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MIP(M111)
Noureddine MOUSSAID
Département de Mathématiques
1 Fonction réciproque
Injection, surjection, bijection
Definition
Soit f : X −→ Y , où X et Y sont deux parties de IR.
f est injective si ∀x, x 0 ∈ X , f (x) = f (x 0 ) ⇒ x = x 0 .
f est surjective si ∀y ∈ Y , ∃x ∈ X tel que f (x) = y .
f est bijective si elle est à la fois injective et surjective.
Autrement dit pour tout élement y de Y il existe un unique
élement x de X tel que f (x) = y .
f est surjective?
f est surjective : soit y ∈ [0, +∞[ tels que f (x) = y :
f (x) = y ⇒ x 2 − 1 = y
f (x) = y ⇒ x 2 =p y +1
f (x) = y ⇒ x = y + 1 car x ∈ [1, +∞[
Donc f est surjective
Conclusion f est bijective.
Fonction réciproque
Definition
Soit f : I −→ J. On dit que f admet une fonction réciproque, s’il existe
une application g : J −→ I telle que g ◦ f = idI et f ◦ g = idJ . On note
g = f −1
L’identité idI est l’application définie sur I par
idI : I −→ I
x 7→ x
∀x ∈ I, f −1 (f (x)) = x, et ∀y ∈ J, f (f −1 (y )) = y .
Proposition
f admet une fonction réciproque si seulement si f est bijective.
Théorème
Soit f : I −→ IR une fonction définie sur un intervalle I de IR.
Si f est continue et strictement monotone sur I alors:
f établit une bijection de l’intervalle I dans l’intervalle image
J = f (I).
La fonction réciproque f −1 : J −→ I est aussi continue et
strictement monotone et elle a le même sens de variation que f .
Remarque
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de IR à valeurs dans IR.
Dans un repère orthonormé, les représentations graphiques de f et de
f −1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice (c’est à dire
la doite d’équation y = x).
Proposition
Soient I et J deux intervalles ouverts de IR et f une bijection de I dans
J.
Si f est dérivable en x0 ∈ I telle que f 0 (x0 ) 6= 0, alors f −1 est
dérivable en y0 = f (x0 ) et on a
1 1
(f −1 )0 (y0 ) = = 0 −1 .
f 0 (x0 ) f (f (y0 ))
Definition
On appelle fonction Logarithme néperien et on note x 7→ lnx, la
primitive de l’application x 7→ x1 sur ]0, +∞[ et qui s’annule en x = 1.
Propriètés
ln : IR∗+ −→ IR, ∀x ∈ IR∗+ ln0 (x) = 1
x et ln(1) = 0.
La fonction ln est dérivable et strictement croissante sur IR∗+ .
Pour tout x > 0 et y > 0, on a
ln(xy ) = lnx + lny ,
ln( x1 ) = −lnx,
ln( yx ) = lnx − lny ,
lnx α = αlnx, pour tout α ∈Q.
I
Definition
On appelle fonction Logarithme néperien et on note x 7→ lnx, la
primitive de l’application x 7→ x1 sur ]0, +∞[ et qui s’annule en x = 1.
Propriètés
ln : IR∗+ −→ IR, ∀x ∈ IR∗+ ln0 (x) = 1
x et ln(1) = 0.
La fonction ln est dérivable et strictement croissante sur IR∗+ .
Pour tout x > 0 et y > 0, on a
ln(xy ) = lnx + lny ,
ln( x1 ) = −lnx,
ln( yx ) = lnx − lny ,
lnx α = αlnx, pour tout α ∈Q.
I
Fonction exponentielle
Definition
L’application x 7→ lnx étant bijective de IR∗+ dans IR, alors sa bijection
réciproque est appellée fonction exponentielle et est notée exp:
exp : IR −→ IR∗+
x → exp(x)
Propriétés
La fonction x 7→ exp(x) est une bijection de IR dans IR∗+ , continue
et strictement croissante.
On a l’équivalence
Limites usuelles
Proposition
lim lnx = −∞, lim lnx = +∞,
x→0+ x→+∞
lim ln(x+1)
x = 1, lim lnx = 1.
x→0 x→1 x−1
lim exp(x) = 0+ , lim exp(x) = +∞,
x→−∞ x→+∞
lim xexp(x) = 0,
x→−∞
lim exp(x)
x = +∞, lim exp(x)−1
x = 1.
x→+∞ x→0
Fonctions hyperboliques
Definition
On appelle sinus hyperbolique la fonction définie par:
ex − e−x
sh(x) = , ∀x ∈ IR.
2
On appelle cosinus hyperbolique la fonction définie par:
ex + e−x
ch(x) = , ∀x ∈ IR.
2
On appelle tangente hyperbolique la fonction définie par:
sh(x) ex − e−x
th(x) = = x , ∀x ∈ IR.
ch(x) e + e−x
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction sinus hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans IR,
continue, impaire, dérivable sur IR et
Remarque:
La fonction x 7→ sh(x) est une bijection de IR dans IR. Elle admet donc
une fonction réciproque définie sur IR.
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction sinus hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans IR,
continue, impaire, dérivable sur IR et
Remarque:
La fonction x 7→ sh(x) est une bijection de IR dans IR. Elle admet donc
une fonction réciproque définie sur IR.
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction cosinus hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans
[1, +∞[, continue, paire, dérivable sur IR et
Remarque:
La restriction de la fonction x 7→ ch(x) sur IR+ est strictement
croissante.
La fonction x 7→ ch(x) est une bijection de IR+ dans [1, +∞[. Elle
admet donc une fonction réciproque définie sur [1, +∞[ à valeurs
dans IR+ .
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction cosinus hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans
[1, +∞[, continue, paire, dérivable sur IR et
Remarque:
La restriction de la fonction x 7→ ch(x) sur IR+ est strictement
croissante.
La fonction x 7→ ch(x) est une bijection de IR+ dans [1, +∞[. Elle
admet donc une fonction réciproque définie sur [1, +∞[ à valeurs
dans IR+ .
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction tangente hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans
] − 1, 1[, continue, impaire, dérivable sur IR et
1
th0 (x) = 1 − th2 (x) = , ∀x ∈ IR.
ch2 (x)
Remarque:
La fonction x 7→ th(x) est une bijection de IR sur ] − 1, 1[, elle admet
donc une fonction réciproque définie sur ] − 1, 1[ à valeurs dans IR.
Fonctions hyperboliques
Proposition
La fonction tangente hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans
] − 1, 1[, continue, impaire, dérivable sur IR et
1
th0 (x) = 1 − th2 (x) = , ∀x ∈ IR.
ch2 (x)
Remarque:
La fonction x 7→ th(x) est une bijection de IR sur ] − 1, 1[, elle admet
donc une fonction réciproque définie sur ] − 1, 1[ à valeurs dans IR.
Fonctions hyperboliques
ex + e−x ex − e−x
+ = ex
2 2
ch(x) − sh(x) = e−x ,
ex + e−x ex − e−x
− = e−x
2 2
ch2 (x) − sh2 (x) = 1.
y = sh(x) ⇔ x = argsh(y ).
sh est impaire
La fonction argument sh
Pour tout x ∈ IR
p
sh(argsh(x)) = x, argsh(sh(x)) = x ch(argsh(x)) = 1 + x 2.
Dém
on a ch2 (x) − sh2 (x) = 1, donc ch2 (argsh(x)) − sh2 (argsh(x)) = 1
alors, ch2 (argsh(x)) −√x 2 = 1c’est-à-dire ch2 (argsh(x)) = x 2 + 1
donc ch(argsh(x)) = x 2 + 1 (car ch(x) ≥ 1)
La fonction argsh est dérivable sur IR et pour tout x ∈ IR
1
argsh0 (x) = √ .
1 + x2
Dém : Comme la fonction x 7→ sh0 x ne s’annule pas sur IR alors
la fonction argsh est dérivable sur IR.
On a sh(argsh(x)) = x, donc (sh(argsh(x)))0 = 1 c’est-à-dire
argsh0 (x) ∗ sh0 (argsh(x)) = argsh0 (x) ∗ ch(argsh(x)) = 1
1
donc argsh0 (x) = ch(argsh(x)) = √1
x 2 +1
N. Moussaid (LMA FST, Mohammedia) Fonctions usuelles April 11, 2020 22 / 44
Fonctions réciproque des fonctions usuelles Fonctions hyperboliques réciproques
La fonction argument sh
Pour tout x ∈ IR
p
argsh(x) = ln(x + 1 + x 2 ).
Dém √
Notons f (x) = ln x + x 2 + 1 alors
1 + √ x2
0 x +1 1
f (x) = √ =√ = argsh0 x
2
x + x +1 2
x +1
C’est-à-dire f (x) = argsh(x) + c. Comme de plus f (0) = ln(1) = 0 et
argsh0 = 0 (car sh0 = 0), donc c = 0, on en déduit que pour tout
x ∈ IR, f (x) = argshx.
y = ch(x) ⇔ x = argch(y ).
La fonction argument ch
∀x ∈ IR+ , argch(ch(x)) = x.
∀x ∈ [1, +∞[, ch(argch(x)) = x et
p
sh(argch(x)) = x2 − 1
Dém
on a ch2 (x) − sh2 (x) = 1, donc ch2 (argch(x)) − sh2 (argch(x)) = 1
alors, x 2 − sh2 (argch(x)) = 1c’est-à-dire sh2 (argch(x)) = x 2 − 1 donc
p
sh(argch(x)) = x 2 − 1 (car argch(x) ≥ 0)
La fonction argument ch
La fonction argch est dérivable sur ]1, +∞[ et pour tout
x ∈]1, +∞[,
1
argch0 (x) = √ .
2
x −1
Dém
Comme la fonction x 7→ ch0 x s’annule en 0, C’est-à-dire
pour x ∈ [0; +∞[ :
ch0 (x) = 0 ⇔ sh(x) = 0 ⇔ x = 0
La fonction argch est donc dérivable sur
[1; +∞[\{ch(0)} =]1; +∞[.
On calcule la dérivée par dérivation de l’égalité ch(argchx) = x
x ∈]1; +∞[ :
1 1
argch0 x = =√
sh(argchx) x2 − 1
N. Moussaid (LMA FST, Mohammedia) Fonctions usuelles April 11, 2020 27 / 44
Fonctions réciproque des fonctions usuelles Fonctions hyperboliques réciproques
La fonction argument ch
Pour tout x ≥ 1,
p
argch(x) = ln(x + x 2 − 1).
Dém √
Notons f (x) = ln x + x 2 − 1 alors
1 + √ x2
0 x −1 1
f (x) = √ =√ = argch0 x
2
x + x −1 2
x −1
C’est-à-dire f (x) = argch(x) + c Comme de plus f (1) = ln(1) = 0 et
argch1 = 0 (car ch0 = 1), donc c = 0, on en déduit que pour tout
x ≥ 1, f (x) = argchx.
La fonction argument th
Tangente hyperbolique est définie sur IR à valeurs dans ] − 1, 1[,
continue et strictement croissante sur IR. Elle admet donc une fonction
réciproque.
La fonction réciproque de la fonction th(x) est définie sur ] − 1, 1[
à valeurs dans IR. On la note x 7→ argth(x) et on l’appelle la
fonction "argument th".
lim thx = −1, lim thx = 1
x→−∞ x→+∞
La fonction argth est continue, impaire et strictement croissante
sur ] − 1, 1[.
Pour tous x ∈ IR et y ∈] − 1, 1[,
y = th(x) ⇔ x = argth(y ).
La fonction argument th
1 x
ch(argth(x)) = √ , sh(argth(x)) = √ .
1− x2 1 − x2
Dém
On a ch2 (argth(x)) − sh2 (argth(x)) = 1, donc
2 (argth(x))
ch2 (argth(x))(1 − sh
ch2 (argth(x))
) = 1 = ch2 (argth(x))(1 − x 2 ) = 1 donc
1
ch2 (argth(x)) = (1−x 2 ) et comme Ch(x) ≥ 1, on en déduit que
1
ch(argth(x)) = √
1−x 2
La fonction argument th
La fonction argth est dérivable sur ] − 1, 1[ et pour tout x ∈] − 1, 1[
on a
1
argth0 (x) =
1 − x2
En plus, on a
1 1+x
argth(x) = ln( ) pour tout x ∈] − 1, 1[.
2 1−x
La fonction arc-cosinus
La fonction définie par
g : [0, π] −→ [−1, 1]
x → cosx
est continue et strictement décroissante,
elle définit donc une bijection de [0, π] dans
[−1, 1].
La fonction réciproque est définie sur [−1, 1] à valeurs dans [0, π].
On la note x 7→ arccosx et on l’appelle fonction arc-cosinus.
La fonction arc-cosinus est continue et strictement décroissante
sur [−1, 1].
∀x ∈ [0, π] et ∀y ∈ [−1, 1] on a
y = cosx ⇔ x = arccosy .
La fonction arc-cosinus
La fonction arc-cosinus
La fonction arc-cosinus
La fonction arc-sinus
y = sinx ⇔ x = arcsiny .
La fonction arc-sinus
La fonction arc-sinus
Pour tout x ∈ [−1, 1],
sin(arcsin(x)) = x.
Pour tout x ∈ [− π2 , π2 ],
arcsin(sin(x)) = x.
La fonction arc-sinus
La fonction arc-sinus
La fonction arc-tangente
y = tanx ⇔ x = arctany .
La fonction arc-tangente
arctan(tan(x)) = x.
La fonction arc-tangente
1
arctan0 (x) = .
1 + x2
/ − π2 , π2 [, on ne peut pas simplifier arctan(tanx)
Remarque: si x ∈]
directement.
Exercice: calculer arctan(tan( 7π 3 )).