la deuxième et troisième forment-elles ?
4/ Peut-on prévoir la configuration formée par les solutions de l’équation z 5 − 1 = 0 ?
5/ Quelle est la configuration formée dans le plan complexe par les solutions de l’équation
z n − 1 = 0, n ≥ 3?
6/ Utiliser la représentation géométrique des solutions pour prédire la forme trigonométrique
des solutions de l’équation z n − 1 = 0, n≥3.

Activité 2
Soit a un nombre complexe non nul. On se propose de résoudre dans C l’équation :
z2 = a (?)
1/ Justifier que l’on peut poser a = r eiα et z = ρeiθ
p
 ρ

 = r
2/ Justifier que (?) équivaut au système
 θ = α + kπ k ∈ Z

2
3/ En déduire que l’équation (?) a exactement deux solutions opposées.

Activité 3
Soit a, b et c des nombres complexes tels que a 6= 0. On se propose de résoudre dans C , l’équation
(E) : az 2 + bz + c = 0.
b 2 b 2 − 4ac
µ ¶
2
1/ Montrer que l’équation az + bz + c = 0 est équivalente z + =
2a 4a 2
2
2/ On pose ∆ = b − 4ac
a/ Montrer que si ∆ = 0, alors l’équation (E) admet une unique solution que l’on détermi-
nera.
b/ On suppose que ∆ 6= 0.
Dans ce cas, le nombre complexe ∆ admet deux racines carrées opposées et σ1 et σ2 .
Montrer que l’équation az 2 + bz + c = 0 est équivalent à l’équation :
b + σ1 b − σ2
µ ¶µ ¶
z+ z+ =0
2a 2a
En déduire les solutions de (E).

15
Théorème et définition
Étant donné un nombre complexe non nul a, il existe n nombres complexes distincts z tels que
n
z = a. Ces nombres sont appelés les racines n-ièmes de a. Ils sont donnés par :
³ ´
1 arg(a) 2kπ
i n + n
z k = |a| en k = 0, 1, 2, · · · , n − 1

Remarque
Dans le plan complexe muni du repère orthonormé (O; →

u ,→
−v ) , les images des racines n ièmes
d’un nombre complexe non nul a forment un polygone régulier à n côtés inscrit dans un cercle de
1
centre O et de rayon |a| n .
Démonstration
Soit z = r eiθ et a = |a| eiarg(a)
 n
³ ´n  r = |a|
n iθ iarg(a) n niθ iarg(a)
On a : z = a ⇐⇒ r e = |a| e ⇐⇒ r e = |a| e ⇐⇒
nθ = arg(a) + 2kπ k ∈ Z

Exemple
Résolvons dans C l’équation z 3 = −1 + i.
p 3π
On a : a = −1 + i , |a| = 2, arg(a) = + +2kπ
4
Les solutions de l’équation sont les racines cubiques de −1+i donc elles s’écrivent sous la forme
³p ´ 1 ³ 3π 2kπ ´
3 i +
z k = 2 e 12 3 k = 0, 1, 2
³p ´ 1 ¡ π ¢
3
k =0 z0 = 2 ei 4
³p ´ 1 ¡ 11π ¢
3
k =1 z 1 = 2 ei 12
³p ´ 1 ¡ 19π ¢
3
k =2 z2 = 2 ei 12

Cas particulier : Racines n-ièmes de l’unité


Comme cas particulier du théorème précédent ci-dessus, en prenant a = 1 , on a le résultat
suivant :

Théorème et définition
Pour tout entier naturel non nul n l’équation z n = 1, admet n racines distinctes définies par
2kπ
z k = ei n k = 0, 1, 2, · · · , n − 1
Les solutions (ou racines) de l’équation z n = 1 sont appelées racines n-ièmes de l’unité.
Remarque
Le plan complexe étant muni d’un repère orthonormé direct (O; →−
u ,→

v ), lorsque n ≥ 3, les points-
images des racines n-ièmes de l’unité sont les sommets d’un polygone régulier inscrit dans le cercle
trigonométrique.

16
Exemple : les racines sixièmes de l’unité

Exercices d’application
1/ Déterminer les racines cubiques de l’unité.
2/ Déterminer les racines quatrièmes de −i.
z
3/ Montrer que z est solution de l’équation z 3 = 8i si et seulement siπ est une racine cubique
2ei 6
de l’unité.En déduire les trois racines cubiques de 8i sous forme trigonométrique, puis
algébrique.

Résolution d’équations du second degré à coefficients complexes


a) Résolution d’équations du second degré à coefficients réels
Théorème
Soit l’équation du second degré (E) d’inconnue z : az 2 + bz + c = 0 telle que a ∈ R∗ , b ∈ R et ∈ R.
On pose ∆ = b 2 − 4ac donc ∆ est un réel.
p p
−b + ∆ −b − ∆
Ï Si ∆ > 0 alors (E) a deux racines réelles distinctes : z 1 = et z 2 =
2a 2a
−b
Ï Si ∆ = 0 alors (E) a une racine réelle double : z 0 = .
2a
p p
−b + i −∆ −b − i −∆
Ï Si ∆ < 0 alors (E) a deux racines complexes conjuguées : z 1 = et z 2 =
2a 2a
Exemple
Résoudre dans C l’équation 3z 2 − z + 5 = 0.
∆ = 1 − 60 = −59
p p
1 + i 59 1 − i 59
z1 = et z 2 =
6 6

b) Racines carrées d’un nombre complexe


Définition
Soit un nombre complexe ∆ = a + ib.
Un nombre complexe z est une racine carrée de ∆ si : z 2 = ∆.
Déterminer les racines carrées de ∆ revient à résoudre dans C l’équation : z 2 = ∆.

17
Propriété
Un nombre complexe a deux racines carrées opposées.
Résolution algébrique de l’équation z 2 = ∆
Posons z = x + iy, x et y des réels.
On a : z 2 = ∆ ⇐⇒ (x + iy)2 = a + ib
⇐⇒ x 2 − y 2 + 2ix y = a + ib
( 2
x − y2 = a
⇐⇒
2x y =b
p
De plus ¯z ¯ = |∆| ⇐⇒ x 2 + y 2 = a 2 + b 2 .
¯ 2¯

Méthode générale pour chercher les racines carrées d’un nombre complexe a + ib sous forme
algébrique :
Soit z = x + iy une telle racine carrée. Alors x et y sont solutions du système suivant :
 p
2 2


 x + y = a2 + b2 (1)

⇐⇒
 x2 − y 2 = a (2)


2x y =b (3)

Remarques

Ï On commence par résoudre le système formé par les deux équations (1) et (2) qui a a priori
quatre couples (x, y) solutions. Et compte tenu de l’équation (3), on ne retient que les deux
couples (x, y) tels que le signe de x y soit celui de b .
Ï On se gardera d’appliquer cette méthode dans le cas où ∆ est un nombre p réel. Les racines
carrées de ∆ sont alors évidentes, égales à ±∆ si ∆ est positif et à ±i ∆ si ∆ est négatif.

Exemple
Déterminons les racines carrées du nombre complexe 3 − 4i.
Soit x + iy une telle racine racine carrée.



 x2 + y 2 = 5 (1)

⇐⇒ x2 − y 2 = 3 (2)



 2x y = −4 (3)

(1) + (2) permet d’obtenir x 2 = 4 ⇐⇒ x = 2 ou x = −2


(1) - (2) permet d’obtenir y 2 = 1 ⇐⇒ x = 1 ou x = −1
D’après (3) les racines carrées de 3 − 4i sont : 2 − i et −2 + i.

c) Résolution d’équations du second degré à coefficients complexes


Théorème
Soit l’équation du second degré (E) d’inconnue z : az 2 + bz + c = 0 telle que a ∈ C∗ , b ∈ C et ∈ C.
On pose ∆ = b 2 − 4ac et soient x + iy et −x − iy ses deux racines carrées opposées.
Alors les solutions de (E) sont :

−b + x + iy −b − x − iy
z1 = et z 2 =
2a 2a

18
Exemple
Résoudre dans C l’équation z 2 + (2 + 3i)z − 2 + 4i = 0.
On trouve ∆ = 3 − 4i
Alors

−(2 + 3i) + 2 − i −(2 + 3i) − 2 + i


z1 = = 2i et z 2 = = −2 − i
2 2

Exercices d’application
Résoudre dans C les équations :

1/ z 2 + (i − 1)z − 2(1 + i) = 0 3/ (1 − i)z 2 + (3i + 2)z + 1 + 4i = 0


2/ (2 + i)z 2 − (5 − i)z + 2 − 2i = 0 4/ (z 2 + 3z − 2)2 = −(2z 2 − 3z + 2)2

d) Exemple d’équation de degré supérieur ou égal à 3

On considère dans C l’équation (E) d’inconnue z suivante :


(E ) : z 3 − (1 + 2i)z 2 + 3(1 + 3i)z − 10(1 + i)
a) Montrer que l’équation (E) admet une solution imaginaire et la déterminer.
b) Résoudre l’équation (E).
Solution
a) Soit z 0 = iy une éventuelle solution imaginaire pure de (E). On a alors :
(iy)3 + (1 − 4i)(iy)2 − (7 + 3i)(iy) + 6i − 2 = 0
z 0 sera solution de (E) si et seulement si −y 2 + 3y − 2 + i(−y 3 + 4y 2 − 7y + 6) = 0 , soit

−y 2 + 3y − 2
(
=0 (∗)
⇐⇒
−y 3 + 4y 2 − 7y + 6 = 0 (∗∗)

L’équation (∗) admet deux solutions qui sont 1 et 2. On vérifie que seul le réel 2 est solution de
léquation (∗∗). Il en résulte que le réel 2 est l’unique solution du système précédent.
On en déduit que z 0 = 2i est l’unique solution imaginaire pure de (E).
D’après le théorème précédent, il s’ensuit que :
z 3 + (1 − 4i)z 2 − (7 + 3i)z + 6i − 2 = (z − 2i)(z 2 + bz + c) où b et c sont des nombres complexes.
Un développement et une identification terme à terme ( ou la méthode Horner) nous donnent
b = 1 − 2i et c = −3 − i.
L’équation (E) s’écrit alors (z − 2i)(z 2 + (1 − 2i) − 3 − i) = 0 , ce qui équivaut à :
z = 2i ou z 2 + (1 − 2i) − 3 − i = 0.
On vérifie que les solutions de l’équation (E1 ) : z 2 + (1 − 2i)z − 3 − i = 0 sont :
z 1 = −2 + i et z 2 = 1 + i.
© ª
L’ensemble des solutions de l’équation (E) est donc : S = 2i; −2 + i; 1 + i .

19
Exercices d’application
Exercice 1

On considère dans C l’équation (E) d’inconnue z suivante :


(E ) : z 3 − 2iz 2 + (9i − 4)z + 11i − 3 = 0
a) Montrer que l’équation (E) admet une solution réelle et la déterminer.
b) Résoudre l’équation (E).

Exercice 2

On considère dans C le polynôme suivant :


P (z) = z 3 + (1 − 4i)z 2 − (7 + 3i)z + 6i − 2 = 0
a) Montrer que P (z) admet une racine imaginaire et la déterminer.
b) Déterminer les deux autres racines de P (z).

20
EXERCICES
Restitution des connaissances

Exercice 1
Pour chaque énoncé des réponses sont proposées dont une seule est juste.
Recopier le numéro et la lettre correspondant à la bonne réponse.
1/ Soit z un nombre complexe tel que a est sa partie réelle et b sa partie imaginaire
La forme algébrique du nombre complexe z est :
a). ib + a b) a − ib c) b − ia
2/ Soit z un nombre complexe non nul, dont θ est un argument, l’écriture trigonométrique de z
est :
a) z = |z|(cos θ − i sin θ) b) z = |z|(sin θ + i cos θ) c) z = |z|(cos θ + i sin θ)

3/ Soit z un nombre complexe non nul, dont θ est un argument, la forme exponentielle de z
s’écrit :
a) z = |z| eθ b) z = |z| e−iθ c) z = |z| eiθ

Exercice 2
Soient z et z 0 deux complexes, k ∈ R, n ∈ N.
Recopier et compléter les égalités ci-dessous.

1/ z + z 0 = · · · + · · · 6/ z = · · ·

2/ z × z 0 = · · · × · · · 7/ Si z = x + iy alors zz = · · ·

3/ k × z = · · · 8/ z est un réel si et seulement si · · ·

z 9/ z est un imaginaire si et seulement si · · ·


4/ = ···
z0 10/ z + z = · · ·
5/ z n = (· · · )n 11/ z − z = · · ·

Exercice 3
Soit z et z 0 deux nombres complexes non nuls.
Recopier et compléter les égalités ci-dessous :

1/ argz + argz 0 = · · · + · · · [2π] 7/ Si z est un réel strictement positif alors


2/ argz = · · · + · · · [2π] argz = · · · [2π]
z
3/ arg 0 = · · · − · · · [2π] 8/ Si z est un réel strictement négatif alors
z
1 argz = − · · · [2π]
4/ arg = − · · · [2π]
z 9/ Si z est un réel non nul alors argz = · · ·
5/ arg(−z) = · · · [2π]
6/ Si n ∈ N alors argz n = · · · [2π] 10/ Si z est imaginaire pur alors argz = · · · [π]

Exercice 4
Identifier la réponse juste et donner la justification.
1/ Pour tout nombre complexe z et tout réel y, le conjugué de z − iy est égale à :
a) z + iy b) z + iy c) z + iy
2/ La partie imaginaire du nombre complexe z est égale à :
z +z z −z z −z
a) b) c)
2 2i 2

21
3/ Soit z un nombre complexe de module 2. Alors le conjugué de z est :
4 2
a/ b/ c/ 2z
z z
4/ L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que |z + 2| = |z − 4i| est la droite d’équation :

a/ y = 12 x − 32 b/ y = − 12 x + 1 c/ y = − 12 x + 32
5/ Le module du nombre complexe z + i est égal :
p
a/ |z| + 1 b/ z2 + 1 c/ |iz − 1|

(1 − i)z + iz 0 = 2 − 3i
(
6/ Le système
(1 + i)z − (2 + 3i)z 0 = 3i

a pour ensemble solution dans C2

a/ (2 + i, −i) b/ (2 + i, i) c/ (2 − i, −i)

7/ z est un nombre complexe tel que |z| = |z − 3i|.


La partie imaginaire de z est :
3
a/ −3 b/ 0 c/
2
Exercice 5
Identifier la réponse juste et donner la justification.
π 9 i π 5π 5π
1/ Si est un argument de alors un argument de 2 est : a/ , b/ − c/
6 z z 6 6 6
p
−1 + i 3
2/ Soit z un nombre complexe non nul dargument θ. Un argument de est :
z
a/ − π3 + θ , b/ 2π 2π
3 + θ c/ 3 − θ
3/ Un argument de sin(x) + i cos(x) est :
π π
a/ −x , b/ x c/ − x d/ + x
2 2
p
4/ Le nombre complexe ( 3 + i)1689
a/ est un réel b/ est un imaginaire pur
c/ n’est ni réel ni imaginaire pur.

Applications de règles ou de méthodes

Exercice 6
Déterminer la forme algébrique de z dans chacun des cas suivants.
p 2+i
1) z = 1 + i − 2 − 6i 2) z = (1 − 3i)(2i + 1) 3) z =
−3 + i
³p p ´3 ³p p ´ 1+i 2
µ ¶
4) z = 2−i 2 5) z = (−1 + i) 3−i 2 6) z =
1−i
p
3 − 2i i + 2 1+i 2−i 2−i
7) z = − 8) z = + 9) z = p
2i 1−i 2−i 1+i 2+i
p p p 1
10) z = 2 + i( 3 − 2i) + i 3 11) z = p p 12) z = (1 − i)6
1+ 2−i 3

Exercice 7
Déterminer l’écriture algébrique du nombre complexe z dans les cas ci-dessous :
µ ¶3
7+i 1 1+i
a) 2i + 3 b) 5 − 2i c) 4 − 3i)(−i + 3) d) e) f)
3i + 1 2i 1−i

22
Exercice 8
Calculer le module de z dans les cas ci-dessous :
p
a) −3 − 2i b) 4i c) −9 d) i 3 − 4
p Ãp p !3 ³p
3 2+i 2−i 3 ´³ p ´
e) (1 + 2i) f) p g) h) z = 2 + i 3 + i 3
1−i 5 1+i

Exercice 9
Ecrire sous forme exponentielle :
π p
p i π3 i π4 i π3 1 + ei 3 1−i 3
1) (i − 1)(i − 3) 2) ie 3) −e 4) 1 + e 5) π 6) p p
1 − ei 3 − 2+i 2

Exercice 10
h i
1/ Pour quelles valeurs du réel λ, le nombre complexe z = (λ − i) λ + 4 − i(λ − 6) est-il un réel ?

2/ Pour quelles valeurs du réel x, le nombre complexe : z = x(−x + 2i) + i(x − 3i) est-il un
imaginaire pur ?

Exercice 11
Déterminer un argument de chacun des nombres complexes suivants.
p p ³p p ´ ³ p ´ ³p ´
1) z 1 = − 2 − i 2 2) z 2 = i 6 − i 2 3) z 4 = −1 + i 3 3−i
p p
3 − i 1 − i 3
4) z 3 = (1 − i)4 5) z 5 = 6) z 6 =
2i −1 + i

Exercice 12
Résoudre dans C les équations suivantes. On donnera les solutions sous forme algébrique.
iz + 1
1/ = 2+i
z − 3i
2/ (1 − i)z = 1 − 3i
5i
3/ + 3 = −2 − 5i
z
Exercice 13
Résoudre dans C les équations suivantes. On donnera les solutions sous forme algébrique. Indi-
cation, on pourra poser z = a + ib avec a et b des réels
1/ 2z + 3 = z − i
2/ z 2 − 2z + 1 = 0
3/ z − 2iz = 2 − 5i
4/ 8|z|2 + 4z − 3 = 0

Exercice 14
Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct O; →
¡ − →
u, −
¢
v , on considère les points A,
B et C d’affixes respectives : z A = 3 − 2i, z B = 3 + 2i et zC = 4i.
1/ Placer les points A, B et C dans le repère.
2/ Montrer que OABC est parallélogramme.
3/ Déterminer l’affixe du point D pour que ADBC parallélogramme.
4/ Déterminer l’affixe du point Ω isobarycentre des points A, B, C et D.

23
Exercice 15
1/ Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes C les équations d’inconnue z suivantes.
¢2 ¡ ¢2
a/ z 2 − 2z + 5 = 0
¡
b/ z + z + i z − z = 16 − 4i
¡ → − → −¢
2/ Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct O; u , v , on considère les
points A, B , C et D d’affixes respectives :
z A = 1 + 2i , z B = −2 − i , zC = 2 + i et z D = z A .
a/ Placer ces points dans le repère.
b/ Calculer à l’aide de nombres complexes les distances AB, AC et BC.
En déduire la nature du triangle ABC.
c/ En utilisant des nombres complexes, démontrer que les quatre points A, B, C et D
appartiennent à un même cercle de centre O (origine du repère) dont on précisera le
rayon.

Exercice 16
1/ Soit les points A et B d’affixes respectives 4 et −2i. On appelle ∆ l’ensemble des points M
d’affixe z tels que : |z − 4| = |z + 2i|.
a/ Montrer que ∆ est une droite que l’on déterminera.
b/ Montrer que la droite ∆ passe par le point C d’affixe 3i.
2/ Soit (E) l’équation : (z − 1)(z 2 + 6z + 25) = 0 où z ∈ C.
a/ Résoudre l’équation (E) dans C.
b/ Montrer que les points dont les affixes sont les solutions de (E) sont les sommets d’un
triangle dont on précisera la nature exacte.

Exercice 17
1/ Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes C les équations suivantes.
a) 2z 2 − 4z + 4 = 0 b) z 2 + 4z + 16 = 0

− →

p (O; u p
2/ Dans le plan complexe rapporté à un repère , v ) orthonormal
p directpon considère les
points A, B, A’, B’ d’affixes respectives 1 + i 3, 1 − i 3, −2 + 2i 3 et −2 − 2i 3
a/ Placer exactement ces points dans le repère en prenant 2cm comme unité.
b/ Déterminer la nature du quadrilatère AA’BB’en justifiant la réponse.
c/ Démontrer que le triangle AA’B’ est rectangle.
¯ p ¯¯ p
3/ Déterminer l’ensemble E des points M d’affixe z vérifiant ¯z − 2 + i 3¯ = 2 3
¯

Exercice 18
Dans chacun des cas ci-dessous, déterminer puis représenter dans le plan complexe muni du
repère orthonormal direct (O; →

u ,→

v ), l’ensemble des points M du plan dont l’affixe z vérifie la
condition donnée.
1/ |z + 2i| = 5
¯ p ¯ 1
2/ ¯(1 + i 3)z − 2i¯ =
¯ ¯
¯ ¯ 2
3/ ¯z − 4 + i¯ = |3 − 4i|
4/ |z − 3| = |z − 3i|
¯³ p ´ ¯ ¯ ¯
5/ ¯ 1 + i 3 z − 2i ¯ = ¯2z − 2i¯
¯ ¯

24
Exercice 19
Résoudre dans C les équations du second degré suivantes :
1/ z 2 − (1 − i)z − i = 0
2/ (−2 + i)z 2 + (4 − 5i)z + 3i = 0

Exercice 20
³ p ´2
1/ Mettre sous la forme algébrique 3 − 3i 3 .
p ¢ p
2/ Résoudre dans C l’équation du second degré : z 2 + −1 + i 3 z + 4 + 4i 3 = 0.
¡

Exercice 21
1/ Déterminer les racines carrées de −12 + 16i.
2/ Résoudre dans C l’équation du second degré suivante : −iz 2 − 8z + 4 + 19i = 0
3/ On considère le polynôme suivant : P (z) = −iz 3 − 5z 2 + (4 − 5i)z − 57 + 12i.
a/ Montrer que P (z) admet une racine imaginaire pure.
b/ Trouver les autres racines de P (z).

Exercice 22
On considère le polynôme suivant :
P (z) = z 3 − (3 + 2i)z 2 + (1 + 4i)z + 1 − 2i.
1/ Montrer que P (z) admet une racine réelle pure.
2/ Trouver les autres racines de P (z) dans C.

Exercice 23
Mettre z sous forme trigonométrique dans chaque cas.
³ p ´
1) z = (2 + 2i) − 3 + i 2) z = −5i
p
i π3 3+i
3) z = −2e 4) z = p
3−i

Exercice 24
Mettre z sous forme trigonométrique dans chaque cas.
³ p ´2 π
1) z = (2 + 2i) − 3 + i 2) z = 2iei 6
π π π
3) z = (−3 + 3i) ei 3 4) z = sin + i cos
5
p 5
1+ 2+i
5) z = 1 + cos 2θ + i sin 2θ 6) z = p
1− 2+i

Exercice 25
Mettre sous forme algébrique les nombres complexes suivants.
³ p ´2021
1) z 1 = (1 + i)17 2) z 2 = − 3 + i
π π 5 − 5i
3) z 3 = ei 3 + e−i 6 4) z 4 = π
10e−i 4
¡p ¢2
(1 + i)3 −i 3 − i
5) z 5 = ¡p ¢4 6) z 6 = ¡ p ¢7
3+i 2 1−i 3

25
Exercice 26
Identifier la réponse juste et donner la justification.
π 9 i π 5π 5π
1/ Si est un argument de alors un argument de 2 est : a/ , b/ − c/
6 z z 6 6 6
p
−1 + i 3
2/ Soit z un nombre complexe non nul dargument θ. Un argument de est :
z
a/ − π3 + θ , b/ 2π 2π
3 + θ c/ 3 − θ
3/ Un argument de sin(x) + i cos(x) est :
π π
a/ −x , b/ x c/ − x d/ + x
2 2
p
4/ Le nombre complexe ( 3 + i)1689
a/ est un réel b/ est un imaginaire pur
c/ n’est ni réel ni imaginaire pur.

Exercice 27
p p z1
Soit z 1 = 2 + i 6 , z 2 = 2 − 2i et Z= .
z2
1/ Ecrire Z sous forme algébrique.
2/ Ecrire z 1 et z 2 sous forme trigonométrique.
3/ En déduire Z sous forme trigonométrique.
π π
4/ Déterminer les valeurs de cos et sin .
12 12
Exercice 28
p ³p ´
Soit ω = 3 + 1 + i 3 − 1

1/ Ecrire ω2 sous forme algébrique.


2/ Déterminer le module et un argument de ω2 . En déduire le module et un argument de ω.

Exercice 29
Le plan complexe est rapporté d’un repère orthonormé direct (O; →

u ,→

v ). On considère les points
A, B et C d’affixes respectives 1 + i , 3 + 2i et 3i.
− −−→
→ − −−→ →
→ − −−→
1/ Donner une mesure de chacun des angles orientés suivants : ( u , O A) , ( u , OC ), ( v , O A)
−−→ −−→ −→ −→ −→
,(→
−v , OC ), (C A, C B ) et ( AB , AC ).
zC − z A
2/ Soit Z = .
zB − z A
a/ Calculer |Z | et un argument Z .
b/ Interpréter géométriquement |Z | et un argument Z . En déduire la nature du triangle
ABC .

Exercice 30
2 + 6i
On considère les trois nombres complexes suivants : z 1 = (1 − i )(1 + 2i ), z2 = et
3−i
4i
z3 = .
i −1
Soit M 1 , M 2 et M 3 leurs images respectives dans le plan.
1/ Donner leurs formes agébriques.
2/ Placer M 1 , M 2 et M 3 dans le plan complexe.
z3 − z1
3/ Calculer . En déduire que le triangle M 1 M 2 M 3 est rectangle isocèle .
z2 − z1
4/ Déterminer l’affixe du point M 4 telle que le quadrilatère M 1 M 2 M 4 M 3 soit un carré .

26
5/ Montrer que les points M 1 ,M 2 , M 3 et M 4 appartiennent à un même cercle dont on précisera
les éléments .

Exercice 31
Le plan complexe est rapporté un repère orthonormé direct (O; →

u ,→

v ). On donne les points A et
B d’affixes respectives 2 − 4i et −1 + 2i .
Soit M le point d’affixe z. On pose :

z − 2 + 4i
Z= pour z 6= −1 + 2i
z + 1 − 2i
1/ Donner une signification géométrique de |Z | et de arg Z .
2/ Déterminer et construire l’ensemble des points M d’affixe z tels que :

a) |Z | = 1 b) |Z | = 2

c) Z soit un réel . d) Z soit un imaginaire pur.

Exercice 32
1/ Résoudre dans C l’équation(E) : z 3 = 1
³p p ´2
2/ Développer 2−i 2
p p
3/ Soit l’équation (E 0 ) : z 3 = −4 2 − 4i 2
a/ Soit z est une solution de (E 0 ).
z
On pose u = p p
2−i 2
Montrer que u est une solution de (E ).
b/ En déduire toutes les solutions de (E 0 ) .
4/ Représenter les points images de ces solutions dans le plan complexe.
µ ¶

5/ En déduire la valeur exacte de cos
12

Exercice 33
1/ Résoudre dans C l’équation z 5 = 1
2/ Soit l’équation (E ) : z 5 = −4 − 4i
a/ Montrer que 1 + i est une solution de équation (E ).
b/ En déduire toutes les solutions de (E ) .
3/ Représenter les points images de ces solutions dans le plan complexe .

Exercice 34
Résoudre dans C les équations suivantes :
a/ z 2 − z + 1 = 0 b/ z 4 − z 2 + 1 = 0 c/ z 6 − z 3 + 1 = 0 d/ z 8 − z 4 + 1 = 0

Exercice 35
Dans chacun des cas ci-dessous, déterminer puis représenter dans le plan complexe muni du
repère orthonormal direct (O; →

u ,→

v ), l’ensemble des points M du plan dont l’affixe z vérifie la
condition donnée :
π π
1) arg(4i − z) = 0[2π] ; 2) arg(z − 3 + i ) = [π] ; 3) arg(z − 2i) = [π] ;
4 4
π
4) arg(z) = [2π] ; 5) argz = arg(−z) [2π] 6) arg(z + i) = π[2π]
6

27
Résolution de problèmes

Exercice 36
On considère dans C l’équation (E ) :
1 2
p
2z +4 3z + 32 = 0

1/ Résoudre (E ) .
p p
2/ On considère les points A et B d’affixes respectives a = −4 3 − 4i et b = −4 3 + 4i
a/ Calculer les distances O A ,OB et AB .
b/ En déduire la nature du triangle O AB .
p π
3/ On désigne par C le point d’affixe c = 3 + i et par D le point d’affixe cei 2 .
Déterminer l’affixe du point D sous la forme agébrique.
4/ On appelle G le barycentre des points pondérés (O, 1), (D, −1) et (B, −1)
a/ Montrer
p que le point G a pour affixe
g = −4 3 + 6i
b/ Placer les points A ,B , C et G sur une figure ( unité graphique 1 cm )
−−→ −−→
5/ Déterminer une mesure en radians de l’angle (G A, GC ) . En déduire la nature du triangle
G AC .

Exercice 37
1/ Déterminer les racines 6-ièmes de l’unité sous forme exponentielle puis sous forme algé-
brique.
2/ Vérifier que leur somme est égale à zéro.
3/ On considère l’équation (E) : Z 6 = −8i
a/ Interpréter les solutions de (E) en termes de racines n-ièmes .
b/ Vérifier que (1 + i)6 = −8i
z
c/ Montrer Z que est solution de (E) si et seulement si U = est racine 6-ième de l’unité.
1+i
d/ En déduire les solutions de (E) sous forme algébrique.

Exercice 38
On considère dans C l’équation ( E ) :
z − 2(1 + 2i)z 2 + 7iz + 3(1 − 3i) = 0
3

1/ Montrer que l’équation ( E ) admet une solution imaginaire pure que l’on déterminera.
2/ Résoudre dans C l’équation ( E ).

− →

3/ Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormal (O; u , v ), on considère les points A,
B , C et D d’affixes respectives z A = 3i , z B = 1 − i , zC = 1 + 2i et z D = i .
a/ Placer ces points et justifier la nature du triangle AC D ?
b/ Soit G le barycentre de (A, 1); (B, 2); (C , −2). Montrer que A, D et G sont alignés.

Exercice 39
2i z + 2 + 2i
Soit f (z) = pour tout complexe z 6= 1.
z −1
1/ a/ Déterminer la forme agébrique de f (i ).
b/ Résoudre dans C l’équation f (z) = 1
c/ Résoudre dans C l’équation f (z) = z

28
2/ On considère dans le plan complexe les points A(1) , B (−1 + i ) et M (z) avec z = x + i y
(x , y des réels) .
a/ Exprimer f (z) en fonction de x et y .
b/ En déduire l’ensemble des points M d’affixe z tels que :
• f (z) soit réel.
• f (z) soit imaginaire pur.
3/ a/ Interpréter géométriquement | f (z)| et arg f (z) .
b/ En déduire l’ensemble des points M d’affixe z tels que :
• | f (z)| = 2
• | f (z)| = 6
• f (z) soit réel .
• f (z) soit un imaginaire pur .
• f (z) soit réel positif .
• f (z) soit un imaginaire pur de partie imaginaire négative .

Exercice 40
x ∈ R. Soient les nombres complexes suivants :
0
³ π π´ ³ π π´
Z = −2 cos + i sin et Z = (1 − x) cos + i sin
3 3 3 3
1/ Calculer le module et un argument de Z 0 .
2/ Calculer le module et un argument de Z .
( On discutera selon les valeurs de x)
Donner pour chaque cas la forme trigonométrique et la forme algébrique de Z .
3/ Montrer que Z 2004 est un nombre réel dont on précisera le signe.
4/ Montrer que l’équation |Z | = 2 a deux solutions Z1 et Z2 .
Ecrire Z1 et Z2 forme algébrique.
π π
5/ Placer les points A et B d’affixes respectives 2ei 3 et −2ei 3 dans le plan complexe muni d’un
repère orthonormé (O; →

u ,→

v ).
Vérifier que les points A, B et O sont alignés.

29
Correction de la situation problème
Les étapes de résolution.
1/ On résout dans C l’équation (E) :

z
− 4 − i = 0 ou z 3 − (13 + 19i)z 2 + 2(−32 + 83i)z + 10(45 − 11i) = 0
1+i
z = 3 + 5i pour première équation.

Soit (E’) l’équation z 3 − (13 + 19i)z 2 + 2(−32 + 83i)z + 10(45 − 11i) = 0

En posant z = x + iy et en séparant parties réelle et imaginaire on est amené à résoudre les


deux équations suivantes p(x) = 0 et q(y) = 0 où :

p(x) = −x 3 + 19x 2 − 115x + 225 et q(x) = y 3 − 13y 2 + 51y − 55

2/ On remarque ensuite que p(5) = 0 et q(5) = 0.


Ainsi (E’) admet une racine z 0 = 5 + 5i.
3/ En résolvant (E’) par la méthode de Horner par exemple, on trouve les autres solutions
z 1 = 5 + 7i et z 2 = 3 + 7i .
4/ Donc les points A, B, C et D ont respectives pour affixes z A = 5 + 5i ; z B = 5 + 7i ; zC = 3 + 7i et
z D = 3 + 5i .
5/ Démontrons que les 4 points A, B, C et D sont cocycliques et que les points B et D sont
équidistants des points A et C.
z A − zB z A − zD
= i et = −i donc les points A, B, C et D sont cocycliques .
zC − z B zC − z D
De plus B A = BC et D A = DC donc les points B et D sont équidistants des points A et C.
6/ Ainsi que les conditions de solidité du bâtiment sont respectées.

30

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