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N°01 ‫ور ا زا ر ا د راط ا‬ ‫ا‬

Département de Mathématiques ‫وا ثا‬ ‫وزارة ا م ا‬


40 DA Faculté des Sciences
Université Sétif 1

Par l'enseignant: F. Gherbi


1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2017/2018 (Semestre 2)
1ère Année L.M.D – Maths-Info.
Matière : Algèbre 2

‫ ر ـ‬.‫ذ ׃ ف‬
Exercices corrigés

‫ا‬
Espaces vectoriels (Partie I).

Exercice nº 01:
Soit E = IR+∗ × IR. On considère les deux opérations ⊕ et ⊗ définies par :
∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ E : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x. x′, y + y′)
∀ ( x, y ) ∈ E , ∀λ ∈ IR : λ ⊗ ( x, y ) = ( x λ , λ y )
Montrer que ( E , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IR.
Département de Mathématiques

Exercice nº 02:
On définit sur IR 2 ; les lois ⊕ et ⊗ suivantes :
∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)
(1)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, 0)

∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)


( 2)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, y )

∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)


(3)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, λ y )
( IR 2 , ⊕, ⊗) est-il un espace vectoriel sur le corps IR ?

Exercice nº 03:
Faculté des Sciences

Soit E un espace vectoriel sur le corps IK ; et soient u , v ∈ E et λ , µ ∈ IK .


1) Montrer que λ (u − v) = λ u − λ v ; et en déduire que λο E = ο E .
2) Montrer que (λ − µ ) v = λ v − µ v ; et en déduire que 0 v = ο E .
3) Montrer que (−λ )(−v) = λ v.

Exercice nº 04:
I) Parmi ces sous-ensembles suivants, dire qui sont des sous-espaces vectoriels de l'espace vectoriel IR 3 :
{
F1 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y + z = a } (où a ∈ IR )
F2 = {( x, y, z ) ∈ IR 3
/ x = 2 y et z = 0 }
= {( x, y, z ) ∈ IR ≤ 1}
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F3 3
/x +y +z
2 2 2

F4 = {( x, y, z ) ∈ IR 3
/ xy = 0 }
II) Parmi ces sous-ensembles suivants, dire qui sont des sous-espaces vectoriels de l'espace vectoriel
des fonctions F ( IR, IR) = { f / f : IR → IR } :

101
F5 = { f ∈ F ( IR, IR) / 2 f (0) = f (2) }
F6 = { f ∈ F ( IR, IR) / f (2) = f (0) + 2 }
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III) Parmi ces sous-ensembles suivants, dire qui sont des sous-espaces vectoriels de l'espace vectoriel
des polynômes de degré ≤ n (où n ∈ IN ) IRn [ X ] = {P ∈ IR[ X ] / d ο P ≤ n } :
{
F7 = f ∈ IRn [ X ] / d ο f = n }
F8 = { f ∈ IR [X ] / f = 0 ou d
n
ο
f ≤n }
Exercice nº 05:
Soit E un espace vectoriel sur le corps IK ; et soient F et G deux s.e.v. de E.
1) Montrer que : F ∩ G est un sous-espace vectoriel de E.
2) Montrer que : F ∪ G est un sous-espace vectoriel de E ⇔ ( F ⊂ G ou G ⊂ F ).
3) Montrer que : F + G est un sous-espace vectoriel de E.

Exercice nº 06:
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Soit E = F ( IR, IR) = { f / f : IR → IR }, et soient les deux parties :


F = { f ∈ E / f ( x) = f (− x); ∀x ∈ IR }
G = { f ∈ E / f (− x) = − f ( x); ∀x ∈ IR }
1) Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels de E.
2) Montrer que E = F ⊕ G (i.e. E est somme directe de F et G ).

Exercice nº 07:
Soient U et V deux sous-espaces vectoriels de IR 3 définis par :
{
U = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = y = z }
V = {( x, y, z ) ∈ IR 3
/x=0 }
Montrer que IR 3 est somme directe de U et V ; i.e. IR 3 = U ⊕ V .
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(on dit aussi que V est un complémentaire de U dans IR 3 ; ou le contraire).

Traduction de quelques mots


Groupe (commutatif) : ( ‫ز رة ) د‬
Anneau :
Corps (corps des nombres réels et corps des nombres complexes) : ( ‫و ل ا داد ا ر‬ ‫ل ) ل ا داد ا‬
Loi de Composition Interne (opération interne) : ( ‫دا‬ ) ‫ "ون ر ب دا‬#
Loi de Composition Externe (opération externe) : ( $‫ر‬ ) $‫ "ون ر ب ر‬#
L'Addition "+" et la Multiplication "." : ‫رب‬% ‫ & و ا‬$ ‫ا‬
Espace vectoriel sur un corps : ‫' ل‬ ( ‫ ء‬%*
Vecteur (la somme de deux vecteurs est un vecteur) : (‫ وع ( ن ھو ( ع‬$ ) ‫( ع‬
Le vecteur nul : ‫ا ( ع ا دوم‬
Scalaire (la multiplication d'un vecteur par un scalaire est un vecteur) : (‫رب ( ع ّ ھو ( ع‬%) ّ
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Sous-espace vectoriel (d'un espace vectoriel) : ( ( ‫ ء‬%* ‫ ) ن‬.‫ز‬$ ( ‫ ء‬%*


Intersection de deux sous-espaces vectoriels : ‫ ن‬.‫ز‬$ ‫ن‬ ( ‫ ن‬. %* &‫ط‬
Somme de deux sous-espaces vectoriels : ‫ ن‬.‫ز‬$ ‫ن‬ ( ‫ ن‬. %* ‫ وع‬$
Somme directe de deux sous-espaces vectoriels : ‫ ن‬.‫ز‬$ ‫ن‬ ( ‫ ن‬. %0 ‫ وع (ر‬$
Complémentaire d'un sous-espace vectoriel : .‫ز‬$ ( ‫ ء‬%* ‫ّ ل‬

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L'enseignant: F. Gherbi
Corrigés
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Pour bien comprendre, j'ai rédigé les solutions des exercices proposés de manière très détaillée. Je ne vous demande pas
de rédiger de la même manière dans les examens, mais au minimum que ce que vous écriviez ait un sens !

!'" 7 ‫ ون‬7"‫و‬ ‫ و ن * ا د ا د"' ل‬،‫" ت‬ 5‫* ا‬ ‫س ا طر‬0" ‫ أط ب " م ا ر ر‬5 . 40 ‫د‬$ ‫ طر‬%‫رو‬ ‫رنا‬ ‫ول ا‬ ‫ت‬ ،‫ د‬$ ‫م ا‬10

Exercice nº 01:
Soit E = IR+∗ × IR = { ( x, y ) / x > 0 et y ∈ IR } muni de deux opérations ⊕ et ⊗ définies par :
∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ E : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x. x′, y + y′)
∀ ( x, y ) ∈ E , ∀λ ∈ IR : λ ⊗ ( x, y ) = ( x λ , λ y )
Montrons que ( E , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IR :

Rappel: Soit IK = IR ou C/ ; et soit E un ensemble non vide muni de deux opérations ⊕ et ⊗ avec :
⊕ est une loi de composition interne; i.e. ∀ u , v ∈ E : u ⊕ v ∈ E.
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⊗ est une loi de composition externe; i.e. ∀λ ∈ IK , ∀ v ∈ E : λ ⊗ v ∈ E.


On dit que ( E , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IK s'il vérifie les conditions suivantes :
( E , ⊕) est un groupe commutatif.
∀ λ ∈ IK , ∀ u , v ∈ E : λ ⊗ (u ⊕ v) = (λ ⊗ u ) ⊕ (λ ⊗ v).
∀ λ , µ ∈ IK , ∀ v ∈ E : (λ + µ ) ⊗ v = (λ ⊗ v) ⊕ ( µ ⊗ v).
∀ λ , µ ∈ IK , ∀ v ∈ E : λ ⊗ ( µ ⊗ v) = (λ .µ ) ⊗ v.
∀ v ∈ E : 1 ⊗ v = v.

D'abord; on vérifie que ⊕ est interne et ⊗ est externe; en effet :


Soient ( x, y ), ( x′, y′) ∈ E ; i.e. x > 0, x′ > 0 et y, y′ ∈ IR, donc x. x′ > 0 et y + y′ ∈ IR.
D'où ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x. x′, y + y′) ∈ E.
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ E ; i.e. x > 0 et y ∈ IR, donc x λ > 0 et λ y ∈ IR.
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D'où λ ⊗ ( x, y ) = ( x λ , λ y ) ∈ E.
Maintenant; on montre que :
( E , ⊕) est un groupe commutatif :
- Soient ( x, y ), ( x′, y′), ( x′′, y′′) ∈ E. On a ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) ⊕ ( x′′, y′′) = ( x. x′, y + y′) ⊕ ( x′′, y′′)
= ( ( x. x′). x′′, ( y + y′) + y′′ )
= ( x. ( x′. x′′), y + ( y′ + y′′) )
= ( x, y ) ⊕ ( x′. x′′, y′ + y′′)
= ( x, y ) ⊕ ( ( x′, y′) ⊕ ( x′′, y′′) ) .
D'où ⊕ est associative.
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- Soient ( x, y ), ( x′, y′) ∈ E. On a ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x. x′, y + y′) = ( x′. x, y′ + y ) = ( x′, y′) ⊕ ( x, y ).
D'où ⊕ est commutative.
- Soit ( x, y ) ∈ E ; i.e. x > 0 et y ∈ IR . On cherche (e1 , e2 ) ∈ E tel que ( x, y ) ⊕ (e1 , e2 ) = ( x, y ).
On a ( x, y ) ⊕ (e1 , e2 ) = ( x, y ) ⇔ ( x. e1 , y + e2 ) = ( x, y ) ⇔ x. e1 = x et y + e2 = y ⇔ e1 = 1 et e2 = 0.
D'où (e1 , e2 ) = (1, 0) ∈ E est l'élément neutre de E par rapport à ⊕ .
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- Soit ( x, y ) ∈ E ; i.e. x > 0 et y ∈ IR. On cherche ( x′, y′) ∈ E tel que ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = (1, 0).
On a ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = (1, 0) ⇔ ( x. x′, y + y′) = (1, 0) ⇔ x. x′ = 1 et y + y′ = 0 ⇔ x′ = 1x > 0 et y′ = − y ∈ IR.
D'où ( x′, y′) = ( 1x , − y ) ∈ E est l'élément symétrique de ( x, y ) par rapport à ⊕ .
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∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ E : λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) :


Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ E. Alors on a :
λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = λ ⊗ ( x. x′, y + y′)
= (( x. x′) λ , λ ( y + y′))
= ( x λ . ( x′) λ , λ y + λ y′)
= ( x λ , λ y ) ⊕ (( x′) λ , λ y′)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ E : (λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) :
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ E. Alors on a :
( λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = ( x λ + µ , ( λ + µ ) y )
= ( x λ . x µ , λ y + µ y)
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= ( x λ , λ y) ⊕ ( x µ , µ y)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ E : λ ⊗ (µ ⊗ ( x, y ) ) = (λ.µ ) ⊗ ( x, y ) :
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ E. Alors on a :
λ ⊗ (µ ⊗ ( x , y ) ) = λ ⊗ ( x µ , µ y )
= (( x µ ) λ , λ ( µ y ))
= ( x µλ , (λµ ) y )
= ( x λµ , (λµ ) y )
= (λ .µ ) ⊗ ( x, y ).
∀ ( x, y ) ∈ E : 1 ⊗ ( x , y ) = ( x , y ) :
Soit ( x, y ) ∈ E. Alors on a : 1 ⊗ ( x, y ) = ( x1 ,1. y ) = ( x, y ).
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Exercice nº 02:
I) On a IR 2 = { ( x, y ) / x, y ∈ IR } muni des deux lois ⊕ et ⊗ définies par :
∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, 0)
On verra si ( IR 2 , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IR :
D'abord; on vérifie si ⊕ est interne et ⊗ est externe.
Soient ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 ; i.e. x, y, x′, y′ ∈ IR, donc x + x′ ∈ IR et y + y′ ∈ IR.
On a ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′) ∈ IR 2 ; donc ⊕ est interne.
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Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 ; i.e. x, y ∈ IR, donc λ x ∈ IR.


On a λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, 0) ∈ IR 2 ; donc ⊗ est externe.
On verra si ( IR 2 , ⊕) est un groupe commutatif.
- Soient ( x, y ), ( x′, y′), ( x′′, y′′) ∈ IR 2 . On a ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) ⊕ ( x′′, y′′) = ( x + x′, y + y′) ⊕ ( x′′, y′′)
= ( ( x + x′) + x′′, ( y + y′) + y′′ )
404
= ( x + ( x′ + x′′), y + ( y′ + y′′) )
= ( x, y ) ⊕ ( x′ + x′′, y′ + y′′)
= ( x, y ) ⊕ ( ( x′, y′) ⊕ ( x′′, y′′) ) .
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D'où ⊕ est associative.


- Soient ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 . On a ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′) = ( x′ + x, y′ + y ) = ( x′, y′) ⊕ ( x, y ).
D'où ⊕ est commutative.
- Soit ( x, y ) ∈ IR 2 ; i.e. x, y ∈ IR. On cherche (e1 , e2 ) ∈ IR 2 tel que ( x, y ) ⊕ (e1 , e2 ) = ( x, y ).
On a ( x, y ) ⊕ (e1 , e2 ) = ( x, y ) ⇔ ( x + e1 , y + e2 ) = ( x, y ) ⇔ x + e1 = x et y + e2 = y ⇔ e1 = 0 et e2 = 0.
D'où (e1 , e2 ) = (0, 0) ∈ IR 2 est l'élément neutre de IR 2 par rapport à ⊕ .
- Soit ( x, y ) ∈ IR 2 ; i.e. x, y ∈ IR. On cherche ( x′, y′) ∈ IR 2 tel que ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = (0, 0).
On a ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = (0, 0) ⇔ ( x + x′, y + y′) = (0, 0) ⇔ x + x′ = 0 et y + y′ = 0 ⇔ x′ = − x et y′ = − y.
D'où ( x′, y′) = (− x, − y ) ∈ IR 2 est l'élément symétrique de ( x, y ) par rapport à ⊕ .
Finalement; ( IR 2 , ⊕) est un groupe commutatif.
On verra si ∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
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Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = λ ⊗ ( x + x′, y + y′)
= (λ ( x + x′), 0)
= (λ x + λ x′, 0 + 0)
= (λ x, 0) ⊕ (λ x′, 0)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
On verra si ∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : (λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
(λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = ((λ + µ ) x, 0)
= ( λ x + µ x , 0 + 0)
= ( λ x , 0) ⊕ ( µ x , 0)
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= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
On verra si ∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ (µ ⊗ ( x, y ) ) = (λ .µ ) ⊗ ( x, y ).
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
λ ⊗ (µ ⊗ ( x, y ) ) = λ ⊗ ( µ x, 0)
= (λ ( µ x ), 0)
= ((λµ ) x, 0)
= (λ .µ ) ⊗ ( x, y ).
On verra si ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : 1 ⊗ ( x, y ) = ( x, y ).
Soit ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a : 1 ⊗ ( x, y ) = (1. x, 0) = ( x, 0) ≠ ( x, y ).
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Finalement; puisque la condition n'est pas vérifiée, alors ( IR 2 , ⊕, ⊗) n'est pas un e.v. sur IR.

II) On a IR 2 = { ( x, y ) / x, y ∈ IR } muni des deux lois ⊕ et ⊗ définies par :


∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, y )

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On verra si ( IR 2 , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IR :
D'abord; on vérifie si ⊕ est interne et ⊗ est externe.
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On a ⊕ est interne sur IR 2 (comme dans le cas (I); car on a la même loi ⊕ ).
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 ; i.e. x, y ∈ IR, donc λ x ∈ IR.
On a λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, y ) ∈ IR 2 ; donc ⊗ est externe.
On a ( IR 2 , ⊕) est un groupe commutatif (comme dans le cas (I); car on a la même loi ⊕ ).
On verra si ∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = λ ⊗ ( x + x′, y + y′)
= (λ ( x + x′), y + y′)
= (λ x + λ x′, y + y′)
= (λ x, y ) ⊕ (λ x′, y′)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
On verra si ∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : (λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
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Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
(λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = ((λ + µ ) x, y )
= ( λ x + µ x , y + 0)
= ( λ x , y ) ⊕ ( µ x , 0)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, 0) )
≠ (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
Finalement; puisque la condition n'est pas vérifiée, alors ( IR 2 , ⊕, ⊗) n'est pas un e.v. sur IR.
Notons que les conditions et sont vérifiées dans ce cas.
III) On a IR 2 = { ( x, y ) / x, y ∈ IR } muni des deux lois ⊕ et ⊗ définies par :
∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) = ( x + x′, y + y′)
∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, λ y )
Faculté des Sciences

On verra si ( IR 2 , ⊕, ⊗) est un espace vectoriel sur le corps IR :


D'abord; on vérifie si ⊕ est interne et ⊗ est externe.
On a ⊕ est interne sur IR 2 (comme dans le cas (I); car on a la même loi ⊕ ).
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 ; i.e. x, y ∈ IR, donc λ x ∈ IR et λ y ∈ IR.
On a λ ⊗ ( x, y ) = (λ x, λ y ) ∈ IR 2 ; donc ⊗ est externe.
On a ( IR 2 , ⊕) est un groupe commutatif (comme dans le cas (I); car on a la même loi ⊕ ).
On verra si ∀λ ∈ IR, ∀ ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 : λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
λ ⊗ ( ( x, y ) ⊕ ( x′, y′) ) = λ ⊗ ( x + x′, y + y′)
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= (λ ( x + x′), λ ( y + y′))
= (λ x + λ x′, λ y + λ y′)
= (λ x, λ y ) ⊕ (λ x′, λ y′)
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (λ ⊗ ( x′, y′) ) .

606
On verra si ∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : (λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
(λ + µ ) ⊗ ( x, y ) = ((λ + µ ) x, (λ + µ ) y )
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

= ( λ x + µ x, λ y + µ y )
= ( λ x, λ y ) ⊕ ( µ x, µ y )
= (λ ⊗ ( x, y ) ) ⊕ (µ ⊗ ( x, y ) ) .
On verra si ∀λ , µ ∈ IR, ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : λ ⊗ (µ ⊗ ( x, y ) ) = (λ .µ ) ⊗ ( x, y ).
Soient λ , µ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a :
λ ⊗ (µ ⊗ ( x , y ) ) = λ ⊗ ( µ x , µ y )
= ( λ ( µ x ), λ ( µ y ))
= ((λ µ ) x, (λ µ ) y )
= (λ µ ) ⊗ ( x, y ).
On verra si ∀ ( x, y ) ∈ IR 2 : 1 ⊗ ( x, y ) = ( x, y ).
Soit ( x, y ) ∈ IR 2 . Alors on a : 1 ⊗ ( x, y ) = (1. x,1. y ) = ( x, y ).
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Finalement; ( IR 2 , ⊕, ⊗) est un e.v. sur IR (c'est un espace vectoriel usuelle).

Exercice nº 03:

Rappel: Pour la facilité; dans un espace vectoriel ( E , ⊕, ⊗) sur IK , la loi interne ⊕ on la désigne +
et loi externe ⊗ on la désigne . ou néant; donc la définition d'un espace vectoriel devient :
On dit que ( E , +, .) est un e.v. sur le corps IK (ou tout simplement E est un e.v. sur IK ) si :
+ est une loi de composition interne sur E ; i.e. ∀ u , v ∈ E : u + v ∈ E.
. est une loi de composition externe sur E ; i.e. ∀λ ∈ IK , ∀ v ∈ E : λ v ∈ E.
( E , +) est un groupe commutatif.
∀λ ∈ IK , ∀ u , v ∈ E : λ (u + v) = λ u + λ v.
∀λ , µ ∈ IK , ∀ v ∈ E : (λ + µ )v = λ v + µ v.
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∀λ , µ ∈ IK , ∀ v ∈ E : λ ( µ v) = (λµ ) v.
∀v ∈ E : 1v = v.
Les éléments de l'espace vectoriel E on les appelle les vecteurs; et les éléments du corps IK on les
appelle les scalaires ( ⇒ la somme de deux vecteurs est un vecteur; et la multiplication d'un vecteur
par un scalaire est un vecteur).
L'élément neutre par rapport à + dans l'e.v. E on le désigne ο E ; et on l'appelle le vecteur nul.
Dans l'espace vectoriel E sur IK , on a ∀v ∈ E : − v = ( −1)v ; où − v désigne l'élément symétrique de
v par rapport à +, et (−1)v est la multiplication du vecteur v par le scalaire − 1.
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Pour deux vecteurs u et v de l'e.v. E , on écrit par convention u − v au lieu u + ( −v) et u + ( −1)v.

Soit E un espace vectoriel sur le corps IK ; et soient u , v ∈ E et λ , µ ∈ IK .


1) Montrons que λ (u − v) = λ u − λ v :

707
En effet : λ (u − v) = λ (u + ( −1) v) (car u − v = u + (−1)v par convention)
= λ u + λ (( −1) v) (d'après la condition dans la définition de l'e.v.)
= λ u + (λ (−1))v (d'après la condition
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dans la définition de l'e.v.)


= λ u + (( −1)λ )v (car λ ( −1) = ( −1)λ )
= λ u + ( −1)(λ v) (d'après la condition dans la définition d'un l'e.v.)
= λ u − λ v (car λ u + ( −1)(λ v) = λ u − λ v par convention).
En prenant u = v dans λ (u − v) = λ u − λ v ; on obtient λο E = ο E (car v − v = ο E et λ v − λ v = ο E ).

2) Montrons que (λ − µ ) v = λ v − µ v :
En effet : (λ − µ ) v = (λ + ( −1) µ ) v (car λ − µ = λ + (−1) µ )
= λ v + (( −1) µ ) v (d'après la condition dans la définition de l'e.v.)
= λ v + ( −1)( µ v) (d'après la condition dans la définition de l'e.v.)
= λ v − µ v (car λ v + ( −1)( µ v) = λ v − µ v par convention).
En prenant λ = µ dans (λ − µ ) v = λ v − µ v ; on obtient 0 v = ο E (car µ − µ = 0 et µ v − µ v = ο E ).
Département de Mathématiques

3) Montrons que (−λ )(−v) = λ v :


En effet : (−λ )(−v) = (−λ )(( −1) v) (car − v = (−1) v )
= (−λ (−1))v (d'après la condition dans la définition de l'e.v.)
= λ v (car − λ ( −1) = λ ).

Exercice nº 04:

Rappel: Soit ( E , +, .) un espace vectoriel sur le corps IK ; et soit F ⊂ E.


Définition:
On dit que F est un sous-espace vectoriel de E si ( F , +, .) est un espace vectoriel sur IK .
Proposition 1: οF = οE
Faculté des Sciences

• F ≠ φ (ο E ∈ F )

F est un sous-espace vectoriel de E ⇔ • ∀ u , v ∈ F : u + v ∈ F
• ∀λ ∈ IK , ∀v ∈ F : λ .v ∈ F

Proposition 2:
• F ≠ φ (ο E ∈ F )
F est un sous-espace vectoriel de E ⇔ 
• ∀λ , µ ∈ IK , ∀ u , v ∈ F : λ .u + µ .v ∈ F

I) On verra; dans l'e.v. IR 3 sur IR, si les parties suivantes sont des s.e.v. ou non :
Université Sétif 1

Rappel: On a IK n = { ( x1 , x2 , .., xn ) / xi ∈ IK } est un e.v. sur IK; avec les lois + et . définies par :
∀ ( x1 , x2 , .. , xn ), ( y1 , y2 , .., yn ) ∈ IK n : ( x1 , x2 , .. , xn ) + ( y1 , y2 , .., yn ) = ( x1 + y1 , x2 + y2 , .., xn + yn ).
∀λ ∈ IK, ∀( x1 , x2 , .., xn ) ∈ IK n : λ ( x1 , x2 , .., xn ) = (λ x1 , λ x2 , .., λ xn ). pour ces lois :

Où ο IK n = (0, 0, .., 0) est le vecteur nul de cet espace. • IR n est un e.v. sur IR • IR n n' est pas un e.v. sur C/
123  n  n
n -fois • C/ est un e.v. sur C/ • C/ est un e.v. sur IR

808
{
F1 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y + z = a } (où a ∈ IR ) :
D'abord; on voit que si a ≠ 0, alors (0, 0, 0) ∉ F1 car 0 + 0 + 0 = 0 ≠ a; d'où F1 n'est pas un s.e.v.
{
Supposons maintenant que a = 0; i.e. F1 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y + z = 0 : }
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

On a 0 + 0 + 0 = 0; donc (0, 0, 0) ∈ F1 , d'où F1 ≠ φ .


Soient ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ F1; i.e. x1 + y1 + z1 = 0 et x2 + y2 + z 2 = 0.
On a ( x1 , y1 , z1 ) + ( x2 , y2 , z 2 ) = ( x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z 2 ) avec :
( x1 + x2 ) + ( y1 + y2 ) + ( z1 + z 2 ) = ( x1 + y1 + z1 ) + ( x2 + y2 + z 2 ) = 0 + 0 = 0.
Donc ( x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z 2 ) ∈ F1; d'où ( x1 , y1 , z1 ) + ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ F1.
Soient λ ∈ IR et ( x, y, z ) ∈ F1 ; i.e. x + y + z = 0.
On a λ ( x, y, z ) = (λ x, λ y, λ z ) avec :
( λ x ) + ( λ y ) + ( λ z ) = λ ( x + y + z ) = λ .0 = 0 .
Donc (λ x, λ y, λ z ) ∈ F1 ; d'où λ ( x, y, z ) ∈ F1.
{ }
Finalement; F1 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y + z = 0 est un sous-espace vectoriel de IR 3 .
On a donc : a ≠ 0 ⇔ F1 n'est pas un sous-espace vectoriel de IR 3 .
Département de Mathématiques

a = 0 ⇔ F1 est un sous-espace vectoriel de IR 3 .

{
F2 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = 2 y et z = 0 : }
On a (0, 0, 0) ∈ F2 , car 0 = 2 × 0 et 0 = 0; donc F2 ≠ φ .
Soient λ , µ ∈ IR et ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ F2 ; donc x1 = 2 y1 ; z1 = 0 et x2 = 2 y2 ; z 2 = 0.
On a λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) = (λ x1 , λ y1 , λ z1 ) + ( µ x2 , µ y2 , µ z 2 ) = (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 );
avec : λ x1 + µ x2 = λ (2 y1 ) + µ (2 y2 ) = 2(λ y1 + µ y2 ) et λ z1 + µ z 2 = λ (0) + µ (0) = 0 + 0 = 0.
C'est-à-dire que : λ x1 + µ x2 = 2(λ y1 + µ y2 ) et λ z1 + µ z 2 = 0.
Donc (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 ) ∈ F2 ; d'où λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ F2 .
Finalement; F2 est un sous-espace vectoriel de IR 3 .

{
F3 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x 2 + y 2 + z 2 ≤ 1 : }
Faculté des Sciences

On a 0 + 0 + 0 = 0 ≤ 1; donc (0, 0, 0) ∈ F3 , d'où F3 ≠ φ .


2 2 2
car x 2 + y 2 + z 2 ≤ 1
Soient λ ∈ IR et ( x, y, z ) ∈ F3 ; i.e. x 2 + y 2 + z 2 ≤ 1.
On a λ ( x, y, z ) = (λ x, λ y, λ z ) avec (λ x) 2 + (λ y ) 2 + (λ z ) 2 = λ2 ( x 2 + y 2 + z 2 ) ≤ λ2 .
On remarque; pour (1, 0, 0) ∈ F3 car 12 + 0 2 + 0 2 = 1 ≤ 1, que 2(1, 0, 0) = (2, 0, 0) ∉ F3 car 2 2 + 0 2 + 0 2 = 4 > 1.
D'où F3 n'est pas un sous-espace vectoriel de IR 3 .
Remarque:
On a aussi; pour (1, 0, 0), (0,1, 0) ∈ F3 , que (1, 0, 0) + (0,1, 0) = (1,1, 0) ∉ F3 car 12 + 12 + 0 2 = 2 > 1.

{
F4 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x y = 0 : }
On a 0 × 0 = 0; donc (0, 0, 0) ∈ F4 , d'où F4 ≠ φ .
Université Sétif 1

Soient ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ F4 ; i.e. x1 y1 = 0 et x2 y2 = 0.
On a ( x1 , y1 , z1 ) + ( x2 , y2 , z 2 ) = ( x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z 2 ) avec :
( x1 + x2 )( y1 + y2 ) = x1 y1 + x1 y2 + x2 y1 + x2 y2 = 0 + x1 y2 + x2 y1 + 0 = x1 y2 + x2 y1 ( ≠ 0 en général).
On remarque; pour (1, 0,1), (0,1, − 1) ∈ F4 , que (1, 0,1) + (0, 2, 3) = (1, 2, 4) ∉ F4 car 1 × 2 ≠ 0.
D'où F4 n'est pas un sous-espace vectoriel de IR 3 .
909
Remarque:
{ } {
On a F4 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x y = 0 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = 0 ou y = 0 }
= {( x, y, z ) ∈ IR 3
} {
/ x = 0 ∪ ( x, y, z ) ∈ IR 3 / y = 0 }
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

= K1 ∪ K 2 .
{ } { }
avec K1 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = 0 et K 2 = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / y = 0 sont des s.e.v. de IR 3 ; parce que :
Il est clair que (0, 0, 0) ∈ K1 ; donc K1 ≠ φ .
Soient λ , µ ∈ IR et ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ K1 ; donc x1 = x2 = 0.
On a λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) = (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 ); avec λ x1 + µ x2 = λ (0) + µ (0) = 0.
Donc (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 ) ∈ K1 ; d'où λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ K1.
Finalement; K1 est un s.e.v. de IR 3 .

Il est clair que (0, 0, 0) ∈ K 2 ; donc K 2 ≠ φ .


Soient λ , µ ∈ IR et ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ K 2 ; donc y1 = y2 = 0.
On a λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) = (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 ); avec λ y1 + µ y2 = λ (0) + µ (0) = 0.
Département de Mathématiques

Donc (λ x1 + µ x2 , λ y1 + µ y2 , λ z1 + µ z 2 ) ∈ K 2 ; d'où λ ( x1 , y1 , z1 ) + µ ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ K 2 .
Finalement; K 2 est un s.e.v. de IR 3 .

Ceci signifie que la réunion des s.e.v. d'un e.v. n'est pas forcément un s.e.v.

II) On verra; dans l'e.v. F ( IR, IR ) sur IR, si les parties suivantes sont des s.e.v. ou non :

Rappel: On a F ( IR, IR) = { f / f : IR → IR } est un e.v. sur IR; avec les lois + et . définies par :
∀ f , g ∈ F ( IR, IR) : f + g ∈ F ( IR, IR ) où ( f + g )( x) = f ( x) + g ( x); ∀ x ∈ IR.
∀λ ∈ IR, ∀ f ∈ F ( IR, IR ) : λ f ∈ F ( IR, IR ) où (λ f )( x) = λ f ( x); ∀ x ∈ IR.
Où f o ∈ F ( IR, IR) est le vecteur nul définie par f o ( x) = 0; ∀ x ∈ IR (c'est la fonction nulle sur IR ).

F5 = { f ∈ F ( IR, IR ) / 2 f (0) = f (2) } :


Faculté des Sciences

On a F5 ≠ φ ; car on sait que f o (0) = f o (2) = 0; donc 2 f o (0) = f o (2), d'où f o ∈ F5 .


Soient f , g ∈ F5 ; i.e. 2 f (0) = f (2) et 2 g (0) = g (2).
On a 2( f + g )(0) = 2( f (0) + g (0) ) = 2 f (0) + 2 g (0) = f ( 2) + g ( 2) = ( f + g )(2); i.e. 2( f + g )(0) = ( f + g )(2).
D'où f + g ∈ F5 .
Soient λ ∈ IR et f ∈ F5 ; i.e. 2 f (0) = f (2).
On a 2(λ f )(0) = 2(λ f (0) ) = λ (2 f (0) ) = λ f ( 2) = (λ f )(2); i.e. 2(λ f )(0) = (λ f )(2).
D'où λ f ∈ F5 .
Finalement; F5 est un sous-espace vectoriel de F ( IR, IR ).

F6 = { f ∈ F ( IR, IR ) / f (2) = f (0) + 2 } :


Université Sétif 1

On sait que f o (0) = f o (2) = 0; donc f o (2) ≠ f o (0) + 2, d'où f o ∉ F6 .


D'où F6 n'est pas un sous-espace vectoriel de F ( IR, IR ).

10 10
III) On verra; dans l'e.v. IRn [ X ] sur IR, si les parties suivantes sont des s.e.v. ou non :

Rappel: On a IRn [ X ] = {P ∈ IR[ X ] / d ο P ≤ n } est un e.v. sur IR; avec les lois + et . définies par :
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

∀ P, Q ∈ IRn [X ] / P ( X ) = a0 + a1 X + a2 X 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + an X n et Q ( X ) = b0 + b1 X + b2 X 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + bn X n ;
où ai , bi ∈ IR. On définit : ( P + Q )( X ) = (a0 + b0 ) + (a1 + b1 ) X + (a2 + b2 ) X 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + (an + bn ) X n ;
où ai + bi ∈ IR. D'où ∀ P, Q ∈ IRn [ X ] : P + Q ∈ IRn [ X ].
∀λ ∈ IR, ∀ P ∈ IRn [X ] / P ( X ) = a0 + a1 X + a2 X 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + an X n ; où ai ∈ IR.
On définit : (λ P )( X ) = (λ a0 ) + (λ a1 ) X + (λ a2 ) X 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + (λ an ) X n ; où λ ai ∈ IR.
D'où ∀λ ∈ IR, ∀ P ∈ IRn [ X ] : λ P ∈ IRn [X ]. par convention

Où 0 ∈ IRn [ X ] dont les coefficients sont tous nuls ( d ο 0 = −∞ < n ) est le vecteur nul de cet espace.
{
(Notons que pour éviter la convention − ∞ < n; on écrit : IRn [ X ] = P ∈ IR[ X ] / P = 0 ou d ο P ≤ n ). }

{
F7 = f ∈ IRn [ X ] / d ο f = n : }
Département de Mathématiques

On a 0 ∉ F7 ; car d ο 0 ≠ n, d'où F7 n'est pas un sous-espace vectoriel de IRn [ X ].


(Ou bien, pour f = X n et g = X n −1 − X n ; on a f , g ∈ F7 et f + g = X n −1 ∉ F7 (car d ο X n −1 = n − 1 < n )).

{
F8 = f ∈ IRn [X ] / f = 0 ou d ο f ≤ n : }
On voit que F8 = IRn [X ] ; donc F8 est un s.e.v. de IRn [ X ] (car tout e.v. est un s.e.v. de lui-même).

Exercice nº 05:
Soit E un espace vectoriel sur le corps IK ; et soient F et G deux s.e.v. de E.
1) Montrons que F ∩ G = { v ∈ E / v ∈ F et v ∈ G } est un s.e.v. de E ; en effet :
Puisque F et G sont des s.e.v. de E , alors ο E ∈ F et ο E ∈ G; d'où ο E ∈ F ∩ G ( ⇒ F ∩ G ≠ φ ).
Soient λ , µ ∈ IK et u , v ∈ F ∩ G; donc u , v ∈ F et u , v ∈ G.
Puisque u , v ∈ F et F est un s.e.v. de E , alors λ u + µ v ∈ F .
Faculté des Sciences

Puisque u , v ∈ G et G est un s.e.v. de E , alors λ u + µ v ∈ G.


Maintenant; comme λ u + µ v ∈ F et λ u + µ v ∈ G , alors λ u + µ v ∈ F ∩ G.
Finalement; F ∩ G est un s.e.v. de E.
2) Montrons que : F ∪ G est un s.e.v. de E ⇔ ( F ⊂ G ou G ⊂ F ).
( ⇒ ) : Supposons que F ∪ G soit un s.e.v. de E ; et montrons que F ⊂ G ou G ⊂ F .
On suppose donc que F ∪ G soit un s.e.v. de E et que F ⊂/ G; et montrons que G ⊂ F .
(car dans la logique; on a : ( p ⇒ (q ou r )) ⇔ (( p et q ) ⇒ r ) ⇔ (( p et r ) ⇒ q) ).
Soit v ∈ G. Puisque par hypothèse F ⊂/ G , alors il existe v0 ∈ F tel que v0 ∉ G.
Comme v ∈ G et v0 ∈ F , alors v, v0 ∈ F ∪ G. Or F ∪ G est un s.e.v. de E ; donc v + v0 ∈ F ∪ G.
Université Sétif 1

C'est-à-dire que v + v0 ∈ F ou v + v0 ∈ G.
Si v + v0 ∈ G; et comme − v ∈ G (car v ∈ G qui est un s.e.v. de E ), alors (v + v0 ) − v ∈ G; i.e. v0 ∈ G;
une contradiction, car v0 ∉ G. Par conséquent on a v + v0 ∈ F ; et comme − v0 ∈ F (car v0 ∈ F qui est
un s.e.v. de E ), alors (v + v0 ) − v0 ∈ F ; i.e. v ∈ F .

11 11
Finalement; on a montré que ∀v : v ∈ G ⇒ v ∈ F ; d'où G ⊂ F .
( ⇐ ) : Supposons que F ⊂ G ou G ⊂ F ; et montrons que F ∪ G est un s.e.v. de E.
(dans la logique; on a : (( p ou q) ⇒ r ) ⇔ (( p ⇒ r ) et (q ⇒ r )) ).
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Si F ⊂ G , alors F ∪ G = G qui est par hypothèse un s.e.v. de E.


Si G ⊂ F , alors F ∪ G = F qui est par hypothèse un s.e.v. de E.

3) Montrons que F + G = { a + b ∈ E / a ∈ F et b ∈ G } est un s.e.v. de E ; en effet :


Puisque F et G sont des s.e.v. de E , alors ο E ∈ F et ο E ∈ G; d'où ο E = ο E + ο E ∈ F + G.
Soient λ , µ ∈ IK et u , v ∈ F + G; donc u = a1 + b1 et v = a2 + b2 où a1 , a2 ∈ F et b1 , b2 ∈ G.
On a : λ u + µ v = λ (a1 + b1 ) + µ (a2 + b2 ) = (λ a1 + µ a2 ) + (λ b1 + µ b2 ); avec :
λ a1 + µ a2 ∈ F car a1 , a2 ∈ F et F est un s.e.v. de E.
λ b1 + µ b2 ∈ G car b1 , b2 ∈ G et G est un s.e.v. de E.
D'où λ u + µ v ∈ F + G.
Finalement; F + G est un s.e.v. de E.
Département de Mathématiques

Exercice nº 06:
Soit E = F ( IR, IR) = { f / f : IR → IR }, et soient les deux parties :
F = { f ∈ E / f ( x) = f (− x); ∀x ∈ IR }
G = { f ∈ E / f (− x) = − f ( x); ∀x ∈ IR }
1) Montrons que F et G sont des sous-espaces vectoriels de E ; en effet :
F = { f ∈ E / f ( x) = f (− x); ∀x ∈ IR } :
On sait que f o ( x) = 0 et f o (− x) = 0 pour tout x ∈ IR; donc f o ( x) = f o (− x); ∀x ∈ IR, d'où f o ∈ F .
Soient λ , µ ∈ IR et f , g ∈ F ; i.e. f ( x) = f (− x) et g ( x) = g (− x); ∀x ∈ IR.
On a (λ f + µ g )( x) = (λ f )( x) + ( µ g )( x )
= λ f ( x) + µ g ( x)
= λ f (− x) + µ g (− x)
Faculté des Sciences

= (λ f )(− x) + ( µ g )(− x)
= (λ f + µ g )(− x); ∀x ∈ IR .
D'où λ f + µ g ∈ F .
Par suite F est un s.e.v. de E = F ( IR, IR).

G = { f ∈ E / f (− x) = − f ( x); ∀x ∈ IR } :
On sait que f o ( x) = 0 et f o (− x) = 0 pour tout x ∈ IR; donc f o (− x) = − f o ( x); ∀x ∈ IR, d'où f o ∈ G.
Soient λ , µ ∈ IR et f , g ∈ G; i.e. f (− x) = − f ( x) et g (− x) = − g ( x); ∀x ∈ IR.
On a (λ f + µ g )(− x) = (λ f )(− x) + ( µ g )(− x)
= λ f (− x) + µ g (− x)
Université Sétif 1

= −λ f ( x) − µ g ( x)
= −(λ f ( x) + µ g ( x) )
= −((λ f )( x) + ( µ g )( x) )
= − (λ f + µ g )( x); ∀x ∈ IR .
D'où λ f + µ g ∈ G.

12 12
Par suite G est un s.e.v. de E = F ( IR, IR ).

2) Montrons que E = F ⊕ G :
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Rappel: Soit E un espace vectoriel; et soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E.


On a F ∩ G = { v ∈ E / v ∈ F et v ∈ G } et F + G = {u + v ∈ E / u ∈ F et v ∈ G } sont des s.e.v. de E.
Notons que F + G = G + F , F + F = F , F ∩ G ⊂ F ⊂ F + G et F ∩ G ⊂ G ⊂ F + G.
Notons que si v ∈ F + G, alors ∃ a ∈ F , ∃b ∈ G : v = a + b; où a et b ne sont pas uniques.
On dit que E est somme directe de F et G; et on écrit E = F ⊕ G, si E = F + G et F ∩ G = {ο E }.
On dit que F est un complémentaire de G dans E (ou le contraire) si E = F ⊕ G.
On a : E = F ⊕ G ⇔ Tout vecteur v ∈ E s'écrit de manière unique a + b où a ∈ F et b ∈ G.

E = F +G :
f ( x) + f ( − x ) f ( x) − f ( − x )
Soit f ∈ E. On peut écrire f ( x) = + = f1 ( x) + f 2 ( x) = ( f1 + f 2 )( x); ∀x ∈ IR.
2 2
Département de Mathématiques

f ( x) + f (− x) f ( x) − f (− x)
Par suite f = f1 + f 2 ; où f1 ( x) = et f 2 ( x) = ; ∀x ∈ IR.
2 2
f ( − x ) + f ( x) f ( x ) + f ( − x)
On a : f1 (− x) = = = f1 ( x); ∀x ∈ IR, d'où f1 ∈ F .
2 2
f (− x) − f ( x) f ( x) − f (− x)
f 2 (− x) = =− = − f 2 ( x); ∀x ∈ IR, d'où f 2 ∈ G.
2 2
Donc f = f1 + f 2 ; où f1 ∈ F et f 2 ∈ G, d'où f ∈ F + G ; i.e. E ⊂ F + G.
Maintenant; comme F + G ⊂ E (toujours), alors E = F + G.
F ∩ G = { fo }:
Soit f ∈ F ∩ G; donc f ∈ F et f ∈ G, d'où f ( x) = f (− x) et f (− x) = − f ( x); ∀x ∈ IR.
Donc f ( x) = − f ( x), ∀x ∈ IR; i.e. 2 f ( x) = 0, ∀x ∈ IR; i.e. f ( x) = 0, ∀x ∈ IR; d'où f = f o .
Par suite F ∩ G ⊂ { f o }; or { fo } ⊂ F ∩ G (toujours), donc F ∩ G = { f o }.
Faculté des Sciences

Finalement; comme E = F + G et F ∩ G = { f o }, alors E = F ⊕ G.


Remarque:
Puisque E = F ⊕ G, alors toute fonction de IR vers IR s'écrit de manière unique comme somme de
e x + e− x e x − e− x
deux fonctions; l'une paire et l'autre impaire sur IR (par exemple e x = + = ch x + sh x ).
2 2
Exercice nº 07:
{ } { }
Soient U = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = y = z et V = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = 0 deux s.e.v. de IR 3 .
Montrons que IR 3 = U ⊕ V ; i.e. IR 3 = U + V et U ∩V = { (0, 0, 0) }; en effet :
Soit ( x, y, z ) ∈ IR 3 . On a ( x, y, z ) = ( x, x, x) + (0, y − x, z − x) où ( x, x, x) ∈ U et (0, y − x, z − x) ∈ V .
Université Sétif 1

Par suite ( x, y, z ) ∈ U + V , d'où IR 3 ⊂ U + V ; or U + V ⊂ IR 3 (toujours), donc IR 3 = U + V .


{ } {
On a : U ∩ V = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / ( x, y, z ) ∈ U et ( x, y, z ) ∈ V = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = y = z et x = 0 }
{ }
= ( x, y, z ) ∈ IR / x = y = z = 0 = { (0, 0, 0) }.
3

L'enseignant: F. Gherbi Fin


13 13
N°02 ‫ور ا زا ر ا د راط ا‬ ‫ا‬
Département de Mathématiques ‫وا ثا‬ ‫وزارة ا م ا‬
50 DA Faculté des Sciences
Université Sétif 1

Par l'enseignant: F. Gherbi


1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2017/2018 (Semestre 2)
1ère Année L.M.D – Maths-Info.
Matière : Algèbre 2

‫ ر ـ‬.‫ذ ׃ ف‬
Exercices corrigés

‫ا‬
Espaces vectoriels (Partie II).

Exercice nº 01:
I) On considère; dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs v1 = (1,1,1), v2 = (1, 2, 3), v3 = (2, − 1,1) et v = (1, − 2, 5).
Écrire le vecteur v comme combinaison linéaire des vecteurs v1 , v2 , v3 .
II) On considère; dans IR 3 , les vecteurs u1 = (1, − 3, 2), u 2 = (2, − 4, − 1), u3 = (1, − 5, 7) et u = (2, − 5, 3).
Peut-on écrire u comme combinaison linéaire des vecteurs u1 , u 2 , u3 ?
III) On considère; dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs w1 = (3, 0, 2), w2 = (2, − 1, − 5) et w = (1, − 2, k ).
Département de Mathématiques

Pour quelle valeur de k on a w∈ Vect ( w1 , w2 ) ?


IV) On considère; dans IR2 [ X ], les vecteurs P1 = 5 − 2 x + x 2, P2 = −3 x + 2 x 2, P3 = 3 + x et P = −3 + 4 x + x 2 .
Écrire le vecteur P comme combinaison linéaire des vecteurs P1 , P2 , P3 .

Exercice nº 02:
I) Soient v1 = (1, 2, 3), v2 = (1,1, 2) et v3 = (1, − 1, 2) des vecteurs de l'e.v. IR 3 .
Les vecteurs v1 , v2 , v3 sont-ils linéairement indépendants ?
II) Soient u1 = (1, − 2,1), u2 = (2,1, − 1) et u3 = (7,1, − 2) des vecteurs de l'e.v. IR 3 .
Les vecteurs u1 , u 2 , u3 sont-ils linéairement indépendants ?
III) Soient P = 6 + 3 x + x 2 et Q = 3 − x − 3 x 2 − x 3 deux vecteurs de l'e.v. IR[ X ].
Les vecteurs P, Q sont-ils linéairement indépendants ?
Faculté des Sciences

IV) Soient f , g et h des vecteurs de l'e.v. F ( IR, IR ); où f (t ) = e 2t , g (t ) = t 2 et h(t ) = t.


Les vecteurs f , g , h sont-ils linéairement indépendants ?
V) Soient sin, cos et Id IR des vecteurs de l'e.v. F ( IR, IR ).
Les vecteurs sin, cos, Id IR sont-ils linéairement indépendants ?

Exercice nº 03:
I) Soient v1 , v2 , .. , vn des vecteurs d'un espace vectoriel E.
Montrer que : v1 , v2 , .. , vn sont liés ⇔ un vecteur d'entre eux est une combinaison linéaire des autres.
II) Soient v1 = (1 + i, 2i ) et v2 = (1,1 + i ) deux vecteurs de l'e.v. C/ 2 .
Université Sétif 1

Montrer que la famille {v1 , v2 } est IR - libre et C/ - liée.


III) Soient u1 = (1 − i, i ) et u2 = (2, − 1 + i ) deux vecteurs de l'e.v. C/ 2 .
Montrer que la famille {u1,u2 } est IR - libre et C/ - liée.

101
Exercice nº 04:
I) On considère; dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs v1 = (0,1,1), v2 = (1, 0,1), v3 = (1,1, 0) et v = (1,1,1).
i) Montrer que la famille B = { v1 , v2 , v3 } forme une base de IR 3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

ii) Déterminer les coordonnées du vecteur v dans la base B.


II) On considère; dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs u1 = (1,1,1), u 2 = (−1,1, 0), u3 = (1, 0, − 1) et u = (a, b, c).
i) Montrer que la famille B' = {u1 , u 2 , u3 } forme une base de IR 3 .
ii) Déterminer les coordonnées du vecteur u dans la base B'.
III) Soient; dans l'e.v. C/ 3 sur C/ , les vecteurs w1 = (1, − 1, i ), w2 = (−1, i,1), w3 = (i,1, − 1) et w = (1 + i,1 − i, i ).
i) Montrer que la famille B'' = { w1 , w2 , w3 } forme une base de C/ 3 .
ii) Déterminer les coordonnées du vecteur w dans la base B''.
IV) Pour quelles valeurs de α la famille de vecteurs { (1, 0,α ), (1,1,α ), (α , 0,1) } forme une base de IR 3 .
V) Dans l'e.v. IR 3 ; donner un exemple de famille libre qui n'est pas génératrice.
VI) Dans l'e.v. IR 3 ; donner un exemple de famille génératrice qui n'est pas libre.
Département de Mathématiques

Exercice nº 05:
{
Dans l'e.v. IR 4 ; on considère la partie F = ( x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ IR 4 / x1 + x2 + x3 + x4 = 0 . }
1) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de IR 4 .
2) Déterminer une base de F ; puis donner sa dimension.

Exercice nº 06:
Soit F = Vect ((1,1,1), (1,1, − 1), (1, − 1,1)) un sous-espace vectoriel de IR 3 .
1) Trouver une base de F ; puis donner sa dimension.
2) En déduire que F = IR 3 .

Exercice nº 07:
Faculté des Sciences

{ } {
Soient les deux parties F = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y − z = 0 et G = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / 3 x − y + 2 z = 0 . }
1) Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels de IR 3 .
2) Calculer dim( F + G ).

Traduction de quelques mots


Combinaison linéaire des vecteurs : ( ‫)أو و! أو زج ط‬ ‫ط‬ ‫ر‬
Sous-espace engendré par des vecteurs : " ‫ و د‬$‫ز‬% ‫!' ء‬
Sous-espace vectoriel engendré par des vecteurs : " ‫ و د‬$‫ز‬% ( ‫!' ء‬
Le plus petit sous-espace vectoriel engendré par ces vecteurs : ‫ و د *ذه ا‬$‫ز‬% ( ‫ر !' ء‬+,‫أ‬
Partie génératrice : ‫زء و د‬%
Générateurs d'un espace vectoriel : ( ‫و دات !' ء‬
Université Sétif 1

Vecteurs linéairement indépendants (ou libres) : (‫ط )أو رة‬ ‫أ‬


Vecteurs linéairement dépendants (ou liés) : (‫ر ط ط ) دة‬ ‫أ‬
Famille de vecteurs (libre, liée) : (‫ دة‬،‫) رة‬ ‫ أ‬$(
Base d'un espace vectoriel : ( ‫' ء‬1 (‫ (دة )أو أ س‬/
Dimension d'un espace vectoriel : ( ‫د !' ء‬
Coordonnées d'un vecteur dans une base : ‫ (دة‬/ ! ‫ ت ع‬4‫إ دا‬

202
L'enseignant: F. Gherbi
Corrigés
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Pour bien comprendre, j'ai rédigé les solutions des exercices proposés de manière très détaillée. Je ne vous demande pas
de rédiger de la même manière dans les examens, mais au minimum que ce que vous écriviez ait un sens !

!89 : ‫ ون‬:9‫و‬ ‫ ل‬89‫ و ن ! ا د ا د‬،‫ ت‬9 7‫! ا‬ ‫س ا طر‬19 ‫ م ا ر ر‬9 ‫ أط ب‬7 . ,1 ‫د‬% ‫رو' طر‬ ‫رنا‬ ‫ول ا‬ ‫ت‬ ،‫ د‬% ‫*م ا‬1

Exercice nº 01:

Rappel: Soit E un espace vectoriel sur IK ; et soient v, v1 , v2 , .. , vn ∈ E.


déf.
On a : v est une combinaison linéaire de v1 , v2 , .. , vn ⇔ ∃λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK : v = λ1v1 + λ2 v2 + ⋅ ⋅ + λn vn .
On a toujours : ο E = 0⋅v1 + 0⋅v2 + ⋅ ⋅ + 0⋅vn (où ο E est le vecteur nul de l'espace E ).
La somme de deux combinaisons linéaires est une combinaison linéaire.
La multiplication d'une combinaison linéaire par un scalaire est une combinaison linéaire.
Département de Mathématiques

I) On veut écrire v = (1, − 2, 5) comme combinaison linéaire de v1 = (1,1,1), v2 = (1, 2, 3) et v3 = (2, − 1,1).
On cherche donc trois scalaires λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ; en effet, on a :
v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ⇔ (1, − 2, 5) = λ1 (1,1,1) + λ2 (1, 2, 3) + λ3 (2, − 1,1)
⇔ (1, − 2, 5) = (λ1 , λ1 , λ1 ) + (λ2 , 2λ2 , 3λ2 ) + (2λ3 , − λ3 , λ3 )
⇔ (1, − 2, 5) = (λ1 + λ2 + 2λ3 , λ1 + 2λ2 − λ3 , λ1 + 3λ2 + λ3 )
λ1 + λ2 + 2λ3 = 1 L (1)

⇔ λ1 + 2λ2 − λ3 = − 2 L (2)
λ + 3λ + λ = 5 L (3)
 1 2 3

De (1) on a λ1 = 1 − λ2 − 2λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (2) et (3), on obtient :

(1 − λ2 − 2λ3 ) + 2λ2 − λ3 = −2  λ − 3λ3 = −3 L (i )


Faculté des Sciences

 ⇒ 2
(1 − λ2 − 2λ3 ) + 3λ2 + λ3 = 5 2λ2 − λ3 = 4 L (ii )
De (i ) on a λ2 = −3 + 3λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (ii ), on obtient 2(−3 + 3λ3 ) − λ3 = 4;
d'où λ3 = 2 et donc λ2 = −3 + 3λ3 = 3; i.e. λ2 = 3 et λ1 = 1 − λ2 − 2λ3 = −6; i.e. λ1 = −6 .
Par suite v = − 6v1 + 3v2 + 2v3 .

II) On verra si u = (2, − 5, 3) s'écrit comme combinaison linéaire de u1 = (1, − 3, 2), u2 = (2, − 4, −1), u3 = (1, − 5, 7).
On cherche (s'ils existent) trois scalaires λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que u = λ1 u1 + λ2 u 2 + λ3 u3 .
On a : u = λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 ⇔ (2, − 5, 3) = λ1 (1, − 3, 2) + λ2 (2, − 4, − 1) + λ3 (1, − 5, 7)
Université Sétif 1

⇔ (2, − 5, 3) = (λ1 , − 3λ1 , 2λ1 ) + (2λ2 , − 4λ2 , − λ2 ) + (λ3 , − 5λ3 , 7λ3 )


⇔ (2, − 5, 3) = (λ1 + 2λ2 + λ3 , − 3λ1 − 4λ2 − 5λ3 , 2λ1 − λ2 + 7λ3 )
 λ1 + 2λ2 + λ3 = 2 L (1)

⇔ − 3λ1 − 4λ2 − 5λ3 = − 5 L (2)
 2λ − λ + 7λ = 3 L (3)
 1 2 3

303
De (1) on a λ1 = 2 − 2λ2 − λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (2) et (3), on obtient :

− 3(2 − 2λ2 − λ3 ) − 4λ2 − 5λ3 = − 5  2λ2 − 2λ3 = 1 λ2 − λ3 = 12


 ⇒  ⇒  impossible !!
 2(2 − 2λ2 − λ3 ) − λ2 + 7λ3 = 3 − 5λ2 + 5λ3 = − 1 λ2 − λ3 = 5
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

D'où λ2 , λ3 et donc λ1 n'existent pas pour que u = λ1 u1 + λ2 u 2 + λ3 u3 .


On ne peut pas donc écrire le vecteur u comme combinaison linéaire des vecteurs u1 , u 2 , u3 .

III) On cherche k ∈ IR pour que w∈ Vect ( w1 , w2 ); où w = (1, − 2, k ), w1 = (3, 0, 2) et w2 = (2, − 1, − 5).

Rappel: Soit E un espace vectoriel sur IK ; et soient v1 , v2 , .. , vn ∈ E.


L'ensemble de toutes les combinaisons linéaires des vecteurs v1 , v2 , .. , vn on le note Vect (v1 , v2 , .. , vn )
(ou 〈 v1 , v2 , .. , vn 〉 ) et on l'appelle « le sous-espace engendré par les vecteurs v1 , v2 , .. , vn ».
On a donc : Vect (v1 , v2 , .. , vn ) = { λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn / λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK }.
On a : Vect ( ο E ) = {ο E }.
Département de Mathématiques

Vect (v1 , v2 , .. , vn ) est un sous-espace vectoriel de E (avec v1 , v2 , .. , vn ∈ Vect (v1 , v2 , .. , vn ) ).


(i.e. le sous-espace engendré par des vecteurs d'un espace est un s.e.v. de cet espace).

Si F est un s.e.v. de E , alors on a : v1 , v2 , .. , vn ∈ F ⇔ Vect (v1 , v2 , .. , vn ) ⊂ F .


(donc; le sous-espace engendré par des vecteurs est le plus petit s.e.v. contient ces vecteurs).

Si v = λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn , alors Vect (v1 , v2 , .. , vn , v) = Vect (v1 , v2 , .. , vn ).


On a : Vect (v1 , v2 , .. , vn , ο E ) = Vect (v1 , v2 , .. , vn ).
Si F = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) et G = Vect (u1 , u 2 , .. , um ), alors F + G = Vect (v1 , v2 , .. , vn , u1 , u 2 , .. , um ).

On a : w ∈ Vect ( w1 , w2 ) ⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ IR : w = λ1w1 + λ2 w2


⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ IR : (1, − 2, k ) = λ1 (3, 0, 2) + λ2 (2, − 1, − 5)
Faculté des Sciences

⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ IR : (1, − 2, k ) = (3λ1 , 0, 2λ1 ) + (2λ2 , − λ2 , − 5λ2 )


⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ IR : (1, − 2, k ) = (3λ1 + 2λ2 , − λ2 , 2λ1 − 5λ2 )
3λ1 + 2λ2 = 1 L (i )

⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ IR :  − λ2 = − 2 L (ii )
2λ − 5λ = k L (iii )
 1 2

De (ii ) on a λ2 = 2; puis de (i ) on a λ1 = 13 (1 − 2λ2 ) = −1, d'où de (iii ) on a k = 2λ1 − 5λ2 = −12.


Donc; pour que w∈ Vect ( w1 , w2 ) il faut et il suffit que k = −12; et dans ce cas w = − w1 + 2 w2 .

IV) On veut écrire le polynôme P comme combinaison linéaire des polynômes P1 , P2 , P3 ; où :


Université Sétif 1

P = −3 + 4 x + x 2, P1 = 5 − 2 x + x 2, P2 = −3 x + 2 x 2 et P3 = 3 + x.
On cherche donc trois scalaires λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que P = λ1 P1 + λ2 P2 + λ3 P3 ; en effet, on a :
P = λ1 P1 + λ2 P2 + λ3 P3 ⇔ − 3 + 4 x + x 2 = λ1 (5 − 2 x + x 2 ) + λ2 (−3 x + 2 x 2 ) + λ3 (3 + x)
⇔ − 3 + 4 x + x 2 = (5λ1 + 3λ3 ) + (−2λ1 − 3λ2 + λ3 ) x + (λ1 + 2λ2 ) x 2
404
 5λ1 + 3λ3 = − 3 L (1)

⇔ − 2λ1 − 3λ2 + λ3 = 4 L (2)
 λ + 2λ = 1 L (3)

1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1 2

De (3) on a λ1 = 1 − 2λ2 ; puis en remplaçant cette valeur dans (1) et (2), on obtient :
 5(1 − 2λ2 ) + 3λ3 = − 3 − 10λ2 + 3λ3 = − 8 L (i )
 ⇒
− 2(1 − 2λ2 ) − 3λ2 + λ3 = 4  λ2 + λ3 = 6 L (ii )
De (ii ) on a λ2 = 6 − λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (i ), on obtient − 10(6 − λ3 ) + 3λ3 = −8;
d'où λ3 = 13
52
= 4; i.e. λ3 = 4 et donc λ2 = 6 − λ3 = 2; i.e. λ2 = 2 et λ1 = 1 − 2λ2 = −3; i.e. λ1 = −3 .
Par suite P = −3P1 + 2 P2 + 4 P3 .

Exercice nº 02:

Rappel: Soit E un espace vectoriel sur IK ; et soient v1 , v2 , .. , vn ∈ E.


Département de Mathématiques

On appelle une relation linéaire entre les vecteurs v1 , v2 , .. , vn ; toute relation de la forme :
λ1v1 + λ2 v2 + ⋅ ⋅ + λn vn = ο E où λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK .
Si λ1 , λ2 , .. , λn sont tous nuls, on dit que cette relation linéaire est triviale.
Si λ1 , λ2 , .. , λn ne sont pas tous nuls, on dit que cette relation linéaire est non triviale.

On dit que les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont linéairement indépendants (ou libres) s'il n'existe aucune
relation linéaire non triviale entre les vecteurs v1 , v2 , .. , vn , autrement dit; toute relation linéaire entre
les vecteurs v1 , v2 , .. , vn est triviale; i.e.
déf.
v1 , v2 , .. , vn sont libres ⇔ ∀λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK : λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn = ο E ⇒ λ1 = λ2 = ⋅ ⋅ = λn = 0.

On dit que les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont linéairement dépendants (ou liés) s'ils ne sont pas libres,
autrement dit; s'il existe au moins une relation linéaire non triviale entre les vecteurs v1 , v2 , .. , vn ; i.e.
Faculté des Sciences

déf.
v1 , v2 , .. , vn sont liés ⇔ ∃ λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK (ne sont pas tous nuls) : λ1v1 + λ2 v2 + ⋅ ⋅ + λn vn = ο E .

On dit que la famille de vecteurs { v1 , v2 , .. , vn } est libre si les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont libres.

On dit que la famille de vecteurs { v1 , v2 , .. , vn } est liée si les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont liés.

Notons que toute partie d'une famille libre est une famille libre.

Notons que si une famille contient une partie liée, alors cette famille est liée.

Si v ∈ E , alors : v ≠ ο E ⇔ v est libre (car on a : v ≠ ο E ⇔ (∀λ ∈ IK : λ v = ο E ⇒ λ = 0) ).

Le vecteur nul ο E est lié (car on a 1⋅ο E = ο E qui est une relation linéaire non triviale).
Université Sétif 1

Si une famille de vecteurs contient le vecteur nul, alors cette famille est liée; i.e.
La famille { v1 , v2 , .. , vn , ο E } est liée (car {ο E } est liée; ou bien car 0 ⋅v1 + 0 ⋅v2 + ⋅ ⋅ + 0 ⋅vn + 1⋅ο E = ο E ).

505
I) On verra si les vecteurs v1 = (1, 2, 3), v2 = (1,1, 2) et v3 = (1, − 1, 2) sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a :
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (1, 2, 3) + λ2 (1,1, 2) + λ3 (1, − 1, 2) = (0, 0, 0)


⇔ (λ1 , 2λ1 , 3λ1 ) + (λ2 , λ2 , 2λ2 ) + (λ3 , − λ3 , 2λ3 ) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 + λ2 + λ3 , 2λ1 + λ2 − λ3 , 3λ1 + 2λ2 + 2λ3 ) = (0, 0, 0)
 λ1 + λ2 + λ3 = 0 L (1)

⇔  2λ1 + λ2 − λ3 = 0 L (2)
3λ + 2λ + 2λ = 0 L (3)
 1 2 3

De (1) on a λ1 = −λ2 − λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (2) et (3), on obtient :

 2(−λ2 − λ3 ) + λ2 − λ3 = 0 − λ2 − 3λ3 = 0 λ2 + 3λ3 = 0 L (i )


 ⇒ ⇒
3(−λ2 − λ3 ) + 2λ2 + 2λ3 = 0  − λ2 − λ3 = 0  λ2 + λ3 = 0 L (ii )
De (i ) on a λ2 = −3λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (ii ), on obtient (−3λ3 ) + λ3 = 0; i.e. − 2λ3 = 0,
d'où λ3 = 0 et donc λ2 = −3λ3 = 0; i.e. λ2 = 0 et λ1 = −λ2 − λ3 = 0; i.e. λ1 = 0 .
Département de Mathématiques

On a montré donc que ∀λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR : λ1v1 + λ2v2 + λ3v3 = (0, 0, 0) ⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0.


D'où les vecteurs v1 , v2 et v3 sont libres.

II) On verra si les vecteurs u1 = (1, − 2,1), u2 = (2,1, − 1) et u3 = (7,1, − 2) sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a :
λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (1, − 2,1) + λ2 (2,1, − 1) + λ3 (7,1, − 2) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 , − 2λ1 , λ1 ) + (2λ2 , λ2 , − λ2 ) + (7λ3 , λ3 , − 2λ3 ) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 + 2λ2 + 7λ3 , − 2λ1 + λ2 + λ3 , λ1 − λ2 − 2λ3 ) = (0, 0, 0)
 λ1 + 2λ2 + 7λ3 = 0 L (1)

⇔ − 2λ1 + λ2 + λ3 = 0 L (2)
 λ − λ − 2λ = 0 L (3)
Faculté des Sciences

 1 2 3

De (3) on a λ1 = λ2 + 2λ3 ; puis en remplaçant cette valeur dans (1) et (2), on obtient :

 (λ2 + 2λ3 ) + 2λ2 + 7λ3 = 0  3λ + 9λ3 = 0 λ + 3λ3 = 0


 ⇒ 2 ⇒  2 ⇒ λ2 + 3λ3 = 0 ⇒ λ2 = −3λ3 .
− 2(λ2 + 2λ3 ) + λ2 + λ3 = 0  − λ 2 − 3λ3 = 0 λ 2 + 3λ3 = 0

Par suite λ2 = −3λ3 et donc λ1 = λ2 + 2λ3 = −λ3 ; i.e. λ1 = −λ3 .


On a montré donc que ∀λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR : λ1 u1 + λ2 u 2 + λ3 u3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 = −λ3 et λ2 = −3λ3 .
C'est-à-dire que ∀λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR : λ1 u1 + λ2 u 2 + λ3 u3 = (0, 0, 0) ⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0.
D'où les vecteurs u1 , u2 et u3 ne sont pas libres; i.e. liés. λ1 = −λ3 et λ2 = −3λ3
Université Sétif 1

Notons (par exemple) que si on prend λ3 = 1; et donc λ1 = −1 et λ2 = −3, alors − u1 − 3u 2 + u3 = (0, 0, 0) .

III) On verra si les deux polynômes P = 6 + 3 x + x 2 et Q = 3 − x − 3 x 2 − x 3 sont libres.


Soient α , β ∈ IR. Alors on a : c'est le polynôme nul

α P + β Q = 0 ⇔ α (6 + 3x + x 2 ) + β (3 − x − 3x 2 − x 3 ) = 0

606
⇔ (6α + 3α x + α x 2 ) + (3β − β x − 3β x 2 − β x 3 ) = 0
⇔ (6α + 3β ) + (3α − β ) x + (α − 3β ) x 2 + (− β ) x 3 = 0
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

6α + 3β = 0
 3α − β =
 0
⇔ 
 α − 3β = 0
 β = 0
⇔ α = β = 0. c'est le polynôme nul c'est le zéro

On a montré donc que ∀α , β ∈ IR : α P + β Q = 0 ⇒ α = β = 0.


D'où les deux polynômes P et Q sont libres.

IV) On verra si les fonctions f , g et h sont libres; où f (t ) = e 2t , g (t ) = t 2 et h(t ) = t pour tout t ∈ IR.
Soient α , β , γ ∈ IR. Alors on a : f0 est la fonction nulle sur IR.

α f + β g + γ h = f 0 ⇔ ∀t ∈ IR : (α f + β g + γ h)(t ) = 0
⇔ ∀t ∈ IR : α f (t ) + β g (t ) + γ h(t ) = 0
Département de Mathématiques

⇔ ∀t ∈ IR : α e 2t + β t 2 + γ t = 0.
En particulier; pour t = 0, t = 1 et t = −1, on a le système :
α =0  α =0
 2 
α e + β + γ = 0 ; i.e. β + γ = 0 , d'où α = β = γ = 0.
α e −2 + β − γ = 0 β − γ = 0
 
On a montré donc que ∀α , β , γ ∈ IR : α f + β g + γ h = f 0 ⇒ α = β = γ = 0.
D'où les fonctions f , g et h sont libres.

V) On verra si les fonctions sin, cos et Id IR sont libres.


Id IR est la fonction identité sur IR;
Soient α , β , γ ∈ IR. Alors on a : i.e. Id IR (t ) = t pour tout t ∈ IR.

α sin + β cos + γ Id IR = f 0 ⇔ ∀t ∈ IR : (α sin + β cos + γ Id IR )(t ) = 0


Faculté des Sciences

⇔ ∀t ∈ IR : α sin t + β cos t + γ Id IR (t ) = 0
⇔ ∀t ∈ IR : α sin t + β cos t + γ t = 0.
En particulier; pour t = 0, t = π et t = π2 , on a le système :
 β =0  β =0
 
− β + π γ = 0 ; i.e.  π γ = 0 , d'où α = β = γ = 0.
α+πγ =0 α + π γ = 0
 2  2

On a montré donc que ∀α , β , γ ∈ IR : α sin + β cos + γ Id IR = f 0 ⇒ α = β = γ = 0.


D'où les fonctions sin, cos et Id IR sont libres.
Université Sétif 1

Exercice nº 03:
I) Soient v1 , v2 , .. , vn des vecteurs d'un espace vectoriel E.
( ⇒ ) : Supposons que v1 , v2 , .. , vn soient liés, et montrons qu'un vecteur d'entre eux est une combinaison
linéaire des autres; en effet; comme v1 , v2 , .. , vn sont liés, alors λ1v1 + λ2 v2 + ⋅ ⋅ + λn vn = ο E pour certains

707
scalaires λ1 , λ2 , .. , λn ne sont pas tous nuls; donc λi ≠ 0 pour un certain 1 ≤ i ≤ n.
Par suite; on a : λi vi = −λ1v1 − ⋅ ⋅ − λi −1vi −1 − λi +1vi +1 − ⋅ ⋅ − λn vn
on a extrait le terme λivi de la relation
linéaire précédente.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

⇒ vi = − λλ1i v1 − ⋅ ⋅ − λλi−i 1 vi −1 − λλi+i 1 vi +1 − ⋅ ⋅ − λλni vn (car λi ≠ 0 )


λ
⇒ vi = µ1v1 + ⋅ ⋅ + µi −1vi −1 + µi +1vi +1 + ⋅ ⋅ + µ n vn (où µ j = − λij ∈ IK )
Ceci signifie que vi est une combinaison linéaire des vecteurs v1 , .. , vi −1 , vi +1 .. , vn .
( ⇐ ) : Supposons qu'un vecteur d'entre v1 , v2 , .. , vn soit une combinaison linéaire des autres, et montrons
que v1 , v2 , .. , vn sont liés; en effet, si vi = α1v1 + ⋅ ⋅ + α i −1vi −1 + α i +1vi +1 + ⋅ ⋅ + α n vn où α j ∈ IK , alors on a :
α1v1 + ⋅ ⋅ + α i −1vi −1 − vi + α i +1vi +1 + ⋅ ⋅ + α n vn = ο E qui est une relation linéaire non triviale entre v1 , v2 , .. , vn .
D'où les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont liés.

II) Soient v1 = (1 + i, 2i ) et v2 = (1,1 + i ) deux vecteurs de l'e.v. C/ 2 .


Montrons que la famille {v1 , v2 } est IR - libre (i.e. libre; en considérant C/ 2 e.v. sur le corps IR ).
Soient λ1 , λ2 ∈ IR. Alors on a : λ1v1 + λ2 v2 = (0, 0) ⇔ λ1 (1 + i, 2i ) + λ2 (1,1 + i ) = (0, 0)
Département de Mathématiques

⇔ (λ1 (1 + i ), 2λ1i ) + (λ2 , λ2 (1 + i )) = (0, 0)


⇔ (λ1 + λ1i, 2λ1i ) + (λ2 , λ2 + λ2i ) = (0, 0)
⇔ (λ1 + λ1i + λ2 , 2λ1i + λ2 + λ2i ) = (0, 0)
⇔ ((λ1 + λ2 ) + λ1i, λ2 + ( 2λ1 + λ2 ) i ) = (0, 0)
 (λ + λ ) + λ1i = 0
⇔  1 2
λ2 + ( 2λ1 + λ2 ) i = 0
 λ + λ = 0 et λ1 = 0
⇔  1 2
λ2 = 0 et 2λ1 + λ2 = 0
⇔ λ1 = λ2 = 0.
D'où les vecteurs v1 , v2 sont libres; i.e. la famille {v1 , v2 } est libre.
Faculté des Sciences

Montrons que la famille {v1 , v2 } est C/ - liée (i.e. liée; en considérant C/ 2 e.v. sur le corps C/ ).
En effet; d'après (I), on a : v1 , v2 sont liés ⇔ ∃λ ∈ C/ : v1 = λ v2 . car (1 + i ) 2 = 2i

On a : v1 = λ v2 ⇔ (1 + i, 2i ) = λ (1,1 + i ) ⇔ (1 + i, 2i ) = (λ , λ (1 + i )) ⇔ λ = 1 + i et λ (1 + i ) = 2i ⇔ λ = 1 + i.
Donc v1 = (1 + i )v2 ; d'où les vecteurs v1 , v2 sont liés; i.e. la famille {v1 , v2 } est liée.

III) Soient u1 = (1 − i, i ) et u2 = (2, − 1 + i ) deux vecteurs de l'e.v. C/ 2 .


1 Montrons que la famille {u1,u2 } est IR - libre (i.e. libre; en considérant C/ 2 e.v. sur le corps IR ).
Soient λ1 , λ2 ∈ IR. Alors on a : λ1 u1 + λ2 u2 = (0, 0) ⇔ λ1 (1 − i, i ) + λ2 (2, − 1 + i ) = (0, 0)
Université Sétif 1

⇔ (λ1 (1 − i ), λ1i ) + (2λ2 , λ2 ( −1 + i )) = (0, 0)


⇔ (λ1 − λ1i, λ1i ) + (2λ2 , − λ2 + λ2i ) = (0, 0)
⇔ (λ1 − λ1i + 2λ2 , λ1i − λ2 + λ2i ) = (0, 0)
⇔ ((λ1 + 2λ2 ) − λ1i, − λ2 + (λ1 + λ2 ) i ) = (0, 0)

808
 (λ + 2λ2 ) − λ1i = 0
⇔  1
− λ2 + (λ1 + λ2 ) i = 0
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 λ + 2λ2 = 0 et λ1 = 0
⇔  1
− λ2 = 0 et λ1 + λ2 = 0
⇔ λ1 = λ2 = 0.
D'où les vecteurs u1,u2 sont libres; i.e. la famille {u1,u2 } est libre.

2 Montrons que la famille {u1,u2 } est C/ - liée (i.e. liée; en considérant C/ 2 e.v. sur le corps C/ ).
En effet; d'après (I), on a : u1,u2 sont liés ⇔ ∃λ ∈ C/ : u1 = λ u2 . car 12 (1 − i)(−1 + i) = i

u1 = λ u2 ⇔ (1 − i, i ) = λ (2, − 1 + i ) ⇔ (1 − i, i ) = (2λ , λ ( −1 + i )) ⇔ 2λ = 1 − i et λ ( −1 + i ) = i ⇔ λ = 12 (1 − i ).
Donc u1 = 12 (1 − i ) u 2 ; d'où les vecteurs u1,u2 sont liés; i.e. la famille {u1,u2 } est liée.
ou bien u 2 = (1 + i ) u1

Exercice nº 04:
Département de Mathématiques

Rappel: Soit E un espace vectoriel sur IK ; et soient v1 , v2 , .. , vn ∈ E.


i.e. E est engendré par v1 , v2 , .. , vn ;
• E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ). ou bien, on dit que { v1 , v2 , .. , vn } est
La famille { v1 , v2 , .. , vn } est une base de E ⇔ 
déf.
une partie génératrice de E.
• v1 , v2 , .. , vn sont libres.
Attention; une base de E n'est pas toujours existe ni unique.

Si E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ), alors E admet au moins une base {u1, u 2, .. , u m }; avec m ≤ n, et toutes les
bases de E ont le même nombre de vecteurs m. Ce nombre unique m; noté dimE , est appelé :
la dimension de E.
Si v1 , v2 , .. , vn sont libres, alors par définition { v1 , v2 , .. , vn } est une base de E ; et donc dim E = n.
(Notons; dans ce cas, que toute autre base de E contient exactement n vecteurs).
Si v1 , v2 , .. , vn sont liés, alors (d'après (I) de l'exo3) un vecteur d'entre eux est une combinaison
Faculté des Sciences

linéaire des autres; par exemple v1 = λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn , d'où E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) = Vect (v2 , .. , vn ).
Maintenant; si v2 , .. , vn sont libres, alors par déf. { v2 , .. , vn } est une base de E ; donc dim E = n − 1.
Mais si v2 , .. , vn sont liés, alors (d'après (I) de l'exo3) un vecteur d'entre eux est une combinaison
linéaire des autres; par exemple vn = α 2 v2 + ⋅ ⋅ + α n −1vn−1 , d'où E = Vect (v2 , .. , vn ) = Vect (v2 , .. , vn −1 ) ..

Notons que l'e.v. {ο E } n'a pas de base; mais par convention on pose dim{ο E } = 0. et ainsi de suite

{ο E } = Vect ( ο E ); mais ο E est lié donc v est libre

Notons que si E = Vect (v); où v ≠ ο E , alors { v } est une base de E ; donc dim E = 1.

Pour l'e.v. IK n sur le corps IK , on a dim IK n = n; car la famille de vecteurs { e1 , e2 , .. , en } forme une
Université Sétif 1

base de IK n; appelé la base canonique de IK n, où e1 = (1, 0, .. , 0), e2 = (0,1, .. , 0), ... , en = (0, .. , 0,1).

Pour l'e.v. C/ n sur le corps IR, on a dimC/ n = 2n; car la famille de vecteurs { e1 , i e1 , e2 , i e2 , .. , en , i en }
forme une base de C/ n sur IR; appelé la base canonique de C/ n sur IR.
i 2 = −1

909
{
Pour l'e.v. IRn [ X ], on a dim( IRn [ X ]) = n + 1; car la famille de vecteurs 1, X , X 2, .. , X n forme une }
base de IRn [ X ]; appelé la base canonique de IRn [ X ].
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important

Si dim E = n, alors : { v1 , v2 , .. , vn } est une base de E ⇔ E = Vect(v1, v2 , .. , vn ) ⇔ v1, v2 , .. , vn sont libres.

Si F est un s.e.v. de E , alors on a : dim F ≤ dim E.


Si F est un s.e.v. de E , alors on a : dim F = dim E ⇔ F = E.
Si F et G sont deux s.e.v. de E , alors on a : dim( F + G ) = dim F + dimG − dim( F ∩ G ).

Supposons que B = { v1 , v2 , .. , vn } soit une base de E ; et soit v ∈ E.


Alors ∃ λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK : v = λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn (car E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) ).
Mais; comme les vecteurs v1 , v2 , .. , vn sont libres, alors les scalaires λ1 , λ2 , .. , λn sont uniques.
Dans ce cas, les scalaires (λ1 , λ2 , .. , λn ) on les appelle « les coordonnées de v dans la base B ».

Dans l'e.v. IK n sur IK , on a ∀(x1, x2 , .., xn ) ∈ IKn : (x1, x2 , .., xn ) = x1e1 + x2 e2 + ⋅ ⋅ +xn en ; où { e1 , e2 , .. , en }
Département de Mathématiques

est la base canonique de IK n . Par suite (x1, x2 , .., xn ) sont les coordonnées du vecteur (x1, x2 , .., xn )
dans la base canonique { e1 , e2 , .. , en }.

Dans C/ n sur IR, on a ∀(z1, z2 , .., zn ) ∈C/ n : (z1, z2 , .., zn ) = x1e1 + y1 (ie1 ) + x2 e2 + y2 (ie2 ) + ⋅ ⋅ +xn en + yn (ien ); où
zk = xk + i yk ( ∀1 ≤ k ≤ n ) et { e1 , i e1 , e2 , i e2 , .. , en , i en } est la base canonique de C/ n sur IR.
Par suite (x1, y1, x2 , y2 , .., xn , yn ) sont les coordonnées du vecteur ( z1, z2 , .. , zn ) dans la base canonique.

{
Dans l'e.v. IRn [ X ], on a ∀ P ∈ IRn [X ] : P = a0 + a1 X + a2 X 2 + ⋅ ⋅ + an X n ; où 1, X , X 2, .. , X n est la base}
canonique de IRn [ X ]. Par suite (a0 , a1, a2 , .., an ) sont les coordonnées de P = a0 + a1 X + a2 X 2 + ⋅ ⋅ + an X n
dans la base canonique.

I) Soient dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs v1 = (0,1,1), v2 = (1, 0,1), v3 = (1,1, 0) et v = (1,1,1).
Faculté des Sciences

i) Montrons que B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 (i.e. IR 3 = Vect (v1 , v2 , v3 ) et v1 , v2 , v3 sont libres).
Comme dim IR 3 = 3, alors il suffit de montrer seulement que les vecteurs v1 , v2 , v3 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a : L'outil le plus simple de tester

λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (0,1,1) + λ2 (1, 0,1) + λ3 (1,1, 0) = (0, 0, 0)


⇔ (0, λ1 , λ1 ) + (λ2 , 0, λ2 ) + (λ3 , λ3 , 0) = (0, 0, 0)
⇔ (λ2 + λ3 , λ1 + λ3 , λ1 + λ2 ) = (0, 0, 0)
λ2 + λ3 = 0 L (1)

⇔  λ1 + λ3 = 0 L (2)
Université Sétif 1

λ + λ = 0 L (3)
 1 2
De (1) on a λ2 = −λ3 ; et de (2) on a λ1 = −λ3 . Puis en remplaçant ces valeurs dans (3); on obtient − 2λ3 = 0,
d'où λ3 = 0; et donc λ2 = 0 et λ1 = 0.
Ceci signifie que les vecteurs v1 , v2 , v3 sont libres; d'où B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 .

10 10
2ème Méthode:
Comme dim IR 3 = 3, alors il suffit de montrer seulement que IR 3 = Vect (v1 , v2 , v3 ).
On montre donc que ∀ ( x, y, z ) ∈ IR 3 , ∃ λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR : ( x, y, z ) = λ1v1 + λ2v2 + λ3v3 .
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Soit ( x, y, z ) ∈ IR 3 . On cherche λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que ( x, y, z ) = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 .


On a : ( x, y, z ) = λ1v1 + λ2v2 + λ3v3 ⇔ ( x, y, z ) = λ1 (0,1,1) + λ2 (1, 0,1) + λ3 (1,1, 0)
⇔ ( x, y, z ) = (0, λ1 , λ1 ) + (λ2 , 0, λ2 ) + (λ3 , λ3 , 0)
⇔ ( x, y, z ) = (λ2 + λ3 , λ1 + λ3 , λ1 + λ2 )
λ2 + λ3 = x L (1)

⇔  λ1 + λ3 = y L (2)
λ + λ = z L (3)
 1 2
De (1) on a λ2 = x − λ3 ; et de (2) on a λ1 = y − λ3 . Puis en remplaçant ces valeurs dans (3); on obtient
( y − λ3 ) + ( x − λ3 ) = z; i.e. x + y − 2λ3 = z , d'où λ3 = 12 ( x + y − z ) .
Maintenant; comme λ2 = x − λ3 , alors λ2 = 12 ( x − y + z ) ; et comme λ1 = y − λ3 , alors λ1 = 12 (− x + y + z ) .
Département de Mathématiques

Par suite ( x, y, z ) = 12 (− x + y + z ) v1 + 12 ( x − y + z ) v2 + 12 ( x + y − z ) v3 .
Ceci signifie que IR 3 = Vect (v1 , v2 , v3 ); d'où B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 .

ii) Les coordonnées du vecteur v dans la base B = { v1 , v2 , v3 }.


On cherche donc λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 .
On a : v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ⇔ (1,1,1) = λ1 (0,1,1) + λ2 (1, 0,1) + λ3 (1,1, 0)
⇔ (1,1,1) = (0, λ1 , λ1 ) + (λ2 , 0, λ2 ) + (λ3 , λ3 , 0)
⇔ (1,1,1) = (λ2 + λ3 , λ1 + λ3 , λ1 + λ2 )
λ2 + λ3 = 1 L (1)

⇔  λ1 + λ3 = 1 L (2)
λ + λ = 1 L (3)
 1 2
Faculté des Sciences

De (1) on a λ2 = 1 − λ3 ; et de (2) on a λ1 = 1 − λ3 . Puis en remplaçant ces valeurs dans (3); on obtient


(1 − λ3 ) + (1 − λ3 ) = 1, d'où λ3 = 12 . Par suite λ2 = 1 − λ3 = 12 ; i.e. λ2 = 1
2 et λ1 = 1 − λ3 = 12 ; i.e. λ1 = 12 .
D'où v = 12 v1 + 12 v2 + 12 v3 ; et donc ( 12 , 12 , 12 ) sont les coordonnées de v dans la base B = { v1 , v2 , v3 }.

II) Soient dans l'e.v. IR 3 , les vecteurs u1 = (1,1,1), u 2 = (−1,1, 0), u3 = (1, 0, − 1) et u = (a, b, c).
i) Montrons que B' = {u1, u2, u3 } est une base de IR 3 (i.e. IR 3 = Vect (u1, u 2, u3 ) et u1, u 2, u3 sont libres).
Comme dim IR 3 = 3, alors il suffit de montrer seulement que les vecteurs u1, u 2, u3 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a : L'outil le plus simple de tester

λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (1,1,1) + λ2 (−1,1, 0) + λ3 (1, 0, − 1) = (0, 0, 0)


Université Sétif 1

⇔ (λ1 , λ1 , λ1 ) + (−λ2 , λ2 , 0) + (λ3 , 0, − λ3 ) = (0, 0, 0)


⇔ (λ1 − λ2 + λ3 , λ1 + λ2 , λ1 − λ3 ) = (0, 0, 0)
λ1 − λ2 + λ3 = 0 L (1)

⇔  λ1 + λ2 = 0 L (2)
 λ − λ = 0 L (3)
 1 3
11 11
De (2) on a λ2 = −λ1; et de (3) on a λ3 = λ1. Puis en remplaçant ces valeurs dans (1); on obtient
λ1 − (−λ1 ) + λ1 = 0; i.e. 3λ1 = 0, d'où λ1 = 0, λ2 = 0 et λ3 = 0.
Donc les vecteurs u1, u 2, u3 sont libres; d'où B' = {u1, u2, u3 } est une base de IR 3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

ii) Les coordonnées du vecteur u dans la base B' = {u1, u2, u3 }.


On cherche donc λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que u = λ1 u1 + λ2 u 2 + λ3 u3 .
On a : u = λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 ⇔ (a, b, c) = λ1 (1,1,1) + λ2 (−1,1, 0) + λ3 (1, 0, − 1)
⇔ (a, b, c) = (λ1 , λ1 , λ1 ) + (−λ2 , λ2 , 0) + (λ3 , 0, − λ3 )
⇔ (a, b, c) = (λ1 − λ2 + λ3 , λ1 + λ2 , λ1 − λ3 )
λ1 − λ2 + λ3 = a L (1)

⇔  λ1 + λ2 = b L (2)
 λ − λ = c L (3)
 1 3
De (2) on a λ2 = b − λ1 ; et de (3) on a λ3 = λ1 − c. Puis en remplaçant ces valeurs dans (1); on obtient
λ1 − (b − λ1 ) + (λ1 − c) = a; i.e. 3λ1 − b − c = a, d'où λ1 = 13 (a + b + c) .
Département de Mathématiques

Maintenant; comme λ2 = b − λ1 , alors λ2 = 13 (− a + 2b − c) ; et comme λ3 = λ1 − c, alors λ3 = 12 (a + b − 2c) .


D'où u = 13 (a + b + c) u1 + 13 (− a + 2b − c) u 2 + 13 (a + b − 2c) u3 ; et donc les coordonnées de u dans la base
B' = {u1, u2, u3 } sont ( 13 ( a + b + c ), 13 ( − a + 2b − c), 13 ( a + b − 2c ) ).

III) Soient dans l'e.v. C/ 3 sur C/ , les vecteurs w1 = (1, − 1, i ), w2 = (−1, i,1), w3 = (i,1, − 1) et w = (1 + i,1 − i, i ).
i) Montrons que B'' = { w1 , w2 , w3 } est une base de C/ 3 (i.e. C/ 3 = Vect ( w1 , w2 , w3 ) et w1 , w2 , w3 sont libres).
Comme dimC/ 3 = 3 (sur le corps C/ ), alors il suffit de montrer seulement que w1 , w2 , w3 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ C/ . Alors on a :
λ1w1 + λ2 w2 + λ3 w3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (1, − 1, i ) + λ2 (−1, i,1) + λ3 (i,1, − 1) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 , − λ1 , λ1 i ) + (−λ2 , λ2 i, λ2 ) + (λ3 i, λ3 , − λ3 ) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 − λ2 + λ3 i, − λ1 + λ2 i + λ3 , λ1 i + λ2 − λ3 ) = (0, 0, 0)
Faculté des Sciences

 λ1 − λ2 + λ3 i = 0 L (1)

⇔ − λ1 + λ2 i + λ3 = 0 L (2)
 λ i + λ − λ = 0 L (3)
 1 2 3

De (1) on a λ1 = λ2 − λ3 i; puis en remplaçant cette valeur dans (2) et (3), on obtient :

− (λ2 − λ3 i ) + λ2 i + λ3 = 0 (−1 + i )λ2 + (1 + i )λ3 = 0 (−1 + i )λ2 + (1 + i )λ3 = 0 λ3 = 0


 ⇒ ⇒  ⇒ 
 (λ2 − λ3 i ) i + λ2 − λ3 = 0  (1 + i )λ2 =0  λ2 =0 λ2 = 0
Par suite λ1 = λ2 = λ3 = 0; d'où les vecteurs w1 , w2 , w3 sont libres; i.e. B'' = { w1 , w2 , w3 } est une base de C/ 3 .

ii) Les coordonnées du vecteur w dans la base B'' = { w1 , w2 , w3 }.


Université Sétif 1

On cherche donc λ1 , λ2 , λ3 ∈ C/ tels que w = λ1w1 + λ2 w2 + λ3 w3 .


On a : w = λ1w1 + λ2 w2 + λ3 w3 ⇔ (1 + i,1 − i, i ) = λ1 (1, − 1, i ) + λ2 (−1, i,1) + λ3 (i,1, − 1)
⇔ (1 + i,1 − i, i ) = (λ1 , − λ1 , λ1 i ) + (−λ2 , λ2 i, λ2 ) + (λ3 i, λ3 , − λ3 )
⇔ (1 + i,1 − i, i ) = (λ1 − λ2 + λ3 i, − λ1 + λ2 i + λ3 , λ1 i + λ2 − λ3 )

12 12
 λ1 − λ2 + λ3 i = 1 + i L (1)

⇔ − λ1 + λ2 i + λ3 = 1 − i L (2)
 λ i + λ − λ = i L (3)
 1
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2 3

De (1) on a λ1 = 1 + i + λ2 − λ3 i; puis en remplaçant cette valeur dans (2) et (3), on obtient :


− (1 + i + λ2 − λ3 i ) + λ2 i + λ3 = 1 − i

 (1 + i + λ2 − λ3 i ) i + λ2 − λ3 = i
− 1 − i + (−1 + i )λ2 + (1 + i )λ3 = 1 − i
⇒
 i − 1 + (1 + i )λ2 = i

(−1 + i )λ2 + (1 + i )λ3 = 2 L (4)


⇒
 (1 + i )λ2 = 1 L (5)
De (5) on a λ2 = 11+i = 1− i
(1+ i )(1−i ) = 1−2i ; i.e. λ2 = 12 (1 − i ) . On remplace cette valeur dans (4); on obtient :
1
2 (−1 + i )(1 − i ) + (1 + i )λ3 = 2; i.e. i + (1 + i )λ3 = 2; i.e. λ3 = 2 −i
1+ i = ( 2 − i )(1− i )
(1+ i )(1− i ) = 1−23i ; i.e. λ3 = 12 (1 − 3i ) .
Par suite λ1 = 1 + i + λ2 − λ3 i = 1 + i + 12 (1 − i ) − 12 (1 − 3i ) i = 1 + i + 12 − 12 i − 12 i − 32 = 0; i.e. λ1 = 0 .
Département de Mathématiques

D'où w = 0 w1 + 12 (1 − i ) w2 + 12 (1 − 2i ) w3 ; où (0, 12 (1 − i ), 12 (1 − 2i )) sont les coordonnées du vecteur w


dans la base B'' = { w1 , w2 , w3 }.

IV) On cherche α ∈ IR pour que la famille { (1, 0,α ), (1,1,α ), (α , 0,1) } soit une base de IR 3 .
Puisque dim IR 3 = 3, alors on cherche α ∈ IR pour que les vecteurs (1, 0, α ), (1,1,α ), (α , 0,1) soient libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a :
λ1 (1, 0, α ) + λ2 (1,1, α ) + λ3 (α , 0,1) = (0, 0, 0) ⇔ (λ1 , 0, α λ1 ) + (λ2 , λ2 , α λ2 ) + (α λ3 , 0, λ3 ) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 + λ2 + α λ3 , λ2 , α λ1 + α λ2 + λ3 ) = (0, 0, 0)
 λ1 + λ2 + α λ3 = 0

⇔  λ2 =0
α λ + α λ + λ = 0
 1 2 3
Faculté des Sciences

λ1 + α λ3 = 0

⇔  λ2 = 0
α λ + λ = 0
 1 3
 λ1 = − α λ3

⇔  λ2 = 0
α λ + λ = 0
 1 3
 λ1 = − α λ3

⇔  λ2 = 0
α (− α λ ) + λ = 0

Université Sétif 1

3 3

 λ1 = − α λ3

⇔  λ2 = 0
la solution unique (1 − α 2 )λ = 0
 3

Donc pour que λ1 = λ2 = λ3 = 0; il faut et il suffit que 1 − α 2 ≠ 0; i.e. α 2 ≠ 1; i.e. α ≠ ±1; i.e. α ∈ IR − { ± 1}.

13 13
V) Dans l'e.v. IR 3 ; on donnera un exemple de famille libre qui n'est pas génératrice.

Toute partie d'une famille libre est libre.


D'abord; pour la base canonique { e1 , e2 , e3 } de IR 3 , on a IR 3 = Vect (e1 , e2 , e3 ) et e1 , e2 , e3 sont libres;
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

où e1 = (1, 0, 0), e2 = (0,1, 0) et e3 = (0, 0,1). Puisque e1 , e2 , e3 sont libres, alors e1 ,e2 sont libres aussi.
Mais IR 3 ≠ Vect (e1 , e2 ); car dim IR 3 = 3 et dim(Vect (e1 , e2 )) = 2 ( { e1 ,e2 } est une base de Vect (e1 , e2 ) ).
Donc; { e1 ,e2 } est une famille libre qui n'est pas génératrice de IR 3 .

VI) Dans l'e.v. IR 3 ; on donnera un exemple de famille génératrice qui n'est pas libre.
Soit par exemple v = e1 + e2 + e3 = (1,1,1). Comme v est une combinaison linéaire de e1 , e2 , e3 , alors
on a Vect (e1 , e2 , e3 , v) = Vect (e1 , e2 , e3 ); or IR 3 = Vect (e1 , e2 , e3 ), donc IR 3 = Vect (e1 , e2 , e3 , v).
Mais les vecteurs e1 , e2 , e3 , v sont liés; car e1 + e2 + e3 − v = (0, 0, 0) (puisque v = e1 + e2 + e3 ).
Donc; { e1 , e2 , e3 , v } est une famille génératrice de IR 3 qui n'est pas libre.

Exercice nº 05:
{
Dans l'e.v. IR 4 ; on considère la partie F = ( x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ IR 4 / x1 + x2 + x3 + x4 = 0 . }
Département de Mathématiques

1) Montrons que F est un sous-espace vectoriel de IR 4 .


{
On a : F = ( x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ IR 4 / x1 + x2 + x3 + x4 = 0 }
= {( x , x , x , x ) ∈ IR
1 2 3 4
4
/ x4 = − x1 − x2 − x3 }
= { ( x1 , x2 , x3 , − x1 − x2 − x3 ) / x1 , x2 , x3 ∈ IR }
= { ( x1 , 0, 0, − x1 ) + (0, x2 , 0, − x2 ) + (0, 0, x3 , − x3 ) / x1 , x2 , x3 ∈ IR }
= { x1 (1, 0, 0, − 1) + x2 (0,1, 0, − 1) + x3 (0, 0,1, − 1) / x1 , x2 , x3 ∈ IR }
= Vect ( (1, 0, 0, − 1), (0,1, 0, − 1), (0, 0,1, − 1) ).
Donc F est le sous-espace engendré par les vecteurs (1, 0, 0, − 1), (0,1, 0, − 1), (0, 0,1, − 1) de IR 4 .
D'où F est un sous-espace vectoriel de IR 4 .
2) On cherche une base de F .
Faculté des Sciences

On a F = Vect ( (1, 0, 0, − 1), (0,1, 0, − 1), (0, 0,1, − 1) ); donc on verra si les vecteurs de la partie génératrice
sont libres ou non. Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR.
On a : λ1 (1, 0, 0, − 1) + λ2 (0,1, 0, − 1) + λ3 (0, 0,1, − 1) = (0, 0, 0, 0) ⇔ (λ1 , λ2 , λ3 , − λ1 − λ2 − λ3 ) = (0, 0, 0, 0)
 λ1 = 0
 λ2 =
 0
⇔ 
 λ3 = 0
− λ1 − λ2 − λ3 = 0
⇔ λ1 = λ2 = λ3 = 0.
Par suite; les vecteurs (1, 0, 0, − 1), (0,1, 0, − 1), (0, 0,1, − 1) sont libres.
Université Sétif 1

D'où la famille { (1, 0, 0, − 1), (0,1, 0, − 1), (0, 0,1, − 1) } forme une base de F ; donc dim F = 3.

14 14
Exercice nº 06:
Soit F = Vect ((1,1,1), (1,1, − 1), (1, − 1,1)) un sous-espace vectoriel de IR 3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1) On cherche une base de F ; donc on verra si les vecteurs (1,1,1), (1,1, − 1) et (1, − 1,1) sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a :
λ1 (1,1,1) + λ2 (1,1, − 1) + λ3 (1, − 1,1) = (0, 0, 0) ⇔ (λ1 + λ2 + λ3 , λ1 + λ2 − λ3 , λ1 − λ2 + λ3 ) = (0, 0, 0)
λ1 + λ2 + λ3 = 0 L (1)

⇔ λ1 + λ2 − λ3 = 0 L (2)
λ − λ + λ = 0 L (3)
 1 2 3

On remarque que l'addition (2) + (3) donne λ1 = 0; et dans ce cas, l'addition (1) + (2) donne λ2 = 0.
D'où λ1 = λ2 = λ3 = 0. Par suite; les vecteurs (1,1,1), (1,1, − 1) et (1, − 1,1) sont libres.
Finalement; comme F = Vect ((1,1,1), (1,1, − 1), (1, − 1,1)) et (1,1,1), (1,1, − 1), (1, − 1,1) sont libres, alors
la famille de vecteurs { (1,1,1), (1,1, − 1), (1, − 1,1) } est une base de F ; donc dim F = 3.

2) Puisque F est un s.e.v. de IR 3 et dim F = dim IR 3 , alors F = IR 3 .


Département de Mathématiques

Exercice nº 07:
{ }
1) Montrons que F = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y − z = 0 est un s.e.v. de IR 3 .
{
On a : F = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y − z = 0}
= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + y }
3

= { ( x, y, x + y ) / x, y ∈ IR }
= { ( x, 0, x) + (0, y, y ) / x, y ∈ IR }
= { x (1, 0,1) + y (0,1,1) / x, y ∈ IR }
= Vect ((1, 0,1), (0,1,1)) .
Par suite; F est le sous-espace engendré par (1, 0,1) et (0,1,1) de IR 3 .
Faculté des Sciences

D'où F est un sous-espace vectoriel de IR 3 .


{ }
Montrons que G = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / 3 x − y + 2 z = 0 est un s.e.v. de IR 3 .
{
On a : G = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / 3 x − y + 2 z = 0}
= {( x, y, z ) ∈ IR / y = 3 x + 2 z }
3

= { ( x, 3x + 2 z , z ) / x, z ∈ IR }
= { ( x, 3x, 0) + (0, 2 z , z ) / x, z ∈ IR }
= { x (1, 3, 0) + z (0, 2,1) / x, z ∈ IR }
= Vect ((1, 3, 0), (0, 2,1)) .
Université Sétif 1

Par suite; G est le sous-espace engendré par (1, 3, 0) et (0, 2,1) de IR 3 .


D'où G est un sous-espace vectoriel de IR 3 .
2) On calcule dim( F + G ).
1ère Méthode:
On a : dim( F + G ) = dim F + dimG − dim( F ∩ G ) (Théorème de la dimension).
15 15
Comme F = Vect ((1, 0,1), (0,1,1)); et les vecteurs (1, 0,1), (0,1,1) sont libres (très facile à tester), alors
la famille { (1, 0,1), (0,1,1) } est une base de F ; donc dim F = 2.
Comme G = Vect ((1, 3, 0), (0, 2,1)); et les vecteurs (1, 3, 0), (0, 2,1) sont libres (très facile à tester), alors
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

la famille { (1, 3, 0), (0, 2,1) } est une base de G; donc dimG = 2.
{ } { }
Comme F = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y − z = 0 et G = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / 3 x − y + 2 z = 0 , alors on a :
{
F ∩ G = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x + y − z = 0 et 3 x − y + 2 z = 0 }
= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + y et 3 x − y + 2 z = 0 }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + y et 3 x − y + 2( x + y ) = 0 }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + y et 5 x + y = 0 }
3
Autrement dit; on résout le système :

= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + y et y = −5 x }
3  x + y − z =0

3x − y + 2 z = 0
= {( x, y, z ) ∈ IR / z = x + (−5 x) et y = −5 x }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / z = −4 x et y = −5 x }
3

= { ( x, − 5 x, − 4 x) / x ∈ IR }
Département de Mathématiques

= { x (1, − 5, − 4) / x ∈ IR }
= Vect ((1, − 5, − 4)).
Or (1, − 5, − 4) ≠ (0, 0, 0), donc { (1, − 5, − 4) } est une base de F ∩ G; d'où dim( F ∩ G ) = 1.
Finalement; on a dim( F + G ) = dim F + dimG − dim( F ∩ G ) = 2 + 2 − 1 = 3; i.e. dim( F + G ) = 3 .
Puisque F + G est un s.e.v. de IR 3 et dim( F + G ) = dim IR 3 , alors F + G = IR 3 .
Notons; dans ce cas, que IR 3 ≠ F ⊕ G (car dim( F ∩ G ) = 1 ≠ 0 ).
2ème Méthode:
On cherche une base de F + G.
Comme F = Vect ((1, 0,1), (0,1,1)) et G = Vect ((1, 3, 0), (0, 2,1)), alors on a :
F + G = Vect ((1, 0,1), (0,1,1), (1, 3, 0), (0, 2,1)).
On a nécessairement les vecteurs (1, 0,1), (0,1,1), (1, 3, 0), (0, 2,1) sont liés; sinon dim( F + G ) = 4 > dim IR 3 !
Faculté des Sciences

On verra s'il y a trois vecteurs libres parmi les quatre vecteurs (1, 0,1), (0,1,1), (1, 3, 0), (0, 2,1).
Soient α , β , γ ∈ IR tels que α (1, 0,1) + β (0,1,1) + γ (1, 3, 0) = (0, 0, 0) (on a choisi les 3 premiers).
⇔ (α + γ , β + 3γ , α + β ) = (0, 0, 0)
α +γ = 0  γ = −α  γ = −α γ = − α α = 0
    
⇔ β + 3γ = 0 ⇔ β + 3γ = 0 ⇔ (−α ) + 3(−α ) = 0 ⇔ α = 0 ⇔ β = 0
α + β = 0  β = −α  β = −α β = − α γ = 0
    
Par suite; les vecteurs (1, 0,1), (0,1,1), (1, 3, 0) sont libres.
Donc la famille de vecteurs { (1, 0,1), (0,1,1), (1, 3, 0) } est une base de F + G; d'où dim( F + G ) = 3.
Université Sétif 1

Maintenant; comme F + G ⊂ IR 3 et dim( F + G ) = dim IR 3 , alors F + G = IR 3 .

L'enseignant: F. Gherbi Fin


16 16
N°03 ‫ور ا زا ر ا د راط ا‬ ‫ا‬
Département de Mathématiques ‫وا ثا‬ ‫وزارة ا م ا‬
Faculté des Sciences
Université Sétif 1

Par l'enseignant: F. Gherbi


1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2017/2018 (Semestre 2)
1ère Année L.M.D – Maths-Info.
Matière : Algèbre 2

‫ ر ـ‬.‫ذ ׃ ف‬
Exercices corrigés

‫ا‬
Applications linéaires.

Exercice nº 01:
Les applications suivantes sont-elles linéaires ?
f : IR 3 → IR g : IR 2 → IR 3 h : IR 2 → IR
( x, y , z ) a f ( x, y , z ) = x + y + z ( x , y ) a g ( x, y ) = ( y , x, x − 2 y ) ( x, y ) a h ( x, y ) = x y

k : IR 2 → IR l : IR2 [ X ] → IR 3 p : IR2 → IR2


(a, b) a k (a, b) = a sin x + b cos y a l( P) = ( P(1), P′(1), P′′(1)) ( x, y) a p( x, y) = ( x + y, x +1)
Département de Mathématiques

Exercice nº 02:
1) Montrer que si f ∈ L ( E , F ) et g ∈ L ( F , G ), alors g o f ∈ L ( E , G ).
2) Soient E, F et G trois e.v. sur IK ; et soient f ∈ L ( E , F ) surjective et g : F → G une application.
Montrer que si g o f ∈ L ( E , G ), alors g ∈ L ( F , G ).
3) Montrer que la réciproque d'un isomorphisme est un isomorphisme.

Exercice nº 03:
Soit f : IR 3 → IR 3 une application linéaire définie par f ( x, y, z ) = ( y + z , x + y + z , x).
1) Déterminer Kerf et Im f .
2) Est-ce que f est un isomorphisme ? Déterminer le rang de f .
Faculté des Sciences

3) Montrer que IR 3 = Kerf ⊕ Im f .

Exercice nº 04:
Soit f : IR 3 → IR 2 une application définie par f ( x, y, z ) = (−2 x + y + z , x − 2 y + z ).
1) Montrer que f est une application linéaire.
2) Déterminer le noyau et l'image de f .
3) Donner une base de Kerf et Im f .
4) f est-elle injective ? surjective ? bijective ?

Exercice nº 05:
Université Sétif 1

Soit f : IR 3 → IR 3 une application linéaire définie par f ( x, y, z ) = ( x − z , 2 x + y − 3 z , − y + 2 z ).


1) Calculer f (e1 ), f (e2 ) et f (e3 ); où { e1 , e2 , e3 } est la base canonique de IR 3 .
2) Déterminer une base de Kerf ; et une base de Im f .
3) f est-elle bijective ? Déterminer le rang de f .

101
Exercice nº 06:
Soit f : IR 4 → IR 4 une application linéaire définie par f ( x, y, z , t ) = ( x − 2 y, x − 2 y − 3 z , 0, x − y − z − t ).
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1) Déterminer le noyau et l'image de f .


2) A-t-on IR 4 = Kerf ⊕ Im f ?

Exercice nº 07:
Soit E = IR2 [X ]; et soit f : E → E une application définie par f ( P ) = − 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′.
(où P′ est la dérivée première de P; et P′′ est la dérivée seconde de P ).
1) Montrer que f est un endomorphisme de E ; et que f o f = f .
2) Déterminer Kerf et Im f ; et donner leurs bases.
3) Montrer que E = Kerf ⊕ Im f .

Exercice nº 08:
Soient E et F deux IK -espaces vectoriels; et soit f : E → F une application linéaire.
Département de Mathématiques

Montrer que si E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ), alors Im f = Vect ( f (v1 ), f (v2 ), .. , f (vn )).

Exercice nº 09:
Soient E et F deux e.v. sur IK , { v1 , v2 , v3 } une base de E et {u1, u 2, u3 } une famille de vecteurs de F .
Soit f : E → F une application linéaire qui vérifie f (v1 ) = u1 , f (v2 ) = u2 et f (v3 ) = u3 .
1) Montrer que : f est injective ⇔ {u1, u 2, u3 } est une famille libre.
2) Montrer que : f est surjective ⇔ F = Vect (u1, u 2, u3 ).
3) Montrer que : f est bijective ⇔ {u1, u 2, u3 } est une base de F .

Exercice nº 10:
Soit E un IK -espace vectoriel; et soient f , g deux endomorphismes de E.
1) Montrer que : Kerf 2 = Kerf ⇔ Kerf ∩ Im f = {ο E }.
Faculté des Sciences

2) En déduire que : f 2 = f ⇒ E = Kerf ⊕ Im f .


3) Montrer que : Img ⊂ Kerf ⇔ f o g = 0.
4) Montrer que : Ker ( g o f ) = f −1 ( Kerg ∩ Im f ).

Exercice nº 11:
Soit E un e.v. On définit un projecteur de E ; tout endomorphisme p de E vérifiant p o p = p.
1) Montrer que : p est un projecteur de E ⇔ Id E − p est un projecteur de E.
2) Montrer que si p est un projecteur de E , alors : Im p = Ker ( Id E − p) et Kerp = Im( Id E − p ).
3) Montrer que si p est un projecteur de E , alors : E = Im p ⊕ Kerp.
Université Sétif 1

202
Rappel: Soient E et F deux e.v. sur le même corps IK ; et soit f : E → F une application.

est une application linéaire.


La composée de deux applications linéaires
• ∀ u , v ∈ E : f (u + v) = f (u ) + f (v)
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

déf.
f est une application linéaire ⇔ 
 • ∀λ ∈ IK , ∀v ∈ E : f (λ v) = λ f (v)
Pro.
⇔ ∀λ , µ ∈ IK, ∀ u , v ∈ E : f (λ u + µ v) = λ f (u ) + µ f (v).
On désigne L ( E , F ) l'ensemble des applications linéaires de E vers F (qui est un e.v. sur IK ).
Si E = F , alors on désigne L ( E ) au lieu L ( E , E ).
Toute application linéaire est un homomorphisme (donc on peut parler du noyau et de l'image..).
Si f : E → F est une application linéaire, alors on a f (ο E ) = ο F (la réciproque est fausse).
Si f (ο E ) ≠ ο F , alors f : E → F n'est pas une application linéaire.
Attention; si f : E → F est linéaire et v ∈ E , alors : f (v) = ο F ⇒ v = ο E (en général).
Mais; si f est injective, alors : f (v) = ο F ⇒ v = ο E (car f (v) = ο F ⇔ f (v) = f (ο E ) ).
Toute application linéaire f : E → E est appelée « endomorphisme de E ».
Département de Mathématiques

Toute application linéaire f : E → F bijective est appelée « isomorphisme ».


Tout endomorphisme de E bijectif est appelé « automorphisme de E ».
1 ≤ i ≤ m
Toute application linéaire f : IR n → IR m est définie de manière unique comme suit : 
1 ≤ j ≤ n

f ( x1 , .. , xn ) = (a11 x1 + ⋅ ⋅ + a1n xn , a21 x1 + ⋅ ⋅ + a2 n xn , .. , am1 x1 + ⋅ ⋅ + amn xn ); où aij ∈ IR pour tous i, j.


Le noyau de f : E → F linéaire est la partie Kerf = { v ∈ E / f (v) = ο F } qui est un s.e.v. de E.

Kernel ↔ Noyau ↔ ‫اة‬


L'image de f : E → F linéaire est la partie Im f = { f (v) / v ∈ E } qui est un s.e.v. de F .
Si f : E → F est l'application linéaire nulle (i.e. f (v) = ο F ; ∀v ∈ E ), alors Kerf = E et Im f = {ο F }.
L'application identité de E ; i.e. Id E , est linéaire; où Ker ( Id E ) = {ο E } et Im( Id E ) = E.
Si f : E → F est linéaire, alors : dim( Kerf ) ≤ dim E et dim(Im f ) ≤ dim F .
Si f : E → F est linéaire, alors : E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) ⇒ Im f = Vect ( f (v1 ), f (v2 ), .. , f (vn )).
Faculté des Sciences

En pratique; on utilise la base canonique de E ; donc on a en particulier :


Si f : IR n → F est linéaire et { e1 , e2 , .. , en } est la base canonique de IR n , alors on a :
Im f = Vect ( f (e1 ), f (e2 ), .. , f (en )); où e1 = (1, 0, .. , 0), e2 = (0,1, .. , 0), ... , en = (0, .. , 0,1).
{ }
Si f : IRn [ X ] → F est linéaire et 1, X , X 2, .. , X n est la base canonique de IRn [ X ] , alors on a :
Im f = Vect ( f (1), f ( X ), .. , f ( X n )).
Si f est linéaire; le nombre dim(Im f ) est appelé « le rang de f »; et on le note rg ( f ); i.e.
f
rg ( f ) = dim (Im f ) .
Si f : E → F est linéaire, alors : f est injective ⇔ Kerf = {ο E } ⇔ dim( Kerf ) = 0 .
Université Sétif 1

f est surjective ⇔ Im f = F ⇔ dim (Im f ) = dim F .

Si f : E → F est linéaire, alors : dim E = dim( Kerf ) + dim (Im f ) (Théorème du rang).
Si f : E → F est linéaire; avec dim E = dim F , alors : f injective ⇔ f surjective ⇔ f bijective.
En pratique; on utilise ce résultat si E = F ; i.e. si f est un endomorphisme.

C'est une conséquence du théorème du rang.


303
L'enseignant: F. Gherbi
Corrigés
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Pour bien comprendre, j'ai rédigé les solutions des exercices proposés de manière très détaillée. Je ne vous demande pas
de rédiger de la même manière dans les examens, mais au minimum que ce que vous écriviez ait un sens !

!-* . ‫ ون‬.*‫و‬ ‫ ل‬-*‫ و ن ) ا د ا د‬،‫* ت‬ '‫" ) ا‬$ ‫ ' أط ب * م ا ر ر * س ا طر‬." # ‫" !د‬$ ‫رو&" طر‬ ‫رنا‬ ‫ول ا‬ ‫ت‬ ،‫م ا ! د‬

Exercice nº 01:
On verra si l'application f : IR 3 → IR définie par f ( x, y, z ) = x + y + z est linéaire ou non.
D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
Soient ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ IR 3 ; on a :
f (( x1 , y1 , z1 ) + ( x2 , y2 , z 2 )) = f ( x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z 2 )
= ( x1 + x2 ) + ( y1 + y2 ) + ( z1 + z 2 )
= ( x1 + y1 + z1 ) + ( x2 + y2 + z 2 )
Département de Mathématiques

= f ( x1 , y1 , z1 ) + f ( x2 , y2 , z 2 ).
Soient λ ∈ IR et ( x, y, z ) ∈ IR 3 ; on a :
f (λ ( x, y, z )) = f (λ x, λy, λz )
= ( λ x ) + (λ y ) + ( λ z )
= λ ( x + y + z)
= λ f ( x, y, z ).
D'où f est une application linéaire.

On verra si l'application g : IR 2 → IR 3 définie par g ( x, y ) = ( y, x, x − 2 y ) est linéaire ou non.


D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
Soient ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 ; on a :
g (( x, y ) + ( x′, y′)) = g ( x + x′, y + y′)
Faculté des Sciences

= ( y + y′, x + x′, ( x + x′) − 2( y + y′))


= ( y + y′, x + x′, ( x − 2 y ) + ( x′ − 2 y′))
= ( y, x, x − 2 y ) + ( y′, x′, x′ − 2 y′) (car (α , β , γ ) + (α ′, β ′, γ ′) = (α + α ′, β + β ′, γ + γ ′) ).
= g ( x, y ) + g ( x′, y′).
Soient λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 ; on a :
g (λ ( x, y )) = g (λ x, λ y )
= (λ y, λ x, (λ x) − 2(λ y ))
= (λ y, λ x, λ ( x − 2 y ))
= λ ( y , x, x − 2 y )
Université Sétif 1

= λ g ( x, y ).
D'où g est une application linéaire.

On verra si l'application h : IR 2 → IR définie par h( x, y ) = x y est linéaire ou non.


D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
404
On remarque pour λ ∈ IR et ( x, y ) ∈ IR 2 ; qu'on a :
h(λ ( x, y )) = h(λ x, λ y ) = (λ x)(λ y ) = λ2 x y = λ2 h( x, y ) ≠ λ h( x, y ).
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

D'où h n'est pas une application linéaire.


Remarque:
On a aussi; pour ( x, y ), ( x′, y′) ∈ IR 2 , que : h(( x, y ) + ( x′, y′)) = h( x + x′, y + y′)
= ( x + x′)( y + y′)
= x y + x y′ + x′y + x′y′
= h( x, y ) + h( x, y′) + h( x′, y ) + h( x′, y′)
≠ h( x, y ) + h( x′, y′).
Remarque:
L'application h : IR 2 → IR n'est pas linéaire; car h( x, y ) ≠ α x + β y (où α , β ∈ IR ).

On verra si l'application k : IR 2 → IR définie par k (a, b) = a sin x + b cos y est linéaire ou non.
D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
Département de Mathématiques

Soient λ , µ ∈ IR et (a, b), (a′, b′) ∈ IR 2 ; on a :


k (λ (a, b) + µ (a′, b′)) = k ((λ a, λ b) + ( µ a′, µ b′))
= k (λ a + µ a′, λ b + µ b′)
= (λ a + µ a′) sin x + (λ b + µ b′) cos y
= λ a sin x + µ a′ sin x + λ b cos y + µ b′ cos y
= (λ a sin x + λ b cos y ) + ( µ a′ sin x + µ b′ cos y )
= λ (a sin x + b cos y ) + µ (a′ sin x + b′ cos y )
= λ . k (a, b) + µ . k (a′, b′).
D'où k est une application linéaire.
ou bien k ( x, y ) = α x + β y
Remarque:
L'application k : IR 2 → IR est linéaire; car h(a, b) = α a + β b (où α = sin x et β = cos y sont réels).
Faculté des Sciences

On verra si l'application l : IR2 [X ] → IR 3 définie par l( P ) = ( P (1), P′(1), P′′(1)) est linéaire ou non.
D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
Soient λ , µ ∈ IR et P1 , P2 ∈ IR2 [ X ]; on a :
l (λ P1 + µ P2 ) = ((λ P1 + µ P2 )(1), (λ P1 + µ P2 )′(1), (λ P1 + µ P2 )′′(1))
• (λ P1 + µ P2 )(1) = λ P1(1) + µ P2 (1)
= ((λ P1(1) + µ P2(1), λ P1′(1) + µ P2′(1), λ P1′′(1) + µ P2′′(1)) 
• (λ P1 + µ P2 )′(1) = λ P1′(1) + µ P2′(1)
• (λ P + µ P )′′(1) = λ P′′(1) + µ P′′(1)
= (λ P1(1), λ P1′(1), λ P1′′(1)) + (µ P2 (1), µ P2′(1), µ P2′′(1))  1 2 1 2

= λ ( P1 (1), P1′(1), P1′′(1)) + µ ( P2 (1), P2′(1), P2′′(1))


= λ l( P1 ) + µ l( P2 ). propriétés des fonctions dérivables
Université Sétif 1

D'où l est une application linéaire.


On verra si l'application p : IR 2 → IR 2 définie par p ( x, y ) = ( x + y, x + 1) est linéaire ou non.
D'abord; il est clair que les deux ensembles de départ et d'arrivée sont des espaces vectoriels sur IR.
On remarque que p (0, 0) = (0,1) ≠ (0, 0); d'où p n'est pas linéaire.

505
Exercice nº 02:
1) Supposons que f ∈ L ( E , F ) et g ∈ L ( F , G ); et montrons que g o f ∈ L ( E , G ).
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

f g
E F⊂F G
donc g o f : E → G définie par ( g o f )(v) = g ( f (v))
go f
Soient u , v ∈ E. On a : ( g o f )(u + v) = g ( f (u + v))
= g ( f (u ) + f (v)) (car f est linéaire)
= g ( f (u )) + g ( f (v)) (car g est linéaire)
= ( g o f )(u ) + ( g o f )(v).

Soient λ ∈ IK et v ∈ E. On a : ( g o f )(λ v) = g ( f (λ v))


= g (λ f (v)) (car f est linéaire)
= λ g ( f (v)) (car g est linéaire)
= λ ( g o f )(v).
Département de Mathématiques

D'où g o f est une application linéaire de E vers G; i.e. g o f ∈ L ( E , G ).

2) Soient E , F et G trois e.v. sur IK ; et soient f ∈ L ( E , F ) surjective et g : F → G une application.


Supposons que g o f ∈ L ( E , G ); et montrons que g ∈ L ( F , G ).
Soient u , v ∈ F ; or f : E → F est surjective, donc il existe u ′, v′ ∈ E tels que u = f (u ′) et v = f (v′).
On a : g (u + v) = g ( f (u ′) + f (v′)) (car u = f (u ′) et v = f (v′) )
= g ( f (u ′ + v′)) (car f est linéaire)
= ( g o f )(u ′ + v′)
= ( g o f )(u ′) + ( g o f )(v′) (car g o f est linéaire)
= g ( f (u ′)) + g ( f (v′))
= g (u ) + g (v) (car u = f (u ′) et v = f (v′) ).
Soient λ ∈ IK et v ∈ F ; or f : E → F est surjective, donc il existe v′ ∈ E tel que v = f (v′).
Faculté des Sciences

On a : g (λ v) = g (λ f (v′)) (car v = f (v′) )


= g ( f (λ v′)) (car f est linéaire)
= ( g o f )(λ v′)
= λ ( g o f )(v′) (car g o f est linéaire)
= λ g ( f (v′))
= λ g (v) (car v = f (v′) ).
D'où g : F → G est une application linéaire; i.e. g ∈ L ( F , G ).

3) Supposons que f soit isomorphisme; et montrons que f −1 est isomorphisme.


Université Sétif 1

Supposons donc que f ∈ L ( E , F ) est bijective; et montrons que f −1 ∈ L ( F, E ) est bijective.


pour les applications bijectives

Mais on sait que si f : E → F est bijective, alors f −1 : F → E est bijective (résultat très connu).
Donc on montre seulement que f −1 ∈ L ( F, E ); en effet, soient λ , µ ∈ IK et u , v ∈ F .
Puisque f : E → F est bijective et u , v ∈ F , alors il existe u ′, v′ ∈ E tels que u = f (u ′) et v = f (v′).
uniques

606
Par suite : f −1 (λ u + µ v) = f −1 (λ f (u ′) + µ f (v′))
= f −1 ( f (λ u ′ + µ v′)) (car λ f (u ′) + µ f (v′) = f (λ u ′ + µ v′); puisque f ∈ L ( E , F ) )
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

= ( f −1 o f )(λ u ′ + µ v′)
= Id E (λ u′ + µ v′) (car f −1 o f = Id E ; où Id E : E → E définie par Id E ( x) = x )
= λ u ′ + µ v′ (car Id E (λ u′ + µ v′) = λ u′ + µ v′ )
= λ Id E (u′) + µ Id E (v′) (car Id E (u′) = u′ et Id E (v′) = v′ )
= λ ( f −1 o f )(u ′) + µ ( f −1 o f )(v′) (car f −1 o f = Id E )
= λ f −1 ( f (u ′)) + µ f −1 ( f (v′))
= λ f −1 (u ) + µ f −1 (v) (car u = f (u ′) et v = f (v′) ).
D'où f −1 : F → E est une application linéaire; i.e. f −1 ∈ L ( F, E ).

Exercice nº 03:
Soit f : IR 3 → IR 3 une application linéaire définie par f ( x, y, z ) = ( y + z , x + y + z , x).
Département de Mathématiques

1) On détermine Kerf et Im f (i.e. on les écrit comme des sous-espaces engendrés par des vecteurs).
{
On a : Kerf = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / f ( x, y, z ) = (0, 0, 0) }
= {( x, y, z ) ∈ IR / ( y + z , x + y + z , x) = (0, 0, 0) }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / y + z = 0 et x + y + z = 0 et x = 0 }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / y + z = 0 et y + z = 0 et x = 0 }
3 Autrement dit; on résoudra le système :
 y + z =0
= {( x, y, z ) ∈ IR / y + z = 0 et x = 0 }

3
x + y + z = 0
 x
= {( x, y, z ) ∈ IR / y = − z et x = 0 }
 =0
3

= { (0, − z , z ) / z ∈ IR }
= { z (0, − 1,1) / z ∈ IR }
= Vect ((0, − 1,1)).
{
On a : Im f = f ( x, y, z ) / ( x, y, z ) ∈ IR 3 }
Faculté des Sciences

= { ( y + z , x + y + z , x) / x, y, z ∈ IR }
= { (0, x, x) + ( y, y, 0) + ( z , z , 0) / x, y, z ∈ IR }
= { x(0,1,1) + y (1,1, 0) + z (1,1, 0) / x, y, z ∈ IR }
= Vect ((0,1,1), (1,1, 0), (1,1, 0))
deuxième méthode
= Vect ((0,1,1), (1,1, 0)).
Ou bien; par un résultat, comme f : IR 3 → IR 3 , alors Im f = Vect ( f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )); où { e1 , e2 , e3 }
est la base canonique de IR 3 .

Avec : f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (0,1,1)


Université Sétif 1

f (e2 ) = f (0,1, 0) = (1,1, 0)


f (e3 ) = f (0, 0,1) = (1,1, 0)
Par suite : Im f = Vect ((0,1,1), (1,1, 0), (1,1, 0)) = Vect ((0,1,1), (1,1, 0)).

707
2) On verra si f est un isomorphisme; i.e. si elle est bijective.
Comme Kerf = Vect ((0, − 1,1)) ≠ { (0, 0, 0) }, alors f n'est pas injective; d'où f n'est pas bijective.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Par suite; f n'est pas un isomorphisme.


Le rang de f est par définition : rg ( f ) = dim(Im f ).
On a Kerf =Vect((0, −1,1)); or (0, − 1,1) est libre, donc { (0, − 1,1) } est une base de Kerf ; d'où dim( Kerf ) = 1.
Par suite; d'après le Théorème du rang, on a dim(Im f ) = dim IR 3 − dim( Kerf ) = 3 − 1 = 2; d'où rg ( f ) = 2.
deuxième méthode l'espace de départ de f

Ou bien; comme Im f = Vect ((0,1,1), (1,1, 0)); où les deux vecteurs (0,1,1) et (1,1, 0) sont libres; car :
∀α , β ∈ IR : α (0,1,1) + β (1,1, 0) = (0, 0, 0) ⇔ ( β , α + β ,α ) = (0, 0, 0) ⇔ α = β = 0.
On a donc { (0,1,1), (1,1, 0) } est une base de Im f ; d'où dim(Im f ) = 2; i.e. rg ( f ) = 2.

des s.e.v. du même espace vectoriel.


D'abord; dans ce cas, le noyau et l'image sont
3) Montrons que IR 3 = Kerf ⊕ Im f (i.e. IR 3 = Kerf + Im f et Kerf ∩ Im f = { (0, 0, 0) }).
IR 3 = Kerf + Im f : On a d'après (1); que : Kerf = Vect ((0, − 1,1)) et Im f = Vect ((0,1,1), (1,1, 0)).
Par suite : Kerf + Im f = Vect ((0, − 1,1), (0,1,1), (1,1, 0)).
Département de Mathématiques

Soient α , β , γ ∈ IR. On a : α (0, − 1,1) + β (0,1,1) + γ (1,1, 0) = (0, 0, 0) ⇔ (γ , − α + β + γ , α + β ) = (0, 0, 0)


 γ =0

⇔ − α + β + γ = 0
 α +β =0

 γ =0

⇔ − α + β = 0
 α +β =0

⇔ α = β = γ = 0.
Ceci signifie que les vecteurs (0, − 1,1), (0,1,1), (1,1, 0) sont libres.
La famille { (0, − 1,1), (0,1,1), (1,1, 0) } forme donc une base de Kerf + Im f ; d'où dim( Kerf + Im f ) = 3.
Faculté des Sciences

Finalement; comme Kerf + Im f ⊂ IR 3 et dim( Kerf + Im f ) = dim IR 3 , alors IR 3 = Kerf + Im f .


Kerf ∩ Im f = { (0, 0, 0) } : On a : dim( Kerf ∩ Im f ) = dim( Kerf ) + dim(Im f ) − dim( Kerf + Im f ).

Théorème de la dimension = dim IR 3 (Théorème du rang) = 3 (d' après ce qui précède)

Par suite : dim( Kerf ∩ Im f ) = 3 − 3 = 0; d'où Kerf ∩ Im f = { (0, 0, 0) }. d'après ce qui précède

Ou bien; Kerf = Vect ((0, − 1,1)) et Im f = Vect ((0,1,1), (1,1, 0)); où (0, − 1,1), (0,1,1), (1,1, 0) sont libres.
deuxième méthode Toute partie d'une famille libre est libre

Par suite (0, − 1,1) est libre; et (0,1,1), (1,1, 0) sont libres.
Ceci signifie que { (0, − 1,1) } est une base de Kerf ; et { (0,1,1), (1,1, 0) } est une base de Im f .
Université Sétif 1

D'où dim( Kerf ∩ Im f ) = dim( Kerf ) + dim(Im f ) − dim( Kerf + Im f ) = 1 + 2 − 3 = 0.

Exercice nº 04:
Soit f : IR 3 → IR 2 une application définie par f ( x, y, z ) = (−2 x + y + z , x − 2 y + z ).
1) Montrons que f est linéaire; en effet : D'abord; il est clair que les deux ensembles; de départ et d'arrivée,
sont des espaces vectoriels sur le même corps IR.
808
Soient ( x1 , y1 , z1 ), ( x2 , y2 , z 2 ) ∈ IR 3 ; on a :
f (( x1 , y1 , z1 ) + ( x2 , y2 , z 2 )) = f ( x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z 2 )
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

= (−2( x1 + x2 ) + ( y1 + y2 ) + ( z1 + z 2 ), ( x1 + x2 ) − 2( y1 + y2 ) + ( z1 + z 2 ))
= (−2 x1 − 2 x2 + y1 + y2 + z1 + z 2 , x1 + x2 − 2 y1 − 2 y2 + z1 + z 2 )
= ((−2 x1 + y1 + z1 ) + (−2 x2 + y2 + z 2 ), ( x1 − 2 y1 + z1 ) + ( x2 − 2 y2 + z 2 ))
= (−2 x1 + y1 + z1 , x1 − 2 y1 + z1 ) + (−2 x2 + y2 + z 2 , x2 − 2 y2 + z 2 )
= f ( x1 , y1 , z1 ) + f ( x2 , y2 , z 2 ).
Soient λ ∈ IR et ( x, y, z ) ∈ IR 3 ; on a :
f (λ ( x, y, z )) = f (λ x, λy, λz )
= (−2(λ x) + (λ y ) + (λ z ), (λ x) − 2(λ y ) + (λ z ))
= (λ (−2 x + y + z ), λ ( x − 2 y + z ))
= λ ( −2 x + y + z , x − 2 y + z )
= λ f ( x, y, z ).
Département de Mathématiques

D'où f est une application linéaire.

2) On détermine Kerf et Im f (i.e. on les écrit comme des sous-espaces engendrés par des vecteurs).
{
On a : Kerf = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / f ( x, y, z ) = (0, 0) }
= {( x, y, z ) ∈ IR / (−2 x + y + z , x − 2 y + z ) = (0, 0) }
3

= {( x, y, z ) ∈ IR / − 2 x + y + z = 0 et x − 2 y + z = 0 }.
3

− 2 x + y + z = 0 L (i )
On résout donc le système 
 x − 2 y + z = 0 L (ii )
De (i ); on a z = 2 x − y, puis on le remplace dans (ii ); on obtient x − 2 y + (2 x − y ) = 0; i.e. 3 x − 3 y = 0,
d'où x = y . Par suite z = 2 x − y = 2 y − y = y; i.e. z = y .
{
On a donc : Kerf = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / x = y et z = y }
Faculté des Sciences

= { ( y, y, y ) / y ∈ IR }
= { y (1,1,1) / y ∈ IR }
= Vect ((1,1,1)).
Comme f : IR 3 → IR 2 , alors Im f = Vect ( f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )); où { e1 , e2 , e3 } est la base canonique de IR 3,
avec : f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (−2,1)
f (e2 ) = f (0,1, 0) = (1, − 2) f ( x, y , z ) = (−2 x + y + z , x − 2 y + z )
f (e3 ) = f (0, 0,1) = (1,1)
Par suite : Im f = Vect ((−2,1), (1, − 2), (1,1)).
car il est non nul donc dim( Kerf ) = 1
3) Une base de Kerf :
Université Sétif 1

Comme Kerf = Vect ((1,1,1)) et le vecteur (1,1,1) est libre, alors { (1,1,1) } est une base de Kerf .
Une base de Im f :
D'abord; comme f : IR 3 → IR 2 , alors d'après le Théorème du rang; on a dim IR 3 = dim( Kerf ) + dim(Im f ).
D'où dim(Im f ) = dim IR 3 − dim( Kerf ) = 3 − 1 = 2; i.e. dim(Im f ) = 2 .

909
Maintenant; comme Im f = Vect ((−2,1), (1, − 2), (1,1)) et dim(Im f ) = 2, alors chaque deux vecteurs libres
parmi les trois (−2,1), (1, − 2), (1,1); forment une base de Im f .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Rappel: Soit E un espace vectoriel où dim E = n; et soient v1 , v2 , .. , vn ∈ E.


Alors : { v1 , v2 , .. , vn } est une base de E ⇔ E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) ⇔ v1 , v2 , .. , vn sont libres.

Par exemple; pour les deux vecteurs (1, − 2) et (1,1), on a :


 α +β =0  α =−β
∀α , β ∈ IR : α (1, − 2) + β (1,1) = (0, 0) ⇔ (α + β , − 2α + β ) = (0, 0) ⇔  ⇔
− 2α + β = 0 − 2α + β = 0
 α =−β α = −β α = − β α = 0
⇔ ⇔ ⇔ ⇔
 − 2( − β ) + β = 0 3β = 0 β = 0 β = 0

Donc (1, − 2), (1,1) sont libres; d'où { (1, − 2), (1,1) } forme une base de Im f .

4) Puisque Kerf = Vect ((1,1,1)) ≠ { (0, 0, 0) }, alors f n'est pas injective.


Puisque Im f ⊂ IR 2 (car f : IR 3 → IR 2 ) et dim(Im f ) = dim IR 2 , alors Im f = IR 2 ; d'où f est surjective.
Département de Mathématiques

Puisque f n'est pas injective, alors elle n'est pas bijective.

Exercice nº 05:
Soit f : IR 3 → IR 3 une application linéaire définie par f ( x, y, z ) = ( x − z , 2 x + y − 3 z , − y + 2 z ).
1) On calcule f (e1 ), f (e2 ) et f (e3 ); où { e1 , e2 , e3 } est la base canonique de IR 3 .
On a : f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (1, 2, 0)
f (e2 ) = f (0,1, 0) = (0,1, − 1)
f (e3 ) = f (0, 0,1) = (−1, − 3, 2)

2) On cherche une base de Kerf :


{
On a : Kerf = ( x, y, z ) ∈ IR 3 / f ( x, y, z ) = (0, 0, 0) }
= {( x, y, z ) ∈ IR 3
/ ( x − z , 2 x + y − 3 z , − y + 2 z ) = (0, 0, 0) }
Faculté des Sciences

= {( x, y, z ) ∈ IR 3
/ x − z = 0 et 2 x + y − 3 z = 0 et − y + 2 z = 0 }
= {( x, y, z ) ∈ IR 3
/ x = z et 2 x + y − 3 z = 0 et y = 2 z } Autrement dit; on résout le système :

= {( x, y, z ) ∈ IR }  x − z =0
3
/ x = z et 2( z ) + (2 z ) − 3 z = 0 et y = 2 z 
2 x + y − 3 z = 0
= {( x, y, z ) ∈ IR }  − y + 2z = 0
3
/ x = z et z = 0 et y = 2 z 

= { (0, 0, 0) }.
Ceci signifie que Kerf n'a pas de base (mais par convention dim( Kerf ) = 0 ).
d'après (1)
On cherche une base de Im f :
On a : Im f = Vect ( f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )) = Vect ((1, 2, 0), (0,1, − 1), (−1, − 3, 2)).
Université Sétif 1

Mais; d'après le Théorème du rang, on a dim(Im f ) = dim IR 3 − dim( Kerf ) = 3 − 0 = 3; d'où la famille
de vecteurs { (1, 2, 0), (0,1, − 1), (−1, − 3, 2) } est une base de Im f .

3) Puisque Kerf = { (0, 0, 0) }, alors f est injective.


Puisque Im f ⊂ IR 3 et dim(Im f ) = dim IR 3 , alors Im f = IR 3 ; d'où f est surjective.
l'espace d'arrivée
10 10
Puisque f est injective et surjective, alors elle est bijective.
rg ( f ) = dim(Im f ) = 3.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Exercice nº 06:
Soit f : IR 4 → IR 4 une application linéaire définie par f ( x, y, z , t ) = ( x − 2 y, x − 2 y − 3 z , 0, x − y − z − t ).
{
1) On a : Kerf = ( x, y, z , t ) ∈ IR 4 / f ( x, y, z , t ) = (0, 0, 0, 0) }
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ ( x − 2 y, x − 2 y − 3 z , 0, x − y − z − t ) = (0, 0, 0, 0) }
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x − 2 y = 0 et x − 2 y − 3 z = 0 et 0 = 0 et x − y − z − t = 0 }
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x = 2 y et x − 2 y − 3 z = 0 et x − y − z − t = 0 }
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x = 2 y et (2 y ) − 2 y − 3 z = 0 et (2 y ) − y − z − t = 0 }
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x = 2 y et z = 0 et y − z − t = 0 } Autrement dit; on résout le système :
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x = 2 y et z = 0 et y − t = 0 }  x − 2y =0

 x − 2 y − 3z = 0
= {( x, y, z , t ) ∈ IR 4
/ x = 2 y et z = 0 et t = y } x − y − z − t = 0

= { (2 y, y, 0 y ) / y ∈ IR }
Département de Mathématiques

= { y (2,1, 0,1) / y ∈ IR }
l'espace de départ
= Vect ((2,1, 0,1)).
On a : Im f = Vect ( f (e1 ), f (e2 ), f (e3 ), f (e4 )); où { e1 , e2 , e3 , e4 } est la base canonique de l'espace IR 4 .
Avec : f (e1 ) = f (1, 0, 0, 0) = (1,1, 0,1)
f (e2 ) = f (0,1, 0, 0) = (−2, − 2, 0, − 1)
f (e3 ) = f (0, 0,1, 0) = (0, − 3, 0, − 1)
f (e4 ) = f (0, 0, 0,1) = (0, 0, 0, − 1)
Par suite : Im f = Vect ((1,1, 0,1), (−2, − 2, 0, − 1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1)).

2) On verra si IR 4 = Kerf ⊕ Im f ; i.e. si IR 4 = Kerf + Im f et Kerf ∩ Im f = { (0, 0, 0, 0) }.


D'abord; dans ce cas, Kerf et Im f sont des s.e.v. du même espace vectoriel IR 4 (car f : IR 4 → IR 4 ).
Faculté des Sciences

IR 4 = Kerf + Im f ?
Une base de Kerf : car il est non nul

Comme Kerf = Vect ((2,1, 0,1)) et le vecteur (2,1, 0,1) est libre, alors { (2,1, 0,1) } est une base de Kerf .
On a donc dim( Kerf ) = 1.
Une base de Im f :
On a : Im f = Vect ((1,1, 0,1), (−2, − 2, 0, − 1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1)).
D'abord; d'après le Théorème du rang, on a : dim(Im f ) = dim IR 4 − dim( Kerf ) = 4 − 1 = 3.
Donc; chaque trois vecteurs libres parmi les quatre vecteurs (1,1, 0,1), (−2, − 2, 0, −1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1)
forment une base de Im f . On verra si les trois vecteurs (1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1) sont libres.
Université Sétif 1

Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. Alors on a : par exemple

λ1 (1,1, 0,1) + λ2 (0, − 3, 0, − 1) + λ3 (0, 0, 0, − 1) = (0, 0, 0, 0) ⇔ (λ1 , λ1 − 3λ2 , 0, λ1 − λ2 − λ3 ) = (0, 0, 0, 0)


⇔ λ1 = 0 et λ1 − 3λ2 = 0 et λ1 − λ2 − λ3 = 0
⇔ λ1 = λ2 = λ3 = 0.

11 11
Par suite (1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1) sont libres; d'où { (1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1) } forme
une base de Im f .
les vecteurs de la base
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Une base de Kerf + Im f :


Comme Kerf = Vect ((2,1, 0,1)) et Im f = Vect ((1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1)), alors on a :
Kerf + Im f = Vect ((2,1, 0,1), (1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1)).
Soient λ1 , λ2 , λ3 , λ4 ∈ IR; on a : λ1 (2,1, 0,1) + λ2 (1,1, 0,1) + λ3 (0, − 3, 0, − 1) + λ4 (0, 0, 0, − 1) = (0, 0, 0, 0)
⇔ (2λ1 + λ2 , λ1 + λ2 − 3λ3 , 0, λ1 + λ2 − λ3 − λ4 ) = (0, 0, 0, 0)
 2λ1 + λ2 =0
 λ + λ − 3λ = 0

⇔  1 2 3

 0 =0
λ1 + λ2 − λ3 − λ4 = 0

 2λ1 + λ2 =0

⇔  λ1 + λ2 − 3λ3 = 0
λ + λ − λ − λ = 0
Département de Mathématiques

 1 2 3 4
 λ2 = − 2λ1

⇔  λ1 + (−2λ1 ) − 3λ3 = 0
λ + (−2λ ) − λ − λ = 0
 1 1 3 4

 λ2 = − 2λ1

⇔  − λ1 − 3λ3 = 0
− λ − λ − λ = 0
 1 3 4

 λ2 = − 2λ1

⇔  λ3 = − 13 λ1
− λ − ( − 1 λ ) − λ = 0
 1 3 1 4

 λ2 = − 2λ1

⇔  λ3 = − 13 λ1
Faculté des Sciences

− 2 λ − λ = 0
 3 1 4
quelconque
λ2 = − 2λ1

⇔ λ3 = − 13 λ1 (Le système admet donc une infinité de solutions; où λ1 ∈ IR )
λ = − 2 λ
 4 3 1

⇒ λ1 = λ2 = λ3 = λ4 = 0.

Par suite; les vecteurs (2,1, 0,1), (1,1, 0,1), (0, − 3, 0, − 1), (0, 0, 0, − 1) sont liés; donc dim( Kerf + Im f ) < 4.
Ceci signifie que IR 4 ≠ Kerf + Im f ; d'où IR 4 n'est pas somme directe de Kerf et Im f .
Remarque:
Université Sétif 1

Puisque dim( Kerf + Im f ) < 4, alors dim( Kerf + Im f ) ≤ 3 . De plus; comme Im f ⊂ Kerf + Im f , alors
dim(Im f ) ≤ dim( Kerf + Im f ); or dim(Im f ) = 3, donc 3 ≤ dim( Kerf + Im f ) .
Par suite dim( Kerf + Im f ) = 3; d'où Kerf + Im f = Im f . Ceci signifie que Kerf ⊂ Im f .

Si F et G deux s.e.v., alors :


• F + G = F ⇔ G ⊂ F

12 12 • F + G = G ⇔ F ⊂ G
Exercice nº 07:
{
IR2 [X ] = Vect(1, X , X 2 ) = a0 + a1 X + a2 X 2 / a0 , a1 , a2 ∈ IR }
Soit E = IR2 [X ]; et soit f : E → E une application définie par f ( P ) = − 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

On a utilisé des propriétés sur les fonctions dérivables.


1) Montrons que f est un endomorphisme de E ; i.e. f est une application linéaire.
Soient P, Q ∈ E ; on a : f ( P + Q) = − 12 ( X + 1) 2 ( P + Q)′′ + ( X + 1)( P + Q)′
= − 12 ( X + 1) 2 ( P′′ + Q′′) + ( X + 1)( P′ + Q′)
= − 12 ( X + 1) 2 P′′ − 12 ( X + 1) 2 Q′′ + ( X + 1) P′ + ( X + 1)Q′
= (− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′) + (− 12 ( X + 1) 2 Q′′ + ( X + 1)Q′)
= f ( P ) + f (Q ).
Soient λ ∈ IR et P ∈ E ; on a : f (λ P ) = − 12 ( X + 1) 2 (λ P )′′ + ( X + 1)(λ P )′
= − 12 ( X + 1) 2 (λ P′′) + ( X + 1)(λ P′)
= λ (− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′)
= λ f ( P ).
Département de Mathématiques

D'où f est une application linéaire.


donc P ( k ) = 0; ∀ k ≥ 3
Montrons que f o f = f ; i.e. ∀ P ∈ E : ( f o f )( P ) = f ( P ).
Soit P ∈ E ; donc P = a0 + a1 X + a2 X 2 où a0 , a1 , a2 ∈ IR ( ⇒ P′ = a1 + 2a2 X et P′′ = 2a2 ).
On a : ( f o f )( P) = f ( f ( P))
= f (− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′)
= − 12 ( X + 1) 2 (− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′)′′ + ( X + 1)(− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′)′; où :

(− 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′)′ = −( X + 1) P′′ − 12 ( X + 1) 2 P′′′ + P′ + ( X + 1) P′′ = P′.


= 0 (car P′′′ = 0)
(− ( X + 1) P′′ + ( X + 1) P′)′′ = ( P′)′ = P′′.
1
2
2

Par suite : ( f o f )( P) = − 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′ = f ( P).


On a montré donc que ∀ P ∈ E : ( f o f )( P) = f ( P); d'où f o f = f . 0 = 0 + 0X + 0X 2
Faculté des Sciences

2) On a : Kerf = { P ∈ E / f ( P) = 0 } (où 0 est le polynôme nul de E )


= { P ∈ E / − 12 ( X + 1) 2 P′′ + ( X + 1) P′ = 0 }
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et − 12 ( X + 1) 2 (2a2 ) + ( X + 1)(a1 + 2a2 X ) = 0 }
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et ( X + 1)(− a2 ( X + 1) + (a1 + 2a2 X )) = 0 }
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et ( X + 1)((a1 − a2 ) + a2 X ) = 0 }
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et (a1 − a2 ) + a2 X = 0 } (car X + 1 ≠ 0 )
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et a1 − a2 = 0 et a2 = 0 }
= { a0 + a1 X + a2 X 2 / a0, a1, a2 ∈ IR et a1 = 0 et a2 = 0 }
Université Sétif 1

= { a0 + 0 X + 0 X 2 / a0 ∈ IR }
= { a0 / a0 ∈ IR }
= { a0 × 1 / a0 ∈ IR }
= Vect (1).
13 13
car f : E → E
Comme Kerf = Vect (1) et 1 ≠ 0, alors {1} est une base de Kerf ; d'où dim( Kerf ) = 1.
{ }
On a : Im f = Vect ( f (1), f ( X ), f ( X 2 )); où 1, X , X 2 est la base canonique de E = IR2 [ X ].
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Où : f (1) = − 12 ( X + 1) 2 (1)′′ + ( X + 1)(1)′ = − 12 ( X + 1) 2 0 + ( X + 1) 0 = 0 .


f ( X) = − 12 ( X + 1) 2 ( X)′′ + ( X + 1)( X)′ = − 12 ( X + 1) 2 0 + ( X + 1) 1 = X + 1 = 1 + X .
f ( X 2 ) = − 12 ( X + 1) 2 ( X 2 )′′ + ( X + 1)( X 2 )′ = − 12 ( X + 1) 2 2 + ( X + 1)(2X) = X 2 − 1 = −1 + X 2 .
Par suite : Im f = Vect (0, 1 + X , − 1 + X 2 ) = Vect (1 + X , − 1 + X 2 ); i.e. Im f = Vect (1 + X , − 1 + X 2 ).
D'autre part; du Théorème du rang, on a : dim(Im f ) = dim E − dim( Kerf ) = 3 − 1 = 2.
{ }
D'où 1 + X , − 1 + X 2 est une base de Im f .
dim( IR2 [X ]) = 3
3) Montrons que E = Kerf ⊕ Im f ; en effet :
E = Kerf + Im f :
Comme Kerf = Vect (1) et Im f = Vect (1 + X , − 1 + X 2 ), alors Kerf + Im f = Vect (1, 1 + X , − 1 + X 2 ).
Soient α , β , γ ∈ IR. On a : α × 1 + β (1 + X ) + γ (−1 + X 2 ) = 0 ⇔ α + β + β X − γ + γ X 2 = 0
Département de Mathématiques

⇔ (α + β − γ ) + β X + γ X 2 = 0
α + β − γ = 0 0 = 0 + 0X + 0X 2

⇔ β =0
 γ =0

⇔ α = β = γ = 0.
{ }
Donc les vecteurs 1, 1 + X , − 1 + X 2 sont libres; d'où 1, 1 + X , − 1 + X 2 est une base de Kerf + Im f .
Par suite dim( Kerf + Im f ) = 3.
Finalement; comme dim( Kerf + Im f ) = dim E et Kerf + Im f ⊂ E , alors E = Kerf + Im f .

Kerf ∩ Im f = { 0 } :
On a : dim( Kerf ∩ Im f ) = dim( Kerf ) + dim(Im f ) − dim( Kerf + Im f ) = 1 + 2 − 3 = 0.
D'où Kerf ∩ Im f = { 0 }.
Faculté des Sciences

Exercice nº 08:
Soient E et F deux e.v. sur IK ; et soit f : E → F une application linéaire.
Supposons que E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) et montrons que Im f = Vect ( f (v1 ), f (v2 ), .. , f (vn )); en effet :
On a : Im f = { f (v) / v ∈ E }
= { f (v) / ∃λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK : v = λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn } (car E = Vect (v1 , v2 , .. , vn ) )
= { f (λ1v1 + λ2v2 + ⋅ ⋅ + λn vn ) / λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK }
= {λ1 f (v1 ) + λ2 f (v2 ) + ⋅ ⋅ + λn f (vn ) / λ1 , λ2 , .. , λn ∈ IK } (car f est linéaire)
= Vect ( f (v1 ), f (v2 ), .. , f (vn )).
Université Sétif 1

14 14
Exercice nº 09:
Soient E et F deux e.v. sur IK , { v1 , v2 , v3 } une base de E et {u1, u 2, u3 } une famille de vecteurs de F .
Soit f : E → F une application linéaire qui vérifie f (v1 ) = u1 , f (v2 ) = u2 et f (v3 ) = u3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1) Montrons que : f est injective ⇔ {u1, u 2, u3 } est une famille libre.


( ⇒ ) Supposons que f soit injective et montrons que u1 , u 2 , u3 sont libres; en effet :
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IK . On a : λ1u1 + λ2u 2 + λ3u3 = ο F ⇒ λ1 f (v1 ) + λ2 f (v2 ) + λ3 f (v3 ) = ο F
⇒ f (λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ) = ο F (car f est linéaire)
Ou bien; on a λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ∈ Kerf
⇒ f (λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ) = f (ο E ) (car f (ο E ) = ο F )
où f est injective; i.e. Kerf = {ο E }.
⇒ λ1v1 + λ2v2 + λ3v3 = ο E (car f est injective)
⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0 (car v1 , v2 , v3 sont libres).
On a montré que ∀λ1 , λ2 , λ3 ∈ IK : λ1u1 + λ2u 2 + λ3u3 = ο F ⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0; d'où u1 , u 2 , u3 sont libres.
( ⇐ ) Supposons que u1 , u 2 , u3 soient libres et montrons que f est injective; i.e. Kerf = {ο E } :
{ο E } ⊂ Kerf : Comme Kerf est un s.e.v. de E , alors ο E ∈ Kerf ; d'où {ο E } ⊂ Kerf .
Département de Mathématiques

Kerf ⊂ {ο E } : Soit v ∈ Kerf ; donc v ∈ E et f (v) = ο F .


Puisque v ∈ E et { v1 , v2 , v3 } une base de E , alors ∃!λ1 , λ2 , λ3 ∈ IK tels que v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 .
Par suite; on a f (v) = f (λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ) = λ1 f (v1 ) + λ2 f (v2 ) + λ3 f (v3 ) = λ1u1 + λ2u 2 + λ3u3 .
Maintenant; comme f (v) = ο F , alors λ1u1 + λ2u 2 + λ3u3 = ο F ; or u1 , u 2 , u3 sont libres (par hypothèse),
donc λ1 = λ2 = λ3 = 0. Ceci signifie que v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 = 0 v1 + 0 v2 + 0 v3 = ο E ; i.e. v ∈ {ο E }.
D'où Kerf ⊂ {ο E }.
résultat très connu dans l'Algèbre linéaire;
donc il faut le connaître.
2) Montrons que : f est surjective ⇔ F = Vect (u1, u 2, u3 ).
En effet; comme { v1 , v2 , v3 } est une base de E , alors E = Vect (v1 , v2 , v3 ); d'où d'après l'exercice n°08,
on a : Im f = Vect ( f (v1 ), f (v2 ), f (v3 )); i.e. Im f = Vect (u1, u 2, u3 ) (car f (vi ) = ui ; ∀0 ≤ i ≤ 3 ).
Par suite; on a : f est surjective ⇔ Im f = F ⇔ F = Vect (u1, u2, u3 ). par hypothèse
Faculté des Sciences

résultat connu
3) Montrons que : f est bijective ⇔ {u1, u 2, u3 } est une base de F ; en effet :
On a : f est bijective ⇔ f est injective et surjective
⇔ {u1, u 2, u3 } est libre et F = Vect (u1, u 2, u3 ) (d'après (1) et (2))
⇔ {u1, u 2, u3 } est une base de F (selon la définition de la base).

Exercice nº 10:
Soit E un IK -espace vectoriel; et soient f , g deux endomorphismes de E. Notons que f 2 = f o f
1) Montrons que : Kerf 2 = Kerf ⇔ Kerf ∩ Im f = {ο E }.
( ⇒ ) Supposons que Kerf = Kerf 2 et montrons que Im f ∩ Kerf = {ο E } :
Université Sétif 1

D'abord; comme Im f et Kerf sont des s.e.v. de E , alors ο E ∈ Im f et ο E ∈ Kerf ; i.e. ο E ∈ Im f ∩ Kerf ,
d'où {ο E } ⊂ Im f ∩ Kerf .
Maintenant; soit v ∈ Im f ∩ Kerf ; i.e. v ∈ Im f et v ∈ Kerf .
Comme v ∈ Im f , alors ∃u ∈ E : v = f (u ); et comme v ∈ Kerf , alors f (v) = ο E .

15 15
Puisque v = f (u ), alors f (v) = f ( f (u )) = ( f o f )(u ) = f 2 (u ); or f (v) = ο E , donc f 2 (u ) = ο E ; i.e.
u ∈ Kerf 2 . Mais par hypothèse on a Kerf = Kerf 2 ; donc u ∈ Kerf , d'où f (u ) = ο E . Par suite v = ο E .
On a montré donc ∀v : v ∈ Im f ∩ Kerf ⇒ v ∈ {ο E }; d'où Im f ∩ Kerf ⊂ {ο E }.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

( ⇐ ) Supposons que Im f ∩ Kerf = {ο E } et montrons que Kerf = Kerf 2 :


On a toujours Kerf ⊂ Kerf 2 ; car si v ∈ Kerf ; i.e. f (v) = ο E , alors f 2 (v) = ( f o f )(v) = f ( f (v)) = f (οE ) = οE .
Soit v ∈ Kerf 2 ; i.e. f 2 (v) = ο E ; i.e. ( f o f )(v) = ο E ; i.e. f ( f (v)) = ο E , d'où f (v) ∈ Kerf . Or f (v) ∈ Im f
(car v ∈ E ), donc f (v) ∈ Im f ∩ Kerf ; d'où par hypothèse f (v) ∈ {ο E }; i.e. f (v) = ο E ; i.e. v ∈ Kerf .
On a montré donc ∀v : v ∈ Kerf 2 ⇒ v ∈ Kerf ; d'où Kerf 2 ⊂ Kerf .

2) On déduit (de (1)) que : f 2 = f ⇒ E = Kerf ⊕ Im f ; en effet :


On suppose que f 2 = f ; donc Kerf 2 = Kerf , d'où par (1) on a Im f ∩ Kerf = {ο E }.
D'autre part; soit v ∈ E. On peut écrire v = (v − f (v)) + f (v); où :
v − f (v) ∈ Kerf (car f (v − f (v)) = f (v) − f ( f (v)) = f (v) − f 2 (v) = f (v) − f (v) = ο E ).
f (v) ∈ Im f (car v ∈ E ).
Département de Mathématiques

Par suite E ⊂ Im f + Kerf ; or Im f + Kerf ⊂ E (toujours), donc E = Im f + Kerf .


Finalement; comme E = Im f + Kerf et Im f ∩ Kerf = {ο E }, alors E = Im f ⊕ Kerf .

3) Montrons que : Img ⊂ Kerf ⇔ f o g = 0.


( ⇒ ) Supposons que Img ⊂ Kerf et montrons que f o g = 0; i.e. ( f o g )(v) = ο E ; ∀v ∈ E.
Soit v ∈ E. On a g (v) ∈ Img ; or Img ⊂ Kerf , donc g (v) ∈ Kerf ; d'où f ( g (v)) = ο E ; i.e. ( f o g )(v) = ο E .
On a montré donc ∀v ∈ E : ( f o g )(v) = ο E ; d'où f o g = 0 (i.e. f o g est nul sur E ).
( ⇐ ) Supposons que f o g = 0 et montrons que Img ⊂ Kerf .
Soit v ∈ Img ; donc ∃u ∈ E : v = g (u ). On a f (v) = f ( g (u )) = ( f o g )(u ) = ο E ; i.e. f (v) = ο E , d'où v ∈ Kerf .
On a montré donc ∀v : v ∈ Img ⇒ v ∈ Kerf ; d'où Img ⊂ Kerf .

4) Montrons que : Ker ( g o f ) = f −1 ( Kerg ∩ Im f ); en effet :


Faculté des Sciences

Rappel: Soit f : E → F une application; et soit B1 , B2 ⊂ F .


f −1 ( B) désigne l' image réciproque de la partie B ⊂ F par f ;
On a : f −1 ( B1 ∩ B2 ) = f −1 ( B1 ) ∩ f −1 ( B2 ).
i.e. f −1 ( B) = { x ∈ E / f ( x) ∈ B }; donc : x ∈ f −1 ( B) ⇔ f ( x) ∈ B.

On a : f −1 ( Kerg ∩ Im f ) = f −1 ( Kerg ) ∩ f −1 (Im f ); où :


f −1 ( Kerg ) = Ker ( g o f ) En effet; on a :
v ∈ f −1 ( Kerg ) ⇔ f (v) ∈ Kerg ⇔ g ( f (v)) = ο E ⇔ ( g o f )(v) = ο E ⇔ v ∈ Ker ( g o f ).
On a montré que ∀v : v ∈ Ker ( g o f ) ⇔ v ∈ f −1 ( Kerg ); d'où Ker ( g o f ) = f −1 ( Kerg ).
f −1 (Im f ) = E En effet; comme Im f = f ( E ), alors f −1 (Im f ) = f −1 ( f ( E )); or E ⊂ f −1 ( f ( E )), donc
Université Sétif 1

E ⊂ f −1 (Im f ). Par suite; comme l'inclusion contraire est claire, alors f −1 (Im f ) = E.
Finalement; on a : f −1 ( Kerg ∩ Im f ) = f −1 ( Kerg ) ∩ f −1 (Im f ) = Ker ( g o f ) ∩ E = Ker ( g o f ).

très clair; car : Ker ( g o f ) ⊂ E

16 16
dans l'ensemble des applications linéaires.
L'opération de la composition o est distributive par rapport à + et –
Exercice nº 11:
Soit E un e.v. On définit un projecteur de E ; tout endomorphisme p de E vérifiant p o p = p.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1) Montrons que : p est un projecteur de E ⇔ Id E − p est un projecteur de E.


En effet; on a : Id E − p est un projecteur de E ⇔ ( Id E − p) o ( Id E − p) = Id E − p
⇔ Id E o Id E − Id E o p − p o Id E + p o p = Id E − p
• Id E o Id E = Id E
• Id E o p = p ⇔ Id E − p − p + p o p = Id E − p
• p o Id E = p ⇔ − p+ po p = 0
⇔ po p = p
⇔ p est un projecteur de E.

2) Supposons que p soit un projecteur E ; et montrons que Im p = Ker ( Id E − p) et Kerp = Im( Id E − p ).


Montrons que Im p = Ker ( Id E − p ); en effet :
On a : Ker ( Id E − p) = { v ∈ E / ( Id E − p)(v) = ο E }
= { v ∈ E / Id E (v) − p(v) = ο E }
Département de Mathématiques

= { v ∈ E / v − p (v ) = ο E }
= { v ∈ E / p (v ) = v }
= { p (v ) / v ∈ E }
= Imp.

Montrons que Kerp = Im( Id E − p); en effet :


D'abord; on a Id E − p est un projecteur de E (voir (1)).
Maintenant; d'après on a : Im( Id E − p) = Ker (Id E − ( Id E − p) ) = Ker ( Id E − Id E + p) = Kerp.
D'où Kerp = Im( Id E − p ).

3) Supposons que p soit un projecteur de E ; et montrons que E = Im p ⊕ Kerp.


E = Kerf + Im f :
Faculté des Sciences

Soit v ∈ E. Il est clair que v = p (v) + (v − p (v)); avec :


p (v) ∈ Im p (c'est clair).
p(v − p (v)) = p (v) − p( p (v)) = p (v) − ( p o p )(v) = p (v) − p (v) = ο E ; donc v − p (v) ∈ Kerp.
Par suite E ⊂ Im p + Kerp; or Im p + Kerp ⊂ E (toujours), donc E = Im p + Kerp.
Kerf ∩ Im f = {ο E } :
Soit v ∈ Im p ∩ Kerp; i.e. v ∈ Im p et v ∈ Kerp, donc ∃u ∈ E : v = p (u ) et p(v) = ο E .
On a : v = p (u ) = ( p o p )(u ) = p ( p (u )) = p (v) = ο E .
Par suite Im p ∩ Kerp ⊂ {ο E }; or {ο E } ⊂ Im p ∩ Kerp (toujours), donc Im p ∩ Kerp = {ο E }.
Université Sétif 1

L'enseignant: F. Gherbi Fin


17 17
N°04 ‫ور ا زا ر ا د راط ا‬ ‫ا‬
Département de Mathématiques ‫وا ثا‬ ‫وزارة ا م ا‬
Faculté des Sciences
Université Sétif 1

Par l'enseignant: F. Gherbi


1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2017/2018 (Semestre 2)
1ère Année L.M.D – Maths-Info.
Matière : Algèbre 2

‫ ر ـ‬.‫ذ ׃ ف‬
Exercices corrigés

‫ا‬
Matrices & Déterminants.

Exercice nº 01:
 2 1 − 1 0 − 2 2  1
    1 2 1  
Soient les matrices : A =  1 2 − 1 , B =  1 − 3 1  , C =   et D =  − 1.
 1 1 0  1 −1 −1  0 1 0  1
     
1) Calculer A + 2 B et 3 A − tr ( A) B t .
2) Calculer; si possible, les produits AB, BA, CC t , C t C , AC et CA.
Département de Mathématiques

3) Écrire A sous la forme d'une somme de deux matrices; l'une symétrique et l'autre anti-symétrique.
4) Calculer rg ( A), rg ( B ), rg (C ) et rg (C t C ).
5) Vérifier que A2 − 3 A + 2 I 3 = O; puis en déduire que A est inversible et donner son inverse A−1.
6) Vérifier que B ( B + 2 I 3) = O; puis en déduire que B n'est pas inversible.
7) Montrer que B + I 3 est inversible et ( B + I 3) −1 = B + I 3 .
8) Calculer M = DD t et vérifier que M 2 = 3M . La matrice M est-elle inversible ?
9) Déterminer X ∈ M 3 ( IR ) telle que AX = B; puis montrer que cette solution X est unique.
10) Calculer A−1 BA; puis déterminer Y ∈ M 3 ( IR ) telle que Y 2 = − B.

Exercice nº 02:
 1 1 2  0 1 2
   
I) Soient A =  0 1 1  et B =  0 0 1 . Calculer B 3 ; puis déduire An pour tout n ∈ IN .
Faculté des Sciences

0 0 1  0 0 0
   
0 1 1 1 1 1
   
II) Soient A =  1 0 1  et B = 1 1 1. Calculer B n ; puis déduire An , pour tout n ∈ IN ∗ .
1 1 0 1 1 1
   

Exercice nº 03:
On considère l'application linéaire f : IR 3 → IR 2 définie par f ( x, y, z ) = ( x + 3 y − 2 z , x + y − z ).
Soient BIR 3 = { e1 , e2 , e3 } la base canonique de IR 3 ; et BIR 2 = { e1′, e′2 } la base canonique de IR 2 .
1) Écrire A = Mat ( f , BIR 3 , BIR 2 ); la matrice associée à f dans les bases canoniques de IR 3 et IR 2 .
2) Montrer que B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 ; où v1 = (1,1, 2), v2 = (1, 0, − 1) et v3 = (0,1,1).
Université Sétif 1

3) Écrire B = Mat ( f , B , BIR 2 ); la matrice associée à f dans les bases B de IR 3 et BIR 2 de IR 2 .


4) Montrer que B ′ = {u1 ,u2 } est une base de IR 2 ; où u1 = (3, 2) et u2 = (7, 4).
5) Écrire C = Mat ( f , B , B ′); la matrice associée à f dans les bases B de IR 3 et B ′ de IR 2 .

101
Exercice nº 04:
Soit l'application linéaire f : IR 3 → IR 3 définie par f ( x, y, z ) = (3 x − 2 y − z , x − z , 3 x − 3 y ).
1) Déterminer A = Mat ( f , B ); la matrice associée à f dans la base canonique B = { e1 , e2 , e3 } de IR 3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2) Montrer que B ′ = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 ; où v1 = (1,1,1), v2 = (1,1, 0) et v3 = (1, 0,1).


3) Déterminer les coordonnées du vecteur v = (2, 0, 3) dans la base B ′.
4) Déterminer A′ = Mat ( f , B ′); la matrice associée à f dans la base B ′.
5) Déterminer la matrice de passage P de la base B vers la base B ′.
6) Calculer P (− P 2 + 3P − I 3 ); que peut-on dire ?
7) Calculer P −1 AP; que peut-on conclure ?

Exercice nº 05:
Soit f : IR2 [ X ] → IR2 [ X ] une application définie par f ( P ) = P + (1 − X ) P′.
1) Montrer que f est un endomorphisme de IR2 [ X ].
{
2) Déterminer la matrice A associée à f par rapport à la base canonique B = 1, X , X 2 de IR2 [ X ]. }
{ }
3) Montrer que B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 est une base de IR2 [ X ].
Département de Mathématiques

4) Déterminer la matrice B associée à f par rapport à la base B ′.


5) Déterminer la matrice de passage P de la base B vers la base B ′.

Exercice nº 06:
Soient les matrices carrées suivantes :
1 6 1 2
2 5 7 1 3 5  1 − 3 2  
     7 3   0 2 5 0
A =  3 − 1 4  , B = 1 2 4  , C =   , D =  1 − 2 5  et M =  .
 1 2 3 1 1 3   4 1 2 − 5 8 0 0 −3 1
       
0 0 4 
 0
1) Calculer les déterminants suivants det( A), det( B ), det(C ), det( D ) et det(M ).
2) Les matrices A, B, C , D et M sont-elles inversibles ?
3) Les matrices At , AB et AD sont-elles inversibles ?
Faculté des Sciences

4) Calculer; lorsqu'ils existent; les inverses A−1 , B −1 , C −1 , D −1 , ( At ) −1 , ( AB ) −1 et ( AD ) −1.

Exercice nº 07:
Soit A ∈ M n (IK ); où A est anti-symétrique et n est impair. Montrer que det( A) = 0.

Exercice nº 08:
Soit f un endomorphisme de IR 3 défini par f ( x, y, z ) = ( y + z , y, − 2 x + 2 y + 3 z ).
1) Déterminer A = Mat ( f , B ); la matrice associée à f dans la base canonique B = { e1 , e2 , e3 } de IR 3 .
2) Montrer que B ′ = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 ; où v1 = (1, 0, 2), v2 = (0, − 1,1) et v3 = (1, 0,1).
3) Déterminer la matrice de passage P de la base B vers la base B ′.
Université Sétif 1

4) Calculer P −1.
5) Déterminer les coordonnées du vecteur v = e1 + e2 − e3 dans la base B ′.
6) Déterminer A′ = Mat ( f , B ′); la matrice associée à f dans la base B ′.

202
L'enseignant: F. Gherbi
Corrigés
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

Pour bien comprendre, j'ai rédigé les solutions des exercices proposés de manière très détaillée. Je ne vous demande pas
de rédiger de la même manière dans les examens, mais au minimum que ce que vous écriviez ait un sens !

!)* + ‫ ون‬+*‫و‬ ‫ ا د ا د*) ل‬, ‫ و ن‬،‫* ت‬ '‫ ا‬, "$ ‫ ' أط ب * م ا ر ر * س ا طر‬." # ‫" !د‬$ ‫رو&" طر‬ ‫رنا‬ ‫ول ا‬ ‫ت‬ ،‫م ا ! د‬

Exercice nº 01:

devient ligne n° j dans Bt.


dans Bt ; ou bien colonne n° j dans B
Ligne n° i dans B devient colonne n° i
 2 1 − 1  0 − 2 2   2 1 − 1  0 − 4 4 2 −3 3
         
1) . A + 2 B =  1 2 − 1 + 2 1 − 3 1 =  1 2 − 1 +  2 − 6 2 = 3 − 4
 1 1 0   1 − 1 − 1  1 1 0   2 − 2 − 2   3 − 1 − 2 
1 .
         

0 − 2
t
On multiplie tous les éléments de B par 2
2  0 1 1
   
. Tout d'abord; on a : tr ( A) = 2 + 2 + 0 = 4 et B =  1 − 3 t
1  =  − 2 − 3 − 1.
 1 −1 −1  2 La matrice transposée de B
trace de A ; c'est la somme des éléments diagonaux de A    1 − 1 Bt se lit : B transposée
Département de Mathématiques

 2 1 − 1  0 1 1  6 3 − 3  0 4 4   6 −1 − 7 
         
D'où 3 A − tr ( A) B = 3 1 2 − 1 − 4 − 2 − 3 − 1 =  3 6 − 3  −  − 8 − 12 − 4  =  11 18
t
1.
1 1 0  2 1 − 1  3 3 0   8 4 − 4   − 5 − 1 4 
  

2) D'abord; si A ∈ M n, p ( IK ) et B ∈ M m ,q ( IK ), alors : AB existe ⇔ p = m; et dans ce cas AB ∈ M n ,q ( IK ).


En particulier; si A ∈ M n, p ( IK ) et B ∈ M p ,n ( IK ), alors AB et BA existent; et on a AB ∈ M n ( IK )
et BA ∈ M p ( IK ); mais AB ≠ BA en général. Par suite; comme At ∈ M p , n ( IK ), alors AAt ∈ M n ( IK )
et At A ∈ M p (IK ). Aussi; si A, B ∈ M n ( IK ), alors AB, BA, Ak et B k sont dans M n ( IK ).

 2 1 − 1 0 − 2 2   0 − 6 6 
    
. On a A, B ∈ M 3 ( IR); donc AB ∈ M 3 ( IR) et AB =  1 2 − 1 1 − 3 1 =  1 − 7 5 .
 1 1 0  1 − 1 − 1  1 − 5 3 
    
Faculté des Sciences

 0 − 2 2  2 1 − 1  0 − 2 2 
    
. On a B, A ∈ M 3 ( IR); donc BA ∈ M 3 ( IR) et BA =  1 − 3 1 1 2 − 1 =  0 − 4 2 .
 1 − 1 − 1 1 1 0   0 − 2 0 
    

1 0
 1 2 1    6 2
. On a C ∈ M 2,3 ( IR) et C ∈ M 3, 2 ( IR); donc CC ∈ M 2 ( IR) et CC = 
t t

 0 1 0
 2 1  = 
t

 1 0   2 1
.

 

1 0 1 2 1
  1 2 1   
. On a C ∈ M 3, 2 ( IR) et C ∈ M 2,3 ( IR); donc C C ∈ M 3 ( IR) et C C =  2 1 
t t t
 =  2 5 2 .
 1 0  0 1 0   1 2 1 
Université Sétif 1

   

 2 1 − 1
  1 2 1 
. On a A ∈ M 3,3 ( IR) et C ∈ M 2,3 ( IR); donc AC =  1 2 − 1
 1 1 0  0 1 0 
 n'existe pas.
 

303
 2 1 − 1
 1 2 1    5 6 − 3
. On a C ∈ M 2,3 ( IR ) et A∈ M 3,3 ( IR ); donc CA ∈ M 2,3 ( IR ) et CA =   1 2 − 1 = 
 0 1 0  1 1 0   1 2 − 1 
.
 
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

3) D'abord on a A∈ M 3 ( IR). On cherche donc deux matrices K , N ∈ M 3 ( IR) telles que A = K + N


où K est symétrique (i.e. K t = K ) et N est anti-symétrique (i.e. N t = − N ).
Puisque A = K + N , alors At = ( K + N ) t = K t + N t = K − N .
Par suite; on a : A = K + N et At = K − N .
Maintenant par l'addition on obtient K = 12 ( A + At ); et par la soustraction on obtient N = 12 ( A − At ).
D'où A = 12 ( A + At ) + 12 ( A − At ) ; où 12 ( A + At ) est symétrique et 12 ( A − At ) est anti-symétrique.

 2 1 − 1  2 1 1
   
Puisque A =  1 2 − 1, alors At =  1 2 1 .
1 1 0  −1 −1 0 
   

 4 2 0  2 1 0  0 0 − 2   0 0 − 1
Département de Mathématiques

       
D'où 12 ( A + A ) = 12  2 4 0  =  1 2 0  et
t
2 (A − A ) = 2 0
1 t1
0 − 2  =  0 0 − 1 .
 0 0 0  0 0 0 2 2 0   1 1 0 
    

 2 1 − 1  2 1 0   0 0 − 1 
     
Finalement; on a : A =  1 2 − 1 =  1 2 0  +  0 0 − 1 .
 1 1 0  0 0 0 1 1 0 
    
Symétrique Anti-symétrique

. ‫ط‬0 " $
4) D'abord; le rang d'une matrice X ∈ M n , p ( IK ); noté rg ( X ), est par définition; le nombre maximal

‫ " ا ود " ا‬12 )#3 ‫" ھ ا دد ا‬,‫ و‬# " ‫ر‬


des vecteurs colonnes linéairement indépendants (cela signifie que rg ( X ) ∈ IN avec rg ( X ) ≤ p ).
Autrement dit; si v1 , v2 , .. , v p sont les colonnes de la matrice X (supposées des vecteurs dans l'espace
vectoriel IK n sur IK ), alors rg( X ) = dim(Vect (v1 , v2 , .., v p )). Si X est nulle, on pose rg ( X ) = 0.
Faculté des Sciences

Notons que rg ( X ) = rg ( X t ); où X ∈ M p ,n ( IK ); donc rg ( X ) est aussi le nombre maximal des vecteurs


lignes linéairement indépendants (cela signifie qu'on aussi rg ( X ) ≤ n ).

 2 1 − 1 . ‫ط‬0 " $ ‫ " ا طر " ا‬12 )#3 ‫" ھ أ & ا دد ا‬,‫ و‬# " ‫ر‬
 
. Calcul du rang de la matrice A =  1 2 − 1 ∈ M 3 ( IR) :
 1 1 0
 
Soient les vecteurs v1 = (2,1,1), v2 = (1, 2,1), v3 = (−1, − 1, 0) dans IR 3 . On verra si v1 , v2 , v3 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 = (0, 0, 0)
⇔ λ1 (2,1,1) + λ2 (1, 2,1) + λ3 (−1, − 1, 0) = (0, 0, 0)
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⇔ (2λ1 + λ2 − λ3 , λ1 + 2λ2 − λ3 , λ1 + λ2 ) = (0, 0, 0)


2λ1 + λ2 − λ3 = 0 L (i )

⇔ λ1 + 2λ2 − λ3 = 0 L (ii )
λ + λ = 0 L (iii )
 1 2

404
On a (i ) − (ii ) donne λ1 − λ2 = 0; puis d'après (iii ) on déduit immédiatement que λ1 = λ2 = 0.
Maintenant d'après (i ) ou (ii ) on a λ3 = 0; d'où les vecteurs v1 , v2 , v3 sont libres.
Par suite rg ( A) = 3.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

0 − 2 2
 
. Calcul du rang de la matrice B =  1 − 3 1  ∈ M 3 ( IR) :
 1 −1 −1
 
Soient les vecteurs u1 = (0,1,1), u 2 = (−2, − 3, − 1), u3 = (2,1, − 1) dans IR 3 . On verra si u1 , u 2 , u3 sont libres.
Soient α , β , γ ∈ IR tels que α v1 + β v2 + γ v3 = (0, 0, 0)
⇔ α (0,1,1) + β (−2, − 3, − 1) + γ (2,1, − 1) = (0, 0, 0)
⇔ (−2 β + 2γ , α − 3β + γ , α − β − γ ) = (0, 0, 0)
 − 2β + 2γ = 0 L (i )

⇔ α − 3β + γ = 0 L (ii )
 α − β − γ = 0 L (iii )

De (i ) on a γ = β ; puis en remplaçant cette valeur dans (ii ) et (iii ); on obtient :
Département de Mathématiques

α − 3β + β = 0 α − 2 β = 0
 ⇒ ⇒ α − 2β = 0 ⇒ α = 2β .
α −β −β = 0 α − 2 β = 0
Le système admet une infinité de solutions α = 2 β et γ = β et β ∈ IR; d'où u1 , u 2 , u3 ne sont pas libres.
On verra maintenant s'il existe deux vecteurs libres parmi u1 , u 2 , u3 .
On remarque que u1 , u2 sont libres (sinon ∃λ ∈ IR : u1 = λu2 ; i.e. (0,1,1) = (−2λ , − 3λ , − λ ); i.e. 0 = −1
3 = −1 !).
D'où rg ( B) = 2.

. Calcul du rang de la matrice C =  10 2 1


 ∈ M 2,3 ( IR) :
1 0 
Soient les vecteurs v1 = (1, 0), v2 = (2,1) et v3 = (1, 0) dans l'e.v. IR 2 . Il est claire que v1 , v2 , v3 sont liés;
car dim IR 2 = 2 < 3 (ou bien car v1 = v3 ; i.e. v1 − v3 = (0, 0); i.e. v1 , v3 sont liés; donc v1 , v2 , v3 sont liés).
On remarque que v1 , v2 sont libres (sinon ∃λ ∈ IR : v1 = λv2 ; i.e. (1, 0) = (2λ , λ ); i.e. λ = 12 = 0 !).
Faculté des Sciences

D'où rg (C ) = 2.
2ème Méthode:
1 0
 
Puisque rg (C ) = rg(C ); où C =  2 1  ∈ M 3, 2 ( IR), alors on prend les vecteurs u1 = (1, 2,1) et u2 = (0,1, 0)
t t

1 0
 
de l'e.v. IR . On a u1 , u2 sont libres (sinon ∃λ ∈ IR : u1 = λu2 ; i.e. (1, 2,1) = (0, λ , 0); i.e. 1 = 0 !).
3

D'où rg (C ) = 2.
1 2 1
 
. Calcul du rang de la matrice C t C =  2 5 2  ∈ M 3 ( IR) :
Université Sétif 1

1 2 1
 
Soient les vecteurs w1 = (1, 2,1), w2 = (2, 5, 2) et w3 = (1, 2,1) de l'e.v. IR 3 .
On remarque que w1 = w3 ; i.e. w1 − w3 = (0, 0, 0); i.e. w1 , w3 sont liés; donc w1 , w2 , w3 sont liés.
De plus; on a w1 , w2 sont libres (sinon ∃λ ∈ IR : w1 = λw2 ; i.e. (1, 2,1) = (2λ , 5λ , 2λ ); i.e. 1
2 = 52 !).
D'où rg (C t C ) = 2.
505
1 0 L 0
 
0 1 0 M 
5) On rappelle que la matrice I n =  ∈ M n ( IK ) s'appelle " la matrice identité de taille n ".
M 0 O 0
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

 
0 L 0 1
 
(On peut écrire I n = (α ij ) 1≤i , j ≤ n où α ij = 1 si i = j; et α ij = 0 si i ≠ j ).
On a : ∀ A ∈ M n ( IK ) : AI n = I n A = A; et donc ∀k ∈ IN : ( I n ) k = I n . Si A ∈ M n (IK ); on pose A0 = I n .
Par suite; la matrice identité I n joue le rôle de 1 dans IR par rapport à la multiplication.
On a aussi : I n est symétrique; i.e. ( I n )t = I n et tr ( I n ) = n.
Maintenant; on dit qu'une matrice carrée A ∈ M n (IK ) est inversible s'il existe une matrice B ∈ M n (IK )
telle que AB = BA = I n . Dans ce cas; la matrice B s'appelle l'inverse de A; et se note A−1 (i.e. A−1 = B ).
La matrice B est unique; car s' il existe B1,B2 ∈ M n ( IK )
telles que AB1 = B1 A = I n et AB2 = B2 A = I n , alors :
B1 = B1 I n = B1 ( AB2 ) = ( B1 A) B2 = I n B2 = B2 .

Notons que : AB = I n ⇔ BA = I n ; donc A ∈ M n (IK ) est inversible ⇔ ∃B ∈ M n ( IK ) : AB = I n ou BA = I n .


Département de Mathématiques

On a donc en résumé : A ∈ M n (IK ) est inversible ⇔ ∃ A−1 ∈ M n ( IK ) : AA−1 = A −1 A = I n .


⇔ ∃ A−1 ∈ M n ( IK ) : AA−1 = I n .
⇔ ∃ A−1 ∈ M n ( IK ) : A−1 A = I n .
Si A est inversible, alors son inverse A−1 existe, unique et inversible d'inverse A; i.e. ( A −1 ) −1 = A.
Notons que I n est inversible d'inverse I n ; i.e. ( I n ) −1 = I n .
Si A est inversible, alors λA (où λ ≠ 0 ) est inversible d'inverse 1
λ A−1; i.e. (λA) −1 = λ1 A −1.
Si A est inversible, alors At est inversible d'inverse ( A −1 ) t ; i.e. ( At ) −1 = ( A−1 ) t .
Si A, B ∈ M n ( IK ) sont inversibles, alors AB est inversible d'inverse B −1 A −1 ; i.e. ( AB ) −1 = B −1 A−1.
Si A est inversible, alors Ak ( ∀k ∈ IN ∗ ) est inversible d'inverse ( A −1 ) k ; i.e. ( A k ) −1 = ( A−1 ) k .
(Où Ak = A ⋅ A ⋅ ⋅⋅ A; produit k fois).
 2 1 − 1 2 1 − 1  4 3 − 3 
    
.
Faculté des Sciences

On vérifie que A − 3 A + 2 I 3 = O. D'abord A = AA =  1 2 − 1 1 2 − 1 =  3 4 − 3 .


2 2

 1 1 0  1 1 0   3 3 − 2 
    
 4 3 − 3   2 1 − 1  1 0 0 
     
D'où A − 3 A + 2 I 3 =  3 4 − 3  − 3 1 2 − 1 + 2 0 1 0 
2

 3 3 − 2  1 1 0  0 0 1
     
 4 3 − 3  6 3 − 3  2 0 0 0 0 0
       
=  3 4 − 3  −  3 6 − 3  +  0 2 0  =  0 0 0 .
 3 3 − 2  3 3 0   0 0 2   0 0 0 
  
. On a : A − 3A + 2I = O ⇔ A − 3A = −2I
2 2
Université Sétif 1

3 3

⇔ A( A − 3I 3 ) = −2 I 3
⇔ − 12 A( A − 3I 3 ) = I 3
⇔ A(− 12 ( A − 3I 3 )) = I 3 .
D'où A est inversible et A−1 = − 12 ( A − 3I 3 ).

606
 2 1 − 1  1 0 0   2 − 3 1 −1   −1 1 −1
       
On a : A − 3I 3 =  1 2 − 1 − 3 0 1 0  =  1 2−3 − 1  =  1 − 1 − 1 .
 1 1 0  0 0 1  1 1 0 − 3   1 1 − 3 
    
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

 −1 1 −1  12 − 12 1

   2

D'où A−1 = − 12 ( A − 3I 3 ) = − 12  1 − 1 − 1  (ou bien A−1 =  − 12 1
2
1
2  ).
 1 1 − 3 − 1 − 1 3 
   2 2 2 

 2 1 − 1 − 1 1 − 1  − 2 0 0  1 0 0
−1
−1
     
On a AA = I 3 ; en effet AA = − 12  1 2 − 1 1 − 1 − 1  = − 12  0 − 2 0  =  0 1 0  = I3.
 1 1 0  1 1 − 3   0 0 − 2   0 0 1 
   

.
6) On vérifie que B( B + 2 I 3) = O.

0 − 2 2  1 0 0  0 + 2 −2 2   2 − 2 2
       
D'abord; on a : B + 2 I 3 =  1 − 3 1  + 2 0 1 0  =  1 −3+ 2 1  =  1 − 1 1 .
 1 −1 −1  0 0 1   1 −1 − 1 + 2   1 − 1 1 
Département de Mathématiques

    

0 − 2 2  2 − 2 2   0 0 0 
    
D'où B( B + 2 I 3) =  1 − 3 1  1 − 1 1  =  0 0 0 .
 1 − 1 − 1  1 − 1 1   0 0 0 
    

0 − 2 2  0 − 2 2  0 4 − 4
    
Ou bien; on a B( B + 2 I 3) = B + 2 B; où B =  1 − 3
2
1  1 − 3
2
1  =  − 2 6 − 2 .
 1 − 1 − 1  1 − 1 − 1   − 2 2 2 
   

 0 4 − 4 0 − 2 2  0 4 − 4  0 − 4 4  0 0 0
         
D'où B + 2 B =  − 2 6 − 2  + 2 1 − 3
2
1 =  − 2 6 − 2  +  2 − 6 2  =  0 0 0 .
− 2 2 2   1 − 1 − 1  − 2 2 2   2 − 2 − 2   0 0 0 

. Si B est inversible, alors il existe B −1
∈ M 3 ( IR ) telle que B −1 B = I 3 .
Faculté des Sciences

Puisque B ( B + 2 I 3) = O, alors B −1 ( B ( B + 2 I 3)) = B −1O = O


⇒ ( B −1 B )( B + 2 I 3) = O
⇒ I 3 ( B + 2 I 3) = O
⇒ B + 2I 3 = O
1 0 0
 
⇒ B = −2 I 3 = −2 0 1 0 ; une contradiction (car B ≠ −2 I 3 ).
0 0 1
 
D'où B n'est pas inversible (i.e. B n'a pas d'inverse; i.e. B −1 n'existe pas).
Université Sétif 1

7) On a : ( B + I 3)( B + I 3) = ( B + I 3) 2 = B 2 + 2 BI 3 + ( I 3) 2 = B 2 + 2 B + I 3 = B ( B + 2 I 3) + I 3 = O + I 3 = I 3 .
car BI3 = I 3 B = O d' après 6

Maintenant; comme ( B + I 3)( B + I 3) = I 3 , alors B + I 3 est inversible et ( B + I 3) −1 = B + I 3 .

707
0 − 2 2 1 0 0  0 + 1 −2 2  1 − 2 2 
       
Où B + I 3 =  1 − 3 1 +  0 1 0  =  1 −3+1 1  = 1 − 2 1 .
 1 −1 −1  0 0 1   1 −1 − 1 + 1  1 − 1 0 
    
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

 1
 
.
8) D'abord; on a : D =  − 1 ∈ M 3,1 ( IR) et D t = (1 − 1 1) ∈ M 1,3 ( IR); donc DD t ∈ M 3,3 ( IR).
 1
 

 1  1 − 1 1
   
De plus M = DD =  − 1(1 − 1 1) =  − 1 1 − 1.
t

 1  1 − 1 1
   

 1 − 1 1 1 − 1 1  3 − 3 3   1 − 1 1
      
. On a : M 2 = MM =  − 1 1 − 1 − 1 1 − 1 =  − 3
 1 − 1 1 1 − 1 1  3 − 3
3 − 3  = 3 − 1 1 − 1 = 3M .
    3   1 − 1 1

. Si M est inversible, alors il existe M −1


∈ M 3 ( IR ) telle que M −1M = I 3 .
Département de Mathématiques

!!
Puisque M 2 = 3M , alors M −1 M 2 = M −1 (3M ); i.e. ( M −1 M ) M = 3( M −1 M ); i.e. I 3 M = 3I 3 ; i.e. M = 3I 3 .
Cette contradiction signifie que la matrice M n'est pas inversible (i.e. M −1 n'existe pas).

.
9) On va chercher une matrice X ∈ M 3 ( IR) vérifiant AX = B.
Puisque A est inversible (voir 5), alors A −1 ( AX ) = A −1 B; i.e. ( A−1 A) X = A −1 B; i.e. I 3 X = A−1 B, d'où :

 − 1 1 − 1  0 − 2 2  0 0 0  0 0 0
−1
      
X = A B = − 12  1 − 1 − 1  1 − 3 1  = − 12  − 2 2 2  =  1 − 1 − 1 .
 1 1 − 3  1 − 1 − 1   − 2 − 2 6 1 1 − 3 
     
c'est A-1; voir 5

. Maintenant; on montre que la solution X est unique; en effet, supposons qu'il existe X , X ∈ M (IR) 1 2 3

telles que AX 1 = B et AX 2 = B; donc AX 1 = AX 2 ; i.e. AX 1 − AX 2 = O; i.e. A( X 1 − X 2 ) = O, d'où on a


Faculté des Sciences

A−1 ( A( X 1 − X 2 )) = A−1O; i.e. ( A −1 A)( X 1 − X 2 ) = O; i.e. I 3 ( X 1 − X 2 ) = O; i.e. X 1 − X 2 = O; i.e. X 1 = X 2 .

0 0 0
 
Par suite; la matrice X =  1 − 1 − 1  est l'unique matrice dans M 3 ( IR) qui vérifie AX = B.
1 1 − 3 

Remarques importantes:
- Notons que la matrice X = A−1 B n'est pas inversible, car si elle inversible, alors AX est inversible.
(Parce que le produit de deux matrices inversibles de même taille est une matrice inversible).
Mais AX = A( A−1 B ) = ( AA−1 ) B = I 3 B = B; une contradiction car B n'est pas inversible (voir 6).
Université Sétif 1

- L'équation BY = A n'a pas de solution dans M 3 ( IK ); en effet, s'il existe une matrice Y ∈ M 3 ( IK )
vérifiant BY = A, alors A−1 ( BY ) = A−1 A; i.e. ( A −1 B )Y = I 3 ; i.e. XY = I 3 , d'où X est inversible !!.
- L'équation BZ = O admet une infinité de solutions dans M 3 ( IR ); en effet, d'après 6 on a B ( B + 2 I 3) = O;
donc on peut prendre Z = λ ( B + 2 I 3) pour tout λ ∈ IR (Pour λ = 0; Z = O, pour λ = 1; Z = B + 2 I 3 ,.. ).

808
- Les deux matrices B et − 2I 3 sont deux solutions de l'équation BT = B 2 ( T = −2I 3 car B ( B + 2 I 3) = O ).
- L'équation X ′A = B admet une solution unique X ′ = BA−1 ∈ M 3 ( IK ); en effet, on a :
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

X ′A = B ⇔ ( X ′A) A−1 = BA−1 ⇔ X ′( AA −1 ) = BA−1 ⇔ X ′I 3 = BA−1 ⇔ X ′ = BA−1.


Pour l'unicité; supposons qu'il existe X 1′, X 2′ ∈ M 3 ( IK ) telles que X 1′A = B et X 2′ A = B; on a donc :
X 1′A = X 2′ A; i.e. X 1′A − X 2′ A = O; i.e. ( X 1′ − X 2′ ) A = O, d'où (( X 1′ − X 2′ ) A) A −1 = OA−1 ; c'est-à-dire que
( X 1′ − X 2′ )( AA−1 ) = O; i.e. ( X 1′ − X 2′ ) I 3 = O; i.e. X 1′ − X 2′ = O; i.e. X 1′ = X 2′ .

0 − 2 2  − 1 1 − 1   0 4 − 4
    
Notons que X ′ = BA = − 12  1 − 3
−1
1  1 − 1 − 1  = − 12  − 3 5 − 1 .
 1 − 1 − 1  1 1 − 3  −3 1 3 
   
- L'équation Y ′At = B admet une solution unique Y ′ = B ( At ) −1 ∈ M 3 ( IK ) (où ( At ) −1 = ( A−1 ) t ).

 −1 1 −1  −1 1 1
−1
  −
 
Puisque A = − 12  1 − 1 − 1 , alors ( A ) = − 12  1 − 1
1 t
1 .
 1 1 − 3  − 1 − 1 − 3
   
Département de Mathématiques

0 − 2 2  − 1 1 1  − 4 0 − 8
    
D'où Y ′ = B( A−1 )t = − 12  1 − 3 1  1 − 1 1  = − 12  − 5 3 − 5 .
 1 − 1 − 1  − 1 − 1 − 3   −1 3 3 
   

 − 1 1 − 1  0 − 2 2  2 1 − 1
   
. −1
10) On a : A BA = −  1 − 1 − 1  1 − 3
1
2 1  1 2 − 1
 1 1 − 3  1 − 1 − 1  1 1 0 
   

 0 0 0  2 1 − 1
  
= − − 2
1
2 2 2  1 2 − 1
 − 2 − 2 6  1 1 0 
  

0 0 0  2 1 − 1
Faculté des Sciences

  
=  1 − 1 − 1  1 2 − 1
1 1 − 3  1 1 0 
 c'est la diagonale principale d'une matrice carrée

0 0 0 0 0 0
   
= 0 − 2 0 (C'est une matrice diagonale  0 − 2 0  ).
0 0 − 2  0 0 − 2 
voir 9
 
(Ou bien; comme X = A−1 B, alors A−1 BA = XA = ⋅ ⋅ ).

. On cherche une matrice Y ∈ M (IR) telle que Y


3
2
= − B.

0 0 0 0 0 0 0
Université Sétif 1

0 0
−1
     
Puisque A BA =  0 − 2 0 , alors B = A 0 − 2 0  A−1 , d'où − B = A 0 2 0  A−1.
0 0 − 2  0 0 − 2  0 0 2
   
0 0 0
 
En posant Q =  0 − 2 0 , alors : A−1 BA = Q ⇔ A( A−1 BA) A−1 = AQA−1 ⇔ ( AA−1 ) B( AA−1 ) = AQA−1 ⇔ I 3 BI 3 = AQA−1 ⇔ B = AQA−1.
0 0 − 2 

909
2 2
0 0 0 0 0 0  0 0 0 
    −1    
On peut écrire : − B = A 0 2 0  A−1 = A 0 2 0  A =  A 0 2 0  A−1  .
0 0 2 0 2   0 2  
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

   0   0

0 0 0   0 0 0 0 0 0
      −1  
Il suffit donc de prendre : Y = A 0 2 0  A−1 ( = A 2  0 1 0   A = 2 A 0 1 0  A−1 ).
0 0 2   0 0 1 0 0 1
     

 2 1 − 1 0 0 0  − 1 1 − 1   0 1 − 1 − 1 1 − 1  0 − 2 2
        
D'où Y = − 2
2
 1 2 − 1 0 1 0  1 − 1 − 1  = − 2
2
 0 2 − 1 1 − 1 − 1  = − 2
2
 1 − 3 1.
 1 1 0  0 0 1  1 1 − 3  0 1 0  1 1 − 3   1 − 1 − 1
        

(On remarque que Y = − 2


2
B; donc : Y 2 = − B ⇔ 24 B 2 = − B ⇔ B 2 = −2 B ⇔ B 2 + 2 B = O (voir 6)).
Une autre solution:
2 2
0 0 0 0 0 0   0 0 0  
    −1    
On peut écrire : − B = A 0 2 0  A−1 = 0  A =  A 0 0  A −1  .
Département de Mathématiques

A 0 2 2
0 0 2 0 0 − 2   0 0 − 2  
    

0 0 0 0 0 0
   
Il suffit donc de prendre : Y = A 0 2 0  A−1 ( = 2 A 0 1 0  A−1 ).
0 0 − 2   0 0 − 1
  

 2 1 − 1 0 0 0  − 1 1 − 1   0 1 1  − 1 1 − 1   2 0 − 4
        
D'où Y = − 22  1 2 − 1 0 1 0  1 − 1 − 1  = − 2
2
 0 2 1  1 − 1 − 1 =− 2
2
 3 − 1 − 5 .
 1 1 0  0 0 − 1 1 1 − 3   0 1 0  1 1 − 3   1 −1 −1 
        
Une autre solution:
2 2
0 0 0 0 0 0  0 0 0 
    −1    
On peut écrire : − B = A 0 2 0  A−1 = A 0 − 2 0  A =  A 0 − 2 0  A −1  .
Faculté des Sciences

0 0 2 0 0 2   0 0 2  
    

0 0 0 0 0 0
   
Il suffit donc de prendre : Y = A 0 − 2 0  A−1 ( = 2 A 0 − 1 0  A−1 ).
0 0 2  0 0 1 
 

 2 1 − 1 0 0 0  − 1 1 − 1   0 − 1 − 1 − 1 1 − 1   − 2 0 4
        
D'où Y = − 22  1 2 − 1 0 − 1 0  1 − 1 − 1  = − 2
2
 0 − 2 − 1  1 − 1 − 1 =− 2
2
 − 3 1 5 .
 1 1 0  0 0 1  1 1 − 3  0 − 1 0  1 1 − 3  −1 1 1 
        
(On remarque que Y = − la deuxième solution; c'est clair, car si Y est une solution, − Y l'est aussi).
Université Sétif 1

 − 2 0 4
 
Remarque: De même manière; on peut trouver que les matrices ± B et ±  − 3 1 5  sont des
2016 2016
2 2
2 2
 −1 1 1 
 
solutions de l'équation matricielle Z 2016 = − B.

10 10
Remarque:
On peut trouver (de même manière) une matrice complexe Z ∈ M 3 (C/ ) telle que Z 2 = B; comme suit :
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2 2
0 0 0 0 0 0 0 0 0  0 0 0 
    −1   −1    
−1
On a A BA =  0 − 2 0 ; donc B = A 0 − 2 0  A = A 0 2i 0  A =  A 0 2i 0  A−1  .
0 0 − 2  0 0 − 2  0 0 2 i   0 0 2 i  
    

0 0 0  0 0 0 0 − 2 2
  −1    
On peut prendre donc Z = A 0 2i 0  A = 2i A 0 1 0  A−1 = − 2
2
i  1 − 3 1 .
0 0 2 i  0 0 1  1 − 1 − 1
    
2 2
0 0 0 0 0 0   0 0 0  
    −1    
Ou bien; on écrit : B = A 0 − 2 0  A−1 = A 0 2i 0  A =  A 0 2i 0  A−1  .
0 0 − 2  0 0 − 2 i   0 0 − 2 i  
   

0 0 0  0 0 0 2 0 − 4
  −1    
Dans ce cas, on prend Z = A 0 0  A = 2i A 0 1 0  A−1 = − i  3 − 1 − 5 .
Département de Mathématiques

2
2i 2
0 0 − 2 i   0 0 − 1  1 −1 −1 
    
Remarque: c'est la diagonale principale d'une matrice carrée

 a11 0 K 0 
 
 0 a22 0 M 
- Toute matrice de la forme D =  ∈ M n ( IK ) s'appelle "matrice diagonale".
M 0 O 0 
 
 0 K 0 ann 

(On peut écrire D = (aij )1≤i , j ≤ n où aij = 0 pour i ≠ j ).
 λ a11 0 K 0 
 
 0 λ a22 0 M 
- On a : D t = D (donc D est symétrique) et ∀λ ∈ IK : λ D =  .
M 0 O 0 
 
 0 K 0 λ ann 

Faculté des Sciences

 (a11 ) k 0 K 0 
 
 0 (a22 ) k 0 M 
- On a : ∀k ∈ IN : D k =  .
 M 0 O 0 
 0 K 0 (ann ) k 

 a111 0 0 K
 
0 0 M 
1
∗ −1
- On a : (∀i ∈ IN : aii ≠ 0) ⇔ D est inversible; où D =  (il est clair que DD −1 = I n ).
a22

M 0 O 0 
 
0 K 0 a1nn 

Remarque:
Université Sétif 1

Soient A, B deux matrices carrées; où A est inversible. Alors :


- Attention; on a A−1 BA ≠ B; car le résonnement suivant est faux : A−1 BA = BA−1 A = BI m = B.
- Attention; on a ABA−1 ≠ B; car le résonnement suivant est faux : ABA−1 = BAA−1 = BI m = B.
- On a pour tout n ∈ IN ∗ : ( A −1 BA) n = A−1 B n A et ( ABA−1 ) n = AB n A −1 (Seulement par récurrence).
(Par exemple : ( A −1 BA) 2 = ( A −1 BA)( A−1 BA) = A −1 B ( AA−1 ) BA = A −1 BI m BA = A−1 BBA = A−1 B 2 A ).
11 11
Exercice nº 02:
On rappelle que si A ∈ M p (IK ) et n ∈ IN ∗, alors An = A ⋅ A ⋅ ⋅ ⋅ A (produit n fois). On pose A0 = I p .
- On a : An +1 = AAn = An A; et si m ∈ IN ∗, alors An + m = A n Am = Am An .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

- On a : ( A n ) t = ( At ) n ; et si A est inversible, alors An est inversible; et ( A n ) −1 = ( A−1 ) n .


- Si A, B ∈ M p ( IK ) telles que AB = BA, alors AB n = B n A.
- Si A, B ∈ M p ( IK ), alors ( A + B ) 2 = ( A + B )( A + B ) = A2 + AB + BA + B 2 . Puisque AB ≠ BA (en général),
alors ( A + B ) 2 ≠ A2 + 2 AB + B 2 . Mais; si AB = BA, alors ( A + B ) 2 = A2 + 2 AB + B 2 .
- Si A, B ∈ M p ( IK ), alors ( A − B ) 2 = ( A − B )( A − B ) = A2 − AB − BA + B 2 . Puisque AB ≠ BA (en général),
alors ( A − B ) 2 ≠ A 2 − 2 AB + B 2 . Mais; si AB = BA, alors ( A − B ) 2 = A2 − 2 AB + B 2 .
- Si A, B ∈ M p ( IK ), alors ( A − B )( A + B ) = A2 + AB − BA − B 2 . Puisque AB ≠ BA (en général), alors
A2 − B 2 ≠ ( A − B )( A + B ). Mais; si AB = BA, alors A2 − B 2 = ( A − B )( A + B ).
- Si A, B ∈ M p ( IK ), alors ( A + B )3 = ( A + B )( A + B ) 2 = ( A + B )( A2 + AB + BA + B 2 )
= A3 + A2 B + ABA + AB 2 + BA2 + BAB + B 2 A + B 3 .
Puisque AB ≠ BA (en général), alors ( A + B )3 ≠ A3 + 3 A2 B + 3 AB 2 + B 2 . Mais; si AB = BA, alors
Département de Mathématiques

( A + B )3 = A3 + 3 A2 B + 3 AB 2 + B 2 . car ab = ba

‫ ا د * و ن‬4 *5 ‫د ور‬
n n
- On sait que : ∀a, b ∈ IR : (a + b) n = ∑ Cnk a n − k b k = ∑ Cnk b n− k a k (Formule du binôme de Newton).
k =0 k =0
n n
- On a aussi; si A, B ∈ M p ( IK ) telles que AB = BA, alors : ( A + B ) n = ∑ Cnk An − k B k = ∑ Cnk B n − k Ak .
k =0 k =0

c'est une condition nécessaire


sinon la formule est fausse. On pose A0 = B 0 = I p
car ab = ba
n −1 n −1
- On sait que : ∀a, b ∈ IR : a n − b n = (a − b) ∑ a n− k −1 b k = (a − b) ∑ b n − k −1 a k .
k =0 k =0
n −1 n −1
- Aussi; si A, B ∈ M p ( IK ) avec AB = BA, alors : An − B n = ( A − B ) ∑ An − k −1 B k = ( A − B ) ∑ B n − k −1 A k .
k =0 k =0

c'est une condition nécessaire


Faculté des Sciences

sinon la formule est fausse.

 0 1 2  0 1 2  0 1 2   0 0 1 
      
.
I) On a B = BB = B B. Puisque B =  0 0 1 , alors B = BB =  0 0 1  0 0 1  =  0 0 0 .
3 2 2

 0 0 0
2

 0 0 0  0 0 0   0 0 0 
      

 0 0 1  0 1 2   0 0 0 
    
D'où B = B B =  0 0 0  0 0 1  =  0 0 0  (c'est la matrice nulle de taille 3 ).
3 2

 0 0 0  0 0 0   0 0 0 
    
(Comme B 3 = O, alors B k = O pour tout entier k ≥ 3 ).
Université Sétif 1

 1 1 2  0 1 2
   
. Puisque A =  0 1 1  et B =  0 0 1 , alors on remarque que A = B + I 3 .
0 0 1  0 0 0
car B k = O; ∀k ≥ 3
   
n n n 2
Maintenant; comme BI 3 = I 3 B, alors An = ( B + I 3 ) n = ∑ Cnk I 3 B k = ∑ Cnk I 3 B k = ∑ Cnk B k = ∑ Cnk B k .
n−k

k =0 k =0 k =0 k =0

12 12
C'est-à-dire que An = Cn0 B 0 + Cn1 B + Cn2 B 2 ; pour tout 2 ≤ n ∈ IN (où B 0 = I 3 ).
n ( n −1)
Notons que Cnk = n!
k ! ( n − k )! ∈ IN ∗ (avec k ≤ n ); donc Cn0 = 1, Cn1 = n et Cn2 = 2 (avec n ≥ 2 ).
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

1 0 0  0 1 2 0 0 1
n ( n −1)
    n ( n−1)  
Par suite; on a : A = I 3 + nB +
n
2 B =  0 1 0  + n 0 0 1  + 2  0 0 0 
2

0 0 1 0 0 0  0 0 0
     
n (n −1)
 1 0 0   0 n 2n   0 0 

    2

=  0 1 0 +  0 0 n  +  0 0 0 
0 0 1  0 0 0  0 0 
0 
    
 1 n 2n + n ( n2−1) 
 
= 0 1 n 
 
0 0 1 
n ( n + 3)
1 n 
 
2

= 0 1 n .
Département de Mathématiques

 
0 0 1 
n ( n + 3)
1 n 
 
2

D'où An =  0 1 n ; avec 2 ≤ n ∈ IN .
 
0 0 1 
n ( n +3)
1 n 
 2
On remarque que A = A et A = I 3 dans la formule précédente de A ; d'où A =  0 1
1 0 n n
n ; ∀n ∈ IN .
 
0 0 1 
 1 2016 2035152 
 
Par exemple; on a : A 2016
= 0 1 2016  (où A2016 = A ⋅ A ⋅ ⋅ ⋅ A ).
1424 3
0 0 1 
  2016 fois

1 1 11 1 1  3 3 3  1 1 1
Faculté des Sciences

      
.
II) On a : B = BB = 1 1 11 1 1 =  3 3 3  = 31 1 1 = 3B; donc B 2 = 3B .
2

1 1 11 1 1  3 3 3  1 1 1
      

On a aussi : B 3 = BB 2 = B (3B ) = 3B 2 = 3(3B ) = 32 B; donc B 3 = 32 B .


On conjecture qu'on a : ∀n ∈ IN ∗: B n = 3n −1 B; en effet, par récurrence sur n ∈ IN ∗ :
- Si n = 1 : On a B1 = B = 1⋅ B = 30 B = 31−1 B (vérifiée).
- Si n ≥ 1 : Supposons que B n = 3n −1 B; et on montre que B n +1 = 3n B.
On a : B n +1 = B n B = (3n −1 B ) B = 3n −1 B 2 = 3n−1 (3B ) = 3n B.
D'où ∀n ∈ IN ∗: B n = 3n−1 B .
Université Sétif 1

0 1 1 1 1 1
   
. Puisque A =  1 0 1  et B = 1 1 1, on remarque que A + I 3 = B; d'où A = B − I 3 = B + (− I 3).
1 1 0 1 1 1
   
Maintenant; comme B et − I 3 commutent, alors on a :

13 13
n
A = ( B + (− I 3)) = ∑ Cnk (− I 3) n − k B k
n n

k =0
n
= Cn0 (− I 3) n −0 B 0 + ∑ Cnk (− I 3) n − k B k (car on a calculé B k seulement pour k ≥ 1 )
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

k =1
n
= (−1) n I 3 + ∑ Cnk (−1) n − k B k (car Cn0 = 1, B 0 = I 3 et (− I 3) m = (−1) m ( I 3) m = (−1) m I 3 )
k =1
n
= (−1) n I 3 + ∑ Cnk (−1) n− k (3k −1 B ) (car B k = 3k −1 B; pour tout entier k ≥ 1 )
k =1
n d'après ce qui précède
= (−1) I 3 + (
n 1
3 ∑C
k =1
k
n (−1) n − k 3k ) B
n
= (−1) n I 3 + 13 (∑ (Cnk (−1) n− k 3k ) − Cn0 (−1) n −0 30 ) B (car x = ( x + y ) − y )
k =0
n
= (−1) n I 3 + 13 (∑ (Cnk (−1) n − k 3k ) − (−1) n ) B
Formule du binôme de Newton
k =0
n
= (−1) n I 3 + 13 ((−1 + 3) n − (−1) n ) B (car ∑C k
n (−1) n −k 3 k = (−1 + 3) n )
Département de Mathématiques

k =0

= (−1) n I 3 + 13 (2 n − (−1) n ) B.

 (−1) n + 13 ( 2 n − (−1) n ) 1
( 2 n − ( −1) n ) 1
( 2 n − ( −1) n ) 
 3 3

D'où A = (−1) I 3 + 3 (2 − ( −1) ) B = 
n n 1 n n
3 ( 2 − ( −1) )
1 n n
( −1) + 3 (2 − (−1) )
n 1 n n
3 ( 2 − ( −1) )
1 n n
.
 1
(2 − ( −1) )
n n 1
( 2 − ( −1) )
n n
( −1) + 13 (2 − ( −1) ) 
n n n
 3 3
pour tout entier n ≥ 1

2 1 1  2 3 3  6 5 5
     
Par exemple A2 = I 3 + B =  1 2 1 , A3 = − I 3 + 3B =  3 2 3  et A4 = I 3 + 5 B =  5 6 5 .
 1 1 2  3 3 2  5 5 6
     
Remarques:
- Puisque (−1) 0 I 3 + 13 (2 0 − (−1) 0 ) B = I 3 + 13 (1 − 1) B = I 3 + 0 B = I 3 , alors la formule précédente de An
est valable pour tout n ∈ IN .
Faculté des Sciences

- On remarque que A2 = A + 2 I 3 ; donc : A2 = A + 2 I 3 ⇔ A2 − A = 2 I 3 ⇔ 12 ( A 2 − A) = I 3


⇔ 1
2 A( A − I 3) = I 3
⇔ A( 12 ( A − I 3)) = I 3 .

 − 1 1 1
 
−1
Par suite A est inversible; d'inverse A = ( A − I 3) =  1 − 1 1. 1
2
1
2
 1 1 − 1
 
Exercice nº 03:
Soit l'application linéaire f : IR 3 → IR 2 définie par f ( x, y, z ) = ( x + 3 y − 2 z , x + y − z ).
Université Sétif 1

1) On détermine la matrice A = Mat ( f , BIR 3 , BIR 2 ); où BIR 3 = { e1 , e2 , e3 } et BIR 2 = { e1′, e′2 }.


On a : f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (1,1) = 1.e1′ + 1.e′2 les bases canoniques
• e1 = (1, 0, 0), e2 = (0,1, 0) et e3 = (0, 0,1).
f (e2 ) = f (0,1, 0) = (3,1) = 3.e1′ + 1.e′2 • e1′ = (1, 0) et e2′ = (0,1).

f (e3 ) = f (0, 0,1) = (−2, − 1) = ( −2).e1′ + ( −1).e2′


Notons que si { e1 , e2 , .. , en } est la base canonique de l' e.v. IR n ,
14 14 alors : ∀( x1 , x2 , .. , xn ) ∈ IR n : ( x1 , x2 , .. , xn ) = x1e1 + x2 e2 + L + xn en .
f (e1 ) f (e2 ) f (e3 )

1 3 − 2  e1′
Par suite : A =  
1 1 − 1  e2′
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

2) Montrons que B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 ; où v1 = (1,1, 2), v2 = (1, 0, − 1) et v3 = (0,1,1).


Comme dim IR 3 = 3, alors il suffit de montrer seulement que les vecteurs v1 , v2 , v3 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. On a : λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 = (0, 0, 0) ⇔ λ1 (1,1, 2) + λ2 (1, 0, − 1) + λ3 (0,1,1) = (0, 0, 0)
⇔ (λ1 + λ2 , λ1 + λ3 , 2λ1 − λ2 + λ3 ) = (0, 0, 0)
 λ1 + λ2 = 0 L (i )

⇔  λ1 + λ3 = 0 L (ii )
2λ − λ + λ = 0 L (iii )
 1 2 3

De (i ) on a λ2 = −λ1; et de (ii ) on a λ3 = −λ1 , puis en les remplaçant dans (iii ); on obtient 2λ1 = 0.
Par suite λ1 = λ2 = λ3 = 0. Les vecteurs v1 , v2 , v3 sont donc libres; et B = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 .

3) On détermine la matrice B = Mat ( f , B , BIR 2 ); où B = { v1 , v2 , v3 } et BIR 2 = { e1′, e′2 }.


Département de Mathématiques

On a : f (v1 ) = f (1,1, 2) = (0, 0) = 0.e1′ + 0.e2′ c'est la base canonique de IR2

f (v2 ) = f (1, 0, − 1) = (3, 2) = 3.e1′ + 2.e2′


f (v3 ) = f (0,1,1) = (1, 0) = 1.e1′ + 0.e′2

f (v1 ) f (v2 ) f (v3 )

 0 3 1  e1′
Par suite : B =  
 0 2 0  e′2

4) Montrons que B ′ = {u1 ,u2 } est une base de IR 2 ; où u1 = (3, 2) et u2 = (7, 4).
Comme dim IR 2 = 2, alors il suffit de montrer seulement que les vecteurs u1 et u 2 sont libres.
Soit λ ∈ IR. On a : u 2 = λu1 ⇔ (7, 4) = λ (3, 2) ⇔ (7, 4) = (3λ , 2λ ) ⇔ 7 = 3λ et 4 = 2λ ⇔ λ = 73 et λ = 2 !!.
D'où les vecteurs u1 ,u 2 sont libres. Par suite la famille B ′ = {u1 ,u 2 } est une base de IR 2 .

5) On détermine la matrice C = Mat ( f , B , B ′); où B = { v1 , v2 , v3 } et B ′ = {u1 , u2 }.


Faculté des Sciences

On a : f (v1 ) = f (1,1, 2) = (0, 0) = 0.u1 + 0.u2 (c'est clair).


f (v2 ) = f (1, 0, − 1) = (3, 2) = u1 = 1.u1 + 0.u2 (c'est clair).
f (v3 ) = f (0,1,1) = (1, 0) = αu1 + β u 2 (où α , β ∈ IR; on va les chercher).
3α + 7 β = 1 L (i )
On a : (1, 0) = α u1 + β u 2 ⇔ (1, 0) = α (3, 2) + β (7, 4) ⇔ (1, 0) = (3α + 7 β , 2α + 4 β ) ⇔ 
2α + 4 β = 0 L (ii )
De (ii ) on a α = −2 β ; puis en remplaçant cette valeur dans (i ); on obtient 3(−2 β ) + 7 β = 1; i.e. β = 1 .
D'où α = −2 (donc (1, 0) = −2u1 + u 2 ).
Maintenant; comme f (v1 ) = 0.u1 + 0.u2 , f (v2 ) = 1.u1 + 0.u 2 et f (v3 ) = ( −2).u1 + 1.u2 , alors on a :
Université Sétif 1

f (v1 ) f (v2 ) f (v3 )

 0 1 − 2  u1
Par suite : C =  
0 0 1  u 2

15 15
Exercice nº 04:
Soit l'application linéaire f : IR 3 → IR 3 définie par f ( x, y, z ) = (3 x − 2 y − z , x − z , 3 x − 3 y ).

On écrit Mat(f, B) au lieu Mat(f, B, B)


1) On détermine la matrice A = Mat ( f , B ); où B = { e1 , e2 , e3 } est la base canonique de IR 3 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

On a : f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (3,1, 3) = 3.e1 + 1.e2 + 3.e3


f (e2 ) = f (0,1, 0) = (−2, 0, − 3) = ( −2).e1 + 0.e2 + ( −3).e3
f (e3 ) = f (0, 0,1) = (−1, − 1, 0) = ( −1).e1 + ( −1).e2 + 0.e3
f (e1 ) f (e2 ) f (e3 )

 3 − 2 − 1  e1
 
Par suite : A =  1 0 − 1  e2
3 − 3 0  e3

2) Montons que B ′ = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 ; où v1 = (1,1,1), v2 = (1,1, 0) et v3 = (1, 0,1).


Puisque dim IR 3 = 3, on montre seulement la liberté des vecteurs v1 , v2 , v3 .
Soient α , β , γ ∈ IR. On a : α v1 + β v2 + γ v3 = (0, 0, 0) ⇔ α (1,1,1) + β (1,1, 0) + γ (1, 0,1) = (0, 0, 0)
Département de Mathématiques

⇔ (α + β + γ , α + β , α + γ ) = (0, 0, 0)
α + β + γ = 0 L (i )

⇔ α + β = 0 L (ii )
α + γ = 0 L (iii )

De (ii ) on a β = −α ; et de (iii ) on a γ = −α , puis en les remplaçant dans (i ); on obtient α = 0.
Par suite α = β = γ = 0. D'où v1 , v2 , v3 sont libres; et donc B ′ = { v1 , v2 , v3 } est une base de IR 3 .

3) On détermine les coordonnées du vecteur v = (2, 0, 3) dans la base B ′ = { v1 , v2 , v3 }.


On cherche donc λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR tels que v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 .
On a : v = λ1v1 + λ2 v2 + λ3v3 ⇔ (2, 0, 3) = λ1 (1,1,1) + λ2 (1,1, 0) + λ3 (1, 0,1)
⇔ (2, 0, 3) = (λ1 + λ2 + λ3 , λ1 + λ2 , λ1 + λ3 )
λ1 + λ2 + λ3 = 2 L (i )
Faculté des Sciences


⇔ λ1 + λ2 = 0 L (ii )
λ + λ = 3 L (iii )
 1 3
De (ii ) on a λ2 = −λ1; et de (iii ) on a λ3 = 3 − λ1 , puis en les remplaçant dans (i ); on obtient λ1 = 1 .
Par suite λ2 = −1 et λ3 = 2 ; d'où v = v1 − v2 + 2v3 . Les coordonnées de v dans la base B ′ sont (1, − 1, 2).

4) On détermine la matrice A′ = Mat ( f , B ′); où B ′ = { v1 , v2 , v3 }.


On a : f (v1 ) = f (1,1,1) = (0, 0, 0) = 0.v1 + 0.v2 + 0.v3
f (v2 ) = f (1,1, 0) = (1,1, 0) = v2 = 0.v1 + 1.v2 + 0.v3
f (v3 ) = f (1, 0,1) = (2, 0, 3) = v = 1.v1 + ( −1).v2 + 2.v3
Université Sétif 1

d'après (3)
f (v1 ) f (v2 ) f (v3 )
0 0 1 v1
 
Par suite : A′ =  0 1 − 1 v2
0 0 2 v
  3

16 16
5) On détermine la matrice de passage P de la base B = { e1 , e2 , e3 } vers la base B ′ = { v1 , v2 , v3 }.
On cherche donc les coordonnées de chaque vecteur de B ′ dans la base B.
On a : v1 = (1,1,1) = 1.e1 + 1.e2 + 1.e3
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

v2 = (1,1, 0) = 1.e1 + 1.e2 + 0.e3


v3 = (1, 0,1) = 1.e1 + 0.e2 + 1.e3

v1 v2 v3
1 1 1  e1
 
Par suite : P = 1 1 0  e2
1 0 1  e
  3
1 1 1 1 1 1   3 2 2 
    
.
6) D'abord; on a : P 2 = PP = 1 1 0 1 1 0  =  2 2 1 .
1 0 1 1 0 1   2 1 2 
    

 3 2 2  1 1 1   1 0 0   − 1 1 1
       
Département de Mathématiques

Par suite : − P + 3P − I 3 = − 2 2 1  + 31 1 0  −  0 1 0  =  1 0 − 1 .


2

 2 1 2  1 0 1   0 0 1   1 − 1 0 
       

1 1 1  − 1 1 1  1 0 0 
    
D'où P(− P + 3P − I 3 ) = 1 1 0  1 0 − 1  =  0 1 0 .
2

1 0 1  1 − 1 0   0 0 1 
    
 −1 1 1
 
. Puisque P(−P + 3P − I ) = I , alors
2
3 3
−1
P est inversible; d'inverse P = − P + 3P − I 3 =  1 0 − 1.
2

 1 −1 0 
 
 −1 1 1 3 − 2 − 11 1 1 
   
. −1
7) On a : P AP =  1 0 − 1 1
 1 − 1 0  3
0 − 11 1 0 
  −3 0 1 0 1 
Faculté des Sciences

 −1 1 1 0 1 2 
  
=  1 0 − 1 0 1 0 
 1 − 1 0  0 0 3 
  

0 0 1
 
=  0 1 − 1.
 0 0 2
 

. On remarque que P −1
AP = A′.
(Où A = Mat ( f , B ), A′ = Mat ( f , B ′) et P est la matrice de passage de la base B vers la base B ′ ).
Université Sétif 1

Remarques:
car si P ∈ M n ( IK ), alors rg( P) = n
- Si A ∈ M n (IK ), alors on a : A est inversible ⇔ rg ( A) = n.
- La matrice de passage P (d'une base vers une autre) est toujours matrice carrée inversible.
- Si P ∈ M n (IK ) est la matrice de passage de la base B vers la base B ′, alors P = Mat ( Id IK n , B ′, B );
et P −1 est la matrice de passage de la base B ′ vers la base B.
17 17
{
IR2 [X ] = Vect (1, X , X 2 ) = a0 + a1 X + a2 X 2 / a0 , a1 , a2 ∈ IR }
Exercice nº 05:
Soit f : IR2 [ X ] → IR2 [ X ] une application définie par f ( P ) = P + (1 − X ) P′.
1) Montrons que f est un endomorphisme de IR2 [ X ]; i.e. f est une application linéaire.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

on utilisé les propriétés des fonctions dérivables.


Soient P, Q ∈ IR2 [X ]; on a : f ( P + Q ) = ( P + Q ) + (1 − X )( P + Q )′
= ( P + Q ) + (1 − X )( P′ + Q′)
= P + Q + (1 − X ) P′ + (1 − X )Q′
= ( P + (1 − X ) P′) + (Q + (1 − X )Q′)
= f ( P) + f (Q).
Soient λ ∈ IR et P ∈ IR2 [ X ]; on a : f (λ P ) = (λ P ) + (1 − X )(λ P )′
= (λ P ) + (1 − X )(λ P′)
= λ ( P + (1 − X ) P′)
= λ f ( P ).
D'où f est une application linéaire.

{ }
Département de Mathématiques

2) On détermine la matrice A associée à f dans la base canonique B = 1, X , X 2 de IR2 [ X ].


On calcule donc f (1), f ( X ), f ( X 2 ); puis on détermine leurs coordonnées dans la base 1, X , X 2 . { }
On a : f (1) = 1 + (1 − X )(1)′ = 1 + (1 − X ) × 0 = 1 = 1 + 0 X + 0 X 2 .
f ( X) = X + (1 − X )( X)′ = X + (1 − X ) × 1 = 1 = 1 + 0 X + 0 X 2 .
f ( X 2 ) = X 2 + (1 − X )( X 2 )′ = X 2 + (1 − X ) × 2 X = 2 X − X 2 = 0 + 2 X + ( −1) X 2 .
2
f (1) f ( X ) f ( X )

1 1 0 1
 
Par suite : A =  0 0 2 X
 0 0 − 1 X 2

 

{ }
3) Montrons que B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 est une base de IR2 [ X ]. 1+ 2X + X 2

selon un résultat
Faculté des Sciences

Comme dim( IR2 [ X ]) = 3, alors il suffit de montrer que les vecteurs 1, 1 + X et (1 + X ) 2 sont libres.
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ IR. On a : λ1 (1) + λ2 (1 + X ) + λ3 (1 + X ) 2 = 0 ⇔ λ1 + λ2 + λ2 X + λ3 (1 + 2 X + X 2 ) = 0
⇔ λ1 + λ2 + λ2 X + λ3 + 2λ3 X + λ3 X 2 = 0

0 = 0 + 0X + 0X 2 ⇔ (λ1 + λ2 + λ3 ) + (λ2 + 2λ3 ) X + λ3 X 2 = 0


λ1 + λ2 + λ3 = 0 L (i )
c'est le polynôme nul


⇔  λ2 + 2λ3 = 0 L (ii )
 λ3 = 0 L (iii )

De (iii ) on a λ3 = 0; donc de (ii ) on a λ2 = −2λ3 = 0, d'où de (i ) on a λ1 = −λ2 − λ3 = 0.
Université Sétif 1

Par suite λ1 = λ2 = λ3 = 0; d'où les trois vecteurs 1, 1 + X , (1 + X ) 2 sont libres.


{ }
Ceci signifie que la famille B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 forme une base de IR2 [ X ].

4) On détermine la matrice B associée à f dans la base B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 . { }


On calcule f (1), f (1 + X ), f ((1 + X ) 2 ); puis on détermine leurs coordonnées dans B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 . { }
18 18
On a : f (1) = 1 + (1 − X )(1)′ = 1 + (1 − X ) × 0 = 1 = 1 + 0(1 + X ) + 0(1 + X ) 2 .
f (1 + X) = (1 + X) + (1 − X )(1 + X)′ = 1 + X + (1 − X ) × 1 = 2 = 2 + 0(1 + X ) + 0(1 + X ) 2 .
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

f ((1 + X) 2 ) = (1 + X) 2 + (1 − X )((1 + X) 2 )′ = (1 + 2 X + X 2 ) + (1 − X ) × (2(1 + X ))


= (1 + 2 X + X 2 ) + (1 − X ) × (2(1 + X ))
= 1 + 2 X + X 2 + 2(1 − X )(1 + X )
= 1 + 2 X + X 2 + 2(1 − X 2 )
= 3+ 2X − X 2
= α + β(1 + X ) + γ (1 + X ) 2 ; on cherche donc α , β , γ ∈ IR.

On a : 3 + 2 X − X 2 = α + β (1 + X ) + γ (1 + X ) 2 ⇔ 3 + 2 X − X 2 = α + β + β X + γ (1 + 2 X + X 2 )
⇔ 3 + 2 X − X 2 = (α + β + γ ) + ( β + 2γ ) X + γ X 2
α + β + γ = 3 L (i )

⇔  β + 2γ = 2 L (ii )
 γ = − 1 L (iii )

Département de Mathématiques

De (iii ) on a γ = −1 ; de (ii ) on a β = 2 − 2γ = 4; i.e. β = 4 ; de (i ) on a α = 3 − β − γ = 0; i.e. α = 0 .

f (1) f (1+ X ) f ( (1+ X ) )


2

1 2 0 1
 
Finalement; on a : B =  0 0 4 1 + X
 0 0 − 1 (1 + X ) 2

  l'ancienne base la nouvelle base

{ }
5) On détermine la matrice de passage P de la base B = 1, X , X 2 vers la base B' = 1, 1 + X , (1 + X ) 2 . { }
On a : 1 = 1 + 0X + 0X 2
On détermine donc les coordonnées de chaque vecteur de B' dans la base B.
1 + X = 1 + 1X + 0 X 2
(1 + X ) 2 = 1 + 2 X + X 2 = 1 + 2 X + 1 X 2
Faculté des Sciences

1 1+ X (1+ X )
2

1 1 1 1
 
Par suite : P =  0 1 2  X B' ‫دة‬6 $ ‫ إ ) ا‬B ‫دة‬6 $ ‫ ل ) أو ا ور( ن ا‬$ *'‫" ا‬,‫ و‬#
0 0 1 X 2

 

Exercice nº 06:
+ − +
2 5 7
−1 4 3 4 3 −1
1) On a : det( A) = 3 − 1 4 =2 −5 +7 = 2(−11) − 5(5) + 7(7) = 2.
2 3 1 3 1 2
1 2 3
+ − +
Université Sétif 1

1 3 5
2 4 1 4 1 2
On a : det( B ) = 1 2 4 = −3 +5 = (2) − 3(−1) + 5(−1) = 0.
1 3 1 3 1 1
1 1 3

7 3
On a : det(C ) = = 7 − 12 = −5.
4 1
19 19
+ − +
1 −3 2
−2 5 1 5 1 −2
On a : det( D) = 1 − 2 5 = − (−3) +2 = (9) + 3(−2) + 2(−1) = 1.
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

−5 8 2 8 2 −5
2 −5 8

1 6 1 2
0 2 5 0
On a : det( M ) = = 1× 2 × (−3) × 4 = −24 (car M est triangulaire supérieure).
0 0 −3 1
0 0 0 4

2) D'abord; on rappelle qu'une matrice carrée est inversible ⇔ son déterminant est non nul.
On a : det( A) = 2 ≠ 0; donc la matrice A est inversible.
On a : det( B ) = 0; donc la matrice B n'est pas inversible.
On a : det(C ) = −5 ≠ 0; donc la matrice C est inversible.
On a : det( D ) = 1 ≠ 0; donc la matrice D est inversible.
On a : det( M ) = −24 ≠ 0; donc la matrice M est inversible.
Département de Mathématiques

3) On a : det( At ) = det( A) = 2 ≠ 0; donc la matrice At est inversible.


On a : det( AB ) = det( A) ⋅ det( B ) = 2 × 0 = 0; donc la matrice AB n'est pas inversible.
On a : det( AD ) = det( A) ⋅ det( D ) = 2 ×1 = 2 ≠ 0; donc la matrice AD est inversible.
1 0 0
 
4) Puisque A ∈ M 3 ( IR ) est inversible, alors ∃ A −1 ∈ M 3 ( IR ) : A A−1 = I 3 ; où I 3 =  0 1 0 .
 0 0 1
 
−1
On calcule A en utilisant la méthode des cofacteurs :
1
On a A−1 = (Com( A))t ; avec Com( A) = (cij ) (comatrice de A ) où ci j = (−1)i + j det( Ai j );
det( A)
Ai j est la matrice extraite de A en supprimant la ième ligne et la jème colonne.

 −1 4 3 4 3 −1 
+ − + 
Faculté des Sciences

c13  
2 3 1 3 1 2
 c11 c12  − 11 − 5 7
  5 7 2 7 2 5   
On a donc : Com( A) =  c21 c22 c23  =  − + −  =  −1 −1 1 .
c  2 3 1 3 1 2  
 31 c32 c33   27 13 − 17 
5 7 2 7 2 5 
 + − + 
 −1 4 3 4 3 − 1 

 − 11 − 1 27   − 11 − 1 27 
  1 1  
Par suite (Com( A))t =  − 5 − 1 13 ; d'où A−1 = (Com( A))t =  − 5 − 1 13 .
 7 det( A) 2
 1 − 17   7 1 − 17 

Puisque B n'est pas inversible, alors B −1 n'existe pas.


Université Sétif 1

1 0
Puisque C ∈ M 2 ( IR) est inversible, alors ∃C −1 ∈ M 2 ( IR) : C C −1 = I 2 ; où I 2 =  .
0 1
On calcule C −1 en utilisant la méthode des cofacteurs.
a b  1  d − b
Mais; en général, si C =  ; où det(C ) = ad − cb ≠ 0, alors on a : C −1 =  .
c d  det(C )  − c a 
20 20
 7 3  1 − 3  1 − 3
Donc; comme C =  , alors C −1 = 1
  = − 15  .
 4 1
−5
− 4 7 − 4 7 
1 0 0
1ère Année L.M.D – Maths-Info.

−1 −1
 
Puisque D ∈ M 3 ( IR) est inversible, alors ∃D ∈ M 3 ( IR) : D D = I 3 ; où I 3 =  0 1 0 .
 0 0 1
 
−1
On calcule D en utilisant la méthode des cofacteurs :
1
On a D −1 = (Com( D))t ; où Com( D) est la comatrice de D.
det( D )

 −2 5 1 5 1 −2 
+ − + 
 −5 8 2 8 2 −5 
  9 2 − 1
−3 2 1 2 1 −3   
On a : Com( D) =  − + −  =  14 4 − 1.
 −5 8 2 8 2 −5  
− 11 − 3 1
 −3 2 1 2 1 −3  
 + − + 
 −2 5 1 5 1 − 2 
Département de Mathématiques

 9 14 − 11  9 14 − 11
  −1 1  
Par suite (Com( D)) =  2 4 − 3 ; d'où D =
t
(Com( D)) =  2 4 − 3 .
t

 −1 −1 det( D)
 1  −1 −1
 1

2 3 1
 
Puisque At =  5 − 1 2  ∈ M 3 ( IR) est inversible, alors ∃ ( At ) −1 ∈ M 3 ( IR) : At ( At ) −1 = I 3 .
7 4 3
 
 − 11 − 1  − 11 − 5
t
27  7
t −1 −1 t t −1 −1 t 1  1 
On sait que ( A ) = ( A ) ; d'où ( A ) = ( A ) =  − 5 − 1 13  =  − 1 − 1 1 .
2 2
 7 1 − 17  
 27 13 − 17 

Puisque AB n'est pas inversible, alors ( AB ) −1 n'existe pas.


Faculté des Sciences

Puisque AD ∈ M 3 ( IR ) est inversible, alors ∃ ( AD ) −1 ∈ M 3 ( IR ) : ( AD )( AD ) −1 = I 3 .

 9 14 −11 −11 −1 27   − 246 − 34 612


−1 −1 −1 1 −1
 1 
On sait que ( AD ) = D A ; d'où ( AD) =  2 4 − 3  − 5 −1 13  =  − 63 − 9 157 .
2 2
 −1 −1 1 7 1 −17   23 3 − 57 

Exercice nº 07:
Soit A ∈ M n ( IK ); où A est anti-symétrique et n est impair.
On a : A est anti-symétrique ⇒ At = − A
⇒ det( At ) = det(− A)
Université Sétif 1

⇒ det( A) = (−1) n det( A) (car det( At ) = det( A) et det(λA) = λn det( A) )


⇒ det( A) = − det( A) (car n est impair; donc (−1) n = −1 )
⇒ det( A) + det( A) = 0
⇒ 2 det( A) = 0
⇒ det( A) = 0.
21 21

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