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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2021–2022

FACULTÉ DES SCIENCES


Département de Physique
AGADIR

TD d’électricité 2, SMI4
N° 2

Exercice 1 : Balance de Cotton


La balance de Cotton a été développée au début du 20ème siècle par Aimé Cotton pour mesurer
avec précision des champs magnétiques. Elle est constituée de deux bras rigidement liés l’un à l’autre
en un point d’articulation O (figure 1). Sa partie gauche comprend sur sa périphérie un conducteur
métallique parcouru par un courant I et dont la partie grisée est placée dans le champ magnétique
uniforme et permanent B à mesurer. Dans cette partie, les conducteurs aller et retour sont des arcs
de cercles de centre O, reliés par une portion horizontale de longueur L. La partie droite comporte
un plateau sur lequel on dépose une masse m afin d’équilibrer la balance. Celle-ci peut tourner sans
frottement dans le plan de la figure autour du point O. À vide, c’est-à-dire sans champ magnétique
B ni masse m, la position du plateau est ajustée afin que la balance soit à l’équilibre avec le bras
de droite horizontal.
1) Montrer que le moment en O des forces de Laplace s’exerçant sur les parties en arcs de
cercles est nul.
2) À l’équilibre, en présence de courant électrique et de champ magnétique, établir l’expression
du moment des forces de Laplace.
3) En déduire la relation entre l’intensité B du champ magnétique et la masse m à poser sur
le plateau pour retrouver la position d’équilibre. On écrira cette relation en fonction de a, a 0 , L, I
et de l’intensité de la pesanteur g.
4) La sensibilité de la balance étant •m D 0:05 g, en déduire la plus petite valeur mesurable
de B pour a D a 0 D 25 cm, L D 3 cm et I D 5 A.


I
FIGURE 1 B๬ O
a m

Exercice 2
On considère un fil électrique vertical indéfini confondu avec l’axe Oz. Il est parcouru par un
courant continu d’intensité I et placé dans le vide (figure 2).
1) a) Calculer le champ d’induction magnétique B.M/ créé par ce courant en un point M
situé à une distance  du fil en utilisant le théorème d’Ampère.
b) En déduire l’expression du potentiel vecteur A.M/ en M.
2) Soit un cadre rectangulaire (ABCD) composé de N spires ayant deux côtés verticaux de
longueur AB D CD D h, situés respectivement à des distances c et c C b du fil rectiligne considéré
à la première question (figure 3). On suppose que le fil et le cadre sont dans le même plan. Un
courant I 0 traverse le cadre dans le sens indiqué sur la figure 3.
a) Exprimer le flux magnétique  de B à travers ce cadre, en fonction de 0 , N , I , h, b
et c.

1
2 TD d’électricité 2 n° 2

z
z z

I

I dρ I ′ I
O ρ B C
i
M
O ρ O R
h a P
A D
ez
c b
eφ⊗ e
ρ

FIGURE 2 FIGURE 3 FIGURE 4

b) Retrouver l’expression du flux  en utilisant le potentiel vecteur A créé par le fil au


niveau du cadre.
c) En déduire la résultante des forces de Laplace en utilisant le théorème de Maxwell.
d) Donner l’expression de l’inductance mutuelle M entre les deux circuits. Justifier le
signe de M .
e) Donner l’expression de  si la spire se trouve à une grande distance du courant vertical.
On rappelle que : ln.1 C ˛/  ˛ lorsque ˛  1.
f) Que peut-on dire de la valeur du champ B en chaque point de la surface du cadre
(ABCD) ?
3) On remplace la spire rectangulaire par une spire plane circulaire de rayon R parcourue par
un courant d’intensité constante i, assujettie à se déplacer dans un plan contenant l’axe Oz et la
spire (figure 4). On transporte la spire de l’infini à une position définie par la distance OP D a
de son centre au fil (a  R). Comme a  R, on peut admettre qu’en tout point de la surface
délimitée par la spire, le champ B a une valeur uniforme qui est celle au centre P.
a) Évaluer la variation du flux d’induction  D a 1 à travers la spire dans le
déplacement considéré.
b) Démontrer à partir du travail des forces de Laplace agissant sur un circuit, pour un
déplacement élémentaire dans un champ d’induction B, que dW D i d. En déduire l’énoncé du
théorème de Maxwell.
c) En utilisant le théorème de Maxwell, déterminer le travail des forces électromagnétiques
agissant sur la spire.
d) En déduire la force de Laplace qui s’exerce sur la spire.
4) La spire peut tourner sans frottement autour d’un axe médian () parallèle au fil et passant
par P. La normale à la spire et le champ B font maintenant un angle  . Évaluer :
a) la variation du flux  D . / .0/ à la rotation d’angle  ;
b) le travail W des forces électromagnétiques pendant cette rotation ;
c) le couple € qui s’exerce sur la spire dans sa nouvelle position.
Exercice 3 : Force de Laplace
Sur deux rails parallèles, distants de a, on pose un barreau rectiligne qui leur est perpendiculaire.
L’ensemble est parcouru par un courant I et placé dans un champ magnétique uniforme B
perpendiculaire au plan des rails.
1) Calculer la force magnétique F agissant sur le barreau.
2) Quel est l’effet de cette force ?
3) Retrouver cette force par l’application du théorème de Maxwell.
SMI4, 2021–2022 3

Corrigé du TD d’électricité 2 n° 2, SMI4

Exercice 1 : Balance de Cotton


eρ I
1) Adoptons un référentiel .O; x; y; z/ tel que l’axe P φ aʹ
Oz soit perpendiculaire au plan de la figure et sortant, et dl
eϕ C D
l’axe Ox vertical descendant (figure 5). Soit .e ; e' ; ez /
sa base cylindrique. Dans ce cas, le champ magnétique E F O y
B๬
s’écrit : F a
B D Bez . G
m
Notons R˙ D a ˙ L=2 les rayons des parties circulaires
extérieure (signe ‘C’) et intérieure (signe ‘ ’). Considé- mg
rons, sur ces deux parties, deux éléments de courant x
I dl˙ D ˙IR˙ d' e' situés respectivement en deux
FIGURE 5
points PC et P , et plongés dans le champ magnétique
B. Ils subissent les forces de Laplace :
dF˙ D I dl˙ ^ B D ˙IR˙ d' e' ^ Bez D ˙IBR˙ d' e .
Il s’agit donc de forces centrales de centre O ; leurs moments en ce point valent :
MO .dF˙ / D OP˙ ^ dF˙ D ˙R˙ e ^ IBR˙ d' e D 0 .
Les forces de Laplace agissant sur les parties circulaires ne travaillent donc pas en ne contribuent
pas à l’équilibre de la balance.
2) Considérons, sur la partie rectiligne (EF) du fil conducteur, un élément de courant I dl D
I dl e situé en un point Q, avec OQ D . Un tel élément subit la force de Laplace :
dF D I dl ^ B D I dl e ^ Bez D IB dl e' .
La résultante des forces magnétiques exercées sur le segment (EF) est :
Z L
F D IBe' dl D IB.RC R /e' D IBLe' .
0
Cette force est appliquée au milieu C de la partie rectiligne. Son moment en O s’exprime :
MO .F/ D OC ^ F D ae ^ IBLe' D aILBez .
3) Le bras gauche de la balance est soumis à la force de Laplace et à son propre poids. Le
bras droit est soumis à son propre poids et au poids :
P D mg D mgex
de la masse m additionnelle déposée sur le plateau. Le moment de P en O s’écrit :
MO .P/ D OG ^ P D .OD C DG/ ^ mgex D mg.OD ^ ex C DG ^ ex / .
Le dernier produit vectoriel est nul car le vecteur DG est parallèle au vecteur ex . Comme OD D a 0 ey ,
il vient :
MO .P/ D a 0 mgez .
En l’absence de champ magnétique et de masse m, la balance est équilibrée, ce qui veut dire que
les moments en O du poids de chaque bras se compensent. Comme la balance est de nouveau à
l’équilibre, le moment du poids P de la masse m doit exactement compenser celui des forces de
Laplace, c’est-à-dire :
a 0 mgez C aILBez D 0 .
4 TD d’électricité 2 n° 2

D’où :
a 0 mg
BD .
aIL
4) La plus petite valeur mesurable Bmin du champ magnétique est celle correspondant à
m D •m, c’est-à-dire :
a 0 g •m
Bmin D .
aIL
Avec •m D 0:05 g, a D a 0 D 25 cm, L D 3 cm et I D 5 A, on a Bmin D 3:27 mT.
À titre de comparaison, le champ magnétique terrestre, qui est de l’ordre de 5  10 5 T, ne
peut pas être mesuré avec la balance. Par contre, le champ créé par un aimant permanent standard,
qui est de l’ordre de 100 mT, peut se prêter à une mesure à l’aide de celle-ci.
Exercice 2
1) a) Les lignes du champ magnétique B étant des cercles concentriques axés sur le fil, la
circulation de B le long d’un cercle (C) confondu avec la ligne de champ passant par le point M
situé à la distance  du fil s’exprime :
I I
B  dl D B dl .
.C/ .C/

Le module B étant constant le long de (C), il vient :


I I
B  dl D B dl D 2B .
.C/ .C/

D’après le théorème d’Ampère, cette circulation vaut 0 I ; d’où :


0 I
BD .
2
Au point M, le champ B est parallèle et de même sens que le vecteur azimutal e' . D’où l’expression
vectorielle :
0 I
BD e' . .1/
2
b) Le plan contenant le fil et le point d’observation M est un plan de symétrie ; le potentiel
vecteur A.M/ est donc contenu dans ce plan. Par ailleurs, le plan normal au fil et passant par le
point M est un plan d’antisymétrie ; le potentiel A.M/ est normal à ce plan. Ainsi, le champ A est
parallèle au fil :
A D Aez D Az ez . .2/
Comme le courant est invariant par rotation autour de l’axe Oz et par translation le long de ce même
axe, le champ A ne dépend ni de l’angle azimutal ' ni de la côte z mais que de la distance  du
point M au fil :
Az D Az ./ . .3/
Les champs B et A sont reliés par :
B D rot A .
D’où l’on a en coordonnées cylindriques :
     
0 I 1 @Az @A' @A @Az 1 @.A' / @A
e' D e C e' C ez
2  @' @z @z @  @ @'
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et par identification, compte tenu de (1) :


1 @Az @A'
D0
 @' @z
@A @Az 0 I
D
@z @ 2
 
1 @.A' / @A
D0.
 @ @'
Eu égard à (2) et (3), la première et la troisième égalités de ce système sont triviales : 0 D 0. La
deuxième égalité, quant à elle, devient :
@Az dAz 0 I
D D
@ d 2
où l’on a remplacé la dérivation partielle ‘@ ’ par une dérivation totale ‘d ’ car la fonction Az à
dériver ne dépend que d’une seule variable, en l’occurrence . En intégrant, on a :
0 I
Az D ln  C A0 .4/
2
où A0 est constante d’intégration.
2) a) Considérons, dans la surface (S) du cadre, une fine bande rectangulaire de hauteur h et
de largeur d, située à la distance  du courant (figure 3). Cette surface a une aire dS D h d et est
orientée selon e' . Elle intercepte les N spires du cadre. Le flux du champ B à travers elle s’écrit,
eu égard à (1) :
0 NI h
d D B  N dS e' D BN h d D d .
2
Le flux à travers tout le cadre s’obtient en intégrant cette expression sur  entre c et c C b :
Z cCb
0 NI h 0 NI h c Cb
D d D ln .
c 2 2 c
b) Le flux du champ B à travers l’ensemble des spires formant le cadre s’écrit :

DN B  d2 S .
.S/

Comme B D rot A, il vient en utilisant le théorème de Stokes :


“ I
2
DN rot A  d S D N A  dl .
.S/ .ABCD/

En considérant les différentes branches du cadre, on a ensuite :


Z Z Z Z
DN A  dl C N A  dl C N A  dl C N A  dl .
AB BC CD DA
Comme, d’après (2), A est parallèle à Oz, les intégrales sur les côtés (BC) et (DA) sont nulles.
Ainsi :
Z   Z  
0 I 0 I
DN ln c C A0 ez  dl ez C N ln.c C b/ C A0 ez  . dl ez /
AB 2 CD 2
 Z h Z  Z h
0 I 0 I
DN ln c C A0 dl N ln.c C b/ C A0 dl
2 0 CD 2 0
   
0 I 0 I
DN ln c C A0 h N ln.c C b/ C A0 h
2 2
0 NI h c C b
D ln . .5/
2 c
6 TD d’électricité 2 n° 2

c) La position du cadre (ABCD) dans le plan “vertical”, par rapport au fil est déterminée
par la seule distance  D c. La résultante des forces de Laplace exercées par le champ B sur le
cadre parcouru par le courant I 0 s’écrit, d’après le théorème de Maxwell :
 
0 0 @ 1 @ @
F D I grad  D I e C e' C ez .
@  @' @z
Comme  ne dépend que de  D c, les deux dernières dérivées sont nulles. D’où :
0 NII 0 h 0 NII 0
 
0 d 0 d 1 1 bh
FDI e D I e D e D e .
d dc 2 cCb c 2 c.c C b/
d) L’inductance mutuelle M entre les deux circuits est telle que :
 D MI .
D’où l’on a, eu égard à (5) :
0 N h c C b
M D ln .
2 c
Cette grandeur est positive car le champ propre créé par le cadre et le champ B créé par le fil sont
de même sens : les flux propre et mutuel s’ajoutent.
e) Lorsque le cadre se trouve à une grande distance c devant ses dimensions latérales
(c  b), on a :  
cCb b b
ln  ln 1 C  .
c c c
L’expression (5) du flux  devient :
0 NI h b
D D NB.c/S
2 c
où :
0 I
B.c/ D
2c
est le module du champ magnétique à la distance c et S D bh est la surface du cadre.
f) Tout se passe comme si le champ B était uniforme sur toute la surface du cadre situé
à la distance moyenne c du fil.
3) a) Puisque la distance a du centre P de la spire au fil est très supérieure au rayon R de
celle-ci, on peut admettre que le champ B créé par le fil est uniforme sur toute sa surface (S). Ainsi,
le flux de ce champ à travers (S) vaut :
“ “
2
D Bd SD B  n d2 S
.S/ .S/

où n est un vecteur unitaire normal à la spire. En adoptant le sens du courant i comme sens positif
pour cette surface, le vecteur n est égal au vecteur e' . Par ailleurs, le champ B étant, d’après (1),
également porté par e' , il vient :
“ “
2
D Bd S DB d2 S D BR2 .
.S/ .S/

En remplaçant B par son expression (1), avec  D a, on a :


0 I R2
D .
2 a
On ramenant la spire de l’infini à la distance a du fil, le flux varie de :
 D a 1 D a
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puisqu’à l’infini, le champ B et donc le flux 1 sont nuls. Ainsi :


0 I R2
 D . .6/
2 a
b) Soit un élément de circuit dl parcouru par un courant i et i
placé dans un champ magnétique B (figure 6). Il est soumis à la force
dl
de Laplace : B d 2S
dF D i dl ^ B .
da
Un déplacement élémentaire quelconque da à courant i constant corres-
pond à un travail de la force magnétique égal à :
FIGURE 6
•2 W D dF  da D i.dl ^ B/  da D i.da ^ dl/  B .
La quantité d2 S D da ^ dl n’est autre que l’aire balayée par l’élément de fil au cours de son
déplacement. Ainsi :
• 2 W D i d2 S  B D i d2  c .7/
qui est le produit de l’intensité i par le flux d2 c de B à travers d2 S. Ce resultat constitue le théorème
de Maxwell qui s’énonce :
Le travail des forces magnétiques appliquées à un circuit indéformable, parcouru par un
courant constant et se déplaçant dans une induction invariable est égal au produit de
l’intensité de courant par le flux magnétique coupé par le circuit dans son déplacement.
c) Dans le déplacement de la spire à partir de l’infini jusqu’à la distance a, le flux coupé
c s’identifie à . Le travail des forces magnétiques vaut alors, eu égard à (6) :
0 I i R2
W D i  D ia D . .8/
2 a
Remarque
Considérons un élément de spire dl centré en un point M (figure 7).
Notons .R; / les coordonnées polaires de M par rapport au centre P de z
la spire, dans le plan de celle-ci. Soit .er ; e / la base polaire associée. θ
Dans une telle base, l’élément de spire s’exprime : I
i M er
dl D R d e D R.cos  e sin  ez / d . dl
dr
Sa distance à l’axe Oz est : O
a P
eθ θ
0
a D a C R sin  .
Dans un déplacement élémentaire :
dr D da e .9/
FIGURE 7
de la spire, il balaye une surface :
ˇ ˇ ˇ
ˇ da ˇˇ R cos  d ˇ 0
2
ˇ ˇ
d S D dr ^ dl D ˇˇ 0 ^ ˇˇ 0 Dˇ
ˇ R sin  d da D R sin  d da e' .
ˇ 0 ˇ R sin  d ˇ 0
à travers laquelle le champ B a un flux :
0 I 0 IR sin 
d2 c D B  d2 S D R sin  d da D d da
2a 0 2.a C R sin /
où l’on a utilisé l’expression (1) après y avoir remplacé  par a 0 . Le flux coupé par toute la spire est :
Z 2 Z 2
0 IR sin  0 IR sin 
dc D d da D da d
0 2.a C R sin / 2 0 a C R sin 
8 TD d’électricité 2 n° 2

La dernière intégrale s’écrit, sachant que a  R :


Z 2
sin  d 1 2 sin  d
Z
D
0 a C R sin  a 0 1C R a sin 
Z 2  
1 R
 sin  1 sin  d
a 0 a
1 2 R 2 2
Z Z
D sin  d sin  d
a 0 a2 0
Z 2
1 2 R
D cos  0 .1 cos 2/ d
a 2a2 0
 2
R 1
D0  sin 2
2a2 2 0
2R
D .10/
2a2
 2
puisque sin 2 0 D 0. D’où :
0 IR 2R 0 IR2
dc D da D da .
2 2a2 2a2
D’après (7), le travail des forces magnétiques au cours du déplacement dr est donné par :
0 I iR2
•W D idc D da .
2a2
Le travail effectué pour déplacer la spire à partir de l’infini jusqu’à la distance a vaut :
0 I iR2 0 I iR2 1 1 0 I iR2
Z 1  
W D da D D .
a 2a2 2 a a 2a
On retrouve ainsi l’expression (8).

d) Le déplacement de la spire étant une translation, le système des forces magnétiques


équivaut à une force unique :
F D F e
et son module vaut :
2
ˇ ˇ
ˇ D 0 iI R .
ˇ dW ˇ
jF j D ˇˇ
da ˇ 2 a2
Remarque
Considérons un élément de courant i dl centré en un point M de la
spire (figure 8). Notons .R; / les coordonnées polaires de M par rapport au z
centre P de la spire, dans le plan de celle-ci. Soit .er ; e / la base associée. ∆
Dans une telle base, l’élément de courant s’exprime : I
M er
i dl D iR d e . i θ dl
Sa distance à l’axe Oz est : O eθ
a P
0
a D a C R sin  .
Il subit la force de Laplace :
0 I 0 iIR
dF D i dl ^ B D iR d e ^ 0
e' D d e ^ e' FIGURE 8
2a 2a 0
où l’on a tenu compte (1). Comme e ^ e' D er D sin  e C cos  ez , il vient :
0 iIR 0 iIR sin  e C cos  ez
dF D 0
d er D d .
2a 2 a C R sin 
SMI4, 2021–2022 9

La force exercée sur toute la spire s’obtient en intégrant sur  entre 0 et 2 :


 Z 2 Z 2 
0 iIR sin  d cos  d
FD e C ez . .11/
2 0 a C R sin  0 a C R sin 
La dernière intégrale s’écrit :
Z 2 Z 2  2
cos  d d sin  1
D D ln.a C R sin / D0.
0 a C R sin  0 a C R sin  R 0
Avec l’hypothèse a  R, la première intégrale dans (11) est donnée par (10) :
Z 2
sin  d 2R
D . .100 /
0 a C R sin  2a2
Ainsi :
0 iI R2
FD e .
2 a2
4) a) Quand la normale à la spire n fait avec le champ magnétique B un angle  (figure 9),
le flux magnétique vaut :
0 I 0 IR2 B
. / D B  S n D BS cos  D S cos  D cos 
θ
2a 2a eφ n
où l’on a supposé que le champ B est uniforme au niveau de la spire. e

z eρ
La variation du flux correspondant à la rotation  est :
0 IR2
 D . / .0/ D .cos  1/ .
2a FIGURE 9
b) D’après le thééorème de Maxwell, le travail des forces magnétiques est :
0 iIR2
W D i  D .cos  1/ .
2a
c) Au cours d’une rotation infinitésimale d D d ez autour de l’axe ./, le couple de
forces s’exerçant sur la spire engendre un moment M D Mez qui développe un travail :
•W D M  d D M d .
D’où :
2
ˇ ˇ
ˇ •W
ˇ D 0 iIR sin  .
ˇ
M D ˇˇ
d ˇ 2a
Exercice 3 : Force de Laplace
z
1) Introduisons un référentiel .O; x; y; z/ tel que B y
l’axe Oz soit vertical ascendant et l’axe Ox parallèle
aux rails (figure 10). Un élément de courant I dl D E dl dF
I dl ey subit de la part du champ magnétique B D Bez I
la force de Laplace :
O x
dF D I dl ^ B D IB dl ex .
Le champ B étant uniforme sur toute la longueur du barreau entre les deuxFIGURE
rails, on10a :
Z a Z a
FD dF D IBex dl D IaBex .
0 0
2) Cette force a tendance à déplacer le barreau vers les x positifs.
Si le courant I ou bien le champ magnétique B changent de sens, la force change de sens et
l’on a :
F D IaBex .
Une telle force tend à déplacer le barreau vers les x négatifs.
10 TD d’électricité 2 n° 2

3) Notons •W le travail de la force de Laplace lors d’un déplacement élémentaire dr D dx ex


du barreau. Le flux dc coupé par le barreau au cours de ce déplacement est, d’après le théorème
de Maxwell, tel que :
•W D I dc .
Comme •W D F  dr et d D grad c  dr, il vient :
F  dr D I grad c  dr ;
d’où :
F D I grad c .
Avec c D Bax, on a finalement :
F D IBaex .

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