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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2021–2022

FACULTÉ DES SCIENCES


Département de Physique
AGADIR

TD d’électricité 2, SMI4
N° 1

Exercice 1 : Quelques rappels mathématiques


1) a) Rappeler le gradient grad V  r V d’une fonction scalaire V en coordonnées carté-
siennes, cylindriques et sphériques.
b) Donner l’expression de r r1 .
2) Donner la divergence d’un champ vectoriel E en coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
3) a) Donner le rotationnel d’un champ vectoriel A en coordonnées cartésiennes.
b) En déduire :
i) r ^ r V ;
ii) r  .r ^ E/.
4) Énoncer le théorème de Green-Ostrogradski reliant une intégrale triple à une intégrale
double.
5) Énoncer le théorème de Stokes reliant une intégrale double à une intégrale simple.
Exercice 2 : Loi Biot et Savart. Champ magnétique créé par un fil fini
On considère un fil rectiligne fini (AB) de longueur L, parcouru par un courant stationnaire I .
1) À l’aide de la loi de Biot et Savart, déterminer l’expression
du champ magnétique B(M) créé par ce segment en tout point M en z
fonction des angles limites 1 et 2 (figure 1). z2
2) En déduire : I
a) l’expression du champ magnétique lorsque le point M est
sur la médiatrice du segment (AB) ;
b) le champ créé par un fil infini.
3) Déterminer : z1
a) le champ magnétique créé par deux fils infinis parallèles, θ2
séparés d’une distance 2a et parcourus par des courants opposés de θ1
même intensité I , en un point sur l’axe médiateur ; O
b) le champ magnétique créé par une spire carré de côté a M
au centre. Faire l’application numérique pour I D 1 A, a D 10 cm.
FIGURE 1
Exercice 3 : Champ magnétique créé par une spire circulaire
Un courant d’intensité I circule dans une spire circulaire de centre O et de rayon R. On
s’intéresse au champ magnétique B.M/ créé en un point M de l’axe Oz de la spire. On désigne par
z la côte de M.
1) Par des raisonnements de symétrie, déterminer :
a) la direction de B ;
b) les variables dont dépend le champ B.
2) À l’aide de la loi de Biot et Savart, déterminer :
a) l’expression de B en fonction de z ;
b) l’expression de B en fonction de l’angle ˛.
3) En déduire la valeur du champ B :
a) au centre O de la spire ;
b) quand z tend vers l’infini.

1
2 TD d’électricité 2 n° 1

4) Un enroulement de spires jointives identiques d’épaisseur très faible vis-à-vis des rayons
des spires constitue une bobine plate. Déduire de la question précédente le champ Bb créé par la
bobine en M.
5) Calculer la circulation de B le long de tout l’axe Oz.
Exercice 4 : Champ créé par un solénoïde
Un solénoïde fini (S) d’axe Oz comporte n spires par unité de longueur. Chacune des spires
de rayon R est parcourue par un courant permanent I . On désigne par 1 et 2 les demi-angles
sous lesquels sont respectivement vues les sections (S1 ) et (S2 ) à partir d’un point M de l’axe de
symétrie Oz.
1) Exprimer le champ magnétique Bs .M/ créé au point M par une spire de rayon R parcouru
par un courant I .
2) Donner l’expression du champ élémentaire dB.M/ créé par une tranche d’épaisseur dz.
3) a) Déterminer le champ magnétique B(M) créé par le solénoïde fini en M en fonction de
n, I , 1 et 2 . On fera un schéma.
b) En déduire :
i) que le champ magnétique B(M) créé par un solénoïde semi-fini a pour expression :
1
B.M/ D 0 nI.1 cos  / ez .
2
ii) l’expression du champ magnétique B(M) créé par un solénoïde infini.
Exercice 5 : Champ créé par une distribution de courant surfacique uniforme
On considère une nappe de courant uniforme où le vecteur densité de courant J.P/ est uniforme
et dirigé suivant l’axe Ox en tout point P du plan Oxy.
1) Par des raisonnements de symétrie et d’invariance, déterminer la direction et les variables
dont dépend B(M) à l’extérieur du plan.
2) En utilisant soit la loi de Biot et Savart ou les résultats de l’exercice 2, déterminer
l’expression du champ B(M). Retrouver cette expression en utilisant le théorème d’Ampère.
3) En déduire l’expression du vecteur potentiel A(M).
4) Tracer l’allure de B(M) et de A(M).
SMI4, 2021–2022 3

Corrigé du TD d’électricité 2 n° 1, SMI4

Exercice 1 : Quelques rappels mathématiques


1) a) Le gradient d'un champ scalaire V s’écrit en coordonnées cartésiennes :
grad V .M/  r V .x; y; z/
@V @V @V
D ex C ey C ez
@x @y @z
D @x V ex C @y V ey C @z V ez . .1/
En coordonnées cylindriques, on a :
@V 1 @V @V
grad V .M/ D e C e' C ez
@  @' @z
1
D @ V e C @' V e' C @z V ez .

En coordonnées sphériques, on a :
1 1
grad V .M/ D @r V er C @ V e C @' V e' .
r r sin 
Remarque
Les trois composantes de l’opérateur gradient peuvent être obtenues à partir de celles du déplacement
élémentaire dr en considérant l’inverse de ses composantes et en remplaçant le symbole “d” par @ :
dr D dx ex C dy ey C dz ez ! r D @x ex C @y ey C @z ez
dr D d e C  d' e' C dz ez ! r D @ e C 1 @' e' C @z ez
dr D dr er C r d e C r d' e' ! r D @r er C 1r @ e C r sin
1
@ e .
 ' '

b) La fonction V ne dépend que de la distance OM D r ; il est préférable d’utiliser


l’expression du gradient en coordonnées sphériques :
1 1 1
grad V .r/ D r D 2
er C 0e C 0e' D er .
r r r2
2) En notant .Ex ; Ey ; Ez / les composantes cartésiennes du champ vectoriel E, la divergence
de celui-ci s’exprime :
div E  r  E D @x Ex C @y Ey C @z Ez .
En notant .E ; E' ; Ez / les composantes cylindriques de E, on a :
1 1
div E D @ .E / C @' E' C @z Ez .
 
En désignant par .Er ; E ; E' / les composantes sphériques de E, on a :
1 1 1
div E D 2
@r .r 2 E / C @ .sin  E / C @' E' .
r r sin  r sin 
Remarque
Alors que l’expression “cartésienne” de la divergence peut être obtenue en effectuant simplement le
produit scalaire de l’opérateur gradient r D @x ex C @y ey C @z ez avec le champ E D Ex ex C Ey ey C Ez ez ,
cette opération ne peut pas appliquée quant aux expressions cylindrique et sphérique car les vecteurs de base
dépendent des angles  et=ou '.

3) a) Le rotationnel d’un champ vectoriel A est défini par :


rot A D r ^ A .
4 TD d’électricité 2 n° 1

En coordonnées cartésiennes, l’expression du gradient s’obtient simplement en effectuant le produit


vectoriel de l’opérateur r avec E. Ainsi, en notant .Ex ; Ey ; Ez / les composantes cartésiennes de
E, on a : ˇ ˇ ˇ
ˇ @x ˇ Ex ˇ @y Az @z Ay
ˇ ˇ ˇ
rot A D ˇˇ @y ^ ˇˇ Ey D ˇˇ @z Ax @x Az . .2/
ˇ @z ˇ Ez ˇ @x Ay @y Ax
On peut noter que les trois composantes s’obtiennent l’une de l’autre par permutation circulaire des
indices : x ! y, y ! z, z ! x.
Remarque
Dans les systèmes de coordonnées cylindriques et de coordonnées sphériques, le gradient s’exprime
respectivement :
     
1 @Az @A' @A @Az 1 @.A' / @A
rot A D e C e' C ez
 @' @z @z @  @ @'
 
1   1 1 1 
rot A D @ .sin A' / @' A er C @' Ar @r .rA' / e C @r .rA / @ Ar e' .
r sin  r sin  r r

b) i) On a :
rot.grad V / D r ^ r V .
Utilisons l’expression cartésienne de grad V donnée par (1). En posant Ax D @x V , Ay D @y V et
Az D @z V dans l’expression (2), on a :
ˇ ˇ
ˇ @y .@z V / @z .@y V / ˇ0
ˇ ˇ
rot.grad V / D ˇ @z .@x V / @x .@z V / D ˇˇ 0 D 0
ˇ
ˇ @x .@y V / @y .@x V / ˇ0
où l’on a admis, qu’en général :
@i .@j V / D @j .@i V / (i; j D x, y ou z). .3/
ii) Appliquons l’opérateur divergence au vecteur rot A exprimé par (2) ; on a :
div.rot A/  r  .r ^ A/
ˇ ˇ
ˇ @x ˇ @y Az @z Ay
ˇ ˇ
D ˇˇ @y  ˇˇ @z Ax @x Az
ˇ @z ˇ @x Ay @y Ax
D @x .@y Az @z Ay / C @y .@z Ax @x Az / C @z .@x Ay @y Ax /
D @x @y Az @x @z Ay C @y @z Ax @y @x Az C @z @x Ay @z @y Ax
D0
où l’on a tenu compte de (3).
Remarque
Une manière pour retenir en mémoire ces deux dernières égalités est d’imaginer l’indication “DRG”
inscrite sur l’une des touches d’une calculatrice permettant d’exprimer un angle en degrés, radians ou grades.
On a : DR D 0 (div rot D 0) ; RG D 0 (rot grad D 0).

4) Soit un volume (V) délimité par une surface fermée (S) (figure 2). Le flux d’un champ
vectoriel A à travers la surface (S) s’écrit :
— •
2
Ad SD div A d3 V .
.S/ .V/
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d2 S A
(S)
(V)
d2 S

d2 V
(S)
(C) dl

FIGURE 2 FIGURE 3

5) Soit une surface ouverte (S) délimitée par un contour fermé orienté (C) (figure 3). La
circulation d’un champ vectoriel A le long du contour (C) s’écrit :
I “
A  dl D .rot A/  d2 S .
.C/ .S/

Exercice 2 : Loi Biot et Savart. Champ magnétique créé par un fil fini
1) Le champ magnétique B est un champ à divergence nulle : div B D 0. Ses lignes de champ
n’ont donc pas de point de départ comme pour le champ électrique E. Elles sont fermées sur elles-
mêmes et enlacent le courant source I . Le plan contenant le courant I et passant par le point
d’observation M est un plan de symétrie ; le champ B.M/ est normal à ce plan. En outre, le système
étudié dans cet exercice présente la symétrie axiale autour du fil conducteur. Le champ B en tout
point M est normal au fil et les lignes de champ sont des cercles axés sur le fil.
z
z2 z
I z2
I
dl
P dl
z1 P α
FIGURE 4
z1
β θ2
θ
r
θ1
θ
O
eφ y O eρ
φ dB ρ M θ
x M e
ρ

Sur la figure 4, le champ dB créé par un élément de fil dl centré en un point P est porté par
le vecteur e' de la base cylindrique :
dB.M/ D dB.M/ e' . .4/
La loi de Biot et Savart s’exprime :
0 I dl ^ r
dB.M/ D .5/
4 r 3
avec r D PM et r D krk D PM. Comme dl D dz ez et r D r cos  e r sin  ez , il vient :
0 I dz
dB.M/ D cos  e' . .6/
4 r 2
6 TD d’électricité 2 n° 1

Or : z
tg  D ,

soit :
z D  tg  ;
d’où :
d
dz D .tg  /0 d D 
cos2 
puis :
0 I d
dB.M/ D e' .
4 r 2 cos 
Quand z varie entre z1 et z2 , l’angle  varie respectivement entre 1 et 2 . Comme par ailleurs :

cos  D ,
r
soit :
1 cos 
D ,
r 
il vient :
0 I
dB.M/ D cos  d e' . .7/
4
En intégrant sur  entre 1 et 2 , on a :
Z 2
0 I
B.M/ D e' cos  d
4 1
0 I  
D e' sin  2
4 1

0 I
D .sin 2 sin 1 / e' . .8/
4
Le champ magnétique B est bien porté par le vecteur azimutal e' comme suggéré par (4). Par ailleurs
le terme entre parenthèses dans (8) est positif ; B admet donc le même sens que e' , en accord avec
la loi du tire-bouchon de Maxwell.
Remarque
D’après les considérations de symétrie ayant abouti à (4), nous connaissons le sens du champ magnétique
élémentaire dB.M/. Focalisons-nous maintenant sur son module dB.M/. Soit ˛ D 2 C  l’angle entre dl et
r D PM (figure 4). D’après les propriétés du produit vectoriel, la relation (5) s’écrit en module :
 
0 I dz r sin ˛ 0 I  0 I
dB.M/ D D sin C  dz D cos  dz
4 r3 4 r 2 2 4 r 2
qui n’est autre que la composante de dB.M/ selon e' [cf. éq. (6)].
2) a) Quand le point d’observation M est sur la médiatrice du segment (AB) (figure 5), on
a : 1 D 2 . L’équation (8) devient :
0 I
B.M/ D sin 2 e' . .9/
2
b) Pour un fil infini, on a :

2 D 1 D
2
et la relation (8) devient :
0 I
B.M/ D e' . .10/
2
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3) a) Le champ magnétique B1 .M/, créé par le fil (F1 ) parcouru par un courant d’intensité
I , en un point M situé à mi-distance entre les deux fils (figure 6), est donné par (10) avec  D a :
0 I
B1 .M/ D e' .
2a
Le fil (F2 ), parcouru en sens opposé par un courant de même intensité I crée en M un champ
magnétique B2 .M/ identique à B1 .M/. Le champ résultant en M est donc :
0 I
B.M/ D B1 .M/ C B2 .M/ D e' .
a
z

a
O
z eφ B1 y B C
φ B2
θ2
θ2
I x M e I
eρ (F1) ρ (F2)
O a
M 2a θ1 M
θ1
I
A D

FIGURE 5 FIGURE 6 FIGURE 7

b) La spire carrée (ABCD), de côté a, est parcourue par un courant I . Son centre est
situé sur les médiatrices aux quatre côtés à égale distance  D a=2 de ceux-ci (figure 7). Le champ
magnétique BAB .M/, créé en M par le côté (AB), est donné par (9) avec 2 D 4 :
p
0 I  0 I 2
BAB .M/ D sin e' D e' .
2a=2 4 2a
Les trois autres côtés (BC), (CD) et (DA) créent en M des champs identiques à BAB .M/. D’où la
résultante en M :
p 0 I
B.M/ D 2 2 e' .
a
7
A. N. : Avec I D 1 A, a D 10 cm et 0 D 4  10 kg m=A2 =s2 D 4  10 7
Tm=A, on a :
B.M/ D 1:13  10 5 T.
Exercice 3 : Champ magnétique créé par une spire circulaire
1) a) Le plan Oxz par exemple, est un plan d’antisymétrie (figure 8) ; le champ B, en un
point M de l’axe Oz confondu avec le fil, est donc contenu dans ce plan. Le plan Oyz par exemple,
est également un plan d’antisymétrie ; le champ B en M est contenu dans ce plan. Le champ B est
donc contenu dans l’intersection des deux plans qui n’est autre que l’axe Oz.
b) Le point M, de côte z, se trouve à égale distance :
p
r D R2 C z 2 .11/
de tous les points de la spire. Le champ B.M/ résultant ne dépend donc que de l’abscisse z :
B.M/ D B.z/ .
8 TD d’électricité 2 n° 1

Il peut aussi dépendre uniquement de l’angle ˛ tel que :


R
tg ˛ D . .12/
z
2) a) Soit un élément de spire dl D dl e' D R d' e' centré en un point P de coordonnées
polaires .R; '/ (figure 8). Le champ créé en M par un tel élément est, d’après la loi de Biot et
Savart :
0 I dl ^ r
dB.M/ D .13/
4 r 3
avec r D PM D r sin ˛ e C r cos ˛ ez et r D krk D PM. En effectuant le produit vectoriel, il
vient :
0 IR
dB.M/ D .cos ˛ e C sin ˛ ez / d' .
4 r 2
Comme e D cos ' ex C sin ' ey , on a encore :
0 IR
dB.M/ D .cos ˛ cos ' ex C cos ˛ sin ' ey C sin ˛ ez / d' .
4 r 2
Le champ créé en M par toute la spire s’obtient en intégrant sur l’angle azimutal ' de 0 à 2 :
0 IR 2 1
Z
B.M/ D .cos ˛ cos ' ex C cos ˛ sin ' ey C sin ˛ ez / d' .
4 0 r2
La distance r ainsi que l’angle ˛ étant, selon (11) et (12), indépendants de ', il vient :
 Z 2 Z 2 Z 2 
0 IR
B.M/ D cos ˛ ex cos ' d' C cos ˛ ey sin ' d' C sin ˛ ez d' .
4 r 2 0 0 0

Les deux premières intégrales sont nulles. La troisième intégrale vaut 2. Ainsi :
0 IR
B.M/ D sin ˛ ez . .14/
2r 2

z
θ
M
dBʹ dB

z α r
θ

M dB
Pʹ O P y
α
r
I

O M
y dB dBʹ
φ
dl
eφ α
x P e
ρ

FIGURE 8 FIGURE 9
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Remarque
Dans l’expression (13), les vecteurs dl et r sont orthogonaux. Le module de dB.M/ s’écrit donc :
0 I dlr 0 I
dB.M/ D 3
D dl .
4 r 4 r 2
Comme seule la composante de dB.M/ parallèle à l’axe Oz contribue au champ résultant.1/ , celui-ci s’exprime :
0 I
Z Z
B.M/ D dB.M/ cos  ez D cos  ez dl
spire 4 r 2 spire

où : 
D ˛
2
est l’angle que fait le vecteur dB.M/ avec l’axe Oz. La dernière intégrale n’est autre que le périmètre 2R de
la spire ; d’où :
0 IR
B.M/ D cos  ez .
2r 2

Avec cos  D cos 2 ˛/ D sin ˛, il vient :
0 IR
B.M/ D sin ˛ ez
2r 2
qui n’est autre que l’expression (14).
Avec :
R
sin ˛ D .15/
r
et compte tenu de (11), on a ensuite :
0 IR2 ez
B.M/ D . .16/
2 .R C z 2 /3=2
2

b) L’expression (14) s’écrit aussi, compte tenu de (15) :


0 I
B.M/ Dsin3 ˛ ez . .17/
2R
3) a) Au centre O de la spire, z D 0 ; l’équation (16) devient :
0 I
B.M/ D
ez . .18/
2R
En O, on a également ˛ D =2 ; d’où l’on obtient le même résultat à partir de (17).
b) Quand z tend vers l’infini, et donc ˛ tend 0, les équations (16) et (17) donnent :
B.M/ D 0 .
4) Le champ B.M/ créé par la bobine en M est la résultante des champs créés par toutes les
spires. Celles-ci étant pratiquement de même rayon R, cette résultante vaut :
Bb .M/ D N B.M/ . .19/
5) Lorsque le point M balaye tout l’axe Oz, son abscisse z varie entre 1 à C1. L’angle ˛
quant à lui varie de  à 0. La circulation de B le long de tout l’axe Oz vaut donc :
Z C1 Z C1
0 NI
CD Bb .M/  dz ez D sin3 ˛ dz .
1 1 2R
.1/
Un élément de spire situé en un point P crée en M un champ dB.M/ faisant avec l’axe Oz un angle  D 2 ˛ et


parallèle au plan contenant l’axe Oz et passant par P (figure 9). Un élément de spire situé au point P0 , symétrique de P par
rapport à l’origine O, crée en M un champ dB 0 .M/. Les points P et P0 étant situés à la même distance r D PM du point M,
le champ dB 0 a le même module que dB et fait le même angle  avec Oz. Leur résultante est donc portée par l’axe Oz.
10 TD d’électricité 2 n° 1

D’après (12), on a :
R
zD ;
tg ˛
d’où :
dz R
D ,
d˛ sin2 ˛
soit :
R
dz D d˛
sin2 ˛
et alors :
0
0 NI 0 NI 
Z
0
CD sin ˛ dz D cos ˛  D 0 NI .
2  2

Exercice 4 : Champ créé par un solénoïde


1) Soit une spire du solénoïde de rayon R, centrée en un point P de l’axe Oz et située à
la distance l D PM du point M (figure 10). Elle est
parcourue par un courant I . Le champ magnétique (S1) dl (S2)
qu’elle crée en M a pour expression : a I
0 I OP θ1 θ θ2 M z
Bs .M/ D sin3  ez
2a l2
obtenue à partir de (17) en remplaçant le rayon R par a l
l1
et l’angle ˛ par  . Ce dernier est la moitié de l’angle
sous lequel, du point M, on voit la spire centrée au FIGURE 10
point P.
2) Une tranche de bobine d’épaisseur dl, centrée au point P, comporte dN D n dl spires. Le
champ qu’elle crée en M est donc :
0 nI
dB.M/ D dN Bs .M/ D sin3  dl ez .
2a
3) a) Notons l1 et l2 (< l1 ) les distances des deux bords de la bobine au point M, et 1 et
2 (> 1 ) les valeurs de l’angle  correspondantes. Le champ magnétique créé par toute la bobine
en M est : Z l1 Z l1
0 nI
B.M/ D dB.M/ D ez sin3  dl .
l2 2a l2

Comme :
a
tg  D ,
l
on a :
a
dl D d .
sin2 
D’où :
1
0 nI 0 nI  0 nI
Z

B.M/ D ez sin  d D ez cos  1 D .cos 1 cos 2 / ez . .20/
2 2 2 2 2
Ce champ est dirigé dans le sens du vecteur ez puisque la quantité K D cos 1 cos 2 est positive.
Remarque
Si le point M est situé “à gauche” de la bobine, le champ B.M/ garde le même sens et la même direction
que précédemment.
SMI4, 2021–2022 11

b) i) On obtient un solénoïde semi-infini en faisant tendre la distance l1 vers l’infini ou


bien l’angle 1 vers 0. Ainsi, l’équation (20) devient :
0 nI
B.M/ D .1 cos 2 / ez .
2
ii) Pour un solénoïde infini, la section (S2 ) se trouve “à droite” du point M, à une
distance l2 infinie. L’angle 2 vaut alors . D’où l’on a :
B.M/ D 0 nI ez .

Exercice 5 : Champ créé par une distribution de courant surfacique uniforme


1) Le plan contenant le point M et normal à l’axe Oy est un plan de symétrie. Le champ B.M/
est donc perpendiculaire à ce plan ; il est ainsi parallèle à l’axe Oy. Son sens est donné par la règle
du tire-bouchon de Maxwell : il est opposé à Oy pour z > 0 et et de même sens que Oy pour z < 0
(figure 11a). En raison de l’invariance par translation de la densité de courant J selon les axes Ox
et Oy, le champ B.M/ est indépendant des coordonnées x et y de M. Il dépend éventuellement de
la coordonnée z. Ainsi :

B.z/ ey si z > 0
B.M/ D By .z/ ey D .21/
CB.z/ ey si z < 0
avec B.z/ D kB.M/k.

z z z dB
B M B dl M A M
z z z
α
r |z|
E F 2|z| P α
O dI y O dI y O dyʹ y y

B C D
a
a b c

FIGURE 11

2) Méthode 1 : Théorème d’Ampère


Le champ B étant antisymétrique par rapport au plan Oxy, considérons un contour rectangulaire
(ABCD) normal à la densité J et symétrique par rapport au plan Oxy (figure 11b). Il a pour côtés
b et c D 2jzj. Nous l’orientons dans le sens positif vis-à-vis de la densité J. La circulation de B le
long de ce contour s’écrit :
I Z B Z C Z D Z A
B  dl D B  dl C B  dl C B  dl C B  dl .
.ABCD/ A B C D

La circulation long des côtés (BC) et (DA) est nulle puisque B est normal à ces derniers. Le long
des côtés (AB) et (CD), B est uniforme. Sur ces deux côtés, le déplacement élémentaire s’explicite
respectivement dl D dl ey et dl D Cdl ey . Ainsi, on a, compte tenu de (21) :
I Z B Z D
B  dl D B.z/ dl C B.z/ dl D 2bB.z/ .
.ABCD/ A C
En notant (S) la surface délimitée par le contour (ABCD), l’intensité de courant traversant cette
surface est : “ Z F
2
I D Jd SD J dl ,
.S/ E
12 TD d’électricité 2 n° 1

E et F étant l’intersection du contour avec le plan Oxy. La densité J étant uniforme, il vient :
Z F
I DJ dl D J b .
E
En appliquant le théorème d’Ampère, on a :
2bB.z/ D 0 J b .
D’où le module :
0 J
B.z/ D .
2
L’équation (21) se réécrit : (
0 J
2 ey si z > 0
B.M/ D 0 J . .22/
C 2 ey si z < 0
Méthode 2 : Loi de Biot et Savart
Soit P un point du plan Oxy, situé avec M dans un plan normal à l’axe Ox (figure 11c). Notons
y 0 et y les cordonnées de P et M selon l’axe Oy. Considérons en P un segment élémentaire aligné
selon Oy, de longueur dy 0 . Il est traversé par un courant d’intensité dI D J dy 0 . D’après (10), le
champ magnétique créé par un tel courant en M est :
0 dI 0 J
dB.M/ D e˛ D dy 0 e˛
2 r 2 r
3
avec r D PM, ˛ D .ey ; PM/ et :
e˛ D sin ˛ ey C cos ˛ ez . .23/
Le champ créé par toute la distribution surfacique est obtenu en intégrant sur y 0 entre 1 et C1 :
0 J C1 e˛ dy 0
Z
B.M/ D .24/
2 1 r
Comme :
jzj
tg ˛ D ,
y y0
soit :
jzj
y y0 D ,
tg ˛
on a :
jzj d˛
dy 0 D ,
sin2 ˛
d’où :
jzj d˛
dy 0 D ,
sin2 ˛
On a par ailleurs :
jzj
sin ˛ D .
r
Quand y 0 varie de 1 à C1, l’angle ˛ varie de 0 à . Ainsi, l’équation (24) devient, eu égard à
(23) :
0 J  sin ˛ jzj d˛
Z
B.M/ D . sin ˛ ey C cos ˛ ez /
2 0 jzj sin2 ˛
Z 
0 J
D . ey C cotg ˛ ez / d˛
2 0
0 J n     o
D ˛ 0 ey C ln j sin ˛j 0 ez
2
0 J
D ey
2
SMI4, 2021–2022 13

puisque ln j sin ˛j 0 D 0..2/ Si le point M est pris “en dessous” du plan Oxy, c’est-à-dire z < 0,


un calcul analogue, avec cependant :


e˛ D sin ˛ ey C cos ˛ ez
donne :
0 J
B.M/ D C ey .
2
ainsi : (
0 J
2 ey si z > 0
B.M/ D 0 J .
C 2 ey si z < 0
3) Le plan passant par M et orthogonal à l’axe Oy est un plan de symétrie. Le potentiel vecteur
A est donc contenu dans ce plan :
A.M/ D Ax .M/ ex C Az .M/ ez .
Par ailleurs, le plan passant par M et normal à l’axe Ox est un plan d’antisymétrie ; le champ A est
alors normal à ce plan, c’est-à-dire parallèle à Ox :
A.M/ D Ax .M/ ex .
L’invariance par translation selon Ox et Oy fait que la composante Ax ne dépend pas des
coordonnées x et y du point M, mais seulement de sa coordonnée z :
A.M/ D Ax .z/ ex .
Le rotationnel d’un tel champ s’exprime :
ˇ ˇ ˇ ˇ
ˇ @x ˇ Ax .z/ ˇ 0 ˇ 0
ˇ ˇ ˇ ˇ
rot A D r ^ A D ˇ @y ^ ˇ 0
ˇ ˇ D ˇ @z Ax .z/ D ˇ dz Ax .z/
ˇ ˇ
ˇ @z ˇ 0 ˇ @y Ax .z/ ˇ 0
où l’on a remplacé la dérivée partielle @z Ax .z/ par une dérivée totale dz Ax .z/ et écrit que
@y Ax .z/ D 0 car Ax , rappelons-le, ne dépend que de la seule coordonnée z de M. Avec
B.M/ D rot A, on a, compte tenu de (22) :
0 J dAx .z/
˙ ey D dz Ax .z/ ey D ey ,
2 dz
d’où :
dAx .z/ 0 J
D˙ .
dz 2
En intégrant, il vient :
0 J
z CC
Ax .z/ D ˙
2
où C est une certaine constante d’intégration. Rappelons que, dans cette dernière expression, le
signe ‘ ’ correspond à z > 0 et le signe ‘C’ à z < 0.
4) Les figures 12a et 11b représentent les variations des composantes By et Ax en fonction de
z, avec le choix C D 0. Alors que le potentiel vecteur A est continu en z D 0, le champ magnétique
B, quant à lui, présente une discontinuité :
B D 0 J ey .

.2/
En effet, considérons un réel  positif. On peut écrire :
        
ln j sin ˛j 0 D lim ln j sin ˛j  D lim ln j sin. /j ln j sin j D lim ln j sin j ln j sin j D lim 0 D 0 .
!0 !0 !0 !0
14 TD d’électricité 2 n° 1

By
Ax
µ0 J
2
FIGURE 12
µ0 J 0 z 0 z
− µ0 J µ0 J
2 z − z
2 2

a b

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